CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Cette étude s'est proposée d'examiner si le
secteur informel libère réellement la population Kinoise de la
misère et de pauvreté. Partant de la crise de l'emploi qui se vit
en République Démocratique du Congo, elle s'est posée les
deux questions suivantes :
- Quel est l'incidence du secteur informel dans les
ménages des Kinois?
- Lui permet- il de contribuer au fisc et à l'expansion
économique de la ville de Kinshasa ?
Au regard de ces questions, nous sommes partis de
l'hypothèse selon laquelle « les activités
informelles permettraient à la population de la ville de Kinshasa
d'assurer effectivement sa survie et de contribuer à
l'épanouissement de cette entité politico-administrative par le
paiement du fisc et la prise en charge de leur famille ».
Pour ce faire, nous avons utilisé un échantillon
aléatoire constitué de 50 sujets tous prélevés dans
la Commune de Mont-Ngafula oeuvrant dans le secteur de cabine
téléphonique.
Les informations recueillies à l'aide du questionnaire
ont été dépouillées au moyen de pourcentage.
D'autre part, le traitement des données a été rendu
possible grâce aux calculs de pourcentage.
Au terme de l'application des questionnaires d'enquête
et après avoir dépouillé et analysé les
données, nous sommes arrivés aux résultats suivants :
- Les sujets enquêtés ont mis moins d'une
année dans l'exercice de leur métier ;
- Ils sont dans des cabines téléphoniques pour
être autonome sur le plan social et assurer son auto subsistance
alimentaire ;
- Ils n'aspirent pas exercer leur activité dans
l'avenir dans la mesure où elle ne leur procure aucune
sécurité sociale;
- Le salaire perçu par les sujets
enquêtés était de 201 à 300 $ ;
- Les avantages sociaux perçus et liés à
l'emploi par ces sujets enquêtés sont remarquables ;
- La majorité des sujets interrogés n'on pas
d'autres activités en dehors de leur métier. Ils expriment le
désir d'avoir un crédit quelconque ;
- La majorité des sujets interrogés sont
occupés dans leur cabine téléphonique de 3 à 6
jours par semaine ;
- Ces sujets oeuvrant dans des cabines
téléphoniques ont bénéficié d'un soutien de
leur famille pour le démarrage de leur activité ;
- Ils n'ont de patente, fonctionnent dans
l'illégalité, ne paient pas les taxes et par conséquent ne
contribuent pas au fisc.
Ainsi, sur base de ces différents résultats,
nous suggérons ce qui suit :
- Que ce secteur puisse bénéficier d'une
attention particulière de l'Etat et des organismes de
financement ;
- Que l'Etat procède par une reforme fiscale en mettant
en place de mécanismes de perception plus pratique afin d'atteindre avec
plus d'efficacité les contribuables du secteur informel. Cette reforme
devrait porter en priorité sur la modification des textes et le
régime de la patente ;
- Que l'Etat contrôle et oriente à bon escient
dans sa politique, ces multiples activités informelles par la mise en
place des mécanismes appropriés pouvant élargir l'assiette
fiscale en les taxant de telle sorte que la fraude soit évitée au
maximum ;
- Que l'Etat encourage les initiatives privées et
créer le climat d'affaire en favorisant les investissements nationaux et
en définissant une politique de micro- crédit attrayante.
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