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Ecole supérieure de gestion
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PARIS
MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME DE
:
Master of Business Administration
Option: Finance
La rentabilité : un levier de la performance
Etude de cas : entreprise NADJAH SPA
Réalisé par : Sous l'encadrement de :
Oualid CHEDDADI Mr Hichem BENDJEDDOU
ANNEE 2016
Introduction :
1
Introduction
Nous vivons actuellement dans une économie de
marché, qui se caractérise par un nombre très important de
concurrents et une ouverture du marché, qui ont poussé les
entreprises à devenir très compétitives, cette
compétitivité est la clef pour laquelle soit l'entreprise assure
sa survie, ou sa disparition.
Cette situation a obligé les entreprises, à
devenir très performantes, et parmi les leviers de cette performance
c'est la rentabilité. L'entreprise pour être rentable, elle doit
savoir bien mesurer le risque encouru durant son cycle d'exploitation, pour ne
pas tomber sur des surprises.
Dans ce contexte notre travail se propose de répondre
à la problématique suivante :
- quel est l'impact de la rentabilité sur la performance
de l'entreprise ?
Pour répondre à cette problématique, il
ne faut répondre à un certain nombre de questions secondaires les
suivantes :
- qu'est ce qu'un risque ?
- quels sont les états financiers ?
- qu'est ce qu'une entreprise ?
- quels sont les différentes formes de la
rentabilité ?
- quels sont les différents concepts proches de la
rentabilité ?
- qu'est ce qu'un bilan fonctionnel ?
- quelle est la relation entre rentabilité et le bilan
?
- que sont les soldes intermédiaires de gestion ?
- qu'est ce qu'un seuil de rentabilité, le levier
financier, la gestion du portefeuille ?
Nous partons des hypothèses suivantes :
- le seuil de rentabilité permet de mesurer le risque
d'exploitation pour l'entreprise. - Il est plus facile d'être rentable
quand on est liquide.
2
Introduction
- Les soldes intermédiaires de gestion permettent de
détecter la défaillance et la dégradation de la
rentabilité.
- La rentabilité est un levier important de la performance
de l'entreprise.
- La gestion du portefeuille permet d'améliorer la
rentabilité de l'entreprise. - le recours à l'endettement permet
d'améliorer la rentabilité.
Pour répondre à toutes ces questions, nous avons
choisi une méthodologie descriptive et analytique, divisée en
trois chapitres :
Dans le premier chapitre, nous allons introduire les concepts
principaux sur la rentabilité de l'entreprise, en insistant sur le
risque qui est omniprésent dans la vie de chaque entreprise avec
quelques concepts proches de la rentabilité.
Dans le deuxième chapitre, nous allons voir le bilan
fonctionnel et les soldes intermédiaires de gestions, qui permettent de
décortiquer comment le résultat s'est formé, et quelques
approfondissements concernant le seuil de rentabilité, le levier
financier et la gestion du portefeuille.
Dans le troisième chapitre qui est l'étude de
cas, après avoir donnée une présentation de l'entreprise
nous essayons d'appliquer l'ensemble de ce qu'on a vu dans la partie
théorique.
Chapitre I : généralités sur le
risque et la rentabilité
Section 1 : Le risque
Section 2 : La rentabilité
Section 3 : quelques concepts proches de la
rentabilité
3
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Section 1 : Le risque :
Le but de cette section, est d'avoir un aperçu sur
l'environnement de l'entreprise dans lequel cette dernière exerce, qui
se compose de deux éléments essentiels, le risque (la menace) et
la rentabilité (l'opportunité).
Commençons par étudier le risque, l'entreprise
est confrontée aux risques tous les jours, elle s'habitue de ces dangers
qui font partie de son métier, l'entreprise doit avoir un plan d'action,
l'expérience et des moyens requis, pour faire face à des
situations délicates et d'urgence.
1. Notion du risque :
1.1 Définition :
Le petit robert donne au mot risque la définition
suivante : « éventualité d'un
événement ne dépendant pas exclusivement de la
volonté des parties et pouvant causer la perte d'un projet ou tout autre
dommage. Événement contre la survenance duquel on s'assure.
»1
Le risque est un danger, un événement incertain,
inconvénient possible dont la présence est susceptible d'affecter
le résultat de l'entreprise, et interrompre l'équilibre par
rapport à une situation espérée dans le futur (le
résultat).
C'est le degré d'acceptation pour l'entreprise, face
à un danger provoqué par des événements futurs, ou
bien c'est un écart entre un événement (valeur)
anticipé, et l'événement (valeur)
réalisé.
1.1.1. Imprévu, aléa, problème ou
risque :
Souvent confondus, les concepts : imprévu, aléa,
problème ou risque doivent pourtant être distingués ainsi
:
· Si on n'arrive pas à identifier
l'événement donc c'est un imprévu ;
· Si on n'arrive pas ni à identifier
l'événement et ni à quantifier sa probabilité, on
est devant un aléa ;
· Si l'événement est déjà
manifesté, on est devant un problème ;
· Si on arrive à identifier et quantifier
l'événement on parlera de risque.
Cette incertitude peut porter sur le fait que :
- Personne ne sait si ce risque peut survenir ou ne pas
survenir.
- Personne ne sait la date dans laquelle le risque se
déclenchera.
1.1.2. Attitudes face au risque :
1 Pascal Micoleau-Marcel ; les finances personnelles pour
les nuls; FIRST éditions ; 2009 ; p124 ; Paris.
4
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
En face de risque on trouve devant trois scénarios ou bien
trois comportements essentiels :
1- Risk taker ou preneurs de risque, qui manifeste une
préférence face au risque, dans le but de maximaliser la
rentabilité.
2- Risk neutral ou neutre face au risque, qui affiche une
indifférence face à la survenance du risque.
3 - Risk aversion ou une aversion au risque, qui est hostile
face au risque, d'où nécessite une couverture.
1.1.3. Quelques exemples du risque :
Le risque est une question très importante pour les
intervenants, intéressés par l'entreprise que ce soit :
(actionnaires, l'état, la banque, les fournisseurs, les clients et les
concurrents), voici quelques exemples :
1.1.3.1. Le risque lié à sa propre
performance :
Ce sont des risques internes liés au cycle
d'exploitation de l'entreprise, on prend quelques exemples : grèves pour
revendications salariales ; conflits ; incendies ; échec du lancement
d'un produit ; détérioration de la qualité des produits ;
démission massives ; départ de fournisseurs clés ;
licenciement ; démotivation ; perte de chiffre d'affaires ;
détérioration de l'image de l'entreprise ; etc.
1.1.3.2. Le risque lié au marché :
Avoir une concurrence rude dans le marché ;
arrivée de nouveaux concurrents ; l'arrivé de produits de
substitution ; augmentation du prix de matières premières ;
etc.
1.1.3.3. Le risque lié à
l'économie:
Par exemple : crise économique ; inflation ; crise
politique ; risque de change ; risque de taux ; augmentation des taxes ; une
baisse du pouvoir d'achat des clients finaux ; etc.
1.1.3.4. Le risque de trésorerie :
Si le fond de roulement n'arrive pas, à couvrir les
besoins en fond de roulement, on risque d'avoir une trésorerie
négative conséquente, et c'est un mauvais signe pour la
santé financière de l'entreprise.
1.1.3.5. Le risque financier :
Il s'agit de la capacité de remboursement de
l'entreprise, si cette dernière recours à l'endettement, et
dégager des ressources nécessaires, pour remboursement des
emprunts à échéance fixe.
1.1.3.6. Le risque réglementaire:
5
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
C'est un risque que tous les investisseurs supportent, du fait
du changement de la fiscalité, rend les placements moins
intéressant, suite à l'augmentation des taxes et
assimilés.
Plus le poids des charges financières liées
à une dette, plus le risque d'exploitation est élevé, plus
le risque financier est élevé, et plus l'entreprise est
surendettée.
Dans l'environnement on s'intéresse beaucoup plus, au
taux d'intérêt et aux clients et aux fournisseurs, pour mesurer la
force de négociation de l'entreprise vis-à-vis les banques, les
fournisseurs, les clients.
À ne pas négliger la politique de distribution
de dividendes, c'est ce qui intéresse les actionnaires, car une mauvaise
politique de distribution de dividendes amoindrit la confiance entre
l'entreprise et ses actionnaires; car il s'agit de réduire l'incertitude
et donner des garanties, car ce qui intéresse les actionnaires, c'est le
profit suite à la prise de risque ; et l'incapacité de verser des
dividendes, c'est l'équivalent de la faillite pure et simple. Par contre
l'entreprise cherche l'indépendance financière, par la
constitution d'un autofinancement élevé, (les actionnaires
doivent accepter un partage raisonnable des bénéfices).
Une mauvaise gestion de la trésorerie, la rend
défaillante et affectée par un sinistre majeur, et menace la
pérennité de l'entreprise en augmentant sa
vulnérabilité, et peut entraîner la liquidation de
l'entreprise (situation de cessation de paiement). À noter même si
l'entreprise qui enregistre des pertes, ce n'est pas un synonyme d'arrêt
de l'activité (insolvabilité), surtout dans les entreprises qui
possèdent des fonds propres importants, lui permettent d'absorber ces
pertes.
Comme le risque nul n'existe pas, l'entreprise doit fixer un
objectif, qui est la maitrise du risque, et elle doit connaitre la mesure et
identifier le risque par tous les moyens, qui sont au préalable
incontournables. Et après, la hiérarchisation des risques dans
toutes ses fonctions. Cette analyse des risques doit permettre de passer, de
l'utopie en essayant à arriver à la sécurité
optimale.
1.2. Qualifier les risques :
Tous les risques n'ont pas la même survenance, la
probabilité, le degré de fréquence et de gravité,
du moins probable aux risques imminents et potentiels, l'entreprise doit
s'organiser avec une gestion du risque, par :
1.2.1. Élaboration d'une nomenclature de risques
:
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
6
On doit faire une liste qui comporte tous les risques possibles,
que l'entreprise peut confronter durant son exploitation, et cette liste sera
plus ou moins détaillée, selon sa nécessité en
termes d'information pour l'entreprise.
Exemple d'élaboration d'une nomenclature :
· Risques sociaux. · Risques financiers.
· Risques informatiques. · Risques technologiques.
· Risques de transports. · Risques commerciaux.
· Risques juridiques. · Risques politiques. ·
Etc.
1.2.2. Élaboration de liste par degrés de
probabilité :
· Risque très rare. ·Risque rare.
·Risque qui se produit fréquemment. ·Risque
exceptionnel.
· Risque imprévisible.
1.2.3. Élaboration par degrés de
fréquence et de gravité :
Risques
|
Fréquence
|
Gravité
|
Probabilité
|
De fréquence
|
Elevée
|
Faible
|
Inconnue
|
De gravité
|
Inconnue
|
Forte
|
Faible
|
Négligeables
|
Faible
|
Faible
|
Faible
|
Inacceptables
|
Elevée
|
Elevée
|
Elevée
|
Moyens
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Tableau 1 : les risques par degré de fréquence et
gravité. Source : élaboré par nous
même.2
Puis l'entreprise doit faire une identification, et une
estimation de chaque processus ou fonction par une liste, qui doit couvrir
toutes les activités de l'entreprise, pour faciliter la tâche de
l'auditeur.
2 Inspiré de «Alain Fernandez; les nouveaux
tableaux de bord des managers ; édition EYROLLES ; 2008; p171; Paris.
»
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
7
1.3. Limiter le risque :
Pour avoir une assurance absolue, l'entreprise doit essayer
à supprimer le risque, par exemple pour éviter le risque de
fournisseur, l'entreprise doit chercher à avoir d'autres sources
d'approvisionnements, qui est un risque de premier degré, et avoir la
capacité de négocier avec les fournisseurs. Cette capacité
n'est pas toujours facile et elle a un coût élevé, car on
paye plus fort pour avoir la sécurité, et jamais on trouve une
solution de secours à un prix accessible.
« Si le risque est difficile à supprimer,
il est peut-être possible d'en diminuer les effets. C'est ce que J. Lewis
appelle l'effet airbag. L'airbag n'empêche pas l'accident mais limite la
gravité de ses effets. »3
1.4. Le risque management :
La source de destruction de valeur pour l'entreprise, c'est
l'incertitude causée par le risque, un traitement de risque par une
gestion de risque (Risk-management), qui est le coeur des décisions
stratégiques, qui permet d'identifier les risques et en essayant
à mettre fin à cette incertitude, et avoir des
opportunités potentiels qui peuvent avoir une incidence, sur la
création de richesse et la préservation de la valeur.
L'entreprise doit maitriser le risque, en développant
sa protection pour minimiser son impact par une politique de
prévention.
L'entreprise est confrontée à quatre types de
risques :
1.4.1. Le risque financier :
C'est un risque lié au financement, c'est-à-dire
quand les institutions financières diminuent les crédits
accordés aux entreprises (Credit Crunch)4, qui a un impact
sur l'investissement, la trésorerie sur tout dans les entreprises
industrielles assoiffées de liquidité, qui ont une grande
intensité du capital, et ce risque est dû à
l'instabilité des marchés (taux de change, taux
d'intérêt, coût des matières premières
etc....)
Exemple : « D'après une étude
de la BCE, 32 % des entreprises accusaient en septembre 2009 les banques de
pratiquer une politique trop restrictive en matière de crédits ;
plus de 50 % des entreprises faisaient état d'une augmentation excessif
des crédits. On estime par ailleurs qu'en 2009, plus de 30 % des
demandes de prêt des PME françaises ont été
refusés par les banques. »5
3 Alain Fernandez; les nouveaux tableaux de bord des
managers ; édition EYROLLES ; 2008; p173 ; Paris.
4 Manuel Chartier, Hélène Delacour, Olivier
Joffre ; maxi fiches de stratégies ; édition DUNOD; 2010; p118;
Paris.
5 Manuel Chartier, Hélène Delacour, Olivier
Joffre ; maxi fiches de stratégies ; édition; DUNOD; 2010 ; p118;
paris.
8
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Pour diminuer ce risque, l'entreprise doit compter sur
elle-même, en agissant sur la structure du capital par une
amélioration de la capacité d'autofinancement, et adapter un
business plan fiable.
1.4.1.1. Les analyses spécifiques des risques
financiers :
a. Le risque d'exploitation et la structure des
coûts :
Le risque d'exploitation est lié directement à
la structure des coûts adoptée par l'entreprise, entre coûts
fixes et variables6, qui rendent le résultat volatile avec la
variation de niveau de la production vendue.
Une entreprise qui a une structure moins élevée,
qui ne supporte pas beaucoup de charges fixes, à un résultat
moins sensible, moins risquée. Par contre une entreprise qui supporte
beaucoup de charges fixes (structure très élevée),
à un résultat plus volatile, plus risquée. Dans le cas
où la production est faible, l'entreprise n'arrive pas à couvrir
ses charges fixes, et elle enregistre une perte dans l'exercice, dans le cas
où la demande du marché est élevée, cette demande
permet à l'entreprise de vendre plus donc, couvrir ses charges fixes et
enregistrer une marge plus importante. Donc l'augmentation de la proportion des
charges fixes, diminue le résultat par rapport à une structure
moins élevé, autrement dit dans une structure où les
charges fixes, sont plus au moins faibles.
La structure des coûts présente un risque
d'exploitation, qui est la diminution du résultat ou la dispersion du
résultat, et ce risque est dû au seuil de rentabilité.
- Le chiffre d'affaire :
Le chiffre d'affaire, mesure la capacité de
l'entreprise de vendre ses produits, c'est un indicateur externe, et il traduit
l'importance du volume de la vente de l'entreprise.
-Pour les entreprises commerciales : le chiffre d'affaire
convient à la revente des marchandises en état et sans l'apporter
de changement, ces ventes apparaissent dans la rubrique de vente de
marchandise.
-Pour les entreprises industrielles : le chiffre d'affaire
convient à la vente de marchandises transformées, et ces ventes
apparaissent dans la rubrique des productions vendues.7
-Le point mort, seuil de critique ou seuil de
rentabilité :
6 Le coût fixe est un coût
supporté par l'entreprise quelque soit le niveau de la production
exemple : assurance, salaire (partie fixe), amortissement, etc.
Le coût variable est un coût supporté aussi
par l'entreprise et qui change avec le niveau de la production exemple : achat
de matière première, électricité,
téléphone, transport, salaire (partie variable prime),
impôt sur les bénéfices des sociétés, etc.
7 Niveau d'activité, coût de produit :
Le chiffre d'affaire augmente avec l'augmentation du volume
d'activité ou le volume des ventes, sauf en cas d'augmentation du prix,
et pour une entreprise qui a un produit en quantité Q et un prix de
vente P le chiffre d'affaire CA est égal à : CA = P X Q
9
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Est appelé aussi chiffre d'affaire critique, c'est un
chiffre d'affaire à partir duquel l'entreprise, ne dégage ni
bénéfice ni perte, donc c'est une valeur du chiffre d'affaire, au
delà de laquelle l'exploitation de l'entreprise, devient rentable ou
dégage des bénéfices.
On peut le calculer à partir, d'un certain volume de
vente, si le prix est connu.
Le seuil de rentabilité est un indicateur de
performance, car il permet de mesurer le volume d'activité, que
l'entreprise doit produire pour couvrir les charges fixes et variables, car le
seuil de rentabilité prend la formule suivante :
Seuil de rentabilité - charges fixes - charges variable =
0, autrement dit :
Marge sur coût variable (MCV) = Chiffre d'affaires -
Charges variables
Résultat d'exploitation = (MCV) - Charges fixes
Seuil de rentabilité (SR) = Charges fixes/Taux de MCV
Et à partir de ce seuil de rentabilité,
l'entreprise peut gagner de l'argent, et la réduction de ce seuil de
rentabilité donne plus de bénéfices à l'entreprise,
avec un même niveau de production et de volume de vente. Au contraire une
augmentation de ce seuil représente un risque majeur pour l'entreprise,
et une probabilité de perte à la fin de l'exercice, et conduire
l'entreprise en situation de cessation de paiement.
On constate que la proportion des charges fixes et variables,
a un impact direct dans le calcul de ce point mort, car elle permet d'augmenter
ou de diminuer le résultat.
b. Le risque d'endettement et l'effet de levier financier
:
Le risque de l'endettement est lié à la
structure financière de l'entreprise, c'est-à-dire si
l'entreprise compte, sur ses capitaux propres ou bien elle fait recours
à l'endettement, si elle opte pour cette dernière option, elle
doit dégager suffisamment de bénéfices, pour régler
et rembourser ses dettes. Par contre si l'entreprise n'arrive pas à
dégager des bénéfices supplémentaires, pour
rembourser ses dettes du fait de son résultat insuffisant, elle sera
pénaliser, car elle doit supporter la charge de la dette qui
s'avère lourde dans cette situation, et entraine la dispersion du
résultat, et d'avoir un risque financier très important, qui peut
provoquer l'insolvabilité de l'entreprise. Donc l'entreprise peut avoir
un recours à l'endettement, que pour s'enrichir (s'endetter pour
s'enrichir) et avoir des perspectives de résultat, très
importantes pour augmenter sa rentabilité, et surtout si sa
rentabilité financière est supérieure au taux
d'intérêt appliqué par les banques.
c- Le risque de faillite ou de défaut
:
L'insolvabilité de l'entreprise provoquée par le
risque de faillite ou de défaillance, c'est une menace de la
pérennité de l'entreprise, qui entraine sa liquidation, donc
c'est un risque de la
10
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
survie, un cas extrême pour l'entreprise et sa
disparition du marché. La maitrise de ce risque demeure très
importante, même une obligation majeure pour ses dirigeants, car toute
entreprise doit assurer sa liquidité et sa solvabilité et honorer
ses engagements, gagner la confiance des tiers pour attirer les investisseurs,
et assurer le financement en cas de besoin.
d- Les risques de change et de taux :
Une fois les risques financiers maitrisés, l'entreprise
se trouve face à d'autres risques : risque de change, qui est lié
à l'augmentation de la monnaie étrangère, par rapport
à la monnaie locale, ou face à un risque de taux qui est
lié à l'augmentation, du taux d'intérêt de la
banque. Chaque fois que l'entreprise fait des opérations du commerce
international en monnaie étrangère, est confrontée au
risque de perte de change lié, soit à l'appréciation de la
monnaie étrangère, soit à la dépréciation de
la monnaie locale. Et pour honorer ses engagements, l'entreprise doit
acquérir des devises suffisantes, il pourrait être :
-Enrichir dans le cas où il faudra moins de monnaie
nationale que prévue.
-Appauvrir dans le cas de la dépréciation de la
monnaie locale où appréciation de la monnaie
étrangère objet du règlement.
Exemple : un importateur algérien qui s'engage le 20
octobre de l'année (n) à régler en devise une facture de
10.000$ exigible le 10 janvier de l'année (n+1) et à la date
à laquelle l'engagement a été contracté le taux de
change était de 1$= 100 Da et il constate que le taux de change du
Dollar s'est apprécié passant à 1$= 120 Da à la
date du payement effectif donc la valeur de la dette se trouve porter de
1.000.000 Da à 1.200.000 Da.
Ce changement du montant de la dette, représente une
perte pour l'importateur, ce qui fait une augmentation de 20% du montant de
l'engagement avant l'appréciation du Dollar, donc une perte potentielle
pour l'importateur.
Cette fluctuation du taux de change, constitue un changement
de résultat, et ça représente un risque que l'entreprise
doit contrôler. Et pour lutter contre ce fléau, l'entreprise doit,
soit souscrire à une police d'assurance, ou réduire le risque en
concluant des contrats d'achat et de vente à l'étranger en
monnaie nationale pour diminuer ce risque.
Les entreprises qui font recours à des crédits
de découvert à court terme, sont exposées à un taux
d'intérêt très élevé ou plus ou moins
variable, par ce que chaque type de besoin a un crédit
spécifique, avec des conditions spécifiques, et donc doivent
supporter les frais financiers dû à cette facilitée
bancaire, qui a un effet défavorable pour ces entreprises. Par
11
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
contre une entreprise qui demande un prêt
contracté à un taux d'intérêt fixe et avec une bonne
rentabilité, peut minimiser ce risque de taux d'intérêt et
ne pas avoir appel à ce genre de crédit.
1.4.2. Les risques stratégiques :
Ce risque peut détériorer, la réputation
et la notoriété de l'entreprise, et mettre sa relation dans le
doute, ce qui génère un manque de confiance des tiers envers
l'entreprise, que ce soit fournisseurs, banques, clients, l'état,
investisseurs, salariés, concurrents autrement dit : tous les acteurs
économiques potentiels intéressés par l'entreprise, ce
risque peut avoir des conséquences sur l'entreprise, car son
environnement n'est pas à la hauteur : une perte rapide des clients peut
diminuer le chiffre d'affaire et donc le résultat.
Prenons cet exemple : « L'entreprise
américaine Kryptonite commercialise des antivols pour vélo. En
2004, une vidéo amateur diffusée sur Internet a montré les
failles de son système de sécurité grâce à
l'utilisation d'un simple stylo BIC. Cet incident, qui a été
traité avec retard par l'entreprise, a engendré 10 millions de
dollars de pertes ainsi qu'une dévalorisation de sa réputation
sur une longue période. » 8
1.4.3. Les risques de conformité :
Ce sont des risques qui sont liés directement, à
la conformité de la qualité et la normalisation, par exemples :
management de la qualité 10006, systèmes de management
environnemental, 14001, ou responsabilité sociétale des
organisations 26001, management de l'énergie 50001, l'entreprise doit
s'adapter à la nouvelle règlementation, et dépenser
beaucoup d'argent qui a un impact énorme sur le résultat de
l'entreprise.
1.4.4. Les risques opérationnels :
Ce sont des risques liés à l'exploitation ou
à la production, (facteur de production que ce soit humain ou
matériel), citons quelques exemples : non respect de la procédure
du travail qui entraine une défaillance dans le processus, incendie,
absentéisme, départ de compétences, fraude, licenciement,
grèves, défaillance des matériels de production, virus
8 Manuel Chartier, Hélène Delacour, Olivier
Joffre ; maxi fiches de stratégie ; édition DUNOD; 2010;p118 ;
Paris.
12
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
informatique, obsolescence de matériel, etc. qui a un
effet majeur indésirable sur la chaîne de production, et donc une
conséquence grave sur la constitution du résultat de
l'exercice.
Exemple : « L'ancien
trader de la Société
Générale, Jérôme Kerviel, avait pris des positions
à risque sur des contrats à terme portant sur des indices
boursiers européens, pour des montants atteignant 50 milliards d'euros
en janvier 2008. Si Jérôme Kerviel encourt cinq ans de prison et
375 000 euros d'amende, la Société Générale a
enregistré une perte de 4,9 milliards d'euros.
»9
1.5. Couvertures face aux risques :
Après avoir identifiés et classés les
risques par ordre d'importance, l'entreprise doit traiter cet
événement non souhaité pour minimiser son impact, et par
mesure de vigilance et une politique de protection soit, en souscrivant d'un
contrat d'assurance, ou bien demander des conseils à l'extérieur,
pour mesurer la vulnérabilité de l'entreprise.
L'entreprise doit avoir de bonnes pratiques, des
différents secteurs d'activité : industrie, finance, services,
ressources humaines, et elle doit développer une politique de
prévention, pour minimiser la fréquence, la gravité, et la
probabilité de ce risque. Et c'est à partir des années
1980, que le Risk-management ou gestion du risque fait ses premières
apparitions, et qui traite le risque suivant sa nature et son coût pour
l'entreprise.
Si le risque a une fréquence élevée et un
impact faible, ce risque sera négligé mais dans le cas contraire,
on fait une erreur si on ne traite pas un risque, avec un impact important et
une fréquence quasi nul, car il existe un risque qui se manifeste une
fois par siècle, mais son impact est catastrophique, car personne ne
sait, ça peut se reproduire demain.
Les stratégies de couverture peuvent être :
- La non couverture qui se manifeste par une
spéculation.
- La couverture sélective c'est par rapport à la
fonction d'importance.
9 Manuel Chartier, Hélène Delacour, Olivier
Joffre ; maxi fiches de stratégie ; édition DUNOD; 2010;p119 ;
Paris.
13
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
- La couverture totale qui se manifeste par des coûts
élevés. Dans tous les cas l'entreprise doit opter pour :
1.5.1. L'évitement :
Par exemples : mettre fin à l'activité qui fait
naître le risque, et avoir un recours à la sous-traitance, ne pas
s'implanter ou se retirer d'une zone géographique, surtout s'il s'agit
d'une zone de guerre, arrêter de produire un certain nombre de produits,
si le risque d'exploitation est très élevé, risque de ne
pas vendre le produit.
1.5.2. La réduction :
Le Risk-management permet à l'entreprise d'être
proactive, par la mise en oeuvre d'une amélioration des outils de la
politique de prévention, qui se caractérise par une
diversification de son offre, pour réduire la probabilité ou
l'impact du risque, comme l'acquisition des compétences
managériales, opérationnelles, techniques nécessaires. Et
pour réduire les pertes, l'entreprise doit constituer un portefeuille
d'actif diversifié.
1.5.3. Le partage :
Partager un risque par une souscription d'un contrat
d'assurance, ou de trouver un associé avec lequel on partage le risque,
ou en faisant un accord de joint-venture avec un tiers, ou de faire des
alliances, contrat de franchise pour minimiser ou supprimer le risque, pour les
créateurs d'entreprise.
1.5.4. L'acceptation :
Si l'entreprise n'arrive pas à éviter,
réduire, partager le risque, elle doit l'accepter, et ça sera
catastrophique, si le risque ne s'est pas manifesté du fait du hasard,
dans le cas où l'entreprise n'a pas suffisamment d'informations pour
lutter contre ce fléau, et l'entreprise doit faire des compensations en
faisant une souscription d'un contrat d'assurance, ou se compter sur les
bénéfices générés, par une bonne gestion du
portefeuille, élaborer une structure financière solide en
diminuant les endettements, et ne pas cumuler d'autres dettes et compter sur
elle-même, en augmentant l'autofinancement et la trésorerie, et
donc augmenter le capital propre
14
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
et réduire le risque supporté par ces
actionnaires. L'acceptation doit porter finalement sur un risque faible, qui ne
mettra pas en péril la survie de l'entreprise.
Cette section s'est voulue résolument descriptive de la
notion du risque, et les conséquences qu'elles peuvent avoir sur la vie
d'une entreprise. Nous nous proposons dans ce qui suit d'exposer le concept de
la rentabilité.
15
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Section 2 : La rentabilité :
Une fois les risques liés à l'exploitation et
les risques financiers étudiés et prévus, l'entreprise
doit penser à créer de la valeur, et le seul moyen qui la permet
de créer la richesse, c'est la performance de son cycle d'exploitation,
par exemples : valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation et
bien sûr la rentabilité.
1. Définition:
« La rentabilité peut être
globalement définie comme l'aptitude de l'entreprise à
sécréter un résultat exprimé en unités
monétaires. Ainsi, définie, cette notion renvoie à
l'appréciation de l'efficacité de l'entreprise, mais
privilégie une évaluation monétaire des performances.
»10
La rentabilité est un ratio, c'est-à-dire c'est
un rapport entre deux données, dont le numérateur est un
résultat dégagé, et le dénominateur les moyens mis
en oeuvre pour atteindre ce résultat, la rentabilité doit
toujours exprimer en unité monétaire.
Mais avant d'étudier les différents types de la
rentabilité, on doit mettre l'accent sur les différents
composants des états financiers, afin de les connaitre et qui permettent
de rendre la compréhension de ces ratios11 plus facile.
2Le bilan :
2.1. Définition :
Le bilan est un document comptable, qui photographie la
composition du patrimoine (la richesse actuelle) de l'entreprise,
c'est-à-dire le niveau des emplois et les sources de financement de
l'entreprise, c'est-à-dire l'ensemble des droits et les engagements
à une date donnée.
Le tableau ci-dessous présente la décomposition du
patrimoine de l'entreprise :
10 Elie Cohen ; dictionnaire de gestion ; édition
CASBAH ; 1998 ; p299 ; Alger.
11 Le ratio est un rapport entre deux données
(valeurs) ayant une relation de cohérence.
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
16
Le patrimoine :
|
Ensemble des droits :
|
Ensemble des obligations :
|
Droit de propriété
|
Droit de créance
|
Engagement à l'égard
des associés.
|
Engagement à l'égard des tiers
créanciers.
|
Tableau 2 : le patrimoine de l'entreprise.
Source : Elie Cohen ; dictionnaire de gestion ; édition
CASBAH ; 1998 ; p40 ; Alger.
Et comme son nom l'indique BI/LAN, c'est un
tableau de deux plateaux, qui doivent être équilibrés,
suivant un principe de la partie double qui suppose que :
L'actif (emplois), qui se trouve dans la colonne gauche, doit
être égal au passif (ressources), qui se trouve dans la partie
droite.
Le bilan donne une information de la situation
financière, qui est après une analyse sert à
déterminer la solvabilité de l'entreprise.
2.1.1. L'actif :
2.1.1.1. Définition :
« Tout élément de patrimoine ayant
une valeur économique positive pour l'entité est
considéré comme un élément d'actif
»12
D'une vision juridique l'actif, c'est ce que l'entreprise
possède, d'une vision comptable c'est le présent de l'entreprise,
et d'une vision financière c'est l'emploi, l'utilisation et la
destination des fonds.
L'actif englobe :
-L'actif immobilisé qui est censé à
servir l'activité de l'entité, d'une façon durable par
exemple : bâtiments et terrains sont utilisés de façon
stable et permanente, ces actifs resteront à la propriété
de l'entreprise durant plusieurs exercices.
12Cyrille Mandou ;
comptabilité générale de l'entreprise; édition DE
BOECK université; 2003; p 69 ; Bruxelles.
17
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
-L'actif circulant en raison de sa nature et sa destination,
n'a pas la vocation de l'actif immobilisé par exemple : on trouve des
marchandises qui sont transformées, en produit semi fini puis fini, donc
il y a une dynamique dans cette catégorie, ces actifs sont à la
propriété de l'entreprise, pour une courte période (moins
d'un exercice).
À noter que c'est le passif, qui est à l'origine
du financement des biens de l'actif, (actif immobilisé et circulant).
Les actifs sont classés par ordre de liquidité
croissante, du moins liquide au plus liquide, cet ordre permet de mesurer la
capacité de l'actif, de se transformer en monnaie sans perte de
significatif, c'est-à-dire dans des conditions normales.
2.1.1.2. L'actif immobilisé :
L'actif immobilisé c'est un bien acquis par
l'entreprise, par lequel l'entreprise exerce un droit de
propriété, destiné à utiliser dans son cycle
d'exploitation, pour donner naissance à des biens et des services, et on
peut le divisé en trois catégories :
a. Immobilisations corporelles :
Ce sont des biens qui ont une subsistance physique
(tangible), par exemples : installation technique, terrains, constructions,
équipement, matériel, etc....
b. Immobilisations incorporelles :
Ce sont des biens qui n'ont pas une subsistance physique,
mais qui sont nécessaire pour le bon fonctionnement de l'entreprise, et
qui ont une valeur monétaire, par exemples : fonds commercial, brevets,
marques, licence, frais de publicité, étude de marché,
frais R&D,
logiciels, etc
c. Immobilisations financières :
Ce sont des actifs que l'entreprise possède à titre
financier, par exemples : titres immobilisés
de l'activité de portefeuille, titres de participation
dans le capital d'autres entreprises, etc 2.1.1.3. L'actif
circulant :
L'actif circulant c'est un bien acheté par
l'entreprise, et qui est censé ne pas rester plus d'une année,
l'actif circulant est doté d'une forte liquidité, et qui comprend
principalement trois catégories :
a. Le stock (valeur d'exploitation):
Ce sont des richesses possédées par l'entreprise
composées de :
18
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
- Marchandises : qui correspondant à des biens
achetés par l'entreprise, sans l'apporter de transformation et
destinés à la revente, cas des entreprises de négoce.
- Matières premières : qui sont des biens
achetés, pour être incorporé dans le cycle d'exploitation,
pour donner naissance à un autre produit, que ce soit produit semi-fini
ou produit fini, cas des entreprises industrielles.
b. Les créances (valeur réalisable)
:
Ce sont des droits que je détiens à des tiers,
suite à une transaction commerciale, montant des ventes livrés et
facturés, aux clients qui ne sont pas encore réglés, et
son recouvrement est espéré à court terme.
c. Les disponibilités (valeur
disponible):
Correspondant aux liquidités que l'entreprise
détient : les avoirs en banque et les espèces en caisse, et qui
sert à régler les transactions quotidiennes. Le tableau
ci-dessous récapitule l'actif de l'entreprise :
Actif immobilisé :
|
|
Immobilisations incorporelles
|
Plus d'une année.
|
Immobilisations corporelles
|
|
Immobilisations financières
|
|
Actif circulant :
|
|
Stock en cours
|
Moins d'une année.
|
Créances
|
|
Disponibilités
|
|
Tableau 3 : l'actif de l'entreprise.
Source : Elie Cohen ; dictionnaire de gestion ; édition
CASBAH ; 1998 ; p43 ; Alger.
2.1.2. Le passif :
2.1.2.1. Définition :
« Tout élément de patrimoine ayant une
valeur économique négative pour l'entité
considéré comme un élément du passif
»13
Le passif permet d'une vision juridique, de connaitre ce que
l'entreprise doit, de connaitre d'une vision comptable, le passé de
l'entreprise, et de connaitre d'une vision financière, les
13 Cyrille Mandou ; comptabilité
générale de l'entreprise; édition DE BOECK
université; 2003; p 73; Bruxelles.
19
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
ressources ou l'origine des fonds, qui ont été
servi pour financer les biens de l'actif, que l'on a vu.
Il est composé de : capitaux propres, provision pour
risques et charges et des dettes, le passif est classé par ordre
d'exigibilité c'est-à-dire du moins exigible au plus exigible,
autrement dit selon la proximité de la date d'échéance du
règlement (remboursement).
2.1.2.2. Capitaux permanents :
Sont composés : des fonds propres et dettes à
moyens et long terme.
a. Capitaux propres :
Ce sont des fonds que l'entreprise possède d'une
façon durable, ce sont des ressources stables qui proviennent, des
apports des associés, et les actionnaires qui peuvent être
effectués en numéraire, ou en nature, les bénéfices
antérieurs (exercices précédents sous forme de
réserves), ou bien le résultat de l'exercice actuel. Les capitaux
propres mesurent la valeur nette de l'entreprise à l'instant T.
b. Les réserves :
Ce sont des résultats de bénéfices
antérieurs non distribués, et rester affectés d'une
façon permanente, et conservés par l'entreprise, jusqu'à
décision du conseil d'administration.
c. Le résultat :
Ce sont des montants créés par l'entreprise,
lors d'un exercice précédent, si ce résultat est positif
(produit supérieur aux charges), il reflète la performance du
cycle d'exploitation de l'entreprise.
d. Le report à nouveau :
Ce sont des montants du résultat de l'exercice en
cours, ou bien des exercices précédents non distribué par
l'entreprise.
e. les provisions pour risques et charges :
Ce sont des montants du résultat mis à
coté, pour couvrir et anticiper un risque ou une charge
prévisible, qui peut survenir à la clôture de l'exercice en
question, ce sont des dettes probables que l'entreprise doit supporter.
f. les dettes à moyens et long terme
:
Ce sont des emprunts effectués auprès des
institutions financières, ou bien auprès du public (les
obligations), ce sont des dettes à plus d'un an, ils ont un but de
faciliter le financement et le développement de l'entreprise.
2.1.2.3. Les dettes à court terme :
20
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Ce sont des dettes envers un tiers suite à des
transactions commerciales, tels que les montants que les fournisseurs, ont
facturé et accordé à l'entreprise sans être
réglé par l'entreprise, ce sont des sommes, dû aux
fournisseurs à court terme.
Le tableau ci-dessous récapitule le passif de l'entreprise
:
-Capitaux permanents :
|
|
|
-Capitaux propres
|
Plus
|
d'une
|
- Réserves
|
année.
|
|
-Résultat
|
|
|
-Report à nouveau
|
|
|
-Les provisions pour risques et charges
|
|
|
-Dettes à moyen et long terme
|
|
|
|
Moins
|
d'une
|
-Dettes à court terme
|
année.
|
|
Tableau 4 : le passif de l'entreprise. Source :
élaboré par nous-mêmes14
Rappelons que la rentabilité, est un rapport entre un
résultat dégagé et des moyens mis en oeuvre pour
l'obtenir, donc la capacité à partir des capitaux investis (des
ressources du financement), que l'entreprise dispose pour s'enrichir.
3. Le compte de résultat PnL (Profit'n Loss
Statement):15
3.1. Définition :
Rappelons nous, dans le passif du bilan, se trouve le compte
de résultat, qui est un facteur d'enrichissement ou d'appauvrissement,
nous avons vu aussi que le bilan, est une photographie instantanée de
l'entreprise.
Le compte de résultat, est un document de
synthèse comptable, qui est un document dynamique et il complète
le bilan, il est un indicateur de performance de l'entreprise, et
récapitule un cumul de l'activité de l'entreprise, sur une
période donnée.
14 Inspiré de Elie Cohen ; dictionnaire de gestion
; édition CASBAH ; 1998 ; p44 ; Alger.
15 Le résultat peut être obtenu par les
soldes intermédiaires de gestion que nous allons étudier dans la
section 2 du chapitre2.
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Comme le bilan, le compte du résultat est un tableau de
deux colonnes : à gauche toutes les charges que l'entreprise a
supportées, et à droite tous les produits que l'entreprise a
générés, sans tenir compte de la date du paiement ou
d'encaissement.
Il permet de comprendre comment l'entreprise s'est enrichie,
quand les produit dépassent les charges (bénéfice), et
comment l'entreprise s'est appauvrit quand, ses charges dépassent les
produits (perte). Il mesure le changement du patrimoine, et la
profitabilité de l'entreprise, et c'est un film qui montre l'ensemble
des flux16, qui ont été effectués dans
l'entreprise durant l'exercice. Le compte de résultat ne reflète,
ni la situation de la trésorerie, ni son évolution.
Le tableau ci-dessous récapitule les déterminants
du résultat.
21
Tableau 5 : la détermination du résultat.
Source : Caroline Selmer ; toute la fonction finance savoirs,
savoir-faire, savoir- être; édition DUNOD ; 2006 ; p 44 ;
Paris.
3.2. Les produits (recettes) et les charges
(dépenses): 3.2.1. Les produits :
Sont des ressources produites par l'entreprise, suite à
une opération de négoce, par exemple : (vente des marchandises en
état) ou de fabrication (vente de produit fini), qui entraîne une
augmentation de la valeur du patrimoine de l'entreprise, et qui se
répercute par un enrichissement.
3.2.2. Les charges :
Sont les emplois définitifs des biens et des services,
qui permettent d'avoir les recettes, ce sont des appauvrissements pour
l'entreprise, exemples: la consommation d'un bien ou d'un
16 Le flux est un mouvement qui se caractérise par
un point de départ et un point d'arrivé.
22
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
service dans l'incorporation, pour donner naissance à
un produit fini, publicité, transports, impôts et taxes,
amortissement et charges personnel, que l'entreprise doit supporter, pour le
bon fonctionnement de son cycle d'exploitation.
3.2.3. Classification :
Le plan comptable classe, les produits et charges, selon la
nature de l'activité de l'entreprise on retrouve:
3.2.3.1. Les produits et charges d'exploitation :
Cette partie retrace les opérations courantes et
habituelles, liées à l'exploitation de l'entreprise,
(l'activité principale de l'entreprise : son métier), que ce soit
les achats de marchandises, en état en vue de la revente, ou bien
l'achat de matières premières, pour les transformer en produit
fini, en vue de les vendre, par exemple pour CEVITAL : c'est la fabrication de
produits alimentaires.
À noter que : Résultat
d'exploitation17 = produits d'exploitation -
charges d'exploitation. 3.2.3.2. Les produits et les charges financières
:
Cette partie retrace les opérations qui proviennent de
l'activité financière de l'entreprise :
Pour les produits financier, exemples : les
intérêts perçus liés à l'excédent de
trésorerie en placement, gain de change, etc....
Pour les charges financières, exemples :
intérêts versés sur les emprunts, perte de change, etc.
À noter que : Résultat financier = produits financiers -
charges financières.
3.2.3.3. Les produits et charges exceptionnelles :
Cette partie retrace les opérations inhabituelles et
rares à caractère accidentel, qui ne relèvent pas des
opérations courantes de l'entreprise, (ni à l'opération
d'exploitation, ni à l'opération financière), exemples
:
Produits exceptionnelles : indemnité reçu d'une
compagnie d'assurance suite à un sinistre. Charges exceptionnelles :
rappel d'impôt, dommage et intérêts versés suite
à un litige, amendes et pénalités.
À noter que : Résultat exceptionnel =
produits exceptionnels - charges exceptionnelles.
Les tableaux ci-dessous donnent un récapitulatif de
l'ensemble des charges et des produits :
17 Le résultat d'exploitation d'une marchandise ou
d'un produit c'est le (chiffre d'affaires - charges variable - charges fixes).
-À noter que le résultat analytique d'une entreprise c'est la
somme des marges bénéficiaire de toutes ses marchandises ou ses
produits.
23
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Tableau 6 : présentation du tableau de résultat.
Source : Brigitte Doriath, Michel Lozato, Paula Mendes, Pascal
Nicolle, comptabilité et gestion des organisations ; édition
DUNOD ; 2010 ; p 124 ; Paris.
Tableau 7 : le compte de résultat.
Source : Catherine Deffains-Crapsky ; comptabilité
générale ; édition BREAL ; 2006;p 30 ; Paris.
3.3. Le lien entre le bilan et le compte de
résultat :
L'objectif de chaque entreprise, c'est de vendre ses biens et
services pour réaliser des bénéfices, au début
d'année le bilan donne la nature des ressources, et leurs destinations
par son actif et son passif, et durant l'exercice, le bilan n'arrive pas
à nous donner plus d'informations sur le patrimoine de l'entreprise,
puisque le bilan est une photographie instantanée, et le seul compte qui
permet de nous donner des mises-à-jour, c'est le compte de
résultat, parce que c'est un compte dynamique (un film), et donne
à tout moment la
24
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
différence, entre les biens (les plus apportés
et créés par l'entreprises) et les différentes
dépenses et emplois (dettes), qui ont permet la création de ces
biens.
La figure ci-dessous résume l'opération
d'exploitation :
Figure1 : l'opération d'exploitation.
Source : Pierre Cabane ; l'essentiel de la finance à usage
de manager ; édition EYROLLES ; 2008 p54 ; Paris.
Revenons maintenant à étudier les différents
ratios de la rentabilité, tels que la rentabilité commerciale,
économique et financière.
4. Les différents types de la rentabilité
:
Commençons par étudier la rentabilité
commerciale, sans laquelle l'entreprise ne peut pas avoir une
rentabilité économique, si son activité commerciale ou
industrielle ne dégage pas de bénéfices.
4.1. La rentabilité commerciale
(rentabilité d'exploitation) (return on sales ROS) :
C'est un rapport, entre le résultat net et le chiffre
d'affaire, c'est-à-dire la marge bénéficiaire, que
l'entreprise, obtient suite à des opérations de vente de
marchandises, et de produits (volume d'activité), on peut l'obtenir par
le ratio :
Pour les entreprises de négoces, la
rentabilité commerciale =
résultat
d'exploitation
chiffre d'affaire (HT
)
Pour les entreprises industrielles, la
rentabilité commerciale =
résultat d'exploitation .
production vendue
Cette rentabilité mesure la performance commerciale de
l'entreprise18, et elle dépend de la structure d'exploitation
(coûts) de l'entreprise, et son secteur d'activité.
18À ne pas confondre avec la marge d'exploitation
qui mesure la rentabilité de l'entreprise par rapport à son
activité (ne compte pas seulement sur le volume de vente) Plus le ratio
est élevé plus l'entreprise est rentable.
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
4.2. La rentabilité économique (return on
assets ou ROA): 19
C'est un rapport, entre le résultat et l'actif mis en
oeuvre pour obtenir ce résultat, indépendamment de la structure
financière de l'entreprise, c'est-à-dire les capitaux investis
que ce soit : financement interne (capitaux propres) ou financement externe
(dettes financières), on peut l'obtenir par le ratio :
rentabilité économique = résultat
d'exploitation
actif
La rentabilité économique cherche
l'efficacité opérationnelle, de l'outil de travail qui est
confié (l'actif mis en oeuvre), et il mesure l'efficience globale dans
l'utilisation du capital, donc la performance des capitaux investis.
4.3. La rentabilité financière (ROE :
return on equity) retour sur fond propre :
C'est un rapport, entre le résultat et les capitaux
propres investis, dans l'entreprise qui revient aux propriétaires de
l'entreprise, donc c'est la rentabilité donnée aux actionnaires,
suite au risque encouru, quant à l'actionnaire, il mesure la
rentabilité de son investissement par rapport au montant de son
investissement. Ce ratio se calcule de la façon suivante :
la rentabilité financière = résultat
net
capitaux propres
|
Capacit é d'autofinancement
=
capitaux propres
|
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
rémunérer ses actionnaires, cette rémunération est
un revenu donné sous forme de dividendes, pour les détendeurs
d'actions, et un versement d'intérêt (coupons) pour les
détendeurs des obligations.
Plus les capitaux propres sont rentables, plus le ROE est
élevé.
Le tableau ci-dessous donne un récapitulatif des formes de
la rentabilité :
Formes de rentabilités
|
Numérateur
|
Dénominateur
|
Commerciale
|
Résultat
|
Activité chiffre d'affaire(HT)
|
Economique
|
Résultat
|
Actif (moyen économique)
|
Financière
|
Résultat ou CAF
|
Capitaux propres (moyen
financier)
|
Tableau 8 : un récapitulatif des formes de la
rentabilité. Source : élaboré par
nous-mêmes.20
19 Est appelé aussi le ROCE (Return On
Capital Employed), RCE (Rentabilité des capitaux employés), ROIC
(Return On Invested Capital) ou RONA (Return On Net Assets).
25
20 Inspiré de Jean Lochard ; les ratios qui
comptent ; édition EYROLLES ; 2008 ; p59; Paris.
26
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
5. L'importance de la rentabilité :
Partant de la définition de l'entreprise et de la
société :
L'entreprise est une entité juridico-économique,
à l'intérieur de laquelle se combinent des moyens humains et
matériels, en vue de réaliser un optimum économique en
fonction d'une organisation préétablie, et l'utilisation du
travail d'autrui.
La société est définie par l'article 416,
du code civil algérien qui stipule : la société est un
contrat, par lequel deux ou plusieurs personnes, s'engagent dans une entreprise
d'ordre pécuniaire, par la prestation d'apports en nature, en
numéraire, en industrie en vue de se partager des
bénéfices, et de supporter les pertes, ou de réaliser un
intérêt économique.
On constate dans les deux définitions, l'objectif et la
finalité de l'organisation, est la notion de bénéfice et
de résultat existent, et partant aussi de la définition de la
rentabilité, qui est un rapport entre une valeur (donnée)
dégagée qui est toujours le résultat, et un des moyens mis
en oeuvre ou bien engagés, donc on n'arrive pas à imaginer
d'engager une somme d'argent, sans attendre un retour, ça sera
illogique, et si on connait que l'entreprise n'est pas rentable, ca serait
mieux de placer l'argent qu'on veux engager, dans une banque et sans prendre le
risque et avoir un revenu stable suite au taux d'intérêt
contracté, ou bien acheter des obligation avec un revenu stable qui sont
les coupons, la rentabilité permet à l'entreprise de créer
la valeur, c'est-à-dire créer la richesse, et c'est un
élément essentiel pour la pérennité de
l'entreprise, et s'il n'y a pas de rentabilité cette organisation
devient une association, qui n'a pas un but lucratif.
Cette section a donné une idée
générale sur le bilan et la rentabilité, et montrer
l'importance de la dernière dans la vie de l'entreprise, nous nous
proposons par la suite d'aborder les différents concepts proches de la
rentabilité tels que la liquidité, la solvabilité,
profitabilité, etc...
27
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Section 3 : Les différents concepts proches de
la rentabilité :
Le but ce cette section, est d'apporter un peu
d'éclairage sur la confusion, entre les différents concepts
proches de la rentabilité, tels que : la liquidité ; la
solvabilité ; la profitabilité ; la flexibilité ; la
fiabilité ; l'élasticité. Commençons par connaitre
la solvabilité :
1. La solvabilité :
La solvabilité c'est la capacité de
l'entreprise, d'honorer ses engagements financiers à long terme, c'est
l'aptitude pour l'entreprise de régler ses engagements financiers,
ceux-ci viennent à échéance, en liquidant l'ensemble de
ces actifs, c'est un cas délicat et extrême pour l'entreprise, et
peut l'amener en situation d'arrêt d'activité (la liquidation).
Etre solvable c'est honorer sa signature (l'engagement
financier), et faire face à ses dettes en respectant les délais
accordés.
2. La liquidité :
Commençons par cette histoire : « le
milliardaire Howard Hughes se retrouva un jour sans argent ni carte de
crédit en un lieu où personne ne le reconnaissait. Sans moyens
pour se payer de la nourriture, de la boisson, un hébergement ou un
transport, le milliardaire fut à deux doigts de mourir de faim et
d'épuisement »21
La même chose peut arriver à toute entreprise,
qui ne gère bien sa trésorerie à court terme, car le
problème de ce milliardaire, qui est trouvait en situation
d'illiquidité, et de ne pas avoir les moyens pour régler
immédiatement la somme de ses courses.
La liquidité c'est la capacité de l'entreprise
d'honorer, ses engagements financiers à court terme, voire
immédiatement, c'est l'aptitude de l'entreprise à transformer son
actif circulant (moins d'une année), en trésorerie. La
liquidité mesure le risque de faillite, en cas d'illiquidité de
l'entreprise, donc les entreprises doivent veiller sur les flux de la
trésorerie.
21 Zvi Bodie, Robert Merton ; Finance ; édition
PEARSON EDUCATION ; 2011 ; p106 ; Paris.
28
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
Une entreprise peut être solvable, mais pas liquide
c'est-à-dire elle peut détenir des investissements
énormes, mais à la fin du mois ne peut pas payer ses
salariés, cette entreprise se trouve dans une situation
d'illiquidité.
« La liquidité traduit la solvabilité
immédiate de l'entreprise ».22
3. La productivité (le rendement) :
« On entend par productivité, le rapport
entre un résultat obtenu (la production) et la quantité de
facteurs qu'il a fallu utiliser pour y parvenir. L'exigence de
productivité consiste par conséquent à gérer de
façon optimale et structurée les facteurs de production de
l'entreprise (effectifs, équipements, techniques, infrastructures,
organisation du travail), afin de réduire les coûts de revient et
donc les prix. »23
La productivité est un rapport entre un volume de
production (la valeur ajoutée), et le nombre d'employés pour
réaliser cette production.
La productivité peut prendre la forme suivante :
la production
la productivité =
nombre d'e f f ecti f
La productivité sert à comparer le rendement du
personnel de l'entreprise, entre unités similaires ou proches, c'est une
comparaison à la productivité moyenne.
La profitabilité : 4.1. Définition :
La profitabilité c'est la rentabilité
commerciale, que nous l'avons vu dans la section précédente.
22 Pierre Cabane; l'essentiel de la finance a l'usage des
managers ; édition EYROLLES ; 2008 ; p119 ; Paris.
23 Olivier Meier ; Dico du manager ; édition DUNOD
; 2009 ; p165 ; Paris.
29
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
4.2. Identification des causes de perte de
profitabilité :
Quand on constate que le ratio de profitabilité
diminue, on doit chercher les causes et les études ont conduit à
:
4.2.1. L'effet ciseau :
Correspondant à une augmentation non maitrisée
du coût, le manque à gagner à la vente par rapport à
l'augmentation du coût de revient, dans ce cas l'entreprise pour but de
gagner des parts du marché, peut réduire sa marge commerciale, en
vendant à un prix moindre du prix des concurrents.
L'appréciation de la devise (risque de change), lors du
règlement à l'international augmente le coût d'achat, et
par cause de la concurrence sur le marché, l'entreprise ne peut pas
augmenter son prix de vente, donc elle doit diminuer sa marge commerciale.
L'augmentation de la masse salariale, ou bien l'augmentation des frais de
transport, ne doivent pas être incorporées dans le prix de vente,
suite à l'effet ciseau.
Cet effet peut être identifié, lorsque les
quantités vendues augmentent plus vite que le chiffre d'affaire, du fait
de l'augmentation de la demande au marché, à cause de la baisse
du prix de vente.
4.2.2. L'effet point mort :
Le but c'est d'avoir une date proche du seuil de
rentabilité, en essayant de variabilité les charges fixes
autrement dit la flexibilité.24
5. L'efficacité (Effectiveness) :
L'efficacité c'est l'aptitude pour une entreprise
à atteindre ses objectifs, assignés par leurs responsables. Elle
traduit l'augmentation du chiffre d'affaire et l'augmentation de la
productivité, et la qualité grâce à la
réduction du coût de production.
24 Inspiré de Bruno
Bachy ; Michel Sion ; Analyse financière des comptes consolidées
normes IFRS ; édition DUNOD ; 2009 ; p 178 ; Paris.
30
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
L'efficacité est un rapport entre un résultat et un
objectif.
6. L'efficience (Efficiency) :25
L'efficience est très proche de la notion de la
productivité, elle est un rapport entre les moyens mis en oeuvre pour
réaliser un résultat, l'efficience peut prendre la
définition suivante :
« L'efficience peut être définie comme
la création d'avantages à l'aide d'un minimum de ressources. Elle
consiste à produire au moindre coût. »26
C'est-à-dire, l'efficience mesure la capacité de
produire plus, avec le minimum de ressources.
7. Fiabilité (Reliability) :
La capacité d'un produit à accomplir une
mission, dans une condition et un temps prédéfinie, exemple : la
fiabilité d'une machine consiste à, ne pas faire des
arrêts, durant le cycle d'exploitation, donc c'est un critère de
performance de l'équipement. Pour une installation, la fiabilité
correspond généralement, à la durée où
l'installation a été disponible.
8. La flexibilité :
C'est une attitude volontaire pour l'entreprise, de s'adapter
constamment ses moyens pour réaliser des objectifs stables dans le
temps, c'est-à-dire développer des actions pour s'adapter
rapidement, aux changements de l'environnement (nouvelle règlementation,
l'entrée de
nouveaux concurrents, nouveaux produits sur le marché,
etc ), elle se traduit par l'aptitude de développer des
compétences, et l'acquisition des méthodes particulières
de production, qui facilitent l'adaptation facile au changement (changement de
la chaine de production), sans perdre du temps.
25 À ne pas confondre avec l'efficience des
marchés financiers qui est lorsque le prix reflète l'information
boursière.
26 Manuel, Analyse financière et économique
; OFFICE DES PUBLICATIONS COMMUNAUTES EUROPEENNES ; 1997 ; p239;
Luxembourg.
31
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
9. L'élasticité (levier
opérationnel):
C'est le rapport entre la variation du résultat
d'exploitation, par rapport à la variation du chiffre d'affaire, et peut
être calculée par le rapport, entre la marge sur coût
variable et la marge nette (résultat).
Si élasticité (E) et le résultat (R) et le
chiffre d'affaire (CA), on aura :
E=
E=
l\R R
l\CA
CA
Marge sur coût variable
Résultat d'exploitation
L'élasticité permet de connaitre, l'effet de la
variation du chiffre sur le résultat, exemple : avec une
élasticité de 5 et une variation de 8% du chiffre d'affaire, on
aura une variation du résultat de 5 X 8% = 40% qui est énorme
pour l'entreprise.
Plus le chiffre d'affaire augmente, les charges fixes diminuent,
et le risque aussi.
10. Viabilité, pérennité ou
durabilité (Sustainability) :
« C'est la capacité d'un projet à
atteindre et à préserver ses résultats sans compromettre
le futur. »27
La viabilité financière d'une entreprise, c'est sa
capacité à honorer ses engagements (liquidité et
solvabilité), avoir la capacité de pénétrer sur un
marché concurrentiel, et assurer le financement de ses investissements,
autrement dit financer sa croissance.
27 Dictionnaire de management de projet ; édition
AFNOR ; 2010 ; p 87 ; Paris.
32
Chapitre 1 : Généralités sur le
risque et la rentabilité
11. La performance :
« C'est le résultat obtenu par cette
dernière au sein de son environnement concurrentiel, lui permettant
d'augmenter sa compétitivité, sa rentabilité, ainsi que sa
capacité à influencer les autres firmes du secteur (renforcement
de son pouvoir de négociation). »28
Pour assurer son développement et son futur, l'entreprise
doit avoir des variables clés, qui sont en plus de la liquidité,
la solvabilité, la rentabilité :
- La croissance qui est l'aptitude de l'entreprise, à
améliorer ses ventes et sa dimension, à long terme.
- L'indépendance qui est la jouissance totale, et libre
d'utiliser ses ressources.
- Le rôle social qui est la création de valeur
durable, le développement humain et le développement dans la
société.
La figure ci-dessous donne un récapitulatif :
Figure 2 : les variables clés pour l'entreprise.
Source : Pierre Cabane ; l'essentiel de la finance a l'usage des
managers ; édition EYROLLES ; 2008; p118; Paris.
Cette section a donné un éclaircissement, sur les
différents concepts proches de la rentabilité, nous nous
proposons dans le chapitre qui suit, exposer les méthodes
d'appréciation de la rentabilité.
28 Olivier Meier ; Dico du manager ; édition DUNOD
; 2009 ; p155 ; Paris.
Chapitre II : Les méthodes
d'appréciation de la rentabilité
Section 1 : Le bilan fonctionnel
Section 2 : Les soldes intermédiaires de gestion Section 3
: Quelques d'approfondissements
33
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Après avoir présenté des
généralités sur le risque et la rentabilité, et
faire la distinction entre les différents concepts proches, de la
rentabilité dans le chapitre précédent, nous allons voir
que maitriser le risque ne suffit pas pour améliorer la
rentabilité, surtout si le bilan n'est pas équilibré ou
bien déstructuré. Car on doit respecter un minimum
d'équilibre, C'est la raison pour laquelle nous nous proposons,
d'étudier le bilan fonctionnel, les soldes intermédiaires de
gestion et quelques approfondissements, qui permettent tous d'apprécier
la rentabilité dans l'entreprise.
Commençons par le bilan fonctionnel :
Section 1. Le bilan fonctionnel :
1. Définition :
Egalement appelé bilan économique ou l'analyse
fonctionnelle, il repose sur le principe que les ressources stables doivent
financer en priorité les emplois stables, et l'excédent des
ressources stables1, avec les ressources circulants, financent
l'emploi circulant (d'exploitation), et ce pour éviter tout
déséquilibre financier, et par la suite apprécier la
situation financière de l'entreprise, et d'avoir un bon fonctionnement
de l'entreprise, dans une perspective de continuation d'activité, et
éviter le risque de faillite (l'insolvabilité).
Pour assurer la structure et la solidité
financière, l'organisation des ressources et leurs emplois se feront aux
cycles suivants :
1-Cycle d'investissement (immobilisations brutes) = emplois
stables. (Plus d'un an) 2-Cycle financement (capitaux permanents) = ressources
durables. (Plus d'un an) 3-Cycle d'exploitation = actifs circulants et dettes
d'exploitations. (Moins d'un an).
Le tableau ci-dessous présente la structure du bilan
fonctionnel :
1 Lorsque l'excédent des ressources stable,
finance le besoin circulant, on parle de fond de roulement
fonctionnel.
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Tableau 9 : la structure du bilan fonctionnel.
Source : Hubert de la Bruslerie ; analyse financière ;
édition DUNOD ; 2010 ; p 109 ; Paris.
Si le passif peut financer l'actif, on sort avec une
trésorerie positive, si le contraire on enregistre un manque de
financement, c'est-à-dire trésorerie négative.
L'excédent des ressources stables par rapport aux emplois
stables, à un instant donné est appelé fond de
roulement.
La figure ci-dessous résume les ressources et les emplois
financiers de l'entreprise.
34
Figure 3: les besoins et les ressources financières de
l'entreprise.
Source : Wolfgang Dick ; Franck Missonier-Piera ;
comptabilité financière en IFRS ; édition PEARSON ; 2012 ;
p314 ; Paris.
2. Le fond de roulement :
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Lorsque les ressources financières à long terme
égalent aux actifs à long terme, on parlera d'équilibre
financier, et lorsque les ressources à long terme financent les emplois
à long terme, avec un excédent qui financera les emplois cyclique
d'exploitation. Cette marge de sécurité des ressources durables
s'appelle le fond de roulement.
Fond de roulement = ressources durables - emplois
stables.
Le fond de roulement2 est calculé à
partir du haut du bilan, Les ressources stables sont composées de fonds
propres et les dettes à moyen et long terme. Tandis que les emplois
stables sont composés des immobilisations nettes, qui sont le capital
économique de l'entreprise dans l'avenir on aura donc :
Fond de roulement = Capitaux permanents - Immobilisations
nettes.
La figure ci-dessous donne un récapitulatif du fond de
roulement :
35
Figure 4 : le fond de roulement.
Source : Wolfgang Dick ; Franck Missonier-Piera ;
comptabilité financière en IFRS ; édition PEARSON ; 2012 ;
p316 ; Paris.
Et on constate que rarement le fond de roulement égal
à 0, donc sa marge de sécurité est nulle et
témoigne de la fragilité de la structure financière de
l'entreprise, et en cas de difficulté qui viens des besoins financiers
de son cycle d'exploitation, l'entreprise se trouve obliger de s'endetter en
plus, c'est-à-dire elle va augmenter la charge de la dette, pour faire
continuer ses affaires et c'est un mauvais signe de sa solvabilité, car
elle commence de ne pas pouvoir honorer ses engagements à court
terme.
On constate que le bilan fonctionnel est pour but d'assurer la
trésorerie positive de l'entreprise, qui se répercute sur sa
liquidité voire sa solvabilité.
2 Le fond de roulement peut être calculé,
à partir du bas de bilan (fond de roulement d'exploitation), et il prend
la formule suivante : fdr = actif circulant - dettes à court
terme.
36
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Un fond de roulement positif est un indicateur de
stabilité financière, en cas de fond de roulement négatif
l'entreprise doit :
-Augmenter son capital en numéraire pour augmenter sa
marge de sécurité, par rapport à l'immobilisation nette ou
bien demander un emprunt, si elle n'est pas déjà endettée.
-Accélérer le paiement des clients ou bien avoir un paiement en
espèce, et différer le paiement des fournisseurs.
-L'entreprise ne peut pas diminuer ses immobilisations nettes,
car cela entraine un désinvestissement qui réduit ses
capacités de production, sauf en cas de cession ou location
d'immobilisation, qui n'entre pas dans le cycle d'exploitation de
l'entreprise.
À noter que le bas du bilan (ressources d'exploitation),
ne peut en aucun cas financer le haut du bilan (les emplois stable), le tableau
ci-dessous présent le fonctionnement du bilan fonctionnel.
Tableau 10 : présentation du bilan fonctionnel.
Source : Hubert de la Bruslerie ; analyse financière ;
édition DUNOD ; 2010 ; p106 ; Paris.
3. La relation entre rentabilité et bilan :
Comme nous avons vu dans le passif du bilan, on retrouve le
compte de résultat qui témoigne de la performance (le fruit de
l'activité de l'entreprise), lorsque l'entreprise enregistre un
résultat bénéficiaire, va répercuter
immédiatement sur ses capitaux propres, quelque soit l'affectation de ce
résultat, parce que :
Le capital + réserves+ résultat = capitaux
propres.
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
La figure ci-dessous donne les affectations possibles du
résultat3 :
Figure 5 : les affectations de résultat.
Source : Brigitte Doriath ; Michel Lozato ; Paula Mendes ; Pascal
Nicolle ; comptabilité et gestion des organisations ; édition
DUNOD ; 2010 ; P130 ; Paris.
Donc le résultat correspondant à la variation de la
richesse (patrimoine) de l'entreprise, et qui est un facteur de
l'enrichissement ou l'appauvrissement de l'entreprise.
Les capitaux propres sont des « loss absorber »,
c'est-à-dire ils sont là, pour absorber les pertes de
l'entreprise.
La figure ci-dessous résume la relation entre le
résultat et le bilan :
37
Figure 6 : relation entre le résultat et le bilan.
Source : Pierre Cabane ; l'essentiel de la finance à usage
de manager ; édition EYROLLES ; 2008 ; p55 ; Paris.
Nous constatons que le résultat, maintien
l'équilibre total actif égal à total passif, si le
résultat augmente les dettes diminuent (enrichissement).
Le tableau ci-dessous montre l'évolution du bilan d'une
entreprise qui réalise des bénéfices.
3 En cas de perte, l'affectation du résultat se
fera, en report à nouveau uniquement.
38
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Tableau 11 : l'évolution de l'entreprise avec
résultat positif.
Source : Laurence Thibault-Le gallos ; la comptabilité
pour les nuls ; édition FIRST ; 2009 ; p42 ; Paris.
Et dans le contraire, si le résultat est une perte le
capital diminue, et les dettes augmentent (appauvrissement).
Le tableau ci-dessous montre l'évolution du bilan d'une
entreprise qui réalise des pertes.
Tableau 12 : l'évolution d'une entreprise avec
résultat négatif.
Source : Laurence Thibault-Le gallos ; la comptabilité
pour les nuls ; édition FIRST ; 2009 ; p42 ; Paris.
4. Le besoin en fond de roulement :
Le besoin en roulement, c'est le besoin de trésorerie
à court terme, il s'agit de financer les transactions courantes de
l'entreprise (achat, production, vente), et gérer le décalage
entre les délais que l'entreprise a accordés à un client,
et les délais accordés par les fournisseurs, pour régler
cette situation, l'entreprise doit avoir des actifs physiques (les stocks) et
des actifs financiers (les créances). Cette détention ne suffit
pas, si l'entreprise n'a pas la capacité de la
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
transformer en liquidité, à un instant
donné sans perte de valeur, le besoin en fond de roulement prend la
formule suivante :
BFR d'exploitation = Stocks + Créances - Dettes
fournisseurs.
L'entreprise doit chercher à estimer le besoin en fond
de roulement, ce besoin en fond de roulement est lié au volume de la
production de l'entreprise, prenons un exemple le cas des hypermarchés,
qui enregistrent un besoin en fond de roulement négatif ou égal
à 0, car les achats seront régler à la caisse (RFR
ressources en fond de roulement), et les fournisseurs seront payés plus
tard, c'est le cas optimal, contrairement dans les entreprises industrielles ou
de travaux publiques, que leur cycle d'exploitation nécessite beaucoup
de financement (mobilisation monétaire), car elles sont assoiffée
de liquidité, et enregistrent un besoin en fond de roulement
permanent.
La figure ci-dessous donne un récapitulatif du besoin
en fond de roulement :
39
Figure 7 : les besoins en fond de roulement.
Source : Wolfgang Dick ; Franck Missonier-Piera ;
comptabilité financière en IFRS ; édition PEARSON ; 2012 ;
p 314 ; Paris.
On distingue deux besoins de fond de roulement :4
1-besoin en fond de roulement structurel, qui est permanent et
l'entreprise, doit le prévoir et elle doit assurer son financement, car
il est stable.
2-besoin en fond de roulement conjecturel, dû à
une conjoncture que l'entreprise ne peut pas prévenir, il est permet que
ce dernier soit financer par la banque.
Pour limiter le besoin en fond de roulement, l'entreprise doit
gérer le mode du règlement, pour alimenter rapidement sa
trésorerie, et avoir des délais clients plus proches, tout en
jetant un coup d'oeil sur les délais accordés par la concurrence,
pour ne pas perdre les clients, et bien
4 Il existe aussi le BFR hors d'exploitation, qui est
égal aux ressources hors exploitation - emplois hors
exploitation.
40
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
négocier les délais accordés par les
fournisseurs, avec bien sûr une bonne rotation de stock, en diminuant son
volume.
5. La trésorerie nette :
La trésorerie présente les ressources, et les
destinations de la liquidité, disponible dans l'entreprise,
c'est-à-dire elle complète les informations, déjà
données par le bilan et le résultat, et égal à la
différence entre les fonds de roulement, et les besoin en fond de
roulement.
La trésorerie mesure les ressources restées dans
l'entreprise, après financement de tous ses besoins, et sert à
déterminer le montant demandé aux banques (concours bancaires),
en cas d'insuffisance financière, et pour accepter ce concours, les
banques étudient la situation financière, le patrimoine et la
performance de l'entreprise (les risques).
La trésorerie prend les formules suivantes :
TN = FDR - BFR.
TN = trésorerie active (positive) - trésorerie
passif (négative).
. Si FDR > BFR <=> T > 0,
l'entreprise dispose d'une liquidité ou solvabilité à
court terme.
. Si FDR = BFR <=> T= 0, l'entreprise
dispose d'une liquidité nulle dans ses disponibilités.
. Si FDR < BFR <=> T < 0,
l'entreprise est illiquide ou insolvable à court terme, à besoin
de financement à court terme par des concours bancaires.
Attention : Trop de liquidité dans la
trésorerie est mauvais pour l'entreprise, car elle n'a pas saisi une
opportunité de placement sur le marché financier, ou une
participation, et c'est l'argent le plus cher : (les dividendes des fonds
propres) qui dort (oisiveté monétaire).
Le tableau ci-dessous donne un récapitulatif de la
relation d'équilibre du bilan fonctionnel :
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
41
Tableau 13 : l'équilibre financier et structurel du
bilan.
Source : Georges Legros ; mini manuel finance d'entreprise ;
édition DUNOD ; 2010 ; p55 ; Paris.
Prenons l'exemple suivant :
EXEMPLE5 : Calculer les grands
équilibres du bilan, La société B vous a communiqué
ses deux derniers bilans qui se présentent ainsi (en milliers
d'euros):
Calculez pour l'année N et l'année N+1 le fonds de
roulement (FR), le besoin en fonds de roulement (BFR) et le besoin de
trésorerie.
Réponses:
5 Extrait de Claude-Annie Duplat ; analyse et maitriser
la situation financière de son entreprise ; édition LIBRAIRIE
VUIBERT ; 2004 ; p86 ; 87 ; Paris.
42
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Si le résultat net est positif, cela renforcera les
fonds propres de l'entreprise et par la suite les ressources durables, le fond
de roulement à une relation directe avec la rentabilité, dans ce
cas l'entreprise ne compte pas sur la limitation de son besoin en fond de
roulement. La gestion de la structure financière de l'entreprise demeure
une question primordiale, car la trésorerie à un rôle
très important, en assurant la liquidité dans l'entreprise, sans
laquelle l'entreprise se trouve, comme un géant sur des pieds
fragiles.
Nous avons vu que, le bilan fonctionnel sert au bon
fonctionnement de l'entreprise, en assurant quelques équilibres, qui
sont nécessaire pour le bon fonctionnement de l'entreprise, parce que
les ressources stables doivent financer les besoins stables, dans un objectif
d'assurer la pérennité de l'entreprise.
Le fond de roulement a une relation directe avec les capitaux
permanents, quant au besoin en fond de roulement qui a une relation directe
avec le chiffre d'affaires, parce que les stocks et les créances et les
dettes à court termes dont les fournisseurs, sont les composantes
essentielles de l'opération d'exploitation de l'entreprise, et le but de
chaque entreprise, est de vendre ses produits aux clients finaux, pour
dégager la rentabilité espérée de l'entreprise.
L'entreprise peut pour améliorer son fond de roulement,
compter sur sa rentabilité et ne pas améliorer, les conditions de
son exploitation (pour négocier des délais clients et
fournisseurs, cela doit à l'entreprise de veiller, sur les conditions
accordées par sa concurrence).
43
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Dans la section suivante, nous abordons les soldes
intermédiaires de gestion, qui permettent de montrer comment le
résultat s'est composé, et déterminer quelques astuces
pour l'améliorer.
44
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Section 2 : Les soldes intermédiaires de
gestion :
Le but de cette section, est connaitre la composition de
résultat, à travers des indicateurs de l'activité, et des
indicateurs de la rentabilité de l'entreprise, par les soldes
intermédiaires de gestion, par lesquels on peut porter des jugements, et
faire des comparaisons entre les différentes entreprises,
exerçant dans le même secteur d'activité.
1. Définition :
Les soldes intermédiaires de gestion,
représentent les principales haltes enregistrées par
l'entreprise, qui montrent la constitution du résultat, ils ont pour but
d'apprécier le niveau d'activité de l'entreprise, donner des
indicateurs importants sur les flux d'exploitation, et apporter un jugement sur
la situation économique et financière de l'entreprise.
Les soldes intermédiaires de gestion, donnent une
meilleure analyse du compte de résultat, en analysant les
différentes étapes de la création de la valeur dans
l'entreprise.
Rappelons-nous, le résultat d'exploitation
résulte de la différence entre des produits et des charges
d'exploitation, pour arriver à ce résultat il faut parcourir huit
étapes, il y a ceux qui indiquent l'activité de l'entreprise, et
ceux qui indiquent la rentabilité de l'entreprise.
2. Composition :
2.1. Les indicateurs de l'activité de
l'entreprise :
2.1.1. La marge commerciale :
La marge commerciale, représente la performance
commerciale de l'entreprise, traduit par un profit sur les activités de
négoces, que l'entreprise à effectuer.
La marge commerciale prend la formule suivante :
Marge commerciale = vente HT de marchandise -
coût d'achat des marchandises vendues.
La figure suivante donne un récapitulatif bien
détaillé :
45
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Figure 8 : la marge commerciale.
Source : Robert Papin ; création entreprise ;
édition DUNOD ; 2011 ; P162 ; Paris.
2.1.2. La production de l'exercice :
La production de l'exercice, mesure le degré de
transformation, création ou prestation de service, que l'entreprise
industrielle peut apporter, il représente la valeur des produits
manufacturés, et des services fabriqués par l'entreprise, et il
représente l'activité principale de l'entreprise.
La production est composée de trois éléments
:
1- Production vendue : représente les ventes des
produits que l'entreprise a fabriqués, ou de prestation de service, que
l'entreprise a facturée durant l'exercice.
2- Production immobilisée : représente les
travaux que l'entreprise a effectués, pour son propre
intérêt (investissement corporel ou incorporel, (frais de
développement ou frais commerciaux).
3- Production stockée : représente la variation
du stock entre début de période (début d'année), et
fin de période (fin d'année), de produit fini, semi fini ou de
production de service.
Si la variation est positive, l'entreprise opte une politique
de stockage, et si c'est négative, signifie que l'entreprise, adopte une
politique de déstockage.
46
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
La production vendue est enregistrée au prix de vente,
tandis que les productions stockées et immobilisées, sont
enregistrées au prix de production.6
2.1.3. La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée, mesure la capacité de
création de la richesse pour l'entreprise, l'efficacité de ses
facteurs de production, et la contribution de l'entreprise dans
l'économie locale (la formation du produit interne brut PIB).
Elle prend la formule suivante :
Valeur ajoutée = chiffre d'affaire + production
stockée + production immobilisée - coût d'achat des
marchandises vendues - charges externes.
Les charges externes, sont composées des consommations
venant des tiers, comme : sous-traitances, eau, gaz, électricité,
produits d'entretien, fournitures de bureau, petit outillage, emballages,
loyers, entretien, réparations, primes d'assurance, honoraires,
publicité, transports et déplacements, courrier...etc.
La figure ci-dessous présente la valeur ajoutée
:
Figure 9 : la valeur ajoutée.
Source : Robert Papin ; création entreprise ;
édition DUNOD ; 2011 ; P165 ; Paris.
La valeur ajoutée, permet de rémunérer les
différentes parties prenantes de l'entreprise, comme le montre le
tableau suivant :
6 Le chiffre d'affaire que nous l'avons défini
dans le chapitre précédent, est égal à la somme de
la vente de marchandise et la production vendue.
47
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Tableau 14 : la répartition de la VA.
Source : Claude-Annie Duplat ; analyser et maitriser la situation
financière de son entreprise ; édition LAIBRAIRIE VUIBERT ; 2004
; p90 ; Paris.
2.2. Les indicateurs de la rentabilité de
l'entreprise :
2.2.1. L'excédent brut d'exploitation :
Excédent brute d'exploitation (EBE) ou earn before
interest, taxes, deprieciation and amortization (EBITDA), c'est un indicateur
qui mesure la performance du cycle d'exploitation de l'entreprise, avant
d'intégrer la politique financière et la politique
d'amortissement, dépréciation et de provision (la politique
d'investissement), c'est-à-dire il dépend de la politique de
production et de commercialisation. C'est à partir de cet indicateur,
que le plan de comptable détermine, la capacité d'autofinancement
de l'entreprise.
C'est le premier indicateur de rentabilité, il mesure
les ressources que l'entreprise peut dégager, de son cycle
d'exploitation pour maintenir le développement, de son outil de
production et rémunérer les capitaux engagés.
L'excédent brut d'exploitation, mesure les flux de
trésorerie potentielle, dégagés seulement par
l'activité de commercialisation ou de production de l'entreprise, pour
couvrir les variations des besoins en fond de roulement, et il prend la formule
suivante :
48
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
ETE = EBE - ?BFR.
L'EBE prend la formule suivante :
Excédent brut d'exploitation = Valeur
ajoutée + Subventions d'exploitation7 - Charges de
personnel8 -Impôts et taxes9
La figure ci-dessous présente l'EBE :
Figure 10 : l'excédent brut d'exploitation.
Source : Robert Papin ; création entreprise ;
édition DUNOD ; 2011 ; P170 ; Paris.
2.2.2. Le résultat d'exploitation (EBIT): earn
before interest and taxes
Nous l'avons déjà vu dans le chapitre
précédent, à préciser que le résultat
d'exploitation, prend la formule suivante :
Résultat d'exploitation = EBE + reprise sur
provision10 - dotations d'amortissement ou de
provision11.
7 Les Subventions ont pour but de financer l'entreprise,
elles sont enregistrées dans les produits, et elles sont soumises
à l'impôt sur les bénéfices de la
société (IBS), on distingue : les subventions d'investissement
(rares) pour encourager l'investissement de l'entreprise, et subventions
d'exploitation (fréquentes), pour faire face à des charges
d'exploitation, c'est-à-dire compléter l'insuffisance de certains
produits d'exploitation.
8 Comme les salaires et les primes.
9 La TAP (la taxe sur l'activité professionnelle),
qui est versée indépendamment du résultat de l'entreprise,
en fin d'exercice.
10 C'est l'argent que l'on intègre lorsque le
risque ne s'est pas manifesté, et c'est une écriture
comptable.
11 Comme le cas des provisions pour risque et charges,
que nous l'avons vu au chapitre précédent.
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Comme la formule l'indique, et contrairement à
l'excédent brut d'exploitation, le résultat mesure la performance
de son cycle d'exploitation, en intégrant seulement la politique
d'investissement, d'amortissement et de provision (il n'intègre pas la
politique financière).
2.2.3. Le résultat courant avant impôt (RCAI)
:
Il mesure la performance de l'opération courante (normale
et habituelle) de l'entreprise, en intégrant la politique
financière, d'investissement, d'amortissement et de provision, il prend
la formule suivante :
RCAI = résultat d'exploitation + résultat
financier12.
2.2.4. Le résultat exceptionnel13 :
Nous l'avons déjà vu au chapitre
précédent.
2.2.5. Le résultat de l'exercice :
Le résultat net, figure dans le passif du bilan, et il
représente la différence, entre les produits de l'exercice et les
charges. Il prend la formule suivante :
Résultat net = Résultat courant
avant impôt + Résultat exceptionnel - Impôt sur les
bénéfices des sociétés.
La figure ci-dessous récapitule les SIG :
49
12 Que nous l'avons déjà vu au chapitre
précédent.
13 Que nous l'avons déjà vu au chapitre
précédent.
50
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Figure 11 : les outils d'analyse du compte de résultat.
Source : Gérard Melyon ; gestion financière ;
édition BREAL ; 2007 ; p97 ; Paris.
Les SIG permettent de faire des comparaisons, sur la performance
de l'entreprise, si celle-ci est due à une compétence interne, ou
bien une performance du fait d'un élément externe.
Prenons ces deux exemples :
Exemple1 : deux entreprises qui nous communiquent les
informations suivantes :
Entreprise 1 : EBE 10, CA 100. Entreprise 2 : EBE 10, CA 200.
Comparaison : l'entreprise 1 est préférable par
rapport à l'entreprise 2, car son EBE représente 10% du CA
contrairement pour l'entreprise 2 que son EBE représente 5%.
51
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Exemple2 : entre deux entreprises qui réalisent un CA
de 100 da, et un résultat de 20 da, à priori ces deux entreprises
sont égales en termes de comparaison, et pour porter un jugement, on
doit connaitre comment le résultat s'est formé.
Entreprise 1 : CA 100, EBE -10, résultat exceptionnel 30,
RNC 20.
Entreprise 2 : CA 100, EBE 60, dotation amortissement et
provision 40, RNC 20.
Là on peut porter un jugement, et faire une
comparaison, on trouve que l'entreprise 1, pour réaliser un
résultat, à compter sur un événement exceptionnel,
qui ne reflète pas sa performance intrinsèque. Contrairement
à la deuxième, qui a réalisé ce résultat, en
s'appuyant sur ses compétences.
2.2.6 La capacité d'autofinancement14 :
On peut aussi évoquer la notion de la CAF, qui fait
partie du tableau des soldes intermédiaires de gestion, qui est la
capacité pour l'entreprise, de financer le développement de son
cycle d'exploitation, sans demander des emprunts (financement externe), c'est
le résultat net comptable corrigé des dotations d'amortissement
et de provision, et les reprise sur les provision, elle prend la formule
suivante :
CAF = RNC + charges non décaissées - produits non
encaissés15
3. Les ratios :
Comme nous l'avons vu au premier chapitre, il existe trois
ratios essentiels de la rentabilité : commerciale, économique et
financière, nous voulons faire une immersion, sur les composantes de la
rentabilité économique et financière :
résultatrésultat CA HT
la rentabilité économique =total
actif = CA HT X total actif , elle représente le taux
de la
marge économique et la rotation de l'actif.
14 La CAF aussi est une composante essentielle de la
trésorerie effective globale, car la TEG prends la formule suivante
:
TEG = CAF - ? BFR.
15 C'est égal à la MBA (la marge brute
d'autofinancement).
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
la rentabilité financière =
résultat
capitaux propres
|
résultat
=
CA HT
|
CA HT X total actif
|
X total actif elle
capitaux propres ,
|
représente en plus du taux de la marge
économique et la rotation de l'actif (celles de la rentabilité
économique), le coefficient d'endettement.
le poids de la charge financière = frais financiers
, mesure le degré de la charge
EBE
financière, en nombre d'année comme étant,
un élément absorbant de la rentabilité.
price earning ratio (PER) = cours = capitalisation boursi
ère 16, mesure le
bénéfice par action (BPA)résultat
net
retour (le bénéfice) de l'investissement, par
action il est souhaitable, qu'il soit proche du 0. EXEMPLE
:
Le choix entre deux entreprises, qui communiquent les
informations suivantes :
Entreprise 1 : rentabilité économique = 4%,
rentabilité financière = 15%, le poids de la charge
financière =0, PER = 0.39.
Entreprise 2 : rentabilité économique = 5%,
rentabilité financière = 12%, le poids de la charge
financière = 2 ans, PER= 0.4.
Pour l'Etat, l'entreprise qui réalise le plus grand
taux de la rentabilité économique, est la plus rentable, car
c'est le degré de la contribution de l'entreprise à
l'économie (création de la richesse), pour les bailleurs de fonds
ou la banque, l'entreprise qui enregistre la plus grande rentabilité
financière c'est la meilleure car elle permet une meilleure
rémunération de leur investissement, et pour la banque un
meilleur remboursement de ses emprunts accordés, tout en prenant en
considération le poids de la charge financière qui est un
élément à risque quant au résultat (diminution de
la rentabilité), pour les investisseurs boursiers le PER le moins permet
de gagner plus (plus de rentabilité et moins de risque), dans ce cas
l'entreprise1 est moins risquée.
rentabilit é
return on investissement (ROI) =, c'est un ratio pour
convaincre les
investissement
investisseurs par le plan des affaires de l'entreprise et
apporter d'autres sources de financement.
52
16 C'est le nombre des titres multipliés par le
cours de l'action, c'est l'ensemble des titres d'une entreprise disponible sur
le marché financier.
53
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
taux de marque (marge) = marge brute , c'est le premier
ratio à partir du solde
ÇA HT
intermédiaire de gestion, qui mesure la performance de la
fonction commerciale de l'entreprise.
marge d'exploitation = ??????
ÇA HT , mesure la performance intrinsèque
du cycle d'exploitation
de l'entreprise.
taux d'intégration = ??A
ÇA HT , mesure le degré d'internalisation
ou d'externalisation, des
tâches de production de l'entreprise, c'est un ratio qui
doit étudier avec précaution, car c'est un élément
qui détermine la rentabilité, car si le coût de cette
tâche est élevé, il est préférable que
l'entreprise l'externalise vers un sous-traitant. Au contraire si le coût
de l'externalisation n'est pas élevé et que l'entreprise peut
l'intégrer à un coût moins cher que celle de la
sous-traitance, l'entreprise doit le faire, pour le but de maximaliser sa
rentabilité. Un taux de 100% signifie que, l'entreprise fait
intégralement les tâches de production de son cycle
d'exploitation, c'est une arme à double tranchant.
Après avoir pris connaissance des composantes du
tableau des soldes intermédiaires de gestion, et les ratios essentiels
pour maximaliser la rentabilité, et faire des comparaisons
interentreprises, dans la section suivante, nous nous donnons quelques
approfondissements, comme le seuil de rentabilité, et d'avoir un
aperçu sur la gestion du portefeuille, comme un levier financier de la
rentabilité pour l'entreprise.
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité Section 3 : quelques approfondissements :
Le but de cette section est d'étudier le seuil de
rentabilité et ses limites, pour que chaque entreprise sache
déterminer, le risque d'exploitation de son cycle, et d'avoir un
aperçu sur le levier financier (effet de levier), comme étant une
composante très essentielle, pour maximaliser la rentabilité, et
aussi d'avoir un aperçu sur, la notion de la gestion du portefeuille,
qui témoigne, avec le levier financier, de la performance et
l'intelligence financière de l'entreprise, afin de maximaliser les
résultats financiers, qui auront par la suite, un impact sur le
résultat net comptable.
1. Le seuil de rentabilité :
Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, le
seuil de rentabilité, est un chiffre d'affaire à partir duquel le
résultat est égal à 0, et il prend les formules suivantes
:
????
???? =
% ??????
|
???? ?? ????
=
??????
|
???? ?? ???? sachant que : SR comme seuil de rentabilité,
CF comme ????-????
|
charges fixes, CV comme charges variables,% MCV comme le
pourcentage de la marge sur les charges variables, MCV comme marge sur les
charges variables, CA comme chiffre d'affaires.
Nous avons aussi la formule suivante : ???? = ???? +
???? de cette équation nous aurons :
?? ??
|
??
|
????
|
=
|
???? + ????û?? ????????????????
???????????????? ??
|
?? ????
|
<=>
|
?? ??
|
??
|
????
|
-
|
??ô???? ???????????????? ???????????????? ?? ??
????
|
= ????
|
<=>
|
?? - ??ô???? ???????????????? ???????????????? ??
?? ???? = ???? <=>
?? ???? = ?? -?????? / ?? ???? = ????
?????? et ???? ?? = ?????? , sachant que : Q SR la
quantité produite pour
atteindre le seuil de rentabilité, CV U coût
variable unitaire.
54
D'une façon générale le seuil de
rentabilité prend la figure suivante :
55
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Figure 12 : le seuil de rentabilité. Source :
www.google.fr
Prenons l'exemple suivant :
Une entreprise avec un chiffre d'affaires CA de 1.200.000 da,
charges variables CV de 500.000 da et des charges fixes de 300.000 da,
quantité vendues 20.000 unités. Le tableau du résultat
analytique prend la forme suivante :
f
|
Montant
|
%
|
Chiffre d'affaires
|
1.200.000
|
100
|
Charges variables
|
500.000
|
41.66
|
Marge sur les charges variables
|
700.000
|
58.33
|
Charges fixes
|
300.000
|
25
|
Résultat analytique
|
400.000
|
33.33
|
Le calcule du seuil de rentabilité se fera de la
manière suivante :
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
????
1- ???? = % ??????
|
300.000
=
0.5833
|
= 514285.71
|
2- ????= ???? ?? ????
??????
|
300.000 ?? 1.200.000
=
700.000
|
= 514285.71
|
???? ?? ????
3- ???? = ????-????
|
300.000 ?? 1.200.000
=
1.200.000-500.000
|
= 514285.71
|
4- on doit calculer la quantité du seuil de
rentabilité Q SR que l'entreprise doit produire afin de couvrir ses
charges fixes et variables :
1.200.000
???? = ?? ???? ?? ?? / ?? = ????? ? = 20.000 = 60 ???? , Sachant
que : P représente le prix de vente.
????
???? ?? = ??
|
500.000
=
20.000
|
???? 300.000
= 25 ????, ?? ????= = (60-25) = 8571.43 ????????é??
??-???? ??
|
???? = ?? ???? ?? ?? = 8571.43 ?? 60 = 514285.71 ????
Le tableau du seuil de rentabilité se trouve comme suit
:
f
|
Montant
|
%
|
CA *
|
514285.71
|
100
|
CV
|
214285.71
|
41.66
|
MCV
|
300000
|
58.33
|
CF
|
300000
|
58.33
|
RA
|
0
|
0
|
Sachant que CA* représente le seuil de
rentabilité.
Le seuil de rentabilité peut être calculé, en
nombre de jours, pour mesurer la marge de réaction de l'entreprise, face
aux imprévus et il prend la formule suivante :
CA =360 jours et SR = ? , dans notre exemple le CA est de
1.200.000 da et le seuil de rentabilité est de :
514285 .71 x 360
SR =
1200.000
|
= 154.28 jours , l'entreprise doit travailler plus de 5 mois,
pour couvrir
|
ses charges (fixes et variables), et qui laisse une marge de
sécurité de moins de 7 mois, pour faire les affaires, et gagner
de l'argent.
56
Nous voulons pousser l'étude, vers les limites du seuil de
rentabilité, pour calculer :
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
La quantité minimale (Q SR), le prix minimum de vente (P
min), le coût variable unitaire maximal (CVU max) et les charges fixes
maximales (CF max)
La première limite est déjà calculée,
celle de Q SR qui est égale à 8571.43 unités.
La deuxième limite le P min, qui a une relation directe
avec le chiffre d'affaires et le résultat analytique doit être
égal à 0.
CA = CV ( TCR) + MCV
(tableau seuil de rentabilité) = 500.000 + 300.000
= 800.000 DA
CA
P min= Q
|
800.000
=
20.000
|
= 40 da, sachant que : Q représente la
quantité vendue.
|
La troisième limite CVU max :
CV = CA (TCR) - MCV (tableau du
seuil de rentabilité CV = 1.200.000 - 300.000 = 900.000 da on aura
donc :
CVUmax=
|
CV Q
|
900.000
=
20.000
|
= 45 da
|
La quatrième limite CF max :
Pour que le résultat analytique soit égal
à 0, on doit avoir l'équation CF = MCV, le maximum de la MCV est
de 700.000 da donc les charges fixes doit être égale à
700.000 da.
Pour dégager un bénéfice
(rentabilité), et être performante, l'entreprise ne doit pas
avoir, des ventes en quantité inférieure à Q SR, qui est
de 8571.43 unités, avec un prix qui ne doit pas, être
inférieur aussi au P min qui est de 40 da. Aussi l'entreprise ne doit
pas avoir, des coûts variables unitaires qui dépassent les 45 da,
et des charges fixes ne dépassant pas les 700.000 da. Pour calculer la
marge de sécurité, on a la formule suivante :
marge = CA - SR = 1.200.000 -
514285.71 = 685714.29 da
Le taux de marge de sécurité =marge
de sécurit é 685714.29
= = 57.14%
CA 1.200.000
57
360 -154.28 (le SR en jours
Autre méthode : 360
|
= 57.14 %
|
58
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Plus la marge de sécurité est grande, plus la
rentabilité est bonne pour l'entreprise, le seuil de rentabilité
permet de mesurer le risque d'exploitation pour l'entreprise, et aussi permet
de maximaliser la rentabilité, en maitrisant ce risque, par une
amélioration de la marge de sécurité, car entre deux
entreprise qui ont :
Pour l'entreprise1 : une marge de sécurité de 7
mois, et une autre entreprise une marge de sécurité de 2 mois,
cela a un effet direct sur la rentabilité des deux entreprise,
l'entreprise2 est plus risquée que la première, si un
imprévu se réalise, pour l'entreprise1 de 3 mois, pour la
deuxième entreprise de 59 jours, on constate que, la marge de
sécurité de l'entreprise se diminue pour atteindre 4 mois, pour
faire les affaires, et pour l'entreprise2 le faut seulement, une journée
et c'est clair que c'est insuffisant.
La mesure du seuil de rentabilité, peut éviter
le pire, dans l'exemple précédant, on a constaté que
« time is money », et bien sûr si l'entreprise ne gère
pas bien ce risque, se trouve dans une situation délicate, suite
à une mauvaise gestion du temps, qui nuira à sa
rentabilité.
Un seuil de rentabilité proche, permet de maximaliser
la rentabilité, par la suite améliorer les investissements de
l'entreprise, et créer une barrière financière à
l'entrée, pour les nouveaux concurrents sur le marché, et ces
investissements permettent de produire plus à moindre coût, car
les capacités de ces investissements permettent à l'entreprise,
de minimiser les coûts fixes par rapport à la quantité
produite, ce que l'on appelle l'économie d'échelle qui permet
à l'entreprise d'être plus compétitive, et minimiser le
risque sur son marché.
2. Le levier financier (effet levier) :
Est connu sous la citation « s'endetter pour s'enrichir
», c'est-à-dire demander des emprunts au lieu de travailler, avec
son propre argent (fond propre), pour enregistrer une meilleure
rentabilité, prenons l'exemple suivant :
Soit un projet d'investissement de 3000 da qui dégage un
résultat de 300 da c'est-à-dire 10%. Hypothèse 1 : le
financement est couvert totalement par les fonds propres, dans ce cas :
la rentabilité financière
= résultat = 300 = 10%
fond propre 3000
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
Hypothèse 2 : le financement de cet investissement se fera
comme suit : 35% par les fonds propres et 65% par les dettes, sachant que le
taux d'intérêt est de 5% on aura donc :
Taux d'intérêt = (0.65 x 3000) x 0.05= 97.5 da
(charges financières)
Le résultat passe de 300 da à (300 - 97.5) = 202.5
da et la rentabilité financière est de :
résultat
|
=
|
202.5
|
202.5
=
|
= 19.28%
|
|
|
FP
|
|
3000x0.35
|
1050
|
La rentabilité financière de l'hypothèse
2 (19.28%) est largement supérieure, de celle de l'hypothèse 1
(10%), c'est-à-dire avec moins d'argent j'ai gagné plus, aller
vers l'endettement a permis d'améliorer la rentabilité.
Le propriétaire a accepté le risque de
travailler avec 35%, comme fond propre pour dégager une
rentabilité de 19.28% (minimum de risque et maximum de
rentabilité), quant à la banque, elle a accepté le risque,
de travailler avec 65 % pour gagner 5%.
3. La gestion du portefeuille :
La gestion du portefeuille, la gestion d'actif, actif
financier ou « asset management » c'est la gestion des valeurs
négociables sur le marché financier, pour donner une valeur
à ces actifs financiers.
Cette théorie a été évoquée
pour la première fois en 1952 par Harry Markowitz, qui repose sur la
politique de la distribution des dividendes, et l'incertitude des
résultats futurs de l'entreprise causée par cette politique.
Cette gestion est confiée à un professionnel
agrée par l'autorité monétaire, qui veille à
rapporter le maximum de rendement à l'investissement de son client, en
fonction du risque existant, et dans le respect des contraintes
réglementaires et contractuelles.
Généralement c'est la banque, les compagnies
d'assurances et les entreprises d'investissement, qui seront confiées de
cette opération.
Il existe plusieurs formes de la gestion du portefeuille :
59
1- la gestion sous mandat : le client donne intégralement
le pouvoir de la gestion du portefeuille à son gérant.
60
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
2- La gestion conseillée : le client garde le pouvoir
de décision, et le rôle du gérant c'est de donner des
conseils uniquement.
3- La gestion pilotée : le client confie la gestion au
gérant selon une orientation déjà choisie.
Il est possible de donner le pouvoir de gestion sur une partie
des actifs financiers, et conserver le contrôle sur le reste, et il faut
mettre en oeuvre une stratégie de placement (épargne ou
investissement), pour valoriser le patrimoine de l'entreprise, ou de
réaliser les projets planifiés, tout en saisissant les
opportunités existantes sur les marchés financiers, en termes de
rentabilité, c'est-à-dire l'amélioration continue et la
création de la valeur.
La gestion d'actif recherche une performance supérieure
à celle du marché (benchmark), et l'efficacité de cette
performance, est mesurée par le degré d'acceptation du risque par
le client, sachant que chaque investisseur cherche à optimiser le couple
risque-rentabilité, et les écarts de ce couple par rapport au
(benchmark), autrement dit le « tracking error ».
Le gérant cherche l'optimisation par une
diversification du portefeuille, sur les différents secteurs,
différentes zones géographiques, immobiliers, devise voire
même sur les matières premières si le gain est
présent, car son métier l'oblige à rechercher le gain
là où il se trouve, en d'autres termes, une appréciation
du capital investis tout en minimisant la volatilité du portefeuille.
La gestion du portefeuille ne se focalise pas sur l'actif en
nature, mais sur sa valeur sur le marché financier, tout en incluant les
frais de commissions qui minimisent la rentabilité par la suite
(connaitre le rendement réel).
Si l'entreprise a de la trésorerie, elle doit la
rentabiliser par la gestion d'actif, pour en tirer des revenues
supplémentaires (résultats financiers) pour l'entreprise, et de
ce fait améliorer sa rentabilité financière, et donc la
rentabilité globale de l'entreprise, tout en faisant des choix
(l'arbitrage) entre les différentes opportunités qui existent sur
le marché financier, dans ce cas la gestion de l'actif serait un levier
sur des opérations boursières, qui témoigne d'une
efficacité financière particulière de l'entreprise.
L'entreprise est un ensemble de ressources (financière,
humaines ou matérielle), qui visent à atteindre un objectif
commun bien déterminé, que ce soit par des leviers internes ou
externes, la rentabilité est au coeur de la finalité de chaque
entreprise, et chaque ressource doit donner la
61
Chapitre 2 : Les méthodes d'appréciation
de la rentabilité
meilleure d'elle-même, pour que l'entreprise soit
performante, croissante et surtout compétitive.
Nous avons vu dans ce chapitre que le résultat est une
variable, très importante pour l'entreprise, car il peut appauvrir ou
enrichir l'entreprise, et le fonds de roulement a une relation directe avec ce
résultat, qui doit couvrir le besoin de son cycle d'exploitation.
Les soldes intermédiaires de gestion, permettent de
décortiquer comment la rentabilité s'est formée, entre un
résultat d'exploitation (intrinsèque), résultat financier
ou exceptionnel, et nous permettent aussi de nous donner des méthodes
pour apprécier cette dernière, soit par des opérations
d'internalisation ou d'externalisation, dépendant des coûts de ces
opérations et leur impact sur la rentabilité de l'entreprise ;
aussi il faut savoir mesurer le risque d'exploitation qui se caractérise
par le seuil de rentabilité, qui doit être bien
étudié, contrôlé et maitrisé pour
éviter tous genres de surprise, qui vient des imprévus qui
peuvent avoir un effet négatif sur la rentabilité de
l'entité.
Jusqu'au là nous avons abordé un levier interne qui
est le levier d'exploitation, et pour optimiser la rentabilité, cela
n'empêche pas l'entreprise de chercher des leviers externes, tels que le
levier financier (effet de levier), ou bien un levier sur des opérations
boursières, qui peuvent apporter un plus pour l'entreprise et
améliorer son résultat, tout en ne pas négliger le risque
encouru.
Chapitre III : étude de cas
entreprise NADJAH SPA
Section 1 : Présentation de l'entreprise NADJAH
SPA
Section 2 : L'analyse financière de
l'entreprise NADJAH SPA
62
Chapitre 3 : étude de cas
Section 1 : présentation de l'entreprise NADJAH
SPA :
Le but de cette section, faire une présentation de la
SPA NADJAH, en connaissant l'implantation de l'entreprise, ses produits, son
étude de marché, son métier, son organigramme, sa
structure de production, son management, ses perspectives, et la croissance de
son activité.
1. Statut juridique :
NADJAH SPA est une entreprise, sise à la zone
industrielle de Blida, crée en 2000 avec un capital de 372650 KDA,
l'entreprise est domiciliée, à la banque SOCIETE GENERALE
ALGERIE, nombre d'effectifs entre 250 et 299 employés.
L'entreprise est composée de 7 actionnaires, son
administration est composée de président directeur
général (PDG), qui est titulaire d'un doctorat en management
industriel, d'une grande université française, le conseil
d'administration et une assemblée des actionnaires. L'entreprise n'est
pas cotée en Bourse.
2. Le métier de l'entreprise :
L'activité de l'entreprise est : la production et la
commercialisation des produits de l'agro-alimentaire, telles que : la
biscuiterie, la chocolaterie et la confiserie. Son slogan c'est : « le
retour vers le goût authentique ».
L'entreprise dispose de quatre unités de production les
suivantes :
1- Unité des biscuits.
2- Unité du chocolat.
3- Unité de la gaufrette.
4- Unité de la confiserie.
3. les produits de l'entreprise :
Le produit de l'entreprise se compose d'une gamme large et
variée :
63
Chapitre 3 : étude de cas
Pour l'unité de la biscuiterie, qui est l'unité
principale de production pour l'entreprise, et qui représente plus de
40% du chiffre d'affaires de l'entreprise, se compose d'une gamme de 8 produits
(Cookies 55da, Gâtacacao 50 DA, Petit Beurre 30 da, Le Roi 60DA, Le Petit
Ecolier 12 DA, Petit Déjeuner 45 DA, Plume D'or 62 DA, Jungle D'orange
62DA), destinés à toutes les tranches d'âge.
Pour l'unité de la chocolaterie, qui représente
25% du chiffre d'affaires de l'entreprise, se compose de 4 produits (Chocolat
Noir 55DA, Blanc 60 DA, avec Noix 65DA et chocolat avec Raisin sec 63DA).
Pour l'unité de la gaufrette, qui représente 20%
du chiffre d'affaires, se compose de 4 produits (saveur Chocolat, Vanille,
Citron et Banane) un prix unique de 28 DA pour l'ensemble.
Pour la dernière unité de la fabrication de la
confiserie de luxe, dans des bocaux de 300 grammes, qui représente 15%
du chiffre d'affaires de l'entreprise qui se compose de 3 produits (saveur
Abricot 175DA, Orange 175 DA et Fraise 200 DA).
4. Organigramme et management:
Son organigramme, est composé de six directions
principales : finance, commercial, ressources humaines, maintenance,
approvisionnement et la qualité, pour chaque direction on retrouve des
managers et qui sont tous chapotés directement par le PDG qui
détient la majorité des actions.
Le PDG a un bureau de secrétariat et un assistant, ce
dernier parmi ses taches : faire le contrôle de gestion et la gestion
prévisionnelle, vu qu'il est un centre de collecte d'informations
permanentes, avec les différents managers et les différentes
unités de production, pour analyser les données provenant des six
directions principales, en les transformant en information, dans le but de
faciliter la prise de décision du PDG.
Les unités de production (biscuiterie, chocolaterie,
gaufrette et confiserie), qui sont composées, chacun des sous-directions
d'approvisionnement, production et commerciale, qui sont chapotées par
des superviseurs, qui ont tous plus de 5 ans d'expérience dans
l'entreprise.
64
Chapitre 3 : étude de cas
Toutes ces unités, sont approvisionnées par un
magasin central, qui représente la logistique et le stockage de
l'entreprise, qui est relie directement avec le directeur
d'approvisionnement.
Le manager de chaque unité, a un diplôme de
master d'une université algérienne, quant aux superviseurs, qui
ont chacun une License chacun dans son domaine et avec une expérience,
dépassant les 10 ans dans des postes similaires.
Les employés, sont composés des
exécuteurs, qui sont les nouveaux recrutés, ont tous la
qualité d'opérateur, et qui sont chapotés par des chefs
d'équipes (team leader), qui ont plus de 3 ans d'expérience dans
l'entreprise, ces Team leader sont chapotés par les superviseurs de
chaque sous- direction.
L'organigramme de l'entreprise prend la forme suivante :
Finance maintenance
approvisionnement
magasin central
logistique
stockage
assistant
secrétariat
PDG
Ressources Qualité commercial
Humaines
unité biscuiterie
approvisionnement
production
commercial
unité chocolaterie
approvisionnement
production
commercial
unité gaufrette
approvisionnement
production
commercial
unité confiserie
approvisionnement
production
commercial
Figure 13 : l'organigramme de l'entreprise NADJAH SPA.
5. L'environnement concurrentiel de l'entreprise :
65
Chapitre 3 : étude de cas
L'entreprise couvre tout le territoire national, qui se trouve
en position de leader par ses produits, le marché est composé de
quatre concurrents : la notre dispose d'une part de marché de 37%, 27%
pour une seconde concurrent, 23% pour une troisième concurrent et 19%
pour une quatrième concurrent.
6. Etude de marché :
Pour résoudre le problème, des baisses des parts
de marché, suivant la baisse des ventes que l'entreprise a
enregistrée en 2012, qui a couté pour l'entreprise une perte de
plus de 50 millions DA, l'entreprise n'a pas hésité de demander
de l'aide, auprès d'une institution spécialisée, qui est
un magazine spécialisé dans le secteur de l'agro-alimentaire, qui
a conseillé l'entreprise, de s'engager dans une démarche
d'amélioration de la qualité, de ses produits, par le
référentiel ISO 9001, par rapport à la qualité des
productions, de ses concurrents, pour gratter des parts de marché, et
satisfaire plus sa clientèle.
En prenant cette décision, le résultat de
l'entreprise, a connu une augmentation exponentielle, passée d'une perte
de plus de 50 millions de DA à un bénéfice de plus de 68
millions DA soit une croissance de 238%.
7. Perspectives :
La décision suite à l'étude de
marché, que l'entreprise a demandée, a permis une vente de la
totalité de sa production, de l'année précédente
2015, ce qui explique une forte demande, sur ses produits et que le
marché est demandeur, et elle compte d'augmenter la quantité de
production, de 20% pour satisfaire le besoin de sa clientèle, tout en
augmentant l'investissement de l'entreprise, surtout qu'une étude de
marché, a montré que la demande sur les produits, de concurrents
a enregistré une baisse, par rapport aux prévisions, L'entreprise
suit donc le bon chemin.
Surtout qu'elle a développé, des partenariats
très importants avec des distributeurs, pour écouler l'ensemble,
de sa production sur le marché national, marché maghrébin
et subsaharien.
66
Chapitre 3 : étude de cas
L'entreprise enregistre sa présence, dans tous les
salons de l'entreprenariat, pour entretenir son image de marque, et faire
connaitre la gamme de ses produits, à l'ensemble des potentiels
clients.
L'entreprise a des perspectives, très ambitieuses
d'exporter le produit à l'étranger, spécialement à
la région Maghreb (Tunisie, Lybie et le Maroc), elle compte d'ouvrir une
unité de production, dans le marché qui rapporte plus de chiffre
d'affaires pour l'entreprise.
L'entreprise est très optimiste, d'ouvrir une
unité de production au sud du pays, à Tamanrasset, pour couvrir
la demande de la région, et pourquoi ne pas par la suite exporter, ses
produits aux pays subsahariens.
Les principaux clients, dans la confiserie sont les
hôtels, les compagnies aériennes telles que : AIR ALGERIE, AIGLE
AZUR et TASSILI AIRLINES, en leurs procurant la série de sa gamme, en
petit grammage, en plus suivant leurs exigences, l'entreprise leur
approvisionne aussi, du beurre à tartiner en petit grammage. Et ce suite
à la convention signée, par lesdites compagnies.
8. Quelques informations sur le niveau d'activité
de l'entreprise et son développement :
1- Tableau de variation du CA et du résultat de
l'entreprise :
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
CA
|
1758225449,36
|
1650552734,15
|
1845037993,53
|
2107503289,78
|
? CA
|
//
|
-107672715,21
|
194485259,38
|
262465296,25
|
Résultat
|
-50916179,8
|
68989802,03
|
107751588,99
|
198993525,08
|
? Résultat
|
//
|
119905981,83
|
38761786,96
|
91241936,09
|
Unité : DZD
Tableau 15 : la variation du CA et du résultat.
Le graphe suivant montre la variation du chiffre d'affaires et le
compte de résultat :
Chapitre 3 : étude de cas
2,5E+09
2E+09 1,5E+09 1E+09 50000000 0 -5E+08
|
|
|
|
|
|
|
2012 2013 2014 2015
|
|
|
|
CA Résultat ? CA ? Résultat
|
|
Figure 14 : la variation du CA et du résultat.
2- Le calcul du taux de croissance du chiffre
d'affaires:
Taux de croissance du CA 2013= CA 2013-CA 2012
1650552734,15-175225449,36
= = -6, 12%.
CA 2012 175225449,36
Taux de croissance du CA 2014 =CA Taux de
croissance du CA 2015=
|
CA 2014 - CA 2013
|
=
=
|
1845037993,53 -1650552734,15
|
=
=
|
11,
14,
|
78%.
22%.
|
2013
CA 2015- CA 2014
|
1650552734,15
2107503289,78- 1845037993,53
|
CA 2014
|
1845037993,53
|
3- Le calcul du taux de croissance du résultat
:
Taux de croissance du résultat 2013=
résultat 2012
résultat 2013-résultat 2012
68989802,03-(-50916179,8)
50916179,8
235, 49%.
résultat 2014-résultat2013
Taux de croissance du résultat
2014=résultat 2013
56, 18%.
|
107751588,99-68989802,03
=
68989802,03
|
Taux de croissance du résultat 2015=
résultat 2014
198993525,08-107751588,99
=
107751588,99
résultat 2015- résultat 2014
67
84, 67%.
68
Chapitre 3 : étude de cas
A part le résultat de l'année 2012, à
laquelle l'entreprise a enregistré une perte, nous constatons que,
l'activité de l'entreprise est en générale en croissance,
que ce soit le chiffre d'affaires ou bien le résultat comme le montre le
graphe suivant :
|
|
|
2015
2014
2013
|
La croissance du résultat
|
|
|
La croissance du CA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-50,00% 0,00% 50,00% 100,00% 150,00% 200,00% 250,00%
Figure 15 : la croissance du CA et du résultat.
Dans la section suivante, nous passons à l'analyse
financière de l'entreprise NADJAH SPA, en calculant le FDR, BFR, TN, en
premier lieu et en suite, calculer les différents ratios
évoqués dans la section 2 du chapitre 2, tels que les
différentes formules de rentabilité, ETE, CAF, TEG, le poids de
la charge financière, le retour sur investissement, taux de marque
(marge), marge d'exploitation, taux d'intégration, et le price earning
ratio.
69
Chapitre 3 : étude de cas
Section 2 : L'analyse financière de
l'entreprise NADJAH SPA
Le but de cette section, faire une analyse financière de
l'entreprise NADJAH SPA, en transformant les états financiers que nous
avons, vers une information financière tout en faisant, des
retraitements et suivant les pistes développées, dans le chapitre
II partie théorique.
1/ L'actif financier pour les années 2013,2014 et
2015 :
Actif
|
Montant 2013
|
|
Montant 2014
|
|
Montant 2015
|
|
1-Immobilisations :
|
1085494475,62
|
:
|
1153957000,13
|
:
|
1202727245,22
|
:
|
Terrains
|
247658400
|
|
247658400
|
|
247658400
|
|
Bâtiments
|
98175350,47
|
|
82575810,29
|
|
66976270,11
|
|
Autres immobilisations corporelles
|
106040959,34
|
|
200581594,04
|
|
264326253,97
|
|
Immobilisations en cours
|
70439881,44
|
|
44964978,43
|
|
42056039,26
|
|
Immobilisations financières
|
551194399,56
|
|
555186699,08
|
|
554518472,16
|
|
Autres valeurs Immobilisées :
|
11985484,81 :
|
|
22989518,29 :
|
|
27191809,72 :
|
|
-Stock de sécurité
|
10381009,31
|
|
17589305,95
|
|
25315159,36
|
|
-Créances douteuses
|
1604475,5
|
|
5400212,34
|
|
1876650,36
|
|
2- Valeur d'exploitation :
|
41524037,26 :
|
|
70357223,81 :
|
|
101260637,44 :
|
|
Stocks en cours
|
41524037,26
|
|
70357223,81
|
|
101260637,44
|
|
3- Valeur réalisable :
|
184052077,01 :
|
|
292063186,64 :
|
|
292632494,8 :
|
|
Clients
|
6417902
|
|
21600849,38
|
|
7506601,42
|
|
Autres débiteurs
|
65555042,40
|
|
171210524,76
|
|
217698063,73
|
|
Impôts et assimilés
|
112079132,61
|
|
99251812,5
|
|
67427829,65
|
|
4- Valeur disponible :
|
354343581,23 :
|
|
304692235,16 :
|
|
321982374,18 :
|
|
|
Placements financiers
|
0
|
|
0
|
|
50000000
|
|
Trésorerie
|
354343581,23
|
|
304692235,16
|
|
271982374,18
|
|
Total général actif
|
1665414171,12
|
|
1821069645,74
|
|
1918602751,64
|
|
|
|
|
Unité : DZD
Tableau 16 : l'actif financier de l'entreprise NADJAH en 2013,
2014 et 2015.
70
Chapitre 3 : étude de cas
2/ Le passif financier pour les années 2013,2014 et
2015:
Passif
|
Montant 2013
|
|
Montant 2014
|
|
Montant 2015
|
|
1- Capitaux propres :
|
401698618,21 :
|
|
455521046,13 :
|
|
713927700,37 :
|
|
Capital
|
372650000
|
|
372650000
|
|
372650000
|
|
Réserves
|
73734546,19
|
|
73734546,19
|
|
82875257,54
|
|
R.A.N
|
-44443036,11
|
|
9140711,35
|
|
258402443,68
|
|
Actif sans valeur
|
-242891,87
|
|
-4211,41
|
|
-0,87
|
|
2- Dettes à long et moyen terme :
|
224927211,57 :
|
|
200716816,56 :
|
|
108696453,97 :
|
|
Emprunt et dettes financière
|
1521104,5
|
|
1521104,5
|
|
33821105,25
|
|
Impôts différés et provisionnées
|
71358454,43
|
|
41792809
|
|
39042809
|
|
Provisions
|
152047652,64
|
|
157402903,06
|
|
35832539,72
|
|
-Capitaux permanents (1+2)
|
626625829,78
|
|
656237862,69
|
|
822624154,34
|
|
3- Dettes à court terme :
|
1038788341,34
|
:
|
1164831783,05
|
:
|
1095978597,32
|
:
|
|
Fournisseurs
|
208643407,28
|
|
342328632,24
|
|
236133686,57
|
|
Impôts
|
6378836,17
|
|
23373275,62
|
|
50604476,17
|
|
Autres dettes d'exploitation
|
823766097,89
|
|
799129875,19
|
|
809240434,58
|
|
Total général passif
|
1665414171,12
|
|
1821069645,74
|
|
1918602751,64
|
|
|
|
|
Unité : DZD
Tableau 17 : le passif financier de l'entreprise NADJAH en 2013,
2014 et 2015.
3/ Le compte tableau de résultats 2013, 2014 et
2015 :
|
Montant 2013
|
Montant 2014
|
Montant 2015
|
Vente de produits
|
1582971360,5
|
1806620176,76
|
2079534874,42
|
Variations de stocks
|
2103285,65
|
-100659,23
|
3160167,36
|
Subvention d'exploitation
|
65478088
|
38518476
|
24808248
|
Produits de l'exercice
|
1650552734,15
|
1845037993,53
|
2107503289,78
|
Achats consommés
|
1387737180,56
|
1511487222,71
|
1675651731,37
|
Charges externes
|
16088575,72
|
32854403,9
|
34609356,45
|
Valeur ajoutée
|
246726977,87
|
300696366,92
|
397242201,96
|
Charges personnel
|
161141701,9
|
167547990,42
|
165700330,75
|
Impôts et taxes assimilés
|
1444229,01
|
2887841,25
|
5020692,55
|
71
Chapitre 3 : étude de cas
Excédent brut d'exploitation
|
84141046,96
|
130260535,25
|
226521178,66
|
Autres produits d'exploitation
|
4791444,46
|
6728522,23
|
12992816,26
|
Autres charges d'exploitation
|
6148389,24
|
8176687,58
|
17237659,76
|
Dotations amortissements et provisions
|
74266219,06
|
73485269,02
|
76773543,76
|
Reprise sur provision
|
57491385,2
|
43368242,1
|
84159572,31
|
Résultat d'exploitation
|
66009268,32
|
98695342,98
|
229662363,71
|
Produits financiers
|
7884246,56
|
15409496,59
|
15793150,67
|
Charges financières
|
0
|
0
|
0
|
Résultat courant avant impôt
|
73893514,88
|
114104839,57
|
245455514,38
|
Impôt IBS
|
4903712,85
|
21843195,53
|
48888685,19
|
Impôts différés (variation sur
résultat courant)
|
0
|
+15489944,95
|
+2426695,89
|
Résultat net comptable
|
68989802,03
|
107751588,99
|
198993525,08
|
Unité : DZD
Tableau 18 : le compte du résultat de l'entreprise NADJAH
SPA en 2013, 2014 et 2015.
Le graphe ci-dessous montre l'évolution du patrimoine et
le résultat de l'entreprise :
50000000
0
2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1E+09
LE PATRIMOINE RESULTAT
2013
2014
2015
Figure 16 : l'évolution du patrimoine et le
résultat.
Chapitre 3 : étude de cas
72
Nous passons vers le calcul du bilan fonctionnel tels que :
FDR, BFR et la trésorerie :
4/ Le bilan fonctionnel :
4-1/ Calcul du FDR :
FDR = capitaux permanents - total immobilisation
FDR 2013= 626625829,78-1085494475,62= -458868645,84
FDR 2014= 656237862,69 -1153957000,13= -497719137,44
FDR 2015= 822624154,34 - 1202727245,22 = -380103090,88
4-2/ Calcul du BFR :
BFR = stocks (VE) + créances (VR) - dettes fournisseurs
(DCT)
BFR 2013= 41524037,26 +184052077,01
|
-1038788341,34 = -813212227,07
|
BFR 2014= 70357223,81 + 292063186,64
|
- 1164831783,05
|
=
|
-802411372,6
|
BFR 2015= 101260637,44 + 292632494,8
|
- 1095978597,32
|
=
|
-702085465,08
|
4-3/ Calcul de la trésorerie nette :
|
|
|
|
T 2013= FDR - BFR = -458868645,84 - (-813212227,07) =
354343581,23
T 2014= -497719137,44 - (-802411372,6) = 304692235,16
T 2015= -380103090,88 - (-702085465,08) = 321982374,2
Nous remarquons que, malgré l'existence du FDR
négatif, qui est un signe de déséquilibre structurel et
financier, la trésorerie de l'entreprise demeure positif, et ce,
grâce au BFR négatif aussi, qui constitue dans ce cas une
ressource en fond de roulement (RFR), et qui vient renforcer la
trésorerie de l'entreprise, vu que son cycle d'exploitation n'a pas
enregistrer une insuffisance, et l'entreprise n'a pas penser à augmenter
son FDR, c'est parce que son cycle d'exploitation, est dans son état
optimal (RFR), c'est-à-dire une accélération des
encaissements des clients, et différer les décaissements des
fournisseurs.
4-4/ Calcul de la variation du BFR :
?BFR = BFR n - BFR n-1
73
Chapitre 3 : étude de cas
?BFR 2014 = BFR 2014 - BFR 2013 =
|
(- 802411372,6)
|
- (-813212227,07)
|
=
|
10800854,47
|
?BFR 2015 = BFR 2015 - BFR 2014 =
|
(-702085465,08)
|
- (-802411372,6)
|
=
|
100325907,52
|
Nous constatons que, la variation du BFR de 2014 à 2015
(la différence ?BFR 2014 et ?BFR 2015), a augmenté de
89525053,05, ce qui vient de diminuer la trésorerie de l'entreprise,
l'entreprise doit trouver des solutions, par l'augmentation des capitaux
permanent par l'incorporation des résultats (la rentabilité),
pour couvrir cette augmentation, et garder l'équilibre structurel de
l'entreprise.
Le graphe ci-dessous montre l'évolution du FDR, BFR, TN et
?BFR :
|
|
|
BFR
|
TN
|
?BFR
|
2013
2014
|
|
|
2015
|
-8E+08
-1E+09
FDR
60000000
40000000
20000000
0
-2E+08
-4E+08
-6E+08
Figure 17 : l'évolution du FDR, BFR, TN et ?BFR.
Passons maintenant à calculer les différents ratios
des SIG :
5/ Les SIG :
5-1/ Calcul du CA HT :
CA = vente de produits + subvention d'exploitation
Chapitre 3 : étude de cas
74
CA 2013= 1582971360,5 + 65478088 = 1648449448,5
CA HT 2013= CA / 1,17 = 1648449448,5 / 1,17 = 1408931152,56
CA 2014= 1806620176,76 + 38518476 = 1845138652,76
CA HT 2014= 1845138652,76 / 1,17 = 1577041583,56
CA 2015= 2079534874,42 + 24808248 = 2104343122,42
CA HT 2015= 2104343122,42 / 1,17 = 1798583865,32
5-2/ Calcul de la marge brute MB:
Marge brute (MB) = production de l'exercice - achats
consommés
MB 2013 =
|
1650552734,15
|
- 1387737180,56
|
=
|
262815553,59
|
MB 2014 =
|
1845037993,53
|
- 1511487222,71
|
=
|
333550770,82
|
MB 2015 =
|
2107503289,78
|
- 1675651731,37
|
=
|
431851558,41
|
Cette marge est en évolution continue, ce qui signifie la
performance de l'opération industrielle (transformation) de
l'entreprise, et par la suite la rentabilité d'exploitation pour
l'entreprise.
5-3/ Calcul de l'excédent de trésorerie
d'exploitation ETE :
ETE = EBE - ?BFR
ETE 2014= EBE 2014 - (BFR 2014 - BFR 2013)
ETE 2014= 130260535,25 - 10800854,47 = 119459680,78
ETE 2015 = 226521178,66 - 100325907,52 = 126195271,14
5-4/ Calcul de la CAF :
CAF = résultat + les dotations d'amortissement et de
provision - les reprises sur provisions
CAF 2013 = 68989802,03
|
+ 74266219,06
|
- 57491385,2 =
|
85764635,89
|
CAF 2014= 107751588,99
|
+ 73485269,02
|
- 43368242,1=
|
137868615,91
|
CAF 2015= 198993525,08
|
+ 76773543,76
|
- 84159572,31= 191607496,53
|
75
Chapitre 3 : étude de cas
5-5/ Calcul de la trésorerie globale effective
TEG :
TEG = CAF - ? BFR
TEG 2014 = 137868615,91 - 10800854,47 = 127067761,44
TEG 2015 = 191607496,53 - 100325907,52 = 91281589,01
La différence entre la TEG et l'ETE, donne la
rentabilité que l'entreprise a dégagée, en prenant en
considération la politique financière, d'amortissement et de
provision, soit 7608080,66 pour l'année 2014 et -34913682,13 pour
l'année 2015.
Le graphe ci-dessous montre l'évolution du CA, ETE, CAF et
la TEG :
2,5E+09 2E+09 1,5E+09 1E+09 50000000 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2013
2014
2015
|
|
|
|
|
|
CA MB CAF ETE TEG
Figure 18 : l'évolution du CA, ETE, CAF et la TEG.
5-6/ Calcul les différentes formes de la
rentabilité : 5-6-1/ La rentabilité commerciale (ROS) :
ROS= résultat / CA
ROS 2013= 68989802,03 / 1648449448,5 = 4,18%
ROS 2014= 107751588,99 / 1845138652,76 = 5,84%
76
Chapitre 3 : étude de cas
ROS 2015= 198993525,08 / 2104343122,42 = 9,45% 5-6-2/ La
rentabilité financière (ROE) :
ROE= résultat / capitaux propres
ROE 2013 = 68989802,03 / 401698618,21 = 17,17% ROE 2014 =
107751588,99 / 455521046,13 = 23,65% ROE 2015 = 198993525,08 / 713927700,37 =
27,87% 5-6-3/ La rentabilité économique (ROA)
:
ROA= résultat / total actif
ROA 2013 = 68989802,03 / 1665414171,12 = 4,14%
ROA 2014 = 107751588,99 / 1821069645,74 = 5,92%
ROA 2015 = 198993525,08 / 1918602751,64 = 10,37%
Nous constatons que, l'investissement dans cette entreprise,
est largement recommandé pour les bailleurs de fonds, surtout que les
chiffres de l'entreprise (la rentabilité financière), sont
supérieurs à la norme du marché.
5-7/ Calcul du poids de la charge financière PCF:
PCF = frais financiers / EBE
Les charges financières sur les trois exercices sont
nulles, est c'est un bon signe pour l'entreprise, surtout pour sa
rentabilité, car ces charges - en cas d'existence - viennent de diminuer
la rentabilité de l'entreprise, la rentabilité est dans son
état optimal c'est-à-dire, zéro charges
financières.
5-8/ Calcul le retour sur investissement ROI:
Ce ratio se calcule dans le début de projet, nous ne
disposons pas des états financiers de l'année 2000, on essayera
de le calculer a chaque année.
ROI = rentabilité / (investissement + stock)
ROI 2013 = 68989802,03 / 1127018512,88 = 6,12%
77
Chapitre 3 : étude de cas
ROI 2014 =
|
107751588,99 /
|
1224314223,94
|
=
|
8,80%
|
ROI 2015 =
|
198993525,08 /
|
1303987882,66
|
=
|
15,26%
|
Ce ratio est en évolution permanente, ce qui signifie
que l'entreprise est en train, de trouver d'autres sources de financement, et
que les investisseurs font confiance, au plan des affaires de l'entreprise, et
qu'ils sont satisfaits de sa rentabilité.
Le graphe ci-dessous montre l'évolution de ROS, ROE, ROA
et ROI :
30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00%
|
|
|
|
|
2013
2014
2015
|
ROS ROE ROA ROI
Figure 19 : l'évolution de ROS, ROE, ROA et ROI.
5-9/ Calcul du taux de marque (marge) TM : Taux
de marque (marge) = marge brute / CA HT
TM 2013 =
|
262815553,59 /
|
1408931152,56
|
=
|
18,65%
|
TM 2014 =
|
333550770,82 /
|
1577041583,56
|
=
|
21,15%
|
TM 2015 =
|
431851558,41 /
|
1798583865,32
|
=
|
24,01%
|
5-10/ Calcul du taux d'intégration TI: TI = VA
/ CA HT
78
|
|
Chapitre 3 : étude de cas
|
TI 2013 =
|
246726977,87 /
|
1408931152,56
|
=
|
17,51%
|
TI 2014 =
|
300696366,92 /
|
1577041583,56
|
=
|
19,07%
|
TI 2015 =
|
397242201,96 /
|
1798583865,32
|
=
|
22,09%
|
La différence entre TM et TI, donne le pourcentage des
charges externes (sous-traitance), par rapport au CA HT, qui
s'élève a 1,14% pour l'année 2013 et 2,08% pour
l'année 2014 et 1,92% ce qui reste minime, et n'influence surtout pas la
rentabilité, vu qu'il a un impact très faible.
5-11/ Calcul de la marge d'exploitation ME: ME =
EBE / CA HT
ME 2013 = 84141046,96 / 1408931152,56 = 5,97%
ME 2014 = 130260535,25 / 1577041583,56 = 8,26%
ME 2015 = 226521178,66 / 1798583865,32 = 12,59%
La marge d'exploitation, témoigne de la performance
intrinsèque du cycle d'exploitation de l'entreprise, et la
différence entre ME et TI, témoigne du poids des charges
personnel, et des impôts sur la rentabilité de l'entreprise, avec
les chiffres suivants : 11,54% pour 2013, 10,81% pour 2014 et 9,5% pour 2015,
ce qui reste acceptable.
Le graphe ci-dessous montre l'évolution du TM, TI et ME
:
Chapitre 3 : étude de cas
30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00%
|
|
|
|
|
2013
2014
2015
|
TM TI ME
79
Figure 20 : l'évolution du TM, TI et ME.
6/ Analyse fondamentale (Boursière) :
On suppose que l'entreprise, est cotée en bourse, avec une
valeur nominale de l'action de 1000DA.
6-1/ Calcul du price earning ratio PER :
Méthode 1 : PER = capitalisation boursière /
résultat net
PER 2013 =
|
372650000 /
|
68989802,03 = 5,40
|
PER 2014 =
|
372650000 /
|
107751588,99 =
|
3,46
|
PER 2015 =
|
372650000 /
|
198993525,08 =
|
1,87
|
Méthode 2 : PER = COURS / BPA
BPA = bénéfices / nombres d'actions
BPA 2013 = 68989802,03 / 372650 = 185,13 DA BPA 2014 =
107751588,99 / 372650 = 289,15 DA
80
Chapitre 3 : étude de cas
BPA 2015 = 198993525,08 / 372650 = 534 DA PER 2013 = 1000 /
185,13 = 5,40 PER 2014 = 1000 / 289,15 = 3,46 PER 2015 = 1000 / 534 = 1,87
La rentabilité par action de l'entreprise, ne cesse pas
de s'améliorer passant de 185,13 DA à 534 DA, ce qui attire
beaucoup plus d'investisseurs, et l'entreprise ne recourra pas à des
dettes, et continue à avoir des charges financières nulles, ce
qui permet de maximaliser sa rentabilité financière, et par la
suite la rentabilité globale de l'entreprise, car il devient un levier
de la performance.
Le graphe ci dessous montre l'évolution du PER:
3 2 1 0
6
5
4
PER
2013
2014
2015
Figure 21 : l'évolution du PER.
Le graphe ci dessous montre l'évolution du BPA:
Chapitre 3 : étude de cas
81
600 500 400 300 200 100
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2013
2014
2015
|
|
|
|
|
|
|
|
BPA
Figure 22 : l'évolution du BPA.
7- L'analyse analytique de l'entreprise :
7-1/ Calcul du seuil de rentabilité :
Avant de calculer on doit classer les charges entre : charges
fixes et variables
7-1-1- Les charges fixes (CF):
S'agissant, une partie fixes des charges personnel qui est de
:
Charges personnel fixes 2013 : 161141701,9 - 8950152,30 =
152191549,6
Charges personnel fixes 2014 : 167547990,42 - 28702569,68 =
138845420,74
Charges personnel fixes 2015 = 165700330,75 - 34588598,98 =
131111731,77
S'agissant aussi des amortissements :
Amortissement 2013 : 74266219,06
Amortissement 2014 : 73485269,02
Amortissement 2015 : 76773543,76
Chapitre 3 : étude de cas
82
S'agissant aussi des charges externes CE, qui sont des
conventions signées, avec la sous-
traitance concernant le transport:
CE 2013 : 16088575,72
CE 2014 : 32854403,90
CE 2015 : 34609356,45
Total CF 2013 : 152191549,6 + 74266219,06 + 16088575,72 =
242546344,38
Total CF 2014 : 138845420,74 + 73485269,02 + 32854403,90 =
245185093,66
Total CF 2015 : 131111731,77 + 76773543,76 + 34609356,45 =
242494631,98
7-1-2- Les charges variables CV:
S'agissant de la partie variable, des charges personnel qui
est de :
Charges variables personnel 2013 : 8950152,30
Charges variables personnel 2014 : 28702569,68
Charges variables personnel 2015 : 34588598,98
S'agissant aussi, des achats consommés AC:
AC 2013 : 1387737180,56
AC 2014 : 1511487222,71
AC 2015 : 1675651731,37
S'agissant aussi des impôts, taxes et versement
assimilées TAP:
TAP 2013 : 1444229,01
TAP 2014 : 2887841,25
TAP 2015 : 5020692,55
S'agissant aussi, des autres charges d'exploitation ACE:
ACE 2013 : 6148389,24
83
Chapitre 3 : étude de cas
ACE 2014 : 8176687,58
ACE 2015 : 17237659,76
S'agissant aussi, des impôts exigibles sur résultat
d'exploitation IBS :
IBS 2013 : 4903712,85
IBS 2014 : 21843195,53
IBS 2015 : 48888685,19
Ne s'agissant pas, des impôts différés
(variations) sur résultats courants (pour le long terme :
investissement) :
Impôts différés (variations) sur
résultats courants 2014 : 15489944,95
Impôts différés (variations) sur
résultats courants 2015 : 2426695,89
Total CV 2013 : 8950152,30 + 1387737180,56 + 1444229,01 +
6148389,24 + 4903712,85 =
1409183663,96
Total CV 2014 : 28702569,68 + 1511487222,71 + 2887841,25 +
8176687,58 + 21843195,53 - 15489944,95 = 1557607571,8
Total CV 2015 : 34588598,98 + 1675651731,37 + 5020692,55 +
17237659,76 +48888685,19 - 2426695,89 = 1778960671,96
Tableau du résultat analytique pour 2013,2014 et 2015 se
fera comme suit :
f
|
Montant 2013
|
% 2013
|
Montant 2014
|
% 2014
|
Montant 2015
|
% 2015
|
CA
|
1720719810,37
|
100
|
1910544254,45
|
100
|
2220448829,02
|
100
|
CV
|
1409183663,96
|
81,90
|
1557607571,8
|
81,53
|
1778960671,96
|
80,12
|
MCV
|
311536146,41
|
18,10
|
352936682,65
|
18,47
|
441488157,06
|
19,88
|
CF
|
242546344,38
|
14,10
|
245185093,66
|
12,83
|
242494631,98
|
10,92
|
RA
|
68989802,03
|
4,00
|
107751588,99
|
5,64
|
198993525,08
|
8,96
|
Unité : DZD
Tableau 19 : TCR de l'entreprise NADJAH SPA en 2013, 2014 et
2015.
Chapitre 3 : étude de cas
84
Supposons que, le P prix de vente est de 200 DA pour 2013, 206 DA
pour 2014 et 212 pour 2015, cette augmentation est justifiée par
l'inflation.
Le SR = Q SR x P
7-1-3- Calculons maintenant les Q quantités
vendues : Q = CA / P
Q 2013
|
=
|
1720719810,37 /
|
200
|
=
|
8603599,05185 U
|
Q 2014
|
=
|
1910544254,45 /
|
206
|
=
|
9274486,672087379 U
|
Q 2015
|
=
|
2220448829,02 /
|
212
|
=
|
10473815,23122642 U
|
7-1-4- Calcul le CV U :
CV U qui est égal au CV / Q
CV U 2013 =
|
1409183663,96
|
/ 8603599,05185 = 163,79 DA
|
CV U 2014 =
|
1557607571,8 /
|
9274486,672087379 = 167,95 DA
|
CV U 2015 =
|
1778960671,96
|
/ 10473815,23122642 = 169,85 DA
|
7-1-5- Calculons maintenant QSR QSR qui est
égal au CF / (P- CV U)
QSR 2013 =
|
242546344,38 /
|
(200
|
- 163,79)
|
=
|
6698324,893123447 U
|
QSR 2014 =
|
245185093,66 /
|
(206
|
- 167,95)
|
=
|
6443760,674375821 U
|
QSR 2015 =
|
242494631,98 /
|
(212
|
- 169,85)
|
=
|
5753134,803795967 U
|
Calculons maintenant, le SR qui est égal au QSR x P
SR 2013 =
|
6698324,893123447 x 200
|
=
|
1339664978,62 DA
|
SR 2014 =
|
6443760,674375821 x 206
|
=
|
1327414698,92 DA
|
SR 2015 =
|
5753134,803795967 x 212
|
=
|
1219664578,40 DA
|
Le tableau du SR, se fera comme suit :
85
Chapitre 3 : étude de cas
f
|
Montant 2013
|
% 2013
|
Montant 2014
|
% 2014
|
Montant 2015
|
% 2015
|
CA*
|
1339664978,62
|
100
|
1327414698,92
|
100
|
1219664578,40
|
100
|
CV
|
1097185617,49
|
81,90
|
1082241204,03
|
81,53
|
977195260,21
|
80,12
|
MCV
|
242479361,13
|
18,10
|
245173494,89
|
18,47
|
242469318,19
|
19,88
|
CF
|
242479361,13
|
18,10
|
245173494,89
|
18,47
|
242469318,19
|
19,88
|
RA
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Unité : DZD
Tableau 20 : tableau du SR de l'entreprise NADJAH SPA en 2013,
2014 et 2015.
Le graphe ci-dessous, donne un récapitulatif du seuil de
rentabilité, de l'entreprise durant les 3 dernières années
:
1,6E+09 1,4E+09 1,2E+09 1E+09 80000000 60000000 40000000
20000000 0
|
|
|
|
|
2013
2014
2015
|
CA* CV MCV CF RA
Figure 23 : un récapitulatif du SR de l'entreprise durant
les 3 dernières années.
7-1-6- Calcul le SR en nombre de jours :
SR 2013 =
|
(1339664978,62 x 360) /
|
1720719810,37
|
=
|
280,28 J
|
SR 2014 =
|
(1327414698,92 x 360) /
|
1910544254,45
|
=
|
250,12 J
|
Chapitre 3 : étude de cas
86
SR 2015 = (1219664578,40 x 360) / 2220448829,02 = 197,74 J
7-2/ Calcul de la marge de sécurité MS
(marge de manoeuvre pour l'entreprise) :
MS 2013 :
|
360
|
- 280,28
|
=
|
79,72 J
|
MS 2014 :
|
360
|
- 250,12
|
=
|
109,88 J
|
MS 2015 :
|
360
|
- 197,74
|
=
|
162,26 J
|
Même avec plus de 197 J, c'est-à-dire 6 mois et
17 jours, on constate que, ce chiffre est un peu élevé, et
à ne pas négliger que le seuil de rentabilité est en
amélioration continue, ce qui diminue le risque, et augmente la
rentabilité de l'entreprise ; et laisse plus de marge de
sécurité de l'entreprise en cas d'imprévus.
C'est dans la période de la marge de
sécurité, que l'activité de l'entreprise est rentable, et
elle doit être améliorée, pour augmenter la
rentabilité de l'entreprise, et éviter tous risques
d'exploitation, surtout que l'entreprise a échappé, à
peine de la perte vu qu'elle avait que 79 J pour faire les affaires, et d'avoir
une activité rentable, heureusement que les choses ont
évoluées, dans les deux année a venir c'est-à-dire
en 2014 et 2015.
7-3/ Calcul les limites du SR :
QSR min, P min, CV U max et CF max
7-3-1- QSR min:
Le QSR nous l'avons déjà calculé :
QSR 2013 = 6698324,893123447 U
QSR 2014 = 6443760,674375821 U
QSR 2015 = 5753134,803795967 U
7-3-2- Le P min :
Le P min, a une relation directe avec le CA, avec une condition
que le résultat soit égal à 0
Nous savons que : CA = CV (TCR) + MCV (Tableau seuil de
rentabilité) puis,
P min = CA / Q
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Chapitre 3 : étude de cas
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P min 2013 =
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(1409183663,96
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+ 242479361,13)
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/ 8603599,05185 = 191,97 DA
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P min 2014 =
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(1557607571,8 + 245173494,89) /
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9274486,672087379 = 194,38 DA
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P min 2015 =
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(1778960671,96
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+ 242469318,19)
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/ 10473815,23122642 = 193 DA
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7-3-3- Le CV U max :
CV = CA (TCR) - MCV (Tableau du seuil de rentabilité)
CV max 2013 = 1720719810,37 - 242479361,13 = 1478240449,24 DA
CV U max 2013 = 1478240449,24 / 8603599,05185 = 171,82 DA CV max 2014 =
1910544254,45 - 245173494,89 = 1665370759,56 DA CV U max 2014 = 1665370759,56 /
9274486,672087379 = 179,56 DA CV max 2015 = 2220448829,02 - 242469318,19 =
1977979510,83 DA CV U max 2015 = 1977979510,83 / 10473815,23122642 = 188,85 DA
7-3-4- Le CF max :
Pour avoir un résultat égal a 0, les CF max
doivent être égal a la MCV max, qui se trouve dans le TCR on aura
donc :
CF max 2013 = MCV 2013 (TCR) = 311536146,41 DA CF max 2014 =
MCV 2014 (TCR) = 352936682,65 DA CF max 2015 = MCV 2015 (TCR) = 441488157,06
DA
Pour que l'activité de l'entreprise soit rentable,
l'entreprise ne doit pas, franchir ces limites c'est-à-dire ne pas avoir
un CV U et un CF max, en dessus aux données déjà
calculées, et ne pas produire ou de vendre, au dessous des
données déjà calculées toujours.
Nous avons vu dans cette étude de cas que, l'entreprise
avait une perte sur l'exercice de 2012 de plus de 50 millions de DA, et
grâce à l'étude de marché, que l'entreprise a
demandée, ce
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Chapitre 3 : étude de cas
chiffre a augmenté de plus de 238%, donc demander de
l'aide avant qu'il soit trop tard, ça fait partie de la performance de
l'entreprise. Tous les chiffres de l'entreprise, pour ces trois années
annoncent des progressions permanentes CA, Résultat et Patrimoine, cela
explique que l'entreprise a tiré une grande leçon de l'exercice
de 2012, et avec l'expérience maintenant elle gère bien son cycle
d'exploitation, ce dernier enregistre un BFR négatif (RFR) qui est une
ressource financière pour l'entreprise, et elle améliore la
trésorerie de l'entreprise.
Toutes les rentabilités : commerciale,
financière, économique et même le retour sur
investissement, taux de marge, taux d'intégration, la marge
d'exploitation, PER et BPA sont tous en progression, cela signifie que
l'entreprise est devenue, très concurrentielle sur son marché, et
surtout que les charges financières, qui sont nulles ca a permet de ne
pas avoir des dépenses, qui amoindrissent la rentabilité de
l'entreprise.
Le seuil de rentabilité pour l'entreprise, est en
amélioration vu que, le nombre de jours ne cesse de reculer, passant de
280 J a 197 J, ce qui laisse une marge de sécurité, en croissance
pour l'entreprise passant de 79 J seulement à plus de 162 J, pour faire
les affaires, ce qui explique l'augmentation, de la rentabilité de
l'entreprise passant de, 68 millions de DA en 2013 à plus de 198
millions de DA en 2015, et si l'entreprise veut maximaliser sa
rentabilité, elle doit encore maitriser ce risque d'exploitation, en
réduisant au maximum ses charges fixes, pour avoir un délais du
SR plus proche.
Conclusion :
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Conclusion
Nous avons vu, qu'il faut bien maitriser le risque, c'est un
événement indésirable qui vient de déstabiliser une
situation espérée dans le futur, ce risque est
représenté par le seuil de rentabilité pour avoir une
rentabilité meilleure, cette dernier est l'aptitude pour l'entreprise
à réaliser un résultat, cette rentabilité à
trois formes : rentabilité commerciale, économique et
financière.
Nous avons vu que l'entreprise est une entité
juridico-économique très organisée, qui utilise le travail
des autrui, dans un but d'être rentable, et que les états
financiers sont : le bilan qui est une photographie instantanée du
patrimoine de l'entreprise, ce dernier est composée de l'actif, tout
élément du patrimoine qui a une valeur positive pour
l'entreprise, et le passif, tout élément du patrimoine qui a une
valeur négatif pour l'entreprise.
Les états financiers ne sont pas composés
seulement du bilan, aussi le compte de résultat qui est un film (un
document dynamique instantané), qui indique la performance de
l'entreprise et qui complète le bilan.
Nous avons vu aussi qu'il existe plusieurs concepts proches de
la rentabilité tels que : la solvabilité, la liquidité, la
productivité, l'efficacité, l'efficience, la flexibilité,
l'élasticité et la viabilité, qui se trouvent souvent
confondus.
Le bilan fonctionnel est un bilan de structure, qui permet
à l'entreprise de respecter un certain équilibre financier, pour
assurer sa sérénité financière, et que la
rentabilité a une relation directe avec le bilan, via les fonds propres
qui viennent pour renforcer le FDR.
Les soldes intermédiaires de gestion, permettent de
nous donner le détail de la composition du résultat, qui sont des
éléments très essentiels, pour analyse les anomalies
financières, au sein de chaque entreprise.
L'entreprise peut augmenter sa rentabilité globale, en
s'appuyant sur le levier financier, qui nous permet de gagner plus avec un
risque faible, ce risque est pris par la banque, aussi une bonne gestion du
portefeuille, composé d'actifs financiers diversifiés (leviers
sur les opérations boursières), qui nous permet d'offrir plus de
produits financiers à l'entreprise, et par la suite avoir une
rentabilité meilleure. C'est un indicateur d'une intelligence
financière particulière pour l'entreprise,
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Conclusion
La rentabilité est un levier principal de la
performance, qui permet d'assurer la croissance de l'entreprise, la
solvabilité, la liquidité et améliorer le climat social,
qui pousse les employés à devenir très efficaces et
améliorer leur productivité.
La rentabilité aussi a un but stratégique :
créer des barrières à l'entrée par les
résultats dégagés, en faisant des investissements qui
permettent d'augmenter l'économie d'échelle de l'entreprise, et
lui permettre de devenir très compétitive dans le
marché.
Et si l'entreprises a une aversion au risque, cela ne
l'empêche pas de faire des placements financiers sous d'autres formes, en
s'acquittant des valeurs refuges telles que : l'or, les pierres
précieuse et les oeuvres d'art, dans le but de gagner des marges, si
l'entreprise décide de les vendre, surtout que le prix de ces biens, ne
cessent pas d'augmenter sur les marchés internationaux.
Toutes entreprises doivent s'adapter aux mutations
financières de son environnement, l'organigramme des entreprises ne
cesse pas de changer à chaque fois, par exemple : les entreprises
d'aujourd'hui cherchent à basculer vers la digitalisation, qui permet de
gagner le coût et le temps, et dans les anciennes entreprises, on ne
trouvait pas dans l'organigramme, une direction qui s'occupe du risque
management, qui a une ampleur très importante aujourd'hui.
L'impact de la gestion du portefeuille sur la
rentabilité de l'entreprise, mérite des travaux de recherches
ultérieurs, c'est pour cela on pose la question suivante : est ce que
les entreprises peuvent intégrer dans leur organigramme, une nouvelle
fonction de la gestion du portefeuille, ou un spécialiste des
marchés financiers, comme l'introduction de la notion de la gestion du
risque, ou bien recruter des traders sur le marché financier qui
travaillent directement pour le compte de l'entreprise ??
Ce modeste travail de recherche peut être, une
référence pour chaque chercheur, qui souhaite améliorer
les pistes déjà évoquées, et pourquoi ne pas
répondre à la question précédente.
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