1.1.6. BRIGADE VERTE
Au paravent dénommée association unie des femmes
pour la propreté de la ville de Banfora, la Brigade Verte a obtenu sa
reconnaissance officielle en 2006 ainsi que sa dénomination actuelle. La
première responsable se nomme Madame OUEDRAOGO/TRAORE Fatoumata.
A la différence des autres associations, la Brigade
Verte intervient dans le nettoyage des lieux publics tels que le grand
marché et celui du secteur 7 ainsi que le nettoyage des grands axes
routiers notamment les voies goudronnées dans la ville de Banfora. En
outre, elle s'occupe du désherbage des lieux publics à la
demande.
La Brigade Verte relève de la Mairie et ne
procède pas à la pré-collecte des ordures dans les
ménages des particuliers. Pour son fonctionnement, elle
bénéficie du matériel dont dispose la Mairie en
matière d'assainissement à savoir des engins motorisés
pour l'évacuation des déchets. Elle compte cinquante-quatre (54)
membres dont cinquante femmes et quatre (04) hommes. Les prestations de service
de la Brigade Verte n'étant pas rémunérées, ses
membres reçoivent une rémunération moyenne de 12 500
FCFA par mois de la part de la Mairie.
1.2. La couverture
géographique de chaque structure privée
Selon une répartition des secteurs de la ville de
Banfora aux différentes associations de pré-collecte ou zonage
datant de 2010, quatre zones ont été définies :
- zone 1 (secteurs 1, 8 et une partie du 7) à JAD/COMOE
;
- zone 2 (secteurs 2, 3 et 4) à ABACO ;
- zone 3 (secteurs 5, 6 et une partie du 7) à
Natura ;
- zone 4 (secteur 15 et une partie du 7, côté
actuel CHR) à AFD [4].
Des quinze (15) secteurs que compte la ville de Banfora, neuf
(09) sont couverts par les activités de pré-collecte des OM
(1,2,3,4,5,6,7,8,15) et six (06) ne sont pas concernés pour le moment
(9,10,11,12,13,14).
Figure 1 : proportion des secteurs
concernés pour la pré-collecte des OM
1.3. Le taux de collecte des ordures
ménagères
Selon l'étude sur la composition des déchets et
l'état de la situation de la gestion des déchets à
Banfora, l'ensemble des quatre (04) associations de pré-collecte
avaient en 2012, 1140 ménages abonnés sur 14007 soit un taux de
8,1%[4].
2. Les difficultés
rencontrées par le privé dans la gestion des déchets
dans la commune de Banfora
Les structures privées engagées dans la gestion
des ordures ménagères dans la commune de Banfora sont
confrontées à d'énormes difficultés.
2.1. Sur le plan
administratif
La gestion des déchets urbains relève de la
compétence de la Mairie comme stipulé à l'article 89 de la
loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004, portant code
général des collectivités territoriales au Burkina Faso,
ensemble ses modificatifs. Les dispositions spécifiques sont contenues
dans les alinéas suivants de l'article :
- 3. assainissement ;
- 4. lutte contre l'insalubrité, les pollutions et
les nuisances ;
- 7. enlèvement et élimination finale des
déchets ménagers.
Cependant, on peut retenir qu'en dépit de ces
dispositions légales, plusieurs actions limitent les efforts en
matièrede gestion des déchets urbains et qui sont attribuables
à l'entité administrative de premier plan :
l'absence d'un schéma directeur de gestion des
déchets ;
l'absenced'un plan de gestion des décharges
institué par les articles 30 à 33 du décret
n°98-323/PRES/PM/MATS/MIHU/MS/MTT du 28 juillet 1998 portant
réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement
et de l'élimination des déchets urbains ;
l'absence d'une
déchargecontrôlée ;
la non adoption des cahiers de charges pour les associations
de pré-collecte ;
l'absence d'un mécanisme de suivi et
d'évaluation des activités des associations de
pré-collecte;
la non prise en compte des sites de transfert dans le plan
d'urbanisme qui induit le manque d'espace convenable à cet
effet ;
la non application des textes élaborés par la
Mairie en matière de gestion des déchets ;
l'absence d'un service dédié à la gestion
des déchets et à la propreté de la ville.
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