Université d'Abomey-Calavi
(UAC)
*********
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
(FLASH)
**************
Département de Géographie et Aménagement
du Territoire
(DGAT)
**************
Mémoire de Maîtrise
**************
Option : Géographie Humaine et
Economique
FACTEURS ET CONTRAINTES DE L'ENTREPRENARIAT
AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE BOPA
Présenté par :
Kouèchivi Symphorien LAGA
Sous la direction du :
Dr. Euloge OGOUWALE
Maître de Conférences (DGAT/FLASH /UAC)
Soutenu, le 23 / 04 / 2016
Sommaire
Sommaire
2
Dédicace
3
Sigles et acronymes
4
Remerciements
5
Résumé
6
Introduction
7
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3
1.1. Cadre théorique
9
1.2. Problématique
13
1.3. Démarche méthodologique
16
CHAPITRE II
FACTEURS RELATIFS A L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET
HUMAINS DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE DANS LA COMMUNE BOPA
3
2.1. Facteurs biophysiques favorables à
l'entreprenariat agricole
23
2.2. Facteurs humains et socioéconomiques
pour l'entreprenariat agricole
32
CHAPITRE III
FONCTIONNEMENT ET CONTRAINTES DE L'ENTREPRENARIAT
AGRICOLE
3
3.1. Formes de la main-d'oeuvre agricole et
ses contraintes
40
3.2. Sources de financement des activités
agricoles et les contraintes de crédits agricoles
41
3.3. Stratégies d'encadrement et
insuffisance en personnel technique
42
3.4. Modes d'accès à la terre et les
contraintes foncières
43
3.5. Moyens de conservation, de transport et leurs
contraintes
46
CHAPITRE IV
STRATEGIES D'ADAPTATION ET ELABORATION D'UN PROJET
DE PROMOTION DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE ET D'INSERTION PROFESSIONNELLE
3
4.1. Stratégies d'adaptation aux
contraintes
49
4.2. Projet d'insertion professionnelle pour la
promotion de l'entreprenariat agricole
54
Conclusion
66
Bibliographie
67
Liste des photos et planches
71
Liste des figures
71
Liste des tableaux
71
Annexes
73
Table des matières
79
Dédicace
A
ma mère Mélanie G. SOUKOU et mon père
Houngbédji LAGA pour leur détermination à faire de
moi un homme instruit et éduqué.
Sigles et acronymes
ANPE
|
:
|
Agence Nationale Pour l'Emploi
|
ASECNA
|
:
|
Agence de Sécurité pour la Navigation
Aérienne en Afrique et à Madagascar
|
BAVEC
|
:
|
Base Vertueuse d'Epargne et de Crédit auto
géré
|
BIDOC
|
:
|
Bibliothèque et Centre de Documentation de la
Faculté des Sciences Agronomiques
|
CAIA
|
:
|
Centrale d'Achat des Intrants Agricoles
|
CARDER
|
:
|
Centre Agricole Régional pour le Développement
Rural
|
CeRPA
|
:
|
Centre Régional pour la Promotion Agricole
|
CIPB
|
:
|
Conseil des Investisseurs Privés au Bénin
|
CLCAM
|
:
|
Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
|
COVIMEP
|
:
|
Coopérative Villageoise Intégrée de
Maraîchage, d'Elevage et de la Pêche
|
CRISTO
|
:
|
Centre de Recherche et d'Ingénieries Sociale de Togo
|
FAIA
|
:
|
Facilité d'Appui aux Investissements Agricoles
|
FAO
|
:
|
Food and Agriculture Organisation
|
FSA
|
:
|
Facultés des Sciences Agronomiques
|
GPS
|
:
|
Global Positioning System
|
GV
|
:
|
Groupement Villageois pour la production agricole
|
INRAB
|
:
|
Institut National de Recherche Agricole au Bénin
|
INSAE
|
:
|
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
|
MAEP
|
:
|
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche
|
MARP
|
:
|
Méthode Active pour la Recherche Participative
|
MEHU
|
:
|
Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de
l'Urbanisme
|
ONG
|
:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PACER
|
:
|
Projet d'Appui à la Croissance Economique Rurale
|
PADA
|
:
|
Programme de Diversification Agricole
|
PADMOC
|
:
|
Projet d'Appui au Développement rural de Mono Couffo
|
PANA 1
|
:
|
Programme intégré d'Adaptation pour la lutte contre
les effets Néfastes des changements climatiques sur la production
Agricole et la sécurité alimentaire au Bénin
|
PNDCC
|
:
|
Programme National de Développement Conduit par les
Communautés
|
PPMA
|
:
|
Programme de Promotion des Matériels Agricoles
|
PSAAB
|
:
|
Projet de Sécurité Alimentaire pour
l'Aménagement de Bas-fonds et le renforcement de capacités de
stockage au Bénin
|
RDR
|
:
|
Responsable du Développement Rural
|
SCDA
|
:
|
Secteur Communal pour le Développement Agricole
|
SONAPRA
|
:
|
Société Nationale de Promotion Agricole
|
TSIEC
|
:
|
Technicien Spécialisé en Information et Education
Coopérative
|
TSSSE
|
:
|
Technicien Spécialisé en Statistique et
Suivi-Evaluation
|
URP
|
:
|
Union Régionale des Producteurs
|
SWOT/FFOM
|
:
|
Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
|
Remerciements
Le présent mémoire est le fruit de plusieurs
échanges scientifiques avec les personnes ressources à qui
j'exprime ici tout ma reconnaissance.
Au terme de cette étude, je tiens à remercier
mon directeur de mémoire Dr. Euloge OGOUWALE, Maître de
Conférences à l'UAC qui, malgré ses multiples occupations
a accepté de diriger ce mémoire. Qu'il reçoive ici mes
profondes gratitudes pour sa franche collaboration, sa disponibilité,
ses multiples conseils et observations apportées à ce
document.
Mes remerciements vont également à l'endroit de
tous les enseignants du DGAT pour la qualité de l'encadrement à
l'endroit de leurs étudiants dont je fais partir malgré toutes
les peines. Je dis également merci à:
tout le personnel du SCDA de Bopa, aux élus locaux et
aux paysans de la Commune pour m'avoir facilité la collecte des
données sur le terrain ;
Monsieur Naboua KOUHOUNDJI, mon maître de stage, pour
ses appréciations et soutiens matériels, morals et
financiers ;
Monsieur Joël HOUNGUE et tous les collaborateurs du Dr.
Euloge OGOUWALE, pour leur encadrement dans la réalisation de ce
document ;
Monsieur Donatien S. LAGA, pour ses soutiens matériels,
moraux et surtout financiers ;
Monsieur Moustapha Antoine LAGA pour la prise des
photos ;
Monsieur Anicet K. KPANOU, Responsable du Développement
Rural (RDR) Bopa, pour ses conseils et son hospitalité ;
Monsieur Barthélémy TEKO, TSIEC/Bopa pour les
données sur les groupements, les fermes et les coopératives
agricoles ;
Monsieur Vincent de Paul C. AMETONOU, TSSSE/Bopa pour la mise
à ma disposition les rapports trimestriels et annuels sur la production
agricole ;
aux camarades Raoul E. SOGADJI et Léon G. MEDETOGNON,
pour leurs soutiens matériels et moraux très utiles. Enfin
à tous ceux qui m'ont aidé de près ou de loin et dont la
liste complète ne peut être dressée ici.
Résumé
La présente recherche a pour objectif de contribuer
à une meilleure connaissance des facteurs et les contraintes au
développement de l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa.
La démarche méthodologique utilisée
comporte quatre parties, à savoir : la collecte des
données, la recherche documentaire, les travaux de terrain, le
traitement des données et l'analyse des résultats. Ainsi, 232
acteurs agricoles constitués de producteurs, de transformatrices et de
consommateurs ont été questionnés, 11 personnes ressources
et 9 Agents du SCDA/Bopa ont été interviewés. Le
modèle FFOM a servi à l'analyse des résultats.
Il ressort de l'analyse des résultats que la Commune de
Bopa dispose des sols ayant des caractéristiques culturales
variées, d'une pluviométrie relativement propice à la
production agricole. Néanmoins, des difficultés liées au
foncier, au transport et à l'orientation des ressources entravent
l'entreprenariat agricole. Ainsi la production a connu une diminution
progressive ces trois dernières campagnes agricoles (2011-2014) de 2.065
tonnes soit 13,45 % de la 1ère campagne (2011-2012) tandis
que les emblavures ont connu une augmentation à raison d'un ajout de
2.350 hectares soit une augmentation de 31,38 % sur la même
période.
Mots clés : Bopa, Contraintes,
Facteurs, Entreprenariat agricole
Abstract
This research aim is to contribute at a best knowledge of the
factors and constraints of agricultural entrepreneurship in the Municipality of
Bopa by leading to development.
The methodology used in four parts, namely data collection,
documentary research, field work, data processing and analysis of results.
Thus, players made 232 agricultural producers, processors and consumers were
questioned, 11 resource persons and 9 Agents CSAE / Bopa were interviewed. The
SWOT model was used to analyze the results.
It is clear from the analysis of results as Municipality of
Bopa has soils with different cultural characteristics, a relatively favorable
for agricultural production rainfall. However, problems related to land,
transport and resource keep back agricultural entrepreneurship. Thus production
has been gradually decreasing over the past three crop years (2011-2014) 2065
tonnes or 13.45% of the first campaign (2011-2012) while the area sown
experienced to increase due to adding 2350 hectares an increase of 31.38% over
the same period.
Keywords: Bopa, Constraints, Factors,
Agricultural Entrepreneurship
Introduction
Les entreprises agricoles jouent un grand rôle dans la
sécurité alimentaire dans le monde. La terre agricole, le
marché et la main-d'oeuvre sont trois (3) éléments
indispensables pour le développement agricole (Goudjon, 2010). Le
développement d'une nation passe par l'accroissement de la production et
le rendement de l'activité agricole (Kouhoundji et al., 2011).
Cette dernière est conditionnée par plusieurs paramètres
à savoir les facteurs climatiques et pédologiques d'une part, les
techniques de culture et les facteurs de distribution d'autre part (Towou,
2007).
L'agriculture est l'un des secteurs vitaux de
l'économie béninoise. Elle contribue pour près de 35 %
à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) et parvient
à satisfaire les besoins alimentaires de la population du pays (CIPB,
2007). Le Bénin dispose d'assez de terres cultivables pour accroitre sa
production agricole (Dossou, 2012). Au plan physique, seulement 17 %, soit
environ 1.375 mille hectares de la superficie agricole utile sont actuellement
cultivés avec 60 % consacrés aux principales cultures
vivrières (MAEP-DGR, 2011 ; MAEP, 2010). Cette exploitation
engendre des menaces sur l'environnement (MEHU, 2001).
En outre, l'exploitation de ces ressources agricoles est
confrontée à des contraintes matérielles et
financières impactant les rendements des cultures. Il en résulte
une rupture de l'équilibre alimentaire (Ogouwalé, 2004). La
disponibilité des semences de qualité constitue, elle aussi, une
contrainte à l'intensification durable de la production
végétale (Enoch et al., 2013).
La Commune de Bopa est peuplée majoritairement d'une
population agricole. L'agriculture de subsistance demeure la base de son
économie. La production agricole mérite donc un soutien technique
et financier (Abdoulaye, 2013). Vu les nombreuses opportunités dont
dispose cette Commune pour le développement de l'entreprenariat
agricole, le présent sujet y a été choisi pour contribuer
à une meilleure connaissance des facteurs et des contraintes liés
à cette activité.
Le présent mémoire est subdivisé en
quatre chapitres :
- le premier aborde le cadre théorique et la
démarche méthodologique ;
- le deuxième présente les facteurs relatifs
à l'environnement biophysique et humain de l'entreprenariat agricole
dans la Commune de Bopa ;
- le troisième expose les contraintes de
développement de l'entreprenariat agricole ;
- le quatrième présente les propositions de
stratégies et un projet de promotion de l'entreprenariat agricole
d'insertion professionnelle.
CHAPITRE I
CADRE
THEORIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre aborde respectivement le cadre
théorique et la démarche méthodologique.
1.1. Cadre théorique
Cette partie présente la revue de la
littérature, la clarification des concepts et la problématique du
sujet. Il est question de rendre compte des connaissances acquises par lecture
ou constats pour une bonne orientation de l'étude.
1.1.1.
Revue de la littérature
Plusieurs travaux scientifiques sont portés sur la
production agricole, la conservation, le transport et la commercialisation des
produits agricoles (l'entreprenariat agricole).
Zannou (2011) a fait observer que le développement de
l'agriculture dans les pays du tiers monde dépend pour la plupart des
techniques de production. La gestion traditionnelle des terres par la culture
itinérante sur brulis et principalement la maîtrise des techniques
de conservation des sols et de l'eau conduisent à la dégradation
de la plupart des terres exondées avec corollaire une baisse de la
fertilité des sols et des rendements de plus en plus faibles.
Selon Agossou (2009), l'agriculture en Afrique en
général et plus particulièrement au Bénin reste
dominée par de petites exploitations de moins de 5 hectares. Les
systèmes de productions traditionnelles ne sont pas en mesure de
répondre à l'évolution des besoins de la production
agricole, par conséquent la rationalité de ces systèmes
doit changer. Pour promouvoir le développement économique du
pays, la maitrise des différentes composantes du secteur agricole est
une nécessité absolue (FAO, 2000).
L'analyse des expériences vécues dans le sahel,
au Burkina-Faso, au Mali, au Bénin (dans la vallée de
l'Ouémé) et au Ghana (dans la volta) révèle une
grande capacité des communautés rurales à
développer des stratégies pour créer de la valeur
ajoutée et à rechercher elle-même des solutions
répondant aux conditions liées à la sécheresse, la
fertilité des sols et à l'attaque des déprédateurs
(Tohozin, 1999).
Selon les estimations de la banque mondiale en 1997, dans les
pays en développement, 70 % de la main-d'oeuvre active est
employée dans l'agriculture et 50 % des recettes totales
d'exploitation proviennent de l'agriculture. C'est ce que confirme la FAO
(2000) en disant que l'agriculture demeure un secteur économique
essentiel dans la plupart des régions intertropicales du monde. Plus de
60 % de la population travaille dans le secteur agricole en dépit de la
faible rémunération de son effet par rapport aux secteurs de
l'économie (Roger et al., 2008).
Des études du Centre Agro-Entreprise (2001) sont
arrivées à la conclusion qu'une bonne politique de promotion des
filières doit être basée sur une meilleure organisation de
la production, de la transformation et de la commercialisation.
Dans son travail sur les déterminants du prix des
terres agricoles au Bénin, Moussaratou (2008) conclue que la terre
devient un facteur de production rare et apparait aujourd'hui comme l'un des
enjeux d'importance pour les communautés paysannes. Reconnaissant
qu'elle est le support de toutes les activités liées à
l'existence humaine, elle a fait ressortir que les modes d'accès
à la terre génèrent les conflits entre les protagonistes,
lesquels sont liés à la nature peu précieuse du contrat.
Les travaux de Moussaratou (2008) viennent confirmer ceux d'Akpinfa (2006) qui
établissaient que la terre constitue la toile de fond de la
quasi-totalité des dynamiques de développement.
Par ailleurs, Biaou (1991) montre que là où les
croyances se mêlent intimement à toutes les activités
quotidiennes, le droit coutumier considère la terre comme un bien,
inaliénable, hérité des ancêtres dont la vente est
proscrite. Ceci fait ressortir l'aspect sacré de la terre qui est encore
d'actualité dans certaines localités de la Commune de Bopa, car
on y retrouve même des espaces non cultivables.
En définitive, la plupart des auteurs ne se sont pas
spécifiquement intéressés à l'entreprenariat
agricole proprement dit dans la Commune de Bopa. D'où le choix du
thème d'étude.
Pour faciliter la compréhension de certains concepts
utilisés dans le présent travail, leurs définitions ont
été clarifiées.
1.1.2. Classification des
concepts
Entreprenariat agricole: L'entreprenariat est
un processus, un système social qui met en relation les acteurs au tour
d'une entreprise (Oxfam et al., 2009).
Selon Oxfam et al. (2013), «L'entreprenariat
correspond à la création de richesse économique et
sociale à partir de l'initiative, l'imagination et la volonté
d'une personne qui développera une activité à partir des
ressources existantes» (Michel Coster, 2013).
Selon le groupe « Baní Mate »,
l'entreprenariat est un ensemble de stratégies,
d'initiatives, d'innovations d'une exploitation pour satisfaire les besoins et
les attentes de la famille. Donc, il s'agit de produire suffisamment à
manger afin d'assurer la santé des membres de la famille, payer les
impôts, rembourser les crédits, assurer les dépenses de
souverainetés relatives aux cérémonies occasionnelles
(naissances, mariages et décès), garantir les réserves
financières pour la famille, accroitre la production et la
productivité afin de quitter la situation de départ (Oxfam et
al., 2009).
Dans le présent mémoire, l'entreprenariat
agricole est développé en tant qu'un ensemble de
stratégies, d'initiatives et d'innovation d'une exploitation agricole
pour produire la richesse et/ou créer de l'emploi à la
population.
Fondement est ce qui sert de base. Dans
la présente étude les fondements sont les facteurs et les atouts
que dispose le secteur d'étude pour l'entreprenariat agricole.
Contrainte : Ce mot vient du latin
"constringere" qui veut dire lier, resserrer, enchaîner ou
réprimer. C'est donc tout élément que les
sociétés doivent prendre en compte, y compris des
éléments qui paraissent a priori « favorables »
(Kadadji, 2013). Elle est la difficulté à laquelle est
confronté un élément pour ses activités
(consulté sur le site
www.wikipedia.com , 12/04/2015
à 17 h 23 mn). Dans ce document, il sera question des menaces et
faiblesses qui freinent l'entreprenariat agricole.
Production agricole :
De manière générale, elle désigne l'ensemble
des travaux de conservation et de transformation du milieu naturel permettant
de cultiver et de prélever des végétaux et des animaux
utiles à l'être humain (Georges et Verger, 2009) cité par
Allanedji (2013).
Selon Ayéko et Otè (2005) cité par
Kindohoué (2012), l'agriculture est au sens strict, la culture des
champs et au sens large, l'ensemble des travaux visant la production de
végétaux et d'animaux destiné à l'alimentation ou
à l'industrie et à renouvellement rapide. La production agricole
regroupe donc la production végétale, animale et halieutique.
Selon Adjire (2013), la production agricole regroupe donc la
production végétale, animale et halieutique. La production
agricole est le résultat de l'exploitation de la terre qui est une mise
en valeur du savoir-faire concernant les travaux agricoles.
Elle est l'acte qui permet à l'homme de tirer de la
terre des ressources dont il a besoins pour subsister. La production agricole
est l'action de produire des biens issus de l'exploitation du milieu naturel
comme la terre et permet la mise à la disposition des hommes, des
végétaux nécessaires à son alimentation.
La présente étude se focalise sur la production,
la transformation le transport et la commercialisation des produits agricoles.
Il s'agit de la production agricole (végétale) qui vise la
satisfaction des besoins d'autosuffisance d'une famille, d'une
communauté croissante en produits alimentaires. Une production qui
consiste également à fournir les produits rentables sur les
marchés et apporte des revenus pour les ménages, les dividendes
pour le pays.
1.2.
Problématique
La problématique est une étape primordiale pour
un travail scientifique. Elle s'articule autour de la justification, des
hypothèses du travail et des objectifs de recherche.
1.2.1.
Justification du sujet
Les terres potentiellement cultivables pour la culture
pluviale seraient égales à 4,2 milliards d'hectares, soit un peu
moins du tiers des surfaces émergées totales. Sur ce chiffre, 1,6
milliard d'hectares sont déjà occupés par des cultures. Il
resterait 2,6 milliards d'hectares potentiellement cultivables non encore
cultivés (FAO, 2000). Ces terres cultivables sont inégalement
réparties dans le monde. Elles sont abondantes en Amérique
Latine, en Afrique sub-saharienne et dans les pays industrialisés, mais
elles sont nettement plus rares en Asie de l'Est et du Sud, et surtout en
Afrique du Nord et au proche Orient (Roudart, 2011).
Les terres émergées du monde sont égales
à un peu plus de 13 milliards d'hectares dont 38 % sont
occupées par l'agriculture et 30 % par la forêt et il existe des
terres disponibles potentiellement cultivables non encore cultivées,
même sans empiéter sur les forêts (Paristech Review, 2011).
En Afrique, le secteur agricole occupe près de 60 % de
la population active, représente 20 % des exportations totales et
contribue à hauteur de 17 % au PIB (FAO, 2000). Comme explique le
pont/CRISTO en 2010, l'agriculture constitue vraisemblablement le secteur le
plus à même de créer rapidement des emplois dans le
contexte Ouest-Africain.
La production agricole a occupé depuis l'époque
préhistorique, une place de choix parmi les activités humaines.
Cette activité a connu une évolution spectaculaire au cours du
temps (N'bessa, 1999 cité par Boukari, 2012). Cette évolution se
justifie non seulement par le souci de se procurer des vivres, mais aussi par
la nécessité de se créer des sources de revenus (Boukari,
2012). En un mot, le développement d'un pays passe par son agriculture
dont l'importance n'est plus à démontrer (Sohoume, 2009).
En Afrique de l'Ouest, plus de 65 % de la population est
rurale et dépend directement des ressources comme moyen de subsistance
(FAO, 2000). Les travaux agricoles sont essentiellement manuels (dessouchage,
défrichage, labour, buttage, sarclage, semi-épandage d'engrais,
récolte). L'utilisation de la traction animale et de matériels
adéquats étant négligeable. Or, nombre de producteurs
éprouvent de difficultés à trouver une main-d'oeuvre
suffisante pendant la campagne agricole (le pont/CRISTO, 2010). Ces
difficultés constituent un problème crucial, un frein important
à la production.
Au Bénin, l'agriculture tient une place de premier plan
au sein de l'économie (Mama, 2011). Pendant des décennies, l'Etat
fixait le prix des produits agricoles, notamment des céréales et
des produits d'exportation. Avec l'arrêt des financements publics et la
privatisation, les agriculteurs sont devenus de plus en plus exposés au
marché et ont désormais besoin d'un appui à leurs
activités de commercialisation (Monobi, 2010). Parallèlement, au
cours des deux dernières décennies, on assiste à une forte
augmentation de la densité de la population dans la plupart des
régions particulièrement dans le Sud (Agossou, 2009). En
conséquence, le processus de marchandisation de la terre s'est
accéléré. Au même moment, le nombre de paysans sans
terre (ou détenant des terres non fertiles) s'est accru suscitant des
vagues de migrations rural-rural (Moussaratou, 2008).
On note une faible production agricole dans les
localités du sud-Bénin en général et dans la
commune de Bopa en particulier (le pont/CRISTO, 2010). Il y a une
apparente pénurie de main-d'oeuvre agricole alors que règne un
fort taux de chômage (le pont/CRISTO, 2010). Ceci n'est que l'une des
difficultés qui entravent l'essor de l'entreprenariat agricole de cette
comune, gage d'un développement à la base.
Au regard de tout ce qui précède et, compte tenu
des problèmes cruciaux auxquels est contraint l'entreprenariat
agricole, plusieurs questions se posent :
ü quels sont les fondements de l'entreprenariat agricole
dans la Commune de Bopa?
ü quelles sont les contraintes au développement de
l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa ?
ü quelle est la rentabilité des activités
agricoles et la destination des gains de l'entreprenariat agricole dans la
Commune de Bopa?
C'est dans le but de répondre à ces questions
que le sujet intitulé «Facteurs et contraintes
de l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa» a
été choisi.
Pour y arriver, il est formulé des hypothèses de
travail et des objectifs de recherche.
1.2.2.
Hypothèses de travail
Les hypothèses ont été formulées
ainsi qu'il suit :
ü les fondements biophysiques déterminent le
développement de l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa;
ü les problèmes d'accès aux terres
agricoles, l'insuffisance de la main-d'oeuvre et d'encadrement, l'absence de
marché d'écoulement entravent l'entreprenariat agricole dans la
Commune de Bopa;
ü les activités agricoles sont rentables et
comblent plusieurs attentes aux producteurs dans la Commune de Bopa.
1.2.3.
Objectifs de recherche
L'objectif global de cette recherche est de contribuer
à une meilleure connaissance des facteurs et contraintes de
l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa.
De façon spécifique, il s'agit de :
ü examiner les fondements de l'entreprenariat agricole
dans la Commune de Bopa ;
ü analyser les contraintes au développement de
l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa ;
ü déterminer la rentabilité des
activités agricoles et la destination des gains
ü proposer des stratégies pour un meilleur
développement de l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa et
un projet d'insertion professionnelle.
1.3. Démarche
méthodologique
L'approche méthodologique utilisée est
constituée de la collecte des données, du traitement des
données et de l'analyse des résultats.
1.3.1. Données
utilisées
Les données utilisées lors de cette recherche
sont constituées de :
§ climatiques, pédologiques, démographiques
et données agricoles. Elles sont respectivement obtenues à
l'ASECNA, au laboratoire des sciences de sol, eau et environnement (LSSE),
à l'INSAE et sur le terrain (lors des enquêtes). Elles ont servi
à caractériser le milieu d'étude. Pour les données
climatiques, ce sont essentiellement les pluies de 1981 à 2011 pour
tenir compte des normes de l'Organisation Mondiale de la
Météorologie (OMM) ;
§ données relatives aux financements des
entreprises agricoles, aux différentes activités agricoles et
à l'évolution des actions des autorités en faveur du
secteur de l'agriculture (Mairie, SCDA, ONG locales) ;
§ données relatives aux marchés
d'écoulement des produits agricoles, aux bénéfices
réels des producteurs agricoles pour un développement durable de
l'agriculture dans la Commune de Bopa (Mairie, SCDA, ONG locales).
1.3.2. Collecte des
données
La collecte des données comprend deux phases : la
recherche documentaire et les enquêtes de terrain.
1.3.2.1. Recherche documentaire
La recherche documentaire s'est réalisée dans
les centres de documentation et les institutions dont les prestations ont un
rapport avec l'objet de recherche. C'est la phase de consultation des ouvrages
pour la collecte de l'information écrite relative aux milieux physiques,
humains et aux activités agricoles, aux entreprises agricoles, aux
potentialités et aux difficultés auxquelles sont
confrontées les entreprises agricoles (tableau I).
Tableau I: Synthèse de la recherche
documentaire
Centre de documentation
|
Nature de documents consultés
|
Type d'information
|
FLASH, FSA, ABE.
|
Ouvrage, thèse, mémoire de maitrise, article,
dictionnaire.
|
Approche méthodologique, technique de rédaction de
mémoire, information d'ordre général sur les associations
agricoles.
|
Bibliothèque de l'UAC et le centre de
documentation de la FLASH.
|
Ouvrages généraux, thèse et
mémoire.
|
Information sur les activités agricoles, la production
agricole et sur la commercialisation des produits agricoles
|
INSAE, INRAB, CeRPA, MAEP, PPMA.
|
Rapport annuel des activités agricoles, cahier des
villages et quartiers de ville département du Mono-Couffo, rapport de
recherche et d'étude.
|
Statistique des entreprises agricoles, les différentes
activités agricoles dans la commune, les statistiques des rendements
agricoles, la situation géographique de la Commune.
|
Mairie de Bopa
|
PDC
|
Information d'ordre général sur les
activités économiques dans la Commune.
|
Internet
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Mémoires onlines, les rapports des enquêtes, les
magazines internationaux...
|
Quantité de terres cultivable, la main-d'oeuvre et
d'autres.
|
Source : Enquête de terrain,
novembre 2014
Cette recherche documentaire sur la présente
étude a conduit à la bibliothèque centrale de
l'Université, sur l'internet, aux centres de documentation de l'ASECNA,
de la FSA, de l'ABE, de SCDA-Bopa, du MAEP où des données
concernant l'entreprenariat agricole sont recueillies.
Tout ceci a permis de faire l'état des lieux des
connaissances disponibles en matière des facteurs et contraintes
à l'entreprenariat agricole au Bénin et en particulier dans la
Commune de Bopa.
1.3.2.2. Enquête de terrain
Après avoir collecté les informations relatives
au présent sujet dans les différentes bibliothèques et
centres de documentation, des recherches se sont poursuivies en milieu
réel.
· Echantillonnage
La taille de l'échantillon à l'échelle
communale (N1) a été déterminée par la
méthode probabiliste de Schwartz (1995), dont la formule est :
N1= ;
où T (écart réduit critique) est un
coefficient dépendant du seuil de confiance, E la marge d'erreur en
pourcentage, P(en pourcentage) la proportion de ménages agricoles
dans la Commune.
Dans la présente étude, le seuil de confiance
retenu est de 95 % et permet d'atteindre un grand nombre de ménages
agricoles. T est égal à 1,96 et la marge d'erreur est
égale à 5 %.
Le choix des personnes interrogées répond aux
critères suivants :
ü être chef de ménage agricole ayant des
champs en exploitation ou exercé dans des services qui traitent des
questions agricoles ou environnementales. Ce critère est pris en compte
parce que les acteurs agricoles maîtrisent mieux les
réalités du monde agricole ;
ü avoir au moins vingt cinq (25) ans afin de mieux
renseigner sur les systèmes de production agricole
développés dans la Commune ;
ü résider dans la Commune ces cinq (05)
dernières années, ce critère est retenu parce que pour
parler des réalités d'un milieu il faut y avoir vécu
pendant un certain nombre d'années.
Tableau II: Répartition des
producteurs agricoles enquêtés par arrondissement
Arrondissements
|
RGPH 3, 2004
|
Enquête, novembre 2014
|
Nombre total de
ménage agricole
|
Nombre de villages pris en compte
|
Nombre de producteurs agricoles
enquêtés
|
Personnes ressources
|
Agents du SCDA
|
Total
|
Agbodji
|
1395
|
2
|
39
|
1
|
1
|
41
|
Badazoui
|
2293
|
4
|
62
|
2
|
2
|
66
|
Gbakpodji
|
712
|
2
|
20
|
1
|
1
|
22
|
Lobogo
|
1 870
|
3
|
53
|
2
|
1
|
56
|
possotomey
|
334
|
1
|
10
|
1
|
1
|
12
|
Yegodoe
|
947
|
2
|
28
|
2
|
1
|
31
|
Bopa
|
666
|
2
|
20
|
2
|
2
|
24
|
Total
|
8217
|
16
|
232
|
11
|
9
|
252
|
Source: Enquête de terrain, novembre
2014
L'unité statistique de l'enquête est l'acteur
agricole. Au total 252 personnes dont 232 producteurs agricoles, 11 personnes
ressources (chefs village) et 9 agents de SCDA/Bopa sont interrogés. Les
villages visités ont été sélectionnés
à partir des critères suivants :
ü l'importance de l'activité agricole ;
ü la concentration des ménages agricoles ;
ü les informations recueillies auprès des agents
du SCDA /Bopa sur le village.
· Outils et techniques de collecte des
données
La collecte des données a nécessité un
questionnaire et un guide d'entretien. En dehors du questionnaire du guide
d'entretien, des outils :
- appareil photographique numérique pour la prise de
vue des producteurs dans leurs diverses activités, des champs, des
marchés et des associations des femmes dans la transformation des
produits agricoles ;
- GPS (Global Positioning System) pour le
géoréférencement des observations spatiales par exemple la
géolocalisation des cours d'eaux, des marchés d'écoulement
des produits agricoles.
Deux techniques de collecte sont adoptées : il
s'agit de la Méthode Active de Recherche Participative (MARP) et des
Focus Group.
La MARP est utilisée pendant l'enquête. En effet,
elle a permis de mieux s'imprégner des réalités et des
actions de développement en cours ou déjà
réalisées et d'avoir des informations fiables. La seconde
méthode a permis de recueillir les appréciations des populations
concernées.
Les techniques de collecte des données sont
portées sur différents aspects concernant l'ambiance de travail
au sein des producteurs, l'organisation de ces derniers, la formation
donnée par les agents encadreurs et surtout les entreprises agricoles et
leur contribution à la production agricole de la Commune.
1.3.3. Traitement des
données et analyse des résultats
Le traitement des données représente la
troisième phase de la démarche méthodologique. Il a
consisté en un dépouillement manuel des questionnaires
utilisés sur le terrain. Les informations issues de ces
dépouillements sont codifiées et traitées. Toutes les
informations sont chiffrées et les tableaux sont traités par
le tableur Excel.
Le logiciel ArcView 3.2 a été
utilisé pour reproduire les cartes de situation géographique de
la Commune de Bopa, des infrastructures marchandes, des formations
pédologiques et la carte topographique.
L'analyse des résultats a permis de faire des tableaux
statistiques, des graphiques et des courbes pour apprécier l'importance
des questions relatives au développement de l'entreprenariat agricole.
Elle a été aussi faite à travers le commentaire des cartes
thématiques et des cartes de synthèse qui sont
réalisées.
Pour l'analyse des résultats, le modèle SWOT. Ce
modèle comporte plusieurs étapes illustrées par la figure
1
Facteurs externes
Facteurs positifs
Forces
Fondements naturels et humains
Menaces
Identification des mesures d'adaptation
Opportunités
Existence de main-d'oeuvre agricole
Facteurs internes
Facteurs négatifs
Faiblesses
Mauvaise orientation des ressources
Figure 1: Cadre conceptuel de l'analyse des
résultats à l'aide du modèle SWOT
CHAPITRE II
FACTEURS RELATIFS A
L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET HUMAINS DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE DANS LA
COMMUNE DE BOPA
Le présent chapitre met en exergue les facteurs
biophysiques et humains favorisant l'entreprenariat agricole dans la Commune de
Bopa.
2.1. Facteurs biophysiques
favorables à l'entreprenariat agricole
Cette partie décrit le milieu d'étude et ses
facteurs biophysiques déterminants de l'entreprenariat agricole.
2.1.1. Situations
géographique et administrative de la Commune de Bopa
Située entre 1°49' et 2°01' de longitude est
et entre 6°30' et 6°47' de latitude nord (figure 2), la Commune de
Bopa est au sud-est du département du Mono (Bénin). Elle est
limitée au nord par les Communes de Dogbo et de Lalo, au sud par les
Communes de Comè et de Houéyogbé, à l'est par le
fleuve Couffo et le Lac Ahémé qu'elle partage respectivement avec
les Communes d'Allada et de Kpomassè et à l'ouest par les
Communes de Lokossa et de Houéyogbé (figure 2). Elle se
présente comme un quadrilatère allongé vers le sud et
couvre une superficie de 365 km² soit 22,74 % de la superficie du Mono et
environ 0,32 % de la superficie totale du Bénin. (Mission de la
Décentralisation, 2003). Elle compte sept (07) arrondissements avec
soixante (60) localités (figure 2).
Figure
2: Situation géographique et administrative de la Commune de
Bopa
2.1.2. Caractéristiques
topographiques
La Commune de Bopa est
érigée sur un relief moyennement accidenté
présentant un ensemble d'ondulations tectoniques constituées de
plateaux, de dépressions comme l'indique la figure 3.
Figure
3 : Carte topographique de la commune de Bopa
L'altitude la plus élevée est de 90 m. Elle se
trouve à l'ouest de Bopa centre. La plus faible se situe au sud-est de
la Commune près du lac Ahémé avec moins de 20 m. Les zones
les plus pentues sont Lobogo et Bopa où les courbes de niveau sont
serrées. Les valeurs des pentes oscillent autour de 5 %. La mise en
valeur des terres agricoles à ces endroits demande plus de
précautions d'aménagement pour éviter l'érosion du
sol et des eaux. Ceci est beaucoup plus important au regard la proximité
du lac Ahémé qui constitue une source de revenus des populations
riveraines à travers la pêche.
Les zones les moins pentues sont situées à
Gbakpodji, Yégodoé et Badazouin. Les pentes y sont lâches
et les valeurs sont inférieures à 2 %. Ces endroits sont sur des
lignes de partage des eaux. Les terres y sont ressuyées et constituent
une opportunité pour l'entreprenariat agricole. Cette opportunité
s'additionne à celles offertes par le climat.
2.1.3. Caractéristiques
climatiques
De par sa position géographique, la Commune de Bopa
bénéficie d'un climat subéquatorial de type Guinéen
caractérisé par quatre (04) saisons plus ou moins à
savoir : une grande saison sèche de mi-novembre à
mi-mars ; une grande saison de pluies de mi-mars à
mi-juillet ; une petite saison sèche de mi-juillet à
mi-septembre et une petite saison de pluies de mi-septembre à
mi-novembre (Adam et Boko, 1993). Cette présentation est
corroborée par la figure 4 qui présente le régime
pluviométrique moyen de la Commune allant de 1981 à 2011.
Figure 4: Régime pluviométrique
de la Commune de Bopa
Source : ASECNA, 2014
Cette figure montre que le climat du secteur
d'étude est bimodal avec 2 pics, l'un en juin et l'autre en
octobre. A travers cette figure, il y a de pluie dans chaque mois de
l'année. Le mois le plus pluvieux enregistre 183 mm en moyenne et celui
le moins pluvieux n'enregistre que 8 mm (en moyenne). Les cultures
vivrières nécessitant une précipitation mensuelle de plus
de 50mm bien répartie suivant leurs cycles végétatifs
(MAE, 2002), la pratique agricole n'est pas possible toute l'année.
Toutefois, une irrigation de complément peut être effectuée
en contre-saison durant la période de novembre à début
mars où les hauteurs de pluie sont inférieures à 50 mm.
2.1.4. Facteurs hydrologiques
Les plans et cours d'eau de la Commune de Bopa sont
caractérisés par un complexe fluvio-lacustre dominé par le
lac Ahémé de par son étendue (figure 5). Il reçoit
les eaux du fleuve Couffo dans la partie nord de la Commune. Il existe d'autres
cours d'eau d'une importance non négligeable qui drainent les espaces
culturaux. Ce sont entre autres : le `'hasso'' à Tanvè dans
Lobogo et le kpatoè à Mèdétogbo dans Agbodji.
Il existe aussi de nombreux plans
d'eau saisonniers (sodou, houantoè, etc...). Par ailleurs, on y trouve
les bas-fonds humides ou collecteurs naturels d'eau de Sèhougbato,
Houègbo, Hassonou, Agbô, Agbodji, Bolimey, Kpindji (Bopa) et de
Tohonou.
Figure 5 : Carte hydrographique de la
Commune de Bopa
L'existence des cours d'eau offre des possibilités
d'aménagement à des fins rizi-piscicoles et
maraîchères. En outre, la présence des ouvrages
hydrauliques constitue un atout considérable pour le sous-secteur
transformation (figure 6). Il est dénombré plus de 40 forages
équipés de pompe à motricité humaine (FPM), 5
adductions d'eau villageoises (AEV), 12 puits modernes (PM) et autres. Les FPM
sont beaucoup plus repartis dans les arrondissements de Gbakpodji,
Yégodoé et Badazouin. Ces arrondissements forment une zone
ressuyée favorable à l'installation des unités de
transformation.
Figure 6 : Ouvrages hydrauliques de la
Commune de Bopa
2.1.5. Facteurs
pédologiques
La Commune de Bopa est très propice à
l'agriculture (Viennot et Faure, 1976 ; cité par Igué,
2009). Elle se situe dans un environnement composé majoritairement de
terres inondables et de marécages. Elle est constituée d'une
diversité de sols que l'on peut regrouper en trois (3) grands ensembles
(figure 7) :
ü les vertisols hydromorphes ou terres noires encore
appelés « kodji » sont des sols très
riches. Elles présentent une mauvaise structure et représentent
les 2/5 de la superficie totale de la Commune. Ils couvrent les arrondissements
de Badazouin, de Yêgodoé, de Gbakpodji, d'Agbodji et une partie de
Lobogo. Ce sont des sols à texture argilo-limoneuse propice à la
culture de la tomate, du riz, du soja, du maïs, du palmier à huile
etc ;
ü les sols ferralitiques ou terres de barre sur
sédiment meuble caractérisent les arrondissements de
Possotomè, Bopa et la zone sud de Lobogo. Ces sols sont favorables
à la culture de manioc, de piment, d'arachide, d'oranger etc ;
ü les sols hydromorphes constitués d'un ensemble
de bas-fonds (vallées et bassins) couvrent une partie des
arrondissements de Bopa et Agbodji. Ce sont des terres à texture
sablo-argileuse. Ces sols favorisent les cultures de contre saison compte tenu
de leur caractéristique de rétention d'eau.
Avec ce potentiel pédologique (figure 7), Bopa reste
une Commune propice à l'agriculture notamment du fait de ses terres
noires très riches. Malheureusement, les populations n'en tirent pas
grand profit. Au contraire, ce potentiel constitue, pour elles, un facteur
limitant du fait de l'état d'engorgement (saturation temporaire ou
permanente du sol) à certains endroits. C'est donc une
opportunité pour l'entreprenariat agricole si on s'y met avec des
moyens techniques appropriés. La majorité des populations de
quatre (4) voire cinq (5) arrondissements sur les sept (7) (Agbodji, Badazouin,
Gbakpodji, Yègodoé et une partie de Lobogo) vont voir leurs
revenus agricoles améliorés.
Figure 7: Formations pédologiques de
la Commune de Bopa
2.2. Facteurs humains et
socioéconomiques pour l'entreprenariat agricole
Cette partie comporte les facteurs liés à la
transformation et les facteurs socioculturels et économiques.
2.2.1. Facteurs humains
L'effectif de la population constitue un atout, pour la
réduction du coût de la main-d'oeuvre (Lanokou, 2013). La Commune
de Bopa connaît une évolution croissante de 1979 à 2013
(figure 8).
Figure
8 : Evolution de la population de la Commune de Bopa de
1979 à 2013
Source des
données : INSAE (2013)
L'analyse de la figure 8 montre que la population de la
Commune de Bopa est en croissance. Elle est passée de 40543 habitants en
1979 à 96598 habitants en 2013. Il ressort des résultats des
quatre recensements (1979,1992, 2002 et 2013) que la population de Bopa a connu
un accroissement de 1979-20013.
Ainsi elle est un élément important pour
l'activité agricole. Car elle fournie une main-d'oeuvre agricole aux
producteurs.
Dans cette commune, trois types de main-d'oeuvre sont
utilisés par les producteurs. Il s'agit de : la main-d'oeuvre
familiale, l'aide mutuelle, et la main-d'oeuvre salariale. Parmi ces trois, la
main-d'oeuvre familiale domine. Car la majorité des grands producteurs
sont des polygames. Ces gens de producteurs n'ont pas besoin de la
main-d'oeuvre salariale. Mais, ils font des aides mutuelles avec leurs enfants.
Ces formes de main-d'oeuvre sont une force pour l'entreprenariat agricole.
Main-d'oeuvre familiale
La main-d'oeuvre familiale est constituée de tout actif
agricole travaillant pour son propre compte ou pour le compte commun d'un
ménage, sans aucun contrat ni salaire. Dans presque toute la Commune,
pour cette forme de main-d'oeuvre, les hommes travaillent à plein temps
durant la campagne agricole, et les femmes interviennent au cours de la
période de semailles et de récolte. Comme une exception, les
femmes de l'arrondissement de Possotomè s'adonnent plus aux
activités agricoles (production végétale) que les hommes.
Car les hommes s'occupent de la pêche et ou voyage sur Nigeria pour
chercher de ressources financières pour subvenir aux besoins de la
famille. Ce type de main-d'oeuvre est utilisé par 52 % des
ménages enquêtés de la Commune.
Aide mutuelle
C'est une forme de prestation de service rencontrée
dans la Commune. En effet l'aide mutuelle est un accompagnement de
main-d'oeuvre, soit entre les ménages, les voisins ou les membres d'une
même famille. Elle se fait en groupe. L'aide mutuelle est utilisée
par 30 % des ménages enquêtés.
Par ailleurs, tout le monde doit travailler de la même
façon à chaque séance, et celui pour qui on travaille est
tenu de nourrir le groupe dans la journée. C'est une pratique qui est
appréciée par les producteurs agricoles.
Main-d'oeuvre salariale
La main-d'oeuvre salariale est utilisée par un petit
nombre de producteur à cause de sa cherté. Celui qui choisit
cette forme de main-d'oeuvre nourrit (manger et boisson
« alcool ») l'ouvrier pendant l'activité. A
défaut, le travail n'est pas exécuté avec soin. Le
producteur fait recours à cette main-d'oeuvre en cas d'insuffisance de
celles familiale et mutuelle. La main-d'oeuvre salariale est employée
par 18 % des ménages enquêtés. Les ouvriers
« salariés » sont de deux types : les autochtones et
les étrangers. Les autochtones sont des élèves, des
apprentis en quête d'argent pour les petites dépenses, et des
démunis qui ne disposent pas d'assez de terres. Les étrangers
sont constitués en général de jeunes immigrants venant des
Communes voisines (Houéyogbé, Lokossa, Lalo, Dogbo) et qui
s'installent dans la Commune. Ils se font employer par les grands exploitants
et propriétaires terriens.
2.2.2. Facteurs liés
à la transformation des produits agricoles
Les activités de transformation occupent une place de
choix dans les activités génératrices de revenus. Elles
sont pratiquées aussi bien par les femmes que par les hommes. Dans la
Commune de Bopa, elles constituent des activités principales pour
certains et secondaires pour d'autres. On peut citer comme activités de
transformation, celles résumées dans le tableau III.
Tableau III : Quelques
dérivés de la transformation des produits agricoles
Produits agricoles
|
Quelques dérivés issus de la transformation
des produits agricoles
|
Manioc
|
Gari, tapioca, beignet, biscuit, pain, galette, manioc
grillé
|
Noix de palme
|
Huile rouge
|
Amande de la noix de palme
|
Huile palmiste
|
Noix de coco
|
Huile de coco
|
Huiles
|
Savon
|
Maïs
|
Pâte alimentaire, akassa, bouillie, beignet
|
Niébé
|
Gâteau
|
Banane
|
Aloco, gâteau (Talé talé),
|
Source des données : Travaux de
recherche, décembre 2014
Ces transformations sont en grande partie menées avec
des outils rudimentaires. Mais, elles sont de plus en plus soutenues par des
ONG (s) qui viennent en appui au secteur avec des outils et technologies
appropriées.
2.2.3. Facteurs infrastructurels
et d'équipements agricoles
Quelques infrastructures et équipements de la Commune
de Bopa sont récapitulés dans le tableau IV.
Tableau IV : Liste des infrastructures
et équipements agricoles
N°
|
Infrastructures
|
Nombre
|
Equipements agricoles
|
Nombre
|
1
|
Magasins
|
47
|
Tracteurs
|
05
|
2
|
Ateliers
|
16
|
Charrue à disque
|
02
|
3
|
Puits artésiens
|
26
|
Charrue à soc
|
02
|
4
|
Aires de séchage
|
03
|
Semoir
|
02
|
5
|
Bas-fond
|
21
|
Décortiqueuse
|
04
|
6
|
Périmètres aménages
|
15,8 sur 41ha
|
Motoculteur
|
04
|
7
|
Hangars de marché
|
60
|
Motopompe
|
13
|
8
|
Pistes rurales
|
23
|
Presse
|
04
|
9
|
Crible
|
01
|
Rappeuse
|
02
|
10
|
|
|
Faucheuse
|
04
|
Source des données: SCDA/Bopa, 2014
De ce tableau, il ressort que parmi les 26 puits
artésiens dont disposent la Commune de Bopa, seulement 3 sont non
fonctionnels. Ainsi, il y a une forte possibilité d'irrigation dans la
Commune. En ce qui concerne les bas-fonds, leurs exploitations favoriseraient
des cultures de contre saison. Tout ceci pourrait être une
opportunité pour l'entreprenariat agricole de la Commune.
En outre, les équipements comme les tracteurs et
accessoires (charrues, semoirs, faucheuses) et les décortiqueuses
dénotent de l'existence des offres de prestation de services tels que la
préparation du sol et le décorticage. Les puits artésiens
aménagés, les ateliers de transformation, les magasins de
stockage et les marchés témoignent de la disponibilité des
facilités qui peuvent accompagner les activités
entrepreneuriales. Certains projets et
programmes accompagnent la réalisation d'infrastructures au profit des
producteurs (voir annexe1).
2.2.4. Facteurs commerciaux
Les principaux produits commercialisés dans la Commune
de Bopa sont ceux vivriers (maïs, haricot, riz, manioc, arachide et soja)
et maraîchers (tomate, piment, gombo, légumes feuilles). La
planche 1 présente un hangar et quelques produits commercialisés.
1.1
1.2
|
Planche 1 :
Hangar pour les cultures maraîchères (photo 1.1) et quelques
produits en vente dans le marché de Lobogo (photo 1.2)
|
Prise de vue: Laga, décembre 2014
|
Il s'agit d'un hangar à 6 places (1.1) pour accueillir
les produits agricoles exposés sur la photo de droite (1.2) au
marché de Lobogo. Ce sont essentiellement les cultures
maraîchères et vivrières qui y sont
échangées.
Les produits sont livrés sur les marchés
locaux, régionaux et internationaux (tableau V). La figure 9
présente ces marchés à l'échelle de la Commune. Les
principaux produits échangés y sont géolocalisés.
Lobogo se révèle être le lieu commercial le plus
animé de la Commune (figure 9). On y retrouve presque tous les produits
agricoles cultivés dans les localités environnantes. Viennent
ensuite les marchés de Bopa-centre et de Badazouin.
L'existence de ces marchés constitue un atout pour
l'entreprenariat agricole. Les produits sont directement échangés
entre producteurs et commerçants. Dans la réalité, les
commerçants deviennent des « routiers »
c'est-à-dire choisissent une place sur la route entre leurs lieux de
résidence et celui des producteurs. C'est sur cette place que
s'effectueront les premières opérations d'achats et de ventes.
Lorsque le système se révèle défaillant, les
commerçants se rendent eux-mêmes chez les producteurs pour
exprimer leur demande. Le sens inverse s'observe lorsqu'un producteur se trouve
dans une situation pressante où il a besoin d'argent.
Figure 9 : Marchés de livraison
des principaux produits dans la commune de BopaTableau V : Caractéristiques des
marchés fréquentés par les producteurs agricoles de
Bopa
Les marchés
|
Allada
|
Avakpa
|
Azovè
|
Comè
|
Dantokpa
|
Dogbo
|
Doutou
|
Gnidonou
|
Houdomè
|
Kowého
|
Lobogo
|
Yénawa
|
Les produits livrés sur le
marché
|
1, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1,23, 24, 32, 33,
4,
|
1, 2, 3, 4
|
11, 13, 14, 15,
16, 2, 3, 4
|
11, 13, 14, 15,
16, 2, 3, 4
|
1, 2, 3, 4
|
1, 21, 23,3
|
Périodicité d'animation
|
6 jours
|
5 jours
|
5 jours
|
6 jours
|
5 Jours
|
5 jours
|
6 jours
|
5 jours
|
5 jours
|
5 jours
|
6 jours
|
6 jours
|
Le village ou quartier du marché
|
Allada centre
|
Avakpa
|
Azovè
|
Comè centre
|
Saint-Michel
|
Dogbo- Tota
|
Doutou centre
|
Gnidonou
|
Hodomey
|
Kowého
|
Lobogo
|
Wassa-kpodji
|
L'arrondissement du marché
|
Allada
|
Avakpa
|
Azovè
|
Comè
|
7 ème
|
Tota
|
Doutou
|
Badazouin
|
Lon- Agomey
|
Agbodji
|
Lobogo
|
Possotomè
|
arrondissement
|
La commune du marché
|
Allada
|
Allada
|
Aplahoué
|
Comè
|
Cotonou
|
Dogbo
|
Houéyogbé
|
Bopa
|
Allada
|
Bopa
|
Bopa
|
Bopa
|
Temps d'animation
|
Jour
|
Jour
|
Jour/Nuit
|
Jour
|
Jour/Nuit
|
Jour/Nuit
|
Jour
|
Jour
|
Jour
|
Jour
|
Jour
|
Jour/Nuit
|
Couverture
|
Internationale
|
Locale
|
Internationale
|
Internationale
|
Internationale
|
Régionale
|
Régionale
|
Régionale
|
Régionale
|
Locale
|
Internationale
|
Locale
|
Réalisation : Laga K. S.,
décembre 2014
Sources : Adapté des rapports
d'activités du SCDA Bopa et données de terrain
Dans le tableau IX, les principaux produits livrés
dans chaque marché sont légendés comme suit :
1= cultures vivrières {11= maïs,
12= riz, 13= manioc, 14= haricot,
15= arachide, 16= igname} ; 2= cultures
maraîchères {21= tomates, 22= les
légumes, 23= piment, 24= gombo} ; 3= cultures
industrielles {31= noir de palmiste, 32= banane,
33= canne à sucre, 34= noir de palme} et 4=
charbon.
2.2.5. Facteurs sociaux
Un sondage avait été fait par le SCDA de Bopa
(2013) pour recueillir l'appréciation des producteurs agricoles sur la
rentabilité de leurs investissements dans les activités
agricoles. Il ressortait que 75 % des enquêtés affirmaient que
leurs investissements étaient rentables à plus de 50 %. Nos
investigations dans le milieu ont permis de savoir que les producteurs
utilisent ces revenus dans des oeuvres sociales (familiales) et/ou de
développement personnel. Les résultats sont
présentés sur la figure 10.
Figure 10 :
Principales destinations des revenus agricoles
Source des données : Travaux de
recherche, décembre 2014
Ainsi, près des 2/3 des producteurs utilisent leurs
revenus pour la scolarisation de leurs enfants (63 %). 28 % utilisent leurs
revenus pour la construction de leurs maisons, tandis que 7 %
célèbrent des mariages avec leurs sous. Le reste des producteurs
enquêtés achètent d'autres parcelles pour étendre
leurs exploitations (figure 10). Ces investissements constituent des sources de
motivation pour eux.
CHAPITRE III
FONCTIONNEMENT ET CONTRAINTES DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE
Dans ce chapitre, les formes et les contraintes liées
à la production, au financement, à la conservation, au transport
et à la commercialisation des produits agricoles sont
présentées.
3.1. Formes de la main-d'oeuvre
agricole et ses contraintes
Cette partie présente les différentes formes de
main-d'oeuvre et leurs contraintes.
3.1.1.
Formes de main-d'oeuvre agricole
La main -d'oeuvre est l'un des facteurs déterminants
pour la production agricole. Dans la Commune de Bopa, trois types de
main-d'oeuvre sont utilisés par les producteurs : la main-d'oeuvre
familiale, l'aide mutuelle et la main-d'oeuvre salariale. De toutes ces
formes, seule la main-d'oeuvre familiale n'est pas directement compensée
(rémunérée en espèces ou en nature). Ceci est
lié au fait que l'ouvrier travaille pour un parent proche (père,
mère, tante, oncle ou autre). La description de ces
formes de main-d'oeuvre fait ressortir des contraintes.
3.1.2.
Contraintes relatives à la main-d'oeuvre agricole
L'appauvrissement des sols amène les producteurs
à emblaver une grande superficie des cultures pour compenser la baisse
de productivité ; ce qui demande plus de main-d'oeuvre. Il arrive
souvent des moments où la demande de main-d'oeuvre est excessive, comme
les périodes de préparation de sol, d'entretien des cultures et
les périodes de récolte. Cette forte demande entraîne une
augmentation du coût de la main-d'oeuvre salariée. Par exemple,
pour le labour d'un carré (un carré = 400 m2
d'après la mesure locale), le prix varie entre 1000 F et 1500 F selon
l'état enherbé du champ, la culture et la saison. Ce qui revient
à 37.500 - 50.000 F par hectare (y compris la nourriture). Ce montant
est élevé au regard du pouvoir d'achat des producteurs (INSAE,
2004).
Dans ces conditions, la main-d'oeuvre familiale se trouve
fortement sollicitée dans les ménages. Mais, compte tenu du fait
que le nombre des actifs agricoles au niveau des ménages est
limité, les enfants de moins de 10 ans sont sollicités. Parfois,
les ménages sont contraints de réduire les superficies au strict
minimum. Il arrive que le producteur dispose de moyens financiers, mais ne
trouve pas d'ouvriers.
3.2.
Sources de financement des activités agricoles et les contraintes de
crédits agricoles
Cette partie présente les sources de financement et
leurs contraintes.
3.2.1.
Sources de financement des activités agricoles
Pour avoir des ressources financières et investir dans
les activités agricoles, certains producteurs pratiquent les
méthodes que sont : les cotisations et les tontines. Mais la
plupart de la population agricole utilise celle de la tontine et de
façon individuelle leurs propres ressources qu'ils avaient
économisées au cours des activités
précédentes. Dans le même temps quelques-uns parmi eux
font des prêts au niveau des institutions bancaires telles la CLCAM et
la BAVEC. Le taux d'intérêt est 19 % de manière
régressive annuellement pour les groupements et 12 % pour les personnes
salariées. Pour soulager un peu les producteurs, quelques ONG et projets
financent ou appuient les producteurs agricoles dans leurs activités.
3.2.2.
Contraintes de crédit agricole
Dans les villages enquêtés, la contrainte de
crédit est une préoccupation majeure des ménages
agricoles. A peine 5 % environ des populations enquêtées
bénéficient des crédits agricoles. Soixante-dix (70 %) des
ménages affirment qu'ils n'ont pas accès au crédit. Ceci
serait dû à leur méconnaissance des mécanismes
d'obtention de crédit. Des conditions contraignantes leur sont
posées. Il s'agit essentiellement des gages et de la mise en association
formelle. Ces conditions constituent un frein à l'entreprenariat
agricole.
3.3.
Stratégies d'encadrement et insuffisance en personnel technique
Ici, il est exposé les stratégies d'encadrement des
promoteurs agricoles ainsi que les insuffisances notées en termes de
personnel technique.
3.3.1. Stratégie d'encadrement technique
La structure d'encadrement des paysans dans la Commune est le
Secteur Communal pour le Développement Agricole (SCDA) et le type
d'encadrement est le suivi-appui-conseil. Ce sont ses agents qui leur
fournissent des appuis cognitifs. Ils les guident aussi vers les lieux
d'obtention de matériel et d'intrants. Ces encadrements techniques leur
permettent d'avoir de bons rendements. La figure 11 montre les types d'appuis
apportés par le SCDA.
Figure 11 :
Types d'appui des agents du SCDA
Source des données : Travaux de
recherche, décembre2014
A travers cette figure, il est noté 3 types
d'appuis : encadrement (y compris formation), fourniture d'intrants (achat
d'intrant au secteur « SCDA ») et suivi. 21 % des
producteurs bénéficient des encadrements (techniques et
formations), 12 % bénéficient du suivi. Mais la plupart (soit
environ 62 %) ne bénéficient d'aucun appui.
Pour perfectionner la capacité des agriculteurs dans le
domaine agricole, en plus de ce qu'ils acquièrent chez les agents du
SCDA, il est initié des projets à leur endroit comme PROTOS,
PADMOC, PANA 1, PACER, PNDCC FAFA MC, PSAAB, PADA, FAIA. Des formations
complémentaires leur sont données. Mais des insuffisances subsistent.
3.3.2. Insuffisance du personnel d'encadrement technique
L'insuffisance numérique des encadreurs est palpable.
Il y a quatre (04) agents techniques, quatre spécialistes et le RDR. Ces
chiffres sont très faibles au regard du nombre de producteurs agricoles
dans la Commune. Les agents sont surchargés. Cette situation explique
le plus souvent les mauvais résultats agronomiques enregistrés
par certains paysans qui n'ont pas été suffisamment
encadrés. L'entreprenariat agricole prend donc un coût.
3.4. Modes d'accès
à la terre et les contraintes foncières
Cette partie présente les différents modes
d'accès à la terre. Il y est examiné les contraintes
liées à ces modes.
3.4.1. Modes d'accès
à la terre
L'accès aux terres
cultivables est un élément important dans la production agricole.
Les producteurs accèdent à la terre par différentes
manières. Les modes d'accès à la terre sont : l'achat, le
bail, l'héritage, le métayage et la location (figure 12)
.
Figure 12:
Principaux modes d'accès à la terre dans la commune de Bopa
Source des données : Travaux de
recherche, décembre 2014
ü Achat : C'est le mode par lequel
un propriétaire terrien cède définitivement un domaine
à un acquéreur qui en devient le nouveau propriétaire.
L'ancien propriétaire reçoit en contrepartie une compensation
financière. Ce mode n'est pas le plus important pour accéder
à la terre. En effet, il représente 16 % des terres cultivables.
Le prix de la terre est très variable suivant la situation
(proximité ou non du village ; le site, bas-fonds ou plaine
d'inondation) et les besoins financiers du vendeur. Il varie aussi d'un
propriétaire à un autre et d'un village à un autre suivant
la pression foncière.
ü Bail : Dans le domaine
d'exploitation agricole, le bail est un contrat de location de terre (Pierre G.
et Ferdinard V., 1970). Dans la Commune de Bopa, il se fait lorsque le
producteur agricole n'ayant pas les moyens veut exploiter un espace important.
Ce contrat couvre une période d'au moins 10 ans. Cela permet au
producteur agricole d'en profiter plus. Ce mode est utilisé par 1% des
producteurs.
ü Héritage :
L'héritage foncier est un transfert de génération
en génération des terres et de leurs ressources. C'est le mode
d'accès par lequel un individu obtient un domaine à la suite du
décès d'un parent proche. Généralement, c'est le
garçon qui hérite d'un domaine paternel, mais très
rarement la fille. L'individu qui accède à un domaine a tous les
droits. Ce mode d'accès entraîne parfois l'usurpation des droits
par l'administrateur des biens, l'exclusion des femmes de la succession des
terres. 30% des producteurs ont obtenu leurs capitaux fonciers de ce mode.
C'est le mode dominant (figure 10).
ü Métayage : Par le
métayage, le producteur agricole reçoit une terre qu'il met en
valeur et paie une rente en nature qui est constituée par 25 % de la
production. En effet, avec le métayage, la rente est constituée
par le tiers de la production annuelle qu'il y a, plantation ou non sur le
domaine. Le métayer n'a aucun droit sur la plantation.
ü Location : Pour ce type
d'accès à la terre, un individu obtient le droit d'utiliser un
domaine en contrepartie d'une somme d'argent qu'il verse au
propriétaire. Il est utilisé par 28% des producteurs.
Généralement, le paiement se fait au début de la location.
La location de longue durée est une forme de contrat par lequel un
individu obtient le droit d'usure sur un domaine pendant 20 à 25 ans.
La forme des contrats du métayage, de location et
d'achat était orale avec ou sans témoin. Mais de plus en plus,
des conflits sont apparus faute de non-respect du contrat, surtout de la part
des propriétaires.
Ces modes d'accès montrent que les populations de cette
Commune peuvent s'approprier des terres sans aucun sous. Mais il existe des
problèmes fonciers qui forment un grand obstacle au développement
agricole.
3.4.2- Contraintes
foncières de la Commune de Bopa
L'accès à la ressource terre constitue une
contrainte majeure au développement et à l'épanouissement
des activités agricoles des ménages. A Bopa, les populations
agricoles sont confrontées à la forte pression
démographique. Le mode de transmission des terres par héritage a
conduit à l'émiettement des champs. Ainsi, très souvent
les petits héritiers issus des familles à dotation
foncière limitée sont amenés à vendre leurs terres.
Ceci contribue à la thésaurisation des terres par les riches, et
accentue la différenciation sociale. La plupart des contraintes ont pour
noms :
- les contestations de propriété de vente sur
les limites d'une parcelle ;
- la vente des terres indivises (c'est-à-dire qu'on ne
reconnaît pas au vendeur la qualité à vendre à lui
seul le bien collectif) ;
- les relations entre le bailleur de terre et le
métayer sont beaucoup plus conflictuelles. D'un côté, il y
a la volonté du bailleur à maximiser sa part de récolte
et de l'autre côté le désir du métayer de
réduire son coût de production par unité de
surface ;
- l'émiettement des terres ; ce qui freine des
initiatives sur de grandes étendues ;
- l'augmentation de la population a entraîné la
forte pression foncière.
Les différents modes d'accès à la terre
étant connus, de même que les problèmes fonciers, il faut
alors analyser les contraintes que rencontrent les techniques de production.
3.5.
Moyens de conservation, de transport et leurs contraintes
La conservation des produits agricoles est un
élément capital pour le producteur agricole. Dans la Commune
Bopa, les producteurs utilisent différents moyens pour conserver leurs
produits comme l'indique la figure 12.
Figure 13 :
Moyens de conservation utilisés par les producteurs dans la Commune de
Bopa
Source des données : Travaux de
recherche, décembre 2014
La figure 13 montre les principaux moyens de stockage des
produits agricoles dans la Commune de Bopa. Sur cette figure, 77 % des
producteurs conservent leurs produits dans les greniers, 12 % dans les magasins
et le reste stocke dans des bidons. La planche 2 illustre ces moyens de
conservation. Ils ne permettent pas la conservation de certains produits tels
que les légumes. La contrainte à lever à ce niveau est
d'arriver à ce que tous les produits cultivés soient
conservables, surtout ceux maraîchers. On pourra attendre le moment
propice pour les commercialiser.
2.1
2.2
2.3
|
Planche 2: Techniques de conservation du maïs
à Bopa (photo 2.1), magasin de conservation du riz à
Zizaguè (phot 2.2) et un grenier à Dhodho (photo 2.3)
|
Prise de vue : Laga, décembre 2014
|
La planche 2 montre une technique de conservation de maïs
à Bopa, un magasin de stockage de riz et un grenier de conservation de
maïs à Dhodho. Pour la plupart des producteurs, le grenier est le
principal moyen de conservation utilisé.
Les produits maraîchers non conservés pourrissent
s'ils ne sont pas vite vendus. C'est le cas des pastèques qui
pourrissaient sur la ferme COVIMEP à
Possotomè (photo 1).
Photo 1 :
Pastèques en pourriture à COVIMEP
Prise de vue : Laga, octobre 2014
La mévente constitue à ce niveau une contrainte.
Ce fruit n'est pas demandé dans le milieu. Sa culture exige une
exportation. Alors il faut maîtriser la période de forte demande
et le marché. Autrement dit, produire au moment où les
consommateurs ne sentent pas le besoin, le producteur risque de produire et de
ne pas vendre.
Les moyens de transport dont disposent les producteurs
sont les engins à deux ou à quatre roues. Il s'agit des motos et
des vélos, des bâchés, des minibus, et des véhicules
appelés dix tonnes et des camions pour l'acheminement des
quantités importantes de produits. L'état des voies est la
contrainte majeure surtout en saison des pluies. Les engins à deux roues
deviennent des principaux moyens de transport des produits agricoles (photo 2).
Photo 2 :
Engin utilisé pour le transport de gombo
Prise de vue : Laga, octobre 2014
Ces engins demandent assez de temps pour évacuer une
quantité importante de produits. Plusieurs tours (va-et-vient) sont
nécessaires. Il est aussi noté le transport par la tête
pratiqué les femmes.
Face aux différentes contraintes soulevées, les
producteurs ont initié des stratégies de remédiation.
CHAPITRE IV
STRATEGIES D'ADAPTATION ET
ELABORATION D'UN PROJET DE PROMOTION DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE ET
D'INSERTION PROFESSIONNELLE
Ce chapitre prend en compte le volet stratégie et le
volet projet. Il est présenté ici quelques stratégies
initiées ou pouvant être appliquées par les producteurs.
4.1. Stratégies
d'adaptation aux contraintes
Il est présenté dans cette partie quelques
stratégies d'adaptation aux contraintes décrites au chapitre
précédent.
4.1.1. Mécanisation agricole et aménagement
hydro-agricole
La mécanisation est un élément important
qui permet de lever en grande partie les contraintes relatives à la
main-d'oeuvre. La Commune de Bopa dispose de tracteurs et accessoires en
individuel comme en groupement. Ces outils doivent être utilisés pour
accélérer le développement agricole de cette Commune dans
le respect des normes environnementales.
Les aménagements hydro-agricoles constituent des
options qu'il faut privilégier. Certains sites déjà
aménagés pour le riz et le maraîchage doivent être
réhabilités. Pendant les sécheresses, les producteurs
peuvent pratiquer l'irrigation manuelle ou mettre en place un système
d'irrigation adéquat.
4.1.2. Réajustement du
calendrier cultural
Le calendrier cultural pratiqué jusqu'ici peut
être revu pour l'adapter aux nouvelles conditions physiques du milieu. A
ce titre, il est proposé, suite aux travaux de Kiki (2008), un nouveau
calendrier tel qu'il suit (tableau VI).
Tableau VI : Calendrier agricole proposé pour la Commune
de Bopa
Cultures
|
Sols
|
Saisons
|
Préparation du sol et
semis
|
Entretien
|
Récoltes
|
Maïs :
|
Terres sèches
|
1ère saison des pluies
|
Mars- mi-mai
|
mai - juin
|
juillet - août
|
2ème saison
|
Fin août -septembre
|
octobre novembre
|
décembre - janvier
|
Terres humides (abords des cours
d'eau) :
|
culture de décrue
|
décembre - février
|
février - mars
|
avril- mai
|
Manioc :
|
Terres sèches :
|
1ère saison
|
Fin mars - mai
|
Mai
|
7 à 18 mois après la mise en place
Fractionné suivant les besoins
|
2ème saison
|
septembre - octobre
|
Novembre
|
7 à 18 mois après la mise en place
Fractionné suivant les besoins
|
Terres humides :
|
|
octobre- début décembre
|
novembre -décembre
|
juin - juillet
|
Niébé :
|
Terres sèches :
|
1ère saison
|
Fin avril- mai
|
mai- juin
|
juillet -août
|
2ème saison (peu pratiquée)
|
Septembre-mi-octobre
|
octobre - novembre
|
décembre - janvier
|
Terres
Humides
|
|
octobre - décembre
|
décembre - janvier
|
mars - avril
|
Cultures maraîchères :
|
Terres sèches :
|
1ère saison
|
Fin avril- mai
|
mai- juin
|
juillet -août
|
2ème saison (peu Pratiquée)
|
septembre -octobre
|
décembre- mars
|
février - juin
|
Terres humides :
|
|
novembre - mars
|
novembre
|
décembre
|
Riz
|
|
|
juillet - octobre
|
Septembre-décembre
|
décembre - début mars
|
Les cultures de contre saison
|
Au bord des cours d'eaux
|
|
mi-décembre- février
|
Janvier- mars
|
Mars- mi-mai
|
Sources des données :
Adapté de Kiki (2008), travaux de recherche (janvier 2015)
4.1.3. Stratégies de mobilisation de ressources
financières
L'association des groupements de chaque catégorie de
producteurs de la Commune doit mettre en place une société de
coopérative avec cotisation (sous forme de tontine) susceptible de
représenter leur source de financement au niveau communal. De
même, l'organisation des producteurs agricoles est le moyen le plus
efficace pour remédier aux problèmes de crédit car ils
peuvent constituer des fonds de crédit ou attirer des financements
extérieurs.
Il est donc important de promouvoir l'existence d'une stricte
collaboration entre les producteurs et les institutions de microfinance pour
une harmonisation des systèmes d'octroi des crédits.
4.1.4. Stratégies de production
Pour une bonne production, l'Etat doit faire appliquer le code
foncier rural pour enclencher la sécurisation des terres agricoles. En
outre, des stratégies suivantes sont proposées. Il s'agit
de :
- développer un mécanisme efficace
d'approvisionnement en semences de qualité tenant compte des
spécificités agro-écologiques ;
- renforcer le dispositif opérationnel
d'approvisionnement en intrants chimiques ;
- renforcer les connaissances professionnelles des producteurs
agricoles de façon continue ;
- renforcer les dynamiques organisationnelles des producteurs
agricoles ;
- promouvoir les aménagements durables et accessibles
des bas-fonds et des espaces cultivables comme le montre la figure 14.
b
a
Figure 14 : (a) Système d'irrigation d'un
périmètre aménagé de Dékandji à Dogbo
équipé d'asperseur plastique à batteur; (b) Asperseur
monté sur IrriStand 52
Source : Enquête de terrain, décembre
2015
4.1.5. Stratégies commercialisation et de vision
systémique
Il s'avère nécessaire que l'Etat trouve des
ouvertures extérieures pour l'écoulement des produits agricoles.
Il est aussi nécessaire de mettre en place une structure d'organisation
de la commercialisation des produits en entretenant les pistes de dessertes
rurales, en luttant contre la concurrence déloyale et en menant des
actions promotionnelles (foires) dans le secteur agricole. Il faut faciliter
l'accès aux marchés d'écoulement.
De plus, pour une étude entrepreneuriale surtout dans
le domaine agricole, le modèle illustré par la figure 15 serait
nécessaire.
La pauvreté
Le chômage
L'insécurité alimentaire
L'effet sociologique et psychologique
Le marché
Le sous-emploi
Le financement
Entreprenariat agricole
La main-d'oeuvre
La terre agricole
L'emploi
Développement durable
La sécurité alimentaire
Figure 15: Modèle ENTREPO-AGRICODE
Réalisation : Laga K.S., mars
2015
La figure 15 présente le modèle ENTREPO-AGRICODE
qui résume les processus de fonctionnement d'une entreprise agricole
dans la société. C'est un modèle systémique
intégrant les différents compartiments de l'agriculture. Sur
cette figure, les éléments comme la main-d'oeuvre, la terre
agricole, l'effet sociologique et psychologique, le financement et le
marché sont les fondements de l'entreprenariat agricole. Ces derniers
agissent sur l'insécurité alimentaire et la pauvreté pour
instaurer une sécurité alimentaire. Ils créent aussi
l'emploi en agissant sur le chômage et le sous-emploi.
La sécurité alimentaire et l'emploi vont
garantir un développement durable, le quel développement va
changer la société et ainsi les populations vont avoir une
nouvelle compréhension (psychologie) de l'agriculture. Ce qui rendra
disponible la main-d'oeuvre. Avec ce développement, le financement et le
marché seront disponible et le phénomène reprend ainsi de
suite.
Ces idées seront pratiques avec un projet d'insertion
professionnel.
4.2.
Projet d'insertion professionnelle pour la promotion de l'entreprenariat
agricole
4.2.1. Fiche d'identification du projet
Promoteur du projet
|
:
|
LAGA Kouèchivi Symphorien
|
Nom de l'entreprise
|
:
|
Coopérative d'Agriculture Intégrée d'Agbodji
(CAIA)
|
Adresse
|
:
|
Tél : 95 61 44 26 /98 18 19 92
|
Localisation
|
:
|
Tchanhoué, Commune de Bopa
|
Coût du projet
|
:
|
6 553 500 FCFA
|
Contribution du promoteur
|
:
|
3 783 500 FCFA
|
Financement sollicité
|
:
|
2 770 000 FCFA
|
Durée de remboursement
|
:
|
5 ans
|
Périodicité de
Remboursement
|
:
|
Annuelle
|
Structure de financement
|
:
|
MAEP (par ses programmes et projets)
|
Titre du projet :
production et commercialisation du riz dans l'arrondissement
d'Agbodji
4.2.2. Résumé
Cette partie met en exergue l'idée d'entreprise, le
promoteur et l'adéquation du promoteur au projet.
4.2.2.1. Idée d'entreprise
Aujourd'hui, la Commune de Bopa fait des efforts dans la
production du Riz. Malgré l'importance de la production agricole dans la
Commune de Bopa, l'insécurité alimentaire se manifeste avec
acuité à des périodes de l'année. Cette
réalité fréquente fait qu'à Bopa et ses environs,
on observe le phénomène de l'exode rural vers des destinations
comme le Nigeria à la recherche d'un mieux-être. Un nombre
important de producteurs a l'habitude de percevoir de l'argent auprès de
certaines commerçantes venant de grandes villes telles qu'Azovè,
Lokossa, Comè, Cotonou, pour livrer leurs produits après.
Celles-ci achètent les produits moins chers car elles ont payé
depuis. Ce qui n'arrange guère le producteur lors de sa récolte.
De même le taux de chômage ne cesse de croitre d'année en
année.
Pour limiter l'accroissement de ces problèmes dans la
Commune de Bopa et ses environnants, la production de vivriers comme le riz est
importante.
Cependant, nos efforts de production sont confrontés au
manque de moyens financiers pour l'acquisition d'intrants et de
matériels nécessaires à une activité plus
accrue.
4.2.2.2. Présentation du promoteur
Nom du promoteur
|
:
|
LAGA
|
Prénoms
|
:
|
Kouèchivi Symphorien
|
Date et Lieu de Naissance
|
:
|
1991 à AKOME
|
Sexe
|
:
|
Masculin
|
Diplôme
|
:
|
Licence
|
Situation Matrimoniale
|
:
|
Célibataire
|
Nationalité
|
:
|
Béninoise
|
Tél
|
:
|
95 61 44 26/ 98 18 19 92
|
4.2.2.3. Adéquation du promoteur au projet
Fils d'agriculteur, passionnés et formés pour
l'agriculture, nous sommes initiés à l'agriculture depuis notre
tendre enfance. Alors nous maîtrisons le secteur agricole. Actuellement,
nous avons emblavé une superficie de 2 hectares où nous avons mis
du maïs, du niébé et quelques cultures
maraîchères.
4.2.3. Etude commerciale
L'étude commerciale concerne le produit, l'étude
de la demande, l'étude de l'offre et de la demande, les
prévisions des recettes et le plan marketing.
4.2.3.1. Produit
Notre coopérative CAIA mettra à la disposition
de la clientèle, du riz de variété
améliorée. Ce riz sera livré en graine aux clients
grossistes. Car nous voulons livrer un riz sans décortiquer.
4.2.3.2. Etude de la demande
Etant un produit essentiellement vivrier, le riz est
très recherché sur toute l'étendue du territoire national.
La demande est encore plus forte en période de soudure. Notre ambition
est de produire, de stocker et de vendre en période de soudure.
L'analyse de la demande est faite dans le tableau VII.
Tableau VII : Analyse de la demande
Segmentation du marché
|
Identification des clients potentiels
|
Besoins et préférences des
clients
|
Analyse des concurrents
|
1
|
clientèles saisonnières
|
Certains désirent le riz en mesure et d'autres en sacs
|
Producteurs régionaux
|
2
|
clientèles permanentes
|
Certains désirent le riz en mesure et d'autres
|
Producteurs régionaux
|
3
|
Les partenaires
|
Désirent le riz en sacs
|
Producteurs régionaux
|
4.2.3.3. Etude de l'offre et de la concurrence
Dans cette partie l'offre et la description sont
développés.
o Offre de
service
Nous ambitionnons de fournir quatre (04) tonnes de riz
à l'hectare par campagne de production soit huit (08) tonnes de riz par
an. Nous envisageons emblaver cinq (05) hectares sur un domaine qui nous
appartient et qui est situé à Agbodji.
o Description de la
concurrence
Si la concurrence existe, elle n'est pas dangereuse pour la
production du riz dans la mesure où, tous les concurrents réunis,
n'arrivent pas à couvrir les besoins du marché. Selon nos
investigations sur le terrain, peu de producteurs produisent le riz. Cependant,
ils sont très loin de satisfaire le marché qui est de plus en
plus grand.
4.2.3.4. Prévisions de recettes
Pour une bonne évolution de nos activités, des
prévisions sont nécessaires.
o Prévisions de
recettes de la première année
Tableau VIII : Prévisions des
recettes de la 1ère année
Désignation
|
Détails
|
Chiffre d'affaire hors taxe
|
Saison 1
|
Saison 2
|
TOTAL
|
Riz
|
Quantité (Tonnes)
|
20
|
20
|
40
|
PU (Franc cfa)
|
175 000
|
175 000
|
175 000
|
Valeur (Franc cfa)
|
3 500 000
|
3 500 000
|
7 000 000
|
TOTAL (Franc cfa)
|
3 500 000
|
3 500 000
|
7 000 000
|
o Prévisions de
recettes sur les cinq ans
Tableau IX : Prévisions des recettes
Désignation
|
Détails
|
Chiffre d'affaire
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
TOTAL
|
Riz
|
Qté (Tonnes)
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
200
|
PU (Fcfa)
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
Valeur
|
14 000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
70 000 000
|
TOTAL
|
714000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
14000 000
|
70 000 000
|
4.2.3.5. Plan marketing
Pour un bon écoulement de nos produits, notre marketing
est porté sur les produits, le prix, la place et la distribution.
o Produits
La variété que nous avons décidé
de produire permettra de conquérir le marché et de fixer les
clients potentiels. Pour ce faire, le produit sera livré aux clients
sous la forme voulue, que ce soit en sac ou en mesure. La variété
du riz à produire est IR841 compte tenu de sa résistance aux
maladies, cycle court, son rendement et sa qualité dans l'alimentation.
Elle est très appréciée par des consommateurs à
cause de ses qualités organoleptiques et sa rapidité à la
cuisson.
o Prix
La politique de prix est basée sur une étude des
désirs des clients. Le produit sera mis sur le marché lorsque le
riz commencera par se raréfier sur le marché. Ainsi, le tableau
récapitulatif suivant permet de comprendre la démarche qui nous a
permis de fixer nos prix.
Les prix pratiqués pour le riz oscillent entre 400 FCFA
le kg et 600 FCFA le kg (décortiqué). Notre exploitation
effectuera la commercialisation de son produit pendant les périodes
où le riz coutera un peu plus cher et adoptera un prix de 300 FCFA le
kilogramme soit 300 000 FCFA la tonne.
Tableau X : Prix pratiqués du riz
paddy
Produits (non décortiqué)
|
Riz (Kg)
|
Les prix souhaités par les clients
|
250 FCFA
|
Les prix les plus élevés
|
350 FCFA
|
Les prix les plus bas
|
300 FCFA
|
Notre proposition de prix
|
265 FCFA
|
Notre prix définitif
|
250 FCFA
|
o Place et
distribution
La superficie de cinq (05) hectares sera installée
à Agbodji. C'est une zone un peu enclavée à cause de la
nature de sol et qui est propice à la production du riz avec des terres
bien fertiles. C'est pourquoi nous voulons ramener le riz récolté
au siège de la coopérative sis à Bopa.
o Promotion
Pour la promotion, nous allons faire connaître
l'existence de la coopérative par des messages de bouche à
oreille. La nature du produit n'exige en réalité aucune
publicité.
4.2.4. Etude technique
L'étude technique étant cruciale, concerne dans
le présent projet, l'évaluation des moyens de production, les
processus de production, les tableaux des coûts de production, les
tableaux d'amortissement des équipements et matériels, fonctions
et compétences du personnel
4.2.4.1. Evaluation des moyens de production
Il sera acquis dès le financement de ce projet des
matériels et équipements de qualité durable. Ces
investissements sont consignés dans le tableau ci-dessus.
o Equipements
Les équipements qui seront utilisés sont
développés dans le tableau suivant.
Tableau XI : Équipements de
l'entreprise et leur coût
Désignation
|
Quantité
|
Durée de vie
|
PU
|
Montant
|
Terrain
|
5 ha
|
-
|
750 000
|
3 750 000
|
Magasin
|
1
|
10 ans
|
500 000
|
500 000
|
Machettes
|
5
|
5 ans
|
2 000
|
10 000
|
Houes
|
5
|
5 ans
|
1 500
|
7 500
|
Cordeaux
|
500 m
|
5 ans
|
150
|
75 000
|
Paires de bottes
|
4
|
5 ans
|
6 000
|
24 000
|
Pousse-pousse
|
1
|
5 ans
|
75 000
|
75 000
|
Bassines en aluminium
|
5
|
5 ans
|
4 000
|
20 000
|
Paniers
|
10
|
45 jours
|
200
|
2 000
|
Palettes
|
10
|
6 mois
|
1 000
|
10 000
|
Mobilier
|
1
|
10 ans
|
50 000
|
50 000
|
Torches
|
2
|
3 mois
|
1 500
|
3 000
|
Sac en plastique
|
200
|
5 mois
|
400
|
80 000
|
Peson
|
1
|
5 ans
|
10 000
|
10 000
|
TOTAL
|
4 616 500
|
o Produits
Les intrants nécessaires à la production du riz
pour une campagne sont : la semence, les fumures (NPK et Urée) et
les herbicides
Tous ces intrants sont détailles dans le tableau
ci-dessous.
Tableau XII : Détails des
intrants
Désignation
|
Quantité
|
PU (f cfa)
|
MONTANT
|
Semence de riz
|
125 kg
|
400
|
50 000
|
Fumure
|
20 sacs de 50 kg
|
13 500
|
270 000
|
Herbicide
|
35 bouteilles
|
2500
|
87500
|
TOTAL
|
320 000
|
4.2.4.2. Processus de production
La culture du riz est possible sur les sols ferralitiques, les
sols ferrugineux, les hydromorphes et les vertisols. Notre exploitation est sur
un sol hydromorphe convenable. D'une superficie de cinq (05) hectares, le site
sera défriché et ou herbicidé, dessouché puis
nettoyé et labouré profondément, avec un apport de
l'engrais complet N60P40K30 comme fumure de fond.
Le riz sera semé à la densité de 62 500
plants par hectare. Les semis seront réalisés à 3 graines
par poquet, ce qui fait 20 à 25kg de semence par hectare. Un
démariage est fait après une pluie à deux plants par
poquet. La fumure sera faite à raison de 150kg de NPK vivriers par
hectare et 50kg d'Urée dosée à 46% par hectare. Trois
désherbages seront effectués. Tout ceci par repiquage.
La conservation du riz est effectuée après un
soigneux séchage au soleil pendant plusieurs jours avant d'être
conservés dans des matériaux appropriés aux techniques de
stockage amélioré.
Grâce à notre savoir-faire en matière de
production agricole, nous escomptons un rendement de quatre (04) tonnes par
hectare par campagne soit (08) tonnes par an.
4.2.4.3. Tableau d'amortissement des équipements et
matériels
Tableau XIII : Amortissement des
équipements et matériels
N°
|
Désignation
|
Durée de vie
|
Valeur
|
1ère Année
|
2ème Année
|
3ème Année
|
4ème Année
|
5ème Année
|
1
|
Magasin
|
10 ans
|
500 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
2
|
Machettes
|
5 ans
|
10 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
3
|
Houes
|
5 ans
|
7 500
|
1 500
|
1 500
|
1 500
|
1 500
|
1 500
|
4
|
Cordeaux
|
5 ans
|
75 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
5
|
Paires de bottes
|
5 ans
|
24 000
|
4 800
|
4 800
|
4 800
|
4 800
|
4 800
|
6
|
Pousse-pousse
|
5 ans
|
75 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
15 000
|
7
|
Bassines en aluminium
|
2 ans
|
20 000
|
4 000
|
4 000
|
4 000
|
4 000
|
4 000
|
8
|
Paniers
|
45 jours
|
2 000
|
1 000
|
1 000
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Palettes
|
5 ans
|
10 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
10
|
Mobiliers
|
10 ans
|
5 000
|
5 000
|
5 000
|
5 000
|
5 000
|
5 000
|
11
|
Torches
|
3 mois
|
3 000
|
1 500
|
1 500
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Sac en plastique
|
5 mois
|
16 000
|
16 000
|
16 000
|
16 000
|
16 000
|
16 000
|
13
|
Peson
|
5 ans
|
10 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
2 000
|
Total
|
1057500
|
134800
|
134800
|
132300
|
132300
|
132300
|
4.2.4.4. Fonctions et compétences du personnel
Dans cette partie, les compétences du personnel et
leurs rémunérations sont présentés.
o Compétences du personnel
Tableau XIV : Compétences du
personnel
N°
|
Poste
|
Qualification
|
Salaire net mensuel
|
Observations
|
1
|
01 Responsable (Gérant)
|
- Aptitude en gestion des entreprises agricoles,
- Avoir le BEPC
|
30 000
|
Un an renouvelable
|
2
|
02 Ouvriers
|
- Avoir un esprit de groupe et être capable de
gérer une activité agricole
- Titulaire du CEP
|
25 000
|
Un an renouvelable
|
3
|
Des Occasionnels
|
- Qualifiés pour les travaux champêtres
|
20 000
|
Forfait prévu par mois en fonction du travail abattu
|
4
|
Personnel d'appui
|
-Agent du CeCPA
|
5 000
|
En fonction des appuis ponctuels donnés
|
5
|
Gardien
|
- Etre dynamique et éveillé,
- Titulaire du CEP
|
20 000
|
Un an renouvelable
|
o Tableau des charges
salariales du personnel
Personnel
|
Nombre
|
Salaire Année 1
|
Salaire Année 2
|
Salaire Année 3
|
Salaire Année 4
|
Salaire Année 5
|
Responsable
|
1
|
360 000
|
360 000
|
360 000
|
360 000
|
360 000
|
Ouvriers
|
2
|
600 000
|
600 000
|
600 000
|
600 000
|
600 000
|
Personnel d'appui
|
1
|
60 000
|
60 000
|
60 000
|
60 000
|
60 000
|
Occasionnels
|
12
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
Gardien
|
1
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
240 000
|
Total
|
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
Tableau XV : Salaire du personnel
4.2.5. Etude financière et
économique
L'étude financière et économique concerne
le tableau d'investissement initial et tableau de remboursement de
l'emprunt.
4.2.5.1. Investissement initial
Tableau XVI : Investissement initial
Désignation
|
Montant
|
Apport personnel
|
Investissement recherché
|
Equipements
|
Terrain
|
3 750 000
|
3 750 000
|
0
|
Dessouchement
|
300 000
|
0
|
300 000
|
Bâtiment
|
500 000
|
0
|
500 000
|
Machettes
|
10 000
|
0
|
10 000
|
Houes
|
7 500
|
7 500
|
0
|
Cordeaux
|
75 000
|
5 000
|
70 000
|
Paires de bottes
|
24 000
|
4 000
|
20 000
|
Pousse-pousse
|
75 000
|
5 000
|
70 000
|
Bassines en aluminium
|
20 000
|
0
|
20 000
|
Paniers
|
2 000
|
2 000
|
0
|
Palettes
|
10 000
|
0
|
10 000
|
Mobiliers
|
50 000
|
0
|
50 000
|
Torches
|
3 000
|
3 000
|
0
|
Sacs en plastique
|
80 000
|
0
|
80 000
|
Peson
|
10 000
|
0
|
10 000
|
Total équipement
|
4 916 500
|
3 776 500
|
1 140 000
|
Investissement
|
Semence
|
100 000
|
0
|
100 000
|
Fumure
|
540 000
|
0
|
540 000
|
Salaires
|
750 000
|
0
|
750 000
|
Charges diverses
|
247 000
|
7 000
|
240 000
|
Total investissement
|
1 637 000
|
7 000
|
1 630 000
|
Total
|
6 553 500
|
3 783 500
|
2 770 000
|
Pourcentage %
|
100
|
57,73
|
42,27
|
4.2.5.2. Remboursement de
l'emprunt
Tableau XVII :
Remboursement de l'emprunt
Année
|
Capital restant dû Capital
|
Intérêt
|
Remboursement en capital
|
Total à rembourser
|
1
|
2 770 000
|
138 500
|
0
|
138 500
|
2
|
2 770 000
|
138 500
|
692 500
|
831 000
|
3
|
2 686 900
|
134 345
|
692 500
|
826 845
|
4
|
1 860 055
|
93 005
|
692 500
|
785 505
|
5
|
1 074 550
|
53 730
|
692 500
|
746 230
|
4.2.6.
Compte d'exploitation prévisionnelle, plan de trésorerie et bilan
4.2.6.1. Compte d'exploitation
prévisionnelle
Tableau XVIII : Compte d'exploitation
prévisionnelle
Désignation
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Total des recettes (A)
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
Total des charges (B)
|
2 660 300
|
2 660 300
|
2 653 645
|
2 612 305
|
2 573 030
|
Résultat d'exploitation(C)=(A)- (B)
|
4 339 700
|
4 339 700
|
4 346 355
|
4 387 695
|
4 426 970
|
Amortissement (D)
|
134 800
|
134 800
|
132 300
|
132 300
|
132 300
|
Cash flow (E)=(C)+(D)
|
4 474 500
|
4 474 500
|
4 478 655
|
4 519 995
|
4 559 270
|
Cash flow cumulé
|
4 474 500
|
8 949 000
|
13 427 655
|
17 947 650
|
22 506 920
|
4.2.6.2. Plan de trésorerie
Tableau XIX : Plan de la trésorerie
Année
|
AN 1
|
AN 2
|
AN 3
|
AN 4
|
AN 5
|
Argent disponible (Au début de l'année)
|
6 553 500
|
3 853 200
|
3 329 900
|
2 836 600
|
2 371 800
|
Recettes de l'année
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
7 000 000
|
Total des encaissements
|
13 553 500
|
10 853 200
|
10 329 900
|
9 836 600
|
9 371 800
|
Achat des intrants
|
640 000
|
640 000
|
640 000
|
640 000
|
640 000
|
Charges du personnel
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
Charges diverses
|
247 000
|
247 000
|
247 000
|
247 000
|
247 000
|
Amortissement des équipements
|
134 800
|
134 800
|
132 300
|
132 300
|
132 300
|
Charges financières (intérêts)
|
138 500
|
138 500
|
134 345
|
93 005
|
53 730
|
Equipement (Outils Et Mobiliers)
|
859 500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Remboursement capital crédit
|
0
|
612 500
|
612 500
|
612 500
|
612 500
|
Total des décaissements
|
3 519 800
|
3 272 800
|
3 266 145
|
3 224 805
|
3 185 530
|
Argent disponible (En fin d'année)
|
10 033 700
|
7 580 400
|
7 063 755
|
6 611 795
|
6 186 270
|
4.2.6.3. Bilan d'ouverture
Tableau XX : Bilan d'ouverture
Actif
|
Passif
|
Désignation
|
Montant
|
Désignation
|
Montant
|
Equipement
|
4 916 500
|
Emprunt
|
2 770 000
|
Investissement
|
1 637 000
|
Capital propre
|
3 783 500
|
Total
|
6 553 500
|
Total
|
6 553 500
|
Conclusion
Au terme de cette étude sur l'entreprenariat agricole
dans la commune de Bopa à travers sa densité et sa
rentabilité, l'entreprenariat agricole est la principale activité
et bénéficie d'importants atouts biophysiques et humains. En
effet, cette Commune dispose de sols ayant des caractéristiques
culturales variées, d'une pluviométrie relativement propice
à la production agricole.
Les principales cultures produites dans cette Commune sont le
maïs(Zea mays), le manioc (Manihot esculenta), le riz
(Oriza glaberrima), le niébé (Vigna
unguiculata), les feuilles légumineuses surtout la laitue
(Lactuca taraxacifolia), le bananier plantain (Musa
pardisiaca), le gombo (Hibiscus esculentus), la tomate
(Salanum lycopersicum), la canne à sucre (Saccharrum
officinarum) et le palmier à huile (Elaeis guineensis).
Ces produits ne sont transformés que traditionnellement. Ils ont une
importance socio-économique considérable dans le milieu
d'étude et constituent la principale source de revenus des populations
tant pour les producteurs que pour les commerçants (es) et
transformateurs (rices).
Néanmoins, l'agriculture est confrontée à
d'énormes difficultés qui sont d'ordre naturel, humain et
organisationnel. Les plus importantes sont : l'inondation, l'accès
à la terre cultivable, la main-d'oeuvre, le financement aux
activités agricoles, les voies de transport des produits et le
marché d'écoulement des produits. Bien qu'elle n'est pas assise
et bien maîtrisée, elle constitue la principale source
d'autosuffisance alimentaire et contribue à l'amélioration du
cadre de vie des ruraux. De plus, il faut noter que les bénéfices
réalisés à partir des activités agricoles ont
permis à la population d'assurer la scolarité de leur enfants, de
construire, d'accéder à d'autres terres et de faire des
cérémonies culturelles. Toutefois, il s'avère
indispensable de comprendre les facteurs sociologiques des regroupements en
coopérative agricole pour asseoir une base favorable au décollage
de l'entreprenariat agricole dans cette Commune.
Bibliographie
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développement local dans la commune de Kouandé. Mémoire de
maîtrise, DGAT/FLASH/UAC, 95 p.
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2. Adam et Boko, (1993) : Le Bénin.
Éditions du Flamboyant, ISBN : 285069777X, 9782850697777, 95 p.
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Atouts, insuffisances et perspectives. Mémoire de maîtrise,
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des exploitations agricoles sur le plateau d'Adja au Bénin. Thèse
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22. Igué M. A., (2009) : L'étude des sols de la
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STUDI-SETEM-BENIN, 44p
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23. Inades-formation (2013): Les enjeux des acquisitions
massives des terres agricoles en Afrique et situation en Côte-d'Ivoire, 9
p.
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24. INSAE (2004) : Cahier de village et quartier de
ville, 23 p.
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25. Kadadji A. Y., (2013) : Stratégies
d'adaptation paysannes aux contraintes pédo-climatiques dans la Commune
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26. Kindohoué D., (2012) : Production agricole dans
l'arrondissement de Paouignan: Facteurs et contraintes pédo-climatiques.
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27. Kiki L., (2008) : Terroirs ruraux et problèmes
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29. Lanokou M., (2013) : Extrêmes pluviométriques
et mise en valeur agricole des terres noires dans la dépression
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EDP/FLASH/UAC. 132 p.
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30. Le pont/CRISTO, (2010): Etude sur la main-d'oeuvre
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31. MAE, (2002) : Ministère des Affaires
Etrangères, Mémento de l'agronome. CIRAD, GRET. Paris, France,
pp201-292.
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32. MAEP (2010) : Atelier régional sur l'analyse
de l'Etat actuel de développement de l'irrigation en Afrique de l'ouest
1er au 2 Décembre 2010, Ouagadougou, Burkina-Faso. Rapport pays :
Bénin. 35 pages.
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33. MAEP (2001) : Déclaration de politiques de
développement rural, 47 p
|
34. MAEP-DGR (2011) : Rapport de l'étude sur les
aménagements adaptés au sud bénin. Projet d'appui à
la filière Riz. Rapport, 116p.
|
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Agriculture : l'Afrique paradis des terres arables disponibles.
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développement local dans la commune de Sinendé. Mémoire de
maitrise, UAC/FLASH/DGAT, 90 p.
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37. MEHU (2001) : Plan d'action environnementale du
Bénin, 1ère version révisée, Cotonou,
170 p.
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38. Mission de la Décentralisation, (2003) : Atlas
des Communes du Bénin. Rapport, 135p.
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39. Moussaratou S., (2008): Déterminants du prix de
terres agricoles au Bénin, 22 p.
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endogène de financement de gestion du développement local dans
l'arrondissement de Kilibo. Mémoire de maitrise professionnelle de
Géographie, UAC/FLASH/DGAT, 87 p.
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42. Ogouwalé E., (2004) : Changement climatique et
sécurité alimentaire dans le Benin méridional.
Mémoire de DEA, gestion de l'environnement, UAC/FLASH/DGAT, 103 p
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43. OXFAM (2009) : Rapport Atelier Multi Acteur Niger
d'Agri-Profocus: Promouvoir l'entreprenariat agricole et la
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44. OXFAM (2013) : Rapport de l'Atelier Multi-Acteurs
Agri-Hub Niger : 13 p.
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terres ? Estimation du potentiel disponible, impact du changement
climatique et concurrence entre les divers usages des terres.
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46. Robert M., (2002): Dictionnaire de la langue
française, 3è Ed 1510 p.
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47. Roger A., (2008): Les potentialités agricoles de
l'Afrique de l'Ouest, 116 p.
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48. Roudart L., (2011) : Terres cultivables et terres
cultivées : apports de l'analyse croisées de trois bases
données à l'échelle mondiales, 59 p.
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49. Sohoume. (2009) : Les nouvelles pratiques agricoles
dans la commune de Djidja : importance et impact. Mémoire de
maitrise, UAC/FLASH/DGAT, 95 p.
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50. SCDA Bopa (2013) : Rapport annuel de 2012-2013,
39p.
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51. Schwartz D., (1995) : Méthode statistique
à l'usage des médecins et des biologistes. 4è
édition, éditions médicinales, Flammarion, Paris, 214
p.
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52. Tohozin A. Y., (1999) : Politiques agricoles,
stratégies paysannes et dynamique de l'espace rural dans les basses
vallées de l'Ouémé au Bénin et de la Volta au
Ghana. Thèse de Doctorat unique, Université Paul Valery, 511
p.
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53. Towou F., (2007) : Contraintes climatiques et
activités agricoles en pays Tchi. Mémoire de maitrise de
géographie, DGAT/FLASH/UAC, 77 p.
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54. Viennot M. et Faure P., (1976) : Notice explicative de la
carte pédologique de reconnaissance de la République du
Bénin : feuille de Lokossa. Service cartographique de l'ORSTOM, Paris,
39 p.
|
55. Yerou Seidou D., (2012) : Contraintes relatives
à la production agricole dans la commune de
Bembèrèkè, 75 p.
|
56. Zannou D., (2011): Problèmes environnementaux et
socio-économiques de la culture de coton dans la commune de
Kétou, Mémoire de maitrise de géographie, DGAT/FLASH/UAC,
84 p.
|
Liste des photos et planches
Photo 2 : Pastèques en pourriture
à COVIMEP
3
Photo 3 : Engin utilisé pour le
transport de gombo
48
Planche 1 : Hangar pour les cultures
maraîchères (photo 1.1) et quelques produits en vente dans le
marché de Lobogo (photo 1.2)
3
Planche 2: Techniques de conservation du maïs
à Bopa (photo 2.1), magasin de conservation du riz à
Zizaguè (photo 2.2) et un grenier à Dhodho (photo 2.3)
47
Liste des
figures
Figure 1: Cadre conceptuel de l'analyse de
resultats à l'aide du modèle SWOT
3
Figure 2: Situation géographique et
administrative de la Commune de Bopa
24
Figure 3 : Carte topographique de la commune
de Bopa
25
Figure 4: Régime pluviométrique de la
Commune de Bopa
26
Figure 5 : Carte hydrographique de la Commune
de Bopa
28
Figure 6 : Ouvrages hydrauliques de la Commune
de Bopa
29
Figure 7: Formations pédologiques de la
Commune de Bopa
31
Figure 8 : Evolution de la population de la
Commune de Bopa de 1979 à 2013
32
Figure 9 : Marchés de livraison des
principaux produits dans la commune de Bopa
37
Figure 10 : Principales destinations des
revenus agricoles
39
Figure 11 : Types d'appui des agents du
SCDA
42
Figure 12: Principaux modes d'accès à
la terre dans la commune de Bopa
43
Figure 13 : Moyens de conservation
utilisés par les producteurs dans la Commune de Bopa
46
Figure 14: (a) Système d'irrigation d'un
périmètre aménagé de Dékandji à Dogbo
équipé d'asperseur plastique à batteur; (b) Asperseur
monté sur IrriStand 52
52
Figure 15: Modèle ENTREPO-AGRICODE
53
Liste des tableaux
Tableau I: Synthèse de la recherche
documentaire
3
Tableau II: Répartition des producteurs
agricoles enquêtés par arrondissement
20
Tableau III : Quelques dérivés
de la transformation des produits agricoles
34
Tableau IV : Liste des infrastructures et
équipements agricoles
35
Tableau V : Caractéristiques des
marchés fréquentés par les producteurs agricoles de
Bopa
38
Tableau VI : Calendrier agricole proposé
pour la Commune de Bopa
50
Tableau VII : Analyse de la demande
56
Tableau VIII : Prévisions des recettes
de la 1ère année
57
Tableau IX : Prévisions des recettes
58
Tableau X : Prix pratiqués du riz
paddy
59
Tableau XI : Équipements de
l'entreprise et leur coût
60
Tableau XII : Détails des intrants
61
Tableau XIII : Amortissement des
équipements et matériels
62
Tableau XIV : Compétences du
personnel
63
Tableau XV : Salaire du personnel
63
Tableau XVI : Investissement initial
64
Tableau XVII : Remboursement de l'emprunt
64
Tableau XVIII : Compte d'exploitation
prévisionnelle
65
Tableau XIX : Plan de la trésorerie
65
Tableau XX : Bilan d'ouverture
65
Tableau XXI: Quelques projets/programmes et leurs
réalisations
73
Annexes
Annexe 1
Tableau XXI:
Quelques projets/programmes et leurs réalisations
Projets/ Programmes
|
Infrastructures réalisées
|
Localisation
|
PACER
|
Aménagements hydro agricole
|
Dohdoh
|
PSAAB
|
Aménagements hydro agricole des bas-fonds et renforcement
des capacités de stockage à réaliser
|
Commune de bopa
|
PNDCC
|
Construction marché de Lobogo
|
Lobogo
|
PANA1
|
Clôture pluviomètre cage flottante, enclos
|
Sehomi/Possotome
|
PADA
|
Aménagement sommaire (avec confection des diguettes) de 20
ha pour la riziculture
|
Zizaguè/Agbodji
|
FAFA
|
2 hangars de marché
|
Agboh/Agbodji
|
FAFA
|
Un (1) magasin de stockage de riz et une (1) aire de
séchage riz
|
Zizaguè/Agbodji
|
FAFA
|
Un (1) hangar de légumes
|
Koweho/Agbodji
|
FAFA
|
Un (1) magasin de stockage riz et une (1) aire de séchage
riz
|
Badazouin
|
FAFA
|
Octroi de subvention pour l'aménagement des sites
maraîchers et rizicoles
|
Agbodji,Bopa
|
FAIA
|
Octroi de subvention pour l'aménagement des sites
maraîchers et la réalisation des infrastructures pour quatre
promoteurs
|
Possotome, Lobogo et Badazouin
|
Source : SCDA/Bopa : Rapport mensuel de
juillet 2014
Annexe 2
Questionnaire sur le sujet : « Facteurs
et contraintes de l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa »
Questionnaire adressé aux producteurs
agricoles
Identification
Quartier/Village.....................
Arrondissement...................
Sexe : Masculin ()
Féminin ()
Age ..............................................................................
Objectif 1 : Examiner les fondements de
l'entreprenariat agricole dans la Commune de Bopa.
1- Quels sont les atouts liés au climat ?
a- Les saisons () b- les
précipitations () c- autre à préciser......
2- Est-ce que l'écologie est conforme aux
cultures ?
a- Oui () b- non
()
3- Existe-il des terres ?
a- Oui () b- non ()
4- Les terres sont-elles fertiles ?
a- Oui () b non
()
5- Existe-il de main-d'oeuvre ?
a- Oui () b-non ()
6- De quel type de main d'oeuvre utilisez-vous ?
a- Familiale () b- salariale () c- l'aide
mutuelle ()
7- Quels sont les acteurs de production ?
a- Les femmes () b- les hommes () c- les jeunes () d-
les associations () e- autre à préciser......
8- Quels les types de transformation que vous faites ?
a- Maïs
en........................................................... , b-
niébé en.........................., c- banane
en.............................d- la noire de coco en.................., f-
manioc en.............................................
9- Quelles sont les structures d'encadrement ?
a- Les agents de SCDA () b- ONG () c- Entreprise
() c- autre à préciser...
10- Quels sont les types de matériels ?
a- Moderne () b- moyen () c-
traditionnel ()
11- Quelles sont les moyens de conservation des produits
agricoles ?
a- Les greniers () b- les magasins () c- les bidons ()
d-les sacs du CeRPA () c- autre à préciser......
12- Quel est l'état des routes le transport des
produits agricoles au marché ?
a-Dégradé () b-bitumé
() c- en état ()
13- Quelles sont les méthodes traditionnelles de
mobilisation des ressources financières ?
a- Les cotisations mutuelles () b- les tontines
()
14- Quelles sont les structures de financement des
activités agricoles ?
a- FNPEJ () b- Projet FAIA ()
c- autre à préciser......
15- Quelles sont les échéances de remboursement
des structures bancaires ?
a- 0,4 % () b- 5 %
() c- 10 % ()
16- Avez-vous des systèmes d'irrigation ?
a- Oui () b- non
()
17- Quels sont les acteurs externes qui appuient les
producteurs et leurs modes opératoires ?
a- Les ONG () b- les entreprises ()
c - autre à préciser......
18- Quels sont les marchés internationaux sur les quels
coulent les produits agricoles ?
a- Azové () b- Lomé () c-
Dantokpa () d- autre à préciser...
Objectif 2 : Analyser les contraintes au
développement de l'entreprenariat agricole dans la commune de Bopa.
1- Quels sont les aléas climatiques auxquels vous
êtes confrontés dans vos activités agricoles ?
a- Inondations () b- les pluies précoces ()
c- sécheresses prolongées ()
2- Quelles sont les contraintes de la mise en valeur de
différents types de sol dans la commune ?
a- La nature du sol () b- la non maîtrise des
cultures () c- les saisons ()
3- Quels sont les principaux ravageurs des cultures ?
a- Les criquets ravageurs () b- chenilles () c- les
moutons en divagation ()
4- Quelles sont les qualités de vos semences ?
a- Bonne () b- mauvaise ()
5- Quelles sont les raisons de l'indisponibilité de la
main-d'oeuvre ?
a- L'exode rural () b- la paresse des
jeunes ()
6- Quelles sont les raisons des conflits ?
a- La femme () b- le foncier () c- l'argent ()
d- autre à préciser......
7- Quel est le mode d'accès ?
a- Achat () b- location () c- don () d-
héritage () e- métayage ()
f- bail () g- usurpation () c- autre à
préciser......
8- Quels sont les coûts de location de
matériel ?
a- bas () b- moyen () c- élevé ()
9- Quelle est la praticabilité des routes ?
a- Impraticable () b- praticable
()
10- Quels sont les temps de commercialisation des
produits ?
a- Juin () b- septembre
() c- décembre ()
11- Quels sont les pesanteurs socioculturelles qui freinent au
développement de l'entreprenariat agricole ?
a- la conception de l'agriculture comme une activité de
basse classe () b- le temps () c -les jours totems des travaux
champêtres () d- autre à préciser......
12- Le monopôle du marché n'est il pas une
contrainte ?
a- Oui () b- non ()
13- Voulez-vous des équipements modernes ?
a- Oui () b- non ()
14- Quels sont les inconvénients des produits
importés ?
a- La mévente () b- pourriture des produits
agricoles ()
15- Quels sont les impacts de la fluctuation du dollar sur les
coûts des produits dans les le marché ?
a- Baisse des prix () b- difficultés
liées aux échanges () c- autres à
préciser......
Objectif 3 : Déterminer la
rentabilité des activités agricoles et la destination des gains
dans la Commune de Bopa
1- Quel est le taux de rentabilité sur la base des prix
moyens par saison en pourcentage ?
a- 5 % () b- 10 % () c- 25 % ()
d- 50 % et plus ()
2- Quel est la destination des revenus ?
a- Le mariage () b- la voiture () c- la maison () d- la
scolarité des enfants ()
e- achat d'autres parcelles () c- autres à
préciser.....................
Objectif 4 : Proposer des
stratégies pour le renforcement de l'entreprenariat agricole et un
projet d'insertion professionnelle dans la Commune de Bopa.
1- Quelles sont les techniques utilisées en cas de
sécheresses inappropriées ?
a- L'arrosage à mains () b- le pompage
() c- l'irrigation () e- autre à
préciser .............
2- Que faites-vous pour faire face à l'insuffisance des
outils modernes ?
a- Cotisation pour l'achat des outils modernes () b-
dynamiser les outils ()
b- c- autre à préciser..............
3- Quelles sont les actions que les agents du SCDA
mènent pour relever le niveau des rendements agricoles ?
a- Les encadrements () b- la fourniture des intrants
() c- le suivi () e - autre à
préciser............
4- Quelles sont les techniques utilisées en cas
d'inondation ?
a- le drainage () b- la construction des tan pour
la collecte des eaux () c- construction des digues ()
d- autre à préciser......
Merci pour votre disponibilité
Les données de la recherche documentaire
recueillies à la mairie, au SCDA Bopa et chez les personnes ressources
de la commune
Les structures d'appui sont :
Les structures d'appui
|
Contacts
|
Leur siège
|
Domaines d'intervention
|
|
|
|
|
La liste des fermes agricoles
N°
|
Nom
|
Prénom
|
Nom de la ferme
|
Contacts
|
Village/arrondissement/
commune
|
1
|
|
|
|
|
|
La liste des unions paysannes
N°
|
Nom
|
Prénom
|
Nom des cultures
|
Contacts
|
Village/arrondissement/
commune
|
1
|
|
|
|
|
|
Les produits utilisés, leur coût et leurs
fournisseurs
Les produits
|
Herbicide
|
Pesticide
|
Insecticide
|
Engrais chimique
|
Le coût
|
|
|
|
|
Leurs fournisseurs
|
|
|
|
|
Le calendrier agricole du: le riz, le maïs,
leniébé et le manioc
Activités
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Plantation ou semence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Entretien
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les principaux produits qu'on échange sur les
marchés
Marchés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les produits
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le jour d'animation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le temps d'animation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le village
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Arrondissement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La commune
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Guide d'entretien aux agents du SCDA
Eléments d'entretien
|
Commentaires
|
Entreprenariat agricole dans la Commune Bopa
|
|
L'évolution des rendements agricole
|
|
Transformation et commercialisation des produits agricoles
dans la commune de Bopa
|
|
Existence de structures financières pour les
producteurs agricoles
|
|
Existence d'associations paysannes dans la Commune de Bopa
|
|
Identification
Commune :
Arrondissement :
Village :
Date de l'enquête :
|
Nom et prénom :
Niveau de formation :
Ancienneté dans le domaine :
Age :
|
Merci pour votre disponibilité
Table
des matières
Sommaire
2
Dédicace
3
Sigles et acronymes
4
Remerciements
5
Résumé
6
Introduction
7
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3
1.1. Cadre théorique
9
1.1.1. Revue de la littérature
9
1.1.2. Classification des concepts
11
1.2. Problématique
13
1.2.1. Justification du sujet
13
1.2.2. Hypothèses de travail
16
1.2.3. Objectifs de recherche
16
1.3. Démarche méthodologique
16
1.3.1. Données utilisées
17
1.3.2. Collecte des données
17
1.3.2.1. Recherche documentaire
17
1.3.2.2. Enquête de terrain
19
1.3.3. Traitement des données et analyse des
résultats
21
CHAPITRE II
FACTEURS RELATIFS A L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET
HUMAINS DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE BOPA
3
2.1. Facteurs biophysiques favorables à
l'entreprenariat agricole
23
2.1.1. Situations géographique et
administrative de la Commune de Bopa
23
2.1.2. Caractéristiques topographiques
25
2.1.3. Caractéristiques climatiques
26
2.1.4. Facteurs hydrologiques
27
2.1.5. Facteurs pédologiques
30
2.2. Facteurs humains et socioéconomiques
pour l'entreprenariat agricole
32
2.2.1. Facteurs humains
32
2.2.2. Facteurs liés à la
transformation des produits agricoles
34
2.2.3. Facteurs infrastructurels et
d'équipements agricoles
35
2.2.4. Facteurs commerciaux
35
2.2.5. Facteurs sociaux
39
CHAPITRE III
FONCTIONNEMENT ET CONTRAINTES DE L'ENTREPRENARIAT
AGRICOLE
3
3.1. Formes de la main-d'oeuvre agricole et
ses contraintes
40
3.1.1. Formes de main-d'oeuvre agricole
40
3.1.2. Contraintes relatives à la
main-d'oeuvre agricole
40
3.2. Sources de financement des activités
agricoles et les contraintes de crédits agricoles
41
3.2.1. Sources de financement des
activités agricoles
41
3.2.2. Contraintes de crédit agricole
41
3.3. Stratégies d'encadrement et
insuffisance en personnel technique
42
3.3.1. Stratégie d'encadrement
technique
42
3.3.2. Insuffisance du personnel d'encadrement
technique
43
3.4. Modes d'accès à la terre et les
contraintes foncières
43
3.4.1. Modes d'accès à la terre
43
3.4.2- Contraintes foncières de la Commune
de Bopa
45
3.5. Moyens de conservation, de transport et leurs
contraintes
46
CHAPITRE IV
STRATEGIES D'ADAPTATION ET ELABORATION D'UN PROJET
DE PROMOTION DE L'ENTREPRENARIAT AGRICOLE ET D'INSERTION PROFESSIONNELLE
3
4.1. Stratégies d'adaptation aux
contraintes
49
4.1.1. Mécanisation agricole et
aménagement hydro-agricole
49
4.1.2. Réajustement du calendrier
cultural
49
4.1.3. Stratégies de mobilisation de
ressources financières
51
4.1.4. Stratégies de production
51
4.1.5. Stratégies commercialisation et de
vision systémique
52
4.2. Projet d'insertion professionnelle pour la
promotion de l'entreprenariat agricole
54
4.2.1. Fiche d'identification du projet
54
4.2.2. Résumé
54
4.2.2.1. Idée d'entreprise
54
4.2.2.2. Présentation du promoteur
55
4.2.2.3. Adéquation du promoteur au
projet
55
4.2.3. Etude commerciale
56
4.2.3.1. Produit
56
4.2.3.2. Etude de la demande
56
4.2.3.3. Etude de l'offre et de la concurrence
56
4.2.3.4. Prévisions de recettes
57
4.2.3.5. Plan marketing
58
4.2.4. Etude technique
59
4.2.4.1. Evaluation des moyens de production
60
4.2.4.2. Processus de production
61
4.2.4.3. Tableau d'amortissement des
équipements et matériels
62
4.2.4.4. Fonctions et compétences du
personnel
62
4.2.5. Etude financière et
économique
63
4.2.5.1. Investissement initial
64
4.2.5.2. Remboursement de l'emprunt
64
4.2.6. Compte d'exploitation prévisionnelle,
plan de trésorerie et bilan
64
4.2.6.1. Compte d'exploitation
prévisionnelle
64
4.2.6.2. Plan de trésorerie
65
4.2.6.3. Bilan d'ouverture
65
Conclusion
66
Bibliographie
67
Liste des photos et planches
71
Liste des figures
71
Liste des tableaux
71
Annexes
73
Table des matières
79
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