RESUME
La Chefferie traditionnelle au Cameroun
à l'ère de la libéralisation politique reste régie
par le Décret N°77/245 du 15 juillet 1977. Ce Décret pris
à l'époque du monolithisme ne permet plus de rendre suffisamment
compte du rôle à jouer par la Chefferie traditionnelle dans la
conjoncture politique actuelle qui est axée sur la
démocratisation et mieux encore de la décentralisation qui trouve
son fondement dans la Loi fondamentale camerounaise n°96/06 du 18 janvier
1996.
Malgré cet état de choses, à
Nkol-Metet, à l'ère de la libéralisation politique, la
Chefferie traditionnelle est à l'image d'un marché politique
où les acteurs sociaux investissent de nombreux capitaux pour la
revitaliser. Ces investissements sociaux n'ont pas que des fins
philanthropiques ; elles visent aussi à asseoir, mieux, à
conforter des assises politiques des acteurs de la reviviscence dans ce
terroir. En d'autres termes, le contrôle des Chefferies Bene à
l'ère de la libéralisation politique fait l'objet d'un enjeu
à la fois stratégique et pragmatique opposant parfois Chefs
traditionnels-Elites ; Elites-Elites ou tout simplement a favorisé
la création des alliances de revers. Cependant pour mieux
apprécier les conflits latents et manifestes du contrôle des
Chefferies traditionnelles à Nkol-Metet, faut-il relever ici qu'ils sont
fortement entretenus par des logiques politico ethniques et ethnico
politiques.
En dernière analyse la compétition
pour le contrôle de la Chefferie traditionnelle a vu émerger les
politiciens investisseurs, qui par leurs multiples investissements, ont
relativement permis la reviviscence de la Chefferie traditionnelle à
Nkol-Metet dont le crédo est axé sur le militantisme ostentatoire
des Chefs traditionnels ; la promotion de l'agriculture par des Chefs et
des Elites majeures ; l'amélioration du secteur sanitaire
(création des centres de santé, création d'adductions
d'eaux...) ; enfin la promotion de l'éducation scolaire par
l'organisation des journées d'excellence scolaires, la construction des
bâtiments scolaires...
Nous ne saurions clore sans évoquer que
l'un des signes forts de la libéralisation politique sur la Chefferie
traditionnelle de Nkol-Metet est l'élection de Sa Majesté Oyono
Owono Joseph, comme le tout premier Maire de Nkol-Metet. Cela traduit tout
simplement l'inscription officielle de la Chefferie traditionnelle dans
l'implémentation du processus de la décentralisation à
Nkol-Metet.
ABSTRACT
Traditional Chiefdom in Cameroon, in the era of
political liberalization has its legitimacy, based on decree N° 77/ 245 of
july 1977. This decree that was taken in a monolithic period is no more capable
of treating the role that traditional Chiefdom should play; democracy, which is
also more concerned with decentralization, whose background lies on the
Cameroonian fundamental law N° 96/06 of 18thjanuary 1996.
Despite all this situation, in Nkol-Metet in the
heart of political liberalization era, traditional chiefdoms look like a
political market where social actors invest a lot of capital to revive it.
These social investments do not only have philanthropic goals, they also seek
the comfort of political sets of those actors in order to revive this
territory. In other words, the control of the Bene Chiefdom in the political
liberalization is an object of strategical and pragmatical stakes, creating
sometimes opposition between traditional stake elites; or simply has favored
the creation of reverse alliances. Nevertheless, to better appreciate conflicts
be noticed that they are strengthened ethnic-political logics.
The competition for the control of the
traditional Chiefdom has relatively permitted the Nkol-Metet Chiefdom, which
lies its principle on the mode ostentatious militancy of traditional Chiefs;
the promotion of agriculture by Chiefs and major elites; the improvement of
health facilities (creation of health center, creation of water supply centers;
and the promotion of education trough the organization of scholarship days,
construction of schools.
As we are straight to conclude, one of the major
signs of political liberalization of traditional Chiefdom of Nkol-Metet is the
election of his highness Oyono Owono Joseph as the ever first Mayor of this
area. This seems to be the implementation of decentralization.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACK :Association
Culturelle du Kazanga.
ACTRAN : Association
des Chefs
Traditionnelsdel'Arrondissement de
Nkol-Metet.
ACTRANK : Association
des Chefs Traditionnels du
Nyong Ekéllé.
ACTRANSO : Association des
Chefs Traditionnels du Nyong et
So'o.
ADENSO: Associationdes
Elites du Départementdu
Nyong et So'o
AFP : Allianceof
Progressive Forces
AMEC : Action pour la
Méritocratie et l'Egalitédes
Chances.
ASFRADO : Association des
Frères et Amis pour le
Développement d'Oveng.
BEPC :
Brevetd'Etudes du
Premier Cycle.
BRIC : Blocpour la
Reconstruction et l'Indépendance
Economique du Cameroun
CEP : Certificat
d'Etudes Primaires.
CEPE : Certificat
d'Etudes Primaires et
Elémentaires.
CES : Collège
d'Enseignement Secondaire.
CODEMEC : Comité
de Développement de Metet-
Centre.
CPP : Cameroun
People Party.
CRA : Centre
Régional d'Agriculture.
DGSN :
Délégué
Générale à la
Sûreté Nationale.
Dr : Docteur
EKMA : Ekoan
Mvog Amougou.
EPC : Eglise
Presbytérienne Camerounaise.
EPCO : Eglise
Presbytérienne Camerounaise
Orthodoxe.
GIC : Groupe
d'Initiative Commune.
JAME : Jeunesse
Activede Meteten Evolution.
MINAT :
Ministèrede l'Administration
Territoriale.
MPA : Mission
Presbytérienne Américaine.
NTIC : Nouvelle
Technique de l'Information et de la
Communication.
ONCPB : Organisme
National de la Commercialisation des
Produits de Base.
ONG : Organisation
Non Gouvernementale.
PADDEC :Patriotes
Démocrates pour le
Développement du Cameroun.
PDC :
Programmede Développement
Communautaire.
PNDP : Programme
National de Développement
Participatif.
RDC : République
Démocratique du Congo.
RDPC/Rdpc :
Rassemblement Démocratique du
Peuple Camerounais.
REFRAM : Rencontre
Fraternelle de la Famille
Mveng.
SDF : Social
Democratic Front.
SEMRY :
Société d'Expansion et la
Modernisation de la Culture de
Riz de Yagoua.
S.M : Sa
Majesté.
UNC : Union
Nationale Camerounaise.
UNDP : Union
Nationale pour la Démocratie et le
Progrès.
UPC : Union des
Populations du Cameroun.
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