Télécommunication et développement économique dan la ville de lubumbashi "cas de orange"( Télécharger le fichier original )par Guillaume MUTAKA SIMBA Université de Lubumbashi - Graduat 2015 |
I.3. LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUEI.3.1. EVOLUTION DU CONCEPTIl est considéré comme un phénomène global qui s'étend nécessairement à toutes les branches de l'activité et se traduit par des mutations structurelles très profondes et interrompues.10(*) Le développement économique fait référence à l'ensemble des mutations positives techniques, démographiques, sociales, etc. que peut connaitre une zone géographique (monde, continent, pays, région). Il ne doit pas être confondu avec la simple croissance économique, celle-ci est habituellement nécessaire ou constructive au développement mais, elle n'en est qu'un aspect. La notion de développement économique a pris l'importance au tournant de la seconde guerre mondiale avec l'émergence de nouvelles nations issues de la décolonisation et la mise en place d'institutions multilatérales comme l'organisation des Nations-Unies et des agences, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. En 1952, Alfred SAUVY propose l'expression "Tiers Monde" forgée sur celle de tiers état pour désigner les pays qualifiés jusqu'alors de sous-développés une caractéristique commune à ces pays est mise en relief. Ils manquent de moyen ou sont en retard par rapport aux économies industrialisées ou avancées. A la fin des années 1960 l'accent est plutôt mis sur la coupure entre pays du Sud et pays du Nord ou entre centre et périphérie. Par la suite on préférera parler de pays en développement ou en voie du développement par opposition aux pays développés.11(*) I.3.2. DEFINITIONOn ne peut parler du développement économique sans parler du sous-développement car ce sont deux notions complémentaires et qui doivent être définis conjointement.12(*) .Le développement décrit un processus historiques qui permet de sortir de l'état du sous-développement. .Le sous-développement est une situation ou les besoins économique fondamentaux de l'homme (l'alimentation, la santé, l'éducation) ne sont pas satisfait. La notion du développement peut désigner d'abord un processus historique par lequel les sociétés se transforment. C'est alors un concept positif dont l'analyse relève de la description des changements de tous ordres enregistrés dans la durée. I.3.3. NORMES ET INDICATEURS DU DEVELOPPEMENTLa notion de développement peut designer d'abord un processus historique par lequel les sociétés se transforment. C'est alors un concept positif dont l'analyse relève de la description des changements de tous ordres enregistrés dans la durée. Mais l'idée de développement comporte également une dimension normative. Elle renvoie d'une manière générale, la notion de progrès qui peut désigner entre autre l'industrialisation, la croissance économique, l'accroissement du niveau général d'éducation, l'allongement de la durée de vie l'augmentation du revenu par tête ou encore une répartition plus égalitaire des revenus. La Banque Mondiale mesure le développement à partir du produit intérieur brut (PIB) par habitant. Les pays sont classés en trois grandes catégories, ceux à faible revenu (moins de 735 dollars par habitant), ceux à revenu intermédiaire (compris entre 736 et 9075 dollars) et ceux à revenu par tête indépendamment de la répartition ou d'indicateurs sociaux par ailleurs évoqués par cette organisation. Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), on entend par développement l'élargissement de choix offerts à toutes les personnes, en particulier les pauvres et les personnes vulnérables. Quant au concept de « développement humain » (auquel il s'attache plus depuis 1990), le PNUD le définit comme la possibilité d'accéder à une plus grande longévité en jouissant d'une bonne santé: de bénéficier du savoir et des connaissances à travers l'instruction et l'information: et disposer de ressources nécessaires pour mener une existence décente. L'espérance de vie, le niveau d'éducation et le revenu sont alors les trois variables qui caractérisent désormais le développement, selon l'institution spécialisée. Cette définition opérationnelle renvoie implicitement à des notions cardinales comme les droits de l'homme, l'humanisme, la démocratie, la bonne gouvernance qui se caractérisent notamment par les idées d'équité, de participation, de transparence, de primauté du droit et de responsabilité. Toujours au sens du PNUD, le développement humain fait également référence à la protection des possibilités des générations futures et des systèmes naturels dont dépend toute forme de vie. Peut-être faudrait-il même étendre la définition à des notions comme la paix, la sécurité et la stabilité. En effet, si le processus de développement a généralement du mal à se réaliser dans de nombreux pays, c'est aussi du fait de la guerre et de l'insécurité permanente qui y prévalent. A l'appui du concept onusien de « développement humain » (confer définition du PNUD) S. Brunel, fournit une analyse très éclairante qui permet en définitive de comprendre ce qu'est concrètement le développent: « le développement englobe en effet tout un ensemble de services mis à la disposition d'une population, et qui lui permettent de vivre mieux, de mieux se nourrir, d'échapper au déterminisme de la maladie et de la mort précoce, d'envoyer ses enfants à l'école, de pouvoir les vêtir correctement, les soigner et les vacciner, etc. Car le développement est avant tout un processus qui permet à des populations entières de passer d'un état de précarité extrême, une insécurité qui touche tous les aspects de leur vie quotidienne (alimentaire, politique, sanitaire...), à des sociétés de sécurité, ou les hommes ne se demandent pas chaque jour ce qu'ils vont manger le lendemain, peuvent surmonter les caprices de la nature et maitriser cette dernier, vaincre la maladie, vivre dans des conditions décentes, avoir la possibilité d'exprimer leurs opinions et d'entreprendre librement pour améliorer leur propre sort et celui de leur famille. C'est un processus de long terme: il peut prendre une génération (trente ans ou plus) ».13(*) S. Brunel insiste particulièrement sur l'iée de ne pas confondre « croissance » et « développement ». La croissance, dit-elle, est l'enrichissement d'un pays sur le plan économique (accroissement quantitatif du produit national brut, induisant automatiquement une hausse du PNB par habitant, qui ne se traduit pas forcement dans les modes de vie des individus). Le développement, lui, poursuit-elle, une appréciation quantitative, sur le plan humain, de l'amélioration des conditions de vie d'une population. Aussi, précise-t-elle, s'il peut y avoir croissance sans développement (parce qu'aucune politique sociale de redistribution n'a lieu au niveau national), il est difficile en revanche qu'il y ait développement sans croissance, parce que « l'élargissement de l'éventail des possibilités offertes à l'homme »(PNUD) ne se fait pas sans moyens matériels importants, sauf dans le cas d'une assistance extérieure massive qui fournit les conditions de l'amélioration des conditions de vie des individus. Mais, remarque-t-elle, le risque est alors de voir cesser cet assistanat, remettant brutalement en question les progrès réalisées. * 10 Mart PAFFINOT, économie du développement, éd. 2008, Paris, P.28 * 11 Dictionnaire de l'économie, Encyclopédia Universalis * 12 Prof. JOSE MWANIA, Cours d'économie des pays en voies de développement, G2, 2014-2015 * 13 S. Brunel, rapport du PNUD du développement humain, 1997, P.14-15 |
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