DEDICACE
A Mes chers Parents et Tous mes frères et soeurs
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos remerciements à l'Eternel Dieu pour
les bienfaits qu'il a faits pour nous tout au long de notre séjour
à Calavi (BENIN). Cette étude a été rendue possible
grâce aux multiples contributions d'un certain nombre de personnes. En
effet nous bénéficions d'une formation adéquate à
l'Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie (ISSEA) dans un
environnement propice pour étudier. C'est à cet effet que nous
remercions le Directeur de L'ISSEA, M.Thierry MAMADOU ASNGAR ainsi que
l'ensemble du personnel enseignant et administratif.
Nous remercions de façon particulière le Dr.
KAMGA IGNACE, Chef du département d'économie à l'ISSEA de
nous avoir trouvé un stage.
Qu'il nous soit permis d'exprimer notre gratitude
auprès du Dr. Aliou Diagne, spécialiste d'économie
d'impact à Africarice, de nous avoir accepté comme stagiaire au
sein du programme 3 auquel il en dirige. Nous remercions également le
Dr. Aminou Arouna, Agroéconomiste au sein du programme 3 à
Africarice d'avoir accepté de superviser cette étude.
Nous profitons aussi à cet effet de remercier
messieurs AMOVIN-ASSAGBA Eyram, KINKINGNINHOUN Florent, NAKELSE Tébila,
tous assistants de recherche à Africarice, qui malgré leurs
multiples occupations sacrifiaient leurs heures de travail afin de nous
apporter leurs soutient sur une série de point que je ne saurais
citer.
Nous remercions également les services de la
coopération d'action culturelle qui depuis trois ans nous soutiennent
financièrement, et ont mis à notre dispositions des moyens nous
permettons d'effectuer ce stage
Nous tenons aussi à remercier Mlle VIBOUDOULOU Mervy et
IBARA Daunal pour leurs soutients durant toute cette période de stage.
Par cette occasion, nous tenons aussi à remercier tous nos
collègues de stages.
Qu'il nous soit aussi permis de remercier tous les membres de
la Mutuelle des Etudiants Congolais de l'ISSEA (MECI), et en particulier le
Président ANKI YAMBIRA pour sa forte contribution dans la
réalisation de ce document.
La liste étant exhaustive, nous tenons à
remercier tous ceux nous ont soutenu de près et de loin dans la
réalisation de ce document.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE DES TABLEAUX
v
LISTE DES GRAPHIQUES
vii
SIGLES ET ABREVATIONS
ix
AVANT-PROPOS
x
RESUME
xi
INTRODUCTION
1
CHAPITRE : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
ET DEROULEMENT DU STAGE
4
I. Présentation de la structure d'accueil
4
II. Déroulement du stage
7
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET REVUE DE LA
LITTERATURE
9
I. Problématique de recherche
9
1. Formulation du problème
9
II. Concepts généraux et revue de la
littérature
10
CHAPITRE 3 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
15
I. Econométrie d'impact
15
II. Modèle de ménage agricole
25
III. Méthodologie et présentation de la
méthode de collecte de données.
26
CHAPITRE 4 : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNEES
30
I. Description statistique uni-variée
30
II. Description statistique bi-variée
36
CHAPITRE 5 : PRESENTATION DES RESULTATS ET
DISCUSSIONS.
45
I. Analyse de la connaissance de la technologie.
45
II. Analyse de l'adoption de la technologie
47
III. Impact de l'adoption de la technologie sur le
rendement du riz.
50
IV. Simulation.
52
CONCLUSION, LIMITES ET RECOMMANDATIONS
54
Bibliographies
56
Annexe
58
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Distribution des variables quantitative au Benin
....................................30
Tableau 2 : Distribution des variables quantitative au
Nigeria ..................................30
Tableau 3: Autres statistiques relatives à la technologie
de production ........................35
Tableau 4 : Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon le niveau d'instruction au Benin
.....................................................................................................36
Tableau 5 : Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon le niveau d'instruction au Nigeria
...................................................................................................36
Tableau 6 : Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon le statut matrimonial au Benin
.....................................................................................................37
Tableau 7 : Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon le statut matrimonial au Nigéria
...................................................................................................37
Tableau 8: Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon l'activité principale au Benin
...................................................................................................38
Tableau 9 : Répartition(en%) de l'utilisation de la
technologie selon l'activité principale au Nigéria
...................................................................................................38
Tableau 10 : Rendement moyens des riziculteurs selon le
niveau d'instruction ..............41
Tableau 11: Rendement moyens des riziculteurs selon le statut
matrimonial ................41
Tableau 12 : Rendement moyen des riziculteurs selon
l'activité principale ..................42
Tableau 13: Rendement des riziculteurs selon l'adoption, la
connaissance, l'apprentissage de la technologie et la formation en riziculture
.......................................................42
Tableau 14 Caractérisation par les variables qualitatives
de l'adoption de la technologie..43
Tableau 15 : Caractérisation par les variables
continues de l'adoption de la technologie...43
Tableau 16 : Récapitulatif du pouvoir
prédictif du modèle de connaissance .................46
Tableau 17 : Récapitulatif du pouvoir
prédictif du modèle d'adoption ........................48
Tableau 18: Résultat de l'impact de l'adoption de la
technologie sur le rendement ........51
Tableau 19 : Résultats de l'impact de l'adoption de
la technologie améliorée sur le rendement du riz
....................................................................................................52
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon le niveau d'instruction au Benin
...........................................................................................................31
Graphique 2 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon le niveau d'instruction au Nigéria
.....................................................................................................31
Graphique 3 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon le statut matrimonial au Benin
........................................................................................................32
Graphique 4 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon le statut matrimonial au Nigéria
......................................................................................................32
Graphique 5 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon l'activité principale au
Benin.......................................................................................................33
Graphique 6 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon l'activité principale au Nigéria
.....................................................................................................33
Graphique 7 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon l'ethnie au Benin ..........34
Graphique 8 : Répartition (en %) des riziculteurs
Béninois selon l'ethnie au Nigéria.........34
Graphique 9 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon la connaissance de la technologie au Benin
..................................................................................38
Graphique 10 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon la connaissance de la technologie.au Nigeria
.................................................................................38
Graphique 11 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon l'apprentissage de la technologie au Benin
..................................................................................39
Graphique 12 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon l'apprentissage de la technologie au Nigeria
................................................................................39
Graphique 13 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon le fait d'être formé en riziculture au Benin
...................................................................................40
Graphique 14 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon le fait d'être formé en riziculture au Nigeria
..................................................................................40
Graphique 15 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon qu'ils appartiennent à une association au Benin
...................................................................................40
Graphique 15 : Répartition de l'utilisation de la
technologie selon qu'ils appartiennent à une association au Nigeria
.................................................................................40
SIGLES ET ABREVATIONS
ADRAO
|
: Association pour le développement du Riz en Afrique
de l'Ouest
|
APIP
|
:Analyse Préalable de la Pauvreté
|
|
ARI
|
:Initiative Africaine sur le riz
|
|
ASI
|
:Adrao-SAED-ISRA
|
|
|
ASS
|
: Afrique subsaharienne
|
|
|
ATE
|
: Average treatment effect
|
|
BPA
|
:Bonne pratique agricole
|
|
|
CBF
|
:Consortium Bas-Fond
|
|
|
CEA
|
:Commission Economique pour l'Afrique
|
CEMAC
|
: Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
|
CORAF
|
:Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le
Développement
|
FIDA
|
:Fond International pour le Développement Agricole
|
FARA
|
:Forum for Agricultural Researche in Africa.
|
GCRAI
|
:Groupe consultatif pour la Recherche Agricole
International
|
INGER
|
:Inernational Network for Genetic Evaluation of Rice
|
IAS
|
:Ingénieur d'Appilcation de la Statistique
|
ISE
|
:Ingénieur Statisticien Economiste
|
|
ISSEA
|
: Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie
Appliquée
|
LATE
|
: Local average treatment effect
|
|
LARF
|
: Local average response function
|
|
NERICA
|
: New Rice of Africa
|
|
|
ONG
|
: Organisation Non gouvernementale
|
|
PNUD
|
: Programme des nations unies pour le développement
|
ROCARIZ
|
: Réseau Ouest et Centre Africain du Riz
|
SNRA
|
: Système Nationaux de Recherche en Agriculture
|
WARDA
|
: West Africa Rice Development Association
|
AVANT-PROPOS
L'institut Sous-régional de Statistique et d'Economie
Appliquée(ISSEA), situé à Yaoundé au Cameroun, est
une institution spécialisée de la Communauté Economique
et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Il a pour
missions la formation des cadres statisticiens des niveaux moyens et
supérieurs, la recherche appliquée, le perfectionnement et le
recyclage des cadres des services publics et privés nationaux et
régionaux de la zones CEMAC ainsi que de certains pays de l'Afrique.
Ceci, dans le but de prendre part à la résolution d'un certain
nombre de problèmes d'ordre socio-économiques,
socio-culturelsetc..... de la zone dont elle couvre. Dans le cadre de la
formation continue, l'ISSEA dispose de trois filières de formation
à savoir :
- La filière des Techniciens Supérieurs de la
Statistique (TSS) dont la formation s'étend sur une période de
deux ans.
- La filière des Ingénieurs d'Application de la
Statistique (IAS), dont la formation s'étend sur une période de 4
ans.
- La filière des Ingénieurs Statisticien
Economiste (ISE), dont la formation s'étend sur une période de
3ans.
En ce qui concerne la formation des ingénieurs
d'application de la statistique, un stage d'une durée au moins de deux
mois est prévu à la fin de la 3emeannée de la
filière, dans le but de mettre en pratique les notions théoriques
apprises.Ce stage fera l'objet d'un rapport qui sera soutenu devant un jury.
C'est ainsi que nous avons effectué un stage sur la période du
1er juillet au 30 septembre 2014 au Centre du riz pour l'Afrique
(Africarice), plus précisément au programme 3 :
« Système d'Innovations, Evaluation d'Impact et Politiques
». Durant cette période, il nous a été
confié de mener une étude sur « l'évaluation
de l'impact potentiel des technologies agronomiques sur le rendement du riz en
Afrique subsaharienne : cas de la pulvérisation »,
dontl'objectif principal est d'évaluer l'impact de
l'amélioration des technologies agronomiques sur le rendement du riz.
Ainsi une proposition d'approche sera faite dans la suite du document dans le
but d'apporter des éléments de réponses débouchant
à l'aboutissement de cet objectif.
RESUME
Le présent travail vise à étudier
l'impact de l'amélioration des technologies agronomiques, plus
précisément la pulvérisation, sur le rendement du riz en
ASS. La démarche adoptée repose sur l'approche contrefactuelle
basée sur les variables instrumentales. Ainsi nous avons estimé
l'effet moyen local du traitement en utilisant la fonction LARF proposée
par Alberto ABBADIE. Cette étude utilise les données
d'enquêtes menées par Africarice et ses partenaires nationaux.
L'étude s'étend ainsi sur deux pays, notamment le Nigeria et le
Benin. De ce fait nous avons procédé dans un premier temps
à l'estimation des déterminants de la connaissance de la
technologie, que nous considérons dans cette étude comme
l'instrument. Ainsi les principaux résultats de cette estimation
stipulent que la connaissance de la technologie augmente avec le niveau
secondaire et le fait d'avoir reçu une formation en riziculture. Ceci
dit, le fait d'avoir un niveau secondaire et de bénéficier d'une
formation en riziculture augmente respectivement la probabilité de
connaissance de la technologie de 34.56 et 28.83 point de pourcentage. Dans
un second temps, nous avons estimé les déterminants de l'adoption
de la technologie. Il ressort de cette estimation que l'apprentissage de la
technologie, appartenance à l'ethnie Idatcha et le fait d'avoir un
niveau secondaire augmente respectivement la probabilité d'adoption de
la technologie de 44.66, 11.19 et 24,77 de point de pourcentage. Par contre
de cette estimation, il ressort aussi que le nombre d'enfant, le temps
nécessaire pour apprendre la technologie et fait que la technologie soit
contraire aux moeurs du village diminue respectivement la probabilité
d'adoption de la technologie de 1,73, 15,05, et 37,77 point de pourcentage.
En dernière analyse nous avons évalué
l'impact de l'adoption de la technologie sur le rendement du riz et une
simulation d'impact. Les principaux résultats de notre première
estimation montrent que l'adoption de la technologie agronomique a un impact
significatif et positif au seuil de 1% au niveau général (Benin
et Nigéria). Ces résultats indiquent que l'adoption de la
technologie agronomique a conduit à l'amélioration du rendement
du riz, et ce d'une valeur de 0.72 t/ha. Par contre cette adoption de
façon individuelle n'a eu d'effet qu'au Benin. Et donc les riziculteurs
Béninois ayant adopté la technologie ont vu leur rendement
augmenté de 1.2t/ha. Cependantl'objectif étant d'évaluer
l'impact de l'amélioration de la technologie, nous avons
amélioré les caractéristiques de la technologie et
évaluer l'impact par la suite. Avec ses améliorations,les impacts
se sont révélés tous significatifs et positifs. Ainsi les
résultats stipulent que l'adoption de la technologie
améliorée par les riziculteurs augmentera leur rendement de
2.28t/ha. En ce qui concerne le Benin et le Nigéria, cette
amélioration augmentera respectivement le rendement des adoptants de
2.48 t/ha et 1.48 t/ha.
Donc eu égard de ses résultats, une
amélioration de la technologie de production serait judicieuse pour
améliorer le rendement des riziculteurs au Benin comme au
Nigéria.
INTRODUCTION
La place cruciale qu'occupe le riz dans la
sécurité alimentaire mondiale et l'économie locale de
certains pays est flagrante. Principale source de calories pour près
de la moitié de la planète, il est l'aliment de base de 34 pays
d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique (FAO, 2004). En Afrique
subsaharienne, la consommation du riz est en forte progression par rapport aux
autres régions, affichant un taux de croissance de 5% entre 2000 et 2010
(Frédéric Lançon, Mendez del Villar ,2014). Cette
croissance prompte pourrait être expliquée par une croissance
démographique importante, l'urbanisation accélérée
et l'augmentation de la consommation des personnes qui est liée aux
préférences régionales (Arouna A et Diagne A, 2013).
Néanmoins cette croissance est plus cotée en Afrique de l'Ouest
car cette céréale qui autrefois n'apparaissait que dans les
tables de fêtes dans les années 60 est devenue la deuxième
la plus consommée de la région. Elle représente à
elle toute seule 60% (Mendez del Villar et Jean-Martin Bauer, 2013) de la
consommation totale du riz de l'Afrique subsaharienne avec un taux de
croissance de 5,1% entre 1961 et 2009(Frédéric Lançon,
Mendez del Villar ,2014).
Cependant la production du riz en Afrique de l'Ouest a connu
une progression grandiose ces dernières années, passant de 3
à 10 millions de tonnes entre 1980 et 2010 avec un taux de croissance
située entre 2 à 3%(Saartje Boutsen et Jan Aertsen, 2013). En
dépit de cette croissance impressionnante résultante de
l'extension des surfaces et intensification des systèmes de cultures,
suite à la crise alimentaire de 2008 dans le but de relancer la
production régionales et assurer la sécurité alimentaire,
la production Ouest Africaine n'est autosuffisante en riz qu'a 60 % (Mendez del
Villar et Jean-Martin Bauer, 2013). Ainsi, pour pallier à ce
déficit, la région a demeuré tributaire du marché
international en important 40% de sa consommation en riz bien qu'il ait des
écarts de taille entre pays.1(*)
En Afrique de l'ouest, le riz est plus produit dans des
surfaces pluviales2(*) que
dans des surfaces irriguées3(*). Par ailleurs une évolution des surfaces
cultivées a été égalementremarquée, passant
de 3 à 6 millions d'hectares entre 1980 et 2010 dont 2.4 million au
Nigeria. Mais à cet accroissement, on remarque un rendement moyen
stagnant à moins de 2 tonnes par hectare, alors que, il est passé
de 2 à plus de 4 tonnes à l'échelle mondiale sur la
même période grâce à des variétés
plus productives et de meilleurs maitrises de l'eau (Frédéric
Lançon, Mendez del Villar ,2014). En plus de ce problème de
rendement lié aux surfaces cultivées, aux
écosystèmes et aux stress abiotique et biotique, les mauvaises
techniques de production et post-récolte constituent un obstacle majeur
à la production du riz. Selon la FAO, c'est dans les écologies
de riziculture pluviale, inondé et de sol présentant des
problèmes que l'on trouve des écarts de rendement les plus
élevés. Ainsi parmi les facteurs induisant les écarts de
rendement l'on trouve : le travail du sol, la sélection de
variété/semence, gestion de l'eau, élément
nutritif, adventice et ravageur. A cela s'ajoute aussi la vulgarisation et
l'adoption de technologies de production et de post-récolte pour
minimiser ces pertes. Si bien que plusieurs centres de recherche, à
l'instar d'Africarice, qui oeuvrent dans la recherche et vulgarisation des
technologies de production rizicole, peu d'études se sont atteler sur
l'adoption des technologies de production compte tenu des attributs de ces
dernières, ainsi que l'impact que cette adoption a sur le rendement du
riz.
Compte tenu de toutes les insuffisances
évoquées ci-dessus, il nous a été confié de
mener une étude sur « l'évaluation de
l'impact potentieldes technologies agronomiquessur le rendement en Afrique
Subsaharienne »afin de cerner au mieux l`impact de
l'amélioration des technologies agronomiques sur le rendement du riz.
Cette étude sera divisée en 5 chapitres. De ce fait, nous allons
dans un premier temps présenter la structure d'accueil ainsi que le
déroulement du stage. Après cette présentation, nous
allonsprésenter le problème effectivement posé par la
structure de stage en décrivant les objectifs poursuivis, en
définissant un certain nombre de concepts relatifs à
l'étude ainsi que passer en revue sur des études relevant de
l'évaluation de l'impact des technologies agronomiques. Ensuite nous
présenterons le cadre théorique et méthodologique
poursuivi pour la réalisation de cette étude. Dans ce cadre
théorique, une brève présentation concernant
l'économétrie d'impact sera faite dans un premier temps afin de
cerner au mieux le problème majeur dans ce genre d'analyse, et aussi les
différentes approches de solution. Dans un second temps nous
présenterons le cadre théorique du modèle de ménage
agricole sur lequel portera l'analyse des déterminants de l'adoption de
la technologie. En dernier lieu, nous allons nous atteler sur la partie
empirique. Ainsi des statistiques descriptives seront présentées
ainsi que les modèles utilisés pour arriver à nos
objectifs seront présentées pour avoir une présomption sur
les différentes variables pouvant influencer nos variables
d'intérêts.
CHAPITRE I: PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D'ACCUEIL ET DEROULEMENT DU STAGE
.
Ce chapitre se propose de présenter un aperçu
sur la structure à laquelle nous avions effectué le stage et
aussi la façon dont les stagiaires sont accueillis dans la structure.
Donc nous présenterons dans un premier temps l'historique, la mission,
l'organisation et le mode de fonctionnement, quelques points de recherche
d'Africarice et la place d'Africarice comme centre de recherche.
I.1. Présentation de la
structure d'accueil
I.1.1. Historique
Le centre du riz pour l'Afrique a été
créé en 1971 par 11 Etats de l'Afrique de l'Ouest avec
l'assistance du programme des nations unies pour le développement(PNUD),
l'organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), la
commission économique pour l'Afrique (CEA), comme étant une
Association pour le développement de la Riziculture en Afrique de
l'Ouest (ADRAO). Il compte à nos jours 25 pays couvrant la zone de
l'Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est et du Nord, notamment le
Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire,
l'Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la
Guinée Bissau, le Liberia, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger,
le Nigeria, l'Ouganda, la République centrafricaine, la
République du Congo, la République du Congo, le Rwanda, le
Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo. Il oeuvre pour
l'amélioration des moyens d'existence par des activités
scientifiques et des partenariats efficaces.
Mais c'est en septembre 2009 que le conseil des ministres des
pays membres a décidé de changer officiellement le nom en
« Centre du riz pour l'Afrique » et mettre un terme
à l'acronyme ADRAO4(*). Cela est dû en reconnaissance de l'importance
stratégique du riz pour l'Afrique et de l'expansion géographique
réelle du centre.
Suite à la crise ivoirienne, Africarice a
délocalisé son siège de Bouaké (Cote d'ivoire), et
fonctionne dans un siège temporaire à l'enceinte de l'institut
international d'agriculture tropicale. Une partie du personnel de recherche est
également basée au Sénégal, Nigeria, Tanzanie et en
Côte d'ivoire.
1. Missions
La mission d'Africarice est de contribuer à
l'allègement de la pauvreté et à la sécurité
alimentaire en Afrique à travers des activités de recherche,
développement et partenariat visant à améliorer la
productivité et la rentabilité du secteur rizicole tout en
veillant à la durabilité du milieu de production5(*).Conformément à
cette nouvelle vision panafricaine, le Centre du Riz pour l'Afrique (Africarice
Center) se fixe comme but stratégique d'augmenter de manière
significative, la qualité, l'utilité et la disponibilité
des connaissances et technologies dans le secteur rizicole pour soutenir et
améliorer le bien-être des populations pauvres en Afrique.
2. Organisation et mode de
fonctionnement
L'organe suprême du centre du riz pour l'Afrique est le
conseil des ministres des pays membres.Le conseil d'administration est
composé et du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole
Internationale(GCRAI). Ils travaillent en synergie afin de veuillez au
fonctionnement du centre du riz pour l'Afrique dans la mesure où
lecentre doit se conformer aux différentes résolutions du conseil
de ministre et directive du GCRAI.
Le centre du riz pour l'Afrique fonctionne à
l'échelle du continent avec ses partenaires nationaux à travers
des groupes d'action se basant sur des thèmes de recherche
spécifiques au riz. Ceci dans le but de renforcer et autonomiser les
capacités de recherche-développement des systèmes
nationaux. Il abrite à son siège l'Initiative Africaine sur le
riz (ARI) et le consortium Bas-fond (CBF).
En plus des partenaires nationaux, le centre du riz pour
l'Afrique mène ses activités de recherches pour son
développement en collaboration avec les universités, les
institutions de recherche avancée, des organisations paysannes, les
organisations non-gouvernementales et les donateurs.
Le centre du riz pour l'Afrique dispose de 4 programmes
à savoir :
- Programme 1 : Diversité
génétique et amélioration.
L'objectif de ce programme est de donner aux paysans du
matériel génétique supérieur, adapté aux
conditions de culture et aux stress locaux et répondant aux
préférences desConsommateurs.
- Programme 2 : Amélioration de
la productivité durable
L'objectif principal de ce programme est d'améliorer la
productivité des systèmes à base de riz par
l'intensification et la diversification, tout en minimisant les effets
négatifs sur l'environnement.
- Programme 3 : Politiques,
système d'innovation et Evaluation d'impacts.
L'objectif de ce programme est générer les
connaissances et informations afin d'appuyer le développement de
technologies rizicoles, politiques et institutions rizicoles impulsées
par la demande et améliorer l'efficacité des processus de
développement et de dissémination des technologies durables.
- RiceTime : unité spéciale se
concentrant sur la formation, la gestion de l'information et les synergies avec
la vulgarisation.
3. Quelques produits de la recherche
d'Africarice
Le centre du riz pour l'Afrique étant membre du
consortium GCRAI après 16 ans de son existence, a pour vocation
d'assurer le rôle vital du riz dans la réduction de la
pauvreté et la réalisation de la sécurité
alimentaire, l'équité sociale, les moyens d'existence et des
environnements sains en Afrique. La contribution la plus importante du centre
du riz pour l'Afrique s'est faite dans l'amélioration variétale,
qui a vu naître des variétés des riz de plateaux et de
Bas-fonds pluviaux, les variétés Sahel (appelées 108, 201
et 202), la série des TOK, variétés de riz
tolérantes à la salinité de Rokupr en Sierra Leone et
celle du nouveau riz pour l'Afrique (NERICA), véritable succès
des chercheurs du centre du riz pour l'Afrique.
De même le rôle du centre du riz pour l'Afrique
entant que leaders dans l'élaboration des partenariats a
été reconnu sur la scène internationale. Ainsi le plus
grand succès du centre du riz pour l'Afrique est issue suite à la
mise en place du nouveau riz pour l'Afrique(NERICA) ayant fait l'objet de
plusieurs récompenses. Aussi les chercheurs centre du riz pour l'Afrique
ont gagné plusieurs prix parmi lesquels, nous pouvons citer : les
prix des chefs d'Etats du Burkina Faso, de la cote d'ivoire et du
Sénégal ; le prix des nations unies pour la
coopération sud-sud ; le prix mondial de l'alimentation ; le
prix international du riz koshihirari (Japon) ; le Prix international du
Japon pour les jeunes chercheurs ; les Prix du GCRAI pour le partenariat, la
communication et le Prix du jeune chercheur; la Médaille d'honneur du
Conseil Ouest et centre africain pour la recherche et le développement
agricoles (CORAF/WECARD) ; le Certificat de reconnaissance du Forum de la
recherche agricole en Afrique (FARA) ; l'Ordre du Mérite Agricole de
France ; le Prix d'excellence de la coopération Sud-Sud 2010 du
Programme des Nations Unies pour le développement ; et nombreux autres
témoignages et certificats de reconnaissance.
4. Place d'Africarice comme centre de
recherche agricole
Le centre du riz pour l'Afrique (Africarice) est une
organisation intergouvernementale de recherche panafricaine leader oeuvrant
pour l'amélioration des moyens d'existence en Afrique par des
activités scientifiques et des partenariats efficaces. Il fait partie de
l'un des 15 centres internationaux de recherche agricole qui sont membre du
consortium du CGIAR. Lee groupe CGIAR par contre est une organisation
internationale dont la mission est de coordonner les programmes de recherche
agricole internationale dans le but de réduire la pauvreté et
d'assurer la sécurité alimentaire dans les pays en voie de
développement.6(*)
I.
Déroulement du stage
1. Cadre de l'étude
Nous sommes arrivés à Cotonou au Benin le dans
la nuit du 27 Juin 2014. Quelques jours plus tard (le 01 juillet 2014), nous
nous sommes rendus au lieu de stage où nous avions rencontré le
Dr. Rose Fiamohe (PhD in Agricultural Economics, Associate principal staff in
Africarice) avec laquelle nous avions eu un premier entretien. Elle nous
état de ce que pourrait être notre
travail et aussi de l'absence de notre superviseur scientifique, Dr. Aliou
Diagne. Ce même jour, nous avions pu rencontrer Mme. Lucie Dalie
(training assistant) qui nous a affectés dans un bureau, que nous avions
trouvé propices pour la recherche.
La semaine qui suivait, nous avions été
présentés à tous le personnel du programme 3 (où
nous avions passé notre stage) et aussi informé de nos
thèmes de recherche. Il était question que je travaille sur les
préférences et demande de consommateur en en ASS, sous la
supervision du Dr. Rose Fiamohe. Mais confronté à un
problème de données et dans l'incapacité de continuer sans
ces informations, nous avions changé de thème sous l'ordre du
superviseur scientifique, trois semaines plus tard. Ce dernier aurait bien
voulu que je travaille sur l'évaluation d'impact potentiel des
technologies agronomiques sous la supervision du Dr.Arouna Aminou. Durant le
stage nous avions également bénéficié
participés à un séminaire sur « l'automatisation
des outils de collecte de données, l'analyse et l'évaluation
d'impact ». Nos bases de données nous ont été
remises par Mr.Jourdin lokoussou et nous étions plus assistés
KINKINGNINHOUN Florent.Nos résultats ont été
présentés le 22 septembre devant le personnel du programme 3.
2. Appréciation du stage.
Nous avons passé un excellent stage à Africarice
vu l'hospitalité et l'accueil réservé pour nous. La
détermination, l'assiduité et la ponctualité du personnel
d'Africarice a été pour nous un exemple, et cela nous a permis de
travailler en synergie avec les autres stagiaires. Aussi malgré toutes
les occupations du personnel, ils se sont tous montrés ouvert par
rapport à nos préoccupations. De ce fait nous oublieront jamais
toutes les bonnes choses en termes de vertus que Africarice a inculper dans
notre qualité.
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE
I.
Problématique de recherche
1.
Formulation du problème
Le secteur rizicole en Afrique subsaharienne est
majoritairement tributaire des petits exploitants qui ménagent des
efforts pour assurer leurs subsistances. D'après la fondation Africaine
pour les technologies agricoles, la production insuffisante du riz affecte
vingt millions des petits exploitants en Afrique subsaharienne qui
dépendent du riz comme aliment de base. Mais le véritable
problème que ces exploitants rencontrent à la base, est
lié à un manque d'utilisation des bonnes pratiques agricoles
(BPA) qui contribuent considérablement aux écarts de rendements
entre producteurs. Selon les résultats d'une enquête menée
par Africarice, auprès des ménages agricoles de 12 pays d'Afrique
subsaharienne en 2007 et en 2008, il ressort que 22% des pertes de rendements
seraient liés aux stress abiotiques et biotiques. Ainsi il existe
plusieurs techniques de production (traditionnelle ou moderne) susceptibles
d'annihiler les ennuis causés par ces stress, mais leurs utilisations
par les producteurs dépendent de leurs utilités de consommation
qui sont liées aux caractéristiques agronomiques de ces
techniques. Par ailleurs, plusieurs études ont été
menées sur les déterminants de l'adoption des technologies
agronomiques en se limitant qu'aux facteurs socio-économiques, mais peu
se sont atteler sur les caractéristiques agronomiques ainsi que
l'impact que l'amélioration de ces caractéristiques sur le
rendement du riz.
C'est dans ce cadre que cette étude se propose,tout en
se limitant sur la pulvérisation comme technologie, d'apporter des
éléments de réponses aux questionssuivantes:
· Quelles sont les déterminants de la connaissance
de la technologie ?
· Quelles sont les déterminants de l'adoption de
la technologie agronomique ?
· Quel est l'impact de l'adoption de la technologie
agronomique sur le rendement du riz ?
· Quel est l'impact de l'amélioration de la
technologie agronomiquesur le rendement du riz.
2. Objectif de l'étude
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer l'impact de l'amélioration de la technologie
agronomique sur le rendement du riz dans quelques pays de l'Afrique del'Ouest,
notamment : Le Benin et le Nigéria.
De façon spécifique, il s'agira de :
· Déterminer les facteurs ayant des effets sur la
probabilité de connaissance de la technologie.
· Déterminer les caractéristiques tant sur
la technologie que sur le producteur qui ont une influence sur la
probabilité d'adoption de la technologie.
· Evaluer l'impact de l'adoption de la technologie sur le
rendement du riz
· Evaluer l'impact qu'aurai l'amélioration de
technologie sur le rendement du riz.
3. Hypothèse de recherche
Les hypothèses qui feront l'objet de
vérifications tout au long de notre travail sont les suivantes
· Le fait de bénéficier d'une formation a
un effet positif sur la probabilité de connaissance de la
technologie.
· Le fait d'apprendre la technologie a un effet positif
sur la probabilité d'adoption de la technologie.
· L'amélioration de la technologie a un effet
positif sur le rendement du riz.
II.
Concepts généraux et revue de la littérature
1. Concepts de l'étude
Traitement : C'est une variable
utilisée en économétrie d'impact pour qualifier une
intervention publique, une réforme fiscale, une politique de subvention,
un programme de formation, une politique de subvention ou bien un programme
d'aide social que l'on cherche à mesurer. Ce terme traitement tire ses
origines des premiers travaux d'impacts réalisés dans le domaine
biomédical, plus précisément pour l'évaluation de
l'efficacité des médicaments.
Variable résultat : Noté Y
ici, c'est une variable permettant de mesurer l'efficacité du
programme.
Groupe de contrôle : Il s'agit ici
d'un groupe de personnes qui sont totalement comparables à celles qui
ont bénéficiés du traitement, mais qui n'ont pas
été affecté par ce dernier.
Contrefactuel : Il s'agit ici pour les
bénéficiaires du traitement, la situation qui aurait pu
être observé si le traitement n'existait pas.
Effet causal : il représente la
différence entre ce que serait la situation de l'individu s'il
était traité et ce qu'elle serait s'il ne l'était pas.
Variables instrumentales : Il s'agit de
variables qui expliquent le fait d'être traité, mais qui ne sont
corrélés aux composantes inobservées du résultat
potentiel, qui apporte une solution au problème de sélection.
Adoption :Un producteur est
considéré comme adoptant s'il a utilisé la technologie de
production en 2012.
Technologie
améliorée :toutes technologies visant à une
production agricole accrue, diversifiée et préservatrice de
l'environnement et du sol.
2. Revue de la littérature
Dans cette partie nous passerons en revue des études
similaires à la nôtre c'est-à-dire des études
permettant de retracer l'impact de l'adoption des technologies sur une
variables d'intérêt7(*).
L'analyse de l'impact de l'adoption des technologies
agronomiques de production a fait l'objet de plusieurs études dans la
littérature agro-économique. Cependant, ces analyses reposent
essentiellement sur l'adoption et l'impact de cette dernière sur la
variable de résultats. Cette ainsi que notre revues sera axées
sur ces deux point conformément à la méthodologie de
l'étude.
Dontsop Nguezet et al ont fait une
étude sur l'impact des technologies améliorées du
riz(NERICA) sur le revenu et la pauvreté chez les ménages
agricoles au Nigéria : une estimation de l'effet moyen du
traitement local ». ils utilisent dans cette étude la
méthode de variables instrumentale pour prendre en compte le
problème d'endogénéité estimer l'effet moyen du
traitement local, en utilisant les données en coupe transversale. Ainsi
les résultats de leur étude ont révélé que
l'adoption des variétés de NERICA à un impact positif et
significatif sur le revenu et le bien être des ménages agricoles.
Donc le résultats empiriques ont montré que l'adoption des
variété de NERICA a permis réduire la probabilité
des ménages adoptifs en dessous du seuil de pauvreté, en
augmentant les dépenses des ménages agricole de leurs
revenu/habitant de 49.1% et 46.0% respectivement.
Dans leur étude intitulé « Impact
of Improved Agricultural Technology Adoption on Sustainable Rice Productivity
and Rural Farmers' Welfare in Nigeria: A Local Average Treatment Effect (LATE)
Technique », Bola Amoke et al
estiment l'impact de l'adoption des technologies améliorées du
riz sur la productivité du riz et le bien-être des ménages
agricole au Nigéria. Ils utilisent également l'approche
contrefactuelle basée sur les variables instrumentales pour prendre en
compte le problème d'hétérogénéité et
estimer l'effet moyen du traitement local. Les résultats de cette
étude montre que l'adoption des variétés
améliorées du riz a un impact positif et significatif sur la
productivité du riz (Les résultats ont montré un impact
positif significatif de la productivité du riz (358,89 kg / ha) et sur
l'ensemble des dépenses des ménages(N32890.82). Donc ces
résultats suggèrent que l'adoption de variétés
améliorées du riz améliore les conditions de vie de
ménages agricoles.
Dans la même lignés, BONOU Alice et al dans leur
étude sur« Agricultural technology adoption and rice
varietal diversity: A Local Average Treatment Effect (LATE) Approach for rural
Benin »ont évalué l'impact de l'adoption des
nouvelles variétés à haut rendement de riz(NERICA) sur sa
diversité variétale au Benin. Cette étude a couvert 24
villages sur trois districts : Dassa-Zounmè, Glazoué and
Savalou. La méthodologie utilisée est celle des variables
instrumentale pour pouvoir estimer l'effet moyen local du traitement. Il
ressort de cette étude que l'adoptionde ces variété a un
impact positif sur la conservation de la diversité variétale, et
ce de 0.8t/ha.
De même que Luke O. Olarinde et al,
dans leur étude sur « Impact of the Adoption of
Soil and Water Conservation Practices on Crop Production: Baseline Evidence of
the Sub Saharan Africa Challenge Programme » Evaluer l'impact de
l'adoption des pratiques de conservation du sol et de l'eau sur la production
végétal. Ils utilisent le cadre conceptuel des variables
instrumentales pour estimer l'effet moyens local du traitement. Il ressort de
cette étude que l'adoption des pratiques de conservation du sol augmente
la valeur de production agricole totale de 17-24%. Les résultats
indiquent également qu'il est possible d'améliorer d'avantage la
productivité agricole par une utilisation accrue pratiques de
conservation des sols et de l'eau.
Mamudu Abunga et al, dans une étude
sur « Adoption of Modern Agricultural Production
Technologies by Farm Households in Ghana: What
Factors » ont cherché à examiner suite aux faibles taux
d'adoption des technologies modernes de production au, les facteurs pouvant
influencer l'adoption de ces technologies. Les données ont
été collectées à l'ouest du district de de Bawku
au Ghana. Ainsi un modèle de régression logistique a
été estimé pour apporter plus d'éclaircissements
par rapport à ce constat. Les résultats obtenus dans cette
étude stipulent que, les facteurs influençant l'adoption des
technologiesmodernes sont principalement : la taille des exploitations
agricoles, les avantages attendus de l'adoption de la technologie,
l'accès aux services de crédit et de vulgarisation. Ils concluent
dans leur papier que l'adoption des technologies modernes dépend des
facteurs modernes et de l'efficacité institutionnel.
De même Adéoti R., O. Coulibaly et M.
Tamò, dans une étude sur « Facteurs affectant
l'adoption des nouvelles technologies duniébé Vigna unguiculata
en Afrique de l'Ouest » ont cherché à analyser
l'utilisation des différentes technologies ainsi que les facteurs
affectant leurs adoptions. Cette étude concerne neuf pays de l'Afrique
subsaharienne et les technologies sont principalement : les
variétés améliorées de Niébé, les
extrait aqueux de neem, de papayer et des nouvelles techniques de stockage et
de conservation de Niébé. Ainsi le modèle
économétrique utilisé dans cette étude est un
modèle logistique. Les résultats de son estimation ont
montré que la taille du ménage, le contact avec les services de
vulgarisation, les revenusextra agricoles et le niveau d'éducation
affectent positivement la probabilité d'adopter les
nouvellesvariétés et les extraits de neem et papayer.
Patrice Ygué ADEGBOLA et Souléïmane
Adéyèmi ADEKAMBI,dans une étude sur
« Rate and determinants of agricultural technology adoption: case
study of TDrs yam varieties in Benin » ont cherché à
déterminer les taux d'adoption et les facteurs affectant l'adoption des
nouvelles variété d'igname (TDs) mises au points par l'Institut
International d'agriculture tropicale (IITA), testées et
vulgarisées au Benin. Ainsi la méthode contrefactuelle d'effet
moyen sur le traitement a été utilisée pour estimer les
taux d'adoption ainsi que les déterminants de cette adoption. Les
résultats montrent un taux d'information surles variétés
améliorées TDr de 44 %. La participation aux activités
d'expérimentation sur la sélection variétale,
l'appartenance à une association ou groupement des producteurs d'igname,
le contact avec les ONGs et/ou les projets, et le revenu de l'année
antérieure tiré de la production d'igname sont les principaux
facteurs déterminants l'accès à l'information concernant
ces variétés améliorées. Enfin les principaux
facteurs influençant l'adoption sont principalement l'accès du
producteur à l'information sur ces variétés, son
âge, ont de leur
aptitude à la transformation en cossettes et de leur
valeur marchand
CHAPITRE 3 : CADRE
THEORIQUE DE L'ETUDE
L'objectif de ce chapitre est de situer dans lequel nos
différentes analyses y reposera. De là elle présentera les
différentes méthodes pouvant être dans le cadre d'une
évaluation impact et la méthodologie utilisée pour
parvenir à nos objectif. Ainsi nous allons commencer à
présenter les différents modèle de
l'économétrie d'impact, le modèle de ménage
agricole et enfin la méthodologie utilisée dans cette
étude.
I.
Econométrie d'impact
1. Modèle canonique de
l'évaluation d'impact.
1.1. Formulation du
problème de l'évaluation et paramètres
d'intérêts
Le modèle canonique de l'évaluation d'impact a
été popularisé dans les années 70 par Rubin. Il
emploie plus des termes du domaine médical dont il est issu. Il s'agit
du cas du « traitement », comme dit
précédemment qui renvoie à une variable (T) que l'on
cherche à évaluer l'effet.
De façon concrète, pour pouvoir évaluer
l'effet d'un traitement aléatoire (T) qui prend la valeur 1 (T=1) si
l'individu a reçu le traitement et 0 (T=0) si non, il faudrait que pour
chaque individu i de la population N l'on puisse observer l'efficacité
du programme ou la variable résultat noté Y. En effet, dans le
modèle de Rubin on considère que chaque individu a virtuellement
deux variables résultats Y1 et Y0 selon qu'il
bénéficie (T=1) ou pas (T=0) du traitement. Ils s'agissent des
résultats potentiels du traitement.
Mais le problème fondamental qui se pose dans cette
formulation est celui de l'inférence causal. En effet, pour chaque
individu i on peut définir l'effet causal du traitement Äi
à partir de ces deux résultats potentiels de la
façon suivante :
Äi=Yi1-Yi0.
Le problème est que pour un individu, on ne peut
observer simultanément Yi1 etYi0. Pour les
bénéficiaires du traitement seuls Yi1 ne peut
être observé et inversement pour les non
bénéficiaires. Dans ce cas la variable Yi0
représente le résultat qui aurait pu être
réalisé si l'individu n'avait pas été
traité. Ainsi l'effet causal présente deux
caractéristiques importantes :
- Il est inobservable, Car seule une des deux variables
potentielles est observée pour chaque individu.
- Il individuel, et de ce fait il existe une distribution de
l'effet causal dans la population. Mais cette distribution n'est pas
identifiable pour la simple raison que l'effet causal est inobservable.
Ainsi la variable résultat peut se déduire par
le biais des résultats potentiels et de la variable de traitement par la
relation suivante :
Y=TY1 + (1-T)
Y0
De ce fait, l'idée derrière les méthodes
d'évaluations d'impacts est d'estimer ce qu'aurait été le
résultat des individus traités si le traitement n'existait
pas ; ou bien dans le cas contraire d'estimer ce qu'aurait
été le résultat des non bénéficiaires s'ils
avaient reçu le traitement. Il s'agit ici du contrefactuel. De
là, il suffit de trouver un groupe de personnes les plus comparables
possibles que l'on appelle groupe de contrôle.
Malgré le fait que la distribution de l'effet causal ne
soit pas indentifiable, grâce à des hypothèses sur la loi
jointe du triplet (Y0, Y1, T) on peut identifier certains
paramètres à partir de la densité des variables
observables (Y, T). Ils s'agissent notamment de :
- L'effet moyen du traitement dans la population des individus
traités :
ÄATT =E
(Yi1-Yi0|Ti=1) et
- L'effet moyen du traitement dans la population
ÄATE =E (Yi1-Yi0)
Ces deux paramètre ne sont égaux que sous
certaines hypothèses très restrictives (voir en annexe) et sont
susceptibles de dépendre des caractéristiques des personnes. Cela
revient à estimer ces paramètres conditionnels à ces
caractéristiques observables. Nos deux paramètres deviennent
ainsi :
ÄATT(x)=E
(Yi1-Yi0|Ti=1, Xi=x) et ÄATE
=E (Yi1-Yi0|Xi=x).
1.2. Effet de
sélection, hétérogénéité de l'effet
du traitement et hypothèse d'externalité.
L'effet sur les traités correspond à la
différence au rendement moyen avec traitement E (Yi1|T=1)
qu'il faut comparer au rendement moyen qu'ils auraient eu s'ils n'avaient pas
été traitéE(Yi0|T=1).Vu le fait que l'on ne peut observer
simultanément Yi0 et Yi1,il faudra donc trouver un
bon estimateur pour le rendement contrefactuel Yi0.
L'estimateur le plus simple de l'effet moyen du traitement
consiste à comparer le rendement moyen des traités à celui
des non traités. Cet estimateur est qualifié de naïf et peut
ou ne pas sous-estimer ou surestimer du traitement.
Si l'on appelle Y le rendement observé, alors
l'estimateur naïf E (Y|T=1) - E (Y|T=0) est biaisé.
En effet E (Y|T=1) - E (Y|T=0)= E (Y1|T=1) - E
(Y0|T=0)
= E
(Y1|T=1) -E (Y0|T=1) +E (Y0|T=1) - E
(Y0|T=0)
E (Y1|T=1) -E (Y0|T=1) est la variation
du rendement qui est due au traitement et E (Y0|T=1) - E
(Y0|T=0) un biais qui représente la différence de
rendement qui serait enregistré sans la mesure entre ceux qui ont choisi
d'en bénéficier et les autres.
Il y a encore un problème, lorsqu'on veut connaitre la
situation contrefactuelle des traités s'ils n'avaient pas
été affectés par le traitement, mais également la
situation contrefactuelle des non-traités s'ils avaient
été affectés par la mesure. Une décomposition
simple de l'effet moyen du traitement dans la population serait :
ÄATE =P (T=1) [E (Y1|T=1)-E
(Y0|T=1)] + (1- P (T=1)) [E (Y1|T=0)-E
(Y0|T=0)]
Pour que l'effet de la mesure puisse être mesuré
à partir des bénéficiaires, il faut que l'effet moyen sur
les bénéficiaires soit le même que celui qu'on aurait
enregistré en moyenne si on avait appliqué le traitement aux
non-bénéficiaires. Cette décomposition montre que l'effet
moyen peut différer d'un individu à l'autre.
Enfin une hypothèse importante du modèle de
Rubin est celle d'absence d'externalité. En effet, le traitement de
l'individu i n'a d'effet que sur son rendement, mais pas sur ceux des autres
personnes. Cette hypothèse est connue dans la littérature sous le
nom de SUTVA, qui signifie stable unit treatement value assumption.
1. Les différentes méthodes
d'évaluation d'impact.
2.1. Les
méthodes expérimentales
Les méthodes expérimentales ou encore
d'expérimentation contrôlée ont été
introduite pour s'acquitter du problème d'auto sélection. Elles
reposent pour l'essentiel, sur l'utilisation d'un tirage aléatoire pour
désigner les individus qui bénéficieront du traitement,
ainsi que ceux qui ne bénéficieront pas ; les individus
ayant tous les même probabilités d'êtres
sélectionnées. Aussi elle permet de former un groupe de
contrôle statistiquement identique au groupe de traitement avant que le
programme débute. Ceci dans le but de cerner au mieux la
différence de rendement due au traitement entre des individus
exposés aux mêmes facteurs, excepté le traitement.
En revanche, aux méthodes par expérimentation
contrôlée sont aussi attribuable des biais, à l'instar du
biais de substitution qui apparait dès lors que les membres du groupe de
contrôle ont accès à des substituts proches du programme ou
du traitement évalué. En effet les individus les plus adverses
risquent de ne pas candidater au traitement ou au programme, d'une part, par
l'incertitude qui d écoule du caractère aléatoire de
la sélection. D'autre part, le fait les autorités chargées
à la mise en oeuvre du programme peuvent être incités
à sélectionner les individus les plus bénéfiques si
le nombre de bénéficiaires est limité.
Somme toute, un certain nombre de condition sont à
vérifier avant de recourir aux expérimentations
contrôlées, à savoir :
- Les participants à l'expérience doivent
être pleinement informés des avantages que leur participation peut
leur procurer comme des risques qu'elle peut leur faire courir (principe de
consentement éclairé) ;
- Dans les cas où l'on anticipe que le programme peut
provoquer des risques ou des torts, il faut prévoir de compenser les
individus qui seront affectés au groupe de traitement ; dans le cas
où l'on anticipe que le programme peut être
bénéfique, il faut prévoir de compenser ceux qui seront
affectés au groupe de contrôle (principe de compensation) ;
- enfin, une expérimentation n'est envisageable que
dans les cas où l'on ignore a priori l'ampleur de l'effet du traitement
; si le traitement s'avère préjudiciable, il est
préférable d'observer ses effets sur un nombre limité
d'individus consentants que sur un très grand nombre d'individus
contraints (principe de précaution).
2.2. Les
méthodes d'appariements
2.2.1. Appariement sur les
caractéristiques observables
Les méthodes d'appariement ont été
proposées par Rubin en 1977. Le principe de cette méthode est
d'utiliser les informations disponibles des individus non traités dans
le but de construire pour chaque individu traité son contrefactuel. Pour
Rubin, c'est la méthode qui se rapproche le plus des
expérimentations contrôlées. En effet, tandis que les
expérimentations contrôlées reposent sur un tirage
aléatoire des individus traités et non traités
indépendamment de ce que sera le résultat à
l'expérience, les méthodes d'appariement quat à elles
reposent sur un outil, le score de propension, qui n'en dépend pas
également. Le score de propension mesure la probabilité
d'accéder au traitement, indépendamment des résultats
à l'expérience. Il permet aussi d'équilibrer les variables
observables dans les groupes de traitements et de contrôles
c'est-à-dire de rendre les deux groupe semblable du point de vue de la
distribution des variables agissant sur la probabilité d'accéder
au traitement.
Donc on associe pour chaque individu i traité un
individu non traité, noté á(i) dont les
caractéristiques observables sont identiques à celle de i
c'est-à-dire que Xá(i)=Xi, avec X un
vecteur de caractéristiques individuelles.
L'estimateur ainsi proposé par Rubin dans ce cas
est :
Où N1 est le nombre d'individus
traités, I1 est le sous ensemble des individus
traités défini par I1 = {i|Ti=1} et enfin
Yá(i)=.Ê
(Yi0|Ti=0,xi)= Ê
(Yi0|Ti=1,xi)
Cet estimateur consiste à prendre l'individu le proche
possible de l'individu non traité.
2.2.2. Appariement sur score de
propension
Cette méthode a été mise en oeuvre par
Rubin et Rosenbaum pour apporter une solution au problème de dimension
du vecteur X. Pour ces auteurs Si la variable de résultat Y0
est indépendante de l'accès au traitement T conditionnellement
aux observables X, alors elle est également indépendante de T
conditionnellement au score de propension P(X) :
Y0 -T|X ==> Y0 - T|P(X) avec
P(X)=Pr(T=1|X)
De cette propriété, l'appariement des individus
devrait se faire sur leur score de propension qui résume l'ensemble des
caractéristiques observables.
2.2.3. Appariement avec fonction de
noyau (Kernel Matching)
Cette méthode a été introduite par
Heckman, Ichimura et Todd en proposant un estimateur à noyau qui est
convergent en et asymptotiquement distribué selon la loi normale. Il
s'écrit de la façon suivante :
Ê (Y0|P (xi)=P
(xi))=
Où I0 est l'ensemble des individus non
traités, défini par I0= {i|Ti=0}, N0 est le
nombre d'individu non traités, K une fonction noyau continûment
différentiable, symétrique par rapport à 0 et telle
que , et h la fenêtre d'estimation. Chaque individu non traité
contribue à la construction du contrefactuel de l'individu i, avec une
importance qui varie entre son score et celui de l'individu
considéré. Ainsi l'estimateur final de l'effet du traitement
conditionnellement au fait d'être traité est :
2.3. Méthode
de différence de différence
La méthode de double différence consiste
à évaluer la différence de rendement entre les
traités et non traités avant et après le traitement, puis
effectuer la différence de ces deux résultats. Cette comparaison
prend en compte le problème de sélection si l'on fait
l'hypothèse que le rendement potentiel sans traitement des
traités aurait évolués de la même manière que
dans le groupe de contrôle.
Dans le cas où l'on a deux groupes et deux
périodes, l'estimateur de double différence s'écrit de la
façon suivante :
Où est le rendement après le traitement, et celui avant le traitement.
2.4.
Régression sur discontinuité
La régression sur discontinuité est mieux
appropriée aux études qui utilisent des indices pour classifier
les participants et d'un seuil pour distinguer les bénéficiaires
des non-bénéficiaires. Dans ce cas la probabilité de
traitement est une fonction discontinue de la valeur prise par une covariable
autre que la variable de résultat. Ainsi deux cas sont à
distinguer, à savoir le cas avec discontinuité nette (Sharp
design) et le cas avec discontinuité floue (fuzzy design)
Dans le premier cas l'accès au traitement dépend
d'un vecteur de variable observable Z, soit T = f(Z), et le point
z0, auquel il y a discontinuité, est connu avec certitude.
Par exemple, si Z est de dimension 1 : T=1 si Z>z0 et T=0 si Z
<z0. Dans le second cas l'accès au traitement est une
variable aléatoire conditionnée par Z, et la probabilité
conditionnelle
Pr(T=1|Z=z)=E(T|Z=z)=f(z) est discontinue en z0.
Le problème pouvant se poser ici est celui du biais en
comparant les résultats des agents ayant reçu le traitement et
ceux qui n'ont pas eu accès. Ce biais découle du fait que Z peut
être corrélés avec la variable de résultats.
Néanmoins, les agents proches du point de discontinuité soient
très semblables.
Posons Y=Y0+ (Y1-Y0) T=á+âT. Dans le cas de
discontinuité nette (Sharp design), et si å est un nombre
arbitrairement faibles, alors :
E (Y|Z=z0+å)- E (Y|Z=z0-å)=E
(â| Z=z0+å) + E (á| Z=z0+å) E
(á| Z=z0-å)
Si les agents proches du seuil sont identiques, on devrait
avoir :
E (á| Z=z0+å) =E (á|
Z=z0-å)
De ce fait, il existe deux conditions pour une identifier une
régression avec discontinuité à savoir :
- E (á| Z=z) est continu en Z=z0
- La limite 0+å) existe et est définie sous conditions,
z0+å) - E (Y| Z=z0-å)]= E (â|
Z=z0)
L'effet moyen du traitement sur les traités, n'est
identifié que pour les agents proches du seuil.
En considérant maintenant le modèle
général Y=á+âT=g(z) +âT +u.
Où g(z)=E (á|Z) est une fonction flexible de la
régression de Y sur T. Dans le cas général (Sharp ou
fuzzy), le rapport
Identifie l'effet du traitement en Z=z0.
2.5.
Méthode des variables instrumentales
2.5.1. Rappel sur les variables
instrumentales
Les méthodes de variables instrumentales ont
été en 1928 par Wright pour traiter le problème
d'endogénéité. On se place dans le cadre standard d'un
modèle linéaire suivant :
Yi=á+âTi+åi
Où l'on soupçonne Ti d'être
corrélés avec les résidus åi dans le cas
où il existe des effets de sélection.
Un instrument est une variables Z qui remplit deux conditions
(éventuellement conditionnelle à des variables observable)
à savoir :
- Elle est corrélée avec la variable
endogène T, cov(T, Z) ;
- Mais pas avec le résidu : cov (u, Z)=0
L'existence d'une telle variable permet d'obtenir un
estimateur convergent de â.
Lorsque l'instrument est binaire, l'estimateur couramment
utilisé dans la littérature est celui de Wald :
=
Cet estimateur correspond à la variation du rendement
avec l'instrument, rapporté à la variation du traitement avec
l'instrument.
2.5.2. Estimateur local
Dans le cadre d'un instrument binaire, Angrist, Ibems et Rubin
ont montré que l'estimateur des variables instrumentales ne mesure pas
l'effet moyen du traitement sur l'ensemble des personnes traitées, mais
plutôt sur des personnes pour lesquelles l'instrument a un impact sur le
fait d'être traités ou non8(*). Si le traitement est également binaire, on
partitionne la population aux:
- Obéissant : ils s'agissent ici des individus qui
respectent leurs affectations réceptives c'est-à-dire les
individus pour lesquels P(T=1|Z=1)=P(T=0|Z=0)=1
- désobéissant :Ils s'agissent ici des
individus qui font le contraire de ce qui leurs aient demandé
c'est-à-dire les individus pour lesquels P(T=0|Z=1)=P(T=1|Z=0)=1
- Toujours preneurs : ils s'agissent ici des individus
qui subissent toujours le traitement quel que soit leurs affectation,
c'est-à-dire des individus pour lesquels P(T=1|Z=1)=P(T=1|Z=0)=1
- jamais preneurs : ils s'agissent ici des individus qui
refusent le traitement quel que soit les valeurs de l'instrument,
c'est-à-dire des individus pour lesquels P(T=0|Z=1)=P(T=0|Z=0)=1
La population pour laquelle le traitement a de l'effet est
celle des compliers9(*).
Selon ces trois auteurs cet effet est local et le nom attribué est
« LATE » qui signifie local average treatment effect.
2.5.3. Procédure
d'estimation.
Angrist J., Imbens G. W., et Rubin D. (1996) supposent la
relation monotone10(*)
suivante pour tout individu:
Partons de cette relation, on peut écrire :
D'après l'hypothèse d'indépendance
conditionnelle, cet estimateur suppose que les résultats potentiels ne
dépendent pas de l'instrument. Ainsi en notant f(X, T)=E (Y|X,
T ; T1=) la fonction de réponse du résultat
pour les adoptants potentiels et pour toute fonction g(Y,X,T), on a :
F(X, 1)-F(X, 0)=E (Y1-Y0|X,
T1=1) et
(1)
est une fonction qui prend la valeur 1 pour l'adoptant potentiel et une
valeur négative, si non.
La fonction f(X,T) est appelée Local Average
Response Function (LARF)
En ce qui concerne l'estimation, on paramètre la fonction
LARF :
Avec le paramètre è est estimé par MCO.
Ainsi la probabilité conditionnelle P(T=1|X) est
estimée par un modèle probit. L'estimateur è est robuste
et asymptotiquement normal (ABADIE, (2003)). Donc l'effet moyen conditionnel du
traitement en fonction de X est obtenu en utilisant l'équation (1)
après avoir estimé è.
L'estimation de l'effet moyen local du traitement est faite en
utilisant également l'équation (1). Si la fonction LARF prend une
forme linéaire, c'est-à-dire
f(è,X,T)=á0+ áT+âX, avec
è=(á0, á, â), le LATE est équivaut
au paramètre á estimé.
II. Modèle de ménage
agricole
L'analyse de l'adoption de la technologie en prenant en compte
ses caractéristiques est analysée dans le cadre d'un
modèle de ménage agricole. En faisons l'hypothèse que les
ménages agricoles ne choisissent qu'une technologie de production j, ils
font leurs choix décisionnels de production et de consommation afin de
maximiser leurs utilités de consommation. Ainsi le problème du
ménage agricole peut s'écrire comme suit :
Max {u(c,z), s/ (2)
Où C est vecteur de produit de consommation alimentaire
et non alimentaire et Pc le prix correspondant ;
xj=(xjk) k=1,....K la quantité
d'input utilisée dans la production du riz avec la technologie k ;
zu est un vecteur de variables sociodémographiques affectants
la production du riz ; zj un vecteur de variables
environnementaux affectant la production du riz avec la technologie j ; f
est une fonction de production et Pr le prix du riz.
Plusieurs technologies11(*) agronomiques se distinguent de leurs
caractéristiques agronomiques et de production. Et donc chaque
technologie a un vecteur constant fixe de caractéristiques de
consommation , avec Kc le nombre de caractéristiques de
consommation, et un vecteur constant fixe de caractéristiques
agronomiques , , avec Ka le nombre de caractéristiques agronomiques. Aussi
nous avons ,, , . D'où est un vecteur combiné des caractéristiques agronomique
et de consommation de la caractéristique j dont la dimension est
Ka +Kc et est la JxS matrice des caractéristiques agronomiques et de
consommations. Dans ce cas présent chaque technologie est
identifié par leur vecteur de caractéristiques observable ou
inobservable et non.
Ainsi pour chaque caractéristique technologique, on
peut définir son score maximal parmi toutes les caractéristiques
connues par le producteur :
{}. Etant donné que la technologie est uniquement identifié
par un vecteur de caractéristique, l'introduction d'une technologie j'
j ? {1,......J}, qui n'est pas connue par le producteur est
équivalent à changer l'ensemble de vecteurs de
caractéristiques de toutes les technologies connues par le producteurs
de telle sorte que l'on ait pour au moins pour chaque caractéristiques
technologique k,.
En reformulant la fonction d'utilité et de production en
prenant en compte les caractéristiques de la technologie, nous
avons : et . Si l'analyse se centre au niveau du taux d'adoption, on
définit une variable indiquant si le ménage choisit de d'adopter la technologie j.
Ainsi le choix optimal du producteur dépend des variables
agro-climatiques e, des caractéristiques et zu.
En prenant en compte les variables qui conditionnent la
production, nous avons : (3)
Avec la probabilité que le producteur adopte la technologie j
lorsque le vecteur des caractéristiques est le vecteur des caractéristiques sociodémographiques est
zu, le vecteur de variables agro-climatique est e ; â est
un vecteur des paramètres à estimer ; et g une fonction dont
les valeurs se situes dans l'intervalle [0,1]. L'équation (3) montre
comment un changement dans les caractéristiques technologiques affecte
la probabilité d'adoption de la technologie.
III.
Méthodologie et présentation de la méthode de collecte de
données.
1. Méthode de collecte de données
utilisées.
Les données utilisées dans cette étude
sont les données de l'enquête de référence
menée avec ses différents partenaires qui sont les centres
nationaux de recherche agronomiques. Les données que nous avons
utilisé ont été collectées au niveau village et
producteur. Ainsi nous allons ici élucider le processus
d'échantillonnage des villages et des producteurs dans un pôle
rizicole.
- Échantillonnage des villages pour l'enquête
diagnostique.
Pour cette enquête 3 ou quatre villages sont choisis
pour parmi 32 villages (22 villages pour les expérimentations et 10
villages comme contrôle) dans chaque pôle. Ainsi on procède
de la sorte :
Etape1 : Parmi les 22 villages choisis
pour les expérimentations, on choisit 2 à 3 villages en utilisant
la procédure suivante sous Excel :
· Etape1.1 : On affecte un nombre
aléatoire uniforme de l'intervalle [0, 1[à chaque
village en exécutant la fonction Alea ( ). Une
variable aléatoire sera ainsi créée
· Etape 1.2: On copie la colonne de la
variable aléatoire et exécuter coller des valeurs dans
la même colonne
· Etape 1.3: On classe les villages en
faisant un tri par ordre croissant des valeurs de la variable aléatoire
;
· Etape 1.4: On choisit les 2 ou 3
premiers villages.
Etape2 : Des
10 villages contrôles, sélectionner de façon
aléatoire un village en utilisant la procédure suivante dans une
feuille de calcul de Excel :
Etape 2.1: On affecte un nombre
aléatoire uniforme de l'intervalle [0, 1[ à chaque village en
exécutant la fonction Alea( ). Une variable aléatoire sera ainsi
créée ;
Etape 2.2: On copie la colonne de la variable
aléatoire et exécuter coller des valeurs dans la même
colonne ;
Etape 2.3: On classe les villages en faisant
un tri par ordre croissant des valeurs de la variable aléatoire ;
Etape 2.4: Choisir le premier village.
Les étapes 1 et 2 aboutissent à la
sélection de 3 ou 4 villages pour l'enquête diagnostique. Dans
chacun des villages sélectionnés, 10 à 15 informateurs
clés sont choisis et interviewés et une discussion de groupe sera
organisée.
Etape3 : On sélectionne les
informateurs clés en se basant sur les expériences et les
connaissances des systèmes de production agricole et du riz dans le
village.
Etape4 : Onsélectionne des
informateurs clés additionnels en demandant aux premiers informateurs
d'aider à identifier d'autres participants potentiels en utilisant la
méthode de boule de neige (voir la méthodologie de l'étude
diagnostique pour les détails)
Les discussions de groupe seront ouvertes à toute la
population du village, ainsi aucune procédure de sélection ne
sera requise
- Echantillonnage des producteurs et des parcelles pour
l'enquête sur l'écart de rendement.
Dans cette enquête 50 ménages sont
sélectionnées dans chaque pôle.
Etape1 : Pour les 50 ménages,
sélectionner de façon aléatoire un producteur de riz par
ménage pour l'enquête sur l'écart de rendement. Cela va
aboutir à la sélection de 50 producteurs de riz et vont inclure
si possible 30% de femmes productrices du riz.
Etape 2: Pour chaque producteur ou
productrice sélectionné, on donne un numéro à
chaque de riz (dans l'écologie ciblée) que possède le
producteur et sélectionner de façon aléatoire une parcelle
en utilisant la procédure suivante dans une feuille de calcul de Excel
:
· Etape 2.1: Affecter un nombre
aléatoire uniforme de l'intervalle [0, 1[ à chaque parcelle en
exécutant la fonction Alea ( ).
· Etape 2.2: Copier la colonne de la
variable aléatoire et exécuter coller des valeurs dans la
même colonne
· Etape 2.3: Classer les parcelles en
faisant un tri par ordre croissant des valeurs de la variable
aléatoire.
· Etape 2.4: Choisir la première
parcelle
2. Méthodologie de l'étude.
La méthodologie de notre étude ne
s'éloignera pas de celles utilisées par les auteurs cités
dans la revue de la littérature. L'estimation de l'impact de l'adoption
de la technologie se fera en utilisant l'approche contrefactuelle basée
sur les variables instrumentales pour prendre en compte le problème
d'endogéneité et estimer l'effet local moyen du traitement par le
biais de la fonction « Local Average response
Function ».
Cependant en absence d'informations sur l'accès
à la technologie, l'instrument que nous utilisons ici est la
connaissance de la technologie comme l'on faitPatrice Ygué
ADEGBOLA et Souléïmane Adéyèmi ADEKAMBIdans
une étude sur « Rate and determinants of agricultural
technology adoption: case study of TDrs yam varieties in
Benin ». De là nous allons dans un premier temps estimer
les déterminants de la connaissance de la technologie par le biais d'un
modèle probit, pour pouvoir cerner au mieux les facteurs ayant des
effets sur notre instrument. Ensuite viendra l'estimation de l'adoption de la
technologie relative à l'équation (2) en se basant sur la
théorie du consommateur de Lancaster afin de voir l'effet des
différentes caractéristiques de la technologie sur la
probabilité d'adoption.
Enfin pour estimer l'impact de l'adoption de la technologie,
nous allons estimer, comme indiquer là-dessus l'effet moyen local du
traitement en utilisant la fonction LARF proposée par Alberto ABBADIE.
Et la dernière estimation sera consacrée à la simulation
des caractéristiques de la technologie en améliorant ces
dernières et estimer à nouveau l'impact de la technologie
améliorée sur le rendement.
CHAPITRE 4 : ANALYSE
DESCRIPTIVE DES DONNEES
Ce chapitre sera consacré principalement à la
description de nos variables. Ainsi une description individuelle de certaines
variables sera faite préalablement avant de pouvoir effectuer un certain
nombre de croisement avec nos variables d'intérêt. De là
les différentes variables qui feront l'objet de plusieurs croisements
sont principalement l'adoption de la technologie et le rendement du riz en
2012.
I. Description statistique
uni-variée
I.1. Distribution de quelques
variables quantitatives par pays
Les tableaux 1et 2 présentent respectivement les
distributions statistiques du nombre de fois où l'individu est
tombé malade, le nombre d'enfant, le rendement et la taille des
ménages Béninois et Nigérian. Il ressort de ces tableaux
qu'en moyenne les riziculteurs Béninois ont un rendement de 1.3
tonnes/ha, tombent moins de 2 fois malade par an, ont 4 enfant en moyenne et
sont à près de 8 dans le ménage. Quant au Nigéria,
les riziculteurs ont un rendement moyen de 1,12 tonnes/ha, tombent une fois
malade par an, ont près de 5 enfants en moyenne et sont à
près de 5 dans le ménage
Tableau 1 : Distribution des variables Tableau 2 :
Distribution des variables
quantitatives du Beninquantitative du
Nigéria
BENIN
|
|
NIGERIA
|
|
sick
|
childs
|
rendem~t
|
taille
|
|
|
sick
|
childs
|
rendem~t
|
taille
|
Mean
|
1,7
|
4,56
|
1,3
|
7,86
|
|
Mean
|
1,22
|
4,86
|
1,12
|
7,92
|
Min
|
0
|
0
|
0,01
|
2
|
|
Min
|
0
|
1
|
0,1
|
2
|
Max
|
12
|
12
|
5,548
|
20
|
|
Max
|
5
|
16
|
5,375
|
20
|
Sd
|
1,77
|
2,63
|
1,13525
|
3,6
|
|
Sd
|
1,37
|
3,16
|
0,87
|
3,99
|
CV
|
1,04
|
0,57
|
0,87
|
0,45
|
|
CV
|
1,12
|
0,64
|
0,78
|
0,5
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Toutes fois, au regard des valeurs des coefficients de
variation, on remarque une homogénéité au niveau du nombre
moyen d'enfant dans le ménage,le rendement moyen des producteurs et la
taille moyenne du ménage. Quant au nombre de fois où le
ménage est tombé malade, on remarque une dispersion assez
considérable autour de la moyenne dans les deux pays.Ceci étant,
une analyse des boites à moustache de cette variable par pays sera
effectuée dans le but de cerner au mieux les différentes
aberrations.
Ainsi les graphiques C1 et (en ANNEXE C) présentent
respectivement les boites à moustache du nombre de fois où les
riziculteurs Béninois et Nigérians tombent malade par an. On y
trouve dans le graphique C1, deux individus se situant au-dessus de la
frontière haute, contrairement au graphique.
I.2. Répartition des
producteurs selon certaines variables socio-économiques.
Graphique 1 : Répartition (en%) des
rizicul-Graphique 2: Répartition (en%) des riziculteurs
teurs Béninois selon le niveau d'instruction
Nigérians selon le niveau d'instruction
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Les graphiques 1 et 2présentent respectivement les
répartitions des riziculteurs Béninois et Nigérians selon
le niveau d'instruction. Nous pouvons constater une forte
prééminence des riziculteurs n'ayant aucun niveau au
Bénin, représentant un peu près de la moitié des
riziculteurs (48,7%). Par contre au Nigéria bien que la proportion des
producteurs n'ayant aucun niveau soit la plus élevées (27,5%),
on remarque une faible disparité entre cette dernière et les
proportions respectivement des riziculteurs ayant un niveau secondaire et
primaire, qui sont de 24,6% et 21,7%. Aussi il faut souligner que la
proportion des riziculteurs ayant un niveau universitaire au Bénin est
très infime par rapport à celle des riziculteurs
Nigérians, représentant respectivement 0,6% et 15,9%. En outre,
Au regard du graphique3 ci-dessous , nous constatons au Béninois une
forte dominance des riziculteurs mariés avec un taux de 87.9 % contre
des taux relativement bas des célibataires, veufs/veuves ,
divorcés et d'autre statut qui représentent respectivement 2.5%
,8.7% et 0.6% et 0.6% , soit moins de 15% des riziculteurs . Excepté
le fait qu'il n'ait pas de divorcés au Nigéria (graphique 4), on
remarque une répartition quasiment identique à celle des
riziculteurs Béninois dont les mariés, les célibataires et
les veufs/veuves représentent respectivement 95.7%,1.4% et 2.9%.
Graphique 3 : Répartition(en%) des
rizicu-Graphique 4 : Répartition des riziculteurs
teurs Béninois selon le statut
matrimonialNigérians selon le statut matrimonial
Source : Africarice/SNRA
Graphique 5 : Répartition(en%) des
riziculteursGraphiques 6: Répartition (en%) des riziculteurs
Béninois selon l'activité principale
Nigérians selon l'activité principale
Source : Africarice/SNRA.
Les graphiques 5 et 6 présentent les
répartitions des riziculteurs Béninois et Nigérians selon
l'activité principale. Ils ressortent de ces deux graphiques que les
proportions des riziculteurs ayant pour activité principale
l'agriculture sont largement supérieures à celles des autres
activités. Mais de ces deux proportions, nous pouvons remarquer une
légère différence d'un peu plus de 5% entre le Benin et le
Nigéria dont les proportions sont respectivement de 89.3% et 84.1%. Si
bien qu'il ait une disparité dans les deux pays, 3.8% des riziculteurs
au Benin ont pour activité principale l'artisanat, 1.9% sont des
employés, 0.6% n'ont aucune activité principale, 3.8% chauffeurs
de Taxi/Moto et 0.6% le commerce. Du côté du Nigéria, 2.9%
des producteurs ont pour activité principale l'artisanat, 1.4% le
commerce, 8.7% Employés, 1.4% chauffeur de Taxi/Moto et 1.4% n'ont
aucune activité.
Mais aussi, Il ressort du graphique 7 ci-dessous que les
riziculteurs Béninois sont majoritairement de l'ethnie Idatcha, qui
représente 36.1% de la population, ensuite vient l'ethnie Mahi qui
précède l'ethnie Fon représentant respectivement 29.1% et
16.5% de la population.En plus de ces trois ethnies ayant des poids
relativement élevés, on remarqueaussi que les riziculteurs
Béninois sont à 10,1% de l'ethnie Ifa, à 5.7% de l'ethnie
Holli, à 1.3% de l'ethnie Kabie et à 0.6% de l'ethnie Yoruba.
Les riziculteurs Nigérians quant à eux sont majoritairement de
l'ethnie Tiv et Eggon représentant respectivement 44.9% et 34.8%. Mais
aussi sont de l'ethnie Gwandara à 10,1%, 7.2% de l'ethnie Alago, 1.4%
de l'ethnie Haussa et 1.4 sont d'autres ethnies.
Graphique 9 : Répartition(en%) des riziculteurs
Graphique 10 : Répartition(en%) des riziculteurs
Béninois selon l'ethnie Nigéria selon l'ethnie
Source : Africarice/SNRA.
Tout de même le tableau 3
ci-dessous montre que les taux d'adoption de la technologie est faible dans les
deux pays et s'élève respectivement à 25.3% et 14.5%. En
plus des faibles taux de connaissances sont également remarqués
dans les deux pays, soit 37.3% pour le Benin et 39.1% pour le Nigeria.Bien que
les taux des riziculteurs ayant reçus une formation en agronomie soient
signifiantes (68.4% au Benin et 50.7% au Nigeria), cela n'est pas le cas pour
la formation en riziculture (36,7% au Benin contre 11,6% au Nigeria).Enfin
36,1% des riziculteurs Béninois ont appris la technologie contre 11,6%
au Nigeria. Cela ne semble surprenant puisque peu de riziculteursconnaissent
la technologie.
Tableau 3: Autres statistiques relatives à la
technologie de production.
|
BENIN
|
NIGERIA
|
Total
|
Avoir reçu une formation en agronomie
|
Non
|
31.6
|
49.3
|
37.0
|
Oui
|
68.4
|
50.7
|
63.0
|
Connaissance des technologies
|
Non
|
62.7
|
60.9
|
62.1
|
Oui
|
37.3
|
39.1
|
37.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Apprentissage des technologies
|
Non
|
63.9
|
88.4
|
78.0
|
Oui
|
36.1
|
11.6
|
22.0
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Adoption des technologies
|
Non
|
74.7
|
85.5
|
78.0
|
Oui
|
25.3
|
14.5
|
22.0
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Avoir reçus une formation en riziculture
|
Non
|
63.3
|
88.4
|
70.9
|
Oui
|
36.7
|
11.6
|
29.1
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
II. Description
statistique bi-variée
1. Croisement de l'adoption de la
technologie en 2012 avec certaines variables.
Tableau 4: Répartition(en%) selon Tableau
5: Répartition(en%) selon le niveau
le niveau d'instruction au Benin
d'instruction au Nigéria
Benin
|
|
Nigéria
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Niveau scolaire
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Niveau scolaire
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Primaire
|
27.1
|
35.0
|
29.1
|
|
Primaire
|
23.7
|
10.0
|
21.7
|
Secondaire
|
13.6
|
30.0
|
17.7
|
|
Secondaire
|
23.7
|
30.0
|
24.6
|
Université
|
0.8
|
0.0
|
0.6
|
|
Université
|
16.9
|
10.0
|
15.9
|
Alphabétisé ou coranique
|
5.1
|
0.0
|
3.8
|
|
Alphabétisé ou coranique
|
10.2
|
10.0
|
10.1
|
Aucun
|
53.4
|
35.0
|
48.7
|
|
Aucun
|
25.4
|
40.0
|
27.5
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Les tableaux 4 et 5présentent respectivement les
répartitions des riziculteurs Béninois et Nigérians selon
l'adoption de la technologie par niveaux d'instruction. L'analyse de ces
tableaux montre tout d'abord une prépondérance des riziculteurs
qui n'ont pas adopté la technologie auprès de ceux n'ayant aucun
niveau dans les deux pays. Ensuite, le différentiel le plus
élevé,des proportions des riziculteurs n'ayant pas
adopté la technologie, est plus important chez ceux n'ayant aucun niveau
(un peu près de 30%). En plus de ce constat, nous remarquons aussi que
ces proportions précèdent celles des riziculteurs ayant un niveau
primaire. De façon générale, les différences par
niveau des proportions des riziculteurs n'ayant pas adopté la
technologie de production dans les deux pays excèdent peu à peu
15%. Bien qu'au Benin les proportions des riziculteurs ayant adopté la
technologie soient les mêmes au niveau primaire et ceux n'ayant aucun
niveau, une forte différence est observée au Nigéria
(évaluée à 30%). Mais fort est de constater aussi que les
proportions des riziculteurs Béninois et Nigérians qui ont un
niveau secondaire et qui ont adopté la technologie sont les mêmes
dans les deux pays (30%).
En définitive, l'adoption de la technologie en 2012 est
mieux repartie chez les riziculteurs Nigérians que Béninois, car
au Benin aucuns riziculteurs de niveaux universitaires et coraniques n'ont
adopté la technologie.
Tableau 6 : Répartition (en%) selon le Tableau
7 : Répartition (en%) selon le
statut matrimonial au Benin statut matrimonial au
Nigéria
Benin
|
|
Nigéria
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Statut Matrimonial
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Statut Matrimonial
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Marié
|
87.3
|
89.7
|
87.9
|
|
Marié
|
96.6
|
90.0
|
95.7
|
Célibataire
|
2.5
|
2.6
|
2.5
|
|
Célibataire
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Divorcé
|
0.8
|
0.0
|
0.6
|
|
Veuf/Veuve
|
1.7
|
10.0
|
2.9
|
Veuf ou Veuve
|
8.5
|
7.7
|
8.3
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Autres (à préciser)
|
0.8
|
0.0
|
0.6
|
|
|
|
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
|
|
|
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
L'analyse de ces tableaux montre que la majorité des
riziculteurs ayant adopté la technologie en 2012 sont mariés.
Aussi nous constatons que la différence de leur proportion est moindre,
affichant une variation de moins de 5%. Ensuite viennent les proportions des
veufs/veuves dans l'adoption de la technologie, représentent
respectivement 10% et 7.7% des riziculteurs au Nigeria et au Benin.
En définitive, l'adoption de la technologie semble
être mieux repartie au Benin qu'au Nigéria, car au Nigeria en
plus des mariés ne s'ajoutent rien que les veufs/veuves et les
célibataires dont aucuns de ces derniers (célibataires) ont
adopté la technologie.
Par ailleurs, nous pouvons aussi remarquer que parmi les
riziculteurs ayant adopté la technologie, 92 ,5% ont pour
activité principale l'agriculture au Benin et 80% au Nigéria,
soit une différence de 12% (tableau 8 et 9). Et aucun des adoptants ont
pour activité principale le commerce, le pêche/chasse et
chauffeurs de taxi. De même que le tableau B6(en ANNEXE B) montre que la
moitié des riziculteurs Nigérians ont pour activité
secondaire la pêche/chasse, tandis que les majeures parties des
riziculteurs Béninois n'ont aucune activité secondaire(tableau B7
en ANNEXEB). Parmi ces adoptants, 70% ont la possibilité
d'accéder à un crédit au Nigéria contre 72,5% au
Benin. De plus, ils sont majoritairement monogames à 30% et 15% de cas
respectivement au Nigéria et au Benin.
Tableau 8 : Répartition (en%) selon
Tableau 9 : Répartition(en%) selon
l'activité principale au Benin
l'activité principale au Nigéria
Benin
|
|
Nigéria
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Activité principale
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Activité principale
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Agriculture
|
88.1
|
92.5
|
89.2
|
|
Agriculture
|
84.7
|
80.0
|
84.1
|
Artisanat
|
3.4
|
5.0
|
3.8
|
|
Artisanat
|
1.7
|
10.0
|
2.9
|
Chauffeur ou taxi moto
|
0.8
|
0.0
|
0.6
|
|
Commerce
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Employé
|
1.7
|
2.5
|
1.9
|
|
Employé
|
8.5
|
10.0
|
8.7
|
Aucune
|
0.8
|
0.0
|
0.6
|
|
Autre à préciser
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Autre à préciser
|
5.1
|
0.0
|
3.8
|
|
Pêche/chasse
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Graphique 9 : Répartition (en%) selonGraphique
10 : Répartition(en%) selon la connai-
la connaissance de la technologie au Beninssance de la
technologie au Nigéria
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Les graphiques ci-dessus montrent tout simplement qu'au
Nigéria tout comme au Benin tous les adoptants de la technologie la
connaissent. Aussi parmi ceux qui connaissent la technologie, 28.8% et 16.1%
respectivement au Nigéria et au Benin, ne l'ont pas adoptée, soit
une différence de plus de 10%.Conformément à l'adoption de
la technologie, les graphiques ci-dessous montrent à plus de 70% des cas
dans les deux pays que les riziculteurs qui apprennent la technologie finissent
par l'adopter, avec un différentiel de 5% entre le Benin et le
Nigéria.
Graphique 11: Répartition (en%) selon
Graphique12 : Répartition(en%) selon l'apprenti-
l'apprentissage de la technologie au Beninssage de la
technologie au Nigéria
Source : Enquête Africarice/SNRA
Egalement les graphiques 13 et 14 montrent que parmi ces
adoptants seuls 10% des riziculteurs Nigérians ont reçu une
formation en riziculture contre 40% au Benin. De même que des faibles
proportions des adoptants ayant reçuune formation en agronomie peuvent
être remarquée au Nigéria comme au Benin, affichant
respectivement des taux de 20% et 35.5%.
Graphiques13: Répartition (en%) selon
leGraphiques14 : Répartition(en%) selon le fait
fait d'être formé en riziculture au Benin
d'être formé en riziculture au Nigéria
Source : Enquête Africarice/SNRA
Enfin les graphiques 15 et 16ci-dessous indiquant l'adoption
de la technologie selon que les riziculteurs appartiennent à une
association rizicole dans chacun des deux pays. Ils ressortent de ces figures
qu'au Benin la majorité des riziculteurs qui appartiennent à une
association adoptent la technologie à 80% des cas, tandis qu'au
Nigéria la proportion des adoptants est égale à celles des
non adoptant.
Graphiques 15 : Répartition (en%) selon
qu'ilsgraphique 16 : Répartition(en%) selon qu'ils
appartiennent à une association au
Beninappartiennentà une association au Nigéria
Source : Enquête Africarice/SNRA.
2. Croisement du rendement des
riziculteurs selon certaines variables quantitatives.
Tableau 10 : Rendement moyens des riziculteurs selon le
niveau d'instruction.
|
|
Niveau scolaire
|
|
|
Primaire
|
secondaire
|
Université
|
Apha/coran
|
Aucun
|
Rendement
|
Benin
|
1.130608
|
1.416779
|
2.349
|
.88
|
1.391432
|
Nigeria
|
1.038833
|
.9061275
|
1.456414
|
1.301701
|
1.129195
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Le tableau ci-dessus montre que selon le niveau d'instruction,
le rendement moyen le plus élevés est celui des universitaires
dans les deux pays. Tandis que le rendement moyen des riziculteurs ayant un
niveau secondaire précède celui des universitaires au Benin,
celui des Nigérians est le plus bas et vice versa.
Aussi le tableau ci-dessous montre que les mariés ont
un rendement plus élevés que l'autre dans les deux pays, soit
1,37 et 1,15 t/ha respectivement au Benin et au Nigéria. Et le rendement
le plus bas est celui des veufs/veuves, soit 0,84 et 0,59 t/ha respectivement
pour le Benin et le Nigeria.
Tableau 11 : Rendement moyens des riziculteurs selon le
statut matrimonial.
|
|
Statut matrimonial
|
|
|
Mariés
|
Célibataires
|
Veufs/Veuves
|
Rendement
|
Benin
|
1,37
|
0,18
|
0,84
|
Nigeria
|
1,15
|
,33
|
0,59
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Cependant le tableau 12 présentant le rendement moyen
des riziculteurs selon l'activité montre que le rendement moyen le plus
élevés est celui des employés au Benin, tandis qu'au
Nigéria il est observé auprès des riziculteurs ayant pour
activité principale le commerce.
Tableau 12 : Rendement moyen des riziculteurs selon
l'activité principale.
|
|
Activité principal
|
|
|
Agr
|
Elevag
|
Artisan
|
Commerc
|
Employ
|
Aucun
|
Autre
|
pêche/
|
Rendement
|
Benin
|
1,02
|
1,67
|
0,85
|
1,01
|
2,1575
|
1,23
|
1,65
|
|
Nigeria
|
1,21
|
1,99
|
0,85
|
2,2
|
|
0,7
|
1,23
|
1,08
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Mais quand aux riziculteurs qui connaissent, qui ont appris et
qui adopté la technologie au Benin, on remarque que leurs rendement
moyens estinférieur aux autres. Pendant que les riziculteurs
Nigérians ayant ces mêmes caractéristiques ont un rendement
moyen plus élevés que ceux qui ne connaissent pas, n'ont pas
appris et adopté la technologie.
Nous pouvons aussi constater au regard des tableaux B15 et B10
(ANNEXE B) que le rendement moyens des hommes est plus élevés que
celui des femmes. Mais aussi le système de Bas-fond a un rendement
moyens plus élevés que celui des plaines et plateaux.
Tableau 13 : Rendement des riziculteurs selon l'adoption,
la connaissance, l'apprentissage de la technologie et la formation en
riziculture.
|
|
Adoption
|
Connaissance
|
Apprentissage
|
Formation riziculture
|
|
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Rendement
|
Benin
|
1,31
|
1,26
|
1,37
|
1,17
|
1.31
|
1,26
|
1.26
|
1.36
|
Nigeria
|
1,07
|
1,4
|
1,07
|
1,19
|
1.07
|
1,18
|
1.10
|
1.25
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
3. Liaison entre la variable d'adoption
et certains variables.
Il s'agira ici pour nous de caractériser l'adoption de
la technologie en scrutant automatiquement l'ensemble de liaisons qui existent
entre elle et certaines variables de notre base, quelques soit leur nature
(qualitative ou quantitative).
Tableau 14 : Caractérisation par les variables
qualitatives de l'adoption de la technologie
Libellés des variables
|
Modalités caractéristiques
|
% de la modalité dans la classe
|
% de la modalité dans
l'échantillon
|
% de la classe dans la modalité
|
Valeur-Test
|
Probabilité
|
learn
|
Oui
|
26,24
|
38,77
|
42,05
|
-4,82
|
0,000
|
Non
|
73,76
|
61,23
|
74,82
|
4,82
|
0,000
|
nivsco
|
Secondaire
|
13,48
|
19,82
|
42,22
|
-2,87
|
0,002
|
Aucun
|
48,23
|
42,29
|
70,83
|
2,19
|
0,014
|
formriz
|
Oui
|
24,82
|
29,07
|
53,03
|
-1,65
|
0,049
|
Non
|
75,18
|
70,93
|
65,84
|
1,65
|
0,049
|
massac
|
Oui
|
58,87
|
63,00
|
58,04
|
-1,51
|
0,065
|
Non
|
41,13
|
37,00
|
69,05
|
1,51
|
0,065
|
benform
|
Non
|
74,47
|
70,93
|
65,22
|
1,35
|
0,088
|
Oui
|
25,53
|
29,07
|
54,55
|
-1,35
|
0,088
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Dans le tableau ci-dessus ne sont présentées que
les modalités des variables qui caractérisent l'adoption de la
technologie. Les relations entre ces modalités et l'adoption de la
technologie sont toutes significatives au seuil de 10%. De plus, Il ressort de
ce tableau que le fait de ne pas apprendre la technologie l'apprentissage est
la modalité qui caractérise le mieux l'adoption de la technologie
(valeur-test la plus élevés), par rapport aux autres
modalités.
Tableau 15 : Caractérisation par les variables
continues de l'adoption de la technologie.
Variables caractéristiques
|
Moyennes dans la modalité
|
Moyenne générale
|
Ecart-type dans la modalité
|
Ecart-type général
|
Valeur-Test
|
Probabilité
|
cashd
|
0,626
|
0,606
|
0,262
|
0,254
|
1,52
|
0,064
|
hhsize
|
7,532
|
140,044
|
3,422
|
1986,920
|
-1,28
|
0,100
|
sick
|
1,529
|
2,906
|
1,786
|
20,010
|
-1,31
|
0,096
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Ainsi dans le tableau ci-dessus ne présente que les
variables continues qui caractérisent le mieux l'adoption de la
technologie. Il ressort de ce tableau que les différentes relations
entre ces trois variables et l'adoption de la technologie sont toutes
significatives au seuil de 10%. En outre, de ces trois variables, celle qui
caractérise le mieux l'adoption de la technologie est la variable cashd
(qui est la satisfaction par rapport au besoin de liquidité en utilisant
la technologie).
CHAPITRE 5 :
PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS.
I. Analyse de la connaissance de la technologie.
L'analyse des déterminants de la connaissance de la
technologie agronomique se fera, comme dit précédemment par le
biais d'un modèle à choix discret, notamment un modèle
probit.En effet, le modèle probit nous permettra de modéliser la
probabilité Pi de la connaissance de la technologie
agronomique et l'influence des variables explicatives sur cette
probabilité.De là, nous postulons à la
spécification suivante :
known= â +çi*Idatcha +?i*
Fon +ëi*hhsize +äi*benform
+èi*formriz +ìi*massac
+îi*sexe +ái*primaire +
ñi*univ +Ôi*aucniv
Ùi*Eggon + åi.
Les résultats de l'estimation de cette équation
sont présentés dans le tableau C1 (en ANNEXE C). Mais pour
pouvoir interpréter ce tableau, un certain nombre d'hypothèses
sous-jacentes permettant sa validation doivent être
vérifiées. Ils s'agissent notamment du :
- Test de significativité globale du
modèle.
Il s'agit ici de tester l'hypothèse selon laquelle tous
les coefficients des variables explicatives sont nuls. Ainsi l'examen du
tableau C1 nous donne de bonne raison de rejeter cette hypothèse au
seuil de 1% (car p-value=0.00). Donc il existe au moins une variable pour
laquelle le coefficient estimé est statistiquement différent de
zéro.
- Test d'ajustement global du
modèle.
Nous utilisons ici le test de hosmer-lemshown pour
évaluer la qualité de l'ajustement du modèle. Ainsi il
s'agit de tester :
H0 : le modèle s'ajuste bien aux
données.
Au regard de l'évidence apportée par
l'échantillon au seuil de signification de 1%, nous avons de bonnes
raisons de croire que le modèle s'ajuste bien aux données (car
p-value=0,4402 tableau en ANNEXE C).
- Pouvoir prédictif du modèle de
connaissance.
Au regard du tableau ci-dessous,non remarque que le taux de
bon classement qui représente le pouvoir prédictif du
modèle est de 69,16%. De façon spécifique, ce pouvoir est
de 62,12% chez les riziculteurs adoptants et de 72,05% chez les non
adoptants.
Tableau 16 : Récapitulatif du pouvoir
prédictif du modèle de connaissance
Source : Enquête Africarice/SNRA.
- Pouvoir discriminant du modèle de
connaissance.
L'analyse du pouvoir discriminant du modèle est faite
à partir de la courbe de ROC. Ainsi l'analyse de cette courbe nous
montre que l'aire en dessous de la courbe =74, 72% (Graphique C4 en ANNEXE4).
Ce qui nous laisse croire à une bonne qualité de la
discrimination. A tout prendre, nous pouvons conclure que notre modèle
est bon et qu'il serait judicieux de passer à l'interprétation
des coefficients
- Interprétation des coefficients du
modèle.
Contrairement au modèle de régression
linéaire, la sensibilité de la variation d'une variable
explicative dans une régression logistique ne peut être connue par
l'estimation des paramètres du modèle. En effet, Les valeurs des
coefficients des modèles ne sont pas directement interprétables,
car seuls les signes des coefficients indiquent si la variable agit
positivement ou négativement sur la probabilité Pi
(Bourbonnais, 2009). Ainsi le calcul des effets marginaux nous permettra
de cerner au mieux cette sensibilité. Comme on peut le remarquer dans
le tableau C1, parmi les variables introduites dans le modèle, seules
quatre ont des effets sur la variation de la probabilité
estimée. Ils s'agissent notamment du niveau secondaire, l'ethnie Fon, le
fait de bénéficier d'une formation en riziculture et le niveau
primaire. De là le tableau C5, présentant les effets marginaux
des variables introduites dans le modèle indique que le fait
d'être de l'ethnie Fon diminue la probabilité de la connaissance
de la technologie de 33,9% points de pourcentage comparativement à
celles des riziculteurs ayant reçu une formation en riziculture et
celles des riziculteurs ayant un niveau secondaire. De même, le fait
d'avoir un niveau secondaire et avoir reçu une formation en riziculture
augmente respectivement la probabilité de connaissance de la technologie
de 34,56 et 23,83 de point de pourcentage.Cela peut s'expliquer par le fait que
la plupart des centres de recherches qui oeuvrent dans la recherche et le
développement à l'instar d'Africarice, reçoivent aussi des
contributions venant des paysans(riziculteurs) qui en contrepartie
bénéficient des formations dans le cadre de renforcement de
capacité. Dans ces programmes de formation, un certain nombre de
découvertes sont mis à leurs portées des producteurs, dans
le but unique de promouvoir la riziculture afin de limiter les importations et
être autosuffisant en riz à l'avenir De même le
résultat relatif au niveau secondaire ne semble pas être
surprenant. En effet les riziculteurs ayant un niveau d'instruction secondaire
sont capable de lire les étiquètes et respecter les consignes en
rapport avec l'utilisation. Donc ses acquis pourrait être une motivation
de connaissance de la technologie et de vouloir aussi se former.
II. Analyse de l'adoption de la
technologie
L'analyse de l'adoption se fera comme dit
précédemment dans le cadre d'un modèle de ménage
agricole en s'appuyant sur la théorie du consommateur de Lancaster pour
avoir une idée sur l'influence des caractéristiques de la
technologie sur la décision d'adoption des riziculteurs. Nous postulons
ainsi à la spécification :
Adopt = â +èi*Xi
+ñi*Zi
Ou Xi représente l'ensemble des variables
socio-économique qui regroupe dans notre cas présent
l'écologie de Basfonds, le sexe du chef de ménage, le nombre
d'enfants dans le ménage, apprentissage de la méthode, le niveau
secondaire et l'ethnie Idatcha.
Et Zireprésente l'ensemble des
caractéristiques agronomiques qui regroupe ici la satisfaction par
rapport à la rapidité du travail effectué avec la
technologie, aux besoins en liquidité avec la méthode, la
qualité du travail avec la méthode, le temps nécessaire
pour apprendre la méthode et si la méthode était
contraire aux moeurs du village.
Comme fait précédemment, nous allons
procéder à la vérification des hypothèses
permettant la validation du modèle.
- Test de significativité globale du
modèle
Il s'agit ici de tester l'hypothèse selon laquelle tous
les coefficients des variables explicatives sont nuls. L'examen du tableau C6
(en ANNEXE C) nous donne des bonnes raisons de rejeter cette hypothèse.
Donc il existe au moins une variable pour laquelle le coefficient estimé
est statistiquement différent de zéro.
- Test d'ajustement du modèle
Le test utilisé pour juger de l'ajustement de notre
modèle, nous utiliserons le test de Hosme-Lemshow. Il s'agit ici de
tester l'hypothèse nulle selon laquelle le modèle s'ajuste bien
aux données.
L'évidence apportée par l'échantillon au
seuil de 1%, nous donne de bonnes raisons de croire que le modèle
s'ajuste bien au données, car p>chi2=0,5985 (tableau C7 en ANNEXE
C)
- Pouvoir prédictif du
modèle.
Le tableau ci-dessous montre que le pouvoir prédictif
du modèle est de 81,94%. En outre le pouvoir prédictif des
adoptants est de 64.52%% et celui des non adoptants est de 85,69%.
Tableau17: Récapitulatif du pouvoir prédictif du
modèle d'adoption.
Source : Enquête Africarice/SNRA.
- Pouvoir discriminant du modèle
d'adoption.
L'analyse du pouvoir discriminant du modèle est faite
à partir de la courbe de Roc. Ainsi l'examen du graphique C9 (en ANNEXE
C) montre que l'aire en dessous de la courbe de roc est de 85,11%. Cette valeur
nous donne de bonnes raisons de croire que notre modèle à un bon
pouvoir discriminant. Somme toute, nous pouvons conclure que notre
modèle est bon et qu'il serait judicieux de passer à
l'interprétation des coefficients de la régression
- Interprétation des coefficients des variables
introduites dans le modèle.
Comme fait précédemment l'interprétation
des coefficients de la régression se fera par le biais des effets
marginaux. Ainsi le tableau C6 (en ANNEXE C) nous montre d'abord que plus de la
moitié des variables introduites dans le modèle sont
significatives au seuil de 10%. Ils s'agissent de l'apprentissage de la
technologie, le nombre d'enfants, le niveau secondaire,l'ethnie Idatcha, le
temps nécessaire pour apprendre la technologie et le fait que la
technologie soit contraire aux moeurs. Ainsi le tableau C10 présentant
les effets marginaux des variables introduites dans le modèle montre que
le fait d'apprendre la technologie augmente la probabilité d'adoption de
la technologie de 44,66 point de pourcentage. Outre le fait que l'apprentissage
de la technologie le fait d'avoir un niveau secondaire et aussi appartenir
à l'ethnie Idatcha augmente la probabilité d'adoption de la
technologie respectivement de 11,19 et 24,77 point de pourcentage. Mais le
nombre d'enfant diminuent la probabilité d'adopter la technologie de
1,73 point de pourcentage. De même, le temps nécessaire pour
apprendre la technologie et le fait que la technologie soit contraire aux
moeurs du village diminuent respectivement la probabilité d'adoption de
la technologie de 15,05 et 37,77 point de pourcentage.
Dans un premier temps, les résultats relatifs à
l'apprentissage de la technologie et le niveau secondaire ne semblent pas
être surprenants. En effet les chercheurs offrent aux riziculteurs
pendant la formation une série d'avantage non seulement en terme de
productivité, mais aussi dans les domaines socioéconomiques et
environnemental tels que une production et une
rentabilité à la fois stables et élevées; une
capacité d'adaptation liée à une
vulnérabilité réduite aux changements climatiques; un
meilleur fonctionnement de l'écosystème et des services qui y
sont associés; enfin, une réduction des émissions de gaz
à effet de serre par le secteur agricole et, partant, de son empreinte
écologique12(*).
Quant au niveau instruction, il joue plus dans la capacité à
pouvoir suivre une formation.
Ensuite les résultats relatifs aux temps
nécessaires pour apprendre la technologie et le fait que la technologie
soit contraire aux moeurs du village pourraient avoir des explications. Mais
cela peut aussi s'expliquer par le fait les paysans (riziculteurs) dans la
chaine de production du riz et que ces derniers sont beaucoup attachés
aux méthodes traditionnels et ont du mal à s'adapter aux
méthodes modernes. Parmi les problèmes qui les empêchent
à s'adapter aux méthodes traditionnels, figure le temps
nécessaire pour l'apprendre.
III. Impact de l'adoption de la technologie sur le rendement
du riz.
Pour estimer l'impact de l'adoption de la technologie sur le
rendement des riziculteurs, nous avons postulé à l'estimation du
LATE (Local Average Treatement Effect) par le biais de la fonction LARF (Local
average response function) en forme linéaire. Cette estimation est faite
en prenant en compte l'interaction avec les variables d'adoption pour prendre
en compte l'hétérogénéité de l'impact dans
la population. Ainsi les résultats de la régression montrent que
le modèle est globalement significatif au seuil de 1%(car Prob > F
=0.0000) ; et que la variance présente dans les données est
expliquées à 71,42% par le modèle. De même au regard
du test de Wald, nous constatons que les termes d'interactions ne sont pas
simultanément nul au seuil de 1% car Prob > F=0.00). Cependant,
nous pouvons aussi remarquer que tous les termes d'interaction sont
significatifs au seuil de 5%. Ce qui montre combien de fois le rendement des
riziculteurs dépend des variables introduites dans le modèle et
varie d'un agriculteur à un autre. En effet même comme on peut le
remarquer dans le tableau, la variable d'adoption est positive et significative
au seuil de 1%.
Ce qui signifie que le rendement des riziculteurs augmente
avec l'adoption de la technologie. De même le besoin en liquidité
avec la technologie, le temps nécessaire pour apprendre la technologie,
le nombre de fois tombé malade et le fait d'avoir reçu une
formation en riziculture influencent positivement le rendement du riz. Par
contre la rapidité du travail avec la méthode, les femmes, le
fait d'avoir un niveau secondaire et l'âge entre 25 et 34 ans influence
négativement le rendement du riz. Ce qui signifie que le rendement
diminue avec ces variables.
En définitive, nous pouvons aussi remarquer que dans
l'ensemble, l'estimateur LATE est significatif et positif au seuil de 1%
(tableau C11 en ANNEXE C). Ce qui signifie que les riziculteurs ayant
adoptés la technologie ont vu leur revenu augmenté d'une valeur
de 0.72t/ha. En revanche, une estimation par pays révèle que
l'adoption de la technologie augmente le rendement de 1,2 t/ha(tableau C12 en
ANNEXEC). Au contraire, au Nigéria l'impact de l'adoption de la
technologie sur le rendement est négatif et non significatif (Tableau
C13) en ANNEXE C). Ce qui signifie l'adoption de la technologie par les
riziculteurs Nigérians n'a pas d'effet.
Tableau 18 : Résultat de l'impact de l'adoption de
la technologie sur le rendement.
Rendement
|
Coefficients
|
Erreurs standards
|
Adoption (adopt)
|
3.843058 ***
|
.8838523
|
Rapidité du travail (worksp)
|
-6.522945 ***
|
.5466978
|
Besoin en liquidité (cashd)
|
2.038989 ***
|
.4162469
|
Temps pour l'apprendre (time)
|
6.956649 ***
|
.6505173
|
contraire aux moeurs du village (maner)
|
4.163729 ***
|
.8998622
|
sexe (sexe)
|
-2.777707 ***
|
.3704983
|
Niveau secondaire (second)
|
-2.461896 ***
|
.3117562
|
Nombre de fois tomé malade (sick)
|
.1588826 ***
|
.0507209
|
Entre 25 et 34 ans (age2)
|
-2.216693 ***
|
.3288425
|
formation rizicole (formriz)
|
1.674301 ***
|
.2246702
|
adopt*S_worksp
|
6.779224 ***
|
.7497671
|
adopt*S_cashd
|
-1.866798 ***
|
.6561705
|
adopt*S_time
|
-8.20441 ***
|
.7464598
|
adopt*S_maner
|
-3.274758 **
|
1.574518
|
adopt*sexe
|
2.002796 ***
|
.4606222
|
adopt*second
|
2.373675 ***
|
.3788702
|
adopt*sick
|
-.1950656 **
|
.0933218
|
adopt*age2
|
2.164949 ***
|
.4502958
|
adopt*formriz
|
-2.111014 ***
|
.3176051
|
_cons
|
-2.102129
|
.54374
|
Test de Wald
|
|
Prob > F = 0.0000
|
Test de Fisher
|
|
Prob > F =0.0000
|
RPseudo-R2
|
|
71,42%
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
IV. Simulation.
L'impact de l'adoption de la technologie estimé
précédemment s'est révèle significatif au niveau
général et au Benin. Mais cette adoption n'a pas eu d'impact sur
le rendement du riz au Benin. Dans cette sous-partie, nous allons
améliorer les caractéristiques de la technologie afin
d'évaluer à nouveau l'impact de l'adoption de la technologie
améliorée.
Tableau 19 : Résultats de l'impact de l'adoption
de la technologie améliorée sur le rendement du riz.
Rendement
|
Coefficient
|
Erreurs standard
|
Adoption de la méthode (adopt)
|
16.80328 ***
|
.5763122
|
Rapidité du travail (ns_worksp)
|
-15.35286 ***
|
.2441242
|
Besoin en liquidité (ns_cashd)
|
21.15014 ***
|
.3520661
|
Temps pour l'apprendre (ns_time)
|
18.71692 ***
|
.3266698
|
contraire aux moeurs du village (ns_maner)
|
-2.784837 ***
|
.2595225
|
sexe (sexe)
|
-4.059056 ***
|
.0926744
|
Niveau secondaire (second)
|
-3.937849 ***
|
.0790426
|
Nombre de fois tomé malade (sick)
|
.4699746 ***
|
.013297
|
Entre 25 et 34 ans (age2)
|
-2.939501 ***
|
.0845882
|
formation rizicole (formriz)
|
2.750572 ***
|
.0524541
|
adopt*nS_worksp
|
13.79701 ***
|
.3031352
|
adopt*nS_cashd
|
-14.88516 ***
|
.3240442
|
adopt*nS_time
|
-19.06133 ***
|
.3466236
|
adopt*nS_maner
|
5.224607 ***
|
.4451156
|
adopt*sexe
|
1.790602 ***
|
.1072661
|
adopt*sick
|
-.3954683 ***
|
.0248239
|
adopt*age2
|
4.078427 ***
|
.1219764
|
_cons
|
-20.60974 ***
|
.4584102
|
Test de Wald
|
|
Prob > F = 0,0000
|
Test de Fisher
|
|
Prob > F = 0,0000
|
R2
|
|
97,99
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Dans ce scénario, nous améliorant pour la
méthode toutes les caractéristiques ayant des scores faibles et
moyens afin d'évaluer à nouveau l'impact. La méthode
utilisée ne diffère pas de la méthode
précédente. Ainsi le tableau ci-dessus montre que le
modèle est globalement significatif au seuil de 1% (car Prob > F
=0.0000) ; et que la variance présente dans les données est
expliquées à 97,99% par le modèle.De même le test de
Wald nous révèle que les termes d'interactions ne sont pas
simultanément nul au seuil de 1% car Prob > F=0.00). Cependant,
nous pouvons aussi remarquer que tous les termes d'interaction sont
significatifs au seuil de 1%. Ce qui montre la dépendance du rendement
du riz à l'égard des différentes variables introduites
dans le modèle. En outre toutes les variables introduites dans le
modèle sont significatives au seuil de 1%, dont la moitié
influence négativement le rendement. Et donc le rendement du riz diminue
avec la rapidité du travail avec la technologie, le fait que la
Contrainte soit contraire aux moeurs, le sexe féminin, le niveau
secondaire et l'âge entre 25 et 34 ans. Par contre elle augmente avec
l'adoption de la technologie, le besoin en liquidité avec la
technologie, le temps nécessaire pour apprendre la technologie, le
nombre de fois tombé malade et le fait de suivre une formation en
riziculture.
En dernière analyse, le tableau C14 (en ANNEXE C)
montre que l'estimateur LATE est significatif et positif au seuil de 10%. Ce
qui signifie qu'une amélioration des caractéristiques ayants des
scores faible augmenterait le rendement des adoptants, sur ce d'une valeur de
2,28 t/ha. De surcroit les tableaux C15(en ANNEXE C) indiquent que l'impact de
l'amélioration de la technologie est significatif et positif au seuil
de 1% au Bénin ; et de là, le rendement des adoptants
augmentera de 2,48%. Enfin au Nigeria, cette amélioration a un impact
significatif et positif au seuil de 10% (Tableau C16 en ANNEXE C). Ce qui
signifie que les riziculteurs qui adopteront la technologie
améliorées verront leur rendement augmenté de 1,48%.
CONCLUSION, LIMITES ET
RECOMMANDATIONS
L'objectif principale de cet était d'évaluer
l'impact de l'amélioration de la technologie agronomique sur le
rendement du riz. Les données utilisées sont celles de
l'enquête de référence menée par Africarice et les
différents centres nationaux de recherche agronomiques des pays membres.
Ainsi l'effet local moyen du le traitement a été choisi comme
estimateur en utilisant la fonction LARF (local average response effect) pour y
parvenir. En outre la méthodologie derrière est l'approche
contrefactuelle basée sur les variables instrumentales, dont
l'instrument choisi est la connaissance. Des statistiques descriptives ont
été faites pour avoir une idée sur les variables pouvant
influencer nos variables d'intérêt. Après les statistiques
descriptives, nous avons estimé deux modèles probit, dont l'un
pour pouvoir cerner au mieux les variables qui influencent notre instrument et
l'autre pour analyser les déterminants de l'adoption de la technologie.
En plus de ces deux estimations, une estimation de l'impact de l'adoption de la
technologie a été faite dans un premier temps, et dans un second
temps une simulation de l'impact est faite après avoir
amélioré les caractéristiques de la technologie. Ces
différentes estimations nous ont permis de tirer les conclusions
suivantes :
-Pour ce qui est du modèle de l'instrument : il
ressort de cette estimation que la probabilité de connaissance de la
technologie croit avec le niveau secondaire. De même le fait d'avoir
reçu une formation en riziculture augmente la probabilité de la
connaissance de la technologie. Par contre la probabilité de l'adoption
de la technologie diminue avec l'ethnie Fon.
- Pour ce qui est du modèle d'adoption, il s'est
avéré que l'adoption de la technologie croit avec le fait
d'apprendre la technologie. De même que le niveau d'instruction, plus il
est assez élevés plus la probabilité d'adoption augmente.
Aussi le faite d'être de l'ethnie Idatcha augmente la probabilité
d'adoption. Par contre, la probabilité d'adoption diminue avec le nombre
d'enfant c'est-à-dire plus le nombre d'enfants augmente, plus la
probabilité d'adoption de la technologie diminue. De même la
probabilité d'adoption de la technologie diminue avec le temps
nécessaire pour apprendre la technologie et le fait que la technologie
soit contraire aux moeurs du village.
- Pour ce qui est du modèle d'impact, il s'est
avéré que l'adoption de la technologie de production a un impact
significatif et positif sur le rendement du riz dans l'ensemble des deux pays.
Mais par contre au Nigéria, l'impact de l'adoption de la technologie
n'est pas significatif tandis qu'au Benin il est positif et significatif.
- Pour ce qui est de la simulation, il s'est
avéré que l'impact de l'adoption de l'amélioration de la
technologie aura un impact positif et significatif tant dans l'ensemble que
dans les deux pays pris individuellement.
Au fond, il convient de noter que l'adoption de la technologie
améliorée a des avantages considérables sur le rendement
des adoptants dans les deux pays. En effet une première estimation de
l'impact par rapport à la technologie existante s'est
révélée significatif et positif, que dans un pays à
savoir le Benin. Mais il a fallu que l'on introduise une nouvelle technologie
c'est-à-dire qu'on améliore l'ancienne technologie que l'impact
de l'adoption de cette dernière se révèle significatif
positif dans les deux pays. Aussi de l'adoption à l'impact, un
paramètre y est pour que ces deux aient un sens
considérable ; il s'agit de la connaissance de la technologie.
Cette dernière est déterminée par le fait d'avoir un
niveau secondaire et d'avoir reçu une formation en riziculture.
L'adoption quant à elle est motivée par l'apprentissage de la
technologie, le fait d'avoir un niveau secondaire et d'être de l'ethnie
Idatcha. Eu égard de ses résultats, nous pouvons formuler les
recommandations suivantes :
- Intensifier les compagnes de vulgarisation et
l'apprentissage des technologies, tant celle existante que celle
améliorée par le biais de plusieurs moyens (par exemple formation
des riziculteurs dans la langue maternelle, puisque la majorité ne
savent ni lire ni écrire)
- Mettre en place des politiques permettant d'améliorer
les technologies agronomiques
Toutes fois, cette étude a été
réalisée avec un certain nombre de failles qui sont liées
aux problèmes de données et à un manque de certaines
informations plus pertinente. En effet, des informations relatives aux
contraintes d'adoption de la technologie n'ont pas pu être
intégrées dans le modèle, faute de table quasi
inexploitable. De même dans l'estimation du modèle d'impact, la
connaissance de la technologie ne serait pas un instrument plus meilleur que
l'accès à la technologie, car on peut connaitre la technologie
mais ne pas avoir accès à cette dernière. L'information
concernant l'accès à la technologie ne figurait pas dans les
bases de données. D'où nous recommandons à Africarice
d'améliorer à nouveau la collecte des données afin de
mener à bien les études.
Bibliographies
ARTICLE
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Instrumental Variable Estimation of Treatment Response Models»,
Journal of Econometrics, 113, 231-263.
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l'Ouest », Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin.
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Rice Research on Income, Poverty and Food Security in Africa: An Ex-ante
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Leçons et perspectives après la
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Ouvrage
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INSEE - Direction des Études et
Synthèses Économiques Méthodes Econométriques pour
l'Evaluation des Politiques Publiques, Malakoff, 2010
Paul J. Gertler.,
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d'entreprises.
RAPPORT
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APRAO, aecid, Fao,
Amélioration de la productivité du riz en Afrique de
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Redynamisation du secteur rizicole en Afrique ; Une
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2011-2020
CGIAR et Africarice, (2011),
Acquis de la crise rizicole : Politique pour la
sécurité alimentaire en Afrique.
Annexe
ANNEXE A : Présentation de la structure.
- Organigramme d'Africarice.
Conseil des Ministres
Conseil d'administration
Directeur Général
Comité des Experts Nationaux
Opérations financières
Service planification& Budget
Opérations, Services et Administration
Technologie Info & Communication
Direction des Ressources Humaines
Directeur Administratif et Financier
Conseiller du DG
Marketing & Communication
Service Audit interne
Directeur Général Adjoint- Recherche
Program Support Office
CBF
Unité RiceTIME
Programme 2
Programme 4
Programme 3
Programme 1
Source : Africarice
- Pays membres d'Africarice.
ANNEXE B : Encadrés
ENCADRE B.1 : Relation monotone et estimateur LATE sous
cette condition
Angrist J., Imbens G. W., et Rubin D. (1996) se place dans le
cas d'une affectation aléatoire de l'instrument Z, indépendant du
revenu et supposent que les defiers n'existe pas. Plus
précisément ils supposent que :
Ceci permet d'écrire :
D'après la condition d'exclusion
Donc :
Car d'après l'hypothèse de monotonicité
(pas de defiers)
De même on montre que et donc
L'estimateur ne mesure donc que l'effet du traitement pour ces
compliers. Si l'effet du traitement est homogène, cen'est pas un problème. Si non on identifie seulement
l'effet local
L'effet n'est identifié que sur une sous population
particulière.
|
Source : INSEE, 2010.
Encadré B.2. Egalité des paramètres sous
l'hypothèse d'indépendance conditionnelle
(Linéaire de E)
(hypothèse d'indépendance (Y1,Y0)-T)
Et
(Linéairede E)
(car Y0-T)
|
ANNEXE C: Graphiques
Figure C1: Boite à moustache du nombre de fois
où les ménages Béninois tombent malade.
Source : Africarice/SNRA
Figure : Boite à moustache du nombre de fois où
les ménages Béninois tombent malade.
Source : Africarice/SNRA.
ANNEXE D : Tableaux.
Tableau5 : Répartitions des riziculteurs
Béninois et Nigérians selon la source connaissance de la
technologie, le type d'écologie
|
BENIN
|
NIGERIA
|
Total
|
Source de connaissance
|
Service de vulgarisation
|
6.0
|
14.6
|
8.5
|
Paysan d'un autre village
|
3.0
|
14.6
|
6.4
|
Paysan du village
|
53.0
|
68.3
|
57.4
|
Expérience personnelle
|
38.0
|
2.4
|
27.7
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Type d'écologie
|
Bas-fond
|
91.1
|
0.0
|
63.4
|
Plateaux
|
8.9
|
29.0
|
15.0
|
Plaine
|
0.0
|
71.0
|
21.6
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Annexe B : Tableaux.
Tableau B1 : quelques statistiques descriptives relatives aux
informations socio-économiques.
|
BENIN
|
NIGERIA
|
Total
|
Activité secondaire
|
Agriculture
|
10.1
|
15.9
|
11.9
|
Elevage
|
13.9
|
2.9
|
10.6
|
Artisanat
|
9.5
|
10.1
|
9.7
|
Commerce
|
17.1
|
1.4
|
12.3
|
Employé
|
3.2
|
0.0
|
2.2
|
Aucune
|
32.9
|
1.4
|
23.3
|
Autre à préciser
|
13.3
|
4.3
|
10.6
|
Pêche/chasse
|
0.0
|
63.8
|
19.4
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
classe d'âge des riziculteurs
|
Entre 25 et 34
|
13,9
|
20,3
|
15,9
|
Entre 35 et 44
|
19
|
26,1
|
21,1
|
Entre 45 et 54
|
32,9
|
14,5
|
27,3
|
55 et plus
|
34,2
|
39,1
|
35,7
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
Sexe
|
Non
|
87.3
|
94.2
|
89.4
|
Oui
|
12.7
|
5.8
|
10.6
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Poly
|
Non
|
73.4
|
60.9
|
69.6
|
Oui
|
26.6
|
39.1
|
30.4
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Accès au crédit
|
Non
|
29.1
|
55.1
|
37.0
|
Oui
|
70.9
|
44.9
|
63.0
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Tableau B2: utilisation de la technologie se-
Tableau B3 : utilisation de la technologie lon le type d'écologie
au Benin selon le type d'écologie au
Nigéria
Benin
|
|
NIGERIA
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Type d'ecologie
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Type d'ecologie
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Bas-fond
|
93.2
|
85.0
|
91.1
|
|
Plateaux
|
27.1
|
40.0
|
29.0
|
Plateaux
|
6.8
|
15.0
|
8.9
|
|
Plaine
|
72.9
|
60.0
|
71.0
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Tableau B4 : utilisation de la technologie se-
Tableau B5 : utilisation de la technologie lon la source de connaissance
au Benin selon la source de connaissance au
Nigéria
Benin
|
|
NIGERIA
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
SOURCE
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
SOURCE
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Service de Vulg
|
4.2
|
10.7
|
6.0
|
|
Service de Vulg
|
16.7
|
0.0
|
14.6
|
Paysan Autre V
|
4.2
|
0.0
|
3.0
|
|
Paysan Autre V
|
11.1
|
40.0
|
14.6
|
Paysan du Vill
|
50.0
|
60.7
|
53.0
|
|
Paysan du Vill
|
72.2
|
40.0
|
68.3
|
Experience Pers
|
41.7
|
28.6
|
38.0
|
|
Experience Pers
|
0.0
|
20.0
|
2.4
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Tableau B6: utilisation de la technologie se- Tableau
B7 : utilisation de la technologie lon l'activité secondaire au
Benin selon l'activité secondaire au
Nigéria
Benin
|
|
NIGERIA
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
ACTIVITE SECOND
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
ACTIVITE SECOND
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Agriculture
|
8.5
|
15.0
|
10.1
|
|
Agriculture
|
13.6
|
30.0
|
15.9
|
Elevage
|
16.1
|
7.5
|
13.9
|
|
Elevage
|
3.4
|
0.0
|
2.9
|
Artisanat
|
12.7
|
0.0
|
9.5
|
|
Artisanat
|
10.2
|
10.0
|
10.1
|
Commerce
|
17.8
|
15.0
|
17.1
|
|
Commerce
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Employé
|
0.8
|
10.0
|
3.2
|
|
Aucune
|
1.7
|
0.0
|
1.4
|
Aucune
|
30.5
|
40.0
|
32.9
|
|
Autre à préciser
|
3.4
|
10.0
|
4.3
|
Autre à préciser
|
13.6
|
12.5
|
13.3
|
|
Pêche/chasse
|
66.1
|
50.0
|
63.8
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Tableau B8 : utilisation de la technologie se-
Tableau B9 : utilisation de la technologie lon l'accès au
crédit au Benin selon l'accès au
crédit au Nigéria
Benin
|
|
Nigeria
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Accès crédit
|
non
|
oui
|
total
|
|
Accès crédit
|
non
|
oui
|
total
|
Non
|
29.7
|
27.5
|
29.1
|
|
Non
|
59.3
|
30.0
|
55.1
|
Oui
|
70.3
|
72.5
|
70.9
|
|
Oui
|
40.7
|
70.0
|
44.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
Tableau A10 : Rendement des riziculteurs selon le type
d'écologie.
|
|
Ecologie
|
|
|
Bas-fond
|
Plateaux
|
Plaine
|
Rendement
|
Benin
|
1.308988
|
1.230299
|
|
Nigeria
|
|
1.004278
|
1.17323
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Tableau B11 : utilisation de la technologie se-
Tableau B12 : utilisation de la technologie lon qu'ils soient polygames
au Benin selon qu'ils soient polygame au
Nigéria.
Benin
|
|
Nigeria
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Polygamie
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Polygamie
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
69.5
|
85.0
|
73.4
|
|
Non
|
59.3
|
70.0
|
60.9
|
Oui
|
30.5
|
15.0
|
26.6
|
|
Oui
|
40.7
|
30.0
|
39.1
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Tableau B13 : utilisation de la technologie se-
Tableau B14 : utilisation de la technologie lon la formation agronomique
au Benin selon la formation agronomique au Nigéria.
Benin
|
|
Benin
|
|
Utilisation en 2012
|
|
|
Utilisation en 2012
|
Format agro
|
Non
|
Oui
|
Total
|
|
Format agro
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
67.8
|
65.0
|
67.1
|
|
Non
|
79.7
|
80.0
|
79.7
|
Oui
|
32.2
|
35.0
|
32.9
|
|
Oui
|
20.3
|
20.0
|
20.3
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Enquête Africarice/SNRA.
Tableau B15 : Rendement moyens des riziculteurs par
sexe.
|
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
Féminin
|
rendement
|
Benin
|
1,37
|
0,71
|
Nigeria
|
1,13
|
1,01
|
Source : Enquête Africarice/SNRA
ANNEXE C : Résultat des estimations.
Tableau C1 : Résultat de l'estimation du
modèle d'adoption.
Tableau : Qualité de l'ajustement du
modèle de connaissance.
Tableau C3 : Pouvoir prédictif du modèle de
connaissance.
Graphique C4 : Courbe de Roc du modèle de
connaissance.
Tableau C5 : Effets marginaux du modèle de
connaissance.
Tableau C6 : Résultats du modèle d'adoption
de la technologie.
TableauC7 : Ajustement du modèle.
Tableau C8 : pouvoir prédictif du modèle
d'adoption.
Graphique C9 : Courbe de roc du modèle
d'adoption.
Tableau C10 : Effet marginaux du modèle
d'adoption.
Tableau C11 : Estimation du LATE dans la population
générale
Tableau C12 : Estimateur du LATE au Benin.
Tableau C13 : Estimation du LATE Au Nigeria.
Tableau C14 : Estimation du LATE dans le premier
scénario.
Tableau C15: Estimation du LATE au Benin dans le premier
scénario.
Tableau C16 : Estimation du LATE au Nigéria dans
le premier scénario.
* 1Les importations
Nigériane représentent à elle seule 40% du riz
importé et seule la production Malienne répond à 90% de sa
demande.
* 2Ecosystème à
bas rendement car dépendant uniquement de la quantité d'eau de
pluie qui tombe pendant la saison de pluie.
* 3Les surfaces irriguées
occupent seulement 13% de surface contre 80% pour la riziculture pluviale
*
4http://www.africaricecenter.org/warda/adrao/aboutus.asp
*
5http://www.africaricecenter.org/warda/adrao/aboutus.asp
*
6http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_consultatif_pour_la_recherche_agricole_internationale
* 7 Plusieurs études ont
été réalisées sur l'évaluation d'impact
technologies améliorées, mais peu ont fait l'impact de
l'amélioration de la technologie, et ce sur le rendement.
* 8 Ces personnes sont
appelées par Compliers selon ces trois auteurs
* 9 Voir ANNEXE B.1 pour la
démonstration.
* 10 Voir AnnexeB.1
* 11 Les technologies
agronomiques sont celles qui affectent la production du riz pendant la
récolte et la post récolte.
* 12 FAO. Produire plus avec
moins, chapitre2 : Les systèmes d'exploitation agricoles.
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