3.2. Discussion
La recherche des informations sur la variabilité
spatio-temporelle des hauteurs et nombre de jours de pluie dans le bas
Bénin au cours de la période de 1981 à 2014 fait
l'originalité de cette étude. En effet, l'approche
méthodologique utilisée pour l'analyse de la variabilité
spatio-temporelle des hauteurs et nombre de jours de pluie et les
données utilisées sont plus quantitatives.
L'étude de cette variabilité au cours de la
période de 1981 à 2014 traduit une tendance à la baisse en
général au cours des décennies 1980 comme le montre des
études antérieures telles que les travaux de Nicholson (1994) ;
Servat et al. (1998) sur le continent africain en
général et l'Afrique de l'ouest en particulier. Le déficit
pluviométrique observé sur les sous périodes 1981, 1994,
et 19952014 s'est répercuté dans le temps et dans l'espace. Cette
baisse a été également observée à l'ouest de
la Côte d'Ivoire lors des travaux de Amani (2003) et Paturel et al.
(1995) qui ont identifié des ruptures dans les années 1970
et 1982 en général, et en Côte d'Ivoire par Biémi
(1992), Savané (1997), Oga (1998) et Kouamé (1999) en
particulier.
Par ailleurs, ces résultats rejoignent ceux de Boko
(1988) ; Houndénou (1999) ; Vissin (2001) ; Ogouwalé (2006) et
Djessonou (2013). D'après ces travaux, au Bénin, les contraintes
climatiques se manifestent par une forte irrégularité des
précipitations interannuelles tant dans leur ampleur que dans leur
répartition. Il s'en suit, une variation des régimes
pluviométriques saisonniers entraînant une modification des
régimes hydrologiques saisonniers. De même, Akognongbé et
al. (2013) remarquent que la répartition des totaux moyens
annuels ne respecte pas un ordre géographique clair. Par ailleurs,
l'influence des facteurs géographiques locaux (la topographie et la
couverture végétale) semble aussi expliquer cet état de
choses (Afouda, 1990 cité par Yabi, 2008). Par contre,
Akindélé et al. (2013) constatent que les cumuls
pluviométriques à l'échelle annuelle se manifestent par
une diminution de 35 à 45 % respectivement dans les stations de
Kétou et de Pobè sur la période 1961-2010. Quant aux
excédents
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pluviométriques, ils surviennent sans
périodicité apparente et se manifestent par de forts abats
pluviométriques au coeur de la saison pluvieuse. Cela entraîne un
excès qui est de 25 % à la station de Kétou et 35 %
à la station de Pobè sur la période 1961-2010. De plus,
Djessonou et al. (2013) ont constaté que le Centre du
Bénin subit une péjoration récente avec de fortes
variabilités des précipitations alternant des périodes
significativement sèches et humides entraînant une modification
sensible des hauteurs pluviométriques aux échelles mensuelles et
annuelles.
Après toute cette réflexion, il faudrait alors
apporter des contributions pour de futures recherches.
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