III.4. La mesure
générale du poids économique et social des
télécommunications
Longtemps confinées dans la fonction principale
d'outils au service des autres secteurs d'activités, les
télécommunications n'ont pas souvent été
considérées comme un secteur productif au même titre que
l'industrie, l'agriculture, ou d'autres activités de service comme les
transports et la banque par exemple. Depuis peu cependant, à la faveur
des mutations intervenues dans l'économie et la société
mondiales, l'on s'aperçoit qu'elle prend une part de plus en plus
importante dans la constitution du PNB et dans la création d'emplois.
Les télécommunications ne sont plus seulement des technologies
structurantes (c.à.d. au service des autres secteurs
d'activités). Elles sont également des technologies diffusantes
(c.à.d. créatrices de progrès économiques,
d'emplois et donc de développement). En RDC, ce dynamisme des
télécommunications dans l'économie se manifeste tant au
niveau du secteur formel qu'à celui du secteur informel.
La manifestation sur le plan macroéconomique apparait
pour beaucoup d'économistes comme quelque chose de nature paradoxe.
Etudiant les effets de la valeur ajoutée des
marchés de l'information, note que « sur le plan
macroéconomique, le développement d'un secteur de l'information
engendre des changement structurels dans l'économie entière. Ce
développement influe sur le produit national brut et la situation de
l'emploi, et suscite l'espoir d'une croissance économique
générale ».
D'autres analystes économiques soulignent un autre fait
significatif: plus l'utilisation des technologies de l'information et de la
communication est massive dans les activités et plus leur effet est
ressenti, car, expliquent-ils, un taux élevé de
pénétration des technologies de l'information et de la
communication entraine nécessairement une réduction des couts
dans d'autres secteurs de l'économie. La contribution des technologies
de l'information et de la communication à la croissance
économique et à la création d'emplois dans les pays
industrialisés est conséquente, cette contribution était
en moyenne de 15 pour la croissance économique et 25 pour la
création d'emplois; aux Etats-Unis, respectivement 28,3 et 10,5. La
même source signale par ailleurs que le secteur des
télécommunications est devenu, en termes de valeur de
marché, le deuxième secteur de l'économie mondiale. Au
regard de ces analystes et observations nous allons tenter une
appréciation de la situation particulière de la RDC.
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