1.2. Coordination Urbaine de
l'Environnement
La Coordination Urbaine de l'Environnement a pour tâche
de coordonner dans la ville ou district toutes les activités relatives
à l'environnement, d'assurer la mise en exécution des textes
légaux en matière de l'environnement et leur application. Elle
met en place les mécanismes de planification, de suivis et
d'évaluation afin de contribuer rapidement à la bonne marche de
la coordination.
Actuellement, à part la Coordination urbaine de
l'environnement, le service d'Urbanisme et Habitat intervient aussi dans la
gestion des espaces verts d'une manière directe dans le sens que, c'est
lui qui s'occupe du reboisement dans la ville sous étude.
Selon monsieur Kikondja, un agent de la
Coordination urbaine de l'environnement chargé du reboisement:
« La gestion des espaces verts
ne se fait pas sur des bases scientifiques. Elle est aléatoire, cette
gestion ne dépend pas seulement de la Coordination urbaine de
l'environnement, il y a plusieurs services qui s'y ingèrent. Souvent la
Division des affaires foncières après avoir attribué des
parcelles dans le nouveau quartier, garde des espaces libres sous
prétexte qu'ils serviront de lieu de loisir et après ils y
recourent pour les attribuer à d'autres personnes avec une certaine
valeur ».
Après la Division des affaires foncières, vient
ensuite la Coordination urbaine de l'environnement comme acteur de la gestion
des espaces verts à Lubumbashi. Comme nous l'avons dit
précédemment, les rapports entre les différents acteurs
sont souvent conflictuels. Car, comme le sous-tend le discours plus- haut, des
acteurs particuliers s'approprient des espaces verts pour des fins
individuelles.
La gestion des espaces verts n'est pas une affaire aussi
simple qu'elle en a l'air. Car, la disparition des espaces verts revêt
une très grande complexité dans la mesure où l'implication
des acteurs a une portée très large.
En effet, les agents de la Coordination urbaine de
l'environnement désignent ceux de la division des affaires
foncières comme responsables de la disparition des espaces verts. Car,
lorsque les concessions sont confiées à la coordination urbaine
de l'environnement dans le but d'y aménager les espaces verts, il arrive
que des particuliers possédant une valeur sociale élevée
s'approprient ces concessions. Tout ceci se fait sous le regard impuissant des
services impliqués dans la gestion des espaces verts. Mise à part
la Division des affaires foncières et la Coordination Urbaine de
l'Environnement, un autre acteur impliqué dans la gestion des espaces
verts est le service d'Urbanisme et Habitat.
1.3. Service d'Urbanisme et
Habitat
D'après les données recueillies sur terrain, le
Service d'Urbanisme et habitat se dit être la seule institution de
l'Etat qui a la compétence de la gestion des espaces verts. En effet, ce
service s'occupe de la construction et de l'aménagement du territoire.
Ses compétences s'étendent également aux domaines de
l'aide sociale, à l'aménagement de l'urbanisme, à
l'établissement des plans locaux d'Urbanisme, à la
délivrance des permis de construire ainsi qu'à la gestion des
espaces publics.
Jadis le service d'Urbanisme était attaché aux
travaux publics, la gestion des espaces verts était la
préoccupation de la Coordination Urbaine de l'Environnement. C'est juste
après l'apparition d'une loi sur l'aménagement du territoire et
la gestion des espaces publics qu'on a attribué la gestion des espaces
verts au service de l'urbanisme et habitat. Selon monsieur Bibo, chargé
de mettre les mesures de protection sur les espaces publics et leur
contrôle :
«Il y a maintenant deux ans que la gestion des
espaces publics a été attribué à notre service,
c'est pourquoi tu me vois ici au parc Kamalondo. C'est à nous que
revient la charge de la gestion des espaces verts mais lorsque un particulier
les sollicite auprès des autorités notre service est très
souvent mis à l'écart ».
Le service d'urbanisme et habitat se veut le seul gestionnaire
des espaces verts dans la ville de Lubumbashi. Mais le monopole de la gestion
des espaces verts ne lui est pas reconnu par les autres acteurs. Car lorsqu'il
s'agit du lotissement ou de la vente d'un espace vert, d'autres acteurs s'y
ingèrent. En effet, il est difficile de cerner les rôles
principaux de chaque acteur dans la gestion des espaces verts, car, chacun
gère à sa manière. C'est ainsi que lors de la disparition
des espaces verts, tous les services se rejettent la faute en désignant
l'autre comme responsable.
Nous avons compris qu'il y a des interactions entre ce trio
des services autour de la gestion des espaces verts. Ces interactions sont
parfois d'ordre organisationnel, elles sont aussi conflictuelles. Ce manque
d'unité entre les trois services rend la gestion des espaces verts moins
efficace et donne l'opportunité à certains particuliers de
s'accaparer des espaces verts sans être inquiété.
En effet, chaque service possède son propre domaine
dans la gestion des espaces verts. La division des affaires foncières
lotit les parcelles en laissant les espaces vides pour la nature, la
coordination urbaine de l'environnement procède au reboisement et le
service d'urbanisme et habitat s'occupe de l'aménagement du territoire.
Les conflits entre ces trois services proviennent du non respect des
tâches respectives attribuées à chacun d'eux.
Au-delà des services précités, il existe
des acteurs plus proches des espaces verts, il s'agit de la population.
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