Intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma( Télécharger le fichier original )par Leonard DOMENGO NTUITE Université de Goma - Licence en science economique dans le departement de l'économie publique 2015 |
0. INTRODUCTION0.1. PROBLEMATIQUEL'économie des pays de l'Afrique dépend énormément de l'agriculture. Celle-cicontribue en grande partie au bien être de la population en terme des revenus au niveau des ménages, de la sécurité alimentaire et même en terme d'économie globale de pays. Cependant, bien que favorisée par les conditions climatiques naturelles, la production agricole continue à décroitre dans la plus part des pays africains à l'occurrence la République Démocratique du Congo. Cette baisse de la production agricole est en grande partie due à l'accroissement rapide des populations, à la dégradation de l'environnement, aux guerres civiles, etc. L'absence des technologies modernes tant de production que de transformation des produits agricoles et l'absence des politiques agricoles adéquates renforcent le déclin de la production. Le manioc l'une des cultures vivrières importantes en République Démocratique du Congo qui joue un rôle important tant dans la contribution à la sécurité alimentaire que dans l'expansion de la génération des revenus n'est pas épargné par cette situation défavorable. Le manioc par son importance dans l'économie nationale est une culture stratégique. Il contribue à l'objectif stratégique de lutte contre la pauvreté. Cet objectif consiste à renforcer la productivité du système agricole, le rendre compétitif et améliorer la valeur ajoutée pour une croissance économique soutenue et une amélioration de la condition de vie des populations. Cependant le rendement du manioc demeure toujours faible et n'a jamais dépasser la moyenne de 10T /Ha. Cette situation de faible productivité rend la culture du manioc moins attractive aux producteurs commerciaux. En outre, la RDC a connu une réduction sensible de la production du manioc au cours des années 1990. Cette chute de la production était associée à une forme de maladie appelée « mosaïque du manioc » qui avait dévasté la culture et érodé la diversité génétique en éliminant les variétés locales très sensibles à la maladie. Dans les efforts de résoudre ces problèmes, des nouvelles variétés de manioc résistantes avaient été développées et introduites dans différentes provinces du pays entre autre au Nord- Kivu en particulier. L'utilisation large de ces variétés qui devrait en principe conduire à une réhabilitation de manière substantielle de la production du manioc, étant donné que ces variétés sont aussi des rendements élevés de l'ordre de 25 à 50 T/Ha, n'a pas pu y parvenir suite à plusieurs problèmes des différents ordres entre autres ; la dépréciation des variétés, la présence des maladies et ravageurs, et surtout les mauvaises pratiques culturales. Le manioc l'une des cultures vivrières les plus rentables et dont la productivité sous des conditions marginales l'a rendue très populaire, est cependant produite par des petits fermiers pour la subsistance avec des technologies traditionnelles et rudimentaires. Cette agriculture traditionnelle est caractérisée par une utilisation faible d'intrants, une transformation des produits avec pertes élevées et de qualité inférieure sans valeur commerciales.1(*) Pourtant, les technologies modernes de production du manioc, comprenant ; (a) Les variétés à haut rendement et résistantes aux contraintes majeures ; (b) La gestion culturale favorisant la productivité, réduisant l'impact des ravageurs et des maladies, et permettant de fournir les meilleures options d'amélioration de la productivité du manioc sont disponibles. Bien que le manioc étant l'une de plus vieille culture de la RDC, sa consommation demeure malheureusement archaïque et presque traditionnelle. De la même manière que le manioc se consommait il y a 100 ans, c'est de la même manière qu'il consomme aujourd'hui. D'où la nécessité de l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc en République Démocratique du Congo2(*). Alors, la puissance publique viendra jouer le rôle de régulateur pour ce qui concerne la fixation du prix et la promotion de la consommation du manioc. Raison pour laquelle notre sujet se propose d'étudier « l'intervention de la puissance publique dans la promotion et la consommation du manioc à Goma». Dans ce travail nous allons parler de toutes les notions y afférent et allons démontrer la nécessité de l'intervention de la puissance publique dans la promotionde la consommation du manioc à Goma. C'est ainsi que, pour parvenir à faire une conclusion de ce qui serait le résultat de l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma, nous allons tâcher de répondre aux questions que voici : 1. Quels sont les facteurs déterminants l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma? 2. Quel est l'impact de l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma ? Telles sont les questions auxquelles nous répondrons dans les lignes qui suivront en y apportant beaucoup plus des détails. * 1J. BRAVO BUUTSI, impact de la culture du manioc sur la vie socio-économique de la population du groupement KAMOURONZA, inédit, 2014-2015. * 2 INERA, les pratiques culturales du manioc, inédit, p.3. |
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