Evaluation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale( Télécharger le fichier original )par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK Institut Sous-régional Multisectiorel de Technologie, de Planification et d'Evaluation des projets - Master 2015 |
I.1 Brève présentation de la CEMACLa Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) regroupe six pays d'Afrique Centrale que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République de Centrafrique et le Tchad. Elle a été créée en 1994 sur les vestiges de l'UDEAC, l'Union Douanière et Economique d'Afrique Centrale19(*) elle-même précédée de l'UDE20(*) l'Union Douanière Equatoriale. Sa principale mission est de développer un espace intégré et d'y promouvoir un développement harmonieux. La CEMAC couvre une superficie d'environ 3 millions de km2 et sa population est estimée à près de 51 millions21(*) d'habitants. Le taux de croissance démographique moyen de la sous région s'établit à 2,9 % tandis que la croissance économique est de l'ordre de 2,8 %. Le taux d'inflation pour sa part se situe à 2,3 %. La CEMAC poursuit les objectifs de : v Mettre en place un dispositif de surveillance multilatéral des politiques économiques des États membres ; v Assurer une gestion stable de la monnaie commune ; v Sécuriser l'environnement des activités économiques et des affaires en général ; v Harmoniser les règlementations des politiques sectorielles dans les domaines essentiels prescrits par les textes organiques (agriculture, élevage, pêche, industrie, commerce, transport et télécommunications, énergie, environnement, recherche, enseignement et formation professionnelle) ; v Créer un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux, et des services. Les institutions de la CEMAC sont au nombre cinq. D'une part on a deux unions que sont l'Union Économique de l'Afrique Centrale (UEAC) et l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC). A côté de ces deux unions, l'on enregistre des institutions à vocation de contrôle que sont la cour de justice communautaire, le parlement communautaire et la cour des comptes. Il convient de ne pas confondre les institutions de la CEMAC présentées ci-dessus et les institutions spécialisées de la CEMAC. En effet, la communauté comporte dix-neuf (19) institutions spécialisées parmi lesquelles l'Institut Sous-régional Multisectoriel de Technologie Appliquée (ISTA) de Libreville au Gabon et l'Ecole Inter-états des Douanes (EIED) de Bangui en RCA pour ne citer que ceux-là. Le fonctionnement de la CEMAC est assuré par plusieurs organes que sont : v La Conférence des Chefs d'États : c'est l'organe suprême qui détermine les grandes orientations de la communauté et de ses institutions ; v Le Conseil des Ministres de l'UEAC : il est constitué de trois (03) ministres par État parmi lesquels le ministre de l'économie et le ministre des finances. Ce conseil assure la direction de l'UEAC ; v Le Comité Ministériel de l'UMAC ; v La Commission de la CEMAC : elle est considérée comme la locomotive de l'organisation. Elle a remplacé le Secrétariat Exécutif à la suite du processus de réforme des institutions que la CEMAC a entamé en 2007. Les activités de la CEMAC s'articulent aujourd'hui autour du PER qui vise à faire de celle-ci un espace économique intégré émergent où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance au service du développement humain. En effet, PER constitue la vision 2025 de la CEMAC. Il présente un agenda d'émergence couvrant la période allant 2010 à 2025 et divisé en trois phases quinquennales. La première phase (2010-2015) a consisté en la construction des fondements institutionnels de l'émergence ; la seconde phase (2016-2020) vise l'ancrage des piliers de la diversification économique de la communauté. La dernière phase (2021-2025) a pour but de consolider les phases précédentes. Au terme de sa réalisation, le PER devrait conduire à la création d'un espace économique émergent au niveau de la CEMAC. D'un point de vue opérationnel, le PER se décline en cinq (05) axes, douze (12) objectifs stratégiques, vingt-et-neuf (29) programmes et quatre-vingt-six (86) projets. L'objectif stratégique numéro dix (10) de l'axe quatre (04) relatif au marché commun, porte sur le renforcement des systèmes de santé. Cet objectif stratégique comporte un seul programme à savoir le « Programme Régional de Lutte contre les Grandes Endémies ». La mise en oeuvre de ce programme a été confiée à l'OCEAC. * 19 Ayant existé de décembre 1964 à mars 1994 * 20 Juin 1959-décembre 1964 * 21 Commission de la CEMAC 2015 |
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