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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U»
INSTITUT SUPERIEUR DE LOGISTIQUE ET DE
GESTION
I.S.L.G/ GOMA B.P. 118 Goma
DEPARTEMENT DE LOGISTIQUE
ANALYSE DU SYSTÈME UTILISE PAR LA DPS NORD-KIVU
DANS LA DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES
« CAS DU 3e BUREAU » du
1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014
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Par : MBUSA BAKWAYE Danton
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention
du titre de Licencié en Logistique
Option: Logistique Générale.
Directeur : CT.Dr.Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE
ANNEE ACADEMIQUE : 2014 - 2015
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CT.Dr.Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE
DECLARATIONS
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Je certifie que ce mémoire est mon travail original et
qu'il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention
d'un grade académique dans une autre Institution d'enseignement
Supérieur ou Universitaire quelconque.
Fait à Goma le 11 Avril 2015 L'Etudiant,
MBUSA BAKWAYE Danton
DECLARATION DU DIRECTEUR
Nous attestons avoir dirigé ce travail en
qualité de Directeur pour le compte de l'Institut Supérieur de
Logistique et de Gestion « ISLG » Goma.
Fait à Goma le 11 Avril 2015
Le Directeur du mémoire,
II
TABLE DES MATIERES
DECLARATIONS I
EPIGRAPHE.. V
DEDICACE... VI
REMERCIEMENTS VII
SIGLES ET ABREVIATIONS viii
RESUME DU TRAVAIL ix
ABSTRACT xi
ETAT DE LA QUESTION xiii
CHAP. I. INTRODUCTION GENERALE. ..... . .1
I.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SUJET
..1
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE 2
I.3. PROBLEMATIQUE 4
I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE 5
I.4.1.QUESTION PRINCIPALE 5
I.4.2.QUESTIONS SPECIFIQUES 5
I.5.HYPOTHESES DE RECHERCHE 6
I.5.1.HYPOTHESE PRINCIPALE 6
I.5.2.HYPOTHESES SPECIFIQUES 6
I.6.OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 7
I.6.1.OBJECTIF PRINCIPAL 7
I.6.2.OBJECTIFS SPECIFIQUES 7
I.7.CHOIX ET INTERET DU SUJET 7
I.7.1.CHOIX DU SUJET 7
I.7.2.INTERET DU SUJET 8
I.8.DELIMITATION TEMPORO - SPATIALE 8
I.8.1.DELIMITATION TEMPORELLE 8
I.8.2.DELIMITATION SPATIALLE 9
III
I.9.DEFINITION DES CONCEPTS CLES 9
I.10.SUBDIVISION DU TRAVAIL 14
CHAP. II. LA REVUE DE LA
LITTERATURE . . . 15
II.0.GENERALITES SUR LA DESTRUCTION DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
PERIMES ..15
II.1.LES THEMES 19
II.1.1. LES CAUSES DE DETERREMENT ET DU VOL DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES EXPIRES 19
II.1.2. LES CONSEQUENCES DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES SUR
LA
SANTE DE L'HOMME ET L'ENVIRONNEMENT 21
II.1.3. LA REALISATION D'UNE BONNE DESTRUCTION DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES EXPIRES 22
II.2.RESUME DE LA LITTERATURE 28
II.3.CADRES DE LA RECHERCHE 29
II.3.1.CADRE CONCEPTUEL 29
II.3.2.CADRE OPERATIONNEL 30
II.3.3.DEFINITION OPERATIONNELLE DES VARIABLES 31
CHAP. III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE . . . 36
III.1.APPROCHE METHODOLOGIQUE 36
III.2.TYPE D'ETUDE 36
III.3.POPULATION D'ETUDE 36
III. 4.POPULATION CIBLE 36
III.5.CHOIX ET TYPE DE L'ECHANTILLON 37
III.6.TAILLE DE L'ECHANTILLON 37
III.6.1.DETERMINATION DU QUOTAS 38
III.7.PROCEDURE DE L'ENQUETE 39 III.7.1.RECRUTEMENT, FORMATION
DES ENQUETAIRES, PRE-TEST ET DESCENTE
SUR TERRAIN 39
iv
III.7.2.ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE 39
III.8.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES 40
III.8.1.METHODES UTILISEES 40
III.8.2.TECHNIQUES UTILISEES 40
III.8.3.OUTILS UTILISES 40
III.9.LOGICIELS UTILISES 40
III.10.DISSEMINATION DES RESULTATS 41
III.11.CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE 41
III.12.DIFFICULTES RENCONTREES 41
CHAP. IV. LES RESULTATS 42
CHAP.V. DISCUSSION DES RESULTATS ..... 65
CHAP. VI. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS. 79
VI.1.CONCLUSION 79
VI.2.RECOMMANDATIONS ...81
BIBLIOGRAPHIE 83
ANNEXES 85
V
EPIGRAPHE
Abattre un arbre ou casser une pierre ne dépend pas
seulement de la force musculaire, mais surtout de l'héroïsme de
l'esprit.
« MBUSA BAKWAYE Danton»
vi
DEDICACE
A ma très chère épouse Sharif Sheha, pour
son
attachement et son amour,
A mes chers parents Joseph NZAMBUYE et Théodosie
MWAMBAUSI, pour qui mon coeur réserve une place de choix,
A mes enfants MASIKA NZAMBUYE Sikaa, BAKWAYE
NZUKI Loyal et MOZA NZAMBUYE; que ce travail vous serve
d'exemple.
Je dédie ce travail ;
MBUSA BAKWAYE Danton
MBUSA BAKWAYE Danton
vii
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis de manifester un sentiment de
reconnaissance envers toute personne qui de près ou de loin, a
contribué à notre formation, pour arriver au terme de ce
travail.
Ainsi, nos remerciements s'adressent d'abord à
l'Eternel Dieu, le guide des humbles et pourvoyeur de toute chose qui nous a
donné force et courage pour atteindre cet objectif.
Nos remerciements s'adressent ensuite au promoteur de l'ISLG ;
Dr. Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE et Directeur de ce mémoire, pour avoir
accepté de nous diriger malgré ses multiples occupations.
Que nos remerciements aillent aussi tout droit aux
autorités académiques et à tout le corps professoral de
l'ISLG - Goma pour l'encadrement scientifique louable dont nous avons
été bénéficiaires tout au long de notre formation
supérieure.
Nous remercions également les responsables du
3e Bureau de la DPS Nord Kivu, pour leur soutien et confiance qu'ils
nous ont accordés pour mener nos recherches au sein de leur
organisation, très particulièrement à Monsieur MUHINDO
Conrad Pour son dévouement à notre préoccupation.
Nos remerciements s'adressent cordialement à nos
frères et soeurs; MASIKA NZAMBUYE Henriette, AMBOKO TAWITE Antoinette,
NZUKI BAKWAYE Flavien, MUTWANGA Ephrem, KABUYAYA Dépaulin, VAYIRE Michel
et BAKWAYE Lemps, pour votre solidarité et estime infini.
Nous remercions enfin tous les camarades et amis de l'Institut
Supérieur de Logistique et de Gestion, de l'année
académique 2014 - 2015; pour le cadre convivial dans lequel nous avons
vécu tout au long de notre formation. Nous citons en passant; MAROY
Pascal, KADAKALA, KAJANGU Joseph, BATONI Eric, NURA Faizi, dont la liste n'est
pas exhaustive.
Que tous ceux dont leurs noms ont été omis,
qu'ils se sentent aussi cités par nos sentiments d'attachement envers
eux.
VIII
SIGLES ET ABREVIATIONS
APS : assistant pharmacien superviseur
CE : conforme aux exigences
CT : chef des travaux (académiques)
DBM : déchet bio médical
DEA : diplôme d'études approfondies
DGS : direction générale de la santé (en
France)
DPS : division provinciale de la santé
Dr. : Docteur-Médecin
GDBM : gestion des déchets bio médicaux
HBV : virus d'hépatite B
HCV : virus d'hépatite C
MNU : médicaments non utilisés,
MP : médicaments périmés
MSF OCA : médecins sans frontières - centre
opérationnel Amsterdam,
OMS : organisation mondiale de la sante,
PED : pays en voie de développement
PID : pharmacien inspecteur de district
PIP : pharmacien inspecteur provincial
PIU : pharmacien inspecteur urbain
PNA : programme national d'assainissement
PPE : produit à positionnement économique
PPP : produit à positionnement populaire
PSF : pharmaciens sans frontières,
RDC : république démocratique du Congo
ix
RESUME DU TRAVAIL
Ce travail traite de l'analyse du système
utilisé par la DPS Nord-Kivu, dans la destruction des produits
pharmaceutiques expirés, cas du 3e Bureau du 01er
Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, la problématique consistait
à savoir : Pourquoi des malfrats déterrent les produits
pharmaceutiques expirés ? Alors qu'ils savent que ces produits
présentent des risques à santé de l'homme et à
l'environnement ?
De ce problème, nous avons posé la question
principale de savoir quel est le système utilisé par la DPS
Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés?
De cette question principale quatre autres spécifiques en
ont découlé :
1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis dans le sol par la DPS Nord-Kivu se retrouvent
parfois déterrés par des inconnues?
2. La DPS Nord-Kivu a-t-elle des moyens appropriés
pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés
?
3. Quelles sont les conséquences de produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et
l'environnement?
4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu
pour rendre son système de destruction plus efficace?
En répondant à ces questions, nous avons
avancé les hypothèses suivantes :
1. Hypothèses principale
« Le Système utilisé par la DPS Nord-Kivu
dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés serait
constitué des étapes suivantes : Tri, enfouissement après
encapsulation, versement des liquides des produits dilués dans un trou
de la roche volcanique, et enfin; brûlage des emballages et des
pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres
précautions»
A cette hypothèse principale, quatre autres
spécifiques ont étaient formulées :
2. Hypothèses spécifiques
1. Ces produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se
retrouveraient parfois déterrés par des inconnues pour des
raisons économiques.
2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens
financiers et matériels et non par les hommes formés.
3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des
conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ;
l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la
pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et
atmosphériques.
4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le
système préconisé par l'OMS dans son manuel
intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques
des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence, publié en Paris en 1999.
X
L'objectif principal était d'Analyser le système
de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par
le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.
A cet objectif principal, quatre autres spécifiques
étaient ajoutes à savoir:
1. Identifier les différentes causes de
déterrement de ces produits.
2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis en
place par la DPS Nord-Kivu
3. Attirer l'attention des acteurs de santé en
particulier et celle de la population en générale, sur les
conséquences engendrées par la consommation des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement.
4. Vulgariser les étapes pour une bonne destruction
des produits pharmaceutiques
Comme méthodologie, nous avons utilisé la
méthode Analytique pour construire le cadre conceptuel,
représenter les données, discuter les résultats et
décider sur les hypothèses et aussi la méthode Statistique
pour vérifier les résultants des données collectées
dans des tableaux à doubles entrées et à tirer des
conclusions par rapport aux hypothèses.
Nous avons utilisé aussi la technique d'observation
directe pour nous rendre compte des phénomènes de
déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits
et collecter certaines photos et la technique documentaire pour consulter des
documents administratifs et des rapports de la DPS Nord Kivu et aussi
différents autres manuels traitants de la destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
A l'issu de cette recherche, nous avons trouvé comme
Khi carre calculés pour nos quatre hypothèses ; 14,04 ; 8,6 ;
11,15 ; et 11,16 correspondant respectivement aux tableaux 19, 20, 24-25 et 27
; Pour cela, nous avons rejeté l'hypothèse nulle et de
considérer l'hypothèse alternative.
Bref, 100% d'actions de destruction des produits
pharmaceutiques expirés qu'entreprend le 3e Bureau de la DPS
Nord-Kivu se passe dans des sites, non structurés et non
sécurisé choisis occasionnellement; sont souvent
chiffonnés par les malfrats, qui déterrent les produits enfouis
pour les revendre dans la communauté et laissent pulluler les restes
dans la nature avec tous les dangers sur la santé de l'homme et
l'environnement.
Ainsi donc, nous avons confirmé l'hypothèse
selon laquelle pour rendre efficace son système de destruction des
produits pharmaceutiques expirés, le 3e bureau de la DPS
Nord-Kivu utiliserait un autre système plus adéquat respectant
les méthodes recommandées pour chaque catégorie de produit
trié, pour éviter tout désagrément observé
après chaque opération de destruction, tout en se
référant aux principes directeurs de l'OMS applicables à
cette opération.
xi
ABSTRACT
This work deals with the analysis of the system used by DPS North
Kivu, in the destruction of expired pharmaceutical products, through the
3rd Office from the 01st of January 2011 to the
31stof December 2014, the issue was whether Why thugs dig expired
pharmaceutical products, which present several risks on human health and on the
environment:
For this, we issued the main question which is: what is the
system used by the DPS North Kivu in the destruction of expired pharmaceutical
products?
This main question raised four specifics:
1. Why some expired pharmaceutical products destroyed and buried
by the 3rd Office of DPS North Kivu are sometimes unearthed by
unknown persons?
2. Has the DPS North Kivu, adequate resources to ensure proper
destruction of expired pharmaceutical products?
3. What are expired pharmaceutical products consequences to the
human's health and to the environment?
4. What can do the 3rd office of the DPS North Kivu,
to make its system of destruction more efficient?
In answering these questions, we have advanced the following
assumptions:
1. Main Assumption
"The system used by DPS North Kivu in the destruction of expired
pharmaceutical products would consist of the following steps: with primary
packaging, landfill and covered by a simple concrete slab after encapsulation
in metal drums, dilution of liquid products and spraying of it in a hole found
on the site, after of all; burning of packages and pasta in an open-air area
without any precautions"
At this, we added four specifics:
2. Specific Assumptions
1. These expired pharmaceutical products destroyed and buried by
the 3rd Office of the North Kivu DPS would be unearthed by the thugs
for economic reasons.
2. DPS North Kivu would be limited by financial and material
resources and not by specialists.
3. Expired pharmaceutical products would have different
consequences on human health such as; poisoning, and certain cancers. To the
environment such as; pollution of terrestrial, aquatic and atmospheric
ecosystem.
4. The 3rd DPS Office of North Kivu would use the system
recommended by WHO in his manual entitled: «Principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits
XII
pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence. Published in Paris, in 1999».
The main objective was to analyze system used by 3rd office of
DPS North Kivu, to destroy expired pharmaceutical products.
In this main goal, four more were added to specific knowledge:
1. Identify various causes of unearthing these products.
2. Analyze human and material resources set up by the DPS North
Kivu for this end.
3. Draw the attention of healthcare professionals in particular
and that of the population in general, to consequences caused by the
consumption of expired pharmaceutical products on human health and the
environment.
4. Disseminate the steps for proper disposal of expired
pharmaceutical products.
As methodology, we used the Analytical method to build the
conceptual framework, represent data, discuss the results and decide on
assumptions and also the Statistics method to check out result for data
collected in duplicate entry tables and draw conclusions from assumptions.
We also used the technique for direct observation to evaluate
unearthing phenomena of destroyed expired pharmaceutical products and collect
some pictures, also documentary technique to consult administrative documents
and reports from the DPS North Kivu and also various other manuals related to
destruction of expired pharmaceutical products.
At the end of this research, we found as Khi carre calculated for
our four hypotheses; 14.04; 8.6; 11.15; and 11.16 respectively corresponding to
Tables 19, 20, 24-25 and 27. For this, we rejected null hypothesis and consider
alternative hypothesis.
In short, 100% of expired pharmaceutical products destruction
actions undertaken by the 3rd Bureau of the North Kivu DPS happen
in, unstructured and insecure sites selected occasionally; are often crumpled
by the thugs who dig up buried products for resale in the community and leave
the remains swarming in nature with all the dangers on human health and the
environment.
xiii
ETAT DE LA QUESTION
Joëlle BAAKLINI, Docteur en pharmacie, dans sa
thèse sur les problèmes engendrés par les
médicaments non utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, a
voulu en plus d'autres facteurs, procéder à une analyse des
dysfonctionnements liés à la collecte et au traitement des MNU,
dont les produits de santé périmés et examiner les
réactions des différents acteurs(OMS, PED, Humanitaires et
autres) suite aux dérives constatés dans cette opération,
et finalement avait décrit des perspectives et solutions pouvant
être envisagés dont mettre en place une filière
dédiée à la récupération des MNU et de MP et
aussi encourager le système de collecte spécifique des MNU pour
une incinération systématique enfin d'éviter leur mise en
décharge1
DE SOLERE Marie, dans sa thèse sur la
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public, avait voulu
répondre à l'objectif principal posé par PSF37 qui
était de décrire et d'analyser le circuit des médicaments
périmés dans le secteur public du Borgou - Alibori au Benin. Son
but était d'aboutir à la proposition d'un plan action visant
l'amélioration de la prise en charge des médicaments
périmés de ce milieu du Benin2
Tim GRAYLING dans le manuel : principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence ; voulait donner des conseils
sur les méthodes sûres d'élimination des produits
pharmaceutiques périmés ou inutilisés dans les situations
d'urgence et dans les pays où il est impossible d'obtenir l'assistance
ou les conseils des autorités. Ces principes s'adressent aux
ministères, aux autorités sanitaires, aux autorités
responsables de l'environnement et de la gestion des déchets, ainsi
qu'aux experts aux niveaux ministériel, régional et local ; ils
décrivent un certain nombre de méthodes permettant de minimiser
les risques pour la santé publique et l'environnement. Les
méthodes décrites sont la mise en décharge, le
conditionnement, la neutralisation, le rejet à l'égout et
l'incinération. Elles sont applicables par des pays disposant de
ressources et d'équipements limités, et en fait par tous les pays
où l'élimination des médicaments est un problème
à résoudre3.
L'environnementaliste KIYOMBO MBELA, dans son rapport
préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux,
avait voulu identifiant les modalités actuelles de gestion des
déchets biomédicaux (GDBM) à travers le pays, la RDC. Plus
spécifiquement, l'étude a cherché à
déterminer le mode de gestion (collecte/stockage, transport, traitement
et évacuation finale des déchets infectieux
générés dans les hôpitaux ; décrire le niveau
de connaissance, attitude et pratiques du personnel s'occupant des
déchets dans les hôpitaux; décrire les aspects
législatifs et réglementaires concernant l'assainissement du
milieu et
1 Joëlle BAAKLINI,
les problèmes engendrés par les médicaments non
utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, thèse
inédite. Paris - Sud XI. P. 61 - 63
2 DE SOLERE Marie,
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public du Borgou - Aliba,
Etude de cas PSF37. Benin 2013, P.22 - 55
3 M. Tim Grayling,
WHO/EDM/PAR/99.2, Op Cite Pxi
xiv
particulièrement ceux en rapport avec la gestion des
déchets biomédicaux; observer les sites actuels et potentiels de
décharge des déchets infectieux et identifier les besoins en
formation du personnel impliqué à différents niveaux de la
filière de gestion des DBM4.
En ce qui nous concerne, notre mémoire s'intitule
« Analyse du Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés », cas du 3e
Bureau du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014. Dans le but
de desceller les causes qui font qu'après chaque destruction des
produits pharmaceutiques expirés par le 3e bureau de la DPS,
certains produits sont déterrés et par les malfrats, et par la
suite, réfléchir sur les voies et moyens pouvant résulter
à la mise en place par la DPS Nord - Kivu, d'un système
efficace.
4 KIYOMBO
MBELA, rapport préliminaire sur plan de gestion des
déchets biomédicaux, Kinshasa, Déc.2003,P
13
1
CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE I.1. INFORMATIONS
GENERALES SUR LE SUJET
Bien que les médicaments soient nécessaires aux
établissements sanitaires pour la prise en charge des malades, les
produits pharmaceutiques qui ne sont plus utilisables, principalement
lorsqu'ils sont expirés, endommagées ou avariés, doivent
être détruits.
Il a toujours était recommandé par l'OMS et les
Lois des Pays, de détruire tout produit de santé qui est
déjà expiré ou qui est inutilisable ou alors non
identifiable, et cela sous la responsabilité de l'Etat lui-même
à travers ses services de tutelles. En RDC par exemple, les
Ministères de la Sante et celui de l'Environnement en sont responsables
via leurs Divisions respectives au niveau des provinces.
Selon l'Ordre des Pharmaciens du Québec au Canada, dans
son manuel « Rôle 6 : Gérer les Médicaments » ;
la destruction des produits de santé expirés doit respecter les
lois en vigueur en matière de protection de
l'environnement5
Pour MSF - OCA dans son ouvrage « Guide
d'Approvisionnement », les produits de santé expirés sont
considérés comme des déchets dangereux et leur
élimination ou destruction requiert un traitement
spécial6
Le Projet Sphère dans « Charte Humanitaire et
Normes Minimales », renseigne que la gestion médiocre des
déchets d'origine médicale expose la communauté, les
agents sanitaires et les éboueurs au risques d'infection, d'effets
toxiques et autres7
Il est à noter que les produits pharmaceutiques
expirés présentent les dangers sur le plan Humains et
environnemental, ce qui requiert alors une attention très
particulière pour les mettre hors d'état de nuire vis - à
- vis de la vie de l'homme et de son environnement. Cela étant, sa
destruction nécessite des actions méthodiques et
systématiques.
Dans la mesure du possible ; il est impérieux de se poser
en amont ces questions :
Pourquoi détruire les produits pharmaceutiques
expirés ? Comment y procéder et où le faire
?
La réponse à cette question triple pourrait
donner de la lumière et relever les défis auxquels font
fréquemment face les mandateurs du 3e bureau de la DPS
Nord-Kivu, lors des opérations de destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
5 Ordre des Pharmaciens du Canada, Rôle 6 :
Gérer les Médicaments, Guide pratique, ottawa, P.15
6 MSF-OCA, Guide d'Approvisionnement, Amsterdam, 2008,
P.17
7 Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes
Minimales, 2004, P.100
2
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LA DPS NORD -
KIVU
La Direction Provinciale de la Santé, DPS en sigle, est
l'un des services de la première direction du ministère de la
santé publique de la RDC, chargée dans le domaine de la
santé ; De Coordonner le développement des ressources humaines,
la gestion du patrimoine et les finances du Ministère de la
santé. Elle est composée de 4 Divisions et 15 Bureaux dont la DPS
Nord-Kivu et son 3e Bureau, on l'appelé communément
« D1 »8
I.2.1. Historique de la DPS Nord - Kivu
L'Inspection Provinciale de la Pharmacie de la DPS Nord-Kivu, ou
alors le 3e Bureau est vieux en province comme sa division, il y a de cela 26
Ans, c'est depuis 1988 que ce bureau fonctionne ici à Goma, il a comme
mission principale : l'inspection provinciale de Pharmacie, de
Médicaments et de Plantes médicinales, et cette mission se
réalise au travers ses différentes activités au sein de
ses différentes cellules qui sont : - La 1ere cellule, qui
s'occupe de la législation et de l'administration des services
pharmaceutique
- la 2e cellule, qui s'occupe des
médicaments
- la 3eme cellule, qui s'occupe des plantes
médicinales
-la 4eme cellule, qui s'intéresse de la
coordination, du programme, de l'approvisionnement en médicaments et de
consommables médicaux inessentiels.
I.2.2. les activités du 3e Bureau de la
DPS Nord-Kivu Ce bureau a quatre grandes activités qui sont
:
* la législation et l'administration des services
pharmaceutiques
* le suivi des médicaments
* le suivi des plantes médicinales
*la coordination, la programmation, et l'approvisionnement en
médicaments et
consommables médicaux inessentiels
I.2.3. la structure du 3e Bureau de la DPS
Nord-Kivu
Le 3e Bureau est la représentation provinciale,
dirigé par un Pharmacien Inspecteur Provincial « PIP », au
niveau de la ville province, il a l'Inspection Urbaine des Pharmacies
dirigée par un Pharmacien Inspecteur Urbain « PIU» qui
supervise les assistants pharmaciens superviseurs urbains «APS»
Urbains, responsables des différents sévices, au niveau des
territoires ; il a des Inspections des Districts des
8 MINISANTE, Direction des Services
Généraux, D1, visité sur le portail officiel du
Minisanté, en Aout 2014
3
Pharmacies dirigés par des pharmaciens inspecteurs de
district « PID », qui
supervisent a leurs tour les assistants pharmaciens
superviseurs de district «APS» Districts, responsables des
différents sévices
Il est à noter que, le nombre des APSU par inspection
de la pharmacie dépend du besoin et des activités dans le
milieu.
I.2.4.Système utilisé par la DPS
Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques
expirés
Les différentes responsabilités pour cette
tâche sont reprises dans la note circulaire du 3e bureau
intitulé: « Procédure de la destruction des
médicaments et aliments périmés, altérés et
avariés » émise en 2005 le 15 Juillet,
conformément à l'ordonnance loi n? 27 Bis / Hygiène du
15/03/1933 réglementant le secteur pharmaceutique en RDC et du Cadre
organique du Ministère de la Santé de la RDC, la destruction des
médicaments relève uniquement du Pharmacien
Inspecteur9
Pour le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu, le
système qu'il utilise a trois étapes; c'est à dire, il
dépend de la classification des produits à détruire
à savoir10 : l'enfouissement, la dilution et
l'incinération. Toutes ces étapes précédées
par un tri systématique.
- L'enfouissement après encapsulation
: il consiste à mettre sous terre
les produits de santé expirés, compactés
sous leurs emballages primaire dans un mélange constitué des
calcaires et de l'eau. Le résultat est une masse solide et qui est
condamné dans un récipient métallique utilisé. Il
sied de signaler que dans la plus part de cas, l'encapsulation se fait dans des
fûts métalliques et cela chez le client, avant que l'inspection ne
passe récupérer les produits pour le site de destruction
loué pour une durée déterminée.
- La dilution : consiste à
faire subir un excès d'eau à une quantité
donnée de médicaments préalablement
pulvérisés ou broyés. La dilution est exploitée ici
comme moyen de détruire l'activité du produit.
- L'incinération : elle
consiste à bruler certains produits au feu et d'en
résulter la cendre. Tout ceci s'applique dans des
milieux choisies occasionnellement et loués pour une durée
déterminée.
9 IPS Nord Kivu, Procédure de la destruction
des médicaments et aliments périmés, altérés
et avariés, circulaire de Juillet 2005, Goma - RDC
10 3e Bureau DPS Goma, résultat de l'entretien direct,
Goma, Septembre 2014
4
I.3. PROBLEMATIQUE
Les produits pharmaceutiques expirés constituent des
dangers majeurs à la vie des êtres humains, mais aussi à
l'environnement. Ils sont aussi manipulés par les malfrats en
quête d'argent facile, ce qui élève son degré de
nuisance une fois laissé à la portée de tout le monde.
Leur destruction a toujours été un défi majeur pour les
acteurs ayant cette tâche sous leur
responsabilité11.
L'enquête menée en 2002 par l'OMS dans 22 pays en
développement, a révélé que la proportion
d'établissements de soins n'appliquant pas les méthodes
appropriées d'élimination des déchets de soins, variait
entre 18 et 64 %12.
Devant cette situation préoccupante, l'OMS avait
lancé en 2005 un défi mondial pour la sécurité des
soins avec comme thème « un soin propre est un soin plus sûr
» et proposé comme principale stratégie, la gestion des
Déchets Bio Médicaux pour prévenir les différents
risques sanitaires engendrés13.
En Afrique, cela est presque généralisé.
Au Sénégal par exemple, dans la pratique, on assiste à des
méthodes inappropriées de gestion des produits pharmaceutiques
expirés. La plupart des structures ignorent les étapes les plus
élémentaires de la gestion de ces produits, que c'est soit dans
les phases du pré collecte, de la collecte, du trie, du stockage ou de
la destruction14
En RDC, il n'existe pas assez de rigueur en ce qui concerne la
gestion des produits pharmaceutiques expirés. En 2003, comme indique le
rapport préliminaire de KIYOMBO M. Kinshasa ne possédait pas de
décharge contrôlée pour recevoir les déchets
collectés partiellement par le Programme National d'Assainissement.
Pour les déchets biomédicaux, le PNA mettait
à la disposition des hôpitaux de Kinshasa (ceux qui payaient
l'abonnement) des bacs métalliques pour collecter les déchets
toute catégorie confondue. Ces bacs sont évacués vaille
que vaille dans la périphérie de la Ville de Kinshasa. Ces
décharges constituent des points d'attraction pour les
récupérateurs informels et pour les maraîchers.
Cette situation déplorable conférait des risques
de blessure et de contamination à la population exposée à
ces déchets dans lesquels on retrouve les DBM fraîchement
enlevés des hôpitaux15.
A Goma, seules certaines organisations non gouvernementales
oeuvrant dans le domaine de la santé procèdent à une
déclaration annuelle de leurs produits pharmaceutiques
expirés.
11 KIYOMBO M, plan de gestion des déchets
biomédicaux, Kinshasa 2003, P57
12 OMS, Les déchets liés aux soins de
santé. Aide-mémoire n° 253; Genève : OMS;2011.P5.
13 OMS, Défi mondial pour la
sécurité des patients 2005-2006. Genève : OMS;2005. 36
p.
14 Ndiaye Dior Fall, Gestion des déchets
biomédicaux au sein de cinq structures hospitalières de Dakar,
Sénégal CAMIP, 2012
15 KIYOMBO MBELA, Op Cit
p.x
5
Les rapports du 3e bureau de la DPS Goma
renseignent que 8 000 kg de ceux - ci étaient déclarés en
2011, 6 900 kg en 2012 et 6 000 kg en 2013, toutes ces quantités
étaient détruites dans des décharges temporaires tenus
sous location ne dépassant pas 4 jours, en différents endroits
des périphéries de Goma, notamment Mugunga et Bulengo et qui
à 90% avaient connues des ravages des malfrats déterrant et
volant à peu près 70% des produits pharmaceutiques
détruits et enfouis dans le sol16.
Cette situation reste un défi majeur aux acteurs du
3e bureau de la DPS Nord Kivu et à ceux de la Division
Provinciale de l'environnement.
Le manque des moyens et d'une réglementation dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés et le défaut
d'application d'un système standard et/ou national en matière de
cette destruction reste un défi majeur à relever.
Cela fait qu'après chaque opération de
destructions, des malfrats passent au site, déterrent les produits
encapsulés dans des fûts métalliques, fouillent dans les
vestiges brûlées à ciel ouvert, et volent ainsi tout ce
qu'ils trouvent intéressant et laissent d'autres
éparpillés çà et là sur le site.
Pour cerner cette situation, nous nous sommes posé les
questions suivantes : I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE
I.4.1.Question principale
« Quel est le système utilisé par la DPS
Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés»
?
De cette question principale découlent quatre autres
spécifiques qui sont : I.4.2.Questions
spécifiques
1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se
retrouvent parfois déterrés par des inconnues ?
2. La DPS Nord-Kivu a-t- elle des moyens appropriés en
homme, en finance et en matériels pour assurer une bonne destruction des
produits pharmaceutiques expirés ?
3. Quelles sont les conséquences de produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et
l'environnement?
16 DPS, Rapport d'activités 2011,
2012 et 2013, Bibliothèque provinciale, Goma Octobre
2014
6
4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord - Kivu pour
rendre son système de destruction plus efficace?
A toutes ces questions nous avons émis certaines
hypothèses que voici ; I.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Une Hypothèse est définie selon le CT Dr Sylvain
BUHENDWA dans le cours des Méthodes de recherche Scientifique,
année 2013, comme étant une réponse provisoire aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche et que le
chercheur voudrait vérifier pour infirmer ou confirmer sa
recherche17.
I.5.1. Hypothèse principale
Le Système de destruction des produits pharmaceutiques
expirés utilisé par la DPS Nord-Kivu serait constitué des
étapes suivantes : Tri avec emballage primaire, enfouissement
après encapsulation des produits solides dans les fûts
métalliques, ceci couvert par une dalle en béton simple,
versement des liquides des produits dilués dans un trous de la roche
volcanique non couvert trouvé sur le site, et en fin; brulage des
emballages et des pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres
précautions.
I.5.2. Hypothèses spécifiques
1. Les produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se
retrouveraient parfois déterrés par des inconnues pour des
raisons économiques.
2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens
financiers et matériels et non par les hommes formés.
3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des
conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ;
l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la
pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et
atmosphériques.
4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le
système préconisé par l'OMS dans son manuel
intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques
des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence, publié en Paris en 199918.
17Buhendwa C.S,
cours de Méthode de Recherche scientifique,
inédit, 3e Graduat, ISLG, Goma 2013 18
WHO/EDM/PAR/99.2, Op. Cite P xi
19 Larousse, Dictionnaire de
Français, ISBN 978-2-03-583291-7, France, Avril 2007
20www.radiokivu1.org,
Rapport de l'ANR sur le circuit de vente de médicaments expirés
en ville de Goma, Juin 2014
7
I.6. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Un Objectif est défini selon Larousse comme étant
un but à atteindre19.
Les objectifs de cette étude se présentent comme
suit : I.6.1 Objectif principal
L'objectif principal était d'Analyser le système
de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par
le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.
I.6.2 Objectifs spécifiques
1. Identifier les différentes causes de
déterrement des produits pharmaceutiques expirés dans les sites
de destruction du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu.
2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis
en place par la DPS Nord-Kivu pour la destruction des produits pharmaceutiques
expirés.
3. Attirer l'attention des acteurs de santé en
particulier et celle de la population en générale, sur les
conséquences engendrées par la consommation des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement.
4. Vulgariser les étapes de destruction des produits
pharmaceutiques préconisés par l'OMS.
I.7. CHOIX ET INTERET DU SUJET I.7.1.
Choix du sujet
Le choix de ce sujet était motivé par une
étude scientifique sur le système de destruction des produits
pharmaceutiques expirés, utilisé par la DPS Nord-Kivu au travers
son 3e Bureau à Goma et par le fait que certains produits
pharmaceutiques expirés se retrouvent parfois dans le circuit de
commercialisation (voir le rapport du 26-06-2014 de l'Agence Nationale de
Renseignements de Goma diffusé par la radio Kivu1)20.
C'est une recherche qui a porté sur une durée
allant du 1 Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, soit 3 ans et 11 mois.
8
I.7.2. Intérêt du sujet
L'intérêt de ce travail se présente sous
quatre plans : I.7.2.1 Sur le plan scientifique
Ce travail peut constituer un outil de recherche pouvant aider
d'autres chercheurs qui aborderont ce sujet à trouver quelques
informations sur le système de destruction des produits pharmaceutiques
expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS
Nord-Kivu.
I.7.2.2 Sur le plan institutionnel
Cette étude peut susciter le 3e bureau de la
DPS Nord-Kivu à interroger son système de destruction des
produits pharmaceutiques expirés en vue de l'adapter aux normes
standards préconisées par l'OMS.
I.7.2.3 Sur le plan individuel
Cette recherche nous a permis de desceller les
équivoques existantes dans le système de destruction des produits
pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la
DPS Nord-Kivu confronté au système standard de l'OMS en vue
d'élaborer un travail scientifique de Mémoire pouvant couronner
la fin de notre 2e cycle en Logistique Générale.
I.7.2.4 Sur le plan communautaire
Cette étude peut interpeller la conscience des
autorités sanitaires, politico-administratives et celles de la
population en générale sur le danger lié à la
consommation des produits pharmaceutiques expirés, mais aussi sur les
conséquences qu'ils provoquent à l'environnement.
I.8. DELIMITATION TEMPORO-SPATIALE
Afin de nous situer dans un cadre précis, nous avons
délimité ce travail dans le temps et dans l'espace de la
manière suivante:
I.8.1 Délimitation temporelle
9
I.8.2 Délimitations spatiale
Il s'agit d'une étude qui se passe au sein du
3e bureau de la DPS à Goma au Nord-Kivu.
I.9. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
Pour bien appréhender ce sujet, il nous a
été utile de définir d'abord les concepts clés : -
Analyse, - Destruction, - Produit, - Produit pharmaceutiques, -
Système.
I.9.1. Analyse
Selon le dictionnaire Larousse consulté sur internet,
l'Analyse c'est un mot d'origine grecque « analusis
», qui signifie décomposition.
C'est une action d'identification des éléments
se trouvant dans une substance donnée pour en déterminer la
teneur. Ex : Analyse du sang. Analyse chimique des
médicaments.
C'est aussi une opération par laquelle l'esprit
décompose un ensemble constitué, pour en déceler
l'autonomie des parties, pour en apprécier mieux la congruence ou la
finalité, ou simplement pour rendre accessible chacun de ses
éléments : Analyse des faits économiques et
politiques.
C'est une étude minutieuse, précise, faite pour
dégager les éléments qui constituent un ensemble, pour
l'expliquer, l'éclairer : Faire l'analyse de la situation.
C'est enfin une action de résumer un texte en le
décomposant en ses éléments essentiels ; résultat
de cette action21.
Pour le centre national des ressources textuelles et lexicales
de la France, l'Analyse c'est la décomposition d'une
chose en ses éléments, d'un tout en ses parties. Pour ce centre
il faut voir le sens de ce mot par domaine22 ;
Pour la chimie et la médecine ; elle est l'ensemble des
procédés physiques, chimiques, biologiques, destinés
à trouver les noms des corps simples ou composés formant un
mélange ou une combinaison, puis à trouver suivant quel poids,
quel volume, quels pourcentages ils sont unis. (Duval 1959).
En économie ; l'Analyse économique, c'est
l'examen, qui consiste à suivre dans tous ses détails, dans
l'espace comme dans le temps (...) le processus suivant lequel se
21 Larousse,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse/3235
22 CTRL,
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/analyse
10
déclenche l'action, s'engrènent et
s'enchaînent les réactions, afin de montrer pourquoi et comment se
trouve être constitué un phénomène
économique.
En grammaire ; l'Analyse grammaticale, c'est la
décomposition d'une proposition en ses éléments
grammaticaux et caractérisation grammaticale de ces
éléments : ainsi, l'on fait faire à un enfant l'analyse
grammaticale d'une phrase : c'est une véritable décomposition, ou
une résolution du discours dans les éléments grammaticaux
qui le constituent.
En linguistique ; c'est l'étude des
éléments d'un énoncé, considérés dans
leurs combinaisons régulières avec certains
éléments contextuels qui en déterminent l'emploi,
l'ensemble de ces combinaisons permises constituant la distribution d'un
élément.
En logique ; c'est un des procédés
généraux de la pensée, qui consiste à
décomposer un tout en ses éléments, à l'inverse de
la synthèse qui (re)compose un tout à partir de ses
éléments.
En mathématique et statistique ; Analyse
mathématique ; ensemble des secteurs des mathématiques
relevant du calcul infinitésimal, du calcul des variations et de leurs
divers prolongements et applications. (Uv.-Chapman 1956). Anciennement,
méthode de raisonnement consistant à poser au départ le
problème comme résolu et à chercher ensuite quelles
propositions devant être admises pour que la solution posée soit
juste .
Analyse séquentielle ; c'est la
méthode de jugement sur échantillon, qui consiste à
consulter une table à mesure qu'on recueille les données,
jusqu'à ce que, compte tenu de ces données, la table indique que
l'échantillon est désormais assez grand pour qu'on puisse prendre
une décision.
En audio-visuel ; c'est l'examen d'une image, point par point,
suivant un ordre et dans un temps déterminé. On peut commencer
par le centre et finir par la périphérie (analyse spirale), ou
commencer en haut et à gauche suivant une série de lignes (...).
Le nombre de lignes de lecture donnera « la définition » de
l'analyse.
En philosophie ; Analyse réflexive. Elle porte sur les
conditions et la structure de la pensée; son objet est d'arriver
à la connaissance de la nature originelle de l'esprit et
fondamentalement de résoudre le problème de la liberté
absolue ou de la prédestination.
En psychologie, synonyme de psychanalyse : La
caractérologie contenue en puissance dans le freudisme est donc une
caractérologie dynamique et inductive. Des comportements significatifs :
rêves, actes manqués, etc., l'analyse remonte, en suivant les
schémas des mécanismes freudiens, jusqu'à cette anatomie
psychologique qu'est la topographie des complexes individuels.
Bref, nous pouvons dire que l'Analyse est un ensemble des
questionnements auxquels on apporte des réponses temporaires ou
hypothèses avec l'ultime souci d'en considérer seulement l'une
d'elle, la plus réaliste.
11
I.9.2. Destruction
Selon le dictionnaire Wikipedia, la destruction c'est l'action
de détruire, au propre comme au sens figuré. Elle est synonyme
à ; la démolition, la dévastation, l'éradication,
l'extinction....23
Dans le sens médical ; la destruction des
déchets est synonyme à l'élimination des
déchets.
I.9.3. Produit
Selon le dictionnaire Français Larousse, est produit,
Ce qui naît d'une activité de la nature ou de l'homme : Produits
de la terre, Produit du travail, Ce qui résulte d'une activité,
d'un état, d'une situation quelconque : Un pur produit de l'imagination,
une Bénéfices, fonds, sommes obtenues : Le produit de
l'impôt, Production de l'industrie, de l'agriculture, des services,
Produits pétroliers.
Personne considérée comme fabriquée par
un milieu, un groupe, une situation (ex : Ces délinquants sont les
produits de notre société).
Chacun des articles, objets, biens, services proposés sur
le marché par une
entreprise (ex : consultez la liste de nos produits).
Substance que l'on utilise pour l'entretien, les soins ou un
usage particulier (ex : Produit pour la vaisselle).
En Chimie, le produit est un corps résultant d'une
opération, d'une réaction.
En Mathématiques, pour deux éléments a
et b de N, 71, D, Q, R ou C, élément de ce
même ensemble égal à l'image de (a, b) par
l'opération de multiplication24.
Jean-Marc Lehu défini un produit sur le plan marketing
comme étant un objet matériel, un service, un homme, une
idée ou une organisation, conçu, créé et offert
à la consommation dans le but de satisfaire un besoin identifié
des consommateurs. Carl Éric Linn utilise le terme de méta
produit (Meta Product) pour désigner le produit global ou produit au
sens large (promesse de satisfaction, caractéristiques techniques,
packaging, marque, qualité et services annexes).
En 1993, le groupe agro-alimentaire Nestlé introduisit
l'appellation de P.P.E. (produits à positionnement économique).
Au départ nommés P.P.P. (produits à positionnement
populaire), les P.P.E. sont issus d'une minutieuse analyse de la valeur. Ils
visent un double objectif : offrir au consommateur la caution d'une marque
à un moindre prix et lutter contre le développement des marques
de distributeur et des produits premier prix. Leur introduction reste cependant
délicate en termes d'image et tout simplement de
positionnement25.
23 Wikkipedia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction
24 Larousse, OP. Cite, P10
25 Jean-Marc Lehu,
L'encyclopédie du marketing, consulté sur internet en
Juillet 2014
12
En comptabilité, les produits sont les
opérations créant une augmentation du résultat d'une
entreprise et donc une augmentation de son patrimoine. Ils sont portés
dans le compte de résultat au même titre que les charges
(représentant pour leur part les diminutions de résultat).
La comptabilité distingue trois types de produits : les
produits d'exploitation correspondent à l'ensemble des revenus
générés par les ventes d'une entreprise sur un exercice ;
les produits financiers regroupent toutes les rentrées d'argent
générées par le placement de la trésorerie ; enfin,
les produits exceptionnels relèvent d'opérations de nature
inhabituelle telles que l'encaissement de dommages et intérêts ou
les plus-values sur cessions d'immobilisations.
Les produits permettent de définir le résultat
d'une entreprise. Lorsqu'ils sont supérieurs aux charges, cette
dernière réalise un bénéfice. Inversement,
lorsqu'ils sont inférieurs aux charges, elle réalise un
déficit26.
I.9.4. Produit pharmaceutique
D'après Eureka santé, un
produit de santé est synonyme au produit pharmaceutique qui signifie que
ce soit en pharmacie, dans un espace de parapharmacie ou sur internet ; tous
les produits médicamenteux et non médicamenteux
destinés à se maintenir en bonne santé : produits
d'hygiène, de soins ou cosmétiques, compléments
alimentaires, dispositifs médicaux (accessoires pour diabétiques,
bas et collants de contention, chevillières ou genouillères par
exemple), pansements, aliments diététiques (laits
maternisés pour nourrissons, boissons de nutrition clinique) et tout
médicament27.
Pour le Pr Jamal TAOUFIK, on entend par dispositif médical
(DM), à l'exception des produits d'origine humaine,
tout matériel, article ou produit, utilisés à des fins
médicales et dont l'action ne serait pas obtenue par un
mécanisme pharmacologique, immunologique ou
métabolique28.
Pour le comité international des Pharmaciens Sans
Frontière, les produits de santé comprennent, outre les
médicaments, une diversité de produits destinés à
l'amélioration de la santé, que ce soit en permettant
l'administration d'un traitement, ou l'établissement d'un diagnostic, ou
la préparation de médicaments eux-mêmes,
il s'agit pour cette institution ; des médicaments, des
matériels consommables, d'équipements médicaux,
des matériels de laboratoire et matériels divers29.
26 Journal pratique,
http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html,
consulté en Juillet 2014
27
http://www.eurekasante.fr/parapharmacie.html,
visité le 8 Aout 2014
28 Pr Jamal TAOUFIK, les produits
pharmaceutiques non médicamenteux : nouvelle opportunité Pour le
pharmacien ?, Nov. 2007, Agadir
29 Pharmaciens Sans Frontières Comité
International, guide pharmaceutique psf-ci : L'approvisionnement en produits
pharmaceutiques, Juillet 2004, Paris
13
Il apparait net que ce groupe des mots est peu utilisé par
beaucoup de gens, ils utilisent le mot «Produit Pharmaceutique » dans
l'idée de parler des médicaments et d'autres intrants en
intervention médicale.
Bref, au sens de notre recherche, nous comprenons par produit de
santé, tout médicament et tout supplétif médical
pris ensemble.
I.9.5. Système
Pour Wikipedia, un système est un ensemble
d'éléments interagissant entre eux selon certains principes ou
règles. Un système est déterminé par : la nature de
ses éléments constitutifs ; les interactions entre ces derniers;
sa frontière, c'est-à-dire le critère d'appartenance au
système.30
Le dictionnaire Littré visité sur internet, dit
« qu'un système est un ensemble de choses qui se tiennent »,
il réitère les définitions des différents
éminences comme31 :
Ludwig Von Bertalanffy dans La
Théorie générale des systèmes (1968), dit que
« un système est un ensemble d'éléments
identifiables, interdépendants, c'est-à-dire liés entre
eux par des relations telles que, si l'une d'elles est modifiée, les
autres le sont aussi et par conséquent tout l'ensemble du système
est modifié, transformé. C'est également un ensemble
borné dont on définit les limites en fonction des objectifs
(propriétés, buts, projets, finalités) que l'on souhaite
privilégier. »
Jean William Lapierre, dans l'Analyse des
systèmes (1973), précise que « le système est un
ensemble organisé de processus liés entre eux par un ensemble
d'interactions à la fois assez cohérent et assez souple pour le
rendre capable d'un certain degré d'autonomie. »
Joël de Rosnay, dans Le Macroscope
(1975), affirme que « un système est un ensemble
d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction
d'un but. »
Bernard Waliser, dans Systèmes et
Modèles (1977), dit que « un système est : - un
ensemble en rapports réciproques avec un environnement, ces
échanges lui assurant une certaine autonomie, - un ensemble formé
de sous-systèmes en interactions, cette indépendance lui assurant
une certaine cohérence, - un ensemble subissant des modifications plus
ou moins profondes dans le temps, tout en conservant une certaine permanence.
»
30
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système,
visité le 14 Juillet 2014
31 Dictionnaire Littré,
www.litree.org/systeme,
visité le 02 Août 2014
14
Georges Lervet dans Approche
systémique et production de savoir (1984), avance qu'un
système est « quelque chose de plus ou moins organisé qui
est distinct, de quelque façon que ce soit, de son environnement
».
Edgard Morin dans La Méthode
(2004), dit quant à lui que « un système est une
Unité globale organisée d'interrelations entre des
éléments, actions ou individus. »
En fin, François Balta et Jen
Louis Muller dans La systémique avec les mots de tous les
jours (2009) renseignent qu'un système se définit comme
« un ensemble vivant d'éléments en relation, arbitrairement
limité, hiérarchisé, organisé et finalisé
».
I.10. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en Six chapitres à savoir
:
1er Chapitre : Introduction générale
2e Chapitre : Revue de la littérature
3e Chapitre : Méthodologie de l'étude
4e Chapitre : Présentation des résultats
5e Chapitre : Discussion des résultats
6e Chapitre : Conclusion et Recommandations
15
CHAPITRE
II. LA REVUE DE
LITTERATURE
Pour ce qui concerne ce chapitre, trois thèmes ont
été retenus hormis les généralités, il
s'agit de :
- Les causes de déterrement et du vol des
produits pharmaceutiques expirés détruits et
enfouis.
- Les conséquences des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement.
- La réalisation d'une bonne destruction
des produits pharmaceutiques expirés en vue de sauvegarder la
santé de l'homme et l'environnement
II.0 GENERALITES SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES
a. Aperçu sur les Produits pharmaceutiques
? Définition
Selon la Direction Générale de la Santé
en France(DGS), les produits pharmaceutiques sont constitués des
médicaments et des dispositifs médicaux.32
? Médicament
Selon Pharmaciens Sans Frontières, le médicament
comme étant toute substance ou composition présentée comme
possédant des propriétés curatives ou préventives
à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout
produit pouvant être administré à l'homme ou à
l'animal, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer,
corriger ou modifier leurs fonctions organiques33
Pour la Direction générale de la Santé en
France, On entend par médicament toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés
curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines
(en clair, tout produit présenté avec des allégations
thérapeutiques, par exemple, traitement de l'insomnie ou de la
constipation, est considéré comme un médicament et doit
respecter la réglementation en vigueur), « ainsi que toute
substance ou composition... pouvant être utilisée en vue
d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, modifier ou de
corriger leurs fonctions physiologiques »34
32 DGS, Op, Cit, P3
33 Pharmaciens Sans Frontières,
médicaments essentiels génériques,
Avril 2004
34 DGS, Op Cit, P3
16
? Dispositif médical
Un dispositif médical est un instrument, un appareil,
un équipement ou un produit destiné par le fabricant à
être utilisé chez l'homme à des fins médicales et
qui n'agit pas comme un médicament. A titre d'exemple, les
thermomètres, les pansements, les prothèses dentaires, les
aiguilles et certains pistolets utilisés en mésothérapie
sont des dispositifs médicaux.35
Les deux pris ensemble ; sont dits « Produits
pharmaceutiques ou produits de Santé »
Tout comme les médicaments, les dispositifs
médicaux ont une durée de vie, l'un comme l'autre, quand ils
atteignent cette durée de vie, on dit alors qu'ils sont expirés
ou périmés.
b. Les produits pharmaceutiques expirés
Comme nous l'avions dit ci - haut, le produit de santé
étant destiné à la santé de l'être humain;
devrait être certifié à jour pour son usage, le contraire
de cela, il est expiré, c'est-à-dire qu'il a perdu toute ses
propriétés thérapeutiques ou sa garantie de
stérilité suite à diverses circonstances ou après
avoir dépassé sa date prévue pour utilisation.
C'est-à-dire qu'ils aient une date de péremption qui ne doit pas
dépasser la date de consommation et/ou une durée de vie qui ne
doit pas dépassé la date d'usage.
Selon l'OMS, Les déchets médicaux sont des
produits dérivés des soins médicaux. Même si la
plupart de ces déchets sont aussi inoffensifs que des déchets
domestiques certains types de déchets médicaux
représentent un gros risque en matière de santé. C'est le
cas des déchets contaminés (15% à 25% de l'ensemble des
déchets médicaux), dont les déchets de matériels
tranchants qui représentent 1%, les déchets organiques 1%, les
déchets chimiques ou pharmaceutiques 3% et les déchets
radioactifs, cytotoxiques ou les thermomètres brisés moins de
1%36
Les produits pharmaceutiques périmés constituent
déjà un risque imminent sur les professionnels de la santé
publique ainsi qu'aux consommateurs.
Le grand public peut être infecté par des
déchets de soins médicaux soit directement soit indirectement par
plusieurs voies de contamination. Déposer des déchets de soins
médicaux dans des espaces ouverts peut avoir de graves effets
négatifs sur les populations37
35 DGS, Op Cit, P3
36 OMS, Gestion du traitement des déchets
médicaux-Directives, Février 2005, Washington. P.vii
37 OMS, Plan National de Gestion de Déchets
de Soins Médicaux · Manuel Guide, Genève 2004,
P.8
38 PNUE, idem
17
c. Comment détruire les produits pharmaceutiques
périmés ?
Selon les directives techniques pour la gestion
écologiquement rationnelle des déchets biomédicaux et de
soins médicaux, données par la Conférence des Partis
signataires de la Convention de Bâle sur le contrôle des Mouvements
Transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination
(Décembre 2002), les déchets de soins médicaux sont
classés comme suit38:
Déchets de soins médicaux
A : Déchets de Soins Médicaux sans risque
A1 : Déchets recyclables
A2 : Déchets Biodégradables
A3 : Autres déchets sans risque
B : Déchets de Soins Médicaux nécessitant
une attention spéciale
B1 : Déchets anatomiques humains
B2 : Déchets tranchants / piquants
B3 : Déchets pharmaceutiques
B31 : Déchets pharmaceutiques non dangereux
B32 : Déchets pharmaceutiques potentiellement dangereux
B33 : Déchets pharmaceutiques dangereux
B4 : Déchets pharmaceutiques cytotoxiques
B5 : Sang et fluides corporels
C : Déchets infectieux et hautement infectieux
C1 : Déchets infectieux
: Déchets hautement infectieux
D : Autres déchets dangereux
E : Déchets radioactifs
Pour l'OMS dans « Principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence, P39, paru en 1999, il existe
différentes méthodes de destruction des produits pharmaceutiques
expirés, nous reprenons ici-bas le tableau qu'elle propose :
18
Tableau n ?1 : Tableau récapitulatif
des méthodes d'élimination des déchets biomédicaux
applicables pendant et après les situations
d'urgence39
CATHEGORIE
|
METHODES
|
OBSERVATION
|
Produits solides
|
Mise en décharge
|
Une proportion ne
dépassant pas 1 % de la quantité journalière
de déchets urbains
peut être éliminée chaque jour sous forme non
traitée (non conditionnée) dans une décharge.
|
Produits semi- solides
|
Solidification
|
Poudres
|
Neutralisation ou Incinération à moyenne et
à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Liquides
|
Egout ou Incinération à haute température
(four à ciment, incinérateur)
|
Les antinéoplasiques ne doivent pas être
jetés à l'égout
|
Ampoules
|
Ecraser les ampoules et rejeter le liquide dans l'égout
après dilution
|
Les antinéoplasiques ne doivent pas être
jetés à l'égout
|
Anti-infectieux
|
-Solidification -Neutralisation -Incinération à
moyenne et à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Les antibiotiques liquides peuvent être dilués dans
de l'eau et jetés à l'égout après un stockage de
plusieurs semaines
|
Antinéoplasique s
|
-Retour au donateur ou au fabricant -Solidification
-Neutralisation
-Incinération à moyenne et à haute
température (four à ciment, incinérateur)
(décomposition chimique)
|
-Ne doivent pas être mis en décharge s'ils n'ont pas
été traités par solidification. -Ne doivent pas être
jetés à l'égout.
-Ne doivent pas être incinérés à
moyenne température
|
Médicaments réglementés
|
-Solidification, -Neutralisation -Incinération à
moyenne et à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Ne doivent pas être mis en décharge sauf
après traitement par solidification
|
Bombes aérosol
|
Mise en décharge ou Solidification
|
Ne doivent pas être brûlées : risque
d'explosion
|
Désinfectants
|
Utilisation ou Rejet à l'égout ou dans un cours
d'eau à écoulement rapide : petites quantités de
|
Les désinfectants non dilués ne doivent pas
être rejetés à l'égout ou dans un cours
|
39 WHO/EDM/PAR/99.2,, Op.
Cit. P. xi
19
|
désinfectant dilué (max. 50 l/j, sous
|
d'eau.
|
|
supervision)
|
Maximum 50 l/j de déchets dilués rejetés
à l'égout ou dans un cours d'eau à écoulement
rapide.
|
|
|
Il ne doit pas être rejeté de désinfectants
sous quelque forme que ce soit dans les cours d'eau à écoulement
lent ou dans les eaux stagnantes.
|
Déchets de
|
Mise en décharge
|
Ne doivent pas être brûlés
|
PVC, verre
|
|
en enceinte ouverte.
|
Papiers et
|
Recyclage ou brûlage ou mise en
|
|
cartons
|
décharge
|
|
Bref, les produits pharmaceutiques expirés et à
détruire sont classés à douze catégories reprisent
dans le tableau ci - dessus. Il est à noter qu'à chaque
catégorie correspond une méthode à appliquer pour la
destruction et aussi des exigences techniques et environnementales à
observer. Si ceux - ci ne sont pas observés comme il se doit, alors peut
surgir une attaque du lieu de destruction soit par les chiffonniers en
quête de la vie, et des conséquences affreuses pourraient en
résulter. Il serait alors utile d'envisager l'applicabilité des
préalables pour que le processus de destruction des produits
pharmaceutiques expirés se fasse sans tout préjudice.
II.1 LES THEMES
II.1.1. Les causes de déterrement et du vol
des produits pharmaceutiques expirés.
Selon les informations recueillies sur le site
wikipedia.org, le métier de
chiffonnier était connu en Europe, et particulièrement en France
et en Italie, jusque dans les années 1960. Il existe des communes, par
exemple Gambettola en Italie du Nord, où les habitants ont fait fortune
par la récupération des vieilles choses et perpétuent cet
ancien métier en récupérant les métaux pour les
sidérurgies.
Le mot de chiffonnier (rug-picker), s'il reste couramment
employé, est trop restrictif car il ne désigne que la
récupération de tissu. Le mot anglais waste pickers est
actuellement le plus employé dans les études, ce qui est
couramment traduit par récupérateur de déchets ou
ramasseur de déchets (parfois en ajoutant l'adjectif « informel
» pour les distinguer des éboueurs professionnels), voire
collecteur de déchets. On utilise également « ordures »
à la place de « déchets ». Nous appelons ici
« malfrats »
20
Ces malfrats ont pour
finalité, la valorisation de ces déchets, qui consiste à
ajouter de la valeur aux déchets ; il peut s'agir d'un simple nettoyage
ou de la réparation d'un objet, lui permettant d'être directement
revendu. Au-delà de la valorisation, la transformation s'apparente au
recyclage en réutilisant les matériaux de l'objet pour autre
chose : par exemple, la récupération de tissu afin de
confectionner des vêtements ou des rideaux ; la refonte de métal
pour faire des objets n'ayant pas besoin de bonne qualité ; bibelots
faits de papier et plastique recyclé.
Enfin, la revente permet de réintroduire les objets
dans le circuit économique classique. Cette revente peut se faire dans
la rue par le récupérateur lui-même, de façon
organisée par une boutique, ou bien auprès d'industries dans le
cas des matériaux bruts40.
Cette pratique est motivée selon wikipedia, par
diverses raisons entre les adultes et les enfants. Pour les adultes, les
principales raisons sont le manque d'un travail alternatif (souvent à
cause d'un faible niveau d'éducation et/ou de discrimination), le besoin
d'un revenu plus élevé et la flexibilité qu'il offre dans
les heures et lieux de travail. Les raisons sont plus diverses pour les
enfants, et peuvent inclure41:
· l'incapacité des parents à travailler
(handicap, maladie, alcoolisme...) ; les enfants peuvent aussi se sentir
responsables de la famille ;
· l'absence d'écoles accessible, le peu
d'attractivité des écoles ou le coût des frais scolaires,
le peu d'importance attaché à l'éducation ;
· le ramassage d'ordures est vu comme un standard de
vie, ou une décharge est située à côté du
lieu de vie ;
· les enfants sont considérés comme
étant plus exploités pour trier et ramasser les ordures ; ils
sont payés moins, et pendant ce temps, ils n'ont pas besoin d'un endroit
pour les laisser pendant que les parents travaillent ;
· le travail des enfants est vu comme « normal
» (comme d'autres activités : vendeur d'eau, aides aux chauffeurs
de bus...), où les enfants sont supposés participer aux
activités de la famille ;
· le peu d'éducation n'offre aucune
alternative.
La faim reste une grande motivation pour
récupérer des ordures, cette activité étant moins
dangereuse que le vol.
Pour les produits de santé expirés, c'est
presque la même chose, sauf qu'ici c'est beaucoup plus l'affaire des
adultes que des enfants et que dans la plupart de cas, ils
40 Wikipedia, Récupération
informelle des déchets, visité en Août 2014
41 Wikipedia, Idem
21
sont motivés par une utilisation de méthodes
inappropriées. Les chiffonniers en quête des futs vides et des
certains produits détruits à revendre42.
II.1.2. Les conséquences des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement.
Selon l'OMS, en général, les médicaments
périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse pour la
santé publique ou pour l'environnement. Une méthode
d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause
la contamination des ressources en eau ou d'une source locale à laquelle
viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages.
Les produits pharmaceutiques expirés peuvent
aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une
décharge est mal protégée.
Dans ce cas, ces produits pharmaceutiques expirés
risquent d'être remis en vente et d'être utilisés de
manière impropre. On ne doit pas perdre de vue non plus que la plupart
des médicaments, au-delà de leur date de péremption,
perdent leur efficacité et peuvent même acquérir des effets
défavorables nouveaux.
Certaines catégories de produits pharmaceutiques
expirés ou certaines pratiques d'élimination incorrectes
présentent un risque pour la santé publique43
En particulier ; les produits pharmaceutiques expirés,
une fois consommés ou manipulés ; peuvent avoir des
conséquences sur la santé de l'homme et l'environnement.
* Chez l'homme :
- des blessures par objet tranchants avec risque de
tétanos et de cancer44
- les infections et les cancers soit du col, de
l'utérus de foie causés par les produits remis en vente dans le
public ayant dépassé la date de péremption 45
- Au Congo Brazzaville par exemple, les maraîchers
accuse les déchets des produits de santé d'être à l'
origine de la dégradation de la qualité des légumes crus
qui peuvent être infectés par les spores de bacillus, des
entérobactéries, et causer des diarrhées aigües ou
chroniques46.
* Sur l'environnement47 :
- La contamination de l'eau potable. Les décharges doivent
être situées et construites de manière à minimiser
le risque de pollution de la nappe aquifère, des eaux de surface ou des
eaux potables du réseau par le lixiviat provenant de la
décharge.
42 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, Rapport de
destruction des médicaments périmés, 2011 - 2012
43 OMS, « principes d'élimination sans
risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence », Genève 1999
44 KAYOMBO M, Plan de Gestion des Déchets en
RDC, Kinshasa, 2003
45 OMS, Op. Cit. P xi
46 Djibrill Doucouré, Plan
national de gestion des déchets biomédicaux, Rapport final,
Brazzaville, 2003
47 OMS, Idem
48 OMS, Op. Cit P
xi
22
?Les antibiotiques, antinéoplasiques et
désinfectants non biodégradables, peuvent tuer des
bactéries qui sont nécessaires pour le traitement des effluents
et conduire à l'Intoxication de la vie aquatique ou à la
contamination de l'eau potable, s'ils sont déversés dans les
cours d'eau.
Quant aux désinfectants, ils ne devraient pas
être jetés en grande quantité dans un égout ou dans
un cours d'eau à moins d'avoir été fortement
dilués.
- les pollutions toxiques de l'atmosphère par le
brûlage de produits pharmaceutiques expirés peuvent aussi
être observées en dégageant une quantité
élevée de gaz à effet desserre conséquence du
réchauffement climatique.
II.1.3. La réalisation d'une bonne destruction
des produits pharmaceutiques expirés en vue de sauvegarder la
santé de l'homme et l'environnement
Pour l'OMS ; il faut mettre en place un système de
Gestion des déchets biomédicaux à partir de la base,
c'est-à-dire des milieux de service où ces déchets sont
produits.
L'OMS renseigne dans sa revue « principes
d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence », publiée au
Genève en 1999, qu'un système de gestion des déchets
médicaux est un dispositif
comprenant48:
i) matériel, incluant des équipements tels que
des récipients à déchets normés, des fosses
à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de
transport, des coupe-aiguilles,
ii) des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent
et contrôlent;
iii) une procédure qui systématise le tri et
suit les déchets de leur lieu de génération à leur
lieu de traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage.
Une gestion des déchets biomédicaux garantit :
? Un confinement sûr des déchets infectieux et
non infectieux sur leur lieu de production ;
? Un tri des déchets en catégories pour pouvoir les
traiter correctement ;
? Un transport sûr et rapide des déchets
confinés vers un lieu de stockage provisoire avant le traitement, et
? Un traitement approprié des déchets conforme
aux recommandations de l'OMS.
Pour CICR, une gestion appropriée des déchets
biomédicaux repose sur une bonne organisation, un financement
adéquat et la participation active d'un personnel informé et
formé. Ce sont là, en effet, les conditions pour que les mesures
soient
23
appliquées d'une manière constante tout au long
de la filière du déchet (du point de production jusqu'à
l'élimination finale)49.
Pour être concret ; reprenons ici les
procédées conseillées par OMS dans son manuel «
Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits
pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations
d'urgence »50
1er Principe : Renvoi au donateur ou
fabricant
Toutes les fois qu'il est possible, il conviendrait
d'envisager la solution consistant à renvoyer les médicaments
inutilisables au fabricant pour leur élimination sans risque, surtout
pour les médicaments qui posent des problèmes
d'élimination tels que les antinéoplasiques51.
2e Principe : mise en Décharges
Par mise en décharge, on entend le dépôt
direct des déchets sur un site de décharge sans traitement ni
préparation préalable. La mise en décharge est la
méthode la plus ancienne et la plus couramment utilisée dans
l'élimination des déchets solides.
La décharge doit être constituée par une
fosse creusée dans le sol, située à l'écart des
cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides
déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une
couche de terre assurant la protection sanitaire.
La désignation «décharge
contrôlée aménagée » s'applique à une
installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation,
la construction et l'exploitation. La solution consistant à transformer
une décharge non contrôlée en décharge
contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes
devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont
donnés dans la publication de l'OMS « principes
d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence », de 1999.
3e Principe : Solidification ou encapsulation
La solidification consiste à fixer les déchets
pharmaceutiques dans un matériau dur à l'intérieur d'un
fût en plastique ou en acier.
Les fûts devraient être nettoyés avant
d'être utilisés et ils ne devraient pas avoir contenu
préalablement une matière explosive ou dangereuse. Ils sont
remplis à 75 % de leur contenance avec des médicaments sous forme
solide et semi-solide, et pour le
49 CICR, Manuel de gestion des déchets
médicaux, Genève, mai 2011
50 OMS, op cite P xi
51 OMS, Op Cit. P xi
24
reste avec un liant tel que ciment ou mélange
ciment/chaux, mousse synthétique ou sable bitumineux.
Les fûts fermés devraient être alors
placés au fond d'une décharge et recouverts avec des
déchets solides urbains.
Pour faciliter la manutention, les fûts peuvent être
placés sur une palette que l'on peut alors déplacer avec un
chariot spécial.
Dans le cas de la solidification des antinéoplasiques, la
technique à adopter est légèrement
différente52.
4e Principe : Neutralisation
La neutralisation est une variante de la solidification. On
commence par sortir les produits pharmaceutiques de leur emballage : papier,
carton et plastique. Les pilules sont extraites de leur emballage
thermoformé.
Les médicaments sont alors broyés et
mélangés de manière homogène avec un mortier
constitué d'eau, de ciment et de chaux. Comme on l'a déjà
dit, les travailleurs doivent porter des vêtements protecteurs
appropriés, ainsi que des masques, compte tenu du risque d'inhalation de
poussières53.
5e Principe : Rejet à
l'égout54
Certains produits pharmaceutiques liquides tels que sirops et
liquides intraveineux peuvent être dilués avec de l'eau puis
rejetés à l'égout par petites quantités à la
fois sans qu'il en résulte de risques sérieux pour la
santé publique ou pour l'environnement.
6e Principe : Brûlage en enceinte
ouverte
Les produits pharmaceutiques ne devraient pas être
détruits par brûlage à basse température en enceinte
ouverte, car cette solution entraîne un risque de libération de
polluants toxiques dans l'atmosphère.
Par contre, les emballages en papier et en carton, si l'on ne
prévoit pas leur recyclage, peuvent être brûlés. Pour
ce qui est du chlorure de polyvinyle, par contre, il ne doit pas être
brûlé. Le brûlage des déchets pharmaceutiques par
cette méthode est déconseillé, mais force est de constater
qu'il est assez souvent pratiqué.
Si l'on doit y recourir, il est vivement recommandé de
ne traiter de cette manière que de très petites quantités
de produits pharmaceutiques.
52 OMS, Op Cite Pxi
53 OMS, Op Cite Pxi
54 OMS, Idem
55 OMS, Op Cite Pxi
56 OMS, Idem
25
7e Principe : Incinération à moyenne
température
Dans de nombreux pays, il n'existe pas d'incinérateur
à deux chambres à haute température conçu pour
traiter les charges contenant plus de 1 % de composés
halogénés.
Les incinérateurs de ce dernier type satisfont à
des normes d'émission rigoureuses telles que celles publiées par
l'Union européenne. Il est plus probable toutefois que seuls des fours
et incinérateurs à moyenne température seront
disponibles.
Dans les situations d'urgence, les autorités
responsables pourront juger acceptable le traitement de médicaments
périmés sous forme solide dans un incinérateur à
deux chambres fonctionnant à une température minimale de 850
°C, avec un temps de séjour d'au moins deux secondes dans la
deuxième chambre.
De nombreux incinérateurs de déchets solides
urbains de type ancien sont des appareils à moyenne température ;
leur utilisation est recommandée, à titre provisoire, de
préférence à celle d'autres solutions moins sûres
telles que le dépôt dans une décharge mal
protégée et contrôlée. Dans ce cas, il est
recommandé de diluer des déchets pharmaceutiques dans une grande
quantité de déchets urbains (sous un rapport de 1 à 1000
environ).
Ce type d'incinérateur n'est pas conçu pour
brûler dans de bonnes conditions les composés
halogénés. Cependant, compte tenu de la très faible teneur
en produits halogénés de la plupart des médicaments, il
est peu probable que la teneur en composés halogénés des
gaz de combustion dépasse un niveau négligeable55.
8e Principe : Incinération à haute
température dans des installations industrielles existantes
Certaines branches industrielles qui utilisent des
procédés à haute température tels que cimenteries,
centrales thermiques chauffées au charbon ou fonderies en
général, ont des appareils de combustion remplissant plusieurs
conditions favorables :
températures de combustion nettement supérieures
à 850 °C, longue durée de séjour dans la chambre de
combustion et dispersion des gaz de combustion à des altitudes
élevées grâce à des cheminées de grande
hauteur56.
Etant donné que la plupart des pays ne sont pas en
mesure d'exploiter de façon rentable des installations spéciales
coûteuses et complexes d'élimination des déchets chimiques,
il est intéressant de recourir aux installations industrielles
existantes pour résoudre le problème de l'élimination de
manière viable et économique.
Les fours à ciment conviennent particulièrement
bien pour l'élimination de produits tels que médicaments
inutilisés, déchets chimiques, huiles usées, pneus,
etc.
57 OMS, Op Cite Pxi
58 OMS, Op, Cite Pxi
26
Ces fours ont plusieurs caractéristiques qui les
rendent bien adaptés à cette utilisation. Au cours de la
combustion, les matières premières servant à produire le
ciment sont portées à des températures de l'ordre de 1450
°C, les gaz de combustion atteignant même jusqu'à 2000
°C. La durée de séjour du gaz à ces
températures élevées est de plusieurs secondes.
Dans ces conditions, tous les composants organiques contenus
dans les déchets sont complètement
désintégrés. Certains produits de combustion
potentiellement dangereux ou toxiques sont absorbés dans le laitier de
ciment ou retenus par le système d'échangeur de chaleur.
En outre, les producteurs de ciment, dans de nombreux pays,
sont tout disposés à brûler des combustibles de
remplacement, car ils peuvent ainsi réduire leur facture de combustible
à qualité égale du ciment. Quant aux effets
environnementaux dans la zone voisine, ils seront même moindres si l'on
adopte les dispositions appropriées.
C'est pourquoi il est recommandé que des discussions
soient organisées avec les cimenteries et les institutions
environnementales concernées pour organiser l'élimination des
déchets dans les fours à ciment.
Les incinérateurs conformes à ces
règlements peuvent être utilisés pour l'élimination
de produits contenant des composés halogénés tels que les
produits de contraste utilisés en radiographie et la polyvidone
iodée, qui ne devraient pas être brûlés dans des
incinérateurs fonctionnant à température plus
basse57.
9e Principe : Décomposition chimique
Si l'on ne dispose pas d'un incinérateur
approprié, on peut appliquer la solution de la décomposition
chimique conformément aux recommandations du fabricant, avec
dépôt ultérieur en décharge. Cette méthode
n'est pas recommandée à moins que l'on ait accès
facilement à une expertise des techniques chimiques.
La neutralisation par voie chimique est une opération
fastidieuse et qui prend beaucoup de temps et qui nécessite de disposer
à tout moment des stocks de produits à utiliser pour le
traitement. Pour l'élimination de petites quantités de
médicaments antinéoplasiques cependant, cette méthode peut
être applicable.
Par contre, elle ne l'est pas pour de plus grandes
quantités, c'est-à-dire des quantités supérieures
à 50 kg, cette méthode nécessitant déjà des
applications répétées pour de faibles
volumes58.
59 OMS, Op Cite, Pxi
27
II.2. RESUME DE LA LITTERATURE
Cette revue de littérature s'est étayée
par la thématique portant sur les trois thèmes dont :
- Les causes de déterrement et du vol des produits
pharmaceutiques expirés qui sont détruits et enfouis.
- Les conséquences des produits pharmaceutiques
expirés sur la sante de l'homme et l'environnement
- méthodes ou techniques utilisées pour assurer
une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés en vue de
sauvegarder la santé de l'homme et l'environnement.
Après un parcours des littératures ; il est
à noter que l'élimination ou la destruction des produits
pharmaceutiques expirés est exposée à un risque majeur qui
est le chiffonnage suivit de déterrement des produits enfouies dans le
sol, on voit ici l'envahissement de la décharge inappropriée qui
résulte au vol des produits détruits et à leur revente
dans la communauté.
A ceci nous pouvons ajouter les effets néfastes de ces
produits sur la santé de l'homme comme des blessures par objet
tranchants avec risque de tétanos et de cancer, des infections et des
cancers soit du col, de l'utérus de foie ; causés par la
consommation des produits ayant dépassé leurs dates de
péremption remis en vente dans le circuit normal de commercialisation
des médicaments.
Et sur l'environnement, nous pouvons évoquer ici la
contamination de l'eau potable, la Tuerie par les antibiotiques,
antinéoplasiques et désinfectants non biodégradables ; des
bactéries qui sont nécessaires pour le traitement des effluents,
l'Intoxication de la vie aquatique ou contamination de l'eau potable par les
antinéoplasiques, la pollutions toxiques de l'atmosphère par
le brûlage de produits pharmaceutiques expirés à
température basse ou en enceinte ouverte émettant des fumes et ou
gaz nocifs a l'atmosphère. Il devrait donc autant que possible
être évité59.
.
De toute évidence, tout cela est la conséquence
d'une destruction inadéquate, donc en dehors d'une décharge
structurée et publique.
En ce qui concerne la bonne méthode ou technique
pratique a utiliser dans la destruction des produits pharmaceutiques
expirés en évitant tout désagrément ; il faudra
mettre en place des procédures et d'outils fiables, avoir une
décharge appropriée, donc qui répond aux normes
recommandées, respecter et faire respecter les principes directeurs en
rapport avec la destruction de ces produits pharmaceutiques expirés tel
que préconisé par l'OMS.
28
II.3. CADRES DE RECHERCHE
II.3.1.Cadre conceptuel
Tableau n02 : Cadre conceptuel
VARIABLES INDEPENDANTES
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
|
1) causes de déterrement des
|
|
|
produits pharmaceutiques expirés
|
|
|
détruits et enfouis
|
|
|
2) Conséquences de produits
|
Récupération
|
des
|
pharmaceutique expirés sur la
|
produits
|
|
santé de l'homme et
|
pharmaceutiques
|
|
l'environnement
|
expirés.
|
|
3) Piste de solution pour éviter ces
|
|
|
|
chiffonnages
|
|
|
29
II.3.2.Cadre opérationnel
Tableau n03 : Cadre opérationnel
VARIABLES INDEPENDANTES
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
2) les causes de déterrement des
produits
|
Récupération des produits
pharmaceutiques
|
pharmaceutiques expirés détruits et
enfouis dans
|
|
|
2)
|
|
2)
|
expirés.
|
- Avoir une décharge appropriée, structurée
et
sécurisée
- Respecter les normes et principes de destruction des
produits de santé expirés
- Incinérer si possible à haute
température tous les produits non liquides ou alors encapsuler les
produits sans emballage primaire et sous béton nu ou solidification.
- Réactivation des services de contrôle de
l'état dans le domaine pharmaceutique.
|
30
II.3.3. Définition opérationnelle des
Variables
II.3.3.1 variables indépendantes
les causes de déterrement des produits
pharmaceutiques expirés
- Manque de moyen financiers et matériels pouvant
faciliter une bonne opération de destruction des produits
pharmaceutiques expirés : Le Guide de Gestion du traitement des
déchets biomédicaux de l'OMS Zimbabwe renseigne qu'un
système de GDM est un dispositif comprenant : i) matériel,
incluant des équipements tels que des récipients à
déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des
incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles, etc. ii)
des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent;
iii) et une procédure qui systématise le tri et suit les
déchets de leur lieu de génération à leur lieu de
traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage.60
Pour l'environnementaliste Kiyombo MBELA ; parmi les facteurs
qui bloquent la bonne gestion des déchets biomédicaux figurent au
premier niveau l'insuffisance criante de matériels et
d'équipements pour la collecte, le transport et l'élimination des
DBM et l'insuffisance de budget alloué aux activités de gestion
des DBM ou alors, à la destruction des produits pharmaceutiques
expirés.61
- Manque du site approprié à la destruction des
produits de santé expirés : pour l'OMS ; une décharge non
appropriée est caractérisée par le dépôt non
contrôlé et non organisé, et donc sauvage des
déchets, alors qu'une décharge aménagée, celle
qu'elle appelle « Sanitaire » est caractérisée par le
dépôt contrôlé et organisé des déchets
qui sont, ensuite, régulièrement recouverts de rémou par
le personnel présent sur le site62.
Le CICR estime que l'élimination des déchets de
soins médicaux non traités par dépôt dans une
décharge non contrôlée n'est pas recommandée et ne
doit être utilisée que comme option de dernier recours.
Il est à noter que, l'enfouissement et la mise en
décharge « sauvage » dans des sites non contrôlés
peuvent avoir des effets environnementaux directs en termes de pollution du sol
et des eaux63
Dans son rapport préliminaire, l'environnementaliste
KIYOMBO précise que des décharges sauvages sont installées
soit dans des anciennes carrières et
60 OMS Région Afrique et IT India,
Gestion des traitements des déchets médicaux,
Harare 2005
61 KIYOMBO MBELA, plan de gestion des déchets
biomédicaux, rapport préliminaire, Kinshasa 2003
62OMS, Op Cite, P.28
63 CICR, Op Cite, P34
31
qu'à ces endroits, les déchets y sont
déversés sans aucune précaution, toute catégorie
confondue64.
- Application d'un système incohérent dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés:
L'OMS indique dans son manuel de principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non
utilisés pendant et après les situations d'urgence que du point
de vue environnemental, la meilleure solution pour la destruction des produits
pharmaceutiques est l'incinération dans un four à haute
température spécialement construit, doté d'un
système satisfaisant d'épuration des gaz de combustion.
Il faut noter cependant que cette méthode n'est pas la
seule qui puisse être utilisée pour effectuer l'élimination
dans des conditions satisfaisantes. D'ailleurs, dans de nombreux pays, il
n'existe pas d'installation de ce genre65
- La quête d'argent facile par les chiffonniers : le
rapport de Mr KIYOMBO indique que la crise économique qui avait
frappé le pays depuis plusieurs décennies avait engendré
la fermeture de nombreuses entreprises et accentué la pauvreté
des congolais.
En 2003 lors qu'il travailla sur son rapport ; le congolais
vivait avec moins d'un dollar par jour et la PIB oscillait autour de 116
$/hab/an. Cette situation avait favorisé l'émergence du secteur
informel surtout dans le milieu urbain ou les conditions de subsistance et de
survie sont extrêmement difficiles. Beaucoup de jeunes, dont les enfants
de la rue s'adonnaient ainsi à la récupération des
déchets d'une façon informelle, ainsi les enfants sillonnaient
les dépôts d'ordures pour tenter de récupérer les
déchets valorisables66.
Les conséquences des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement
- Blessure avec risque de tétanos : quand le
chiffonnier se blesse avec des matériels médicaux tranchants ; il
est en risque de contracter le tétanos.
- La revente dans la communauté des produits
pharmaceutiques expirés après envahissement sans contrainte des
sites de destruction :
le manque des décharges contrôlées fait
que les produits pharmaceutiques expirés soit détruits dans
n'importe quel site choisi à l'occasion, cette
64 KIYOMBO M., Op Cite, p.x
65 OMS, Op Cit, P.33
66 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
67 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
68 OMS, Op Cit, P.33
32
situation favorise l'attraction des chiffonniers car le site
n'étant pas contrôlé ni surveillé, ces malfrats
déterrent et volent ces produits et les revends dans la
communauté, ces produits, une fois consommés par la population
les exposent à des infections et des cancers soit du col, de
l'utérus de foie .
La décharge des déchets dans une décharge
sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la
contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants
de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains
déchets. Cette situation mérite d'être corrigée en
dotant les grandes Villes du pays des décharges
contrôlées.67
L'OMS confirme que les médicaments
périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou
d'enfants si une décharge est mal protégée, et qu'en cas
de vol de médicaments dans des décharges, ces médicaments
périmés risquent d'être remis en vente et utilisés
de manière impropre.68
- Tuerie des bactéries qui sont nécessaires pour
le traitement des effluents, l'Intoxication de la vie aquatique ou
contamination de l'eau potable :
La nature hydrophile de certains composés peut induire
des transferts de molécules actives des sols vers les eaux de surface ou
vers les eaux souterraines par phénomène d'entraînement.
Quant aux molécules lipophiles, elles peuvent être soumises
à des phénomènes de bioconcentration.
Les animaux qui se nourrissent du fumier comme les oiseaux,
les vers, les mouches peuvent subir une exposition immédiate aux
produits pharmaceutiques ou à leurs métabolites et subir a priori
des effets indésirables ou encore accumuler les produits qui peuvent
ensuite se concentrer dans les chaînes alimentaires.
La mobilité des substances médicamenteuses dans
les sols est influencée par une combinaison de plusieurs facteurs
incluant la structure chimique, la solubilité dans l'eau, le pH des
sols, leur capacité d'échanges de cations, leurs teneurs en
calcaire, leur teneur en matière organique ou encore la
température.
La teneur en matières organiques peut être
fortement accrue par apport de lisiers et de purins lors de l'amendement des
sols. Pour les tétracyclines, Aga et al. (2003) ont montré
qu'après 28 jours dans les sols amendés, les teneurs
détectables étaient devenues très faibles.
Le comportement est très variable : des
expérimentations en colonne ont montré par exemple que la
tyrosine peut être retenue à différentes profondeurs, que
l'oxaquindox qui est faiblement adsorbé est
33
élué à travers la colonne, et que
l'oxytétracycline n'est pas transportée du tout (Rabolle et
Spliid, 2000).
La rétention des médicaments dans les sols peut
aussi être affectée par les modifications de pH et d'apports de
matière organique liés aux amendements par les purins
(Thiele-Bruhn et Aust, 2004).69
- Pollutions toxiques de l'atmosphère : ceci peut se
faire d'une façon directe ; Les rejets atmosphériques de
médicaments comme des anesthésiques volatils de type fluothane et
aussi des médicaments comme l'eucalyptol.
Les hydrofluoroalcanes sont connus pour s'oxyder dans
l'atmosphère pour donner l'acide trifluoroacétique qui est un
produit fortement persistant, toxique et susceptible d'intervenir dans les
mécanismes de l'effet de serre, même si cette source est
relativement faible (Jordan et Frank, 1999).
D'une façon indirecte ; les émissions
d'effluents gazeux de médicaments cytostatiques après
incinération ou Co-incinération.70
Pistes de solutions
- Avoir une décharge appropriée,
structurée et sécurisée : pour l'environnementaliste
Kiyombo dans sa proposition du plan de gestion des déchets
biomédicaux ; le choix d'un site de décharge devrait
répondre aux critères suivants pour la protection de
l'environnement:
- distance entre la décharge et un cours d'eau navigable
d'au moins 100m; - distance par rapport au lac: 300 mètres;
- distance par rapport à l'aéroport: 3000
mètres;
- la nature du sol (base de la décharge): argileux;
-En dehors d'un habitat critique pour certaines espèces
d'animaux à protéger;
- Distance entre la décharge et les premières
habitations: 100 mètres.71
Pour l'OMS, une décharge appropriée est celle
qui est contrôlée et aménagée. Le dépôt
dans des décharges correctement construites et exploitées est une
méthode d'élimination relativement sûre pour les
déchets solides urbains ainsi que pour les médicaments
inutilisés72.
La première condition à laquelle doit satisfaire
une telle décharge est la protection des nappes aquifères. La
décharge doit être constituée par une fosse
69 Académie nationale de Pharmacie,
Médicaments et Environnement, Paris, Sept 2008 P25
70 Académie nationale de Pharmacie, Idem
71 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
72 OMS, Op Cit, Pxi
73 OMS, Idem
74 OMS, Op. Cit. p.33
34
creusée dans le sol, située à
l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe
phréatique.
Les déchets solides déposés chaque jour
sont compactés et recouverts d'une couche de terre assurant la
protection sanitaire. La désignation «décharge
contrôlée aménagée » s'applique à une
installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation,
la construction et l'exploitation.
La solution consistant à transformer une
décharge non contrôlée en décharge
contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes
devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont
donnés dans une publication de l'OMS intitulée : « Solid
waste landfills in middle and low income countries, a technical guide to
planning, design and operation ».73
- Respecter les normes et principes de destruction des produits
de santé expirés :
Compte tenu des ressources financières limitées
dont on dispose pour l'élimination des médicaments
inutilisés, il est nécessaire de veiller à appliquer des
méthodes de gestion et d'exécution à la fois efficaces et
économiques.
La première mesure à prendre à cet
égard consiste à trier les médicaments pour réduire
le volume soumis au traitement, étant donné que celui-ci est
coûteux et complexe, après celle - ci s'ensuit selon les
catégories triées ; soit la solidification, la neutralisation, le
rejet à l'égout, le brulage à enceinte ouverte ou
l'incinération à moyenne température.74
- Incinérer si possible à haute
température tous les produits pharmaceutiques non liquides ou alors
les encapsuler sous un béton nu, après de les avoir
neutralisés : ceci est solution plus efficace.
- Réactivation des sources de contrôle de
l'état dans le domaine pharmaceutique et de gestion de déchets
biomédicaux ; pour le Secrétariat de la Convention de Bâle
et Organisation Mondiale de la Santé ; Les officines de pharmacie de
chaque établissement sanitaire doivent être rigoureusement
gérée pour réduire leur production de déchets
pharmaceutiques.
Spécialement, les stocks de produits pharmaceutiques
doivent être inspectés périodiquement et
contrôlés pour leur durabilité (date d'expiration). Les
états des stocks doivent être relevés
régulièrement.
Alors que les déchets pharmaceutiques de classe B 31
peuvent être traités en même temps que les déchets
municipaux, les déchets pharmaceutiques de la classe B 32 et B 33
doivent être considérés comme dangereux et leur traitement
devrait se faire dans des unités de traitement appropriées.
Idéalement, ils devraient être, retourner vers un
point central national de collecte pour s'assurer qu'ils ont été
correctement neutralisés. De manière alternative, et uniquement
lorsqu'il n'est pas possible de retourner ces déchets, une technique
de
35
neutralisation pourrait être utilisée et les
déchets inertes déposés dans des décharges
sanitaires75.
L'environnementaliste Kiyombo, propose qu'on recourt aux Lois
et règlements relatifs aux déchets en général,
repris par l'Arrêté n° 014/DECNT/CCE/81 du 17 février
1981 qui attribue au Service National d'Assainissement, devenu Programme
National Assainissement ; les tâches de : contrôle et
d'évacuation des déchets solides, traitement et
d'évacuation des excrétas, prévention et de lutte contre
la pollution, réalisation des systèmes de drainage des eaux
fluviales et usées, désherbage et d'évacuation des
immondices76
II.3.3.2 variable dépendante
Déterrement des produits pharmaceutiques
expirés détruits.
Pour l'environnementaliste Kiyombo, la
récupération des déchets est l'un des secteurs qui
attirent de nombreux jeunes désoeuvrés et même des enfants
de la rue. En ce qui concerne les Déchets biomédicaux, les objets
récupérés sont les flacons, les bouteilles, les seringues,
les tubulures de perfusion et de transfusion et d'autres
produits.77
Selon les rapports du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu
de 2011 et 2012, les inconnus envahissent le site de destruction et
déterrent les futs dans lesquels sont encapsulés les produits
pharmaceutiques expirés78.
A en croire ; la finalité de tout cela est la revente
de ces produits au risque et péril de la santé de l'homme et de
l'environnement.
Réutilisation des produits pharmaceutiques
expirés dans le circuit normal communautaire
Selon le rapport du 26 Juin 2014 de l'Agence Nationale de
renseignements ANR Goma, publié sur le site de la radio Kivu one ; l'ANR
avait accusé dans la foulée la faiblesse de l'Inspection
provinciale de la santé ou DPS, de l'OCC, de la division de
l'environnement, qui selon elle, laissent passer et vendre les
médicaments nuisibles à la vie de la population79.
75 SCB et OMS, Préparation des Plans Nationaux
de Gestion des Déchets de soins médicaux en Afrique
Subsaharienne, Manuel d' aide à la décision, Genève, 2000
- 2004
76 KIYOMBO MBELA, Op Cite p34
77 KIYOMBO MBELA, Idem
78 DPS, Rapport d'activités 2011 et 2012,
Bibliothèque provinciale, Goma 2012
79
www.radiokivu1.org,
rapport sur les médicaments périmés à Goma, 2014
36
CHAPITRE III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Ce chapitre présente la démarche
méthodologique notamment l'approche utilisée, le type
d'étude, la population d'étude, la population cible, choix et
type de l'échantillon, la taille de l'échantillon, la
détermination du quota par catégorie des enquêtés,
le recrutement et formation des enquêteurs, le pré-test et
descente sur terrain, les outils, techniques et méthodes
utilisées, le logiciel utilisé, la dissémination des
résultats, les considérations d'ordre éthique et les
difficultés rencontrées.
III.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Nous avons utilisé l'approche mixte, qui nous a permis
d'analyser qualitativement et quantitativement les données en attribuant
un score aux résultats, mais aussi à les chiffrant et à
les présentant en pourcentage dans des tableaux.
III.2. TYPE D'ETUDE
Cette étude est analytique et transversale. Elle nous a
permis d'analyser les Ressources humaines, financières et
matérielles affectées au 3e bureau de la DPS Nord Kivu pour la
destruction des produits pharmaceutiques expirés.
III.3. POPULATION D'ETUDE
La population concernée directement par notre
étude est constituée par toute la Population de la ville de Goma,
soit une population de 1 100 000 habitants.80
III.4. POPULATION CIBLE
La population cible est constituée par le personnel du
3e Bureau de la DPS Nord Kivu, ses différents partenaires
dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés en ville de
Goma dont le service de l'environnement et celui de l'ordre public, les
bénéficiaires de ses services dans ce domaine, dont les ONG
oeuvrant dans le domaine de la santé, les officines de santé et
les populations environnants directement les sites de destruction des produits
pharmaceutiques expirés de la DPS Nord-Kivu.
Un tirage objectif de 1290 au total, dont 1100 pharmacies et
structures de santé81, 68 autres constituent le 3e
Bureau de la DPS, la division provinciale de l'environnement et le service de
l'ordre et 122 autres ; les ONG du domaine médical et les personnes
voisins directes des sites de destruction des produits pharmaceutiques
expirés à Mugunga et Bulengo; était
considéré comme notre base de sondage, de laquelle nous avons
tiré notre échantillon.
80 Portail :
République_démocratique_du_Congo,
http://fr.wikipedia.org/wiki/,
2012
81 DPS Nord Kivu, Listes des officines ouvertes et
structures de santé oeuvrant en ville de Goma, Goma 2015
37
III.5. CHOIX ET TYPE D'ECHANTILLONS
Notre échantillon a été aléatoire
simple et l'avons porté sur ceux qui participent
directement ou indirectement dans la destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
III.6. TAILLE DE L'ECHANTILLON
Pour constituer la taille de l'échantillon nous avons fait
recours à la formule de
LYNCH, cité par Dr BUHENDWA CIRHULWIRE Sylvain dans le
cours de Méthodes des
recherches scientifique dispensé en troisième de
graduat, année académique 2012 -
2013 et avons procédé de la manière
suivante82 :
1290.(1,96)2x 0,5 .0,5
1290.(0,05)2? (1,96)2 . 0,5 .0,5
(1290x0,0025) ?
(3,8416x0,25)
1238,9 1 6
Avec :
n= la taille de l'échantillon
N= Nombre des rapports à analyser
d = la marge d'erreur de 5%(valeur type 0,05) lorsque
l'intervalle de confiance est à 95%
P : prévalence ou proportion estimée à 0,5
ou 50%
z : niveau de confiance estimé à 95% (valeur type
1,96) pour FISHER
q : coefficient = 1 - p = 0,5
Partant de cette réalité, étant donné
que N = 1290; l'échantillon devient:
?
n
n
n? 4,1854
nr ?
n = 296,0089 nr ?
1290x3,8416x0,25
Comme notre population d'étude est inférieure
à 10 000 enquêtés, la formule recommande d'appliquer le
« n révisé » qui se fait de
la manière suivante :
297,0089
?
1,2294
1+296,0089
1+
296,0089
1290
Arrondi par défaut à 242 ;
l'échantillon est de 242 enquêtés,
82Dr BUHENDWA C. S., cours de Méthodes des
recherches scientifique dispensé en troisième de graduat,
année académique 2012 - 2013, ISLG - Goma
38
Tableau 4 : DETERMINATION DU QUOTAS PAR CATEGORIE DES
ENQUETES
FREQUENCE
CATEGORIE
|
EFFECTIF
|
PROPORTION
|
QUOTAS
|
APPROX.
|
%
|
Acteurs 3e Bureau DPS
et Partenaires
|
68
|
0,05271317
|
12,7565871
|
13
|
5
|
Structures publiques de santé et
pharmacies
|
1100
|
0,85271317
|
206,3565871
|
206
|
85
|
Bénéficiaires prives de service du
3e Bureau (ONG et Autre)
|
122
|
0,09457354
|
22,8868208
|
23
|
10
|
TOTAL
|
1290
|
1
|
|
242
|
100
|
|
|
|
|
Quotas = Proportion x n
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N = 1290 nr = 242
Source : nos enquêtes
Commentaire : Comprenez que
après détermination et approximation; le tableau ci -
dessus ressort que le Quotas de notre recherche est de 242
enquêtés ayant participé directement ou indirectement dans
une opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés
et ou oeuvrant dans le domaine de la santé.
Il représente la taille de notre échantillon qui
est reparti comme suit : 13 enquêtés au compte d'acteurs du
3e Bureau de la DPS Nord-Kivu et ses partenaires dans le cadre de la
destruction des produits pharmaceutiques expirés, on voit ici la
Division provinciale de l'environnement et les services de l'ordre, 23 autres
au compte des bénéficiaires de leur service; on voit ici, des
interlocuteurs d'ONG ayant bénéficié des service de ce
bureau dans le cadre de la destruction des produits pharmaceutiques
expirés au cours de la période que couvre notre recherche et
certaines personnes vivants les environs des sites qu'utilise le 3e
Bureau de la DPS Nord-Kivu, et enfin, 206 enquêtés au compte des
structures de santé dont les Hôpitaux Généraux de
Référence, des Cliniques, des dispensaires, des centres de
santé et des structures de vente de médicaments dont les
pharmacies et autres vendeurs grossistes de médicaments.
39
III. 7. PROCEDURE DE L'ENQUETE
Pour atteindre nos enquêtés, nous avons
procéder systématiquement comme
suit :
- Prise de contact avec les responsables des 2e et
3e Bureau de la DPS Nord Kivu;
- Identification des institutions sanitaires et des officines
pharmaceutiques pour trouver l'effectif des hôpitaux, des cliniques, des
dispensaires, des pharmacies en ville de Goma officiellement reconnues par le
Division Provinciale de la santé du Nord-Kivu ;
- Identifier également les ONG oeuvrant dans le domaine
de la santé en ville de Goma ;
III. 7.1. RECRUTEMENT, FORMATION DES ENQUETEURS,
PRE-TEST ET DESCENTE SUR TERRAIN
Les enquêteurs dans l'étude ont été
engagés pour une période de 4jours. Les conditions de travail et
le programme ont été convenus. La formation des enquêteurs
a été possible pour une seule séance. Elle a porté
sur certaines notions de déontologie, d'éthique et sur certaines
stratégies de l'enquête.
Les enquêteurs été soumis à un
exercice de test portant sur l'entretien de face à face et après
appréciation ; ils étaient appelé à descendre sur
terrain.
III. 7.2. ADMINISTRATION DU QUESTIONAIRE
A l'aide d'un questionnaire, les enquêteurs se
présentaient devant les enquêtés et expliquaient l'objectif
de l'enquête pour obtenir leur consentement et après leurs
remettre une copie.
Nous avons interrogé à l'aide de notre
questionnaire les répondants sélectionnés selon notre
échantillon.
Certains enquêtés ont répondu aux
questions directement, pour les autres ; il fallait repasser pour le ramassage
des questionnaires une fois complétés.
Nous avons assuré la supervision de l'enquête
dans le but de nous rassurer du bon déroulement.
40
III.8.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES
III.8.1.METHODES UTILISEES
Pour concrétiser notre recherche, nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
1. Méthode Analytique : elle nous a permis de
construire le cadre conceptuel, représenter les données, faire
leur rapprochement et discuter les résultats enfin de prendre une
décision sur les hypothèses.
2. Méthode Statistique : cette méthode nous a
facilité à vérifier les résultants des
données collectées dans des tableaux à doubles
entrées et à tirer des conclusions par rapport aux
hypothèses en utilisant le test de 22.
III.8.2. TECHNIQUES UTILISEES
Pour collecter les données, nous avons utilisé les
techniques suivantes :
- La technique d'observation directe : technique qui nous a
permis de nous rendre compte des phénomènes de déterrement
des produits pharmaceutiques expirés détruits dans les sites
loués par la DPS Goma et collecter certaines photos.
- La technique documentaire : elle nous a permis de faire la
revue de la littérature. A l'aide des documents consultés, nous
avons ressorti les résultats auxquels d'autres chercheurs ont abouti.
III.8.3. OUTILS UTILISES
Nous avons utilisé un questionnaire pour
récolter les données auprès de nos enquêtés.
Le questionnaire comprend de question sur les causes de déterrement des
produits pharmaceutiques enfouies dans le sol, les conséquences des
produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement et enfin, sur l'utilisation d'un bon système de
destruction de produits pharmaceutiques pour éviter les
désagréments. Ces questions étaient semi
structurées (contenant des questions fermées).
Ce questionnaire nous a permis de requérir les
données authentiques, de les analysées par la suite et enfin, de
tirer nos conclusions en rapport aux normes et principes concernant la
destruction des produits pharmaceutiques expirés.
III.9. LOGICIEL UTILISES
Pour le traitement de données, nous avons fait recours
à deux logiciels à savoir Microsoft Word pour la saisie et le
traitement de texte et Microsoft Excel, pour la vérification des
données des tableaux.
41
III.10. DISSEMINATION DES RESULTATS
Pour la dissémination des résultats,
après toilettage de ce mémoire, nous le placerons sur le site Web
de notre institution, le publierons sur « Kongo connect » et
sur le site Web « mémoire on line ». Mais aussi nous
l'exposerons à la bibliothèque de l'ISLG et donnerons un
exemplaire au 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu qui nous a
accordé l'enquête chez lui.
III.11.CONSIDERATION D'ORDRE ETHIQUE
Nous avons laissé à nos enquêtes tous les
droits au refus de répondre aux questions auxquelles ils ne se sentent
pas capable de répondre. Nous avons garanti la confidentialité
à nos enquêtés en faisant expressément l'omission de
noms sur les questionnaires d'enquêtes mais aussi en sollicitant le
consentement volontaire de répondants. Nous avons récolté
les données dans l'anonymat le plus absolu.
Dans le strict respect de l'éthique, du début
à la fin du présent mémoire, nous avons pris soin de
garder l'honnêteté scientifique en citant exactement les noms des
auteurs, en évitant le plagia et la prétention.
III.12. DIFFICULTES RENCONTREES
Malgré le solde positif de notre descente sur terrain,
la collecte des données a rencontré quelques difficultés
d'ordre technique et financier, à savoir :
- Manque ou insuffisance des moyens matériel et
financier lors de la descente sur terrain, pour palier à cette situation
; nous avions négocié le service de bienfaiteur pour
différentes impressions des copies à corriger, d'exemplaires du
questionnaire d'enquête et avons pris moins d'enquêteurs que
prévus.
- La rareté d'une documentation appropriée, afin
d'avoir les données corollaires, nous nous sommes alors basés sur
le manuel de l'OMS, du CICR, le rapport préliminaire sur le plan
national de gestion des DBM et sur des documents
téléchargés à l'internet.
- Le contre temps des agents du 2e et 3e Bureau et
les occupations de la Bibliothèque de la DPS Nord-Kivu pour d'autres
fins. Nous avions contourné cette difficulté grâce aux
visites matinales et attentives pour enfin avoir le temps de nous entretenir et
de consulter les différents documents et rapports du 3e Bureau de la DPS
Nord-Kivu.
- Les obligations socio professionnelles et familiales,
parfois nous étions obligés d'abandonner les heures de services
pour aller récolter les données.
42
CHAPITRE IV. LES RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats de
l'enquête menée sur le système de destruction des produits
pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e Bureau de la
DPS Nord-Kivu. Il présente les résultats sous forme des tableaux,
suivis des commentaires.
IV. I. IDENTIFICATION DES REPONDANTS
IV.I.1. Par rapport à l'âge
Tableau n° 5. Répartition des répondants
selon l'âge
l'âge des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
20 à 30 ans
|
202
|
83
|
31 à 40 ans
|
32
|
13
|
41 à 50 ans
|
7
|
3
|
51 à 65 ans
|
3
|
1
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau, il ressort que
202 sur 242 enquêtés avaient l'âge variant entre 20 à
30 ans soit 83%, et ont occupé la première place, 32 sur 242
répondants, soit 13%, avaient l'âge compris entre 31 à 40
ans et ont occupé la seconde place, 7 autres sur 242
enquêtés soit 3%, avaient l'âge variant entre 41 à 50
ans, et ils occupé la troisième place et enfin 3
enquêtés sur 242, soit 1%, avaient l'âge de 51 à 65
ans et se sont places à dernière position.
IV.I.2. Par rapport au sexe
Tableau n°6. Répartition des répondants
selon leur sexe
Sexe des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
202
|
83
|
Féminin
|
40
|
17
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire: Il ressort de ce tableau que 202
sur 242 de nos enquêtés soit 83 %, sont du sexe masculin et ont
occupé la première place, contre 40 autres sur 242
enquêtés soit 17% qui sont du sexe féminin, et ont
occupé la seconde place.
43
IV.I.3. En regard de leurs appartenances
Tableau n°7 : Participation des répondants selon les
appartenances
Appartenances professionnelle et sociale des
enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Acteurs 3e Bureau DPS et Partenaires
|
13
|
5
|
Structures publiques de santé et pharmacies
|
206
|
85
|
Bénéficiaires privés de service du 3e Bureau
(ONG et
Autre)
|
23
|
10
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que, 206 sur
242 participants, soit 85 %, appartient aux structures publiques de
santé et aux pharmacies et ont occupé la première place,
23 sur 242 soit 10%, étaient des bénéficiaires
privés de services du 3e Bureau et ont occupé la
seconde position, et enfin 13 sur 242 participants, soit 5 % étaient des
acteurs du 3e Bureaux et ses partenaires et ils ont occupé la
dernière place.
IV.I.4.. En rapport de leur niveau d'étude
Tableau n ° 8. : Répartition des répondants
selon leur niveau d'étude
Niveau d'étude des
enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Licence
|
60
|
24,8
|
Graduat
|
132
|
54,5
|
Diplôme d'état
|
50
|
20,7
|
Brevet/Certificat
|
0
|
0
|
Sans
|
0
|
0
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Il ressort de ce tableau que
132 sur 242 participants soit 54,5% étaient des gradués, et ont
occupé la première place, 60 sur 242 participants, soit 24,8%
sont des licenciés et occupent la deuxième place, et enfin, 50
sur 242 participants soit 20,7% sont des diplômés d'état,
et occupent la dernière position.
44
IV. II. CONNAISSANCES SUR LA DESTRUCTION DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES EXPIRES
Question n05 : Est - il vrai qu'on
appelle « Produit pharmaceutique », l'ensemble des
médicaments, des supplétifs médicaux et des
matériels médicaux ?
Tableau n ° 9 : Connaissance sur les produits
pharmaceutiques
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
173
|
74,5
|
Non
|
39
|
16,1
|
Je ne sais pas
|
30
|
12,4
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que
173 sur 242 enquêtés, soit 74,5%, ont répondit Oui
et occupent la première place, 39 sur 242 soit 16,1% ont
répondu par Non, et occupent la seconde position, 30 autre sur
242, soit 12,4% ont répondit Je ne sais pas et occupent la
troisième place.
Question n06 : Peut - on dire qu'un
produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est
détérioré, c.à.d. expiré ?
On veut savoir ici si réellement les
enquêtés connaissent quand est ce que un produit pharmaceutique
est dit expiré
Tableau n ° 10 : Connaissance sur l'expiration des
produits pharmaceutiques
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
202
|
83,5
|
Non
|
30
|
12,4
|
Je ne sais pas
|
0
|
0
|
Pas de réponse
|
10
|
4,1
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau indique que un
effectif de 202 sur 242 enquêtés, soit 83,5% on dit Oui et ont
occupé la première place, 30 autres sur 242, soit 12,4% ont dit
Non et sont venus en deuxième position, enfin, 10 sur 242
enquêtés soit 4,1 %, n'avaient rien répondu et ont
occupé la troisième place.
45
Question n07 : Il est dit que tout
Produit Pharmaceutique expiré doit être détruit
systématiquement, partagez-vous cette affirmation ?
A ce point on veut savoir si les enquêtés savent
au moins ce qu'il faut faire des produits pharmaceutiques, une fois
expirés.
Tableau n ° 11 : Ce qu'on doit faire des produits
pharmaceutiques expirés
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
222
|
92
|
Non
|
0
|
0
|
Je ne sais pas
|
0
|
0
|
Pas de réponse
|
20
|
8
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : ce tableau montre que 222 sur 242
personnes soit 92%, on répondu Oui et ont occupé la
première place et c'est seulement 20 sur 242 enquêtés soit
8% qui n'ont pas répondu à cette question et ont occupés
la seconde place.
Question n08 : Est- il vrai qu'on
détruit les produits pharmaceutiques expirés pour éviter
de contaminer l'environnement ou d'être réutilisés par la
communauté ?
Tableau n ° 12 : Causes de destruction des produits
pharmaceutiques expirés
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
153
|
63
|
Non
|
0
|
0
|
Je ne sais pas
|
69
|
29
|
Pas de réponse
|
20
|
8
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que 153 sur
242 enquêtés soit 63% ont dit Oui et ont occupé la
première place et 69 sur 242, soit 29% ont répondu par Je ne sais
pas et sont venus la deuxième position, et c'est seulement 20 sur 242
enquêtés soit 8% qui n'ont pas répondu à la question
et ont occupé la dernière place.
46
IV. 2. CAUSES DE DETERREMENT DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES EXPIRES DETRUITS ET ENFOUIS
Question n09 : Corroborez-vous
l'idée qui stipule que la destruction des produits pharmaceutiques doit
se passer dans une décharge publique ?
Tableau n ° 13 : Notion sur l'usage d'une décharge
publique
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
118
|
49
|
Non
|
74
|
31
|
Je ne sais pas
|
35
|
14
|
Pas de réponse
|
15
|
6
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau renseigne que 118
sur 242 enquêtés soit 49%, avaient dit Oui et ont occupé la
première place et 74 sur 242 enquêtés soit 31%, avaient
répondu par Non et ont pris la deuxième position, 35 sur 242
enquêtés soit 14% avaient répondu Je ne sais pas et ont
occupé la troisième place et enfin, 15 sur 242 répondants,
soit 6% n'avaient rien répondu et occupaient la dernière
place.
Question n010 : Savez-vous qu'une
décharge aménagée et contrôlée doit se situer
à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe
phréatique, éloignée des habitations,
protégée contre tout accès des personnes
étrangères et des animaux, et doit être structurée
selon les normes de l'OMS
Tableau n ° 14 : connaissance sur les normes d'une
décharge publique
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
205
|
85
|
Non
|
10
|
4
|
Pas obligatoirement
|
24
|
10
|
Pas de réponse
|
3
|
1
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau on peut remarquer
que 205 sur 242 enquêtés soit 85% ont répondu Oui, et ont
occupé la première place, 24 sur 242 enquêtés soit
10% ont dit Pas obligatoirement et sont venu à la seconde place, 10 sur
242 enquêtés soit 4%, ont répondu par Non et ont
occupé la troisième position, et c'est seulement 3 sur 242
répondants soit 1%, qui n'ont pas répondu à cette question
et ont occupé la quatrième place.
47
Question n011 : La DPS Nord Kivu
possède-t-elle sa propre décharge publique pour la destruction
des déchets pharmaceutiques ?
Tableau n ° 15 : vérification de l'existence d'une
décharge publique en ville de Goma
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
32
|
13
|
Non
|
103
|
43
|
Je ne sais pas
|
101
|
42
|
Pas de réponse
|
6
|
2
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 103 sur
242 enquêtés, soit 43% ont dit Non et ont occupé la
première place, 101 sur 242 enquêtés, soit 42% avaient
répondu par Je ne sais pas et ont occupé la deuxième
position, 32 sur 242, soit 13% des enquêtés ont dit Oui, et se
sont retrouvés à la troisième place, et 6 sur 242, soit 2%
des enquêtés n'avaient pas répondus à cette question
et ont occupé la dernière position.
Question n012 : Savez-vous que la DPS
Nord-Kivu loue occasionnellement les sites auprès des particuliers pour
la destruction de ses produits pharmaceutiques expirés
?
Tableau n ° 16 : situation des sites de destruction de la
DPS Nord-Kivu
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
112
|
46
|
Non
|
50
|
21
|
Pas du tout
|
59
|
24
|
Pas de réponse
|
21
|
9
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que 112 sur
242 de nos enquêtés soit 46% ont dit Oui et ont pris la
première place, 59 sur 242 enquêtés, soit 24% ont
répondu par Pas du tout et sont venu à la deuxième
position, 50 sur 242 enquêtés, soit 21% ont répondu par Non
et ont occupé la troisième place et enfin 21 sur 242 soit 9% des
enquêtés n'avaient rien répondues à cette question
et sont venus à la dernière position.
48
Question n013 : Est-il que pour la
destruction des produits pharmaceutiques expirés, la DPS Nord-Kivu
procède au tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des
produits dans des fûts métalliques avec enfouissement, à la
dilution avec rejet dans un trou, et parfois brûlage à ciel ouvert
; confirmez-vous ces étapes suivies par la DPS ?
Tableau n ° 17 : Procédure utilisée par la
DPS Nord-Kivu pour la destruction des produits pharmaceutiques
expirés
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
108
|
45
|
Non
|
27
|
11
|
Je ne sais pas
|
107
|
44
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Il ressort de ce
tableau que 108 sur 242 enquêtés soit 45% ont répondu Oui
et se sont placé à la première position, 107 sur 242
enquêtés, soit 44% ont dit Je ne sais pas et ont occupé la
Deuxième place, et enfin, 27 sur 242 enquêtés, soit 11%
avaient répondu Non et ont pris la dernière position.
Question n014 : La DPS Nord-Kivu
possède-t-elle un personnel compétent et formé, qui
comprend et applique les procédures de destruction des produits
pharmaceutiques expirés comme il se doit ?
Tableau n ° 18 : Vérification des
compétences des agents de la DPS Nord-Kivu en matière de
destruction des produits pharmaceutiques expirés
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
101
|
42
|
Non
|
111
|
46
|
Pas du tout
|
22
|
9
|
Pas de réponse
|
8
|
3
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 111 sur
242 enquêtés soit 46% ont répondu par Non, et ont
occupé la première place, 101 sur 242 enquêtés, soit
42% ont par contre dit Oui et ont pris la deuxième position, 22 sur 242,
soit 9% de nos enquêtés ont dit Pas du tout et ont occupé
la troisième place, enfin 8 sur 242 enquêtés n'ont pas
répondu et se sont placés au dernier rang.
49
Question n015 : Il est vrai que plus
souvent, la destruction des produits pharmaceutiques expirés
réalisée par la DPS Nord-Kivu se solde parfois par le
déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques
jours après ?
Tableau n ° 19 : vérification des
démolitions des sites de destruction des produits pharmaceutiques
expirés de la DPS Nord-Kivu
Les enquêtés Opinions
|
3e Bureau et Partenaires
|
Structure sanitaires
et officines ouvertes
|
ONG Bénéficia
ires et populati
ons
|
Total
|
%
|
Vrai
|
6
|
95
|
7
|
108
|
45
|
Faux
|
2
|
8
|
5
|
15
|
6
|
Je ne sais pas
|
5
|
103
|
11
|
119
|
49
|
Total
|
13
|
206
|
23
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : ce tableau ressort que 119 sur
242 enquêtés soit 49 % avaient répondu par je ne sais
pas et ont occupé la première place, 108
enquêtés sur 242, soit 45% ont répondu par vrai, ils
ont pris la deuxième place et c'est seulement 15 sur 242
enquêtés, soit 6% qui ont répondu par faux et ont
occupé la dernière position.
Test de KHI - Carré pour vérifier la
1re Hypothèse :
1re Etape : présentation de la formule X2
:
2e Etape : recherche de la fréquence (fe)
3e Etape : calcule de Khi - Carré
fe = pour chaque cellule
108x13
242
(6 5,80) 2
2
?
x
? 5,80 fec1 = = 5,80 = 0 x2
cellule1 = 0
50
fec2 = = 91,93
fec3 = = 10,26
fec4 = = 0,80
242
|
x2 cellule2 = 0,10
x2 cellule3 = 1,03
x2 cellule4 = 1,8
|
= 0,10
= 1,03
= 1,8
(5 1,42) 2
(5 6,3 9) 2
6,3 9
|
fec5 = =12,76 = 1,77
x2 cellule5 = 1,77
?
x
? 2 1,42 fec6 = =1,42 =
9,02 2 119x206 242 (1 03
1 0 1,29) 2 1 0 1,29 x2 cellule6 = 9,02
119x13
?
x
? fec7 = = 6,39 = 0,30 2
x2 cellule7 = 0,30
?
x
? fec8 = = 101,29 = 0,02 242 (1 1
1 1,30) 2 2 1 1,30 x2 cellule8 =
0,02
119x23
?
x
? fec9 = = 11,30 = 0 x2 cellule9 = 0
51
4e Etape : calcul du x2 calculé :
X2total cumulé =
0,10+1,03+1,8+1,77+9,02+0,30+0,02 = 14,04
5e Etape : comparaison du X2 calculé au
X2 de la table 14,04 > 1,96
6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)
dl = (n ombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules
ligne - 1) = (3 -1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4
7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre
recherche est nouvelle
8e Etape : conclusion
Etant donné que le X2 calculé 14,04
est supérieur au X2 de la table, soit 1,96, nous acceptons
l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, il y aurait d'autres
causes qui poussent les malfrats à déterrer les produits
pharmaceutiques expirés.
52
Question n016 : Savez-vous que la DPS
Nord-Kivu ne possède d'aucun moyen financier ni matériel
adéquats pouvant le faciliter la réalisation des
opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés
?
Tableau n ° 20 : Evaluation des moyens financiers et
matériels de la DPS Nord-Kivu, mis en oeuvre pour des destructions
des produits pharmaceutiques
Les enquêtés Opinions
|
3e Bureau et Partenaires
|
Structure sanitaires
et officines ouvertes
|
ONG Bénéficia
ires et populati
ons
|
Total
|
%
|
Oui
|
7
|
76
|
14
|
97
|
40
|
Non
|
4
|
47
|
5
|
56
|
23
|
Je ne sais pas
|
2
|
83
|
4
|
89
|
37
|
Total
|
13
|
206
|
23
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 97 sur
242 soit 40% des enquêtés ont répondu par oui, ils
ont alors occupé la première position et 89 sur 242, soit 37% de
nos enquêtés ont dit je ne sais pas, et ont occupé
la seconde place, enfin, 56 sur 242 répondants, soit 23% ont
répondu par non et ont occupé la dernière
place.
Test de KHI - Carré pour vérifier la
2re Hypothèse :
1re Etape : présentation de la formule X2
:
2e Etape : recherche de la fréquence (fe)
3e Etape : calcule de Khi - Carré
fe = pour chaque cellule
242
(7 5,2 1) 2
2
5,2 1
97x13
?
x
? fec1 = = 5,21 = 0,61 x2 cellule1 =
0,61
53
fec2 = = 82,57 = 0,52
x2 cellule2 = 0,52
fec3 = = 9,21
|
= 2,49
? 5,32) 2
|
=
fec4
56x23
242
|
= 3
=47,66
|
x2 cellule3 = 2,49
x2 cellule4 = 0,33
x2 cellule5 = 0
|
|
|
= 0
|
fec5 =
|
2 (5
|
= 0,33
|
=
fec6
242
|
=5,32
|
2
|
|
= 0,01
|
|
|
|
x2 cellule6 = 0,01
x
? 5,32 89x13
(2 4,78) 2
?
x
? 4,78 fec7 = = 4,78 =
1,61 89x206 242 (83 75,76)
2 ? 2 x2 cellule7 = 1,61
x
? 75,76 fec8 = = 75,76 = 0,69 x2
cellule8 = 0,69
89x23
242 (4 8,45) 2
?
2
x
? 8,45 fec9 = = 8,45 = 2,34 x2
cellule9 = 2,34
54
4e Etape : calcul du x2 calculé :
X2total cumulé =
0,61+0,52+2,49+0,33+0,01+1,61+0,69+2,34 = 8,6
5e Etape : comparaison du X2 calculé au
X2 de la table, soit 8,6 > 1,96 6e Etape : calcul du
degré de liberté (dl)
dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules
ligne - 1) = (3 -1) x ( 3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4
7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre
recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion
Etant donné que le X2 calculé de 8,6
est légèrement supérieur au X2 de la table qui
est de 1,96, pour cela ; nous avons accepté l'hypothèse nulle qui
stipule que ; «La DPS Nord -Kivu serait limité par les moyens
financiers et matériels et non par les hommes formés» et
avons rejeté l'hypothèse alternative.
Question n017 : Savez - vous que les
gens déterrent les produits pharmaceutiques expirés enfouis dans
le sol par la DPS Nord-Kivu ; parce qu'ils ont accès facile au site de
destruction car n'étant pas bien aménagé ni
sécurisé ?
Tableau n ° 21 : Causes de déterrement des produits
pharmaceutiques expirés enfuis.
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
170
|
70
|
Non
|
30
|
12
|
Je ne sais pas
|
40
|
17
|
Pas de réponse
|
2
|
1
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que
170 sur 242, soit 70% des enquêtés, ont répondu Oui et ont
occupé la première place, 40 sur 242, soit 17% des
enquêtés ont répondu par Je ne sais pas et se sont
rangé à la deuxième place, 30 sur 242, soit 12% des
enquêtés ont dit Non et ont occupé la troisième
position et enfin 2 sur 242 enquêtés soit 1% n'avait pas
répondu à la question et sont venus en dernière
position.
55
Question n018 : Est - il vrai que pour
éviter le chiffonnage et le déterrement des produits
pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge
contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de
l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi
d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout
approprié, enfin l'incinération à haute température
dotée du système d'épuration de gaz de
combustion.
Tableau n ° 22 : Stratégies pour éviter le
déterrement des produits pharmaceutiques expirés
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Vrai
|
183
|
76
|
Faux
|
0
|
0
|
Je ne sais pas
|
59
|
24
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 183 sur
242, soit 76% des enquêtés ont répondu par Vrais et ont
occupé la première place, et 59 sur 242, soit 24% des
enquêtés ont répondu par Je ne sais pas et sont venus en
seconde position.
IV. 3. LES CONSEQUENCES DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
EXPIRES SUR LA SANTE DE L'HOMME ET L'ENVIRONNEMENT
Question n019 : Peut-on admettre que la
consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa
dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences
graves sur la santé de l'homme et l'environnement ?
Tableau n ° 23 : Effet des produits pharmaceutiques
expirés sur la sante de l'homme et l'environnement :
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
171
|
71
|
Non
|
51
|
21
|
Je ne sais pas
|
20
|
8
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que 171 sur
242, soit 71% de nos enquêtés ont répondu par Oui et ont
occupé la première place, 51 sur 242 enquêtés, soit
21% ont dit Non et ont occupé la seconde position, et enfin 20 sur 242
enquêtés, soit 8% ont dit Je ne sais pas et ont pris la
dernière place.
56
Question n020 : Confirmez - vous qu'un
mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques
expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ;
des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques
expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par
les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie
?
Tableau n ° 24 : Ce que peut causer la consommation par
l'homme, des produits pharmaceutiques expirés
Les enquêtés Réponses
|
3e Bureau et Partenaires
|
Structure sanitaires
et officines ouvertes
|
ONG Bénéficia
ires et populati
ons
|
Total
|
%
|
Oui
|
12
|
134
|
16
|
162
|
67
|
Non
|
1
|
62
|
5
|
68
|
28
|
Je ne sais pas
|
0
|
10
|
2
|
12
|
5
|
Total
|
13
|
206
|
23
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que
162 sur 242 enquêtés soit 67% avaient dit Oui et ont
occupé la première place, 68 sur 242 enquêtés, soit
28% avaient par contre dit Non et ils ont pris la seconde place, et
enfin, 12 sur 242, soit 5% de nos enquêtés avaient dit Je ne
sais pas et sont venus en dernière position.
Test de KHI - Carré pour vérifier la
3re Hypothèse :
1re Etape : présentation de la formule X2
:
2e Etape : recherche de la fréquence (fe)
3e Etape : calcule de Khi - Carré
fe = pour chaque cellule
242
(1 2 8,70) 2
?
2
162x13
x
? 8,70 fec1 = = 8,70 = 1,25 x2
cellule1 = 1,25
57
fec2 = = 137,90
|
=0 ,11
? 57,8 8)
57,8 8
|
=
fec3
|
= 15,39
= 3,65
= 57,88
|
x2 cellule2 = 0,11
x2 cellule3 = 0,02
x2 cellule4 = 1,92
x2 cellule5 = 0,29
|
|
|
= 0,29
0,32
|
fec4 =
|
2 (62
|
= 0,02
= 1,92
|
fec5 =
242
|
2 (5
|
|
=
fec6
242
|
= 6,46
|
2
|
=
|
|
|
|
x2 cellule6 =0,32
68x23
x
x? ? 6,46) 2
? 6,46 12x13
(0 0,64) 2
?
x
? 0,64 fec7 = = 0,64 =
0,64 242 (1 0 1 0,2 1) 2 2
1 0,2 1
x2 cellule7 =0,64
12x206
?
x
? fec8 = = 10,21 = 0 x2 cellule8 =0
58
fec9 = = 1,14 = 0,64
x2 cellule9 = 0,64
4e Etape : calcul du x2 calculé :
X2total cumulé =
1,25+0,11+0,02+1,92+0,29+0,32+0,64+0,64 = 5,19
5e Etape : comparaison du X2 calculé au
X2 de la table 5,19 > 1,96
6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)
dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules
ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4
7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre
recherche est nouvelle
8e Etape : conclusion
Etant donné que le X2 calculé 5,19
est légèrement supérieur au X2 de la table qui
est de 1,96; nous avons accepté l'hypothèse nulle qui stipule que
; «Les produits pharmaceutiques expirés auraient des
conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ;
l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la
pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et
atmosphériques» et avons rejeté l'hypothèse
alternative.
59
Question n021 : Peut-on confirmer qu'un
système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques
expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme :
l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la
pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone
?
Tableau n ° 25 : Les conséquences sur
l'environnement, de la mauvaise gestion des produits pharmaceutiques
expirés
Les enquêtés Réponses
|
3e Bureau et Partenaires
|
Structure sanitaires
et officines ouvertes
|
ONG Bénéficia
ires et populati
ons
|
Total
|
%
|
Oui
|
13
|
188
|
18
|
219
|
90,5
|
Non
|
0
|
7
|
5
|
12
|
5
|
Je ne sais pas
|
0
|
11
|
0
|
11
|
4,5
|
Total
|
13
|
206
|
23
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que
219 sur 242 soit 90,5% de nos enquêtés ont dit Oui et ont
pris la première position, 12 sur 242 enquêtés, soit 5% ont
répondu par Non et ont occupé la deuxième place, et c'est
seulement 11 sur 242 enquêtés soit 4,5% qui ont répondu par
Je ne sais pas et se sont placé en dernière position.
Test de KHI - Carré pour vérifier la
3re Hypothèse :
1re Etape : présentation de la formule X2
:
2e Etape : recherche de la fréquence (fe)
3e Etape : calcule de Khi - Carré
fe = pour chaque cellule
242
(1 3 1 1,76) 2
2
1 1,76
219x13
?
x
? fec1 = = 11,76 = 0,13 x2 cellule1 =
0,13
60
fec2 = _. _ = 186,42
242 1,1 4
|
x2 _~.,, = 0,01
|
x2 cellule2 = 0,01
fec3 = = 20,81
fec4 = = 0,64
|
x2 = _ ~.,,~ = 0,37
x2 cellule3 = 0,37
x2 _,"~~ = 0,64
0,64
x2 cellule4 = 0,64
|
fec5 = = 10,21 x2 =~.,, = 1
x2 cellule5 = 1
12x23
fec6 = = 1,14 x2 = (5?1,14)2 =
13,06
x2 cellule6 = 13,06
fec7 =11x13 = 0,59 x2 =
(0 ? 0,59)2 = 0,59
242 0,59
x2 cellule7 = 0,59
11x206
x 2 (11? 9,36)2
fec8 = 242 = 9,36 = 9,36
= 0,28
x2 cellule8 = 0,28
fec9 = 11x23 = 1,04 x2 =
(0 ?1,04)2 = 1,04
242 1,04
x2 cellule9 = 1,04
4e Etape : calcul du x2 calculé
:
X2total cumulé =
0,13+0,01+0,37+0,64+1+13,06+0,59+0,28+1,04 = 17,12
61
5e Etape : comparaison du X2 calculé au
X2 de la table ; 17,12 > 1,96 6e Etape : calcul du
degré de liberté (dl)
dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules
ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4
7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre
recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion
Etant donné que le X2 calculé 17,12
est supérieur au X2 de la table qui est de 1,96 ; nous avons
accepté l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, les
produits pharmaceutiques expirés auraient d'autres conséquences,
en plus de celles néfastes sur la santé de l'homme comme ;
l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la
pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et
atmosphériques.
IV.4. LA REALISATION D'UNE BONNE DESTRUCTION DES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES POUR EVITER LES DESAGREMENTS
Question n022 : Il est vrai que depuis
2011, en dépit de déterrement répétitifs des
produits enfouies dans le sol ; la DPS Nord-Kivu poursuit qu'à
même sa procédure de destruction des produits pharmaceutiques
expirés tout en louant à l'occasion les sites pouvant leur
faciliter cette tâche ?
Tableau n ° 26 : Silence de la DPS Nord-Kivu face au
déterrement des produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis dans le sol
Réponses des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Vrai
|
140
|
58
|
Non
|
20
|
8
|
Je ne sais pas
|
82
|
34
|
TOTAL
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau ressort que
140 sur 242 soit 58% des enquêtés ont répondu par Vrais et
ont occupé la première place, 82 sur 242 enquêtés,
soit 34%, ont répondu par Je ne sais pas et se sont placé en
seconde position, et c'est seulement 20 sur 242 enquêtés, soit 8%
qui ont répondu par Faux et ont occupé la dernière
place.
62
Question n023 : Dit - on que pour
assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés, il
faut suivre les principes recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri,
à la neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à
la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ;
l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une
décharge bien aménagée et contrôlée
?
Tableau n ° 27 : Bonne pratique de destruction des
produits pharmaceutiques expirés
Les enquêtés Réponses
|
3e Bureau et Partenaires
|
Structure sanitaires
et officines ouvertes
|
ONG Bénéficiaires et populations
|
Total
|
%
|
Oui
|
12
|
150
|
18
|
180
|
74
|
Non
|
0
|
17
|
5
|
22
|
9
|
Je ne sais pas
|
1
|
39
|
0
|
40
|
17
|
Total
|
13
|
206
|
23
|
242
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que
180 sur 242 soit 74% des enquêtés ont répondu par Oui
et ont occupé la première place, par contre 40 sur 242
enquêtés, soit 17% ont répondu par Je ne sais pas
et se sont arraché la deuxième place, et c'est seulement 22
sur 242 soit 9% des enquêtés qui ont répondu par Non et se
sont placé en dernière position.
Test de KHI - Carré pour vérifier la
4e Hypothèse :
1re Etape : présentation de la formule X2
:
2e Etape : recherche de la fréquence (fe)
3e Etape : calcule de Khi - Carré
fe = pour chaque cellule
242
(1 2 9,66) 2
2
180x13
?
x
? 9,66 fec1 = = 9,66 = 0,56 x2
cellule1 = 0,56
63
fec2 = = 153,22
242
fec3 = = 17,10
fec4 = = 1,18
242
fec5 = = 18,72
|
x2 cellule2 = 0,06
x2 cellule3 = 0,04
x2 cellule4 = 1,18
|
= 0,06
= 0,04
= 1,18
= 0,15 (5 2,09) 2
2 ?
(1 2,1 4) 2
x ?
2,1 4
|
x2 cellule5 = 0,15
22x23
?
x
? 2 2,09 fec6 = = 2,09 =
4,05 x2 cellule6 = 4,05
40x13
fec7 = = 2,14 = 0,60
40x206
242
(3 9 34,04) 2
2
x2 cellule7 = 0,60
?
x
? 34,04 fec8 = = 34,04 = 0,72 x2
cellule8 = 0,72
64
fec9 = = 3,80 = 3,80
x2 cellule9 = 3,80
4e Etape : calcul du x2 calculé :
X2total cumulé =
0,56+0,06+0,04+1,18+0,15+4,05+0,60+0,72+3,80 = 11,16
5e Etape : comparaison du X2 calculé au
X2 de la table : 11,16 > 1,96 6e Etape : calcul du
degré de liberté (dl)
dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules
ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4
7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre
recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion
Etant donné que le X2 calculé, 11,16
est supérieur au X2 de la table qui est de 1,96 ; nous avons
accepté l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, le
3e Bureau de la DPS Nord-Kivu userait d'autres précautions en
plus d'utiliser le système préconisé par l'OMS dans son
manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans
risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence, publié en Paris en 1999.
65
CHAPITRE V. DISCUSSION DES RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats de
l'enquête repris ci - haut concernant les déterrements
répétitifs des produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis dans le sol par le 3e Bureau de la DPS
Goma. Nous allons discuter les différents résultats
présentés dans le chapitre précédent avec la revue
de la littérature et émettre notre point de vue avant d'entamer
la conclusion de ce travail. Ainsi donc, la discussion de nos résultats
se présente de la manière suivante ;
Y égard à la question n° 1 qui traite de la
répartition des répondants selon l'âge, il ressort de nos
enquêtes que la tranche d'âge de 20 à 30 ans a eu 83%, et a
occupé la première place, et la deuxième place
était occupée par les répondants ayant l'âge compris
entre 31 à 40 ans, avec 13%, les répondant ayant l'âge
compris entre 41 à 50 ans ont réalisé 3% et par
conséquent ont occupé la troisième position et en fin,
ceux ayant entre 51 à 65 ans, représentant 1% des
enquêtés ; sont venus en dernière position.
Selon Isabelle FAURIE ; ce qui expliquerait la
primauté de jeunes au travail ; serait la discrimination dans
l'accès à l'emploi, dans la formation, ou dans la progression de
carrière (avec des phénomènes avérés de
plafonnement de carrière).83
Il s'avère que la couche dynamique au service est
Jeune, bien que la participation fût exhaustive.
Pour la question n°2, il consistait à
répartir des répondants selon leur sexe, l'échantillon de
la pressente étude était repartie par sexe de la manière
que 202 sur 242 soit 83 % de nos enquêtés était du sexe
masculin et ont occupé la première place contre seulement 40 sur
242 soit 17% qui sont du sexe féminin et sont venus en seconde
position.
L'UNESCO en partenariat avec Orientation, Conseil et
Développement de la Jeunesse pour l'Afrique, dans leur publication
de 2002 ; parlant de la participation de la femme à la vie publique; ils
précisent que la promotion de la femme demande encore plus
d'énergie car leur nombre bien que évolutif, reste encore moins
important dans les services publics et même
privée84.
Au siècle où nous vivons, il est dit que la
promotion de la femme s'avère prioritaire, malheureusement que cela n'a
pas toujours des résultats escomptés, au fait, les femmes elles
sont présentes dans le milieu professionnel, mais la plupart manifeste
une lassitude presque dans toute initiative. Pour le cas d'espèce ; il y
a celles qui refusaient de participer à notre enquête alors
qu'elles semblaient être disponibles.
83 Isabelle FAURIE, Quand le vieillissement
réinterroge l'emploi et le travail, Paris, 2008
84 UNESCO, Participation de la Femme dans la vie
publique, Module 5, Paris, 2002
85 DGS, Op, Cit, P3
66
A ce qui concerne le résultat à la question
n°3 qui évaluait la participation des répondants selon leur
appartenance socioprofessionnelle, nous avons voulu savoir les institutions
d'appartenance de nos enquêtés, ainsi donc, les officines de
santé avaient occupés la première position avec un
effectif de 206 sur 242 participants, soit 85 %, suivie des ONG et des
populations environnantes des sites de destruction, avec une effectif de 23
répondants sur 242 soit 10 %, pendant que le 3e bureau et ses
partenaires ont occupé tous la troisième place, avec un effectif
de 13 sur 242, soit 5%.
Ceci nous était indiqué par le quota de
participation (voir le chapitre III, point 6 du présent mémoire),
qui par son tableau de détermination du quota par catégorie des
enquêtés; après application des formules de la proportion
et du quota
( et Quotas = Proportion x n) ; nous avons
eus l'effectif des enquêtés
pour notre étude et leurs répartition par
catégorie.
En rapport à la question n° 4 qui consistait
à vérifier la répartition des répondants selon leur
niveau d'étude, nous avons voulu savoir quel étaient le niveau
d'étude de nos répondants. A l'issu de l'enquête, les
résultats démontrent que les gradués occupaient la
première place des répondants avec 54,5% soit 132 personnes sur
242, suivi des licenciés avec 24,8% soit 60 sur 242 répondants et
en troisième position sont venus les diplômés d'état
avec 20,7% de participation, représentant 50 personnes sur 242.
De ce qui précède, nous déduirons que
dans le domaine de la santé en ville de Goma, la plupart des
employés et des usagés est du niveau de graduat et tous ceux qui
suivent sont qu'à même instruits.
Pour la question n°5 qui cherchait à
vérifier la connaissance sur la définition de « Produit
pharmaceutique » comme l'ensemble des médicaments, des
supplétifs médicaux et des matériels médicaux, on
voulait savoir si les enquêtés
connaissent la signification de « produit pharmaceutique
». Les résultats montrent que 173 sur 242 enquêtés,
soit 74,5%, ont répondu Oui et ont occupé la première
place, 39 personnes sur 242 soit 16,1% ont répondu par Non et se sont
forgés la seconde place, 30 restants sur 242, soit 12,4% ; ont
répondu par Je ne sais pas et ont occupé la dernière
place.
Ceci corrobore la définition de la Direction
Générale de la Santé en France(DGS), qui explique que les
produits pharmaceutiques sont constitués des médicaments et des
dispositifs médicaux85
67
Nous constatons que cette notion est
intériorisée par nos enquêtés et raison pour
laquelle, nous sommes confiants de leurs interventions.
A ce qui concerne la préoccupation de savoir si on peut
dire qu'un produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est
détérioré, c.à.d. expiré incarnée par
la question n?6, on voudrait savoir si réellement les
enquêtés connaissent quand est ce que un produit pharmaceutique
est dit expiré.
A cette préoccupation, les résultats indiquent
que un effectif 202 sur 242 enquêtés soit 83,5% ont répondu
par Oui et ont occupé par conséquent la première place, 30
autres sur 242, soit 12,4% ont dit Non et ils venaient en seconde position,
tandis que 10 sur 242 personnes soit 4,1 % n'avaient rien répondu et ont
pris la dernière place.
Pour le ministère de la sante publique de Madagascar,
un produit pharmaceutique est dit expiré lors que sa date de
péremption ou sa date limite d'utilisation est dépassée.
La date de péremption est la date à laquelle le
médicament
perd tout ou une partie de son activité
pharmacologique. Le principe actif se dégrade et n'a plus
l'efficacité thérapeutique voulue. Le produit de
dégradation est le plus souvent toxique, le médicament ne doit
plus être utilisé; il doit être
détruit.86
Il sied de signaler que, les gens sont en même informer
de ce qu'un produit pharmaceutique expiré. Une chose est à
renforcer, c'est le fait que de fois les gens oublient que produit
pharmaceutique égale Médicament, Matériel médical
et équipement médical, et donc, notre vision ne doit pas se
limiter seulement sur le médicament, mais les tous ensemble.
En rapport avec la question n07 qui parlait de la
destruction systématique de tout Produit Pharmaceutique expiré,
on voudrait savoir si les enquêtés savent au moins ce qu'il faut
faire des produits pharmaceutiques expirés. Les résultats
récoltés montrent que 222 sur 242 personnes, soit 92% ont
répondu par Oui et sont venus en première position, contre 20
personnes sur 242 soit 8%, qui n'ont pas répondu à cette question
et ont occupé la seconde place.
Selon l'OMS, Les déchets médicaux sont des
produits dérivés des soins médicaux. Même si la
plupart de ces déchets sont aussi inoffensifs que des déchets
domestiques certains types de déchets médicaux
représentent un gros risque en matière de santé. C'est le
cas des déchets contaminés (15% à 25% de l'ensemble des
déchets médicaux), dont les déchets de matériels
tranchants qui représentent 1%, les
86 Ministère de la Santee Publique-Madagascar,
Op, Cit, P29
87 OMS, Op, Cit, P28
88 OMS, Op, Cit, Pxi
68
déchets organiques 1%, les déchets chimiques ou
pharmaceutiques 3% et les déchets radioactifs, cytotoxiques ou les
thermomètres brisés moins de 1%87
Il est bon que les gens ont la notion sur ce qu'il faut faire
avec les produits pharmaceutiques expirés, il est à noter que, la
pensé doit se concrétiser par l'action. La bonne connaissance
c'est le résultat de ce qu'on connait et non sa
conception. au vu des dangers que
présentent les déchets des produits pharmaceutiques, disons des
produits pharmaceutiques expirés ; leur destruction systématique
est d'une grande nécessite, mais de fois les gens se limite à une
destruction partielle ou incomplète.
Pour la question n08 qui consistait à
chercher le pourquoi de la destruction des produits pharmaceutiques
expirés ; on voulait évaluer le degré de connaissance des
acteurs et leurs partenaires, des bénéficiaires de service et de
la population sur les dangers des produits pharmaceutiques expirés.
Le résultat à cette question
révèlent que 63% de nos enquêtés, soit 153 personnes
sur 242, ont répondu par Oui et ont occupé la première
place, et 69 sur 242 enquêtés soit 29% ont répondu par Je
ne sais pas et sont venus en deuxième position, et enfin, 20 autres sur
242 soit 8% des enquêtés, n'ont pas répondu à la
question se sont classés en dernière position.
Selon l'OMS, en général, les médicaments
périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse pour la
santé publique ou pour l'environnement. Une méthode
d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause
la contamination des ressources en eau ou d'une source locale à laquelle
viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages. Les produits
pharmaceutiques expirés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers
ou d'enfants si une décharge est mal
protégée88
De tous ce qui précède ; nous pensons que la
conscience de notre population n'est pas avertie des éminents dangers
des produits pharmaceutiques expirés ; car même en terme de
déclaration des expirés auprès du service attitré ;
les statistiques sont maigres, les peut des produits collectés et
détruits ; sont encore chiffonnés !!
La question n09 qui cherchait à savoir si
les gens étaient d'accord avec l'idée qui stipule que la
destruction des produits pharmaceutiques doit se passer dans une
décharge publique, visait à évaluer si les
enquêtés connaissent une décharge publique et son
utilité.
Au vu des résultats à cette
préoccupation; il ressort que 118 sur 242 enquêtés soit
49%, ont répondu Oui et se sont arrachés la première
place, 74 sur 242 enquêtés soit 31%, ont répondu par Non et
ont occupé la deuxième position, 35 autre sur 242
69
enquêtés soit 14% avaient répondu par Je
ne sais pas et ont pris la troisième place et au finish, 15 sur 242
répondants, représentants 6% n'avaient rien répondu et
sont venus en dernière position.
L'environnementaliste Congolais Kiyombo Mbela confirme que le
dépôt des déchets dans une décharge sauvage est une
pratique polluante pour l'environnement et favorise la contamination de la
population (surtout les maraîchères et enfants de rue) qui
s'adonnent à la récupération de certains déchets,
il précise disant que cette situation mérite d'être
corrigée en dotant les grandes Villes du pays des décharges
contrôlées.89
Si nous faisons la sommation des résultats par rapport
à cette question; le constant est que la majorité de nos
enquêtés ne connaissent pas qu'est-ce qu'une décharge
publique et son utilité, il est alors impérieux que ceci soit
mise en place et être vulgariser auprès de toutes les couches
usagères en particulier et de toute la population en
général.
A la question n010 qui consistait à savoir
si une décharge aménagée et contrôlée doit se
situer à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la
nappe phréatique, éloignée des habitations,
protégée contre tout accès des personnes
étrangères et des animaux, et être structurée selon
les normes de l'OMS ; le résultat renseigne que la première place
est occupée par 205 sur 242 enquêtés soit 85% qui ont dit
Oui et que 15% restant, regroupant 37 personnes sur 242 sont ignorantes de ces
normes.
Pour l'environnementaliste Kiyombo dans sa proposition du plan
national de gestion des déchets biomédicaux en RDC; le choix d'un
site de décharge devrait répondre aux critères suivants
pour la protection de l'environnement: être à une distance d'au
moins 100m d' un cours d'eau navigable, à distance de 300m par rapport
au lac, et 3000 m par rapport à l'aéroport, avoir un sol (base de
la décharge) argileux, être en dehors d'un habitat critique pour
certaines espèces d'animaux à protéger, que les
premières habitations à proximité soit au moins à
100 mètres.90
De tous cela; il est nettement observable que même les
périphéries de la ville de Goma tomberaient au bas de
l'échelle, y égard aux critères évoqués ci -
haut par l'environnementaliste Kiyombo. Il est alors impérieux que
l'institution des décharges publiques soit prise par l'Etat Congolais
comme une mesure sanitaire et par conséquent, une obligation
étatique.
Pour répondre à la question n011 qui
cherchait à savoir si la DPS Nord-Kivu
possède-t-elle sa propre décharge publique pour
la destruction des déchets pharmaceutiques, le résultat
renseigne que 103 sur 242 enquêtés, soit 43% ont occupé la
première place et avaient confirmé que la DPS Nord-Kivu ne
possède pas sa propre
89 Kiyombo mbela, Op Cite P.xx
90 Kiyombo mbela, Op Cite P.xx
91 OMS, Op. Cit. Pxi
70
décharge publique, la deuxième place
était occupée par 101 sur 242 enquêtés, soit 42% qui
avaient avoué ne rien savoir sur cette préoccupation, la
troisième place quant à elle, était occupé par 32
personnes sur 242, soit 13% des enquêtés qui avaient soutenues que
la DPS Nord-Kivu possède sa propre décharge publique pour la
destruction des déchets pharmaceutiques, 2% des enquêtés
soit 6 personnes sur 242, n' avaient pas répondues à cette
préoccupation.
L'OMS soutien que le dépôt de déchet dans
des décharges correctement construites et exploitées est une
méthode d'élimination relativement sûre pour les
déchets solides urbains ainsi que pour les médicaments
inutilisés. La première condition à laquelle doit
satisfaire une telle décharge est la protection des nappes
aquifères.
La décharge doit être constituée par une
fosse creusée dans le sol, située à l'écart des
cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides
déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une
couche de terre assurant la protection sanitaire.
La désignation «décharge
contrôlée aménagée » s'applique à une
installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation,
la construction et l'exploitation. La solution consistant à transformer
une décharge non contrôlée en décharge
contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes
devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont
donnés dans la publication de l'OMS « principes
d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence de
1999.»91
En comparant les avis de nos enquêtés en rapport
avec cette question ; les « oui » priment sur les « Non »
et une majeure partie des gens qui ignore ce qui se passe. Mais aussi, la DPS
elle-même est consciente de ne rien avoir comme décharge, elle
précise dans notre entretien qu'elle utilise des sites occasionnels
qu'elle loue auprès des tiers. Cet état des choses reste un
facteur potentiel entravant une bonne destruction des déchets et surtout
des produits pharmaceutiques expirés.
A la suite de la question n012 qui demandait aux
enquêtés s'ils savent que la DPS Nord-Kivu loue occasionnellement
les sites auprès des particuliers pour la destruction de ses produits
pharmaceutiques expirés ; il ressort que 46% de nos
enquêtés soit 112 sur 242 ont occupé la première
place en répondant par Oui, 45% soit 109 personnes sur 242 avaient un
avis contraire et ont occupé ensemble la deuxième place, et enfin
21 personnes sur 242 soit 9% des enquêtés n'avaient rien
répondus à cette question et se sont placés en
dernière position.
La CICR estime que l'élimination des déchets de
soins médicaux déposés dans une décharge non
contrôlée n'est pas recommandée et ne doit être
utilisée que comme option de dernier recours. Il est à noter que,
l'enfouissement et la mise en décharge « sauvage » dans des
sites non contrôlés peuvent avoir, en plus des risques
cités
92 CICR, Op Cite,
P34
93 OMS, op cite p
xi
71
précédemment, des effets environnementaux
directs néfastes en termes de pollution du sol et des
eaux92
Comme nos enquêtes le précisent, nous nous
demandons alors ce que pense ou prévoit la DPS Nord-Kivu au travers de
son 3e bureau, face à cette situation d'utilisation de champ
des populations comme site de destruction des déchets aux méfis
des dangers que cela présente face à la santé de l'homme
et de l'environnement, car étant une action non sécurisante dans
le cadre de traitement des déchets.
Pour la question n°13, on voulut confirmer la
procédure utilisée par la DPS Nord Kivu pour la destruction des
produits pharmaceutiques expirés, qui consiste jadis ; au tri suivi de
la catégorisation et l'encapsulation des produits dans des fûts
métalliques suivi d'enfouissement dans le sol, à la dilution avec
rejet dans un trou, et parfois, du brûlage à ciel ouvert.
Comme résultat de nos enquêtes, il ressort que
108 sur 242 enquêtés soit 45% ont pris la première place et
ont répondu par Oui, par contre la deuxième place est
occupée par 107 enquêtés sur 242 soit 44%, qui n'ont rien
répondu, et enfin 11 enquêtés sur 242, soit 27% avaient dit
Oui et ont occupé la dernière place.
L'OMS dans son manuel « Principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non
utilisés pendant et après les situations d'urgence »93
conseille la procédure correspondante aux principes suivants :
après le tri ; 1er Principe : Renvoi au donateur ou fabricant,
2e Principe : mise en Décharges, 3e Principe : Solidification
ou encapsulation, 4e Principe : Neutralisation, 5e Principe : Rejet
à l'égout, 6e Principe : Brûlage en enceinte
ouverte des emballages en carton ou papier, 7e Principe :
Incinération à moyenne température(solution provisoire),
8e Principe : Incinération à haute température
dans des installations industrielles existantes, et 9e Principe :
Décomposition chimique.
En regard de nos résultats d'enquête ; la majeure
partie de nos enquêtés précise que la procédure
qu'utilise la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques
expirés consiste au : tri suivi de la catégorisation et
l'encapsulation des produits dans des fûts métalliques suivi
d'enfouissement dans le sol, à la dilution avec rejet dans un trou, et
parfois, du brûlage à ciel ouvert.
En comparaison de la pratique de la DPS Nord-Kivu à ce
que prévoit l'OMS; il s'avère que la DPS Nord Kivu applique une
procédure incomplète et incohérente. Et cela exposerait
certes, la sante de l'homme et l'environnement ; aux risques innombrables.
En ce qui concerne la question n°14 qui voulait savoir si
la DPS Nord-Kivu possède un personnel compétent et formé,
qui comprend et applique les procédures de destruction des produits
pharmaceutiques expirés comme il se doit, on voulait vérifier
94 CICR, Op. Cit. P34
95 OMS, Op Cit, P.33
72
les compétences des agents de la DPS Nord-Kivu en
matière de destruction des produits pharmaceutiques expirés.
A en croire ; les résultats montrent que 46% soit 111
sur 242 enquêtés ont répondu par Non et ont occupé
la première place, et 42% soit 101 sur 242 enquêtés ont dit
Oui et sont venus à la deuxième position, et 30 sur 242
enquêtés, soit 12%, n'avaient pas répondu à cette
question et se sont rangés en dernière position.
Pour CICR, une gestion appropriée des déchets
biomédicaux repose sur une bonne organisation, un financement
adéquat et la participation active d'un personnel informé et
formé. Ce sont là, en effet, les conditions pour que les mesures
soient appliquées d'une manière constante tout au long de la
filière du déchet (du point de production jusqu'à
l'élimination finale)94.
On peut dire de notre part que la DPS Nord-Kivu possède
un personnel qui connait ce qu'il est appelé à faire, et que
peut-être il n'a pas des moyens appropriés et de supervision ou
alors des mesures d'application qui le régît pour mener à
bon terme la tache leur confiée.
La question n015 voulait vérifier s'il est
vrai que plus souvent, la destruction des produits pharmaceutiques
expirés réalisée par la DPS Nord-Kivu se solde par le
déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques
jours après l'opération.
Les résultats à propos ressort que la
première place était occupée par 119 enquêtés
sur 242 soit 49 %, et qui semble ignorer ce qui se passe après la
destruction de ces produits par la DPS Nord-Kivu, et 108 enquêtés
sur 242, soit 45% occupent la deuxième place et confirme le fait que
quelques jours seulement après destruction par la DPS Nord Kivu, des
produits pharmaceutiques expirés ; ils sont déterrés du
sol et c'est seulement 6%, soit 15 enquêtés sur 242 qui nient
cette affirmation.
Pour vérifier ces résultats, nous avons
procédé au test de KHI-Carré et avons obtenu 14,04, nous
avons constaté qu'il était supérieur à celui de la
table qui est de 1,96, nous avons alors rejeté l'hypothèse nulle
«Les produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis
par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouveraient encore
déterrés par les malfrats pour des raisons
économiques» et accepté l'hypothèse alternative.
Même l'OMS confirme que les médicaments
périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou
d'enfants si une décharge est mal protégée, et qu'en cas
de vol de médicaments dans des décharges, ces médicaments
périmés risquent d'être remis en vente et utilisés
de manière impropre.95
Le rapport du 26 Juin 2014 de l'Agence Nationale de
renseignements de Goma, ANR, publié sur le site de la radio Kivu one ;
précise que cette agence avait accusé dans la foulée la
faiblesse de l'OCC, de l'Inspection provinciale de la santé ou DPS,
de
73
la division de l'environnement, qui selon elle, laissent passer
et vendre les
médicaments nuisibles à la vie de la
population96.
A en croire ; si les produits pharmaceutiques expirés
se retrouvent dans le circuit de commercialisation ; ils viendraient des sites
de destruction car même les rapports de la DPS Nord-Kivu confirment que
leurs sites sont souvent envahies et chiffonnés chaque après
destruction, et les produits enfouis sont déterrés et
déportés.
En ce qui concerne la question n016 on voulait
évaluer si la DPS Nord-Kivu possède de moyen financier et
matériel adéquats pouvant le faciliter la réalisation
des
opérations de destruction de produits pharmaceutiques
expirés.
Les résultats de nos enquêtes démontrent
à propos que 40% des enquêtés, soit 97 personnes sur 242
occupant la première place avait confirmé que la DPS Nord-Kivu ne
possède d'aucun moyen financier ni matériel adéquats
pouvant le faciliter la réalisation des opérations de destruction
de produits pharmaceutiques expirés, et la deuxième place
était occupée par 89 personnes sur 242, représentant 37%,
qui prouvent l'ignorance sur cette question, et enfin, la troisième
place est occupée par 56 répondants sur 242, soit 23% qui pense
que la DPS Nord Kivu possède des moyens suffisants pour mener une
opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés.
Nous avons alors soumis ces résultats au test de
KHI-Carré, et avons trouvé le X2 calculé de 8,6, nous
avons constaté qu'il était supérieur à celui de la
table qui est de 1,96, nous avons alors rejeté l'hypothèse nulle
«La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens financiers et
matériels et non par les hommes formés» et accepté
l'hypothèse alternative.
Pour être précis ; l'OMS renseigne dans sa revue
« principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques
non utilises pendant et après les situations d'urgence »,
publiée au Genève en 1999, qu'un système de gestion des
déchets médicaux est un dispositif comprenant ; matériel,
incluant des équipements tels que des récipients à
déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des
incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles, des
gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent et une
procédure qui systématise le tri et suit les déchets de
leur lieu de génération à leur lieu de traitement, soit
par destruction, transformation ou
recyclage97
Au vu de ce qui précède ; qui dit
réussite, doit voir les moyens misent en disponibilité pour
l'exécution de la tâche planifiée. Ce résultat
s'avère vrai car dans toute destruction que la DPS Nord-Kivu
procède en faveur des bénéficiaires ; il exige que le
bénéficiaire de service paie tous les frais sans exception et
supporte le coût de tout matériel à utiliser, cela prouve
en suffisance qu'il a rien à sa possession en terme de support
matériel, ni de moyen financier.
96
www.radiokivu1.org,
rapport sur les médicaments périmés à Goma, 2014
97 OMS, Op. Cit p xi
74
En ce qui concerne la question n°17, qui
consistait à relever les causes qui poussent les gens à
déterrer les produits pharmaceutiques expirés enfouis dans le sol
par la DPS Nord Kivu ; les résultants de l'enquête ont
prouvé que c'est parce qu'ils ont accès facile au site de
destruction qui n'est pas bien aménagé ni
sécurisé.
Il ressort de cette enquête que 70% des
enquêtés, soit 170 personnes sur 242, ont occupé la
première place, et ont répondu par Oui, la deuxième place
était occupée par 40 personnes sur 242, soit 17% des
enquêtées qui disent ne rien savoir à propos et se sont
arraché la deuxième place, contrairement à 30 autres sur
242 personnes, soit 12% des enquêtés qui ont répondu par
Non et se sont placé à la troisième place. Et enfin 2
personnes sur 242 soit 1%, n'avait pas répondu à la question et
ont occupé la dernière place.
Pour l'environnementaliste KIYOMBO, le dépôt des
déchets dans une décharge sauvage est une pratique polluante pour
l'environnement et favorise la contamination de la population (surtout les
maraîchères et enfants de rue) qui s'adonnent à la
récupération de certains déchets98.
Cette situation est très fréquente en ville de
Goma car même déplorée par le 3e bureau de la DPS
Nord-Kivu. Elle mérite d'être corrigée en dotant en
générale les grandes Villes du pays et en particulier, la ville
de Goma ; des décharges contrôlées.
La question n°18 de notre enquête cherchait
à savoir il est vrai que pour éviter le chiffonnage et le
déterrement des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir
une décharge contrôlée et bien aménagée,
respectant les normes de l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation,
l'encapsulation suivi d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans
l'égout approprié, enfin l'incinération à haute
température dotée du système d'épuration de gaz de
combustion.
A cette préoccupation, les résultats de nos
enquêtes démontre que la première place est occupée
par 183 personnes sur 242, soit 76% des enquêtés, qui ont
accepté que pour éviter le chiffonnage et le déterrement
des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge
contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de
l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi
d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout
approprié, enfin l'incinération à haute température
dotée du système d'épuration de gaz de combustion, et la
deuxième place était occupée par 59 personnes sur 242,
soit 24% qui avait dit ne pas connaitre ces principes.
Ceci est la proposition même de l'OMS dans son manuel
« Principes directeurs pour l'élimination sans risques des
produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les
situations d'urgence »99
Il est à noter que pour éviter le
déterrement des produits pharmaceutiques expirés nul des
enquêtés n'avait nié les conseils de l'OMS à
matière de destruction des
98 KIYOMBO MBELA, Op. Cit. P.xx
99 OMS, op cit p.xi
100 OMS, Op. Cit P.xi
75
produits pharmaceutiques expirés, car, le 76% de oui
à cette préoccupation n'avait nullement rencontré de
contre sauf le 24% d'ignorance.
Cela prouve alors que les acteurs dans ce domaine ont tout
intérêt à adapter leur pratique à ce qui est vrai et
envisageable.
En ce qui concerne la question n°19, il était
question de voir si les gens admettent que la consommation par l'homme des
produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans la nature, ont de
part et d'autres des conséquences graves sur la santé de l'homme
et l'environnement.
Eu égard au résultat de l'enquête ; il
ressort que la première place est occupée par 171 personnes sur
242, soit 71% de nos enquêtés, qui admettent que la consommation
par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans
la nature, ont de part et d'autres des conséquences graves sur la
santé de l'homme et l'environnement, la deuxième place est
occupée par 51 enquêtés sur 242, soit 21% qui
réfutent cette assertion et enfin la troisième place revient
à 20 personnes représentants 8% de 242 enquêtés, qui
disent ne rien savoir à propos.
L'OMS soutient qu'en particulier, les produits pharmaceutiques
expirés, une fois consommés ou manipulés ; peuvent avoir
des conséquences sur la santé de l'homme et l'environnement, chez
l'homme on peut parler des infections et cancers soit du col, de
l'utérus ou de foie, causés par les produits remis en vente dans
le public ayant dépassé la date de péremption, sur
l'environnement, elle parle de la contamination de l'eau potable,
l'Intoxication de la vie aquatique et enfin, les pollutions toxiques de
l'atmosphère et de l'écosystème100
Nous pensons qu'il est claire que ; les déchets des
produits pharmaceutiques expirés ne doivent pas être exposé
ni aux hommes ni dans l'environnement, car ; ils comportent aussi des
substances ou matières dangereux et à la santé de l'homme
et à l'environnement.
Pour ce qui concerne la question n°20, il a était
demander aux enquêtés de confirmer ou non qu'un mauvais
système de destruction de produits pharmaceutiques expirés peut
avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ; des blessures,
après revente de ces produits pharmaceutiques expirés dans la
communauté : l'intoxication de la population par les Infections, les
cancers soit du col, de l'utérus ou du foie.
Le résultat de l'enquête à cette
préoccupation renseigne que 162 sur 242 enquêtés soit 67%
était d'accord qu'un mauvais système de destruction de produits
pharmaceutiques expirés peut avoir comme conséquence sur la sante
de l'homme ; des blessures, après revente de ces produits
pharmaceutiques expirés dans la communauté : l'intoxication de la
population par les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou
du foie, 68 sur 242 enquêtés avaient dit Non et ont occupé
la seconde
101 OMS, Op. Cit. P.xi
76
position et enfin, 12 sur 242 soit 5% des
enquêtés ont dit Je ne sais pas et se sont placés à
la dernière position.
Pour vérifier ces résultats, nous les sommes
soumis au test Khi-carrée où le X2 calculé qui
était de 5,19 qui est supérieur au X2 de la table soit 1,96, pour
cela ; nous avons rejeté l'hypothèse nulle et accepté
l'hypothèse alternative.
Concernant la question n021, il consistait
d'évaluer si les enquêtés pouvaient confirmer qu'un
système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques
expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme :
l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la
pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche
d'ozone.
Au regard du résultat à cette
préoccupation; il ressort que 90,5% de nos enquêtés
occupe la première place, soit 219 personnes sur 242, ont dit c'est vrai
qu'un système inadéquat de destruction de produits
pharmaceutiques expirés a aussi de conséquences sur
l'environnement comme : l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination
de l'eau potable, la pollution toxique de l'atmosphère et la destruction
de la couche d'ozone et c'est seulement 5% d'eux, soit 12 personnes sur 242,
occupants la deuxième place, qui avaient dit que c'est faux et 11 sur
242 restant, soit 4,5% avaient répondu par Je ne sais pas et ont
occupé le dernier rang.
Pour confirmer ce résultat ; nous l'avons soumis au
test de KHI-Carré et avons obtenu un X2 calculé de
17,12 ; cela s'avère supérieur au X2 de la table qui
est de 1,96, pour cela ; nous avons rejeté l'hypothèse nulle et
accepté l'hypothèse alternative.
En faisant la moyenne de ces deux résultats au compte
de la troisième hypothèse ; nous avons trouvé 11,15, qui
est supérieur à celui de la table qui est de 1,96, ce qui nous a
conduit à rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle «Les
produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences
néfastes sur la santé de l'homme comme ; l'intoxication et
certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des
écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques»
et de considérer l'hypothèse alternative.
Selon l'OMS, en général, les médicaments
périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse sur la
santé publique ou sur l'environnement. Seule une méthode
d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause
la contamination des ressources d'eau auxquelles viennent s'alimenter la
population ou les animaux sauvages.
On voit ici la contamination de l'eau potable, tuerie des
bactéries nécessaires pour le traitement des effluents par les
antibiotiques, antinéoplasiques et désinfectants non
biodégradables, les pollutions toxiques de
l'atmosphère.101
Certes que l'application d'une pratique inadéquate dans
la destruction des produits pharmaceutiques expirés présentent
des problèmes sérieux à l'égard de
77
l'environnement, mais l'autorité municipale en sourd
oreilles! Alors que la vie de la communauté en dépanade. Je pense
que, comme les gens sont conscients des dangers auxquels cela les expose ; il
est temps maintenant que l'état en prenne aussi conscience et agisse
conséquemment.
S'agissant de la question n°22, il était question
de vérifier s'il est vrai que depuis 2011, en dépit de
déterrement répétitifs des produits enfouis dans le sol ;
la DPS Nord-Kivu poursuit qu'à même sa procédure de
destruction des produits pharmaceutiques expirés tout en louant à
l'occasion les sites pouvant leur faciliter cette tâche
Le résultat de l'enquête à cette question
révèle que la première place est occupée par 140
personnes sur 242 soit 58% des enquêtés, qui disent que c'est vrai
qu'en dépit de déterrement répétitifs des produits
pharmaceutiques expirés enfouies dans le sol par la DPS Nord-Kivu; cette
institution poursuit qu'à même sa procédure de destruction,
tout en louant à l'occasion les sites pouvant le faciliter cette
tâche, la deuxième place par contre est occupée par 82
personnes sur 242, soit 34% qui dit ne rien savoir à propos. La
dernière place est occupée par 8% des enquêtés, soit
20 personnes sur 242, qui disent que c'est faux.
Les études démontrent que le grand public peut
être infecté par des déchets de soins médicaux soit
directement soit indirectement par plusieurs voies de contamination.
Déposer des déchets de soins médicaux dans des espaces
ouverts peut avoir de graves effets négatifs sur les
populations102
Cela étant, le silence de la DPS Nord-Kivu face aux
déterrements répétitifs des produits pharmaceutiques
expirés détruits et enfouis dans le sol nous tique et nous pousse
à leur dire qu'il est temps de présenter à l'état
un rapport Claire pour que cette question de manque de décharge publique
et des moyens y afférant soit prise en charge.
Enfin, la question n°23 cherchait à
évaluer la connaissance des enquêtés sur la notion de la
pratique d'une bonne opération de destruction des produits
pharmaceutiques expirés, qui nécessite qu'on suive les principes
recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri, à la
neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à la dilution
suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ;
l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une
décharge bien aménagée et contrôlée.
Le résultat de l'enquête à cette
préoccupation démontre que 74% des enquêtés occupant
la première place, soit 180 répondants sur 242, ont
accepté que pour assurer une bonne destruction des produits
pharmaceutiques expirés, il faut suivre les principes recommandés
par l'OMS, 17% par contre, occupe la deuxième place, soit 40 personnes
sur 242, disent de ne rien savoir à propos et 22 personnes sur 242 soit
9% des enquêtés ont dit que cela n'est pas vrai et ont
occupé la dernière position.
En soumettant ce résultat au test de KHI - Carré
pour vérification de la quatrième hypothèse; nous avons
trouvé le X2 calculé de 11,16 ce qui était
supérieur à
102 OMS, Plan National de Gestion de Déchets de Soins
Médicaux · Manuel Guide, Genève 2004, P.8
78
celui de la table qui est de 1,96. Cela nous a poussé
à rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle «Le 3e Bureau de
la DPS Nord-Kivu utiliserait le système préconisé par
l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en
1999» et d'accepter l'hypothèse alternative.
L'OMS renseigne dans sa revue « principes
d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence », publiée au
Genève en 1999, qu'un système de gestion des déchets
médicaux est un dispositif comprenant des matériels et
équipements appropriés, des gestionnaires qualifiés qui
organisent, dirigent, supervisent et contrôlent les opérations; et
une procédure qui systématise le tri et suit les déchets
de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, dans
le strict respect des neuf principes y
afférant103
Ceci devrait être un vade-mecum des intervenants dans ce
secteur. Si par conséquent les chiffonnages de leurs sites se
répètent d'année en année ; il faudra alors bien
suivre la prestation et des agents chargés de cette opération et
des observateurs y affecté et enfin appliquer un système de
renforcement qui respect les principes et au final, avoir une décharge
officielle et protégée.
103 OMS, Op. Cit P.xi
79
CHAP. VI.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS VI.1. CONCLUSION
Notre étude a porté sur l'analyse du
système utilisé par la DPS Nord-Kivu, dans la destruction des
produits pharmaceutiques expirés, cas du 3e Bureau du
01er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, la
problématique consistait à savoir : Pourquoi des malfrats
déterrent les produits pharmaceutiques expirés détruits et
enfouis, alors qu'ils savent que ces produits présentent des risques
à la santé de l'homme et à l'environnement.
De ce problème, nous avons posé la question
principale de savoir quel est le système utilisé par la DPS
Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés?
De cette question principale en ont découlé quatre
autres spécifiques qui sont :
1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouvent
parfois déterrés par des inconnues?
2. La DPS Nord-Kivu a-t-elle des moyens appropriés pour
assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés ?
3. Quelles sont les conséquences de produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et
l'environnement?
4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu
pour rendre son système de destruction plus efficace?
En répondant à ces questions, nous avons
avancé les hypothèses suivantes :
Hypothèses principale
« Le Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans
la destruction des produits pharmaceutiques expirés serait
constitué des étapes suivantes : Tri, enfouissement après
encapsulation, versement des liquides des produits dilués dans un trou
de la roche volcanique, et enfin; brûlage des emballages et des
pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres
précautions»
A cette hypothèse principale, quatre autres
spécifiques ont étaient formulées :
Hypothèses spécifiques
1. Ces produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se
retrouveraient parfois déterrés par des malfrats pour des raisons
économiques.
2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens
financiers et matériels et non par les hommes formés.
80
3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des
conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ;
l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la
pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et
atmosphériques.
4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le
système préconisé par l'OMS dans son manuel
intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques
des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence, publié en Paris en 1999.
L'objectif principal était d'Analyser le système
de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par
le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.
A cet objectif principal, quatre autres spécifiques
étaient ajoutes à savoir:
1. Identifier les différentes causes de
déterrement de ces produits.
2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis
en place par la DPS Nord-Kivu
3. Attirer l'attention des acteurs de santé en
particulier et celle de la population en générale, sur les
conséquences engendrées par la consommation des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement.
4. Vulgariser les étapes pour une bonne destruction
des produits pharmaceutiques
Comme méthodologie, nous avons utilisé la
méthode Analytique pour construire le cadre conceptuel,
représenter les données, discuter les résultats et
décider sur les hypothèses et aussi la méthode Statistique
pour vérifier les résultants des données collectées
dans des tableaux à doubles entrées et à tirer des
conclusions par rapport aux hypothèses.
Nous avons utilisé aussi la technique d'observation
directe pour nous rendre compte des phénomènes de
déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits
et collecter certaines photos et la technique documentaire pour consulter des
documents administratifs et des rapports de la DPS Nord Kivu et aussi
différents autres manuels traitants de la destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
A l'issu de cette recherche, nous avons trouvé les Khi
carre calculés légèrement supérieurs à celui
de la table; Pour cela, l'étude demande qu'on élargisse notre
champs d'enquête en contactant plus des répondants que ceux qui
font objet dans la présente étude et de considérer
plusieurs paramètres à analyser.
Cela étant ; nous avons formulé certaines
recommandations à l'égard et du Gouvernement de la RDC, des
acteurs du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, des responsables des
officines, de la Population et enfin, à d'autres chercheurs qui
aborderont ce sujet après nous.
81
- D'éviter le déterrement des produits
pharmaceutiques expirés et de dénoncer tout malfrat.
VI.2. RECOMMANDATION
Au vu de cette réalité, nous avons formulé
les recommandations suivantes : AU GOUVERNEMENT DE LA RDC
- De mettre en place un programme national de gestion des
déchets et plus spécifiquement celui de produits pharmaceutiques
expirés.
- De promouvoir les décharges publiques dans toutes les
provinces du Pays.
- De renforcer les Lois et règlements relatifs aux
déchets, repris par l'Arrêté n° 014/DECNT/CCE/81 du 17
février 1981.
- D'activer le mécanisme de suivi et de contrôle
des acteurs des services publics et des activités
exécutées et d'allouer les moyens financiers et matériels
pour leurs réalisations
AU 3e BUREAU DE LA DPS NORD-KIVU
- D'avoir une décharge aménagée et
contrôlée.
- D'appliquer la procédure de destruction des produits
pharmaceutiques expirés tel que recommander par l'OMS.
- De chercher des partenaires pour lui faciliter une bonne
destruction.
- De former une brigade de contrôle et suivi de
destructions des déchets biomédicaux.
- De mettre en place une équipe chargée de la
sensibilisation communautaire sur les conséquences des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement
- De punir les récalcitrants, le cas
échéant, à leurs infligeant des peines exemplaires
AU RESPONSABLES DES OFFICINES
- D'éviter d'acheter les produits pharmaceutiques
auprès des revendeurs ambulants
- De toujours déclarer leurs produits expirés
à la DPS Goma
A LA POPULATION
82
- De n'acheter si possible, que des produits pharmaceutiques
ayant une étiquette d'origine et une date d'expiration authentique.
AUX AUTRES CHERCHEURS
- De poursuivre la recherche sur cette étude et
d'analyser la déformation de la formule chimique des produits
pharmaceutiques expirés et de réévaluer les
conséquences que ces produits peuvent avoir sur la santé de
l'homme et l'environnement.
83
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
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médicaments, Paris, 2004
2. CICR, Manuel de gestion des déchets
médicaux, Genève, mai 2011
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pharmacien, Agadir , Nov. 2007
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Subsaharienne, Genève 2004
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inédit, Paris 1999
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Scientifiques Cours inédit, G3, ISLG, Goma 2013 -
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84
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www.litree.org/systeme,
visité le 02 Août 2014
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4. Jean-Marc Lehu, L'encyclopédie
du marketing, consulté sur internet en Juillet 2014
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http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire- comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html,
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7. Larousse,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse/3235
8. MINISANTE, Direction des Services
Généraux, D1, visité sur le portail
officiel du Minisanté, en Aout 2014
9.
http://www.eurekasante.fr/parapharmacie.html,
visite le 8 Aout 2014
10.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système,
visité le 14 Juillet 2014
11. UNESCO, Participation de la Femme dans la vie publique,
Module 5, Paris, 2002
12. Wikimedia, Récupération informelle de
déchets, visité en Août 2014
13. Wikkipedia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction
14.
www.radiokivu1.org/index.php?tokena
85
86
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Tableau récapitulatif des méthodes
d'élimination applicables
pendant et après les situations d'urgence P18
Tableau 2. Cadre conceptuel P29
Tableau 3. Cadre opérationnel P30
Tableau 4. Détermination du Quotas par catégorie
des enquêtés P39
Tableau 5. Répartition des répondants par rapport
à l' âge P42
Tableau 6. Répartition des enquêtés selon
leur sexe P42
Tableau 7. Participation des répondants selon leur
appartenance socio -
professionnelle P43
Tableau 8. Répartition des répondants selon leur
niveau d'étude P43
Tableau 9. Connaissance des enquêtés sur les
produits pharmaceutiques P44
Tableau 10. Connaissance des enquêtés sur
l'expiration des produits
pharmaceutiques P44
Tableau 11. Ce qu'on doit faire des produits pharmaceutiques
expirés P45
Tableau 12. Causes de destruction des produits pharmaceutiques
expirés P45
Tableau 13. Notion sur l'usage d'une décharge publique
P46
Tableau 14. Connaissance sur les normes d'une décharge
publique P46
Tableau 15. Vérification de l'existence d'une
décharge publique en ville de
Goma P47
Tableau 16. Situation des sites de destruction de la DPS Nord
Kivu P47
Tableau 17. Procédure utilisée par la DPS Nord Kivu
pour la destruction des
produits pharmaceutiques expirés P48 Tableau 18.
Vérification des compétences des agents de la DPS Nord Kivu en
matière de destruction des produits pharmaceutiques
expirés P48 Tableau 19. Vérification des démolitions
des sites de destruction des produits
pharmaceutiques expirés de la DPS Nord Kivu P49 Tableau
20. Evaluation des moyens financiers et matériels de la DPS Nord Kivu
mis en oeuvre pour les destructions des produits pharmaceutiques
expirés....P52 Tableau 21. Causes de déterrement des produits
pharmaceutiques expirés
enfouis dans le sol P54 Tableau 22. Stratégies pour
éviter le déterrement des produits pharmaceutiques
expirés P55 Tableau 23. Effet des produits
pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme
et l'environnement P55 Tableau 24. Ce que peut causer la
consommation par l'homme des produits
pharmaceutiques expirés P56 Tableau 25. Les
conséquences sur l'environnement, de la mauvaise gestion des
produits pharmaceutiques expirés P59
87
Tableau 26. Silence de la DPS Nord Kivu face au
déterrement des produits
pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le
sol P61 Tableau 27. Bonne pratique de destruction des produits
pharmaceutiques
expirés P62
88
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous répondons au nom de MBUSA BAKWAYE
Danton, étudiant en Licence à l'Institut
Supérieur de Logistique et de Gestion, ISLG - Goma, nous sommes entrain
de mener une étude sur l'analyse du système
utilisé pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés
« cas du 3e bureau de la DPS Nord Kivu » du 1e Janvier
2011 au 31 Décembre 2013 en vue d'obtenir un Diplôme
de licence en Logistique Générale.
C'est pour cette raison que nous venons auprès de vous,
avec ce questionnaire, pour comprendre les défis auxquels font face les
agents du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, lors de la destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
Nous vous serons très reconnaissant pour toute
réponse que vous nous donnerez et vous garantis la discrétion et
l'anonymat, d'avance merci pour votre bonne compréhension.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
M
Consigne : Cochez la case qui correspond à votre
identification par V ou X
Question n01 : sexe et âge de
l'enquêté Sexe : F
Age : -[20 - 30ans]
-[31 - 40ans]
-[41 - 50ans]
-[51 - 65ans]
Question n02 : Etat - civil de
l'enquêté
- Marie(e)
- Célibataire
- Divorcé(e)
- Veuf (ve)
Oui
89
Question n03 : fonction de l'enquêté
- précisez ici svp :
Question n04 : Niveau d'étude de
l'enquêté
- Licence
- Graduat
- Diplôme d'état
- Brevet/Certificat
- Sans
II. Questions en rapport avec les
thèmes.
Consigne : Cochez par VRAI ou FAUX, OUI ou NON, ou
alors JE NE SAIS PAS ou PAS DU TOUT à l'assertion qui convient à
votre choix
II.1. Questions d'ordre général
Question n05 : est - il vrai qu'on
appelle « Produit pharmaceutique », l'ensemble des
médicaments, des supplétifs médicaux et des
matériels médicaux ?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
Question n06 : Peut - on dire qu'un
produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est
détérioré, c.à.d. expiré ?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n07 : Il est dit que tout
Produit Pharmaceutique expiré doit être détruit
systématiquement, partagez-vous cette affirmation ?
90
Non
Je ne sais pas
Question n08 : Est- il vrai qu'on
détruit les produits pharmaceutiques expirés pour éviter
de contaminer l'environnement ou d'être réutilisés par la
communauté ?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
II.2. Questions en rapport avec le Thème 1 qui
parle des causes de déterrement des produits pharmaceutiques
expirés détruits et enfouis dans le sol
Question n09 : corroborez-vous
l'idée qui stipule que la destruction des produits pharmaceutiques doit
se passer dans une décharge publique ?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n010 : Savez-vous qu'une
décharge aménagée et contrôlée doit se situer
à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe
phréatique, éloignée des habitations,
protégée contre tout accès des personnes
étrangères et des animaux, et doit être structurée
selon les normes de l'OMS
Oui
Non
Pas obligatoirement
Question n011 : La DPS Nord Kivu
possède-t-elle sa propre décharge publique pour la destruction
des déchets pharmaceutiques ?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n012 : Savez-vous que la DPS
Nord Kivu loue occasionnellement les sites auprès des particuliers pour
la destruction de ses produits pharmaceutiques expirés
?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
Oui Non
91
Question n013 : Est-il que pour la
destruction des produits pharmaceutiques expirés, la DPS Nord Kivu
procède au tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des
produits dans des fûts métalliques avec enfouissement, à la
dilution avec rejet dans un trou, et parfois brûlage à ciel ouvert
; confirmez-vous ces étapes suivies par la DPS ?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n014 : La DPS Nord Kivu
possède-t-elle un personnel compétent et formé, qui
comprend et applique les procédures de destruction des produits
pharmaceutiques expirés comme il se doit ?
Oui
Non
Pas du tout
Question n015 : Savez-vous que la DPS
Nord Kivu ne possède d'aucun moyen financier ni matériel
adéquats pouvant le faciliter la réalisation des
opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés
?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n016 : Il est vrai que plus
souvent, la destruction des produits pharmaceutiques expirés
réalisée par la DPS Nord Kivu se solde parfois par le
déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques
jours après ?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
IV.3. Questions en rapport avec le Thème 2 qui
évoque les conséquences des produits pharmaceutiques
expirés sur la santé de l'homme et
l'environnement
Question n017 : Savez - vous que les
gens déterrent les produits pharmaceutiques expirés parce qu'ils
ont accès facile au site de destruction car n'étant pas bien
aménagé ni sécurisé ?
92
Je ne sais pas
Question n018 : Est - il vrai que pour
éviter le chiffonnage et le déterrement des produits
pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge
contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de
l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi
d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout
approprié, enfin l'incinération à haute température
dotée du système d'épuration de gaz de
combustion.
Vrai
Faux
Je ne sais pas
Question n019 : Peut-on admettre que la
consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa
dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences
graves sur la santé de l'homme et l'environnement ?
Oui
Non
Je ne sais pas
IV.4. Questions en rapport avec le Thème 3
qui parle de la réalisation d'une bonne destruction des produits
pharmaceutiques expirés pour éviter les
désagréments
Question n020 : confirmez - vous qu'un
mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques
expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ;
des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques
expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par
les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie
?
Oui
Non
Je ne sais pas
Question n021 : Peut-on confirmer qu'un
système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques
expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme :
l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la
pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone
?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
93
Question n022 : Il est vrai que depuis
2011, en dépit de déterrement répétitifs des
produits enfouies dans le sol ; la DPS Nord Kivu poursuit qu'à
même sa procédure de destruction des produits pharmaceutiques
expirés tout en louant à l'occasion les sites pouvant leur
faciliter cette tâche ?
Vrai
Faux
Je ne sais pas
Question n023 : Dit - on que pour
assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés, il
faut suivre les principes recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri,
à la neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à
la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ;
l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une
décharge bien aménagée et contrôlée
?
Oui
Non
Je ne sais pas
Je vous remercie pour votre
disponibilité
Fait à Goma, le
94
95
MERCI A TOUS CEUX QUI MURIRONS LES IDEES CONTENUENT DANS CE
TRAVAIL.
Mbusa Bakwaye Danton
|