II- Amibes
II.1. Historique
Les amibes sont décrites pour la première fois
par August Johann « Rösel van Rosenhof », un microscopiste
amateur, entomologiste et dessinateur, en 1755. Après le naturaliste,
Félix Dujardin décrit en 1841, la famille des amibiens et
définit ainsi les organismes de cette famille : «animaux
formés d'une substance glutineuse, sans tégument, sans
organisation appréciable, changeant de forme à chaque instant par
la protension ou la rétraction d'une partie de leur corps, d'où
résultent des expansions variables» (Dujardin, 1841). C'est dans la
première partie du XXème siècle que les amibes
libres furent mieux identifiées. L'amibe Amoeba polyphage a
été isolée à partir de poussière par
Pushkarew en 1913. En 1930 castellanii a isolé une amibe d'une
contamination dans une culture de levures qui a été ensuite
nommée Acanthamoeba castellanii par Volkonsky en 1931. Depuis,
de nombreuses autres espèces d'amibes ont été
décrites notamment pour le genre Acanthamoeba qui compte plus
de 24 espèces (Dupuy, 2013).
II.2. Caractéristiques et morphologie
générales de l'amibe
II-2-1. La forme végétative ou
trophozoïtes
C'est la forme biologiquement active, capable de se
déplacer, se nourrir et de se diviser, (Bouyer, 2008). Les
trophozoïtes mesurent de 25à 40um en fonction des espèces.
C'est uniquement sous cette forme que les amibes se multiplient, est la
reproduction s'effectue par division binaire. L'organisation cellulaire
correspond typiquement à celle d'une cellule eucaryote, avec
différentes vacuoles. Les vacuoles cytoplasmiques sont des vacuoles
contractiles permettant le contrôle du contenu en eau de la cellule,
ainsi que des vacuoles de sécrétion (contenant des enzymes
spécifiques de certaines fonctions) ou des vacuoles de phagocytose
(Bowers & Korn, 1968). Ils sont nus, ne sont pas entourés d'une
cuticule épaisse. La membrane plasmique est tri-lamellaire. À la
surface de cette membrane plasmique, on distingue de petites projections
appelées acanthopodes.
II-2-2. Forme kystique.
Le kyste est la forme de résistance, biologiquement
inactive. Généralement, les kystes mesurent de 13 à 20 um
en fonction des espèces est se forment lorsque les conditions
environnementales deviennent défavorables à la forme
végétative (froid, dessiccation ou épuisement du milieu
nutritif), et permettent aux amibes de survivre longtemps en état de
latence,
Etude de la relation entre des bactéries Legionella et
des amibes 5
Chapitre 1: Aperçu bibliographique
avec une activité métabolique réduite. La
forme kystique permet également une dissémination aquatique ou
aérienne et l'implantation dans de nouveaux biotopes. Le protoplasme
kystique possède un cytoplasme fortement déshydraté,
entraîne une augmentation de sa densité. De nombreuses vacuoles,
certaines d'entre elles contiennent le matériel nécessaire
à l'édification ou au maintien de la paroi kystique, d'autres
riches en ribonucléoprotéines, sont probablement une source
énergique pour le protoplasme, (Bouyer, 2008).
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