IV- Diagnostic de l'inflammation : les
différents tests de diagnostic de l'inflammation
Les progrès dans la connaissance des
mécanismes physiopathologiques impliqués dans la réponse
inflammatoire ont été à l'origine du développement
de méthodes d'explorations nouvelles et variées. Devant ce
foisonnement, il importe de faire la part entre les examens qui apportent une
information réellement utile pour le diagnostic ou la prise de
décision et les examens en cours de validation dont l'indication doit
encore être réservée aux protocoles de recherche
clinique.
1. La vitesse de sédimentation
La vitesse de sédimentation correspond au
dépôt de globules au fond d'un tube de sang laissé au
repos. Elle mesure le degré d'inflammation de l'organisme et est
fonction de la viscosité sanguine qui est en partie liée aux
anticorps. Chez un sujet normal, elle est à la première heure
inférieure à 5mm et à la deuxième inférieure
à 10mm, mais ces normes augmentent avec l'âge (Godeau et
al ; 2000).
2. Les protéines de la phase aigue de
l'inflammation
Les protéines de la phase aigue sont non seulement
d'excellents témoins de l'existence d'une réaction inflammatoire
avec des conséquences systématiques, mais sont aussi des acteurs
de la réaction inflammatoire par l'intermédiaire de leurs
propriétés biologiques respectives (GODEAU et
al ; 2000).
3. Les anomalies de l'hémogramme évoquant un
syndrome inflammatoire
· Anémie : taux
d'hémoglobine modérée > 8g/dl normo chrome normocytaire
puis microcytaire qui apparaît vers la S61*6 semaine. La ferritine est
haute et la transferrine basse même s'il existe une carence martiale
associée ;
· Polynucléose neutrophile>
7000/mm3 mais inconstante (par exemple au cours du lupus, de la leishmaniose
etc.) ;
· Thrombocytes> 400000/mm3 pouvant
atteindre 1000000/mm3. Evoquer un syndrome myéloprolifératif au
dessus de 1000000/mm3 (Willemin, 2000).
4. L'électrophorèse et l'immuno
électrophorèse des protéines.
Ces deux examens sont aussi utiles car perturbés
en cas d'inflammation. Ils permettent d'analyser la qualité et la
quantité des différentes protéines de l'organisme. Ces
protéines sont modifiées en cas de cirrhose de foie. Ils
permettent également de dépister la présence de
protéines anormales, protéines que l'on recherche en particulier
dans les gammapathies (Galanaud, 2001).
Lorsqu'il y a une agression dans l'organisme, il
apparaît une réponse immunitaire non spécifique
immédiate liée à la production de médiateurs
semblés pro-inflammatoires par les macrophages. Elle induit une
modification de la perméabilité vasculaire, une migration des
leucocytes vers le site de l'inflammation, leur activation et la production
essentiellement hépatique de protéines plasmatiques
appelées protéines de la phase aigue de l'inflammation
(Galanaud, 2001).
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