III.2. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie nous relevons et discutons les principaux
résultats de nos enquêtes. Nous dresserons dans le premier point
le portrait des enquêtées, puis, dans le deuxième point,
nous décrivons les circonstances de survenance des grossesses et, enfin,
nous analysons les rapports sociaux qui traversent la vie familiale à la
suite de la présence des filles-mères.
1. Portrait des enquêtés.
Départ les résultats de nos enquêtes, il
se dégage que la majorité des personnes (filles)
interrogées sont des jeunes dont l'âge varie entre 20 et 25 ans.
Et pourtant, nos entretiens avec ces enquêtées ont
dévoilé qu'elles ont eu leur première expérience
sexuelle à 14 ans et que pour la plupart, la première
maternité était intervenue à 15à 20 ans. Aussi, les
données des enquêtes montrent qu'en moyenne, les
filles-mères interrogées ont 1 enfant.
[45]
C'est pourquoi, à l'âge de 14 à 17 ans, il
faut trop des conseils aux filles et aux garçons car c'est l'âge
qui demande trop de prudence corporel. Nous constatons que la majorité
d'entre elles ont atteint un niveau secondaire (1ère), soit
l'université, mais suite au point sexuellement transmissible et le
plaisir sexuel leur étude est l'interrompu par la grossesse. Les
adolescentes avaient une autre considération avant. Elles étaient
vues comme étant des enfants en plein croissance, mais aujourd'hui elles
sont toutes adultes parce qu'elles se permettent de tout faire,
prétendent connaître tout sur la vie et enfin jusqu'au point
d'entretenir des relations sexuelles avec les hommes mariés plus
âgés. Appeler dans un langage courant « Sac à main
»
Quant à leur origine sociale, il s'avère que la
quasi-totalité des enquêtées sont issues des familles
modestes comme l'attestent les catégories socio-professionnelles de
leurs parents. Ceux-ci sont pour la plupart des fonctionnaires, des chauffeurs,
petit commerçant et des sans emploi, dont les maigres revenus ne couvre
pas les dépenses familiales. La conjoncture serait les circonstances de
la survenance des grossesses de la plupart d'entre elles.
2. Survenance des grossesses
La question ici est d'examiné tous les
éléments de la situation qui ont concouru à la survenance
de la grossesse qui a rendu mère la fille adulte ou adolescente. Ces
éléments sont multiples, mais nous discutons seulement de ceux
qui sont significatifs au regard des résultats de nos enquêtes.
A la figure 5. Nous observons que 26,4% des
enquêtés affirment que la survenance de la grossesse a
été suite à l'influence des amies ou compagnie, 25,3% sont
tombées enceinte, comme elles le disent elles-mêmes, par plaisir
sexuel. De nos entretiens avec elles, il s'est dégagé que
nombreuses en sont arrivées précocement à la grossesse par
l'ignorance de leur cycle mensuel. D'ailleurs, c'est au premier coït que
certaines d'entre elles s'étaient malheureusement vues enceinte.
D'autres filles-mères par contre n'ont pas pu éviter la grossesse
en dépit de la connaissance qu'elles avaient aussi bien sur leur cycle
que sur les méthodes contraceptives. Sans le vouloir, elles se sont
retrouvées enceinte parce que ne pouvant pas résister à la
pression ou aux bousculades du partenaire, soit aussi parce que ce dernier
avait refusé le port du préservatif, soit encore parce qu'elles
ont offert les faveurs sexuelles en période d'ovulation par crainte de
perdre un partenaire qui leur venait en aide matériellement et/ou
financièrement.
Le premier enjeu est relatif à l'honorabilité de
la famille entamée par la grossesse et la maternité de la fille
adolescente. Comme nous le savons, l'idéal de tout parent, surtout
[46]
Dans un cas comme dans un autre, certaines
enquêtées nous avaient révélé leur intention
d'avorter pour échapper aux sanctions parentales, mais elles se sont
résignées par manque d'argent pour payer les soins y
afférents.
A la figure 7, elle montre clairement qu'à Panzi il y a
des conflits suite à la grosse de filles dans leurs familles car c'est
une nouvelle charge qui s'ajoute à cette famille qui vit dans la
médiocrité.
Terminons ce point par la situation sociale des
filles-mères face aux géniteurs de leurs enfants et à
leurs belles familles.
Elles sont souvent abandonnées et même
méconnues par les auteurs de leurs grossesses et, par voie de
conséquence, ne sont pas acceptées par leurs belles familles.
Elles vivent ainsi en rupture totale avec leurs anciens amants tel que
révèlent nos enquêtes à la figure N° 12. Cet
état des choses les contraint à vivre avec leurs enfants sous le
toit parental avec toutes les conséquences que cela implique.
Quelques-unes parmi elles continuent à entretenir les rapports avec les
géniteurs de leurs enfants avec espoir d'être
récupérées un jour par la belle famille ou prise en
mariage par l'auteur de la grossesse.
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