CHAPITRE V : PROPOSITION DE
METHODES DE GESTION DES SOLS POLLUES
1. ENJEUX DE LA DEPOLLUTION DES
SOLS
Le Développement Durable passe par une convergence entre
l'économie, le social et l'environnement. Pour y parvenir, le secteur
industriel est un levier incontournable.
C'est pourquoi de grandes innovations sont nécessaires
dans ce secteur afin d'intégrer la dimension environnementale et
sociale pour parvenir à un développement intégral.
Il faut noter également que la préservation de
l'environnement constitue avant tout un avantage inestimable pour l'industrie
en ce qu'elle permet de réduire ses coûts et ses pertes de
matières premières et d'améliorer ses systèmes de
production.
A propos des avantages de la protection de l'environnement dans
une industrie, le rapport d'activités environnementales 2003 de BOBO I
souligne au niveau des résultats des activités annuelles en ces
termes : « au vue des actions entreprises, nous constatons
une nette amélioration de notre cadre de vie. Beaucoup de dangers ont
pu être ainsi écartés (risques d'incendies, diminution de
la pollution des sols, etc..).
2. CHOIX DE METHODE DE TRAITEMENT
DES SOLS POLLUES
Que ce soit pour évaluer correctement le terme source de
pollution dans les études de risques (étude du transfert vers la
nappe ou quantification de niveaux d'exposition ),ou pour déterminer
les procédés de traitement adaptés, de même que pour
contrôler les opérations de dépollution, une connaissance
précise du niveau de concentration des polluants présents dans
les sols est indispensable.
En effet, la concentration du polluant en surface ou en
profondeur va déterminer la technique de traitement qui convient le
mieux. D'une manière générale un sol est
considéré pollué par les hydrocarbures lorsqu'il
présente une concentration de 0,5mg d'hydrocarbure par gramme de terre
(Oil & Gas and Technologies-Rev, IFP, vol 59 ( 2004), No.3) et
nécessite une opération de dépollution.
3. TECHNIQUES DE TRAITEMENT ADPTEES AUX HYDROCARBURES
Plusieurs techniques de traitement des hydrocarbures sont
proposées dans la littérature. La particularité de notre
cas nous conduit aux options décrites ci-dessous.
3.1. PREMIÈRE OPTION :
LA DÉSORPTION THERMIQUE
Dans ce cas, les terres polluées doivent être
préalablement excavées et préparées (tri, criblage,
séchage, stockage...).
Cette technique assure une volatilisation des hydrocarbures en
chauffant les terres entre 300 et 600°C.
La terre est ensuite refroidie par aspersion d'eau avant de
ressortir totalement assainie.
Les effluents gazeux sont ensuite refroidis, filtrés
(élimination des ultimes micropoussières) et épurés
dans un laveur de grande capacité.
Pour des concentrations plus faibles, les vapeurs extraites
peuvent aussi être traitées en les faisant passer au travers d'une
série de récipients pour flux gazeux. Ces récipients
contiennent des matériaux conçus pour adsorber les contaminants
des vapeurs. L'absorbant est généralement du charbon actif sous
forme granulaire.
Le rendement de désorption thermique d'un sol
dépend de plusieurs caractéristiques du sol : la
granulométrie d'entrée, la teneur en eau du sol et la teneur en
matières organiques.
Ce procédé présente les avantages
suivants : il traite une plus vaste gamme de déchets
d'hydrocarbures pétroliers, permet le remblayage du sol traité,
se présente sous plusieurs systèmes fixes et/ou transportables.Le
traitement est capable d'enlever plus de 90% des composés organiques.
L'inconvénient de cette technique est qu'elle peut
émettre une quantité excessive de particules et émanations
dans l'air si les conditions de fonctionnement ne sont pas optimales.
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