REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« ESU »
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET SOCIAL
ISTS /Goma
BP:169Goma
Impact socio-économique des
micro-crédits octroyés aux marchands de la ville de
Goma par la MECRE-KATINDO.
Cas de marchands du marché
ALANINE
De 2013 à 2015.
Par
LUANGA BYAMUNGU Jérémie
Travail de Fin de Cycle présenté et défendu
en vue de l'obtention du Diplôme de Graduat en Développement
Communautaire.
Option : Gestion et Administration des Projets Directeur
: Célestin Ntabashwa
Assistant
Année académique 2015 -
2016
EPIGRAPHE
« Mon expérience personnelle
m'a donné une foi inébranlable en la
créativité des êtres humains.
J'en suis venu à penser qu'ils ne
sont pas nés pour souffrir de la faim et de la
misère. S'ils en souffrent
aujourd'hui, comme ils
l'ont fait dans le passé,
c'est que nous détournons les
yeux de ce problème. Je suis
profondément convaincu que nous pouvons débarrasser le monde de
la pauvreté si nous avons la volonté.
Le crédità lui seul, ne saurait mettre fin à
la pauvreté. C'est
seulement l'un des issues qui permettent
d'échapper à la
misère. »
Muhammad YUNNUS
II
DEDICACE
A mes chers parents KIKA KABOVU MACKY et BITONDO SANGANYI pour
m'avoir gardé et conduit sur le chemin de l'école ; Que le
très haut vous comble de ses bénédictions.
A mes frères et soeurs, pour avoir accepté mon
absence à certains travaux en privilégiant mes études ;
A mes oncles, tantes, cousins et cousines pour l'accompagnement
moral et financier depuis nos premiers pas à l'école
jusqu'à ce jour ;
A l'assemblée chrétienne de Goma/Ndosho, voici les
fruits de vos prières ; Que ce présent travail soit le miroir qui
traduit vos efforts à sa réalisation.
LUANGA BYAMUNGUJEREMIE
III
REMERCIEMENT
Jamais l'homme ne se suffit à lui seul, il ne peut
accomplir une oeuvre sans soutien de son entourage. C'est ainsi qu'il serait
ingrat de passer sous silence ceux qui se sont donnés courage de nous
assister pour la réalisation de cette tâche, qui n'est pas les
fruits de nos efforts personnel mais plutôt l'apport cumulé de
plusieurs personnes auxquelles nous devons une reconnaissance profonde. Mais
avant toute chose nous rendons grâce à Dieu le seul Maître
de l'univers et meilleur acteur pour le souffle de vie qu'il nous accorde
durant notre existence.
Nous adressons nos remerciements aux autorités
académiques et scientifiques de l'ISTS/Goma, à tous les
professeurs, chefs des travaux, et assistants chargés des cours dans
notre département de Développement Communautaire pour les
enseignements de qualité dont nous avons été
bénéficiaires.
Nos remerciements vont droit à l'assistant CELESTIN
NTABASHA, qui malgré ses lourdes tâches a accepté la
direction de ce travail dès sa phase de conception jusqu'à son
toilettage final.
Il serait ingrat de ne pas avouer nos sincères
reconnaissances à JONATHAN MUKOBELWA et sa chère épouse
LEONTINE BUNGILILA et CLEMENT BITAMUSA qui ont accepté de se sacrifier
corps et âme, malgré nos délicatesses et le moment critique
que traverse notre pays en fin de faciliter le parcours de ce trois ans ainsi
que la réalisation de ce travail.
Nos remerciements s'adressent à tous nos
collègues, camarades de luttes et nos amis avec qui nous avons
partagé les moments de joie et de souffrance.
Enfin, que toutes les personnes qui, de près ou de loin
ont contribué à la réussite de ce travail, soient
abondamment bénies.
LUANGA BYAMUNGUJEREMIE
iv
SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS
% : pourcentage
$ : Dollar américain
AC : Agent de Crédit
AG : Assemblée Générale
AG : Administration Générale
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
BM : Banque Mondiale
C : consommation
CA : Conseil d'Administration
CAB : Cabinet
CC : Commission de Crédit
CS : Conseil de Surveillance
CTC : Comité Technique de Crédit
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit
FC : Franc Congolais
FMI : Fonds Monétaire International
G-P-NK : Gouvernorat Provincial du Nord-Kivu
IMF : Institution de Micro-Finance
ISDR : institut supérieur de développement
rural
ISTS : Institut Supérieur Technique et Sociale
JC : Jésus Christ
KG : Kilogramme
MFVSD : Micro-Finance de Vision Sociale pour le
Développement
MECRE : Mutuelle d'Epargne et de Crédit
MECREGO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma
MPR : Mouvement Populaire de la Révolution
N° : Numéro
V
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PT : Prix Total
PU : Prix Unitaire
Qté : Quantité
RDC : République Démocratique du Congo
R : Revenue
Sal : salaire
TDC : Technicien en Développement Communautaire
TFC : Travail de Fin de Cycle
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe 39
Tableau n°2 : selon le niveau d'instruction 40
Tableau n°3: Répartition des enquêtés
selon leur âge 40
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon leur situation maritale 40
Tableau n°5 : Avis des enquêtés sur le
nombre des personnes à leur charge 41
Tableau n°6 : L'appréciation du système de
micro-crédit octroyé par la MECRE-
KATINDO 41
Tableau n°7 : Raisons de demande de crédit 42
Tableau n°8 : avis des enquêtés sur les
avantages de l'obtention de crédit 42
Tableau n°9 : avis des enquêtes sur l'existence des
difficultés de l'obtention de crédit
pour la première fois 43
Tableau n°10 : les difficultés qu'ils ont connues
lors de la première obtention de
crédit 43
Tableau n°11 : Avis des enquêtes sur l'existence
des difficultés au moment de
remboursement 44
Tableau n°12 : Si oui, quelles sont les causes 44
Tableau n°13 : Avis des enquêtés sur Le
système de remboursement de mutuelle
d'Epargne et crédit-katindo face à leurs
activités 44
Tableau n°14 : Avis des enquêtés sur
l'utilisation des bénéfices obtenus 45
Tableau n°15 : Avis des enquêtés sur leur
chiffre d'affaire 45
Tableau n°16 : Avis des enquêtés sur leur
niveau d'épargne 46
Tableau n°17 : Avis des enquêtés sur leur
nombres d'enfants scolarisés 46
Tableau n°18 : Avis des enquêtés sur le
nombre des kg ou des murongo qu'il
consomme par jour 47
Tableau n°19 : Avis des enquêtés sur la
somme d'argent dépensés par jour pour les
besoins alimentaire 48
Tableau n°20 : Avis des enquêtés sur leur
capacité financière d'accès aux soins de
santé 48
Tableau n°21 : Avis des enquêtés sur
l'existence d'effet positif de crédit sur leur vie
socio-économique 49
Tableau n°22 : Avis des enquêtés sur les
effets positif socio-économiques de
crédit ...49
vii
Tableau n°23 : Avis des Enquêtés en cas de
l'incapacité de remboursement du crédit
au délai convenu 50
Tableau n°24 : Offres-vous de micro-crédit 50
Tableau n°25 : les différentes sortes de
crédit que la mecre octroie 50
Tableau n°26 : Celui Qui est éligible d'obtenir le
crédit à la mecre 51
Tableau n°27 : Les exigences et critères à
remplir pour obtenir le crédit à la
MECRE 51
Tableau n°28 : ce que fait la MECRE KATINDO en cas de
l'incapacité de
remboursement du crédit 52
Tableau n°29 : le système de remboursement du
MECRE 52
Tableau n°30 : le système de remboursement du
MECRE 53
Tableau n°31 : Les perspectives de la MECRE pour
améliorer leur système 53
du
Tableau n°32 : Calendrier opérationnel des
activités 68
Tableau n°33 :
Rémunération
personnel 69
Tableau n°34
|
:
|
Matériel routant et
|
immobilier 69
Tableau n°35
|
:
|
Appareils de Bureau et
|
Papiers 70
Matériel du
Tableau n°36 :
bureau .70
Tableau n°37 :
synthèse
budgétaire 71
Tableau n°38
: Division des sources de
financement 71
VIII
PROBLEMATIQUE
Le monde moderne qui, face au progrès de la science et
de la technique est aujourd'hui confronté à un problème
d'ordre général, celui de développement. Celui-ci est un
continu de satisfaction des besoins et d'amélioration des conditions de
vie des individus et des communautés.
En 1944, le FMI, fut créé aux États-Unis
pour stabiliser le système financier international, en mettant en place
des mesures destinées à assurer le développement par
l'endettement aux pays du tiers monde, les sommes empruntées sont en vue
d'améliorer le niveau de vie des populations les plus démunies,
malheureusement cette population s'enfonce toujours dans la misère. Tout
d'abord les détournements sont massifs, une part importante des fonds
reste dans les banques du Nord, sur les comptes personnels des dirigeants au
pouvoir du Sud 1.
L'ONU poursuit en disant qu'en retenant qu'un pays
développé doit remplir les critères suivants :
- Croissance économique ;
- Taux élevé d'alphabétisés ;
- Diminution du taux de mortalité infantile ;
- Accès de la plu part des gens à l'emploi 2.
Néanmoins, depuis toutes ces décennies, notre
pays traverse une situation de crise socio-économique et politique sans
précédent avec toute une série de conséquences sur
tous les plans de la vie nationale. Avec la dégradation continuelle des
structures Etatiques, les conditions socio-économiques sont au plus bas
de l'échelle normale .cela est Confirmé par Thomas
dans son théorème : « Lorsqu'une situation est
définie comme réelle, elle entraîne des conséquences
réelles » 3. 1
Malgré cette crise économique dans laquelle le
pays s'est enlisé d'une part, et de l'autre part, les injonctions des
Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale ont
influencé la prise de certaines décisions politiques
allégeant la tâche de l'Etat vis-à-vis de sa population.
Pour preuve, ces extraits de discours du Président MOBUTU qui dit «
on ne doit pas chercher à tout faire, tout seul. L'expérience a
démontré dans les pays hautement industrialisés que les
affaires deviennent plus
11 Damien BINET François, Jamaïque dans l'Etat FMI,
Ed. CADTH, 2000, P.34
2 Denis Goulet cité par Ambroise KALUME K. Essai d'analyse
de la participation de (COLIDE) dans le développement de balega en zone
rurale de shabunda, TFC, 1996, ISDR/Bukavu, P.1.
3 Ministère du plan RDC, DSRP, Février 2004, P.5 et
P.11.
2
florissantes dans l'association, c'est-à-dire dans la
répartition de risques avec les autres. En ce qui concerne l'Etat, il ne
pourra plus participer que dans les grands projets auxquels les zaïrois ne
pourront pas s'intéresser faute des moyens suffisants, ou qui
représentent un trop gros risque pour les épargnes, ...
Il n'est plus question de l'Etat charcutier, boulanger,
boutiquier, épicier » (MOBUTU, discours 1965-1975). MOBUTU enfonce
la porte ouverte lors d'un discours prononcé à l'ouverture de la
2e session ordinaire du comité central du MPR au palais du
peuple le 26/02/1981 lorsqu'il déclare notamment « la nouvelle
conception de la relance agricole tourne de deux préoccupations,
à savoir la réhabilitation de tout ce qui existe
déjà et la privatisation de la gestion. Autrement dit, nous
voulons en finir une fois pour toute, avec le fonctionnariat,
l'Etat-commerçant, l'Etat-épicier. Nous devons nous appuyer sur
l'initiative privée, bien comme pour son dynamisme et son
efficacité, ... 4.
C'est ainsi que l'emploi a plus tragiquement subi des
conséquences difficiles causées par l'Etat,
caractérisées par la mauvaise gestion des Entreprises publiques
et par l'absence de politique de partenariat et l'incitation aux
investissements.
La crise socio-politique des années 1990 et les
conflits n'ont fait que précipiter cette tendance négative au
point que la crise de l'emploi et de formation professionnelle constitue une
des causes majeures d'une situation sociale extrêmement difficile. La
conséquence est l'aggravation de la pauvreté, l'accroissement de
la vulnérabilité des populations et exacerbation du chômage
urbain 5.
Avec cette démission de l'Etat, on assiste au
non-paiement des salaires des fonctionnaires, les parents n'arrivent plus
à subvenir aux besoins multiples de leurs familles, l'exode rural et
celui de fuite des cerveaux, la croissance démographique en milieu
urbain, la prostitution, d'où une forte déséquilibre entre
la croissance démographique et celle économique observée
dans les villes de la RDC.
La majorité de la population urbaine active est au
chômage. Pour assurer la survie, elle investit dans les activités
du secteur informel 6.
Étant condamnée à vivre dans ce secteur,
en exerçant des petites activités de survie telles que le petit
commerce, l`élevage, la vente des produits agricoles, etc.
Les personnes exerçant ce genre d`activités sont
confrontées aux problèmes de financement. Du fait qu`elles ne
disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les
garanties usuelles, elles n`ont pratiquement pas accès au système
de crédit formel (Bock et Wilcke, 1999).
De récentes études ont montré qu`un
meilleur accès aux services financiers peut améliorer de
manière significative le revenu et la sécurité alimentaire
de plus démunis. Pitt et Khandker ont analysé en 1994 l`impact de
la Banque Grameen et du « Bangladesh Rural AdvancementCommitee » sur
le bien-être. Ils ont en effet constaté que la participation
à des programmes de crédit avait des effets positifs et
significatifs sur la scolarisation, les avoirs des ménages, la
consommation et l`état nutritionnel des enfants (Zeller,
1999).2
24. ABDOU BUKENI, Les
micro-entreprises privées et le bien-être socio-économique
des jeunes débrouillards à Bukavu, mémoire, ISDR/Bukavu,
2004, P.5.
5. Numéro spécial du CERPRU,N°14/2000,
16e Ed. ISDR/Bukavu, P.94
6. DSRP, Op.cit, P.14
3
Il convient cependant de faire remarquer qu`il ne s`agit pas
là d`une aide subventionnée, mais de prêts octroyés
à des personnes qui n`y auraient pas normalement accès. Ceci veut
dire que ces personnes sont tenues à rembourser, après un
délai, les prêts contractés.
En R. D. Congo, à Goma en particulier, le
phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus
à prendre de l`ampleur, particulièrement auprès des
marchands et se présente comme alternative au problème de
financement des activités commerciales des petits commerçants.
Et si hier, en effet, la femme congolaise jouait un rôle
marginal dans le développement de l'économie formelle,
aujourd'hui, du fait de la crise multiforme dont le pays est miné, son
apport devient de plus en plus prépondérant dans la vie
économique. C'est pourquoi pour faire face à tout cela les
ménages font recours aux micro-crédits, pour assurer la survie de
leur famille.
Le secteur informel au Nord-Kivu comme à GOMA est
devenu le refuge de tous les ménages moyens et
bénéficiaires de micro-crédits.
Et comme, nous trouvons actuellement plusieurs IMFs à
travers la ville de GOMA à savoir : MECRE, IMARA, AKIBA YETU, TUJENGE
PAMOJA, etc, ces IMFS octroyaient des micro-crédits aux marchands, aux
ménages moyens et nécessiteux de la ville de GOMA.
Mais, force de constater qu`en ce début de la
micro-finance en R. D. Congo il n`existe pas encore beaucoup documentation sur
ce nouveau système de financement des activités
économiques et les statistiques en la matière font
défaut.
C'est pourquoi, vu ce qui précède, à
travers cette étude nous nous sommes posé les questions suivantes
:
- Le micro-crédit en faveur des marchands a-t-il un
impact positif sur le plan économique et social des
bénéficiaires ?
- Quels sont les avantages réalisés dans
l'acquisition des crédits ?
Les réponses à ces questions orienteront nos
réflexions tout au long de cette étude. 0.2. HYPOTHESE DE
TRAVAIL
Hypothèse (du latin hypothesis ; Hypo et Thesis ;
action de poser), procédé de raisonnement scientifique qui
consiste à supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses
conséquences ou mieux vaste explication scientifique non
vérifiée.
L'hypothèse est une réponse a priori et
anticipée à la question soulevée à propos d'un
constat qui doit être diagnostiqué ; pour être
confirmée ou infirmée. Pour atteindre le but poursuivi par cette
étude et exploiter toute la problématique soulevée, nous
avons formulé les hypothèses suivantes :
4
1.Les micro-crédits auraient un impact positif sur
l'économie et le social des bénéficiaires ;
2.Les avantages des crédits seraient : la scolarisation
des enfants, l'accès aux soins des santés, l'émancipation
des femmes,lutter contre la pauvreté, l'augmentation des revenus, la
stabilisation des revenus ;
0.3. REVUE DE LA LUTTERATURE
La question des micro-crédits a déjà
été abordée avec une diversité de qualification et
selon différents aspects tels que la pratique des crédits
rotatifs, micro-stratégie de survie, politiques de micro-crédits,
comme outil de lutte contre la pauvreté a déjà
préoccupé pas mal des chercheurs. 3
Dans le souci de savoir le niveau de la recherche sur cette
question, nous nous sommes intéressés à certains travaux
de nos prédécesseurs en vue de doter notre étude de son
originalité4
1. SAFARI MITUGA, la pratique des
crédits rotatifs dans les ONGs de la ville de Bukavu pour la promotion
des activités de la femme entrepreneur. Cas des ONGs PLD, PAIDEK, CAPES,
Mémoire ISDR.
Il a analysé la partie de la pratique en vigueur dans
les ONGs précitées en matière d'octroi des crédits
auprès des femmes dans la vision de lutter contre la pauvreté. Il
a montré que les femmes sont plus crédibles dans les pratiques
des micro-crédits rotatifs.
Il a limité son étude uniquement aux femmes
entrepreneurs, mais elles ne sont pas les seuls acteurs économiques au
sein de leurs ménages respectifs, et à elles seules, elles ne
peuvent rien à la vie du ménage. En ignorant cette
complexité de la pauvreté, l'équilibre de sexe (gender) et
l'âge que renferme le problème de la pauvreté.
D'où notre étude va analyser les effets du
micro-crédit sur le plan socio-économique en montrant la synergie
des forces que les ménages consentent à travers la contribution
de la mère, du père et des enfants à travers les
activités génératrices de revenu nées du
micro-crédit reçu
2. CIRHUZA BADHERA, Les
micro-stratégies de survie et le bien-être socio-économique
du ménage de la veuve catholique de Bukavu, Mémoire, ISDR.
5
Dans son étude, il se base sur une seule approche
orientée vers les ménages de la veuve catholique de la ville de
Bukavu à travers ses différentes paroisses.
En limitant ses recherches uniquement sur les veuves de
l'Eglise Catholique, tout en ignorant les veuves d'autres confessions
religieuses et celles non croyantes, il laisse transparaître une certaine
discrimination religieuse. En plus, en se bornant seulement aux femmes veuves
sans songer aux hommes, aux jeunes gens, il rompt l'équilibre de sexe
dans le processus de lutte contre la pauvreté dans le
développement.
D'où l'apport de notre étude comme
complément se sentira au point où nous allons analyser la
situation socio-économique de ménages de marchands sans
distinction avant les micro-crédits et après le
micro-crédit afin de voir le niveau d'accroissement apporté par
la présence de micro-crédit dans les ménages de marchands
de la ville de Goma.
3. Consolatrice BORA FURAHA,
Micro-crédit : outil de lutte contre la pauvreté par
l'accroissement du revenu des ménages à Uvira, T.F.C,
ISDR/Bukavu, 2005.
Elle a montré que les micro-crédits n'ont pas
jusque-là atteint les objectifs nobles qui sont ceux de lutte contre la
pauvreté. Elle estime que la mauvaise connaissance de différents
rouages et l'insuffisance des crédits octroyés soient à
l'origine. Elle pense que les micro-crédits constitueraient une solution
appropriée s'ils s'approchent de la base et s'attèlent à
répondre aux besoins réels du financement des pauvres. Elle
poursuit en montrant que le micro-crédit à Uvira est une
réalité figée et n'offre pas les « bons
crédits » aux clients ; chose qui compromet encore une fois sa
rentabilité. Elle pense qu'en libérant le micro-crédit de
son statut de « crédit minimaliste pour l'auto-emploi des pauvres
» et en le transformant en « Services financiers et assistance
technique pour les entreprises agro-alimentaires et agricoles en vue de
générer une grande quantité d'emplois salariés pour
les pauvres » qu'il pourra tenir toutes ses promesses.
Néanmoins, elle n'a pas analysé les multiples
changements apportés par les micro-crédits sur le plan
alimentaire, scolaire, sanitaire et autre dans les ménages
bénéficiaires de crédits à Uvira afin de mesurer
l'impact socio-économique de ses micro-crédits dans la lutte
contre la pauvreté à Uvira. Elle n'a pas fait allusion à
l'état socio-économique des ménages avant les
micro-crédits et leurs états après l'utilisation de
micro-crédits et c'est à ce niveau que ce travail lui
complétera.
0.4. a. OBJECTIF GLOBAL DU TRAVAIL
Nous tentons par cette recherche, de trouver des
mécanismes de création d'une IMF qui ne tiendra pas seulement
compte des conditions qui sont requises pour l'octroi du crédit au tiers
mais aussi qui intègre la politique de recherche du vrai besoin ressenti
par le demandeur et ainsi participer pleinement à cette
amélioration des conditions socio-économiques et ne pas
répondre à un besoin non ressenti. Ce travail vient aussi comme
un instrument démonstrateur des effets positifs réaliser par le
crédit à la vie
6
socio-économique des marchands dans leurs
ménages, qui vont faire l'objet de notre analyse au long des pages qui
suivent.
b. OBJECTIFS SPECIFIQUE
- Connaître la raison de demande de crédit ;
- Savoir les différents effets apportés par le
crédit au bénéficiaire ;
- Connaitre la capacité financière de
bénéficiaire de crédit avant crédit et
après crédit ;
- Identifier les divers avantages de l'obtention de crédit
;
0.5.1. METHODES
GRAWITZ M. définit la méthode comme : un ensemble
d'opérations utilisées par des sciences pour atteindre,
démontrer et vérifier les vérités qu'elles
poursuivent 7. Il s'agit ici d'une démarche de l'esprit pour
découvrir et démontrer une vérité quelconque. Ainsi
donc, pour vérifier nos hypothèses notre étude a recouru
aux méthodes suivantes :
a) La Méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'organiser, d'analyser
les faits constituant la pierre d'achoppement de l'amélioration des
conditions socio-économiques des ménages
bénéficiaires des micro-crédits dans la ville de GOMA ; en
interprétant les données récoltées lors de nos
enquêtes. Il s'agit ici d'une analyse objective et systématique de
la situation que nous avons rencontrée sur le terrain ; ce qui nous a
permis, par ailleurs d'envisager les voies et moyens pour une action future.
b) La Méthode descriptive
Cette méthode nous a aidé à
décrire le cadre général de notre étude, en
délimitant et en relevant des aspects monographiques du dit milieu
influençant le sujet et la présentation du MECRE ET ALANINE.
c. La Méthode statistique
Elle nous a permis de présenter sous forme des tableaux
chiffrés nos données.
0.5.2. TECHNIQUES
Madeleine GRAWITZ définit la technique comme
étant : « un ensemble de procédés opératoires
rigoureusement bien définis, transmissibles et susceptibles d'être
appliquées à nouveau dans les mêmes conditions
adaptées au genre de problématique et de
phénomènes. C'est en d'autres termes un procédé
situé au niveau des faits ou des pratiques qui servent à
réaliser un but déterminé. Etant donc
7
un outil, nous nous sommes servis de quelques techniques dont
les principales sont les suivantes :5
a) La technique documentaire
Nous nous sommes servis de cette technique en recourant
à certains ouvrages, articles, rapports d'activités ONG, revues,
... ayant traité certains aspects de notre sujet, ce qui nous a permis
de recueillir des informations nécessaires à la
réalisation de cette étude.
b) L'échantillonnage
Nous avons recouru à cette technique pour
déterminer marchands d'Alanine dans la ville de Goma encadrés par
MECRE et bénéficiaires des micro-crédits et qui sont
concernés par notre enquête.
Les résultats obtenus sur cet échantillon du
type occasionnel étaient extrapolés sur toute la population de
cette catégorie de ménages bénéficiaires des
micro-crédits.
c) L'interview avec guide d'entretien
L'interview ou entretien se définit comme : « un
procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale ; pour recueillir des informations en relation avec le
but fixé 13. Basée donc sur
l'interrogation orale, cette technique nous a permis de nous entretenir avec
les marchands bénéficiaires de micro-crédit à
l'aide d'un guide d'entretien préparé d'avance, d'une
série de question qui étaient réparties en thèmes
bien médités en rapport avec notre sujet.
O.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 0.1. CHOIX DU
SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas hasardeux. Il a
été stimulé par les effets socio-économiques que
nous observons, avoir observé, produits par les micro-crédits
dans les ménages vulnérables. Une attention
particulière a été portée sur ce sujet car
aujourd'hui plus d'une personne développe les mécanismes de
réduction de la pauvreté, un fléau qui guette notre
planète. Personnellement et étant d'une famille
bénéficiant des microcrédits auprès d'une
institution de micro finance, ce sujet a retenu notre attention car nous avons
voulu mesurer le niveau de participation de ces IMFS dans la réduction
et l'assouvissement de la misère dans laquelle les ménages de
Goma se retrouvent.
0.2. INTERET DU SUJET
a.Sur le plan scientifique
Ce travail est un résultat des recherches
fouillées et constituant un document au chercheur
intéressé par la question peuvent s'y ressourcer. Il a
montré les bienfaits
57 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
Dalloz, Paris, 1976.
8
des micros crédit à travers les
bénéficiaires de crédit à la MECRE-katindo ; Enfin,
ce travail a pu mettre sur pied une Micro-finance de vision sociale pour le
développement comme nouvelle stratégie de lutte contre la
pauvreté et l'exclusion des certaines personnes et qui appliquera un
taux d'intérêt de 2% sur tous les crédits réussit
par les ménages.
b. sur le plan académique
Au plan académique, ceci répond aux exigences
des institutions supérieures et universitaires qui prônent que
chaque étudiant finaliste du premier ou deuxième cycle fasse une
rédaction d'un travail de fin de cycle qu'il doit présenter ou
défendre.
c. sur le plan social
Ce travail va aider les futurs chercheurs d'avoir une
nouvelle vision sur les IMF dont la majorité considère comme un
panace à la lutte contre la pauvreté en oubliant que ces acteurs
utilisent cette pratique pour s'enrichir au détriment des
bénéficiers. Ce travail est une source pour un nouveau
décollage et une réorientation des politiques des IMF afin de
bien remplir leurs missions.
d. Sous le cadre socio-politique
Ce travail aidera à éveiller l'opinion tant
provinciale, nationale et internationale ainsi que différents chercheurs
sur leur vision de la micro-finance et lutte contre la pauvreté à
Goma. Ce travail sera un pied sur lequel les autorités politiques et
ainsi les auteurs de micro-finance peuvent utiliser pour redéfinir les
nouvelles politiques de gestion de micro-finance afin de contribuer davantage
au bien être socio-économique des ménages.
e. sur le plan personnel
L'intérêt est aussi particulier en ce sens qu'en
tant que futur développeur, la réduction de la pauvreté
reste un secteur qui nécessite beaucoup plus d'attention étant
même le plus souvent la finalité de plus d'un projet de
développement. Ce travail nous a permis de renforcer nos connaissances
dans le domaine d'économie de développement à travers les
institutions de micro finance de la ville de Goma .En plus, nous a permis de
faire une analyse critique sur le taux d'intérêt appliqué
par L'IMF et leur impact sur le bien-être socio-économique des
ménages de la ville de Goma.
0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU
SUJET
Le professeur TSHIMANGA dit « Limiter son sujet, c'est
déterminer ce que l'on veut étudier : c'est définir ce que
l'on retient, mais c'est aussi écarter un certain nombre de
problèmes »(14)
0.7.1 Délimitation spatiale
Notre étude porte sur : « L'impact
socio-économique des microcrédits octroyés aux marchands
dans la ville de Goma cas du marché ALANINE» en
République Démocratique du Congo. Certes, que notre étude
porte sur la ville de
A.2. SIEGE SOCIAL
9
Goma mais nous avons choisi une seule institution de micro
finance, il s'agit de : MECRE KATIDO; se retrouvant dans la ville de Goma.
0.7.2 Délimitation temporelle
L'étude couvre la période allant du début
de l'année 2013 jusqu'en 2015, dans Le Marché ALANINE dans la
ville de Goma, province du Nord Kivu en RDC.
CHAPITRE I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
A. LA MECRE-KATINDO
A.I HISTORIQUE DE LA MECRE
L'histoire de la MECREGO remonte en 2001 dans un environnement
malsain, caractérisé par la guerre, l'insécurité et
effritement des activités des institutions financières
classiques. Dans ce contexte, la population n'avait pas d'autre choix que de se
prendre en charge en créant des nouveaux procédés de
subsistance.
C'est dans le souci de subvenir aux besoins des exclus du
système financier classique (dit laissés pour compte) que le
promoteur de l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion ISIG en
sigle, monsieur KATULANYA ISU Deo qui était aussi à la recherche
de débouchés pour ses étudiants finalistes émis
l'idée de créer une structure financière de type nouveau
qui allait aider la population de Goma dans la lutte contre la pauvreté
et en vue de promouvoir le développement.
En effet monsieur Deo KATULANYA et Cléon MUFUNGIZI
concrétisèrent l'idée en créant la première
coopérative avec le moyen qu'ils disposaient. Comme la
coopérative vit le jour en pleine ville de Goma, elle fût
dénommée mutuelle d'épargne et de crédit de Goma,
MECREGO en sigle le 30 juin 2001.
Pour sa consolidation, depuis sa création, la MECREGO
comptait sur les efforts de la population et la mobilisation des ressources
locales. Cependant, un événement malheureux ---- la ville de Goma
en date du 17 janvier 2002, il s'agit de l'éruption du volcan
NYIRAGONGO.
Les activités de la MECREGO remonte tellement vite
qu'une agence n'est plus capable de supporter les flux. D'où
l'organisation est contrainte d'étendre ses activités.
La MECRE KATINDO quant à elle, étant une filiale
de la MECREGO, fut créée en 2003 selon la loi portant
agrément de la constitution des entreprises ou des institutions de Micro
Finance, elle fut agréée par la loi portant le n°
005/200005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution.
Puis sur demande des membres et des certaines populations
MECRE KIN fût créée à KINSHASA en 2004, en 2005
MECREBU fut créée à BUKAVU, MECRE BIRERE à Goma,
MECRERU à RUTSHURU, la MECREGO fut agréée en date du 14
juin 2006 par la Banque centrale du Congo avec le numéro
d'agrément suivant : Gouv./D143/0810.
10
Le siège social de la MECRE-KATINDO/COOPEC est
situé dans la commune de Goma sur l'avenue de Goma n°31. II peut
être transféré à tout lieu sur proposition du
Conseil d'Administration et après approbation de la BCC.
6A.3. ZONE D'INTERVENTION
La zone d'intervention de la MECRE-KATINDO s'étend dans
les limites administratives de la province du Nord Kivu. Elle peut être
élargie à d'autres parties de la RDC sur décision de
l'Assemblée Générale et après approbation de la
BCC.
A.4 VISION DE LA MECRE KATINDO
Devenir la meilleure mutuelle d'épargne et de
crédit qui contribue efficacement à la réduction de la
pauvreté et au développement du Pays.
A.5. MISSION DE LA MECREGO KATINDO
Améliore les conditions sociales et économiques
des membres « populations à faible revenu » en leur
fournissant de manière pérenne les services financiers de base
sur l'étendue de la ville de Goma.
A.6. OBJET SOCIAL
La MECRE-KATINDO a pour objet social de :
- collecter l'épargne de ses membres sous toutes ses
formes ; - consentir les crédits à ses membres ;
- promouvoir l'entraide entre les membres.
A.7. VALEUR DE LA MECREGO KATINDO
Flexibilité ; célérité ;
proximité ; efficience ; sécurisation ; respect des membres.
A.8. OBJECTIFS STRATEGIQUES DE LA MECREGO KATINDO
? Professionnalisation des activités ;
? Atteinte de l'autonomie opérationnelle et
financière ;
? Accroissement du nombre des membres par la création des
guichets mobiliers ; ? Participation à la réduction de la
pauvreté et au développement de la République
Démocratique du Congo.
68. Statut de la
Mecre-Katindo/COOPEC, 2005
11
A.9 Ressources financières
Les ressources financières de la Mecre-Katindo
proviennent des :
- Droits d'adhésion ;
- Parts sociales ;
- Cotisations et souscriptions des membres ;
- Dons, legs et subventions de l'Etat ou d'une autre
institution nationale ou
internationale ;
- Intérêts sur les micros crédits
consentis.
GERANCE
COMMISSION DE CREDIT
ASEMBLEE GENERALE
CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Huissier
Sentinelle
Assistant Comptable
Caissière Principale
Chef d'Agence
Chargé de l'Administration
Chargé de comptabilité et finance
Clientèle et Réception
CONSEIL DE SURVEILLANCE
Agents de Crédit
A.10 ORGANIGRAMME
12
13
A.11. FONCTIONNEMENT 0 Assemblée
Générale
C'est l'organe suprême de la Mecre-Katindo
composé de tous les membres. Elle se réunie une fois par an. Elle
est chargée de (d'):
- Orienter la politique interne et externe de la
Mecre-Katindo/COOPEC,
- Prendre connaissance du rapport annuel du Conseil
d'Administration et du Conseil de
Surveillance,
- Nommer les commissaires aux comptes,
- Donner mandat au Conseil d'Administration d'étudier les
possibilités de créer de
nouvelles agences,
- Déterminer les critères et modalités
d'élection des membres du CA et des membres des
autres organes,
- Décider de l'affiliation ou désaffiliation
à une Coocec,
- Prendre toute décision sur la bonne marche de la
Mecre-Katindo/COOPEC sur
proposition du CA.
0 Collège des Fondateurs
C'est un organe composé de tous les membres signataires
des statuts. Il est le dernier recours de Mecre-Katindo/COOPEC. Ses membres
sont garant de la bonne marche de la Mecre-Katindo/COOPEC.
0 Conseil d'Administration
Le conseil d'administration est un organe composé de
cinq administrateurs minimum. Toutefois, un nombre impair plus
élevé, sans être supérieur à neuf, peut
être prévu. Le CA admet ou refuse les demandes des personnes et
sociétés ou organismes qui désirent devenir membre et
règle les gestions des transferts et des retraits des membres. Il est
aussi chargé de :
- décider de la démission ou de l'exclusion des
membres,
- Nommer et révoquer le gérant,
- Détermine ses devoirs et fixe son traitement sous
réserve de dispositions de la
législation en vigueur ;
- Voter le budget de fonctionnement et d'investigation ;
- Se prononcer en appel, sur les décisions de la
Commission de Crédits à l'endroit d'un
membre ;
- Fixer la politique concernant l'épargne et le
crédit et approuver le budget ;
14
- Contrôler l'exécution du budget et le suivi de
la politique des prêts ;
- Assurer le respect des prescriptions légales,
règlementaires et statutaires ;
- Favoriser le travail des inspecteurs et de toute mission de
contrôle dépêchée par la
Banque Centrale, par la Coocec ou par la
fédération selon le cas ;
- Promouvoir par toute mesure utile, l'éducation
économique, sociale et coopérative des
membres ;
- Proposer des solutions pour un règlement à
l'amiable des différends ;
- Mettre en application les décisions de l'AG ;
- Arrêter les états indiquant la situation de la
Mecre-Katindo/COOPEC à la clôture de
l'année sociale et propose le partage trop-perçu
;
- Régler tout ce qui concerne son fonctionnement
intérieur ;
- Suspendre et révoquer sans appel tout dirigeant. Il
accomplit tous les actes nécessaires
et prend toutes les dispositions qui ne sont pas à la
compétence exclusive de l'AG ;
- Rendre compte de la gestion des prêts au CA chaque
mois ;
- Examiner toutes les demandes de crédits,
vérifier la solvabilité et les garanties morales
et matérielles offertes et se prononcer sur leur
admissibilité ou sur leur rejet ;
- Prendre toutes les mesures nécessaires à la
bonne gestion des fonds prêtés par la
MecreKatindo/COOPEC et vieller à l'accomplissement
fidèle des engagements pris par
les membres emprunteurs et à la rentrée des
créances ;
- Connaître exactement l'emploi que l'emprunteur se
propose de faire du prêt sollicité et
refuser si le prêt est destiné à un fait
inutile, extravagant, nuisible ou dangereux ;
- Autoriser l'extension des activités (guichets) et en
informer la Banque Centrale ;
- Elle évalue avec le plus grand soin les valeurs
morales de l'emprunteur et évalue sa
capacité à remplir ses obligations.
Ø Conseil de surveillance
Il est composé de trois membres qui sont
désignés par le CA. Il est chargé de :
- Veiller au contrôle périodique de la
MecreKatindo/COOPEC par les organes
compétents,
- Recevoir les plaintes des membres et les soumettre aux
organes compétents,
- Entreprendre les vérifications ou inscriptions des
comptes, livres et opérations de la
MecreKatindo/COOPEC,
- Vérifier les avoirs et les engagements de la
MecreKatindo/COOPEC,
- Soumettre ses recommandations au CA,
- S'assurer que les règles de déontologie
applicables à la MecreKatindo/COOPEC sont
respectées.
- Il s'assure que les opérations sont en
conformité avec les statuts les ROI et les décisions
de l'AG au niveau de différents organes.
- Fait le rapport des observations et adresser ses
recommandations au CA.
15
0 Commission de Crédit
La Commission de Crédit est un organe composé de
trois membres élus par l'Assemblée Générale de la
MecreKatindo/COOPEC parmi les membres de la MecreKatindo/COOPEC. La Commission
de Crédit se réunit une fois le mois et a la
responsabilité de gérer la distribution et le remboursement du
crédit. Les décisions de cette commission sont prises à
l'unanimité.
0 Gérance
Cet organe est chargé :
- De la gestion quotidienne de la MecreKatindo/COOPEC.
- Il représente la MecreKatindo/COOPEC sous
l'autorité directe du CA.
- Il a la signature sociale de la MecreKatindo/COOPEC sur
résolution du CA.
- Il tient ou fait tenir sous sa responsabilité la
comptabilité de la MecreKatindo/COOPEC.
- Dresse les inventaires, le bilan et le compte
d'exploitation.
- Il prépare la situation financière de la
MecreKatindo/COOPEC suivant les instructions
en matière et les normes comptables.
- Il paye les dépenses prévues dans le budget de la
MecreKatindo/COOPEC et sollicite
l'autorisation spéciale du CA pour d'autres
dépenses.
- Il gère le personnel et propose au CA sur les questions
d'engagement. Il propose au CA
la nomination et les révocations des employés.
- Il représente sur demande du CA la MecreKatindo/COOPEC
dans les actes judiciaires
et extrajudiciaires.
Il est secrétaire du CA et de la CC avec voix
consultative.
B. MARCHE ALANINE (ou olive lembe)
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le marché alanine se situe dans la ville de GOMA,
commune de Goma, Quartier Himbi, dans l'avenue de Goma
Limité au :
- NORD : par la route Goma-sake (en face du bureau de la commune
de
karisimbi ;
- SUD : par la route qui descend versla plage du peuple
- A l'EST : par la station hope
- A L'OUEST :par le dispensaire Alanine dont il porte le nom
16
CHAP II: CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
II.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE (CLES)
a. LA MICRO-FINANCE ET LA MICRO-CREDIT
Si la notion de micro-finance est de plus en plus
évoquée, sa définition n'est pas toujours
explicitée ; et quand elle l'est, elle varie d'un auteur à
l'autre. Il existe en effet de nombreuses manières de définir la
micro-finance même si l'on peut retenir que le minimum consensuel
reconnaît que la micro-finance est l'offre de services et produits
financiers aux populations démunis n'ayant pas accès aux services
du secteur financier formel.
Selon Marc Labie (1999), on appelle
micro-finance, l`octroi de services financiers (généralement du
crédit et/ou de l`épargne), à des personnes
développant une activité économique productive, le plus
souvent de l`artisanat ou du commerce, et n`ayant pas accès aux
institutions financières commerciales en raison de leur profil
socio-économique (il s`agit des pauvres, sans revenus fixes, qui
n`offrent aucune des garanties en vigueur dans les institutions bancaires
commerciales).
L`aspect le plus connu de la micro-finance est le
microcrédit. Il consiste le plus souvent à octroyer des
prêts à court terme, soit pour permettre la constitution du fonds
de roulement, soit pour réaliser de petits investissements (par exemple
une machine à coudre pour un artisan, achat des semences pour les
maraîchers, etc.).
Le microcrédit est un instrument
delutte contre la pauvreté, qui permet à de
petits entrepreneurs exclus du système bancaire classique d'obtenir un
prêt pour développer une activité. « Le
micro-crédit correspond à de petits prêts accordés
à des taux d'intérêt en principe plus bas que ceux - du
marché (pour certains organismes, il est nul ou minime, mais pour
d'autres il atteint 20 à 30%) »15. Il demeure donc le produit phare
de la micro finance.
Signalons que le micro-crédit est souvent
destiné à aider les communautés et les familles en
difficultés pour démarrer une activité et aussi soutenir
les activités déjà existantes.
Le prêt offert par la micro-finance permet aux hommes ou
aux femmes démunis d'accroître ou de démarrer les
activités génératrices de revenus. Le prêt sera
ensuite rembourser par échelonnement du montant total à payer. Ce
système se développe surtout dans le pays du tiers monde mais il
existe aussi dans certains pays développés. La micro finance est
orientée sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Elle
reconnaît leurs talents, leurs besoins et leurs capacités à
rembourser les prêts obtenus.
Au lieu de les éliminer par avance, de la
clientèle de crédit parce que les méthodes, les
critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur
situation, elle invente des méthodes et des garanties qui leurs
conviennent.
17
Le système de microcrédit permet ainsi de
découvrir que les gens exclus du crédit bancaire classique sont
comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité
du jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les
riches.
Ce système de micro-finance repose sur le lien social
et s'en sert. Elle est une finance de proximité tant géographique
que culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins de sa
clientèle.
Les prêts sont ainsi octroyés à des
individus ou à des groupes appelés « groupes solidaires
» en raison de l`obligation faite à leurs membres de se couvrir les
uns les autres (si un membre du groupe ne remplit pas ses obligation en
matière de remboursement, les autres doivent les assumer). Les taux
d`intérêts appliqués sur ces prêts sont au moins
égaux, voire supérieurs, à ceux du système bancaire
traditionnel. Quant aux garanties, elles peuvent être réelles ou
morales mais elles reposent avant tout sur des mécanismes de pression
sociale (groupe solidaire ou chef du village) et sur la motivation de se
préserver un accès à des services financiers (notamment
à des crédits dont les montants peuvent aller croissant). Ici, il
faut noter que les mécanismes de pression sociale souvent
utilisés comme garantie semblent de plus en plus critiqués car
tendant à restreindre les libertés individuelles. En effet,
très généralement dès qu`un membre d`un groupe est
en retard, les autres membres se rabattent sur sa famille pour le
remboursement.
Dans ce travail il est plus question, bien entendu, du
microcrédit qui est la forme la plus pratiquée de la
micro-finance à travers le monde, notamment en RDC et à Goma en
particulier.
b. CRÉDIT
L'étymologique du terme "crédit" (participe
passé du latin : «credere», croire) rappelle que
l'opération est fondée sur la croyance par le créancier,
que le débiteur sera à même de payer sa dette à
l'échéance. Le créancier est donc « celui qui fait
confiance » à un débiteur.
Malgré la confusion qui persiste pour la
définition du mot crédit, nous l'utiliserons
seulement dans son sens financier qui est celui du « prêt ».
Le crédit consiste en la faculté d'emprunter le capital
d'autrui en échange d'engagement de remboursement et de payer le prix de
son emploi à la fin d'une période déterminée ou
convenue » LE LAIT (1973).
Cette définition nous amène à l'aspect
commercial du crédit quant à ce qui est de l'échange d'un
bien, mais donne l'idée du coût de l'opération, du
décalage dans le temps et de la pièce maîtresse de toute
opération de crédit est la confiance (Croire en
une promesse de paiement et attendre une liquidité future).
18
Quand le crédit signifie prêt, il consistera en
une « opération par laquelle une personne met une somme d'argent
à la disposition d'une autre ». Il ressort de cette
définition qu'il y'a intervention de 2 personnes dans une
opération de crédit : d'une part le prêteur (celui qui
donne le crédit), il remet immédiatement la monnaie ou le bien
qu'il accepte d'échanger et d'autre part l'emprunteur, celui qui
reçoit le crédit et qui promet de remettre plus tard la monnaie
ou le bien de ce qu'il a reçu7.10
c.IMPACT
POUR L'encyclopédie Encarta 2007, l'impact est
l'ensemble de répercussions de quelque chose sur une autre chose.
d. SOCIO-ECONOMIQUE
Pour saisir le sens de ce concept, il sied de
considérer les deux mots qui le composent : social et
économique.
? LE SOCIAL
Ce terme recouvre une pluralité de significations, Dans
le cadre de ce travail, il est pris dans le sens de ce concerne les membres de
la société, leurs conditions psychologiques et économiques
ou ce qui vise l'amélioration de conditions de vie et en partie, les
conditions matérielles des membres de la société.
? ECONOMIQUE
L'encyclopédie encarta défini le concept
économique comme ce qui se rapporte à l'ensemble des
activités de production et de consommation des biens matériels
d'une collectivité humaine. Le petit Larousse illustré aborde
dans le même sens en le définissant comme étant l'ensemble
des phénomènesliésà l'économie.
Ainsi donc, nous basant sur ces définitions, nous
pouvons définir socio-économique comme ce qui est en rapport
avecl'amélioration des conditions de vie et des revenus d'une
population.
e. ECONOMIE
Etymologie : du grec ancien oïkonomia, gestion de la
maison, constitué de oikos, maison, et nomos, gérer,
administrer.
Etymologiquement, l'économie est l'art de bien
administrer une maison, de gérer les biens d'une personne, puis par
extension d'un pays. Plus généralement, l'économie est une
science sociale qui étudie la production, la répartition, la
distribution et la consommation
710.
http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html
19
des richesses d'une société. Le principe
général qui sous-tend l'économie, en particulier pour les
ressources limitées ou rares, est celui de la rentabilité. Elle
consiste à consommer un minimum de moyens en vue de réaliser un
maximum de profits.
La définition de l'économie n'est pas
consensuelle. Ses contours et son contenu varient en fonction des auteurs et
des courants de pensée.
f. LA PAUVRETE
Aujourd'hui, tout le monde s'accorde sur le fait que la
pauvreté est un phénomène complexe, pluridimensionnel, ne
pouvant être réduit à sa simple expression monétaire
(c'est-à-dire à un niveau insuffisant de ressources
économiques pour vivre de façon décente).
Le PNUD déclare ainsi que « la pauvreté
n'est pas un phénomène unidimensionnel - un manque de revenus
pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s'agit d'un
problème multidimensionnel qui nécessite des solutions
multisectorielles intégrées » [2000a : 34]. De même,
la Banque mondiale affirme que la pauvreté a des « dimensions
multiples », de « nombreuses facettes » et qu'elle est « la
résultante de processus économiques, politiques et sociaux
interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l'état d'indigence
dans lequel vivent les personnes pauvres » [BM 2000 : 1].
Selon le PNUD
Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine (2000) du
PNUD, un encadré définit spécifiquement l'«
extrême pauvreté », la « pauvreté
générale » et la « pauvreté humaine ».
Ainsi, « une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne
dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins
alimentaires essentiels - habituellement définis sur la base de besoins
caloriques minimaux [...]. Une personne vit dans la pauvreté
générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour
satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires - tels l'habillement,
l'énergie et le logement - et alimentaires ». La «
pauvreté humaine », quant à elle, est
présentée comme l'« absence des capacités humaines de
base : analphabétisme, malnutrition, longévité
réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être
évitée » [rapport 2000a : 19].
g. SOCIETE COOPERATIVE
Une coopérative est une personne morale regroupant des
personnes ou des sociétés qui ont des besoins économiques,
sociaux ou culturels communs. En vue de les satisfaire, elles s'associent pour
exploiter une entreprise conformément aux règles d'action
coopérative.
Elle est constituée en vertu d'une loi précise,
la Loi sur les coopératives. Le pouvoir y est exercé de
façon démocratique par les membres, soit un membre, un vote.
Comme la société par actions, la
coopérative est une personne morale distincte de ses membres et la
responsabilité de chacun des membres y est limitée à la
valeur des parts souscrites.
20
Toutefois, elle se distingue des autres entreprises par le
mode de répartition de ses excédents. Ceux-ci sont remis aux
membres sous forme de ristournes, selon l'utilisation de chacun des services de
la coopérative
L'objectif d'une coopérative est de satisfaire certains
besoins socioéconomiques communs de ses membres. Les membres d'une
coopérative sont des propriétaires-usagers. En tant que
propriétaires, ils assument ensemble les responsabilités
liées à la propriété. Comme usagers, ils se
procurent des biens et des services ou y trouvent un emploi. À titre de
membres, ils participent : À la propriété, Au pouvoir, Aux
résultats
h. UNE BANQUE
Une banque est une entreprise qui gère les
dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des
prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette
activité en général grâce à un réseau
d'agence bancaire.
Cette institution financière doit posséder une
licence pour pouvoir exercer, laquelle est délivrée par un
État et validée par des institutions spécifiques.
Les banques, non seulement exercent le « commerce de
l'argent », mais sont également les organismes qui produisent de la
monnaie. Selon l'adage « les crédits font les dépôts
», tout crédit accordé par une banque augmente la masse
monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie
scripturale) de montant équivalent, et tout crédit
remboursé réduit la monnaie en circulation.
Les banques jouent un rôle économique très
important. Elles contribuent (de même que les marchés financiers)
à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément trop vers
ceux qui en ont besoin. Elles ont un grand rôle dans la sélection
des projets en fonction de leurs perspectives économiques. Leur
rôle peut être comparé au coeur dans un corps humain qui
distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui en ont
besoin.
i. LA BANQUE COOPERATIVE
Une banque coopérative est une entité bancaire
qui appartient à ses sociétaires. Ces derniers ont la double
qualité d'associé et d'usager, de propriétaires et de
clients de leur banque. Les banques coopératives sont
généralement créées par des personnes appartenant
à une communauté locale ou professionnelle ou partageant des
intérêts communs. Les banques coopératives fournissent
généralement à leurs sociétaires toute une gamme de
services bancaire et financiers (prêts, dépôts, comptes
bancaires).
Les banques coopératives se différencient des
autres banques par leur organisation, leurs buts, leurs valeurs et leur
gouvernance
j. L'EPARGNE
Il n'est pas du tout aisé de pouvoir donner une
définition commune de l'épargne car il y'a divergences d'analyses
de tel ou tel autre auteur.
21
L'épargne c'est la partie du revenu des ménages
non dépensée en biens et services (ancienne définition) ;
cette définition s'appliquant mieux dans une économie classique,
l'épargne se calculerait alors en faisant le revenu (R) moins la
consommation (C).
La définition moderne considère l'épargne
comme un comportement de sacrifice dans ses consommations pour l'objectif de
laisser quelque chose de côté. Cette définition
considère que tout le monde est capable d'épargner. C'est
l'idéal de la micro-finance, or entre l'idéal et la
réalité il y'a tout un monde.
Nous ne resterons pas muets de ce fait, nous pouvons dire que
l'acte d'épargner résulte d'un choix de la part du titulaire d'un
revenu, d'un bien ou d'un service entre consommation immédiate et mise
en réserve. L'épargne porte sur la fraction provenant de la
production courante ou d'une circonstance exceptionnelle (héritage,
gratification) qui est soustraite de la consommation quotidienne ou courante.
L'on constitue donc l'épargne dans le souci de diversifier le patrimoine
de l'épargnant soit pour des raisons de prestige, de
sécurité, d'héritage ou de pouvoir.
II.2. GENERALITES SUR LE CREDIT OU LA MICRO-FINANCE
II.2.1. EVOLUTION DU SECTEUR
22
Si le débat sur la définition de la micro
finance est relativement récent, il n'est pas sans importance de
rappeler que le concept n'est pas tout nouveau. Pour certains
spécialistes de la micro-finance, les origines du micro crédits
se situent en Babylone, c'est-à-dire quelques 3400 ans avant JC, quand
le temple d'Ourouk faisait fructifier les offrandes reçues des
fidèles en consentant du prêt en nature. Les pratiques auraient
ensuite évoluées à la fois au fil des siècles et au
rythme du développement économique du monde. Trois milles ans
après JC, l'épargne et le crédit rotatif apparaissent en
Inde sous trois formes principales : les traditionnels usuriers, les guides
marchands et les ECRA.
Au 19ième siècle, des programmes de micro
prêt et d'épargne collective pour faire face aux situations de
crise apparaissent dans plusieurs pays.
Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins
sont considérés comme les pères du mouvement
mondial de COOPEC. En Allemagne, en 1840, le maire F. Raiffeisen crée le
premier syndicat du crédit qui finira par toucher 2 000 000 de paysans.
En Irlande, Jonathan SWIT met en place le système
irlandais de fonds pour prêt qui soutiendra jusqu'à 20% des
familles irlandais chaque année.
En Afrique certaines expériences ont
été identifiées au Ghana (1920), au Kenya, Nigeria,
Ouganda dès 1955.
D'autres expériences ont été
constatées en Europe, Amérique du nord puis en Amérique
latine. En 1970, des programmes expérimentaux sont lancés au
Bangladesh et au Brésil, où il s'agit d'accorder des micro-
prêts solidaires à des groupes de femmes.
Le Micro crédit prend un essor
considérable grâce à celui qui deviendra prix Nobel de paix
en 2006, le professeur Muhammad YUNUS.En observant le
modèle économique inefficace et improductif des femmes artisanes
pauvres, il décide de créer une réponse institutionnelle
pour aider les personnes : La Grammen Bank, la première
banque de micro finance moderne. Il développe le micro
crédit et ouvre la voie à de nombreuses autres expériences
menées dans le monde entier.
Des institutions sont créées pour fournir aux
pauvres des moyens de créer leur gagne-pain. Le succès de la
Grammen Bank qui compte maintenant comme client plus de 7 millions de la
population de Bengladesh a connu un écho dans le monde
entier.8
816CONGO Youssoufu, Cours de Stratégies des
institutions financières, 1ière licence, FASE/UPC ,2003-2004, p
9
23
II.2.2. HISTOIRE SUR LA GENESE DE LA MICRO-FINANCE
La micro-finance fait aujourd`hui l`objet d`une large
attention de la part des acteurs du développement dans la lutte contre
la pauvreté. Elle est devenue un des instruments importants de cette
lutte.
La micro-finance trouve son origine dans les innovations
éthiques de l`économie sociale de la fin du 19ème
siècle des pays industrialisés. Dès cette époque,
une multitude d`initiatives ont vu le jour pour promouvoir l`épargne des
classes laborieuses (paysans, ouvriers, artisans), pour la sécuriser et
la rémunérer de façon attractive, mais aussi pour la
transformer en crédits, beaucoup moins coûteux que ceux offerts
par les commerçants et autres usuriers de l`époque (Defourny J.
et al, 1999).
Friedrich Raiffeisen et Alphonse
Desjardins, sont considérés comme les pères du
mouvement mondial des coopératives d`épargne et de crédit
(COOPEC). Le premier, lance l`idée en Bavière dans la seconde
moitié du 19ème siècle, le second la développe au
Québec dès le début du 20ème siècle.
Une coopérative d`épargne et de crédit
est une institution financière démocratique et à but non
lucratif. Elle est organisée et contrôlée par ses membres,
qui s`associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des
prêts à des taux raisonnables.
En Afrique, des expériences les plus
anciennes ont été identifiées au Ghana (1920), au Kenya,
Nigéria, Ouganda dès 1955. La formule des Crédit Unions ou
coopératives d`épargne et de crédit a surtout
été développée au cours de ces vingt
dernières années (Nsabimana A., 2004).
D`après le World Council of Credits Unions (WOCCU)
cité par Tollenaere (2002), le mouvement coopératif est de fait
présent partout dans le monde avec près de 36.000
coopératives et quelques 85 millions de membres.
MUHAMED YUNUS né en 1940 dans ce qui
est encore l'Empire des Indes, Yunus grandit dans la partie de cet immense
territoire appelée à devenir le Bangladesh en 1971.
Troisième d'une famille de quatorze enfants, il obtient un Master en
économie à l'université de Dacca. Après une
première expérience en tant que professeur d'économie
à l'université de Chittagong et entrepreneur, il part
compléter ses études aux Etats-Unis. Il rentre au lendemain de la
déclaration d'indépendance du Bangladesh, prêt à
aider le jeune Etat à répondre aux défis qui
l'attendent.
Mais le poste qu'il décroche au sein de
l'administration bengalie ne correspond absolument pas à son envie
d'agir concrètement. Il retourne alors enseigner au département
d'économie de l'Université de Chittagong, donc il prend la
direction. C'est là qu'il développera le concept qui le rendra
célèbre à travers le monde entier : le
microcrédit.Dont le prix Nobel de la paix le 13 octobre
2006 pour « son effort pour promouvoir le développement
économique et social à partir de la base »
Confronté à la pauvreté des paysans du
village limitrophe du campus universitaire, 9
9Friedrich Raiffeisen et
Alphonse Desjardins les pères du mouvement mondial de COOPEC
24
Yunus s'interroge sur les moyens d'aider les paysans pauvres
à sortir de la spirale infernale de la dépendance
économique. Il découvre alors que l'adage selon lequel « on
ne prête qu'aux riches » n'est pas qu'un adage, mais
également la raison fondamentale qui empêche ces personnes de
développer une activité qui les rendrait autonomes et leur
permettrait de s'offrir un avenir meilleur, le Professeur décide de
passer à l'action. C'est ainsi que ce met en place les premières
expériences de microcrédit.
Vu la terrible famine qu'a vécue son pays en 1974, ce
là lui a fait prendre conscience de l'écart qui existe entre le
monde abstrait des théories économiques qu'il enseignait et le
monde des pauvres qui meurent de faim. Il a déclaré qu'il n'avait
pas préparé l'installation du système de micro
crédit et qu'il n'était pas doté des connaissances
bancaires.
Yunus a donc décidé de se
porter garant des personnes qu'il voulait aider et a emprunté
lui-même de la banque pour prêter aux pauvres qui en avaient
besoin, et c'était depuis le lancement de son projet de Grammen Bank
fondée en 1976 et reconnu légalement en 1983 comme une banque
indépendante. Il a réalisé cependant qu'il lui fallait
développer un système qui garantissait le remboursement des
prêts.
Or il est difficile de demander une caution à ceux qui
n'ont rien. Il a mis donc en place un système de << caution
solidaire >>. Les personnes désirant recevoir un prêt
doivent s'organiser en groupe de 5 ou 6. La solidarité, la
coopération et le contrôle social constituent des substituts aux
garanties matérielles traditionnelles.
Considérée comme le modèle à
suivre par certains, la Grameenbank est toutefois présentée par
d`autres comme un cas pouvant difficilement être reproduit, faute de
soutiens considérable. Quoi qu`il en soit, le bilan de la Grameen est
assez considérable puisque, au total 2.370.130 personnes ont
été appuyées au travers de 1.140 agences pour un montant
total (valeur cumulée) de 2,8 milliards de dollars. En outre,
l`épargne accumulée s`élève à 209 millions
de dollars (chiffre de mai 1999) (Labie M., 1999).
Ce cas illustre le potentiel des outils liés à
la microfinance dans le cadre de politiques de développement.
Les systèmes de microfinance inspirés des
expériences de Raiffeisen et Desjardisn se caractérisent par :
· L'épargne comme moteur du système.
L`épargne collectée auprès des membres des institutions
constitue le fonds de crédit ;
· Le financement par appel de fonds extérieurs
et/ou le refinancement bancaire est faible ou nul.
La Grameen Bank quant à elle vise à rendre
possible aux exclus du système bancaire traditionnel l`accès aux
crédits. Ainsi son système se caractérise par :
· Un large refinancement bancaire auprès du
système bancaire classique et/ou par apports externes;
· L'« argent chaud » du système est
généré sur les marges bénéficiaires des
activités des bénéficiaires de crédit et
épargné dans le système.
25
Le village de Jobra et d'autres villages avoisinants
l'université de Chittagong étaient les premiers à profiter
de services de la Grammen Bank.
A la fin des années 1980, les initiatives se
multiplient, l'ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide
de filialiser ses activités de micro finance sous forme de banque en
créant la Banco Solario (Bancosol).
Le secteur de micro finance a connu une croissance
régulière jusqu'à atteindre en 2007, 25 milliards de
dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la micro-finance.
II.2.3. HISTORIQUE DE LA MICRO-FINANCE EN RDC
Il est généralement reconnu que l`histoire de
la micro-finance en république Démocratique du Congo se subdivise
en trois périodes, à savoir :
· De la période coloniale à 1970 ;
· De 1970 à 1990 ;
· De 1990 à nos jours.
1. DE LA PERIODE COLONIALE A 1970
Par le décret du 24 mars 1956, le législateur a
organisé la création et le fonctionnement des «
sociétés coopératives indigènes » dont l`objet
social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la
coopération, les intérêts économiques et sociaux de
leurs membres exclusivement.
Toutes les sociétés de type coopératif,
y compris les coopératives d`épargne et de crédit ou
COOPEC, étaient assujetties à cette loi et placées sous la
tutelle du Gouverneur de province.
De cette période, aucune structure financière
de proximité formelle d`initiative privée n'a été
agréée. Par contre, le pouvoir colonial a créé la
Caisse d`Epargne du Congo (CADECO), Institution de droit public, afin de
collecter les petites épargnes.
Après l`indépendance, en 1969
précisément, la première COOPEC congolaise, « la
Caisse Populaire Coopérative » fut créée à
Mbuji-Mayi (Province du Kassaï Oriental) mais son expérience ne
fût pas concluante faute de cadres compétents.
2. DE 1970 A 1990
Cette période est caractérisée par
l`émergence des coopératives d`épargne et de crédit
(COOPEC), en raison notamment de l`accessibilité des services offerts
aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du
pays dépourvus de banques. Toutefois, faute d`un cadre légal
spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux
dispositions du décret de 1956 et de ce fait seront désormais
placées sous la tutelle du Ministère du Développement
Rural.
Le mouvement coopératif congolais se développa
donc autour de trois foyers principaux notamment Bansankusu (Equateur) en 1970,
Bukavu (Kivu) et Kinshasa en 1971 avec la création du réseau
26
« Fédération des Caisses Populaires de
Crédit LUYMAS/CBCO ». Dès ce moment, le mouvement s`est
répandu sur tout le territoire national et plus sensiblement à
Kinshasa, dans les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Kivu.
La structure des COOPEC congolaises est
caractérisée par une organisation à trois niveaux, le
niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale) et le niveau
tertiaire (Union ou Fédération).
Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l`octroi des
crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont
elles assurent entre autres la cohésion. L`Union a plusieurs missions
dont celle de représentation et de coordination des activités du
réseau.
En 1987, les coopératives détenaient
l`équivalent de 7% de l`épargne du secteur bancaire. Elles
étaient pour la plupart affiliées à des centrales
provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une
Union des Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit «
UCCEC ». En 1989, l`UCCEC supervisait cinq réseaux provinciaux
totalisant 145 coopératives primaires, 274.389 membres et 4,9 millions
de dollars américains d`épargne (Lebughe M. et al, 2003).
3. DE 1990 A NOS JOURS
Depuis 1991, le contexte socio-économique et politique
difficile caractérisé notamment par les pillages,
l`hyper-inflation, la prise des mesures monétaires incohérentes
et l`instabilité politique, a contribué à fragiliser le
système financier en RDC et particulièrement les COOPEC.
Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et 1993,
près de 80 % de leur clientèle et 66% des fonds placés
dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de
méfiance des membres envers ce mouvement (Lebughe M. et al, 2003).
Aujourd`hui, la plupart des COOPEC se sont regroupées
en 15 centrales et ont adhéré à des structures
faîtières de 3ème niveau, à savoir l`Union des
Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit (UCCEC) et la
Confédération Nationale des Coopératives d`Epargne et de
Crédit (CONACEC).
Les Institutions de microfinance autres que les COOPEC, se
sont développées en RDC dans les années 1990, dans le
secteur informel. Elles sont l`oeuvre, dans la quasi majorité des cas,
des Organisations Non Gouvernementales « ONG » et des initiatives
locales de Développement.
27
II.2.4.SITUATION ACTUELLE DE LA MICROFINANCE EN RDC
1. GENERALITES
Comme déjà annoncé
précédemment, la crise économique qui sévit en RDC
depuis plus d`une décennie, a laissé des séquelles sur le
système financier. Nous citerons entre autres :
· La faillite des banques commerciales
contrôlées par l`Etat et l`essoufflement de celles à
capitaux privés;
· La réduction significative des activités
des institutions financières non bancaires ;
· Le ralentissement sensible de l`activité des
COOPEC en matière de collecte de l`épargne et de distribution de
crédit.
En outre, un bref aperçu de l`organisation du
système bancaire congolais a permis de dégager deux constats
majeurs à savoir, la couverture bancaire insuffisante du pays et les
distorsions existant dans l`implantation provinciale des guichets des banques
commerciales.
Ce constat a rendu plus pressant la nécessité de
promouvoir des structures alternatives de financement capables d`assurer la
mobilisation de la petite épargne, d`octroyer du crédit en milieu
rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des
conditions d`une insertion progressive du secteur informel de l`économie
moderne.
Par ailleurs, de nombreux ménages, confrontés au
problème de pauvreté, ont entrepris des activités
nouvelles capables de générer des revenus. Cette situation les a
amenés à concevoir des micro-projets en quête de
microfinancements. En réponse à ces attentes, on a assisté
à l`éclosion d`une catégorie d`institutions
chargées de mobiliser des ressources tant internes qu`externes et
capable d`octroyer des microcrédits. Elles ont donc commencé
à offrir des services financiers, de crédit et/ou
d`épargne, aux personnes les plus démunies ne pouvant
accéder aux avantages du système bancaire classique. De
manière générale, les acteurs impliqués dans ce
secteur en République Démocratique du Congo sont :
? Des individus ou des groupes de base
bénéficiaires des services de micro-finance
;
? Les ONG de diverses natures, qui ont en leur sein des volets
microcrédits ; ? Des Systèmes Financiers
Décentralisés (SFD) formels et semi-formels;
? Des bailleurs de fonds qui interviennent, soit dans la
promotion de ces SFD au niveau du renforcement des capacités, soit dans
leurs actions sur le terrain par l`octroi de financement ;
? Le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo.
Les institutions du Système Financier
Décentralisé opérant en République
Démocratique du Congo se reconnaissent par l`exercice de l`une ou
plusieurs activités ci-après :
1. l`octroi de microcrédit en espèce ou en nature
;
2. la mobilisation de l`épargne ;
28
3. l`utilisation d`un système de garantie des
crédits très simplifié. En plus, ces institutions se
caractérisent par :
· Des conditions d`adhésion ou d`ouverture des
comptes très simples;
· Des taux d`intérêts
généralement subsidiés sur ressources affectées et
relativement élevés sur ressources propres;
· Des faibles ressources par rapport aux besoins;
Du point de vue de leur fonctionnement sur le terrain, on
peut les regrouper en plusieurs catégories :
· Celles de type mutualiste et coopératif
travaillant avec des critères bien définis d`adhésion et
de fonctionnement et s`appuyant sur la collaboration des membres
· Celles octroyant des microcrédits sur leurs
ressources propres et /ou sur des lignes de crédit externes;
· Celles collectant uniquement l`épargne de la
clientèle ;
· Celles dispensant des microcrédits d`abord et
mobilisant l`épargne ensuite.
2. STRUCTURE D'ENCADREMENT AU NIVEAU INSTITUTIONNEL
L`encadrement institutionnel est assuré par la Banque Centrale
du Congo (BCC). En effet, le secteur de la micro-finance étant devenu un
outil d`émancipation économique et sociale, une Sous-direction
chargée de la micro-finance a été mise en place au mois de
septembre 2000 au sein de la BCC.
Ainsi, les missions ci-après ont été
assignées à cette Sous- Direction :
· dresser le diagnostic du secteur et constituer une
base de données fiables et actualisées ;
· vérifier et contrôler la
conformité des opérations aux instructions réglementaires
y relatives;
· S'assurer de la régularité de la gestion
interne et de la conformité des activités des organismes de
micro-finance aux dispositions légales en la matière.
3. DEMANDE DES SERVICES FINANCIERS EN R. D.
CONGO
La demande en services financiers est difficile voire
impossible à chiffrer à cause des régions encore en
situation de conflit, le manque de données statistiques fiables du fait
de l`absence d`un recensement national des opérations de micro-finance
en RDC, le problème de confiance entre la population et certaines
institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des
sommes importantes aux épargnants. Toutefois du fait de la situation
socio-économique dans laquelle se trouve la RDC, la demande de services
financiers est extrêmement importante. Selon le rapport FENU/PNUD (2003),
plusieurs facteurs appuient ce constat :
· La taille de la population, estimée à 52
millions de personnes;
· La place du secteur informel comme source d`emplois et
de revenus, estimée entre 80% et 90%;
29
? La pauvreté, chiffrée en termes
économiques (PNB annuel par habitant autour de $80) et en termes sociaux
(accès limité à l`éducation, à des services
de santé), qui touche au moins 80% de la population ;
? Les taux de croissance extrêmement
élevés de certains opérateurs (plus de 7000 clients en
moins d`un an pour FINCA).
Face à cette demande, l`offre est minimale et elle ne
correspond pas toujours à l`objectif de mise en place de programmes
pérennes et rentables.
II.2.5. ROLE DE LA MICRO-FINANCE
La micro-finance est un système de gestion qui a pour
rôle d'offrir aux personnes exclues du système bancaire classique,
les services tels que : le micro crédit (individuel et collectifs),
l'épargne, micro- assurance, transfert d'argent... dans l'objectif
d'augmenter leur revenu, améliorer leurs conditions de vie, créer
des PME et de sortir donc de la pauvreté.
II.2.6. TYPES DE CREDIT
Généralement, nous distinguons deux types de
crédit : le crédit sec et pur et le crédit à
dimension sociale.
a) CREDIT SEC ET PUR
Pour ce type de crédit les conditions sont
établies d'avance, d'où le caractère sec et pour la saison
d'octroi ou le bailleur, il n'y a pas d'activités connexes à ce
crédit d'où le caractère pur. Ce crédit est
accordé sur base d'une analyse financière systématique. On
le conclut après qu'on ait été convaincu de l'actif du
bénéficiaire partant de son patrimoine et de ses encaisses,
là on se rassure de la garantie de remboursement.
Quant au remboursement, il est plus souvent exigé en
espèce et non en nature, chose qu'accepteraient peut être d'autres
politiques de crédit. Et ne peut recevoir un nouveau crédit que
le client solvable au premier crédit.
Avec beaucoup de risques quant au suivi, nous trouvons que ce
crédit est trop sélectif, la chance n'étant pas offerte
à tout le monde de le bénéficier.
b) LE CREDIT A DIMENSION SOCIALE
Ce crédit prend en compte l'identité,
l'environnement et les besoins sociaux du bénéficiaire.
Malgré cela, il n'exclut pas pour autant d'analyse financière et
économique de l'activité du bénéficiaire. Il
s'insère dans l'optique de suppléance aux difficultés des
gestions que connaissent les bénéficiaires, n'exige pas
nécessairement le
30
remboursement du premier crédit pour recevoir un
second. Ce souci majeur ici est celui de l'homme, le vécu quotidien.
Du point de vue de la distinction, nous pouvons
énumérer :
· Le crédit de survie : C'est un
crédit de moindre importance de par le montant accordé à
un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe, il
permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et de
vivre du jour au lendemain. Cette sorte de crédit est incapable de
générer l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres
besoins et l'échéance de remboursement et de courte
durée.
Ce crédit est appelé «
crédit à haut risque » car il est plus humanitaire
qu'économique et n'exige pas d'épargne au préalable. Seul
l'instinct de survie du bénéficiaire guide la motivation de
remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en espèce. Plus
pratique par les petits vendeurs, ces crédits s'inscrivent dans le
processus d'écoulement de leurs produits.
· Le crédit de subsistance :
C'est un crédit qui permet à la famille de se maintenir dans un
style de vie moderne en assurant d'abord les besoins primaires et secondaires
ensuite (alimentation, habillement, soins de santé, logement,
scolarisation des enfants).
Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une
activité sur base de laquelle le crédit lui est accordé,
en nature ou en espèce selon les activités exercées par
l'entremise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu
pat toute une série des mécanismes objectifs à savoir
entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et
l'identification, l'hypothèque, la gage, l'épargne et
l'étude de rentabilité. Pout tout cela, la formation
préalable est donc indispensable.
Quant à ce qui est de l'échéance, le
délai de remboursement est relativement court tenant compte du cycle de
l'activité et avec un léger taux d'intérêt.
Le crédit de subsistance exige un suivi
régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du
montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du
crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et
contrôle davantage les risques du côté du donateur, les
bénéficiaires étant généralement les
démunis. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du groupe
et à l'isolement social, deux principaux mécanismes reconnus ici
;
· Le crédit de Micro Entreprise :
C'est un crédit qui s'adresse à une unité de
production. Cette unité de production exige beaucoup de moyes par
rapport à ces deux précédents types de crédit et
évolue vers une véritable entreprise économique. Ce
crédit est accordé en fonction d'une étude de
rentabilité de la micro entreprise et peut donc soutenir plusieurs
aspects entre autres les fonds de roulement, la production, la transformation,
l'écoulement, ... Il s'octroi aux entrepreneurs attestés pour
financer une activité en cours d'une politique de crédit bien
définie.
31
Ce crédit doit donc générer des
bénéfices à recycler dans la production capable de
dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté
cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de
compétences et de capacités de gestion au niveau de
l'organisation d'appui et celui de l'entreprise ou l'échéance de
remboursement peut s'étendre à court, moyen et long terme.
Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des
crédits en souffrance sont bien formalisés.
Du point de vue de la durée
d'échéance, on distingue :
· Le crédit à court terme :
Ce crédit est donné pour une durée ne
dépassant généralement pas 12 mois. Il est plus
sollicité par les entreprises industrielles et commerciales pour
compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques
sous forme d'escompte de commerce. Normalement, ce crédit n'est pas fait
pour mettre durablement des fonds à la disposition de son
bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent
à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas
extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.
· Le crédit à moyen terme :
C'est un crédit pour une durée située entre une
année, 3 et 5 ans. La distribution est largement assurée par
l'appareil bancaire et emploi généralement les effets de
commerce.
· Le crédit à long terme :
C'est un crédit accordé pour une échéance
supérieure à 5 ans. Il sert à financer les investissements
et est consenti par des banques spécialisées.
Du point de vue de la garantie, on distingue
:
· Crédit mutuel : C'est un type
de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit
Raïffeinsen « Epargner », c'est le maître mot des
mutuelles et leurs objectifs est un véritable dogme. Après
plusieurs années d'épargne préalable, la mutuelle peut
vous distribuer des crédits. Cette épargne servira de caution
matérielle à l'emprunt, ce qui permet à l'institution de
crédit mutuel d'avoir des liquidités à un prix
inférieur au marché financier. Pour cette forme de crédit,
l'intérêt financier n'apparaît pars d'une façon
claire.
· Le crédit solidaire : Dans ce
type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle
prépondérant car le principe de départ est qu'il existe
une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit
vise essentiellement des activités productrices avec des groupes
d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt.
Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour
faire décoller l'activité de crédit ou carrément
emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie
privilégiée pour ce type de crédit c'est la structure
solidaire.
32
II. 2. 7. LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE
Les institutions financières formelles que sont les
banques exigent des agents économiques de remplir certaines conditions
(documents d'identification, les garanties, un dépôt minimum,
etc.) avant de leur octroyer des crédits. Faute de pouvoir remplir ces
conditions, les personnes à revenus faibles, (les petits paysans et
commerçants, les artisans, les vendeurs rue, etc.) sont exclues de ce
système financier classique. La micro finance, quant à elle, met
en place des produits financiers simples et adaptés aux besoins des
populations pauvres afin de lutter contre les nombreuses dimensions de la
pauvreté. Ainsi, en faisant une analyse critique des objectifs de la
micro finance, Pierre FORESTIER dans l'article intitulé
« Les enjeux de la microfinance : quel rôle spécifique
pour le financement rural et agricole »17 remarque que, la
microfinance fondée sur des motivations telles que celle d'affranchir
les populations d'un système informel contraignant(usuriers), de
contribuer à l'émancipation d'une catégorie de populations
pauvres (femmes, jeunes...), de fournir des services financiers indispensables
à la réussite de programmes plus larges de développement,
ses objectifs se sont ensuite structurés et insérés dans
« l'ambition plus vaste d'être un outil efficace pour la lutte
contre la pauvreté ». Par-là, il essaie de donner une
définition de la micro finance qu'il juge de définition
consensuelle : la micro finance consiste en « la fourniture d'un ensemble
de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système
financier classique ou formel ». Cette définition large et
dynamique (le secteur financier formel étant lui-même en
évolution) permet d'englober un vaste champ d'intervention. Puis, tous
ceux qui sont exclus du système financier classique sont ceux qui ont
des revenus faibleset donc qu'on peut qualifier de pauvres. Ainsi, la micro
finance a pour objectif principal selon
P.FORESTIER18 de contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des pauvres.
Evelyne BAUMANN, quant à elle
présente la micro finance dans l'article intitulé «
Micro-entreprises et gestion de la vulnérabilité en Afrique
subsaharienne, passé et présent »19 comme un outil
indispensable pour combattre la vulnérabilité.
D'abord, elle définit la vulnérabilité
comme « un état lié à une chute imprévue des
revenus et/ou à une brusque augmentation des dépenses ».
Ensuite, elle remarque que « dans les pays d'Afrique subsaharienne la
précarité économique est omniprésente, le milieu
naturel connaît souvent un équilibre fragile et le politique est
rarement prévisible, les sources de vulnérabilité sont
nombreuses. »20. Pour elle, la micro finance a pour
objectif de palier à la vulnérabilité des populations
pauvres en leur octroyant des crédits pour renforcer leurs
activités tout en contrôlant celles-ci. Cependant,
BAUMANN va plus loin pour constater que cette même
vulnérabilité menace la survie des institutions de
microfinance.
II. 2. 8. MICRO-CREDIT / MICRO-FINANCE
33
Par définition, la micro-finance regroupe donc
à la fois les opérations de crédit et d'épargne.
Jusqu'à présent cependant, l'attention s'est essentiellement
portée sur l'aspect crédit de la micro-finance, appelé
alors microcrédit. Ce dernier se traduit le plus souvent par des
prêts adressés à des individus ou à des groupes,
leur permettant constituer des fonds de roulement ou de petits investissements.
Initialement, les organisations visaient principalement les groupes,
appelés groupes solidaires en raison de l'application d'un principe de
couverture mutuelle entre les membres du groupe en cas de défaut de
remboursement de l'un d'entre eux, ce principe étant de nature à
accroître les probabilités de remboursement. Actuellement, les
prêts à des individus ont toutefois tendance à se
multiplier.
Quelles que soient les utilisateurs du microcrédit
(groupes ou individus), les prêts sont octroyés sur base de taux
d'intérêt généralement au moins aussi
élevés que sur le marché bancaire traditionnel. Les
garanties résident, quant à elles, dans de mécanismes
liés à la pression sociale (dans le cas des groupes solidaires)
et dans la motivation des individus à pouvoir continuer à
bénéficier de financements.
Pour qu'un système de microcrédit fonctionne,
les micro-entrepreneurs doivent avoir un intérêt à
s'adresser aux organisations de microcrédit. Dans ce contexte, il faut
que les micro-entrepreneurs aient soit un accès à de nouveaux
services financiers, soit un accès à des services
déjà existants mais à un "prix" inférieur à
celui auquel ils font déjà face, dans le circuit informel par
exemple.
A cet égard, tous les coûts liés à
l'obtention du crédit doivent être intégrés dans ce
"prix" : les taux d'intérêt ainsi que les coûts de
transaction doivent donc être pris en considération. Les
coûts de transaction ne peuvent en effet être ignorés
étant donné leur importance par rapport aux montants de
crédit relativement faibles dont il est généralement
question. En outre, dans un système de microcrédit, il convient
également que les organisations qui y participent assurent leur
pérennité. 10
Ces structures doivent donc fixer un taux
d'intérêt qui leur permet de s'inscrire dans la durée,
parfois au moyen de subsides plus ou moins importants accordés par les
pouvoirs publics, les ONG, etc.
Enfin, la micro-finance doit fonctionner sur base d'un
élément fondamental : la proximité. Celle-ci, d'ordre
géographique et sociale, est, en effet, nécessaire afin qu'une
relation fiable entre le micro-entrepreneur et l'organisation puisse
exister.Cela étant, il serait réducteur de confiner la
micro-finance aux opérations de crédit, qui dans la
réalité ne peuvent être dissociées de
l'épargne. Il n'est, en effet, pas rare que les micro-entrepreneurs
cherchent tout autant à constituer une épargne dans des
conditions optimales de sécurité qu'à obtenir des
prêts. Quant aux organisations, il est évident que
1013 P. FORESTIER, Les enjeux de la microfinance : quel
rôle pour le financement rural et agricole ? In Horizons Bancaires
N°326, Octobre 2005, pp.10-12
14 E. BAUMANN, <<Microentreprises et gestion
de la vulnérabilité en Afrique subsaharienne, passé et
présent. > In DIALOGUE N°33, juin 2004,
34
l'épargne est, parmi d'autres, un moyen important pour
elles de se financer et donc d'octroyer des crédits.
Il est intéressant de noter que la micro-finance donne
lieu dans différents pays à des initiatives qui peuvent
être de nature parfois fort différente : banques,
coopératives d'épargne et de crédit, institutions
régulées, ONG, caisses villageoises et autres groupes
auto-organisés. En Belgique, les coopératives Credal et
Hefboom sont probablement les organisations les plus connues parmi celles qui
réalisent des opérations de microcrédit. Au Sud, les
exemples d'organisations offrant des services de micro-finance sont nombreux.
Outre la célèbre Grameen Bank du prix Nobel M. Yunus, on peut
également citer la BRI en Indonésie et Prodem en Bolivie.
II.2.9. LES INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE ET LA
PAUVRETE
La mesure de l'impact est devenue à la mode. Elle
répond à un véritable besoin. Les mutuelles sont
anciennes, mais elles sont des IMF un peu spéciales puisqu'elles
reçoivent des dépôts plus qu'elles n'accordent des
crédits. La plupart des autres institutions sont récentes, et
elles doivent se gérer sans disposer de beaucoup de repères.
Depuis que la lutte contre la pauvreté est retenue dans les objectifs du
Millénaire, elle est entrée dans les politiques de
développement et il est normal que les Autorités se
préoccupent d'en apprécier les résultats. Les bailleurs de
fonds ont aussi besoin de savoir si le soutien qu'ils apportent à ces
institutions atteint bien le but qu'ils se sont donné, surtout
lorsqu'ils veulent, comme l'USAID, que 50% au moins des crédits soient
accordés aux plus pauvres.
Quels sont les plus pauvres ?
La mesure précise d'un degré ou d'un seuil de
pauvreté ne peut se faire que par l'intermédiaire
d'enquêtes, qui sont nécessairement ponctuelles. Celles qui ont
été effectuées tendent généralement à
montrer deux choses. D'une part, les résultats sont très
différents selon les institutions qui, même si elles appartiennent
au même groupe - des ONG par exemple, peuvent avoir des clientèles
très particulières. D'autre part, elles s'adressent toutes aux
pauvres, mais pas toujours et pas seulement aux plus pauvres. Parmi les
multiples définitions de l'impact, celle-ci fait bien ressortir la
complexité de cette notion : « Un changement positif en profondeur
dans les croyances, les valeurs, les attitudes, les actions, les relations et
les structures qui se traduit par un niveau d'existence supérieur pour
l'individu et/ou la communauté ».
Les IMF ne prêtent pas toutes, ni
systématiquement, aux plus pauvres peut être expliqué de
plusieurs façons. Il y a d'abord des institutions dont ce n'est pas la
finalité, en particulier les mutuelles qui collectent d'abord des
dépôts et ne prêtent donc qu'aux membres qui ont pu
épargner : ils ne sont pas les plus pauvres. Ensuite des institutions
peuvent ne pas exclure les clients un peu plus aisés et accepter de leur
prêter à eux aussi,
35
d'autant plus qu'ils empruntent sans doute davantage, et que
de ce fait la gestion de ces crédits est moins coûteuse. Enfin il
n'est pas impossible que ces clients aient emprunté quelques
années plus tôt, que ce crédit leur ait permis
d'améliorer leur situation, et qu'ils continuent tout naturellement
d'utiliser les services de cette institution. Il en est sans doute ainsi quand
l'emprunteur gère une petite ou une micro-entreprise, et que ses
affaires marchent de mieux en mieux.
L'impact des IMF sur la pauvreté ne se mesure pas
seulement par le pourcentage de leurs clients pauvres ou par le degré de
pauvreté de leurs clients. Ce sont surtout les changements qui comptent
: leurs clients sont-ils de moins en moins pauvres ? Il faut ici encore des
enquêtes et, bien qu'elles soient toujours coûteuses, elles doivent
être multipliées.
Pour qu'elles soient significatives, il faut que l'on puisse
comparer des résultats. Cela ne peut se faire que de deux façons
: dans le temps, avant que l'institution ait commencé à
prêter et quelques années plus tard, ou dans l'espace,
auprès de personnes qui sont clientes de l'institution et auprès
d'autres qui ne le sont pas. Mais, dans le temps comme dans l'espace, bien
d'autres facteurs que le microcrédit accordé peut avoir une
incidence sur les conditions de vie des personnes interrogées. Et que
dire des choix méthodologiques, comme des questions posées qui
dépendent naturellement de ce que l'on veut savoir, alors que les
institutions elles-mêmes, les autorités locales, les bailleurs de
fonds... les chercheurs qui font aussi ce genre d'enquêtes n'ont pas
forcément les mêmes préoccupations, ni peut-être le
même concept de la pauvreté.
II.2.10. MICRO-FINANCE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
La micro-finance s'adapte bien à cet objectif. Le lien
entre micro-finance et développement devient donc, la lutte contre la
pauvreté. Les outils de micro-finance constituent une des forces dans
cette lutte. Toutefois pour être efficace, cette lutte doit être
durable et la rentabilité des instruments mis en place est une
condition, sine qua non, de leur pérennité. Ces
nécessités de pérennité et de rentabilité
des institutions de micro-finance conduisent donc, actuellement, à une
professionnalisation des agents de ce secteur et à la consolidation des
environnements organisationnels, réglementaires et légaux de
celui-ci en vue de renforcer la confiance des clients et bailleurs envers ces
institutions.
Ainsi, la micro-finance bénéficie le mieux aux
populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une
activité économique sur laquelle ils sont en mesure de
capitaliser s`ils peuvent disposer des financements adaptés même
s'ils sont petits (Tolleneer, 2002).
II.2.11. L'IMPACT DU MICROCREDIT : NOUVELLES ETUDES
36
De plus en plus d'exemples émergent sur la
façon dont les services financiers appropriés
peuvent contribuer à améliorer le bien-être des
ménages et stimuler les petites
activités
rémunératrices. Malgré cette vision beaucoup plus
claire de l'impact de la micro-finance sur les conditions de
vies des populations pauvres et sur l'économie locale, le débat
continue entre les partisans et les sceptiques
Un impact positif démontré au niveau
local
Si déterminer l'impact global du microcrédit
dans le monde s'avère difficile, une douzaine d'études a
démontré des impacts sociaux et financiers positifs sur certaines
communautés.
Une très récente étude,
menée par deux chercheurs de la Banque Mondiale dans les villages
bangladeshis, est parvenue à démontrer l'impact positif du
microcrédit sur ces communautés. Cette étude, qui se fonde
sur les réponses de plus de 1 500 ménages issus de 87 villages
bangladeshis, interrogés trois fois sur une période de 20 ans,
conclut que le microcrédit « augmente les revenus et les
dépenses [des micro-entrepreneurs], l'offre de travail, les actifs non
fonciers, le patrimoine net, ainsi que l'éducation des garçons et
des filles. »
En privilégiant cette forme de solidarité, vous
contribuez directement à :
? l'amélioration des conditions de vie du
bénéficiaire et de sa famille
? la scolarisation et l'éducation de ses enfants
? l'accès aux soins des familles
? la responsabilisation de population et l'émancipation
des femmes lesquelles sont
particulièrement concernées par le
microcrédit
? lutter contre la pauvreté
D'un point de vue économique, les effets positifs sont
manifestes sur :
- L'augmentation des revenus
- La stabilisation des revenus
- La réduction de la vulnérabilité face aux
chocs extérieurs
- Le passage de l'économie informelle à
l'économie formelle 1115
1115 www.Huffington
Post.com
-microcrédit-impact-revisi
III.1.4. POPULATION D'ETUDE
37
CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
DE L'ENQUETE SUR L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES MICROCREDITS OCTROYES AUX
MARCHANDS DE GOMA PAR LA MECRE KATINDO.CAS DES VENDEURS DU MARCHE
ALANINE
3.1 PRESENTATION D'ENQUETE
S'agissant de l'octroi des microcrédits par
l'institution de micro-finance MECRE-KATINDO et son impact sur les conditions
socio-économiques des marchands dans la ville de Goma, qui est notre
thème de recherche, nous avons mené nos enquêtes dans
l'objet d'appuyer si possible nos observations face aux hypothèses
soulevées dans ce travail.
3.2 OBJECTIFS DE L'ENQUETE
L'enquêté vise la récolte des
informations nécessaires. Pour notre enquête, nous nous sommes
fixés les objectifs ci-après :
- Identifier les marchands du marché olive lembe voir
ALANINE membres de la MECRE KATINDO ;
- Savoir si la micro-finance participe activement dans
l'amélioration des conditions de vie des marchands membres de cette
institution de micro-finance.
III.1.3. GRANDEURS RECHERCHEES
Notre recherche a consisté à vérifier sur
terrain les indicateurs suivants :
- Le niveau d'épargne de bénéficiaire de
crédit avant crédit et après crédit ;
- La raison de demande de crédit ;
- L'appréciation du système de crédit
octroyé par la MECRE-KATINDO ;
- Le nombre des enfants scolarisés avant crédit et
après crédit ;
- Les différents effets apportés par le
crédit au bénéficiaire ;
- La capacité financière de
bénéficiaire de crédit avant crédit et après
crédit ;
- Les différentes difficultés que connaissent les
bénéficiaires au moment de
remboursement ;
- Le niveau de chiffre d'affaire avant crédit et
après crédit ;
- Divers avantages de l'obtention de crédit ;
Pendant notre recherche, nous nous sommes heurtésà
certaines difficultés notamment:
38
Notre travail concerne les femmes et les hommes vendeurs au
marché Alanine qui bénéficie du crédit à la
MECRE-KATINDO c'est-à-dire 125 Femmes et 32 Hommes de 18 à 53 ans
et plus.
III.1.5. L'ECHANTILLONNAGE
Il faut retenir que c'est une portion de la population à
laquelle on soumet un certain nombre de questions pour la récolte des
données recherchées.
Notre échantillon, porté sur une seule
catégorie en ce qui concerne les bénéficiaires des
microcrédits, mais aussi le responsable de l'institution de
micro-finance MECRE KATINDO.
Pour établir notre échantillon, nous avons tenu
compte de deux variables dont : l'âge et le sexe de personnes
vendeurs.
Voici en termes de vérification comment notre
échantillon tiré se vérifie (Suivant la formule du
Professeur Alain BOUCHARD (lorsque l'univers est infini on tire un
échantillon arbitraire avec une marge d'erreur de 10%:
P = Population d'étude ;
n= Echantillon proposé ; Nc=Taille de
l'échantillon
Formule : ??×??
p +n
D'où : 157×96
157 +96
|
15072
=
253
|
= 59,5 = 6O personnes
|
|
La taille de notre échantillon a été
donc de 60 hommes et femmes du marché ALANINE membres du
MECRE-KATINDO.
III.1.6. METHODOLOGIE DE TRAITEMENT DES
DONNEES
Pour réaliser notre étude, l'administration du
questionnaire a été directe sur terrain, nous avons donné
le questionnaire a des vendeurs du marché ALANINE qui
bénéficient du crédità la MECRE-KATINDO et venir
les récupérer après.
Pour renchérir les données que nous avons
recueillies à l'aide de ce questionnaire d'enquête, nous avons
recouru aux donnéesrécoltéesà partir d'un guide
d'interview que nous avons eu avec les agents de crédit de la
MECRE-KATINDO et les chefs de groupes de bénéficière de
crédit. Lesdonnées recueillies ont été
traitéesà l'ordinateur et les résultats obtenus sont
présentés sous forme des tableaux d'effectifs et de
pourcentage.
III.1.7. DIFFICULTES RENCONTREES
39
- Certainsenquêtés ont été
réticentsà nous fournir les informations pensant que nous pouvons
leur amener les voleurs main-armée ;
- Bien des enquêtés et interviewés ne
voulaient pas dévoiler la vérité sur certaines questions.
De la sorte, quelques données se sont avérées illogiques
ou peu fiables;
- Difficultés financières.
Ainsi, sur base du critère de sexe, les composantes de
notre échantillon se sont réparties comme suit :
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
11
|
18.33
|
Féminin
|
49
|
81.66
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
De ce tableau il s'avère que 49 personnes soit
81.66 de nos enquêtés sont du sexe féminin et
18.33 soit 11 enquêtés sont du sexe masculin
Le nombre élevé des femmes servies par rapport aux
hommes s'explique facilement car elles représentent, selon les experts
en matière de pauvreté, la couche la plus vulnérable.
Tableau n°2 : selon le niveau
d'instruction
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Jamais scolarisé (e)
|
0
|
0
|
Primaire
|
9
|
15
|
Secondaire
|
35
|
58
|
Universitaire
|
16
|
27
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
S'agissant de leur niveau d'instruction, la catégorie
post-primaire ou secondaire constitue la majorité des
bénéficiaires des microcrédits. Cette situation est
favorable car les clients ont un certain niveau d'instruction qui facilitera la
gestion de leurs crédits. Le Tableau N°2 rend compte des
résultats obtenus.
Quant à leur âge et à leur situation
maritale, les tableaux n°3 et n°4, nous renseignent de ces deux
paramètres.
Tableau n°3: Répartition des
enquêtés selon leur âge
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
40
18 à 24 ans
|
2
|
3.3
|
25 à 31 ans
|
11
|
18.3
|
32 à 38 ans
|
18
|
30
|
39 à 45 ans
|
20
|
33.3
|
46 à 52 ans
|
6
|
10
|
53 ans et plus
|
3
|
5
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon leur situation maritale
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
10
|
17
|
Marié(e)
|
36
|
60
|
Divorcé(e)
|
3
|
5
|
Veuf (Ve)
|
11
|
18
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Leur niveau d'âge nous fait voir que la majeure partie de
l'échantillon est encore active. Et leur situation maritale nous prouve
à suffisance que la majorité des clients ont des personnes en
leurs charges car elles sont mariées, cela se confirme par le Tableau
N°4.
Tableau n°5 : Avis des enquêtés sur le
nombre des personnes à leur charge
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucun
|
2
|
3
|
1 à 3 personnes
|
12
|
20
|
4 à 6 personnes
|
24
|
40
|
7 à 10 personnes
|
10
|
17
|
11 personnes et plus
|
12
|
20
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau indique que : 40% des répondants ont sur
leur charge 4 à 6 personnes, alors que 20% ont sur leur charge 1
à 3 personnes et 11 personnes et plus, suivi de 17% qui ont 7 à
10 personnes et 3% qui n'a aucune personne en charge.
41
Sous ce point, sont présentés, analysées
et interprétées lesdonnées que nous avons
récoltées sur terrain à l'aide du questionnaire
d'enquête.
L'objectif étant de vérifier les indicateurs de
facteurs supposés être l'impact socio-économique de
l'octroi de microcrédit aux marchands du marché ALANINE.
Toutefois, avant d'entrer dans le vif du sujet, il s'est avéré
nécessaire de montrer l'appréciation du système d'octroi
de crédit telle qu'elle est conçues par les marchands
d'ALANINE.
III.2.1. L'APPRECIATION DU SYSTEME DE CREDIT
Pour montrer l'appréciation du système de
crédit par les vendeurs du marché ALANINE, l'attention a
été focalisée sur les indicateurs ci-après :
l'appréciation du système de micro-crédit octroyé
par la Mecre, la raison de demande de crédit, les avantages de
crédit, l'utilisation des bénéfices obtenus, les causes
d'incapacité de remboursement.
Tableau n°6 : L'appréciation du
système de micro-crédit octroyé par la MECRE-
KATINDO
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Quelle est votre appréciation du système de
micro-crédit octroyé par la MECRE-KATINDO
|
Très bien
|
38
|
63
|
|
22
|
37
|
|
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau indique que 63% des enquêtés cotent
très bien le système de micro-crédit octroyé par la
MECRE-KATINDO, contre 37% qui ne l'apprécient pas bien.
Tableau n°7 : Raisons de demande de
crédit
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Affectation du crédit dans l'activité
commerciale
|
55
|
92
|
Affectation d'une partie et consommation de l'autre partie
|
0
|
0
|
Consommation de l'entièreté du crédit
|
0
|
0
|
Autre utilisation
|
5
|
8
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Dans l'échantillon enquêté, 92% des
marchands demandent du crédit pour accroître leurs
activités et pour subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent
de crédits pour d'autres raisons personnelles.
Tableau n°8 : avis des enquêtés sur
les avantages de l'obtention de crédit
42
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quels sont les
avantages que
vous trouvez
dans l'obtention
de crédit
|
-Amélioration des conditions de vie
-Amélioration de l'accès
à l'éducation et à la santé
-Augmentation et
stabilisation des revenus,
-Réduction de la vulnérabilité face aux
chocs extérieurs,
-Passage de l'économie
informelle à l'économie
formelle
-Émancipation de la femme
|
|
58
|
|
97
|
|
2
|
|
3
|
|
|
60
|
|
100
|
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau indique que des enquêtés soit 97% ont
trouvaient que les avantages de crédit est : Amélioration des
conditions de vie, amélioration de l'accès à
l'éducation et à la santé, augmentation et stabilisation
des revenus, réduction de la vulnérabilité face aux chocs
extérieurs, passage de l'économie informelle à
l'économie formelle ; alors que 3% a vu que cette autre chose.
Tableau n°9 : avis des enquêtes sur
l'existence des difficultés de l'obtention de crédit pour la
première fois
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Avez-vous
trouves de
difficultés pour
l'obtention de
crédit pour la première fois
|
Oui
|
32
|
53
|
|
28
|
47
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce résultat nous montre que 53% des enquêtés
ont connus des difficultés pour l'obtention de crédit pour la
première fois, contre 47% qui n'ont connus aucun difficulté.
43
Tableau n°10 : les difficultés qu'ils ont
connues lors de la première obtention de
crédit
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Si oui, les
quelles
|
-Manque de
document parcellaire
-Frais d'ouverture de dossier de crédit
-Manque d'un compte à la MECRE -Manque d'Epargne
|
32
|
53
|
|
28
|
47
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Il ressort de ce tableau que, 53% des enquêtés ont
connus des difficultés comme manque de Frais d'ouverture de dossier de
crédit, manque d'un compte et manque d'Epargne, Tandis que 47% ont
connus d'autres situations que les autres.
Tableau n°11 : Avis des enquêtes sur
l'existence des difficultés au moment de
remboursement
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
56
|
93
|
Non
|
4
|
7
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
D'après ce tableau, 56 enquêtés soit 93%
trouvent certaines difficultés au moment de remboursement, tandis que 7%
ne connait pas des difficultés.
Tableau n°12 : Si oui, quelles sont les
causes
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
|
44
Si oui, quelles
en sont les causes
|
-Maladies
-Le non-écoulement de marchandise
|
56
|
93
|
|
-Les dettes non
payées
|
|
|
|
Autres
|
4
|
7
|
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Il s'avère que 93% de nos enquêtés se
heurtent à des maladies, au non-écoulement de marchandise et le
non-paiement de dettes.
Tableau n°13 : Avis des enquêtés sur
Le système de remboursement de mutuelle d'Epargne et
crédit-katindo face à leurs activités
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Le système de remboursement
de mutuelle d'Epargne et de crédit -katindo vous
permet-il de bien faire vos activités et atteindre vos objectifs
|
Oui
|
39
|
65
|
|
21
|
35
|
|
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Il ressort que 63% soit 39 de nos enquêtés
trouvent que le système de remboursement de MECRE-KATINDO le permet de
mener bien leurs activités, alors que 35% des enquêtés ne
trouvent pas se système bon pour mener bien leurs activités.
Tableau n°14 : Avis des enquêtés sur
l'utilisation des bénéfices obtenus
Question
|
Reposes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
45
Comment
utilisez-vous les bénéfices
|
-Achat des
nouveaux articles -Pour payer les frais
|
|
|
obtenus
|
scolaire, de sante, et l'alimentation
|
55
|
92
|
|
-Epargner
|
|
|
|
Autres
|
5
|
8
|
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Il s'avère que 92% des enquêtés soit 55
personnes utilisent leur bénéfice pour acheter des nouvelles
marchandises, payer les frais scolaire, le frais de santé, pour
épargner et s'approvisionner en nourriture ; tandis que 8% l'utilise
pour d'autres fins.
III.2.2. ANALYSE DES EFFETS DE CREDIT SUR LA VIE
SOCIO-ECONOMIQUES DE MARCHANDS D'ALANINE
Les effets de micro- crédit sont nombreux et
variés. Pour les marchands, il s'est agi de vérifier les
suivantes : le niveau de chiffre d'affaire, le niveau d'épargne, le
nombre des enfants scolarisés, la somme d'argent dépensée
journalière ment pour la nourriture, la capacité
financière d'accès aux soins de santé.
Tableau n°15 : Avis des enquêtés sur
leur chiffre d'affaire
Question
|
Période
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quel est votre
niveau de revenu
(chiffre d'affaire)
avant crédit et après crédit
|
Avant crédit
|
200 - 700$
|
15
|
25%
|
|
25
|
42%
|
|
20
|
33%
|
|
60
|
100%
|
|
|
500-1000$
|
15
|
25%
|
|
25
|
42%
|
|
20
|
33%
|
|
60
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau indique que : - Avant le crédit 25% de nos
enquêtés avaient un chiffre d'affaire de 200 à 700$ et 42%
avaient de 800 à 1500$ et 33% avaient un capital de 2000$ et plus ;
- Mais après crédit leur chiffre d'affaire a
augmenté, c'est-à-dire passant de 200 - 700$ à 500 -
1000$, et de 800 - 1500$ à 1600-3000$, et de 2000$ et plus à
4000$ Et plus.
46
Tableau n°16 : Avis des enquêtés sur
leur niveau d'épargne
Question
|
Période
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quel est votre
niveau d'épargne
avant et après crédit
|
Avant crédit
|
10 - 25$
|
32
|
53
|
|
19
|
32
|
|
9
|
15
|
|
60
|
100
|
|
|
20 - 35$
|
32
|
53
|
|
19
|
32
|
|
9
|
15
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit 53%
De nos enquêtés épargnaient de 10 à 25$ par mois, et
32% épargnaient de 30 - 50$ et 15% arrivaient à épargner
de 60$ et plus;
Tandis que, après crédit leur épargne est
passée de 10 - 25$ à 20 - 35$ et de 30 - 50$ à 40 - 60$ et
de 60 et plus à 70$ et plus.
Ainsi, pour connaitre les nombres des enfants scolarisés
par famille, avant crédit et après crédit ; ce tableau
ci-après nous le montre:
Tableau 17 : Avis des enquêtés sur leur
nombres d'enfants scolarisés
Question
|
Période
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quel est le
nombre de vos enfants
scolarisés avant et après crédit ?
|
Avant crédit
|
0 à 3 Enfants
|
22
|
37
|
|
20
|
33
|
|
18
|
30
|
|
60
|
100
|
|
|
1 à 4 Enfants
|
22
|
37
|
|
20
|
33
|
|
18
|
30
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit
37% De nos enquêtés scolarisaient de 0 à 3 Enfants, et 33%
scolarisaient de 4 - 6 enfants et 30% arrivaient à scolariser 7 Enfants
et plus;
47
Tandis que, après crédit leur niveau de scolariser
est passée de 0 - 3 enfants à 1 - 4 enfants et de 4 - 6 enfants
à 5 - 7 enfants et de 7 enfants et plus à 8 enfants et plus.
Tableau n°18 : Avis des enquêtés sur
le nombre des kg ou des murongo qu'il consomme par jour
Question
|
Période
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quel est le
nombre de kg ou
de murongo
consommé par
jour, avant crédit et après crédit ?
|
Avant crédit
|
1 à 2 kg
|
49
|
82
|
|
11
|
18
|
|
60
|
100
|
|
|
2 à 3 kg
|
49
|
82
|
|
|
18
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau indique que : - Avant le crédit 82% de nos
enquêtés consommaient 1 à 2kg ou murongo par jour et 18%
consommaient 3 kg ou murongo et plus ;
Mais après crédit cela a passé de 1
à 2kg ou murongo à 2 à 3 kg, et de 3 kg et plus à 4
kg Et plus par jour.
Tableau n°19 : Avis des enquêtés sur
la somme d'argent dépensés par jour pour les besoins
alimentaire
Question
|
Période
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Dépensez-vous
quelle somme d'argent par jour pour vos besoins alimentaire
avant
crédit et après crédit ?
|
Avant crédit
|
3000 à 4500 FC
|
30
|
50
|
|
20
|
33
|
|
10
|
17
|
|
60
|
100
|
|
|
5000 à 6500 FC
|
30
|
50
|
|
20
|
33
|
|
10
|
17
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
48
De ce tableau, il s'avère que : - Avant crédit 50%
De nos enquêtés dépensaient de 3000FC à 4500FC par
jour, et 33% dépensaient de 5000 à 6500 FC et 17% arrivaient
à dépensaient de 7500FC et plus;
Tandis que, après crédit leur dépense
journalière en matière de finance est passée de 3000 -
4500FC à 5000 à 6500 FC et de 5000 - 6500$ à 7500 à
9000 FC et de 7500FC et plus à 10000FC et plus.
Tableau n°20 : Avis des enquêtés sur
leur capacité financière d'accès aux soins
de santé
Question
|
Période
|
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Quelle est
votre capacité financière
d'accès au
service de
santé avant et après crédit ?
|
Avant crédit
|
Difficilement
|
41
|
68
|
|
19
|
32
|
|
60
|
100
|
|
|
Facilement
|
5
|
8
|
|
55
|
92
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce résultat nous montre que : avant le crédit
68% de nos enquêtés avaient de difficulté financière
d'accès aux soins de santé ; Mais après l'obtention de
crédit, 92% de nos enquêtés ont la capacité
financière d'accès aux soins de santé.
Tableau n°21 : Avis des
bénéficiaires sur l'existence des effets positif de
crédit sur leur vie socio-économique
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Le micro-crédit a-t-il un effet
positif sur votre vie socio- économique ?
|
Oui
|
59
|
98
|
|
1
|
2
|
|
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Ce tableau, nous montre que 98% de nos enquêtés,
reconnaissent que l'obtention de micro-crédit a y des effets sur leur
vie socio-économique, alors que 2% de ces enquêtés n'a rien
vu comme effet de micro-crédit.
49
Tableau n°22 : Avis des enquêtés sur
les effets (avantages) socio-économiques
de crédit
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Si oui, quels sont
les effets que vous
avez pu trouver dans l'obtention de crédit?
|
-Amélioration des conditions de vie
-Amélioration de l'accès
à l'éducation et à la santé -Augmentation et
stabilisation des revenus,
-Réduction de la vulnérabilité face aux
chocs extérieurs,
-Passage de l'économie informelle à
l'économie formelle
-Augmentation du chiffre d'affaire -Avoir une
épargne
-Emancipation des femmes
|
58
|
97
|
|
|
2
|
3
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
La majorité, soit 97% de nos répondants ont
affirmés et dit que les effets de l'obtention de micro-crédit
sont : L'amélioration des conditions de vie, Amélioration de
l'accès à l'éducation et à la santé,
Augmentation et stabilisation des revenus, Réduction de la
vulnérabilité face aux chocs extérieurs,Passage de
l'économie informelle à l'économie formelle, Augmentation
du chiffre d'affaire, Avoir une épargne, et Emancipation des femmes,
et 2% ont trouvés autres choses.
Tableau n°23 : Avis des Enquêtés en
cas de l'incapacité de remboursement du
crédit au délai.
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Que faites-vous
en cas d'incapacités de remboursement du crédit
dans le délai?
|
Prendre de dette
par intérêt aux
changeurs Diminution de prix des articles Vendre tout ce que
nous avons
|
49
|
82
|
|
11
|
18
|
|
60
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
50
Il s'avère de ce tableau que, 82% des
répondants Prennent de dette par intérêt aux changeurs,
Diminues de prix des articles, et Vendent tout ce qu'ils ont à leur
pouvoir, tandis que 18% recours à d'autres moyens.
3.3. RESULTAT DE L'INTERVIEW STRUCTURE MENEE A LA
MECRE- KATINDO AU PRES DU CHEF D'AGENTS DE
CREDIT
Tableau n°24 : Offres-vous de
micro-crédit
Réponses
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
1
|
100
|
Non
|
|
|
Total
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Tableau n°25 : les différentes sortes de
crédit que la mecre octroie
Question
|
Réponses
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Si oui, quels sont les différentes sortes de
crédit que vous octroyez?
|
Individuel
|
1
|
100
|
|
|
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 201
Tableau n°26 :Celui Qui est éligible
d'obtenir le crédit à la mecre
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Qui est éligible
d'obtenir le
crédit à la MECRE?
|
Seul qui est
membre du mecre
|
1
|
100
|
|
|
|
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
51
Tableau n°27 : Les conditions et critères
à remplir pour obtenir le crédit à la
MECRE
Question
|
Catégories
|
Réponses
|
FREQUENCE
|
%
|
Quelles sont les
conditions et
critères à
remplir pour
obtenir un
crédit à la MECRE?
|
Au membre
du mecre
|
- Adresser une demande de crédit au gérant de
la Mecre
-Payer les frais d'ouverture de dossier de crédit
(6$)
-payer le frais d'étude du dossier(10$)
-déposer dans votre compte 10% du montant de
crédit sollicité comme fonds de participation et
part social à recevoir encore après 2ans
pour le FP et 1an pour PS
- déposer dans votre compte 1% du montant de
crédit sollicité comme fonds de
mutualisation
|
1
|
100
|
|
-Ouvrir un compte,
- Adresser une demande de crédit au gérant de la
Mecre
-épargner pendant au moins deux semaine
-Payer les frais d'ouverture de dossier de crédit et
autres (6$)
- payer le frais d'étude du dossier (10$ù)
-déposer dans votre compte 10% du montant de
crédit sollicité comme part social
- déposer dans votre compte 1% du montant de
|
|
52
|
|
crédit sollicité comme
fonds de mutualisation
|
|
|
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Tableau n°28 : Le taux d'intérêt et
d'autres pénalités liés au retard
de remboursement
Question
|
Catégories
|
Réponses
|
FREQUENCE
|
%
|
Quel est le taux
d'intérêt et la pénalité
liée au
retard de remboursement
de crédit à la Mecre ?
|
Aux
domiciliés
|
- Le taux d'intérêt est de 2.5%
- La pénalité est de 0,024% par jour retard
|
1
|
100
|
|
- Le taux d'intérêt est de 3%
- la pénalité est de
0,024% par jour de retard
|
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Tableau n°29 : ce que fait la MECRE KATINDO en
cas de l'incapacité de remboursement du crédit
Question
|
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Que faites-vous
en cas de
l'incapacité de remboursement du crédit ?
|
En cas de
l'incapacité, il y a un
délai qui est fixé, dépasser ce
délai on envois le dossier
au niveau du contentieux
|
1
|
100
|
|
Total
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
53
Tableau n°30 : le système de remboursement
du MECRE
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Le remboursement est
mensuel et l'échéance est de 12 mois
|
1
|
100
|
Total
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
Tableau n°31 : Les perspectives de la MECRE pour
améliorer leur système
Réponses
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGE
|
Dépasser le délai de 12
mois
|
1
|
100
|
Inter-agence
|
|
|
|
1
|
100
|
|
Source : Nos enquêtes, Avril 2016
3.4. DISCUSSION DES RESULTATS
A l'issue de notre enquête menée auprès
des marchandsdu marché ALANINE bénéficiaire des
micro-crédits à la MECRE-KATINDOsur l'impact des
micro-crédits octroyés par la MECRE-KATINDO en faveurs de
marchands de la ville de Goma, les principaux résultats
dégagés sont les suivants :
? Le tableau no7 montre que 92% des marchands
demandent du crédit pour accroître leurs activités et pour
subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent de crédits pour
d'autres raisons personnelles ;
? Le tableau no8 indique que 97%des
enquêtés ont trouvaient que les avantages de crédit est :
Amélioration des conditions de vie, amélioration de
l'accès à l'éducation et à la santé,
augmentation et stabilisation des revenus, réduction de la
vulnérabilité face aux chocs extérieurs, passage de
l'économie informelle à l'économie formelle ; alors que 3%
a vu que cette autre chose ;
54
? Le tableau no10 montre que 53% des
enquêtés ont connus des difficultés comme manque de Frais
d'ouverture de dossier de crédit, manque d'un compte et manque
d'Epargne, Tandis que 47% ont connus d'autres situations que les autres ;
? Le tableau no14 montre que 92% des
enquêtés soit 55 personnes utilisent leur bénéfice
pour acheter des nouvelles marchandises, payer les frais scolaire, le frais de
santé, pour épargner et s'approvisionner en nourriture ; tandis
que 8% l'utilise pour d'autres fins ;
? Le tableau no15 indique que : - Avant le
crédit 25% de nos enquêtés avaient un chiffre d'affaire de
200 à 700$ et 42% avaient de 800 à 1500$ et 33% avaient un
capital de 2000$ et plus ;
- Mais après crédit leur chiffre d'affaire a
augmenté, c'est-à-dire passant de 200 - 700$ à 500 -
1000$, et de 800 - 1500$ à 1600-3000$, et de 2000$ et plus à
4000$ Et plus ;
? Le tableau no16 montre que : - Avant
crédit 53% De nos enquêtés épargnaient de 10
à 25$ par mois, et 32% épargnaient de 30 - 50$ et 15% arrivaient
à épargner de 60$ et plus;
Tandis que, après crédit leur épargne
est passée de 10 - 25$ à 20 - 35$ et de 30 - 50$ à 40 -
60$ et de 60 et plus à 70$ et plus ;
? Le tableau no22 indique que 97% de nos
répondants ont affirmés et dit que les effets de l'obtention de
micro-crédit sont : L'amélioration des conditions de vie,
Amélioration de l'accès à l'éducation et à
la santé, Augmentation et stabilisation des revenus, Réduction de
la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,Passage de
l'économie informelle à l'économie formelle, Augmentation
du chiffre d'affaire, Avoir une épargne, et Emancipation des femmes,
et 2% ont trouvés autres choses.
55
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre a porté sur la l'analyse et
interprétation des résultats de l'enquête sur l'impact
socio-économiques de microcrédit octroyé par la
mecre-katindo aux marchands de Goma. Cas de marchands d'ALANINE.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, nous avons décrit
l'objectif visé par celle-ci, les grandeurs recherchées, ainsi
que la population d'étude, avant de présenter
l'échantillon.
Ensuite, nous avons entamés l'analyse des
résultats d'enquête permettant de vérifier les composantes
de l'hypothèse de ce travail. Ainsi, à travers cette analyse, il
est ressorti que les effets socio-économiques de micro-crédit aux
marchands sont :
- Amélioration des conditions de vie
-Amélioration de l'accès à
l'éducation et à la santé
-Augmentation et stabilisation des revenus,
-Réduction de la vulnérabilité face aux
chocs extérieurs,
-Passage de l'économie informelle à
l'économie formelle
-Augmentation du chiffre d'affaire
-Avoir une épargne
-Emancipation des femmes
En raison de ce qui précède, il s'avère que
notre hypothèse est confirmée.
Pour apporter une solution durable à cette action et
ainsi intégrer toutes les couches de la population à avoir
accès à l'obtention de crédit, des enquêtes ont de
ce fait, l'élaboration de ce projet qui fait l'objet du quatrième
chapitre.
56
CHAPITRE IV. PROJET DE CREATION D'UNE MICRO-FINANCE
DE VISION SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT
4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
Muhamed YUNUS disait que les gens ne sont pas pauvres par
paresse car ils travaillent et accomplissent des tâches physiques lourdes
et complexes.
Depuis un certain temps, nous observons une gamme
d'institutions de micro finance qui sont au service des ménages pauvres,
mais la situation socio-économique de ces ménages reste
rudimentaire.
Un commerçant qui est père ou mère de
ménage sur cinq à seulement la possibilité
d'épargner. Nos interviews ont prouvé à suffisance qu'ils
n'épargnent pas parce qu'ils n'ont pas de revenu périodique ou
stable mais aussi certains ont peur de contracter un crédit car le taux
d'intérêt de remboursement est élevé, les conditions
d'épargné avant l'obtention de crédit, avoir de garantis
tels que certificat parcellaire, fiche d'occupation, avoir un salaire stable,
avoir déjà débuté l'activité a
financé et ainsi sont exclues du circuit des institutions de
micro-finance.
Cette micro-finance est une nouvelle ère dans la
micro-finance car avec une vision sociale et solidaire et surtout car elle
intégrera le réel besoin de la population par des enquêtes
qu'elle organisera avant d'octroyer des crédits; le taux de
remboursement et l'échéance seront aussi réduit soit 2%/an
avec un crédit suffisant d'au moins 1000 à celui dont le revenu
est de moins d'un dollar (1$) qui permettra ainsi aux ménages de
subvenir à leurs besoins et de surcroit, ils épargneront et
initierons des initiatives privées (entreprenariat). L'argent y sera
placé comme épargne et générer des
intérêts (intérêt prévu de 3,5%/an).
Ce présent projet est une institution de type social
et solidaire et non pas de type commercial. Il est aussi un projet d'essai et
en même temps pilote.
4.2 IDENTIFICATION DU PROJET
4.2.1 Titre du projet
Projet de création d'une micro-finance de vision
sociale pour le développement dans la ville de Goma.
4.2.2. Définition du projet
Le projet est un ensemble complexe d'activités visant
un objectif précis et connu au départ qu'une personne, une
entreprise ou organisation réalise de manière non
répétitive sous une contrainte de temps, de coût et de
qualité.
57
4.2.3. Justification du projet
La pauvreté est une réalité dans nos
milieux depuis belle lurette. Plusieurs étude le prouve, plusieurs
ménages le vit. Bien des IMFs existent mais nous constatons avec
amertume que la notion et le vécu de la pauvreté inquiète
plus d'une personne, ce qui justifie d'ailleurs la présence de ces
institutions de micro-finance. Ce présent projet vient donc donner un
coup de main à ces institutions qui existent déjà en
octroyant des microcrédits aux plus pauvres et en amoindrissant le taux
de remboursement afin que ces crédits couvrent une bonne partie des
pauvres et ainsi permettre aux petits commerçants et les ménages
de subvenir à leurs besoins.
4.2.4. Cadre juridique du projet
La MFVSD est une structure avec personnalité juridique
congolaise. C'est un projet de type concerté, car il fera appel aux
autorités gouvernementales, aux bailleurs étrangers et aux
initiateurs du projet
4.2.5. Localisation du projet
La MFVSD est une structure avec personnalité juridique
congolaise qui sera installée dans la ville de Goma, commune de Goma,
dans le quartier Keshero en République Démocratique du Congo.
Dans la politique d'atteindre une grande masse et ainsi étendre ses
activités dans toute la République, nous créerons des
succursales dans d'autres villes mais cela ce sera au fil du temps.
4.2.6. Objectif global
· Assurer un appui financier et technique aux
ménages en tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer
à leur croissance (amélioration des conditions de vie).
4.2.7. Objectifs spécifiques
· Octroyer des crédits aux commerçants et
ménages avec un soutien d'accompagnement technique dans la gestion de
ces crédits ;
· Eduquer et sensibiliser les ménages sur les
techniques entrepreneuriales.
4.2.8. Stratégies du projet
- Formation des sensibilisateurs, animateurs sur le
fonctionnement d'une IMF et la gestion du crédit;
- Organisation des ateliers de réflexion en rapport
avec la gestion des crédits et la génération des revenus
en faveur des agents et des bénéficiaires ;
- La mise en place d'un cadre d'étude d'un niveau
d'atteinte des objectifs fixés surtout en ce qui concerne
l'amoindrissement du taux de la pauvreté.
- Plaidoirie pour le renforcement du financement afin de
couvrir un bon nombre de demandeurs en attendant notre auto financement (auto
prise en charge).
58
4.2.9. Résultats attendus du projet
- Adhésion de plus de 350.000 personnes de la
population est observée au sein de la MFVSD au bout de 2 ans;
- Il y a respect des engagements pris lors de la contraction du
prêt ;
- Amoindrissement et assouvissement de la pauvreté
à 40%, observée au sein de la population de Goma.
4.2.10. Bénéficiaires du projet
Les bénéficiaires du projet sont la population
de la ville de Goma. Il faut noter ici que les bénéficiaires
directs sont ceux-là qui auront adhéré auprès de la
banque et que toute la population sera bénéficiaire indirect du
projet.
4.2.11. Acteurs du projet
Ce projet de création d'une banque de vision sociale
pour le développement aura pour acteurs principaux toute la population
de la ville de Goma et ses enivrions. A ces grands acteurs, il faut ajouter les
membres de la banque et les bailleurs de fonds. Il financera tous les membres
qui exercent différentes activités dans la ville de Goma.
4.2.12. Durée du projet
Le présent projet va durer 2 ans soit du 2 janvier
2017 au 30 décembre 2018, période après laquelle nous
pensons que les premières lueurs du changement du vécu des
ménages pourront se faire voir et ces ménages
bénéficiaires du projet seront déjà en mesure de se
prendre en charge par les activités qu'ils ont pu développer.
4.2.13. Etude de la faisabilité et de
l'acceptabilité du projet
Un projet est faisable lorsqu'il est adapté à
l'environnement social, culturel, économique et éducatif du
milieu dans lequel il est opérationnel.
Nous restons certain et sûr que ce projet est faisable
du moment où il vient régler une question inquiétante. Il
est important ici de rappeler que la réduction de la pauvreté
reste le champ de bataille d'une légion d'organisations. Il est
même clair que les 8 objectifs du millénaire pour le
développement soulèvent l'aspect pauvreté. La
faisabilité de ce présent projet muse donc sur l'importance et
l'attention accordées à ce grand fléau qui ronge nos
sociétés actuelles.
4.2.14. Intégralité du projet
Ce projet s'intègre assez bien dans notre milieu
d'étude car il ne détruira et n'empêchera le fonctionnement
d'aucune structure existante. Bien au contraire, il est un effort de
réajustement par les stratégies qu'il développera dans
l'octroi des crédits et un modèle du nouvel approche dans la
classification des IMFs qui est d'ailleurs une IMF de vision social, donc il
est un ajout sur un déjà existant.
59
4.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
4.3.1. Organigramme du projet
Assemblée générale
Conseil d'administration
Direction des programmes et gestion du personnel
|
|
|
|
|
Audit
|
|
|
|
Secrétaire comptable
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Charroi- automobile, logistique
|
Service de crédit
|
Service d'auto - capacitation
|
Service
d'animation et d'organisation
|
Service
d'autofinanceme
nt
|
|
Sentinelle
60
4.3.2. FONCTIONNEMENT ET RESPONSABILITES
1. L'assemblée Générale
Elle est constituée des ménages
bénéficiaires, les partenaires au projet, le service technique
(auditeurs) et les bailleurs de fond. Elle est l'organe supérieur et
réunit tous les membres de la banque. Elle siège en ordinaire
deux fois par an et extraordinairement quand le cas l'exige, ce cas doit
être d'extrême urgence.
Cet organe a pour rôles :
· Concevoir les politiques et stratégies de la
banque ;
· Examiner les adhésions et sorties des membres ;
· Examiner et approuver l'ouverture des succursales ;
· Evaluer les actions de la banque ;
· Proposer des stratégies pour le bon cheminement de
l'institution.
2. Audit ou corps d'experts
Cette instance est à la fois interne et externe
à la banque et n'est pas directement liée à la banque.
Elle n'intervient seulement que quand il y'a nécessité de faire
un audit. Cet audit est essentiellement une évaluation des
activités de la banque, le niveau d'atteinte des objectifs et relever
les écarts préalables par des propositions concrètes
à suivre dans les prochains jours. A l'externe on a des experts,
extérieurs à la banque qui viennent réaliser cet audit. On
peut aussi organiser un audit mixte intégrant à la fois auditeurs
internes et externes (experts).
3. Le conseil d'administration
Cet organe découle de l'assemblée
générale ; il est l'organe qui exécute les
décisions de cette assemblée et suit avec attention toutes les
actions de la banque. Il se réunit trimestriellement et est
constitué de 5 personnes dont le président et son
vice-président, le rapporteur et 2 conseillers. Les bailleurs de fonds
peuvent quand ils le veulent (surtout en cas de nécessité) bien
entendu participer dans les réunions du conseil d'administration.
4. La direction des programmes
Elle est dirigée par un chargé de programme de
niveau A0 en sciences sociales mais un TDC de préférence. C'est
l'organe d'analyse et des propositions des programmes de la banque. Le
chargé des programmes est celui qui fait les études de la
durabilité de l'institution par des enquêtes internes et externes
à la banque. Il évalue le niveau d'atteinte des objectifs
proposés, des nouvelles stratégies de gestion de l'institution et
des demandeurs, il développe et encourage l'initiative des membres de la
banque surtout en matière de gestion. Au-delà de toutes ses
attributions de gestion de l'institution, il gère aussi le personnel.
61
5. Secrétaire comptable
Aura à sa tête un cadre avec un diplôme
d'étude supérieur de préférence celui de licence en
sciences économiques ou autres sciences similaires. Il aura pour
tâches essentielles :
· Elaborer à l'ordinateur les procès-verbaux
des réunions, les rapports administratifs ;
· Tenir la correspondance, les archives et, faire le
classement ;
· Participer aux réunions d'évaluation ;
· Présenter à la fin d'une
échéance le rapport des mouvements (liés au flux financier
de la banque).
6. Le service clientèle et
d'épargne
Constitué de 4 agents possédant respectivement
un diplôme en sciences économiques ou en sciences de gestion. Ce
service travaille conjointement avec la comptabilité et les agents de
crédits. Ils ne recevront toute personne désireuse
d'épargner son argent au sein de la banque. Il reçoit, renseigne
et oriente les clients. Il donne des renseignements sur la politique
d'adhésion, le processus à amorcer lors de la demande d'un
crédit, celui de remboursement du crédit contracté,
etc.
7. Service d'auto financement
Chapeauté par un responsable chef de service qui
identifie, accueille et encadre les bénéficiaires qui veulent ou
qui émettent le désir d'amorcer une activité privée
mais sur base du crédit qu'ils prendront auprès de la banque.
L'octroi du crédit à cette catégorie sera fonction de
leurs aptitudes d'entreprenariat et la disposition qu'ils ont pour fructifier
le crédit qui leur sera donné afin d'améliorer leurs
conditions de vie. Après l'entretien et ayant pris engagement des
dispositions requises avec le responsable de ce service, le
désireux/demandeur est envoyé au responsable du service de
crédit pour les modalités d'octroi. Le responsable de ce service
fait rapport au chargé des programmes de la banque.
8. Service d'animation et organisation
C'est un service moteur car il organisera
périodiquement des animations et des séances de sensibilisation
pour ceux-là qui n'ont toujours pas adhérés à la
banque. Ce service aura 5 techniciens en développement communautaire de
niveau A1 et/ou des licenciés en marketing qui maîtrise
valablement les approches d'animation et d'organisation des groupes ; ils
doivent aussi être en mesure d'évaluer les besoins et les
intentions des consommateurs pour permettre à la banque
d'élaborer des nouvelles stratégies pour assurer sa
compétitivité. Il organisera des campagnes de sensibilisation et
de conscientisation dans différents coins de la ville. Ce service est en
quelque sorte un service de marketing de la banque.
62
9. Service de capacitation
Ce service est similaire au service d'animation mais ici
c'est une animation interne surtout en matière de gestion et ne concerne
que les membres adhérents à la banque. Les sensibilisations ici
porteront essentiellement sur la matière de gestion du crédit et
la promotion de son activité (activité du
bénéficiaire). La capacitation en gestion ne concernera pas
seulement les bénéficiaires du projet elle concerne bien aussi
les agents (staff) de la banque ; c'est ici où nous porterons beaucoup
plus d'attention en développant des mécanismes/stratégies
de durabilité de l'institution qui seront mis à la disposition
des agents et pour lesquels (les) un respect scrupuleux sera observé. Le
responsable de service devra avoir un diplôme de licence en gestion des
institutions financières.
10. Service de crédit
Ayant en son sein 4 membres ou agents de crédit avec
un niveau de licence en sciences économiques ou toute autre science
similaire qui serviront les agents lors des retraits et dépôts.
Ils prendront soin d'enregistrer les mouvements journaliers et faire un rapport
au chef de service qui à son tour fera rapport au secrétaire
comptable.
11. Les chauffeurs
Assurent le transport des agents lors des diverses courses de
service. Ils devront bien tenir les outils de gestion du matériel mis
à leur disposition (Carnet de bord ou log book véhicule). Devront
être des techniciens qualifiés en mécanique automobile de
niveau A3 ou A2, ils seront au nombre de 3.
12. Les Huissiers et les sentinelles
Seront au nombre de 4 dont 2 huissiers et 2 sentinelles. Seront
détenteur d'au
moins un diplôme et de préférence celui de
6ème année secondaire (D6 ou A2). Ils sont
chargés de réaliser les tâches suivantes :
- Propreté de la maison et de la clôture ;
- Propreté des installations hygiéniques ;
- Garder des outils et matériels divers ;
- Garder le bâtiment du projet et de tout son dû.
63
IV.4. OPERATIONALISATION DU PROJET
IV.4.1. LES PHASES DU PROJET
La réalisation de ce projet se fera en trois phases
principales :
1 ère Phase :
Recherche de financement.
Cette phase va du 2 janvier 2017 au 2 avril 2017 soit 3 mois.
2ème phase : prendre en location
le bureau et équipement du bureau
Elle consistera à :
- Chercher le bureau à prendre en location
- Achat des matériels du bureau
Cette phase va du 2 Avril 2017 au 2 Juin avril 2017 soit 2
mois.
3ème phase : lancement des
activités du micro finance
Toutes les activités prévues seront lancées
au cours de cette phase. Il s'agit de :
- Recrutement du personnel ;
- Formation des personnels dans la gestion d'une IMF ;
- Animation-sensibilisation sur le bien-fondé de la
micro-finance dans
l'amélioration des conditions de vie ;
- Mobilisation de l'épargne des membres adhérents
à la banque ;
- Octroyer les microcrédits aux membres ;
- Assurer le suivi ;
- Assurer l'évaluation ;
Cette dernière phase durera 19 mois à dater du 2
Juin 2017 jusqu'à la fin du projet, soit en fin décembre 2018.
IV.4.2. PLANIFICATION DES EXTRANTS
IV.4.2.1. EXTRANT I : Sensibiliser la population
bénéficiaire
1. But : - éveiller la conscience de la
population sur les bienfaits de micro-crédit et le bien-fondé du
micro-crédit
- Amener la population à s'impliquer dans le
micro-crédit
2. Echéance : activité
permanente, toute la durée du projet
3. Durée : 14 mois
64
4. Responsable : coordinateur du projet
5. Réalisation :Le coordinateur et
animateurs formés sur le tas
6. Activités et sous activités
:
- Elaborer le programme de sensibilisation ;
- préparer le matériel ;
- préparer le local ;
- inviter la communauté concernée ;
- descente sur terrain ;
Organiser les séances de sensibilisation ;
- évaluer l'action ;
Elaborer le rapport.
7. Evaluation :
Responsable : coordinateur du projet
Moyens de vérification : visite sur terrain,
rapport des animateurs et la date
8. Condition préalable :
Que les animateurs soient compétent et courageux ; Qu'il
n'y ait pas d'instabilité politique
Extrant n° 2 : Recrutement du personnel
1. But : pour voir l'institution d'un personnel
qualifié et compétent pour assurer efficacement les services du
projet notamment un coordinateur du projet, un secrétaire-comptable, les
agents de crédit, les animateurs,...
2. Durée :31 jours
3. Echéance : 1 mois soit le
2er juin au 2 juillet 2017
4. Condition préalable : que les
candidats recherchés soient disponibles avant le 2 janvier
5. Responsable :Le chef du personnel
6. Réalisateurs : Le chef du personnel
et le secrétaire exécutif
7. Ressources :
a) humaines : le secrétaire exécutif Le
consultant,
b) matérielles : un local, chaises, tables, stylos,
papiers,...
65
8. Activités et sous activités
- Elaborer les critères de recrutement
- Faire passer un appel d'offre à la radio, aux journaux
et à la télévision
- Recevoir, enregistrer et traiter les dossiers des
postulants
- Sélectionner les postulants
- Faire passer le test ;
- Faire passer l'interview ;
- Proclamer les résultats
- Faire signer les contrats ;
- Intégrer le personnel.
9. Evaluation : Le comité
exécutif du projet constituer des représentants des partenaires
va vérifier et apprécier les procédures suivies dans le
recrutement, le respect des conditions de recrutement pour assurer de
l'honnêteté exigée.
10. Moyens de vérification : sondage,
rapport de recrutement, l'évaluation se fera à la fin de la
réalisation de cet intrant.
11. Conditions critiques : Que les examinateurs
soient objectifs. Extrant n° 3 : Location du local (bureau) et
équipement de local
1. Cible :Doter le projet d'un local
approprié aux activités prévues
2. Echéance : du 2 avril au 2juin
2017
3. Durée : 2 mois
4. Responsables : Coordonnateur &
Logisticien
5. Réalisation : coordonnateur et
Logisticien
6. Condition préalable :
- Que le financement soit disponible avant le 2 avril 2017
- Que le local soit disponible durant la durée
nécessaire du projet
-Que le local (bureau) soit équipé des
matériels nécessaires pour le fonctionnement de la
micro-finance
7. Ressources
Humaines : logisticien, coordonnateur
66
Matérielles : chaises, local, tables,
ordinateur, armoires,...
Financières : fonds pour l'achat de
l'équipement des matérielles, fonds pour la garantie du loyer
8. Activités et sous activités
- Mener les démarches pour l'acquisition du local ; -
Engager les plombiers, des électriciens et autres ; - Equiper les locaux
et salles.
9. Evaluation
- Responsable : comité exécutif du projet,
bailleur des fonds
- Au cours et à la fin de l'activité
- Moyens de vérification : visite sur terrain, rapport de
la logistique, les documents
comptables.
10. Conditions critiques :
- Que les prix de matérielles soient fixes sur le
marché ; - Qu'il n'y ait pas de détournement de fonds.
Extrant n° 4 : Formation du personnel dans la
gestion d'une institution de micro-finance
1. Cible : - Disposer des équipes des
personnes capables dans la gestion d'une IMF, - Avoir un personnel
compétent dans la gestion d'une IMF
2. Echéance :du 24 juin au 31juillet
2017
3. Durée :1mois et une semaine
4. Responsables :Coordinateur du projet
5. Réalisation :Coordinateur du projet
et les formateurs
6. Activités et sous activités
- Définir les critères de recrutement des
formateurs
- Recrutement d'un formateur qualifié
;
- Préparer les matériels
didactiques
- Organiser la session de formation
- Evaluer la formation
- Elaboration du rapport de formation
67
7. Ressources :
- Humaines : coordinateur, formateurs et personnel
d'organisation administrative
de la formation
- Matérielles : salle, stylos, cahiers,
papiers,...
- Financières : frais de transport des formateurs
et transport des participants
8. Evaluation :
- Responsable : coordinateur du projet et partenaire
externe - Date : après la formation
9. Moyens de vérification : - Visite sur terrain
et sondage ; - Documents comptables ; - Liste de présence
10. Conditions critiques :
- Qu'il n'y ait pas détournement de fonds - Que les
formateurs soient compétents - Qu'il n'y ait pas d'instabilité
politique
Extrant n° 5 : Suivi et
évaluation
1. Cible : activité et les objectifs de
mfvsd à suivre et à évaluer
2. Echéance : du 2er janvier
2017 au 30 décembre 2018.le suivi se fait durant toute la période
du projet et l'évaluation est temporaire après chaque 6 mois.
3. Responsables :Coordonnateur du projet
4. Durée : 20 mois
5. Réalisation :Coordonnateur et
partenaire externe
6. Activités et sous activités
- Réception et entretien avec le personnel sur les
objectifs de la MFVSD
- Explication du but poursuivi
- Démonstration des objectifs atteints et non- atteints
et pourquoi ;
- Conseils pratiques ;
7. Les ressources
- Humaines : le coordonnateur et les partenaires
externe, et l'audit. - Matérielles : salle, tables,
chaises,...
68
8. Condition préalable :
Que le suivi et l'évaluation se fassent
régulièrement.
,
9. Evaluation
Responsable : coordonnateur, bailleurs de fonds
Date : 27 décembre 2018
Moyens de vérification :
Visite sur terrain, sondage
10. Condition critique :
- qu'il n'y ait pas détournement de fonds - que le
personnel soit compétent
- qu'il n'y ait pas d'instabilité politique
69
4.4. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Tableau n°32 : Calendrier opérationnel des
activités
ANNEE
|
2017
|
2018
|
ACTIVTES
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Chercher le financement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
prendre en location le bureau et Equiper le bureau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Recruter le personnel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Former le personnel dans la gestion d'une institution
de micro-finance et capacitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Animation-sensibilisation sur le bien-fondé de la
micro-finance dans l'amélioration des conditions de vie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mobiliser de l'épargne des membres adhérents
à la banque
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Octroyer les microcrédits aux membres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurer le suivi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurer l'évaluation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Légende : Activité continue :
Activité discontinue : Activité intermittente : Activité
ponctuelle :
|
|
70
5.5 Budgétisation du projet
Le budget du projet est défini comme « un ensemble
chiffré, des recettes et des dépenses d'une organisation bien
déterminée »
Ainsi, la mise en oeuvre de tout projet de développement
exige la consommation des moyens financiers, matériels et humains
pendant son exécution. C'est ainsi que le montant alloué au
présent projet se repartie de la manière suivant :
Tableau n°33 : Rémunération du
personnel
N°
|
Poste
|
Nombre
|
Niveau Etudes
|
Durée (mois)
|
Sal.
Unitaire($)
|
Sal.
Total ($)
|
1.
|
Directeur prog. et
gestionnaire du pers.
|
1
|
A0
|
21
|
900
|
18.900
|
2.
|
Sec. Comptable
|
1
|
G3
|
21
|
700
|
14.700
|
3.
|
Service clientèle et
épargne
|
4
|
G3
|
21
|
500
|
10.500
|
4.
|
Service animation et
organisation
|
5
|
A1
|
21
|
300
|
6.300
|
5.
|
Chef de service de
Capacitation
|
1
|
L2
|
21
|
500
|
10.500
|
6.
|
Service de crédit
|
4
|
L2
|
21
|
400
|
8.400
|
7.
|
Service de monitoring
|
6
|
A1
|
21
|
250
|
5.250
|
8.
|
Chauffeurs
|
3
|
A2/D6
|
21
|
200
|
4.200
|
9.
|
Huissiers
|
2
|
A2/D6
|
21
|
150
|
3.150
|
10.
|
Sentinelles
|
2
|
A2/D6
|
21
|
100
|
2.100
|
Sous total
|
|
44.500
|
84.500
|
Source : Nos estimations, 2016
Tableau n°34 : Matériel routant et
immobilier
N°
|
Désignation
|
Qté
|
PU($)
|
PT($)
|
1
|
Location bâtiment
|
24mois
|
1.000
|
24.000
|
3
|
Land cruiser 4x4
|
2
|
45.000
|
90.000
|
4
|
Moto Yamaha DT 125
|
4
|
5.000
|
20.000
|
5
|
Groupe électrogène
|
1
|
350
|
350
|
6
|
Assurances mat. Roulant
|
-
|
-
|
2.000
|
7
|
Carburant
|
5 fûts
|
1.500
|
7.500
|
8
|
Lubrifiant
|
8fûts
|
20
|
160
|
Sous Total
|
-
|
52.270
|
144.010
|
Source : - Garage GoShop/Goma (TRAMINCO) ;
71
- Station Ihusi ;
- Auto pièce BOBA/Bukavu (place de l'indépendance),
2016.
Tableau n°35 : Appareils de Bureau et
Papiers
N°
|
Désignation
|
Qté
|
PU ($)
|
PT ($)
|
1
|
Ordinateur pentium R
|
12
|
500
|
6.000
|
2
|
Imprimante LASER
|
4
|
800
|
3.200
|
3
|
Cartouches d'encre
|
20
|
120
|
2.400
|
4
|
Cartons de papiers
|
24
|
30
|
720
|
Sous total
|
-
|
1.450
|
12.320
|
Source : Facture PROFORMA de GoShop (TRAMINCO/Goma).
Tableau n°36 : Matériel du bureau
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
PU ($)
|
PT ($)
|
1
|
Tables de bureau
|
12
|
120
|
1.440
|
2
|
Armoire
|
5
|
200
|
1.000
|
3
|
Chaise du bureau
|
12
|
100
|
1.200
|
4
|
Chaise simple
|
10
|
20
|
200
|
5
|
Etagères
|
9
|
35
|
315
|
6
|
Classeurs
|
30
|
8
|
240
|
7
|
Colle liquide
|
20
|
2
|
40
|
8
|
Cayon (boite)
|
12
|
1.5
|
18
|
9
|
Taille crayon
|
12
|
0.3
|
3,6
|
10
|
Boite de stylos
|
100
|
7
|
700
|
11
|
Fardes chemises
|
30
|
0.3
|
9
|
12
|
Enveloppes sacs
|
200
|
0.4
|
80
|
13
|
Boites d'attaches
|
15
|
2
|
30
|
14
|
Agrafeuse
|
12
|
4
|
48
|
15
|
Perforateur
|
12
|
5
|
60
|
16
|
Agrafes carton
|
10
|
6
|
60
|
17
|
Calculatrice scientifique
|
12
|
5
|
60
|
18
|
Lattes
|
15
|
0.5
|
7,5
|
19
|
Poubelles de bureau
|
12
|
2
|
24
|
20
|
Cachets
|
1
|
30
|
30
|
21
|
Encre correctrice
|
25
|
1
|
25
|
23
|
Papier collant
|
40
|
0.2
|
8
|
Sous total
|
-
|
550,2
|
5.598,1
|
Source : - Atelier de menuiserie ISDR-Bukavu ; - Ets CIMS
Ibanda/Bukavu, 2016
72
Tableau n°37 : synthèse
budgétaire
N°
|
Désignation
|
Montant en $ US
|
%
|
1
|
Rémunération du personnel
|
84.000
|
34
|
2
|
Matériel roulant
|
144.010
|
59
|
3
|
Matériel bureautique
|
12.320
|
5
|
4
|
Matériel du bureau
|
5.598,1
|
2
|
Sous total
|
245.928,1
|
100
|
5
|
245.928,1×8
=
|
19.674,2
|
-
|
Imprévu 8% =19.674,2)
100
|
Coût global
|
265.602,2
|
-
|
Tableau n°38 : Division des sources de
financement
Désignation
|
Montant en $ US
|
%
|
BAD
|
212.481,8
|
80
|
Participation des membres
|
53.120,4
|
20
|
COUT GLOBAL
|
265.602,2
|
100
|
4.6 RENTABILITE DU PROJET
Notre projet se range derrière les projets
économiques mais avec une vision sociale et solidaire comme dit dans les
précédentes lignes. La théorie afférente à
la rentabilité d'un projet économique nous renseigne que cette
rentabilité dépend de plusieurs facteurs (climatiques,
écologiques, politiques, géographiques, physiques, ...). Le
premier niveau où se situe la rentabilité et le niveau où
nous allons aussi nous situer en ce qui concerne ce projet, c'est la
rentabilité selon le critère capital-main d'oeuvre. Notre projet
emploiera une certaine main d'oeuvre qui va soulager tant soit peu
l'économie compte tenu de la redistribution des ressources et les effets
multiplicateurs qui peuvent s'en suivre.
Le projet octroiera des crédits qui seront
utilisé par les demandeurs pour des fins économiques ou autres ;
à ce niveau on peut observer les changements que ces crédits
opéreront. Nous nous sommes épargnés de faire le calcul
des différents taux de rentabilité à différents
niveau car l'institution sera de type social et solidaire et nous sommes
situés à ce premier critère d'évaluation du
projet.
Mais à titre illustratif en ce qui concerne les
bénéficiaires voici comment on peut estimer sa rentabilité
après placement de son capital.
Prenons un exemple de capitalisation pour un placement fixe
dans la banque. Nous avons estimé la participation des membres à
20% pour une somme de 55.388,5. Quelle pourrait être le montant à
obtenir par cette somme après 2 ans de placement ?
-Cn= Montant à obtenir à l'année n - i= Taux
d'intérêt à appliquer = 3,5%;
-Co= Capital investi initialement ; - n= Période de temps
considérée.
Cn= Co(1+i)3=
55.388,5(1+0,035)2=55.388,5(1,035)2=55.388,5
x1,071=59.321,1$
73
4.7 PRESENTATION DES ELEMENTS MAJEURS DU PROJET SELONLA
METHODE DE CADRE
LOGIQUE
Titre du projet : Projet de Création d'une Micro-finance
de Vision Sociale pour le Développement.
Date de Démarrage des activités : 2 Janvier 2017
Date de Fin d'activités : 27 Décembre 2018
Echéance : Du 2 Janvier 2017 au 27 Décembre 2018
Durée : 24 mois
RESUME NARRATIF
|
INDICATEUR OBJECTIVE VERIFIABLE
|
MOYENS DE VERIFICATION
|
CONDITION CRITIQUE
|
OJECTIF
Assurer un appui financier
et technique aux
|
· Adhésion massive de la population de
Goma à la MFVSD plus de 90% d'adhésion;
|
· Fiches d'adhésion des membres ;
· Enquête auprès des
|
|
commerçants et ménages
|
· 50% de cette population qui a adhérée
|
bénéficiaires ;
|
|
en tenant compte de leurs
|
améliore sensiblement leur niveau de vie ;
|
· Sondage d'opinions ;
|
|
réels besoins pour
contribuer à leur
croissance (amélioration des conditions de vie).
|
· 30% de la population a
réellement amélioré ses conditions de vie grâce
aux microcrédits ;
· 10% de ce 90 se recherche encore.
|
· Observation libre du mode vie.
|
|
BUT
|
· Plus de la moitié de la population
|
· Les fiches d'adhésion des
|
· Qu'il n'y ait pas le trouble
|
· Octroyer des crédits aux
|
bénéficie des services de la
|
membres
|
de guerre ou de
|
ménages avec un soutien
|
MFVSD/Goma (plus de 350.000
|
· les descentes sur le terrain
|
catastrophe naturelle
|
d'accompagnement
|
personnes adhérents à la MFVSD)
|
· interview ;
|
(éruption volcanique) ;
|
technique dans la gestion
|
|
· Rapport financier de la
|
· Qu'il n'y ait pas d'inflation
|
de ces crédits ;
|
|
MFVSD ;
|
monétaire grave
|
· Eduquer et sensibiliser
les ménages sur les techniques
entrepreneuriales.
|
|
|
|
|
74
EXTRANTS :
· Maison prise en location
· Bureau équipé
|
· Une maison de 13 locaux est louée
à Keshero ;
· 12 bureaux sont équipés avec tout le
|
· Visite sur le terrain ;
· Liste de présence ;
|
· Que la maison à louer
soit disponible dans le milieu cible ;
|
· personnel recruté
|
matériel possible ;
|
|
· Que le personnel recruté
|
· La population
|
· 30 agents de la banque engagés ;
|
|
soit disponible et
|
sensibilisée
· Suivi et évaluation assuré
|
· Suivi et évaluation assurés
|
|
compétitif mais aussi
honnête
|
INTRANTS :
|
Rémunération du personnel :
84.000
|
· Rapport du coordinateur du
|
· Que le financement
|
· Chercher le
|
Matériel roulant : 144.010
|
projet + bon de réception ;
|
nécessaire soit libéré et
|
financement ;
|
Matériel bureautique : 12.320
|
· Bulletin de paie du personnel ;
|
qu'il ne soit pas détourné ;
|
· Prendre en location une
|
Matériel du bureau : 5.598,1
|
· Document comptables
|
· Qu'il arrive à temps et
|
maison ;
|
Imprévu 8% : 19.674,2
|
(Facture, livre de caisse,
|
soit bien géré
|
· Engager le personnel ;
|
Coût global : 265.602,2
|
bilan,) ;
|
· Que le programme de
|
· Conscientiser et
|
|
· Document et extraits
|
formation soit adapté aux
|
sensibiliser la population ;
|
|
bancaires ;
|
objectifs
|
· Former/en capacité les agents
|
|
· Bordereau de circulation
|
|
· Mobiliser les épargnes ;
|
|
|
|
· Assurer le Suivi et évaluation.
|
|
|
|
|
75
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, il est nécessaire de
rappeler que ce travail a consisté à analyser, « L'impact
socio-économique des microcrédits octroyé par la
MECRE-KATINDO aux marchands de Goma, cas du marché ALANINE ».Est
parti de question de recherche suivante : Quelles seraient les impacts
socio-économiques des micro-crédits dans les ménages des
marchands du marché ALANINE?
Dans la recherche de réponseà cette question,
nous avons émis l'hypothèse suivante qui a constitué le
fil directeur de notre travail : « Les micro-crédits auraient un
impact significatif dans l'amélioration des conditions de vie du
bénéficiaire et de sa famille, la scolarisation et
l'éducation de ses enfants, l'accès aux soins des santés,
l'émancipation des femmes lesquelles sont particulièrement
concernées par le microcrédit, lutter contre la pauvreté,
l'augmentation des revenus, la stabilisation des revenus, la réduction
de la vulnérabilité face aux chocs extérieurs, le passage
de l'économie informelle à l'économie formelle. »
La récolte des données et informations
nécessaires à la réalisation de ce travail a
été rendue possibles par le recours à la technique
documentaire, la technique d'enquête par questionnaire, la technique
d'observation et la technique d'interview structurée. Pour analyser et
interpréter les résultats de notre recherche, nous avons
utilisé les méthodesanalytique et descriptive et statistique.
Ainsi, par souci de concision, nous avons subdivisé ce
travail en quatre chapitres.
Le premier chapitre intitulé « Monographie de la
MECRE-KATINDO », a décrit la mecre-katindo dans son aspect
historique, son mode de fonctionnement et son organisation.
Le deuxième chapitre a concerné le cadre
théorique et conceptuel ; nous y avons défini d'abord les
concepts clés du sujet et par la suite nous y avons présente les
théories sur le micro-crédit dans le but de constituer un socle
théorique pour les analyses de notre thème.
Le troisième chapitre a étudié l'impact
socio-économique demicro-crédit dans la vie de marchands du
marché ALANINE en vue de vérifier l'hypothèse de notre
travail.
Sous ce chapitre, l'analyse etinterprétation des
résultats, nos recherches ont montréqu'à 97% des personnes
interrogées, les vendeurs du marché ALANINE ont vus des effets
positifs d'utilisation de crédit contre 3% qui n'ont rien vu de
positif.
Des grandes raisons ont été confirmées
comme étantà la base de cette situation positive du
crédit.
Il s'agit des suivantes :
76
-Amélioration des conditions de vie
-Amélioration de l'accès à
l'éducation et à la santé
-Augmentation et stabilisation des revenus,
-Réduction de la vulnérabilité face aux
chocs extérieurs, -Passage de l'économie informelle à
l'économie formelle -Augmentation du chiffre d'affaire
-Avoir une épargne
-Emancipation des femmes
Au niveau du quatrième chapitre, nous avons
élaboré un projet visant à améliorer le
système de crédit et permettre à toutes les couches de la
population exclues et non exclues d'accéder au crédit, projet de
création d'une micro-finance de vision sociale pour le
développement.
Ce projet visant à améliorer le système
de crédit, à assurer un appui financier et technique aux
ménages en tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer
à leur croissance (amélioration des conditions de vie).
D'un cout de 265.602,2$ US, le projet
seraréalisé dans une durée de 24 mois au cours de laquelle
il pourra Eduquer et sensibiliser les ménages sur les
techniques entrepreneuriales, et octroyer des crédits
aux ménages avec un soutien d'accompagnement technique dans la gestion
de ces crédits ;
Au vue de son environnement et de ses résultats
attendus, ce projet est réalisable et sera à même
d'atteindre son objectif.
Par ailleurs, compte tenu de la situation qui prévaut
dans ce secteur de micro-crédit, nous suggérons ce qui suit :
A l'Etat CONGOLAIS
- D'évaluer la demande et l'offre de service en
micro-finance afin d'intervenir avec des mesures efficaces d'ajustement en cas
de déséquilibre.
- Définir une politique nationale efficace pour la
micro-finance.
77
- Stabiliser et assainir l'environnement macroéconomique
pour faciliter les opérations financières.
- Adapter les lois à la contingence nationale.
- Mettre en place des structures d'encadrement des IMF et COOPEC.
Aux Institutions de Micro Finances et la Mecre en
particulier:
- Les IMF doivent savoir que la viabilité et la
pérennité ne leur font pas éloigner de l'objectif premier
de la micro-finance, intégrer les exclus aux services financiers afin de
lutter contre la pauvreté,
- Revoir le principe de l'épargne préalable et le
10% du montant demandé avant l'obtention d'un crédit car la forme
actuelle ressemble fort àune sorte d'exclusion. Ce système dont
pratique par la MECRE-KATINDO.
- Elargir la gamme de produits offerts aux clients.
- Initier les programmes et des formations et des conseils
techniques aux emprunteurs pour les aider à accroitre leurs
capacités de gestion.
A la population
- Les emprunteurs doivent être réalistes et
rationnels.
Loin de nous l'idée d'avoir réalisé une
oeuvre parfaite, nous pensons néanmoins que cette étude a le
mérite d'aider à comprendre les effets de microcrédit dans
l'activité de marchands et dans leurs ménages.
Elle pourra servir de référence aux chercheurs
futurs tant au Congo qu'en Afrique ou ailleurs.
78
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Castillo, « Le micro-crédit, outil de financement
pour les micro-entreprises dans les pays en développement : le cas du
Pérou », Chapitre 4 de la thèse, Section 1, 2003 ;
2. GRAWITZ M, Méthodes des sciences sociales, Dalloz,
Paris, 1976 ;
3. LE LAIT M., La tontine, pratique informelle d'épargne
et de crédit dans le pays en voie de développement, Auperfur, RF,
1973.
4. MUHAMMED YUNUS, Vers un monde sans pauvreté,
l'autobiographie du banquier des pauvres, Ed. Lattes, Paris, 1997 ;
5. SADIKI BYOMBUKA, Micro entreprise et développement
économique local : de l'expérience québécoise
à la conception d'une stratégie applicable au Congo, Shahidi
Presse, Bukavu, P8.
6. Damien BINET François, Jamaïque dans l'Etat FMI,
Ed. CADTH, 2000, P.34
7. Dictionnaire encarta 2009.
8. Groupe consultatif d'assistance aux pauvres, CGAP.
9. Politique de crédit de la MECRECO, janvier 2015
10. Statut de la Mecre-Katindo/COOPEC, 2005
II. REVUES, MAGAZINES, ARTICLES ET AUTRES
DOCUMENTS
CONSULTES
11. Document des stratégies pour la réduction de
la pauvreté : DSRP /Province du Nord Kivu : Goma, Décembre, 2005,
p 11.
12. La micro-finance, clé de la lutte contre la
pauvreté ? Désormais, les milieux financiers s'y
intéressent également, Direction du Développement et de la
Coopération (DDC), 2005.
13. Programme de nations Unies pour le développement,
unité de lutte contre la pauvreté, Profil résumé,
pauvreté et conditions de vie des ménages, Mars 2009.
14. PNUD, Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine
(2000).
15. MOBUTU, discours 1965-1975).
16. Ministère du plan RDC, DSRP, Février 2004, P.5
et P.11.14
17. BANQUE MONDIALE., Rapport sur le développement dans
le monde 2009
18. Le Rapport de la Mecre-katindo 2015
II. MEMOIRE ET TFC
79
19. SAFARI MITUGA, la pratique des crédits rotatifs
dans les ONGs de la ville de Bukavu pour la promotion des activités de
la femme entrepreneur. Cas des ONGs PLD, PAIDEK, CAPES, Mémoire ISDR.
20. Consolatrice BORA FURAHA, Micro-crédit : outil de
lutte contre la pauvreté par l'accroissement du revenu des
ménages à Uvira, T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005.
21. MPOTO MANKENI Pompon, Analyse de l'impact des
microcrédits dans l'activité des marchands (Cas de la
MECRE-GOMBE), TFC, UPC/Kinshasa, 2011
22. Didier MUGALIHYA MULUMEODERHWA, L'octroi des
microcrédits par les institutions de micro-finance et
l'amélioration des conditions socio-économiques des
ménages dans la ville de Goma, ISDR, 2012
23. MERIAM BELGITH, La gestion des risques de crédit en
micro finance par le crédit storing, thèse de DEA,
l'université de Carthage, 2007
24. CIRHUZA BADHERA, Les micro-stratégies de survie et
le bien-être socio-économique du ménage de la veuve
catholique de Bukavu, Mémoire, ISDR.
IV. NOTES DE COURS
25. CELESTIN NTABASHWA, Cours de conception et Elaboration des
projets, G2 ISTS-Goma, Inédit, 2015.
26. PHIDIAS KASEKE, Cours des méthodes de recherche en
sciences sociales, G2 ISTS-Goma, Inédit, 2014.
27. GERARD MIRUHO, Cours de gestion et animation des
coopératives, G3 ISTS-Goma, Inédit, 2015.
V. WEBOGRAPHIE
28. Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008
Microsoft Corporation. Tous droits réservés ;
29.
www.google.com.
30. Mémoire
online.com
31.
http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html
80
Q1. Sexe :
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET
SOCIAL DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
Nous répondons au nom de
JÉRÉMIE LUANGA BYAMUNGU, nous sommes
étudiant en troisième année de graduat a l'institut
supérieur technique et sociale [I.S.T.S/Goma], département de
développement communautaire option Gestion et Administration des
Projets.
Nous sommes en train de mener des recherches sur :
L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES MICRO-CREDITS OCTROYES
AUX MARCHANDS DE GOMA PAR LA MECRE-KATINDO.
CAS DES VENDEURS DU MARCHE ALANINE, en vue de
l'élaboration de notre travail de fin de cycle.
Pour ce faire, nous vous remercions d'avance pour le temps que
vous allez porter à ce travail et vous prions de bien vouloir
répondre librement aux questions ci-dessous.
Nous vous garantissons l'anonymat et vous promettons que les
informations à livrer ne seront utilisées pour d'autres fins que
celles susmentionnées.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
81
Masculin Féminin
Q2. Age :
-18 à 24 ans - 39 à 45 ans
-25 à 31 ans - 46 à 52 ans
-32 à 38 ans -53 et plus
Q3. Niveau d'études :
-Jamais scolarisé(e); -Secondaire
-Primaire; -Universitaire
Q4. Etat civil
-Célibataire ; - Divorcé(e)
-Marié(e) ; - Veuf (Ve)
Q5. Nombre des personnes en charge -Aucun ;
-1 à 3 ; -7 à 10
4 à 6 ; -11 et plus
II. Analyse de l'impact des microcrédits dans
l'activité des marchands
Q6. Quelle est la destination de votre crédit ou A quoi
sert votre crédit
-Affectation directe du crédit dans l'activité
commerciale
-Affectation d'une partie et consommation de la partie
restante
- Consommation de l'entièreté du crédit
-Autre:
Q7. Quel est votre chiffre d'affaires
-Avant crédit : -Après crédit :
Q8. Quel est votre niveau d'épargne : -Avant
crédit:
-Après crédit :
Q9. Quel est le nombre de vos enfants scolarisés
-Avant crédit
-Après crédit
Q1. Quel est le nombre des plats ou de kg ou murongo
consommés par jour ?
-Avant de crédit
-Après crédit
Q11. Dépensez-vous Combien d'argent par jour pour vos
besoins alimentaire ?
-Avant de crédit
-Après crédit
Q12. Quelle est votre capacité d'accès au service
de santé
82
-Avant de crédit
-Après crédit
Q13. Comment utilisez-vous les bénéfices
Obtenus:
Q14. Quels sont les avantages que vous trouvés dans
l'obtention de crédit ?
Q15. Il vous a-t-il arrivé de difficultés pour
l'obtention de crédit pour la première fois ? -Oui -Non
Q16. Si oui, les quelles ? :
Q17. Il vous arrive aussi des difficultés au moment de
remboursement ? :
Oui Non
Q18. Si oui, quelles en sont les causes :
Q19. Le système de remboursement de MECRE KATINDO vous
permet-il de bien faire vos activités et atteindre vos objectifs ?
-Oui -Non
Q20. L'obtention de crédit a pu eu un effet positif sur
votre Vie socio-économique ? -Oui -Non
Q21. Si OUI, les quels :
Q22. Que faites-vous en cas de l'incapacité de
remboursement du crédit ?
Q23. Quelle est votre appréciation du système de
microcrédit octroyé par la MECRE KATINDO :
-Très bien ; -Pas bien
QUESTION D'INTERVIEW AUX AGENS DE CREDIT DE
MECRE-KATINDO
Q1. Offrez-vous le service de micro-crédit ?
Oui Non
Q2. Si oui, quels sont les Différents sortes de
crédit que vous octroyés ?
Q3. Qui est éligible d'obtenir le crédit
auprès de votre institution ?
Seul qui est membre du MECRE
Toute personne
Q4 Si toute personne, quels sont les conditions et
critères à remplir pour obtenir du
crédit?
Pour les membres: Pour ceux qui ne sont pas membres
:
83
Q5. Que faites-vous en cas de l'incapacité de
remboursement du crédit ?
Q6. Quel est votre système de remboursement ou payement
?
Q7. Votre système de payement permet-il à vos
membres de bien accomplir leur objectif et de s'acquitter de la dette ?
Q8. Quelles sont vos perspectives pour améliorer
d'avantage votre système d'octroi de crédit pour vous permettre
de réaliser vos objectifs et vos membres d'atteindre leurs fins
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iii
SIGLE ET ABREVIATION Erreur ! Signet non
défini.
LISTE DES TABLEAUX vi
PROBLEMATIQUE 8
0.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL 3
0.3. REVUE DE LA LUTTERATURE 4
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL 5
0.5. METHODES et TECHNIQUES Erreur ! Signet non
défini.
0.5.1. METHODES 6
0.5.2. TECHNIQUES 6
O.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6
0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET 8
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA MECRE-KATINDO
9
I.I HISTORIQUE DE LA MECRE 9
I.2. SIEGE SOCIAL 9
I.3. ZONE D'INTERVENTION 10
I.4 VISION DE LA MECRE KATINDO Erreur ! Signet non
défini.
84
I.5. MISSION DE LA MECREGO KATINDO Erreur ! Signet non
défini.
I.4. OBJET SOCIAL Erreur ! Signet non
défini.
I.4. VALEUR DE LA MECREGO KATINDO Erreur ! Signet non
défini.
I.5. OBJECTIFS STRATEGIQUES DE LA MECREGO KATINDO Erreur
! Signet non défini.
1.8. FONCTIONNEMENT 13
CHAP II: GENERALITES SUR LE CREDIT ET LA MICROFINANCE
16
II.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE 16
II.2. GENERALITES SUR LE CREDIT OU LA MICRO-FINANCE 21
II.2.3. HISTORIQUE DE LA MICRO-FINANCE EN RDC 25
II.2.4.SITUATION ACTUELLE DE LA MICROFINANCE EN RDC 27
II.2.6. TYPES DE CREDIT 29
II. 2. 7. LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE 32
II. 2. 8. MICRO-CREDIT / MICRO-FINANCE 32
II.2.10. MICRO-FINANCE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 35
II.2.11. L'IMPACT DU MICROCREDIT : NOUVELLES ETUDES
Erreur ! Signet non défini.
Un impact positif démontré au niveau local
Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
DE L'ENQUETE SUR L'IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DES MICROCREDITS OCTROYES
AUX
MARCHANDS DE GOMA PAR LA MECRE KATINDO.CAS DES VENDEURS
DU
MARCHE ALANINE 37
3.1 PRESENTATION D'ENQUETE 37
III.1.4. MILIEU D'ETUDE : MARCHE ALANINE (ou olive lembe) 15
III.1.5. POPULATION D'ETUDE 37
III.1.6. L'ECHANTILLONNAGE 38
III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 40
III.2.1. L'APPRECIATION DU SYSTEME DE CREDIT 41
III.2.2. ANALYSE DES EFFETS DE CREDIT SUR LA VIE
SOCIO-ECONOMIQUES DE
MARCHANDS D'ALANINE 45
3.3. RESULTAT DE L'INTERVIEW STRUCTURE MENAIS A LA MECRE-KATINDO
AU
PRES DU CHEF D'AGENTS DE CREDIT 50
CONCLUSION PARTIELLE 55
CHAPITRE IV. PROJET DE CREATION D'UNE MICRO-FINANCE DE
VISION
SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT 56
4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 56
85
4.2 IDENTIFICATION DU PROJET 56
4.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 59
IV.4. OPERATIONALISATION DU PROJET 63
4.4. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES 69
4.7 PRESENTATION DES ELEMENTS MAJEURS DU PROJET SELONLA
METHODE DE
CADRE LOGIQUE 73
CONCLUSION GENERALE 75
BIBLIOGRAPHIE 78
|