C- Les catastrophistes
Le rapport Meadows du club de Rome (1972), pour éviter
l'épuisement des ressources naturelles, la multiplication des pollutions
et l'augmentation de la population mondiale, préconisait la croissance
zéro. Il recommandait d'entamer sans tarder une transition vers «
un état d'équilibre », caractérisé par un
arrêt de la croissance démographique et de celle du capital
investi : « Notre système actuel de production est autodestructeur,
et le cours suivi par la civilisation humaine est suicidaire ». Meadows
s'oppose à la thèse de J.B. say. En effet, « les richesses
naturelles sont inépuisables, car sans cela nous ne les obtiendrons pas
gratuitement. Ne pouvant être multipliées ni
épuisées, elles ne sont pas l'objet des sciences
économiques ».
L'approche catastrophiste de Meadows est critiquable car il
n'a pas pris en compte les possibilités d'évolution technologique
et sociale.
Selon le marxiste S. Latouche(2003) le progrès et la
croissance ne mènent qu'à des formes variées
d'asservissement. C'est la domination de l'avoir sur l'être, en faisant
miroiter aux plus pauvres un avenir meilleur alors qu'il ne peut être que
pire, enfin en laissant croire que les problèmes peuvent être
résolus par le recours à la technique, alors que celle-ci
déshumanise l'homme et aggrave les inégalités.
Le synopsis en annexe 1 est un regroupement des pensées
économiques sur les sources de la croissance selon leurs auteurs. Nous
analysons ensuite la croissance économique au Burkina Faso.
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