![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin1.png)
REPUBLIQUE DU BENIN
*********
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
*********
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
*********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
**********
Mémoire présenté en vue de
l'obtention des crédits associés au diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCE ECONOMIQUE
**********
Option : Spécialité :
Economie Statistique Econométrie
THEME :
Analyse des effets de la masse salariale
sur l'investissement public au Bénin
Présenté par :
DOSSA Romaric
Sous la Direction de :
Maître de Stage
MADJI Gaspard
Secrétaire Permanant au CNPE
Directeur de Mémoire CHABOSSOU Augustin,
PhD
Maître assistant
Année Académique : 2012-2013
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin2.png)
La Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FASEG) de l'Université d'Abomey-
Calavi (UAC) n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leurs
auteurs.
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin3.png)
Réalisé par Romarie
DOSSA
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
II
Réalisé par Romarie
DOSSA
DEDICACE
A tous ceux pour qui ce travail constitue un essor.
Romaric DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
III
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a été
facilitée par la contribution appréciable de près ou de
loin des personnes aussi diverses que nombreuses. C'est une occasion pour nous
de leur témoigner nos sincères gratitudes, ainsi que nos vifs et
profonds remerciements. Nous adressons particulièrement nos
remerciements :
V' Professeur Agrégé Charlemagne
IGUE, Doyen de la Faculté des Sciences Economique et de Gestion
et à tout le corps Enseignant et personnel administratif pour avoir
oeuvré à notre formation.
V' A CHABOSSOU Augustin, PhD Maitre
assistant, notre maître de mémoire, pour la
spontanéité avec laquelle, il a accepté diriger ce
mémoire, pour sa disponibilité, la rigueur, le dévouement,
l'attachement profond à la recherche et la patience dont vous avez fait
preuve qui ont permis la réalisation de ce travail.
V' A M. MADJI Gaspard, macro
économiste au CNPE/DGAE, notre maitre de stage, qui, malgré ces
nombreuses occupations n'a aménagé aucun effort pour contribuer
à la qualité de ce travail
V' Tout le personnel de la Direction Générale
des Affaires Economiques.
V' Tous les membres du jury qui ont bien voulu sacrifier de
leur temps précieux en vue de juger ce travail ;
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à la réalisation de ce mémoire et dont nous n'avons pas pu
citer les noms et en particulier :
V' A mon père et à ma mère Thomas Dossou
DOSSA et Eugenie DJOSSOU
V' A mes frères Sylvestre, Xavier, Nathanaël, John
Daniel et à mes soeurs Huguette Justine et Georgette
V' A mes proches Nicarette, Leon, Crépin, Wilfried,
Camille Jean-Claude.
A toutes et à tous, infiniment
merci
iv
Réalisé par Romarie
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
|
2012-2013
|
SOMMAIRE
|
|
Introduction générale
|
..1
|
Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
|
4
|
Section 1 : Présentation du Comité National de
Politique Economique (CNPE)
|
5
|
et Déroulement du stage
|
Section 2 : Problématique, Objectifs, Hypothèses et
Revue de littérature
|
11
|
Chapitre 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
|
.24
|
Section 1 : Méthodologie de recherche
|
25
|
Section 2 : Analyse des données, présentation et
interprétation des résultats
|
.32
|
et recommandations
|
Conclusion générale
|
.54
|
2012-2013
Réalisé par Romarie
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
-ADF : Augmented Dicker Fuller
-BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
-BDSM : Base de Données de la Surveillance
Multilatérale
-CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
-CNC : Comité Nationale de Coordination
-CNPE : Comité Nationale de Politique Economique
-DGAE : Direction Générale des Affaires
Economiques
-DGID : Direction Générale des Impôts et
Domaines
-DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
-FBCF : Formation Bruite du Capital Fixe
-FMI : Fond Monétaire International
-MCE : Modèle à Correction d'erreur
-MCO : Moindre Carré Ordinaire
-NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de
L'Afrique
-PAS : Programme d'Ajustement Structurel
-PIB : Produit intérieur Bruit
-PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
-PPTE : Pays Pauvre Très Endetté
-PVD : Pays en Voix de Développement
-SCRP : Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté
-UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
vi
Réalisé par Romarie
DOSSA
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU N°1 : Source des données
32
TABLEAU N°2 : Signes attendus des
coefficients des variables 32
TABLEAU N°3 : Présentation des
résultats du test ADF en niveau 38
TABLEAU N°4 : Présentation des
résultats du test ADF en différence première 39
TABLEAU N°5 : Présentation des
résultats d'estimation du modèle de long terme .40
TABLEAU N°6 : Présentation des
résultats d'estimation du modèle de court terme 43
TABLEAU N°7 : Evolution de la masse
salariale et de l'investissement public par
rapport aux recettes fiscale 59
TABLEAU N°8 : Evolution de la masse
salariale dans l'espace UEMOA 60
TABLEAU N°9 : Données du
modèle d'estimation 61
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
VII
Réalisé par Romarie
DOSSA
LISTE DES GRAPHIQUES
GRAPHIQUE N°1 : Evolution de la masse
salariale au Bénin de 1990 à 2012 34 GRAPHIQUE
N°2 : Moyenne de la masse salariale par rapport aux recettes
fiscales
des pays de l'UEMOA de 2005 à 2012
..35 GRAPHIQUE N°3 : Evolution du taux
d'investissement public au Bénin
de 1990 à 2012 36 GRAPHIQUE N°4 :
Evolution de la masse salariale et de l'investissement
Public en pourcentage des recettes fiscales de 1990 à 2012
37
GRAPHIQUE N°5 : Test de normalité de
Jarque-Berra du modèle de long terme 67
GRAPHIQUE N°6 : Test de Cusum du
modèle de long terme .68
GRAPHIQUE N°7 : Test de Cusum of Squares du
modèle de long terme 69
GRAPHIQUE N°8 : Test de normalité de
Jarque-Berra du modèle de court terme .71
GRAPHIQUE N°9 : Test de Cusum du
modèle de court terme 72
GRAPHIQUE N°10 : Test de Cusum of Squares
du modèle de court terme 73
2012-2013
VIII
Réalisé par Romarie
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
RESUME
L'investissement constitue l'une des composantes essentielles
de l'économie d'une nation, de part sa contribution à la
formation du PIB. Ainsi, beaucoup d'études théoriques se sont
intéressées à la relation entre la masse salariale et
l'investissement. Cependant, peu d'études empiriques ont eu pour centre
d'intérêt le lien entre masse salariale et investissement.
Dans cet ordre d'idées, la présente étude
a pour objectif d'analyser les effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin. L'analyse utilise des données
temporelles qui couvrent la période allant de 1980 à 2012. Cette
investigation utilise l'estimation par l'approche économétrique
pour identifier la relation entre l'investissement public et la masse
salariale.
Il ressort des estimations effectuées que la masse
salariale exerce un effet positif aussi bien à long terme qu'à
court terme sur l'investissement public. Par ailleurs, l'effet de la masse
salariale sur l'investissement public est significatif à long terme et
reste non significatif à court terme.
ABSTRACT
Investment is a key component of the economy of a nation, because
of its contribution to the GDP. Thus, many theoretical studies have examined
the relationship between wages and investment. However, little empirical
research has been to focus the link between wages and investment.
In this vein, the present study aims to analyze the effects of
payroll on public investment in Benin. The analysis uses time series data
covering the period from 1980 to 2012. This investigation uses the econometric
estimation approach to identify the relationship between public investment and
payroll.
Estimates show that made the payroll has a positive effect both
long term and short term public investment. Moreover, the effect of payroll on
public investment is significant longterm remains insignificant in the short
term.
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin4.png)
INTRODUCTION
GENERALE
1
Réalisé par Romaric
DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2
INTRODUCTION
Les pays en développement ont connu globalement une nette
amélioration de leurs situations économiques et des conditions de
vie de leurs populations ces dernières années. En dépit de
cette avancée, pour plusieurs pays sous-développés, la
décennie 2000 a été désespérante. Quelques
54 pays sont aujourd'hui plus pauvres qu'en 1990 (Quenum, 2007). Dans 21 pays,
une proportion importante de la population souffre de la faim. La plupart des
pays d'Afrique subsaharienne se retrouve dans des conditions
inquiétantes (Quenum, 2007). Ainsi, sur près de trois milliards
de personnes, dans le monde, survivant avec deux dollars ou moins par jour,
quelques 500 millions (1/6) d'entre eux viennent d'Afrique, où les trois
quarts de la population vivent dans la pauvreté. Parmi eux, environ 320
millions vivent dans une pauvreté extrême avec un dollar par jour
voire moins. Eu égard de cette situation, et depuis les
indépendances, les pays sous-développés d'Afrique ont
élaboré plusieurs stratégies pour le développement
et la lutte contre la pauvreté. BOUDON (2002), cité par Quenum
(2007)
Malheureusement, force est de constater qu'aucune d'entre
elles n'a réussi à résoudre le problème du
sous-développement des pays pauvres du Continent ; bien au contraire, la
situation économique et sociale de la majeur partie de la population
s'est dégradée dans le temps (Quenum, 2007). C'est dans ce cadre
qu'au lendemain de leur indépendance, les pays Africains, dans la
perspective de parvenir au développement économique et social, se
sont rendu compte que les infrastructures d'équipements et de
productions déjà en place étaient insuffisantes pour
amorcer un quelconque décollage économique. L'écart entre
le besoin d'investissement nécessaire et les ressources disponibles
étaient énorme, avec une absorption importante vers les charges
salariales.
Ainsi au Bénin, suite à la période
d'instabilité politique ayant plongé le pays dans une crise
économique très sévère, le pays, avec l'appui
d'institutions internationales, a mis en place un vaste programme de
réformes visant la stabilisation, la libéralisation de
l'économie et une bonne intégration de l'économie
régionale et mondiale. Ensuite, au cours de la décennie 1990, le
Bénin a favorisé un climat plus ou moins attractif pour
l'investissement à travers la constitution du 11 décembre 1990
qui a consacré les droits de libre établissement sans distinction
de nationalité et principe du traitement national en matière
d'investissement. C'est dans cette optique de réduction de la
pauvreté qu'a été envisagé en 2001 le lancement du
Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD ) dont
l'objectif est d'instaurer un cadre institutionnel plus équilibré
entre les différents acteurs du
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
3
Réalisé par Romaric
DOSSA
développement. Depuis lors, l'Afrique peine à
décoller et ses performances restent médiocres au plan
international. (NEPAD EXPLIQUE, 2002)
S'il est désormais admis que la réduction de la
pauvreté passe nécessairement par une accélération
de la croissance et une modification profonde de la structure de redistribution
de cette croissance, seules des politiques budgétaires soutenables,
élaborées et judicieusement mises en oeuvre permettront d'assurer
une ponction et une réallocation équitable en faveur des citoyens
et en particulier des pauvres.
Ainsi, la présente étude se fixe comme objectif
d'analyser les effets de la masse salariale sur l'investissement public au
Bénin, au regard des théories économiques de
l'investissement et de la politique salariale. Pour atteindre cet objectif,
nous avons adopté un plan en deux chapitres.
Ceci étant ;
- Le premier chapitre porte essentiellement sur le cadre
institutionnel et théorique de l'étude. - Dans le deuxième
chapitre, sont présentés la méthodologie, les
résultats d'estimation et leurs analyses avant d'aboutir aux suggestions
de politique économique qui en découlent.
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin5.png)
CADRE institutionnel et THEORIQUE
CHAPITRE 1
4
Réalisé par Romaric
DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
5
Dans cette partie de notre étude, nous sommes
appelé à présenter le contexte du choix de notre
thème. D'une part il s'agira pour nous de présenter le lieu et le
déroulement du stage et d'autre part la problématique que
soulève notre étude ainsi que les fondements théorique et
empirique.
SECTION 1 : PRESENTATION DU COMITE NATIONAL DE
POLITIQUE ECONOMIQUE (CNPE) ET DEROULEMENT DU STAGE
Dans cette section, il est abordé d'une part la
présentation de la structure d'accueil du stage qu'est ici le CNPE, la
restitution des mécanismes de son fonctionnement et d'autre part les
activités entreprises lors du déroulement du stage
Paragraphe 1 : Présentation du Comité
National de Politique Economique (CNPE)
1.1 Historique, objectifs et structure
organisationnelle
Le Comité National de Politique Economique est une
cellule de la Direction Générale de l'Analyse Economique ; cette
direction est sous tutelle du Ministère de l'Economie et des Finances et
s'occupe comme son nom l'indique de l'analyse de l'économie nationale.
Selon l'arrêté portant organisation et fonctionnement de la
direction Générale de l'économie, le CNPE
créé par Décret 96-189 du 30 juin 1996, gère le
suivi des mécanismes de la surveillance multilatérale au sein de
l'UEMOA et de la CEDEAO. Depuis la décision de la Conférence des
chefs d'Etats et de Gouvernement de la CEDEAO de 1999 (A/DEC 7/12/99) relative
à l'harmonisation des politiques macroéconomiques et la
Décision A/DEC du 17/12/01 relative au mécanisme de surveillance
Multilatérale, le CNPE de l'UEMOA prend la dénomination du
Comité National de Politique Economique/Comité National de
Coordination (CNPE/CNC). A cet effet, il sert d'antenne pour les Commission de
l'UEMOA et de la CEDEAO. Il a pour vocation d'assister ces institutions dans la
collecte, le traitement et l'analyse des informations à caractère
économique du Bénin.
L'objectif général du CNPE est d'élaborer
des rapports trimestriels sur la situation économique du pays en vue de
les présenter à la commission de l'UEMOA tous les trois mois. Il
est composé des structures nationales chargées des questions
à caractère économique tels que :
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
6
1.1.1- Les structures membres
- La Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique ;
- La Direction Générale des Impôts et Douanes
;
- La Direction Générale du Budget ;
- La Direction Générale des Affaires Economiques
;
- La Direction Nationale du Plan et de la Perspective ;
- Le Secrétariat Technique du Programme d'Ajustement
Structurel ;
- Le Conseiller Technique aux Finances ;
- Le Conseiller Technique à l'Economie
1.1.2-Les structures membres du groupe
technique
- La Direction Générale de la Caisse Autonome
d'Amortissement ;
- L'Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse
Economique ;
- La Direction Nationale de la BCEAO ;
- La Direction de la Prévision et de la Conjoncture.
- Le CNPE/CNC a son secrétaire Permanent à la
Direction Générale de l'Economie du
Ministère de l'Economie et des Finances et est
présidé par le Directeur Générale de
l'Economie au Bénin.
1.2 Activités exécutées,
environnement et ressources de fonctionnement Le Comité
National de Politique Economique est chargé de :
-La gestion des bases de données statistiques
consistant à collecter et à traiter des données
nationales, à confectionner un tableaux de bord macroéconomique
et des indicateurs nationaux et à élaborer des rapports
trimestriels sur l'évolution de la situation économique du
pays.
-Suivre la politique économique en recensant les
décisions récentes et en évaluant leur impact sur les
activités économiques du pays.
Le Comité National de Politique Economique transmet
à la commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine et à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest les
rapports et les données statistiques couvrant les domaines suivants :
Finances
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
7
publiques, Dette publique, Prix, Croissance, Monnaie et
crédit, Commerce extérieur et Balance des paiements, Revenus et
Emplois.
1.2.1- Renseignement et actualisation de bases de
données relative aux agrégats macroéconomiques
Le CNPE gère principalement deux bases de
données conçues et installées au niveau du
Secrétariat Permanent. Il a l'obligation de collecter
régulièrement les données et statistiques au niveau des
sources primaires de renseignement et de renseigner les bases de données
respectives à savoir ; la Base de Données de la Surveillance
Multilatérale (BDSM) en ce qui concerne l'UEMOA et l'ECOMAC pour ce qui
est de la CEDEAO. L'actualisation de ces bases permet de générer
les indicateurs macroéconomiques par lesquels sont analysés la
situation économique et financière et les états de
convergence du Bénin.
1.2.2- Rapport trimestrielles sur la situation
économique et financière
Les Rapports trimestriels au titre de la Surveillance
Multilatérales de la CEDEAO et de l'UEMOA sont
régulièrement élaborés depuis la création du
CNPE en 1996 et permettent aux Commissions de l'UEMAO et de la CEDEAO, en plus
des rapports que les autres états leur transmettent, d'élaborer
les rapports semestriels d'exécution de la Surveillance
Multilatérale.
1.2.3- Elaboration des Programmes Pluriannuels de
Convergence (PPC)
Le CNPE élabore les Programmes Pluriannuels de
Convergence requis dans le cadre de la mise en oeuvre par le Bénin du
Pacte de Convergence signé par les Chefs d'Etats et de Gouvernement de
l'UEMOA. Ce programme décrit sur trois ans les perspectives de
l'économie béninoise et les projections de l'état de
convergence sur la base des normes des critères de convergence retenus
au niveau du Pacte de Convergence, de stabilité, de croissance et de
solidarité.
1.2.4- Suivi de la mise en oeuvre du Programme
Economique Régional (PER)
Le Programme Economique Régional est un programme
glissant qui vise à promouvoir une croissance forte et un
développement durable grâce, notamment, à la
réalisation des projets concrets et visibles par les populations de
l'union. Le CNPE assure le secrétariat permanent du Comité
National de suivi du PER.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
8
1.2.5- Le financement du fonctionnement du CNPE/CNC
Le financement du fonctionnement du CNPE/CNC est assuré
par un appui de l'UEMOA par an et accessoirement par un appui de la CEDEAO.
Paragraphe 2 : Déroulement du stage
Cette section est consacrée au choix du thème. Il
est alors question de mettre en relief les travaux effectués, les
difficultés rencontrées et les suggestions y
afférentes.
2.1 Travaux effectués
Le stage effectué au sein du CNPE a duré deux (2)
mois et a permis de participer à la réalisation de certaines
tâches au service des macro-économistes, notamment :
-L'élaboration du rapport trimestriel sur la situation
économique et financière du Bénin
-L'élaboration du Programme Pluriannuel de Convergence
(PPC)
-La saisie des données dans la base ECOMAC.
-La formation sur le logiciel Eviews
2.2 Difficultés rencontrées et
suggestions
Les difficultés rencontrées sont de plusieurs
ordres .On peut citer :
2.2.1 Les contraintes liées au fonctionnement
du CNPE
Au niveau du fonctionnement du CNPE les principales contraintes
sont :
La faible impulsion politique au niveau de l'Etat du processus de
surveillance multilatérale
La faible participation des membres statutaires aux travaux du
CNPE ;
La diversité de composition du groupe technique ;
Le manque de programme de formation des membres du CNPE sur les
domaines de leur
compétence ;
La méconnaissance du rôle du CNPE par plusieurs
organismes nationaux ;
La faible diffusion des différentes productions du
CNPE.
La faible implication des membres statutaires du CNPE dans la
surveillance mutuelle des Etats.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
9
2.2.1.1- La faible impulsion politique au niveau de
l'Etat du processus de surveillance multilatérale
Après neuf (9) années d'activités du
CNPE, le constat est au ralentissement des activités d'une
manière générale, à la faible participation des
principaux acteurs aux travaux du CNPE et aux retards des différentes
productions du CNPE. Tout se passe, comme si le CNPE est créateur de la
commission. En acceptant la mise en place de ces organes de suivi des
activités d'intégration, les Etats membres voulaient des
structures originales qui auraient l'avantage de regrouper toutes les
structures de gestion de l'économie nationale pour le suivi de la
conjoncture économique dans le pays, mais aussi qui informera les
autorités nationales de l'évolution de la conjoncture sous
régionale et internationale. Le Ministère des Finances et de
l'Economie assurant la présidence du CNPE devrait assurer l'impulsion
politique nécessaire à leur épanouissement. Aujourd'hui,
il est évident que le Ministre s'intéresse peu à la vie du
CNPE. Si non comment expliquer la faible participation des membres statutaires
aux réunions du CNPE, comment expliquer le manque ou la faiblesse de
financement national des activités du CNPE et enfin comment justifier
les nombreux retards et le peu d'audience des activités du CNPE au plan
national.
2.2.1.2 -La faible participation des membres
statutaires aux travaux du CNPE
La faible participation des membres aux réunions du
CNPE est l'une des contraintes majeures à son bon fonctionnement. Les
directeurs membres du CNPE se font représenter par un haut cadre de leur
structure. Il s'agit soit du Directeur Adjoint ou d'un Chef de Division. Dans
certains cas, ils envoient le représentant du service
désigné déjà au sein du Groupe Technique. Les
Directeurs membres statutaires du CNPE, lors des rencontres, ont reconnu
l'importance des travaux du CNPE et le rôle des membres statutaires dans
le processus de validation des différents rapports. Ils expliquent leur
absence aux réunions du CNPE non pas par manque d'intérêt,
mais par la forte pression que leur impose leur fonction. Il est vrai qu'en
nommant les premiers responsables des services publics comme membres
statutaires du CNPE, on voulait préserver le caractère officiel
des données fournies par le service, mais si la pratique
révèle que ces responsables sont toujours absent aux
réunions, autant trouver une formule qui pusse les contraindre à
participer effectivement aux travaux du CNPE.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
10
2.2.1.3 -La diversité de composition des
groupes techniques
C'est cet organe qui est la principale force de travail au
niveau du CNPE de part son dynamisme, les défaillances des membres
statutaires sont comblées. Pour assurer une bonne
représentativité des services économiques et financiers en
son sein, il convient d'avoir le même effectif tant au niveau des membres
statutaires qu'au niveau du groupe technique.
Cela augmenterait le nombre de participants aux débats
et enrichira les rapports par leurs différentes contributions
éventuelles. La liste des membres du groupe technique doit être
fournie par un arrêté du ministre de tutelle de la
présidence du CNPE.
2.2.1.4 -La formation des membres du
CNPE
La disparité du niveau des membres du groupe technique
du CNPE limite le niveau des débats au sein de la structure
chargée du suivi et de l'analyse de la conjoncture économique. La
contribution de certains se limite souvent aux corrections de forme.
L'interrelation entre les différents indicateurs n'est pas perçue
et analysée. Pour assurer une participation effective de tous les
participants aux travaux, des cours de recyclage doivent être
organisés au niveau national et régional sur les
différents thèmes du périmètre restreint afin que
tous maîtrisent les fondamentaux de chaque domaine.
2.2.1.5 -La faible implication des membres
statutaires du CNPE dans la surveillance mutuelle
Le CNPE a déploré sa faible implication dans le
processus de surveillance en raison de la méconnaissance de la
conjoncture économique des autres Etats, mais aussi et surtout du temps
très limité dont il dispose pour l'examen des rapports des autres
Etats. A cet effet, il conviendrait d'envisager des ateliers nationaux de
travail sur les rapports des Etats avant l'envoi des délégations
aux réunions statutaires. Chaque spécialiste examinera les
dossiers de ses homologues et présentera ses conclusions lors d'un
atelier d'une journée.
2.2.2 - Les difficultés liées à
la collecte des informations
Cette partie est consacrée aux difficultés
majeures rencontrées lors de la collecte des informations. On peut citer
entre autres :
La production tardive des données par les structures de
base ;
Le manque d'information à temps réel et la
diversité des informations et des sources.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
11
Au vu de ces difficultés, les principales suggestions
formulées sont les suivantes :
Mettre en place un système d'information à tous
les niveaux hiérarchiques du dispositif de surveillance
multilatérale ;
Accroitre la surveillance sur la participation effective des
membres statutaires aux réunions du CNPE à travers des comptes
rendus réguliers à chaque Ministre des départements qui
sont représentés au sein du CNPE ;
Assurer une plus grande plaidoirie aux activités du CNPE
par une grande et
meilleure diffusion de ses productions et une meilleure
sensibilisation du public ;
Produire des statistiques fiables qui résulteront de la
provenance des différentes sources d'information.
Vu la situation économique et financière du
Bénin, les rapports trimestriels et les programmes pluriannuels de
Convergence de cette dernière décennie, la question du respect
des critères de convergence de l'UEMOA se pose avec acuité et
mérite donc une étude spécifique. D'où le choix du
thème : « Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin »
Face à ce choix, il serait judicieux de commencer notre
travail en partant de problématique que soulève le sujet ainsi
que des fondements théorique et empirique.
SECTION 2 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, HYPOTHESES ET
REVUE DE LITTERATURE
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et
Hypothèses
1.1- Problématique
Le développement est un élément crucial
pour l'ensemble des pays moins avancés. Il est l'horizon envisagé
pour tous les pays afin de contribuer à une élévation du
niveau de vie des populations et à leur bien-être. A l'instar des
pays en voie de développement, les pays au sud du Sahara ont tous connu
de graves et profondes crises économiques. Partout, nous avons une
similitude des caractéristiques telles que la
détérioration des comptes extérieurs, les déficits
élevés, une croissance économique très faible voire
souvent négative bref un grand nombre de déséquilibre
économique (OCDE 2010). Ces caractéristiques s'expliquent par des
conditions
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
12
internes et externes défavorables qui, combinées
à l'instabilité politique et parfois à la guerre ont
entrainées de leurs réactions en chaîne des
difficultés pour les Etats à honorer certains de leurs
engagements auprès de la population (mission d'assistance sociale) et
vis-à-vis des partenaires au développement. (Perspectives
économiques régionales 2000). La conséquence de cette
situation est une mobilisation des investissements nationaux en grande
difficulté entraînant une production faible, un revenu faible et
ainsi des difficultés dans le payement des salaires au fil des mois.
Dans son engagement à poursuivre la voie de la
croissance et du développement, le gouvernement béninois depuis
2006 se contente d'améliorer les conditions de vie des populations
à travers le payement des arriérés de salaire, de nouveau
recrutement, la hausse des salaires des employés ce qui entraîne
donc celle de la masse salariale. Suite à la forte augmentation de cette
dernière entre 2007 et 2009, une grande part des dépenses
publiques du Bénin est actuellement absorbée par les traitements
et les primes des fonctionnaires d'Etat.
La réduction de la pauvreté étant
l'objectif principal des politiques économiques des pays en voie de
développement comme le Bénin passe d'abord par une croissance
économique qui résulte de la conjoncture de plusieurs facteurs
dont l'un des plus important est la bonne tenue des investissements (O'connell
et Ndulu 2000 ; Veganzones 2000). La volatilité dans le temps des
dépenses en investissement étant la principale composante des
cycles de l'économie (Epaulard ; 2001) ; l'investissement est donc au
coeur du phénomène de développement économique.
Selon le document d'Orientation stratégique de
développement du Bénin (2006-2011) ; sur la période
1995-2000 ; le taux de croissance économique du Bénin a
été en moyenne de 5%. En 2001 ; le taux de croissance est
passé à 6 ,2% avant de connaître une tendance
baissière pour s'installer à 3,2% en 2004 et à 2,9% en
2005 (Bénin 2006), notamment par rapport à la croissance
démographique (3,25%), ce qui classe encore le Bénin en 2005
parmi les pays les moins avancés (PNUD, 2010). La réalisation des
objectifs découlant de ces orientations exige d'important
investissement. Le gouvernement devra intensifier des actions de promotion des
investissements privés et publics et approfondir le système
financier. Cela passe par la promotion des investissements étrangers,
l'introduction de nouvel instrument de financement, la mobilisation de
l'épargne nationale à des fins d'investissement, la promotion du
partenariat public-privé, la rationalisation des investissements
publics.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
13
Selon le rapport du FMI N° 11/243 de septembre 2011, la
masse salariale de la fonction publique à beaucoup augmenté dans
ces cinq dernières années passant de 143,1milliards en 2007
jusqu'à 238,7milliards en 2010 et à 249milliards environ en 2011.
Son ratio par rapport aux recettes fiscales représente respectivement
35,6% ; 35,6% ; 45,2% ; 44,7% ; 46,7% entre 2007 et 2011. En 2010, elle
chiffrait à 7,3% du PIB, soit le ratio le plus élevé de
l'UEMOA dépassant la norme communautaire fixée par ce dernier ce
qui a entraîné une amélioration du niveau de Consommation
et donc une amélioration de la production. En effet, les dépenses
de personnel n'ont cessé d'augmenter ces dernières années
passant de 72,7milliards en 2000 à 225,9milliards en 2010 (BCEAO, 2010),
ce qui réduit considérablement les dépenses
d'investissements. Les pressions à la hausse de la masse salariale
devraient persister, de la part des syndicats exigeant des augmentations, mais
aussi des électeurs et des partis politiques visant à
accroître les recrutements du secteur public. Le salaire étant une
composante importante des dépenses publiques, participe
considérablement au gap entre les recettes et dépenses
contribuant ainsi aux déficits des finances publiques. Cependant, selon
l'objectif de stabilité à moyen terme envisagé par les
autorités béninoises, et à moins de la mise à
disponibilité de ressources concessionnelles supplémentaires, il
ne serait possible d'augmenter de nouveau la masse salariale de l'État
à l'avenir qu'en réduisant l'investissement public et cette
situation est devenue une préoccupation majeure pour le gouvernement
Béninois. Or, une étude récente de la banque mondiale
intitulée « les infrastructures au Bénin : Une
Perspective Continentale », réalisée en mai 2011,
montre que des besoins de financement annuel de 712 millions de dollar US, soit
plus de 320 milliards de FCFA, sont nécessaires pendant la
décennie 2011-2020 pour mettre le Bénin au niveau des pays
à revenu intermédiaire en Afrique Sub-saharienne. Par ailleurs,
les dépenses d'investissement constituent aussi une composante de la
Demande Globale et affectent le niveau de l'emploi. (GNASOUNOU S.U. 2006).
Pour connaitre aujourd'hui une croissance économique,
l'investissement est un facteur indéniable car les pays qui consomment
une grande partie de leur revenu tel que les Etats-Unis par exemple ont
tendance à investir relativement peu et enregistrent de faible taux de
croissance économique. Tout ceci prouve que l'investissement est au
coeur du développement donc de la croissance économique or, la
part du budget consacrée aux dépenses de salaires au Bénin
suit un rythme inquiétant qui pourra compromettre les autres postes de
dépense telle que l'investissement public à long terme.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
14
1.2- Questions de recherche
Au regard de ces analyses qui montrent le rôle crucial
de l'investissement et de la masse salariale pour la croissance
économique, une question essentielle se dégage : si la masse
salariale et l'épargne nationale à travers l'investissement
public ont des effets sur la croissance économique, pourrions-nous
identifier une relation d'effets entre la masse salariale et l'investissement
public ? Ainsi deux questions spécifiques s'en dégagent :
? Quelle évolution a connu la masse salariale et
l'Investissement public ces dernières
années au Bénin ?
? Quelle est l'incidence de cette évolution sur
l'investissement public ? 1.3- Objectifs de recherche
Il s'agira en général pour nous dans ce travail
d'analyser les effets de la masse salariale sur l'investissement public au
Bénin. Dans ce cas, il nous revient spécifiquement de :
OS1 : Analyser l'évolution de la masse salariale
et de l'investissement public au Bénin par rapport à celle des
pays de l'UEMOA ;
OS2 : Analyser l'effet de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin.
1.4- Hypothèses de recherche
De ces objectifs se dégagent deux hypothèses
spécifiques de recherche :
Hypothèse 1 : Au Bénin, la masse
salariale en pourcentage des recettes fiscales est moyenne par rapport à
celle des pays membres de l'UEMOA ;
Hypothèse 2 : la masse salariale à une
influence négative sur l'investissement public au Bénin.
Paragraphe 2 : Revue de littérature
Cette revue de littérature est un exercice qui permet
de faire le point des connaissances acquises sur les problèmes en termes
d'outil de collecte de données et des approches de vérification
des hypothèses.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
15
2.1- Clarification des concepts
Dans cette partie, nous définirons les
différents concepts ou mots clés qui ont rapport avec notre
thème de mémoire et quelques notions essentielles qui
apparaîtront dans la suite de notre développement. Les mots
clés de notre thème sont la masse salariale et l'investissement
public et les mots qui apparaîtront dans la suite du développement
sont entre autre la Fiscalité, l'Assiette fiscale, la politique fiscale,
les Recettes fiscales et la croissance économique.
2.1.1- Masse Salariale
La définition du concept et du contenu de la
masse salariale au sein des Etats membres de l'UEMOA demeure
une préoccupation actuelle. C'est ainsi que, le conseil des Ministres de
l'union a instruit la Commission de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine a inscrit dans son programme d'activité 2010, la
réalisation d'une étude sur la définition du concept et du
contenu de la masse salariale au sein des Etats membres de l'UEMOA.
La masse salariale est le cumul des
rémunérations brutes des salariés de
l'établissement (hors cotisation patronale). Cette notion de masse
salariale est utilisée dans les statistiques produites par le
système d'information « connaissance local de l'appareil productif
» (Clap). Les rémunérations correspondent au salaire et
prime des salariés au cour de l'année d'exercice.
Le lexique d'économie définit la masse salariale
comme « l'ensemble des salaires et cotisations sociales des employeurs
versés par les agents économiques » ; et le salaire comme
« la rémunération allouée au travailleur lié
à un employeur par un contrat de louage de services». Selon la
terminologie marxiste, le salaire est « le prix de la force de travail
».Le concept « salaire » prend des appellations diverses en
fonction de la nature de l'activité : traitement (fonctionnaires
civils), solde (militaires), appointements (cadres supérieurs), gages
(personnel domestique) etc. dans la littérature économique il
existe plusieurs types de salaires dont : le salaire de base est le salaire
prévu dans le contrat d'engagement, les primes non comprises. Le salaire
brut est le salaire calculé avant cotisations sociales du
salarié. Le salaire net est la rémunération après
déduction des cotisations sociales. Le salaire nominal est le salaire
à prix courant. Le salaire réel est le salaire à prix
constant.
Pour les établissements abritant à la fois des
agents de la fonction publique d'Etat et des salariés à statut
« privé », les rémunérations se cumulent selon
les mêmes règles que pour l'effectif au 31 Décembre.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
16
Ainsi, nous pouvons définir la masse salariale comme
l'ensemble des rémunérations reçues par un agent
travailleur après un service rendu conformément au contrat qui le
lie à son employeur. Cela prend en compte le salaire de base, les
primes, les indemnités et traitement. La masse salariale est alors pour
le service public le cumul des salaires nominaux, des primes et traitement de
personnel pour tous les agents de la fonction publique. Elle représente
une composante de la dépense gouvernementale et donc peut affecter
l'investissement public qui lui aussi est une composante de la Dépense
Gouvernementale.
2.1.2- Investissement Public
Investissement : On entend par
investissement l'acte qui consiste à acquérir
des biens durables, destinés à accroitre la production de biens
et services dans le futur. (Jamel 2010)
L'investissement désigne
l'acquisition, par l'entreprise, des moyens de production qui viennent
accroître le capital productif. Il s'agit donc de capital fixe, de
machines. L'investissement est une variation de capital. Il fait augmenter le
capital, raison pour laquelle on dit que c'est un flux. Il sert a augmenter et
a remplacer le stock de capital. On peut donc distinguer deux sortes
d'investissement : L'investissement net qui sert à
augmenter le stock de capital et l'amortissement qui sert
à remplacer le capital usé. L'amortissement a pour cause
principale le progrès technique. Plus le progrès technique est
rapide, plus l'amortissement est important. L'amortissement a également
pour cause l'usure physique du capital technique. Cet investissement de
remplacement est dit également consommation de capital fixe.
Les dépenses d'investissement est le montant total que
:
? Les entreprises dépensent pour l'achat d'usines,
d'outillages ou d'équipement pour le financement des études
? Les ménages consacrent à l'achat des biens
immobiliers neufs
? L'Etat consacre aux équipements collectifs
On appel investissement, l'acte de création du capital.
En économie, on distingue plusieurs types d'investissement. Nous avons
l'investissement réel (l'acte qui consiste à consacrer des
ressources à la formation du capital) ; l'investissement financier
(l'achat d'actions, de créances, ou d'autres instruments) qui canalise
l'épargne des ménages vers les banques ou les
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
17
entreprises et l'investissement net qui est l'utilisation des
ressources pour créer des biens de productions
supplémentaires.
En comptabilité ; la Formation Brute du Capital Fixe
(FBCF) est l'ensemble des investissements réalisés par un pays
sur une année donnée. (Pirou, op cit)
L'investissement joue un double rôle au sein de
l'activité économique :
? En tant que composante de la Demande Globale,
l'investissement est comme la masse salariale et la consommation, une
dépense et à ce titre, il peut soutenir l'activité
économique, indépendamment de l'usage concret auquel il est
destiné
? Mais, en tant que facteur de production l'investissement est
souvent considéré comme le moteur de la croissance
économique dans la mesure où il accroit les capacités
productives du pays et améliore sa productivité. (Jamel, 2010)
2.1.3- Fiscalité
La fiscalité vient du mot « fiscal » qui
à son tour dérive du terme latin « FISCUS » qui
signifie PANIER. Dans le temps, le panier servait à la collecte de fonds
pour le fonctionnement de l'administration. Selon KAKONGE KAMANGU, la
fiscalité est la science des impôts avec les lois et
procédures de taxation, de perception, des réclamations relatives
en vigueur dans un pays à une époque donnée.
2.1.4- La politique fiscale
Elle renvoie à la manière dont l'Etat exerce une
influence sur l'ensemble de ses décisions budgétaires. Il s'agit
du processus consistant à manipuler les impôts afin de contribuer
à amortir les oscillations économiques et favoriser le maintien
d'une économie progressive, assurant un degré d'emploi
élevé affranchi de toutes poussées excessive d'inflation
et de déflation.
2.1.5- Les recettes fiscales
Ce sont toutes les recettes réalisées par
l'administration fiscale à travers la perception des impôts.
Autrement dit, il s'agit des recettes réalisées par la perception
et le recouvrement des impôts relatifs aux biens palpables (impôts
réels), aux revenus (impôts cédulaires sur le revenu) et
enfin à l'impôt relatif à la consommation (impôt sur
le chiffre d'affaire).
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
18
Toute économie a besoin pour son existence de
ressources. Ces ressources peuvent être des ressources reçues
d'une économie étrangère ou des personnes morales ou
physiques nationales (dons dettes, subventions) ou des ressources propres
à l'économie (recettes fiscales et non fiscales).
Par ailleurs, la mesure de cette dernière permet non
seulement de connaître l'état de santé de
l'économie, mais aussi d'apprécier l'autonomie financière
et sa capacité à créer de la richesse.
2.1.6- L'assiette fiscale
C'est l'évaluation de la matière imposable.
Cette évaluation peut être forfaitaire soit par dépôt
d'une déclaration à l'administration ou une déclaration
par le contribuable ou une tierce. Au Bénin, il existe divers types
d'impôts que sont les impôts directs, les impôts indirects,
les taxes sur les produits pétroliers ainsi que les taxes sur les
importations et les exportations.
2.1.7- La croissance économique
Selon Magnan, la croissance économique peut être
définit comme « l'évolution à moyen et long terme du
produit total et surtout du produit par tête dans une économie
donnée. » et DIEMER la considère comme « un
accroissement durable de sa dimension, accompagné de changement de
structure et conduisant à l'amélioration du niveau de vie
»
Selon F. Peroux, la croissance économique, « c'est
l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un
indicateur de dimension, pour une nation, le produit Net en termes réels
».la croissance est un processus quantitatif qui n'est qu'un
élément du Développement.
Ainsi après une large compréhension du
thème à travers cette clarification conceptuelle, notre travail
se fera le devoir de nous faire ressortir les fondements théoriques qui
sou tendent la présente étude.
2.2- Revue théorique
La gestion des déficits budgétaires fait objet
de controverse au sein des économistes. Pour karl Marx, seul le travail
est source de valeur. Dans le cas d'une baisse de profit par de lourds
investissements, les entreprises sont incitées à plus produire
mais cette production supplémentaire ne trouve pas sa demande du fait de
la modicité des salaires : ceci a provoqué
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
19
une crise du système capitaliste et l'avènement
du socialisme. La résolution du problème par le marché
mène à un accroissement des richesses puis à
l'élévation des salaires vers le « minimum vital » ce
que Adam Smith appel le « salaire de subsistance » qui permet
d'assurer les besoins phycologiques de l'être humain et de sa descendance
qui constitue la main d'oeuvre future. Dans ce cas le niveau de vie augmente
car l'accumulation tire toujours le salaire vers le haut parce-que, la
population s'accroissant, le capital s'accumulant, la division du travail
s'approfondissant, la production (et donc la richesse) par habitant doit
augmenter. Quant aux auteurs libéraux, ils privilégient la force
du marché et préconisent une faible intervention de l'Etat par
une compression des recettes fiscales, des dépenses et du déficit
(Echaudemaison, 2009).
Pour les Keynésiens, la politique budgétaire
constitue un instrument de régulation privilégié car selon
eux, en période de ralentissement, l'Etat doit soutenir
l'activité économique par des dépenses
supplémentaires destinées à relancer l'économie, et
il doit réduire ces dépenses quand l'activité
évolue et que se manifeste un risque inflationniste ou une tendance au
déficit extérieur. Le contexte est celui d'une remise en question
des conclusions néoclassiques à la suite des désordres
économiques et des sévères dépressions des
années 1890 et 1930.
En effet, la demande effective adressée aux entreprises
peut être insuffisante pour assurer la pleine utilisation de tous les
facteurs de production : il y a contrainte de débouchés pour les
entreprises. La production s'ajustant à la demande, il y a bien
équilibre, mais un équilibre de sous-emploi.
La politique budgétaire consiste à utiliser le
budget de l'Etat pour atteindre certains objectifs. Elle peut agir sur les
recettes ou les dépenses pour relancer ou stabiliser l'activité
économique. C'est dans cette optique que certains pays avec l'appui des
partenaires au développement notamment les institutions de Bretton
Woods, adoptent conjointement des politiques économiques rigoureuses
pour la croissance économique.
Ces mesures qui ont pour objectif de veiller à
l'assainissement du cadre macroéconomique sont prescrites en fonction
des caractéristiques des pays et des objectifs visés, comme
l'attestent les travaux de Baldacci et al. (2003). Ils démontrent que la
politique budgétaire doit être adaptée au contexte de
chaque pays pour stimuler la croissance économique.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
20
Parmi les différentes mesures
préconisées, relatives à la maîtrise des
dépenses de fonctionnement des administrations, en particulier les
dépenses de personnel. Selon les travaux de Paul et Pavot (2006), les
politiques budgétaires actuellement appliquées dans les pays
européens, mettent de plus en plus l'accent sur la maîtrise
durable des dépenses publiques dont l'intérêt est non
seulement la nécessité de mener des politiques de consolidation
budgétaire, mais également de conserver des finances publiques
saines sur le long terme. Toutefois, si ces mesures économiques ont
été à la hauteur des résultats escomptés
dans certains pays, de nombreux économistes et praticiens soulignent que
l'approche adoptée par les partenaires au développement et en
particulier le FMI pour aider les gouvernements à atteindre des niveaux
de croissance économique plus élevés ou à
réduire la pauvreté a échoué (AFRODAD , 2006).
Les résultats mitigés de ces mesures ont
suscité et continuent de meubler des débats contradictoires au
sein des spécialistes et experts des politiques économiques,
comme en témoignent les études et analyses faites à ce
sujet.
2.3- Revue empirique
Des études empiriques sont effectuées dans
divers pays sur la masse salariale et révèlent que :
- Au Sud de Bigouden, selon le Maire Daniel Couïc de la
Commune d'Aquasud (2008-2009), le poids de la masse salariale plombe la
capacité d'investissement de la commune. Chiffre à l'appui le
maire déclare : «En deux ans, la masse salariale aurait dû
baisser or elle a augmenté de 13,55% ce qui ne permet pas à son
équipe de se lancer dans des investissements ».
- En Côte d'Ivoire, les travaux de Kouakou (2010) ont
montré que la part du budget consacrée au fonctionnement du
secteur public ivoirien, et en particulier les charges de personnel,
s'accroît de plus en plus, au détriment d'une affectation
conséquente de moyens aux autres postes de dépenses, notamment
les dépenses d'investissements publics. Pour inverser cette tendance, la
Côte d'Ivoire entreprend, avec l'appui des partenaires financiers, des
politiques pour assainir ses finances publiques, par l'optimisation de ses
dépenses afin de ramener le ratio masse salariale/recettes fiscales au
niveau de la norme communautaire de l'UEMOA.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
21
En effet, la masse salariale est passée de 454,1
milliards de FCFA en 2000 à 749 milliards de FCFA, soit un taux de
croissance de 5,13%.
- Selon le Rapport 2006 d'AFRODAD, il ressort que quand le FMI
introduit une limitation de la masse salariale du secteur public, « les
plafonnements deviennent permanents », et même si les conditions
changent, la limitation demeure. Et « le fait que les limitations de la
masse salariale soient maintenues peut indiquer qu'ils constituent une
solution, mais au bout du compte, ils ne résolvent pas les
problèmes qu'ils tentent de résorber ». Cependant, les
mêmes mesures prescrites par ces partenaires et mises en oeuvre dans
d'autres pays ont permis aux Etats concernés de réussir leur
politique de maîtrise des dépenses en général, et en
particulier les dépenses de personnel dans l'Administration Publique.
Baldacci et al. (2003), montrent que parmi les pays à faible revenu
ayant appliqué un programme d'ajustement pendant les années 90,
les Etats qui ont réduit les déficits budgétaires de moins
d'un demi-point du P11B pendant la période considérée, par
la compression des dépenses courantes (par exemple les traitements et
salaires), ont enregistré une croissance additionnelle du revenu par
habitant de 0,5 % par an, pendant cette période de mise en oeuvre des
PAS.
- Les travaux de Cannac (1991) révèlent
également qu'il y a une corrélation positive entre
l'évolution du taux de chômage et celle du pourcentage du P11B
consacré à la rémunération des agents publics.
Ainsi, au cours des années 1990, le chômage a augmenté en
France en même temps que la dépense salariale des administrations.
Au contraire, le Royaume-Uni a connu dans le même temps une forte
diminution des dépenses salariales publiques et une réduction
parallèle du chômage.
- Par ailleurs, Zerrouq (2001) indique que la masse salariale
influence d'une façon très importante le creusement du
déficit budgétaire structurel au Maroc et que la réforme
de l'administration et de l'emploi dans le secteur public a contribué
d'une façon déterminante à l'assainissement de la
situation financière italienne grâce à un gel des
embauches, le nombre des agents publics a été réduit et
les dépenses pour les salaires publics sont passées de 12,8% du
P11B au début des années 90 à 10,6% du P11B en 2001.
- Au Sénégal, l'activité
économique en termes réel a cru de 2,9% en moyenne entre 1985 et
1991 soit un taux légèrement supérieur au croît
démographique. Le solde budgétaire est passé d'un
déficit de 5,7% en 1985/1986 à 1,1% en 1990/1991 avec un poids
réduit de la masse salariale de la Fonction publique qui
représente 41% des recettes courantes. Les arriérés de
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
22
l'Etat sont passés de 45 milliards en 1985/1986
à 10 milliards au 30 juin 1991. Le solde courant extérieur ne
représente que 3,6% du P11B en 1991.
- Au Togo, les études faites en mai 2003 par Hessou ont
montré que l'Etat engage plus de dépenses salariales qu'il en a
les moyens en recettes. En effet, le coefficient de la masse salariale (+2,34)
peut s'expliquer par le fort ratio de cette dernière par rapport aux
dépenses publiques pendant ces dernières années où
elle a évolué de 28,5% en 1990 à 36,9% en 2001, soit en
moyenne 32% pour toute la période de l'étude (1970 à
2001). Le ratio moyen de 50% de la masse salariale sur les recettes confirme
que seulement la moitié des recettes est réservée à
couvrir les autres charges de l'Etat dont l'investissement (Hessou, 2003).
- Au Maroc, les études ont montré que la masse
salariale constitue une contrainte majeure car elle limite les marges de
manoeuvre des pouvoirs publics en matière de développement de
l'investissement. « En 2001, la masse salariale a représenté
43,4% des dépenses globales de l'Etat, 53,2% des dépenses de
fonctionnement et l'équivalent de 2,4 fois le budget d'investissement
(hors Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social et hors
solde des comptes spéciaux du Trésor) ». Dans le même
pays, les études empiriques ont montré qu'à
fiscalité inchangée et par rapport au scénario de
référence, cette mesure se traduirait par un recul des revenus
des ménages. Celui-ci engendrerait à court terme une baisse de la
consommation. A moyen terme, il se produirait une hausse de la croissance
économique en raison de la maîtrise du déficit
budgétaire et de l'amélioration qui résulterait des
conditions de financement de l'économie. La baisse de la demande
susciterait un recul des prix intérieurs (1 point en moyenne à
court terme) dont l'impact serait bénéfique sur la
compétitivité des entreprises et le développement des
exportations. Pour ce qui est des importations des biens et services, il y
aurait un ralentissement sous l'effet conjugué de la baisse de la
demande et des prix relatifs. La réduction du poids de la masse
salariale aurait ainsi un effet favorable sur le compte courant de la balance
des paiements. Pour les finances publiques, la maîtrise de la masse
salariale entraînerait un accroissement de l'épargne publique et
partant une baisse du déficit budgétaire de 0,5 point du P11B au
cours de la première année et de 0,3% du P11B au cours des
années suivantes. L'amélioration du déficit serait
inférieure à la baisse des salaires en % du P11B. En plus du
manque à gagner en termes d'impôt général sur le
revenu des fonctionnaires, les recettes fiscales de l'Etat seraient
affectées par le ralentissement à court terme de
l'activité économique lié à un recul de la demande
(MFP_DPEG_MAROC, Janvier 2003).
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
23
Réalisé par Romaric
DOSSA
- Sur la période 2007-2009 au Bénin, la
croissance réelle annuelle de la masse salariale du service public a
atteint en moyenne 14,7 %. En 2009 en particulier, les coûts salariaux en
termes réels ont augmenté de 21 % et, en pourcentage des recettes
fiscales, ont atteint 45,1 %, chiffre nettement supérieur au
critère de convergence de l'UEMOA (maximum de 35 %). Sur les dix
dernières années, la croissance réelle annuelle de la
masse salariale s'est établie en moyenne à 9,6%, pour une
croissance moyenne du PIB réel de 4,2 %. Bien que l'on constate
d'importantes variations annuelles, cette hausse est due à une
croissance annuelle moyenne du nombre de fonctionnaires de 2,6 % et à
une croissance annuelle réelle des salaires moyens de 6,9 %.
De tous les pays de l'UEMOA, seuls le Burkina-Faso et la
Guinée-Bissau (qui sort d'un conflit) dépassent le Bénin.
Par rapport au PIB, le Bénin affiche la masse salariale la plus
élevée de la région UEMOA, là encore hormis la
Guinée-Bissau (FMI, 2010).
Notre étude, « Analyse des effets de la masse
salariale sur l'investissement public au Bénin », qui couvre la
période de 1980 à 2012, se veut un éclairage sur le
pilotage de la masse salariale au Bénin et donc par conséquent
sur le pilotage de la politique budgétaire.
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin6.png)
MeThODOLOgIe, PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
CHAPITRE 2
24
Réalisé par Romaric
DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
25
Dans cette deuxième partie de notre travail, il s'agira
pour nous de présenter d'une part la méthodologie utilisée
pour atteindre les objectifs et d'autres part les résultats d'estimation
afin de parvenir à faire des recommandations à l'endroit des
acteurs à divers niveau.
SECTION 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Paragraphe 1 : Présentation du modèle et
définition des variables
1.1- Présentation du modèle de base
C'est un modèle analytique d'investissement public
proposé par Jan Egbert Sturm (2001) et repris par B. Clements, Rina
Battacharya et al (2005) dans leur étude intitulée «
l'allègement de la dette peut-il doper la croissance des pays pauvres ?
». Il se présente comme suit :
tinvpt = â0 + â1stabt + â2tdmot +
â3tcroist + â4detpt + â5deficitt + â6apdt +
ät
Avec tinvp le taux d'investissement public en pourcentage du
PIB, stab la stabilité politique, tdmo le taux de croissance
démographique, tcrois le taux de croissance du PIB réel, detp la
dette publique, déficit le déficit budgétaire et apd
l'aide publique au développement Spécificité du
modèle
Empiriquement, pour mesurer l'impact de la masse salariale sur
l'investissement public, le modèle de Jan Egbert Sturm sera
adopté. Egalement ce modèle a subi des modifications. Ainsi nous
avons introduit la Masse Salariale (MS) ; (pour vérification de
l'hypothèse N°2), Investissement Privé (INVESPRV) et Encours
de la Dette Publique (ENCDETP).
Le modèle d'investissement public s'écrit alors
comme suit :
INVESPUBt = â0 + â1MSt + â2TCPIBrt +
â3INVESPRVt + â4APDt + â5SERVDETPt + â6ENCDETPt +
åt
1.2- Présentation et définition des
variables
Les variables du modèle se présentent comme suit
:
? INVESPUB : le taux d'investissement public en pourcentage du
PIB, il indique la part de l'investissement public dans le PIB. Il
représente la variable expliquée de ce modèle.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
26
> MS : Masse Salariale en pourcentage du PIB, c'est la
variable explicative du modèle, elle traduit non seulement le poids des
charges de fonctionnement dans le budget général de l'Etat, mais
aussi un revenu. Elle est introduite pour voir si elle influence
l'investissement public par rapport à sa variation.
> TCPIBr : il est introduit dans ce modèle pour
mesurer la sensibilité de l'investissement public par rapport à
sa variation.
> INVESPRV : I `Investissement Privé en pourcentage du
PIB, il est introduit afin de mesurer à quel degré
l'investissement privé peut amener l'Etat à plus investir dans le
public > APD : l'Aide Public au Développement en pourcentage du PIB
de tous les bailleurs de fonds en pourcentage du PIB ; elle comprend les dons
et les prêts accorder aux pays en développement ;
> SERVDETP : le service de la dette extérieure en
pourcentage du PIB. Par commodité, pour l'explication de
l'investissement public nous avons préféré utiliser le
ratio service de la dette extérieure en pourcentage du PIB et non des
exportations car intuitivement au moins, cela semble être le chiffre qui
pèse le plus sur les décisions gouvernementales en matière
d'investissement public.
> ENCDETP : Encours de la dette publique en pourcentage du
PIB ; il est introduit pour voir si un niveau d'endettement pourrait avoir un
effet d'éviction
> åt : le terme d'erreur ; ce terme prend en compte
les différentes erreurs qui seront commises lors de notre estimation.
> â0 : le terme constant ; ce terme explique
l'existence d'un investissement indépendant
Paragraphe 2 : Technique d'analyse, sources des
données et résultats attendus
2.1- Technique d'analyse des résultats
L'analyse des données consistera d'une part à
analyser l'évolution de la masse salariale et de l'investissement public
au Bénin au cour de la période 1990-2012 et d'autre part à
l'estimation du modèle économétrique permettant
d'évaluer les effets de la masse salariale sur les investissements
publics au Bénin toujours au cours de la période 1980-2012.
Pour des raisons pratiques, la période ci-dessus sera
divisée en deux périodes à savoir :
- la période allant de 1990 à 1999,
considérée comme une période de redressement (Programma
d'Ajustement Structurel (PAS) et dévaluation) et de réforme
budgétaire ;
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
27
- Et la période allant de 2000 à 2012,
considérée comme la période de l'initiative PPTE,
réduction de la dette et mise en oeuvre des mesures du Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) et de
Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
(SCRP).
Cette subdivision à été effectuée
dans le but d'apprécier les effets du PAS, de l'initiative des Pays
Pauvres Très Endettées (PPTE), de la dévaluation, du DSRP
et d la SCRP sur la masse salariale et l'investissement public au
Bénin.
Afin de mieux expliquer l'impact de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin, des séries chronologiques
seront utilisées ; or plusieurs problèmes sont propres aux
séries chronologiques notamment en raison de la corrélation entre
les observations (auto-corrélation) et de la possibilité de
changement du processus générateur de données d'une
époque à l'autre (stationnarité). Avant l'estimation de
l'équation du modèle économétrique, nous allons
procéder à une série de tests économétriques
afin d'éviter l'estimation de relations « fallacieuses » et
des interprétations erronées. A cet effet, l'estimation du
modèle sera faite par la méthode des MCO sur le logiciel
Eviews5.0. Ainsi, plusieurs tests statistiques seront fait sur ces
séries afin d'estimer le modèle à correction d'erreurs
à savoir des tests de diagnostic et de validation du modèle.
2.1.1- Tests de diagnostic
2.1.1.1- Etude de stationnarité
Test de racine unitaire : dans le cadre de notre étude,
c'est le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) qui est utilisé
pour vérifier la stationnarité des séries. En effet, une
série temporelle est dite stationnaire si sa moyenne et sa variance sont
constantes dans le temps et si la valeur de la covariance entre deux
périodes ne dépend pas du moment auquel la covariance est
calculée. En somme, une série chronologique est stationnaire si
elle ne comporte ni tendance, ni saisonnalité, et plus
généralement aucun facteur n'évoluant dans le temps.
Ainsi, la non stationnarité d'une série se manifeste à
travers deux composantes : la présence de tendance déterministe
et/ou de tendance stochastique.
2.1.1.2- Etude de
coïntégration
La théorie de la cointégration permet de
spécifier des relations stables de long terme tout en analysant
conjointement la dynamique de court terme des variables
considérées. Le test de cointégration permet de
détecter une relation d'équilibre entre variables. La
cointégration traduit l'idée que des variables évoluent
ensemble aux même taux. Deux tests
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
28
de coïntégration sont généralement
utilisés selon le cas : le test d'Engle et Granger qui sera fait dans le
cas où le vecteur cointégrant est unique (les séries sont
intégrées de même ordre) et le test de Johansen lorsqu'il y
a plusieurs vecteurs cointégrant (les séries sont
intégrées de différent ordre). Les hypothèses du
test sont :
H0 : Non cointégration H1 : Cointégration
On compare le ratio de vraisemblance à la valeur
critique. Si le rang de cointégration est égal à
zéro, on rejette l'Hypothèse de cointégration. Mais si le
rang de cointégration est égal ou supérieur à un,
on accepte l'hypothèse de cointégration.
A l'issue de ce test, s'il s'avère qu'il existe une
relation de cointégration entre les variables, l'on conviendrait
d'estimer leur relation par un Modèle à Correction d'Erreur
(MCE). C'est un modèle qui permet d'intégré le
modèle de court terme autour d'une relation de long terme. Ainsi il sera
utilisé un modèle à correction d'Erreur .
2.1.2- Tests de validation du modèle
Une série de test sera appliquée au Modèle
à Correction d'Erreur : 2.1.2.1- Test de Ramsey
Le test de Ramsey est utilisé pour tester la
qualité de la spécificité du modèle. A cet effet,
les hypothèses du test sont les suivantes :
H0 : le modèle est bien spécifié
H1 : le modèle est mal spécifié
La règle de décision est la suivante ; on accepte
l'hypothèse :
H0 si la valeur de la probabilité est supérieure
à 5%
H1 si la valeur de la probabilité est inférieure ou
égale à 5%.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
29
2.1.2.2- Test d'autocorrelation des erreurs de
Breusch-Godfrey
. L'autocorrélation est une situation dans laquelle les
termes d'erreurs ne sont pas
indépendants. Ce qui signifie que l'espérance
mathématique ( ') avec '. Les erreurs peuvent
être positives, négatives ou nulles. Cependant ce test nous permet
de détecter si les erreurs sont corrélées ou pas entre
elles. C'est-à-dire de vérifier si l'espérance
mathématique du terme d'erreur est nulle (erreurs non
corrélées) ou différent de zéro (erreurs
corrélées) ; d'où le test de Durbin-Watson et/ou celui de
Breusch-Godfrey.
Dans le cadre de cette étude, nous allons effectuer le
test de Breusch-Godfrey.
Ce test permet de détecter une autocorrélation des
erreurs d'ordre 1 selon la forme
Avec ( ) et ( )
Le test d'hypothèse est le suivant : ; Absence de
correlation
; Présence de correlation 2.1.2.3- Test de
Cusum
L'un des tests les plus importants pour l'estimation d'un
modèle est qu'il doit rester valable pour des données autres que
celle qui ont été utilisées lors de l'estimation. Ce
critère est celui de la constance des paramètres.
La stabilité des coefficients d'un modèle joue
un rôle important lorsqu'on cherche à comprendre les
mécanismes économiques et à réaliser des
projections. Leur instabilité peut refléter des
phénomènes ponctuels dans le temps (choc pétrolier,
dévaluation, calamités naturelles). Les variables sont stables si
la probabilité de chaque variable est inférieure à 5%
Le test de Cusum est utilisé pour tester la
stabilité structurelle du modèle et le test de Cusum carré
a permis de s'assurer d'un éventuel cas d'instabilité ponctuelle
dans le modèle. La règle de décision est la suivante : si
la courbe reste dans le corridor, alors les coefficients du modèle sont
stables et si la courbe est en dehors du corridor, alors les coefficients du
modèle sont instables.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
30
2.1.2.4- Test de significativité globale du
modèle
Le coefficient de corrélation linéaire : le
coefficient de détermination R2 mesure la proportion de la
variance de la variable dépendante expliquée par la
régression de Y sur la matrice des variables explicatives.
L'appréciation et la qualité de l'ajustement que l'on a du
R2 doivent être tempérées par le degré de
liberté de l'estimation.
Quand le degré de liberté est faible, le nombre
d'observation comparé au nombre de facteurs explicatifs par le calcul du
R2 consigné est « le test de Fisher »,
(F-statistic).Un modèle est globalement significatif si la
probabilité (F-statistic) est inférieur à 5%.
2.1.2.5- Test de significativité des variables
explicatives
Pour ce test, l'objectif visé est d'évaluer la
contribution d'une variable explicative à la variance de la variable
dépendante. Dans la théorie, le test de student est celui
recommandé. Mais, dans la pratique, c'est la valeur de la
probabilité critique qui sert de règle de décision. Une
variable explicative sera considérée comme étant
significative si sa probabilité critique est inférieure à
5%.
2.1.2.6- Test de normalité de Jacques et
Berra.
L'hypothèse de normalité des termes d'erreurs
joue un rôle essentiel car elle va préciser la distribution
statistique des estimateurs. C'est grâce à cette hypothèse
que l'inférence statistique peut se réaliser. L'hypothèse
de normalité peut être testée sur les variables du
modèle ou sur les termes d'erreurs du modèle. L'étude de
la normalité des termes d'erreurs nous conduit à mettre en oeuvre
le test de normalité de Jacques-Berra comme suit :
H0 : X suit une loi normale
H1 : X ne suit pas une loi normale Règle de
décision
-on accepte H0 si JB est inférieure à 5,99 ou de
manière équivalente si la probabilité calculée des
observations est supérieure à 0,05.
-on accepte H1 si JB est supérieure à 5,99 ou de
manière équivalente si la probabilité calculée des
observations est inférieure à 0,05.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
31
2.1.2.7- La multi-colinéarité des
variables
La multi-colinéarité des variables permet de
déceler les variables qui sont corrélées entre elles. Si
deux variables sont corrélées, des variables qui pourraient
être a priori significative ne le sont pas. On parle de
multi-colinéarité des variables quand les séries
explicatives sont liées entre elles. Dans ce cas, les estimateurs des
coefficients du modèle sont instables et de faibles variations des
variables explicatives produisent des fluctuations importantes de la variable
dépendante. La multi-colinéarité est
détectée par plusieurs tests entre les variables dont le test de
Kléin que nous allons adopter. Ce test stipule que : si
r2 inférieur à
R2, il y a absence de
multi-colinéarité avec r2 le
coefficient de corrélation linéaire et
R2 le coefficient de détermination.
Le coefficient de corrélation linéaire permet de
déterminer la nature du lien entre plusieurs variables. Il est
généralement compris entre 0 et 1 : ainsi lorsque r
est inférieur à 0,5 on dit que la corrélation est
faible et lorsqu'il est supérieur à 0,5 on dit que la
corrélation est forte entre les variables.
2.1.2.8- Test
d'homoscédasticité
Ce test vis à vérifier si l'une des
hypothèses pour avoir les estimateurs BLUE (Best Linear Unbased
Estimator) : c'est-à-dire des estimateurs sans biais, de variance
minimale et convergent. En effet, la spécification du modèle
suppose que le terme des erreurs a une variance constante
(homoscédasticité), ce qui n'est pas toujours le cas
(hétéroscédasticité), biaisant ainsi les
estimateurs sous stata, c'est le test d'homoscédasticité de White
qui est utilisé. Ce test se présente comme suit :
H0 : le modèle est homoscédastique H1 : le
modèle est hétéroscédastique
La règle de décision est la suivante : on
accepte H0 si la probabilité calculée des observations est
supérieure à la probabilité lue au seuil de 5% et on
accepte H1 si la probabilité calculée des observations est
inférieure à la probabilité lue au seuil de 5%.
2.2- Sources des données
Les sources des données pour l'estimation du
modèle d'investissement public se présente dans le Tableau
N°1 suivant :
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
32
Tableau n°1 : Sources des
données
Variables
|
Définition
|
Sources
|
INVESPÜB
|
Investissement Public en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
MS
|
Masse Salariale en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
TCPIBr
|
Taux de Croissance du PIBr
|
DGAE/CNPE (2012)
|
INVESPRV
|
Investissement Privé en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
APD
|
Aide Publique au Développement en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
SERVDETP
|
service de la Dette extérieure en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
ENCDETP
|
Encours de la Dette Public en pourcentage du PIB
|
DGAE/CNPE (2012)
|
Source : Réalisé par les auteurs (2013)
2.3- Résultats attendus
Les signes attendus des variables ou les résultats
attendus sont regroupés dans le Tableau N°2 suivant :
Tableau n°2 : Signes attendus des
coefficients des variables
Variables
|
Définition
|
Signes attendus
|
INVESPÜB
|
Investissement Public en pourcentage du PIB
|
+
|
MS
|
Masse Salariale en pourcentage du PIB
|
-
|
TCPIBr
|
Taux de Croissance du PIBr
|
+
|
INVESPRV
|
Investissement Privé en pourcentage du PIB
|
-
|
APD
|
Aide Publique au Développement en pourcentage du PIB
|
+
|
SERVDETP
|
service de la Dette extérieure en pourcentage du PIB
|
-
|
ENCDETP
|
Encours de la Dette Publique en pourcentage du PIB
|
+
|
Source : Réalisé par les auteurs (2013)
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
33
SECTION 2 : ANALYSE DES DONNEES, PRESENTATION ET
INTERPRETATION
DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
Nous sommes appelés dans cette partie à analyser
l'évolution de la masse salariale et de l'investissement public au
Bénin entre 1990 et 2012 puis à réaliser l'estimation du
modèle économétrique.
Paragraphe 1 : Analyse des données et
présentation des résultats
1.1- Analyse de l'évolution de la masse
salariale et de l'investissement public au Bénin de 1990 à 2012
Pour apprécier cette évolution, l'analyse couvrira
la période allant de 1990 à 2012. Pour des raisons pratiques,
cette étude, au cours de la période ci-dessus se fera en deux
sous périodes à savoir :
- La période allant de 1990 à 1999 :
considérée comme une période de redressement (Programme
d'Ajustement Structurel (PAS) et dévaluation) et de réforme
budgétaire ; - Et la période allant de 2000 à 2010:
considérée comme la période de l'initiative PPTE,
réduction de la dette et de mise en oeuvre des mesures du Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) et de la
Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
(SCRP).
1.1.1- Analyse de la masse salariale au Bénin
de 1990 à 2012
L'évaluation du Ratio masse salariale, Recette Fiscale
à connu plusieurs mouvements. Rappelons qu'en 1989, la masse salariale
par rapport aux Recettes Fiscales a atteint son niveau maximal qui est de
107,2% avant de commencer par diminuer à nouveau. Ceci s'explique par la
crise économique et financière qui a prévalu au cours de
la période précédant 1989 et a favorisé une
mauvaise affectation des ressources nationales dans les différents
postes des charges de fonctionnement. L'Etat a dû engager des
dépenses salariales au détriment d'une affectation
conséquente de moyens aux autres postes de dépenses, notamment
les dépenses d'investissements publics. Cette situation est le reflet du
fait qu'en 1989, la masse salariale démesurée a conduit
directement à une crise budgétaire qui a entraîné
une accumulation importante d'arriérés de salaires des
fonctionnaires et un arrêt de recrutement des agents de l'Etat.
L'année 1989 a été caractérisée par une
paralysie généralisée de tous les secteurs de
l'économie. Il y a une hausse des salaires qui n'a même pas
réussi à arrêter les
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
34
grèves dans le pays. Ceci s'explique par la crise
économique et financière qui a prévalu au cours de la
période entre 1980 et 1989 et a favorisé une mauvaise affectation
des ressources nationales dans les différents postes des charges de
fonctionnement. L'Etat a dû engager des dépenses salariales au
détriment d'une affectation conséquente de moyens aux autres
postes de dépenses, notamment les dépenses d'investissements
publics. La situation se complique et les autorités
politico-administratives ont dû faire recours à une
conférence nationale des forces vives de la nation en février
1990 où des décisions ont été prises en
matière de réformes administrative, politique et
économique, en vue de relancer l'économie nationale. Ceci
explique la décroissance de la masse salariale au cours de la
période 1990-1999 qui est considérée comme une
période de redressement (PAS) et d'évaluation. De 2000 à
2001, le ratio à augmenté et est resté
légèrement constant de 2001 à 2003 avant de subir un pic
à la hausse dans les années 2004 et 2005 ; ce qui peut
s'expliquer par la crise économique et financière. Ce ratio est
resté décroissant de 2005 à 2007 puis on a
enregistré un pic qui porte le ratio à 45,1% en 2009 ; ce qui
pourrait s'expliquer par l'augmentation des primes et salaire des
fonctionnaires.
Ce ratio n'à cessé d'augmenter jusqu'en 2012
dépassant toujours la norme de 35% prévu par l'UEMOA grâce
au mouvement des salaires des fonctionnaires (Voir Graphique 1).
Graphique 1 : Evolution de la Masse
Salariale/ Recettes Fiscales au Bénin de 1990 à 2012
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
|
Source : Réalisé par les auteurs à
partir des données de la DGAE/ CNPE (2013)
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
35
1.1.2- Analyse comparée de la masse salariale
du Bénin et des pays de l'UEMOA
Comparativement à l'ensemble des pays de l'UEMOA, les
performances du Bénin en matière de plafonnement de la masse
salariale à 35% selon les normes de convergence pour les huit pays de
l'UEMOA sont plus ou moins acceptables.
En 2009, seuls trois des huit pays membres de l'UEMOA, le Mali,
le Niger et le Sénégal, ont rempli le critère de l'UEMOA
d'une masse salariale plafonnée à 35 % des recettes fiscales. Le
Togo dépasse légèrement ce plafond tandis que le
Bénin et les trois autres pays sont largement au-dessus. Bien que le
critère de convergence de l'UEMOA et les dépenses sur les
salaires dans les autres pays de la région sont des points de
référence utiles, il est à noter que les comparaisons
entre des pays des données salariales sont, toutefois,
compliquées par une variété de conditions propres à
chaque pays et des moyens de mesurer les dépenses salariales
différents. En effet, au cours de la période 2005-2012, le taux
moyen des traitements et salaires en pourcentage des recettes fiscales au
Bénin s'est établi à 40,8%. Ce taux moyen de la masse
salariale est supérieur au taux de convergence dans l'UEMOA qui est de
35%.
La situation par pays de l'UEMOA se présente comme suit
:
Graphique 2 : Moyenne de la masse
salariale par rapport aux recettes fiscales des pays de l'UEMOA entre 2005 et
2012
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin8.png)
Guinée-Bisseau
Burkina-Faso
Cote d'Ivoire
Sénégal
Bénin
Niger
Togo
Mali
0 20 40 60 80 100
Source : Réalisé par les auteurs à
partir des données de la DGAE/ CNPE (2013)
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
36
1.1.3- Analyse de l'investissement public au
Bénin
La période de 1990 à 1992 est marquée par
une baisse du taux d'investissement public passant de 4,55% à 3,71% du
PIB. Entre la période 1992-2000 cette valeur a évolué en
dent de scie pour atteindre 7,51% en 2000 ; ceci s'explique par la mise en
oeuvre du PAS et surtout de la dévaluation du FCFA qui a diminué
les importations et par conséquent les ressources fiscales qui financent
les dépenses d'investissement de l'Etat De 2000 à 2012, ce taux a
connu une reprise et se situe à sa valeur maximal qui est de 10,28% en
2009, du fait de l'orientation de la politique économique de l'Etat
à travers la construction d'infrastructures afin de permettre la
fluidité dans les échanges. En 2012 ce taux s'est établi
à 3,81% du PIB soit une chute de 2,7%. (Voir graphique 3)
Graphique 3 : Evolution du taux
d'investissement public au Bénin de 1990 à 2012
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin9.png)
12
10
4
8
0
6
2
Source : Réalisé par les auteurs à
partir des données de la DGAE/ CNPE (2013)
1.1.4- Analyse comparée de la masse
salariale et de l'investissement public au Bénin de 1990 à 2012
Rappelons qu'en 1989 la masse salariale et l'investissement
public en pourcentage des recettes fiscales au Bénin ont atteints
respectivement 107,2% et 68,2%. Ensuite, la masse salariale a chuté
jusqu'en 2000 avec pour valeur 31,05% avant de commencer par croître
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
37
légèrement pour atteindre 39,05% en 2005. Cette
valeur a diminué jusqu'en 2007 pour après croître et
s'établir à 46,77% en 2012 expliqué par la hausse des
salaires et primes. Quant à l'investissement public, il a chuté
pour s'établir à 14,56% en 1998 pour légèrement
évoluer jusqu'en 2004 avec pour valeur 19,4%. Il est resté dans
les sillages de 15% pour aller à 14,23% en 2012 ce qui est causé
par la Hausse de la masse salariale.
Au cours de la période 1990 à 2012, la masse
salariale et l'investissement public en pourcentage des recettes fiscales ont
évolué dans le même sens au Bénin (Voir graphique
4).
Graphique 4 : Evolution de la masse
salariale et de l'investissement public en pourcentage des Recettes Fiscales de
1990 à 2012
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin10.png)
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Masse Salariale Investissement Public
Source : Réalisé par les auteurs à
partir des données de la DGAE/ CNPE (2013)
1.2- Présentation des résultats
d'estimation
Afin de mieux expliquer l'impact de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin, des séries chronologiques ont
été utilisées pour l'estimation du modèle
adopté. Afin de ne pas faire une régression fallacieuse nous nous
assurerons d'abord de la stationnarité ou non de ces variables.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
38
1.2.1- Test de stationnarité et test de
cointégration de Johansen
Dans cette partie, nous allons procéder à la
détermination de l'ordre d'intégration de chaque variable de
notre modèle. Elle nous permet également de choisir la technique
d'estimation appropriée à notre modèle.
1.2.1.1- Test de stationnarité
Pour vérifier la stationnarité des séries,
il faut pratiquer des tests de racine unitaire d'Augmented Dickey-Fuller (ADF)
qui permet de mettre en évidence le caractère stationnaire ou non
d'une série temporelle par la détermination d'une tendance.
a- Test de stationnarité à niveau
Le tableau suivant présente les résultats du test
de stationnarité sur les variables en niveau : Tableau
N°3 : Présentation des résultats du test ADF en
niveau
Variables
|
Lags
|
Tendance
|
Constante
|
Stat-Cal
|
Stat-Théo
|
Conclusion
|
INVESPUB
|
0
|
Non
|
Non
|
-0.389507
|
-1.951687
|
Non Stationnaire
|
MS
|
1
|
Non
|
Non
|
-0.540263
|
-1.952066
|
Non Stationnaire
|
TCPIBr
|
3
|
Non
|
Oui
|
-2.104532
|
-2.967767
|
Non Stationnaire
|
INVESPRV
|
1
|
Non
|
Non
|
0.187957
|
-1.952066
|
Non Stationnaire
|
APD
|
1
|
Non
|
Oui
|
-2.034783
|
-2.960411
|
Non Stationnaire
|
SERVDETP
|
2
|
Non
|
Oui
|
-4.943465
|
-2.963972
|
Stationnaire
|
ENCDETP
|
1
|
Non
|
Non
|
-0.948022
|
-1.955020
|
Non Stationnaire
|
Source : Réalisé par les Auteurs, à
partir des résultats d'estimation (2013)
L'analyse du Tableau N°3 montre qu'aucune variable mis
à part la variable SERVDETP n'a un ADF qui soit inférieure
à la valeur critique au seuil de 5%. Ainsi ces variables n'ont donc pas
stagné entre 1980 et 2012. Elles sont donc dite non stationnaire
à niveau d'où la nécessité pour les rendre
stationnaires de procéder à une transformation en
différence première. Quant à
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
39
la variable SERVDETP, elle a un ADF inférieur à la
valeur critique au seuil de 5% d'où elle est stationnaire à
niveau.
b- Test de stationnarité en Différence
première
La non stationnarité des séries nous conduit
à voir si nos variables sont intégrées d'ordre un (1). Les
résultats du test de stationnarité en différence
première se présentent dans le Tableau suivant N°4 :
Tableau N°4 : Présentation
des résultats du test ADF en Différence première
Variables
|
Lags
|
Tendance
|
Constante
|
Stat-Cal
|
Stat-Théo
|
Conclusion
|
INVESPUB
|
1
|
Non
|
Non
|
-5.133155
|
-1.952066
|
Stationnaire
|
MS
|
3
|
Non
|
Non
|
-2.151360
|
-1.953381
|
Stationnaire
|
TCPIBr
|
3
|
Non
|
Non
|
-4.043269
|
-1.953345
|
Stationnaire
|
INVESPRV
|
1
|
Non
|
Non
|
-4.670474
|
-1.952473
|
Stationnaire
|
APD
|
1
|
Non
|
Non
|
-5.628873
|
-1.952473
|
Stationnaire
|
ENCDETP
|
1
|
Non
|
Non
|
-3.827102
|
-1.955681
|
Stationnaire
|
Source : Réalisé par les Auteurs, à
partir des résultats d'estimation (2013)
Le Tableau N°4 ci-dessus montre que les ADF de
l'investissement public, de la masse salariale, du Taux de Croissance du PIBr,
de l'investissement Privé, de l'Aide Publique au Développement et
de l'Encours de la dette Publique sont toutes inferieures aux Valeurs Critiques
au seuil de 5%. On accepte alors l'hypothèse de non racine unitaire ou
de stationnarité. Par conséquent ces variables sont tous
stationnaires en différence première donc intégrés
d'ordre 1.
1.2.1.2- Test de coïntégration de
Johansen
L'analyse du test de coïntégration de Johansen
fait apparaître l'existence de trois (03) relations de
coïntégration au seuil de 5% entre les variables du modèle
(cf. Annexe 5). En effet, on note dans le tableau que selon le test retenu
(Trace), la valeur de la statistique pour les trois premières lignes est
strictement supérieure à la valeur critique au seuil de 5%
D'où la nécessité de réaliser un modèle
à correction d'erreur.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
40
1.2.2.1- Estimation du modèle à
correction d'erreur
La méthode retenue pour l'estimation des modèles de
long terme et de court terme est celle à deux étapes de Engle et
Granger.
1.2.2.1- Estimation du modèle de long terme de
l'investissement public Il s'agit en effet d'estimer le
modèle suivant :
INVESPUBt = /30 + /31MSt + /32TCPIBrt + /33INVESPRVt +
/34APDt + /35SERVDETPt + /36ENCDETPt + åt
Les résultats d'estimation du modèle de long
terme sont consignés dans le tableau N°5suivant :
Tableau N°5 : Présentation
des résultats d'estimation du modèle de long terme
Variables
|
Coefficients
|
Stat. Err
|
t-Statistic
|
Probabilité
|
C
|
4.490118
|
1.257058
|
3.488668
|
0.0023 *
|
MS
|
0..137982
|
0.064811
|
2.128969
|
0.0459 *
|
TCPIBr
|
-0.060314
|
0.029413
|
-2.050597
|
0.0536
|
INVESPRV
|
-0.232999
|
0.072583
|
-3.210131
|
0.0044 *
|
APD
|
0.034635
|
0.014849
|
2.332435
|
0.0302 *
|
SERVDETP
|
-0.027771
|
0.013949
|
-1.990903
|
0.0603
|
ENCDETP
|
0.003895
|
0.005548
|
0.701944
|
0.4908
|
R2 = 0.865245 R2 ajusté = 0.824819 DW=
2.167430
F-Statistic = 21.40296 Prob (F-Statistic) = 0.000000 *Seuil de
significativité à 5%
|
Source : Réalisé par les Auteurs, à
partir des résultats d'estimation (2013) Qualité de la
régression
De l'analyse du tableau N°5, il ressort que le
coefficient de détermination R2 = 0,8655245 indique que la
qualité de la régression du modèle de long terme est
bonne. C'est-à-dire que les
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
41
fluctuations du taux de l'investissement public sont
expliquées à 86.55245 % par les variables explicatives du
modèle.
Significativité des variables du modèle de
long terme de l'investissement public.
Il s'agit de tester si chacune des variables figurant dans le
modèle de long terme contribue significativement à l'explication
de la variable endogène. C'est-à-dire si chacun de ces
coefficients est significativement différent de zéro au sens de
Student au seuil de 5%.
De l'analyse du tableau N°5, il ressort que les
coefficients du taux de croissance du PIB réel, du service de la dette
publique (%PIB) et de l'encours de la dette publique (%PIB) ne sont pas
significativement différents de zéro (0) avec pour
probabilités respectives prob = 0,0536 ; prob = 0,0603 et prob =
0,4902.
Par contre, l'analyse du même tableau montre
également que les coefficients de la masse salariale, de l'aide publique
au développement (%PIB) et de l'investissement privé (%PIB) sont
statistiquement différents de zéro (0) avec pour
probabilité respective prob = 0,0459 ; prob = 0,0302 et prob = 0,0044.
Toutes ces variables sont significatives au seuil de5%. Pour apprécier
la qualité de notre modèle quelques tests sont donc
effectués.
1.2.2.2- Tests statistiques de validation sur le
modèle de long terme de l'investissement public.
a- Test de normalité de
Jarque-Bera
La valeur de la probabilité prob = 0,585153 (annexe7,
graphique 5 ) attachée à la statistique à cette
étude est supérieure à 5 % donc on accepte H0. Alors, les
erreurs du modèle suivent une loi normale.
b- Test d'autocorrélation des erreurs de
Breusch-Godfrey
La valeur de probabilité 0,823366 (voir annexe 7)
obtenue est supérieure à 5%. On accepte l'hypothèse Ho.
Par suite nous pouvons conclure que les erreurs ne sont pas
autocorrélées.
c- Test
d'hétéroscédasticité de White
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
42
Ce test permet de voir si les erreurs sont
homoscédastiques. La valeur de la probabilité obtenue 0,102845
(annexe 7) est supérieure à 5% et donc on accepte
l'hypothèse H0. Nous pouvons alors conclure que les erreurs sont
homoscédastiques.
d- Test d'omission des variables de
Ramsey
Ce test permet d'observer si le modèle souffre
d'omission de variables importantes. La valeur de la probabilité
attachée à la statistique de cette étude 0,250377 (voir
annexe 7) est supérieure à 5 %. D'où le modèle de
court terme ne souffre pas d'omission de variables importantes.
e- Test de stabilité des
variables.
Il s'agit du test CUSUM et CUSUM carré de
stabilité. Les résultats obtenus après instruction sous
Eviews 5.0 montrent que les courbes respectives sur le test CUSUM et CUSUM
carré de stabilité ne coupent pas le corridor (annexe7, graphique
6 et 7). Nous pouvons conclure que le modèle est structurellement stable
et ponctuellement stable sur chacun de ces tests.
f- Test de la matrice de corrélation des
variables.
Ce test nous permet de détecter la
multicolinéarité entre les variables explicatives du
modèle. Il s'agit de comparer la valeur du coefficient de
corrélation linéaire de la matrice des
variances et covariances, à la valeur du coefficient de
détermination du modèle de long terme. La valeur du coefficient
de corrélation linéaire la plus élevée de la
matrice des variances et des covariances r = 0,849735 élevée au
carré (voir annexe 10) est inférieure à celle du
coefficient de détermination R2 = 0,865245 (r2 =
0,72 < R2 = 0.865245)
1.2.2.3- Estimation du modèle de court terme de
l'investissement public.
L'estimation du modèle de court terme permet d'avoir
l'effet immédiat d'une politique macroéconomique sur un
phénomène étudié. Il s'agit ici d'observer comment
les variables explicatives de notre modèle affectent l'investissement
public au Bénin. Le modèle de court terme à estimer est le
suivant :
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
43
D(INVESPUBt) = /30 + /31D(MSt) + /32D(TCPIBrt) +
/33D(INVESPRVt) + /34D(APDt) + /35D(SERVDETPt) + /36 D(ENCDETPt) +
/37INVESPUB(-1) + åt
Les résultats d'estimation du modèle de court
terme sont consignés dans le tableau N°1 suivant :
Tableau N°6 : Présentation
des résultats d'estimation du modèle de court terme
Variables
|
Coefficients
|
Std . Err.
|
t-Statistic
|
Probabilité
|
C
|
0.491486
|
0.487111
|
1.008981
|
0.3280
|
D(MS)
|
0.039829
|
0.142814
|
0.278889
|
0.7839 *
|
D(TCPIBr)
|
-0.040181
|
0.022850
|
-1.758446
|
0.0978
|
D(INVESPRV)
|
0.036521
|
0.083737
|
0.436140
|
0.6686
|
D(APD)
|
0.062090
|
0.016736
|
3.710038
|
0.0019 *
|
D(SERVDETP)
|
-0.030757
|
0.021980
|
-1.399294
|
0.1808
|
D(ENCDETP)
|
0.011818
|
0.009826
|
1.202722
|
0.2466
|
INVESPUB(-1)
|
-0.451501
|
0.168720
|
1.069915
|
0.0305 *
|
AR (1)
|
0.070740
|
0.356878
|
0.198219
|
0.8454
|
R2 = 0.786830 R2 ajusté = 0.580245 DW=
1.806747
F-Statistic = 2.840621 Prob (F-Statistic) = 0.035959 *Seuil de
significativité à 5%
|
Source : Réalisé par les Auteurs, à
partir des résultats d'estimation (2013)
De l'analyse du tableau N°6, il ressort que le
coefficient associé à la force de rappel est négatif
(-0,451501), inférieur à l'unité et significative au seuil
de 5%. Il existe donc bien un mécanisme à correction d'erreur. A
long terme les déséquilibres entre le taux d'investissement
public et les six variables explicatives se compensent de sorte que les
séries ont des évolutions similaires.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
44
Qualité de la régression
Le coefficient de régression R2 = 0,786830
indique que la qualité de la régression est bonne.
C'est-à-dire que le taux d'investissement public est à 78,683%
expliqué par les variables explicatives du modèle. De même
la prob (F-statistic) = 0 ,035959 est inférieure à 5%. Alors le
modèle de court terme est globalement significatif.
Significativité des variables du modèle de court
terme.
Il s'agit de tester si chacune des variables figurant dans le
modèle de court terme contribue significativement à l'explication
de la variable endogène. C'est-à-dire si chacun de ces
coefficients est significativement différent de zéro au sens de
Student au seuil de 5%.
De l'analyse du tableau N°6, il ressort que les coefficients
de la masse salariale, de l'investissement privé (%PIB), du taux de
croissance du PIB réel, de l'encours de la dette publique (%PIB) et du
service de la dette publique (%PIB) ne sont pas significativement
différents de zéro avec pour probabilité respective prob =
0,7839 ; prob = 0,6686 ; prob = 0.0978 ; prob = 0.2466 et prob = 0,1808.
Par contre, l'analyse du même tableau montre
également que le coefficient de l'aide publique au développement
(%PIB) est statistiquement différents de zéro avec pour
probabilité prob = 0,0019. Cette variable est donc significative au
seuil de 5%. Il y a donc de corrélation entre cette variable explicative
et la variable expliquée. Pour apprécier la qualité de
notre modèle quelques tests sont donc effectués.
1.2.2.4- Tests classiques sur le modèle de
court terme de l'investissement public.
Une étude économétrique consiste non
seulement à estimer des paramètres d'un modèle, mais aussi
à tester des hypothèses afin de valider le modèle
économique théorique. Les paramètres estimés sont
des variables aléatoires, ce ne sont pas des valeurs certaines. Ils ne
sont pas exactement identiques à la vraie valeur des paramètres.
Il s'agit ici des tests statistiques habituels effectués sur des
études économétriques. Ces tests vont nous permettre en
réalité de ressortir la robustesse du modèle de
l'étude et les conséquences liées à la violation ou
non des hypothèses de bases relatives à ces tests ; ceci afin de
compléter les résultats des estimations.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
a- 45
Test de normalité de
Jarque-Bera
La valeur de probabilité 0,966687 (voir annexe 9,
graphique 8) obtenue est supérieure à 5%. On accepte Ho. Par
suite, nous pouvons conclure que les erreurs suivent une loi normale.
b- Test d'autocorrélation des erreurs de
Breusch-Godfrey
Afin de corriger l'autocorrélation des erreurs, la
méthode de Cochrane-Orcutt a été adoptée. Ainsi, le
processus autorégressif d'ordre un (AR (1)) a été
introduit dans le modèle de court terme. La probabilité
probabilité attachée à la statistique est 0,567207
supérieure à 5% (voir annexe 9). Par conséquent, nous
pouvons affirmer que les résidus du modèle de court terme ne sont
pas autocorrélés.
c- Test
d'hétéroscédasticité de White.
La valeur Probabilité 0,963037 est supérieure
à 5%. D'où on accepte l'hypothèse nulle Ho. Par suite, on
peut conclure que la valeur de la variance du terme d'erreur est une constante.
Par conséquent, nous assistons à la présence
d'homoscédasticité.
d- Test d'omission des variables de
Ramsey
La valeur de la probabilité attachée à
la statistique à cette étude est 0,502928 (voir annexe 9)
supérieure à 5 %. D'où le modèle de court terme ne
souffre pas d'omission de variables importantes.
e- Test de stabilité des
coefficients
Dans le cadre de notre étude les tests de CUSUM et de
CUSUM Carré ont été effectués (annexe 9 Graphiques
9 et 10).
Chaque test montre que la courbe correspondante ne coupe pas le
corridor. Le modèle est donc structurellement stable et ponctuellement
stable.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
46
Paragraphe 2 : Interprétation des résultats,
vérification des hypothèses et Recommandations
2.1- Interprétation des résultats
d'estimation du modèle de l'investissement public.
2.1.1- Interprétation des résultats
d'estimation du modèle de long terme
A long terme, il ressort des estimations que, trois (03)
variables expliquent une grande partie de l'investissement public. Il s'agit de
la masse salariale (%PIB) de l'investissement privé (%PIB) et de l'aide
publique au développement (%PIB).
Les résultats du modèle montrent que la masse
salariale, variable pertinente de cette étude, a une influence positive
sur l'investissement public au Bénin et son coefficient (0,137982) est
significatif à long terme au seuil de 5% ; le signe obtenu ne correspond
pas du tout à celui attendu. Une hausse de un (01) point de la masse
salariale entraîne une augmentation de 0,137982 point du taux
d'investissement public. Un tel résultat s'explique par le fait que la
réalisation d'un profit ne préoccupe pas les entreprises
publiques.
L'investissement privé quant à lui a une
influence négative sur l'investissement public au Bénin et son
coefficient (-0.232999) est significatif au seuil de 5% à long terme. Le
signe obtenu correspond parfaitement au signe attendu. Une hausse de 1 point de
l'investissement privé à long terme entraine une baisse de
0.232999 point de l'investissement public. Ce qui peut être
expliqué par la justification de la tenue d'une comptabilité
assez non rigoureuse vis-à-vis de l'Etat par les privés.
L'aide publique au développement stimule
l'investissement public au Bénin, et son coefficient (0.034635) est
significatif au seuil de 5%. De plus, lorsque l'aide publique au
développement augmente de un point, le taux d'investissement public
augmente de 0,034635 point. Ceci signifie que d'une part les dons obtenus de
l'aide améliorent les ressources destinées aux dépenses
sociales et d'autre part les prêts issus des aides permettent
d'améliorer les ressources destinées à l'investissement
public.
Enfin le taux de croissance du PIB réel, le service de
la dette en pourcentage du PIB et l'encours de la dette publique en pourcentage
du PIB à travers leurs signes respectifs (0.060314) ; (-0.027771) et
(0.003895) n'ont pas d'impact sur l'investissement public au Bénin
à long terme.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
47
2.1.2- Interprétation des résultats
d'estimation du modèle de court terme de l'investissement public.
La masse salariale, exerce une influence positive mais non
significative à court terme, traduisant ainsi qu'elle n'a pas d'impact
sur l'investissement public au Bénin. Ceci s'explique par le fait que
peut être la masse salariale n'impacte pas l'investissement public. Les
pays en voie de développement comme le Bénin multiplient les
politiques incitatives d'investissements ; mais il faudra une période
assez longue pour avoir les résultats escomptés. Tout comme
à long terme l'aide publique au développement a une influence
positive et significative au seuil de 5% sur l'investissement public à
court terme au Bénin. Une augmentation de un point de l'aide publique au
développement entraîne une hausse de 0,062090 point du taux
d'investissement public au Bénin.
Contrairement au long terme, l'investissement privé
influence positivement mais non significativement au seuil de 5%
l'investissement public à court terme au Bénin. Une augmentation
de un (01) point du service de l'investissement privé entraîne une
hausse de 0,036521 point du taux d'investissement public au Bénin.
Enfin le taux de croissance du P11B réel, le service de
la dette en pourcentage du P11B et l'encours de la dette publique en
pourcentage du PIB comme à long terme à travers leurs signes
respectifs (-0.040181) ; (-0.030757) et (0,011818) n'ont pas d'impact sur
l'investissement public au Bénin à court terme.
2.2- Vérification des Hypothèses et
Recommandations
2.2.1- Vérification des
Hypothèses
Cette étude est consacrée à l'analyse des
effets de la masse salariale sur les investissements publics au Bénin
(1980-2010). A l'issue de l'étude, nous pouvons vérifier les
hypothèses et faire des suggestions.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
48
2.2.1.1- Synthèse des
résultats
Cette étude a fait l'objet de l'Analyse des effets de la
masse salariale sur l'investissement public au Bénin. Nous avons
analysé, à cet effet dans un premier temps le comportement de la
masse salariale et de l'investissement public au cours de ces vingt trois (23)
années. Dans un second temps le modèle d'investissement public a
été élaboré et estimé pendant la
période 1980-2012.
Le niveau de la masse salariale, en pourcentage des recettes
fiscales, a varié en dents de scie entre 31% et 91,66667% tandis que le
niveau de l'investissement public en pourcentage du P11B a varié entre
1,8% et 3,8% de 1990 à 2012. Mais avant 1990 plus
précisément en 1989, la masse salariale par rapport aux recettes
fiscales avait atteint son niveau le plus élevé (107,2%) ; la
masse salariale en pourcentage des recettes fiscales a diminué et suit
ce rythme jusqu'en 2007 où elle s'établie à 32% respectant
ainsi les normes des critères de convergence de l'UEMOA (taux de masse
salariale par rapport aux recettes fiscales < 35%). Cette performance n'a
pas perduré car en 2010, elle monte pour atteindre 45,3% dû aux
effets du second tour de la crise économique et financière,
à l'augmentation des salaires des agents de la fonction publique et
à l'augmentation de l'effectif des fonctionnaires de l'Etat.
Quant à l'investissement public, la période a
été marquée par une certaine instabilité. En effet,
même si certaines années correspondent à des taux
d'investissement public élevés comme avant 1990 en 1989 avec
près de 4% du PIB, d'autres par contre sont allés de pair avec
des taux de croissance de l'investissement public très bas comme en 1998
avec 1,8% du P11B. Les réformes entreprises (initiative PPTE, DSRP,
SCRP) à partir de 2000 ont permis d'obtenir des taux d'investissement
public élevés.
Les résultats issus de l'estimation du modèle
économétrique élaboré montrent d'abord que, la
masse salariale influence positivement et significativement au seuil de 5%
à long terme l'investissement public. Un tel résultat s'explique
par le fait qu'une augmentation des salaires, à long terme, conduira les
investisseurs exerçant dans le secteur formel à choisir d'autres
destinations. Une telle situation montre que l'impact de ces flux
nécessite un certain nombre de condition au sein des pays d'accueil. De
ce fait on assistera à une baisse de la masse salariale qui constitue la
principale composante des dépenses d'investissement public. Mais cette
influence s'avère positive et non significative à court terme.
Ceci s'explique par le fait
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
49
que peut être la masse salariale ne constitue pas la
véritable composante des investissements publics au Bénin.
2.2.1.2- Validation des
hypothèses
Les conclusions de l'analyse des résultats issus des
estimations du modèle nous permettent de vérifier les
hypothèses :
H1 : La masse salariale en pourcentage des recettes fiscales, au
Bénin, est moyenne par rapport à celle des pays membres de
l'UEMOA. Cette hypothèse est vérifiée car à travers
les différentes analyses du graphique 4 et de la comparaison faite avec
les pays de l'UEMOA (graphique 2), les performances en matière de la
masse salariale au Bénin sont moyennes.
H2 : La masse salariale a une incidence négative sur
l'investissement public au Bénin. Cette hypothèse n'est pas
vérifiée car, à court terme, elle exerce un effet positif
sur l'investissement public, et n'est pas significative. Ce n'est qu'à
long terme qu'elle influence positivement et significativement au seuil de 5%
l'investissement public.
2.2.2- Recommandations
L'objectif principal de cette étude était
d'analyser l'effet de la masse salariale sur l'investissement public au
Bénin et d'en faire des recommandations ou suggestions.
La masse salariale, aujourd'hui, est l'un des premiers postes de
charges dans les entreprises, indique Etienne Audouin. Il peut varier de 25
à 80% du budget en fonction du secteur d'activité. A ce titre, il
s'agit vraiment d'un levier et d'une variable financière et
économique clé pour l'entreprise et pour l'économie
nationale. Le pilotage devient alors essentiel pour créer un
environnement favorable aux investissements, d'une part, et pour attirer des
capitaux étrangers, d'autre part ; de manière à augmenter
la performance, la rentabilité de l'entreprise et la relance de
l'économie nationale.
Au terme de notre étude on constate que le ratio masse
salariale/Recette Fiscale est resté supérieur à 35% ces
dernières années après avoir été dans les
normes dans les années 90. Cette situation s'explique par l'importance
de l'effectif des agents de la fonction publique qui ces dernières
années a évolué considérablement. Aussi le niveau
de ce ratio est le corollaire
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
50
de la situation socio-économique qui oblige l'Etat
à prendre des engagements qui greffent la masse salariale. De ce fait,
il est nécessaire de savoir comment adapter la masse salariale
béninoise aux exigences du développement de l'économie.
Dans la théorie économique, il est reconnu que l'investissement
est le moteur de la croissance économique et il est important que des
mesures soient prises afin d'encourager la promotion de ce dernier.
Pour atteindre cet objectif, nous devons passer par la recherche
de la diminution du ratio masse salariale par rapport aux recettes fiscales
afin d'atteindre le critère de convergence de l'UEMOA qui est que ce
ratio soit inférieur à 35%. Dans ce cadre, deux mesures
envisageables se dessinent à priori à savoir soit une politique
tendant à réduire la masse salariale ou soit une politique de
croissance des recettes fiscales.
En se référant à la théorie
néoclassique des salaires : « C'est la flexibilité des
salaires qui permet d'atteindre le plein emploi d'équilibre. Tout
chômeur est volontaire ; c'est alors quelqu'un qui n'accepte pas de
baisser son salaire ». Réduire le ratio masse salariale/recettes
fiscales revient donc, soit à diminuer la masse salariale, soit à
augmenter les recettes fiscales, « toutes choses étant
égales par ailleurs ».
Dans un premier temps, il faudra agir sur la masse salariale :
- mettre en place une base de données unique pour la
gestion des fonctionnaires et agents de l'Etat. Cette base de données
prendra en compte tout le système de pilotage de la masse salariale qui
part de la programmation et du contrôle des effectifs des fonctionnaires
et agents de l'Etat jusqu'à la paie des salaires et pensions;
- procéder de façon périodique aux paiements
des fonctionnaires par bon de caisse en exigeant des documents administratifs
qui attestent de la présence effective de l'agent à son lieu de
travail (par exemple le certificat de prise de service, l'attestation de
présence au poste signé du supérieur hiérarchique,
l'acte d'engagement à la Fonction Publique, etc.) ;
- renforcer les contrôles inopinés sectoriels pour
vérifier les présences des fonctionnaires et agents de l'Etat,
afin de détecter les agents fictifs et de les extirper ;
- renforcer les capacités des Directions des Ressources
Humaines dans tous les ministères, afin qu'ils soient capables de mieux
définir des tâches, de mener une bonne programmation de
recrutement, d'utiliser des ressources humaines de façon optimale et de
bien gérer le plan de carrière des fonctionnaires et agents de
l'Etat ce qui permettra d'éviter le surnombre des effectifs dans les
services et d'accroître l'efficacité de l'administration
publique;
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
51
- recenser en année n-1 toutes les modifications
susceptibles d'affecter la masse salariale de l'année n et ne prendre en
compte sur le budget de l'année n que les mesures à incidence
financière arrêtées et budgétisées en
année n-1 ;
- le plafonnement de la masse salariale peut contribuer à
freiner les dépenses salariales lorsqu'elles menacent la
stabilité macroéconomique et évincent d'autres
dépenses prioritaires (telles que les dépenses consacrées
à l'achat de médicaments et d'ouvrages scolaires) ; Si elle se
poursuit au rythme actuel, la croissance de la masse salariale entraînera
une nette dégradation de la viabilité budgétaire à
moyen terme ;
- réduire le nombre de ministères et harmoniser le
nombre d'agents dans les cabinets ministériels ;
- Selon les néoclassiques, la sortie de crise passe par
une baisse des salaires ; mais il faudra plutôt maîtriser, encadrer
et contrôler les accessoires de salaire.
Dans tous les cas, cette politique de maîtrise de la masse
salariale à travers sa réduction reste difficile et quasi
impossible à mettre en oeuvre car cela susciterait beaucoup de remous et
des tensions sociaux et de plus la masse salariale joue négativement sur
les recettes fiscales car le salaire fait parti de la base taxable.
Comme toutes les économies de la sous région,
l'économie béninoise est caractérisée par une
prédominance du secteur informel qui par faute de maîtrise
échappe à toute taxation. De ce fait, la fiscalité ne
concerne qu'une partie des secteurs d'activité. Il faut donc rendre
formel l'activité de ces acteurs économiques qui ne contribuent
pas à l'amélioration des recettes fiscales afin de permettre
à l'Etat de respecter le critère de convergence et honorer ainsi
ses engagements vis-à-vis de la communauté. Ainsi, s'inspirant de
la réflexion de Keynes qui a montré que « les salaires sont
rigides » , une amélioration des recettes fiscales afin de donner
une marge de manoeuvre à l'Etat dans l'optimisation de ses
dépenses de personnel s'avère donc nécessaire. Les mesures
qu'il faudra adopter, pour y parvenir, consisteront entre autres à
:
- Accompagner les reformes mises en place pour augmenter les
recettes fiscales à travers l'accomplissement des devoirs civiques et
patriotiques ;
- Améliorer l'organisation de la lutte contre la fraude
à travers un renforcement de la coordination entre les
différentes régies financières (DGID, DGDDI et DGTCP) ;
- Consolider la stabilité sociopolitique qui permet le
fonctionnement des institutions assurant donc un meilleur environnement des
affaires ;
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
52
- Redéployer l'administration publique sur l'ensemble du
territoire, notamment l'administration fiscale dans la zone Centre Nord Ouest
(CNO) ;
- Sensibiliser les opérateurs économiques sur le
civisme fiscal et accélérer la fiscalisation de l'informel en
réduisant les taux de taxation afin de promouvoir le secteur formel ;
- Mettre en place des régies dans les différents
ministères techniques pour budgétiser et reverser au
Trésor Public les recettes générées dans ces
ministères ;
- Assainir les finances publiques par la mise en place d'une
bonne gouvernance ;
- Informatiser tous les services en charge de la collecte des
recettes fiscales afin d'éviter l'évasion fiscale ;
- Redynamiser les services de recouvrement;
- vulgariser dans les langues nationales, en anglais et en
français le Code Général des Impôts en
général, et en particulier des modifications introduites chaque
année à l'occasion du vote de la loi de finances ;
- Mettre en place une politique de promotion du secteur
privé pour lui donner les moyens de créer des emplois afin que
l'administration publique cesse d'être la première destination
pour les nouveaux diplômés à travers la création
d'un environnement favorable aux affaires (facilités des
procédures de création d'entreprises, octrois de crédits).
Cependant, la politique fiscale seule ne peut atteindre cet objectif sans
l'adjoindre à la mise en oeuvre d'une reforme structurelle de la
soutenabilité à moyen terme de la masse salariale afin
d'amplifier réellement l'action de la politique fiscale sur les recettes
fiscales.
Enfin, les mesures incitatives de l'investissement public
consisteront entre autres à :
- modifier le code des investissements afin d'élargir le
champ des activités éligibles au tourisme et à
l'hôtellerie, la transformation industrielle, la maintenance
industrielle, les montages électronique et mécanique, et la
production artistique et culturelle ;
- améliorer le climat des investissements qui, selon la
Banque mondiale, est «l'ensemble des facteurs propres à la
localisation de l'entreprise, qui influent sur les opportunités de
marché ou le désir des entreprises d'investir à des fins
productives, de créer des emplois et de développer leurs
activités » (Banque mondiale, 2004) ;
- améliorer l'effet d'entraînement de
l'investissement des administrations publiques sur l'investissement global.
Pour ce faire, il est opportun de cibler l'investissement public en fonction de
ses retombées sur l'économie et le social ;
- relancer les investissements par la baisse des taux
d'imposition ; car selon Arthur Laffer, «
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
53
Réalisé par Romaric
DOSSA
trop d'impôts tue l'impôt ». En effet, il a
montré qu'il existe un niveau optimal de taxation, et s'il est
dépassé, les recettes fiscales diminuent (Muzelle, 2000).
Globalement, il faudrait donc mettre en oeuvre des politiques
économiques plus dynamiques en harmonie avec les politiques
macroéconomiques. Compte tenu des résultats relatifs aux effets
de la masse salariale sur l'investissement public, tels qu'ils apparaissent
dans la présente étude, la mise en oeuvre de politiques
dynamiques dans les domaines des finances, s'impose plus que jamais.
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin11.png)
CONCLUSION
GENERALE
54
Réalisé par Romaric
DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
55
CONCLUSION
La question soulevée par cette étude
était de savoir si la masse salariale impacte l'investissement au
Bénin. La relation masse salariale-investissement est
intéressante à analyser empiriquement puisque les études
théoriques n'arrivent pas à un consensus, tandis que les
études empiriques arrivent à prédire un effet
positif/négatif et significatif. En effet, en évaluant le
rôle de la performance de la masse salariale sur l'investissement public,
des études ont montré que l'investissement public est
considéré comme une variable exogène (lié à
la politique économique).
La réponse à cette question peut
également avoir des implications importantes au niveau des
décisions politiques qui sont prises concernant le pilotage de la masse
salariale, d'une part, et l'élargissement de l'assiette fiscale et les
procédures de recouvrement des taxes et impôts, d'autre part. Dans
cette optique, le gouvernement béninois a donc des raisons d'encourager
et d'amorcer des politiques visant à l'amélioration de la masse
salariale en pourcentage des recettes fiscales afin d'encourager les
investissements privés et de réduire un temps soit peu le poids
du secteur informel dans l'économie béninoise.
Cette analyse a utilisé des séries temporelles
entre 1980 et 2012. Il a fallu au préalable déterminer l'ordre
d'intégration des séries (à l'aide des tests ADF), pour
ensuite tester la présence de coïntégration avec le test de
Johansen.
Pour l'estimation de notre modèle d'investissement
public, nous nous sommes basés sur le modèle de Jan Egbert
Sturm(2001) qui a été repris par B. Clements, Rina Battacharya et
al (2005) où l'investissement public (%PIB) est fonction de la masse
salariale et de cinq autres variables à savoir le taux de croissance du
PIB réel, le service de la dette publique (%PIB), l'aide publique au
développement (%PIB), l'encours de la dette publique (%PIB) et
l'investissement privé (%PIB).
De plus, il est mis dans l'équation de l'investissement
public un processus AR afin de corriger l'autocorrélation des termes
d'erreurs à court terme.
Les résultats obtenus dans cette étude nous
révèlent en effet que la masse salariale influence positivement
le modèle de l'investissement public.
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
56
Réalisé par Romaric
DOSSA
Devant ces observations, le Bénin se doit donc
d'adopter des politiques efficaces d'encouragement et de la promotion de
l'investissement public afin de doper sa croissance économique tout en
éradiquant la pauvreté.
Enfin nous pouvons dire sans aucun risque de nous tromper que
l'investissement public peut contribuer véritablement à la
croissance économique au Bénin. Mais avant d'entreprendre des
politiques de pilotage de la masse salariale, le Bénin se doit
d'instaurer une stabilité relative, que ce soit au niveau
économique, politique, social afin d'améliorer
l'efficacité économique et d'atteindre une croissance rapide et
soutenue. Le Benin doit aussi accélérer la fiscalisation du
secteur informel par la réduction des taux de taxation.
Toutes ces mesures pourront un temps soit peu accompagner le
Benin à encourager la promotion de l'investissement public afin de
parvenir à une croissance économique durable puisque c'est
l'horizon envisagé pour le pays.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
57
Références bibliographiques
-ADJA Y. Yves. Répartition des dépenses publiques
et ses impacts sur les équilibres économiques. Mémoire de
maitrise. Bénin : UAC, 2012.
-AHOUANSINKPO Emmanuel et LOKONON Boris. Analyse des impacts des
politiques budgétaire et commerciale sur la croissance économique
au Bénin. Mémoire de maitrise. Bénin : UAC, 2009.
-BALDACCI et al. (2003), Rapport 2006 d'AFRODAD
-Banque Mondiale, « les infrastructures au Bénin :
Une perspective continentale ». Mai (2011)
-BENIN, 2006 Orientations Stratégiques pour le
Développement (OSD), 2006-2011, Cotonou
-Bienvenu Koissivi KADJA et Germain HOUNGNIBO, Analyse des
effets de la consommation sur les investissements au Bénin.
Mémoire de maitrise. Bénin, UAC/FASEG, Décembre 2011.
-CANNAC Y. (1999). Maîtriser la dépense publique
: le retard français s'aggrave !, Institut de l'Entreprise, Paris, 61
p.
-Epaulard A. (2001) « A la recherche des
déterminants des investissements des entreprises ». Economie et
Statistique n°1
-FMI (2010) Répartition des dépenses et
développement économique au Bénin.
-GNANSOUNOU S. U. 2006 « les facteurs explicatifs de
l'investissement des entreprises privés au Bénin »,
UAC/FASEG : Cotonou. Bénin
-HESSOU P. K. D. (2003), « Masse salariale et
déficit budgétaire au Togo ».
-KOUAKOU A. (2010), Memoire de DESS, « Gestion de la
masse salariale dans le budget ivoirien : état des lieux et politiques
de maitrise »
-NEPAD EXPLIQUE (2002)
2012-2013
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
58
Réalisé par Romaric
DOSSA
-O'CONNELL&N'DULU B.J. (2000), « Africa's Growth
Experience A Focus on Sources of Growth Framework» Paper prepared for the
AERC Collaborative Research Projet on Explaining African Economic Growth
Performance, 53 p, Nairobi.
-Rapport du FMI N°11/243, Septembre 2011
-Service du FMI (2008). Les effets des changements dans la
composition des dépenses publiques sur la croissance, l'emploi et
l'inégalité des revenus au Bénin. Bénin.
-VEGANZONES M.A. (2000) « Infrastructures, investissement et
croissance : Un bilan de dix ans de recherche » Etudes et Documents
n°2000/7, CERDI, France.
-ZERROUQ (2001), Mémoire de DESS en Gestion de Politique
Economique 2010, présenté en Côte d'Ivoire par Armand
KOUAKOU, « Gestion de la masse salariale dans le budget ivoirien:
état des lieux et politiques de maitrise ».
-BOUDON (2002), cité par Quenum (2007) -Recherche sur
internet
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
![](Analyse-des-effets-de-la-masse-salariale-sur-l-investissement-public-au-Benin12.png)
ANNEXES
59
Réalisé par Romaric
DOSSA
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
60
ANNEXE 1
TABLEAU N°7: EVOLUTION DE LA MASSE
SALARIALE ET DE L'IVESTISSEMENT PUBLIC PAR RAPPORT AUX RECETTES
FISCALES
Années
|
MS/RF
|
INVESPUB/RF
|
1990
|
91,66667
|
48,03030303
|
1991
|
79,02542
|
38,98305085
|
1992
|
68,65149
|
31,99649737
|
1993
|
57,55725
|
35,00763359
|
1994
|
50,3304
|
30,56167401
|
1995
|
43,82114
|
25,41463415
|
1996
|
40,81346
|
22,55259467
|
1997
|
39,04282
|
17,49370277
|
1998
|
35,37788
|
14,5618839
|
1999
|
33,24975
|
15,28585757
|
2000
|
31,0551
|
17,22768048
|
2001
|
31,98544
|
18,20460979
|
2002
|
31,89381
|
17,96814159
|
2003
|
32,84439
|
17,49362245
|
2004
|
37,98972
|
19,37700706
|
2005
|
39,01198
|
18,61377246
|
2006
|
35,62945
|
17,06782792
|
2007
|
32,48265
|
15,20483546
|
2008
|
35,61109
|
14,36157751
|
2009
|
45,14388
|
17,87969624
|
2010
|
45,38886
|
14,45141662
|
2011
|
47,36251
|
15,60044893
|
2012
|
46,77716
|
14,23070484
|
ANNEXE 2 :
TABLEAU N °8: EVOLUTION DE LA MASSE SALARIALE
DANS L'ESPACE UEMOA
Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Moyenne
|
Bénin
|
39
|
35,6
|
32
|
35,6
|
45,1
|
45,4
|
47,4
|
46,8
|
40,8625
|
Burkina-Faso
|
42
|
44,1
|
46,4
|
44,7
|
46,2
|
43,5
|
40,5
|
37,5
|
43,1125
|
Cote d'Ivoire
|
45
|
42,1
|
43,6
|
43,8
|
41,5
|
41,5
|
48,2
|
42,2
|
43,4875
|
Guinnée-Bisseau
|
115,9
|
111
|
116,5
|
96,9
|
75,6
|
79,2
|
71,3
|
62
|
91,05
|
Mali
|
30,9
|
30,9
|
32,9
|
35,8
|
34,2
|
34
|
36,1
|
38,4
|
34,15
|
Niger
|
34,8
|
33,4
|
31
|
29,8
|
33,5
|
34,7
|
32,4
|
34,6
|
33,025
|
Sénégal
|
30
|
31
|
30,1
|
33,1
|
33,6
|
32,8
|
33,2
|
33,5
|
32,1625
|
Togo
|
30,4
|
33,1
|
32,8
|
32,7
|
41,2
|
33,5
|
35,9
|
36,7
|
34,5375
|
Analyse des effets de la masse salariale sur l'investissement
public au Bénin
2012-2013
61
Réalisé par Romaric DOSSA
ANNEXE 3 :
TABLEAU N°9: DONNEES DU MODELE
D'ESTIMATION
ANNEES
|
INVESPUB
|
MS
|
TCPIBr
|
APD
|
SERVDETP
|
ENCDETP
|
INVESPRV
|
1980
|
3,2817944
|
3,8
|
6,9
|
5,26
|
14,9
|
|
9,406055
|
1981
|
3,30929147
|
7,03
|
10,1
|
5,43
|
58,4
|
|
9,39753924
|
1982
|
3,61869313
|
7,4
|
2,9
|
5,8
|
58,6
|
|
9,4292804
|
1983
|
3,34476844
|
7,8
|
-4
|
7,28
|
35,8
|
|
9,47684391
|
1984
|
3,37167791
|
7,2
|
9,1
|
6,25
|
23,4
|
|
9,4153114
|
1985
|
3,35979324
|
7,89
|
8,2
|
6,59
|
8,5
|
|
9,31096363
|
1986
|
3,31341662
|
8,3
|
2,2
|
7,09
|
18,5
|
48,3432917
|
9,41517291
|
1987
|
3,34681868
|
9,6
|
-1,7
|
7,03
|
21,8
|
48,859875
|
9,45200441
|
1988
|
3,47949583
|
8,6
|
3,9
|
8,71
|
14,8
|
50,7189775
|
9,51310847
|
1989
|
3,95209581
|
7,4
|
-2,8
|
13,82
|
14,7
|
46,2874251
|
9,76047904
|
1990
|
3,56071964
|
6,2
|
3,7
|
14,11
|
7,8
|
45,446027
|
8,56446777
|
1991
|
3,28336902
|
6,1
|
4,2
|
12,55
|
10,1
|
50,3033547
|
9,29693076
|
1992
|
3,07873486
|
6
|
3
|
12,82
|
9,3
|
47,3418573
|
9,87550471
|
1993
|
3,55534855
|
5,4
|
5,8
|
24,76
|
10,8
|
49,899084
|
9,64136004
|
1994
|
3,13310042
|
5,2
|
2
|
14,39
|
10,5
|
70,8215936
|
10,1093204
|
1995
|
2,89012004
|
5
|
6
|
13,23
|
8,9
|
64,9215149
|
11,089566
|
1996
|
2,66600431
|
4,8
|
4,3
|
13,91
|
12
|
62,6924988
|
10,2417619
|
1997
|
2,09985648
|
4,7
|
5,7
|
9,84
|
11,9
|
56,522396
|
12,1006118
|
1998
|
1,83650925
|
4,5
|
4
|
8,72
|
14,8
|
53,2656725
|
12,5586854
|
1999
|
1,99034195
|
4,3
|
5,3
|
9,8
|
11,5
|
55,311929
|
12,6990342
|
2000
|
2,3993808
|
4,3
|
4,9
|
10,41
|
6,8
|
54,5248869
|
11,5920457
|
2001
|
2,45619781
|
4,3
|
6,2
|
10,36
|
6,3
|
53,6651929
|
11,4567982
|
2002
|
2,59994256
|
4,6
|
4,4
|
6,41
|
3,8
|
48,5308396
|
11,5590986
|
2003
|
2,65538089
|
5,2
|
3,9
|
7,65
|
3,6
|
40,5513906
|
12,0048368
|
2004
|
2,81775701
|
5,5
|
3,1
|
9,57
|
3,1
|
38,7757009
|
11,3084112
|
2005
|
2,70587723
|
5,7
|
2,9
|
7,5
|
8,9
|
40,15313
|
11,3498934
|
2006
|
2,62986749
|
5,5
|
3,8
|
7,45
|
9,5
|
21,2137225
|
11,5397122
|
2007
|
2,57031757
|
5,4
|
4,6
|
8,86
|
2,547
|
20,5814438
|
11,8257183
|
2008
|
2,49703138
|
6,1
|
5
|
7,81
|
2,22
|
24,206955
|
12,0203562
|
2009
|
2,87836882
|
7,3
|
2,7
|
12,37
|
2,69
|
26,7800862
|
10,8734804
|
2010
|
3,13417575
|
7,3
|
2,6
|
14,28
|
2,15
|
20,021976
|
10,10455698
|
2011
|
3,80182589
|
7,4
|
3,5
|
14,3
|
1,5
|
26
|
10,856544
|
2012
|
3,10254412
|
7,2
|
5,4
|
15,01
|
2,2
|
22,4
|
10,3577486
|
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
62
ANNEXE 4 : TEST DE STATIONNARITE EN NIVEAU
INVESPUB
Null Hypothesis: INVESPUB has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.389764 0.5353
Test critical values: 1% level -2.641672
5% level -1.952066
10% level -1.610400
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
MS
Null Hypothesis: MS has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.540263 0.4747
Test critical values: 1% level -2.641672
5% level -1.952066
10% level -1.610400
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
TCPIBr
Null Hypothesis: TCPIBr has a unit root Exogenous: Constant Lag
Length: 3 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.104532 0.2444
Test critical values: 1% level -3.679322
5% level -2.967767
10% level -2.622989
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
63
INVESPRV
Null Hypothesis: INVESPRV has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.187957 0.7340
Test critical values: 1% level -2.641672
5% level -1.952066
10% level -1.610400
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
APD
Null Hypothesis: APD has a unit root Exogenous: Constant Lag
Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.034783 0.2712
Test critical values: 1% level -3.661661
5% level -2.960411
10% level -2.619160
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
SERVDETP
Null Hypothesis: SERVDETP has a unit root Exogenous: Constant
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.542103 0.0001
Test critical values: 1% level -3.661661
5% level -2.960411
10% level -2.619160
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
64
ENCDETP
Null Hypothesis: ENCDETP has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.948021 0.2967
Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020
10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
PREMIERE DIFFERENCE
INVESPUB
Null Hypothesis: D(INVESPUB) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.720700 0.0006
Test critical values: 1% level -2.644302
5% level -1.952473
10% level -1.610211
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
MS
Null Hypothesis: D(MS) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 3 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.151360 0.0325
Test critical values: 1% level -2.650145
5% level -1.953381
10% level -1.609798
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
65
TCPIBr
Null Hypothesis: D(TCPIBr) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 3 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.043269 0.0002
Test critical values: 1% level -2.650145
5% level -1.953381
10% level -1.609798
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
INVESPRV
Null Hypothesis: D(INVESPRV) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.670474
Test critical values: 1% level -2.644302
5% level -1.952473
10% level -1.610211
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
APD
Null Hypothesis: D(APD) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.628873 0.0000
Test critical values: 1% level -2.644302
5% level -1.952473
10% level -1.610211
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
66
ENCDETP
Null Hypothesis: D(ENCDETP) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.827102 0.0005
Test critical values: 1% level -2.664853
5% level -1.955681
10% level -1.608793
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
ANNEXE 5 : TEST DE COINTEGRATION DE JOHANSEN
Date: 06/24/13 Time: 08:28
Sample (adjusted): 1988 2012
Included observations: 25 after adjustments
Trend assumption: No deterministic trend
Series: INVESPUB MS TCPIBr INVESPRV APD SERVDETP ENCDETP
Lags interval (in first differences): 1 to 1
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
Hypothesized No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Trace Statistic
|
0.05
Critical Value
|
Prob.**
|
None *
|
0.943291
|
186.0647
|
111.7805
|
0.0000
|
At most 1 *
|
0.847817
|
114.3191
|
83.93712
|
0.0001
|
At most 2 *
|
0.723321
|
67.25230
|
60.06141
|
0.0109
|
At most 3
|
0.422266
|
35.12982
|
40.17493
|
0.1470
|
At most 4
|
0.343870
|
21.41378
|
24.27596
|
0.1100
|
At most 5
|
0.242085
|
10.87887
|
12.32090
|
0.0862
|
At most 6
|
0.146125
|
3.949252
|
4.129906
|
0.0556
|
Trace test indicates 3 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level *
denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis
(1999) p-values
Analyse des effets de la masse salariale sur l'investissement
public au Bénin
2012-2013
ANNEXE 6 : LE MODELES DE LONG TERME
Dependent Variable: INVESPUB Method: Least Squares Date:
06/23/13 Time: 11:15 Sample (adjusted): 1986 2012
Included observations: 27 after adjustments
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.490118
|
1.287058 3.488668
|
0.0023
|
INVESPRV
|
-0.232999
|
0.072583 -3.210131
|
0.0044
|
MS
|
0.137982
|
0.064811 2.128969
|
0.0459
|
ENCDETP
|
0.003895
|
0.005548 0.701944
|
0.4908
|
SERVDETP
|
-0.027771
|
0.013949 -1.990903
|
0.0603
|
TCPIBr
|
-0.060314
|
0.029413 -2.050597
|
0.0536
|
APD
|
0.034635
|
0.014849 2.332435
|
0.0302
|
R-squared
|
0.865245
|
Mean dependent var
|
2.904985
|
Adjusted R-squared
|
0.824819
|
S.D. dependent var
|
0.535689
|
S.E. of regression
|
0.224211
|
Akaike info criterion
|
0.065954
|
Sum squared resid
|
1.005410
|
Schwarz criterion
|
0.401912
|
Log likelihood
|
6.109621
|
F-statistic
|
21.40296
|
Durbin-Watson stat
|
2.167430
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
ANNEXE 7 : TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE DE
LONG
TERME
TEST DE NORMALITE DE JARQUE-BERA (graphique
5)
Series: INVESPUB
Sample 1980 2012
Observations 33
Mean 2.991534
Median 3.102544
Maximum 3.952096
Minimum 1.836509
Std. Dev. 0.519818
Skewness -0.352437
Kurtosis 2.468384
Jarque-Bera 1.071762
Probability 0.585153
10 8 6 4 2
0
2.0 2.5 3.0 3.5 4.0
67
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
68
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
TEST DE BREUSCH-GODFREY
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.196468 Probability 0.823366
Obs*R-squared 0.576813 Probability 0.749457
TEST DE WHITE
White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 2.515175 Probability 0.051350
Obs*R-squared 18.44450 Probability 0.102845
TEST DE RAMSEY
Ramsey RESET Test:
F-statistic 1.497002 Probability 0.250377
Log likelihood ratio 4.154358 Probability 0.125283
TEST DE CUSUM (graphique 6)
2007 2008 2009 2010 2011 2012
CUSUM 5% Significance
69
Réalisé par Romaric
DOSSA
TEST CUSUM OF SQUARES (graphique 7)
2007 2008 2009 2010 2011 2012
CUSUM of Squares 5% Significance
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
70
ANNEXE 8 : LE MODELE DE COURT TERME
Dependent Variable: D(INVESPUB) Method: Least Squares
Date: 06/23/13 Time: 13:33
Sample (adjusted): 1988 2012
Included observations: 25 after adjustments Convergence achieved
after 40 iterations
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.491486
|
0.487111 1.008981
|
0.3280
|
D(MS)
|
0.039829
|
0.142814 0.278889
|
0.7839
|
D(INVESPRV)
|
0.036521
|
0.083737 0.436140
|
0.6686
|
D(ENCDETP)
|
0.011818
|
0.009826 1.202722
|
0.2466
|
D(SERVDETP)
|
-0.030757
|
0.021980 -1.399294
|
0.1808
|
D(TCPIBr)
|
-0.040181
|
0.022850 -1.758446
|
0.0978
|
D(APD)
|
0.062090
|
0.016736 3.710038
|
0.0019
|
INVESPUB(-1)
|
-0.451501
|
0.168720 1.069915
|
0.0305
|
AR(1)
|
0.070740
|
0.356878 0.198219
|
0.8454
|
R-squared
|
0.786830
|
Mean dependent var
|
-0.009771
|
Adjusted R-squared
|
0.580245
|
S.D. dependent var
|
0.343527
|
S.E. of regression
|
0.270440
|
Akaike info criterion
|
0.496182
|
Sum squared resid
|
1.170207
|
Schwarz criterion
|
0.934977
|
Log likelihood
|
2.797728
|
F-statistic
|
2.840621
|
Durbin-Watson stat
|
1.806747
|
Prob(F-statistic)
|
0.035959
|
Inverted AR Roots
|
.07
|
|
Analyse des effets de la masse salariale sur l'investissement
public au Bénin
2012-2013
71
ANNEXE 9 : LES TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE DE
COURT
TERME
TEST DE NORMALITE DE JARQUE-BERA (graphique
8)
Series: D(INVESPUB)
Sample 1980 2012
Observations 32
Mean Median Maximum
Minimum
Skewness
Kurtosis
Jarque-Bera
Probability
|
|
7 6 5 4 3
2 1 0
|
|
-0.6 -0.4 -0.2 -0.0 0.2 0.4 0.6
-0.005602 0.007512 0.667650
-0.699282 0.311567 -0.010397
2.775526
0.067761
0.966687
Réalisé par Romaric
DOSSA
Std. Dev.
TEST DE BREUSCH-GODFREY
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.342053 Probability 0.715708
Obs*R-squared 1.134063 Probability 0.567207
TEST DE WHITE
White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 0.352813 Probability 0.963037
Obs*R-squared 8.265704 Probability 0.875029
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
2012-2013
72
Réalisé par Romaric
DOSSA
TEST DE RAMSEY
Ramsey RESET Test:
F-statistic 0.722183 Probability 0.502928
Log likelihood ratio 2.454673 Probability 0.293072
TEST DE CUSUM (graphique 9)
2010 2011 2012
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
73
TEST CUSUM OF SQUARES (graphique 10)
2010 2011 2012
CUSUM of Squares 5% Significance
ANNEXE 10 : MATRICE DE CORRELATION
|
INVESPUB
|
APD
|
MS
|
TCPIBr
|
SERVDE
INVESPRV ENCDETP TP
|
INVESPUB
|
1
|
0.4751
|
0.7012
|
-0.5189
|
-0.8497
|
-0.1153
|
0.1273
|
APD
|
0.4751
|
1
|
-0.0209
|
0.1223
|
-0.4466
|
0.0982
|
-0.1118
|
MS
|
0.7012
|
-0.0209
|
1
|
-0.6294
|
-0.6326
|
-0.3408
|
0.2895
|
TCPIBr
|
-0.5189
|
0.1223
|
-0.6294
|
1
|
0.4341
|
0.0430
|
-0.4347
|
INVESPRV
|
-0.8497
|
-0.4466
|
-0.6326
|
0.4341
|
1
|
-0.1112
|
-0.3424
|
ENCDETP
|
-0.1153
|
0.0982
|
-0.3408
|
0.0430
|
-0.1112
|
1
|
0.5838
|
SERVDETP
|
0.1273
|
-0.1118
|
0.2895
|
-0.4347
|
-0.3424
|
0.5838
|
1
|
2012-2013
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
74
TABLE DES MATIERES
Avertissement de la Faculté .i
Dédicace ii
Remerciements iii
Sommaire .iv
Sigles et abréviations v
Liste des Tableaux vi
Liste des Graphiques vii.
Résumé et abstract ..viii
Introduction générale
|
..1
|
Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
|
4
|
Section 1 : Présentation du Comité National de
Politique Economique (CNPE)
|
5
|
et Déroulement du stage
|
Paragraphe 1 : Présentation du Comité Nationale de
Politique Economique
|
5
|
1.1 Historique, objectifs et structure organisationnelle
|
.5
|
1.2 Activités exécutées, environnement et
ressources de fonctionnement
|
6
|
Paragraphe 2 : Déroulement du Stage
|
8
|
2.1 Travaux effectués
|
8
|
2.2 Difficultés rencontrées et suggestions
|
..8
|
Section 2 : Problématique, Objectifs, Hypothèses et
Revue de littérature
|
11
|
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et
Hypothèses
|
11
|
1.1 Problématique
|
11
|
1.2 Questions de Recherche
|
.14
|
1.3 Objectifs de Recherche
|
..14
|
1.4 Hypothèses de Recherche
|
.14
|
Paragraphe 2 : Revue de littérature
|
.14
|
2.1 Clarification des Concepts
|
15
|
2.2 Revue Théorique
|
18
|
2.3 Revue empirique
|
20
|
75
Réalisé par Romaric
DOSSA
Analyse des effets de la masse salariale sur
l'investissement public au Bénin
|
2012-2013
|
Chapitre 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
|
.24
|
Section 1 : Méthodologie de recherche
|
25
|
Paragraphe 1 : Présentation du modèle et
Définition des Variables
|
25
|
1.1 Présentation du modèle de base
|
.25
|
1.2 Présentation et définition des Variables
|
.25
|
Paragraphe 2 : Technique d'analyse, Sources des données et
Résultats attendus
|
26
|
2.1 Technique d'Analyse des résultats
|
26
|
2.2 Source des données
|
31
|
2.3 Résultats attendus
|
32
|
Section 2 : Analyse des données, présentation et
interprétation des résultats
|
.32
|
et recommandations
|
Paragraphe 1 : Analyse des données et Présentation
des résultats
|
33
|
1.1 Analyse de l'évolution de la masse salariale et de
l'investissement public au
|
|
Bénin de 1990 à 2012
|
33
|
1.2 Présentation des résultats d'estimation
|
..37
|
Paragraphe 2 : Interprétation des résultats et
Recommandations
|
46
|
2.1 Interprétation des résultats d'estimation du
modèle de l'investissement public
|
46
|
2.2 Vérification des Hypothèses et Recommandations
|
47
|
Conclusion générale
|
.54
|
Annexes 58
Table des matières 74
|