![](Caracterisation-des-systemes-de-productions-agricoles-en-territoire-de-Walungu-Cas-du-groupement1.png)
~ 0 ~
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
UCB
B.P : 285 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
CARACTERISATION DES SYSTEMES DE PRODUCTIONS AGRICOLES
EN
TERRITOIRE DE WALUNGU, CAS DU GROUPEMENT DE
KAMISIMBI
Présenté par: MITIMA NYAMUGANDIKA
Luc
Travail de Fin de Cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome A1.
Option: Agronomie générale Orientation: -
Directeur : Ass. Ir. Patrick BALUKU
~ i ~
EPIGRAPHE :
« Quant à moi, je m'adresserais
à Dieu, c'est à Dieu que j'exposerais ma cause (Job 5.8)
;
Car, rien n'est impossible à Dieu : (Luc
1.37)»
MITIMA NYAMUGANDIKA Luc
~ ii ~
DEDICACE
A l'Eternel Dieu, facilitateur de toute chose, l'unique
patron en qui repose mon espoir
A mes parents
A mes frères et soeurs
A mon très cher fils Gédéon
NYAMUGANDIKA
A ma très chère fiancée
Chance NTAKORHWABA
A tous ceux qui m'ont porté au tout profond de leur
coeur un jour
A tous ceux qui militent pour l'amour divin, la paix et la
non- violence
A tous ceux qui prônent pour la valorisation de la
production agricole sous tous ses aspects
Je dédie ce travail
MITIMA NYAMUGANDIKA Luc
~ iii ~
REMERCIEMENT
Nous voici au terme du premier cycle de nos études
marqué par des travaux de plusieurs efforts et privations de toute
sorte, qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à
toute personne tant morale que physique qui a aider à faire parvenir
à bon port ce travail.
Nos remerciements s'adressent tout premièrement au
corps professoral de la faculté des sciences agronomiques de
l'Université Catholique de Bukavu qui nous a soutenus par des conseils
et encouragements ; particulièrement à l'Assistant Ir Patrick
SAFARI BALUKU, qui, malgré ses multiples occupations n'a
ménagé aucun effort pour que ce travail aboutisse à sa
forme essentielle. Nous vous exprimons notre profonde gratitude.
Que tous nos amis et connaissances : Père Don Andrea,
Dr Katchunga, Abbé Bashimbe, Papa Ferdinand, Papa Deo, Papa Jean Pierre,
Papa Jean Paul, Papa Jean Marie, Chance, Joviale, Olivier, John, Bertin,
Francky, Henri, Dikin, Pascal, Crispin, David, D'Arc et les autres, trouvent en
ces mots l'expression de notre profond et sincère sentiment de gratitude
pour toute forme de contribution manifestée à notre
égard.
Nous tenons à remercier tous les vaillants combattants
avec qui les murs de la Maison Blanche nous ont vus peinés pendant cette
première partie de notre parcours : Alex, Alu, Bapty, Christian, Espoir,
Franco, François, Fabien, Marcellin, Mwendapole, Séverin,...
Nous tenons en fin à remercier tous nos camarades
ressortissant du Collège St. MATTHIEU de qui nous recevons toute sorte
d'encouragement.
~ iv ~
EN MEMOIRE DE :
Ma grand-mère Thérèse M'
Lugalika Maman Elizabeth M' Nkubiri Maman Félista M'
Buhendwa
Mes Oncles Simon Cakulya et Juvénal Cakulya;
vous nous avez quitté trop tôt sans gouter aux fruits de nos
efforts personnels, que nos ancêtres et leurs demeures vous soient
hospitaliers.
~ V ~
SIGLES ET ABREVIATIONS
Dr : Docteur
FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
Ir : Ingénieur
J.P : Jean Pierre
Km : Kilomètre
N : Effectif
RDC : République Démocratique du Congo
TFC : Travail de Fin de Cycle
ONGD : Organisations Non Gouvernement de
Développement
UCB : Université Catholique de Bukavu
SIDA : Syndrome Immino Déficient Acquis
~ vi ~
RESUME
Bien que favorisée par les conditions climatiques, la
production agricole de la RDC en général et de la province du Sud
Kivu en particulier continue à décroitre. Cette baisse de
production est en grande partie due à l'exode rural, à la
dégradation de l'environnement et aux guerres civiles.
L'objectif global de ce travail était de
caractériser les systèmes de productions dans le groupement de
Kamisimbi. Pour y arriver, une enquête a été faite sur la
caractérisation de système de productions agricoles dans le
territoire de Walungu, cas du groupement de Kamisimbi pour comprendre à
fond la fonction agricole dans ce groupement à fin d'y apporter une
amélioration.
Il a été trouvé que dans le groupement de
Kamisimbi l'activité principale est l'agriculture pour 100%, la patate
douce étant la culture prépondérante, mais cette
agriculture est soumise à des contraintes dont : la rareté des
sols, aux érosions, manque des semences de bonne qualité, manque
de soins phytosanitaires aux cultures. Le travail du sol débute au mois
d'Aout et le semis s'en suit au mois de Septembre. 82,2% pratiquent
l'élevage des animaux domestiques dont les déchets
abandonnés servent des fertilisants organiques pour les cultures.
Auteur: MITIMA NYAMUGANDIKA Luc
E-mail:
lunyamugandika@gmail.com Tél : +243 977 389
889 ; +243 859 428 410 Directeur : Ass. Ir Patrick BALUKU
~ vii ~
OBSTRAT
Although favored by the climatic conditions, the agricultural
production of the Democratic Republic of Congo in general and the province of
South kivu in particular is decreasing. This decrease of the production is
largely owed to the farming exodus, to the deterioration of the environment and
the civil wars.
The main purpose of this study was to characterize systems of
productions in the grouping of Kamisimbi. So an investigation has been done on
the characterization of agricultural production system in the territory of
Walungu, case of the grouping of Kamisimbi to understand the agricultural
function in depth in this grouping to and to bring an improvement there.
It has been found that in the grouping of Kamisimbi the main
activity is agriculture for 100%, the sweet potato is the main crops, but this
agriculture is submitted to constraints of which: the rarity of soils, to
erosions, lack of the good quality seeds. The work of soil starts to the month
of August and the seedling follows itself of it to the month of September. 82,
2% exercise the raising of house pets of which the quit wastes serve some
organic fertilizers for cultures.
Author: MITIMA NYAMUGANDIKA Luc
E-mail:
lunyamugandika@gmail.com Tél : +243 977 389
889 ; +243 859 428 410 Directeur : Ass. Ir Patrick BALUKU
~ viii ~
LISTE DES TABLEAUX CHAP. 0 : INTRODUCTION
1.1. GRANDS SYSTEMES DE PRODUCTION
|
1
|
3
|
1.1.1. Systèmes agricoles traditionnels
|
|
3
|
1.1.2. Systèmes traditionnels améliorés
|
|
3
|
1.1.3. Systèmes agricoles modernes
|
|
3
|
1.1.4. Grands systèmes régionaux de culture
|
|
4
|
1.2. PRODUCTION VEGETALE
|
|
4
|
1.3. GESTION D'UN SYSTEME DE CULTURE
|
|
5
|
1.3.1. Assolement
|
|
5
|
1.4. PRODUCTION ANIMALE
|
|
5
|
1.4.1. Système d'élevage
|
|
5
|
1.4.2. Le programme d'élevage
|
|
7
|
1.5. GESTION DU TERROIR
|
|
7
|
1.5.1 Boisement
|
|
7
|
1.5.2. Le Relief
|
|
7
|
CHAP. II: MILIEU ET METHODES
|
8
|
|
1. MILIEU
|
|
8
|
1.1. Situation géographique
|
|
8
|
1.2. Climat
|
|
8
|
1.3 Relief et végétation
|
|
8
|
~ X ~
1.4 Aspect socio-économique 9
2. METHODOLOGIE 9
CHAP. III : PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
10
1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES 10
Tableau N°1 : Pourcentage des
enquêtés en fonction de sexe, âge, niveau d'étude,
taille des
ménage et activité principale
11
2. CAPITAL FONCIER 13
Tableau n°2 : Pourcentage des
enquêtés en fonction du nombre, de la superficie, du
mode
d'acquisition et de la localisation des champs.
13
3. MAIN D'OEUVRE 15
Tableau n°3 : Pourcentage des
enquêtés en fonction de la main d'oeuvre et des
membres
affectés aux travaux agricoles 15
4. ACTIVITES AGRICOLES 16
Tableau 5: Pourcentage des enquêtés en
fonction de l'origine des semences, du début du
labour et du semis 17
Tableau n°5 : pourcentage des
enquêtés en fonction de lutte phytosanitaire et de
fréquence
de sarclage 18
Tableau n°6 : pourcentage des
enquêtés en fonction des outils aratoires et de leur
appréciation. 19
Tableau n°7 : pourcentage des
enquêtés en fonction de destinée des produits agricoles et
de
preneurs en cas de vente. 20
5. GESTION DU TERROIR 21
6. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE
23
~ xi ~
Tableau n°9 : Pourcentage des
enquêtés en fonction des cultures pratiquées et
systèmes de
culture 23
7. PRATIQUE D'ELEVAGE 26
8. ENCADREMENT DES MENAGES PAR DES ONG 27
CONCLUSION 29
SUGGESTIONS 30
BIBLIOGRAPHIE 31
~ 1 ~
CHAP. 0 : INTRODUCTION
L'économie des pays Africains dépend
énormément de l'agriculture. Celle-ci (l'Agriculture) affecte le
bien-être des populations en termes de revenus au niveau des
ménages, de la sécurité alimentaire et même en
termes d'économie globale du pays. (Tatahangy, 2000 ; cité par
Kahambwe, 2011).
De ce fait, le développement et la
prospérité du tiers monde dépendent pour une grande partie
de l'augmentation de la production agricole. Les terres usées doivent
être mises au repos pour que la nature restaure leur faculté avant
qu'elles ne soient complètement ruinées. ( Delleré ;
citée par Ndibyayo, 2010).
Malgré son potentiel agricole, la RDC est l'un des pays
les plus frappés par la faim et l'insécurité alimentaire
dans le monde. Selon la F.A.O l'insécurité alimentaire touche
actuellement plus de 70% de la population (Anonyme, 2004).
Cependant, bien que favorisée par les conditions
climatiques, la production agricole de la RDC en général et de la
province du Sud Kivu en particulier continue à décroitre. Cette
baisse de production est en grande partie due à l'exode rural, à
la dégradation de l'environnement ainsi qu'aux guerres civiles. Certains
facteurs comme le VIH/SIDA, l'absence des technologies modernes tant de
production que de transformation des produits agricoles, l'absence de politique
agricole adéquate ; renforcent le déclin de la production et
surtout que `agriculture y est encore à dominance familiale (Marasi,
2004).
Parmi les contraintes majeures de la production agricole
évoquées en RDC figurent au-delà de la guerre, les
facteurs structurels importants liés aux insuffisances à
caractère institutionnel, humain, et matériel des services
agricoles (Marasi, 2004).
Il faut surtout noter que l'incohérence du cadre
institutionnel avec la dispersion des activités entre structures, de
l'inefficacité de la vulgarisation agricole avec une approche
inadaptée (les décisions sont souvent prises sans tenir compte
des réalités du terrain) et des carences en ressources humaines
de qualité et ressources financières et matérielles, un
appui inexistant en organisation et structuration du monde rural, un
approvisionnement déficient en instaurant un système
d'informations rurales inopérant. Affrontés a plusieurs
contraintes d'aléas chimiques et
~ 2 ~
naturels notamment dans la perte de fertilité dans le
manque d'espaces culturale arable, d'érosion, manque des semences,...
Tout cela a un impact négatif sur l'agriculture se manifestant par la
diminution des productions agricoles (Lunze, 2012).
Actuellement, on assiste à des importations importantes
des denrées alimentaires de tout genre dans le Sud-Kivu, ce qui
pousserait à supposer que le paysan aurait modifié sa
façon de gérer le terroir ou il aurait certaines perturbations
qui feraient qu'il ne soit plus a même de répondre aux exigences
de sa population
L'agriculture à Walungu n'atteint plus de niveau de
production optimale du fait que la plupart des facteurs qui pourraient
influencer l'augmentation de la production agricole ne seraient pas du tout ou
seraient minimalement utilisés dans cette partie du pays.
L'amélioration des techniques culturales, l'utilisation
des semences améliorées fourniraient des résultats
substantiels
L'objectif de ce travail est de caractériser les
systèmes de productions dans le groupement de Kamisimbi, de
déterminer les différents sous-systèmes de production, les
contraintes de production, de faire l'état de lieu des facteurs de
production et de déterminer le lien qui existe entre les
différents sous-systèmes de production.
A part cette introduction et vers la fin une conclusion et
quelques recommandations sont émises. Ce travail est subdivisé en
trois parties : la première porte sur les différents
systèmes de production ; la seconde, le milieu matériel et
méthode et en fin les résultats de l'enquête et leurs
interprétations.
~ 3 ~
CHAP.I : GENERALITES SUR LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Le système de production est l'ensemble de moyens des
facteurs de production (force, travail, terre et équipement)
combinés entre eux pour assurer une production animale et
végétale en vue de satisfaire les objectifs d'un agriculteur (ou
d'un groupe d'agriculteurs).
Les éléments qui constituent ce système
sont : le paysan et la famille, les moyens et techniques employés ainsi
que les productions elles-mêmes (leur nature et leur niveau) (Jouve, 1986
; cité par Kahambwe, 2011).
1.1. GRANDS SYSTEMES DE PRODUCTION
1.1.1. Systèmes agricoles traditionnels
Ils s'apparentent plus à la cueillette et à la
chasse, au moins pour certaines cultures de plein des champs qu'une agriculture
véritable.
Ex : la jachère a longtemps caractérisé
les systèmes agricoles traditionnels dans les milieux paysans qui
reposaient sur un assolement triennal (2 années de culture et 1
année de repos) ou un assolement biennal (1 année de culture et 1
autre de repos) ; plus propice à l'accumulation de l'humus dans le sol
(Vilain, 1997).
1.1.2. Systèmes traditionnels
améliorés
De par leurs expérimentations personnelles et des
techniques apprises que les agriculteurs ont progressivement découvert
certaines possibilités d'amélioration des systèmes
culturaux traditionnels par une bonne sélection des choix de semences
(grains et boutures),notion de rotation des cultures de fumure. Ici on parle de
système de production à grande culture lors que plus de 50% de la
surface agricole utile sont occupées par une seule culture. En
général, sous ce terme sont groupées les cultures telles
que : les céréales, les cultures fourragères
(légumineuses et graminées), le colza, et les plantes
sarclées (pomme de terre, betterave, etc.) (Vilain, 1997).
1.1.3. Systèmes agricoles modernes
Les diverses améliorations de culture ont
été observées suite à l' augmentation progressive
des échanges entre les différents groupes humains grâce
à l'implantation des stations des recherche agricole appliquée
dans beaucoup de points qui ont permis de montrer les possibilités des
techniques mises au point dans ces stations et de là expliquer à
un grand nombre d'agriculteurs
Dans les systèmes culturaux d'altitudes, on trouve
selon les zones climatiques de l'Afrique des systèmes vivriers
suivants:
~ 4 ~
voisins . Aux villages, les différentes techniques
apprises sont mises en application par les agriculteurs. On a pu remarquer que
les riches propriétaires des terres mettent en oeuvre plusieurs moyens
pour accroitre la production agricole : assèchement de marais,
déboisement et surtout suppression de la jachère par une
meilleure utilisation des engrais naturels notamment grâce à
l'accroissement de l'élevage (Vilain, 1997).
1.1.4. Grands systèmes régionaux de
culture
Ces grands systèmes régionaux des cultures
vivrières correspondent aux principaux types de
végétations naturelles et sont donc déterminés par
les conditions climatiques. Ces grands systèmes se subdivisent en
savane, savane humide et foret ainsi que l'altitude qui modifie localement les
conditions climatiques. De manière générale, à la
savane correspond des systèmes des cultures alimentaires pures assez
extensives tandis que la forêt sera mise en place des cultures arbustives
(Vilain, 1997).
1.1.4.1. Savane
Elle est surtout le domaine des plantes
céréalières assez plastiques quant à leurs
conditions de culture et favorisant la sélection des
variétés à cycle bien adapté à la saison
pluvieuse locale. C'est une formation végétale fermée dans
la quelle dominent les plantes herbacées de plus de 80 cm de hauteur
(Vilain, 1997).
1.1.4.2. Forêt
Pour des raisons climatiques, elle est le domaine des cultures
des tubercules ainsi que des bananiers. La savane et la forêt ont des
cultures communes dont les courges, patates, maïs, haricot, arachide
(Vilain, 1997).
1.1.4.3. Zones intermédiaires
Elles participent quant à la elles, à ces deux
systèmes cités ci-haut et produisent aussi bien des
céréales que des racines tubéreuses (Vilain, 1997).
1.1.4.4. Systèmes culturaux d'altitudes
~ 5 ~
> Extensifs à base de céréales et
arachides en culture pure en zone de savane ;
> Semi intensif à base des racines et tubercules en
association ainsi que des bananiers en zone forestière.
> Très intensifs regroupant les cultures typiques de
savane et de foret, ou même originaires de régions
tempérées dans les zones d'altitude (Vilain, 1997).
1.2. PRODUCTION VEGETALE
Système de culture :
Il est à préciser que cette expression reste au
singulier, on parle du système de culture et non des systèmes de
cultures. Ce système inclut la nature des plantes cultivées, mais
ne se limite pas à cela. Il ne vise pas non plus
l'écosystème formé par un ensemble des parcelles
cultivées de façon identique, mais plutôt vise la
manière dont les parcelles sont cultivées.
Un système de cultures est donc l'ensemble des
modalités techniques mises en oeuvre sur des parcelles traitées
de manière identique.
Sebillotte (1990) montre l'intérêt de ce concept
entant qu'outil opératoire pour les agronomes (Vilain, 1997).
1.3. GESTION D'UN SYSTEME DE CULTURE
1.3.1. Assolement
L'assolement est la répartition de la surface de
l'exploitation entre des cultures ayant les mêmes
caractéristiques. Chaque ensemble constitue une sole.
Ex : sole céréalière, sole des plantes
sarclées, sole fourragère, etc.
Dans le sens plus courant, l'assolement désigne la
distribution des surfaces entre différentes cultures (Vilain, 1997).
~ 6 ~
1.3.1.1. Rotation
Elle est la suite des cultures se succédant sur une
parcelle dans un ordre donné, se produisant de manière semblable
au cours d'un temps donné. Lors que cette condition n'est pas
respectée, on utilise plutôt le terme succession culturale.
L'objectif de la rotation est d'obtenir la production maximale
immédiate tout en préservant la fertilité du sol (Vilain,
1997).
1.3.1.2. Monoculture
La simplification extrême des rotations conduit
naturellement à répéter plusieurs années de suite
la même culture, c'est la monoculture. Sa pratique aujourd'hui
exceptionnelle en Europe, est systématique dans d'autres régions
du monde (Vilain, 1997). La différence qui existe entre une monoculture
et une culture pure est qu'une culture pure est la présence sur une sole
d'une seule espèce de plante tandis qu'une monoculture est la
présence d'une seule espèce sur toute l'étendue de
l'exploitation (Vilain, 1997).
1.3.1.3. Association des cultures
L'association des cultures est la pratique de plusieurs
cultures sur une surface. Cette pratique est surtout d'ordre économique
et social. L'association des cultures est à différencier avec la
polyculture : on parle de la polyculture lors que toute l'étendue de
l'exploitation est occupée par plus d'une espèce de plantes, et
de cultures associées lorsqu'il ya sur une sole plus d'une espèce
de plantes (Vilain, 1997).
1.4. PRODUCTION ANIMALE
1.4.1. Système d'élevage
Dans le monde on distingue quatre principaux types de
système d'élevage :
? Le nomadisme ? Le sédentarisme
? L'élevage extensif ou ranching
? L'élevage intensif
~ 7 ~
1.4.1.1. Nomadisme
C'est un système d'élevage traditionnel à
but non commercial où les animaux vivent en symbiose avec le
propriétaire. Celui-ci, il utilise les produits tels que le sang et le
lait. Le nomadisme est pratiqué dans les régions surtout à
climat tropical sec et à pluviosité allant de 250 à 600
voire 1000 mm où la densité de la population est faible. En zone
sahélienne, on admet que la charge est d'un bovin pour au moins autant
d'hectares de parcours qu'il y a de mois de saison sèche dans
l'année. Le nomadisme varie d'un extrême à un autre
c'est-à-dire qu'il y a des nomades qui se déplacent
continuellement avec leurs troupeaux et d'autres qui pratiquent la transhumance
c'est-à-dire qu'ils sont sédentaires en districts fixes mais
déplacent leurs troupeaux d'une façon saisonnière vers le
pâturage le plus favorables au cours de l'année. Le but du
nomadisme parait être l'utilisation du meilleur pâturage naturel
(non encore aménagé) au meilleur moment de l'année. Le
nomadisme s'effectue suivant un itinéraire, une piste bien
déterminée. Ainsi existe - t - il chez certaines ethnies un
véritable code d'exploitation des parcours, le droit coutumier fait que
chaque parcours est attribué à une ethnie (Birret, 1992).
1.4.1.2. Elevage sédentaire ou
sédentarisme
Ce système se pratique dans les régions
tropicales à pluviosité moyenne par des agriculteurs qui placent
au fur et à mesure le bénéfice de la vente de leurs
produits agricoles en achetant du bétail. C'est souvent des possesseurs
d'animaux plus que des éleveurs. Ils confient leurs troupeaux à
des gardiens salariés qui sont rémunérés soit en
partie par la vente du lait, soit en argent ou en bétail. Cette
exploitation se fait parfois sans tenir compte de l'avenir zootechnique du
troupeau (Birret, 1992).
1.4.1.3. Elevage extensif ou ranching
Le ranching est un mode d'exploitation dans les conditions
plus ou moins naturelles du milieu. Les troupeaux sont entretenus de
façon rationnelle sur une étendue de pâturage avec un
minimum de gardiennage.
Les pâturages sont surtout formés par une
végétation native de faible valeur nutritive. La densité
des animaux est très faible parfois de sept hectares par animal. Le
ranch ou veld ou station est un terme attribué à une très
grande propriété de 10000 à 100000 hectares dont les
limites sont bien
~ 8 ~
définies et où le propriétaire a le droit
d'exploitation. Il se caractérise par l'usage d'un personnel
réduit, par un investissement moindre par hectare par la pratique d'une
seule activité, l'élevage et par l'usage du feu comme mode de
régénération de la végétation (Birret,
1992).
1.4.1.4. Elevage intensif
Dans ce type d'élevage, l'éleveur utilise le
moins d'espace possible pour élever un grand nombre d'animaux. Dans ce
système les animaux sont élevés à l'étable
d'une façon permanente soit au pâturage d'une façon
permanente, soit à l'étable selon l'âge l'époque de
l'année ou l'état d'engraissement (Birret, 1992).
Ce type d'élevage se subdivise en élevage intensif
traditionnel et l'élevage en stabulation.
'I' Elevage intensif traditionnel :
Il est représenté par certaines techniques
d'embouche réalisées dans plusieurs pays tropicaux.
'I' Elevage en stabulation libre :
Il se pratique dans une étable ouverte sur un ou plusieurs
enclos.
Les animaux sont en liberté et on met à leur
disposition une aire d'exercices non ouverte, une aire de couchage couverte
éventuellement paillée et une aire d'alimentation couverte non
paillée à la quelle, parfois, est adjointe une étable de
traite en cas de ferme laitière. Les animaux reçoivent une
alimentation bien équilibrée (Birret, 1992).
1.4.2. Le programme d'élevage
Par programme d'élevage, on entend le type de produit
fini que l'éleveur se destine à obtenir et qu'il désir
livrer au marché de façon continue et soutenue. C'est la
spécialisation que l'éleveur adopte en termes de qualité
de viande ou de type d'animaux vivant qu'il veut livrer à l'acheteur
(Birret, 1992).
1.5. GESTION DU TERROIR
Le terroir étant défini comme un village et
l`ensemble de terres : cultures arbustes, pâturages, champs, boisement,
parfois foret et brousse, lui appartenant traditionnellement et qui
l'entourent.
~ 9 ~
1.5.1 Boisement
Les arbres jouent un rôle important dans le maintien de
la productivité des terres. Ils jouent un rôle dans le
système du sahel Ouest-Africain qui repose sur la légumineuse
arborescence Acacia. Les racines profondes de cet arbre lui permettent
de prélever en profondeur l'eau et d'éléments
minéraux inaccessibles aux plantes de culture annuelle. Ses feuilles
apportent l'Azote, d'autres éléments nutritifs et de
matière organique très précieuse aux champs. (Mulangabo,
2004 ; cité par Kahambwe, 2011)
1.5.2. Le Relief
Du point de vue agricole, on distingue quatre types de terres par
rapport au relief :
'I' Les terres de plateau : sont
situées au sommet des pentes, elles ne sont jamais inondées, car
l'eau peut s'échapper en profondeur du sol ou vers les parties les plus
basses .
'I' Les terres en pente :
situées sur le flanc des vallées. C'est sur les terres
en pente que les risques d'érosion par l'eau sont plus
élevés.
'I' Les terres en pleine : elles
sont proches d'une rivière; il peut arriver qu'elles soient
inondées mais l'eau n'y stagne pas en permanence.
'I' Les terres de bas fond : elles
sont proches des sources, des ruisseaux et des rivières, là
où les eaux sont calme.
C'est dans les terres de bas fond que s'accumulent les argiles
et limons entrainés par ruissellement de l'eau sur les pentes. Elles
sont fréquemment inondées et marécageuses. Ces terres sont
toujours humides car reçoivent l'eau qui s'écoule dans les
vallées avoisinantes.
Les terres de plateaux et de pente, elles sont le plus souvent
appauvries par le l'érosion hydrique et éolienne et aussi elles
sont sableuses caillouteuses (Dupriez, 1997)
~ 10 ~
CHAP. II: MILIEU ET METHODES
1. MILIEU
1.1. Situation géographique
Ce travail a été réalisé dans 3
localités du groupement de Kamisimbi, situé dans la chefferie de
NGWESHE, territoire de WALUNGU, Province du Sud Kivu, en République
Démocratique du Congo.
Le groupement de KAMISIMBI est l'un des 16 groupements que
compte la collectivité chefferie de NGWESHE, sa superficie est de
96,64km2 et compte 38 villages. Son altitude est de 2276m, latitude
02° 38' S et longitude28°40' E.
Il est limité au Nord par le groupement de LUDAHA, zone
rurale de KABARE, à l'Ouest par les groupements NDUBA et LURHALA, et a
l'Est par le groupement de MUDUSA.
Ce groupement est situé à 20km de la ville de
Bukavu sur l'axe routier BUKAVU-SHABUNDA. (Rapport annuel, 2011).
1.2. Climat
Le groupement de Kamisimbi connait un climat doux du genre
équatorial avec deux saisons sèches allant de janvier à
février et de juin à septembre alternées par deux saisons
de pluies intensives. La saison sèche est caractérisée par
un temps brumeux accompagnée de brouillards
Le groupement de KAMISIMBI a une hydrographie riche en
rivières e, sources et de marrais fournissant des eaux fraiches et
physiquement propres (Rapport annuel, 2011).
1.3 Relief et végétation
Le groupement de Kamisimbi a un relief varié, mais
beaucoup plus montagneux et dont le sommet le plus haut est le mont BISUNZU
avec 2520m d'altitude. Il est Constitué d'une végétation
parsemée d'herbes courtes et d'arbustes. Le groupement de KAMISIMBI est
donc une région de hautes altitudes. Son plateau montagneux donne
à l'Est un escarpement en pente raide en direct de la Ruzizi
situé à vol d'oiseau à 4km. Sa flore est un paysage
composé de vastes plantations de quinquina et de théier, de
savanes boisées ; quelques bananeraies et prairies couvrent les
collines. (Rapport annuel, 2011).
~ 11 ~
1.4 Aspect socio-économique
La base de l'économie du groupement de Kamisimbi est
l'agriculture, essentiellement visant les produits vivriers et maraichers.
Comme cultures vivrières on peut citer : La patate douce, le manioc, la
banane, le haricot, le sorgho, le maïs, le café arabica à
petite échelle.
Et comme cultures maraichères :la carotte, le choux
pommé, le poireau, les oignons, la pomme de terre, la salade,
l'amarante, l'épinard, et d'autres cultures du même genre mais
à petite échelle. Actuellement, il est difficile de quantifier
l'une ou l'autre de ces spéculations car aucun service n'est
disposé pour inventorier les récoltes. Par contre, le sol
étant généralement appauvri par l'érosion, il ya
baisse des productions agricoles par rapport à la croissance de la
population. Il faut noter que les cultures pérennes industrielles comme
le quinquina et le théier occupent de vastes étendues
exploitées respectivement par les sociétés Pharmakina et
Irabata(Rapport annuel, 2011).
L'élevage du gros bétail reste insignifiant par
manque de pâturages, par conséquent, la population pratique
l'élevage du petit bétail tels que: la chèvre, le mouton,
le lapin, le cobaye, le porc et la poule ; qui est aussi devenu de plus en plus
négligeable par manque d'animations sur la vulgarisation de
l'élevage moderne et autres pratiques agricoles y afférentes.
Le commerce se réalise en grande partie dans la ville
de Bukavu, mais aussi les paysans écoulent leurs produits agricoles aux
marchés de Cidorhe et Lwakabirhi. Le marché de Mugogo et de
Kadutu sont hors du groupement ;le marché de CIDORHE est le seul
marché du groupement. Il est opérationnel deux fois la semaine,
chaque Mercredi et samedi. Pour écouler les produits du champ, le
groupement de KAMISIMBI dispose d'une seule voie routière constituant sa
voie de desserte agricole, mais à l'intérieur du groupement il ya
quelques pistes routières comme CIDORHE-NYANGEZI, KASHALALO-MULAMBI,
plantation PHARMAKINA-BUKAVU.
Toutes ces routes laissent à désirer et ne sont
entretenues que par les travaux manuels communautaires des paysans par manque
de structures de développement (Rapport annuel, 2011).
~ 12 ~
2. METHODOLOGIE
La méthode utilisée au cours de ce travail
était celle de l'enquête qui a été
réalisée au cours de la période allant de12 mars au 7
avril 2012 dans le groupement KAMISIMBI.
Trois localités dont ITARA, MUKU et MUSHOZI ont
été choisis au hasard et au sein de chacun 15 ménages ont
été choisis de manière systématique : les
ménages enquêtés étaient séquencés de
trois suite à leur dispersion dans l'espace et de leur faible
densité.
La collecte de données s'est faite grâce a un
questionnaire d'enquête, minutieusement préparé, Comportant
des questions fermées, ouvertes et cafeteria relatives à la
caractéristique des enquêtés et aux systèmes de
productions agricoles.
Une pré-enquête, une documentation dans les
Bibliothèques de l'UCB/KARHALE et ISDR/Bukavu a devancé ladite
enquête et a favorisé l'accès aux informations ayant trait
à la revue de la littérature pour mener à bon port ce
présent travail.
Les résultats obtenus ont été
analysés par le logiciel Excel.
~ 13 ~
CHAP. III : PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
Le tableau 1 donne le pourcentage des enquêtés en
fonction de sexe, âge, niveau étude, taille des ménage et
activité principale.
~ 14 ~
Tableau N°1 : Pourcentage des
enquêtés en fonction de sexe, âge, niveau d'étude,
taille des ménage et activité principale
Caract.
|
N
|
Sexe
|
Age
|
Niveau d'étude
|
Taille des Ménages
|
Etat Civil
|
Activité principale
|
Local ités
|
3
|
M
|
F
|
18-25
|
25-55
|
55-Plus
|
Primaire
|
Second aire
|
Illettrés
|
2-5
|
5-Plus
|
Mariés
|
Célib ataire s
|
Agricult ure
|
Autre s
|
n
|
%
|
N
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
5
|
33,3
|
10
|
66,7
|
1
|
6,7
|
12
|
80
|
2
|
13,3
|
4
|
26,7
|
2
|
13,3
|
9
|
60
|
7
|
46,7
|
8
|
53,3
|
15
|
100
|
0
|
0
|
15
|
100
|
0
|
0
|
Muk u
|
15
|
8
|
53,7
|
7
|
46,7
|
2
|
13,3
|
6
|
40
|
7
|
46,7
|
5
|
33,3
|
5
|
33,3
|
5
|
33,3
|
3
|
20
|
12
|
80
|
15
|
100
|
0
|
0
|
15
|
100
|
0
|
0
|
Mush ozi
|
15
|
6
|
40
|
9
|
60
|
1
|
6,7
|
8
|
53,3
|
6
|
40
|
3
|
20
|
0
|
0
|
12
|
80
|
4
|
26,6
|
11
|
73,3
|
15
|
100
|
0
|
0
|
15
|
100
|
0
|
0
|
Total
|
45
|
19
|
42,2
|
26
|
57,8
|
4
|
8,9
|
26
|
57,7
|
15
|
33,3
|
12
|
26,6
|
7
|
15,6
|
26
|
55,8
|
14
|
31,1
|
31
|
68,9
|
45
|
100
|
0
|
0
|
45
|
100
|
0
|
0
|
~ 15 ~
Il ressort du tableau 1 que la totalité des
enquêtés ont comme activité principale l'agriculture et
sont des mariés dont 57,8% en moyenne sont de sexe féminin
n'ayant pas fréquenté l'école pour plus de la
moitié (55,8%) et dont l'âge varie entre 25 et 55 ans pour 55,8%
en moyenne de cas. La taille de ménage est supérieure à 5
personnes pour 58,9% de cas. Ceci est dû au fait que pour le Muntu, les
enfants constituent une source de richesse (Cishunguluka, 2011).
~ 16 ~
2. CAPITAL FONCIER
Le tableau 2 donne la proportion des enquêtés
suivant le nombre, la superficie, le mode d'acquisition et la localisation des
champs.
Tableau n°2 : Pourcentage des
enquêtés en fonction du nombre, de la superficie, du mode
d'acquisition et de la localisation des champs.
Caract.
|
N
|
Nombre des champs
|
Superficie des champs
|
Mode d'acquisition
|
Localisation des champs
|
Localités
|
3
|
I - II
|
III - IV
|
Ne connait pas
|
=250m2
|
250- 300m2
|
Héritage
|
Achat
|
Hérita ge et achat
|
plateau
|
pente
|
Bas fond
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
5
|
33,3
|
10
|
66,7
|
8
|
53,3
|
6
|
40
|
1
|
6,7
|
11
|
73,4
|
2
|
6,7
|
2
|
6,7
|
3
|
20
|
5
|
33,3
|
7
|
46,7
|
Muku
|
15
|
7
|
46,7
|
8
|
53,3
|
6
|
40
|
8
|
53,3
|
1
|
6,7
|
12
|
80
|
3
|
20
|
0
|
0
|
12
|
80
|
2
|
13,3
|
1
|
6,7
|
Mushozi
|
15
|
4
|
26,7
|
11
|
73,4
|
0
|
0
|
12
|
80
|
3
|
20
|
9
|
60
|
5
|
33,3
|
1
|
6,7
|
6
|
40
|
9
|
60
|
0
|
0
|
Total
|
45
|
16
|
34,6
|
29
|
64,4
|
14
|
31,1
|
26
|
57,7
|
5
|
11,1
|
32
|
71,1
|
10
|
22,2
|
3
|
6,7
|
21
|
46,7
|
16
|
35,5
|
8
|
17,8
|
17
Il ressort du tableau 2 que 64,4% en moyenne des
enquêtés sont en possession des champs dont le nombre varie entre
3 et 4, obtenus pour plus de 71,1% de cas par héritage vu que dans le
Bushi la terre est le patrimoine que le défunt laisse à ses
héritiers (Cishunguluka, 2011).
Pour ce qui est de la superficie, on remarque que plus de 57% en
moyenne des enquêtés possèdent des champs dont la
superficie est inférieure à 250m2, au Bushi, les
terres sont devenues rares à cause de la pression démographique
(Anonyme, cité par Mirindi, 2011).
Quant à la localisation des champs on trouve que 80% des
enquêtés de Muku ont des champs situés sur plateau, la
grande partie (46,7%) des enquêtés d'Itara ont des champs au bas
fond suite a la présence de marais de Cironge dans ce milieu et 60% des
enquêtés de Mushozi, ont de
champs en pente.
18
3. MAIN D'OEUVRE
Le tableau présente le pourcentage des
enquêtés suivant la main d'oeuvre utilisée et les membres
de famille affectés aux travaux agricoles.
Tableau n°3 : Pourcentage des
enquêtés en fonction de la main d'oeuvre et des membres
affectés aux travaux agricoles
Caractéristiques
|
N
|
Main d'oeuvre
|
Membres affectés aux travaux agricoles
|
Localités
|
3
|
Familiale
|
Salariée
|
Familiale +salariée
|
Toute la famille
|
Chefs des ménages
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
13,3
|
13
|
86,7
|
Muku
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
13,3
|
13
|
86,7
|
Mushozi
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
66,7
|
5
|
33,3
|
Total
|
45
|
45
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
31
|
31
|
69
|
Il ressort du tableau 3 que des enquêtés ne font
recours qu'à la main d'oeuvre familiale compte tenu de faible revenu des
ménages et que les membres de famille affectés aux travaux
agricoles pour la plupart sont des chefs des ménages. Par contre
à Mushozi, où le nombre de filles est de loin supérieur
à celui des garçons, (Rapport annuel, 2011), on remarque que
toute la famille est affectée aux travaux agricoles à 66,7%. Ceci
est dû au fait que dans la culture SHI, on a tendance à
négliger la scolarité des enfants filles qu'elles sont
affectées aux travaux agricoles (Cishunguluka, 2011).
4. ACTIVITES AGRICOLES
A.SEMIS ET LABOUR
Les tableaux 4 et 5 donnent respectivement la proportion des
enquêtés en fonction de différentes sources des semences,
et la saison mise à profit, la période de début du labour
et de semis.
Tableau 4: Pourcentage des
enquêtés en fonction de l'origine des semences
Caract.
|
N
|
Origine des semences
|
Localités
|
|
Marché
|
ONG
|
Réserves
|
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
10
|
66,7
|
0
|
0
|
5
|
33,3
|
Muku
|
15
|
9
|
60
|
1
|
6,7
|
5
|
33,3
|
Mushozi
|
15
|
6
|
40
|
0
|
0
|
9
|
60
|
Total
|
45
|
25
|
55,6
|
1
|
2,2
|
19
|
42,2
|
Tableau 5: Pourcentage des
enquêtés en fonction de saison mise à profit, du
début du labour et du semis
Caract.
|
N
|
Saison mise a profit
|
Début du labour
|
Début du semis
|
Saisons pratiquées
|
Saisons pratiquées
|
Localit és
|
|
A
|
B
|
AetB
|
Saison B
|
Saison A
|
Saison B
|
Saison A
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Juillet
|
Aout
|
Mars
|
Aout
|
septembr e
|
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
N
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
N
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
8
|
53,3
|
7
|
46,7
|
0
|
0
|
1
|
6,7
|
5
|
33,3
|
1
|
6,7
|
1
|
6,7
|
4
|
26,7
|
3
|
20
|
7
|
46,7
|
2
|
13,3
|
6
|
40
|
Muku
|
15
|
12
|
80
|
3
|
20
|
0
|
0
|
2
|
13,3
|
0
|
0
|
1
|
6,7
|
2
|
13,3
|
5
|
33,3
|
5
|
33,3
|
3
|
20
|
2
|
13,3
|
10
|
66,7
|
Musho zi
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
100
|
Total
|
45
|
35
|
77,7
|
10
|
22,3
|
0
|
0
|
3
|
6,7
|
5
|
11,1
|
4
|
8,9
|
1
|
2,2
|
9
|
20
|
23
|
51,2
|
10
|
22,2
|
4
|
8,9
|
31
|
68,9
|
Les tableaux 4 et 5 montrent respectivement que 55,6 % des
semences proviennent des marchés ; 77,7% mettent à profit la
saison A et labourent leur sol au courant du mois d'aout et le semis s'en suit
au mois de Septembre pour 68,9% de cas. On remarque que les paysans du
groupement de Kamisimbi respectent certaines normes agricoles
recommandées notamment le semis et le labour requis dans la
région.
B. GESTION DES PESTES
Le tableau 6 donne la proportion des enquêtés selon
la lutte phytosanitaire et la fréquence de sarclage.
Tableau n°6 : pourcentage des
enquêtés en fonction de lutte phytosanitaire et de
fréquence de sarclage
Caract.
|
N
|
Lutte
phytosanitaire
|
Fréquence de sarclage
|
Localités
|
3
|
n
|
%
|
Une fois
|
Deux fois
|
Trois fois
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
0
|
0
|
4
|
26,7
|
10
|
66,6
|
1
|
6,7
|
Muku
|
15
|
0
|
0
|
3
|
20
|
12
|
80
|
0
|
0
|
Mushozi
|
15
|
0
|
0
|
3
|
20
|
11
|
73,3
|
1
|
6,7
|
Total
|
45
|
0
|
0
|
10
|
22,2
|
33
|
73,3
|
2
|
4,5
|
Il ressort du tableau 6 qu'aucun soin phytosanitaire n'est
appliqué aux cultures. Selon les enquêtés, les produits
phytosanitaires coutent cher alors qu'ils ont un faible revenu ne leur
permettant pas de s'en procurer.
Le sarclage s'effectue deux fois le long du cycle cultural
pour 73,3%des enquêtés pour. On remarque que les
enquêtés respectent la fréquence de sarclage
réservé aux cultures annuelles.
C. OUTILS ARATOIRES
Le tableau 7 donne le pourcentage des enquêtés en
fonction des outils aratoires et de leur appréciation.
Tableau n°7 : pourcentage des
enquêtés en fonction des outils aratoires et de leur
appréciation.
Caractéristique
|
N
|
|
Outils aratoires
|
|
Appréciation des outils
|
Localités
|
3
|
|
Houe
|
|
Autre
|
|
Suffisants
|
Insuffisants
|
n
|
|
%
|
n
|
|
%
|
n
|
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
12
|
|
80
|
3
|
|
20
|
1
|
|
6,7
|
14
|
93,3
|
Muku
|
15
|
15
|
|
100
|
0
|
|
0
|
0
|
|
0
|
15
|
100
|
Mushozi
|
15
|
8
|
|
53,3
|
7
|
|
46,7
|
6
|
|
40
|
9
|
60
|
Total
|
45
|
35
|
|
77,8
|
10
|
|
22,2
|
7
|
|
15,6
|
38
|
84,4
|
Il ressort du tableau 7 que les paysans pratiquent une
agriculture traditionnelle en ce sens que le labour se fait avec la houe
à la main (77,8%). Par contre, on remarque une insuffisance des outils
aratoires utilisés pour plus de 84% des enquêtés. Selon les
enquêtés, avant la guerre de 1997, certains services
chargés de vulgarisation agricole leur distribuaient des outils
aratoires, jusqu'à ces jours ils n'arrivent plus.
D. UTILISATION DES PRODUITS AGRICOLES
Le tableau 8 donne le pourcentage des enquêtés en
fonction de destinée des produits agricoles et de preneurs en cas de
vente.
Tableau n°8 : pourcentage des
enquêtés en fonction de destinée des produits agricoles et
de preneurs en cas de vente.
Caractéristique
|
N
|
Destinée des produits agricoles
|
Localités
|
3
|
Autosubsistance
|
Vente
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
15
|
100
|
15
|
100
|
Muku
|
15
|
14
|
93,3
|
1
|
6,7
|
Mushozi
|
15
|
14
|
93,3
|
1
|
6,7
|
Total
|
45
|
43
|
95,5
|
17
|
37,8
|
Il ressort du tableau 8 que 95,5% des enquêtés
déclarent que les produits agricoles sont destinés à
l'autosubsistance parce qu'ils ne trouvent pas de preneurs en cas de vente.
C'est seulement à Itara où ces produits sont destinés
à 100% à la vente parce qu'ils sont à proximité du
marché de CIDORHE où ces produits sont écoulés.
5. GESTION DU TERROIR
Le tableau 9 présente le pourcentage des
enquêtés suivant la pratique de fertilisation de sol, les types
des fertilisants utilisés, la présence d'érosion aux
champs, les moyens de lutte contre l'érosion et la pratique de
boisement.
Tableau n°9 : pourcentage des
enquêtés en fonction de pratique de fertilisation, des types de
fertilisants, de présence d'érosion, de moyens de lutte contre
l'érosion et la pratique de boisement
Caract.
|
N
|
Pratique de fertilisation
|
Types de fertilisants
|
Présence d'érosion
|
Moyens de lutte contre l'érosion
|
Boisement
|
Localités
|
3
|
Oui
|
Non
|
Aucun
|
Engrais vert
|
Compos t
|
Déchets animaux
|
Oui
|
Non
|
Aucun
|
Fossé
|
Haies
vivantes
|
Oui
|
Non
|
N
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
13,3
|
13
|
86,7
|
11
|
73,3
|
4
|
26,7
|
6
|
40
|
7
|
46,7
|
2
|
13,7
|
4
|
26,6
|
11
|
73,3
|
Muku
|
15
|
13
|
86,7
|
2
|
13,2
|
2
|
13,3
|
5
|
33,3
|
2
|
13,3
|
6
|
40
|
9
|
60
|
6
|
40
|
2
|
13,3
|
9
|
60
|
1
|
6,7
|
4
|
26,6
|
11
|
73,3
|
Mushoz i
|
15
|
12
|
80
|
3
|
20
|
3
|
20
|
4
|
26,6
|
2
|
13,3
|
6
|
40
|
13
|
86,7
|
2
|
13,3
|
6
|
40
|
8
|
53,3
|
2
|
13,3
|
5
|
33,3
|
10
|
66,7
|
Total
|
45
|
40
|
89
|
5
|
11,1
|
5
|
11
|
9
|
20
|
6
|
13,3
|
25
|
55,5
|
33
|
73,3
|
12
|
26,6
|
14
|
31,1
|
24
|
53,3
|
5
|
11
|
13
|
28,9
|
32
|
71
|
Il ressort du tableau 9 que pour améliorer les conditions
édaphiques, les paysans utilisent les fertilisants organiques
tirés des déchets abandonnés par les animaux domestiques.
Plus de 70% de cas attestent la présence d'érosion parce qu'ils
ne plantent pas de haies antiérosives dans leurs champs, et la
majorité de cas recourent à la création des fosses pour
éradiquer cette dernière.
6. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE
Le tableau 10 donne la proportion des enquêtés en
fonction des grands types de cultures pratiquées et leur système
de culture.
Tableau n°10 : Pourcentage des
enquêtés en fonction des cultures pratiquées et
systèmes de culture
Caractérist iques
|
N
|
Types de cultures pratiquées
|
Système de culture
|
|
|
Cultures
|
Cultures vivrières
|
Maraichères
|
Industriell
|
Associé
|
Pure
|
|
|
fourragère s
|
|
|
e
|
e
|
|
Localités
|
3
|
N
|
%
|
Manioc
|
Maïs
|
Patate
|
Pomme
|
Haricot
|
Bananerai
|
Sorgho
|
Carotte
|
Poireau
|
Caféier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
douce
|
de terre
|
|
e
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
13,
|
1
|
80
|
5
|
33,
|
1
|
66,
|
0
|
0
|
6
|
40
|
1
|
86,
|
2
|
13,
|
0
|
0
|
8
|
53,
|
7
|
46,
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
3
|
0
|
7
|
|
|
|
|
3
|
7
|
|
3
|
|
|
|
3
|
|
7
|
Muku
|
15
|
0
|
0
|
7
|
46,
|
3
|
20
|
1
|
86,
|
2
|
13,
|
8
|
53,
|
4
|
26,6
|
0
|
0
|
4
|
26,
|
1
|
73,
|
1
|
6,7
|
1
|
100
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
3
|
7
|
|
3
|
|
3
|
|
|
|
|
|
6
|
1
|
3
|
|
|
5
|
|
|
|
Mushozi
|
15
|
0
|
0
|
3
|
20
|
3
|
20
|
1
|
100
|
5
|
33,
|
1
|
86,
|
0
|
0
|
2
|
13,
|
5
|
33,
|
1
|
66,
|
0
|
0
|
1
|
80
|
3
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
3
|
3
|
7
|
|
|
|
3
|
|
3
|
0
|
7
|
|
|
2
|
|
|
|
Total
|
45
|
0
|
0
|
1
|
22,
|
8
|
17,
|
4
|
89
|
1
|
26,
|
3
|
69
|
4
|
9
|
8
|
17,
|
2
|
48,
|
2
|
51,
|
1
|
2,2
|
3
|
77,
|
1
|
22,
|
|
|
|
|
0
|
2
|
|
8
|
0
|
|
2
|
6
|
1
|
|
|
|
|
8
|
2
|
9
|
3
|
1
|
|
|
5
|
8
|
0
|
2
|
Il ressort du tableau 10 que la majorité des
enquêtés (89%) pratique la culture de la patate douce, la plupart
la culture de haricot (69%), aucun enquêté ne pratique la culture
des fourrages, presque la moitié (48,9%) pratique la carotte, plus de la
moitié (51,1%) le poireau et 77,8% font l'association des cultures.
Le haricot est une des cultures les plus importantes dans les
régions de hautes altitudes de la RDC (Baudouin et al, cité par
Mirindi, 2011) et la patate douce occupe la deuxième place après
le manioc au Kivu dans la catégorie des plantes à racines et
tubercules (Bisimwa, 1997 ; cité par
Mirindi, 2011)
7. PRATIQUE D'ELEVAGE
Le tableau 11donne le pourcentage des enquêtés en
fonction des ménages pratiquant l'élevage, le mode d'acquisition
des animaux, les types de bétails élevés, la
destinée des déchets abandonnés par les animaux, et le
mode d'élevage pratiqué.
Tableau n°11 : Pourcentage des
enquêtés en fonction de Pratique d'élevage, du mode
d'acquisition, du type de bétail, de destinée des déchets
abandonnés par les animaux et du mode d'élevage.
Caract.
|
N
|
Pratique d'élevage
|
Mode d'acquisition des bêtes
|
Type de bétail
|
Destinée des déchets
|
Mode d'élevage
|
Localités
|
3
|
Oui
|
Non
|
Héritage
|
Achat
|
Gros bétail
|
Petit bétail
|
Volaille
|
Engrais
|
Autres
|
Sur piquet
|
divagation
|
N
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
14
|
93,3
|
1
|
6,7
|
1
|
6,7
|
13
|
86,7
|
2
|
13,3
|
10
|
66,7
|
2
|
13,3
|
14
|
93,3
|
0
|
0
|
13
|
86,7
|
1
|
6,7
|
Muku
|
15
|
13
|
86,7
|
2
|
13,3
|
3
|
20
|
10
|
66,7
|
0
|
0
|
12
|
80
|
1
|
6,7
|
13
|
86,7
|
1
|
6,7
|
6
|
40
|
7
|
46,7
|
Mushozi
|
15
|
10
|
66,7
|
5
|
33,3
|
5
|
33,3
|
5
|
33,3
|
0
|
0
|
9
|
60
|
1
|
6,7
|
9
|
60
|
5
|
33,3
|
9
|
60
|
1
|
6,7
|
Total
|
45
|
37
|
82,2
|
8
|
17,8
|
9
|
20
|
28
|
62,3
|
2
|
4,5
|
31
|
69
|
4
|
9
|
36
|
80
|
6
|
13,4
|
28
|
62,3
|
9
|
20
|
Il ressort du tableau 11 que la majorité de cas (82,2%)
pratiquent l'élevage des animaux domestiques qu'ils acquièrent
à 62,3% par achat. Le petit bétail (chèvres et moutons)
est le type d'élevage possédé pour la plupart de cas (69%)
et 62,3% des enquêtés les élèvent sur piquet et
leurs déchets abandonnés sont utilisés comme engrais
organiques (80%). Selon les enquêtés, cependant, cette
prépondérance du petit bétail par rapport aux autres types
d'élevage est due au fait que la chèvre et le mouton jouent non
seulement un rôle important dans le système de production
alimentaire, mais aussi dans les cérémonies de mariage et dans
beaucoup d'autres cérémonies d'ordre social.
8. ENCADREMENT DES MENAGES PAR DES ONG
Le tableau 12donne pourcentage des enquêtés en
fonction d'encadrement des ménages par des ONG. Tableau
n°12 : pourcentage des enquêtés en fonction d'encadrement
de ménages
Il ressort du tableau 12 que plus de 60% des
enquêtés ne sont pas encadrés par des ONG, ce qui se
manifeste par le manque d'information et de formation en matière
agricole de la part de paysans. Ceci est dû à
l'inaccessibilité des routes qui sont en état de
délabrement (Rapport annuel, 2011).
Caractérist iques
|
N
|
Encadrement des ménages
|
Localités
|
3
|
Oui
|
Non
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
6
|
40
|
9
|
60
|
Muku
|
15
|
3
|
20
|
12
|
80
|
Mushozi
|
15
|
6
|
40
|
9
|
60
|
Total
|
45
|
15
|
33,3
|
30
|
66,7
|
9. EVALUATION DE LA PRODUCTION
Le tableau 13 identifie l'appréciation de la production
agricole, les causes de baisse, les raisons d'augmentation et la suffisance des
champs.
Tableau n°13: pourcentage des
enquêtés en fonction de l'appréciation de la production
agricole, les causes de baisse, les raisons d'augmentation et la suffisance des
champs
Caract.
|
N
|
Appréciation de la production
|
Causes de faible production
|
Raisons de production élevée
|
Suffisance des
champs
|
Localités
|
3
|
Faible
|
Elevée
|
Pas
d'engrais
|
Pas
d'encadrem
|
en
Maladie
|
Sol vieilli
|
Semence améliorée
|
Pratique adéquate
|
Usage
d'engrais
|
Oui
|
Non
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Itara
|
15
|
11
|
73,3
|
4
|
26,6
|
2
|
13,3
|
3
|
20
|
3
|
20
|
3
|
20
|
0
|
0
|
1
|
6,7
|
3
|
20
|
8
|
53,3
|
7
|
46,7
|
Mukul
|
15
|
8
|
53,3
|
7
|
46,7
|
7
|
46,7
|
1
|
6,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
6,7
|
2
|
13,3
|
4
|
26,7
|
7
|
46,7
|
8
|
53,3
|
Mushozi
|
15
|
7
|
46,7
|
8
|
53,3
|
2
|
13,3
|
3
|
20
|
1
|
6,7
|
2
|
13,3
|
0
|
0
|
4
|
26,6
|
3
|
20
|
6
|
40
|
9
|
60
|
Total
|
45
|
26
|
57,8
|
19
|
42,2
|
11
|
24,4
|
7
|
15,6
|
4
|
8,9
|
5
|
11,1
|
1
|
2,2
|
7
|
15,6
|
10
|
22,2
|
21
|
46,7
|
24
|
53,3
|
CONCLUSION
L'objet global de ce travail était de
caractériser les différents systèmes de production dans le
groupement de Kamisimbi, en Territoire de Walungu.
Pour y parvenir, une enquête a été
menée auprès des paysans agriculteurs. Le travail a eu lieu dans
3 localités choisis au hasard, au sein des quelles 45 ménages ont
été sélectionnés de façon
systématique en raison de 15 dans chacune d'elles, on prélevait
les données auprès d'un ménage après cinq de par
leur dispersion et leur densité faible.
Les résultats obtenus ont conduit aux conclusions
suivantes :
> La totalité des enquêtés ont comme
activité principale l'agriculture et sont des mariés dont 57,8%
en moyenne sont de sexe féminin n'ayant fréquenté
l'école pour plus de la moitié et dont l'âge varie entre 25
et 55 ans à 55,8%. La taille est supérieure à 5 personnes
pour 58,9% ;
> 64,4% en moyenne des enquêtés sont en
possession des champs dont le nombre varie entre 3 et 4, obtenus pour plus de
70% par héritage ;
> Pour ce qui est lié à la superficie, on
remarque que plus de 57% possèdent des champs dont la superficie est
inférieure à 250m2 ;
> Quant à la localisation des champs, plus de 45%
des enquêtés ont des champs situés sur plateau ;
> Les paysans font recours à la main d'oeuvre
familiale compte tenu de faible revenu des ménages, les membres de
famille affectés aux travaux agricoles pour la plupart sont des chefs
des ménages ;
> 55,6 % des semences proviennent des marchés ;
77,7% mettent à profit la saison A et labourent leur sol au courant du
mois d'aout et le semis s'en suit au mois de Septembre pour 68,9% de cas.
> Aucun soin phytosanitaire n'est appliqué aux
cultures. Selon les enquêtés, les produits phytosanitaires coutent
cher alors qu'ils ont un faible revenu ne leur permettant pas de s'en procurer
;
> Le sarclage s'effectue deux fois le long du cycle cultural
pour 73,3%des enquêtés ;
> Les paysans pratiquent une agriculture traditionnelle en
ce sens que le labour se fait avec la houe à la main (77,8%). Par
contre, on remarque une insuffisance des outils aratoires utilisés pour
plus de 84% des enquêtés ;
> 95,5% des enquêtés déclarent que les
produits agricoles sont destinés à l'autosubsistance parce qu'ils
ne trouvent pas de preneurs en cas de vente. C'est seulement à Itara
où ces produits sont destinés à 100% à la vente
parce qu'ils sont à proximité du marché de CIDORHE ;
> Pour améliorer les conditions édaphiques
des cultures, les paysans utilisent les fertilisants organiques tirés
des déchets abandonnés par les animaux domestiques. Plus de 70%
de cas attestent la présence d'érosion parce qu'ils ne plantent
pas de haies antiérosives dans leurs champs, et la majorité de
cas recourent à la création des fosses pour éradiquer
cette dernière ;
> La majorité des enquêtés (89%)
pratique la culture de la patate douce, la plupart la culture de haricot (69%),
aucun enquêté ne pratique la culture des fourrages, presque la
moitié (48,9) pratique la carotte, plus de la moitié (51,1%) le
poireau et 77,8% font l'association des cultures ;
> La majorité de cas (82,2%) pratiquent
l'élevage des animaux domestiques qu'ils acquièrent à
62,3% par achat. Le petit bétail est le type d'élevage
possédé pour la plupart de cas (69%) et 62,3% des
enquêtés les élèvent sur piquet et leurs
déchets abandonnés sont utilisés comme engrais organiques
(80%).
> Plus de 60% des enquêtés ne sont pas
encadrés par des ONG ;
> La majorité des enquêtés
apprécient la production de leurs champs étant faible
SUGGESTIONS
1. Au gouvernement congolais
+ Renforcer la sécurité dans les milieux ruraux
pour permettre aux investisseurs nationaux qu'internationaux d'oeuvrer dans le
domaine agricole, et ceci aurait comme conséquence : la
sécurité alimentaire
2. Aux Organisations Non Gouvernementales de
Développement : ONGD
+ Cibler surtout le milieu concerné et beaucoup plus
les milieux ruraux n'ayant pas d'encadreurs en matière de
développement ;
+ En cas de dons réservés aux paysans,
diagnostiquer d'abord le problème auquel on veut apporter de solution
à fond avant l'exécution;
+ Penser à la formation des moniteurs agricoles dans
chaque coin des milieux ruraux pour la vulgarisation de nouvelles techniques
agricoles.
3. A la Faculté des Sciences
Agronomiques/UCB
+ Déployer sur toute l'étendue de la province
les étudiants en cas des Travaux Pratiques, et cela pour jouer un
rôle dans la vulgarisation des notions relatives à l'agriculture
générale ;
+ D'encourager les étudiants à orienter leurs
Travaux de Recherche beaucoup plus dans tous les milieux ruraux de la province
qu'en milieux urbains, car ceux-ci contribuent à l'amélioration
de la production agricole.
BIBLIOGRAPHIE
Anonyme, 1991, Mémento de l'agronome,
Ministère de la coopération française,
4è éd, Larousse, Paris : 1624 pp
Rapport annuel Bureau du Groupement de
Kamisimbi, 2011, rapport, inedit : 32 PP
Birret J.P, 1992, Zootechnie Générale
Tec et Doc Paris : 252 pp
Cishunguluka A, 2O11, Cours de Sociologie
Rurale, inédit, UCB : 41 pp
Dupriez H, 1987, Agriculture Tropicale en milieu
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Kahambwe F, 2011, Caractérisation des
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Groupement de Mudaka, TFC, inédit, UCB : 42 pp
Lunze L, 2012, Cours des Techniques
d'Amélioration et de Conservation des Sols, Cours,
inédit, UCB : 104 pp
Marasi, 2004, Essai d'évaluation
d'amélioration et de contribution et l'étude de la gestion du
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Mirindi J.B, 2011, Contribution à la
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Vilain, M., 1997, Production végétale,
les composantes de la production, 3è éd, TEC et DOC
Paris : 478 pp.
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LA CARACTERISATION DE SYSTEME
DE PRODUCTIONS AGRICOLES DANS LE TERRITOIRE DE WALUNGU /Cas du
Groupement de KAMISIMBI
A. IDENTIFICATION DES ENQUETES
1. Nom et post-nom :
2. Age :
3. Sexe : a. Masculin :
b. Féminin :
4. Niveau d'étude : a. Primaire : c. Universitaire :
b. Secondaire : d. Sans :
5. Localité :
6. Taille du ménage
7. Activité primordiale :
B. CAPITAL FONCIER
1. De combien de champs disposez-vous ?
2. Quelle est la superficie approximative de chaque champ ?
3. Comment avez-vous obtenu ces champs ?
4. Comment ces champs sont-ils localisés ?
a. Sur plateau :
b. Sur pente :
c. Au bas fond :
C. MAIN D'OUEVRE
1. A quelle main d'oeuvre faite-vous recours pour les travaux de
vos champs ?
a. Familiale :
b. Salariée :
c. Familiale et salariée :
2. Quels sont les membres affectés aux travaux agricoles
?
a. Toute la famille :
b. Chefs des ménages :
D. ACTIVITES AGRICOLES
1. Comment détenez-vous les semences que vous utilisez
?
a. Des marchés locaux :
b. Des ONG :
c. Des réserves après récolte :
2. Quelle est le début de la période du labour ? ?
Saison B :
a. Janvier :
b. février :
c. Mars
:
? Saison A : a. Avril :
b. Juillet :
c. Aout :
3. Quelle est le début de la période de semis ? ?
Saison B : Mai
? Saison A :
a. Aout
b. Septembre
E. GESTION DES PESTES
1. Utilisez-vous une lutte phytosanitaire quelconque ?
a. Oui :
b. Non :
2. En cas de sarclage, combien de fois sarclez-vous vos champs
?
a. Une fois :
b. Deux fois :
c. Trois fois :
3. Quels sont les outils aratoires dont vous-vous servez lors des
travaux agricoles ?
a. Houe :
b. Autres :
4. Vos outils dont vous parlez, sont-ils suffisants pour
accomplir vos travaux de champs ?
a. Oui :
b. Non :
5. Quelle est la destinée de vos produits agricoles
?
a. Autosubsistance :
b. Vente :
6. Trouvez-vous facilement des preneurs en cas de vente de vos
produits ?
a. Oui :
b. Non :
F. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE
1. Quelles sont les cultures dont disposez-vous dans vos
champs le plus souvent ?
....
Et pourquoi ?
2. Les semez-vous en pure ou en association ?
G. PRATIQUE D'ELEVAGE
1. Pratiquez-vous l'élevage ?
a. Oui :
b. Non :
2. Comment avez-vous acquis ces animaux ?
a. Héritage :
b. Achat :
3. Des quels types de bétail est constitué votre
troupeau ?
a. Gros bétail :
b. Petit bétail :
c. Volaille :
4. Quelle est la destinée des déchets
abandonnés par vos bêtes ?
a. Engrais organiques :
b. Autres :
5. Comment élevez-vous vos animaux ?
a. Sur piquet :
b. Divagation :
H. GESTION DU TERROIR
1. Fertilisez-vous vos champs ?
a. Oui :
b. Non :
2. Quels types de fertilisants utilisez-vous pour cette fin
?
a. Aucun :
b. Engrais vert :
c. Compost :
d. Déchets des animaux :
3. Attestez-vous la présence d'érosion dans vos
champs ?
a. Oui :
b. Non :
4. Quel moyen empruntez-vous pour éradiquer cette
dernière ?
a. Aucun :
b. Création des fossés :
c. Implantation des haies vivantes :
5. Plantez-vous des arbres dans vos champs ?
a. Oui :
b. Non :
I. ENCADREMENT DES MENAGES PAR LES ONG
1. Etes-vous encadrés par une ONG quelconque en
matière agricole ?
a. Oui, laquelle:
b. Non :
J. EVALUATION DE LA PRODUCTION
1. Comment évaluez-vous le rendement de votre
production suivant le temps ?
a. Faible :
b. Elevé :
2. Quelles sont les causes de cette baisse ?
a. Manque d'engrais :
b. Pas d'encadrement aux paysans :
c. Maladies des plantes :
d. Vieillissement du sol :
3. Quelles sont les raisons de cette augmentation ?
a. Usage des semences améliorées :
b. Pratiques adéquates :
c. Usage d'engrais :
4. Vos champs, sont-ils suffisants pour une production
conséquente ?
a. Oui :
b. Non