3. intérêt
Ce travail présente un intérêt double
à savoir :
- sur le plan théorique : décrire la
corrélation existant entre les deux méthodes dans notre
localité ;
- sur le plan pratique : permettre une bonne prise en charge
du patient par un diagnostique de qualité réduisant le cout
attribuer au mauvais diagnostic.
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
I. Définition de l'inflammation
L'inflammation est un processus physiologique de
défense de l'organisme contre une agression. La fonction première
de la réponse inflammatoire est :
· De détecter l'agent agresseur ;
· Puis de l'éliminer ou de l'isoler du reste de
l'organisme ;
· Et de permettre, le plus rapidement possible, la
réparation des tissus lésés (Lawrence T ; et
al ; nature reviews Immunology 2,787-795, octobre 2002).
L'inflammation est un mécanisme de défense par
les organismes vivants en réponse à une agression
étrangère. Ce mécanisme de défense a pour but de
maintenir l'intégrité des tissus agressés
(Russo-Marie et coll ; 1998).
La réaction inflammatoire permet à certaines
cellules du système immunitaire (leucocytes ou globules blancs) ainsi
qu'aux substances produites (anticorps, cytokines, complément...)
d'accéder rapidement au foyer infectieux.
La réaction inflammatoire est la réponse
à une agression d'origine exogène (cause infectieuse,
traumatique) ou endogène (cause immunologique, par exemple une
réaction d'hypersensibilité ou une autre cause, par exemple le
syndrome d'ischémie-reperfusion).
La réaction inflammatoire est une composante de la
réponse immune. Elle est impliquée dans l'immunité
naturelle en réponse à un signal de danger. Elle favorise ainsi
l'induction de la réponse immune spécifique. C'est, par exemple
le rôle des adjuvants dans les vaccins qui, en créant une
réaction inflammatoire, favorisent les réponses
spécifiques.
La réaction inflammatoire est, le plus souvent, une
réponse adaptée strictement contrôlée par de
multiples systèmes régulateurs. Elle est
généralement protectrice en participant aux processus de
défense naturelle et à la réparation des tissus
lésés. Si la réponse inflammatoire est inadaptée ou
mal contrôlée ; elle peut devenir agressive. Ainsi, les
syndromes inflammatoires sont fréquemment rencontrés en pratique
clinique courante (25% à 30% des patients consultants ou
hospitalisés) et le médecin doit évaluer leur importance
et en faire un diagnostic étiologique car la réaction
inflammatoire peut être associée à une très grande
variété de situation pathologique (infections, maladies de
système, cancers, pathologies thromboemboliques...).
La réaction inflammatoire peut être aigue,
voire suraigüe (quelques minutes à quelques jours). On peut citer
comme exemple de syndrome inflammatoire aigu systémique : (choc
septique, syndrome de défaillance multi viscérale, syndrome de
détresse respiratoire de l'adulte, pancréatites aigues, syndrome
d'écrasement, brûlures, formes graves
d'ischémie-reperfusion). (B. DEVULDER, PY.
HATRON, E. HACHULLA, 2002)
La réaction inflammatoire peut être chronique
(semaines, années). Les maladies inflammatoires chroniques sont la 3eme
cause de mortalité après les affections cardiovasculaires et les
cancers ; et une des première causes de morbidité dans les
« pays développés » (morbidité
fonctionnelle des maladies inflammatoires chroniques au niveau des tissus
cibles : articulations, tissus nerveux, muqueuse digestive,
respiratoire...).
La réaction inflammatoire peut être locale
(vasodilatation locale, exsudation plasmatique et afflux local de cellules
inflammatoires au niveau cutané à la suite d'une plaie ou au
niveau de la muqueuse bronchique dans l'asthme allergique par exemple) ou
générale (signes généraux comme la fièvre,
production hépatique des protéines de la phase aigue ;
exemple du syndrome inflammatoire aigu systémique). (B.
DEVULDER, PY. HATRON, E. HACHULLA, 2002).
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