Figure 4.3. Principe du
multiplexage TDM.
Une application pratique concerne la téléphonie
numérique.
Chaque voie de 4 kHz est échantillonnée à
8 kHz et les échantillons codés avec 8 bits.
Ät vaut alors 125 ìs et N est choisi égal
à 32. Les 8 bits de chaque voie correspondent donc à 3,9
ìs et la transmission s'effectue à 2048 Kbits/s = 2 Mbits/s. Il
s'agit du MIC 30 voies, deux voies étant réservées aux
contrôles. Le standard européen de téléphonie mobile
GSM utilise la technique TDMA (combinée au FDM) pour multiplexer des
canaux espacés de 200 kHz.
Ces canaux sont par exemple au nombre de 124 autour de 900 MHz
(norme GSM900, Global System for Mobile communication, en développement
depuis 1993), et 375 autour de 1800 MHz (norme DCS1800, Digital Communication
System, en développement depuis 1996).
IV.2.3. Multiplexage de code :
CDM
Pour une transmission numérique, on peut envisager de
permettre à n voies de transmettre leur information simultanément
et dans la même bande de fréquences (cf. Figure 4.4).
Les utilisateurs qui sont acceptés par le
système peuvent émettre en continu dans toute la largeur de bande
disponible (qui reste cependant limitée par un multiplexage FDM
supplémentaire).
La discrimination des n voies doit alors être
réalisée par l'usage de codes orthogonaux entre eux (codes
à inter corrélation nulle), dont les éléments sont
appelés "chips" ou bribes. On obtient ainsi un multiplexage de codes par
"étalement de spectre" : chaque utilisateur émet avec un code qui
lui est propre, les données à émettre étant
"étalées" par un code de débit plus élevé
que celui des données. Chaque récepteur corrèle les
signaux multiplexés qu'il reçoit avec la séquence
convenue, caractéristique de son émetteur partenaire. Il
reconstitue ainsi l'information qui lui est destinée, tous les autres
signaux du multiplexage résultant en corrélation nulle.
Les émissions dues aux autres utilisateurs sont vues
comme un pseudo-bruit à large bande.
|