Section 3 :
Méthode de collecte te d'analyse des données
La méthodologie est une étape importante dans
la recherche scientifique, elle est une réflexion sur les techniques et
les méthodes qui conviennent pour pouvoir élaborer un travail
scientifique.
De ce fait, Pires (repris par Tshinyama Kadima, 2009 :
50) affirme que « la fonction de la méthodologie n'est
pas de dicter des règles absolues de savoir-faire, mais surtout d'aider
l'analyste à réfléchir pour adapter le plus possible ses
méthodes, les modalités d'échantillonnage et la nature des
données à l'objet de sa recherche en voie de
construction ».
Donc à ce niveau déjà, nous arrivons
à distinguer le savoir scientifique et d'autres savoirs, chaque
méthode appliquée doit être accompagnée des
arguments de sa construction. Il faut signaler comment faire pour avoir une
direction de recherche bien précise, étant donné que la
criminologie est basée sur l'empirie, c'est-à-dire, il faut des
données issues du terrain pour pouvoir fonder validement la connaissance
que construit un chercheur du phénomène étudié.
C'est ainsi que Kaufmann (2004 :8) déconseille l'improvisation.
3.1. La technique
documentaire
Nous avons recouru à la documentation comme technique
de collecte des données, dans la mesure où nous avons eu à
analyser plusieurs sources documentaires dans la collecte des données.
Nous avons exploré plusieurs documents relatifs à notre objet de
recherche et des notions importantes ont été recueillies.
Ainsi, nous avons trouvé sur terrain des informations
pertinentes à notre recherche mais qui étaient disponibles dans
des documents. C'est ainsi que la collecte des données s'est
effectuée à la fois à travers la documentation et
auprès des personnes impliquées sur la disparition d'espace vert
de Kamalondo.
3.2. L'observation directe
Selon Franche Comte (2008 : 2), observer est
un processus incluant volontairement l'intelligence, orientée par un
objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en
recueillir des informations. Selon Jean-Louis (2000 : 23), l'observation
peut être définie comme la considération attentive des
faits afin de mieux les connaître et de collecter des informations
à leur propos.
Selon Albert Muluma (2003 :109),
l'observation est directe lorsque le chercheur vit lui-même l'action sur
le terrain, lorsque l'action est vécue sur place. L'observation directe
est une technique de collecte des données que nous avons
mobilisée dans cette recherche. Cette observation est fondée sur
le contact direct du chercheur avec la réalité
étudiée. Nous, étant observateur direct, nous avons
utilisé les informations de sens, vue et ouïe pour collecter les
données de terrain.
Dans notre travail, cette technique nous permet d'observer la
réalité et de collecter directement les données.
L'observation scientifique n'est pas quelque chose de naturel, un processus
qu'il suffirait de laisser se développer de lui-même. Elle
suppose, au contraire un effort de la part du chercheur (Jean-Louis,
2012 : 3).
Selon Gaston Bachelard (1884 :1962), « le fait
scientifique n'est pas seulement à constater mais qu'il est aussi
conquis et construit ». L'observation directe porte directement sur
le phénomène étudié, il s'agit d'entrer directement
en contact avec les acteurs concernés.
Dans notre recherche de terrain, nous avons essayé
d'identifier l'ensemble d'acteurs impliqués dans la gestion de l'espace
vert Kamalondo. Nous avons distingué deux catégories d'acteurs,
notamment les acteurs étatiques en tant que gestionnaires d'espace, la
population bénéficiaire et les acteurs
politico-économiques.
Avec la croissance actuelle de la démographie dans la
ville de Lubumbashi, nous avions observé de plus en plus la diminution
des espaces verts dans ladite ville, alors que ces derniers contribuent
à l'équilibre écologique.
3.3. L'entretien
semi-directif
Selon Lupitshi Wa Numbi (2006 :16), le recours à
l'entretien comme instrument de recherche ou de recueil des données est
dicté par la nature de la recherche qualitative ainsi que celle de
l'objet d'étude. Notre objet d'étude consiste à comprendre
la disparition des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.
Nous avons choisis l'entretien semi-directif, nous nous
sommes rendus dans d'espace vert de Kamalondo pour rencontrer les personnes
ressources et nous avons conversé avec elles.
Selon Albert Muluma (2003 :11), « l'entretien
est un procédé d'investigation scientifique, utilisant un
processus de communication verbale, pour recueillir des informations, en
relation avec le but fixé ». L'entretien semi directif a
été utile pour notre recherche puisqu'il a permis de recueillir
les différentes opinions provenant de la population sur la
manière dont les espaces verts bien que gérés mais
disparaissent.
Ce modèle d'entretien, notamment semi directif a
été intéressant pour nous dans la mesure où nous
avons pu converser avec nos interlocuteurs en partant d'une question pour
ensuite approfondir la connaissance sur le thème abordé. Dans
l'ensemble, nos entretiens ont duré environ 10 à 15 minutes,
tout dépendait des informations fournies par l'informateur. Le but de
nos entretiens sur le terrain était sans doute de comprendre la
disparition des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.
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