Déterminants de la consommation des énergies renouvelables à Goma, cas de l'énergie solaire( Télécharger le fichier original )par Nixon BIKA NTAMIRABALI Université de Goma - Licence 2015 |
Chapitre premier :REVUE DE LA LITTERATURECe chapitre porte sur la compréhension et la définition des concepts clés relatifs à la consommation et à la demande dans toutes leurs formes, sur quelques notions d'énergies renouvelables et particulièrement de l'énergie solaire dans tous les aspects. I.1 THEORIES SUR LA CONSOMMATION DES MENAGESI.1.1 GénéralitésLa consommation est l'acte d'utiliser un bien ou un service en vue de la satisfaction d'un besoin humain. Lorsqu'un individu consomme un bien, celui-ci disparaît au premier usage dans le cas d'un bien non durable, ou progressivement dans le cas d'un bien durable. Ce dernier se détériore au fur et à mesure de son utilisation dans le temps. La consommation des ménages se partage en consommation individuelle et consommation collective. La consommation collective concerne donc les services, et plus particulièrement les services rendus par les administrations, appelés « services non marchands » car non proposés sur un marché. Il existe également des services collectifs marchands. Dans ce cas il est possible d'exclure certains individus de la consommation de ce bien par le prix. En quelque sorte, une consommation collective est une consommation dont personne ne peut être exclu, et dans laquelle la satisfaction des uns ne se fait pas au détriment de celle des autres9(*). Bien 1 Cette courbe trop basse, on peut avoir plus de satisfaction avec ce revenu Cette courbe d'indifférence est haute, elle ne peut pas être atteinte avec ce revenu Bien 2 Droite de revenu Optimum Figure N°1 : Courbe de la consommation D'après les néoclassiques, le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction sous contrainte de son pouvoir d'achat et conséquemment, on associera à chaque bien une valeur correspondant à l'utilité que retire le consommateur de son utilisation. Si un consommateur a le choix entre deux biens, on voit que plusieurs combinaisons de biens peuvent avoir la même utilité cumulée, c'est-à-dire peuvent lui procurer la même satisfaction. On appelle courbe d'indifférence la représentation graphique de ces combinaisons. Pour choisir entre ces différentes combinaisons a priori équivalentes, c'est le revenu qui entrera en ligne de compte. Le consommateur choisira la combinaison qui utilise tout son revenu, sans bien sûr le dépasser. Graphiquement, c'est donc l'intersection entre la droite de revenu et la courbe d'indifférence la plus haute que l'on peut atteindre avec ce revenu qui constituera l'optimum du consommateur10(*). Graphiquement on a :
A l'inverse de la théorie néoclassique qui cherche à expliquer le comportement d'un agent économique (approche micro-économique), Keynes s'intéresse à la consommation en tant qu'agrégat économique (approche macro-économique). Son point de vue peut être résumé par la formule suivante: C = c.Y + Co où C est la consommation totale, c est la propension marginale à consommer, c'est-à-dire la partie du revenu supplémentaire qui sera consommée (l'autre partie étant épargnée), Y est le revenu national et Co est la part de la consommation qui ne dépend pas du revenu (consommation autonome). La consommation augmente donc avec le revenu national, mais une partie croissante de la hausse du revenu national est affectée à l'épargne. A Duesenberry de remarquer que, contrairement à ce que voudrait la formule keynésienne, la propension moyenne à consommer (consommation/revenu) reste constante sur la longue période, alors que le revenu augmente. Il l'explique par une fonction ostentatoire de la consommation : ce qui compte, ce n'est pas le niveau de consommation absolu mais le niveau de consommation relatif (comparé à celui des autres ménages). Conséquence: si le revenu de tout le monde augmente, chacun voudra en quelque sorte "conserver son rang" et n'épargnera pas une plus grande part de son revenu, malgré l'augmentation de ce dernier. Par ailleurs, en cas de baisse des revenus, la consommation ne diminue pas, ou peu. Du fait des habitudes de consommation acquises au cours des périodes précédentes, on commence par puiser dans l'épargne avant d'ajuster sa consommation. C'est ce qu'on appelle l'effet de cliquet. Pour Friedman, les ménages ont une idée bien précise de leur revenu "normal" sur les moyens et long terme. C'est en fonction de celui-ci, appelé revenu permanent, qu'ils vont fixer la part de la consommation. Résultat: une variation de court terme du revenu d'un ménage (provoquée par exemple par une période de chômage, ou à l'inverse, par une prime exceptionnelle) n'influencera pas forcément le niveau de consommation. Selon Modigliani, la consommation d'un individu est à peu près constante tout au long de sa vie. Un jeune pourra avoir recours à l'emprunt pour l'aider à faire face aux dépenses en début de vie active. Au fur et à mesure que son ancienneté dans son travail augmente, son revenu croît et il peut rembourser ses emprunts et épargner une partie de son revenu, épargne qu'il utilisera pour maintenir sa consommation au moment de la retraite. Cela permet de relier le niveau d'épargne d'un pays et sa pyramide des âges11(*). * 9 DUBUISSON-QUELLIER S. « Comment choisissent les consommateurs ? », Sciences Humaines, Le Grands Dossiers, 2009, p.32. * 10 Prof. Pascal Corbel, Fiche de synthèse : Les théories de la consommation, 2003, P5 * 11 Op. cit, P9 |
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