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Impact socio-économique des microcrédit octroyés aux marchands de la ville de Goma par la mecre-katindo. Cas des marchands du marché Alanine de 2013 à  2015.

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par Jérémie LUANGA BYAMUNGU
Institut supérieure de technique et sociale - Graduat 2015
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« ESU »

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET SOCIAL

ISTS /Goma

BP:169Goma

Impact socio-économique des micro-crédits
octroyés aux marchands de la ville de Goma
par la MECRE-KATINDO.

Cas de marchands du marché ALANINE

De 2013 à 2015.

Par

LUANGA BYAMUNGU Jérémie

Travail de Fin de Cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Graduat en Développement Communautaire.

Option : Gestion et Administration des Projets Directeur : Célestin Ntabashwa

Assistant

Année académique 2015 - 2016

EPIGRAPHE

« Mon expérience personnelle m'a donné une foi inébranlable en la créativité des êtres humains. J'en suis venu à penser qu'ils ne sont pas nés pour souffrir de la faim et de la misère. S'ils en souffrent aujourd'hui, comme ils l'ont fait dans le passé, c'est que nous détournons les yeux de ce problème. Je suis profondément convaincu que nous pouvons débarrasser le monde de la pauvreté si nous avons la volonté. Le crédità lui seul, ne saurait mettre fin à la pauvreté. C'est seulement l'un des issues qui permettent d'échapper à la misère. »

Muhammad YUNNUS

II

DEDICACE

A mes chers parents KIKA KABOVU MACKY et BITONDO SANGANYI pour m'avoir gardé et conduit sur le chemin de l'école ; Que le très haut vous comble de ses bénédictions.

A mes frères et soeurs, pour avoir accepté mon absence à certains travaux en privilégiant mes études ;

A mes oncles, tantes, cousins et cousines pour l'accompagnement moral et financier depuis nos premiers pas à l'école jusqu'à ce jour ;

A l'assemblée chrétienne de Goma/Ndosho, voici les fruits de vos prières ; Que ce présent travail soit le miroir qui traduit vos efforts à sa réalisation.

LUANGA BYAMUNGUJEREMIE

III

REMERCIEMENT

Jamais l'homme ne se suffit à lui seul, il ne peut accomplir une oeuvre sans soutien de son entourage. C'est ainsi qu'il serait ingrat de passer sous silence ceux qui se sont donnés courage de nous assister pour la réalisation de cette tâche, qui n'est pas les fruits de nos efforts personnel mais plutôt l'apport cumulé de plusieurs personnes auxquelles nous devons une reconnaissance profonde. Mais avant toute chose nous rendons grâce à Dieu le seul Maître de l'univers et meilleur acteur pour le souffle de vie qu'il nous accorde durant notre existence.

Nous adressons nos remerciements aux autorités académiques et scientifiques de l'ISTS/Goma, à tous les professeurs, chefs des travaux, et assistants chargés des cours dans notre département de Développement Communautaire pour les enseignements de qualité dont nous avons été bénéficiaires.

Nos remerciements vont droit à l'assistant CELESTIN NTABASHA, qui malgré ses lourdes tâches a accepté la direction de ce travail dès sa phase de conception jusqu'à son toilettage final.

Il serait ingrat de ne pas avouer nos sincères reconnaissances à JONATHAN MUKOBELWA et sa chère épouse LEONTINE BUNGILILA et CLEMENT BITAMUSA qui ont accepté de se sacrifier corps et âme, malgré nos délicatesses et le moment critique que traverse notre pays en fin de faciliter le parcours de ce trois ans ainsi que la réalisation de ce travail.

Nos remerciements s'adressent à tous nos collègues, camarades de luttes et nos amis avec qui nous avons partagé les moments de joie et de souffrance.

Enfin, que toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail, soient abondamment bénies.

LUANGA BYAMUNGUJEREMIE

iv

SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS

% : pourcentage

$ : Dollar américain

AC : Agent de Crédit

AG : Assemblée Générale

AG : Administration Générale

BAD : Banque Africaine de Développement

BCC : Banque Centrale du Congo

BM : Banque Mondiale

C : consommation

CA : Conseil d'Administration

CAB : Cabinet

CC : Commission de Crédit

CS : Conseil de Surveillance

CTC : Comité Technique de Crédit

COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit

FC : Franc Congolais

FMI : Fonds Monétaire International

G-P-NK : Gouvernorat Provincial du Nord-Kivu

IMF : Institution de Micro-Finance

ISDR : institut supérieur de développement rural

ISTS : Institut Supérieur Technique et Sociale

JC : Jésus Christ

KG : Kilogramme

MFVSD : Micro-Finance de Vision Sociale pour le Développement

MECRE : Mutuelle d'Epargne et de Crédit

MECREGO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma

MPR : Mouvement Populaire de la Révolution

N° : Numéro

V

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PT : Prix Total

PU : Prix Unitaire

Qté : Quantité

RDC : République Démocratique du Congo

R : Revenue

Sal : salaire

TDC : Technicien en Développement Communautaire

TFC : Travail de Fin de Cycle

vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon le sexe 39

Tableau n°2 : selon le niveau d'instruction 40

Tableau n°3: Répartition des enquêtés selon leur âge 40

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur situation maritale 40

Tableau n°5 : Avis des enquêtés sur le nombre des personnes à leur charge 41

Tableau n°6 : L'appréciation du système de micro-crédit octroyé par la MECRE-

KATINDO 41

Tableau n°7 : Raisons de demande de crédit 42

Tableau n°8 : avis des enquêtés sur les avantages de l'obtention de crédit 42

Tableau n°9 : avis des enquêtes sur l'existence des difficultés de l'obtention de crédit

pour la première fois 43

Tableau n°10 : les difficultés qu'ils ont connues lors de la première obtention de

crédit 43

Tableau n°11 : Avis des enquêtes sur l'existence des difficultés au moment de

remboursement 44

Tableau n°12 : Si oui, quelles sont les causes 44

Tableau n°13 : Avis des enquêtés sur Le système de remboursement de mutuelle

d'Epargne et crédit-katindo face à leurs activités 44

Tableau n°14 : Avis des enquêtés sur l'utilisation des bénéfices obtenus 45

Tableau n°15 : Avis des enquêtés sur leur chiffre d'affaire 45

Tableau n°16 : Avis des enquêtés sur leur niveau d'épargne 46

Tableau n°17 : Avis des enquêtés sur leur nombres d'enfants scolarisés 46

Tableau n°18 : Avis des enquêtés sur le nombre des kg ou des murongo qu'il

consomme par jour 47

Tableau n°19 : Avis des enquêtés sur la somme d'argent dépensés par jour pour les

besoins alimentaire 48

Tableau n°20 : Avis des enquêtés sur leur capacité financière d'accès aux soins de

santé 48

Tableau n°21 : Avis des enquêtés sur l'existence d'effet positif de crédit sur leur vie

socio-économique 49

Tableau n°22 : Avis des enquêtés sur les effets positif socio-économiques de

crédit ...49

vii

Tableau n°23 : Avis des Enquêtés en cas de l'incapacité de remboursement du crédit

au délai convenu 50

Tableau n°24 : Offres-vous de micro-crédit 50

Tableau n°25 : les différentes sortes de crédit que la mecre octroie 50

Tableau n°26 : Celui Qui est éligible d'obtenir le crédit à la mecre 51

Tableau n°27 : Les exigences et critères à remplir pour obtenir le crédit à la

MECRE 51

Tableau n°28 : ce que fait la MECRE KATINDO en cas de l'incapacité de

remboursement du crédit 52

Tableau n°29 : le système de remboursement du MECRE 52

Tableau n°30 : le système de remboursement du MECRE 53

Tableau n°31 : Les perspectives de la MECRE pour améliorer leur système 53

du

Tableau n°32 : Calendrier opérationnel des activités 68

Tableau n°33 : Rémunération

personnel 69

Tableau n°34

:

Matériel routant et

immobilier 69

Tableau n°35

:

Appareils de Bureau et

Papiers 70

Matériel du

Tableau n°36 :

bureau .70

Tableau n°37 :

synthèse

budgétaire 71

Tableau n°38

: Division des sources de

financement 71

VIII

PROBLEMATIQUE

Le monde moderne qui, face au progrès de la science et de la technique est aujourd'hui confronté à un problème d'ordre général, celui de développement. Celui-ci est un continu de satisfaction des besoins et d'amélioration des conditions de vie des individus et des communautés.

En 1944, le FMI, fut créé aux États-Unis pour stabiliser le système financier international, en mettant en place des mesures destinées à assurer le développement par l'endettement aux pays du tiers monde, les sommes empruntées sont en vue d'améliorer le niveau de vie des populations les plus démunies, malheureusement cette population s'enfonce toujours dans la misère. Tout d'abord les détournements sont massifs, une part importante des fonds reste dans les banques du Nord, sur les comptes personnels des dirigeants au pouvoir du Sud 1.

L'ONU poursuit en disant qu'en retenant qu'un pays développé doit remplir les critères suivants :

- Croissance économique ;

- Taux élevé d'alphabétisés ;

- Diminution du taux de mortalité infantile ;

- Accès de la plu part des gens à l'emploi 2.

Néanmoins, depuis toutes ces décennies, notre pays traverse une situation de crise socio-économique et politique sans précédent avec toute une série de conséquences sur tous les plans de la vie nationale. Avec la dégradation continuelle des structures Etatiques, les conditions socio-économiques sont au plus bas de l'échelle normale .cela est Confirmé par Thomas dans son théorème : « Lorsqu'une situation est définie comme réelle, elle entraîne des conséquences réelles » 3. 1

Malgré cette crise économique dans laquelle le pays s'est enlisé d'une part, et de l'autre part, les injonctions des Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale ont influencé la prise de certaines décisions politiques allégeant la tâche de l'Etat vis-à-vis de sa population. Pour preuve, ces extraits de discours du Président MOBUTU qui dit « on ne doit pas chercher à tout faire, tout seul. L'expérience a démontré dans les pays hautement industrialisés que les affaires deviennent plus

11 Damien BINET François, Jamaïque dans l'Etat FMI, Ed. CADTH, 2000, P.34

2 Denis Goulet cité par Ambroise KALUME K. Essai d'analyse de la participation de (COLIDE) dans le développement de balega en zone rurale de shabunda, TFC, 1996, ISDR/Bukavu, P.1.

3 Ministère du plan RDC, DSRP, Février 2004, P.5 et P.11.

2

florissantes dans l'association, c'est-à-dire dans la répartition de risques avec les autres. En ce qui concerne l'Etat, il ne pourra plus participer que dans les grands projets auxquels les zaïrois ne pourront pas s'intéresser faute des moyens suffisants, ou qui représentent un trop gros risque pour les épargnes, ...

Il n'est plus question de l'Etat charcutier, boulanger, boutiquier, épicier » (MOBUTU, discours 1965-1975). MOBUTU enfonce la porte ouverte lors d'un discours prononcé à l'ouverture de la 2e session ordinaire du comité central du MPR au palais du peuple le 26/02/1981 lorsqu'il déclare notamment « la nouvelle conception de la relance agricole tourne de deux préoccupations, à savoir la réhabilitation de tout ce qui existe déjà et la privatisation de la gestion. Autrement dit, nous voulons en finir une fois pour toute, avec le fonctionnariat, l'Etat-commerçant, l'Etat-épicier. Nous devons nous appuyer sur l'initiative privée, bien comme pour son dynamisme et son efficacité, ... 4.

C'est ainsi que l'emploi a plus tragiquement subi des conséquences difficiles causées par l'Etat, caractérisées par la mauvaise gestion des Entreprises publiques et par l'absence de politique de partenariat et l'incitation aux investissements.

La crise socio-politique des années 1990 et les conflits n'ont fait que précipiter cette tendance négative au point que la crise de l'emploi et de formation professionnelle constitue une des causes majeures d'une situation sociale extrêmement difficile. La conséquence est l'aggravation de la pauvreté, l'accroissement de la vulnérabilité des populations et exacerbation du chômage urbain 5.

Avec cette démission de l'Etat, on assiste au non-paiement des salaires des fonctionnaires, les parents n'arrivent plus à subvenir aux besoins multiples de leurs familles, l'exode rural et celui de fuite des cerveaux, la croissance démographique en milieu urbain, la prostitution, d'où une forte déséquilibre entre la croissance démographique et celle économique observée dans les villes de la RDC.

La majorité de la population urbaine active est au chômage. Pour assurer la survie, elle investit dans les activités du secteur informel 6.

Étant condamnée à vivre dans ce secteur, en exerçant des petites activités de survie telles que le petit commerce, l`élevage, la vente des produits agricoles, etc.

Les personnes exerçant ce genre d`activités sont confrontées aux problèmes de financement. Du fait qu`elles ne disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n`ont pratiquement pas accès au système de crédit formel (Bock et Wilcke, 1999).

De récentes études ont montré qu`un meilleur accès aux services financiers peut améliorer de manière significative le revenu et la sécurité alimentaire de plus démunis. Pitt et Khandker ont analysé en 1994 l`impact de la Banque Grameen et du « Bangladesh Rural AdvancementCommitee » sur le bien-être. Ils ont en effet constaté que la participation à des programmes de crédit avait des effets positifs et significatifs sur la scolarisation, les avoirs des ménages, la consommation et l`état nutritionnel des enfants (Zeller, 1999).2

24. ABDOU BUKENI, Les micro-entreprises privées et le bien-être socio-économique des jeunes débrouillards à Bukavu, mémoire, ISDR/Bukavu, 2004, P.5.

5. Numéro spécial du CERPRU,N°14/2000, 16e Ed. ISDR/Bukavu, P.94

6. DSRP, Op.cit, P.14

3

Il convient cependant de faire remarquer qu`il ne s`agit pas là d`une aide subventionnée, mais de prêts octroyés à des personnes qui n`y auraient pas normalement accès. Ceci veut dire que ces personnes sont tenues à rembourser, après un délai, les prêts contractés.

En R. D. Congo, à Goma en particulier, le phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus à prendre de l`ampleur, particulièrement auprès des marchands et se présente comme alternative au problème de financement des activités commerciales des petits commerçants.

Et si hier, en effet, la femme congolaise jouait un rôle marginal dans le développement de l'économie formelle, aujourd'hui, du fait de la crise multiforme dont le pays est miné, son apport devient de plus en plus prépondérant dans la vie économique. C'est pourquoi pour faire face à tout cela les ménages font recours aux micro-crédits, pour assurer la survie de leur famille.

Le secteur informel au Nord-Kivu comme à GOMA est devenu le refuge de tous les ménages moyens et bénéficiaires de micro-crédits.

Et comme, nous trouvons actuellement plusieurs IMFs à travers la ville de GOMA à savoir : MECRE, IMARA, AKIBA YETU, TUJENGE PAMOJA, etc, ces IMFS octroyaient des micro-crédits aux marchands, aux ménages moyens et nécessiteux de la ville de GOMA.

Mais, force de constater qu`en ce début de la micro-finance en R. D. Congo il n`existe pas encore beaucoup documentation sur ce nouveau système de financement des activités économiques et les statistiques en la matière font défaut.

C'est pourquoi, vu ce qui précède, à travers cette étude nous nous sommes posé les questions suivantes :

- Le micro-crédit en faveur des marchands a-t-il un impact positif sur le plan économique et social des bénéficiaires ?

- Quels sont les avantages réalisés dans l'acquisition des crédits ?

Les réponses à ces questions orienteront nos réflexions tout au long de cette étude. 0.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL

Hypothèse (du latin hypothesis ; Hypo et Thesis ; action de poser), procédé de raisonnement scientifique qui consiste à supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses conséquences ou mieux vaste explication scientifique non vérifiée.

L'hypothèse est une réponse a priori et anticipée à la question soulevée à propos d'un constat qui doit être diagnostiqué ; pour être confirmée ou infirmée. Pour atteindre le but poursuivi par cette étude et exploiter toute la problématique soulevée, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

4

1.Les micro-crédits auraient un impact positif sur l'économie et le social des bénéficiaires ;

2.Les avantages des crédits seraient : la scolarisation des enfants, l'accès aux soins des santés, l'émancipation des femmes,lutter contre la pauvreté, l'augmentation des revenus, la stabilisation des revenus ;

0.3. REVUE DE LA LUTTERATURE

La question des micro-crédits a déjà été abordée avec une diversité de qualification et selon différents aspects tels que la pratique des crédits rotatifs, micro-stratégie de survie, politiques de micro-crédits, comme outil de lutte contre la pauvreté a déjà préoccupé pas mal des chercheurs. 3

Dans le souci de savoir le niveau de la recherche sur cette question, nous nous sommes intéressés à certains travaux de nos prédécesseurs en vue de doter notre étude de son originalité4

1. SAFARI MITUGA, la pratique des crédits rotatifs dans les ONGs de la ville de Bukavu pour la promotion des activités de la femme entrepreneur. Cas des ONGs PLD, PAIDEK, CAPES, Mémoire ISDR.

Il a analysé la partie de la pratique en vigueur dans les ONGs précitées en matière d'octroi des crédits auprès des femmes dans la vision de lutter contre la pauvreté. Il a montré que les femmes sont plus crédibles dans les pratiques des micro-crédits rotatifs.

Il a limité son étude uniquement aux femmes entrepreneurs, mais elles ne sont pas les seuls acteurs économiques au sein de leurs ménages respectifs, et à elles seules, elles ne peuvent rien à la vie du ménage. En ignorant cette complexité de la pauvreté, l'équilibre de sexe (gender) et l'âge que renferme le problème de la pauvreté.

D'où notre étude va analyser les effets du micro-crédit sur le plan socio-économique en montrant la synergie des forces que les ménages consentent à travers la contribution de la mère, du père et des enfants à travers les activités génératrices de revenu nées du micro-crédit reçu

2. CIRHUZA BADHERA, Les micro-stratégies de survie et le bien-être socio-économique du ménage de la veuve catholique de Bukavu, Mémoire, ISDR.

5

Dans son étude, il se base sur une seule approche orientée vers les ménages de la veuve catholique de la ville de Bukavu à travers ses différentes paroisses.

En limitant ses recherches uniquement sur les veuves de l'Eglise Catholique, tout en ignorant les veuves d'autres confessions religieuses et celles non croyantes, il laisse transparaître une certaine discrimination religieuse. En plus, en se bornant seulement aux femmes veuves sans songer aux hommes, aux jeunes gens, il rompt l'équilibre de sexe dans le processus de lutte contre la pauvreté dans le développement.

D'où l'apport de notre étude comme complément se sentira au point où nous allons analyser la situation socio-économique de ménages de marchands sans distinction avant les micro-crédits et après le micro-crédit afin de voir le niveau d'accroissement apporté par la présence de micro-crédit dans les ménages de marchands de la ville de Goma.

3. Consolatrice BORA FURAHA, Micro-crédit : outil de lutte contre la pauvreté par l'accroissement du revenu des ménages à Uvira, T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005.

Elle a montré que les micro-crédits n'ont pas jusque-là atteint les objectifs nobles qui sont ceux de lutte contre la pauvreté. Elle estime que la mauvaise connaissance de différents rouages et l'insuffisance des crédits octroyés soient à l'origine. Elle pense que les micro-crédits constitueraient une solution appropriée s'ils s'approchent de la base et s'attèlent à répondre aux besoins réels du financement des pauvres. Elle poursuit en montrant que le micro-crédit à Uvira est une réalité figée et n'offre pas les « bons crédits » aux clients ; chose qui compromet encore une fois sa rentabilité. Elle pense qu'en libérant le micro-crédit de son statut de « crédit minimaliste pour l'auto-emploi des pauvres » et en le transformant en « Services financiers et assistance technique pour les entreprises agro-alimentaires et agricoles en vue de générer une grande quantité d'emplois salariés pour les pauvres » qu'il pourra tenir toutes ses promesses.

Néanmoins, elle n'a pas analysé les multiples changements apportés par les micro-crédits sur le plan alimentaire, scolaire, sanitaire et autre dans les ménages bénéficiaires de crédits à Uvira afin de mesurer l'impact socio-économique de ses micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté à Uvira. Elle n'a pas fait allusion à l'état socio-économique des ménages avant les micro-crédits et leurs états après l'utilisation de micro-crédits et c'est à ce niveau que ce travail lui complétera.

0.4. a. OBJECTIF GLOBAL DU TRAVAIL

Nous tentons par cette recherche, de trouver des mécanismes de création d'une IMF qui ne tiendra pas seulement compte des conditions qui sont requises pour l'octroi du crédit au tiers mais aussi qui intègre la politique de recherche du vrai besoin ressenti par le demandeur et ainsi participer pleinement à cette amélioration des conditions socio-économiques et ne pas répondre à un besoin non ressenti. Ce travail vient aussi comme un instrument démonstrateur des effets positifs réaliser par le crédit à la vie

6

socio-économique des marchands dans leurs ménages, qui vont faire l'objet de notre analyse au long des pages qui suivent.

b. OBJECTIFS SPECIFIQUE

- Connaître la raison de demande de crédit ;

- Savoir les différents effets apportés par le crédit au bénéficiaire ;

- Connaitre la capacité financière de bénéficiaire de crédit avant crédit et

après crédit ;

- Identifier les divers avantages de l'obtention de crédit ;

0.5.1. METHODES

GRAWITZ M. définit la méthode comme : un ensemble d'opérations utilisées par des sciences pour atteindre, démontrer et vérifier les vérités qu'elles poursuivent 7. Il s'agit ici d'une démarche de l'esprit pour découvrir et démontrer une vérité quelconque. Ainsi donc, pour vérifier nos hypothèses notre étude a recouru aux méthodes suivantes :

a) La Méthode analytique

Cette méthode nous a permis d'organiser, d'analyser les faits constituant la pierre d'achoppement de l'amélioration des conditions socio-économiques des ménages bénéficiaires des micro-crédits dans la ville de GOMA ; en interprétant les données récoltées lors de nos enquêtes. Il s'agit ici d'une analyse objective et systématique de la situation que nous avons rencontrée sur le terrain ; ce qui nous a permis, par ailleurs d'envisager les voies et moyens pour une action future.

b) La Méthode descriptive

Cette méthode nous a aidé à décrire le cadre général de notre étude, en délimitant et en relevant des aspects monographiques du dit milieu influençant le sujet et la présentation du MECRE ET ALANINE.

c. La Méthode statistique

Elle nous a permis de présenter sous forme des tableaux chiffrés nos données.

0.5.2. TECHNIQUES

Madeleine GRAWITZ définit la technique comme étant : « un ensemble de procédés opératoires rigoureusement bien définis, transmissibles et susceptibles d'être appliquées à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre de problématique et de phénomènes. C'est en d'autres termes un procédé situé au niveau des faits ou des pratiques qui servent à réaliser un but déterminé. Etant donc

7

un outil, nous nous sommes servis de quelques techniques dont les principales sont les suivantes :5

a) La technique documentaire

Nous nous sommes servis de cette technique en recourant à certains ouvrages, articles, rapports d'activités ONG, revues, ... ayant traité certains aspects de notre sujet, ce qui nous a permis de recueillir des informations nécessaires à la réalisation de cette étude.

b) L'échantillonnage

Nous avons recouru à cette technique pour déterminer marchands d'Alanine dans la ville de Goma encadrés par MECRE et bénéficiaires des micro-crédits et qui sont concernés par notre enquête.

Les résultats obtenus sur cet échantillon du type occasionnel étaient extrapolés sur toute la population de cette catégorie de ménages bénéficiaires des micro-crédits.

c) L'interview avec guide d'entretien

L'interview ou entretien se définit comme : « un procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de communication verbale ; pour recueillir des informations en relation avec le but fixé 13. Basée donc sur l'interrogation orale, cette technique nous a permis de nous entretenir avec les marchands bénéficiaires de micro-crédit à l'aide d'un guide d'entretien préparé d'avance, d'une série de question qui étaient réparties en thèmes bien médités en rapport avec notre sujet.

O.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 0.1. CHOIX DU SUJET

Le choix de ce sujet n'est pas hasardeux. Il a été stimulé par les effets socio-économiques que nous observons, avoir observé, produits par les micro-crédits dans les ménages vulnérables. Une attention particulière a été portée sur ce sujet car aujourd'hui plus d'une personne développe les mécanismes de réduction de la pauvreté, un fléau qui guette notre planète. Personnellement et étant d'une famille bénéficiant des microcrédits auprès d'une institution de micro finance, ce sujet a retenu notre attention car nous avons voulu mesurer le niveau de participation de ces IMFS dans la réduction et l'assouvissement de la misère dans laquelle les ménages de Goma se retrouvent.

0.2. INTERET DU SUJET

a.Sur le plan scientifique

Ce travail est un résultat des recherches fouillées et constituant un document au chercheur intéressé par la question peuvent s'y ressourcer. Il a montré les bienfaits

57 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1976.

8

des micros crédit à travers les bénéficiaires de crédit à la MECRE-katindo ; Enfin, ce travail a pu mettre sur pied une Micro-finance de vision sociale pour le développement comme nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté et l'exclusion des certaines personnes et qui appliquera un taux d'intérêt de 2% sur tous les crédits réussit par les ménages.

b. sur le plan académique

Au plan académique, ceci répond aux exigences des institutions supérieures et universitaires qui prônent que chaque étudiant finaliste du premier ou deuxième cycle fasse une rédaction d'un travail de fin de cycle qu'il doit présenter ou défendre.

c. sur le plan social

Ce travail va aider les futurs chercheurs d'avoir une nouvelle vision sur les IMF dont la majorité considère comme un panace à la lutte contre la pauvreté en oubliant que ces acteurs utilisent cette pratique pour s'enrichir au détriment des bénéficiers. Ce travail est une source pour un nouveau décollage et une réorientation des politiques des IMF afin de bien remplir leurs missions.

d. Sous le cadre socio-politique

Ce travail aidera à éveiller l'opinion tant provinciale, nationale et internationale ainsi que différents chercheurs sur leur vision de la micro-finance et lutte contre la pauvreté à Goma. Ce travail sera un pied sur lequel les autorités politiques et ainsi les auteurs de micro-finance peuvent utiliser pour redéfinir les nouvelles politiques de gestion de micro-finance afin de contribuer davantage au bien être socio-économique des ménages.

e. sur le plan personnel

L'intérêt est aussi particulier en ce sens qu'en tant que futur développeur, la réduction de la pauvreté reste un secteur qui nécessite beaucoup plus d'attention étant même le plus souvent la finalité de plus d'un projet de développement. Ce travail nous a permis de renforcer nos connaissances dans le domaine d'économie de développement à travers les institutions de micro finance de la ville de Goma .En plus, nous a permis de faire une analyse critique sur le taux d'intérêt appliqué par L'IMF et leur impact sur le bien-être socio-économique des ménages de la ville de Goma.

0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET

Le professeur TSHIMANGA dit « Limiter son sujet, c'est déterminer ce que l'on veut étudier : c'est définir ce que l'on retient, mais c'est aussi écarter un certain nombre de problèmes »(14)

0.7.1 Délimitation spatiale

Notre étude porte sur : « L'impact socio-économique des microcrédits octroyés aux marchands dans la ville de Goma cas du marché ALANINE» en République Démocratique du Congo. Certes, que notre étude porte sur la ville de

A.2. SIEGE SOCIAL

9

Goma mais nous avons choisi une seule institution de micro finance, il s'agit de : MECRE KATIDO; se retrouvant dans la ville de Goma.

0.7.2 Délimitation temporelle

L'étude couvre la période allant du début de l'année 2013 jusqu'en 2015, dans Le Marché ALANINE dans la ville de Goma, province du Nord Kivu en RDC.

CHAPITRE I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

A. LA MECRE-KATINDO

A.I HISTORIQUE DE LA MECRE

L'histoire de la MECREGO remonte en 2001 dans un environnement malsain, caractérisé par la guerre, l'insécurité et effritement des activités des institutions financières classiques. Dans ce contexte, la population n'avait pas d'autre choix que de se prendre en charge en créant des nouveaux procédés de subsistance.

C'est dans le souci de subvenir aux besoins des exclus du système financier classique (dit laissés pour compte) que le promoteur de l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion ISIG en sigle, monsieur KATULANYA ISU Deo qui était aussi à la recherche de débouchés pour ses étudiants finalistes émis l'idée de créer une structure financière de type nouveau qui allait aider la population de Goma dans la lutte contre la pauvreté et en vue de promouvoir le développement.

En effet monsieur Deo KATULANYA et Cléon MUFUNGIZI concrétisèrent l'idée en créant la première coopérative avec le moyen qu'ils disposaient. Comme la coopérative vit le jour en pleine ville de Goma, elle fût dénommée mutuelle d'épargne et de crédit de Goma, MECREGO en sigle le 30 juin 2001.

Pour sa consolidation, depuis sa création, la MECREGO comptait sur les efforts de la population et la mobilisation des ressources locales. Cependant, un événement malheureux ---- la ville de Goma en date du 17 janvier 2002, il s'agit de l'éruption du volcan NYIRAGONGO.

Les activités de la MECREGO remonte tellement vite qu'une agence n'est plus capable de supporter les flux. D'où l'organisation est contrainte d'étendre ses activités.

La MECRE KATINDO quant à elle, étant une filiale de la MECREGO, fut créée en 2003 selon la loi portant agrément de la constitution des entreprises ou des institutions de Micro Finance, elle fut agréée par la loi portant le n° 005/200005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution.

Puis sur demande des membres et des certaines populations MECRE KIN fût créée à KINSHASA en 2004, en 2005 MECREBU fut créée à BUKAVU, MECRE BIRERE à Goma, MECRERU à RUTSHURU, la MECREGO fut agréée en date du 14 juin 2006 par la Banque centrale du Congo avec le numéro d'agrément suivant : Gouv./D143/0810.

10

Le siège social de la MECRE-KATINDO/COOPEC est situé dans la commune de Goma sur l'avenue de Goma n°31. II peut être transféré à tout lieu sur proposition du Conseil d'Administration et après approbation de la BCC.

6A.3. ZONE D'INTERVENTION

La zone d'intervention de la MECRE-KATINDO s'étend dans les limites administratives de la province du Nord Kivu. Elle peut être élargie à d'autres parties de la RDC sur décision de l'Assemblée Générale et après approbation de la BCC.

A.4 VISION DE LA MECRE KATINDO

Devenir la meilleure mutuelle d'épargne et de crédit qui contribue efficacement à la réduction de la pauvreté et au développement du Pays.

A.5. MISSION DE LA MECREGO KATINDO

Améliore les conditions sociales et économiques des membres « populations à faible revenu » en leur fournissant de manière pérenne les services financiers de base sur l'étendue de la ville de Goma.

A.6. OBJET SOCIAL

La MECRE-KATINDO a pour objet social de :

- collecter l'épargne de ses membres sous toutes ses formes ; - consentir les crédits à ses membres ;

- promouvoir l'entraide entre les membres.

A.7. VALEUR DE LA MECREGO KATINDO

Flexibilité ; célérité ; proximité ; efficience ; sécurisation ; respect des membres.

A.8. OBJECTIFS STRATEGIQUES DE LA MECREGO KATINDO

? Professionnalisation des activités ;

? Atteinte de l'autonomie opérationnelle et financière ;

? Accroissement du nombre des membres par la création des guichets mobiliers ; ? Participation à la réduction de la pauvreté et au développement de la République Démocratique du Congo.

68. Statut de la Mecre-Katindo/COOPEC, 2005

11

A.9 Ressources financières

Les ressources financières de la Mecre-Katindo proviennent des :

- Droits d'adhésion ;

- Parts sociales ;

- Cotisations et souscriptions des membres ;

- Dons, legs et subventions de l'Etat ou d'une autre institution nationale ou

internationale ;

- Intérêts sur les micros crédits consentis.

GERANCE

COMMISSION DE CREDIT

ASEMBLEE GENERALE

CONSEIL

D'ADMINISTRATION

Huissier

Sentinelle

Assistant Comptable

Caissière Principale

Chef d'Agence

Chargé de
l'Administration

Chargé de comptabilité et finance

Clientèle et Réception

CONSEIL DE
SURVEILLANCE

Agents de Crédit

A.10 ORGANIGRAMME

12

13

A.11. FONCTIONNEMENT 0 Assemblée Générale

C'est l'organe suprême de la Mecre-Katindo composé de tous les membres. Elle se réunie une fois par an. Elle est chargée de (d'):

- Orienter la politique interne et externe de la Mecre-Katindo/COOPEC,

- Prendre connaissance du rapport annuel du Conseil d'Administration et du Conseil de

Surveillance,

- Nommer les commissaires aux comptes,

- Donner mandat au Conseil d'Administration d'étudier les possibilités de créer de

nouvelles agences,

- Déterminer les critères et modalités d'élection des membres du CA et des membres des

autres organes,

- Décider de l'affiliation ou désaffiliation à une Coocec,

- Prendre toute décision sur la bonne marche de la Mecre-Katindo/COOPEC sur

proposition du CA.

0 Collège des Fondateurs

C'est un organe composé de tous les membres signataires des statuts. Il est le dernier recours de Mecre-Katindo/COOPEC. Ses membres sont garant de la bonne marche de la Mecre-Katindo/COOPEC.

0 Conseil d'Administration

Le conseil d'administration est un organe composé de cinq administrateurs minimum. Toutefois, un nombre impair plus élevé, sans être supérieur à neuf, peut être prévu. Le CA admet ou refuse les demandes des personnes et sociétés ou organismes qui désirent devenir membre et règle les gestions des transferts et des retraits des membres. Il est aussi chargé de :

- décider de la démission ou de l'exclusion des membres,

- Nommer et révoquer le gérant,

- Détermine ses devoirs et fixe son traitement sous réserve de dispositions de la

législation en vigueur ;

- Voter le budget de fonctionnement et d'investigation ;

- Se prononcer en appel, sur les décisions de la Commission de Crédits à l'endroit d'un

membre ;

- Fixer la politique concernant l'épargne et le crédit et approuver le budget ;

14

- Contrôler l'exécution du budget et le suivi de la politique des prêts ;

- Assurer le respect des prescriptions légales, règlementaires et statutaires ;

- Favoriser le travail des inspecteurs et de toute mission de contrôle dépêchée par la

Banque Centrale, par la Coocec ou par la fédération selon le cas ;

- Promouvoir par toute mesure utile, l'éducation économique, sociale et coopérative des

membres ;

- Proposer des solutions pour un règlement à l'amiable des différends ;

- Mettre en application les décisions de l'AG ;

- Arrêter les états indiquant la situation de la Mecre-Katindo/COOPEC à la clôture de

l'année sociale et propose le partage trop-perçu ;

- Régler tout ce qui concerne son fonctionnement intérieur ;

- Suspendre et révoquer sans appel tout dirigeant. Il accomplit tous les actes nécessaires

et prend toutes les dispositions qui ne sont pas à la compétence exclusive de l'AG ;

- Rendre compte de la gestion des prêts au CA chaque mois ;

- Examiner toutes les demandes de crédits, vérifier la solvabilité et les garanties morales

et matérielles offertes et se prononcer sur leur admissibilité ou sur leur rejet ;

- Prendre toutes les mesures nécessaires à la bonne gestion des fonds prêtés par la

MecreKatindo/COOPEC et vieller à l'accomplissement fidèle des engagements pris par

les membres emprunteurs et à la rentrée des créances ;

- Connaître exactement l'emploi que l'emprunteur se propose de faire du prêt sollicité et

refuser si le prêt est destiné à un fait inutile, extravagant, nuisible ou dangereux ;

- Autoriser l'extension des activités (guichets) et en informer la Banque Centrale ;

- Elle évalue avec le plus grand soin les valeurs morales de l'emprunteur et évalue sa

capacité à remplir ses obligations.

Ø Conseil de surveillance

Il est composé de trois membres qui sont désignés par le CA. Il est chargé de :

- Veiller au contrôle périodique de la MecreKatindo/COOPEC par les organes

compétents,

- Recevoir les plaintes des membres et les soumettre aux organes compétents,

- Entreprendre les vérifications ou inscriptions des comptes, livres et opérations de la

MecreKatindo/COOPEC,

- Vérifier les avoirs et les engagements de la MecreKatindo/COOPEC,

- Soumettre ses recommandations au CA,

- S'assurer que les règles de déontologie applicables à la MecreKatindo/COOPEC sont

respectées.

- Il s'assure que les opérations sont en conformité avec les statuts les ROI et les décisions

de l'AG au niveau de différents organes.

- Fait le rapport des observations et adresser ses recommandations au CA.

15

0 Commission de Crédit

La Commission de Crédit est un organe composé de trois membres élus par l'Assemblée Générale de la MecreKatindo/COOPEC parmi les membres de la MecreKatindo/COOPEC. La Commission de Crédit se réunit une fois le mois et a la responsabilité de gérer la distribution et le remboursement du crédit. Les décisions de cette commission sont prises à l'unanimité.

0 Gérance

Cet organe est chargé :

- De la gestion quotidienne de la MecreKatindo/COOPEC.

- Il représente la MecreKatindo/COOPEC sous l'autorité directe du CA.

- Il a la signature sociale de la MecreKatindo/COOPEC sur résolution du CA.

- Il tient ou fait tenir sous sa responsabilité la comptabilité de la MecreKatindo/COOPEC.

- Dresse les inventaires, le bilan et le compte d'exploitation.

- Il prépare la situation financière de la MecreKatindo/COOPEC suivant les instructions

en matière et les normes comptables.

- Il paye les dépenses prévues dans le budget de la MecreKatindo/COOPEC et sollicite

l'autorisation spéciale du CA pour d'autres dépenses.

- Il gère le personnel et propose au CA sur les questions d'engagement. Il propose au CA

la nomination et les révocations des employés.

- Il représente sur demande du CA la MecreKatindo/COOPEC dans les actes judiciaires

et extrajudiciaires.

Il est secrétaire du CA et de la CC avec voix consultative.

B. MARCHE ALANINE (ou olive lembe)

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le marché alanine se situe dans la ville de GOMA, commune de Goma, Quartier Himbi, dans l'avenue de Goma

Limité au :

- NORD : par la route Goma-sake (en face du bureau de la commune de

karisimbi ;

- SUD : par la route qui descend versla plage du peuple

- A l'EST : par la station hope

- A L'OUEST :par le dispensaire Alanine dont il porte le nom

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CHAP II: CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

II.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE (CLES)

a. LA MICRO-FINANCE ET LA MICRO-CREDIT

Si la notion de micro-finance est de plus en plus évoquée, sa définition n'est pas toujours explicitée ; et quand elle l'est, elle varie d'un auteur à l'autre. Il existe en effet de nombreuses manières de définir la micro-finance même si l'on peut retenir que le minimum consensuel reconnaît que la micro-finance est l'offre de services et produits financiers aux populations démunis n'ayant pas accès aux services du secteur financier formel.

Selon Marc Labie (1999), on appelle micro-finance, l`octroi de services financiers (généralement du crédit et/ou de l`épargne), à des personnes développant une activité économique productive, le plus souvent de l`artisanat ou du commerce, et n`ayant pas accès aux institutions financières commerciales en raison de leur profil socio-économique (il s`agit des pauvres, sans revenus fixes, qui n`offrent aucune des garanties en vigueur dans les institutions bancaires commerciales).

L`aspect le plus connu de la micro-finance est le microcrédit. Il consiste le plus souvent à octroyer des prêts à court terme, soit pour permettre la constitution du fonds de roulement, soit pour réaliser de petits investissements (par exemple une machine à coudre pour un artisan, achat des semences pour les maraîchers, etc.).

Le microcrédit est un instrument delutte contre la pauvreté, qui permet à de petits entrepreneurs exclus du système bancaire classique d'obtenir un prêt pour développer une activité. « Le micro-crédit correspond à de petits prêts accordés à des taux d'intérêt en principe plus bas que ceux - du marché (pour certains organismes, il est nul ou minime, mais pour d'autres il atteint 20 à 30%) »15. Il demeure donc le produit phare de la micro finance.

Signalons que le micro-crédit est souvent destiné à aider les communautés et les familles en difficultés pour démarrer une activité et aussi soutenir les activités déjà existantes.

Le prêt offert par la micro-finance permet aux hommes ou aux femmes démunis d'accroître ou de démarrer les activités génératrices de revenus. Le prêt sera ensuite rembourser par échelonnement du montant total à payer. Ce système se développe surtout dans le pays du tiers monde mais il existe aussi dans certains pays développés. La micro finance est orientée sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Elle reconnaît leurs talents, leurs besoins et leurs capacités à rembourser les prêts obtenus.

Au lieu de les éliminer par avance, de la clientèle de crédit parce que les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, elle invente des méthodes et des garanties qui leurs conviennent.

17

Le système de microcrédit permet ainsi de découvrir que les gens exclus du crédit bancaire classique sont comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité du jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches.

Ce système de micro-finance repose sur le lien social et s'en sert. Elle est une finance de proximité tant géographique que culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins de sa clientèle.

Les prêts sont ainsi octroyés à des individus ou à des groupes appelés « groupes solidaires » en raison de l`obligation faite à leurs membres de se couvrir les uns les autres (si un membre du groupe ne remplit pas ses obligation en matière de remboursement, les autres doivent les assumer). Les taux d`intérêts appliqués sur ces prêts sont au moins égaux, voire supérieurs, à ceux du système bancaire traditionnel. Quant aux garanties, elles peuvent être réelles ou morales mais elles reposent avant tout sur des mécanismes de pression sociale (groupe solidaire ou chef du village) et sur la motivation de se préserver un accès à des services financiers (notamment à des crédits dont les montants peuvent aller croissant). Ici, il faut noter que les mécanismes de pression sociale souvent utilisés comme garantie semblent de plus en plus critiqués car tendant à restreindre les libertés individuelles. En effet, très généralement dès qu`un membre d`un groupe est en retard, les autres membres se rabattent sur sa famille pour le remboursement.

Dans ce travail il est plus question, bien entendu, du microcrédit qui est la forme la plus pratiquée de la micro-finance à travers le monde, notamment en RDC et à Goma en particulier.

b. CRÉDIT

L'étymologique du terme "crédit" (participe passé du latin : «credere», croire) rappelle que l'opération est fondée sur la croyance par le créancier, que le débiteur sera à même de payer sa dette à l'échéance. Le créancier est donc « celui qui fait confiance » à un débiteur.

Malgré la confusion qui persiste pour la définition du mot crédit, nous l'utiliserons seulement dans son sens financier qui est celui du « prêt ». Le crédit consiste en la faculté d'emprunter le capital d'autrui en échange d'engagement de remboursement et de payer le prix de son emploi à la fin d'une période déterminée ou convenue » LE LAIT (1973).

Cette définition nous amène à l'aspect commercial du crédit quant à ce qui est de l'échange d'un bien, mais donne l'idée du coût de l'opération, du décalage dans le temps et de la pièce maîtresse de toute opération de crédit est la confiance (Croire en une promesse de paiement et attendre une liquidité future).

18

Quand le crédit signifie prêt, il consistera en une « opération par laquelle une personne met une somme d'argent à la disposition d'une autre ». Il ressort de cette définition qu'il y'a intervention de 2 personnes dans une opération de crédit : d'une part le prêteur (celui qui donne le crédit), il remet immédiatement la monnaie ou le bien qu'il accepte d'échanger et d'autre part l'emprunteur, celui qui reçoit le crédit et qui promet de remettre plus tard la monnaie ou le bien de ce qu'il a reçu7.10

c.IMPACT

POUR L'encyclopédie Encarta 2007, l'impact est l'ensemble de répercussions de quelque chose sur une autre chose.

d. SOCIO-ECONOMIQUE

Pour saisir le sens de ce concept, il sied de considérer les deux mots qui le composent : social et économique.

? LE SOCIAL

Ce terme recouvre une pluralité de significations, Dans le cadre de ce travail, il est pris dans le sens de ce concerne les membres de la société, leurs conditions psychologiques et économiques ou ce qui vise l'amélioration de conditions de vie et en partie, les conditions matérielles des membres de la société.

? ECONOMIQUE

L'encyclopédie encarta défini le concept économique comme ce qui se rapporte à l'ensemble des activités de production et de consommation des biens matériels d'une collectivité humaine. Le petit Larousse illustré aborde dans le même sens en le définissant comme étant l'ensemble des phénomènesliésà l'économie.

Ainsi donc, nous basant sur ces définitions, nous pouvons définir socio-économique comme ce qui est en rapport avecl'amélioration des conditions de vie et des revenus d'une population.

e. ECONOMIE

Etymologie : du grec ancien oïkonomia, gestion de la maison, constitué de oikos, maison, et nomos, gérer, administrer.

Etymologiquement, l'économie est l'art de bien administrer une maison, de gérer les biens d'une personne, puis par extension d'un pays. Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition, la distribution et la consommation

710. http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html

19

des richesses d'une société. Le principe général qui sous-tend l'économie, en particulier pour les ressources limitées ou rares, est celui de la rentabilité. Elle consiste à consommer un minimum de moyens en vue de réaliser un maximum de profits.

La définition de l'économie n'est pas consensuelle. Ses contours et son contenu varient en fonction des auteurs et des courants de pensée.

f. LA PAUVRETE

Aujourd'hui, tout le monde s'accorde sur le fait que la pauvreté est un phénomène complexe, pluridimensionnel, ne pouvant être réduit à sa simple expression monétaire (c'est-à-dire à un niveau insuffisant de ressources économiques pour vivre de façon décente).

Le PNUD déclare ainsi que « la pauvreté n'est pas un phénomène unidimensionnel - un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s'agit d'un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrées » [2000a : 34]. De même, la Banque mondiale affirme que la pauvreté a des « dimensions multiples », de « nombreuses facettes » et qu'elle est « la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l'état d'indigence dans lequel vivent les personnes pauvres » [BM 2000 : 1].

Selon le PNUD

Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine (2000) du PNUD, un encadré définit spécifiquement l'« extrême pauvreté », la « pauvreté générale » et la « pauvreté humaine ». Ainsi, « une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels - habituellement définis sur la base de besoins caloriques minimaux [...]. Une personne vit dans la pauvreté générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires - tels l'habillement, l'énergie et le logement - et alimentaires ». La « pauvreté humaine », quant à elle, est présentée comme l'« absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée » [rapport 2000a : 19].

g. SOCIETE COOPERATIVE

Une coopérative est une personne morale regroupant des personnes ou des sociétés qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs. En vue de les satisfaire, elles s'associent pour exploiter une entreprise conformément aux règles d'action coopérative.

Elle est constituée en vertu d'une loi précise, la Loi sur les coopératives. Le pouvoir y est exercé de façon démocratique par les membres, soit un membre, un vote.

Comme la société par actions, la coopérative est une personne morale distincte de ses membres et la responsabilité de chacun des membres y est limitée à la valeur des parts souscrites.

20

Toutefois, elle se distingue des autres entreprises par le mode de répartition de ses excédents. Ceux-ci sont remis aux membres sous forme de ristournes, selon l'utilisation de chacun des services de la coopérative

L'objectif d'une coopérative est de satisfaire certains besoins socioéconomiques communs de ses membres. Les membres d'une coopérative sont des propriétaires-usagers. En tant que propriétaires, ils assument ensemble les responsabilités liées à la propriété. Comme usagers, ils se procurent des biens et des services ou y trouvent un emploi. À titre de membres, ils participent : À la propriété, Au pouvoir, Aux résultats

h. UNE BANQUE

Une banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette activité en général grâce à un réseau d'agence bancaire.

Cette institution financière doit posséder une licence pour pouvoir exercer, laquelle est délivrée par un État et validée par des institutions spécifiques.

Les banques, non seulement exercent le « commerce de l'argent », mais sont également les organismes qui produisent de la monnaie. Selon l'adage « les crédits font les dépôts », tout crédit accordé par une banque augmente la masse monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent, et tout crédit remboursé réduit la monnaie en circulation.

Les banques jouent un rôle économique très important. Elles contribuent (de même que les marchés financiers) à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément trop vers ceux qui en ont besoin. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de leurs perspectives économiques. Leur rôle peut être comparé au coeur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui en ont besoin.

i. LA BANQUE COOPERATIVE

Une banque coopérative est une entité bancaire qui appartient à ses sociétaires. Ces derniers ont la double qualité d'associé et d'usager, de propriétaires et de clients de leur banque. Les banques coopératives sont généralement créées par des personnes appartenant à une communauté locale ou professionnelle ou partageant des intérêts communs. Les banques coopératives fournissent généralement à leurs sociétaires toute une gamme de services bancaire et financiers (prêts, dépôts, comptes bancaires).

Les banques coopératives se différencient des autres banques par leur organisation, leurs buts, leurs valeurs et leur gouvernance

j. L'EPARGNE

Il n'est pas du tout aisé de pouvoir donner une définition commune de l'épargne car il y'a divergences d'analyses de tel ou tel autre auteur.

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L'épargne c'est la partie du revenu des ménages non dépensée en biens et services (ancienne définition) ; cette définition s'appliquant mieux dans une économie classique, l'épargne se calculerait alors en faisant le revenu (R) moins la consommation (C).

La définition moderne considère l'épargne comme un comportement de sacrifice dans ses consommations pour l'objectif de laisser quelque chose de côté. Cette définition considère que tout le monde est capable d'épargner. C'est l'idéal de la micro-finance, or entre l'idéal et la réalité il y'a tout un monde.

Nous ne resterons pas muets de ce fait, nous pouvons dire que l'acte d'épargner résulte d'un choix de la part du titulaire d'un revenu, d'un bien ou d'un service entre consommation immédiate et mise en réserve. L'épargne porte sur la fraction provenant de la production courante ou d'une circonstance exceptionnelle (héritage, gratification) qui est soustraite de la consommation quotidienne ou courante. L'on constitue donc l'épargne dans le souci de diversifier le patrimoine de l'épargnant soit pour des raisons de prestige, de sécurité, d'héritage ou de pouvoir.

II.2. GENERALITES SUR LE CREDIT OU LA MICRO-FINANCE

II.2.1. EVOLUTION DU SECTEUR

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Si le débat sur la définition de la micro finance est relativement récent, il n'est pas sans importance de rappeler que le concept n'est pas tout nouveau. Pour certains spécialistes de la micro-finance, les origines du micro crédits se situent en Babylone, c'est-à-dire quelques 3400 ans avant JC, quand le temple d'Ourouk faisait fructifier les offrandes reçues des fidèles en consentant du prêt en nature. Les pratiques auraient ensuite évoluées à la fois au fil des siècles et au rythme du développement économique du monde. Trois milles ans après JC, l'épargne et le crédit rotatif apparaissent en Inde sous trois formes principales : les traditionnels usuriers, les guides marchands et les ECRA.

Au 19ième siècle, des programmes de micro prêt et d'épargne collective pour faire face aux situations de crise apparaissent dans plusieurs pays.

Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins sont considérés comme les pères du mouvement mondial de COOPEC. En Allemagne, en 1840, le maire F. Raiffeisen crée le premier syndicat du crédit qui finira par toucher 2 000 000 de paysans. En Irlande, Jonathan SWIT met en place le système irlandais de fonds pour prêt qui soutiendra jusqu'à 20% des familles irlandais chaque année.

En Afrique certaines expériences ont été identifiées au Ghana (1920), au Kenya, Nigeria, Ouganda dès 1955.

D'autres expériences ont été constatées en Europe, Amérique du nord puis en Amérique latine. En 1970, des programmes expérimentaux sont lancés au Bangladesh et au Brésil, où il s'agit d'accorder des micro- prêts solidaires à des groupes de femmes.

Le Micro crédit prend un essor considérable grâce à celui qui deviendra prix Nobel de paix en 2006, le professeur Muhammad YUNUS.En observant le modèle économique inefficace et improductif des femmes artisanes pauvres, il décide de créer une réponse institutionnelle pour aider les personnes : La Grammen Bank, la première banque de micro finance moderne. Il développe le micro crédit et ouvre la voie à de nombreuses autres expériences menées dans le monde entier.

Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des moyens de créer leur gagne-pain. Le succès de la Grammen Bank qui compte maintenant comme client plus de 7 millions de la population de Bengladesh a connu un écho dans le monde entier.8

816CONGO Youssoufu, Cours de Stratégies des institutions financières, 1ière licence, FASE/UPC ,2003-2004, p 9

23

II.2.2. HISTOIRE SUR LA GENESE DE LA MICRO-FINANCE

La micro-finance fait aujourd`hui l`objet d`une large attention de la part des acteurs du développement dans la lutte contre la pauvreté. Elle est devenue un des instruments importants de cette lutte.

La micro-finance trouve son origine dans les innovations éthiques de l`économie sociale de la fin du 19ème siècle des pays industrialisés. Dès cette époque, une multitude d`initiatives ont vu le jour pour promouvoir l`épargne des classes laborieuses (paysans, ouvriers, artisans), pour la sécuriser et la rémunérer de façon attractive, mais aussi pour la transformer en crédits, beaucoup moins coûteux que ceux offerts par les commerçants et autres usuriers de l`époque (Defourny J. et al, 1999).

Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins, sont considérés comme les pères du mouvement mondial des coopératives d`épargne et de crédit (COOPEC). Le premier, lance l`idée en Bavière dans la seconde moitié du 19ème siècle, le second la développe au Québec dès le début du 20ème siècle.

Une coopérative d`épargne et de crédit est une institution financière démocratique et à but non lucratif. Elle est organisée et contrôlée par ses membres, qui s`associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des prêts à des taux raisonnables.

En Afrique, des expériences les plus anciennes ont été identifiées au Ghana (1920), au Kenya, Nigéria, Ouganda dès 1955. La formule des Crédit Unions ou coopératives d`épargne et de crédit a surtout été développée au cours de ces vingt dernières années (Nsabimana A., 2004).

D`après le World Council of Credits Unions (WOCCU) cité par Tollenaere (2002), le mouvement coopératif est de fait présent partout dans le monde avec près de 36.000 coopératives et quelques 85 millions de membres.

MUHAMED YUNUS né en 1940 dans ce qui est encore l'Empire des Indes, Yunus grandit dans la partie de cet immense territoire appelée à devenir le Bangladesh en 1971. Troisième d'une famille de quatorze enfants, il obtient un Master en économie à l'université de Dacca. Après une première expérience en tant que professeur d'économie à l'université de Chittagong et entrepreneur, il part compléter ses études aux Etats-Unis. Il rentre au lendemain de la déclaration d'indépendance du Bangladesh, prêt à aider le jeune Etat à répondre aux défis qui l'attendent.

Mais le poste qu'il décroche au sein de l'administration bengalie ne correspond absolument pas à son envie d'agir concrètement. Il retourne alors enseigner au département d'économie de l'Université de Chittagong, donc il prend la direction. C'est là qu'il développera le concept qui le rendra célèbre à travers le monde entier : le microcrédit.Dont le prix Nobel de la paix le 13 octobre 2006 pour « son effort pour promouvoir le développement économique et social à partir de la base »

Confronté à la pauvreté des paysans du village limitrophe du campus universitaire, 9

9Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins les pères du mouvement mondial de COOPEC

24

Yunus s'interroge sur les moyens d'aider les paysans pauvres à sortir de la spirale infernale de la dépendance économique. Il découvre alors que l'adage selon lequel « on ne prête qu'aux riches » n'est pas qu'un adage, mais également la raison fondamentale qui empêche ces personnes de développer une activité qui les rendrait autonomes et leur permettrait de s'offrir un avenir meilleur, le Professeur décide de passer à l'action. C'est ainsi que ce met en place les premières expériences de microcrédit.

Vu la terrible famine qu'a vécue son pays en 1974, ce là lui a fait prendre conscience de l'écart qui existe entre le monde abstrait des théories économiques qu'il enseignait et le monde des pauvres qui meurent de faim. Il a déclaré qu'il n'avait pas préparé l'installation du système de micro crédit et qu'il n'était pas doté des connaissances bancaires.

Yunus a donc décidé de se porter garant des personnes qu'il voulait aider et a emprunté lui-même de la banque pour prêter aux pauvres qui en avaient besoin, et c'était depuis le lancement de son projet de Grammen Bank fondée en 1976 et reconnu légalement en 1983 comme une banque indépendante. Il a réalisé cependant qu'il lui fallait développer un système qui garantissait le remboursement des prêts.

Or il est difficile de demander une caution à ceux qui n'ont rien. Il a mis donc en place un système de << caution solidaire >>. Les personnes désirant recevoir un prêt doivent s'organiser en groupe de 5 ou 6. La solidarité, la coopération et le contrôle social constituent des substituts aux garanties matérielles traditionnelles.

Considérée comme le modèle à suivre par certains, la Grameenbank est toutefois présentée par d`autres comme un cas pouvant difficilement être reproduit, faute de soutiens considérable. Quoi qu`il en soit, le bilan de la Grameen est assez considérable puisque, au total 2.370.130 personnes ont été appuyées au travers de 1.140 agences pour un montant total (valeur cumulée) de 2,8 milliards de dollars. En outre, l`épargne accumulée s`élève à 209 millions de dollars (chiffre de mai 1999) (Labie M., 1999).

Ce cas illustre le potentiel des outils liés à la microfinance dans le cadre de politiques de développement.

Les systèmes de microfinance inspirés des expériences de Raiffeisen et Desjardisn se caractérisent par :

· L'épargne comme moteur du système. L`épargne collectée auprès des membres des institutions constitue le fonds de crédit ;

· Le financement par appel de fonds extérieurs et/ou le refinancement bancaire est faible ou nul.

La Grameen Bank quant à elle vise à rendre possible aux exclus du système bancaire traditionnel l`accès aux crédits. Ainsi son système se caractérise par :

· Un large refinancement bancaire auprès du système bancaire classique et/ou par apports externes;

· L'« argent chaud » du système est généré sur les marges bénéficiaires des activités des bénéficiaires de crédit et épargné dans le système.

25

Le village de Jobra et d'autres villages avoisinants l'université de Chittagong étaient les premiers à profiter de services de la Grammen Bank.

A la fin des années 1980, les initiatives se multiplient, l'ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide de filialiser ses activités de micro finance sous forme de banque en créant la Banco Solario (Bancosol).

Le secteur de micro finance a connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en 2007, 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la micro-finance.

II.2.3. HISTORIQUE DE LA MICRO-FINANCE EN RDC

Il est généralement reconnu que l`histoire de la micro-finance en république Démocratique du Congo se subdivise en trois périodes, à savoir :

· De la période coloniale à 1970 ;

· De 1970 à 1990 ;

· De 1990 à nos jours.

1. DE LA PERIODE COLONIALE A 1970

Par le décret du 24 mars 1956, le législateur a organisé la création et le fonctionnement des « sociétés coopératives indigènes » dont l`objet social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement.

Toutes les sociétés de type coopératif, y compris les coopératives d`épargne et de crédit ou COOPEC, étaient assujetties à cette loi et placées sous la tutelle du Gouverneur de province.

De cette période, aucune structure financière de proximité formelle d`initiative privée n'a été agréée. Par contre, le pouvoir colonial a créé la Caisse d`Epargne du Congo (CADECO), Institution de droit public, afin de collecter les petites épargnes.

Après l`indépendance, en 1969 précisément, la première COOPEC congolaise, « la Caisse Populaire Coopérative » fut créée à Mbuji-Mayi (Province du Kassaï Oriental) mais son expérience ne fût pas concluante faute de cadres compétents.

2. DE 1970 A 1990

Cette période est caractérisée par l`émergence des coopératives d`épargne et de crédit (COOPEC), en raison notamment de l`accessibilité des services offerts aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du pays dépourvus de banques. Toutefois, faute d`un cadre légal spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux dispositions du décret de 1956 et de ce fait seront désormais placées sous la tutelle du Ministère du Développement Rural.

Le mouvement coopératif congolais se développa donc autour de trois foyers principaux notamment Bansankusu (Equateur) en 1970, Bukavu (Kivu) et Kinshasa en 1971 avec la création du réseau

26

« Fédération des Caisses Populaires de Crédit LUYMAS/CBCO ». Dès ce moment, le mouvement s`est répandu sur tout le territoire national et plus sensiblement à Kinshasa, dans les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Kivu.

La structure des COOPEC congolaises est caractérisée par une organisation à trois niveaux, le niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale) et le niveau tertiaire (Union ou Fédération).

Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l`octroi des crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont elles assurent entre autres la cohésion. L`Union a plusieurs missions dont celle de représentation et de coordination des activités du réseau.

En 1987, les coopératives détenaient l`équivalent de 7% de l`épargne du secteur bancaire. Elles étaient pour la plupart affiliées à des centrales provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une Union des Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit « UCCEC ». En 1989, l`UCCEC supervisait cinq réseaux provinciaux totalisant 145 coopératives primaires, 274.389 membres et 4,9 millions de dollars américains d`épargne (Lebughe M. et al, 2003).

3. DE 1990 A NOS JOURS

Depuis 1991, le contexte socio-économique et politique difficile caractérisé notamment par les pillages, l`hyper-inflation, la prise des mesures monétaires incohérentes et l`instabilité politique, a contribué à fragiliser le système financier en RDC et particulièrement les COOPEC.

Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et 1993, près de 80 % de leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement (Lebughe M. et al, 2003).

Aujourd`hui, la plupart des COOPEC se sont regroupées en 15 centrales et ont adhéré à des structures faîtières de 3ème niveau, à savoir l`Union des Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit (UCCEC) et la Confédération Nationale des Coopératives d`Epargne et de Crédit (CONACEC).

Les Institutions de microfinance autres que les COOPEC, se sont développées en RDC dans les années 1990, dans le secteur informel. Elles sont l`oeuvre, dans la quasi majorité des cas, des Organisations Non Gouvernementales « ONG » et des initiatives locales de Développement.

27

II.2.4.SITUATION ACTUELLE DE LA MICROFINANCE EN RDC

1. GENERALITES

Comme déjà annoncé précédemment, la crise économique qui sévit en RDC depuis plus d`une décennie, a laissé des séquelles sur le système financier. Nous citerons entre autres :

· La faillite des banques commerciales contrôlées par l`Etat et l`essoufflement de celles à capitaux privés;

· La réduction significative des activités des institutions financières non bancaires ;

· Le ralentissement sensible de l`activité des COOPEC en matière de collecte de l`épargne et de distribution de crédit.

En outre, un bref aperçu de l`organisation du système bancaire congolais a permis de dégager deux constats majeurs à savoir, la couverture bancaire insuffisante du pays et les distorsions existant dans l`implantation provinciale des guichets des banques commerciales.

Ce constat a rendu plus pressant la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capables d`assurer la mobilisation de la petite épargne, d`octroyer du crédit en milieu rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des conditions d`une insertion progressive du secteur informel de l`économie moderne.

Par ailleurs, de nombreux ménages, confrontés au problème de pauvreté, ont entrepris des activités nouvelles capables de générer des revenus. Cette situation les a amenés à concevoir des micro-projets en quête de microfinancements. En réponse à ces attentes, on a assisté à l`éclosion d`une catégorie d`institutions chargées de mobiliser des ressources tant internes qu`externes et capable d`octroyer des microcrédits. Elles ont donc commencé à offrir des services financiers, de crédit et/ou d`épargne, aux personnes les plus démunies ne pouvant accéder aux avantages du système bancaire classique. De manière générale, les acteurs impliqués dans ce secteur en République Démocratique du Congo sont :

? Des individus ou des groupes de base bénéficiaires des services de micro-finance

;

? Les ONG de diverses natures, qui ont en leur sein des volets microcrédits ; ? Des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) formels et semi-formels;

? Des bailleurs de fonds qui interviennent, soit dans la promotion de ces SFD au niveau du renforcement des capacités, soit dans leurs actions sur le terrain par l`octroi de financement ;

? Le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo.

Les institutions du Système Financier Décentralisé opérant en République Démocratique du Congo se reconnaissent par l`exercice de l`une ou plusieurs activités ci-après :

1. l`octroi de microcrédit en espèce ou en nature ;

2. la mobilisation de l`épargne ;

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3. l`utilisation d`un système de garantie des crédits très simplifié. En plus, ces institutions se caractérisent par :

· Des conditions d`adhésion ou d`ouverture des comptes très simples;

· Des taux d`intérêts généralement subsidiés sur ressources affectées et relativement élevés sur ressources propres;

· Des faibles ressources par rapport aux besoins;

Du point de vue de leur fonctionnement sur le terrain, on peut les regrouper en plusieurs catégories :

· Celles de type mutualiste et coopératif travaillant avec des critères bien définis d`adhésion et de fonctionnement et s`appuyant sur la collaboration des membres

· Celles octroyant des microcrédits sur leurs ressources propres et /ou sur des lignes de crédit externes;

· Celles collectant uniquement l`épargne de la clientèle ;

· Celles dispensant des microcrédits d`abord et mobilisant l`épargne ensuite.

2. STRUCTURE D'ENCADREMENT AU NIVEAU INSTITUTIONNEL L`encadrement institutionnel est assuré par la Banque Centrale du Congo (BCC). En effet, le secteur de la micro-finance étant devenu un outil d`émancipation économique et sociale, une Sous-direction chargée de la micro-finance a été mise en place au mois de septembre 2000 au sein de la BCC.

Ainsi, les missions ci-après ont été assignées à cette Sous- Direction :

· dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de données fiables et actualisées ;

· vérifier et contrôler la conformité des opérations aux instructions réglementaires y relatives;

· S'assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des organismes de micro-finance aux dispositions légales en la matière.

3. DEMANDE DES SERVICES FINANCIERS EN R. D. CONGO

La demande en services financiers est difficile voire impossible à chiffrer à cause des régions encore en situation de conflit, le manque de données statistiques fiables du fait de l`absence d`un recensement national des opérations de micro-finance en RDC, le problème de confiance entre la population et certaines institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des sommes importantes aux épargnants. Toutefois du fait de la situation socio-économique dans laquelle se trouve la RDC, la demande de services financiers est extrêmement importante. Selon le rapport FENU/PNUD (2003), plusieurs facteurs appuient ce constat :

· La taille de la population, estimée à 52 millions de personnes;

· La place du secteur informel comme source d`emplois et de revenus, estimée entre 80% et 90%;

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? La pauvreté, chiffrée en termes économiques (PNB annuel par habitant autour de $80) et en termes sociaux (accès limité à l`éducation, à des services de santé), qui touche au moins 80% de la population ;

? Les taux de croissance extrêmement élevés de certains opérateurs (plus de 7000 clients en moins d`un an pour FINCA).

Face à cette demande, l`offre est minimale et elle ne correspond pas toujours à l`objectif de mise en place de programmes pérennes et rentables.

II.2.5. ROLE DE LA MICRO-FINANCE

La micro-finance est un système de gestion qui a pour rôle d'offrir aux personnes exclues du système bancaire classique, les services tels que : le micro crédit (individuel et collectifs), l'épargne, micro- assurance, transfert d'argent... dans l'objectif d'augmenter leur revenu, améliorer leurs conditions de vie, créer des PME et de sortir donc de la pauvreté.

II.2.6. TYPES DE CREDIT

Généralement, nous distinguons deux types de crédit : le crédit sec et pur et le crédit à dimension sociale.

a) CREDIT SEC ET PUR

Pour ce type de crédit les conditions sont établies d'avance, d'où le caractère sec et pour la saison d'octroi ou le bailleur, il n'y a pas d'activités connexes à ce crédit d'où le caractère pur. Ce crédit est accordé sur base d'une analyse financière systématique. On le conclut après qu'on ait été convaincu de l'actif du bénéficiaire partant de son patrimoine et de ses encaisses, là on se rassure de la garantie de remboursement.

Quant au remboursement, il est plus souvent exigé en espèce et non en nature, chose qu'accepteraient peut être d'autres politiques de crédit. Et ne peut recevoir un nouveau crédit que le client solvable au premier crédit.

Avec beaucoup de risques quant au suivi, nous trouvons que ce crédit est trop sélectif, la chance n'étant pas offerte à tout le monde de le bénéficier.

b) LE CREDIT A DIMENSION SOCIALE

Ce crédit prend en compte l'identité, l'environnement et les besoins sociaux du bénéficiaire. Malgré cela, il n'exclut pas pour autant d'analyse financière et économique de l'activité du bénéficiaire. Il s'insère dans l'optique de suppléance aux difficultés des gestions que connaissent les bénéficiaires, n'exige pas nécessairement le

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remboursement du premier crédit pour recevoir un second. Ce souci majeur ici est celui de l'homme, le vécu quotidien.

Du point de vue de la distinction, nous pouvons énumérer :

· Le crédit de survie : C'est un crédit de moindre importance de par le montant accordé à un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe, il permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et de vivre du jour au lendemain. Cette sorte de crédit est incapable de générer l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres besoins et l'échéance de remboursement et de courte durée.

Ce crédit est appelé « crédit à haut risque » car il est plus humanitaire qu'économique et n'exige pas d'épargne au préalable. Seul l'instinct de survie du bénéficiaire guide la motivation de remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en espèce. Plus pratique par les petits vendeurs, ces crédits s'inscrivent dans le processus d'écoulement de leurs produits.

· Le crédit de subsistance : C'est un crédit qui permet à la famille de se maintenir dans un style de vie moderne en assurant d'abord les besoins primaires et secondaires ensuite (alimentation, habillement, soins de santé, logement, scolarisation des enfants).

Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une activité sur base de laquelle le crédit lui est accordé, en nature ou en espèce selon les activités exercées par l'entremise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu pat toute une série des mécanismes objectifs à savoir entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et l'identification, l'hypothèque, la gage, l'épargne et l'étude de rentabilité. Pout tout cela, la formation préalable est donc indispensable.

Quant à ce qui est de l'échéance, le délai de remboursement est relativement court tenant compte du cycle de l'activité et avec un léger taux d'intérêt.

Le crédit de subsistance exige un suivi régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et contrôle davantage les risques du côté du donateur, les bénéficiaires étant généralement les démunis. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du groupe et à l'isolement social, deux principaux mécanismes reconnus ici ;

· Le crédit de Micro Entreprise : C'est un crédit qui s'adresse à une unité de production. Cette unité de production exige beaucoup de moyes par rapport à ces deux précédents types de crédit et évolue vers une véritable entreprise économique. Ce crédit est accordé en fonction d'une étude de rentabilité de la micro entreprise et peut donc soutenir plusieurs aspects entre autres les fonds de roulement, la production, la transformation, l'écoulement, ... Il s'octroi aux entrepreneurs attestés pour financer une activité en cours d'une politique de crédit bien définie.

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Ce crédit doit donc générer des bénéfices à recycler dans la production capable de dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de compétences et de capacités de gestion au niveau de l'organisation d'appui et celui de l'entreprise ou l'échéance de remboursement peut s'étendre à court, moyen et long terme. Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des crédits en souffrance sont bien formalisés.

Du point de vue de la durée d'échéance, on distingue :

· Le crédit à court terme : Ce crédit est donné pour une durée ne dépassant généralement pas 12 mois. Il est plus sollicité par les entreprises industrielles et commerciales pour compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques sous forme d'escompte de commerce. Normalement, ce crédit n'est pas fait pour mettre durablement des fonds à la disposition de son bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.

· Le crédit à moyen terme : C'est un crédit pour une durée située entre une année, 3 et 5 ans. La distribution est largement assurée par l'appareil bancaire et emploi généralement les effets de commerce.

· Le crédit à long terme : C'est un crédit accordé pour une échéance supérieure à 5 ans. Il sert à financer les investissements et est consenti par des banques spécialisées.

Du point de vue de la garantie, on distingue :

· Crédit mutuel : C'est un type de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit Raïffeinsen « Epargner », c'est le maître mot des mutuelles et leurs objectifs est un véritable dogme. Après plusieurs années d'épargne préalable, la mutuelle peut vous distribuer des crédits. Cette épargne servira de caution matérielle à l'emprunt, ce qui permet à l'institution de crédit mutuel d'avoir des liquidités à un prix inférieur au marché financier. Pour cette forme de crédit, l'intérêt financier n'apparaît pars d'une façon claire.

· Le crédit solidaire : Dans ce type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle prépondérant car le principe de départ est qu'il existe une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit vise essentiellement des activités productrices avec des groupes d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt. Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour faire décoller l'activité de crédit ou carrément emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie privilégiée pour ce type de crédit c'est la structure solidaire.

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II. 2. 7. LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE

Les institutions financières formelles que sont les banques exigent des agents économiques de remplir certaines conditions (documents d'identification, les garanties, un dépôt minimum, etc.) avant de leur octroyer des crédits. Faute de pouvoir remplir ces conditions, les personnes à revenus faibles, (les petits paysans et commerçants, les artisans, les vendeurs rue, etc.) sont exclues de ce système financier classique. La micro finance, quant à elle, met en place des produits financiers simples et adaptés aux besoins des populations pauvres afin de lutter contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Ainsi, en faisant une analyse critique des objectifs de la micro finance, Pierre FORESTIER dans l'article intitulé « Les enjeux de la microfinance : quel rôle spécifique pour le financement rural et agricole »17 remarque que, la microfinance fondée sur des motivations telles que celle d'affranchir les populations d'un système informel contraignant(usuriers), de contribuer à l'émancipation d'une catégorie de populations pauvres (femmes, jeunes...), de fournir des services financiers indispensables à la réussite de programmes plus larges de développement, ses objectifs se sont ensuite structurés et insérés dans « l'ambition plus vaste d'être un outil efficace pour la lutte contre la pauvreté ». Par-là, il essaie de donner une définition de la micro finance qu'il juge de définition consensuelle : la micro finance consiste en « la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel ». Cette définition large et dynamique (le secteur financier formel étant lui-même en évolution) permet d'englober un vaste champ d'intervention. Puis, tous ceux qui sont exclus du système financier classique sont ceux qui ont des revenus faibleset donc qu'on peut qualifier de pauvres. Ainsi, la micro finance a pour objectif principal selon P.FORESTIER18 de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des pauvres.

Evelyne BAUMANN, quant à elle présente la micro finance dans l'article intitulé « Micro-entreprises et gestion de la vulnérabilité en Afrique subsaharienne, passé et présent »19 comme un outil indispensable pour combattre la vulnérabilité.

D'abord, elle définit la vulnérabilité comme « un état lié à une chute imprévue des revenus et/ou à une brusque augmentation des dépenses ». Ensuite, elle remarque que « dans les pays d'Afrique subsaharienne la précarité économique est omniprésente, le milieu naturel connaît souvent un équilibre fragile et le politique est rarement prévisible, les sources de vulnérabilité sont nombreuses. »20. Pour elle, la micro finance a pour objectif de palier à la vulnérabilité des populations pauvres en leur octroyant des crédits pour renforcer leurs activités tout en contrôlant celles-ci. Cependant,

BAUMANN va plus loin pour constater que cette même vulnérabilité menace la survie des institutions de microfinance.

II. 2. 8. MICRO-CREDIT / MICRO-FINANCE

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Par définition, la micro-finance regroupe donc à la fois les opérations de crédit et d'épargne. Jusqu'à présent cependant, l'attention s'est essentiellement portée sur l'aspect crédit de la micro-finance, appelé alors microcrédit. Ce dernier se traduit le plus souvent par des prêts adressés à des individus ou à des groupes, leur permettant constituer des fonds de roulement ou de petits investissements. Initialement, les organisations visaient principalement les groupes, appelés groupes solidaires en raison de l'application d'un principe de couverture mutuelle entre les membres du groupe en cas de défaut de remboursement de l'un d'entre eux, ce principe étant de nature à accroître les probabilités de remboursement. Actuellement, les prêts à des individus ont toutefois tendance à se multiplier.

Quelles que soient les utilisateurs du microcrédit (groupes ou individus), les prêts sont octroyés sur base de taux d'intérêt généralement au moins aussi élevés que sur le marché bancaire traditionnel. Les garanties résident, quant à elles, dans de mécanismes liés à la pression sociale (dans le cas des groupes solidaires) et dans la motivation des individus à pouvoir continuer à bénéficier de financements.

Pour qu'un système de microcrédit fonctionne, les micro-entrepreneurs doivent avoir un intérêt à s'adresser aux organisations de microcrédit. Dans ce contexte, il faut que les micro-entrepreneurs aient soit un accès à de nouveaux services financiers, soit un accès à des services déjà existants mais à un "prix" inférieur à celui auquel ils font déjà face, dans le circuit informel par exemple.

A cet égard, tous les coûts liés à l'obtention du crédit doivent être intégrés dans ce "prix" : les taux d'intérêt ainsi que les coûts de transaction doivent donc être pris en considération. Les coûts de transaction ne peuvent en effet être ignorés étant donné leur importance par rapport aux montants de crédit relativement faibles dont il est généralement question. En outre, dans un système de microcrédit, il convient également que les organisations qui y participent assurent leur pérennité. 10

Ces structures doivent donc fixer un taux d'intérêt qui leur permet de s'inscrire dans la durée, parfois au moyen de subsides plus ou moins importants accordés par les pouvoirs publics, les ONG, etc.

Enfin, la micro-finance doit fonctionner sur base d'un élément fondamental : la proximité. Celle-ci, d'ordre géographique et sociale, est, en effet, nécessaire afin qu'une relation fiable entre le micro-entrepreneur et l'organisation puisse exister.Cela étant, il serait réducteur de confiner la micro-finance aux opérations de crédit, qui dans la réalité ne peuvent être dissociées de l'épargne. Il n'est, en effet, pas rare que les micro-entrepreneurs cherchent tout autant à constituer une épargne dans des conditions optimales de sécurité qu'à obtenir des prêts. Quant aux organisations, il est évident que

1013 P. FORESTIER, Les enjeux de la microfinance : quel rôle pour le financement rural et agricole ? In Horizons Bancaires N°326, Octobre 2005, pp.10-12

14 E. BAUMANN, <<Microentreprises et gestion de la vulnérabilité en Afrique subsaharienne, passé et présent. > In DIALOGUE N°33, juin 2004,

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l'épargne est, parmi d'autres, un moyen important pour elles de se financer et donc d'octroyer des crédits.

Il est intéressant de noter que la micro-finance donne lieu dans différents pays à des initiatives qui peuvent être de nature parfois fort différente : banques, coopératives d'épargne et de crédit, institutions régulées, ONG, caisses villageoises et autres groupes auto-organisés. En Belgique, les coopératives Credal et Hefboom sont probablement les organisations les plus connues parmi celles qui réalisent des opérations de microcrédit. Au Sud, les exemples d'organisations offrant des services de micro-finance sont nombreux. Outre la célèbre Grameen Bank du prix Nobel M. Yunus, on peut également citer la BRI en Indonésie et Prodem en Bolivie.

II.2.9. LES INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE ET LA PAUVRETE

La mesure de l'impact est devenue à la mode. Elle répond à un véritable besoin. Les mutuelles sont anciennes, mais elles sont des IMF un peu spéciales puisqu'elles reçoivent des dépôts plus qu'elles n'accordent des crédits. La plupart des autres institutions sont récentes, et elles doivent se gérer sans disposer de beaucoup de repères. Depuis que la lutte contre la pauvreté est retenue dans les objectifs du Millénaire, elle est entrée dans les politiques de développement et il est normal que les Autorités se préoccupent d'en apprécier les résultats. Les bailleurs de fonds ont aussi besoin de savoir si le soutien qu'ils apportent à ces institutions atteint bien le but qu'ils se sont donné, surtout lorsqu'ils veulent, comme l'USAID, que 50% au moins des crédits soient accordés aux plus pauvres.

Quels sont les plus pauvres ?

La mesure précise d'un degré ou d'un seuil de pauvreté ne peut se faire que par l'intermédiaire d'enquêtes, qui sont nécessairement ponctuelles. Celles qui ont été effectuées tendent généralement à montrer deux choses. D'une part, les résultats sont très différents selon les institutions qui, même si elles appartiennent au même groupe - des ONG par exemple, peuvent avoir des clientèles très particulières. D'autre part, elles s'adressent toutes aux pauvres, mais pas toujours et pas seulement aux plus pauvres. Parmi les multiples définitions de l'impact, celle-ci fait bien ressortir la complexité de cette notion : « Un changement positif en profondeur dans les croyances, les valeurs, les attitudes, les actions, les relations et les structures qui se traduit par un niveau d'existence supérieur pour l'individu et/ou la communauté ».

Les IMF ne prêtent pas toutes, ni systématiquement, aux plus pauvres peut être expliqué de plusieurs façons. Il y a d'abord des institutions dont ce n'est pas la finalité, en particulier les mutuelles qui collectent d'abord des dépôts et ne prêtent donc qu'aux membres qui ont pu épargner : ils ne sont pas les plus pauvres. Ensuite des institutions peuvent ne pas exclure les clients un peu plus aisés et accepter de leur prêter à eux aussi,

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d'autant plus qu'ils empruntent sans doute davantage, et que de ce fait la gestion de ces crédits est moins coûteuse. Enfin il n'est pas impossible que ces clients aient emprunté quelques années plus tôt, que ce crédit leur ait permis d'améliorer leur situation, et qu'ils continuent tout naturellement d'utiliser les services de cette institution. Il en est sans doute ainsi quand l'emprunteur gère une petite ou une micro-entreprise, et que ses affaires marchent de mieux en mieux.

L'impact des IMF sur la pauvreté ne se mesure pas seulement par le pourcentage de leurs clients pauvres ou par le degré de pauvreté de leurs clients. Ce sont surtout les changements qui comptent : leurs clients sont-ils de moins en moins pauvres ? Il faut ici encore des enquêtes et, bien qu'elles soient toujours coûteuses, elles doivent être multipliées.

Pour qu'elles soient significatives, il faut que l'on puisse comparer des résultats. Cela ne peut se faire que de deux façons : dans le temps, avant que l'institution ait commencé à prêter et quelques années plus tard, ou dans l'espace, auprès de personnes qui sont clientes de l'institution et auprès d'autres qui ne le sont pas. Mais, dans le temps comme dans l'espace, bien d'autres facteurs que le microcrédit accordé peut avoir une incidence sur les conditions de vie des personnes interrogées. Et que dire des choix méthodologiques, comme des questions posées qui dépendent naturellement de ce que l'on veut savoir, alors que les institutions elles-mêmes, les autorités locales, les bailleurs de fonds... les chercheurs qui font aussi ce genre d'enquêtes n'ont pas forcément les mêmes préoccupations, ni peut-être le même concept de la pauvreté.

II.2.10. MICRO-FINANCE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

La micro-finance s'adapte bien à cet objectif. Le lien entre micro-finance et développement devient donc, la lutte contre la pauvreté. Les outils de micro-finance constituent une des forces dans cette lutte. Toutefois pour être efficace, cette lutte doit être durable et la rentabilité des instruments mis en place est une condition, sine qua non, de leur pérennité. Ces nécessités de pérennité et de rentabilité des institutions de micro-finance conduisent donc, actuellement, à une professionnalisation des agents de ce secteur et à la consolidation des environnements organisationnels, réglementaires et légaux de celui-ci en vue de renforcer la confiance des clients et bailleurs envers ces institutions.

Ainsi, la micro-finance bénéficie le mieux aux populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une activité économique sur laquelle ils sont en mesure de capitaliser s`ils peuvent disposer des financements adaptés même s'ils sont petits (Tolleneer, 2002).

II.2.11. L'IMPACT DU MICROCREDIT : NOUVELLES ETUDES

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De plus en plus d'exemples émergent sur la façon dont les services financiers appropriés peuvent contribuer à améliorer le bien-être des ménages et stimuler les petites

activités rémunératrices.
Malgré cette vision beaucoup plus claire de l'impact de la micro-finance sur les conditions de vies des populations pauvres et sur l'économie locale, le débat continue entre les partisans et les sceptiques

Un impact positif démontré au niveau local

Si déterminer l'impact global du microcrédit dans le monde s'avère difficile, une douzaine d'études a démontré des impacts sociaux et financiers positifs sur certaines communautés.

Une très récente étude, menée par deux chercheurs de la Banque Mondiale dans les villages bangladeshis, est parvenue à démontrer l'impact positif du microcrédit sur ces communautés. Cette étude, qui se fonde sur les réponses de plus de 1 500 ménages issus de 87 villages bangladeshis, interrogés trois fois sur une période de 20 ans, conclut que le microcrédit « augmente les revenus et les dépenses [des micro-entrepreneurs], l'offre de travail, les actifs non fonciers, le patrimoine net, ainsi que l'éducation des garçons et des filles. »

En privilégiant cette forme de solidarité, vous contribuez directement à :

? l'amélioration des conditions de vie du bénéficiaire et de sa famille

? la scolarisation et l'éducation de ses enfants

? l'accès aux soins des familles

? la responsabilisation de population et l'émancipation des femmes lesquelles sont

particulièrement concernées par le microcrédit

? lutter contre la pauvreté

D'un point de vue économique, les effets positifs sont manifestes sur :

- L'augmentation des revenus

- La stabilisation des revenus

- La réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs

- Le passage de l'économie informelle à l'économie formelle 1115

1115 www.Huffington Post.com -microcrédit-impact-revisi

III.1.4. POPULATION D'ETUDE

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CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE SUR L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES
MICROCREDITS OCTROYES AUX MARCHANDS DE GOMA PAR LA
MECRE KATINDO.CAS DES VENDEURS DU MARCHE ALANINE

3.1 PRESENTATION D'ENQUETE

S'agissant de l'octroi des microcrédits par l'institution de micro-finance MECRE-KATINDO et son impact sur les conditions socio-économiques des marchands dans la ville de Goma, qui est notre thème de recherche, nous avons mené nos enquêtes dans l'objet d'appuyer si possible nos observations face aux hypothèses soulevées dans ce travail.

3.2 OBJECTIFS DE L'ENQUETE

L'enquêté vise la récolte des informations nécessaires. Pour notre enquête, nous nous sommes fixés les objectifs ci-après :

- Identifier les marchands du marché olive lembe voir ALANINE membres de la MECRE KATINDO ;

- Savoir si la micro-finance participe activement dans l'amélioration des conditions de vie des marchands membres de cette institution de micro-finance.

III.1.3. GRANDEURS RECHERCHEES

Notre recherche a consisté à vérifier sur terrain les indicateurs suivants :

- Le niveau d'épargne de bénéficiaire de crédit avant crédit et après crédit ;

- La raison de demande de crédit ;

- L'appréciation du système de crédit octroyé par la MECRE-KATINDO ;

- Le nombre des enfants scolarisés avant crédit et après crédit ;

- Les différents effets apportés par le crédit au bénéficiaire ;

- La capacité financière de bénéficiaire de crédit avant crédit et après crédit ;

- Les différentes difficultés que connaissent les bénéficiaires au moment de

remboursement ;

- Le niveau de chiffre d'affaire avant crédit et après crédit ;

- Divers avantages de l'obtention de crédit ;

Pendant notre recherche, nous nous sommes heurtésà certaines difficultés notamment:

38

Notre travail concerne les femmes et les hommes vendeurs au marché Alanine qui bénéficie du crédit à la MECRE-KATINDO c'est-à-dire 125 Femmes et 32 Hommes de 18 à 53 ans et plus.

III.1.5. L'ECHANTILLONNAGE

Il faut retenir que c'est une portion de la population à laquelle on soumet un certain nombre de questions pour la récolte des données recherchées.

Notre échantillon, porté sur une seule catégorie en ce qui concerne les bénéficiaires des microcrédits, mais aussi le responsable de l'institution de micro-finance MECRE KATINDO.

Pour établir notre échantillon, nous avons tenu compte de deux variables dont : l'âge et le sexe de personnes vendeurs.

Voici en termes de vérification comment notre échantillon tiré se vérifie (Suivant la formule du Professeur Alain BOUCHARD (lorsque l'univers est infini on tire un échantillon arbitraire avec une marge d'erreur de 10%:

P = Population d'étude ;

n= Echantillon proposé ; Nc=Taille de l'échantillon

Formule : ??×??

p +n

D'où : 157×96

157 +96

15072

=

253

= 59,5 = 6O personnes

 

La taille de notre échantillon a été donc de 60 hommes et femmes du marché ALANINE membres du MECRE-KATINDO.

III.1.6. METHODOLOGIE DE TRAITEMENT DES DONNEES

Pour réaliser notre étude, l'administration du questionnaire a été directe sur terrain, nous avons donné le questionnaire a des vendeurs du marché ALANINE qui bénéficient du crédità la MECRE-KATINDO et venir les récupérer après.

Pour renchérir les données que nous avons recueillies à l'aide de ce questionnaire d'enquête, nous avons recouru aux donnéesrécoltéesà partir d'un guide d'interview que nous avons eu avec les agents de crédit de la MECRE-KATINDO et les chefs de groupes de bénéficière de crédit. Lesdonnées recueillies ont été traitéesà l'ordinateur et les résultats obtenus sont présentés sous forme des tableaux d'effectifs et de pourcentage.

III.1.7. DIFFICULTES RENCONTREES

39

- Certainsenquêtés ont été réticentsà nous fournir les informations pensant que nous pouvons leur amener les voleurs main-armée ;

- Bien des enquêtés et interviewés ne voulaient pas dévoiler la vérité sur certaines questions. De la sorte, quelques données se sont avérées illogiques ou peu fiables;

- Difficultés financières.

Ainsi, sur base du critère de sexe, les composantes de notre échantillon se sont réparties comme suit :

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Masculin

11

18.33

Féminin

49

81.66

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

De ce tableau il s'avère que 49 personnes soit 81.66 de nos enquêtés sont du sexe féminin et 18.33 soit 11 enquêtés sont du sexe masculin

Le nombre élevé des femmes servies par rapport aux hommes s'explique facilement car elles représentent, selon les experts en matière de pauvreté, la couche la plus vulnérable.

Tableau n°2 : selon le niveau d'instruction

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Jamais scolarisé (e)

0

0

Primaire

9

15

Secondaire

35

58

Universitaire

16

27

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

S'agissant de leur niveau d'instruction, la catégorie post-primaire ou secondaire constitue la majorité des bénéficiaires des microcrédits. Cette situation est favorable car les clients ont un certain niveau d'instruction qui facilitera la gestion de leurs crédits. Le Tableau N°2 rend compte des résultats obtenus.

Quant à leur âge et à leur situation maritale, les tableaux n°3 et n°4, nous renseignent de ces deux paramètres.

Tableau n°3: Répartition des enquêtés selon leur âge

Réponses

Fréquence

Pourcentage

 

III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

40

18 à 24 ans

2

3.3

25 à 31 ans

11

18.3

32 à 38 ans

18

30

39 à 45 ans

20

33.3

46 à 52 ans

6

10

53 ans et plus

3

5

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur situation maritale

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Célibataire

10

17

Marié(e)

36

60

Divorcé(e)

3

5

Veuf (Ve)

11

18

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Leur niveau d'âge nous fait voir que la majeure partie de l'échantillon est encore active. Et leur situation maritale nous prouve à suffisance que la majorité des clients ont des personnes en leurs charges car elles sont mariées, cela se confirme par le Tableau N°4.

Tableau n°5 : Avis des enquêtés sur le nombre des personnes à leur charge

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Aucun

2

3

1 à 3 personnes

12

20

4 à 6 personnes

24

40

7 à 10 personnes

10

17

11 personnes et plus

12

20

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau indique que : 40% des répondants ont sur leur charge 4 à 6 personnes, alors que 20% ont sur leur charge 1 à 3 personnes et 11 personnes et plus, suivi de 17% qui ont 7 à 10 personnes et 3% qui n'a aucune personne en charge.

41

Sous ce point, sont présentés, analysées et interprétées lesdonnées que nous avons récoltées sur terrain à l'aide du questionnaire d'enquête.

L'objectif étant de vérifier les indicateurs de facteurs supposés être l'impact socio-économique de l'octroi de microcrédit aux marchands du marché ALANINE. Toutefois, avant d'entrer dans le vif du sujet, il s'est avéré nécessaire de montrer l'appréciation du système d'octroi de crédit telle qu'elle est conçues par les marchands d'ALANINE.

III.2.1. L'APPRECIATION DU SYSTEME DE CREDIT

Pour montrer l'appréciation du système de crédit par les vendeurs du marché ALANINE, l'attention a été focalisée sur les indicateurs ci-après : l'appréciation du système de micro-crédit octroyé par la Mecre, la raison de demande de crédit, les avantages de crédit, l'utilisation des bénéfices obtenus, les causes d'incapacité de remboursement.

Tableau n°6 : L'appréciation du système de micro-crédit octroyé par la MECRE-

KATINDO

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Quelle est votre appréciation du système de micro-crédit octroyé par la MECRE-KATINDO

Très bien

38

63

 

22

37

 
 

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau indique que 63% des enquêtés cotent très bien le système de micro-crédit octroyé par la MECRE-KATINDO, contre 37% qui ne l'apprécient pas bien.

Tableau n°7 : Raisons de demande de crédit

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Affectation du crédit dans l'activité

commerciale

55

92

Affectation d'une partie et consommation de l'autre partie

0

0

Consommation de l'entièreté du crédit

0

0

Autre utilisation

5

8

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Dans l'échantillon enquêté, 92% des marchands demandent du crédit pour accroître leurs activités et pour subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent de crédits pour d'autres raisons personnelles.

Tableau n°8 : avis des enquêtés sur les avantages de l'obtention de crédit

42

Question

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Quels sont les

avantages que

vous trouvez

dans l'obtention

de crédit

-Amélioration des conditions de vie

-Amélioration de l'accès à
l'éducation et à la santé

-Augmentation et

stabilisation des revenus,

-Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,

-Passage de l'économie

informelle à l'économie

formelle

-Émancipation de la femme

 

58

 

97

 

2

 

3

 
 

60

 

100

 
 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau indique que des enquêtés soit 97% ont trouvaient que les avantages de crédit est : Amélioration des conditions de vie, amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé, augmentation et stabilisation des revenus, réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs, passage de l'économie informelle à l'économie formelle ; alors que 3% a vu que cette autre chose.

Tableau n°9 : avis des enquêtes sur l'existence des difficultés de l'obtention de
crédit pour la première fois

Question

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Avez-vous

trouves de

difficultés pour

l'obtention de

crédit pour la
première fois

Oui

32

53

 

28

47

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce résultat nous montre que 53% des enquêtés ont connus des difficultés pour l'obtention de crédit pour la première fois, contre 47% qui n'ont connus aucun difficulté.

43

Tableau n°10 : les difficultés qu'ils ont connues lors de la première obtention de

crédit

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Si oui, les

quelles

-Manque de

document parcellaire

-Frais d'ouverture
de dossier de crédit

-Manque d'un
compte à la MECRE -Manque d'Epargne

32

53

 

28

47

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Il ressort de ce tableau que, 53% des enquêtés ont connus des difficultés comme manque de Frais d'ouverture de dossier de crédit, manque d'un compte et manque d'Epargne, Tandis que 47% ont connus d'autres situations que les autres.

Tableau n°11 : Avis des enquêtes sur l'existence des difficultés au moment de

remboursement

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Oui

56

93

Non

4

7

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

D'après ce tableau, 56 enquêtés soit 93% trouvent certaines difficultés au moment de remboursement, tandis que 7% ne connait pas des difficultés.

Tableau n°12 : Si oui, quelles sont les causes

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

 

44

Si oui, quelles

en sont les
causes

-Maladies

-Le non-écoulement de marchandise

56

93

 

-Les dettes non

payées

 
 
 

Autres

4

7

 

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Il s'avère que 93% de nos enquêtés se heurtent à des maladies, au non-écoulement de marchandise et le non-paiement de dettes.

Tableau n°13 : Avis des enquêtés sur Le système de remboursement de mutuelle d'Epargne et crédit-katindo face à leurs activités

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Le système de remboursement

de mutuelle d'Epargne et de
crédit -katindo vous permet-il de bien faire vos activités et atteindre vos objectifs

Oui

39

65

 

21

35

 
 

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Il ressort que 63% soit 39 de nos enquêtés trouvent que le système de remboursement de MECRE-KATINDO le permet de mener bien leurs activités, alors que 35% des enquêtés ne trouvent pas se système bon pour mener bien leurs activités.

Tableau n°14 : Avis des enquêtés sur l'utilisation des bénéfices obtenus

Question

Reposes

Fréquence

Pourcentage

 

45

Comment

utilisez-vous les
bénéfices

-Achat des

nouveaux articles -Pour payer les frais

 
 

obtenus

scolaire, de sante, et l'alimentation

55

92

 

-Epargner

 
 
 

Autres

5

8

 

Total

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Il s'avère que 92% des enquêtés soit 55 personnes utilisent leur bénéfice pour acheter des nouvelles marchandises, payer les frais scolaire, le frais de santé, pour épargner et s'approvisionner en nourriture ; tandis que 8% l'utilise pour d'autres fins.

III.2.2. ANALYSE DES EFFETS DE CREDIT SUR LA VIE SOCIO-ECONOMIQUES DE MARCHANDS D'ALANINE

Les effets de micro- crédit sont nombreux et variés. Pour les marchands, il s'est agi de vérifier les suivantes : le niveau de chiffre d'affaire, le niveau d'épargne, le nombre des enfants scolarisés, la somme d'argent dépensée journalière ment pour la nourriture, la capacité financière d'accès aux soins de santé.

Tableau n°15 : Avis des enquêtés sur leur chiffre d'affaire

Question

Période

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est votre

niveau de revenu

(chiffre d'affaire)

avant crédit et
après crédit

Avant crédit

200 - 700$

15

25%

 

25

42%

 

20

33%

 

60

100%

 
 

500-1000$

15

25%

 

25

42%

 

20

33%

 

60

100%

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau indique que : - Avant le crédit 25% de nos enquêtés avaient un chiffre d'affaire de 200 à 700$ et 42% avaient de 800 à 1500$ et 33% avaient un capital de 2000$ et plus ;

- Mais après crédit leur chiffre d'affaire a augmenté, c'est-à-dire passant de 200 - 700$ à 500 - 1000$, et de 800 - 1500$ à 1600-3000$, et de 2000$ et plus à 4000$ Et plus.

46

Tableau n°16 : Avis des enquêtés sur leur niveau d'épargne

Question

Période

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est votre

niveau d'épargne

avant et après
crédit

Avant crédit

10 - 25$

32

53

 

19

32

 

9

15

 

60

100

 
 

20 - 35$

32

53

 

19

32

 

9

15

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit 53% De nos enquêtés épargnaient de 10 à 25$ par mois, et 32% épargnaient de 30 - 50$ et 15% arrivaient à épargner de 60$ et plus;

Tandis que, après crédit leur épargne est passée de 10 - 25$ à 20 - 35$ et de 30 - 50$ à 40 - 60$ et de 60 et plus à 70$ et plus.

Ainsi, pour connaitre les nombres des enfants scolarisés par famille, avant crédit et après crédit ; ce tableau ci-après nous le montre:

Tableau 17 : Avis des enquêtés sur leur nombres d'enfants scolarisés

Question

Période

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est le

nombre de vos enfants

scolarisés avant
et après crédit ?

Avant crédit

0 à 3 Enfants

22

37

 

20

33

 

18

30

 

60

100

 
 

1 à 4 Enfants

22

37

 

20

33

 

18

30

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit 37% De nos enquêtés scolarisaient de 0 à 3 Enfants, et 33% scolarisaient de 4 - 6 enfants et 30% arrivaient à scolariser 7 Enfants et plus;

47

Tandis que, après crédit leur niveau de scolariser est passée de 0 - 3 enfants à 1 - 4 enfants et de 4 - 6 enfants à 5 - 7 enfants et de 7 enfants et plus à 8 enfants et plus.

Tableau n°18 : Avis des enquêtés sur le nombre des kg ou des murongo qu'il
consomme par jour

Question

Période

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est le

nombre de kg ou

de murongo

consommé par

jour, avant crédit et après crédit ?

Avant crédit

1 à 2 kg

49

82

 

11

18

 

60

100

 
 

2 à 3 kg

49

82

 
 

18

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau indique que : - Avant le crédit 82% de nos enquêtés consommaient 1 à 2kg ou murongo par jour et 18% consommaient 3 kg ou murongo et plus ;

Mais après crédit cela a passé de 1 à 2kg ou murongo à 2 à 3 kg, et de 3 kg et plus à 4 kg Et plus par jour.

Tableau n°19 : Avis des enquêtés sur la somme d'argent dépensés par jour pour les besoins alimentaire

Question

Période

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Dépensez-vous

quelle somme
d'argent par jour pour vos besoins alimentaire avant

crédit et après
crédit ?

Avant crédit

3000 à 4500 FC

30

50

 

20

33

 

10

17

 

60

100

 
 

5000 à 6500 FC

30

50

 

20

33

 

10

17

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

48

De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit 50% De nos enquêtés dépensaient de 3000FC à 4500FC par jour, et 33% dépensaient de 5000 à 6500 FC et 17% arrivaient à dépensaient de 7500FC et plus;

Tandis que, après crédit leur dépense journalière en matière de finance est passée de 3000 - 4500FC à 5000 à 6500 FC et de 5000 - 6500$ à 7500 à 9000 FC et de 7500FC et plus à 10000FC et plus.

Tableau n°20 : Avis des enquêtés sur leur capacité financière d'accès aux soins

de santé

Question

Période

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Quelle est

votre capacité financière

d'accès au

service de

santé avant et après crédit ?

Avant crédit

Difficilement

41

68

 

19

32

 

60

100

 
 

Facilement

5

8

 

55

92

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce résultat nous montre que : avant le crédit 68% de nos enquêtés avaient de difficulté financière d'accès aux soins de santé ; Mais après l'obtention de crédit, 92% de nos enquêtés ont la capacité financière d'accès aux soins de santé.

Tableau n°21 : Avis des bénéficiaires sur l'existence des effets positif de crédit
sur leur vie socio-économique

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Le micro-crédit a-t-il un effet

positif sur votre vie socio-
économique ?

Oui

59

98

 

1

2

 
 

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Ce tableau, nous montre que 98% de nos enquêtés, reconnaissent que l'obtention de micro-crédit a y des effets sur leur vie socio-économique, alors que 2% de ces enquêtés n'a rien vu comme effet de micro-crédit.

49

Tableau n°22 : Avis des enquêtés sur les effets (avantages) socio-économiques

de crédit

Question

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Si oui, quels sont

les effets que vous

avez pu trouver
dans l'obtention de crédit?

-Amélioration des conditions de vie

-Amélioration de l'accès à
l'éducation et à la santé -Augmentation et stabilisation des revenus,

-Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,

-Passage de l'économie informelle à l'économie formelle

-Augmentation du chiffre d'affaire
-Avoir une épargne

-Emancipation des femmes

58

97

 
 

2

3

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

La majorité, soit 97% de nos répondants ont affirmés et dit que les effets de l'obtention de micro-crédit sont : L'amélioration des conditions de vie, Amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé, Augmentation et stabilisation des revenus, Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,Passage de l'économie informelle à l'économie formelle, Augmentation du chiffre d'affaire, Avoir une épargne, et Emancipation des femmes, et 2% ont trouvés autres choses.

Tableau n°23 : Avis des Enquêtés en cas de l'incapacité de remboursement du

crédit au délai.

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Que faites-vous

en cas
d'incapacités de remboursement du crédit dans le délai?

Prendre de dette

par intérêt aux

changeurs Diminution de prix des articles Vendre tout ce que nous avons

49

82

 

11

18

 

60

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

50

Il s'avère de ce tableau que, 82% des répondants Prennent de dette par intérêt aux changeurs, Diminues de prix des articles, et Vendent tout ce qu'ils ont à leur pouvoir, tandis que 18% recours à d'autres moyens.

3.3. RESULTAT DE L'INTERVIEW STRUCTURE MENEE A LA MECRE-
KATINDO AU PRES DU CHEF D'AGENTS DE CREDIT

Tableau n°24 : Offres-vous de micro-crédit

Réponses

FREQUENCE

POURCENTAGE

Oui

1

100

Non

 
 

Total

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Tableau n°25 : les différentes sortes de crédit que la mecre octroie

Question

Réponses

FREQUENCE

POURCENTAGE

Si oui, quels sont les différentes sortes de

crédit que vous
octroyez?

Individuel

1

100

 
 
 

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 201

Tableau n°26 :Celui Qui est éligible d'obtenir le crédit à la mecre

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Qui est éligible

d'obtenir le

crédit à la
MECRE?

Seul qui est

membre du mecre

1

100

 
 
 
 

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

51

Tableau n°27 : Les conditions et critères à remplir pour obtenir le crédit à la

MECRE

Question

Catégories

Réponses

FREQUENCE

%

Quelles sont les

conditions et

critères à

remplir pour

obtenir un

crédit à la
MECRE?

Au membre

du mecre

- Adresser une demande de crédit au gérant de la Mecre

-Payer les frais
d'ouverture de dossier de crédit (6$)

-payer le frais d'étude du dossier(10$)

-déposer dans votre
compte 10% du montant de crédit sollicité comme fonds de participation et

part social à recevoir
encore après 2ans pour le FP et 1an pour PS

- déposer dans votre
compte 1% du montant de

crédit sollicité comme
fonds de mutualisation

1

100

 

-Ouvrir un compte,

- Adresser une demande de crédit au gérant de la Mecre

-épargner pendant au
moins deux semaine

-Payer les frais
d'ouverture de dossier de crédit et autres (6$)

- payer le frais d'étude du dossier (10$ù)

-déposer dans votre
compte 10% du montant de crédit sollicité comme part social

- déposer dans votre
compte 1% du montant de

 

52

 
 

crédit sollicité comme

fonds de mutualisation

 
 
 

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Tableau n°28 : Le taux d'intérêt et d'autres pénalités liés au retard de
remboursement

Question

Catégories

Réponses

FREQUENCE

%

Quel est le taux

d'intérêt et la
pénalité liée au

retard de
remboursement

de crédit à la
Mecre ?

Aux

domiciliés

- Le taux d'intérêt est de 2.5%

- La pénalité est de
0,024% par jour retard

1

100

 

- Le taux d'intérêt est de 3%

- la pénalité est de

0,024% par jour de
retard

 

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Tableau n°29 : ce que fait la MECRE KATINDO en cas de l'incapacité de
remboursement du crédit

Question

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Que faites-vous

en cas de

l'incapacité de
remboursement du crédit ?

En cas de

l'incapacité, il y a un

délai qui est fixé,
dépasser ce délai on envois le dossier

au niveau du
contentieux

1

100

 

Total

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

53

Tableau n°30 : le système de remboursement du MECRE

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Le remboursement est

mensuel et l'échéance est de 12 mois

1

100

Total

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

Tableau n°31 : Les perspectives de la MECRE pour améliorer leur système

Réponses

FREQUENCES

POURCENTAGE

Dépasser le délai de 12

mois

1

100

Inter-agence

 
 
 

1

100

 

Source : Nos enquêtes, Avril 2016

3.4. DISCUSSION DES RESULTATS

A l'issue de notre enquête menée auprès des marchandsdu marché ALANINE bénéficiaire des micro-crédits à la MECRE-KATINDOsur l'impact des micro-crédits octroyés par la MECRE-KATINDO en faveurs de marchands de la ville de Goma, les principaux résultats dégagés sont les suivants :

? Le tableau no7 montre que 92% des marchands demandent du crédit pour accroître leurs activités et pour subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent de crédits pour d'autres raisons personnelles ;

? Le tableau no8 indique que 97%des enquêtés ont trouvaient que les avantages de crédit est : Amélioration des conditions de vie, amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé, augmentation et stabilisation des revenus, réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs, passage de l'économie informelle à l'économie formelle ; alors que 3% a vu que cette autre chose ;

54

? Le tableau no10 montre que 53% des enquêtés ont connus des difficultés comme manque de Frais d'ouverture de dossier de crédit, manque d'un compte et manque d'Epargne, Tandis que 47% ont connus d'autres situations que les autres ;

? Le tableau no14 montre que 92% des enquêtés soit 55 personnes utilisent leur bénéfice pour acheter des nouvelles marchandises, payer les frais scolaire, le frais de santé, pour épargner et s'approvisionner en nourriture ; tandis que 8% l'utilise pour d'autres fins ;

? Le tableau no15 indique que : - Avant le crédit 25% de nos enquêtés avaient un chiffre d'affaire de 200 à 700$ et 42% avaient de 800 à 1500$ et 33% avaient un capital de 2000$ et plus ;

- Mais après crédit leur chiffre d'affaire a augmenté, c'est-à-dire passant de 200 - 700$ à 500 - 1000$, et de 800 - 1500$ à 1600-3000$, et de 2000$ et plus à 4000$ Et plus ;

? Le tableau no16 montre que : - Avant crédit 53% De nos enquêtés épargnaient de 10 à 25$ par mois, et 32% épargnaient de 30 - 50$ et 15% arrivaient à épargner de 60$ et plus;

Tandis que, après crédit leur épargne est passée de 10 - 25$ à 20 - 35$ et de 30 - 50$ à 40 - 60$ et de 60 et plus à 70$ et plus ;

? Le tableau no22 indique que 97% de nos répondants ont affirmés et dit que les effets de l'obtention de micro-crédit sont : L'amélioration des conditions de vie, Amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé, Augmentation et stabilisation des revenus, Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,Passage de l'économie informelle à l'économie formelle, Augmentation du chiffre d'affaire, Avoir une épargne, et Emancipation des femmes, et 2% ont trouvés autres choses.

55

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a porté sur la l'analyse et interprétation des résultats de l'enquête sur l'impact socio-économiques de microcrédit octroyé par la mecre-katindo aux marchands de Goma. Cas de marchands d'ALANINE.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, nous avons décrit l'objectif visé par celle-ci, les grandeurs recherchées, ainsi que la population d'étude, avant de présenter l'échantillon.

Ensuite, nous avons entamés l'analyse des résultats d'enquête permettant de vérifier les composantes de l'hypothèse de ce travail. Ainsi, à travers cette analyse, il est ressorti que les effets socio-économiques de micro-crédit aux marchands sont :

- Amélioration des conditions de vie

-Amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé

-Augmentation et stabilisation des revenus,

-Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,

-Passage de l'économie informelle à l'économie formelle

-Augmentation du chiffre d'affaire

-Avoir une épargne

-Emancipation des femmes

En raison de ce qui précède, il s'avère que notre hypothèse est confirmée.

Pour apporter une solution durable à cette action et ainsi intégrer toutes les couches de la population à avoir accès à l'obtention de crédit, des enquêtes ont de ce fait, l'élaboration de ce projet qui fait l'objet du quatrième chapitre.

56

CHAPITRE IV. PROJET DE CREATION D'UNE MICRO-FINANCE DE
VISION SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT

4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET

Muhamed YUNUS disait que les gens ne sont pas pauvres par paresse car ils travaillent et accomplissent des tâches physiques lourdes et complexes.

Depuis un certain temps, nous observons une gamme d'institutions de micro finance qui sont au service des ménages pauvres, mais la situation socio-économique de ces ménages reste rudimentaire.

Un commerçant qui est père ou mère de ménage sur cinq à seulement la possibilité d'épargner. Nos interviews ont prouvé à suffisance qu'ils n'épargnent pas parce qu'ils n'ont pas de revenu périodique ou stable mais aussi certains ont peur de contracter un crédit car le taux d'intérêt de remboursement est élevé, les conditions d'épargné avant l'obtention de crédit, avoir de garantis tels que certificat parcellaire, fiche d'occupation, avoir un salaire stable, avoir déjà débuté l'activité a financé et ainsi sont exclues du circuit des institutions de micro-finance.

Cette micro-finance est une nouvelle ère dans la micro-finance car avec une vision sociale et solidaire et surtout car elle intégrera le réel besoin de la population par des enquêtes qu'elle organisera avant d'octroyer des crédits; le taux de remboursement et l'échéance seront aussi réduit soit 2%/an avec un crédit suffisant d'au moins 1000 à celui dont le revenu est de moins d'un dollar (1$) qui permettra ainsi aux ménages de subvenir à leurs besoins et de surcroit, ils épargneront et initierons des initiatives privées (entreprenariat). L'argent y sera placé comme épargne et générer des intérêts (intérêt prévu de 3,5%/an).

Ce présent projet est une institution de type social et solidaire et non pas de type commercial. Il est aussi un projet d'essai et en même temps pilote.

4.2 IDENTIFICATION DU PROJET

4.2.1 Titre du projet

Projet de création d'une micro-finance de vision sociale pour le développement dans la ville de Goma.

4.2.2. Définition du projet

Le projet est un ensemble complexe d'activités visant un objectif précis et connu au départ qu'une personne, une entreprise ou organisation réalise de manière non répétitive sous une contrainte de temps, de coût et de qualité.

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4.2.3. Justification du projet

La pauvreté est une réalité dans nos milieux depuis belle lurette. Plusieurs étude le prouve, plusieurs ménages le vit. Bien des IMFs existent mais nous constatons avec amertume que la notion et le vécu de la pauvreté inquiète plus d'une personne, ce qui justifie d'ailleurs la présence de ces institutions de micro-finance. Ce présent projet vient donc donner un coup de main à ces institutions qui existent déjà en octroyant des microcrédits aux plus pauvres et en amoindrissant le taux de remboursement afin que ces crédits couvrent une bonne partie des pauvres et ainsi permettre aux petits commerçants et les ménages de subvenir à leurs besoins.

4.2.4. Cadre juridique du projet

La MFVSD est une structure avec personnalité juridique congolaise. C'est un projet de type concerté, car il fera appel aux autorités gouvernementales, aux bailleurs étrangers et aux initiateurs du projet

4.2.5. Localisation du projet

La MFVSD est une structure avec personnalité juridique congolaise qui sera installée dans la ville de Goma, commune de Goma, dans le quartier Keshero en République Démocratique du Congo. Dans la politique d'atteindre une grande masse et ainsi étendre ses activités dans toute la République, nous créerons des succursales dans d'autres villes mais cela ce sera au fil du temps.

4.2.6. Objectif global

· Assurer un appui financier et technique aux ménages en tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer à leur croissance (amélioration des conditions de vie).

4.2.7. Objectifs spécifiques

· Octroyer des crédits aux commerçants et ménages avec un soutien d'accompagnement technique dans la gestion de ces crédits ;

· Eduquer et sensibiliser les ménages sur les techniques entrepreneuriales.

4.2.8. Stratégies du projet

- Formation des sensibilisateurs, animateurs sur le fonctionnement d'une IMF et la gestion du crédit;

- Organisation des ateliers de réflexion en rapport avec la gestion des crédits et la génération des revenus en faveur des agents et des bénéficiaires ;

- La mise en place d'un cadre d'étude d'un niveau d'atteinte des objectifs fixés surtout en ce qui concerne l'amoindrissement du taux de la pauvreté.

- Plaidoirie pour le renforcement du financement afin de couvrir un bon nombre de demandeurs en attendant notre auto financement (auto prise en charge).

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4.2.9. Résultats attendus du projet

- Adhésion de plus de 350.000 personnes de la population est observée au sein de la MFVSD au bout de 2 ans;

- Il y a respect des engagements pris lors de la contraction du prêt ;

- Amoindrissement et assouvissement de la pauvreté à 40%, observée au sein de la population de Goma.

4.2.10. Bénéficiaires du projet

Les bénéficiaires du projet sont la population de la ville de Goma. Il faut noter ici que les bénéficiaires directs sont ceux-là qui auront adhéré auprès de la banque et que toute la population sera bénéficiaire indirect du projet.

4.2.11. Acteurs du projet

Ce projet de création d'une banque de vision sociale pour le développement aura pour acteurs principaux toute la population de la ville de Goma et ses enivrions. A ces grands acteurs, il faut ajouter les membres de la banque et les bailleurs de fonds. Il financera tous les membres qui exercent différentes activités dans la ville de Goma.

4.2.12. Durée du projet

Le présent projet va durer 2 ans soit du 2 janvier 2017 au 30 décembre 2018, période après laquelle nous pensons que les premières lueurs du changement du vécu des ménages pourront se faire voir et ces ménages bénéficiaires du projet seront déjà en mesure de se prendre en charge par les activités qu'ils ont pu développer.

4.2.13. Etude de la faisabilité et de l'acceptabilité du projet

Un projet est faisable lorsqu'il est adapté à l'environnement social, culturel, économique et éducatif du milieu dans lequel il est opérationnel.

Nous restons certain et sûr que ce projet est faisable du moment où il vient régler une question inquiétante. Il est important ici de rappeler que la réduction de la pauvreté reste le champ de bataille d'une légion d'organisations. Il est même clair que les 8 objectifs du millénaire pour le développement soulèvent l'aspect pauvreté. La faisabilité de ce présent projet muse donc sur l'importance et l'attention accordées à ce grand fléau qui ronge nos sociétés actuelles.

4.2.14. Intégralité du projet

Ce projet s'intègre assez bien dans notre milieu d'étude car il ne détruira et n'empêchera le fonctionnement d'aucune structure existante. Bien au contraire, il est un effort de réajustement par les stratégies qu'il développera dans l'octroi des crédits et un modèle du nouvel approche dans la classification des IMFs qui est d'ailleurs une IMF de vision social, donc il est un ajout sur un déjà existant.

59

4.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

4.3.1. Organigramme du projet

Assemblée générale

Conseil d'administration

Direction des programmes et gestion
du personnel

 
 
 
 
 

Audit

 
 
 

Secrétaire comptable

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Charroi-
automobile,
logistique

Service de crédit

Service d'auto -
capacitation

Service

d'animation et
d'organisation

Service

d'autofinanceme

nt

 

Sentinelle

60

4.3.2. FONCTIONNEMENT ET RESPONSABILITES

1. L'assemblée Générale

Elle est constituée des ménages bénéficiaires, les partenaires au projet, le service technique (auditeurs) et les bailleurs de fond. Elle est l'organe supérieur et réunit tous les membres de la banque. Elle siège en ordinaire deux fois par an et extraordinairement quand le cas l'exige, ce cas doit être d'extrême urgence.

Cet organe a pour rôles :

· Concevoir les politiques et stratégies de la banque ;

· Examiner les adhésions et sorties des membres ;

· Examiner et approuver l'ouverture des succursales ;

· Evaluer les actions de la banque ;

· Proposer des stratégies pour le bon cheminement de l'institution.

2. Audit ou corps d'experts

Cette instance est à la fois interne et externe à la banque et n'est pas directement liée à la banque. Elle n'intervient seulement que quand il y'a nécessité de faire un audit. Cet audit est essentiellement une évaluation des activités de la banque, le niveau d'atteinte des objectifs et relever les écarts préalables par des propositions concrètes à suivre dans les prochains jours. A l'externe on a des experts, extérieurs à la banque qui viennent réaliser cet audit. On peut aussi organiser un audit mixte intégrant à la fois auditeurs internes et externes (experts).

3. Le conseil d'administration

Cet organe découle de l'assemblée générale ; il est l'organe qui exécute les décisions de cette assemblée et suit avec attention toutes les actions de la banque. Il se réunit trimestriellement et est constitué de 5 personnes dont le président et son vice-président, le rapporteur et 2 conseillers. Les bailleurs de fonds peuvent quand ils le veulent (surtout en cas de nécessité) bien entendu participer dans les réunions du conseil d'administration.

4. La direction des programmes

Elle est dirigée par un chargé de programme de niveau A0 en sciences sociales mais un TDC de préférence. C'est l'organe d'analyse et des propositions des programmes de la banque. Le chargé des programmes est celui qui fait les études de la durabilité de l'institution par des enquêtes internes et externes à la banque. Il évalue le niveau d'atteinte des objectifs proposés, des nouvelles stratégies de gestion de l'institution et des demandeurs, il développe et encourage l'initiative des membres de la banque surtout en matière de gestion. Au-delà de toutes ses attributions de gestion de l'institution, il gère aussi le personnel.

61

5. Secrétaire comptable

Aura à sa tête un cadre avec un diplôme d'étude supérieur de préférence celui de licence en sciences économiques ou autres sciences similaires. Il aura pour tâches essentielles :

· Elaborer à l'ordinateur les procès-verbaux des réunions, les rapports administratifs ;

· Tenir la correspondance, les archives et, faire le classement ;

· Participer aux réunions d'évaluation ;

· Présenter à la fin d'une échéance le rapport des mouvements (liés au flux financier de la banque).

6. Le service clientèle et d'épargne

Constitué de 4 agents possédant respectivement un diplôme en sciences économiques ou en sciences de gestion. Ce service travaille conjointement avec la comptabilité et les agents de crédits. Ils ne recevront toute personne désireuse d'épargner son argent au sein de la banque. Il reçoit, renseigne et oriente les clients. Il donne des renseignements sur la politique d'adhésion, le processus à amorcer lors de la demande d'un crédit, celui de remboursement du crédit contracté, etc.

7. Service d'auto financement

Chapeauté par un responsable chef de service qui identifie, accueille et encadre les bénéficiaires qui veulent ou qui émettent le désir d'amorcer une activité privée mais sur base du crédit qu'ils prendront auprès de la banque. L'octroi du crédit à cette catégorie sera fonction de leurs aptitudes d'entreprenariat et la disposition qu'ils ont pour fructifier le crédit qui leur sera donné afin d'améliorer leurs conditions de vie. Après l'entretien et ayant pris engagement des dispositions requises avec le responsable de ce service, le désireux/demandeur est envoyé au responsable du service de crédit pour les modalités d'octroi. Le responsable de ce service fait rapport au chargé des programmes de la banque.

8. Service d'animation et organisation

C'est un service moteur car il organisera périodiquement des animations et des séances de sensibilisation pour ceux-là qui n'ont toujours pas adhérés à la banque. Ce service aura 5 techniciens en développement communautaire de niveau A1 et/ou des licenciés en marketing qui maîtrise valablement les approches d'animation et d'organisation des groupes ; ils doivent aussi être en mesure d'évaluer les besoins et les intentions des consommateurs pour permettre à la banque d'élaborer des nouvelles stratégies pour assurer sa compétitivité. Il organisera des campagnes de sensibilisation et de conscientisation dans différents coins de la ville. Ce service est en quelque sorte un service de marketing de la banque.

62

9. Service de capacitation

Ce service est similaire au service d'animation mais ici c'est une animation interne surtout en matière de gestion et ne concerne que les membres adhérents à la banque. Les sensibilisations ici porteront essentiellement sur la matière de gestion du crédit et la promotion de son activité (activité du bénéficiaire). La capacitation en gestion ne concernera pas seulement les bénéficiaires du projet elle concerne bien aussi les agents (staff) de la banque ; c'est ici où nous porterons beaucoup plus d'attention en développant des mécanismes/stratégies de durabilité de l'institution qui seront mis à la disposition des agents et pour lesquels (les) un respect scrupuleux sera observé. Le responsable de service devra avoir un diplôme de licence en gestion des institutions financières.

10. Service de crédit

Ayant en son sein 4 membres ou agents de crédit avec un niveau de licence en sciences économiques ou toute autre science similaire qui serviront les agents lors des retraits et dépôts. Ils prendront soin d'enregistrer les mouvements journaliers et faire un rapport au chef de service qui à son tour fera rapport au secrétaire comptable.

11. Les chauffeurs

Assurent le transport des agents lors des diverses courses de service. Ils devront bien tenir les outils de gestion du matériel mis à leur disposition (Carnet de bord ou log book véhicule). Devront être des techniciens qualifiés en mécanique automobile de niveau A3 ou A2, ils seront au nombre de 3.

12. Les Huissiers et les sentinelles

Seront au nombre de 4 dont 2 huissiers et 2 sentinelles. Seront détenteur d'au

moins un diplôme et de préférence celui de 6ème année secondaire (D6 ou A2). Ils sont

chargés de réaliser les tâches suivantes :

- Propreté de la maison et de la clôture ;

- Propreté des installations hygiéniques ;

- Garder des outils et matériels divers ;

- Garder le bâtiment du projet et de tout son dû.

63

IV.4. OPERATIONALISATION DU PROJET

IV.4.1. LES PHASES DU PROJET

La réalisation de ce projet se fera en trois phases principales :

1 ère Phase : Recherche de financement.

Cette phase va du 2 janvier 2017 au 2 avril 2017 soit 3 mois.

2ème phase : prendre en location le bureau et équipement du bureau

Elle consistera à :

- Chercher le bureau à prendre en location

- Achat des matériels du bureau

Cette phase va du 2 Avril 2017 au 2 Juin avril 2017 soit 2 mois.

3ème phase : lancement des activités du micro finance

Toutes les activités prévues seront lancées au cours de cette phase. Il s'agit de :

- Recrutement du personnel ;

- Formation des personnels dans la gestion d'une IMF ;

- Animation-sensibilisation sur le bien-fondé de la micro-finance dans

l'amélioration des conditions de vie ;

- Mobilisation de l'épargne des membres adhérents à la banque ;

- Octroyer les microcrédits aux membres ;

- Assurer le suivi ;

- Assurer l'évaluation ;

Cette dernière phase durera 19 mois à dater du 2 Juin 2017 jusqu'à la fin du projet, soit en fin décembre 2018.

IV.4.2. PLANIFICATION DES EXTRANTS

IV.4.2.1. EXTRANT I : Sensibiliser la population bénéficiaire

1. But : - éveiller la conscience de la population sur les bienfaits de micro-crédit et le bien-fondé du micro-crédit

- Amener la population à s'impliquer dans le micro-crédit

2. Echéance : activité permanente, toute la durée du projet

3. Durée : 14 mois

64

4. Responsable : coordinateur du projet

5. Réalisation :Le coordinateur et animateurs formés sur le tas

6. Activités et sous activités :

- Elaborer le programme de sensibilisation ;

- préparer le matériel ;

- préparer le local ;

- inviter la communauté concernée ;

- descente sur terrain ;

Organiser les séances de sensibilisation ;

- évaluer l'action ;

Elaborer le rapport.

7. Evaluation :

Responsable : coordinateur du projet

Moyens de vérification : visite sur terrain, rapport des animateurs et la date

8. Condition préalable :

Que les animateurs soient compétent et courageux ; Qu'il n'y ait pas d'instabilité politique

Extrant n° 2 : Recrutement du personnel

1. But : pour voir l'institution d'un personnel qualifié et compétent pour assurer efficacement les services du projet notamment un coordinateur du projet, un secrétaire-comptable, les agents de crédit, les animateurs,...

2. Durée :31 jours

3. Echéance : 1 mois soit le 2er juin au 2 juillet 2017

4. Condition préalable : que les candidats recherchés soient disponibles avant le 2 janvier

5. Responsable :Le chef du personnel

6. Réalisateurs : Le chef du personnel et le secrétaire exécutif

7. Ressources :

a) humaines : le secrétaire exécutif Le consultant,

b) matérielles : un local, chaises, tables, stylos, papiers,...

65

8. Activités et sous activités

- Elaborer les critères de recrutement

- Faire passer un appel d'offre à la radio, aux journaux et à la télévision

- Recevoir, enregistrer et traiter les dossiers des postulants

- Sélectionner les postulants

- Faire passer le test ;

- Faire passer l'interview ;

- Proclamer les résultats

- Faire signer les contrats ;

- Intégrer le personnel.

9. Evaluation : Le comité exécutif du projet constituer des représentants des partenaires va vérifier et apprécier les procédures suivies dans le recrutement, le respect des conditions de recrutement pour assurer de l'honnêteté exigée.

10. Moyens de vérification : sondage, rapport de recrutement, l'évaluation se fera à la fin de la réalisation de cet intrant.

11. Conditions critiques : Que les examinateurs soient objectifs. Extrant n° 3 : Location du local (bureau) et équipement de local

1. Cible :Doter le projet d'un local approprié aux activités prévues

2. Echéance : du 2 avril au 2juin 2017

3. Durée : 2 mois

4. Responsables : Coordonnateur & Logisticien

5. Réalisation : coordonnateur et Logisticien

6. Condition préalable :

- Que le financement soit disponible avant le 2 avril 2017

- Que le local soit disponible durant la durée nécessaire du projet

-Que le local (bureau) soit équipé des matériels nécessaires pour le fonctionnement de la

micro-finance

7. Ressources

Humaines : logisticien, coordonnateur

66

Matérielles : chaises, local, tables, ordinateur, armoires,...

Financières : fonds pour l'achat de l'équipement des matérielles, fonds pour la garantie du loyer

8. Activités et sous activités

- Mener les démarches pour l'acquisition du local ; - Engager les plombiers, des électriciens et autres ; - Equiper les locaux et salles.

9. Evaluation

- Responsable : comité exécutif du projet, bailleur des fonds

- Au cours et à la fin de l'activité

- Moyens de vérification : visite sur terrain, rapport de la logistique, les documents

comptables.

10. Conditions critiques :

- Que les prix de matérielles soient fixes sur le marché ; - Qu'il n'y ait pas de détournement de fonds.

Extrant n° 4 : Formation du personnel dans la gestion d'une institution de micro-finance

1. Cible : - Disposer des équipes des personnes capables dans la gestion d'une IMF, - Avoir un personnel compétent dans la gestion d'une IMF

2. Echéance :du 24 juin au 31juillet 2017

3. Durée :1mois et une semaine

4. Responsables :Coordinateur du projet

5. Réalisation :Coordinateur du projet et les formateurs

6. Activités et sous activités

- Définir les critères de recrutement des formateurs

- Recrutement d'un formateur qualifié ;

- Préparer les matériels didactiques

- Organiser la session de formation

- Evaluer la formation

- Elaboration du rapport de formation

67

7. Ressources :

- Humaines : coordinateur, formateurs et personnel d'organisation administrative

de la formation

- Matérielles : salle, stylos, cahiers, papiers,...

- Financières : frais de transport des formateurs et transport des participants

8. Evaluation :

- Responsable : coordinateur du projet et partenaire externe - Date : après la formation

9. Moyens de vérification : - Visite sur terrain et sondage ; - Documents comptables ; - Liste de présence

10. Conditions critiques :

- Qu'il n'y ait pas détournement de fonds - Que les formateurs soient compétents - Qu'il n'y ait pas d'instabilité politique

Extrant n° 5 : Suivi et évaluation

1. Cible : activité et les objectifs de mfvsd à suivre et à évaluer

2. Echéance : du 2er janvier 2017 au 30 décembre 2018.le suivi se fait durant toute la période du projet et l'évaluation est temporaire après chaque 6 mois.

3. Responsables :Coordonnateur du projet

4. Durée : 20 mois

5. Réalisation :Coordonnateur et partenaire externe

6. Activités et sous activités

- Réception et entretien avec le personnel sur les objectifs de la MFVSD

- Explication du but poursuivi

- Démonstration des objectifs atteints et non- atteints et pourquoi ;

- Conseils pratiques ;

7. Les ressources

- Humaines : le coordonnateur et les partenaires externe, et l'audit. - Matérielles : salle, tables, chaises,...

68

8. Condition préalable :

Que le suivi et l'évaluation se fassent régulièrement.

,

9. Evaluation

Responsable : coordonnateur, bailleurs de fonds

Date : 27 décembre 2018

Moyens de vérification :

Visite sur terrain, sondage

10. Condition critique :

- qu'il n'y ait pas détournement de fonds - que le personnel soit compétent

- qu'il n'y ait pas d'instabilité politique

69

4.4. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

Tableau n°32 : Calendrier opérationnel des activités

ANNEE

2017

2018

ACTIVTES

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Chercher le financement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

prendre en location le bureau et Equiper le bureau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Recruter le personnel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Former le personnel dans
la gestion d'une institution

de micro-finance et
capacitation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Animation-sensibilisation sur le bien-fondé de la micro-finance dans l'amélioration des conditions de vie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mobiliser de l'épargne des membres adhérents à la banque

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Octroyer les microcrédits aux membres

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Assurer le suivi

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Assurer l'évaluation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Légende : Activité continue : Activité discontinue : Activité intermittente : Activité ponctuelle :

 

70

5.5 Budgétisation du projet

Le budget du projet est défini comme « un ensemble chiffré, des recettes et des dépenses d'une organisation bien déterminée »

Ainsi, la mise en oeuvre de tout projet de développement exige la consommation des moyens financiers, matériels et humains pendant son exécution. C'est ainsi que le montant alloué au présent projet se repartie de la manière suivant :

Tableau n°33 : Rémunération du personnel

Poste

Nombre

Niveau Etudes

Durée (mois)

Sal.

Unitaire($)

Sal.

Total ($)

1.

Directeur prog. et

gestionnaire du pers.

1

A0

21

900

18.900

2.

Sec. Comptable

1

G3

21

700

14.700

3.

Service clientèle et

épargne

4

G3

21

500

10.500

4.

Service animation et

organisation

5

A1

21

300

6.300

5.

Chef de service de

Capacitation

1

L2

21

500

10.500

6.

Service de crédit

4

L2

21

400

8.400

7.

Service de monitoring

6

A1

21

250

5.250

8.

Chauffeurs

3

A2/D6

21

200

4.200

9.

Huissiers

2

A2/D6

21

150

3.150

10.

Sentinelles

2

A2/D6

21

100

2.100

Sous total

 

44.500

84.500

Source : Nos estimations, 2016

Tableau n°34 : Matériel routant et immobilier

Désignation

Qté

PU($)

PT($)

1

Location bâtiment

24mois

1.000

24.000

3

Land cruiser 4x4

2

45.000

90.000

4

Moto Yamaha DT 125

4

5.000

20.000

5

Groupe électrogène

1

350

350

6

Assurances mat. Roulant

-

-

2.000

7

Carburant

5 fûts

1.500

7.500

8

Lubrifiant

8fûts

20

160

Sous Total

-

52.270

144.010

Source : - Garage GoShop/Goma (TRAMINCO) ;

71

- Station Ihusi ;

- Auto pièce BOBA/Bukavu (place de l'indépendance), 2016.

Tableau n°35 : Appareils de Bureau et Papiers

Désignation

Qté

PU ($)

PT ($)

1

Ordinateur pentium R

12

500

6.000

2

Imprimante LASER

4

800

3.200

3

Cartouches d'encre

20

120

2.400

4

Cartons de papiers

24

30

720

Sous total

-

1.450

12.320

Source : Facture PROFORMA de GoShop (TRAMINCO/Goma).

Tableau n°36 : Matériel du bureau

Désignation

Quantité

PU ($)

PT ($)

1

Tables de bureau

12

120

1.440

2

Armoire

5

200

1.000

3

Chaise du bureau

12

100

1.200

4

Chaise simple

10

20

200

5

Etagères

9

35

315

6

Classeurs

30

8

240

7

Colle liquide

20

2

40

8

Cayon (boite)

12

1.5

18

9

Taille crayon

12

0.3

3,6

10

Boite de stylos

100

7

700

11

Fardes chemises

30

0.3

9

12

Enveloppes sacs

200

0.4

80

13

Boites d'attaches

15

2

30

14

Agrafeuse

12

4

48

15

Perforateur

12

5

60

16

Agrafes carton

10

6

60

17

Calculatrice scientifique

12

5

60

18

Lattes

15

0.5

7,5

19

Poubelles de bureau

12

2

24

20

Cachets

1

30

30

21

Encre correctrice

25

1

25

23

Papier collant

40

0.2

8

Sous total

-

550,2

5.598,1

Source : - Atelier de menuiserie ISDR-Bukavu ; - Ets CIMS Ibanda/Bukavu, 2016

72

Tableau n°37 : synthèse budgétaire

Désignation

Montant en $ US

%

1

Rémunération du personnel

84.000

34

2

Matériel roulant

144.010

59

3

Matériel bureautique

12.320

5

4

Matériel du bureau

5.598,1

2

Sous total

245.928,1

100

5

245.928,1×8

=

19.674,2

-

Imprévu 8% =19.674,2)

100

Coût global

265.602,2

-

Tableau n°38 : Division des sources de financement

Désignation

Montant en $ US

%

BAD

212.481,8

80

Participation des membres

53.120,4

20

COUT GLOBAL

265.602,2

100

4.6 RENTABILITE DU PROJET

Notre projet se range derrière les projets économiques mais avec une vision sociale et solidaire comme dit dans les précédentes lignes. La théorie afférente à la rentabilité d'un projet économique nous renseigne que cette rentabilité dépend de plusieurs facteurs (climatiques, écologiques, politiques, géographiques, physiques, ...). Le premier niveau où se situe la rentabilité et le niveau où nous allons aussi nous situer en ce qui concerne ce projet, c'est la rentabilité selon le critère capital-main d'oeuvre. Notre projet emploiera une certaine main d'oeuvre qui va soulager tant soit peu l'économie compte tenu de la redistribution des ressources et les effets multiplicateurs qui peuvent s'en suivre.

Le projet octroiera des crédits qui seront utilisé par les demandeurs pour des fins économiques ou autres ; à ce niveau on peut observer les changements que ces crédits opéreront. Nous nous sommes épargnés de faire le calcul des différents taux de rentabilité à différents niveau car l'institution sera de type social et solidaire et nous sommes situés à ce premier critère d'évaluation du projet.

Mais à titre illustratif en ce qui concerne les bénéficiaires voici comment on peut estimer sa rentabilité après placement de son capital.

Prenons un exemple de capitalisation pour un placement fixe dans la banque. Nous avons estimé la participation des membres à 20% pour une somme de 55.388,5. Quelle pourrait être le montant à obtenir par cette somme après 2 ans de placement ?

-Cn= Montant à obtenir à l'année n - i= Taux d'intérêt à appliquer = 3,5%;

-Co= Capital investi initialement ; - n= Période de temps considérée.

Cn= Co(1+i)3= 55.388,5(1+0,035)2=55.388,5(1,035)2=55.388,5 x1,071=59.321,1$

73

4.7 PRESENTATION DES ELEMENTS MAJEURS DU PROJET SELONLA METHODE DE CADRE

LOGIQUE

Titre du projet : Projet de Création d'une Micro-finance de Vision Sociale pour le Développement.

Date de Démarrage des activités : 2 Janvier 2017

Date de Fin d'activités : 27 Décembre 2018

Echéance : Du 2 Janvier 2017 au 27 Décembre 2018

Durée : 24 mois

RESUME NARRATIF

INDICATEUR OBJECTIVE VERIFIABLE

MOYENS DE VERIFICATION

CONDITION CRITIQUE

OJECTIF

Assurer un appui financier

et technique aux

· Adhésion massive de la population de

Goma à la MFVSD plus de 90%
d'adhésion;

· Fiches d'adhésion des
membres ;

· Enquête auprès des

 

commerçants et ménages

· 50% de cette population qui a adhérée

bénéficiaires ;

 

en tenant compte de leurs

améliore sensiblement leur niveau de vie ;

· Sondage d'opinions ;

 

réels besoins pour

contribuer à leur

croissance (amélioration
des conditions de vie).

· 30% de la population a réellement
amélioré ses conditions de vie grâce aux microcrédits ;

· 10% de ce 90 se recherche encore.

· Observation libre du mode vie.

 

BUT

· Plus de la moitié de la population

· Les fiches d'adhésion des

· Qu'il n'y ait pas le trouble

· Octroyer des crédits aux

bénéficie des services de la

membres

de guerre ou de

ménages avec un soutien

MFVSD/Goma (plus de 350.000

· les descentes sur le terrain

catastrophe naturelle

d'accompagnement

personnes adhérents à la MFVSD)

· interview ;

(éruption volcanique) ;

technique dans la gestion

 

· Rapport financier de la

· Qu'il n'y ait pas d'inflation

de ces crédits ;

 

MFVSD ;

monétaire grave

· Eduquer et sensibiliser

les ménages sur les
techniques

entrepreneuriales.

 
 
 
 

74

EXTRANTS :

· Maison prise en location

· Bureau équipé

· Une maison de 13 locaux est louée à
Keshero ;

· 12 bureaux sont équipés avec tout le

· Visite sur le terrain ;

· Liste de présence ;

· Que la maison à louer

soit disponible dans le
milieu cible ;

· personnel recruté

matériel possible ;

 

· Que le personnel recruté

· La population

· 30 agents de la banque engagés ;

 

soit disponible et

sensibilisée

· Suivi et évaluation
assuré

· Suivi et évaluation assurés

 

compétitif mais aussi

honnête

INTRANTS :

Rémunération du personnel : 84.000

· Rapport du coordinateur du

· Que le financement

· Chercher le

Matériel roulant : 144.010

projet + bon de réception ;

nécessaire soit libéré et

financement ;

Matériel bureautique : 12.320

· Bulletin de paie du personnel ;

qu'il ne soit pas détourné ;

· Prendre en location une

Matériel du bureau : 5.598,1

· Document comptables

· Qu'il arrive à temps et

maison ;

Imprévu 8% : 19.674,2

(Facture, livre de caisse,

soit bien géré

· Engager le personnel ;

Coût global : 265.602,2

bilan,) ;

· Que le programme de

· Conscientiser et

 

· Document et extraits

formation soit adapté aux

sensibiliser la population ;

 

bancaires ;

objectifs

· Former/en capacité les
agents

 

· Bordereau de circulation

 

· Mobiliser les épargnes ;

 
 
 

· Assurer le Suivi et
évaluation.

 
 
 
 

75

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude, il est nécessaire de rappeler que ce travail a consisté à analyser, « L'impact socio-économique des microcrédits octroyé par la MECRE-KATINDO aux marchands de Goma, cas du marché ALANINE ».Est parti de question de recherche suivante : Quelles seraient les impacts socio-économiques des micro-crédits dans les ménages des marchands du marché ALANINE?

Dans la recherche de réponseà cette question, nous avons émis l'hypothèse suivante qui a constitué le fil directeur de notre travail : « Les micro-crédits auraient un impact significatif dans l'amélioration des conditions de vie du bénéficiaire et de sa famille, la scolarisation et l'éducation de ses enfants, l'accès aux soins des santés, l'émancipation des femmes lesquelles sont particulièrement concernées par le microcrédit, lutter contre la pauvreté, l'augmentation des revenus, la stabilisation des revenus, la réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs, le passage de l'économie informelle à l'économie formelle. »

La récolte des données et informations nécessaires à la réalisation de ce travail a été rendue possibles par le recours à la technique documentaire, la technique d'enquête par questionnaire, la technique d'observation et la technique d'interview structurée. Pour analyser et interpréter les résultats de notre recherche, nous avons utilisé les méthodesanalytique et descriptive et statistique.

Ainsi, par souci de concision, nous avons subdivisé ce travail en quatre chapitres.

Le premier chapitre intitulé « Monographie de la MECRE-KATINDO », a décrit la mecre-katindo dans son aspect historique, son mode de fonctionnement et son organisation.

Le deuxième chapitre a concerné le cadre théorique et conceptuel ; nous y avons défini d'abord les concepts clés du sujet et par la suite nous y avons présente les théories sur le micro-crédit dans le but de constituer un socle théorique pour les analyses de notre thème.

Le troisième chapitre a étudié l'impact socio-économique demicro-crédit dans la vie de marchands du marché ALANINE en vue de vérifier l'hypothèse de notre travail.

Sous ce chapitre, l'analyse etinterprétation des résultats, nos recherches ont montréqu'à 97% des personnes interrogées, les vendeurs du marché ALANINE ont vus des effets positifs d'utilisation de crédit contre 3% qui n'ont rien vu de positif.

Des grandes raisons ont été confirmées comme étantà la base de cette situation positive du crédit.

Il s'agit des suivantes :

76

-Amélioration des conditions de vie

-Amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé

-Augmentation et stabilisation des revenus,

-Réduction de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs, -Passage de l'économie informelle à l'économie formelle -Augmentation du chiffre d'affaire

-Avoir une épargne

-Emancipation des femmes

Au niveau du quatrième chapitre, nous avons élaboré un projet visant à améliorer le système de crédit et permettre à toutes les couches de la population exclues et non exclues d'accéder au crédit, projet de création d'une micro-finance de vision sociale pour le développement.

Ce projet visant à améliorer le système de crédit, à assurer un appui financier et technique aux ménages en tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer à leur croissance (amélioration des conditions de vie).

D'un cout de 265.602,2$ US, le projet seraréalisé dans une durée de 24 mois au cours de laquelle il pourra Eduquer et sensibiliser les ménages sur les techniques entrepreneuriales, et octroyer des crédits aux ménages avec un soutien d'accompagnement technique dans la gestion de ces crédits ;

Au vue de son environnement et de ses résultats attendus, ce projet est réalisable et sera à même d'atteindre son objectif.

Par ailleurs, compte tenu de la situation qui prévaut dans ce secteur de micro-crédit, nous suggérons ce qui suit :

A l'Etat CONGOLAIS

- D'évaluer la demande et l'offre de service en micro-finance afin d'intervenir avec des mesures efficaces d'ajustement en cas de déséquilibre.

- Définir une politique nationale efficace pour la micro-finance.

77

- Stabiliser et assainir l'environnement macroéconomique pour faciliter les opérations financières.

- Adapter les lois à la contingence nationale.

- Mettre en place des structures d'encadrement des IMF et COOPEC. Aux Institutions de Micro Finances et la Mecre en particulier:

- Les IMF doivent savoir que la viabilité et la pérennité ne leur font pas éloigner de l'objectif premier de la micro-finance, intégrer les exclus aux services financiers afin de lutter contre la pauvreté,

- Revoir le principe de l'épargne préalable et le 10% du montant demandé avant l'obtention d'un crédit car la forme actuelle ressemble fort àune sorte d'exclusion. Ce système dont pratique par la MECRE-KATINDO.

- Elargir la gamme de produits offerts aux clients.

- Initier les programmes et des formations et des conseils techniques aux emprunteurs pour les aider à accroitre leurs capacités de gestion.

A la population

- Les emprunteurs doivent être réalistes et rationnels.

Loin de nous l'idée d'avoir réalisé une oeuvre parfaite, nous pensons néanmoins que cette étude a le mérite d'aider à comprendre les effets de microcrédit dans l'activité de marchands et dans leurs ménages.

Elle pourra servir de référence aux chercheurs futurs tant au Congo qu'en Afrique ou ailleurs.

78

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Castillo, « Le micro-crédit, outil de financement pour les micro-entreprises dans les pays en développement : le cas du Pérou », Chapitre 4 de la thèse, Section 1, 2003 ;

2. GRAWITZ M, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1976 ;

3. LE LAIT M., La tontine, pratique informelle d'épargne et de crédit dans le pays en voie de développement, Auperfur, RF, 1973.

4. MUHAMMED YUNUS, Vers un monde sans pauvreté, l'autobiographie du banquier des pauvres, Ed. Lattes, Paris, 1997 ;

5. SADIKI BYOMBUKA, Micro entreprise et développement économique local : de l'expérience québécoise à la conception d'une stratégie applicable au Congo, Shahidi Presse, Bukavu, P8.

6. Damien BINET François, Jamaïque dans l'Etat FMI, Ed. CADTH, 2000, P.34

7. Dictionnaire encarta 2009.

8. Groupe consultatif d'assistance aux pauvres, CGAP.

9. Politique de crédit de la MECRECO, janvier 2015

10. Statut de la Mecre-Katindo/COOPEC, 2005

II. REVUES, MAGAZINES, ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS

CONSULTES

11. Document des stratégies pour la réduction de la pauvreté : DSRP /Province du Nord Kivu : Goma, Décembre, 2005, p 11.

12. La micro-finance, clé de la lutte contre la pauvreté ? Désormais, les milieux financiers s'y intéressent également, Direction du Développement et de la Coopération (DDC), 2005.

13. Programme de nations Unies pour le développement, unité de lutte contre la pauvreté, Profil résumé, pauvreté et conditions de vie des ménages, Mars 2009.

14. PNUD, Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine (2000).

15. MOBUTU, discours 1965-1975).

16. Ministère du plan RDC, DSRP, Février 2004, P.5 et P.11.14

17. BANQUE MONDIALE., Rapport sur le développement dans le monde 2009

18. Le Rapport de la Mecre-katindo 2015

II. MEMOIRE ET TFC

79

19. SAFARI MITUGA, la pratique des crédits rotatifs dans les ONGs de la ville de Bukavu pour la promotion des activités de la femme entrepreneur. Cas des ONGs PLD, PAIDEK, CAPES, Mémoire ISDR.

20. Consolatrice BORA FURAHA, Micro-crédit : outil de lutte contre la pauvreté par l'accroissement du revenu des ménages à Uvira, T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005.

21. MPOTO MANKENI Pompon, Analyse de l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands (Cas de la MECRE-GOMBE), TFC, UPC/Kinshasa, 2011

22. Didier MUGALIHYA MULUMEODERHWA, L'octroi des microcrédits par les institutions de micro-finance et l'amélioration des conditions socio-économiques des ménages dans la ville de Goma, ISDR, 2012

23. MERIAM BELGITH, La gestion des risques de crédit en micro finance par le crédit storing, thèse de DEA, l'université de Carthage, 2007

24. CIRHUZA BADHERA, Les micro-stratégies de survie et le bien-être socio-économique du ménage de la veuve catholique de Bukavu, Mémoire, ISDR.

IV. NOTES DE COURS

25. CELESTIN NTABASHWA, Cours de conception et Elaboration des projets, G2 ISTS-Goma, Inédit, 2015.

26. PHIDIAS KASEKE, Cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2 ISTS-Goma, Inédit, 2014.

27. GERARD MIRUHO, Cours de gestion et animation des coopératives, G3 ISTS-Goma, Inédit, 2015.

V. WEBOGRAPHIE

28. Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés ;

29. www.google.com.

30. Mémoire online.com

31. http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html

80

Q1. Sexe :

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET SOCIAL
DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

Nous répondons au nom de JÉRÉMIE LUANGA BYAMUNGU, nous sommes étudiant en troisième année de graduat a l'institut supérieur technique et sociale [I.S.T.S/Goma], département de développement communautaire option Gestion et Administration des Projets.

Nous sommes en train de mener des recherches sur :

L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES MICRO-CREDITS OCTROYES AUX
MARCHANDS DE GOMA PAR LA MECRE-KATINDO.

CAS DES VENDEURS DU MARCHE ALANINE, en vue de l'élaboration de notre travail de fin de cycle.

Pour ce faire, nous vous remercions d'avance pour le temps que vous allez porter à ce travail et vous prions de bien vouloir répondre librement aux questions ci-dessous.

Nous vous garantissons l'anonymat et vous promettons que les informations à livrer ne seront utilisées pour d'autres fins que celles susmentionnées.

I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

81

Masculin Féminin

Q2. Age :

-18 à 24 ans - 39 à 45 ans

-25 à 31 ans - 46 à 52 ans

-32 à 38 ans -53 et plus

Q3. Niveau d'études :

-Jamais scolarisé(e); -Secondaire

-Primaire; -Universitaire

Q4. Etat civil

-Célibataire ; - Divorcé(e)

-Marié(e) ; - Veuf (Ve)

Q5. Nombre des personnes en charge -Aucun ;

-1 à 3 ; -7 à 10

4 à 6 ; -11 et plus

II. Analyse de l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands

Q6. Quelle est la destination de votre crédit ou A quoi sert votre crédit

-Affectation directe du crédit dans l'activité commerciale

-Affectation d'une partie et consommation de la partie restante

- Consommation de l'entièreté du crédit

-Autre:

Q7. Quel est votre chiffre d'affaires

-Avant crédit : -Après crédit :

Q8. Quel est votre niveau d'épargne : -Avant crédit:

-Après crédit :

Q9. Quel est le nombre de vos enfants scolarisés

-Avant crédit

-Après crédit

Q1. Quel est le nombre des plats ou de kg ou murongo consommés par jour ?

-Avant de crédit

-Après crédit

Q11. Dépensez-vous Combien d'argent par jour pour vos besoins alimentaire ?

-Avant de crédit

-Après crédit

Q12. Quelle est votre capacité d'accès au service de santé

82

-Avant de crédit

-Après crédit

Q13. Comment utilisez-vous les bénéfices Obtenus:

Q14. Quels sont les avantages que vous trouvés dans l'obtention de crédit ?

Q15. Il vous a-t-il arrivé de difficultés pour l'obtention de crédit pour la première fois ? -Oui -Non

Q16. Si oui, les quelles ? :

Q17. Il vous arrive aussi des difficultés au moment de remboursement ? :

Oui Non

Q18. Si oui, quelles en sont les causes :

Q19. Le système de remboursement de MECRE KATINDO vous permet-il de bien faire vos activités et atteindre vos objectifs ?

-Oui -Non

Q20. L'obtention de crédit a pu eu un effet positif sur votre Vie socio-économique ? -Oui -Non

Q21. Si OUI, les quels :

Q22. Que faites-vous en cas de l'incapacité de remboursement du crédit ?

Q23. Quelle est votre appréciation du système de microcrédit octroyé par la MECRE KATINDO :

-Très bien ; -Pas bien

QUESTION D'INTERVIEW AUX AGENS DE CREDIT DE MECRE-KATINDO

Q1. Offrez-vous le service de micro-crédit ?

Oui Non

Q2. Si oui, quels sont les Différents sortes de crédit que vous octroyés ?

Q3. Qui est éligible d'obtenir le crédit auprès de votre institution ?

Seul qui est membre du MECRE

Toute personne

Q4 Si toute personne, quels sont les conditions et critères à remplir pour obtenir du

crédit?

Pour les membres:
Pour ceux qui ne sont pas membres :

83

Q5. Que faites-vous en cas de l'incapacité de remboursement du crédit ?

Q6. Quel est votre système de remboursement ou payement ?

Q7. Votre système de payement permet-il à vos membres de bien accomplir leur objectif et de s'acquitter de la dette ?

Q8. Quelles sont vos perspectives pour améliorer d'avantage votre système d'octroi de crédit pour vous permettre de réaliser vos objectifs et vos membres d'atteindre leurs fins

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENT iii

SIGLE ET ABREVIATION Erreur ! Signet non défini.

LISTE DES TABLEAUX vi

PROBLEMATIQUE 8

0.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL 3

0.3. REVUE DE LA LUTTERATURE 4

0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL 5

0.5. METHODES et TECHNIQUES Erreur ! Signet non défini.

0.5.1. METHODES 6

0.5.2. TECHNIQUES 6

O.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET 8

CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA MECRE-KATINDO 9

I.I HISTORIQUE DE LA MECRE 9

I.2. SIEGE SOCIAL 9

I.3. ZONE D'INTERVENTION 10

I.4 VISION DE LA MECRE KATINDO Erreur ! Signet non défini.

84

I.5. MISSION DE LA MECREGO KATINDO Erreur ! Signet non défini.

I.4. OBJET SOCIAL Erreur ! Signet non défini.

I.4. VALEUR DE LA MECREGO KATINDO Erreur ! Signet non défini.

I.5. OBJECTIFS STRATEGIQUES DE LA MECREGO KATINDO Erreur ! Signet non défini.

1.8. FONCTIONNEMENT 13

CHAP II: GENERALITES SUR LE CREDIT ET LA MICROFINANCE 16

II.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE 16

II.2. GENERALITES SUR LE CREDIT OU LA MICRO-FINANCE 21

II.2.3. HISTORIQUE DE LA MICRO-FINANCE EN RDC 25

II.2.4.SITUATION ACTUELLE DE LA MICROFINANCE EN RDC 27

II.2.6. TYPES DE CREDIT 29

II. 2. 7. LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE 32

II. 2. 8. MICRO-CREDIT / MICRO-FINANCE 32

II.2.10. MICRO-FINANCE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 35

II.2.11. L'IMPACT DU MICROCREDIT : NOUVELLES ETUDES Erreur ! Signet non défini.

Un impact positif démontré au niveau local Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE SUR L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES MICROCREDITS OCTROYES AUX

MARCHANDS DE GOMA PAR LA MECRE KATINDO.CAS DES VENDEURS DU

MARCHE ALANINE 37

3.1 PRESENTATION D'ENQUETE 37

III.1.4. MILIEU D'ETUDE : MARCHE ALANINE (ou olive lembe) 15

III.1.5. POPULATION D'ETUDE 37

III.1.6. L'ECHANTILLONNAGE 38

III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 40

III.2.1. L'APPRECIATION DU SYSTEME DE CREDIT 41

III.2.2. ANALYSE DES EFFETS DE CREDIT SUR LA VIE SOCIO-ECONOMIQUES DE

MARCHANDS D'ALANINE 45

3.3. RESULTAT DE L'INTERVIEW STRUCTURE MENAIS A LA MECRE-KATINDO AU

PRES DU CHEF D'AGENTS DE CREDIT 50

CONCLUSION PARTIELLE 55

CHAPITRE IV. PROJET DE CREATION D'UNE MICRO-FINANCE DE VISION

SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT 56

4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 56

85

4.2 IDENTIFICATION DU PROJET 56

4.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 59

IV.4. OPERATIONALISATION DU PROJET 63

4.4. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES 69

4.7 PRESENTATION DES ELEMENTS MAJEURS DU PROJET SELONLA METHODE DE

CADRE LOGIQUE 73

CONCLUSION GENERALE 75

BIBLIOGRAPHIE 78






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius