Année Académique:
2015-2016
UNIVERSITE DE PAIX-
AFRIQUE
Université du Bassin
du Congo- Académie
Africaine de Démocratie
5549, AV.AKULA-MATONGE-KALAMU-KINSHASA
Faculte des Sciences Economiques et
de Gestion
PARADIGME SCP DANS L'ETUDE DES
PERFORMANCES DES MARCHES AGRICOLES A
BUKAVU : CAS DU MARCHE DE MAÏS
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du Diplôme de licencié en sciences Economiques et de
Gestion
Option : Economie Rurale
Présenté par Ephrem ALAKINI MUHIGIRWA
Directeur : Dr. ASIOR PARETO WHOOF
0. INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
L'histoire du monde à travers son évolution
raconte comment l'homme « Sédentaire » a mis en jeu la
pratique de diverses activités entre autres : la chasse, la pêche,
la cueillette, l'agriculture, etc. dans le but de pouvoir satisfaire ses
besoins multiples, économiques, alimentaires, etc. (A. Smith, 1984).
L'agriculture est le seul secteur qui puisse, avec
équité, offrir de l'emploi à des milliers des personnes,
leur procurer un revenu et créer des plus-values substantielles
bénéfiques. Même à la population les plus pauvres.
Celle-ci a permis la plupart des pays africains d'enregistrer des taux de
croissance remarquables surtout dans les vingt premières années
d'indépendance (1960-1980). Ces taux de croissance sont dus en grande
partie aux produits agricoles d'exportation qui ont généré
des ressources financières importantes (Furaha, 2009).
En RDC, les cultures vivrières représentent
l'essentiel (80%) du PIB agricole. Le manioc est la principale culture
vivrière du pays. Il est cultivé dans toutes les régions
de la RDC. Les autres spéculations ont une importance variable en
fonction des régions : le maïs dans le sud (Katanga) et le haricot
dans l'est. A cause de la détérioration des infrastructures de
transport et de la désorganisation des circuits de commercialisation, la
production vivrière est largement destinée à
l'autoconsommation et/ou à l'approvisionnement des marchés de
proximité. Les principales cultures vivrières sont le manioc, le
maïs, le riz, la banane plantain et le haricot. La production est de type
traditionnel sans utilisation de variétés
sélectionnées - sauf dans de rares cas pour le manioc - ou
d'intrants (engrais, produits phytosanitaires) et donc les rendements sont
très faibles. D'après les statistiques officielles, la production
vivrière a connu au mieux une stagnation et probablement un
déclin depuis le début des années 1990. Il est certain
toutefois que la production a été très inférieure
à la croissance démographique ce qui a aggravé
l'insécurité alimentaire dans l'ensemble du pays, et en
particulier en zone urbaine, malgré un accroissement considérable
des importations alimentaires (riz, maïs,
huile de palme...). Les raisons de ce déclin sont
largement les mêmes dans tous les cas : impossibilité de produire
pour les grands centres de consommation, absence de variétés
améliorées et d'intrants, méthodes culturales
inadéquates, forte incidence des maladies et prédateurs et pertes
après récolte très élevées. Le déclin
des productions vivrières, facteur d'insécurité
alimentaire à la fois au niveau national et au niveau des
ménages, témoigne de la gravité de la crise
traversée par le pays depuis un demi-siècle. Leur croissance
soutenue est donc la clé à la fois de la croissance du secteur
dans son ensemble et de la sécurité alimentaire du pays (J.P.
Chausse et al. 2012).
L'opportunité de pouvoir vendre sa production agricole
est un incitant important pour tout producteur. Jusqu'ici la politique agricole
de la RDC s'est plus préoccupée des aspects liés
essentiellement à la production. Mais cet objectif d'augmentation de la
production agricole n'a pas toujours tenu compte des aspects de
commercialisation c'est-à-dire des conditions de mise sur le
marché des productions obtenues par les paysans (P. Mpanzu et al.
2011).
Le maïs est la principale céréale produite
en RDC, avec un niveau de production quatre fois plus important que le riz. Sa
culture est très répandue en RDC, mais particulièrement au
Katanga, dans les deux Kasaï, le Bandundu et dans le nord de
l'Équateur. C'est le seul produit agricole dont la production semble
avoir (faiblement) augmenté depuis les années 90 (de 1 million de
tonnes en 1990 à 1,2 million en 2002). Les rendements sont variables
d'une région à une autre - avec de grands exploitants atteignant
de très hauts rendements au Katanga - mais la moyenne nationale est
faible, à moins de 1 t/ha, du fait de la faible utilisation de
variétés améliorées et d'intrants agricoles, et de
l'importance des dégâts causés par divers parasites. Les
conditions agro-climatiques de la RDC sont toutefois favorables à la
production de maïs et permettent au Congo non seulement de s'auto-suffire
(éliminant les importations en particulier de la Zambie), mais encore de
se positionner après réhabilitation des infrastructures de
transport et avec un accès satisfaisant aux semences de qualité
et aux intrants - comme le grenier à céréales de la
sous-région. La culture du maïs est dominée par les
exploitations traditionnelles de très
petite taille, centrées sur l'autoconsommation et la
sécurité alimentaire familiale, qui n'utilisent aucun intrant et
qui cultivent le mais le plus souvent en association (manioc, arachide) (J.P.
Chausse et al. 2012).
Particulièrement, dans la ville de Bukavu la
consommation du mais est une activité importante et ne cesse de
croître actuellement. Cependant, la vente de maïs rencontre de
nombreuses difficultés sur le marché entre autres : le manque
d'un marché officiel, l'instabilité de prix etc.
La présence étude nous permettra de nous
interroger sur l'efficacité et l'efficience de marché agricole de
maïs à Bukavu. De ce qui précède nous tentons de nous
poser les questions suivantes :
- Quel est le comportement des différents acteurs sur le
marché de maïs ?
- Quelles sont les contraintes de commercialisation de
maïs dans la ville de Bukavu ?
- Quel est la part du profit de chaque acteur intervenant dans
la commercialisation de la farine de maïs dans différents
marchés de la ville de Bukavu ?
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