EPIGRAPHE
« Agis de telle sorte que, examinant rationnellement
les conséquences de ton acte politique, ce dernier soit pris comme un
modèle de sagesse, et ne fais pas aux autres ce qui aurait des
conséquences que tu n'accepterais jamais qu'on te fasse
subir ».
ELIE PHAMBU NGOMA - BINDA
IN MEMORIUM
A vous
KASHINDI HIDI ;
KILONGO RISASE PORTAS
Nous disons à coeur ouvert que vos âmes reposent
en paix !
DEDICACE
Au peuple congolais, victime de cette gouvernance ;
Aux gouvernants congolais ;
Aux hommes de bonne foi qui ont milité pour la bonne
gouvernance ;
Aux institutions d'appui à la démocratie en
République Démocratique du Congo.
AVANT - PROPOS
Dans un coeur vaillant, rien n'est impossible dit - on, avec
du courage, de la patience et de la volonté, on vient à bout de
toute chose.
Ce travail qui sanctionne la fin du travail de fin du premier
cycle de nos études universitaires à la faculté des
sciences sociales, politiques et administratives, plus
précisément en sciences politiques et administratives, est le
fruit d'un long processus amorcé depuis trois années à
l'université de Lubumbashi.
Le moment nous semble venu d'exprimer nos vifs remerciements
à tous les services et toutes les gentillesses dont nous avons
été bénéficiaires durant notre parcours
scientifique.
A toi père céleste, garant incontestable et
incontesté de ma vie et de mon existence. Toi qui ne cesse de ne
recevoir mes prières et doléances conséquences
multidimensionnelles de ce monde.
Pour ce faire, nous tenons à remercier
particulièrement le Directeur du présent travail le chef de
travaux MARTIN MWENZE MINZA qui a accepté de guider nos pas souvent
lourds set hésitants dans cette démarche vers la demeure
scientifique. Ses sages conseils, ses encouragements et ses remarques
pertinentes dont le prix est le fond et la forme actuel de ce travail. Que le
bon Dieu lui prête une longue vie !
A toi cher père M'MUNGA W'ELONGO pour les sacrifices et
qui malgré les moyens limités, as joué valablement le
rôle de père. Que cette oeuvre, preuve de ta progéniture
qui nous caractérise, renforce à jamais ta dignité et ton
honneur sur cette terre des hommes.
A toi, ma chère mère, MWAVITA MASABA, les mots
me manquent pour exprimer fidèlement mon émotion, mais pour quoi
pas ma joie ! Reçois cet humble cadeau en récompense des
souffrances dont tu as été objet. Oui, le monde appartient
à ceux qui luttent !
A mes frères et soeurs, ONGA MUNGA, MADO MUNGA,
KIBUKILA MUHUNGA, OLIVE MUFULA ATOSHA, RIZIKI MUNGA.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs, les chefs de travaux et assistants de la faculté des
sciences sociales, politiques et administratives en général et en
particulier ceux du département des sciences politiques et
administratives dont les enseignants nous ont été utiles pour
notre formation universitaire dans ce domaine spécifique.
A mes compagnons d'oeuvre, que chacun particulièrement
trouve dans ce travail le fruit de notre union depuis quelques années
à la KASSAPA.
A mes cousins, cousines et connaissances SELEMANI BWANZU,
JOSEPHINE LUMINA MARIE , EMILE MOSHI, BIENFAIT MASENGO, MICHEL AKSANTI,
WILONDJA MULOKE, SIFA MULOKE, LYDIA AMISI, JEAN MUNGA, LAWI MUNGA, MATRIDA
MAMBO, NYOTA HIDI, BENEDICTE MBAKANIAKA, PAPA MUTUMISHI, PATIENT
BELANILA , TRESOR MULINZA, TONGA BYEMBA AUGUSTIN, DEMAS MULINDWA
MURHABAZI, JEAN KISUBI NGUHOMOYA, EBAMBE BANAHUME, JACQUES BYAMUNGA
GILBERT ;COSMA MINANI, MBEMBA KAMPUSU.
A ceux qui nous ont aidés de loin ou de près
dont la modestie exige de faire leurs noms, qu'ils trouvent l'expression de
leur générosité à travers ces quelques lignes
constituant notre rapport à la science.
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
Notre étude que nous menons gravitera au tour des
« élections et gouvernances en République
Démocratique du Congo ».
La fin de la guerre froide avait mis fin aux régimes
autocratiques en Afrique car l'occident et particulièrement les
Etats-Unis n'avaient plus besoins de régimes autocratiques en vue de
lutter contre le communisme d'autant plus que les hommes au pouvoir
étaient investis par les mêmes puissances du rôle
géostratégique du rempart contre le communisme en Afrique
centrale1(*).
En outre, la chute des dictatures communistes de l'Est sous
l'influence de la Perestroïka et en particulier le renversement suivi de
l'exécution du grand dictateur Nicolas CEAUSESEU de la Roumanie ont
incité nombreux dirigeants politiques Africains qui exerçaient un
pouvoir autocratique dans le pays de chercher à devancer le cours des
événements en décident eux-mêmes de
démocratiser les institutions de leur pays.
Tel fut le cas du Zaïre, on fait constat de la pression
exercée non seulement par les puissances étrangères
notamment « les bailleurs des fonds » qui liaient leur aide
au respect des droits de l'homme mais aussi les différentes pressions
observés à l'intérieur du pays pour réclamer la
démocratie.
Ce qui amènera le Zaïre à la transition en
1990 pour rattraper le rendez-vous manqué de 1960. Si le soleil de
l'indépendance et les élections de 2006 n'ont pas réussi
à fournir l'éclairage espéré, la démocratie
souhaitée, la bonne gestion des affaires publiques, les élections
de 20011 auraient été le seul espoir pour les congolais de
remettre le pays sur le rail, car la population se présente aux urnes
pour élire ses dirigeants dans l'espoir de répondre favorablement
à ses préoccupations.
Ceci étant, les élections signifiaient une
ère nouvelle, un nouveau régime, un nouveau fonctionnement, un
nouveau mode de vie.
2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
2.1 CHOIX DU SUJET
Le choix porté sur ce sujet « Elections et
gouvernance en république démocratique du Congo » a
été suscité par plusieurs raisons dont les principales
sont :
ü Arriver à déterminer les comportements
des élus vis-à-vis des électeurs avant, pendant et
après la période électorale
ü Appréhender certaines réalités sur
l'organisation des élections en république démocratique du
Congo
ü Décortiquer la menace manifeste de la politique
par les différents domaines sociaux
Nous constatons que, en République Démocratique
du Congo, le désir immodéré de plusieurs personnes qui
veulent entreprendre la carrière politique dans les différents
domaines dans la vie nationale, car la politique est aujourd'hui, la seule
entreprise qui rémunère mieux au pays.
En tant que politologue en formation, nous considérons
dans le cas pareil, que la politique devient similaire à une bougie
qui éclaire dans l'obscurité, ayant l'avantage d'apporter la
lumière et la conséquence d'attirer tous les insectes nuisibles
vers elle, c'est-à-dire, nous constatons que les médecins, les
juristes, les économistes, les ingénieurs, etc., abandonnent leur
tâche respective pour s'en prendre à la politique.
ü Démontrer comment les élections tranchent
les conflits politiques, départage le pouvoir politique et instaurent la
démocratie.
2.2 INTERET DU SUJET
A. L'intérêt social
Etant donné que la réalité est
confrontée en permanence aux problèmes liés à la
gouvernance, à la défaillance du pouvoir des autorités
politico-administratives de notre pays, ce travail servira à ces
derniers de corriger les erreurs dans leurs décisions, de faire preuve
de la conscience dans la façon de gérer les affaires publiques,
et à la population de faire un choix judicieux en vue d'éradiquer
la pauvreté et la mégestion.
B. L'intérêt personnel
Ce thème coïncide avec notre formation
universitaire et nous nous nourrissons du désir de devenir gouvernant ou
analyste politique.
C. L'intérêt scientifique
Au niveau scientifique, nous concrétisons la
pensée de MUDIMBE qui dit : « nous avons besoins de
la contribution de chacun par ses écrits, pour la soumettre à la
critique scientifique, seule base indispensable pour l'évolution
scientifique2(*) ».
Notre analyse peut à certains égards
intéresser les chercheurs ultérieurs qui s'orienteront dans une
recherche similaire.
3. ETAT DE LA QUESTION
Nous nous sommes inspiré ici d'une réflexion
scientifique qui stipule que « il n'existe pas des connaissances
ex-nihilo » qui veut dire qu'il n'existe pas des activités
intellectuelles visant à savoir la compétence de quelque chose
tiré du néant.
L'honnêteté scientifique nous pousse à
avouer que nous ne sommes pas le premier à pouvoir nous
intéresser à cette question délicate qui est les
élections et la gouvernance en République Démocratique du
Congo.
Dans nos cherches, certaines littératures nous ont plus
intéressé pour l'élaboration de ce travail. Citons parmi
elles :
ü Roger WAWA3(*) dans son
ouvrage : « République démocratique du
Congo ».
Dans ses recherches, il montre que les richesses, les
ressources naturelles de ce beau pays de l'Afrique central ne profitent pas
à la majorité de ses filles et fils.
Au regard de cet auteur, nous constatons que la convergence
avec notre travail réside du fait qu'il parle de la gestion de la
République démocratique du Congo, par contre la
démarcation se situe du fait que nous avons mis l'accent sur la gestion
de la R D Congo par ses dirigeants élus des élections de 2011.
ü Gauthier de VILLERS4(*) dans son
travail : « République Démocratique du Congo,
de la guerre aux élections : l'ascension de joseph KABILA et la
naissance de la troisième République »
L'auteur a abordé un aspect sur l'organisation des
bonnes élections dans des pays qui sortent de la guerre a souvent
été un processus lent, difficile et périlleux ; sur
ce le peuple congolais doit être déterminé pour surmonter
les obstacles et de faire face à l'adversité, faire preuve d'une
forte solidarité et une large compréhension de tous pour
réaliser son bonheur, mais aussi organiser des bonnes
élections.
Le point de divergence réside dans le fait que,
l'auteur parle des élections issues d'une période de guerre, au
contraire dans ce travail, il est question des élections qui
émanent d'une période électorale ; et ceux-ci ayant
les élections comme le point de convergence.
ü Elie PHAMBU NGOMA-BINDA 5(*) la participation politique : éthique
civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et bonne
gouvernance ».
L'auteur est arrivé à conclure que, pour que le
peuple congolais réussisse à organiser des bonnes
élections, il doit intérioriser, mettre en pratique les exigences
du civisme car le comportement civique de chacun des citoyens, gouvernés
et gouvernants, est le moteur du développement des nations, et qui dit
développement, dit une bonne organisation des élections.
Celui-ci a mis l'accent sur la pratique du civisme pour une
bonne organisation des élections qui constitue la divergence ;
alors que la convergence résulte dans le fait de la volonté de la
population de participer activement dans la gestion de la République
Démocratique du Congo.
4. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES DU TRAVAIL
4.1 PROBLEMATIQUE
Elle constitue le fil conducteur autour duquel s'articulent
les idées maîtresses de l'analyse qui concourent à
l'affirmation ou l'infirmation des hypothèses.
Nous pouvons définir la problématique selon WENU
BECKER, comme l'expression de la préoccupation majeure qui circonscrit
de façon précise et déterminée avec absolue
clarté les dimensions essentielles de l'objet de l'étude que le
chercheur se propose de mener6(*).
Hormis les élections organisées en 1960,
après l'ascension de notre pays à la souveraineté
nationale et internationale, la deuxième République qui coule de
1965 à 1997, faisant des simulacres des élections, c'est pour
autant dire que la constitution et la loi électorale étaient
taillées à la mesure du chef suprême qui est le
président de la République.
Le candidat à la magistrature suprême
était seul, sans rival ni opposant, l'organisation du scrutin
prévoyait qu'un candidat se nommait « oui » et un
autre candidat se sommait « non » ; ce scrutin,
fortement surveillé par les services spéciaux, imposait toujours
à voter pour le candidat « oui » qui est le chef de
l'Etat, qui doit être élu à sa propre succession.
Au contraire, l'autre scrutin organisé, était de
confier les suffrages à la couleur verte qui signifie le
président de la République doit nécessairement être
reconduit à son fonctionnement.
Toutes ces décennies, la situation électorale
pendant la deuxième République était un cercle vicieux,
car la population était appelée aux urnes pour une simple
formalité. C'est de cette manière que le président MOBUTU
avait régné pendant trente-deux ans.
On combatun gouvernement de la violence pour la violence
dit-on ; Le 17 Mai 1997, KABILA évince MOBUTU au pouvoir par la
guerre de L'AFDL, ainsi un durée de quatre ans qui fut observée
jusqu'à son assassinat le 16 Janvier 2001.
L'accord global et inclusif conclut à Pretoria en 2003
va permettre d'organiser le tout premier scrutin universel après
19960.
C'est ainsi que les élections de 2006 furent
organisées :
ü Trente-trois candidats à la magistrature
suprême dont trente un ont été éliminés au
premier tour.
ü Le second tour était réservé aux
deux candidats potentiels ci-après :BEMBA Jean pierre et KABILA
KABANGE Joseph ; et les élections présidentielles avaient
été remportée par ce dernier, c'est-à-dire Joseph
KABILA.
Ceci étant, un deuxième scrutin est
organisé en 2011 qui disputeras onze candidats à un seul tour, et
dont la victoire avait souri à KABILA KABANGE Joseph, le candidat
TSHISEKEDI réclamera qu'il y aurait tricherie et bourrage des urnes.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous retiendrons les préoccupations fondamentales formulées de la
manière suivante :
ü Vu ces élections écoulées, quelle
leçon faut -il tirer pour le peuple congolais ?
ü Quel est l'apport des dirigeants issus de ces
élections à la gouvernance ?
4.2 HYPOTHESES
L'essentiel pour un travail scientifique n'est pas de
s'interroger seulement sur la situation qui se présente ni de poser le
problème, mais encore faut - il trouver un ensemble des propositions des
solutions.
Ces propositions des solutions constituent pour un travail
scientifique les hypothèses qui peuvent être confirmées ou
infirmées par les faits énoncés dans l'analyse du
travail.
Pour WENU BECKER, les hypothèses sont définies
comme une ou plusieurs proposition (s) qui ne sont que des simples
possibilités en guise de réponses provisoires
réservées aux préoccupations soulevées par la
problématique.7(*)
En adoptant sa constitution par le référendum du
18 et 19 décembre 2005, le peuple congolais s'est engagé
résolument dans la voie de la démocratie, et ceci à
travers les élections.8(*)
A cet égard, la loi électorale N°06/006 du
09 mars 2006 qui porte sur l'organisation des élections
présidentielles, législatives, provinciales, urbaines,
municipales et locales, dont en 2006, nous avons fait constat seulement sur la
concrétisation des élections présidentielles,
législatives et provinciales, par contre en 2011, la situation change,
c'est uniquement les élections présidentielle et
législative.9(*)
En effet, la même loi, met en exergue les principes
suivants : le traitement égal à égal de tous les
candidats, la garantie par la commission électorale nationale
indépendante de l'impartialité et la transparence, la
liberté de l'expression, au contraire, ces principes font preuves de non
application sur le plan pratique.
En rapport avec notre question relative à la
leçon que le peuple congolais doit tirer issue des élections de
2011 est que, les élections n'auraient pas une place capitale dans
l'exercice du pouvoir politique dans le sens que, le pouvoir qu'exerce les
autorités politiques congolaises n'émanent pas
véritablement de la volonté du peuple et ne reflètent plus
non plus leur volonté. Pour ce faire chacun des citoyens, gouvernants et
gouvernés doit apporter une pierre pour la construction de ce grand
édifice qui est l'organisation des élections pour que dans
l'avenir, la RD Congo soit à la hauteur d'organiser les élections
dignes de ce nom.
En considérant l'apport des dirigeants issus de ces
élections à la gouvernance, nous pensons que ces dirigeants ne
travaillent pas pour le compte de la population qui est leur employeur, mais au
contraire pour leur propre poche, ce qui prouve la situation dans laquelle se
trouve la population congolaise en ce jour.
5. METHODE ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE.
5.1. METHODE
L'élaboration de tout travail scientifique exige
l'obéissance des méthodes pour répondre aux exigences de
la nature, c'est ainsi que MBAYA KABAMBA définit la méthode comme
l'ensemble des opérations intellectuelles de traitement des
données relatives à une réalité sociale
étudiée en fonction d'un objet bien précis,
opérations qui, pour être véritablement scientifiques et
efficaces doivent tout au long de ce traitement tenir constamment compte de
l'aspect total et changeant de la réalité étudiée
et de l'objet scientifique et social poursuivi par l'étude.10(*)
Pour ce faire, au cours de notre recherche, nous allons faire
usage de la méthode fonctionnelle que selon J. Chevalier et D. Loschulk,
elle consiste à expliquer les faits politiques par le rôle, la
fonction qu'ils assument dans le système social auquel ils
appartiennent.11(*)
Dans cette production scientifique, la méthode
fonctionnelle nous permettra d'identifier les principaux acteurs des
élections et de démontrer la fonction ou le rôle que doit
jouer chacun d'eux pendant la période électorale.
5.2. TECHNIQUES
La technique est définie comme étant
« tout ce qui concerne les applications de la connaissance
scientifique ou encore ce qui a trait à la pratique au savoir-faire dans
une activité, une discipline ».12(*)
La technique est aussi entendue comme un outil de travail, un
instrument de découverte, un cheminement concrétisé de
l'investigation.13(*)
Parmi les différentes techniques de recherche, dans la
cadre de notre travail, nous avons retenus deux techniques pour
concrétiser notre étude. Il s'agit de :
A. Technique documentaire
Cette technique est basée sur les documents, elle nous
permettra de découvrir ou de recourir aux documents écrits. En
plus, nous pouvons signaler que cette technique nous sera utile dans la mesure
où nous aurons recouru aux documents écrits tels que : les
ouvrages ; les notes des cours, les revues, les mémoires, les TFC
et beaucoup d'autres documents relatifs à notre objet d'étude.
B. La participation observante
Cette technique est caractérisée par le fait
qu'un membre du groupe, qui participe d'ordinaire aux activités de ce
dernier, prend le statut d'observateur d'une manière avouée ou
clandestine.14(*)
Cette technique nous permettra en tant que congolais, à
récolter les informations sur la vie politique du peuple congolais, les
problèmes du développement, surtout ceux de l'organisation des
élections.
6. DELIMITATION DU SUJET
Par crainte de tomber dans les
généralités dépourvues de tout caractère
scientifique et d'ôter à notre objet d'étude tout son
caractère évasif, afin de présenter aux lecteurs une
production scientifique précise, nous avons jugé utile,
après avoir défini notre sujet d'étude, decerner le temps
et l'espace dans lesquels la recherche sur menée.
6.1 DANS LE TEMPS
Dans le cadre de notre sujet sous examen, nous prenons soin de
le circonscrire temporellement de 2006 à 2011. Ce dévolu
jeté sur cet intervalle de temps est caractérisé par le
fait que, c'est pendant cette période que notre pays a connu
l'organisation des élections au suffrage universel direct depuis son
ascension à sa souveraineté nationale et internationale.
6.2 DANS L'ESPACE
Quant à la délimitation spatiale du sujet
d'étude sous examen, est l'ensemble du territoire national de la
République Démocratique du Congo car ces élections en
question se sont déroulées sur l'ensemble du territoire
national.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres éclatés en sections et en
paragraphe dont :
ü Le premier chapitre donnera les considérations
générales
ü Le deuxième chapitre présentera la
République Démocratique du Congo
ü Le troisième chapitre sera consacré
à l'impact des élections sur gouvernance en République
Démocratique du Congo.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous allons développer les
considérations sur les définitions des concepts de base,
l'organisation ainsi que le fonctionnement des élections en
République Démocratique du Congo.
SECTION I : DEFINITION
DES CONCEPTS
Il est question pour nous, de donner un contenu
définitionnel aux concepts qui entourent notre sujet.
1.1 ELECTIONS
Ce terme élection signifie,
étymologiquement l'action d'élire ou de choisir par un vote.
L'élection est considérée comme un mode
d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus, comme mode
de désignation des dirigeants ou des gouvernants par les dirigés
ou les gouvernés, comme modalité de changement politique, comme
mode de légitimation des gouvernants et du pouvoir qu'ils exercent,
comme mode aristocratique d'accès au pouvoir politique, comme source de
puissance, et comme forme de participation politique.15(*)
Selon le petit Dictionnaire pratique des élections,
élection c'est le moyen par lequel un peuple désigne ses
représentants qui se chargent, en son nom, et à sa place, de
décider des affaires publiques. En d'autres termes, c'est un acte grave
pat lequel les électeurs sont appelés non seulement à
faire connaitre leur opinion, mais aussi à participer indirectement
à l'élaboration de la politique nationale ou au choix d'une
orientation politique quelconque.16(*)
1.2 GOUVERNANCE
Pour la Banque Mondiale, la gouvernance implique la
responsabilité, la bonne gestion du secteur public, l'appui à un
caractère légal pour le développement, l'information et la
transparence.17(*)
Elle est considérée comme l'exercice de
l'autorité économique, politique et administrative en vue de
gérer les affaires d'un pays à tous les niveaux. Elle englobe les
mécanismes, les processus et les institutions pour le biais duquel les
citoyens et les groupes expriment leurs intérêts, exercent les
droits juridiques, assurent leur obligation et auxquels ils s'adressent en vue
de régler leurs différends.18(*)
SECTION II. ORGANISATION
DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
Les élections sont devenues aujourd'hui la seule voie
de légitimité du pouvoir politique, après l'époque
des coups d'Etat et des dictatures qui mirent fin à des
démocraties embryonnaires expérimentées à l'aube de
l'indépendance.
2.1 LA COMMISSION ELECTORALE
NATIONALE INDEPENDANTE
Enoncé à l'article 211 de la constitution, qui
crée la commission électorale nationale indépendante
chargée de l'organisation du processus électoral et d'en assurer
la régularité. Le nouveau texte précis que
« la CENI », a pour mission d'organiser, en toute
indépendance, neutralité et impartialité, les scrutins
libres, démocratiques et transparents.
Longtemps source de discordance entre la majorité et
l'opposition, la CENI voit enfin l'étau se desserrer autour d'elle. En
effet, par l'ordonnance n°11/012 du 3 février 2011, le
président de la République a investi les sept membres du Bureau
de la CENI notamment Jacques DJOLI ENG'EKELI (opposition), Mathieu MPITA PINTHO
TONADIA (majorité) ; Elysé MUHIMUZI (majorité),
Flavien MISONI MBAYANE (majorité), Daniel NGOY MULUNDA
(majorité).
Pour mémoire ; la commission électorale
indépendante, ex - CEI était dirigé par Abbé
Apollinaire MALUMALU MUHOLONGU, secondé par Norbert KANTITIMA, Dieu -
donné MIRIMO et Crispin KAKONDE.19(*)
Le calendrier publié le 30 avril 2011 était
visiblement contraignant et paraissait effectivement irréaliste car le
chemin critique s'étalait sur 223 jours, soit 7 mois de travail. La
planification et la gestion logistique furent profondément
perturbées sur fond d'accroissement d'élections
(32 024 640), avec 450 partis politiques.
La CENI fonctionne avec neufs directions. Les structures
locales ont été mises en place par échelon successif,
suivant l'organisation administrative du pays. La CENI compte aussi onze
secrétaires exécutifs provinciaux dirigés par des
secrétaires et 196 antennes locales dirigés par des chefs
d'antennes.20(*)
2.2 L'ENSEIGNEMENT DU FICHIER
ELECTORAL
Il n'est pas douteux que le fichier électoral soit le
premier fondement de la crédibilité des résultats d'une
élection. S'il n'y a pas de consensus sur le fichier électoral,
les résultats des élections seront inévitablement
contestés.
La décision de mise à jour du fichier
électoral a été prise par la CEI en avril 2008, grand
retard par rapport à l'année d'enrôlement (2005) est devenu
trop important pour continuer à ignorer les changements intervenus dans
la population depuis cette date, notamment pour « les nouveaux
majeurs ». Elle est fondée sur la loi du 24
décembre 2004 concernant l'identification et l'enrôlement des
électeurs (articles 38 et 58) et appuyés par l'arrêt de la
cour suprême de justice du 27 août 2007 confirmant le rôle de
la CEI jusqu'à la mise en place de la CENI.
Mais, pour satisfaire au statut de la décision
électorale de la MONUC, qui n'avait mandat que pour le cycle des
élections de 2006, la mise à jour n'a au début
été entreprise que pour des élections locales, alors
prévues en 2008.
La mise à jour ne concernait en outre que les nouveaux
majeurs et les anciens électeurs qui désiraient modifier les
données de leur carte d'électeur de 2006, principalement leur
adresse. On espérait aussi obtenir en même temps les informations
requises pour localiser les anciens électeurs en déterminant leur
groupement sur base de la liste des villages par groupements. Cela s'est
avéré impossible parce qu'il y a souvent plusieurs villages du
même nom et parce qu'un mécanisme n'est prévu pour notifier
aux anciens électeurs dans quel bureau de vote ils auraient à se
présenter.
Le nouveau type de révision du fichier électoral
fut appliqué au Bas - Congo du 19 mai au 16 août 2010 et au
Maniema de novembre 2010 au 24 février 2011. Au Bas - Congo le nombre
des enrôlés ne fut relevé que de 22,4% ; mais au
Maniema un zèle particulier fut déployé et le corps
électoral fut relevé de 39,7% ; un chiffre qui n'a
été atteint dans aucune autre province et qui pose un
problème de crédibilité.
La loi portant organisation et fonctionnement de la CENI fut
promulguée le 28 juillet 2010, mais son bureau ne fut mis en place que
le 26 février 2011.
La nouvelle institution fut dès lors confrontée
à un nouveau problème de calendrier, le mandat
présidentiel de 2006 venant à échéance le 6
décembre 2011. La CENI présuma de ses forces en déclarant
possible de réaliser le nouvel enrôlement (sauf au Bas - Congo et
au Maniema) et d'organiser les élections présidentielles et
législations nationales avant cette échéance, c'est -
à - dire en 9 mois.21(*)
Le résultat fut que l'opération n'a pas
été maitrisée. Dans certaines entités, la
mobilisation et l'organisation n'ont pas permis d'atteindre les
électeurs attendus. Dans d'autres, plus nombreuses, un zèle
intempestif semble avoir posté l'enrôlement au - dessus des
effectifs qu'on pouvait raisonnablement attendre.
Par province, l'accroissement du nombre des
enrôlés de 2011 par rapport à celui de 2006 est le
suivant :22(*)
PROVINCES
|
ENROLES 2006
|
ENROLES 2011
|
% 2006 - 2011
|
KINSHASA
|
2 913 313
|
3 287 745
|
12,9
|
BAS - CONGO
|
1 227 775
|
1 502 939
|
22,4
|
BANDUNDU
|
2 925 126
|
3 553 322
|
21,5
|
EQUATEUR
|
2 923 680
|
3 960 643
|
35,5
|
PROV. ORIENTALE
|
3 241 470
|
3 886 524
|
19,9
|
NORD - KIVU
|
2 451 475
|
3 003 246
|
22,5
|
SUD - KIVU
|
1 651 262
|
2 002 960
|
22,5
|
MANIEMA
|
626 327
|
874 809
|
39,7
|
KATANGA
|
3 473 936
|
4 627 302
|
33,2
|
KASAI ORIENTAL
|
1 975 430
|
2 643 905
|
33,8
|
KASAI OCCIDENTAL
|
2 010 405
|
2 661 245
|
32,4
|
TOTAL RDC
|
25 420 199
|
32 024 640
|
26,0
|
2.3 LE FINANCEMENT DES
ELECTEURS
Comme on vient de le constater, le processus électoral
est un événement qui ne peut pas se réaliser sans moyen
financier, c'est pourquoi les élections présidentielles et
législatives organisées en RD Congo en 2006 et 2011 ont
nécessité un certain moyen financier.
Le budget global des élections convenu de façon
ferme entre le groupement consultatif de la Banque Mondiale et la CEI
était de 285 millions de dollars américains dont 90 millions
étaient destinés à l'équipement d'enregistrement et
autres fournitures.23(*)
Par contre la CENI, avait joui cependant de la
souveraineté budgétaire, avec une enveloppe totale de 466.4
millions USD dont 334,1 (71,7%) provenant du gouvernement congolais, 80,7
millions du projet PNUD/Pace (soit 17,7%) ; 39,9 millions de la MONUSCO au
titre d'appui logistique (8,4%) et 11,6 millions provenant des autres
partenaires.24(*)
SECTION III. FONCTIONNEMENT
DES ELECTIONS EN RD. CONGO
Réussir les élections démocratiques
requiert l'engagement de toutes les parties prenantes au processus. Cela
suppose que chaque acteur maitrise son rôle : bien voter, bien
organiser et bien observer les élections. Ceci exige une formation
adéquate des électeurs, des observateurs et des administrateurs
électoraux.
3.1. L'OPERATION
D'IDENTIFICATION ET D'ENROLEMENT
L'identification est l'opération qui fournit des
renseignements particuliers sur chaque individu. Elle détermine de
chacun l'origine, l'âge, l'Etat - civil, le casier juridique, la
population,...
Elle permet de déterminer la population
électorale ou l'électorat, c'est - à - dire l'enseignement
des citoyens d'un pays, d'une partie du territoire ou d'un groupe social,
remplissant des conditions d'éligibilité fixées dans la
loi électorale25(*) ; par contre l'enrôlement est le fait que,
avant les élections, les individus qui remplissent les conditions
d'éligibilité doivent se faire inscrire sur les registres
électoraux dans les circonscriptions où ils sont appelés
à voter26(*).
En principe, c'est la première opération du
processus électoral, qui consiste à l'enregistrement des citoyens
sur les listes électorales, des bureaux de vote des entités
respectives (quartier, village, commune ou territoire), pendant la
période exigée par la législation électorale.
L'enrôlement est une opération difficile,
particulièrement dans un pays où l'identification de la
population est déficiente et la définition des lieux de
résidence insuffisamment définie comme en RD Congo. Il en
résulte non seulement des difficultés d'enrôlement, mais
aussi des problèmes ardus d'établissement de la liste des
électeurs de chaque bureau de vote.
Voici, dans le tableau ci - après, le nombre des
enrôlés de 2006 et 2011 par province, selon la loi n°11/014
du 17 août 2011 portant répartition des sièges par
circonscription électorale pour les élections législatives
et présidentielles.
PROVINCES
|
ENROLES 2006
|
ENROLES 2011
|
KINSHASA
|
2 913 313
|
3 287 745
|
BAS - CONGO
|
1 227 775
|
1 502 939
|
BANDUNDU
|
2 925 126
|
3 553 322
|
EQUATEUR
|
2 923 680
|
3 960 643
|
PROV. ORIENTALE
|
3 241 470
|
3 886 524
|
NORD - KIVU
|
2 451 475
|
3 003 246
|
SUD - KIVU
|
1 651 262
|
2 002 960
|
MANIEMA
|
626 327
|
874 809
|
KATANGA
|
3 473 936
|
4 627 302
|
KASAI ORIENTAL
|
1 975 430
|
2 643 905
|
KASAI OCCIDENTAL
|
2 010 405
|
2 661 245
|
TOTAL RDC
|
25 420 199
|
32 024 640
|
3.2. LA CAMPAGNE ELECTORALE
La compagne électorale vise d'abord à faire
connaitre aux électeurs un candidat, ses idées et ses actions,
ensuite à le faire aimer lui, ses idées et ses actions, enfin
à le faire préférer lui, ses idées et ses actions
aux autres candidats, à leurs idées et à leurs actions. Il
s'agit en fait d'influencer les électeurs afin de les amener à
voter pour un candidat.27(*)
Il convient de souligner que, en 2006, la campagne
électorale au premier tour n'avait pas la même ampleur que celle
du second tour. En effet ; la campagne électorale au premier tour
des élections présidentielles et législatives au niveau
nationale, étant très animée et très
intéressante. La population y adhéré avec enthousiasme et
intérêt car c'était pour le peuple une première et
grande expérience en matière électorale. Ces candidats eux
- mêmes étaient présents partout, les grands moyens ont
été déployés et les médias ont mis à
profit pour sa couverture.
Au second tour de l'élection présidentielle, par
contre on a assisté à une campagne non vivante et presque
inactive. Les deux candidats - Présidents admis au second tout
étaient absents partout sauf les alliés et quelques membres de
famille qui ont fait le déplacement28(*). Il faut rappeler qu'après la publication des
résultats du premier tour de l'élection présidentielle,
une guerre de trois jours a opposé les troupes fidèles aux deux
candidats admis au second tour. Cette situation a laissé le peuple sous
stress et a provoqué un désintérêt et une
méfiance de la population à l'égard de ce second tour.
Bien avant la date prévue par le calendrier
électoral, en 2011, certains candidats s'étaient
déjà adonnés à une campagne électorale
frauduleuse. Il a fallu de rappel à l'ordre de la CENI pour que l'on
remarque une pause.
En dépit de cette mise en garde, certains n'avaient pas
obtempéré et avaient continué avec l'affichage
désordonné des portraits et l'étalement des calicots ou
banderoles. Quelques candidats et partis politiques avaient du mal à
ronger leur frein. Un bilan décevant avait été
enregistré. Des incidents malheureux avaient été
relevés aussi bien à Kinshasa qu'à l'intérieur du
pays.
Le 28 octobre 2011, le président de la CENI, a
officiellement lancé la campagne électorale. D'emblée,
cette campagne se caractérise par plusieurs incidents déplorables
à travers le pays et par plusieurs défis.
Le grand défi de ces élections concerne la
sécurité. L'appel incessant à des élections
apaisées souligne la psychose qui précède les
élections de 2011.
Pendant un mois, la campagne électorale s'est
déroulé dans un climat parfois de tension entre les fanatiques et
les partisans des candidats, l'on pouvait remarquer une prolifération
d'affiche des photos des candidats parsemés sur les murs et autres
places publiques ne respectant pas les normes mis par la loi
électorale.
Tout le mois de novembre, le pays a vécu à la
longueur des journées et même des nuits de campagne
sonorisé allant jusqu'à troubler l'ordre public et la
quiétude de la paisible population.
Cette campagne bien que caractérisée par une
grande participation de la population, a connu des nombreux heurts. Le non
respect des adversaires par la majorité, la destruction sur les murs,
panneaux et autres lieux d'affiches électorales, les signes
d'intolérances, et les violences ont été observés,
à titre illustratif, nous avons constaté à Lubumbashi, les
partisans de certains partis politiques se jetaient les pierres et
s'injuriaient.
3.3. LA TENUE DES ELECTIONS
L'organisation des élections dans un pays est une
architecture complexe qui exige le parfait agencement de plusieurs
activités complémentaires notamment le choix du cadre
législatif, la définition du système électoral, la
conception et l'opérationnalisation de toute l'administration
électorale et la délimitation des circonscriptions
électorales.
En 2006, les élections présidentielles,
législatives et provinciales ont été organisées
à deux tours notamment le 30 juillet et 29 octobre 2006, ce qui ont
constitué une pierre angulaire dans l'histoire démocratique de la
RD Congo, par contre, en 2011, nous avons constaté les élections
présidentielles et législatives à un tour qui se sont
tenues le 28 novembre 2011.
3.4. LES RESULTATS DES
ELECTIONS
Le 20 août 2006, la CEI publie les résultats des
élections présidentielles et législatives du premier tour
dont Joseph KABILA KABANGE arrive en tête crédité de 43,8%
suivi de ses principaux rivaux Jean Pierre BEMBA (20,03%) et Antoine GIZENGA
(13,06%). Au second tour, soit le 15 novembre 2006, Joseph KABILA recueille
58% des suffrages exprimés ; devançant ainsi son adversaire
Jean Pierre BEMBA qui avait obtenu 42%29(*).
Le 09 décembre 2011, la CENI proclame les
résultats provisoires des élections présidentielles et
législatives du 28 novembre 2011. Sur 18 311 572 votants,
Joseph KABILA KABANGE l'emporte avec 8 880 944 voixsoit 48,95% suivi
d'Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA crédité de 5 864 775
voix soit 32,33%30(*)
3.5. LES CONTENTIEUX DES
ELECTIONS
En 2006, le leader du MLC n'accepte pas les résultats
publiés par la commission électorale indépendante. Le 16
novembre 2006, Jean Pierre BEMBA, a déclaré dans une allocution
télévisée que : « je prends
l'engagement d'user de toutes les voies légales pour faire respecter la
voie du peuple ».
Jean - Pierre BEMBA a contesté les résultats
à travers les reproches qu'il a avancées au près de la CEI
telles que :
ü Grande a été ma surprise de constater que
la CEI n'a pas, comme convenus, notifié aux candidats les
résultats afin de leur permettre de réagir dans le délai
de 48 heures.
ü Je tiens à appeler, à l'opinion nationale
et internationale, que ces élections ont fait l'objet de plusieurs
contestations dont les 6 requêtes que j'ai moi - même
adressées à la CEI. Notamment celle concernant le nombre de
1 481 291 personnes qui voté lors de leur circonscription
électorale et qui constitue environ 10% de vote exprimé. A ce
jour, la CEI n'a répondu qu'à deux de ces requêtes et
d'ailleurs d'une manière nullement satisfaisante.
En 2011, plusieurs faits ont été à la
base de la contestation des élections du 28 novembre. L'article 73 de la
loi électorale dispose que, peuvent contester les résultats
provisoires ou définitifs des élections présidentielles,
que dans un délai de deux jours après l'annonce par la commission
électorale nationale indépendante.
Excepté le gagnant des élections, le reste des
candidats avaient contestés le résultat des élections
présidentielles du 28 novembre 2011. Nous allons tirer notre attention
sur la contestation de Vital KAMERHE, qui nous semble être le plus
plausible.
v VITAL KAMERHE
L'état de sa requête en contestation des
résultats provisoires de l'élection présidentielle du 28
novembre 2011, est que cette dernière était
émaillée des irrégularités, lesquelles ont
influencé de manière déterminante sur lesdits
résultats, tels que publiés par le bureau de la CENI.
L'intérêt de la présente action repose
essentiellement sur le fait que Vital KAMERHE s'était senti
lésé par le résultat provisoire de l'élection
provisoire présidentielle tel que publié par la CENI en date du
28 novembre 2011, ainsi il pleura à la cour suprême de
déclarer la présente requête recevable.
La contestation de Vital KAMERHE était fondée
sur deux hypothèses:
ü Violation de la loi électorale
ü Des résultats de la CENI manquent une
sincérité.
1. Violation de la loi électorale
L'article 1 de la loi électorale précitée
dispose que la CENI publie la liste des électeurs par province et
circonscription électorale au plus tard le 30 jours avant la date du
début de la campagne électorale ; et l'article 1
alinéa 1 de poursuivre dans chaque bureau de vote, la liste des
électeurs doit être affectée 30 jours avant la date de
scrutin.
Elle reprend pour chaque électeur, le nom, le post -
nom, le prénom, le lieu et la date de naissance, l'adresse du domicile
ou de la résidence actuelle.
Ces dispositions légales n'ont pas été
respecté par la CENI lors des élections du 28 novembre 2011. En
effet, la CENI a commencé à publier progressivement les listes
électorales par la province de Kinshasa et du BAS - CONGOau
mépris de la disposition légale précitée.
Quant à l'affichage de la liste des électeurs
dans chaque Bureau de vote, la CENI ne l'a fait que 48 heures avant la date de
scrutin, c'est - à - dire le 26 novembre 2011. Ce qui explique le faible
taux de participation comme on le constate si bien que le rapport du 10
décembre du centre CARTER, l'observateur international attiré des
électeurs du 28 novembre 2011 en RD Congo.
L'article 47 alinéa 3 dispose que la CENI publie la
liste des bureaux de vote et leur localisation, 30 jours avant la date du
scrutin.
En effet, la cartographie des bureaux de vote devait
être comme au moment de l'affichage de la liste des électeurs dans
chaque bureau de vote, ce qui aurait permis à l'UNC de déployer
conséquemment ses témoins dans le délai dans chaque
bureau.
Il y avait plusieurs violations de la loi électorale
notamment la circulation illégale et irrégulière des
bulletins de vote avant le scrutin du 28 novembre 2011.
Davantage, le jour du scrutin, des bulletins de vote
déjà cochés en faveur du candidat n°3, Joseph KABILA,
ont été retrouvés entre les mains de certains individus,
aussi, l'UNC a observé dans beaucoup de circonscriptions
électorales que les bulletins de vote mis à la disposition des
bureaux de vote étaient insuffisant et ne correspondaient donc pas au
nombre d'électeurs attendus.
2. Les résultats de la CENI manquent de
sincérité
La preuve la plus éloquente en est donnée par le
professeur DJOLI Jacques, vice - président de la CENI qui avait
affirmé sur les antennes de RFI et OKAPI, qu'il y avait absence de
transparence et qu'il avait signé pour éviter une crise qui avait
déjà durée jours.
Par ailleurs, quelques cas illustrés manquent de
sincérité de résultats. Il s'agit notamment de l'existence
de deux PV de compilation du CICR IDIOFA dans lesquelsle premier date du
décembre donnait au candidat KABILA 265 173 voix alors que le
second date du 08 décembre 2011 lui donnait 273 690 voix. Quel PV
donc considéré ?
Le suffrage valablement exprimé et reparti entre les 11
candidats à l'élection présidentielle au KATANGA laisse
planer de 70 000 voix non attribuées ! A qui appartiennent -
elles ?
Le cas de MalembaNkulu où tous les candidats ont obtenu
zéro voix sauf le candidat Joseph KABILA qui avait 100%.
L'aveu du pasteur NGOY MULUNDA lors de sa conférence de
presse en réaction à celles du cardinal MOSENGWO où il
reconnait implicitement des erreurs occasionnant une perte de
1 300 000 voix, et le pasteur ajouta que même si on les
ajoutait au candidat Etienne TSHISEKEDI, il ne dépassera pas Joseph
KABILA.
Bref, plusieurs cas qui ont illustrés le manque de
sincérité des résultats ont été
révélés par l'UNC.
Dans ce chapitre, il a été question de donner un
éclairage sur les concepts de base qui ont été d'usage,
l'organisation et le fonctionnement des élections en République
Démocratique du Congo, qui ont été
caractérisées par de multiples irrégularités. Pour
ce faire, il est de notre exigence d'analyser et de comprendre le milieu qui
fait l'objet de notre recherche.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Pour nous permettre d'analyser ce chapitre, nous allons nous
appesantir sur l'histoire constitutionnelle de la République
Démocratique du Congo et donner un bref aperçu sur la
période coloniale d'une part, et présenter les différents
cadres de vie ainsi que ses potentialités.
SECTION I : SITUATION
HISTORIQUE
D'après les fouilles archéologiques, ce sont les
pygmées et les bochimans qui seraient les premiers occupants de l'actuel
territoire de la République Démocratique du Congo. Ces derniers
vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette31(*).
Les ethnies bantous, qui constituent aujourd'hui près
de 70% de la population congolaise seraient arrivés vers 1500 Avant
Jésus Christ. Elles venaient du Nord - ouest du continent africain
(c'est-à-dire du Nigéria, du Tchad et du Cameroun). Avant de
s'éparpiller dans tout le pays, elles s'établirent d'abord dans
l'actuel Bas - Congo, dans le Mai-Ndombe et dans le Bandundu, et
fondèrent divers royaumes et empires, entre autres, le royaume des
Bakongo, des Bakuba, l'empire des Baluba et des Lunda.
Ces royaumes sont entrés en contact avec le monde
extérieur à la fin du XVème siècle, en 1492,
lorsque le portugais Diego Cao arriva à l'embouchure du fleuve Congo.
Cette date marque le début de la traite negrière. Au
début, les explorations étaient individuelles, mais après
les années 1880, elles prirent l'allure d'une entreprise des
gouvernements des pays européens. C'est ainsi que les grandes
explorations dans notre pays se firent vers la fin du XIXème
siècle sous le haut patronage du Léopold II, Roi des Belges. Le
premier explorateur à s'intéresser à notre pays fut le
britannique TUCKEY en 1816. Après lui, autour des années 1850,
c'étaient l'écossais Livingstone suivi de Stanley. Ce dernier fut
de nouveau engagé par le roi Léopold II, dans le cadre de ses
ambitions, pour reprendre le projet d'explorer tout le territoire.
SECTION II :
PRESENTATION DE DIFFERENTS CADRES DE VIE DE LA RD CONGO
Dans cette section, nous allons évoquer les
considérations sur les différents cadres de vie de la
République Démocratique du Congo.
1.1 CADRE GEOGRAPHIQUE
La tranche de l'Afrique qui constitue la République
Démocratique du Congo concerne quelque 2 345 410
Km2 qui s'étendent entre 5°2' de latitude nord et
13°15' de latitude sud, en longitude Est de Greenwich, elle va de
12°15' à 31°15' Ouest. Cette position la place exactement au
coeur du continent, de part et d'autre de l'équateur32(*).
La République Démocratique du Congo est le plus
vaste pays d'Afrique centrale. Il s'étend de l'océan Atlantique
aux plateaux de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du
fleuve Congo. Le nord du pays est un des plus grands domaines de la forêt
équatoriale au monde ; l'Est du pays est le domaine des montagnes,
des collines, des grands lacs mais aussi des volcans.
Le Sud et le centre, riches en savanes arborés, forment
un haut plateau en minerais divers. Le climat général du pays est
chaud et humide. Mais cette situation varie selon les provinces. La
différence est due au fait que l'équateur traverse la
totalité du territoire congolais. L'existence d'un tel climat produit
une végétation dense et régit les activités
agricoles de la population congolaise.
La République Démocratique du Congo a une
superficie de 2 345 410 Km233(*). Elle partage ses frontières avec neuf pays de
la sous - région pour quelque 10 000Km de frontières.
Frontières
|
Km
|
Frontière
|
Km
|
LE CONGO
|
1 544
|
LE BURUNDI
|
205
|
LA RCA
|
1 577
|
LA TANZANIE
|
498
|
LE SOUDAN
|
787
|
LA ZAMBIE
|
2 140
|
L'OUGANDA
|
817
|
L'ANGOLA
|
2 469
|
LE RWANDA
|
213
|
LE LITTORAL ATLANTIQUE
|
42
|
1.2 CADRE HYDROGRAPHIQUE
L'immense territoire du Congo est gorgé d'eau. Beaucoup
de cours d'eau et affluents convergent vers le fleuve au point d'en faire l'un
des plus importants au monde du point de vue de débit.
1.3 CADRE DEMOGRAPHIQUE
Le dernier recensement général de la population
en République Démocratique du Congo remonte en 1984. Les
estimations des experts en population, en vue des élections
générales, donnent un chiffre de 65 751 512 habitants, dont
près de sept millions à Kinshasa34(*).
Ce dernier chiffre s'expliquerait par des mouvements de
population engendrés par des crises politiques et de 6 années de
guerre.
Les effets de la crise sociale et la dégradation des
conditions socio - économiques ont maintenu l'espérance de vie de
plus ou moins 47 ans pour les hommes et 51 ans pour les premiers.
1.4 LANGUES ET RELIGIONS
A. LANGUES
Les langues parlées au Congo actuel sont de trois
groupes : celles de populations bantoues, des populations soudanaises et
des populations nilotiques où on y ajoute les langues des
pygmées35(*).
v Langues bantoues
Les langues bantoues forment le groupe linguistique le plus
important du Congo. Ce groupe comprend un nombre de langues et dialectes assez
grand qu'il est difficile de définir, ici, nous nous bornerons à
dire quelques mots au sujet des langues véhiculaires qui semblent avoir
actuellement pris le dessus et à l'aide desquelles l'on parvient
à se faire comprendre partout. Il s'agit de :
ü Le lingala
ü Le swahili
ü Le tshiluba
ü Le kikongo
v Langues soudanaises
Sont parlés au Nord dans la région entre le
fleuve Congo et des rivières Ubangi - Uélé. L'influence
exercée par les langues bantoues sur les langues soudanaises a toute
fois rendu difficile de donner une séparation nette.
v Langues nilotiques
Sont principalement parlées dans les régions
soudanaises du Nil. Elles n'ont rien de commun, ni avec le groupe bantou, ni
avec le groupe soudanais et constituent un groupe linguistique autonome.
v Langues pygmées
De par l'influence des peuples bantous et soudanais avec
lesquels ils ont été en contact, les pygmées ne parlent
plus une langue propre, mais des langues de groupe linguistiques des
structures mélangées que l'on peut considérer soit comme
dialecte bantou, soit comme dialecte soudanais.
B. RELIGIONS
Au plan confessionnel, la République
Démocratique du Congo est un pays laïc. Une portion de la
population pratique les religions traditionnelles, la majorité est
christianisée. L'islam est surtout répandu dans l'Est du pays. Le
Kimbanguisme, d'inspiration protestante, a été fondé en
1921 par le prophète SIMON KIMBANGU.
1.5 COURS D'EAU ET LACS
1. Le Fleuve Congo
Sa position à proximité de l'équateur lui
vaut le débit le plus important de continent africain, l'Amazone
étant le seul fleuve qui le dépasse sur ce plan au niveau
mondial36(*).
Il est à cheval sur l'équateur et la
répartition presque homogène de ses affluents dans les deux
hémisphères régularisent son débit et en font le
fleuve le plus régulier du monde.
Le fleuve Congo a une importance économique
considérable, dans ce sens qu'il fournit du poisson et
l'électricité. Il constitue, en outre, une voie de communication
indispensable. Avec ses affluents, il forme 14 166 Km de voies navigables
du pays.
Il prend sa source dans le Sud de Katanga, dans le village de
Musofi à une altitude de 1 435 m et porte le nom de Lualaba
jusqu'à Kisangani. Il se déverse dans l'océan Atlantique
par un large estuaire et sa puissance est telle qu'on reconnait ses eaux
jusqu'à 45 Km en plein océan.
2. Les lacs
De manière générale, les lacs de la
République Démocratique du Congo se regroupent en trois
catégories :
ü Les lacs de montagnes : les lacs Albert,
Tanganyika, Kivu, Edouard. Ils sont particulièrement très
poissonneux.
ü Les lacs de plateaux : les lacs Moero et
Bangwelo
ü Les lacs résiduels : les lacs Tumba et Mai
- Ndombe, témoins de l'ancienne mer intérieur qui occupait la
zone déprimée de la cuvette centrale.
La République Démocratique du Congo a
été dotée par la nature d'un nombre considérable de
lacs. Les lacs Tanganyika, Edouard, Upemba, et Moero, Pool de Malebo, qui
occupent les fonds des Grabens, sont d'origine tectonique, c'est - à -
dire, ils sont dus à une déformation géologique. Le lac
Albert échappe à la règle dans la mesure où il
aurait déjà existé au miocène inférieur (une
période comprise entre 22,5 et 17,8 millions d'années avant
l'apparition de l'homme).
La cuvette centrale possède plusieurs étendues
lacustres, dont les principales sont les lacs Mai - Ndombe et Tumba. On les
considère comme vestiges d'un lac plus important, qui aurait
occupé une partie de la cuvette pendant une période courte dans
l'histoire du réseau hydrographique du Congo. Ils sont peu
profonds : la profondeur maximum du lac Mai-Ndombe dépasserait
à peine 7m et celle du lac Tumba serait de 4m.
Il a été répertorié en
République Démocratique du Congo plus de 70 lacs dont on ne parle
pas assez. Par les connus, le plus important demeure le lac Tanganyika. Son nom
« Etanga `ya' nia » en langue
Bembé, signifie « lieu de
mélange ». il est effectivement un lieu de
mélange du fait d'être exploité ou de réunir des
populations de quatre pays : le Burundi, la République
Démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie. Sa formation
remonterait à environ 20 millions d'années, au miocène.
SECTION III. POTENTIALITES
ET ACTIVITES ECONOMIQUES
Dans cette section, nous allons développer les
considérations sur les différentes richesses de la
République Démocratique du Congo.
3.1. POTENTIALITES
Avec une superficie de 2 345 410 Km2 et
sa population qui à voisine actuellement 80 000 000
d'habitants37(*), la
République Démocratique du Congo est un gigantesque pays pourvu
et doté des potentialités humaines et des richesses
indescriptibles du sol et du sous - sol, elle regorge plusieurs ressources
naturelles renouvelables et non renouvelables.
3.2. LOCALISATION
La République Démocratique du Congo renferme des
richesses dans toutes les 11 provinces de son territoire national reparties
d'une façoninégalitaire dont certaines ne sont pas encore
à ce jour découvertes ou exploitées.
3.3. PRINCIPALES RESSOURCES
MINIERES ET INDUSTRIES EXTRACTIVES
Le Congo est généralement connu pour être
un scandale géologique. Son sous - sol regorge assez de minerais,
certains sont répandus dans presque toute la République tel que
le Diamant, d'autres sont concentrés dans certains coins du
pays38(*).
Dans le Bandundu, l'on note les indices de divers minerais
tels que le phosphate, le sable fin pour la verrerie, le fer, le nickel, le
gypse pour le ciment, etc. certaines hypothèses avancent même
qu'à cause de la couleur noire de son eau, le lac Mai - Ndombe
contiendrait du pétrole.
Au large du Moanda, dans le Bas - Congo, l'on trouve du
pétrole.
Le Katanga regorge d'importants gisements de cuivre à
haute teneur et les minerais qui en dérivent : le cobalt, le zinc,
le plomb. Parmi tant d'autres minerais que l'on y trouve, citons :
l'argent, le cadnium, le rhénium, la platine, le manganèse,
l'étain, le charbon, l'uranium. L'histoire retiendra que l'uranium avec
lequel on a fabriqué la première bombe atomique qui a
détruit Hiroshima et Nagasaki a été extrait au Congo,
précisément à Shinkolobwe. Ces ressources minérales
sont concentrées dans les districts du Haut - Katanga ainsi que dans les
villes de Kolwezi et de Likasi. Les gisements de pegmatites sont
également exploités à Manono dans le district de
Tanganyika.
La province du Kasai Oriental est la première
productrice du diamant industriel extrait dans le polygone de MIBA. Les
gisements diamantifères contiennent environ 4% de diamant de joaillerie.
Outre le diamant, des prospections ont mis à jour les indices de chrome
nickel à MweneDitu. De même, la présence du plomb a
été signalée à Lubi - Lukala, au nord de
Mbuji-Mayi.
Dans la province du Kasaï occidental, l'on exploite
également le diamant de joaillerie dans la ville de Tshikapa ?
La province orientale compte parmi les trois provinces du pays
les plus riches en ressources minières. Les grandes potentialités
sont : or, le diamant, le fer, le pétrole du lac Albert. En Ituri
et dans le Haut - Uélé, l'or est exploité depuis les
premières années de la colonisation.
Le sous - sol de la province du Sud- Kivu regorge de l'or, des
cassitérites, du coltan et des wolframites.
Au Nord - Kivu, on extrait la cassitérite, de la
colombo - tantalite et du niobium, de la monazite et de l'or.
La province du Maniema dispose d'importantes et nombreuses
potentialités minières qui peuvent la classer en quatrième
position après le Katanga, la province Orientale et le Kasai - Oriental.
Les grandes ressources sont : l'or, le diamant, la cassitérite, le
coltan, la malachite, le fer, le plomb, le manganèse, la platine,
l'argent, etc.
Pour ce qui concerne les industries extractives, nous devons
savoir que la majorité de ces dernières sont des industries
étrangères, et dont la plupart s'orientent dans le secteur minier
et forestier.
3.4. ACTIVITES AGRICOLES
L'activité agricole en République
Démocratique du Congo est assurée pendant la période de
pluie, organisée dans des exploitations paysannes. Ces exploitations se
répartissent sur plus ou moins 5 millions d'hectares et sont
organisées par des ménages agricoles, exploitant chacun, en
moyenne, 1 hectare et demi par un.
Ces systèmes sont faibles consommateurs d'intrants et
utilisent un matériel de production rudimentaire. Toutes ces
opérations sont manuelles, par contre, à côté de ces
systèmes, évolue un secteur moderne constitué par quelques
fermes agricoles39(*).
3.5. PECHE ET ELEVAGE
Le potentiel halieutique exploitable annuellement est de
707 000 tonnes en moyenne, alors que la production annuelle est d'environ
220 000 tonnes soit un peu plus de 30% de potentiel. Cette production
correspond à une disponibilité moyenne annuelle de 5,2 Kg par
habitant, une disponibilité nettement inférieure à la
norme internationale, fixée à 13Kg par habitant40(*).
Concernant la production animale avant les années 90,
le cheptel national comprenait plus d'un million de bovins, 725 000
porcins, 700 000 ovins, 2 500 000 caprins et près de 15
millions de volaille41(*).
3.6. SOURCES ENERGETIQUES
L'immense hydrographique de la République
Démocratique du Congo peut être exploitée et suivi de
source d'énergie hydro - électrique. De tout le potentiel hydro -
électrique dont le pays est doté, une énorme
quantité se trouve particulièrement concentré au niveau
d'Inga.
Le site d'Inga est situé dans la province de Bas -
Congo à 40 kilomètres en aval de Matadi, sur le cours
inférieur du fleuve Congo.
La production actuelle des centrales d'Inga ne dépasse
pas 40% de leur capacité. Une bonne partie de cette production est
destinée à l'exportation pendant que la demande intérieure
reste insatisfaite. Cette situation fait que le taux d'accès des
populations à l'électricité est de 1% en milieu rurale, de
30% pour les villes et de 6% sur le plan national alors que la moyenne en
Afrique subsaharienne est de 24,6%42(*).
Inga n'est pas le seul barrage fournissant de
l'électricité aux congolais, voici d'autres dans le tableau ci -
dessous :
NOMS
|
RIVIERES
|
CAPACITES
|
INGA
|
FLEUVE CONGO
|
I. 151 MW
II. 1 424
|
KONI
|
LUFIRA
|
42 120 KW
|
MOBAYI MBONGO
|
UBANGI
|
11,4 MW
|
MWADINGUSHA
|
LUFIRA
|
69 000KW
|
NSEKE
|
LUALABA
|
248 000KW
|
NZILO
|
LUALABA
|
108 000KW
|
PIANA MWANGA
|
LUVUA
|
29 000 KW
|
RUZIZI
|
RUZIZI
|
28 000 KW
|
ZONGO
|
INKISI
|
240 MW
|
SECTION IV :
ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE
Cette section mettra l'accent sur l'organisation politique et
administrative en République Démocratique du Congo.
4.1. ORGANISATION POLITIQUE
A. Période coloniale
Tout est parti des ambitions du Roi Léopold II qui
voulait du Congo, sa propriété.
En 1875 - 1879, il envoya un explorateur anglais, Henry Morton
Stanley, pour effectuer de nouveau les reconnaissances sur le territoire. Sur
base des renseignements de l'explorateur, le roi Léopold II envoya un
corps expéditionnaires prendre possession en son nom, des territoires du
futur Congo43(*).
En 1885, à l'occasion de la conférence de Berlin
qui vit les grandes puissances européennes de partager l'Afrique, le
souverain belge obtint la reconnaissance de ses droits sur le Congo comme sa
propriété privée. Le roi finança alors lui -
même la poursuite de l'exploration et la mise en valeur de l'Etat
Indépendant du Congo.
Les principales rentrées de la colonie provenaient de
ses exploitations de cuivre, d'huile de palme et de caoutchouc. Hélas
celles - ci reposaient sur l'exploitation de la population locale, contrainte
de travailler pour les blancs et de leur livrer certaines données en
guise d'impôts.
Au début du XXème siècle, les abus se
multiplient. Ainsi, entre 1885 et 1907, environ trois millions de congolais
périrent du fait de la colonisation. Quand le fardeau de la dette
congolaise eut pris des proportions gigantesques, Léopold II
n'hésita pas à faire coïncider ses intérêts
avec ceux de l'Etat belge en affectant des fonds publics au
développement de ses possessions d'outre - mer. Sous la pression des
critiques suscitées tant dans son pays qu'à l'étranger par
la manière dont il gérait les dites possessions, Léopold
II finit par les céder à la Belgique en 1908. Dès lors,
l'Etat Indépendant du Congo devint la colonie de la Belgique. On
l'appelait alors le Congo Belge.
Les nouvelles autorités construisent des voies
ferrées et routières, et stimulèrent les secteurs agricole
et minier. Dès le début de son existence, l'armée
coloniale belge, la force publique, eut à réprimer des
soulèvements causés par le maintien du système du travail
forcé et par l'introduction d'une fiscalité moderne (impôts
en argent et non plus en nature).
Sous ce nouveau régime, le Congo - Belge fut soumis
à une exploitation économique impitoyable. L'enseignement et,
dans une moindre mesure, l'assistance médicale étaient
laissés aux soins des missions religieuses. Mais il n'était
nullement question de préparer le pays à son
indépendance.
B.La décolonisation et l'indépendance
Quelques congolais qui avaient bénéficié
d'une éducation relativement solide, ont mal dirigé l'oppression
des populations congolaises par l'administration Belge. Ainsi, beaucoup se
mirent - ils à militer au sein des mouvements nationalistes dont la
plupart, à l'instar de l'Alliance de Bakongo (ABAKO) de Joseph KASA -
VUBU, étaient organisés sur une base ethnique. Ils
réclamaient entre autres, le fédéralisme du pays et son
indépendance.
En revanche, le Mouvement National Congolais (MNC) de Patrice
Emery Lumumba était un parti à vocation nationale. Les efforts de
son fondateur pour imposer l'idée d'un gouvernement unitaire
étaient surtout appuyés par les minorités ethniques. A
cela, il convient d'ajouter la parution de manifeste de conscience africaine,
un document important pour l'éveil des consciences, publié par
quelques intellectuels congolais.
Le 4 janvier 1959, des émeutes éclatèrent
à Léopold - Ville et à Elisabeth ville. La principale
revendication exprimée à cette occasion concernait
l'indépendance totale du Congo. Au début de 1960, la table ronde
fut donc organisée à Bruxelles et, le 30 juin de la même
année, l'indépendance du Congo fut proclamée.
C. La première République
Cette période a durée cinq ans de 30 juin 1906
où 24 novembre et a été reparti successivement en deux
époques constitutionnelles notamment celle de 19 mars 1960 dite la loi
fondamentale et celle du 01 août 1364 dite constitution de Luluabourg.
La loi fondamentale avait un caractère provisoire, car
au terme de son article 3, il avait pour objet de régler les
dispositions transitoires de l'accession du pays à l'indépendance
jusqu'à la mise sur pied des institutions qu'allaient être
organisés par la constitution. Elle va instaurer une forme d'Etat
hybride, le fédéralisme et l'urbanisme. Elle avait comme
institution politique, le président de la République, le
gouvernement et le parlement.
La constitution de Luluabourg quant à la elle, avait
prévu comme institutions politiques, le président de la
République qui était élu pour cinq ans au suffrage
indirect et avait des attributions à la fois législatives,
exécutives, juridictionnelles et administratives ; le gouvernement
qui était bicéphale dont ses membres étaient nommés
et révoqués par le président de la
République ; ainsi que le parlement qui était composé
du sénat et l'assemblée nationale, ils exerçaient
collectivement le pouvoir législatif à travers l'initiative,
l'élaboration et le vote des lois.
D. La deuxième République
Dès le lendemain du coup d'Etat, les institutions de la
première République furent abolies par ce qui avait
été source de désordre. Les nouvelles institutions
politiques du pays furent mises en place avec la promulgation de la
constitution du 24 juin 1967, et elle a été taxée d'une
constitution révolutionnaire.
Au terme de l'article 1 de cette constitution, la
République Démocratique du Congo était un Etat unitaire,
car les textes constitutionnels lui reconnaissaient qu'un seul contre de
décision politique.
Cette constitution avait doté le pays de quatre
principales institutions à son article 19 notamment le président
de la République qui était élu au suffrage universel
direct, déterminait et conduisait la politique de la nation, fixait le
cadre de l'action gouvernementale, veillait à son application et
informait l'assemblée à son évolution ; le
gouvernement composé des ministres qui étaient pénalement
responsables dans leurs actes accomplis dans l'exercice de leur fonction ;
le parlement, constitué d'une chambre unique dénommée
assemblée nationale dont les membres étaient élus pour
cinq ans au suffrage universel et avait l'initiative des lois, ainsi que les
cours et tribunaux.
E. Les différentes périodes de
transition
La période de transition peut être
considérée comme comprenant trois étapes telles que la
transition sous MOBUTU, la transitions Laurent Désiré KABILA et
la transition sous Joseph KABILA.
v La transition sous MOBUTU couvre la période allant de
1990 à 1997. Elle a été régie par trois textes
constitutionnels successifs dont le premier est la loi N°30 - 002
du 05 juillet 1990 portant révision de certaines dispositions de la
constitution, le deuxième texte fut la loi N°93 - 001 du
02 avril 1993 portant acte constitutionnel harmonisé relatif à la
période de transition, et enfin le troisième texte est l'acte
constitutionnel de la transition.
Ce qui est en commun entre ces trois textes est que, ils
avaient maintenu une structure unitaire en principe décentralisé
mais qui dans l'application était une structure unitaire
centralisé assortie d'une déconcentration.
Ces textes prévoyaient comme institution, le
président de la République, les Hauts Conseils de la
République, le Gouvernement, les cours et tribunaux.
Le président représentait la nation, nommait le
premier ministre et les autres membres du gouvernement sur proposition du celui
- ci ; le parlement avait une chambre unique, contrôlait
l'exécutif et élisait les lois ; par contre le gouvernement
était chapoté par un premier ministre qui conduisait la politique
de la nation et la concertation se faisait eu préalable et l'initiative
des lois.
v La transitions sous Laurent Désiré KABILA fut
régie par le décret loiN°003 du 27 mai 1997 relatif
à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en République
Démocratique du Congo tel que modifié et complété
par les décrets - lois constitutionnels N°074 du 25 mai
1998 et N°096/2000 du 01 juillet 2000.
L'organisation et l'exercice du pouvoir au terme de l'article
3 du dernier décret prévoyait quatre instituions notamment le
président de la République, l'assemblée constituante et
législative de transition, le gouvernement, ainsi que les cours et
tribunaux.
v La transition sous Joseph KABILA était régie
par la constitution du 04 avril 2003 dite de la transition souscrit par
l'accord de Pretoria du 06 décembre 2003.
Ici, on reconnait les institutions comme le président
de la République ; le gouvernement, l'assemblée nationale,
le sénat ainsi que les cours et tribunaux.
F. La troisième
politique
Les institutions de la troisième république ont
été mises en place par la promulgation de la constitution du 18
février 2006.
Au terme de l'article 68 de cette même constitution, les
institutions de la République sont : le président de la
République, le parlement, le gouvernement, le cours et tribunaux.
Le pouvoir exécutif est bicéphale, le
président a des attributions de nature à la fois
législatives, exécutives et juridictionnelles, le premier
ministre assure l'exécution des lois et dispose d'un pouvoir
réglementaire sous réserve des prérogatives
dévolues au président de la République.
Le pouvoir législatif est exercé par le
parlement dont son rôle est d'une part de voter les lois et d'autre part
de contrôler le gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les
établissements et les services publics.
En fin le pouvoir judiciaire qui est chargé d'une part
de sanctionner les violations de la loi et d'autre part de trancher les litiges
entre les citoyens.
4.2 ORGANISATION
ADMINISTRATIVE
La République Démocratique du Congo est
organisé en 11 provinces. Ce chiffre comprend la ville de Kinshasa qui a
rang de province44(*).
Les provinces sont subdivisées en villes et
territoires. Les districts, qui étaient un regroupement de territoires,
ne sont plus un échelon organique de la hiérarchie
administrative. Sauf au Bas - Congo et pour le district des plateaux, la
constitution de 2006 prévoit leur érection en nouvelles
provinces.
Les villes, qui sont au nombre de 21, en y incluant Kinshasa,
sont subdivisées en communes. Ce sont toutes les capitales de provinces,
qui le sont de droit, et les localités suivantes : BOMA, KIKWIT,
GBADOLITE, ZONGO, BENI, BUTEMBO, LIKASI, KOLWEZI, MWENE - DITU et TSHIKAPA.
Elles sont subdivisées en 97 communes, dont 24 à Kinshasa, 7
à Lubumbashi, 6 à Kisangani, 5 à Mbuji - Mayi, Kananga et
Tshikapa, 4 à Kikwit, Beni, Butembo et Likasi, 2 ou 3 dans les
autres.
Les communes sont subdivisées en quartiers, qui sont de
simples subdivisions administratives.
Les territoires, au nombre de 145, sont subdivisés en
secteurs ou chefferies, et en communes hors villes. Il y a 472 secteurs et 261
chefferies, soit 733 entités territoriales décentralisées,
dotées de la personnalité juridique et d'un conseil élu.
Les chefferies sont très peu nombreuses à l'Ouest du pays, mais
majoritaires dans certaines provinces de l'Est.
Les secteurs et chefferies sont subdivisés en
groupements, qui ont droit à au moins un représentant dans le
conseil de leur secteur ou chefferie. Les groupements, à leur tour, sont
subdivisés en villages.
Dans ce chapitre, nous avons analysé l'historique et
les différents cadres de vie en République Démocratique du
Congo, nous avons pu dégager certaines de ses potentialités ainsi
que son organisation politique et administrative ; ce qui va nous
permettre d'essayer d'aborder l'impact des élections sur la gouvernance
en République Démocratique du Congo dans les pages qui
suivent.
CHAPITRE TROISIEME :
IMPACT DES ELECTIONS SUR LA GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO.
Dans ce dernier chapitre de ce travail, nous allons
développer les considérations sur la manière dont les
élections influent sur la gouvernance en République
Démocratique du Congo notamment à travers les effets
négatifs et positifs.
SECTION I. EFFETS NEGATIFS
DES ELECTIONS SUR LA GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
De la base au sommet, tout le monde se plaint des conditions
de vies qui deviennent de jour en jour plus ardues pour la majorité de
la population congolaise. Dans ces plaintes et gémissements, le peuple
en particulier pointe du doigt la corruption, la me gestion, le
tribalisme ; le clientélisme et l'injustice.
1.1 LA CORRUPTION
C'est l'action de corrompre quelqu'un en le soudoyant pour
qu'il agisse contre son devoir45(*).
La corruption est devenue, aujourd'hui le cadre
général de vie et l'action politique en République
Démocratique du Congo. Aucune institution en République
Démocratique du Congo n'en est épargnée tant cette
pratique tend à devenir normale aux yeux de beaucoup de congolais. De la
capitale à des entités locales, dans les cours et tribunaux,
comme dans d'autres instances de décision et d'exécution, des
réseaux mafieux constituent, imperturbables, d'opérer. Unes sous
- culture marquée par la corruption est en train de s'installer dans la
gestion de l'Etat.
Comme un cancer, la corruption renforce le dysfonctionnement
du système judiciaire, tout le monde s'en plaint et la dénonce,
mais une réelle volonté de la combattre et de l'éradiquer
de la part des gouvernants fait encire défaut.
Malgré les engagements pris par le gouvernement, nous
ne voyons pas une détermination réelle des acteurs politiques de
découvrir et de faire fonctionner un mécanisme et des
modalités cohérentes de prévention et de répression
des actes de corruption. En effet, parmi les déformations du
système démocratique, la corruption politique est une des plus
graves, car elle trahit à la fois les principes de la morale et les
normes de la justice sociale ; elle compromet le fonctionnement correct de
l'Etat, en influant négativement sur le rapport entre les gouvernants et
les gouvernés ; elle introduit une méfiance croissante
à l'égard des institutions publiques en causant une
désaffection progressive des citoyens vis - à - vis de la
politique et de ses représentants, ce qui entraîne
l'affaiblissement des institutions.
Il importe de noter que, en République
Démocratique du Congo, la corruption bat son plein, du sommet à
la base, nous constatons la pratique de la corruption qui se caractérise
par la répartition inéquitable de la richesse nationale entre la
classe opulente constituée des autorités publiques et la
majorité de la population qui vit misérablement et
abandonnée à son triste sort.
Pour ce faire, il est impérieux que les dirigeants
politiques et la population travaillent ensemble pour lutter contre cette
pratique maffieuse dont la population congolaise est confrontée.
1.2 MEGESTION
Pour bien comprendre la notion de la mégestion, il est
d'abord nécessaire de commencer par donner un sens définitionnel
du concept gestion, qui selon le dictionnaire petit Larousse, est l'action ou
la manière de gérer, d'administrer, de diriger, d'organiser
quelque chose46(*).
La gestion peut être saisie comme une tentative
d'organiser rationnellement des moyens matériels et humains en vue
d'atteindre dans les conditions spirituelles les optimales un objectif. Elle
est un effort pour introduire des méthodes de rationalisation
susceptible d'accroître non pas seulement le profit mais aussi
susceptibles d'accroître l'efficacité de l'action
administrative47(*).
Ceci étant, la mégestion est entendue comme la
mauvaise gestion, une gestion qui met la population, qui n'a pas les
qualités qu'il devrait avoir.
Depuis que le monde est devenu monde, les hommes ont toujours
voulu être bien gouvernés, ils sont toujours à la recherche
d'un meilleur gouvernement quelque soit le régime établi, tel est
le cas aussi en République Démocratique du Congo.
Nous allons nous atteler beaucoup plus sur les ressources
naturelles, car ce sont ces dernières qui font vivre la grande partie de
la population congolaise.
Les conséquences d'une exploitation non transparente et
irresponsable des ressources naturelles sont nombreuses dans les
différents domaines de la vie sociale en République
Démocratique du Congo.
Sur le plan politico - juridique, en République
Démocratique, après les élections démocratiques de
2006, l'exploitation des ressources minières est devenue un enjeu
national avec une commission du gouvernement chargée de la
révision de 63 contrats. D'aucuns pensent même que le code minier
constitue, dans certaines de ses dispositions, la cause du pillage des
substances minérales du pays.
Sur le plan sécuritaire, l'exploitation des ressources
naturelles ne cesse de soulever de graves problèmes de
souveraineté, d'équité, de légalité, de
respect des populations locales et de l'environnement. La résolution
1756 du conseil de sécurité du 15 mai 2007 établit le lien
direct entre l'exploitation illégale des ressources naturelles et les
guerres et l'insécurité en République Démocratique
du Congo. La guerre de 1998 est intrinsèquement liée à
l'exploitation illégale et au pillage systématique des ressources
naturelles de notre pays. Les guerres et l'insécurité continuent
dans la province orientale à cause de l'or et du diamant, au Nord - Kivu
à cause de l'or, du coltan et de la cassitérite. Les tensions
sont perceptibles entre la République Démocratique du Congo et
l'Ouganda avec l'exploitation prochaine du pétrole dans le lac
Albert.
Sur le plan économique, le manque d'accroissement des
recettes fiscales dans le secteur minier est principalement lié aux
facteurs ci - après : le trafic illégal de matières
précieuses, les pratiques de fraude et de corruption des entreprises et
des services publics, le manque de transparence dans la négociation et
l'octroi des marchés, les conflits d'intérêts des agents de
l'Etat et des responsables politiques, le manque d'étude de
faisabilité des gisements miniers, le manque de mise en application et
du règlement minier et le déséquilibre dans le
répartition des parts entre l'Etat congolais et les entreprises
privés.
Sur le plan écologique, avec les nouveaux emplacements
miniers, les conséquences sont aussi désastreuses : la
pollution de l'environnement, la dégradation du sol provoquée par
la déforestation massive et la pollution des cours d'eau et des
rivières et la contamination croissante de l'air, dont l'Etat ne met pas
des mécanismes appropriés pour lutter contre ça.
Sur le plan socio - culturel, c'est l'exploitation de l'homme
par l'homme, devant l'offre de service, les entreprises minières
engagent des gens à leur guise pour les utiliser comme des instruments
de production en bafouant les dispositions relatives au droit du travail et
à la sécurité sociale. Face à la pauvreté
croissante ; tout le monde croit trouver le salut dans le mining,
d'ailleurs dont ils reçoivent un salaire de misère qui leur
permet uniquement de survivre.
Somme toute, l'Etat congolais doit fournir un effort pour
lutter contre toutes les dispositions insinuées ci - haut parce que la
population congolaise en dépend notamment le respect des textes
légaux, la corruption, combattre les anti - valeurs et oeuvrer
uniquement pour le peuple dont ils sont ses représentants car dit - on,
quand on mange et l'autre te regarde, c'est le début de la
révolution.
1.3 TRIBALISME
Est une organisation de type tribal. Ce dernier est un
objectif qualificatif relatif à la tribu, qui est en son tour un
groupement de familles de même origine, vivant dans la même
région ou se déplaçant ensemble, et, ayant une même
organisation politique, les mêmes croyances religieuses et, le plus
souvent une même langue48(*).
En effet, nous allons nous appesantir sur la fameuse
allocution de Vital KAMERHE sur les antennes de RFI qui stipule que
« en Afrique les élections se font
généralement de manière géo -
tribale » car nous l'avons expérimenté lors des
élections de 2006, tout l'Est de la République
Démocratique du Congo avait voté pour Joseph KABILA et l'Ouest
pour Jean Pierre BEMBA et, en 2011, le même cycle s'est
répété du fait que la grande partie de l'Est avait
voté pour Joseph KABILA et Vital KAMERHE, et tout le Katanga pour Joseph
KABILA ; parcontre le centre pour Etienne TSHISEKEDI et une partie de
l'Ouest.
En République Démocratique du Congo, les
autorités politiques sont issues d'origine tribale, car si on fait un
tour dans nos ministères, nous constatons que la majorité des
autorités et agents oeuvrant dans ce dernier, sont originaires de telle
ou telle province.
Qui plus est, pour affirmer les considérations
évoquées ci è haut, les partis politiques de la
République Démocratique du Congo se configurent selon les
affinités tribales, car selon que le fondateur ou le président du
parti est originaire de telle province, la majorité des partisans de ce
parti sont aussi de la même province ; et en fin le choix des
candidats se porte sur le nom et non sur les idées.
1.4 CLIENTELISME
Est le fait, pour un homme politique ou un parti, de chercher
à élargir sa clientèle par des procédés plus
ou moins démagogiques.
Pendant la période électorale, les hommes
politiques se voient être dans l'obligation de donner des dons, de
l'argent à la population en vue de voter pour eux, comme pour dire, il
se développait une relation d'acheteur et de vendeur dont l'un devait
donner l'argent pour qu'il soit et l'autre, vendre sa voix. A cause des
mauvaises conditions de vie, les partisans de certaines partis politiques
dépendent financièrement du président du parti, qui est
dans l'obligation d'offrir des dons à ses partisans et tout ce qui est
nécessaire pour le fonctionnement du parti au moment où ce sont
les partisans qui devaient cotiser pour le parti, c'est pourquoi, nous trouvons
beaucoup des gens dans les partis où les dirigeants sont riches, et dont
les partisans attendent financièrement et matériellement quelque
chose d'eux.
1.5 INJUSTICE
C'est le caractère de ce qui est injustice, qui n'est
pas conforme à la justice, à la l'équité.
Pour bien comprendre cette notion, il importe de
définir dans un premier temps la justice. Selon MULUMBATI NGASHA, la
justice implique que les individus peuvent, dans le partage des biens et des
services, avoir la part qui leur revient et qu'ils méritent. Elle
implique aussi que les individus, lorsqu'ils sont lésées peuvent
faire prévaloir leurs droits devant des juges indépendants et
impartiaux49(*).
Dans le même ordre d'idée, il est
impérieux de signaler que, la République Démocratique du
Congo n'est pas encore un pays de justice car c'est la loi du plus fort qui
triomphe, par contre nous devons savoir que la justice est entrain de se faire,
et celle - ci sera concrétisée par l'effort et l'apport de chacun
de congolais, et les gouvernants et les gouvernés, chacun doit savoir
bien jouer son rôle.
SECTION II. EFFETS POSITIFS
DES ELECTIONS SUR LA GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
Dans cette section, nous allons développer tour
à tour les considérations sur la participation à la vie
politique, la représentation politique ainsi que la
démocratie.
2.1 LA PARTICIPATION A LA VIE
POLITIQUE
La participation politique est, selon MULUMBATI NGASHA,
l'action par laquelle les membres d'une entité politique,
individuellement ou collectivement, influent sur l'organisation et le
fonctionnement de la vie politique50(*).
Ainsi considérée, la participation politique
plonge les individus dans un monde du pouvoir en ce sens que l'activité
politique touche au quotidien leur existence. Il importe à tout
individu d'exercer l'activité politique directement ou indirectement
parce que c'est à elle seule que revient la possibilité de
maintenir l'existence sociale, par conséquent, il est impossible
d'échapper à prendre part à l'activité politique,
car dit - on si tu ne te préoccupe pas de la politique, la politique se
préoccupera de toi !
Il est bien séant de noter que, la participation
politique étant une obligation civique de tout citoyen, elle est une
réalité universelle, et comme telle, elle se manifeste en
République Démocratique du Congo sous formes de choix des
gouvernants par les gouvernés notamment par le vote, critiques orales ou
écrits des gouvernants par les gouvernés, de contestation,
d'appui, des revendications des gouvernés, l'adhésion aux partis
politiques ou aux groupes de pression, de participer à la campagne
électorale, d'assister aux meetings et aux réunions des partis
politiques et des groupes de pression.
2.2 LA REPRESENTATION
POLITIQUE
Les représentants politiques sont des individus qui,
dans la vie politique, parlent et agissent au nom d'autres individus, d'un
groupe d'individus silencieux ou absents, d'un organe ou d'une
institution51(*).
Les représentations politiques remplissent la fonction
de tenant lieu de tous les habitants d'une circonscription ou de tous les
membres d'une collectivité ou d'un groupe donné, mais
également celle de leadership.
Celle - ci étant un phénomène universel,
la République Démocratique du Congo n'est pas
épargnée de cette réalité. Depuis
l'avènement de la démocratie représentative en
République Démocratique du Congo, la représentation
politique a connu une ascendance considérable notamment par les
élections, la nomination, l'hérédité, ainsi que la
cooptation.
2.3 LA DEMOCRATIE
La démocratie implique, en effet, la liberté
considérée comme une prérogative inhérentea tout
être humain et grâce à laquelle il doit être en mesure
d'assurer son destin. Elle est comme un mode de gestion de la chose publique
dont la dynamique est commandée par le peuple, c'est - à dire que
ceux qui gèrent les affaires publiques sont, en démocratie,
élus par le peuple et travaillent pour le peuple.
En République Démocratique du Congo, la
démocratie e pris un élan considérable par et à
travers les élections démocratiques de 2006 et 2011 dont le
peuple congolais s'est trouvé dans l'obligation d'élire des
représentants politiques de son choix.
Généralement, dans l'exercice et le
fonctionnement de leurs fonctions, les dirigeants africains en
général, et congolais en particulier, mettent en pratique trois
principales stratégies pour s'assurer la longévité au
pouvoir notamment :52(*)
ü La fraude électorale par discrimination et
étouffement des candidatures concurrentes et aussi par tripatouillage
des scrutins. Ces fraudes conduisent généralement à des
massacres des citoyens à vaste échelle et à des
manifestations publiques colériques et fougueuses aboutissant à
des pillages et dévastations terribles des biens et entreprises
économiques du pays.
ü La contorsion de la constitution est jugé de
plus en plus efficace. Deux étapes sont consacrées : la
première est celle qui consiste à prolonger le mandat du
président en place, passant généralement ce cinq à
sept ans cas du président MOBUTU lors de la deuxième
République ; et la seconde étape, la plus décisive,
est celle de la suppression pure et simple de toute limitation de mandat
à la magistrature suprême, cas de l'allure que prend la
République Démocratique du Congo.
ü La troisième stratégie parait
raffinée ou politiquement civilisée : ce que nous pouvons
appeler le « dauphinage génétique ».
Depuis quelque temps est apparu un phénomène curieux dans
les démocraties africaines sous la forme d'une création dynasties
politiques. En effet, avec le concours efficace des proches des
présidents défunts, les fils succèdent allégrement
au pouvoir.C'est le cas de la République Démocratique du Congo
où les proches de M'Zée KABILA assassiné s'arrangent pour
placer le fils, joseph KABILA, au fauteuil du pouvoir.
Pour mettre un terme à ce chapitre, nous avons
développé les considérations sur les effets
négatifs et positifs qui influent sur la gouvernance en
République Démocratique du Congo notamment certaines pratiques
qui handicapent le fonctionnement normal d'un Etat dit démocratique.
Pour ce faire, le peuple congolais doit travailler ensemble, gouvernants et
gouvernés pour lutter contre ces pratiques ; et chacun doit bien
jouer son rôle afin d'établir une justice sociale et
d'améliorer les conditions de vie de la population.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de ce travail qui a
porté essentiellement sur « Elections et Gouvernance en
République Démocratique du Congo ».
Pour bien comprendre ce phénomène, nous sommes
paris d'une problématique qui consistait à
savoir :
ü Vu ces élections écoulées, quelle
leçon faut - il tirer pour le peuple congolais ?
ü Quel est l'apport des dirigeants issus de ces
élections à la gouvernance ?
En rapport avec notre question relative à la
leçon que le peuple congolais doit tirer issue des élections de
2011 est que, les élections n'ont pas une place capitale dans l'exercice
du pouvoir politique dans le sens que, le pouvoir qu'exercice les
autorités politiques congolaises n'émanent pas
véritablement de la volonté du peuple et ne reflètent plus
non plus leur volonté. Pour ce faire, chacun des citoyens, gouvernants
et gouvernés doit apporter une pierre pour la construction de ce grand
édifice qui est l'organisation des élections pour que dans
l'avenir, la République Démocratique du Congo soit à la
hauteur d'organiser les élections dignes de ce nom.
En considérant l'apport des dirigeants issus de ces
élections à la gouvernance, nous pensons que ces dirigeants ne
travaillent pas pour le compte de la population qui est employeur, mais au
contraire pour leur propre poche, ce qui prouve la situation dans laquelle se
trouve la population congolaise en ce jour.
Pour y arriver, non seulement nous avons recouru à la
méthode fonctionnelle concrétisée par les techniques
documentaires et la participation observante ; mais aussi suivi le
cheminement ci - après :
Hormis l'introduction et la conclusion, trois chapitres
subdivisés en section et paragraphes ont constitué le
présent travail dont le premier a donné les considérations
générales, le deuxième a présenté la
République Démocratique du Congo et le troisième a
porté sur l'impact des élections sur la gouvernance en
République Démocratique du Congo.
Nous n'avons pas la prétention de terminer toute la
saveur en matière de questions relatives aux élections et
à la gouvernance en République Démocratique du Congo,
d'autres plus éminents que nous peuvent nous compléter et
éventuellement nous corriger.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. La constitution de la République Démocratique
du Congo
2. Loi N° 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des
élections présidentielles, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales.
II. OUVRAGES
1. Andrea ELLEN, le processus électoral 2006 en
République Démocratique du Congo ; Perception de la
population, Médias Paul, Kinshasa, 2007
2. André BEKAMBO, les élections :
stratégies d'organisations et d'observations des
élections ; éd. Poulines, Kinshasa,
3. Didier MOPITI ILANGA et Paulin MBANDA KISOKA, Analyse de
la législation environnementale et sociale du code minier, octobre
2010, Kinshasa
4. Dieu - donné WEDIDJAMBA, RDC : les
élections du 29/10/2006 « faire de l'électeur
analphabète un électeur indépendant et efficace,
Kinshasa, 2007
5. Elie PHAMBU NGOMA-BINDA, la participation
politique : éthique civique et politique pour une culture de paix,
de démocratie et bonne gouvernance, ifep, Kinshasa, 2005
6. Emile Janssens, Histoire du Congo, éd. Les
presses de l'imprimerie FORCE PUBLIQUE, Léopold Ville, Juin 1959
7. Ferdinand KAPANGA, petit dictionnaire pratique des
élections, éd. Les presses des centres protestant
d'édition et diffusion, Kinshasa (RDC), 2003
8. Gauthier de VILLERS, République
Démocratique du Congo, de la guerre aux élections :
l'ascension de joseph KABILA et la naissance de la troisième
République, harmattan, paris, 2009
9. Isidore Ndaywel è Nziem, Historique
générale du Congo, éd. Afrique - éditions,
Bruxelles, 1998
10. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science
politique, éd. Africa, Lubumbashi, 2010
11. MULUMBATI NGASHA, sociologie politique, Lubumbashi,
éd.africa, 2010
12. Philippe BIYOYA, « coût des
élections, fédéralisme
régionalisme », volume 5 : 2004 - 2005,
République Démocratique du Congo
13. Roger WAWA, République Démocratique du
Congo, éd.mediaspaul, Kinshasa, 2007
14. WENU BECKER, recherche scientifique, Lubumbashi,
Ed. pul, 2004
III. NOTES DE COURS
1. ISANGO IDI WANZILA, cours d'histoire politique du
Congo, G2 FSSPA/ UNILU, 2011-2012, inédit
2. MBAYA KABAMBA, cours de science administrative, G1
FSSPA/UNILU, 2011 - 2012, inédit.
3. MBAYA KABAMBA, séminaire de science
politique, L1 FSSPA/UNILU, 2004 - 2005, inédit
4. NIZURUGERO, cours de méthodes de travail
scientifique, G1 Sociologie, FSSPA/UNILU, 1991 - 1992, inédit
IV. REVUES ET ARTICLES
1. Elie PHAMBU NGOMA - BINDA, « la
démocratie en RD Congo », in congo - afrique, n°448,
octobre 2010, p.427
2. Jacques DJOLI
ESENG'EKELI ; « administration et logistique
électorale », in Congo - Afrique, N°474, Avril
2013, p.188
3. Léon de Saint Moulin, « Analyse des
résultats officiels des élections du 28 Novembre
2011 », in Congo - Afrique, n°474, avril 2013, p.212
4. Léon de Saint Moulin, Atlas de l'organisation
administrative de la République Démocratique du Congo,
Kinshasa, 2011, p.11
5. Ministère de l'agriculture, pêche et
élevage, note de politique agricole, Kinshasa, avril 2007,
p.12
V. MEMOIRE
1. KASONGO WA OMBA, rôle et place des ressources
humaines et financières dans le développement en R D Congo,
mémoire L2 SPA/FSSPA/UNILU, 1998-1999, inédit
VI. DICTIONNAIRES
1. Le petit Larousse, 21, Rue du Panasse, 75283, Paris, 2000,
cedex 06
2. Dictionnaire petit Larousse, paris, éd. Librairie,
1991
VII. WEBBOGRAPHIES
1. www.congoplanète.com
consulté le 10/04/2014
2. www.radiookapi.net
consulté le 14/05/2014
3. www.wikipedia.com
consulté le 20/05/2014
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIUM
II
DEDICACE
III
AVANT - PROPOS
IV
INTRODUCTION
1
1. PRESENTATION DU SUJET
1
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
2.1. CHOIX DU SUJET
2
2.2. INTERET DU SUJET
3
3. ETAT DE LA QUESTION
3
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU
TRAVAIL
5
4.1. PROBLEMATIQUE
5
4.2. HYPOTHESES
7
5. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE.
8
5.1. METHODE
8
5.2. TECHNIQUES
9
6.DELIMITATION DU SUJET
10
1. DANS LE TEMPS
10
2. DANS L'ESPACE
10
7.SUBDIVISION DU TRAVAIL
11
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GENERALES
12
SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS
12
1.1. ELECTIONS
12
1.2. GOUVERNANCE
13
SECTION II. ORGANISATION DES ELECTIONS EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
13
2.1. LA COMMISSION ELECTORALE NATIONALE
INDEPENDANTE
13
2.2. L'ENSEIGNEMENT DU FICHIER ELECTORAL
14
2.3. LE FINANCEMENT DES ELECTEURS
16
SECTION III. FONCTIONNEMENT DES ELECTIONS EN RD.
CONGO
17
3.1. L'OPERATION D'IDENTIFICATION ET
D'ENROLEMENT
17
3.2. LA COMPAGNE ELECTORALE
19
3.3. LA TENUE DES ELECTIONS
21
3.4. LES RESULTATS DES ELECTIONS
21
3.5. LES CONTENTIEUX DES ELECTIONS
22
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
26
SECTION I : SITUATION HISTORIQUE
26
SECTION II : PRESENTATION DE DIFFERENTS CADRES
DE VIE DE LA RD CONGO
27
2.1. CADRE GEOGRAPHIQUE
27
2.2. CADRE HYDROGRAPHIQUE
28
2.3. CADRE DEMOGRAPHIQUE
28
2.4. LANGUES ET RELIGIONS
29
2.5. COURS D'EAU ET LACS
30
SECTION III. POTENTIALITES ET ACTIVITES
ECONOMIQUES
32
3.1. POTENTIALITES
32
3.2. LOCALISATION
32
3.3. PRINCIPALES RESSOURCES MINIERES ET INDUSTRIES
EXTRACTIVES
32
3.4.ACTIVITES AGRICOLES
34
3.5. PECHE ET ELEVAGE
34
3.6. SOURCES ENERGETIQUES
35
SECTION IV : ORGANISATION POLITIQUE ET
ADMINISTRATIVE
36
4.1. ORGANISATION POLITIQUE
36
F. Les institutions politiques sous la
troisième politique
41
4.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
41
CHAPITRE TROISIEME : IMPACT DES ELECTIONS SUR
LA GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
43
SECTION I. EFFETS NEGATIFS DES ELECTIONS SUR LA
GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
43
1.1. LA CORRUPTION
43
1.2. MEGESTION
44
1.3. TRIBALISME
47
1.4. CLIENTELISME
48
1.5. INJUSTICE
48
SECTION II. EFFETS POSITIFS DES ELECTIONS SUR LA
GOUVERNANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
49
2.1. LA PARTICIPATION A LA VIE POLITIQUE
49
2.2. LA REPRESENTATION POLITIQUE
50
2.3. LA DEMOCRATIE
50
CONCLUSION
53
BIBLIOGRAPHIE
55
TABLE DES MATIERES
58
* 1 ISANGO IDI WANZILA, cours
d'histoire politique du Congo, G2 SPA/FSSPA, UNILU, 2011-2012,
inédit
* 2 MUDIMBE, cité par
KASONGO WA OMBA, rôle et place des ressources humaines et
financières dans le développement en R D Congo,
mémoire L2 SPA/FSSPA/UNILU, 1998-1999, inédit
* 3 Roger WAWA,
République Démocratique du Congo, éd.mediaspaul,
Kinshasa, 2007, pp 115-116
* 4 Gauthier de VILLERS,
République Démocratique du Congo, de la guerre aux
élections : l'ascension de joseph KABILA et la naissance de la
troisième République, harmattan, paris, 2009, pp 452-456
* 5 Elie PHAMBU NGOMA-BINDA,
la participation politique : éthique civique et politique pour
une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance,
ifep,Kinshasa, 2005, pp 565-572.
* 6 WENU BECKER, recherche
scientifique, Lubumbashi, éd pul, 2004, p.13
* 7 Idem, p.14
* 8 Loi N° 06/006 du 09
mars 2006 portant organisation des élections présidentielles,
législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
* 9 Idem
* 10 MBAYA KABAMBA,
séminaire de science politique, L1 SPA/UNILU, 2004 - 2005,
inédit
* 11J.Chevalier et D. Loschalk,
cité par A. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science
politique, éd. Africa, Lubumbashi, 2010, p.19
* 12 Le petit Larousse, 21, Rue
du Panasse, 75283, Paris, 2000, cedex 06, P.994
* 13 NIZURUGERO, cours de
méthodes de travail scientifique, G1 Sociologie, SSPA/UNILU, 1991 -
1992, inédit
* 14 A. MULUMBATI NGASHA,
introduction à la science politique, éd. Africa,
Lubumbashi, 2010, p.22
* 15 A. MULUMBATI NGASHA,
introduction à la science politique, éd. Africa,
Lubumbashi, 2010, p.193
* 16 Ferdinand KAPANGA,
petit dictionnaire pratique des élections, éd. Les presses
des centres protestant d'édition et diffusion, Kinshasa (RDC), 2003, p.
71
* 17 Banque Mondiale,
cité par MULUMBATI NGASHA, op.cit., p.391
* 18 Ferdinand KAPANGA,
op.cit., p. 93
* 19
www.congoplanète.com
consulté le 10/04/2014
* 20 Jacques DJOLI
ESENG'EKELI ; « administration et logistique
électorale », in Congo - Afrique, N°474, Avril 2013,
p.188
* 21 Léon de Saint
Moulin, « Analyse des résultats officiels des élections
du 28 Novembre 2011 », in Congo - Afrique, n°474, avril 2013,
p.212
* 22 Idem, p.213
* 23 Philippe BIYOYA,
« coût des élections, fédéralisme
régionalisme », volume 5 : 2004 - 2005,
Rép. Démocratique du Congo, p.5
* 24 Jacques DJOLI ESENG'EKELI,
op.cit., p.190
* 25 André BEKAMBO,
les élections : stratégies d'organisations et
d'observations des élections ; éd. Poulines, Kinshasa,
2005, p.10
* 26 A. MULUMBATI NGASHA,
op.cit., p.197
* 27 Idem, p.199
* 28 Andrea ELLEN, le
processus électoral 2006 en République Démocratique du
Congo ;Perception de la population, Médias Paul, Kinshasa,
2007, p.48
* 29 Dieu - donné
WEDIDJAMBA, RDC : les élections du 29/10/2006 « faire
de l'électeur analphabète un électeur indépendant
et efficace, Kinshasa, 2007, P.1
* 30 Léon de Saint
Moulin, op.cit., p.42
* 31 Roger WAWA,
République Démocratique du Congo, Médiaspaul,
Kinshasa, 2007, p.7
* 32 Isidore Ndaywel è
Nziem, Historique générale du Congo, éd. Afrique -
éditions, Bruxelles, 1998, p.41
* 33 Idem
* 34 Ibidem
* 35 Emile Janssens,
Histoire du Congo, éd. Les presses de l'imprimerie FORCE
PUBLIQUE, Léopold Ville, Juin 1959, p.36 - 38.
* 36 Roger WAWA,
op.cit., p.94
* 37 Didier MOPITI ILANGA et
Paulin MBANDA KISOKA, Analyse de la législation environnementale et
sociale du code minier, octobre 2010, Kinshasa, p.14
* 38 ROGER WAWA,opcit,
p.106
* 39 Ministère de
l'agriculture, pêche et élevage, note de politique
agricole, Kinshasa, avril 2007, p.12
* 40 Idem, p.14
* 41 Ibidem, p.15
* 42ROGER WAWA,op.cit.,
p.101
* 43ROGER WAWA, op.cit.,
p.8
* 44 Léon de Saint
Moulin, Atlas de l'organisation administrative de la République
Démocratique du Congo, Kinshasa, 2011, p.11
* 45 Dictionnaire petit
Larousse, paris, éd. Librairie, 1991, p. 271
* 46 Idem, p.469
* 47 MBAYA KABAMBA, cours de
science administrative, G1 SSPA/UNILU, 2011 - 2012, inédit.
* 48 Ibidem, p.1001
* 49 MULUMBATI NGASHA,
sociologie politique, lubumbashi,éd. Africa, 2010, p.98
* 50 Idem, p.232
* 51 Ibidem, p.111
* 52 Elie PHAMBU NGOMA -
BINDA, « la démocratie en RD Congo », in
congo - afrique, n°448, octobre 2010, p.427
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