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« UNIGOM »
B.P 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Intervention de la puissance publique dans la
promotion de la consommation du manioc à Goma
Présenté par : DOMENGO NTUITE
Léonard
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de licence en Sciences
Economiques.
Option : Economie publique
Encadreur :CT AXEL BARENGEKE
Directeur : CT SENZIRA
NAHAYO
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016
DEDICACE
A nos chers parents DOMENGO MAKAMBO Vital et
ATIA KIKUKAMA Euphrasie, qui sont les véritables
artisans de notre être et pour tous les efforts consentis pour notre
croissance mais également pour notre éducation.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent
d'abord à notre Dieu le père tout puissant de nous avoir
donné la vie ainsi que la sagesse qui nous a conduit à la
réalisation de ce travail.
Ainsi nous allons remercier
très particulièrement le DirecteurPaul SENZIRA NAHAYOqui, en
dépit de ses multiples charges académiques, a bien voulu diriger
ce travail.
Nous pensons également au Chef de Travaux Axel
BARENGEKE pour son apport scientifique à ce présent
travail réflexion et qui malgré ses multiples occupations, s'est
sacrifié pour que nous réalisions ce travail.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent ensuite
à toutes les autorités académiques de la Faculté
des Sciences Economiques et de Gestion, en particulier ceux qui ont
contribué à notre formation intellectuelle.
Nos remerciements s'adressent aussi à nos parents
DOMENGO MAKAMBO Vital et ATIA KIKUKAMA
Euphrasie et à nos frères et soeurs DOMENGO
MASINA Prince, DOMENGO KIKUKAMA Gloire et MBILA DOMENGO
Esther, pour leur contribution morale, matérielle et
financière.
Nous ne pouvons pas terminer cette partie sans pour autant
exprimer notre gratitude à nos amis et compagnons de lutte et plus
particulièrement à KIMBUMBU MUKISA Emmanuel, THEOPHILE
KABOYI BANDUet tous ceux dont les noms n'ont pas été
cités dans ce travail, qu'ils ne se sentent pas oubliés mais
trouvent en ceci l'expression de notre profonde gratitude.
DOMENGO NTUITE Léonard
SIGLES ET ABREVIATIONS
AG : assemblée générale
ASBL : Association Sans But Lucratif
CA : Conseil d'Administration
FAO : Fondation of Alimentation Organisation
INERA : Institut National d'Etude et de Recherche
Agronomique
K : potassium
Kcal : kilocalorie
ONG : Organisation Non Gouvernemental
ROI : Règlement d'Ordre Intérieur
SPSS : Statistical Process for Social Science
T/Ha : Tonne par Hectare
UPROVEPA : Union des Producteurs et Vendeurs des
Produits Agricoles
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
L'économie des pays de l'Afrique dépend
énormément de l'agriculture. Celle-cicontribue en grande partie
au bien être de la population en terme des revenus au niveau des
ménages, de la sécurité alimentaire et même en terme
d'économie globale de pays.
Cependant, bien que favorisée par les conditions
climatiques naturelles, la production agricole continue à
décroitre dans la plus part des pays africains à l'occurrence la
République Démocratique du Congo.
Cette baisse de la production agricole est en grande partie
due à l'accroissement rapide des populations, à la
dégradation de l'environnement, aux guerres civiles, etc. L'absence des
technologies modernes tant de production que de transformation des produits
agricoles et l'absence des politiques agricoles adéquates renforcent le
déclin de la production.
Le manioc l'une des cultures vivrières importantes en
République Démocratique du Congo qui joue un rôle important
tant dans la contribution à la sécurité alimentaire que
dans l'expansion de la génération des revenus n'est pas
épargné par cette situation défavorable. Le manioc par
son importance dans l'économie nationale est une culture
stratégique. Il contribue à l'objectif stratégique de
lutte contre la pauvreté.
Cet objectif consiste à renforcer la
productivité du système agricole, le rendre compétitif et
améliorer la valeur ajoutée pour une croissance économique
soutenue et une amélioration de la condition de vie des populations.
Cependant le rendement du manioc demeure toujours faible et
n'a jamais dépasser la moyenne de 10T /Ha.
Cette situation de faible productivité rend la culture
du manioc moins attractive aux producteurs commerciaux. En outre, la RDC a
connu une réduction sensible de la production du manioc au cours des
années 1990. Cette chute de la production était associée
à une forme de maladie appelée « mosaïque du
manioc » qui avait dévasté la culture et
érodé la diversité génétique en
éliminant les variétés locales très sensibles
à la maladie.
Dans les efforts de résoudre ces problèmes, des
nouvelles variétés de manioc résistantes avaient
été développées et introduites dans
différentes provinces du pays entre autre au Nord- Kivu en particulier.
L'utilisation large de ces variétés qui devrait en principe
conduire à une réhabilitation de manière substantielle de
la production du manioc, étant donné que ces
variétés sont aussi des rendements élevés de
l'ordre de 25 à 50 T/Ha, n'a pas pu y parvenir suite à plusieurs
problèmes des différents ordres entre autres ; la
dépréciation des variétés, la présence des
maladies et ravageurs, et surtout les mauvaises pratiques culturales.
Le manioc l'une des cultures vivrières les plus
rentables et dont la productivité sous des conditions marginales l'a
rendue très populaire, est cependant produite par des petits fermiers
pour la subsistance avec des technologies traditionnelles et rudimentaires.
Cette agriculture traditionnelle est caractérisée par une
utilisation faible d'intrants, une transformation des produits avec pertes
élevées et de qualité inférieure sans valeur
commerciales.1(*)
Pourtant, les technologies modernes de production du manioc,
comprenant ;
(a) Les variétés à haut rendement et
résistantes aux contraintes majeures ;
(b) La gestion culturale favorisant la productivité,
réduisant l'impact des ravageurs et des maladies, et permettant de
fournir les meilleures options d'amélioration de la productivité
du manioc sont disponibles.
Bien que le manioc étant l'une de plus vieille culture
de la RDC, sa consommation demeure malheureusement archaïque et presque
traditionnelle. De la même manière que le manioc se consommait il
y a 100 ans, c'est de la même manière qu'il consomme aujourd'hui.
D'où la nécessité de l'intervention de la puissance
publique dans la promotion de la consommation du manioc en République
Démocratique du Congo2(*).
Alors, la puissance publique viendra jouer le rôle de
régulateur pour ce qui concerne la fixation du prix et la promotion de
la consommation du manioc.
Raison pour laquelle notre sujet se propose d'étudier
« l'intervention de la puissance publique dans la promotion et la
consommation du manioc à Goma».
Dans ce travail nous allons parler de toutes les notions y
afférent et allons démontrer la nécessité de
l'intervention de la puissance publique dans la promotionde la consommation du
manioc à Goma. C'est ainsi que, pour parvenir à faire une
conclusion de ce qui serait le résultat de l'intervention de la
puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc à
Goma, nous allons tâcher de répondre aux questions que
voici :
1. Quels sont les facteurs déterminants l'intervention
de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc
à Goma?
2. Quel est l'impact de l'intervention de la puissance
publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma ?
Telles sont les questions auxquelles nous répondrons
dans les lignes qui suivront en y apportant beaucoup plus des
détails.
0.2. HYPOTHESES
L'hypothèse étant une réponse provisoire
à une question de recherche donnée, nous allons répondre
de la manière suivante :
1. Les facteurs déterminants l'intervention de la
puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc dans la ville
de Goma seraient les recettes générées par ce produit,
l'importance des quantités produites par les cultivateurs, son
importance du point de vue nutritionnel et accroitre le rendement agricole.
2. L'impact de l'intervention de la puissance publique dans la
promotion de la consommation du manioc serait une augmentation de la
quantité consommée, une augmentation de la quantité
produite.
0.3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
1. INTERET DU SUJET
Ce travail présente un double intérêt
à savoir :
· Préciser certains aspects concernant
l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du
manioc à Goma et devenir ainsi un outil de prise de décision
dans ce domaine précis par les autorités provinciales.
· Sur le plan scientifique ce travail met à la
disposition des chercheurs un certain nombre d'informations utiles à
leurs recherches.
2. CHOIX DU SUJET
Notre choix est tombé sur ce sujet parce que nous avons
voulu mener une étude sur le manioc qui constitue l'aliment de base dans
notre milieu d'étude. En plus de cela la culture du manioc a
été abandonnée entre les mains de petits paysans. Ceux-ci
ne cultivent qu'en petite échelle pour l'autosubsistance. Cette attitude
vis-à-vis de la culture du manioc, ne pourra jamais amener les paysans
à améliorer les pratiques de la culture du manioc pour la rendre
plus rentable et compétitive nous avons donc voulu mettre en valeur
cette culture suite à son importance dans l'alimentation humaine.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
La rédaction d'un travail scientifique implique l'usage
d'un certain nombre des méthodes et techniques utilisées. En plus
de cela, pour qu'une discipline soit appelée scientifique, il faut une
méthode et un objet, cela en accord avec Georges BURDEAU qui affirme
que : « L'efficacité de tout travail scientifique
tient à la méthode utilisée ». Pour lui, la
méthode désigne d'une façon générale, les
voies d'accès à la connaissance indépendamment de tout
souci de les articuler en un processus intellectuel logique3(*) . Alors que pour Roger PINTO et
Madeleine GRAWITZ, la méthode est un ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démonter et les
vérifier4(*).
Après avoir lu ces différents auteurs, nous nous
rendons compte que la méthode systématique est mieux pour notre
sujet. Selon Guy Roger, cette méthode part du postulat selon lequel, la
réalité sociale présente les caractères d'un
système, interprète et explique les phénomènes
sociaux par des liens d'interdépendance qui les relient entre eux, et
qui en font une totalité5(*). Cette méthode nous a aidé à
examiner le marché de manioc comme un système, dont les
composantes devront tourner dans le bon sens en vue d'assurer
l'équilibre de l'organisation. Nous avons aussi utilisé les
méthodes suivantes :
· La méthode déductive : elle est
d'une grande importance pour ce qui concerne le cadre théorique de notre
travail qui porte sur le manioc dans le vécu quotidien.
· La méthode analytique nous servira dans la
vérification de nos hypothèses.
En se référant à MULUMBATI NGASHA, nous
définissons la technique comme étant un instrument qui permet de
découvrir ou d'observer les faits et de recueillir les
différentes données sur les faits6(*). Nous avons recouru à trois techniques dans la
collecte de nos données ; c'est entre autre la technique
documentaire, l'interview et la technique de questionnaire d'enquête.
· La technique documentaire porte sur la consultation des
ouvrages édités, articles, travaux de fin de cycle,
mémoire etc. Toujours par elle nous avons pu sélectionner les
données relatives à notre sujet.
· L'interview est un entretien avec une personne pour
l'interroger sur ces actes, ses idées, ses projets afin de publier ou
diffuser le contenu, soit de l'utiliser à la fin d'analyse. Nous avons
pour ce faire, nous avons interviewé un échantillon de la
population de Goma.
· Questionnaire d'enquête : est une technique
d'interrogation individuelle, standardisée, composée d'une suite
de questions présentées dans un ordre prédéfini.
Cette technique nous a été d'une importance capitale dans la
récolte des données relative à notre recherche.
0.5 PRESENTATION DU SUJET
Notre pays la République Démocratique du Congo
souffre de la croissance grandissante du taux de la pauvreté. Pour
parvenir à freiner cette montée de la pauvreté et le
phénomène d'enfants malnutris, notre Gouvernement devra
entreprendre certaines démarches notamment en promouvant la culture et
la consommation du manioc dans toute l'étendue du territoire national et
surtout dans la ville de Goma en particulier. Pour bien assurer la suivi de
cette démarche, l'état devra intervenir dans la promotion de la
consommation du manioc à Goma du fait que c'est parmi les produits les
plus cultivés dans notre pays et ce produit à un avantage du fait
que l'on peut le consommer sous diverses formes que nous verrons à la
suite du travail.
0.6 DELIMITATION DU TRAVAIL
La délimitation temporelle nous
permet de connaitre sur combien de temps nous avons effectué notre
recherche.
Ainsi, du point de vue temporel, les données relatives
à ce travail ont été collectées au cours du
1er semestre 2016La délimitation spatiale
nous permet de connaître le milieu dans lequel nous avons effectué
notre recherche.
Ainsi, du point de vue spatial, notre travail va porter sur
les données de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en
RDC.
O.7. PLAN SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Il sied de signaler qu'en dehors de l'introduction et la
conclusion générale, ce travail est composé de trois
chapitres :
· Le premier porte sur le manioc dans le vécu
quotidien de la population de Goma ;
· Le deuxième présente le marché des
produits du manioc à Goma ;
· Le troisième parle de l'Etat et la consommation
du manioc à Goma.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Dans la rédaction de ce présent travail nous
nous sommes butés à toute une série des
difficultés :
· les difficultés financières : cet
aspect nous a beaucoup plus affecté dans la rédaction de ce
travail d'autant plus que nous aimerions faire plus que ce que nous vous
présentons ;
· les difficultés liées aux caprices de
l'informatique : nous avons connus des pertes des fichiers suite aux
attaques des virus ;
· Les difficultés liées à la
récolte des données : lors de la récolte des
données à travers notre questionnaire d'enquête, nous avons
été buté à un problème de la part de nos
enquêtés qui ne comprennent pas la question ou refusent de
répondre à la question posée. D'autres aussi nous
proposaient des mauvaises réponses ne nous permettant pas de bien
évoluer.
Heureusement, nous avons essayé de contourner certains
de ces problèmes en élaborant un bon travail scientifique.
CHAPITRE PREMIER : LE
MANIOC DANS LE VECU QUOTIDIEN DE L'HOMME
I.1.ORIGINE ET QUELQUES ASPECTS
SOCIO-CULTURELS DU MANIOC
Le manioc (manihot esculenta) est une espèce tropicale
originaire de l'Amérique Latine et des régions australes et
occidentales du Mexique, où il porte le nom de YUCCA. Il a son centre
principal de diversification au Brésil. Les archéologues ont
prouvé qu'il était déjà cultivé au
Pérou voilà 400 ans. Ce fut, en fait, une des premières
plantes domestiques selon la FAO (1990).
En effet, la dernièreédition publiée par
la FAO (période 1979-1981) montre que la RDC est le pays où les
produits dérivés du manioc contribuent le plus à la
couverture des besoins énergétiques des populations.
L'importance du manioc dans la ration alimentaire moyenne
congolaise est confirmée par la comparaison des contributions
respectives du manioc et des autres aliments.
Comme ci-haut dit, le manioc, plante originaire du nouveau
monde a été introduite en Afrique centrale au XVIe
siècle par des navigateurs portugais. Cette introduction
répondait à la volonté de ces derniers de se servir d'une
culture dont ils avaient apprécié la valeur
énergétique chez les populations du nouveau monde, pour faciliter
l'acclimatation des esclaves potentiels aux Amériques.
Par la suite, les populations fuyant à la fois les
razzias et les disettes, conséquences de la traite
négrière, se réfugient dans des zones impropres aux
cultures traditionnelles de l'époque, essentiellement le millet blanc et
l'éleusine. Le manioc, trouve alors dans ce contexte les conditions de
son expansion. C'est ainsi qu'au XVIIe siècle sa culture se
développe dans le royaume kongo.
Après sa chute en 1665, les populations Kongo migrent
vers l'actuel territoire congolais et y assurent la diffusion de la culture du
manioc. Les populationsautochtones adoptent, sans grande modification, les
techniques culturales importées du Brésil par les
navigateurs7(*).
Concernant les transformations, les procédés
utilisés sont, au départ, également ceux importés
du nouveau monde, mais ils subissent par la suite des modifications
importantes.
C'est ainsi que, selon différents auteurs, la technique
de rouissage serait apparue en Afrique centrale et que le râpage des
racines effectués par les populations du nouveau monde aurait
été remplacé par une étape de frottement des
racines rouies à l'aide de pierres donnant une pâte appelée
kwanga, mot qui signifie frotter en kikongo. De ce terme kwanga dérive
le mot chikwangue qui désigne la forme de consommation du manioc obtenue
par voie humide à partir de pâte pétrie, modelée et
cuite une ou plusieurs fois.
Par ailleurs, étant donné que, contrairement aux
procédés utilisés dans le nouveau monde et en Afrique de
l'ouest (râpage, fermentation), le rouissage assure la
détoxication des racines sans en altérer les structures
cellulaires, il a pu apparaître la consommation d'une forme peu
élaborée : la racine rouie et cuite encore appelée
TCHIKEDI en kikongo et NTUKA en lingala.
La technique de fabrication de la farine ou foufou
dériverait de procédés utilisés au Brésil,
mais sa préparation sous forme de pâte, également
appelée foufou, serait une imitation de celle d'une
céréale locale appelée lucu dans le royaume kongo.
L'utilisation du manioc comme aliment de base s'intensifie au
Congo pendant la période coloniale avec l'utilisation des travaux
forcés, la création des compagnies concessionnaires, la
construction des chemins de fer, la naissance de l'urbanisation. La conjugaison
de ces éléments crée des besoins sans cesse croissants en
matière d'alimentation et place progressivement le manioc au premier
plan des denrées commercialisées.
De cette intensification de l'utilisation du manioc
découle un bon nombre d'innovations technologiques endogènes.
Après l'indépendance en 1960, on assiste
à une croissance accélérée de la demande urbaine en
matière d'approvisionnement alimentaire. Dans ce nouveau contexte, la
production nationale ne suffit plus pour répondre aux besoins des
populations. C'est alors que commencent les importations massives des produits
européens, en particulier celle de farine de blé. De plus, la
demande sociale en matière d'alimentation change aussi de nature :
les populations urbaines recherchentdes produits de qualité constante,
commodes à l'emploi et de plus en plus élaborés.
Face à la concurrence de la farine de blé, on
assiste à un recul de la place du manioc dans le modèle de consommation alimentaire congolais.
Les difficultés rencontrées par le
système de distribution des denrées locales et la faiblesse
dupouvoir d'achat des populations poussent de plus en plus les consommateurs
urbains à préférer les produits plus disponibles, peu
coûteux et d'une plus grande commodité d'usage.
Toutefois les changements se faisant plus lentement en zones
rurales, les produits dérivés du manioc gardent au niveau
national la place prépondérante dans le système
alimentaire.
Dans l'économie familiale d'autosubsistance, les
dérivées du manioc ont une signification affective et une valeur
symbolique pour les populations.
La chikwangue, par exemple, incarne les valeurs ancestrales et
reste un lien d'attache entre les individus et leur environnement
socio-culturel. Cet environnement met au centre de la vie familiale, la femme,
mère ou épouse, qui assure, dans chaque famille, de la production
à la transformation et à la préparation des produits
dérivés du manioc. Le service des repas dans lesquels ces
produits occupent une place importante sont, en effet, autant d'occasions pour
la ménagère de légitimer son statut social.
La consommation du manioc demeure ainsi dans une large mesure,
un élément d'attache à la société
congolaise. De sorte que les dérivés du manioc sont au centre des
coutumes et traditions congolaises héritées de la
société précoloniale et qu'ils participent actuellement
à l'élaboration de la culture nationale dans sa forme moderne.
Le rôle symbolique du manioc est aussi mis en
évidence par la place qu'il tient dans toutes les
cérémonies à caractère coutumier : retrait de
deuil, pose de pierre tombale, célébration du mariage...
Un grand nombre d'expressions populaires, d'adages et de
récits se réfèrent abondamment au manioc.
Cet aliment est tellement ancré dans la
mentalité populaire comme étant un héritage des
ancêtres qu'il est impensable pour la majorité des individus de le
concevoir comme un aliment importé d'Amérique il y a moins de
quatre siècles.8(*)
L'attachement aux traditions ancestrales est probablement
beaucoup plus marqué dans notre milieu d'étude, c'est en tout cas
ce que semble montrer l'importance de la consommation du manioc que
révèle l'enquête que nous avons menée
récemment dans ce milieu.
I.2.LA CULTURE DU MANIOC
I.2.1 .LES GRANDS SYSTEMES
DE CULTURE
Le manioc est produit en majorité par des petits
exploitants qui pratiquent parfois la monoculture : exportation des
cossettes, fabrication de produits finis pour approvisionner les villes
(Afrique). La culture du manioc est associé à d'autres vivriers
(maïs, légumineuses, plantes maraîchères...) ou encore
des jeunes plantations (palmier, hévéa...) est toutefois
fréquente. Dans ce cas, l'importance relative du manioc varie beaucoup
selon les objectifs de production : autoconsommation, commercialisation en
frais, transformation.
En Afrique, plusieurs objets de création de grosses
exploitations mécanisées se sont soldés par des
échecs en raison des coûts de production, de l'absence de
débouchés durable ou de l'inadéquation de la production
aux besoins du marché local et d'exportation.
Le choix variétal dépend de la culture (pure ou
associée) et des habitudes alimentaires. De façon
générale, sont préférées les
variétés douces à cycle inferieur à un an, avec une
teneur en matière sèche élevée et une bonne
régularité dans le poids individuel des tubercules (400 à
800 g).
La réputation du manioc comme culture épuisante
est liée à ses potentialités : 90t/ha/an. Un
rendement frais de cinquante tonnes est atteint facilement en un an. La partie
aérienne n'est pas restituée (repousse gênante des tiges).
Dans ces conditions, le total des exportations est important.
Sa bonne tolérance à la sécheresse, aux
maladies et aux parasites constitue un avantage. Les contraintes intervenues en
cours de cycle n'ont pas la même importance que d'autres plantes :
en cas de stress, les réserves des racines aident à la repousse
des parties aériennes qui, redevenues fonctionnelles fabriquent à
nouveau de l'amidon.
Le manioc est pauvre en protéines (environ 1%). La
consommation des feuilles (5 à 7% d'azote total) est possible. Mais il
faut veiller à ce que le prélèvement des feuilles ne se
fasse pas au détriment du remplissage des racines.
I.2.2. TECHNIQUES
CULTURALES
a. Mode de plantation
L'installation de la bouture se fait sur le sol
humide :
Ø Horizontalement sous 4 à 15 cm pour des sols
lourds argileux avec risque de noyer la plante car les racines sont sensibles
à l'excès d'eau ;
Ø à l'oblique ou verticale (enfoncée au
deux tiers en respectant la polarité haut/bas) sur des sols
légers sableux avec risque de sécheresse, pour assurer
l'émission plus en profondeur des racines basales. La coupe de la base
en biseau combinée à une plantation oblique regroupe les racines
sur un même secteur et implique ensuite un regroupent des tubercules
(arrachage facilité) ; une coupe droite avec une plantation
verticale donne des racines en rayon autour du plant.
Le buttage ou le billonnage évite l'engorgement du sol
et concentre la couche supérieure humifère. Lorsque la
qualité des boutures est insuffisante, une même butte peut en
porter deux ou plus pour améliorer la reprise9(*).
La densité de plantation varie de quelques milliers
à 12 000 plantes/ha en culture traditionnelle (pure ou associée),
sans régularité des distances. Elle se situe entre 10 000 et
20 000 plants/ha en systèmes intensifs (1 mètre entre les
lignes ; 0,5 à 1 mètre entre les plantes). La disposition en
ligne facilite la pénétration des parcelles (sarclages) et la
culture associée, car elle limite la casse des jeunes tiges fragiles.
Le manioc se plante et se récolte toute l'année.
On peut faire le travail de la plantation pendant plusieurs semaines à
partir du début de la saison des pluies10(*). Au fur et à mesure de la récolte, on
met à part les tiges choisies pour la production : celles qui
proviennent d'un plan sain sont grosses et ont produit une grosse racine
courte. Les boutures du milieu de la tige sont les meilleurs. On coupera 5
à 10 jours avant la plantation. On le mettra dans un endroit sec,
ombragé, pour laisser couler la sève ou le latex.
Ainsi la reprise sera plus facile. Les boutures sont enfouies
en sol en les enterrant au trois quarts. On dirige les yeux en haut et on
plante deux à trois boutures par emplacement. Ensuite, on tasse un peu
la terre avec les pieds pour fixer les boutures. Si on veut profiter les
feuilles comme légumes, on plantera des longues boutures dont plusieurs
yeux ne seront pas enterrés. Si on veut profiter de la récolte
des racines, on choisira des boutures courtes dont la plus part des yeux sont
écartés d'un mètre.
b. ENTRETIEN
Dès les premières semaines et jusqu'au moment
où le manioc couvre le sol, celui-ci doit être sarclé
à plusieurs reprises pour éliminer toutes
végétations adventices concurrente.
Dans les cultures de manioc planté à plats (sens
billons) on procède au buttage avant la couverture des frondaisons,
lorsque les plantes atteignent de 40 à 60 cm de hauteur.
Dans une culture mixte, les sarclages sont nombreux, la
culture associé couvrant en générale rapidement le sol.
Dans la région de la cuvette du fleuve Congo, certains agriculteurs
pratiquent la technique de l'étêtage. Cette technique, consistant
à couper le bourgeon terminal est pratiquée en vue de favoriser
le grossissement des tubercules. L'étêtage se pratique surtout en
saison de pluies.
La couverture du sol est lente (100% vers trois mois pour
10000 plantes /ha et un à trois sarclages manuels sont
nécessaires. La lutte contre les adventices se fait par le choix
variétal (floraisons précoces), la culture associée, la
densité de plantation. Les traitements chimiques sont rares
(trifluraline, oxyfluorfène).
C. LA FUMURE
Elle est peu pratiquée en milieu traditionnel. Les
amendements organiques augmentent la production. La fertilisation
minérale recommandée se situe entre 30 à 60 kg d'azote, en
évitant l'excès par rapport à K car les parties
aériennes se développent alors au détriment des
tubercules. L'apport de potassium (Kcal) recommandé est de 60 à
300kg. Les besoins en phosphore sont plus limités (20 à 40kg
d'acide phosphorique), des mycorhizes endotrophes aident l'absorption de P.
D. LA RECOLTE
Dans les régions équatoriales, la plus part des
variétés du manioc, tant douces qu'amère, peuvent
être récoltées vers l'âge de 12 mois. Lorsque le
climat s'écarte des conditions équatoriales, la récolte
s'effectuera généralement après 10 à 18 mois de
végétation. Après ce stade les racines continuent
cependant à se développer mais au-delà de 16 à 18
mois elles durcissent et lignifient.
En site humides, une récolte trop longtemps maintenue
en terre après la période normale de maturation peut être
à l'origine des pertes importantes par pourriture des racines. Un champ
de manioc peut donc être récolté sans inconvénient
durant une période de plusieurs mois. Cet échelonnement de la
récolte constitue un avantage appréciable car il permet
l'exploitation au fur et à mesure des besoins.
I.3.LES UTILISATIONS DU
MANIOC
Le manioc est cultivé pour ses racines qui
tubérisent au cours d'un cycle de six à plus de trente-six mois
selon les variétés et le milieu.
Il est produit en majorité par des petites
unités de production avec des faibles moyens techniques, surtout pour
l'alimentation humaine. La totalité de la plante est parfois
utilisée : le bois comme combustible, les feuilles et les
épluchures pour l'alimentation animale. Dans certaines régions
(Afrique, Amérique latine), les extrémités avec les jeunes
feuilles sont cueillies en cours de végétation pour être
consommées11(*).Les
principaux produits dérivés du manioc sont bien
présentés dans le tableau ci-après.
Tableau n°1. Les principaux produits issus du
manioc
Noms des produits
|
Caractéristiques
|
Lieux de production
|
Utilisation
|
Manioc
Gari
Attiéké
Chikwangue
Myondo, mangbele
Foufou*
Foufou*
foufou*
farinha de madioca
kokonte
cassava
lafun/makopa
tapioca
|
Frais, épluché
Produit sec (conservation plusieurs mois)
Produit humide (conservation quelques jours
Produit humide (conservation quelques jours)
Bouillie cuite, fermentée ou non, consommation
immédiate
Pâte à consommation immédiate
Produit sec (conservation plusieurs mois)
Produit sec (conservation plusieurs mois)
Produit sec (conservation plusieurs mois)
Produit humide (conservation quelques jours)
Farine de manioc fermenté, conservation plusieurs mois
Grains secs, longue conservation
|
Afrique et Amérique
Afrique de l'ouest
Côte
d'ivoire
Afrique centrale
Afrique de l'ouest
Afrique de l'ouest
Afrique centrale
Brésil
Ghana
Caraïbes
Nigéria, Tanzanie
Tous pays
|
Alimentation humaine
|
Cossettes/granulés
Feuilles
(jeunes pousses)
|
produits secs, longue conservation
fraîches ou en poudre
|
Tous pays
Afrique, brésil (poudre)
|
Alimentation humaine et
Animale
|
Fécule et amidon
|
Produits secs, longue conservation
|
Tous pays
|
Industries (colles, éthanol, etc.)et aliments
|
*le terme foufou (ou fufu, foofoo...) est
employé pour des produits de différentes natures (humide ou sec)
selon le pays en Afrique de l'ouest et du centre.
I.4.L'ECOLOGIE DU MANIOC12(*)
1. Le climat
Des bonnes cultures du manioc peuvent être faites dans
les conditions de pluviosité variant de 1000 mm à 3000 mm par an.
La répartition des pluies est un facteur important de
productivité, mais on ne peut pas donner des règles simples
à ce sujet.
Le manioc supporte bien une longue saison sèche, en ce
sens que celle-ci n'entraine que rarement la mort des plantes. Les effets
néfastes des périodes de sécheresses
répétées peuvent être supprimés ou
atténués par les conditions de terrain ou du sol.
Le manioc est cultivé dans toute la zone intertropicale
où la température minimale est de 12°C, le taux maximum de
croissance se situe entre 25 et 29°C.
2. Les sols
Bien entendu, des sols profonds, à, une bonne
structure, de texture équilibrée, chimiquement riche et bien
pourvu en matière organique conviennent parfaitement. Mais le manioc est
une plante rustique et souvent les meilleurs sols sont réservés
à des cultures plus exigeantes et plus riches. On choisira des sols
profonds sans horizon imperméable à faible profondeur, à
bonne capacité en eau et donc assez argileux dans les régions
à précipitation irrégulière ou plus légers
et à bon drainage dans les régions à précipitations
abondantes.
3. Altitude
Au-delà de 1800m d'altitude, le manioc se
développe très lentement, mais l'optimum de rendement est obtenu
à une altitude de 4000m. Les effets des facteurs du milieu sur la
production de manioc, comme le faible rayonnement solaire provoque une
diminution de couverture du sol.
Tableau n°2 : Effet des facteurs du milieu
sur la production du manioc
Facteurs
|
Effets
|
Conséquences
|
Rayonnement faible
|
Diminution des nombres des tiges et des racines par plante
|
Faible couverture du sol
|
Sol caillouteux
|
Enracinement sinueux
|
Tubercules irréguliers et fragiles
|
sol pauvre chimiquement
|
Racines tubérisées plus longues et plus fines
|
Refus plus importants
|
Vent fort
|
Verse des tiges
|
Repousse des aériens, perte de poids et de
qualité des racines
|
Forte pluviométrie avant l'arrachage
|
Reprise de croissance et réhydratation des racines
|
Pertes limitées à l'arrachage, temps des travaux
diminués, mauvaise qualité de la production
|
I.5.CARACTERISTIQUES DU
MANIOC
Le manioc est une plante arbustive pérenne de un
à quatre mètre de hauteur.
Une ou plusieurs tiges principales se développent
simultanément sur la bouture. Leur nombre, leur caractéristique
de la variété, est modifié par la qualité et le
mode de plantation des boutures. La diversité de forme dépend de
deux types de ramifications :
· Le premier type est lié à l'aptitude
à la floraison. En effet, la transformation de l'apex terminal en axe
floral entraîne la sortie simultanée de deux à quatre axes
végétatifs. Ces rameaux fleurissent à leur tour et
développent de nouveaux axes. Suivant la précocité et le
nombre des floraisons, les tiges offrent un port très
différent : de cylindrique ou érigé (aucune ou une
floraison tardive) à étaler ou en boule (plus de cinq floraisons
précoces en un an). Un sol pauvre augmente le nombre de ramifications de
ce type ;
· Le second type de ramifications se fait à partir
des bourgeons latéraux sur la partie inferieur des tiges (de zéro
à sept). Cette aptitude est liée aux variétés. Le
nombre est augmenté par la fertilisation et les densités faibles
de plantation.
Selon les milieux, les nombres des tiges et les deux types
ramifications conditionnent pour partie le choix des techniques
culturales : écartement entre plantes, pratique et nature des
associations culturales.13(*)
Les feuilles sont palmées. Le pétiole (1
à 25cm de long), le nombre de lobes (un à treize), leur forme et
l'orientation générale du limbe sont des critères de
différenciation variétale. Le nombre des lobes peut
évoluer au cours de temps : faible au début, il est maximum
entre trois et six mois pour devenir unique en fin de cycle.
Le mode de propagation en culture est la bouture de tige. Une
bouture émet des racines au niveau des noeuds en contact avec le sol
humide (racines nodales) et à la base (racines basales, plus
nombreuses). Le nombre potentiel des racines diffère selon les
variétés. Il diminue avec l'utilisation de boutures de mauvaise
qualité, la sécheresse ou l'excès d'eau. Chaque racine
primaire est un site potentiel de stockage des réserves amylacées
et commence à accumuler de l'amidon sur un secteur dès les
premières semaines.
Il est préconisé de créer des parcs
à bois réservés à la production des boutures de
qualité pour des systèmes de culture améliorée. Des
techniques culturales spécifiques sont appliquées :
fertilisation surtout azotée, écartements plus faibles.
CHAPITRE DEUXIEME : LE
MARCHE DES PRODUITS DU MANIOC A GOMA
II.1.ORGANISATION DU MARCHE DE
MANIOC
Pour rappel la vente des produits du manioc se fait dans des
dépôts. C'est ainsi que pour parler de ce marché, nous
allons nous intéresser à une association dénommée
Union de Producteurs et Vendeurs des produits Agricoles (UPROVEPA). Outre cette
association, le marché de manioc regroupe plusieurs autres associations
mais c'est l'UPROVEPA qui nous a le plus intéressé.
II.1.1.UNIONS DE PRODUCTEURS ET
VENDEUR DES PRODUITS AGRICOLES14(*)
A. Son siège social
Avenue RUTSHURU, quartier KAHEMBE, commune de KARISIMBI,
ville de Goma, province du Nord-Kivu en République Démocratique
du Congo.
Toute fois peut être transféré ailleurs
par décision de trois quart des membres effectifs.
Créer conformément à la loi
n°004/2001 du 20 juillet 2001, relative aux ASBL et aux
établissements d'utilité publique.
B. Rayon d'action
Sur toute l'étendue de la province du Nord-Kivu. Elles
pourront s'élargir sur toute l'étendue de la RDC où les
besoins pourront se faire sentir sur décision de l'assemblée
générale ordinaire où extraordinaire
régulière et cela pour une durée
indéterminée.
A. Objectifs
L'objectif principal est d'améliorer les conditions
socio-économique et culturelle de la population dans le cadre de la
participation aux activités de production, d'écoulement des
milieux ruraux vers les grands centres urbains de consommation et l'entreposage
des produits agricoles.
Objectifs spécifiques
· Promouvoir le développement de
communautés locales selon les besoins de celle-ci ;
· Contribuer à la construction et aux
perfectionnement des ponts et des routes de désertes agricoles pour
faire la liaison et permettre l'écoulement des produits agro-pastoraux
des milieux des productions vers les grands centres urbains vers les milieux
ruraux ;
· Promouvoir l'agriculture en procurant des intrants ou
semences adéquates, des outils ou matériels ultra-modernes
(tracteurs et autres) afin d'assurer aux producteurs une saine et grande
production ;
· Initier les membres au crédit agricole, à
l'achat des produits agricoles entre membres, au crédit et à
l'épargne, au micro-crédit rotatif et à l'auto
développement ;
· Sensibiliser les membres sur les conséquences du
VIH/SIDA et éventuellement les moyens pour l'éviter et s'investir
dans l'assistance et l'encadrement des victimes de ces fléaux en
fonction des membres disponibles ;
· Combattre les violences sexuelles sur toutes ses
formes ;
· Servir un cadre d'entente et de concertation et de
règlement amiable des conflits entre les producteurs, les
éleveurs, les transporteurs, les dépositaires, les peseurs, les
manutentionnaires, les fournisseurs, les détaillants et les clients
consommateurs ;
· Lutter contre la malnutrition en initiant les membres
à l'élevage de gros et de petit bétail, volailles et
à la pisciculture ;
· Construire des centres d'encadrement et d'apprentissage
des métiers à travers le rayon des activités de l'UPROVEPA
ASBL ;
· Servir de cadre pour l'éducation civique des
membres quant à leurs droits et devoirs vis-à-vis de l'Etat, et
être porte-parole pour la défense des droits des membres
l'aisés et l'association toute entière à tous les
niveaux ;
· Lutter pour bannir l'an alphabétisation en
créant des centres d'apprentissage de la lecture et de
l'écriture ;
· Participer aux actions de la promotion de l'essor
sanitaire communautaire en créant des centres pour les soins primaires
à des endroits où le besoin est grand.
B. Membres et catégories des
membres
Il y a 4 catégories des membres à savoir :
les membres fondateurs, les membres adhérents, les membres effectifs et
les membres d'honneurs.
§ Les membres fondateurs : sont des personnes qui
ont conçu l'idée et pris l'initiative de créer l'UPROVEPA
et qui sont signataires du statut.
§ Les membres adhérents : sont des personnes
physiques ou morales qui souscrivent aux présents statuts, qui ont
libéré leur frais d'adhésions et qui acceptent de
participer activement aux activités de l'UPROVEPA. Les modalités
d'acquisitions et le montant d'adhésion sont précisés dans
le ROI.
§ Les membres effectifs : les membres
adhérents et les membres fondateurs constituent les membres effectifs de
l'UPROVEPA.
§ Les membres d'honneurs : est membre d'honneur
toute personne physique ou morale qui soutient sans condition,
matériellement, financièrement et moralement sans viser un
intérêt quelconque, l'UPROVEPA pour qu'elle atteigne ses
objectifs.
C. Conditions d'admission
· Manifester le désir réel de participer
activement et positivement aux activités de l'UPROVEPA soit en tant
qu'agriculteur, éleveur, transporteur, dépositaire, peseur,
manutentionnaire, fournisseurs ou détaillant des produits agricoles.
· Verser ses frais d'adhésion et accepter le
devoir de libérer ses cotisations à temps opportun.
· S'engager à respecter infailliblement les textes
régissant l'UPROVEPA (statuts et ROI) et les
délibérés des réunions, rencontres et
assemblées générales.
D. Organisation et fonctionnement de
l'UPROVEPA
L'UPROVEPA comprend 4 organes à savoir :
assemblée générale, conseil d'administration, coordination
et commission de contrôle.
1. Assemblée
générale
Est l'organe suprême de l'association en ce qu'elle est
composée de tous les membres effectifs, par conséquent, ses
décisions sont valables et opposables à tous les membres.
· Reçoit et approuve des rapports
d'activités annuelles du conseil d'administration et de la commission de
contrôle ;
· Vote le budget annuel ;
· Modifier les textes (statuts et ROI) ;
· Oriente la politique de l'UPROVEPA ;
· Elle dissout l'association au trois quart de ses
membres effectifs ;
· Elle fixe le mandant des dirigeants des
différents organes de l'UPROVEPA ;
· Elle décide sur l'élargissement et le cas
échéant du rayon d'activités et du transfert du
siège social vers un lieu de son choix.
Fonctionnement
· L'AG est convoquée et présidée par
le président du conseil d'administration
· Elle se tient en session ordinaire une fois par an et
peut être convoquée en session extraordinaire chaque fois que la
nécessité l'oblige u conseil à l'initiative de 2/3 des
membres du conseil d'administration ou de l'AG ;
· Les votes des membres effectifs se font aux scrutins
secrets ou à mains levées et seuls les membres ayant leurs cartes
des membres et qui cotisent régulièrement votent, les candidats
qui obtiennent le plus de voix sont déclarés élus.
Néanmoins, un membre effectif en règle de cotisation peut se
faire représenter à l'AG par une procuration spéciale
signée par lui-même ;
· Les procès-verbaux des réunions sont
signés par le président du CA et le secrétaire du CA qui
tient le secrétariat des réunions et de l'AG.
2. Conseil d'administration
C'est l'organe de suivi des décisions de l'AG
régulière de l'association.
Pour le cas de l'UPROVEPA, le conseil d'administration est
composé de 5 membres occupant les fonctions ci-dessous :
· Le président
· Le secrétaire générale
· Trois conseillers du nombre des quels un conseiller
juridique.
Attributions
Ø Assure le suivi régulier des prises des
décisions prises par l'AG régulière et élabore le
plan d'action ;
Ø Convoque et préside les réunions de
l'AG ;
Ø Oriente les activités de
l'association ;
Ø Il se réunit 4 fois l'an ;
Ø Le secrétaire générale assume
les responsabilitésdévolue au président du conseil
d'administration avec le concours des conseils en cas d'absence de
celui-ci ;
Ø Reçoit, examine, approuve ou refuse les
demandes des personnes physiques ou morales qui veulent devenir
membres ;
Ø Prend les décisions à la place de
l'Agen cas d'urgence et convoque celle-ci extraordinairement afin de lui donner
rapport ;
Ø Le mandat des membres du conseil d'administration
est de trois ans renouvelablesune seule fois. Toutes fois, un membre du CA qui
a excellé dans l'exercice de ses 2 mandats devient conseiller permanent
de l'UPROVEPA et a droit aux jetons de présence à l'instar des
autres membres du CA qui siègent lors des réunionset AG.
Ø Représente les autorités de l'UPROVEPA
auprès des autorités politico-admiratives, aux divers
partenaires et vis-à-vis des tiers ;
Ø nomme le coordinateur.
3 .la coordination
Est l'organe de gestion quotidienne de l'association et de
l'exécution du plan d'action.
Pour le cas de l'UPROVEPA, la coordination est composée
de :
Ø le coordinateur
Ø le coordinateur adjoint
Ø secrétaire
Ø secrétaire adjoint
Ø trésorier
Attributions
· elle dispose de trois commissaire aux comptes ;
· elle est élue par l'AG ;
· elle a le mandat d'une année, renouvelable une
seul fois ;
· elle doit être neutre, dynamique et
compétente ;
· elle se réunie mensuellement sur convocation de
son président ;
· elle peut à tout moment contrôler et
vérifier la gestion si elle le juge nécessaire surtout vers la
fin de chaque mois.
G.RESSOURCES DE L'UPROVEPA
Elles proviennent de :
· cotisation des membres ;
· activités d'autofinancement ;
· apport en nature ;
· legs et subsides ;
· subventions provenant des ONG et des organisations
nationales et internationales du gouvernement congolais et des membres
d'honneurs ;
· frais d'adhésions des membres tel que
fixé dans le ROI.
H.TAUX DE COTISATION
Il compte sur les droits ou frais d'adhésion,
cotisation quotidienne, hebdomadaires, mensuelles et annuelles ainsi que sur
les dons spéciaux provenant de ses différents membres et
partenaires intérieurs et extérieurs. Toutefois, le taux de
cotisation et adhésion à apporter à l'association est
décidé par la majorité des membres effectifs en AG, sur
initiative du CA qui tient compte des fluctuations et de la conjoncture
monétaire du moment.
Un retard de paiement d'une cotisation sera majoré d'un
certain pourcentage sur la base du montant dû et ce, selon
l'appréciation du CA.
II.2.LA COMMERCIALISATION DU
MANIOC PAR L'UPROVEPA
1. APPROVISIONNEMENT
Le lieu d'approvisionnement par excellence c'est
l'intérieur de la province et même au-delà de la province
du Nord-Kivu à savoir MINOVA, KAYNA, SAKE, RUTSHURU, MASISI, WALIKALE,
KANYABAYONGA, NYANZALE, KISHARO, KIBIRIZI. Les vendeurs s'approvisionnent
auprès des producteurs moyennant une passation des commandes et ces
derniers l'exécutent moyennant une somme reçu en avance.
2. VENTES
La vente se fait dans les dépôts et cela en
fonction des prix qui sont indiqués sur la page suivante. L'unité
choisi par les vendeurs c'est le sac de 100kg. On peut également vendre
d'autres quantités mais c'est le 100kg qui reste la quantité de
référence.
II.3.EVOLUTION DES QUANTITES
PRODUITES
Nous allons devoir présenter le tableau constatant
l'évolution des quantités produites au cours de notre
année d'étude à Goma que nous allons illustrer par un
graphique de tendance générale.
Tableau n°3 :
quantités vendues à Goma de 2012 à
2015
ANNEES
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
MOIS
|
QUANTITES
|
QUANTITES
|
QUANTITES
|
QUANTITES
|
JANVIERR
|
32685
|
2407071
|
3621276
|
3459365
|
FEVRIER
|
32075
|
2431639
|
3945300
|
2482793
|
MARS
|
29995
|
2524145
|
4253438
|
2753692
|
AVRIL
|
27465
|
2631421
|
4273196
|
3179235
|
MAI
|
28856
|
2492359
|
4039689
|
3865323
|
JUIN
|
20048
|
3286446
|
4153435
|
3585784
|
JUILLET
|
21248
|
3183727
|
4040688
|
3846522
|
AOUT
|
23454
|
3272311
|
4159739
|
3967508
|
SEPTEMBRE
|
20799
|
2734915
|
4276498
|
3728946
|
OCTOBRE
|
27217
|
2991753
|
4153845
|
3482685
|
NOVEMBRE
|
21332
|
2198841
|
3876474
|
3584628
|
DECEMBRE
|
31289
|
2425912
|
3972549
|
3728492
|
TOTAL
|
3164631
|
32580540
|
54166127
|
41664973
|
SOURCE : bureau de l'économie/mairie
Goma
Dans ce tableau, il sera question de calculer la
moyenne,l'écart-type et le coefficient de variation à partir du
tableau précèdent.
Tableau n°4 : Statistiques sur
échantillon unique
|
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Quantité 2012
|
12
|
26371,92
|
4757,608
|
1373,403
|
Quantité 2013
|
12
|
2715045,00
|
375611,706
|
108429,760
|
Quantité 2014
|
12
|
4063843,92
|
191833,147
|
55377,460
|
Quantité 2015
|
12
|
3472081,08
|
455114,481
|
131380,234
|
Commentaire :
Au vu de ce tableau, nous constatons qu'en 2012 les
quantités produites ont évolué à la hausse si nous
voyons l'erreur standard moyenne. Il en est de même pour les autres
années.
Commentaire : nous constatons une
augmentation des quantités à Goma de 2012 à 2014. Alors
que pour l'année 2015, il y a une nette diminution.
II.4. Evolution des prix des
maniocs de 2012 à 2015
Nous allons présenter les différents prix qui
sont affichés par la Mairie/Goma et qui sont appliqués par les
vendeurs de manioc à Goma.
Tableau n° 5 : évolution des prix du
manioc à Goma
ANNEES
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
MOIS
|
PRIX
|
PRIX
|
PRIX
|
PRIX
|
JANVIER
|
39600FC
|
32900FC
|
30200FC
|
28200FC
|
FEVRIER
|
39600FC
|
32900FC
|
30200FC
|
28200FC
|
MARS
|
39600FC
|
32900FC
|
30200FC
|
28200FC
|
AVRIL
|
39600FC
|
32900FC
|
30200FC
|
28200FC
|
MAI
|
39600FC
|
32900FC
|
30200FC
|
28200FC
|
JUIN
|
39600FC
|
32600FC
|
30200FC
|
28200FC
|
JUILLET
|
39600FC
|
37600FC
|
30200FC
|
28200FC
|
AOUT
|
39600FC
|
47600FC
|
30200FC
|
28200FC
|
SEPTEMBRE
|
39600FC
|
47600FC
|
30200FC
|
28200FC
|
OCTOBRE
|
39600FC
|
28200FC
|
30200FC
|
31000FC
|
NOVEMBRE
|
39600FC
|
28200FC
|
30200FC
|
31000FC
|
DECEMBRE
|
39600FC
|
30200FC
|
28200FC
|
28200FC
|
Dans le tableau suivant, nous allons calculer la moyenne,
l'écart-type et le coefficient de variation issue du tableau
précèdent.
Tableau n°6 : Statistiques sur
échantillon unique
|
|
N
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Prix 2012
|
12
|
39600,00
|
,000a
|
,000
|
Prix 2013
|
12
|
35291,67
|
6619,456
|
1910,872
|
Prix 2014
|
12
|
30033,33
|
577,350
|
166,667
|
Prix 2015
|
12
|
28666,67
|
1089,899
|
314,627
|
a. t ne peut être calculé car l'écart-type
est nul.
|
Commentaire : la stabilité des
prix est expliquée par le fait que la demande a été
inférieure à l'offre à l'année 2012 alors que pour
d'autres années, il y a eu évolution des prix suite à
l'insécurité causé par le M23 dans les zones de provenance
des maniocs mais également suite aux mauvais état des routes.
Unité : sac de100Kg
NB : la source de nos données se trouvant
dans ces tableaux c'est le bureau de l'économie de la mairie/Gomaet le
logiciel SPSS 20.
CHAPITRE TROISIEME :
L'ETAT ET LA CONSOMMATION DU MANIOC A GOMA
Vu que le premier chapitre portant
sur le manioc dans le vécu quotidien était d'une importance
capital dans la découverte de notre sujet, il convient à ce point
de présenter les réalités rencontrées sur terrain.
Il nous est utile à cet effet de présenter les résultats
obtenus sur terrain sous forme statistique. Cependant, il sera question
d'essayer de fournir de réponses aux questions relatives aux facteurs
déterminants l'intervention de la puissance publique dans la promotion
de la consommation du manioc à Goma mais également sur l'impact
de cette intervention dans la promotion de la consommation du manioc à
Goma a et enfin nous essayerons de d'émettre quelques
recommandationsà l'aide des observations qui sortirons de nos
résultats.
Pour rappel, nous allons utiliser le tableau croisé et le
khi-deux dans l'analyse de nos variables afin de voir leur niveau de
dépendance ou d'indépendance.
III. 1. DETERMINATION DE LA
TAILLE D'ECHANTILLON ET PRESENTATION DES DONNEES
III.1.1. DETERMINATION DE LA TAILLE
D'ECHANTILLON
L'échantillon est un
sous-ensemble d'individus de la population cible. C'est donc un groupe
d'individus ou d'objet supposés représentés l'ensemble de
tous les individus ayant des caractéristiques communes.
Comme nous ne connaissons pas le nombre exact des ménages
sous étude, nous avons tiré notre échantillon
aléatoirement en se servant de la formule ci-après :
Où Z est le niveau de confiance
Pour un intervalle de confiance de 95%(un seuil de = 5%) Z
est de 1,96.
(1-) qui est la variance dans le cas d'une proportion soit =
0,5 (c'est-à-dire 1-=0,5) et coefficient de la marge d'erreur = 5%.
.
Ainsi en calculant la taille de notre échantillon nous
avons le résultat ci-après :
n =
Comme nous n'avons pas été à mesure
d'atteindre tous les 384 sujets à enquêter, nos cherches se sont
reposées sur75ménages qui ont fait l'objet de notre analyse,
garantissantainsi une bonne représentativité. La procédure
utilisée est un tirage par hasard des avenues et des parcelles
enquêtées dans la ville de Goma.
III.2. PRESENTATION DE
L'ECHANTILLON
La population cible de notre étude est
constituée des ménages de la ville de Goma. Cependant, suite
à certaines contraintes d'ordre temporel, humain, matériel et
financière, nous avons constitué un groupe restreint qui
constitue notre échantillon. Ce dernier est composé de 75
ménages qui habitent dans différents quartiers de la ville de
Goma. Ces ménages sont repartis selon le critère de sexe,
âge, état civil, niveau de scolarité, revenu mensuel moyen,
composition du ménage, cause de la consommation du manioc,connaissance
du marché de manioc, les facteurs favorisant la consommation du manioc,
forme de la consommation du manioc, la personne qui influence la consommation
du manioc, l'aliment qui peut remplacer le manioc lors du repas et l'aliment
qui peut accompagner le manioc lors du repas.
Tableau n°7 : sexe du
répondant
SEXE DU REPONDANT
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Proportion
|
Pourcentage cumulé
|
|
MASCULIN
|
36
|
48,0
|
0,48
|
48,0
|
FEMININ
|
39
|
52,0
|
0,52
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
1
|
|
SOURCES : Logiciel SPSS
Commentaire : il ressort de ce tableau que
36 de nos enquêtés soit 48% sont de sexe masculin et les 39 autres
soit 52% sont de sexe féminin.
Tableau n°8 : POSITION DANS LE
MENAGE
|
|
Effectifs
|
Pourcentage valide
|
|
CHEF DE MENAGE
|
29
|
38,7
|
EPOUSE
|
19
|
25,3
|
DEPENDANT
|
27
|
36,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 29 soit 38,7% de nos répondants sont chefs des familles, 25% sont
épouses et 36% sont dépendants.
Tableau n°9 : Age de nos
répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage valide
|
|
18 ANS
|
33
|
44,0
|
30 ANS
|
15
|
20,0
|
40 ANS
|
12
|
16,0
|
50 ANS
|
15
|
20,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : il ressort de ce tableau que 44% de nos
enquêtés ont 18 ans, 20% ont 30 ans, 16% ont 40 ans et 20% ont 50
ans.
Tableau n°10 : état
matrimonial
|
Effectifs
|
Pourcentage valide
|
|
MARIE(E)
|
39
|
52,0
|
CELIBATAIRE
|
32
|
42,7
|
VEUF(VE)
|
4
|
5,3
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : au vu de ce tableau nous remarquons que 52%
sont mariés, 42,7% sont célibataires et 5,3% sont veuf (Ve).
Tableau n°11 : niveau de
scolarité
|
Effectifs
|
Pourcentage valide
|
|
AUCUN
|
3
|
4,0
|
PRIMAIRE
|
3
|
4,0
|
SECONDAIRE
|
23
|
30,7
|
SUPERIEUR
|
46
|
61,3
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : il ressort de ce tableau que 4% de nos
répondants n'ont aucun niveau de scolarité, 4% ont un niveau
primaire, 30,7% ont un niveau secondaire et 61,7% ont un niveau
supérieur.
Tableau n° 12 : Revenu mensuel moyen
|
Effectifs
|
Pourcentage valide
|
|
30000 FC
|
9
|
12,0
|
100000 FC
|
22
|
29,3
|
200000 FC
|
25
|
33,3
|
300000 FC
|
19
|
25,3
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : nous constatons que 12% de nos
enquêtés gagnent un revenu mensuel de 30000FC, 29,3% ont 100000FC
la fin du mois, 33,3% ont 200000FC et 25,3% ont 300000FC.
Tableau n°13 : Pourquoi vous consommez le
manioc
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
PARCE QU'IL EST FACILE A PREPARER
|
15
|
20,0
|
PARCE QU'IL COUTE MOINS CHERS
|
32
|
42,7
|
PARCE QU'IL CONTIENT BEAUCOUP DES VITAMINES
|
5
|
6,7
|
PARCE QU'IL NE DEMANDE PAS BEAUCOUP D'EPICE
|
23
|
30,7
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : nous remarquons que 20% consomment le
manioc parce qu'il est facile à préparer, 32% parce qu'il coute
moins chers, 5% parce qu'il contient beaucoup des vitamines et 23% parce qu'il
ne demande pas beaucoup d'épice.
Tableau n°14 : connaissance du marché de
manioc
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
OUI
|
57
|
76,0
|
NON
|
18
|
24,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : il ressort de ce tableau que 76% de nos
répondants connaissent qu'il y a un marché de manioc à
Goma et 24% ont nié.
Tableau n°15 : forme de la consommation du
manioc
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
FOUFOU
|
60
|
80,0
|
CHIKWANGUE
|
2
|
2,7
|
MANIOC FRAIS
|
12
|
16,0
|
MANIOC FERMENTE
|
1
|
1,3
|
Total
|
75
|
100,0
|
SOURCE : SPSS 20
Commentaire : il ressort de ce tableau que 80% de nos
enquêtés consomment le manioc sous forme de foufou, 2,7% sous
forme de chikwangue, 12% sous forme de manioc frais et 1,3% sous forme de
manioc fermenté.
Tableau n°16 : Qui influence la consommation du
manioc
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
EPOUX
|
29
|
38,7
|
EPOUSE
|
33
|
44,0
|
ENFANTS
|
11
|
14,7
|
VISITEURS
|
2
|
2,7
|
Total
|
75
|
100,0
|
SOURCE : SPSS 20
Commentaire : il ressort de ce tableau que 38,7% pensent
que c'est l'époux qui influence la consommation du manioc dans leur
ménages, 44% pensent que c'est l'épouse, 14,7% pensent que ce
sont les enfants et 2,7% estiment que ce sont les visiteurs.
Tableau n°17 : Quel est l'aliment qui peut
remplacer le manioc?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Pomme de terre
|
37
|
49,3
|
Patate douce
|
19
|
25,3
|
Le taro
|
7
|
9,3
|
Banane verte
|
12
|
16,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
Source : SPSS 20
Commentaire : au vu de ce tableau, nous remarquons que
49,3% de nos répondants pensent que c'est la pomme de terre, 25,3%
pensent que c'est la patate douce, 9,3% pensent que c'est le taro et 16%
pensent que c'est la banane verte.
Tableau n°18 : quel est l'aliment qui
accompagne le manioc lors du repas?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Haricot
|
46
|
61,3
|
Feuilles de manioc
|
23
|
30,7
|
Petit poids
|
6
|
8,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
SOURCE : SPSS 20
Commentaire : au regard de ce tableau, nous constatons
que 61,3% de nos enquêtés pensent que c'est le haricot qui peut
accompagner le manioc lors du repas, 30,7% pensent que c'est es feuilles de
manioc et 8% pensent que c'est le petit poids.
III.3.ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION
Tableau n°19 : consommation du manioc à
Goma
Tableau croisé QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA
CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE MENAGE? QUELLE EST LA QUANTITE QUE VOUS
COSOMMEZ PAR MOIS?
|
|
QUELLE EST LA QUANTITE QUE VOUS COSOMMEZ PAR MOIS?
|
Total
|
1-50 Kgs
|
51-100 Kgs
|
101-150 Kgs
|
151-200 Kgs
|
QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE
MENAGE?
|
TOUS LES JOURS
|
Effectif
|
31
|
6
|
2
|
0
|
39
|
% compris dans QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU
MANIOC DANS VOTRE MENAGE?
|
79,5%
|
15,4%
|
5,1%
|
0,0%
|
100,0%
|
% du total
|
41,3%
|
8,0%
|
2,7%
|
0,0%
|
52,0%
|
QUELQUES FOIS
|
Effectif
|
18
|
6
|
0
|
1
|
25
|
% compris dans QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU
MANIOC DANS VOTRE MENAGE?
|
72,0%
|
24,0%
|
0,0%
|
4,0%
|
100,0%
|
% du total
|
24,0%
|
8,0%
|
0,0%
|
1,3%
|
33,3%
|
RAREMENT
|
Effectif
|
10
|
1
|
0
|
0
|
11
|
% compris dans QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU
MANIOC DANS VOTRE MENAGE?
|
90,9%
|
9,1%
|
0,0%
|
0,0%
|
100,0%
|
% du total
|
13,3%
|
1,3%
|
0,0%
|
0,0%
|
14,7%
|
Total
|
Effectif
|
59
|
13
|
2
|
1
|
75
|
% compris dans QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU
MANIOC DANS VOTRE MENAGE?
|
78,7%
|
17,3%
|
2,7%
|
1,3%
|
100,0%
|
% du total
|
78,7%
|
17,3%
|
2,7%
|
1,3%
|
100,0%
|
Source : données de l'enquête traitées
sur SPSS.20
Commentaire : Le tableau ci-haut
présenté illustre les fréquences de consommation de manioc
et les intervalles des kg consommés mensuellement. Nous en
déduisons que de ce tableau de la demande globale de manioc en ville de
Goma à partir de notre échantillon. Cependant partant des
observations de ce tableau ; il ressort que 52% de l'échantillon
consomme fréquemment le manioc, 33% qui en consomme occasionnellement et
14,7% de l'échantillon n'en consomment presque pas. Suite à ces
résultats nous en déduisons que la plupart de la population de
Goma consomment les maniocs sous diverses variétés.
Tableau n° 20 : Test khi-deux des variables du
tableau qui précèdent
Tests du Khi-deux
|
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
5,358a
|
6
|
0,019
|
Rapport de vraisemblance
|
6,344
|
6
|
0,386
|
Association linéaire par linéaire
|
0,178
|
1
|
0,673
|
Nombre d'observations valides
|
75
|
|
|
a. seuil de significativité de 0,05
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : La valeur de Khi-deux
calculé à partir de croisement des variables est de 5,358 au
degré de liberté 6. Ainsi à ce degré, la
significativité est de 0,019 qui est supérieure à 0,05
notre seuil de significativité global. Ceci nous permet de maintenir
l'hypothèse d'indépendance entre les deux variables. Ainsi,
partant de ce résultat nous en déduisons que seul ceux qui
consomment fréquemment le manioc consomment en quantité
importante.
Tableau n°21 : vérification de notre
première hypothèse
Tableau croisé EST-CE QUE L'ETAT
INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE LA CONSOMMATION DU MANIOC * SELON VOUS
QU'EST-CE QUI PEUT POUSSER L'ETAT A PROMOUVOIR LA CONSOMMATION DU MANIOC A
GOMA?
|
|
SELON VOUS QU'EST-CE QUI PEUT POUSSER L'ETAT A PROMOUVOIR LA
CONSOMMATION DU MANIOC A GOMA?
|
Total
|
LES RECETTES GENEREES PAR CE PRODUIT
|
L'IMPORTANCE DES QUANTITES PRODUITES PAR LES CULTIVATEURS
|
SON IMPORTANCE DU POINT DE VUE NUTRITIONNEL
|
ACCROITRE LE RENDEMENT AGRICOLE DE CE PRODUIT
|
EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE LA
CONSOMMATION DU MANIOC
|
OUI
|
Effectif
|
4
|
9
|
7
|
13
|
33
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
12,1%
|
27,3%
|
21,2%
|
39,4%
|
100,0%
|
% du total
|
5,3%
|
12,0%
|
9,3%
|
17,3%
|
44,0%
|
NON
|
Effectif
|
10
|
12
|
7
|
13
|
42
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
23,8%
|
28,6%
|
16,7%
|
31,0%
|
100,0%
|
% du total
|
13,3%
|
16,0%
|
9,3%
|
17,3%
|
56,0%
|
TOTAL
|
Effectif
|
14
|
21
|
14
|
26
|
75
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
18,7%
|
28,0%
|
18,7%
|
34,7%
|
100,0%
|
% du total
|
18,7%
|
28,0%
|
18,7%
|
34,7%
|
100,0%
|
Source logiciel SPSS
Commentaire :Les résultats issus
que de ce tableau illustrent que 44% de sujets enquêtés supposent
qu'il y a intervention du pouvoir public dans la promotion de la consommation
du manioc dont 5,3% de l'échantillon supposent que l'intervention de
l'Etat dans la promotion de la consommation du manioc est motivé par les
recettes que ce produit génère, 12% portent leurs opinions sur
l'importance des quantités produites par les cultivateurs,9,3% supposent
que l'Etat accorde son soutien suite à l'importance du point de vue
nutritionnel du manioc et17,3% ont répondu pour l'accroissement du
rendement agricole. Alors que 56% de l'échantillon supposent qu'il n'y
a pas intervention du pouvoir public dans la promotion de la consommation du
manioc.
Tableau n°22 : Test du Khi-deux des
variables du tableau précèdent
Tests du Khi-deux
|
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
1,948a
|
3
|
0,041
|
Rapport de vraisemblance
|
2,004
|
3
|
0,572
|
Association linéaire par linéaire
|
1,563
|
1
|
0,211
|
Nombre d'observations valides
|
75
|
|
|
a. seuil de significativité globale de 0,05
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : La valeur de Khi-deux
calculée à partir de croisement des variables est de 1,948 au
degré de liberté 3. Ainsi à ce degré, la
significativité est de 0,041 laquelle se trouve inférieure
à 0,05 qui est notre seuil de significativité global. Ceci nous
permet de maintenir l'hypothèse de dépendance entre les deux
variables. Ainsi partant de ce résultat nous en déduisons que le
pouvoir public intervient dans la promotion de la consommation du manioc mais
à faible proportion soit 44 % contre 56% qui infirment l'intervention du
pouvoir public dans ce secteur à travers diverses raisons entre autres
les recettes générées par la culture de manioc,
l'importance des quantités produites, l'importance sur le plan
nutritionnel et l'accroissement du rendement agricole de ce produit.
Ce résultat nous amène à affirmer
partiellement notre première hypothèse étant donné
que l'Etat ne s'investit pas à 100% dans la promotion de la consommation
du manioc en ville de Goma soit 44% contre 56%
Tableau n° 23 : vérification de notre
deuxième hypothèse
Tableau croisé A COMBIEN REVIENT UN KILO DE
MANIOC? * QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE
MENAGE?
|
|
QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE
MENAGE?
|
Total
|
TOUS LES JOURS
|
QUELQUES FOIS
|
RAREMENT
|
A COMBIEN REVIENT UN KILO DE MANIOC?
|
350
|
Effectif
|
13
|
9
|
3
|
25
|
% compris dans A COMBIEN REVIENT UN KILO DE MANIOC?
|
52,0%
|
36,0%
|
12,0%
|
100,0%
|
% du total
|
17,3%
|
12,0%
|
4,0%
|
33,3%
|
500
|
Effectif
|
25
|
13
|
8
|
46
|
% compris dans A COMBIEN REVIENT UN KILO DE MANIOC?
|
54,3%
|
28,3%
|
17,4%
|
100,0%
|
% du total
|
33,3%
|
17,3%
|
10,7%
|
61,3%
|
1000
|
Effectif
|
1
|
3
|
0
|
4
|
% compris dans A COMBIEN REVIENT UN KILO DE MANIOC?
|
25,0%
|
75,0%
|
0,0%
|
100,0%
|
% du total
|
1,3%
|
4,0%
|
0,0%
|
5,3%
|
Total
|
Effectif
|
39
|
25
|
11
|
75
|
% compris dans A COMBIEN REVIENT UN KILO DE MANIOC?
|
52,0%
|
33,3%
|
14,7%
|
100,0%
|
% du total
|
52,0%
|
33,3%
|
14,7%
|
100,0%
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : Au vu de ce tableau nous
remarquons que le 61.3% contre 5.3% approvisionnent le manioc à un prix
qui varie entre 350fc et 500fc 71 sujets contre 4 qui s'approvisionnent
à 1000fc. Nous en déduisons que la fréquence de
consommation des ménages du manioc dépend à priori du prix
du marché.
Tableau n° 24 : tests du khi-deux du tableau
précédent
Tests du Khi-deux
|
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
4,042a
|
4
|
0,0031
|
Rapport de vraisemblance
|
4,224
|
4
|
0,376
|
Association linéaire par linéaire
|
0,148
|
1
|
0,701
|
Nombre d'observations valides
|
75
|
|
|
a. seuil de significativité de 0.05
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : La valeur de Khi-deux
calculé à partir de croisement des variables est de 4,042 au
degré de liberté 4. Ainsi à ce degré, la
significativité est de 0,0031 quiest inférieure à 0,05
notre seuil de significativité global. Ceci nous permet de maintenir
l'hypothèse de dépendance entre les deux variables. Ainsi partant
de ce résultat nous en déduisons que le niveau de prix de manioc
sur le marché influe positivement sur la fréquence de la
consommation des maniocs à Goma.
Tableau n°25 : intervention de l'état et
fréquence de la consommation du manioc
Tableau croisé EST-CE QUE L'ETAT
INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE LA CONSOMMATION DU MANIOC * QUELLE EST LA
FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE MENAGE?
|
|
QUELLE EST LA FREQUENCE DE LA CONSOMMATION DU MANIOC DANS VOTRE
MENAGE?
|
Total
|
TOUS LES JOURS
|
QUELQUES FOIS
|
RAREMENT
|
EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-IL POUR LA PROMTION DE LA
CONSOMMATION DU MANIOC
|
OUI
|
Effectif
|
15
|
12
|
6
|
33
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-IL POUR LA PROMTION
DE LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
45,5%
|
36,4%
|
18,2%
|
100,0%
|
% du total
|
20,0%
|
16,0%
|
8,0%
|
44,0%
|
NON
|
Effectif
|
24
|
13
|
5
|
42
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
57,1%
|
31,0%
|
11,9%
|
100,0%
|
% du total
|
32,0%
|
17,3%
|
6,7%
|
56,0%
|
Total
|
Effectif
|
39
|
25
|
11
|
75
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
52,0%
|
33,3%
|
14,7%
|
100,0%
|
% du total
|
52,0%
|
33,3%
|
14,7%
|
100,0%
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire :
Sur le 75 sujets enquêtés seulement 33 affirment de
l'intervention du pouvoir publique dans la promotion de la consommation du
manioc soit 44% de l'échantillon contre 66%.
Tableau n°26 : test du Khi-deux des variables
Tests du Khi-deux
|
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
1,144a
|
2
|
0,564
|
Rapport de vraisemblance
|
1,144
|
2
|
0,564
|
Association linéaire par linéaire
|
1,116
|
1
|
0,291
|
Nombre d'observations valides
|
75
|
|
|
a.au seuil de significativité 0,05.
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : La valeur de Khi-deux
calculé à partir de croisement des variables est de 1,144 au
degré de liberté 2. Ainsi à ce degré, la
significativité est de 0,564 quiest supérieure à 0,05
notre seuil de significativité global. Ceci nous permet de maintenir
l'hypothèse d'indépendance entre les deux variables. Ainsi
partant de ce résultat nous en déduisons que l'intervention du
pouvoir public dans la promotion de la consommation du maniocn'influence pas la
consommation des maniocs en ville de Goma.
Tableau n°27 : Intervention de l'état et
quantités consommées du manioc
Tableau croisé EST-CE QUE L'ETAT
INTERVIENT-ILPOUR LA PROMOTION DE LA CONSOMMATION DU MANIOC * QUELLE EST LA
QUANTITE QUE VOUS COSOMMEZ PAR MOIS?
|
|
QUELLE EST LA QUANTITE QUE VOUS COSOMMEZ PAR MOIS?
|
Total
|
1-50 Kg
|
51-100 Kg
|
101-150 Kg
|
151-200 Kg
|
EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE LA
CONSOMMATION DU MANIOC
|
OUI
|
Effectif
|
27
|
4
|
2
|
0
|
33
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
81,8%
|
12,1%
|
6,1%
|
0,0%
|
100,0%
|
% du total
|
36,0%
|
5,3%
|
2,7%
|
0,0%
|
44,0%
|
NON
|
Effectif
|
32
|
9
|
0
|
1
|
42
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
76,2%
|
21,4%
|
0,0%
|
2,4%
|
100,0%
|
% du total
|
42,7%
|
12,0%
|
0,0%
|
1,3%
|
56,0%
|
Total
|
Effectif
|
59
|
13
|
2
|
1
|
75
|
% compris dans EST-CE QUE L'ETAT INTERVIENT-ILPOUR LA PROMTION DE
LA CONSOMMATION DU MANIOC
|
78,7%
|
17,3%
|
2,7%
|
1,3%
|
100,0%
|
% du total
|
78,7%
|
17,3%
|
2,7%
|
1,3%
|
100,0%
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : Sur le 75 sujets
enquêtés seulement 33 affirment de l'intervention du pouvoir
publique dans la promotion de la consommation du manioc soit 44% de
l'échantillon contre 66% dont, 36% contre 42.7% consomment mensuellement
une quantité qui varie entre 1 à 50kgs , 5.3% contre 12%
consomment mensuellement 51-100 Kg, et 2.7% consomment une quantité qui
varie entre 101-150 Kg.
Tableau n° 28 : test-deux des variables du
tableau précédent
Tests du Khi-deux
|
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
4,329a
|
3
|
0,228
|
Rapport de vraisemblance
|
5,474
|
3
|
0,140
|
Association linéaire par linéaire
|
,104
|
1
|
0,747
|
Nombre d'observations valides
|
75
|
|
|
a. seuil de significativité de 0.05
|
Source : logiciel SPSS
Commentaire : La valeur de Khi-deux
calculé à partir de croisement des variables est de 4,329 au
degré de liberté 3. Ainsi à ce degré, la
significativité est de 0,228 quiest supérieure à 0,05
notre seuil de significativité global. Ceci nous permet de maintenir
l'hypothèse d'indépendance entre les deux variables. Ainsi
partant de ce résultat nous en déduisons que l'intervention du
pouvoir public dans la promotion de la consommation du manioc n'influence pas
la croissance du taux de consommation des maniocs dans les ménages.
Suite aux résultats issus de ces quatre dernier
tableaux, cela nous amène d'infirmer notre deuxième
hypothèse selon laquelle l'intervention du pouvoir public dans le
secteur agricole (culture de manioc à Goma) n'a aucun impact sur la
consommation de manioc à Goma parce qu'avec ou sans intervention de
l'Etat dans la promotion de la consommation du manioc, la population consomme
les maniocs comme l'illustre les tableaux n°25 et n°27. Signalons que
la consommation des maniocs est plus influencée par le niveau des prix
sur le marchés (Cfr Tableau n°23 et n°24).
CONCUSION ET
RECOMMANDATION
En guise de conclusion, il sied de rappeler que ce travail
portait sur l'intervention de la promotion de la consommation du manioc
à Goma.
En effet, cette étude tournait au tour deux questions
fondamentales à savoir :
1. Quelles sont les facteurs déterminants
l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du
manioc à Goma ?
2. Quel est l'impact de cette intervention de la puissance
publique dans la promotion de la consommation du manioc à Goma?
Nous avons émis les hypothèses que voici :
Ø Les facteurs déterminants
l'intervention de la puissance publique dans la promotion de la consommation du
manioc à Goma seraient les recettes générés par ce
produit, l'importance des quantités produites par les cultivateurs, son
importance du point de vu nutritionnel, accroitre le rendement agricole de ce
produit.
Ø L'impact de l'intervention de la puissance publique
dans la promotion de la consommation du manioc serait une augmentation de la
quantité produite.
Pour
arriver à vérifier ces hypothèses ci hautes
présentées nous nous sommes servis des méthodes et
techniques entre autres : la méthode systématique, la
technique documentaire, technique par questionnaire d'enquête et
interview.
Quant
aux résultats, ils ont été les
suivants :
Si nous voyons les résultats qui ont été
obtenus du tableau n°11 qui illustraient que 44% de sujets
enquêtés supposaient qu'il y avait intervention du pouvoir public
dans la promotion de la consommation du manioc dont 5,3% de
l'échantillon supposaient que l'intervention de l'Etat dans la promotion
de la consommation du manioc était motivé par les recettes que ce
produit générait, 12% portaient leurs opinions sur l'importance
des quantités produites par les cultivateurs, 9,3% supposaient que
l'Etat devrait accorde son soutien suite à l'importance du point de vue
nutritionnel du manioc et17,3% ont répondu pour l'accroissement du
rendement agricole . Alors que 56% de l'échantillon supposaient qu'il
n'y avait pas intervention du pouvoir public dans la promotion de la
consommation du manioc.
Par la suite, si nous consultons le tableau n°19, nous
verrons que la valeur de Khi-deux calculée à partir de
croisement des variables est de 1,948 au degré de liberté 3.
Ainsi à ce degré, la significativité est de 0,041 qui se
trouvait inférieure à 0,05 qui est notre seuil de
significativité global. Ceci nous avaitpermis de maintenir
l'hypothèse de dépendance entre les deux variables. Ainsi partant
de ce résultat nous avons déduit que le pouvoir public intervient
dans la promotion de la consommation du manioc mais à faible proportion
soit 44 % contre 56% qui ont infirmé l'intervention du pouvoir public
dans ce secteur à travers diverses raisons entre autres les recettes
générées par la culture de manioc, l'importance des
quantités produites, l'importance sur le plan nutritionnel et
l'accroissement du rendement agricole de ce produit.
Ce résultat nous a amené à affirmer
partiellement notre première hypothèse étant donné
que l'Etat ne s'investit pas à 100% dans la promotion de la consommation
du manioc en ville de Goma soit 44% contre 56% d'après nos
enquêtés.
Par la suite, nous référant au tableau
n°23, nous avons remarqué que le 61.3% contre 5.3%
approvisionnaient le manioc à un prix qui variait entre 350 et 500fc
soit 71 sujets contre 4 qui s'approvisionnaient à 1000fc. Nous en avons
déduit que la fréquence de consommation des ménages du
manioc dépendait à priori du prix du marché. La valeur de
Khi-deux calculé à partir de croisement des variables est de
4,042 au degré de liberté 4 comme le montrait le tableau
n°24. Ainsi à ce degré, la significativité est de
0,0031 qui était inférieure à 0,05 notre seuil de
significativité global. Ceci nous a permis de maintenir
l'hypothèse de dépendance entre les deux variables. Ainsi partant
de ce résultat nous en déduisons que le niveau de prix de manioc
sur le marché influe positivement sur la fréquence de la
consommation des maniocs à Goma.
De ce fait, nous recommandons à l'Etat de :
· Faciliter la production moyennant l'acquisition des
équipements ;
· Intervenir dans la fixation du prix ;
· Diminuer les tracasseries routières ;
· Améliorer les infrastructures
routières ;
· Appuyer les paysans producteurs en accordant des
subventions ;
· Diminuer les taxes ;
· Jouer le rôle d'intermédiaire entre les
producteurs et les consommateurs ;
· Mener des campagnes de sensibilisation portant sur
l'importance de la culture du manioc
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
· FAO, utilisations des aliments tropicaux :
tubercules et racines, inédit, 1990.
· FAVIER, JC., valeur alimentaire des deux aliments de
base africaine : le manioc et le sorgho, 1977.
· BURDEAU G., cité par FAMBA PENE KASONGO, apport
du contrôle fiscal dans la maximisation des recettes.
· ROCHER G., cité par TEMBEL LOMAY,
problématique de rendement locatif du KATANGA.
· INERA, les pratiques culturales du manioc,
inédit.
· Ministère français des affaires
étrangères, mémento de l'Agronome, CIRAD-GRET
· MULUMBATI NGASHA, introduction à la science
politique, édition Africa, Lubumbashi, 1977.
· SYLVESTRE P., manuel pratique des cultures du
manioc, 1987.
· PINTO R. et GRAWITZ M. idem.
II.MONOGRAPHIE : TFC,
MEMOIRES ET RAPPORTS
· AMOSI SANVURA, Production du manioc et sa contribution
sur le revenu des paysans dans le groupement de BUNYAKIRI en territoire
d'IDJWI, inédit, 2014-2015.
· BRAVO BUUTSI Johnson, Impact de la culture du manioc
sur la vie socio-économique de la population de KAMOURONZA,
inédit, 2015.
· BOKIE NDWAYE, Ce qu'il faut savoir pour une bonne
gestion des entreprises en RDC, INADOF, Kinshasa, 2003.
· SEBURIRI SEMPAME Théogène, Inventaire
des mauvaises herbes dans le champ des cultures à base de manioc dans
trois groupements de la chefferie de BWISHA, territoire de
RUTSHURU/Nord-Kivu en RDC, inédit, 2014-2015.
III. WEBOGRAPHIE
·
www.memoireonline.com
· www.wikipedia.com
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
0. INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
3
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
1. INTERET DU SUJET
3
2. CHOIX DU SUJET
4
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
4
0.5 PRESENTATION DU SUJET
5
0.6 DELIMITATION DU TRAVAIL
6
O.7. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL
6
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
6
CHAPITRE PREMIER : LE MANIOC DANS
LE VECU QUOTIDIEN DE L'HOMME
7
I.1.ORIGINE ET QUELQUES ASPECTS
SOCIO-CULTURELS DU MANIOC
7
I.2.LA CULTURE DU MANIOC
9
I.2.1 .LES GRANDS SYSTEMES DE CULTURE
9
I.2.2. TECHNIQUES CULTURALES
10
I.3. LES UTILISATIONS DU MANIOC
12
I.4.L'ECOLOGIE DU MANIOC
14
I.5.CARACTERISTIQUES DU MANIOC
15
CHAPITRE DEUXIEME : LE MARCHE DES
PRODUITS DU MANIOC A GOMA
17
II.1.ORGANISATION DU MARCHE DE MANIOC
17
II.1.1.UNIONS DE PRODUCTEURS ET VENDEUR DES
PRODUITS AGRICOLES
17
II.2.LA COMMERCIALISATION DU MANIOC PAR
L'UPROVEPA
21
II.3.EVOLUTION DES QUANTITES PRODUITES
22
II.4. Evolution des prix des maniocs de
2012 à 2015
23
CHAPITRE TROISIEME : L'ETAT ET LA
CONSOMMATION DU MANIOC A GOMA
25
III. 1. DETERMINATION DE LA TAILLE
D'ECHANTILLON ET PRESENTATION DES DONNEES
25
III.2. PRESENTATION DE L'ECHANTILLON
26
CONCUSION ET RECOMMANDATION
41
BIBLIOGRAPHIE
43
I.OUVRAGES
43
II.MONOGRAPHIE : TFC, MEMOIRES ET
RAPPORTS
43
III. WEBOGRAPHIE
43
TABLE DES MATIERES
44
ANNEXES
Questionnaire d'Enquête
Nous répondons au nom de DOMENGO NTUITE
Léonard étudiant finaliste en L2,
Faculté des Sciences économiques et des Gestions à
l'Université de Goma, option : Economie
Publique.
Nous menons une étude sur «l'intervention
de la puissance publique dans la promotion de la consommation du manioc
à Goma ».
Nous venons humblement auprès de votre
personnalité afin de solliciter votre contribution à
l'élaboration de cette oeuvre scientifique.
Les questions principales de
recherche
- Quels sont les facteurs déterminants l'intervention
de la puissance publique à Goma ?
- Quel est l'impact de l'intervention de la puissance publique
dans la promotion de la consommation du manioc à Goma ?
|
|
|
|
I. Identité du répondant
|
Sexe : a. masculin b.
féminin
|
Position dans le ménage : a. chef de
ménage b. épouse c.
dépendant
|
Age :
a. 18-30ans b. 31-39 ans c. 40-49 ans
d. 50-59 ans e. 60 ans et plus
|
Etat matrimonial :
a. Marié (e) b. célibataire
c. divorcé (e) d. veuf (ve)
e. autre à préciser
|
Niveau de
scolarité :
a. Aucun b. primaire c. secondaire
d. supérieur
e. autres à préciser
|
Revenu mensuel moyen :
a. Moins de 30$ b. 30-100$ c. 101-250$
d. 251$-500$
e. Plus de 500 Composition du
ménage :
a. 1 à 5 b. 6 à 10 c.
11 à 15 d.16 à 20
|
II. Questions proprement dites
|
2.1
|
Pourquoi vous consommez le manioc ?
a. Parce qu'il est facile à préparer
b. Parce qu'il coute moins chers
c. Parce qu'il contient beaucoup des vitamines
d. Parce qu'il ne demande pas beaucoup d'épice
e. Autres à
préciser.......................................................
|
2.2
|
Avez-vous déjà entendu parler du marché de
manioc à Goma ?
a. OUI b. NON
|
S
a. Oui b. Non
|
|
2.4
|
Qu'est-ce que la puissance publique doit faire pour promouvoir
la consommation du manioc
a. Diminuer le prix
b. Facilité la production moyennant l'acquisition des
équipements
c. Améliorer les infrastructures routières
d. Diminuer les taxes
e. Autres à
préciser.........................................................
|
|
2.5
|
Quels sont les facteurs pouvant permettre à l'Etat de
promouvoir la consommation du manioc à Goma ?
a. les recettes générées par ce produit
b. l'importance des quantités produites par les
cultivateurs
c. son importance du point de vue nutritionnel
d. accroitre le rendement agricole de ce produit
e. autres à
préciser.......................................................................
|
2.6
|
Y a-t-il un changement lié à l'intervention de
l'Etat ?
a. OUI b. NON
Si oui pourquoi ? R/
Si non comment l'Etat devrait-il intervenir pour la promotion de
la consommation du manioc ?
R/
|
2.7
|
Quelle est la quantité que vous consommez par mois
?
a. 0 à 50 kg b. 51 à 100 kg
c. 101 à 150 kg
d. 151 à 200 kg e. autres à
préciser....................
|
C
a. Revenu b. prix c. aliment de base
d. environnement
C
C
a.Foufou
b.chikwangue
C
c. manioc frais epulché
· C
d. manioc fermenté
c. Rarement
d. On ne consomme pas
b. Epouse
c. Enfants
d. Visiteurs
a. pomme de terre
b. patate douce
c. taro
d. banane verte
c
Quel est l'aliment qui accompagne le manioc lors du
repas ?
a. haricot
b. feuilles de manioc
c. petit poids
d. maïs
LEONARD DOMENGO Tél: +234 853141143, +243 975882496,
G-mail:
domengoleonard@gmail.com
..............................................................................................................................
* 1J. BRAVO BUUTSI, impact
de la culture du manioc sur la vie socio-économique de la population du
groupement KAMOURONZA, inédit, 2014-2015.
* 2 INERA, les pratiques
culturales du manioc, inédit, p.3.
* 3 G. BURDEAU, cité par
FAMBA PENE KASONGO, apport du contrôle fiscal dans la maximisation
des recettes, p. 9
* 4 R. PINTO et GRAWITZ M. idem,
p. 10,
* 5 G. ROCHER, cité par
TEMBEL LOMAY, problématique de rendement locatif du Katanga,
P.5
* 6 MULUMBA NGASHA,
introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi
1977, P.36
* 7
www.wikipedia.com,
historiques du manioc, le 3/5/2016 à 8h 15'.
* 8 T. SEBURIRI SEMPAME,
inventaire des mauvais herbes dans les champs de culture à base de
manioc dans trois groupements de la chefferie de BWISHA, territoire de
RUTSHURU/Nord-Kivu en RDC, inédit,2014-2015.
* 9 AMOSI SANVURA,
production du manioc et sa contribution sur le revenu des paysans dans le
groupement de BUNYAKIRI en territoire d'IDJWI, inédit, 2014-2015,
UNIGOM.
* 10 Ministère
français des affaires étrangères, memento de
l'agronome, CIRAD-GRET, Jouve, page 843 à850.
* 11 FAVIER, JC, valeur
alimentaire des deux aliments de base africains : le manioc et le
sorgho, 1977, p.17.
* 12 FAO, utilisations des
aliments tropicaux : tubercules et racines, inédit, 1990.
* 13 P. SYLVESTRE, manuel
pratique des cultures du manioc, page 26, 1987.
* 14 Bureau de
l'économie de la Mairie/Goma
|