I.3. Position taxonomique
Legionella appartient au phylum
Gammaproteobacteria. À ce jour, la famille Legionellaceae
se compose d'un seul genre, Legionella. Le nombre
d'espèces de Legionella isolées par culture est de
l'ordre de 48 espèces appartenant à 70 sérogroupes
différents (Diederen et al., 2008). Legionella pneumophila
est la plus fréquemment identifiée lors des
épidémies de légionellose (80 à 85 % des cas). Elle
comprend entre 15 et 16 sérogroupes selon les auteurs. Parmi lesquels
les sérogroupes 1 et 6 qui sont responsables de deux tiers des
infections (Diederen et al.,2008). Les espèces autres que
L. pneumophila ne sont impliquées que dans environ 20 % des
infections. Les espèces les plus souvent mises en cause sont
L.micdadei (la seconde cause des maladies après L.
pneumophila), L.longbeachae (la plus fréquente en
Australie), L.dumoffii (la quatrième ou cinquième
espèce engendrant la légionellose) et
L.bozemanii. Ces bactéries ont
été isolées principalement chez des
malades immunodéprimés (Ohnishi et al, 2004).
I.4. Écologie des légionelles
I-4-1. Les réservoirs de légionelles
Les légionelles sont des germes ubiquitaires de
l'environnement qui se développent dans les milieux aquatiques naturels
et les niches hydriques artificielles : eau courante, eau stagnante, eaux
thermales, conduites d'eau potable, pommes des douches, dispositifs de
refroidissement à eau, bains bouillonnants, circuits avec recyclage
d'eau. En 1987, Ortiz et Hazen ont étudié la présence des
bactéries du genre Legionella sur différents sites du
Porto Rico (16 sites marins, 8 d'eau douce et 2 échantillons provenant
d'un estuaire). Sur l'ensemble des sites, l'espèce L. pneumophila
était la plus abondante. De même, La bactérie est
ainsi retrouvée dans les lacs, au niveau de rivières et de leurs
rives, dans des eaux de pluie ou encore dans des nappes phréatiques
(Fliermans et al., 1981). Souvent la bactérie peut coloniser
des environnements hydriques artificiels lorsque les conditions sont
favorables, des températures d'eau comprises entre 35°C et
45°C, une éventuelle stagnation de l'eau, la présence de
certains minéraux (fer, silicone), les dépôts de tartre, la
présence d'autres micro-organismes (Steinert et al, 2002).
I-4-2. Mode de vie sessile
L'activité microbiologique dans un
écosystème (Environnement aquatique, sol, corps humain), provient
en majeure partie d'une flore fixée aux surfaces formant une structure
appelée biofilm (Sutherland, 2001). Le biofilm peut se former sur une
large variété de surfaces comme les
Etude de la relation entre des bactéries Legionella et
des amibes 2
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