3.2.3. Biométrie
Le mot biométrie signifie « mesure + vivant »
ou « mesure du vivant », et désigne dans un sens très
large l'étude quantitative des êtres vivants. Parmi les principaux
domaines d'application de la biométrie, on peut citer l'agronomie,
l'anthropologie, l'écologie et la médecine.
L'usage de ce terme se rapporte de plus en plus à
l'usage de ces techniques à des fins de reconnaissance,
d'authentification et d'identification, le sens premier du mot biométrie
étant alors repris par le terme biostatistique.
Identification des personnes
Analyse morphologique
L'analyse morphologique peut se pratiquer avec les empreintes
digitales, l'iris, les réseaux veineux de la rétine, les
réseaux veineux de la paume de lamain, la morphologie de la main, le
poids, ainsi qu'avec les traits du visage.
Les deux moyens biométriques principaux sont les
empreintes digitales et l'iris :
Les empreintes digitales
Une empreinte digitale est le dessin formé par les
lignes de la peau des doigts, des paumes des mains, des orteils ou de la plante
des pieds. Ce dessin seforme durant la période foetale. Il existe deux
types d'empreintes : l'empreinte directe (qui laisse une marque visible) et
l'empreinte latente (saleté, sueurou autre résidu
déposé sur un objet). Elles sont uniques et immuables, elles ne
se modifient donc pas au cours du temps (sauf par accident comme
unebrûlure par exemple). La probabilité de trouver deux empreintes
digitales similaires est de 1 sur 10 puissance 24. Les jumeaux, par exemple,
venant de lamême cellule, auront des empreintes très proches
[réf. nécessaire] mais pas semblables.
Elles sont composées, de façon rudimentaire, de
terminaisons en crêtes, soit le point où la crête
s'arrête, et de bifurcations, soit le point où la crête
sedivise en deux. Le noyau est le point intérieur, situé en
général au milieu de l'empreinte. Il sert souvent de point de
repère pour situer les autres minuties.
D'autres termes sont également rencontrés : le
lac, l'île, le delta, la vallée, la fin de ligne... Ces
caractéristiques peuvent être numérisées. Une
empreintecomplète contient en moyenne une centaine de points
caractéristiques mais les contrôles ne sont effectués
qu'à partir de 12 points. , il est quasimentimpossible de trouver 2
individus présentant 12 points caractéristiques identiques,
même dans une population de plusieurs millions de personnes.
Reconnaissance de l'iris
L'utilisateur doit fixer l'objectif d'une caméra
numérique qui balaie l'iris d'une personne d'une distance de 30 cm
à 60 cm, et acquiert directement son dessin. Elle le compare ensuite
à un fichier informatisé d'identification personnelle (les
systèmes de reconnaissance en usage aujourd'hui sont en mesure de
fouiller une banque de données nationale à la vitesse de 100 000
codes iridiens par seconde).
Or, l'iris est un organe sensible, sa taille est petite et il
est obscurci par les cils, les paupières ou les lentilles de contacts.
De plus, elle est variable et les utilisateurs ont tendance à bouger. Il
est donc assez difficile d'avoir une bonne image de l'iris, il faut que ce soit
rapide, précis et qu'il n'y ait pas de lumière pouvant se
refléter sur l'oeil.
La prise de vue de l'iris est effectuée le plus souvent
par une caméra (caméra CCD monochrome 640 x 480) employée
avec une source de lumière de longueur d'ondes comprise entre 700 et 900
nm, invisible pour les humains.
D'autres systèmes emploient une caméra à
large vision qui permet la localisation des yeux sur le visage, puis une autre
caméra avec une vision étroite prend des images des yeux (il y a
une plus grande résolution) avec un capteur classique et un objectif
macro. Les différentes contraintes, en particulier de
l'éclairage, imposent une proximité entre le capteur et l'oeil
(30 à 60 cm), car plus l'oeil est éloigné plus il y a de
problèmes. Il faut également tenir compte des reflets ponctuels,
de la non uniformité de l'éclairage, et des images de
l'environnement qui se reflètent sur l'iris. On utilise alors un
éclairage artificiel (diodes DEL) infrarouge, tout en atténuant
le plus possible l'éclairage ambiant.
Pour le traitement numérique, la méthode
employée est celle de John Daugman : après la numérisation
de l'image de l'oeil, le logiciel détermine le centre de la pupille et
le contour de l'iris. Puis sur ces deux données le logiciel
établit des bandes de tailles égales (la taille varie selon la
dilatation de la pupille) pour former un fichier « gabarit »,
à partir de l'analyse de la texture de l'iris. Le fichier formé
est un code iridien accompli grâce à l'algorithme de Daugman.
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