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Analyse du système de destruction de produits pharmaceutiques expirés

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par Danton MBUSA BAKWAYE
I.S.L.G. Goma - Licence 2013
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U»

INSTITUT SUPERIEUR DE LOGISTIQUE ET DE GESTION

I.S.L.G/ GOMA
B.P. 118 Goma

DEPARTEMENT DE LOGISTIQUE

ANALYSE DU SYSTÈME UTILISE PAR LA DPS NORD-KIVU DANS
LA DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES

« CAS DU 3e BUREAU » du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014

 

Par : MBUSA BAKWAYE Danton

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention

du titre de Licencié en Logistique

Option: Logistique Générale.

Directeur : CT.Dr.Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE

ANNEE ACADEMIQUE : 2014 - 2015

 

CT.Dr.Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE

DECLARATIONS

DECLARATION DE L'ETUDIANT

Je certifie que ce mémoire est mon travail original et qu'il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention d'un grade académique dans une autre Institution d'enseignement Supérieur ou Universitaire quelconque.

Fait à Goma le 11 Avril 2015 L'Etudiant,

MBUSA BAKWAYE Danton

DECLARATION DU DIRECTEUR

Nous attestons avoir dirigé ce travail en qualité de Directeur pour le compte de l'Institut Supérieur de Logistique et de Gestion « ISLG » Goma.

Fait à Goma le 11 Avril 2015

Le Directeur du mémoire,

II

TABLE DES MATIERES

DECLARATIONS I

EPIGRAPHE.. V

DEDICACE... VI

REMERCIEMENTS VII

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

RESUME DU TRAVAIL ix

ABSTRACT xi

ETAT DE LA QUESTION xiii

CHAP. I. INTRODUCTION GENERALE. ..... . .1

I.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SUJET ..1

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE 2

I.3. PROBLEMATIQUE 4

I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE 5

I.4.1.QUESTION PRINCIPALE 5

I.4.2.QUESTIONS SPECIFIQUES 5

I.5.HYPOTHESES DE RECHERCHE 6

I.5.1.HYPOTHESE PRINCIPALE 6

I.5.2.HYPOTHESES SPECIFIQUES 6

I.6.OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 7

I.6.1.OBJECTIF PRINCIPAL 7

I.6.2.OBJECTIFS SPECIFIQUES 7

I.7.CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

I.7.1.CHOIX DU SUJET 7

I.7.2.INTERET DU SUJET 8

I.8.DELIMITATION TEMPORO - SPATIALE 8

I.8.1.DELIMITATION TEMPORELLE 8

I.8.2.DELIMITATION SPATIALLE 9

III

I.9.DEFINITION DES CONCEPTS CLES 9

I.10.SUBDIVISION DU TRAVAIL 14

CHAP. II. LA REVUE DE LA LITTERATURE . . . 15

II.0.GENERALITES SUR LA DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES

PERIMES ..15

II.1.LES THEMES 19

II.1.1. LES CAUSES DE DETERREMENT ET DU VOL DES PRODUITS

PHARMACEUTIQUES EXPIRES 19

II.1.2. LES CONSEQUENCES DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES SUR LA

SANTE DE L'HOMME ET L'ENVIRONNEMENT 21

II.1.3. LA REALISATION D'UNE BONNE DESTRUCTION DES PRODUITS

PHARMACEUTIQUES EXPIRES 22

II.2.RESUME DE LA LITTERATURE 28

II.3.CADRES DE LA RECHERCHE 29

II.3.1.CADRE CONCEPTUEL 29

II.3.2.CADRE OPERATIONNEL 30

II.3.3.DEFINITION OPERATIONNELLE DES VARIABLES 31

CHAP. III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE . . . 36

III.1.APPROCHE METHODOLOGIQUE 36

III.2.TYPE D'ETUDE 36

III.3.POPULATION D'ETUDE 36

III. 4.POPULATION CIBLE 36

III.5.CHOIX ET TYPE DE L'ECHANTILLON 37

III.6.TAILLE DE L'ECHANTILLON 37

III.6.1.DETERMINATION DU QUOTAS 38

III.7.PROCEDURE DE L'ENQUETE 39
III.7.1.RECRUTEMENT, FORMATION DES ENQUETAIRES, PRE-TEST ET DESCENTE

SUR TERRAIN 39

iv

III.7.2.ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE 39

III.8.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES 40

III.8.1.METHODES UTILISEES 40

III.8.2.TECHNIQUES UTILISEES 40

III.8.3.OUTILS UTILISES 40

III.9.LOGICIELS UTILISES 40

III.10.DISSEMINATION DES RESULTATS 41

III.11.CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE 41

III.12.DIFFICULTES RENCONTREES 41

CHAP. IV. LES RESULTATS 42

CHAP.V. DISCUSSION DES RESULTATS ..... 65

CHAP. VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS. 79

VI.1.CONCLUSION 79

VI.2.RECOMMANDATIONS ...81

BIBLIOGRAPHIE 83

ANNEXES 85

V

EPIGRAPHE

Abattre un arbre ou casser une pierre ne dépend pas seulement de la force musculaire, mais surtout de l'héroïsme de l'esprit.

« MBUSA BAKWAYE Danton»

vi

DEDICACE

A ma très chère épouse Sharif Sheha, pour son

attachement et son amour,

A mes chers parents Joseph NZAMBUYE et Théodosie MWAMBAUSI, pour qui mon coeur réserve une place de choix,

A mes enfants MASIKA NZAMBUYE Sikaa, BAKWAYE

NZUKI Loyal et MOZA NZAMBUYE; que ce travail vous serve d'exemple.

Je dédie ce travail ;

MBUSA BAKWAYE Danton

MBUSA BAKWAYE Danton

vii

REMERCIEMENTS

Qu'il nous soit permis de manifester un sentiment de reconnaissance envers toute personne qui de près ou de loin, a contribué à notre formation, pour arriver au terme de ce travail.

Ainsi, nos remerciements s'adressent d'abord à l'Eternel Dieu, le guide des humbles et pourvoyeur de toute chose qui nous a donné force et courage pour atteindre cet objectif.

Nos remerciements s'adressent ensuite au promoteur de l'ISLG ; Dr. Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE et Directeur de ce mémoire, pour avoir accepté de nous diriger malgré ses multiples occupations.

Que nos remerciements aillent aussi tout droit aux autorités académiques et à tout le corps professoral de l'ISLG - Goma pour l'encadrement scientifique louable dont nous avons été bénéficiaires tout au long de notre formation supérieure.

Nous remercions également les responsables du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, pour leur soutien et confiance qu'ils nous ont accordés pour mener nos recherches au sein de leur organisation, très particulièrement à Monsieur MUHINDO Conrad Pour son dévouement à notre préoccupation.

Nos remerciements s'adressent cordialement à nos frères et soeurs; MASIKA NZAMBUYE Henriette, AMBOKO TAWITE Antoinette, NZUKI BAKWAYE Flavien, MUTWANGA Ephrem, KABUYAYA Dépaulin, VAYIRE Michel et BAKWAYE Lemps, pour votre solidarité et estime infini.

Nous remercions enfin tous les camarades et amis de l'Institut Supérieur de Logistique et de Gestion, de l'année académique 2014 - 2015; pour le cadre convivial dans lequel nous avons vécu tout au long de notre formation. Nous citons en passant; MAROY Pascal, KADAKALA, KAJANGU Joseph, BATONI Eric, NURA Faizi, dont la liste n'est pas exhaustive.

Que tous ceux dont leurs noms ont été omis, qu'ils se sentent aussi cités par nos sentiments d'attachement envers eux.

VIII

SIGLES ET ABREVIATIONS

APS : assistant pharmacien superviseur

CE : conforme aux exigences

CT : chef des travaux (académiques)

DBM : déchet bio médical

DEA : diplôme d'études approfondies

DGS : direction générale de la santé (en France)

DPS : division provinciale de la santé

Dr. : Docteur-Médecin

GDBM : gestion des déchets bio médicaux

HBV : virus d'hépatite B

HCV : virus d'hépatite C

MNU : médicaments non utilisés,

MP : médicaments périmés

MSF OCA : médecins sans frontières - centre opérationnel Amsterdam,

OMS : organisation mondiale de la sante,

PED : pays en voie de développement

PID : pharmacien inspecteur de district

PIP : pharmacien inspecteur provincial

PIU : pharmacien inspecteur urbain

PNA : programme national d'assainissement

PPE : produit à positionnement économique

PPP : produit à positionnement populaire

PSF : pharmaciens sans frontières,

RDC : république démocratique du Congo

ix

RESUME DU TRAVAIL

Ce travail traite de l'analyse du système utilisé par la DPS Nord-Kivu, dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés, cas du 3e Bureau du 01er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, la problématique consistait à savoir : Pourquoi des malfrats déterrent les produits pharmaceutiques expirés ? Alors qu'ils savent que ces produits présentent des risques à santé de l'homme et à l'environnement ?

De ce problème, nous avons posé la question principale de savoir quel est le système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés?

De cette question principale quatre autres spécifiques en ont découlé :

1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol par la DPS Nord-Kivu se retrouvent parfois déterrés par des inconnues?

2. La DPS Nord-Kivu a-t-elle des moyens appropriés pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés ?

3. Quelles sont les conséquences de produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et l'environnement?

4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu pour rendre son système de destruction plus efficace?

En répondant à ces questions, nous avons avancé les hypothèses suivantes :

1. Hypothèses principale

« Le Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés serait constitué des étapes suivantes : Tri, enfouissement après encapsulation, versement des liquides des produits dilués dans un trou de la roche volcanique, et enfin; brûlage des emballages et des pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres précautions»

A cette hypothèse principale, quatre autres spécifiques ont étaient formulées :

2. Hypothèses spécifiques

1. Ces produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouveraient parfois déterrés par des inconnues pour des raisons économiques.

2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens financiers et matériels et non par les hommes formés.

3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences néfastes sur la santé de
l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques.

4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le système préconisé par l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en 1999.

X

L'objectif principal était d'Analyser le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.

A cet objectif principal, quatre autres spécifiques étaient ajoutes à savoir:

1. Identifier les différentes causes de déterrement de ces produits.

2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis en place par la DPS Nord-Kivu

3. Attirer l'attention des acteurs de santé en particulier et celle de la population en générale, sur les conséquences engendrées par la consommation des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement.

4. Vulgariser les étapes pour une bonne destruction des produits pharmaceutiques

Comme méthodologie, nous avons utilisé la méthode Analytique pour construire le cadre conceptuel, représenter les données, discuter les résultats et décider sur les hypothèses et aussi la méthode Statistique pour vérifier les résultants des données collectées dans des tableaux à doubles entrées et à tirer des conclusions par rapport aux hypothèses.

Nous avons utilisé aussi la technique d'observation directe pour nous rendre compte des phénomènes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits et collecter certaines photos et la technique documentaire pour consulter des documents administratifs et des rapports de la DPS Nord Kivu et aussi différents autres manuels traitants de la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

A l'issu de cette recherche, nous avons trouvé comme Khi carre calculés pour nos quatre hypothèses ; 14,04 ; 8,6 ; 11,15 ; et 11,16 correspondant respectivement aux tableaux 19, 20, 24-25 et 27 ; Pour cela, nous avons rejeté l'hypothèse nulle et de considérer l'hypothèse alternative.

Bref, 100% d'actions de destruction des produits pharmaceutiques expirés qu'entreprend le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se passe dans des sites, non structurés et non sécurisé choisis occasionnellement; sont souvent chiffonnés par les malfrats, qui déterrent les produits enfouis pour les revendre dans la communauté et laissent pulluler les restes dans la nature avec tous les dangers sur la santé de l'homme et l'environnement.

Ainsi donc, nous avons confirmé l'hypothèse selon laquelle pour rendre efficace son système de destruction des produits pharmaceutiques expirés, le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait un autre système plus adéquat respectant les méthodes recommandées pour chaque catégorie de produit trié, pour éviter tout désagrément observé après chaque opération de destruction, tout en se référant aux principes directeurs de l'OMS applicables à cette opération.

xi

ABSTRACT

This work deals with the analysis of the system used by DPS North Kivu, in the destruction of expired pharmaceutical products, through the 3rd Office from the 01st of January 2011 to the 31stof December 2014, the issue was whether Why thugs dig expired pharmaceutical products, which present several risks on human health and on the environment:

For this, we issued the main question which is: what is the system used by the DPS North Kivu in the destruction of expired pharmaceutical products?

This main question raised four specifics:

1. Why some expired pharmaceutical products destroyed and buried by the 3rd Office of DPS North Kivu are sometimes unearthed by unknown persons?

2. Has the DPS North Kivu, adequate resources to ensure proper destruction of expired pharmaceutical products?

3. What are expired pharmaceutical products consequences to the human's health and to the environment?

4. What can do the 3rd office of the DPS North Kivu, to make its system of destruction more efficient?

In answering these questions, we have advanced the following assumptions:

1. Main Assumption

"The system used by DPS North Kivu in the destruction of expired pharmaceutical products would consist of the following steps: with primary packaging, landfill and covered by a simple concrete slab after encapsulation in metal drums, dilution of liquid products and spraying of it in a hole found on the site, after of all; burning of packages and pasta in an open-air area without any precautions"

At this, we added four specifics:

2. Specific Assumptions

1. These expired pharmaceutical products destroyed and buried by the 3rd Office of the North Kivu DPS would be unearthed by the thugs for economic reasons.

2. DPS North Kivu would be limited by financial and material resources and not by specialists.

3. Expired pharmaceutical products would have different consequences on human health such as; poisoning, and certain cancers. To the environment such as; pollution of terrestrial, aquatic and atmospheric ecosystem.

4. The 3rd DPS Office of North Kivu would use the system recommended by WHO in his manual entitled: «Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits

XII

pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence. Published in Paris, in 1999».

The main objective was to analyze system used by 3rd office of DPS North Kivu, to destroy expired pharmaceutical products.

In this main goal, four more were added to specific knowledge:

1. Identify various causes of unearthing these products.

2. Analyze human and material resources set up by the DPS North Kivu for this end.

3. Draw the attention of healthcare professionals in particular and that of the population in general, to consequences caused by the consumption of expired pharmaceutical products on human health and the environment.

4. Disseminate the steps for proper disposal of expired pharmaceutical products.

As methodology, we used the Analytical method to build the conceptual framework, represent data, discuss the results and decide on assumptions and also the Statistics method to check out result for data collected in duplicate entry tables and draw conclusions from assumptions.

We also used the technique for direct observation to evaluate unearthing phenomena of destroyed expired pharmaceutical products and collect some pictures, also documentary technique to consult administrative documents and reports from the DPS North Kivu and also various other manuals related to destruction of expired pharmaceutical products.

At the end of this research, we found as Khi carre calculated for our four hypotheses; 14.04; 8.6; 11.15; and 11.16 respectively corresponding to Tables 19, 20, 24-25 and 27. For this, we rejected null hypothesis and consider alternative hypothesis.

In short, 100% of expired pharmaceutical products destruction actions undertaken by the 3rd Bureau of the North Kivu DPS happen in, unstructured and insecure sites selected occasionally; are often crumpled by the thugs who dig up buried products for resale in the community and leave the remains swarming in nature with all the dangers on human health and the environment.

xiii

ETAT DE LA QUESTION

Joëlle BAAKLINI, Docteur en pharmacie, dans sa thèse sur les problèmes engendrés par les médicaments non utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, a voulu en plus d'autres facteurs, procéder à une analyse des dysfonctionnements liés à la collecte et au traitement des MNU, dont les produits de santé périmés et examiner les réactions des différents acteurs(OMS, PED, Humanitaires et autres) suite aux dérives constatés dans cette opération, et finalement avait décrit des perspectives et solutions pouvant être envisagés dont mettre en place une filière dédiée à la récupération des MNU et de MP et aussi encourager le système de collecte spécifique des MNU pour une incinération systématique enfin d'éviter leur mise en décharge1

DE SOLERE Marie, dans sa thèse sur la Problématique de la prise en charge des médicaments périmés dans le secteur pharmaceutique public, avait voulu répondre à l'objectif principal posé par PSF37 qui était de décrire et d'analyser le circuit des médicaments périmés dans le secteur public du Borgou - Alibori au Benin. Son but était d'aboutir à la proposition d'un plan action visant l'amélioration de la prise en charge des médicaments périmés de ce milieu du Benin2

Tim GRAYLING dans le manuel : principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence ; voulait donner des conseils sur les méthodes sûres d'élimination des produits pharmaceutiques périmés ou inutilisés dans les situations d'urgence et dans les pays où il est impossible d'obtenir l'assistance ou les conseils des autorités. Ces principes s'adressent aux ministères, aux autorités sanitaires, aux autorités responsables de l'environnement et de la gestion des déchets, ainsi qu'aux experts aux niveaux ministériel, régional et local ; ils décrivent un certain nombre de méthodes permettant de minimiser les risques pour la santé publique et l'environnement. Les méthodes décrites sont la mise en décharge, le conditionnement, la neutralisation, le rejet à l'égout et l'incinération. Elles sont applicables par des pays disposant de ressources et d'équipements limités, et en fait par tous les pays où l'élimination des médicaments est un problème à résoudre3.

L'environnementaliste KIYOMBO MBELA, dans son rapport préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux, avait voulu identifiant les modalités actuelles de gestion des déchets biomédicaux (GDBM) à travers le pays, la RDC. Plus spécifiquement, l'étude a cherché à déterminer le mode de gestion (collecte/stockage, transport, traitement et évacuation finale des déchets infectieux générés dans les hôpitaux ; décrire le niveau de connaissance, attitude et pratiques du personnel s'occupant des déchets dans les hôpitaux; décrire les aspects législatifs et réglementaires concernant l'assainissement du milieu et

1 Joëlle BAAKLINI, les problèmes engendrés par les médicaments non utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, thèse inédite. Paris - Sud XI. P. 61 - 63

2 DE SOLERE Marie, Problématique de la prise en charge des médicaments périmés dans le secteur pharmaceutique public du Borgou - Aliba, Etude de cas PSF37. Benin 2013, P.22 - 55

3 M. Tim Grayling, WHO/EDM/PAR/99.2, Op Cite Pxi

xiv

particulièrement ceux en rapport avec la gestion des déchets biomédicaux; observer les sites actuels et potentiels de décharge des déchets infectieux et identifier les besoins en formation du personnel impliqué à différents niveaux de la filière de gestion des DBM4.

En ce qui nous concerne, notre mémoire s'intitule « Analyse du Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés », cas du 3e Bureau du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014. Dans le but de desceller les causes qui font qu'après chaque destruction des produits pharmaceutiques expirés par le 3e bureau de la DPS, certains produits sont déterrés et par les malfrats, et par la suite, réfléchir sur les voies et moyens pouvant résulter à la mise en place par la DPS Nord - Kivu, d'un système efficace.

4 KIYOMBO MBELA, rapport préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux, Kinshasa, Déc.2003,P 13

1

CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE I.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SUJET

Bien que les médicaments soient nécessaires aux établissements sanitaires pour la prise en charge des malades, les produits pharmaceutiques qui ne sont plus utilisables, principalement lorsqu'ils sont expirés, endommagées ou avariés, doivent être détruits.

Il a toujours était recommandé par l'OMS et les Lois des Pays, de détruire tout produit de santé qui est déjà expiré ou qui est inutilisable ou alors non identifiable, et cela sous la responsabilité de l'Etat lui-même à travers ses services de tutelles. En RDC par exemple, les Ministères de la Sante et celui de l'Environnement en sont responsables via leurs Divisions respectives au niveau des provinces.

Selon l'Ordre des Pharmaciens du Québec au Canada, dans son manuel « Rôle 6 : Gérer les Médicaments » ; la destruction des produits de santé expirés doit respecter les lois en vigueur en matière de protection de l'environnement5

Pour MSF - OCA dans son ouvrage « Guide d'Approvisionnement », les produits de santé expirés sont considérés comme des déchets dangereux et leur élimination ou destruction requiert un traitement spécial6

Le Projet Sphère dans « Charte Humanitaire et Normes Minimales », renseigne que la gestion médiocre des déchets d'origine médicale expose la communauté, les agents sanitaires et les éboueurs au risques d'infection, d'effets toxiques et autres7

Il est à noter que les produits pharmaceutiques expirés présentent les dangers sur le plan Humains et environnemental, ce qui requiert alors une attention très particulière pour les mettre hors d'état de nuire vis - à - vis de la vie de l'homme et de son environnement. Cela étant, sa destruction nécessite des actions méthodiques et systématiques.

Dans la mesure du possible ; il est impérieux de se poser en amont ces questions :

Pourquoi détruire les produits pharmaceutiques expirés ? Comment y procéder et où le faire ?

La réponse à cette question triple pourrait donner de la lumière et relever les défis auxquels font fréquemment face les mandateurs du 3e bureau de la DPS Nord-Kivu, lors des opérations de destruction des produits pharmaceutiques expirés.

5 Ordre des Pharmaciens du Canada, Rôle 6 : Gérer les Médicaments, Guide pratique, ottawa, P.15

6 MSF-OCA, Guide d'Approvisionnement, Amsterdam, 2008, P.17

7 Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes Minimales, 2004, P.100

2

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LA DPS NORD - KIVU

La Direction Provinciale de la Santé, DPS en sigle, est l'un des services de la première direction du ministère de la santé publique de la RDC, chargée dans le domaine de la santé ; De Coordonner le développement des ressources humaines, la gestion du patrimoine et les finances du Ministère de la santé. Elle est composée de 4 Divisions et 15 Bureaux dont la DPS Nord-Kivu et son 3e Bureau, on l'appelé communément « D1 »8

I.2.1. Historique de la DPS Nord - Kivu

L'Inspection Provinciale de la Pharmacie de la DPS Nord-Kivu, ou alors le 3e Bureau est vieux en province comme sa division, il y a de cela 26 Ans, c'est depuis 1988 que ce bureau fonctionne ici à Goma, il a comme mission principale : l'inspection provinciale de Pharmacie, de Médicaments et de Plantes médicinales, et cette mission se réalise au travers ses différentes activités au sein de ses différentes cellules qui sont : - La 1ere cellule, qui s'occupe de la législation et de l'administration des services pharmaceutique

- la 2e cellule, qui s'occupe des médicaments

- la 3eme cellule, qui s'occupe des plantes médicinales

-la 4eme cellule, qui s'intéresse de la coordination, du programme, de l'approvisionnement en médicaments et de consommables médicaux inessentiels.

I.2.2. les activités du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu Ce bureau a quatre grandes activités qui sont :

* la législation et l'administration des services pharmaceutiques

* le suivi des médicaments

* le suivi des plantes médicinales

*la coordination, la programmation, et l'approvisionnement en médicaments et

consommables médicaux inessentiels

I.2.3. la structure du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu

Le 3e Bureau est la représentation provinciale, dirigé par un Pharmacien Inspecteur Provincial « PIP », au niveau de la ville province, il a l'Inspection Urbaine des Pharmacies dirigée par un Pharmacien Inspecteur Urbain « PIU» qui supervise les assistants pharmaciens superviseurs urbains «APS» Urbains, responsables des différents sévices, au niveau des territoires ; il a des Inspections des Districts des

8 MINISANTE, Direction des Services Généraux, D1, visité sur le portail officiel du Minisanté, en Aout 2014

3

Pharmacies dirigés par des pharmaciens inspecteurs de district « PID », qui

supervisent a leurs tour les assistants pharmaciens superviseurs de district «APS» Districts, responsables des différents sévices

Il est à noter que, le nombre des APSU par inspection de la pharmacie dépend du besoin et des activités dans le milieu.

I.2.4.Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés

Les différentes responsabilités pour cette tâche sont reprises dans la note circulaire du 3e bureau intitulé: « Procédure de la destruction des médicaments et aliments périmés, altérés et avariés » émise en 2005 le 15 Juillet, conformément à l'ordonnance loi n? 27 Bis / Hygiène du 15/03/1933 réglementant le secteur pharmaceutique en RDC et du Cadre organique du Ministère de la Santé de la RDC, la destruction des médicaments relève uniquement du Pharmacien Inspecteur9

Pour le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu, le système qu'il utilise a trois étapes; c'est à dire, il dépend de la classification des produits à détruire à savoir10 : l'enfouissement, la dilution et l'incinération. Toutes ces étapes précédées par un tri systématique.

- L'enfouissement après encapsulation : il consiste à mettre sous terre

les produits de santé expirés, compactés sous leurs emballages primaire dans un mélange constitué des calcaires et de l'eau. Le résultat est une masse solide et qui est condamné dans un récipient métallique utilisé. Il sied de signaler que dans la plus part de cas, l'encapsulation se fait dans des fûts métalliques et cela chez le client, avant que l'inspection ne passe récupérer les produits pour le site de destruction loué pour une durée déterminée.

- La dilution : consiste à faire subir un excès d'eau à une quantité donnée
de médicaments préalablement pulvérisés ou broyés. La dilution est exploitée ici comme moyen de détruire l'activité du produit.

- L'incinération : elle consiste à bruler certains produits au feu et d'en

résulter la cendre. Tout ceci s'applique dans des milieux choisies occasionnellement et loués pour une durée déterminée.

9 IPS Nord Kivu, Procédure de la destruction des médicaments et aliments périmés, altérés et avariés, circulaire de Juillet 2005, Goma - RDC

10 3e Bureau DPS Goma, résultat de l'entretien direct, Goma, Septembre 2014

4

I.3. PROBLEMATIQUE

Les produits pharmaceutiques expirés constituent des dangers majeurs à la vie des êtres humains, mais aussi à l'environnement. Ils sont aussi manipulés par les malfrats en quête d'argent facile, ce qui élève son degré de nuisance une fois laissé à la portée de tout le monde. Leur destruction a toujours été un défi majeur pour les acteurs ayant cette tâche sous leur responsabilité11.

L'enquête menée en 2002 par l'OMS dans 22 pays en développement, a révélé que la proportion d'établissements de soins n'appliquant pas les méthodes appropriées d'élimination des déchets de soins, variait entre 18 et 64 %12.

Devant cette situation préoccupante, l'OMS avait lancé en 2005 un défi mondial pour la sécurité des soins avec comme thème « un soin propre est un soin plus sûr » et proposé comme principale stratégie, la gestion des Déchets Bio Médicaux pour prévenir les différents risques sanitaires engendrés13.

En Afrique, cela est presque généralisé. Au Sénégal par exemple, dans la pratique, on assiste à des méthodes inappropriées de gestion des produits pharmaceutiques expirés. La plupart des structures ignorent les étapes les plus élémentaires de la gestion de ces produits, que c'est soit dans les phases du pré collecte, de la collecte, du trie, du stockage ou de la destruction14

En RDC, il n'existe pas assez de rigueur en ce qui concerne la gestion des produits pharmaceutiques expirés. En 2003, comme indique le rapport préliminaire de KIYOMBO M. Kinshasa ne possédait pas de décharge contrôlée pour recevoir les déchets collectés partiellement par le Programme National d'Assainissement.

Pour les déchets biomédicaux, le PNA mettait à la disposition des hôpitaux de Kinshasa (ceux qui payaient l'abonnement) des bacs métalliques pour collecter les déchets toute catégorie confondue. Ces bacs sont évacués vaille que vaille dans la périphérie de la Ville de Kinshasa. Ces décharges constituent des points d'attraction pour les récupérateurs informels et pour les maraîchers.

Cette situation déplorable conférait des risques de blessure et de contamination à la population exposée à ces déchets dans lesquels on retrouve les DBM fraîchement enlevés des hôpitaux15.

A Goma, seules certaines organisations non gouvernementales oeuvrant dans le domaine de la santé procèdent à une déclaration annuelle de leurs produits pharmaceutiques expirés.

11 KIYOMBO M, plan de gestion des déchets biomédicaux, Kinshasa 2003, P57

12 OMS, Les déchets liés aux soins de santé. Aide-mémoire n° 253; Genève : OMS;2011.P5.

13 OMS, Défi mondial pour la sécurité des patients 2005-2006. Genève : OMS;2005. 36 p.

14 Ndiaye Dior Fall, Gestion des déchets biomédicaux au sein de cinq structures hospitalières de Dakar, Sénégal CAMIP, 2012

15 KIYOMBO MBELA, Op Cit p.x

5

Les rapports du 3e bureau de la DPS Goma renseignent que 8 000 kg de ceux - ci étaient déclarés en 2011, 6 900 kg en 2012 et 6 000 kg en 2013, toutes ces quantités étaient détruites dans des décharges temporaires tenus sous location ne dépassant pas 4 jours, en différents endroits des périphéries de Goma, notamment Mugunga et Bulengo et qui à 90% avaient connues des ravages des malfrats déterrant et volant à peu près 70% des produits pharmaceutiques détruits et enfouis dans le sol16.

Cette situation reste un défi majeur aux acteurs du 3e bureau de la DPS Nord Kivu et à ceux de la Division Provinciale de l'environnement.

Le manque des moyens et d'une réglementation dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés et le défaut d'application d'un système standard et/ou national en matière de cette destruction reste un défi majeur à relever.

Cela fait qu'après chaque opération de destructions, des malfrats passent au site, déterrent les produits encapsulés dans des fûts métalliques, fouillent dans les vestiges brûlées à ciel ouvert, et volent ainsi tout ce qu'ils trouvent intéressant et laissent d'autres éparpillés çà et là sur le site.

Pour cerner cette situation, nous nous sommes posé les questions suivantes : I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE

I.4.1.Question principale

« Quel est le système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés» ?

De cette question principale découlent quatre autres spécifiques qui sont : I.4.2.Questions spécifiques

1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouvent parfois déterrés par des inconnues ?

2. La DPS Nord-Kivu a-t- elle des moyens appropriés en homme, en finance et en matériels pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés ?

3. Quelles sont les conséquences de produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et l'environnement?

16 DPS, Rapport d'activités 2011, 2012 et 2013, Bibliothèque provinciale, Goma Octobre 2014

6

4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord - Kivu pour rendre son système de destruction plus efficace?

A toutes ces questions nous avons émis certaines hypothèses que voici ; I.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Une Hypothèse est définie selon le CT Dr Sylvain BUHENDWA dans le cours des Méthodes de recherche Scientifique, année 2013, comme étant une réponse provisoire aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche et que le chercheur voudrait vérifier pour infirmer ou confirmer sa recherche17.

I.5.1. Hypothèse principale

Le Système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par la DPS Nord-Kivu serait constitué des étapes suivantes : Tri avec emballage primaire, enfouissement après encapsulation des produits solides dans les fûts métalliques, ceci couvert par une dalle en béton simple, versement des liquides des produits dilués dans un trous de la roche volcanique non couvert trouvé sur le site, et en fin; brulage des emballages et des pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres précautions.

I.5.2. Hypothèses spécifiques

1. Les produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouveraient parfois déterrés par des inconnues pour des raisons économiques.

2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens financiers et matériels et non par les hommes formés.

3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques.

4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le système préconisé par l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en 199918.

17Buhendwa C.S, cours de Méthode de Recherche scientifique, inédit, 3e Graduat, ISLG, Goma 2013 18 WHO/EDM/PAR/99.2, Op. Cite P xi

19 Larousse, Dictionnaire de Français, ISBN 978-2-03-583291-7, France, Avril 2007

20www.radiokivu1.org, Rapport de l'ANR sur le circuit de vente de médicaments expirés en ville de Goma, Juin 2014

7

I.6. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Un Objectif est défini selon Larousse comme étant un but à atteindre19.

Les objectifs de cette étude se présentent comme suit : I.6.1 Objectif principal

L'objectif principal était d'Analyser le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.

I.6.2 Objectifs spécifiques

1. Identifier les différentes causes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés dans les sites de destruction du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu.

2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis en place par la DPS Nord-Kivu pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

3. Attirer l'attention des acteurs de santé en particulier et celle de la population en générale, sur les conséquences engendrées par la consommation des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement.

4. Vulgariser les étapes de destruction des produits pharmaceutiques préconisés par l'OMS.

I.7. CHOIX ET INTERET DU SUJET I.7.1. Choix du sujet

Le choix de ce sujet était motivé par une étude scientifique sur le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés, utilisé par la DPS Nord-Kivu au travers son 3e Bureau à Goma et par le fait que certains produits pharmaceutiques expirés se retrouvent parfois dans le circuit de commercialisation (voir le rapport du 26-06-2014 de l'Agence Nationale de Renseignements de Goma diffusé par la radio Kivu1)20.

C'est une recherche qui a porté sur une durée allant du 1 Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, soit 3 ans et 11 mois.

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I.7.2. Intérêt du sujet

L'intérêt de ce travail se présente sous quatre plans : I.7.2.1 Sur le plan scientifique

Ce travail peut constituer un outil de recherche pouvant aider d'autres chercheurs qui aborderont ce sujet à trouver quelques informations sur le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.

I.7.2.2 Sur le plan institutionnel

Cette étude peut susciter le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu à interroger son système de destruction des produits pharmaceutiques expirés en vue de l'adapter aux normes standards préconisées par l'OMS.

I.7.2.3 Sur le plan individuel

Cette recherche nous a permis de desceller les équivoques existantes dans le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu confronté au système standard de l'OMS en vue d'élaborer un travail scientifique de Mémoire pouvant couronner la fin de notre 2e cycle en Logistique Générale.

I.7.2.4 Sur le plan communautaire

Cette étude peut interpeller la conscience des autorités sanitaires, politico-administratives et celles de la population en générale sur le danger lié à la consommation des produits pharmaceutiques expirés, mais aussi sur les conséquences qu'ils provoquent à l'environnement.

I.8. DELIMITATION TEMPORO-SPATIALE

Afin de nous situer dans un cadre précis, nous avons délimité ce travail dans le temps et dans l'espace de la manière suivante:

I.8.1 Délimitation temporelle

9

I.8.2 Délimitations spatiale

Il s'agit d'une étude qui se passe au sein du 3e bureau de la DPS à Goma au Nord-Kivu.

I.9. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

Pour bien appréhender ce sujet, il nous a été utile de définir d'abord les concepts clés : - Analyse, - Destruction, - Produit, - Produit pharmaceutiques, - Système.

I.9.1. Analyse

Selon le dictionnaire Larousse consulté sur internet, l'Analyse c'est un mot d'origine grecque « analusis », qui signifie décomposition.

C'est une action d'identification des éléments se trouvant dans une substance donnée pour en déterminer la teneur. Ex : Analyse du sang. Analyse chimique des médicaments.

C'est aussi une opération par laquelle l'esprit décompose un ensemble constitué, pour en déceler l'autonomie des parties, pour en apprécier mieux la congruence ou la finalité, ou simplement pour rendre accessible chacun de ses éléments : Analyse des faits économiques et politiques.

C'est une étude minutieuse, précise, faite pour dégager les éléments qui constituent un ensemble, pour l'expliquer, l'éclairer : Faire l'analyse de la situation.

C'est enfin une action de résumer un texte en le décomposant en ses éléments essentiels ; résultat de cette action21.

Pour le centre national des ressources textuelles et lexicales de la France, l'Analyse c'est la décomposition d'une chose en ses éléments, d'un tout en ses parties. Pour ce centre il faut voir le sens de ce mot par domaine22 ;

Pour la chimie et la médecine ; elle est l'ensemble des procédés physiques, chimiques, biologiques, destinés à trouver les noms des corps simples ou composés formant un mélange ou une combinaison, puis à trouver suivant quel poids, quel volume, quels pourcentages ils sont unis. (Duval 1959).

En économie ; l'Analyse économique, c'est l'examen, qui consiste à suivre dans tous ses détails, dans l'espace comme dans le temps (...) le processus suivant lequel se

21 Larousse, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse/3235

22 CTRL, http://www.cnrtl.fr/lexicographie/analyse

10

déclenche l'action, s'engrènent et s'enchaînent les réactions, afin de montrer pourquoi et comment se trouve être constitué un phénomène économique.

En grammaire ; l'Analyse grammaticale, c'est la décomposition d'une proposition en ses éléments grammaticaux et caractérisation grammaticale de ces éléments : ainsi, l'on fait faire à un enfant l'analyse grammaticale d'une phrase : c'est une véritable décomposition, ou une résolution du discours dans les éléments grammaticaux qui le constituent.

En linguistique ; c'est l'étude des éléments d'un énoncé, considérés dans leurs combinaisons régulières avec certains éléments contextuels qui en déterminent l'emploi, l'ensemble de ces combinaisons permises constituant la distribution d'un élément.

En logique ; c'est un des procédés généraux de la pensée, qui consiste à décomposer un tout en ses éléments, à l'inverse de la synthèse qui (re)compose un tout à partir de ses éléments.

En mathématique et statistique ; Analyse mathématique ; ensemble des secteurs des mathématiques relevant du calcul infinitésimal, du calcul des variations et de leurs divers prolongements et applications. (Uv.-Chapman 1956). Anciennement, méthode de raisonnement consistant à poser au départ le problème comme résolu et à chercher ensuite quelles propositions devant être admises pour que la solution posée soit juste .

Analyse séquentielle ; c'est la méthode de jugement sur échantillon, qui consiste à consulter une table à mesure qu'on recueille les données, jusqu'à ce que, compte tenu de ces données, la table indique que l'échantillon est désormais assez grand pour qu'on puisse prendre une décision.

En audio-visuel ; c'est l'examen d'une image, point par point, suivant un ordre et dans un temps déterminé. On peut commencer par le centre et finir par la périphérie (analyse spirale), ou commencer en haut et à gauche suivant une série de lignes (...). Le nombre de lignes de lecture donnera « la définition » de l'analyse.

En philosophie ; Analyse réflexive. Elle porte sur les conditions et la structure de la pensée; son objet est d'arriver à la connaissance de la nature originelle de l'esprit et fondamentalement de résoudre le problème de la liberté absolue ou de la prédestination.

En psychologie, synonyme de psychanalyse : La caractérologie contenue en puissance dans le freudisme est donc une caractérologie dynamique et inductive. Des comportements significatifs : rêves, actes manqués, etc., l'analyse remonte, en suivant les schémas des mécanismes freudiens, jusqu'à cette anatomie psychologique qu'est la topographie des complexes individuels.

Bref, nous pouvons dire que l'Analyse est un ensemble des questionnements auxquels on apporte des réponses temporaires ou hypothèses avec l'ultime souci d'en considérer seulement l'une d'elle, la plus réaliste.

11

I.9.2. Destruction

Selon le dictionnaire Wikipedia, la destruction c'est l'action de détruire, au propre comme au sens figuré. Elle est synonyme à ; la démolition, la dévastation, l'éradication, l'extinction....23

Dans le sens médical ; la destruction des déchets est synonyme à l'élimination des déchets.

I.9.3. Produit

Selon le dictionnaire Français Larousse, est produit, Ce qui naît d'une activité de la nature ou de l'homme : Produits de la terre, Produit du travail, Ce qui résulte d'une activité, d'un état, d'une situation quelconque : Un pur produit de l'imagination, une Bénéfices, fonds, sommes obtenues : Le produit de l'impôt, Production de l'industrie, de l'agriculture, des services, Produits pétroliers.

Personne considérée comme fabriquée par un milieu, un groupe, une situation (ex : Ces délinquants sont les produits de notre société).

Chacun des articles, objets, biens, services proposés sur le marché par une

entreprise (ex : consultez la liste de nos produits).

Substance que l'on utilise pour l'entretien, les soins ou un usage particulier (ex : Produit pour la vaisselle).

En Chimie, le produit est un corps résultant d'une opération, d'une réaction.

En Mathématiques, pour deux éléments a et b de N, 71, D, Q, R ou C, élément de ce même ensemble égal à l'image de (a, b) par l'opération de multiplication24.

Jean-Marc Lehu défini un produit sur le plan marketing comme étant un objet matériel, un service, un homme, une idée ou une organisation, conçu, créé et offert à la consommation dans le but de satisfaire un besoin identifié des consommateurs. Carl Éric Linn utilise le terme de méta produit (Meta Product) pour désigner le produit global ou produit au sens large (promesse de satisfaction, caractéristiques techniques, packaging, marque, qualité et services annexes).

En 1993, le groupe agro-alimentaire Nestlé introduisit l'appellation de P.P.E. (produits à positionnement économique). Au départ nommés P.P.P. (produits à positionnement populaire), les P.P.E. sont issus d'une minutieuse analyse de la valeur. Ils visent un double objectif : offrir au consommateur la caution d'une marque à un moindre prix et lutter contre le développement des marques de distributeur et des produits premier prix. Leur introduction reste cependant délicate en termes d'image et tout simplement de positionnement25.

23 Wikkipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction

24 Larousse, OP. Cite, P10

25 Jean-Marc Lehu, L'encyclopédie du marketing, consulté sur internet en Juillet 2014

12

En comptabilité, les produits sont les opérations créant une augmentation du résultat d'une entreprise et donc une augmentation de son patrimoine. Ils sont portés dans le compte de résultat au même titre que les charges (représentant pour leur part les diminutions de résultat).

La comptabilité distingue trois types de produits : les produits d'exploitation correspondent à l'ensemble des revenus générés par les ventes d'une entreprise sur un exercice ; les produits financiers regroupent toutes les rentrées d'argent générées par le placement de la trésorerie ; enfin, les produits exceptionnels relèvent d'opérations de nature inhabituelle telles que l'encaissement de dommages et intérêts ou les plus-values sur cessions d'immobilisations.

Les produits permettent de définir le résultat d'une entreprise. Lorsqu'ils sont supérieurs aux charges, cette dernière réalise un bénéfice. Inversement, lorsqu'ils sont inférieurs aux charges, elle réalise un déficit26.

I.9.4. Produit pharmaceutique

D'après Eureka santé, un produit de santé est synonyme au produit pharmaceutique qui signifie que ce soit en pharmacie, dans un espace de parapharmacie ou sur internet ; tous les produits médicamenteux et non médicamenteux destinés à se maintenir en bonne santé : produits d'hygiène, de soins ou cosmétiques, compléments alimentaires, dispositifs médicaux (accessoires pour diabétiques, bas et collants de contention, chevillières ou genouillères par exemple), pansements, aliments diététiques (laits maternisés pour nourrissons, boissons de nutrition clinique) et tout médicament27.

Pour le Pr Jamal TAOUFIK, on entend par dispositif médical (DM), à l'exception des produits d'origine humaine, tout matériel, article ou produit, utilisés à des fins médicales et dont l'action ne serait pas obtenue par un mécanisme pharmacologique, immunologique ou métabolique28.

Pour le comité international des Pharmaciens Sans Frontière, les produits de santé comprennent, outre les médicaments, une diversité de produits destinés à l'amélioration de la santé, que ce soit en permettant l'administration d'un traitement, ou l'établissement d'un diagnostic, ou la préparation de médicaments eux-mêmes, il s'agit pour cette institution ; des médicaments, des matériels consommables, d'équipements médicaux, des matériels de laboratoire et matériels divers29.

26 Journal pratique, http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html, consulté en Juillet 2014

27 http://www.eurekasante.fr/parapharmacie.html, visité le 8 Aout 2014

28 Pr Jamal TAOUFIK, les produits pharmaceutiques non médicamenteux : nouvelle opportunité Pour le pharmacien ?, Nov. 2007, Agadir

29 Pharmaciens Sans Frontières Comité International, guide pharmaceutique psf-ci : L'approvisionnement en produits pharmaceutiques, Juillet 2004, Paris

13

Il apparait net que ce groupe des mots est peu utilisé par beaucoup de gens, ils utilisent le mot «Produit Pharmaceutique » dans l'idée de parler des médicaments et d'autres intrants en intervention médicale.

Bref, au sens de notre recherche, nous comprenons par produit de santé, tout médicament et tout supplétif médical pris ensemble.

I.9.5. Système

Pour Wikipedia, un système est un ensemble d'éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles. Un système est déterminé par : la nature de ses éléments constitutifs ; les interactions entre ces derniers; sa frontière, c'est-à-dire le critère d'appartenance au système.30

Le dictionnaire Littré visité sur internet, dit « qu'un système est un ensemble de choses qui se tiennent », il réitère les définitions des différents éminences comme31 :

Ludwig Von Bertalanffy dans La Théorie générale des systèmes (1968), dit que « un système est un ensemble d'éléments identifiables, interdépendants, c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que, si l'une d'elles est modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent tout l'ensemble du système est modifié, transformé. C'est également un ensemble borné dont on définit les limites en fonction des objectifs (propriétés, buts, projets, finalités) que l'on souhaite privilégier. »

Jean William Lapierre, dans l'Analyse des systèmes (1973), précise que « le système est un ensemble organisé de processus liés entre eux par un ensemble d'interactions à la fois assez cohérent et assez souple pour le rendre capable d'un certain degré d'autonomie. »

Joël de Rosnay, dans Le Macroscope (1975), affirme que « un système est un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d'un but. »

Bernard Waliser, dans Systèmes et Modèles (1977), dit que « un système est : - un ensemble en rapports réciproques avec un environnement, ces échanges lui assurant une certaine autonomie, - un ensemble formé de sous-systèmes en interactions, cette indépendance lui assurant une certaine cohérence, - un ensemble subissant des modifications plus ou moins profondes dans le temps, tout en conservant une certaine permanence. »

30 http://fr.wikipedia.org/wiki/Système, visité le 14 Juillet 2014

31 Dictionnaire Littré, www.litree.org/systeme, visité le 02 Août 2014

14

Georges Lervet dans Approche systémique et production de savoir (1984), avance qu'un système est « quelque chose de plus ou moins organisé qui est distinct, de quelque façon que ce soit, de son environnement ».

Edgard Morin dans La Méthode (2004), dit quant à lui que « un système est une Unité globale organisée d'interrelations entre des éléments, actions ou individus. »

En fin, François Balta et Jen Louis Muller dans La systémique avec les mots de tous les jours (2009) renseignent qu'un système se définit comme « un ensemble vivant d'éléments en relation, arbitrairement limité, hiérarchisé, organisé et finalisé ».

I.10. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce travail est subdivisé en Six chapitres à savoir :

1er Chapitre : Introduction générale

2e Chapitre : Revue de la littérature

3e Chapitre : Méthodologie de l'étude

4e Chapitre : Présentation des résultats

5e Chapitre : Discussion des résultats

6e Chapitre : Conclusion et Recommandations

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CHAPITRE II. LA REVUE DE LITTERATURE

Pour ce qui concerne ce chapitre, trois thèmes ont été retenus hormis les généralités, il s'agit de :

- Les causes de déterrement et du vol des produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis.

- Les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement.

- La réalisation d'une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés en vue de sauvegarder la santé de l'homme et l'environnement

II.0 GENERALITES SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES a. Aperçu sur les Produits pharmaceutiques

? Définition

Selon la Direction Générale de la Santé en France(DGS), les produits pharmaceutiques sont constitués des médicaments et des dispositifs médicaux.32

? Médicament

Selon Pharmaciens Sans Frontières, le médicament comme étant toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l'homme ou à l'animal, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques33

Pour la Direction générale de la Santé en France, On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines (en clair, tout produit présenté avec des allégations thérapeutiques, par exemple, traitement de l'insomnie ou de la constipation, est considéré comme un médicament et doit respecter la réglementation en vigueur), « ainsi que toute substance ou composition... pouvant être utilisée en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, modifier ou de corriger leurs fonctions physiologiques »34

32 DGS, Op, Cit, P3

33 Pharmaciens Sans Frontières, médicaments essentiels génériques, Avril 2004

34 DGS, Op Cit, P3

16

? Dispositif médical

Un dispositif médical est un instrument, un appareil, un équipement ou un produit destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et qui n'agit pas comme un médicament. A titre d'exemple, les thermomètres, les pansements, les prothèses dentaires, les aiguilles et certains pistolets utilisés en mésothérapie sont des dispositifs médicaux.35

Les deux pris ensemble ; sont dits « Produits pharmaceutiques ou produits de Santé »

Tout comme les médicaments, les dispositifs médicaux ont une durée de vie, l'un comme l'autre, quand ils atteignent cette durée de vie, on dit alors qu'ils sont expirés ou périmés.

b. Les produits pharmaceutiques expirés

Comme nous l'avions dit ci - haut, le produit de santé étant destiné à la santé de l'être humain; devrait être certifié à jour pour son usage, le contraire de cela, il est expiré, c'est-à-dire qu'il a perdu toute ses propriétés thérapeutiques ou sa garantie de stérilité suite à diverses circonstances ou après avoir dépassé sa date prévue pour utilisation. C'est-à-dire qu'ils aient une date de péremption qui ne doit pas dépasser la date de consommation et/ou une durée de vie qui ne doit pas dépassé la date d'usage.

Selon l'OMS, Les déchets médicaux sont des produits dérivés des soins médicaux. Même si la plupart de ces déchets sont aussi inoffensifs que des déchets domestiques certains types de déchets médicaux représentent un gros risque en matière de santé. C'est le cas des déchets contaminés (15% à 25% de l'ensemble des déchets médicaux), dont les déchets de matériels tranchants qui représentent 1%, les déchets organiques 1%, les déchets chimiques ou pharmaceutiques 3% et les déchets radioactifs, cytotoxiques ou les thermomètres brisés moins de 1%36

Les produits pharmaceutiques périmés constituent déjà un risque imminent sur les professionnels de la santé publique ainsi qu'aux consommateurs.

Le grand public peut être infecté par des déchets de soins médicaux soit directement soit indirectement par plusieurs voies de contamination. Déposer des déchets de soins médicaux dans des espaces ouverts peut avoir de graves effets négatifs sur les populations37

35 DGS, Op Cit, P3

36 OMS, Gestion du traitement des déchets médicaux-Directives, Février 2005, Washington. P.vii

37 OMS, Plan National de Gestion de Déchets de Soins Médicaux
· Manuel Guide, Genève 2004, P.8

38 PNUE, idem

17

c. Comment détruire les produits pharmaceutiques périmés ?

Selon les directives techniques pour la gestion écologiquement rationnelle des déchets biomédicaux et de soins médicaux, données par la Conférence des Partis signataires de la Convention de Bâle sur le contrôle des Mouvements Transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination (Décembre 2002), les déchets de soins médicaux sont classés comme suit38:

Déchets de soins médicaux

A : Déchets de Soins Médicaux sans risque

A1 : Déchets recyclables

A2 : Déchets Biodégradables

A3 : Autres déchets sans risque

B : Déchets de Soins Médicaux nécessitant une attention spéciale

B1 : Déchets anatomiques humains

B2 : Déchets tranchants / piquants

B3 : Déchets pharmaceutiques

B31 : Déchets pharmaceutiques non dangereux

B32 : Déchets pharmaceutiques potentiellement dangereux

B33 : Déchets pharmaceutiques dangereux

B4 : Déchets pharmaceutiques cytotoxiques

B5 : Sang et fluides corporels

C : Déchets infectieux et hautement infectieux

C1 : Déchets infectieux

: Déchets hautement infectieux

D : Autres déchets dangereux

E : Déchets radioactifs

Pour l'OMS dans « Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, P39, paru en 1999, il existe différentes méthodes de destruction des produits pharmaceutiques expirés, nous reprenons ici-bas le tableau qu'elle propose :

18

Tableau n ?1 : Tableau récapitulatif des méthodes d'élimination des déchets biomédicaux applicables pendant et après les situations d'urgence39

CATHEGORIE

METHODES

OBSERVATION

Produits solides

Mise en décharge

Une proportion ne

dépassant pas 1 % de la quantité journalière de déchets urbains

peut être éliminée chaque jour sous forme non traitée (non conditionnée) dans une décharge.

Produits semi- solides

Solidification

Poudres

Neutralisation ou Incinération à moyenne et à haute température (four à ciment, incinérateur)

Liquides

Egout ou Incinération à haute température (four à ciment, incinérateur)

Les antinéoplasiques ne doivent pas être jetés à l'égout

Ampoules

Ecraser les ampoules et rejeter le liquide dans l'égout après dilution

Les antinéoplasiques ne doivent pas être jetés à l'égout

Anti-infectieux

-Solidification -Neutralisation -Incinération à moyenne et à haute température (four à ciment, incinérateur)

Les antibiotiques liquides peuvent être dilués dans de l'eau et jetés à l'égout après un stockage de plusieurs semaines

Antinéoplasique s

-Retour au donateur ou au fabricant -Solidification

-Neutralisation

-Incinération à moyenne et à haute température (four à ciment, incinérateur) (décomposition chimique)

-Ne doivent pas être mis en décharge s'ils n'ont pas été traités par solidification. -Ne doivent pas être jetés à l'égout.

-Ne doivent pas être incinérés à moyenne température

Médicaments réglementés

-Solidification, -Neutralisation -Incinération à moyenne et à haute température (four à ciment, incinérateur)

Ne doivent pas être mis en décharge sauf après traitement par solidification

Bombes aérosol

Mise en décharge ou Solidification

Ne doivent pas être brûlées : risque d'explosion

Désinfectants

Utilisation ou Rejet à l'égout ou dans un cours d'eau à écoulement rapide : petites quantités de

Les désinfectants non dilués ne doivent pas être rejetés à l'égout ou dans un cours

39 WHO/EDM/PAR/99.2,, Op. Cit. P. xi

19

 

désinfectant dilué (max. 50 l/j, sous

d'eau.

 

supervision)

Maximum 50 l/j de déchets dilués rejetés à l'égout ou dans un cours d'eau à écoulement rapide.

 
 

Il ne doit pas être rejeté de désinfectants sous quelque forme que ce soit dans les cours d'eau à écoulement lent ou dans les eaux stagnantes.

Déchets de

Mise en décharge

Ne doivent pas être brûlés

PVC, verre

 

en enceinte ouverte.

Papiers et

Recyclage ou brûlage ou mise en

 

cartons

décharge

 

Bref, les produits pharmaceutiques expirés et à détruire sont classés à douze catégories reprisent dans le tableau ci - dessus. Il est à noter qu'à chaque catégorie correspond une méthode à appliquer pour la destruction et aussi des exigences techniques et environnementales à observer. Si ceux - ci ne sont pas observés comme il se doit, alors peut surgir une attaque du lieu de destruction soit par les chiffonniers en quête de la vie, et des conséquences affreuses pourraient en résulter. Il serait alors utile d'envisager l'applicabilité des préalables pour que le processus de destruction des produits pharmaceutiques expirés se fasse sans tout préjudice.

II.1 LES THEMES

II.1.1. Les causes de déterrement et du vol des produits pharmaceutiques expirés.

Selon les informations recueillies sur le site wikipedia.org, le métier de chiffonnier était connu en Europe, et particulièrement en France et en Italie, jusque dans les années 1960. Il existe des communes, par exemple Gambettola en Italie du Nord, où les habitants ont fait fortune par la récupération des vieilles choses et perpétuent cet ancien métier en récupérant les métaux pour les sidérurgies.

Le mot de chiffonnier (rug-picker), s'il reste couramment employé, est trop restrictif car il ne désigne que la récupération de tissu. Le mot anglais waste pickers est actuellement le plus employé dans les études, ce qui est couramment traduit par récupérateur de déchets ou ramasseur de déchets (parfois en ajoutant l'adjectif « informel » pour les distinguer des éboueurs professionnels), voire collecteur de déchets. On utilise également « ordures » à la place de « déchets ». Nous appelons ici « malfrats »

20

Ces malfrats ont pour finalité, la valorisation de ces déchets, qui consiste à ajouter de la valeur aux déchets ; il peut s'agir d'un simple nettoyage ou de la réparation d'un objet, lui permettant d'être directement revendu. Au-delà de la valorisation, la transformation s'apparente au recyclage en réutilisant les matériaux de l'objet pour autre chose : par exemple, la récupération de tissu afin de confectionner des vêtements ou des rideaux ; la refonte de métal pour faire des objets n'ayant pas besoin de bonne qualité ; bibelots faits de papier et plastique recyclé.

Enfin, la revente permet de réintroduire les objets dans le circuit économique classique. Cette revente peut se faire dans la rue par le récupérateur lui-même, de façon organisée par une boutique, ou bien auprès d'industries dans le cas des matériaux bruts40.

Cette pratique est motivée selon wikipedia, par diverses raisons entre les adultes et les enfants. Pour les adultes, les principales raisons sont le manque d'un travail alternatif (souvent à cause d'un faible niveau d'éducation et/ou de discrimination), le besoin d'un revenu plus élevé et la flexibilité qu'il offre dans les heures et lieux de travail. Les raisons sont plus diverses pour les enfants, et peuvent inclure41:

· l'incapacité des parents à travailler (handicap, maladie, alcoolisme...) ; les enfants peuvent aussi se sentir responsables de la famille ;

· l'absence d'écoles accessible, le peu d'attractivité des écoles ou le coût des frais scolaires, le peu d'importance attaché à l'éducation ;

· le ramassage d'ordures est vu comme un standard de vie, ou une décharge est située à côté du lieu de vie ;

· les enfants sont considérés comme étant plus exploités pour trier et ramasser les ordures ; ils sont payés moins, et pendant ce temps, ils n'ont pas besoin d'un endroit pour les laisser pendant que les parents travaillent ;

· le travail des enfants est vu comme « normal » (comme d'autres activités : vendeur d'eau, aides aux chauffeurs de bus...), où les enfants sont supposés participer aux activités de la famille ;

· le peu d'éducation n'offre aucune alternative.

La faim reste une grande motivation pour récupérer des ordures, cette activité étant moins dangereuse que le vol.

Pour les produits de santé expirés, c'est presque la même chose, sauf qu'ici c'est beaucoup plus l'affaire des adultes que des enfants et que dans la plupart de cas, ils

40 Wikipedia, Récupération informelle des déchets, visité en Août 2014

41 Wikipedia, Idem

21

sont motivés par une utilisation de méthodes inappropriées. Les chiffonniers en quête des futs vides et des certains produits détruits à revendre42.

II.1.2. Les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement.

Selon l'OMS, en général, les médicaments périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse pour la santé publique ou pour l'environnement. Une méthode d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause la contamination des ressources en eau ou d'une source locale à laquelle viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages.

Les produits pharmaceutiques expirés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une décharge est mal protégée.

Dans ce cas, ces produits pharmaceutiques expirés risquent d'être remis en vente et d'être utilisés de manière impropre. On ne doit pas perdre de vue non plus que la plupart des médicaments, au-delà de leur date de péremption, perdent leur efficacité et peuvent même acquérir des effets défavorables nouveaux.

Certaines catégories de produits pharmaceutiques expirés ou certaines pratiques d'élimination incorrectes présentent un risque pour la santé publique43

En particulier ; les produits pharmaceutiques expirés, une fois consommés ou manipulés ; peuvent avoir des conséquences sur la santé de l'homme et l'environnement.

* Chez l'homme :

- des blessures par objet tranchants avec risque de tétanos et de cancer44

- les infections et les cancers soit du col, de l'utérus de foie causés par les produits remis en vente dans le public ayant dépassé la date de péremption 45

- Au Congo Brazzaville par exemple, les maraîchers accuse les déchets des produits de santé d'être à l' origine de la dégradation de la qualité des légumes crus qui peuvent être infectés par les spores de bacillus, des entérobactéries, et causer des diarrhées aigües ou chroniques46.

* Sur l'environnement47 :

- La contamination de l'eau potable. Les décharges doivent être situées et construites de manière à minimiser le risque de pollution de la nappe aquifère, des eaux de surface ou des eaux potables du réseau par le lixiviat provenant de la décharge.

42 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, Rapport de destruction des médicaments périmés, 2011 - 2012

43 OMS, « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence », Genève 1999

44 KAYOMBO M, Plan de Gestion des Déchets en RDC, Kinshasa, 2003

45 OMS, Op. Cit. P xi

46 Djibrill Doucouré, Plan national de gestion des déchets biomédicaux, Rapport final, Brazzaville, 2003

47 OMS, Idem

48 OMS, Op. Cit P xi

22

?Les antibiotiques, antinéoplasiques et désinfectants non biodégradables, peuvent tuer des bactéries qui sont nécessaires pour le traitement des effluents et conduire à l'Intoxication de la vie aquatique ou à la contamination de l'eau potable, s'ils sont déversés dans les cours d'eau.

Quant aux désinfectants, ils ne devraient pas être jetés en grande quantité dans un égout ou dans un cours d'eau à moins d'avoir été fortement dilués.

- les pollutions toxiques de l'atmosphère par le brûlage de produits pharmaceutiques expirés peuvent aussi être observées en dégageant une quantité élevée de gaz à effet desserre conséquence du réchauffement climatique.

II.1.3. La réalisation d'une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés en vue de sauvegarder la santé de l'homme et l'environnement

Pour l'OMS ; il faut mettre en place un système de Gestion des déchets biomédicaux à partir de la base, c'est-à-dire des milieux de service où ces déchets sont produits.

L'OMS renseigne dans sa revue « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence », publiée au Genève en 1999, qu'un système de gestion des déchets médicaux est un dispositif comprenant48:

i) matériel, incluant des équipements tels que des récipients à déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles,

ii) des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent;

iii) une procédure qui systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage.

Une gestion des déchets biomédicaux garantit :

? Un confinement sûr des déchets infectieux et non infectieux sur leur lieu de production ;

? Un tri des déchets en catégories pour pouvoir les traiter correctement ;

? Un transport sûr et rapide des déchets confinés vers un lieu de stockage provisoire avant le traitement, et

? Un traitement approprié des déchets conforme aux recommandations de l'OMS.

Pour CICR, une gestion appropriée des déchets biomédicaux repose sur une bonne organisation, un financement adéquat et la participation active d'un personnel informé et formé. Ce sont là, en effet, les conditions pour que les mesures soient

23

appliquées d'une manière constante tout au long de la filière du déchet (du point de production jusqu'à l'élimination finale)49.

Pour être concret ; reprenons ici les procédées conseillées par OMS dans son manuel « Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d'urgence »50

1er Principe : Renvoi au donateur ou fabricant

Toutes les fois qu'il est possible, il conviendrait d'envisager la solution consistant à renvoyer les médicaments inutilisables au fabricant pour leur élimination sans risque, surtout pour les médicaments qui posent des problèmes d'élimination tels que les antinéoplasiques51.

2e Principe : mise en Décharges

Par mise en décharge, on entend le dépôt direct des déchets sur un site de décharge sans traitement ni préparation préalable. La mise en décharge est la méthode la plus ancienne et la plus couramment utilisée dans l'élimination des déchets solides.

La décharge doit être constituée par une fosse creusée dans le sol, située à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une couche de terre assurant la protection sanitaire.

La désignation «décharge contrôlée aménagée » s'applique à une installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation, la construction et l'exploitation. La solution consistant à transformer une décharge non contrôlée en décharge contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont donnés dans la publication de l'OMS « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence », de 1999.

3e Principe : Solidification ou encapsulation

La solidification consiste à fixer les déchets pharmaceutiques dans un matériau dur à l'intérieur d'un fût en plastique ou en acier.

Les fûts devraient être nettoyés avant d'être utilisés et ils ne devraient pas avoir contenu préalablement une matière explosive ou dangereuse. Ils sont remplis à 75 % de leur contenance avec des médicaments sous forme solide et semi-solide, et pour le

49 CICR, Manuel de gestion des déchets médicaux, Genève, mai 2011

50 OMS, op cite P xi

51 OMS, Op Cit. P xi

24

reste avec un liant tel que ciment ou mélange ciment/chaux, mousse synthétique ou sable bitumineux.

Les fûts fermés devraient être alors placés au fond d'une décharge et recouverts avec des déchets solides urbains.

Pour faciliter la manutention, les fûts peuvent être placés sur une palette que l'on peut alors déplacer avec un chariot spécial.

Dans le cas de la solidification des antinéoplasiques, la technique à adopter est légèrement différente52.

4e Principe : Neutralisation

La neutralisation est une variante de la solidification. On commence par sortir les produits pharmaceutiques de leur emballage : papier, carton et plastique. Les pilules sont extraites de leur emballage thermoformé.

Les médicaments sont alors broyés et mélangés de manière homogène avec un mortier constitué d'eau, de ciment et de chaux. Comme on l'a déjà dit, les travailleurs doivent porter des vêtements protecteurs appropriés, ainsi que des masques, compte tenu du risque d'inhalation de poussières53.

5e Principe : Rejet à l'égout54

Certains produits pharmaceutiques liquides tels que sirops et liquides intraveineux peuvent être dilués avec de l'eau puis rejetés à l'égout par petites quantités à la fois sans qu'il en résulte de risques sérieux pour la santé publique ou pour l'environnement.

6e Principe : Brûlage en enceinte ouverte

Les produits pharmaceutiques ne devraient pas être détruits par brûlage à basse température en enceinte ouverte, car cette solution entraîne un risque de libération de polluants toxiques dans l'atmosphère.

Par contre, les emballages en papier et en carton, si l'on ne prévoit pas leur recyclage, peuvent être brûlés. Pour ce qui est du chlorure de polyvinyle, par contre, il ne doit pas être brûlé. Le brûlage des déchets pharmaceutiques par cette méthode est déconseillé, mais force est de constater qu'il est assez souvent pratiqué.

Si l'on doit y recourir, il est vivement recommandé de ne traiter de cette manière que de très petites quantités de produits pharmaceutiques.

52 OMS, Op Cite Pxi

53 OMS, Op Cite Pxi

54 OMS, Idem

55 OMS, Op Cite Pxi

56 OMS, Idem

25

7e Principe : Incinération à moyenne température

Dans de nombreux pays, il n'existe pas d'incinérateur à deux chambres à haute température conçu pour traiter les charges contenant plus de 1 % de composés halogénés.

Les incinérateurs de ce dernier type satisfont à des normes d'émission rigoureuses telles que celles publiées par l'Union européenne. Il est plus probable toutefois que seuls des fours et incinérateurs à moyenne température seront disponibles.

Dans les situations d'urgence, les autorités responsables pourront juger acceptable le traitement de médicaments périmés sous forme solide dans un incinérateur à deux chambres fonctionnant à une température minimale de 850 °C, avec un temps de séjour d'au moins deux secondes dans la deuxième chambre.

De nombreux incinérateurs de déchets solides urbains de type ancien sont des appareils à moyenne température ; leur utilisation est recommandée, à titre provisoire, de préférence à celle d'autres solutions moins sûres telles que le dépôt dans une décharge mal protégée et contrôlée. Dans ce cas, il est recommandé de diluer des déchets pharmaceutiques dans une grande quantité de déchets urbains (sous un rapport de 1 à 1000 environ).

Ce type d'incinérateur n'est pas conçu pour brûler dans de bonnes conditions les composés halogénés. Cependant, compte tenu de la très faible teneur en produits halogénés de la plupart des médicaments, il est peu probable que la teneur en composés halogénés des gaz de combustion dépasse un niveau négligeable55.

8e Principe : Incinération à haute température dans des installations industrielles existantes

Certaines branches industrielles qui utilisent des procédés à haute température tels que cimenteries, centrales thermiques chauffées au charbon ou fonderies en général, ont des appareils de combustion remplissant plusieurs conditions favorables :

températures de combustion nettement supérieures à 850 °C, longue durée de séjour dans la chambre de combustion et dispersion des gaz de combustion à des altitudes élevées grâce à des cheminées de grande hauteur56.

Etant donné que la plupart des pays ne sont pas en mesure d'exploiter de façon rentable des installations spéciales coûteuses et complexes d'élimination des déchets chimiques, il est intéressant de recourir aux installations industrielles existantes pour résoudre le problème de l'élimination de manière viable et économique.

Les fours à ciment conviennent particulièrement bien pour l'élimination de produits tels que médicaments inutilisés, déchets chimiques, huiles usées, pneus, etc.

57 OMS, Op Cite Pxi

58 OMS, Op, Cite Pxi

26

Ces fours ont plusieurs caractéristiques qui les rendent bien adaptés à cette utilisation. Au cours de la combustion, les matières premières servant à produire le ciment sont portées à des températures de l'ordre de 1450 °C, les gaz de combustion atteignant même jusqu'à 2000 °C. La durée de séjour du gaz à ces températures élevées est de plusieurs secondes.

Dans ces conditions, tous les composants organiques contenus dans les déchets sont complètement désintégrés. Certains produits de combustion potentiellement dangereux ou toxiques sont absorbés dans le laitier de ciment ou retenus par le système d'échangeur de chaleur.

En outre, les producteurs de ciment, dans de nombreux pays, sont tout disposés à brûler des combustibles de remplacement, car ils peuvent ainsi réduire leur facture de combustible à qualité égale du ciment. Quant aux effets environnementaux dans la zone voisine, ils seront même moindres si l'on adopte les dispositions appropriées.

C'est pourquoi il est recommandé que des discussions soient organisées avec les cimenteries et les institutions environnementales concernées pour organiser l'élimination des déchets dans les fours à ciment.

Les incinérateurs conformes à ces règlements peuvent être utilisés pour l'élimination de produits contenant des composés halogénés tels que les produits de contraste utilisés en radiographie et la polyvidone iodée, qui ne devraient pas être brûlés dans des incinérateurs fonctionnant à température plus basse57.

9e Principe : Décomposition chimique

Si l'on ne dispose pas d'un incinérateur approprié, on peut appliquer la solution de la décomposition chimique conformément aux recommandations du fabricant, avec dépôt ultérieur en décharge. Cette méthode n'est pas recommandée à moins que l'on ait accès facilement à une expertise des techniques chimiques.

La neutralisation par voie chimique est une opération fastidieuse et qui prend beaucoup de temps et qui nécessite de disposer à tout moment des stocks de produits à utiliser pour le traitement. Pour l'élimination de petites quantités de médicaments antinéoplasiques cependant, cette méthode peut être applicable.

Par contre, elle ne l'est pas pour de plus grandes quantités, c'est-à-dire des quantités supérieures à 50 kg, cette méthode nécessitant déjà des applications répétées pour de faibles volumes58.

59 OMS, Op Cite, Pxi

27

II.2. RESUME DE LA LITTERATURE

Cette revue de littérature s'est étayée par la thématique portant sur les trois thèmes dont :

- Les causes de déterrement et du vol des produits pharmaceutiques expirés qui sont détruits et enfouis.

- Les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la sante de l'homme et l'environnement

- méthodes ou techniques utilisées pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés en vue de sauvegarder la santé de l'homme et l'environnement.

Après un parcours des littératures ; il est à noter que l'élimination ou la destruction des produits pharmaceutiques expirés est exposée à un risque majeur qui est le chiffonnage suivit de déterrement des produits enfouies dans le sol, on voit ici l'envahissement de la décharge inappropriée qui résulte au vol des produits détruits et à leur revente dans la communauté.

A ceci nous pouvons ajouter les effets néfastes de ces produits sur la santé de l'homme comme des blessures par objet tranchants avec risque de tétanos et de cancer, des infections et des cancers soit du col, de l'utérus de foie ; causés par la consommation des produits ayant dépassé leurs dates de péremption remis en vente dans le circuit normal de commercialisation des médicaments.

Et sur l'environnement, nous pouvons évoquer ici la contamination de l'eau potable, la Tuerie par les antibiotiques, antinéoplasiques et désinfectants non biodégradables ; des bactéries qui sont nécessaires pour le traitement des effluents, l'Intoxication de la vie aquatique ou contamination de l'eau potable par les antinéoplasiques, la pollutions toxiques de l'atmosphère par le brûlage de produits pharmaceutiques expirés à température basse ou en enceinte ouverte émettant des fumes et ou gaz nocifs a l'atmosphère. Il devrait donc autant que possible être évité59.

.

De toute évidence, tout cela est la conséquence d'une destruction inadéquate, donc en dehors d'une décharge structurée et publique.

En ce qui concerne la bonne méthode ou technique pratique a utiliser dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés en évitant tout désagrément ; il faudra mettre en place des procédures et d'outils fiables, avoir une décharge appropriée, donc qui répond aux normes recommandées, respecter et faire respecter les principes directeurs en rapport avec la destruction de ces produits pharmaceutiques expirés tel que préconisé par l'OMS.

28

II.3. CADRES DE RECHERCHE

II.3.1.Cadre conceptuel

Tableau n02 : Cadre conceptuel

VARIABLES INDEPENDANTES

VARIABLE DEPENDANTE

 

1) causes de déterrement des

 
 

produits pharmaceutiques expirés

 
 

détruits et enfouis

 
 

2) Conséquences de produits

Récupération

des

pharmaceutique expirés sur la

produits

 

santé de l'homme et

pharmaceutiques

 

l'environnement

expirés.

 

3) Piste de solution pour éviter ces

 
 
 

chiffonnages

 
 

29

II.3.2.Cadre opérationnel

Tableau n03 : Cadre opérationnel

VARIABLES INDEPENDANTES

VARIABLE DEPENDANTE

2) les causes de déterrement des produits

Récupération des produits

pharmaceutiques

pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans

 
 

2)

 

2)

expirés.

- Avoir une décharge appropriée, structurée et

sécurisée

- Respecter les normes et principes de destruction
des produits de santé expirés

- Incinérer si possible à haute température tous
les produits non liquides ou alors encapsuler les produits sans emballage primaire et sous béton nu ou solidification.

- Réactivation des services de contrôle de l'état
dans le domaine pharmaceutique.

30

II.3.3. Définition opérationnelle des Variables

II.3.3.1 variables indépendantes

les causes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés

- Manque de moyen financiers et matériels pouvant faciliter une bonne opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés : Le Guide de Gestion du traitement des déchets biomédicaux de l'OMS Zimbabwe renseigne qu'un système de GDM est un dispositif comprenant : i) matériel, incluant des équipements tels que des récipients à déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles, etc. ii) des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent; iii) et une procédure qui systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage.60

Pour l'environnementaliste Kiyombo MBELA ; parmi les facteurs qui bloquent la bonne gestion des déchets biomédicaux figurent au premier niveau l'insuffisance criante de matériels et d'équipements pour la collecte, le transport et l'élimination des DBM et l'insuffisance de budget alloué aux activités de gestion des DBM ou alors, à la destruction des produits pharmaceutiques expirés.61

- Manque du site approprié à la destruction des produits de santé expirés : pour l'OMS ; une décharge non appropriée est caractérisée par le dépôt non contrôlé et non organisé, et donc sauvage des déchets, alors qu'une décharge aménagée, celle qu'elle appelle « Sanitaire » est caractérisée par le dépôt contrôlé et organisé des déchets qui sont, ensuite, régulièrement recouverts de rémou par le personnel présent sur le site62.

Le CICR estime que l'élimination des déchets de soins médicaux non traités par dépôt dans une décharge non contrôlée n'est pas recommandée et ne doit être utilisée que comme option de dernier recours.

Il est à noter que, l'enfouissement et la mise en décharge « sauvage » dans des sites non contrôlés peuvent avoir des effets environnementaux directs en termes de pollution du sol et des eaux63

Dans son rapport préliminaire, l'environnementaliste KIYOMBO précise que des décharges sauvages sont installées soit dans des anciennes carrières et

60 OMS Région Afrique et IT India, Gestion des traitements des déchets médicaux, Harare 2005

61 KIYOMBO MBELA, plan de gestion des déchets biomédicaux, rapport préliminaire, Kinshasa 2003 62OMS, Op Cite, P.28

63 CICR, Op Cite, P34

31

qu'à ces endroits, les déchets y sont déversés sans aucune précaution, toute catégorie confondue64.

- Application d'un système incohérent dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés:

L'OMS indique dans son manuel de principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d'urgence que du point de vue environnemental, la meilleure solution pour la destruction des produits pharmaceutiques est l'incinération dans un four à haute température spécialement construit, doté d'un système satisfaisant d'épuration des gaz de combustion.

Il faut noter cependant que cette méthode n'est pas la seule qui puisse être utilisée pour effectuer l'élimination dans des conditions satisfaisantes. D'ailleurs, dans de nombreux pays, il n'existe pas d'installation de ce genre65

- La quête d'argent facile par les chiffonniers : le rapport de Mr KIYOMBO indique que la crise économique qui avait frappé le pays depuis plusieurs décennies avait engendré la fermeture de nombreuses entreprises et accentué la pauvreté des congolais.

En 2003 lors qu'il travailla sur son rapport ; le congolais vivait avec moins d'un dollar par jour et la PIB oscillait autour de 116 $/hab/an. Cette situation avait favorisé l'émergence du secteur informel surtout dans le milieu urbain ou les conditions de subsistance et de survie sont extrêmement difficiles. Beaucoup de jeunes, dont les enfants de la rue s'adonnaient ainsi à la récupération des déchets d'une façon informelle, ainsi les enfants sillonnaient les dépôts d'ordures pour tenter de récupérer les déchets valorisables66.

Les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement

- Blessure avec risque de tétanos : quand le chiffonnier se blesse avec des matériels médicaux tranchants ; il est en risque de contracter le tétanos.

- La revente dans la communauté des produits pharmaceutiques expirés après envahissement sans contrainte des sites de destruction :

le manque des décharges contrôlées fait que les produits pharmaceutiques expirés soit détruits dans n'importe quel site choisi à l'occasion, cette

64 KIYOMBO M., Op Cite, p.x

65 OMS, Op Cit, P.33

66 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x

67 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x

68 OMS, Op Cit, P.33

32

situation favorise l'attraction des chiffonniers car le site n'étant pas contrôlé ni surveillé, ces malfrats déterrent et volent ces produits et les revends dans la communauté, ces produits, une fois consommés par la population les exposent à des infections et des cancers soit du col, de l'utérus de foie .

La décharge des déchets dans une décharge sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains déchets. Cette situation mérite d'être corrigée en dotant les grandes Villes du pays des décharges contrôlées.67

L'OMS confirme que les médicaments périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une décharge est mal protégée, et qu'en cas de vol de médicaments dans des décharges, ces médicaments périmés risquent d'être remis en vente et utilisés de manière impropre.68

- Tuerie des bactéries qui sont nécessaires pour le traitement des effluents, l'Intoxication de la vie aquatique ou contamination de l'eau potable :

La nature hydrophile de certains composés peut induire des transferts de molécules actives des sols vers les eaux de surface ou vers les eaux souterraines par phénomène d'entraînement. Quant aux molécules lipophiles, elles peuvent être soumises à des phénomènes de bioconcentration.

Les animaux qui se nourrissent du fumier comme les oiseaux, les vers, les mouches peuvent subir une exposition immédiate aux produits pharmaceutiques ou à leurs métabolites et subir a priori des effets indésirables ou encore accumuler les produits qui peuvent ensuite se concentrer dans les chaînes alimentaires.

La mobilité des substances médicamenteuses dans les sols est influencée par une combinaison de plusieurs facteurs incluant la structure chimique, la solubilité dans l'eau, le pH des sols, leur capacité d'échanges de cations, leurs teneurs en calcaire, leur teneur en matière organique ou encore la température.

La teneur en matières organiques peut être fortement accrue par apport de lisiers et de purins lors de l'amendement des sols. Pour les tétracyclines, Aga et al. (2003) ont montré qu'après 28 jours dans les sols amendés, les teneurs détectables étaient devenues très faibles.

Le comportement est très variable : des expérimentations en colonne ont montré par exemple que la tyrosine peut être retenue à différentes profondeurs, que l'oxaquindox qui est faiblement adsorbé est

33

élué à travers la colonne, et que l'oxytétracycline n'est pas transportée du tout (Rabolle et Spliid, 2000).

La rétention des médicaments dans les sols peut aussi être affectée par les modifications de pH et d'apports de matière organique liés aux amendements par les purins (Thiele-Bruhn et Aust, 2004).69

- Pollutions toxiques de l'atmosphère : ceci peut se faire d'une façon directe ; Les rejets atmosphériques de médicaments comme des anesthésiques volatils de type fluothane et aussi des médicaments comme l'eucalyptol.

Les hydrofluoroalcanes sont connus pour s'oxyder dans l'atmosphère pour donner l'acide trifluoroacétique qui est un produit fortement persistant, toxique et susceptible d'intervenir dans les mécanismes de l'effet de serre, même si cette source est relativement faible (Jordan et Frank, 1999).

D'une façon indirecte ; les émissions d'effluents gazeux de médicaments cytostatiques après incinération ou Co-incinération.70

Pistes de solutions

- Avoir une décharge appropriée, structurée et sécurisée : pour l'environnementaliste Kiyombo dans sa proposition du plan de gestion des déchets biomédicaux ; le choix d'un site de décharge devrait répondre aux critères suivants pour la protection de l'environnement:

- distance entre la décharge et un cours d'eau navigable d'au moins 100m; - distance par rapport au lac: 300 mètres;

- distance par rapport à l'aéroport: 3000 mètres;

- la nature du sol (base de la décharge): argileux;

-En dehors d'un habitat critique pour certaines espèces d'animaux à protéger;

- Distance entre la décharge et les premières habitations: 100 mètres.71

Pour l'OMS, une décharge appropriée est celle qui est contrôlée et aménagée. Le dépôt dans des décharges correctement construites et exploitées est une méthode d'élimination relativement sûre pour les déchets solides urbains ainsi que pour les médicaments inutilisés72.

La première condition à laquelle doit satisfaire une telle décharge est la protection des nappes aquifères. La décharge doit être constituée par une fosse

69 Académie nationale de Pharmacie, Médicaments et Environnement, Paris, Sept 2008 P25

70 Académie nationale de Pharmacie, Idem

71 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x

72 OMS, Op Cit, Pxi

73 OMS, Idem

74 OMS, Op. Cit. p.33

34

creusée dans le sol, située à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe phréatique.

Les déchets solides déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une couche de terre assurant la protection sanitaire. La désignation «décharge contrôlée aménagée » s'applique à une installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation, la construction et l'exploitation.

La solution consistant à transformer une décharge non contrôlée en décharge contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont donnés dans une publication de l'OMS intitulée : « Solid waste landfills in middle and low income countries, a technical guide to planning, design and operation ».73

- Respecter les normes et principes de destruction des produits de santé expirés :

Compte tenu des ressources financières limitées dont on dispose pour l'élimination des médicaments inutilisés, il est nécessaire de veiller à appliquer des méthodes de gestion et d'exécution à la fois efficaces et économiques.

La première mesure à prendre à cet égard consiste à trier les médicaments pour réduire le volume soumis au traitement, étant donné que celui-ci est coûteux et complexe, après celle - ci s'ensuit selon les catégories triées ; soit la solidification, la neutralisation, le rejet à l'égout, le brulage à enceinte ouverte ou l'incinération à moyenne température.74

- Incinérer si possible à haute température tous les produits pharmaceutiques non
liquides ou alors les encapsuler sous un béton nu, après de les avoir neutralisés : ceci est solution plus efficace.

- Réactivation des sources de contrôle de l'état dans le domaine pharmaceutique
et de gestion de déchets biomédicaux ; pour le Secrétariat de la Convention de Bâle et Organisation Mondiale de la Santé ; Les officines de pharmacie de chaque établissement sanitaire doivent être rigoureusement gérée pour réduire leur production de déchets pharmaceutiques.

Spécialement, les stocks de produits pharmaceutiques doivent être inspectés périodiquement et contrôlés pour leur durabilité (date d'expiration). Les états des stocks doivent être relevés régulièrement.

Alors que les déchets pharmaceutiques de classe B 31 peuvent être traités en même temps que les déchets municipaux, les déchets pharmaceutiques de la classe B 32 et B 33 doivent être considérés comme dangereux et leur traitement devrait se faire dans des unités de traitement appropriées.

Idéalement, ils devraient être, retourner vers un point central national de collecte pour s'assurer qu'ils ont été correctement neutralisés. De manière alternative, et uniquement lorsqu'il n'est pas possible de retourner ces déchets, une technique de

35

neutralisation pourrait être utilisée et les déchets inertes déposés dans des décharges sanitaires75.

L'environnementaliste Kiyombo, propose qu'on recourt aux Lois et règlements relatifs aux déchets en général, repris par l'Arrêté n° 014/DECNT/CCE/81 du 17 février 1981 qui attribue au Service National d'Assainissement, devenu Programme National Assainissement ; les tâches de : contrôle et d'évacuation des déchets solides, traitement et d'évacuation des excrétas, prévention et de lutte contre la pollution, réalisation des systèmes de drainage des eaux fluviales et usées, désherbage et d'évacuation des immondices76

II.3.3.2 variable dépendante

Déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits.

Pour l'environnementaliste Kiyombo, la récupération des déchets est l'un des secteurs qui attirent de nombreux jeunes désoeuvrés et même des enfants de la rue. En ce qui concerne les Déchets biomédicaux, les objets récupérés sont les flacons, les bouteilles, les seringues, les tubulures de perfusion et de transfusion et d'autres produits.77

Selon les rapports du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu de 2011 et 2012, les inconnus envahissent le site de destruction et déterrent les futs dans lesquels sont encapsulés les produits pharmaceutiques expirés78.

A en croire ; la finalité de tout cela est la revente de ces produits au risque et péril de la santé de l'homme et de l'environnement.

Réutilisation des produits pharmaceutiques expirés dans le circuit normal communautaire

Selon le rapport du 26 Juin 2014 de l'Agence Nationale de renseignements ANR Goma, publié sur le site de la radio Kivu one ; l'ANR avait accusé dans la foulée la faiblesse de l'Inspection provinciale de la santé ou DPS, de l'OCC, de la division de l'environnement, qui selon elle, laissent passer et vendre les médicaments nuisibles à la vie de la population79.

75 SCB et OMS, Préparation des Plans Nationaux de Gestion des Déchets de soins médicaux en Afrique Subsaharienne, Manuel d' aide à la décision, Genève, 2000 - 2004

76 KIYOMBO MBELA, Op Cite p34

77 KIYOMBO MBELA, Idem

78 DPS, Rapport d'activités 2011 et 2012, Bibliothèque provinciale, Goma 2012

79 www.radiokivu1.org, rapport sur les médicaments périmés à Goma, 2014

36

CHAPITRE III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE

Ce chapitre présente la démarche méthodologique notamment l'approche utilisée, le type d'étude, la population d'étude, la population cible, choix et type de l'échantillon, la taille de l'échantillon, la détermination du quota par catégorie des enquêtés, le recrutement et formation des enquêteurs, le pré-test et descente sur terrain, les outils, techniques et méthodes utilisées, le logiciel utilisé, la dissémination des résultats, les considérations d'ordre éthique et les difficultés rencontrées.

III.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Nous avons utilisé l'approche mixte, qui nous a permis d'analyser qualitativement et quantitativement les données en attribuant un score aux résultats, mais aussi à les chiffrant et à les présentant en pourcentage dans des tableaux.

III.2. TYPE D'ETUDE

Cette étude est analytique et transversale. Elle nous a permis d'analyser les Ressources humaines, financières et matérielles affectées au 3e bureau de la DPS Nord Kivu pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

III.3. POPULATION D'ETUDE

La population concernée directement par notre étude est constituée par toute la Population de la ville de Goma, soit une population de 1 100 000 habitants.80

III.4. POPULATION CIBLE

La population cible est constituée par le personnel du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, ses différents partenaires dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés en ville de Goma dont le service de l'environnement et celui de l'ordre public, les bénéficiaires de ses services dans ce domaine, dont les ONG oeuvrant dans le domaine de la santé, les officines de santé et les populations environnants directement les sites de destruction des produits pharmaceutiques expirés de la DPS Nord-Kivu.

Un tirage objectif de 1290 au total, dont 1100 pharmacies et structures de santé81, 68 autres constituent le 3e Bureau de la DPS, la division provinciale de l'environnement et le service de l'ordre et 122 autres ; les ONG du domaine médical et les personnes voisins directes des sites de destruction des produits pharmaceutiques expirés à Mugunga et Bulengo; était considéré comme notre base de sondage, de laquelle nous avons tiré notre échantillon.

80 Portail : République_démocratique_du_Congo, http://fr.wikipedia.org/wiki/, 2012

81 DPS Nord Kivu, Listes des officines ouvertes et structures de santé oeuvrant en ville de Goma, Goma 2015

37

III.5. CHOIX ET TYPE D'ECHANTILLONS

Notre échantillon a été aléatoire simple et l'avons porté sur ceux qui participent

directement ou indirectement dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

III.6. TAILLE DE L'ECHANTILLON

Pour constituer la taille de l'échantillon nous avons fait recours à la formule de

LYNCH, cité par Dr BUHENDWA CIRHULWIRE Sylvain dans le cours de Méthodes des

recherches scientifique dispensé en troisième de graduat, année académique 2012 -

2013 et avons procédé de la manière suivante82 :

1290.(1,96)2x 0,5 .0,5

1290.(0,05)2? (1,96)2 . 0,5 .0,5

(1290x0,0025) ? (3,8416x0,25)

1238,9 1 6

Avec :

n= la taille de l'échantillon

N= Nombre des rapports à analyser

d = la marge d'erreur de 5%(valeur type 0,05) lorsque l'intervalle de confiance est à 95%

P : prévalence ou proportion estimée à 0,5 ou 50%

z : niveau de confiance estimé à 95% (valeur type 1,96) pour FISHER

q : coefficient = 1 - p = 0,5

Partant de cette réalité, étant donné que N = 1290; l'échantillon devient:

?

n

n

?

nr

 
 
 

n? 4,1854

nr ?

n = 296,0089 nr ?

1290x3,8416x0,25

Comme notre population d'étude est inférieure à 10 000 enquêtés, la formule recommande d'appliquer le « n révisé » qui se fait de la manière suivante :

1#177;n

 

1

#177;

 
 
 
 

n

N

 

297,0089

?

1,2294

1+296,0089

1+

296,0089

1290

Arrondi par défaut à 242 ; l'échantillon est de 242 enquêtés,

82Dr BUHENDWA C. S., cours de Méthodes des recherches scientifique dispensé en troisième de graduat, année académique 2012 - 2013, ISLG - Goma

38

Tableau 4 : DETERMINATION DU QUOTAS PAR CATEGORIE DES ENQUETES

FREQUENCE

CATEGORIE

EFFECTIF

PROPORTION

QUOTAS

APPROX.

%

Acteurs 3e Bureau DPS et
Partenaires

68

0,05271317

12,7565871

13

5

Structures publiques de
santé et pharmacies

1100

0,85271317

206,3565871

206

85

Bénéficiaires prives de
service du 3e Bureau
(ONG et Autre)

122

0,09457354

22,8868208

23

10

TOTAL

1290

1

 

242

100

 
 
 
 

Quotas = Proportion x n

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

N = 1290 nr = 242

Source : nos enquêtes

Commentaire : Comprenez que après détermination et approximation; le tableau ci - dessus ressort que le Quotas de notre recherche est de 242 enquêtés ayant participé directement ou indirectement dans une opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés et ou oeuvrant dans le domaine de la santé.

Il représente la taille de notre échantillon qui est reparti comme suit : 13 enquêtés au compte d'acteurs du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu et ses partenaires dans le cadre de la destruction des produits pharmaceutiques expirés, on voit ici la Division provinciale de l'environnement et les services de l'ordre, 23 autres au compte des bénéficiaires de leur service; on voit ici, des interlocuteurs d'ONG ayant bénéficié des service de ce bureau dans le cadre de la destruction des produits pharmaceutiques expirés au cours de la période que couvre notre recherche et certaines personnes vivants les environs des sites qu'utilise le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu, et enfin, 206 enquêtés au compte des structures de santé dont les Hôpitaux Généraux de Référence, des Cliniques, des dispensaires, des centres de santé et des structures de vente de médicaments dont les pharmacies et autres vendeurs grossistes de médicaments.

39

III. 7. PROCEDURE DE L'ENQUETE

Pour atteindre nos enquêtés, nous avons procéder systématiquement comme

suit :

- Prise de contact avec les responsables des 2e et 3e Bureau de la DPS Nord Kivu;

- Identification des institutions sanitaires et des officines pharmaceutiques pour trouver l'effectif des hôpitaux, des cliniques, des dispensaires, des pharmacies en ville de Goma officiellement reconnues par le Division Provinciale de la santé du Nord-Kivu ;

- Identifier également les ONG oeuvrant dans le domaine de la santé en ville de Goma ;

III. 7.1. RECRUTEMENT, FORMATION DES ENQUETEURS, PRE-TEST ET DESCENTE SUR TERRAIN

Les enquêteurs dans l'étude ont été engagés pour une période de 4jours. Les conditions de travail et le programme ont été convenus. La formation des enquêteurs a été possible pour une seule séance. Elle a porté sur certaines notions de déontologie, d'éthique et sur certaines stratégies de l'enquête.

Les enquêteurs été soumis à un exercice de test portant sur l'entretien de face à face et après appréciation ; ils étaient appelé à descendre sur terrain.

III. 7.2. ADMINISTRATION DU QUESTIONAIRE

A l'aide d'un questionnaire, les enquêteurs se présentaient devant les enquêtés et expliquaient l'objectif de l'enquête pour obtenir leur consentement et après leurs remettre une copie.

Nous avons interrogé à l'aide de notre questionnaire les répondants sélectionnés selon notre échantillon.

Certains enquêtés ont répondu aux questions directement, pour les autres ; il fallait repasser pour le ramassage des questionnaires une fois complétés.

Nous avons assuré la supervision de l'enquête dans le but de nous rassurer du bon déroulement.

40

III.8.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES

III.8.1.METHODES UTILISEES

Pour concrétiser notre recherche, nous avons utilisé les méthodes suivantes :

1. Méthode Analytique : elle nous a permis de construire le cadre conceptuel, représenter les données, faire leur rapprochement et discuter les résultats enfin de prendre une décision sur les hypothèses.

2. Méthode Statistique : cette méthode nous a facilité à vérifier les résultants des données collectées dans des tableaux à doubles entrées et à tirer des conclusions par rapport aux hypothèses en utilisant le test de 22.

III.8.2. TECHNIQUES UTILISEES

Pour collecter les données, nous avons utilisé les techniques suivantes :

- La technique d'observation directe : technique qui nous a permis de nous rendre compte des phénomènes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits dans les sites loués par la DPS Goma et collecter certaines photos.

- La technique documentaire : elle nous a permis de faire la revue de la littérature. A l'aide des documents consultés, nous avons ressorti les résultats auxquels d'autres chercheurs ont abouti.

III.8.3. OUTILS UTILISES

Nous avons utilisé un questionnaire pour récolter les données auprès de nos enquêtés. Le questionnaire comprend de question sur les causes de déterrement des produits pharmaceutiques enfouies dans le sol, les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement et enfin, sur l'utilisation d'un bon système de destruction de produits pharmaceutiques pour éviter les désagréments. Ces questions étaient semi structurées (contenant des questions fermées).

Ce questionnaire nous a permis de requérir les données authentiques, de les analysées par la suite et enfin, de tirer nos conclusions en rapport aux normes et principes concernant la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

III.9. LOGICIEL UTILISES

Pour le traitement de données, nous avons fait recours à deux logiciels à savoir Microsoft Word pour la saisie et le traitement de texte et Microsoft Excel, pour la vérification des données des tableaux.

41

III.10. DISSEMINATION DES RESULTATS

Pour la dissémination des résultats, après toilettage de ce mémoire, nous le placerons sur le site Web de notre institution, le publierons sur « Kongo connect » et sur le site Web « mémoire on line ». Mais aussi nous l'exposerons à la bibliothèque de l'ISLG et donnerons un exemplaire au 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu qui nous a accordé l'enquête chez lui.

III.11.CONSIDERATION D'ORDRE ETHIQUE

Nous avons laissé à nos enquêtes tous les droits au refus de répondre aux questions auxquelles ils ne se sentent pas capable de répondre. Nous avons garanti la confidentialité à nos enquêtés en faisant expressément l'omission de noms sur les questionnaires d'enquêtes mais aussi en sollicitant le consentement volontaire de répondants. Nous avons récolté les données dans l'anonymat le plus absolu.

Dans le strict respect de l'éthique, du début à la fin du présent mémoire, nous avons pris soin de garder l'honnêteté scientifique en citant exactement les noms des auteurs, en évitant le plagia et la prétention.

III.12. DIFFICULTES RENCONTREES

Malgré le solde positif de notre descente sur terrain, la collecte des données a rencontré quelques difficultés d'ordre technique et financier, à savoir :

- Manque ou insuffisance des moyens matériel et financier lors de la descente sur terrain, pour palier à cette situation ; nous avions négocié le service de bienfaiteur pour différentes impressions des copies à corriger, d'exemplaires du questionnaire d'enquête et avons pris moins d'enquêteurs que prévus.

- La rareté d'une documentation appropriée, afin d'avoir les données corollaires, nous nous sommes alors basés sur le manuel de l'OMS, du CICR, le rapport préliminaire sur le plan national de gestion des DBM et sur des documents téléchargés à l'internet.

- Le contre temps des agents du 2e et 3e Bureau et les occupations de la Bibliothèque de la DPS Nord-Kivu pour d'autres fins. Nous avions contourné cette difficulté grâce aux visites matinales et attentives pour enfin avoir le temps de nous entretenir et de consulter les différents documents et rapports du 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu.

- Les obligations socio professionnelles et familiales, parfois nous étions obligés d'abandonner les heures de services pour aller récolter les données.

42

CHAPITRE IV. LES RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats de l'enquête menée sur le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu. Il présente les résultats sous forme des tableaux, suivis des commentaires.

IV. I. IDENTIFICATION DES REPONDANTS

IV.I.1. Par rapport à l'âge

Tableau n° 5. Répartition des répondants selon l'âge

l'âge des enquêtés

Effectif

%

20 à 30 ans

202

83

31 à 40 ans

32

13

41 à 50 ans

7

3

51 à 65 ans

3

1

TOTAL

242

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : De ce tableau, il ressort que 202 sur 242 enquêtés avaient l'âge variant entre 20 à 30 ans soit 83%, et ont occupé la première place, 32 sur 242 répondants, soit 13%, avaient l'âge compris entre 31 à 40 ans et ont occupé la seconde place, 7 autres sur 242 enquêtés soit 3%, avaient l'âge variant entre 41 à 50 ans, et ils occupé la troisième place et enfin 3 enquêtés sur 242, soit 1%, avaient l'âge de 51 à 65 ans et se sont places à dernière position.

IV.I.2. Par rapport au sexe

Tableau n°6. Répartition des répondants selon leur sexe

Sexe des enquêtés

Effectif

%

Masculin

202

83

Féminin

40

17

TOTAL

242

100

Source : nos enquêtes

Commentaire: Il ressort de ce tableau que 202 sur 242 de nos enquêtés soit 83 %, sont du sexe masculin et ont occupé la première place, contre 40 autres sur 242 enquêtés soit 17% qui sont du sexe féminin, et ont occupé la seconde place.

43

IV.I.3. En regard de leurs appartenances

Tableau n°7 : Participation des répondants selon les appartenances

Appartenances professionnelle et sociale des enquêtés

Effectif

%

Acteurs 3e Bureau DPS et Partenaires

13

5

Structures publiques de santé et pharmacies

206

85

Bénéficiaires privés de service du 3e Bureau (ONG et

Autre)

23

10

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que, 206 sur 242 participants, soit 85 %, appartient aux structures publiques de santé et aux pharmacies et ont occupé la première place, 23 sur 242 soit 10%, étaient des bénéficiaires privés de services du 3e Bureau et ont occupé la seconde position, et enfin 13 sur 242 participants, soit 5 % étaient des acteurs du 3e Bureaux et ses partenaires et ils ont occupé la dernière place.

IV.I.4.. En rapport de leur niveau d'étude

Tableau n ° 8. : Répartition des répondants selon leur niveau d'étude

Niveau d'étude des enquêtés

Effectif

%

Licence

60

24,8

Graduat

132

54,5

Diplôme d'état

50

20,7

Brevet/Certificat

0

0

Sans

0

0

TOTAL

242

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 132 sur 242 participants soit 54,5% étaient des gradués, et ont occupé la première place, 60 sur 242 participants, soit 24,8% sont des licenciés et occupent la deuxième place, et enfin, 50 sur 242 participants soit 20,7% sont des diplômés d'état, et occupent la dernière position.

44

IV. II. CONNAISSANCES SUR LA DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES

Question n05 : Est - il vrai qu'on appelle « Produit pharmaceutique », l'ensemble des médicaments, des supplétifs médicaux et des matériels médicaux ?

Tableau n ° 9 : Connaissance sur les produits pharmaceutiques

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

173

74,5

Non

39

16,1

Je ne sais pas

30

12,4

TOTAL

242

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 173 sur 242 enquêtés, soit 74,5%, ont répondit Oui et occupent la première place, 39 sur 242 soit 16,1% ont répondu par Non, et occupent la seconde position, 30 autre sur 242, soit 12,4% ont répondit Je ne sais pas et occupent la troisième place.

Question n06 : Peut - on dire qu'un produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est détérioré, c.à.d. expiré ?

On veut savoir ici si réellement les enquêtés connaissent quand est ce que un produit pharmaceutique est dit expiré

Tableau n ° 10 : Connaissance sur l'expiration des produits pharmaceutiques

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

202

83,5

Non

30

12,4

Je ne sais pas

0

0

Pas de réponse

10

4,1

TOTAL

242

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau indique que un effectif de 202 sur 242 enquêtés, soit 83,5% on dit Oui et ont occupé la première place, 30 autres sur 242, soit 12,4% ont dit Non et sont venus en deuxième position, enfin, 10 sur 242 enquêtés soit 4,1 %, n'avaient rien répondu et ont occupé la troisième place.

45

Question n07 : Il est dit que tout Produit Pharmaceutique expiré doit être détruit systématiquement, partagez-vous cette affirmation ?

A ce point on veut savoir si les enquêtés savent au moins ce qu'il faut faire des produits pharmaceutiques, une fois expirés.

Tableau n ° 11 : Ce qu'on doit faire des produits pharmaceutiques expirés

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

222

92

Non

0

0

Je ne sais pas

0

0

Pas de réponse

20

8

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : ce tableau montre que 222 sur 242 personnes soit 92%, on répondu Oui et ont occupé la première place et c'est seulement 20 sur 242 enquêtés soit 8% qui n'ont pas répondu à cette question et ont occupés la seconde place.

Question n08 : Est- il vrai qu'on détruit les produits pharmaceutiques expirés pour éviter de contaminer l'environnement ou d'être réutilisés par la communauté ?

Tableau n ° 12 : Causes de destruction des produits pharmaceutiques expirés

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

153

63

Non

0

0

Je ne sais pas

69

29

Pas de réponse

20

8

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 153 sur 242 enquêtés soit 63% ont dit Oui et ont occupé la première place et 69 sur 242, soit 29% ont répondu par Je ne sais pas et sont venus la deuxième position, et c'est seulement 20 sur 242 enquêtés soit 8% qui n'ont pas répondu à la question et ont occupé la dernière place.

46

IV. 2. CAUSES DE DETERREMENT DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES DETRUITS ET ENFOUIS

Question n09 : Corroborez-vous l'idée qui stipule que la destruction des produits pharmaceutiques doit se passer dans une décharge publique ?

Tableau n ° 13 : Notion sur l'usage d'une décharge publique

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

118

49

Non

74

31

Je ne sais pas

35

14

Pas de réponse

15

6

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau renseigne que 118 sur 242 enquêtés soit 49%, avaient dit Oui et ont occupé la première place et 74 sur 242 enquêtés soit 31%, avaient répondu par Non et ont pris la deuxième position, 35 sur 242 enquêtés soit 14% avaient répondu Je ne sais pas et ont occupé la troisième place et enfin, 15 sur 242 répondants, soit 6% n'avaient rien répondu et occupaient la dernière place.

Question n010 : Savez-vous qu'une décharge aménagée et contrôlée doit se situer à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe phréatique, éloignée des habitations, protégée contre tout accès des personnes étrangères et des animaux, et doit être structurée selon les normes de l'OMS

Tableau n ° 14 : connaissance sur les normes d'une décharge publique

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

205

85

Non

10

4

Pas obligatoirement

24

10

Pas de réponse

3

1

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : De ce tableau on peut remarquer que 205 sur 242 enquêtés soit 85% ont répondu Oui, et ont occupé la première place, 24 sur 242 enquêtés soit 10% ont dit Pas obligatoirement et sont venu à la seconde place, 10 sur 242 enquêtés soit 4%, ont répondu par Non et ont occupé la troisième position, et c'est seulement 3 sur 242 répondants soit 1%, qui n'ont pas répondu à cette question et ont occupé la quatrième place.

47

Question n011 : La DPS Nord Kivu possède-t-elle sa propre décharge publique pour la destruction des déchets pharmaceutiques ?

Tableau n ° 15 : vérification de l'existence d'une décharge publique en ville de Goma

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

32

13

Non

103

43

Je ne sais pas

101

42

Pas de réponse

6

2

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 103 sur 242 enquêtés, soit 43% ont dit Non et ont occupé la première place, 101 sur 242 enquêtés, soit 42% avaient répondu par Je ne sais pas et ont occupé la deuxième position, 32 sur 242, soit 13% des enquêtés ont dit Oui, et se sont retrouvés à la troisième place, et 6 sur 242, soit 2% des enquêtés n'avaient pas répondus à cette question et ont occupé la dernière position.

Question n012 : Savez-vous que la DPS Nord-Kivu loue occasionnellement les sites auprès des particuliers pour la destruction de ses produits pharmaceutiques expirés ?

Tableau n ° 16 : situation des sites de destruction de la DPS Nord-Kivu

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

112

46

Non

50

21

Pas du tout

59

24

Pas de réponse

21

9

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 112 sur 242 de nos enquêtés soit 46% ont dit Oui et ont pris la première place, 59 sur 242 enquêtés, soit 24% ont répondu par Pas du tout et sont venu à la deuxième position, 50 sur 242 enquêtés, soit 21% ont répondu par Non et ont occupé la troisième place et enfin 21 sur 242 soit 9% des enquêtés n'avaient rien répondues à cette question et sont venus à la dernière position.

48

Question n013 : Est-il que pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés, la DPS Nord-Kivu procède au tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des produits dans des fûts métalliques avec enfouissement, à la dilution avec rejet dans un trou, et parfois brûlage à ciel ouvert ; confirmez-vous ces étapes suivies par la DPS ?

Tableau n ° 17 : Procédure utilisée par la DPS Nord-Kivu pour la destruction des
produits pharmaceutiques expirés

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

108

45

Non

27

11

Je ne sais pas

107

44

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 108 sur 242 enquêtés soit 45% ont répondu Oui et se sont placé à la première position, 107 sur 242 enquêtés, soit 44% ont dit Je ne sais pas et ont occupé la Deuxième place, et enfin, 27 sur 242 enquêtés, soit 11% avaient répondu Non et ont pris la dernière position.

Question n014 : La DPS Nord-Kivu possède-t-elle un personnel compétent et formé, qui comprend et applique les procédures de destruction des produits pharmaceutiques expirés comme il se doit ?

Tableau n ° 18 : Vérification des compétences des agents de la DPS Nord-Kivu en
matière de destruction des produits pharmaceutiques expirés

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

101

42

Non

111

46

Pas du tout

22

9

Pas de réponse

8

3

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 111 sur 242 enquêtés soit 46% ont répondu par Non, et ont occupé la première place, 101 sur 242 enquêtés, soit 42% ont par contre dit Oui et ont pris la deuxième position, 22 sur 242, soit 9% de nos enquêtés ont dit Pas du tout et ont occupé la troisième place, enfin 8 sur 242 enquêtés n'ont pas répondu et se sont placés au dernier rang.

49

Question n015 : Il est vrai que plus souvent, la destruction des produits pharmaceutiques expirés réalisée par la DPS Nord-Kivu se solde parfois par le déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques jours après ?

Tableau n ° 19 : vérification des démolitions des sites de destruction des produits
pharmaceutiques expirés de la DPS Nord-Kivu

Les enquêtés Opinions

3e Bureau et
Partenaires

Structure
sanitaires et
officines
ouvertes

ONG
Bénéficia

ires et
populati

ons

Total

%

Vrai

6

95

7

108

45

Faux

2

8

5

15

6

Je ne sais pas

5

103

11

119

49

Total

13

206

23

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : ce tableau ressort que 119 sur 242 enquêtés soit 49 % avaient répondu par je ne sais pas et ont occupé la première place, 108 enquêtés sur 242, soit 45% ont répondu par vrai, ils ont pris la deuxième place et c'est seulement 15 sur 242 enquêtés, soit 6% qui ont répondu par faux et ont occupé la dernière position.

Test de KHI - Carré pour vérifier la 1re Hypothèse :

1re Etape : présentation de la formule X2 :

2e Etape : recherche de la fréquence (fe) 3e Etape : calcule de Khi - Carré

fe = pour chaque cellule

108x13

242

(6 5,80) 2

2

?

x

? 5,80 fec1 = = 5,80 = 0
x2 cellule1 = 0

50

fec2 = = 91,93

fec3 = = 10,26

fec4 = = 0,80

242

x2 cellule2 = 0,10

x2 cellule3 = 1,03

x2 cellule4 = 1,8

= 0,10

= 1,03

= 1,8

(5 1,42) 2

(5 6,3 9) 2

6,3 9

fec5 = =12,76 = 1,77

x2 cellule5 = 1,77

?

x

? 2 1,42 fec6 = =1,42 = 9,02
2 119x206 242 (1 03 1 0 1,29) 2 1 0 1,29 x2 cellule6 = 9,02

119x13

?

x

? fec7 = = 6,39 = 0,30
2 x2 cellule7 = 0,30

?

x

? fec8 = = 101,29 = 0,02
242 (1 1 1 1,30) 2
2 1 1,30 x2 cellule8 = 0,02

119x23

?

x

? fec9 = = 11,30 = 0
x2 cellule9 = 0

51

4e Etape : calcul du x2 calculé :

X2total cumulé = 0,10+1,03+1,8+1,77+9,02+0,30+0,02 = 14,04

5e Etape : comparaison du X2 calculé au X2 de la table 14,04 > 1,96

6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)

dl = (n ombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules ligne - 1) = (3 -1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4

7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre recherche est nouvelle

8e Etape : conclusion

Etant donné que le X2 calculé 14,04 est supérieur au X2 de la table, soit 1,96, nous acceptons l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, il y aurait d'autres causes qui poussent les malfrats à déterrer les produits pharmaceutiques expirés.

52

Question n016 : Savez-vous que la DPS Nord-Kivu ne possède d'aucun moyen financier ni matériel adéquats pouvant le faciliter la réalisation des opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés ?

Tableau n ° 20 : Evaluation des moyens financiers et matériels de la DPS Nord-Kivu,
mis en oeuvre pour des destructions des produits pharmaceutiques

Les enquêtés Opinions

3e Bureau et
Partenaires

Structure
sanitaires et
officines
ouvertes

ONG
Bénéficia

ires et
populati

ons

Total

%

Oui

7

76

14

97

40

Non

4

47

5

56

23

Je ne sais pas

2

83

4

89

37

Total

13

206

23

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 97 sur 242 soit 40% des enquêtés ont répondu par oui, ils ont alors occupé la première position et 89 sur 242, soit 37% de nos enquêtés ont dit je ne sais pas, et ont occupé la seconde place, enfin, 56 sur 242 répondants, soit 23% ont répondu par non et ont occupé la dernière place.

Test de KHI - Carré pour vérifier la 2re Hypothèse :

1re Etape : présentation de la formule X2 :

2e Etape : recherche de la fréquence (fe) 3e Etape : calcule de Khi - Carré

fe = pour chaque cellule

242

(7 5,2 1) 2

2

5,2 1

97x13

?

x

? fec1 = = 5,21 = 0,61
x2 cellule1 = 0,61

53

fec2 = = 82,57 = 0,52

x2 cellule2 = 0,52

fec3 = = 9,21

= 2,49

? 5,32) 2

=

fec4

56x23

242

= 3

=47,66

x2 cellule3 = 2,49

x2 cellule4 = 0,33

x2 cellule5 = 0

 
 

= 0

fec5 =

2 (5

= 0,33

=

fec6

242

=5,32

2

 

= 0,01

 
 
 

x2 cellule6 = 0,01

x

? 5,32 89x13

(2 4,78) 2

?

x

? 4,78 fec7 = = 4,78 = 1,61
89x206 242 (83 75,76) 2 ? 2 x2 cellule7 = 1,61

x

? 75,76 fec8 = = 75,76 = 0,69
x2 cellule8 = 0,69

89x23

242 (4 8,45) 2

?

2

x

? 8,45 fec9 = = 8,45 = 2,34
x2 cellule9 = 2,34

54

4e Etape : calcul du x2 calculé :

X2total cumulé = 0,61+0,52+2,49+0,33+0,01+1,61+0,69+2,34 = 8,6

5e Etape : comparaison du X2 calculé au X2 de la table, soit 8,6 > 1,96 6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)

dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules ligne - 1) = (3 -1) x ( 3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4

7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion

Etant donné que le X2 calculé de 8,6 est légèrement supérieur au X2 de la table qui est de 1,96, pour cela ; nous avons accepté l'hypothèse nulle qui stipule que ; «La DPS Nord -Kivu serait limité par les moyens financiers et matériels et non par les hommes formés» et avons rejeté l'hypothèse alternative.

Question n017 : Savez - vous que les gens déterrent les produits pharmaceutiques expirés enfouis dans le sol par la DPS Nord-Kivu ; parce qu'ils ont accès facile au site de destruction car n'étant pas bien aménagé ni sécurisé ?

Tableau n ° 21 : Causes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés enfuis.

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

170

70

Non

30

12

Je ne sais pas

40

17

Pas de réponse

2

1

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 170 sur 242, soit 70% des enquêtés, ont répondu Oui et ont occupé la première place, 40 sur 242, soit 17% des enquêtés ont répondu par Je ne sais pas et se sont rangé à la deuxième place, 30 sur 242, soit 12% des enquêtés ont dit Non et ont occupé la troisième position et enfin 2 sur 242 enquêtés soit 1% n'avait pas répondu à la question et sont venus en dernière position.

55

Question n018 : Est - il vrai que pour éviter le chiffonnage et le déterrement des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié, enfin l'incinération à haute température dotée du système d'épuration de gaz de combustion.

Tableau n ° 22 : Stratégies pour éviter le déterrement des produits pharmaceutiques expirés

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Vrai

183

76

Faux

0

0

Je ne sais pas

59

24

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 183 sur 242, soit 76% des enquêtés ont répondu par Vrais et ont occupé la première place, et 59 sur 242, soit 24% des enquêtés ont répondu par Je ne sais pas et sont venus en seconde position.

IV. 3. LES CONSEQUENCES DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES SUR LA SANTE DE L'HOMME ET L'ENVIRONNEMENT

Question n019 : Peut-on admettre que la consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences graves sur la santé de l'homme et l'environnement ?

Tableau n ° 23 : Effet des produits pharmaceutiques expirés sur la sante de l'homme et l'environnement :

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Oui

171

71

Non

51

21

Je ne sais pas

20

8

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 171 sur 242, soit 71% de nos enquêtés ont répondu par Oui et ont occupé la première place, 51 sur 242 enquêtés, soit 21% ont dit Non et ont occupé la seconde position, et enfin 20 sur 242 enquêtés, soit 8% ont dit Je ne sais pas et ont pris la dernière place.

56

Question n020 : Confirmez - vous qu'un mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ; des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie ?

Tableau n ° 24 : Ce que peut causer la consommation par l'homme, des produits
pharmaceutiques expirés

Les enquêtés Réponses

3e Bureau et
Partenaires

Structure
sanitaires et
officines
ouvertes

ONG
Bénéficia

ires et
populati

ons

Total

%

Oui

12

134

16

162

67

Non

1

62

5

68

28

Je ne sais pas

0

10

2

12

5

Total

13

206

23

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 162 sur 242 enquêtés soit 67% avaient dit Oui et ont occupé la première place, 68 sur 242 enquêtés, soit 28% avaient par contre dit Non et ils ont pris la seconde place, et enfin, 12 sur 242, soit 5% de nos enquêtés avaient dit Je ne sais pas et sont venus en dernière position.

Test de KHI - Carré pour vérifier la 3re Hypothèse :

1re Etape : présentation de la formule X2 :

2e Etape : recherche de la fréquence (fe) 3e Etape : calcule de Khi - Carré

fe = pour chaque cellule

242

(1 2 8,70) 2

?

2

162x13

x

? 8,70 fec1 = = 8,70 = 1,25
x2 cellule1 = 1,25

57

fec2 = = 137,90

=0 ,11

? 57,8 8)

57,8 8

=

fec3

= 15,39

= 3,65

= 57,88

x2 cellule2 = 0,11

x2 cellule3 = 0,02

x2 cellule4 = 1,92

x2 cellule5 = 0,29

 
 

= 0,29

0,32

fec4 =

2 (62

= 0,02

= 1,92

fec5 =

242

2 (5

 

=

fec6

242

= 6,46

2

=

 
 
 

x2 cellule6 =0,32

68x23

x

x? ? 6,46) 2 ? 6,46 12x13

(0 0,64) 2

?

x

? 0,64 fec7 = = 0,64 = 0,64
242 (1 0 1 0,2 1) 2 2 1 0,2 1

x2 cellule7 =0,64

12x206

?

x

? fec8 = = 10,21 = 0
x2 cellule8 =0

58

fec9 = = 1,14 = 0,64

x2 cellule9 = 0,64

4e Etape : calcul du x2 calculé :

X2total cumulé = 1,25+0,11+0,02+1,92+0,29+0,32+0,64+0,64 = 5,19

5e Etape : comparaison du X2 calculé au X2 de la table 5,19 > 1,96

6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)

dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4

7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre recherche est nouvelle

8e Etape : conclusion

Etant donné que le X2 calculé 5,19 est légèrement supérieur au X2 de la table qui est de 1,96; nous avons accepté l'hypothèse nulle qui stipule que ; «Les produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques» et avons rejeté l'hypothèse alternative.

59

Question n021 : Peut-on confirmer qu'un système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme : l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone ?

Tableau n ° 25 : Les conséquences sur l'environnement, de la mauvaise gestion des
produits pharmaceutiques expirés

Les enquêtés Réponses

3e Bureau et
Partenaires

Structure
sanitaires et
officines
ouvertes

ONG
Bénéficia

ires et
populati

ons

Total

%

Oui

13

188

18

219

90,5

Non

0

7

5

12

5

Je ne sais pas

0

11

0

11

4,5

Total

13

206

23

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 219 sur 242 soit 90,5% de nos enquêtés ont dit Oui et ont pris la première position, 12 sur 242 enquêtés, soit 5% ont répondu par Non et ont occupé la deuxième place, et c'est seulement 11 sur 242 enquêtés soit 4,5% qui ont répondu par Je ne sais pas et se sont placé en dernière position.

Test de KHI - Carré pour vérifier la 3re Hypothèse :

1re Etape : présentation de la formule X2 :

2e Etape : recherche de la fréquence (fe) 3e Etape : calcule de Khi - Carré

fe = pour chaque cellule

242

(1 3 1 1,76) 2

2

1 1,76

219x13

?

x

? fec1 = = 11,76 = 0,13
x2 cellule1 = 0,13

60

fec2 = _. _ = 186,42

242 1,1 4

x2 _~.,, = 0,01

x2 cellule2 = 0,01

fec3 = = 20,81

fec4 = = 0,64

x2 = _ ~.,,~ = 0,37

x2 cellule3 = 0,37

x2 _,"~~ = 0,64

0,64

x2 cellule4 = 0,64

fec5 = = 10,21 x2 =~.,, = 1

x2 cellule5 = 1

12x23

fec6 = = 1,14 x2 = (5?1,14)2 = 13,06

x2 cellule6 = 13,06

fec7 =11x13 = 0,59 x2 = (0 ? 0,59)2 = 0,59

242 0,59

x2 cellule7 = 0,59

11x206

x 2 (11? 9,36)2

fec8 = 242 = 9,36 = 9,36

= 0,28

x2 cellule8 = 0,28

fec9 = 11x23 = 1,04 x2 = (0 ?1,04)2 = 1,04

242 1,04

x2 cellule9 = 1,04

4e Etape : calcul du x2 calculé :

X2total cumulé = 0,13+0,01+0,37+0,64+1+13,06+0,59+0,28+1,04 = 17,12

61

5e Etape : comparaison du X2 calculé au X2 de la table ; 17,12 > 1,96 6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)

dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4

7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion

Etant donné que le X2 calculé 17,12 est supérieur au X2 de la table qui est de 1,96 ; nous avons accepté l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, les produits pharmaceutiques expirés auraient d'autres conséquences, en plus de celles néfastes sur la santé de l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques.

IV.4. LA REALISATION D'UNE BONNE DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES POUR EVITER LES DESAGREMENTS

Question n022 : Il est vrai que depuis 2011, en dépit de déterrement répétitifs des produits enfouies dans le sol ; la DPS Nord-Kivu poursuit qu'à même sa procédure de destruction des produits pharmaceutiques expirés tout en louant à l'occasion les sites pouvant leur faciliter cette tâche ?

Tableau n ° 26 : Silence de la DPS Nord-Kivu face au déterrement des produits
pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol

Réponses des enquêtés

Effectif

%

Vrai

140

58

Non

20

8

Je ne sais pas

82

34

TOTAL

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau ressort que 140 sur 242 soit 58% des enquêtés ont répondu par Vrais et ont occupé la première place, 82 sur 242 enquêtés, soit 34%, ont répondu par Je ne sais pas et se sont placé en seconde position, et c'est seulement 20 sur 242 enquêtés, soit 8% qui ont répondu par Faux et ont occupé la dernière place.

62

Question n023 : Dit - on que pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés, il faut suivre les principes recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri, à la neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ; l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une décharge bien aménagée et contrôlée ?

Tableau n ° 27 : Bonne pratique de destruction des produits pharmaceutiques expirés

Les enquêtés Réponses

3e Bureau et
Partenaires

Structure
sanitaires et
officines
ouvertes

ONG
Bénéficiaires
et
populations

Total

%

Oui

12

150

18

180

74

Non

0

17

5

22

9

Je ne sais pas

1

39

0

40

17

Total

13

206

23

242

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau montre que 180 sur 242 soit 74% des enquêtés ont répondu par Oui et ont occupé la première place, par contre 40 sur 242 enquêtés, soit 17% ont répondu par Je ne sais pas et se sont arraché la deuxième place, et c'est seulement 22 sur 242 soit 9% des enquêtés qui ont répondu par Non et se sont placé en dernière position.

Test de KHI - Carré pour vérifier la 4e Hypothèse :

1re Etape : présentation de la formule X2 :

2e Etape : recherche de la fréquence (fe) 3e Etape : calcule de Khi - Carré

fe = pour chaque cellule

242

(1 2 9,66) 2

2

180x13

?

x

? 9,66 fec1 = = 9,66 = 0,56
x2 cellule1 = 0,56

63

fec2 = = 153,22

242

fec3 = = 17,10

fec4 = = 1,18

242

fec5 = = 18,72

x2 cellule2 = 0,06

x2 cellule3 = 0,04

x2 cellule4 = 1,18

= 0,06

= 0,04

= 1,18

= 0,15
(5 2,09) 2

2 ?

(1 2,1 4) 2

x ?

2,1 4

x2 cellule5 = 0,15

22x23

?

x

? 2 2,09 fec6 = = 2,09 = 4,05
x2 cellule6 = 4,05

40x13

fec7 = = 2,14 = 0,60

40x206

242

(3 9 34,04) 2

2

x2 cellule7 = 0,60

?

x

? 34,04 fec8 = = 34,04 = 0,72
x2 cellule8 = 0,72

64

fec9 = = 3,80 = 3,80

x2 cellule9 = 3,80

4e Etape : calcul du x2 calculé :

X2total cumulé = 0,56+0,06+0,04+1,18+0,15+4,05+0,60+0,72+3,80 = 11,16

5e Etape : comparaison du X2 calculé au X2 de la table : 11,16 > 1,96 6e Etape : calcul du degré de liberté (dl)

dl = (nombre des cellules colonne - 1) x (nombre des cellules ligne - 1) = (3 - 1) x (3 - 1) = 2 x 2 = 4 dl = 4

7e Etape : degré d'acceptation égale 5% car notre recherche est nouvelle 8e Etape : conclusion

Etant donné que le X2 calculé, 11,16 est supérieur au X2 de la table qui est de 1,96 ; nous avons accepté l'hypothèse nulle avec alternative selon laquelle, le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu userait d'autres précautions en plus d'utiliser le système préconisé par l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en 1999.

65

CHAPITRE V. DISCUSSION DES RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats de l'enquête repris ci - haut concernant les déterrements répétitifs des produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol par le 3e Bureau de la DPS Goma. Nous allons discuter les différents résultats présentés dans le chapitre précédent avec la revue de la littérature et émettre notre point de vue avant d'entamer la conclusion de ce travail. Ainsi donc, la discussion de nos résultats se présente de la manière suivante ;

Y égard à la question n° 1 qui traite de la répartition des répondants selon l'âge, il ressort de nos enquêtes que la tranche d'âge de 20 à 30 ans a eu 83%, et a occupé la première place, et la deuxième place était occupée par les répondants ayant l'âge compris entre 31 à 40 ans, avec 13%, les répondant ayant l'âge compris entre 41 à 50 ans ont réalisé 3% et par conséquent ont occupé la troisième position et en fin, ceux ayant entre 51 à 65 ans, représentant 1% des enquêtés ; sont venus en dernière position.

Selon Isabelle FAURIE ; ce qui expliquerait la primauté de jeunes au travail ; serait la discrimination dans l'accès à l'emploi, dans la formation, ou dans la progression de carrière (avec des phénomènes avérés de plafonnement de carrière).83

Il s'avère que la couche dynamique au service est Jeune, bien que la participation fût exhaustive.

Pour la question n°2, il consistait à répartir des répondants selon leur sexe, l'échantillon de la pressente étude était repartie par sexe de la manière que 202 sur 242 soit 83 % de nos enquêtés était du sexe masculin et ont occupé la première place contre seulement 40 sur 242 soit 17% qui sont du sexe féminin et sont venus en seconde position.

L'UNESCO en partenariat avec Orientation, Conseil et Développement de la Jeunesse pour l'Afrique, dans leur publication de 2002 ; parlant de la participation de la femme à la vie publique; ils précisent que la promotion de la femme demande encore plus d'énergie car leur nombre bien que évolutif, reste encore moins important dans les services publics et même privée84.

Au siècle où nous vivons, il est dit que la promotion de la femme s'avère prioritaire, malheureusement que cela n'a pas toujours des résultats escomptés, au fait, les femmes elles sont présentes dans le milieu professionnel, mais la plupart manifeste une lassitude presque dans toute initiative. Pour le cas d'espèce ; il y a celles qui refusaient de participer à notre enquête alors qu'elles semblaient être disponibles.

83 Isabelle FAURIE, Quand le vieillissement réinterroge l'emploi et le travail, Paris, 2008

84 UNESCO, Participation de la Femme dans la vie publique, Module 5, Paris, 2002

85 DGS, Op, Cit, P3

66

A ce qui concerne le résultat à la question n°3 qui évaluait la participation des répondants selon leur appartenance socioprofessionnelle, nous avons voulu savoir les institutions d'appartenance de nos enquêtés, ainsi donc, les officines de santé avaient occupés la première position avec un effectif de 206 sur 242 participants, soit 85 %, suivie des ONG et des populations environnantes des sites de destruction, avec une effectif de 23 répondants sur 242 soit 10 %, pendant que le 3e bureau et ses partenaires ont occupé tous la troisième place, avec un effectif de 13 sur 242, soit 5%.

Ceci nous était indiqué par le quota de participation (voir le chapitre III, point 6 du présent mémoire), qui par son tableau de détermination du quota par catégorie des enquêtés; après application des formules de la proportion et du quota

( et Quotas = Proportion x n) ; nous avons eus l'effectif des enquêtés

pour notre étude et leurs répartition par catégorie.

En rapport à la question n° 4 qui consistait à vérifier la répartition des répondants selon leur niveau d'étude, nous avons voulu savoir quel étaient le niveau d'étude de nos répondants. A l'issu de l'enquête, les résultats démontrent que les gradués occupaient la première place des répondants avec 54,5% soit 132 personnes sur 242, suivi des licenciés avec 24,8% soit 60 sur 242 répondants et en troisième position sont venus les diplômés d'état avec 20,7% de participation, représentant 50 personnes sur 242.

De ce qui précède, nous déduirons que dans le domaine de la santé en ville de Goma, la plupart des employés et des usagés est du niveau de graduat et tous ceux qui suivent sont qu'à même instruits.

Pour la question n°5 qui cherchait à vérifier la connaissance sur la définition de « Produit pharmaceutique » comme l'ensemble des médicaments, des supplétifs médicaux et des matériels médicaux, on voulait savoir si les enquêtés

connaissent la signification de « produit pharmaceutique ».
Les résultats montrent que 173 sur 242 enquêtés, soit 74,5%, ont répondu Oui et ont occupé la première place, 39 personnes sur 242 soit 16,1% ont répondu par Non et se sont forgés la seconde place, 30 restants sur 242, soit 12,4% ; ont répondu par Je ne sais pas et ont occupé la dernière place.

Ceci corrobore la définition de la Direction Générale de la Santé en France(DGS), qui explique que les produits pharmaceutiques sont constitués des médicaments et des dispositifs médicaux85

67

Nous constatons que cette notion est intériorisée par nos enquêtés et raison pour laquelle, nous sommes confiants de leurs interventions.

A ce qui concerne la préoccupation de savoir si on peut dire qu'un produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est détérioré, c.à.d. expiré incarnée par la question n?6, on voudrait savoir si réellement les enquêtés connaissent quand est ce que un produit pharmaceutique est dit expiré.

A cette préoccupation, les résultats indiquent que un effectif 202 sur 242 enquêtés soit 83,5% ont répondu par Oui et ont occupé par conséquent la première place, 30 autres sur 242, soit 12,4% ont dit Non et ils venaient en seconde position, tandis que 10 sur 242 personnes soit 4,1 % n'avaient rien répondu et ont pris la dernière place.

Pour le ministère de la sante publique de Madagascar, un produit pharmaceutique est dit expiré lors que sa date de péremption ou sa date limite d'utilisation est dépassée. La date de péremption est la date à laquelle le médicament

perd tout ou une partie de son activité pharmacologique.
Le principe actif se dégrade et n'a plus l'efficacité thérapeutique voulue. Le produit de dégradation est le plus souvent toxique, le médicament ne doit plus être utilisé; il doit être détruit.86

Il sied de signaler que, les gens sont en même informer de ce qu'un produit pharmaceutique expiré. Une chose est à renforcer, c'est le fait que de fois les gens oublient que produit pharmaceutique égale Médicament, Matériel médical et équipement médical, et donc, notre vision ne doit pas se limiter seulement sur le médicament, mais les tous ensemble.

En rapport avec la question n07 qui parlait de la destruction systématique de tout Produit Pharmaceutique expiré, on voudrait savoir si les enquêtés savent au moins ce qu'il faut faire des produits pharmaceutiques expirés. Les résultats récoltés montrent que 222 sur 242 personnes, soit 92% ont répondu par Oui et sont venus en première position, contre 20 personnes sur 242 soit 8%, qui n'ont pas répondu à cette question et ont occupé la seconde place.

Selon l'OMS, Les déchets médicaux sont des produits dérivés des soins médicaux. Même si la plupart de ces déchets sont aussi inoffensifs que des déchets domestiques certains types de déchets médicaux représentent un gros risque en matière de santé. C'est le cas des déchets contaminés (15% à 25% de l'ensemble des déchets médicaux), dont les déchets de matériels tranchants qui représentent 1%, les

86 Ministère de la Santee Publique-Madagascar, Op, Cit, P29

87 OMS, Op, Cit, P28

88 OMS, Op, Cit, Pxi

68

déchets organiques 1%, les déchets chimiques ou pharmaceutiques 3% et les déchets radioactifs, cytotoxiques ou les thermomètres brisés moins de 1%87

Il est bon que les gens ont la notion sur ce qu'il faut faire avec les produits pharmaceutiques expirés, il est à noter que, la pensé doit se concrétiser par l'action. La bonne connaissance c'est le résultat de ce qu'on connait et non sa conception. au vu des dangers que présentent les déchets des produits pharmaceutiques, disons des produits pharmaceutiques expirés ; leur destruction systématique est d'une grande nécessite, mais de fois les gens se limite à une destruction partielle ou incomplète.

Pour la question n08 qui consistait à chercher le pourquoi de la destruction des produits pharmaceutiques expirés ; on voulait évaluer le degré de connaissance des acteurs et leurs partenaires, des bénéficiaires de service et de la population sur les dangers des produits pharmaceutiques expirés.

Le résultat à cette question révèlent que 63% de nos enquêtés, soit 153 personnes sur 242, ont répondu par Oui et ont occupé la première place, et 69 sur 242 enquêtés soit 29% ont répondu par Je ne sais pas et sont venus en deuxième position, et enfin, 20 autres sur 242 soit 8% des enquêtés, n'ont pas répondu à la question se sont classés en dernière position.

Selon l'OMS, en général, les médicaments périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse pour la santé publique ou pour l'environnement. Une méthode d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause la contamination des ressources en eau ou d'une source locale à laquelle viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages. Les produits pharmaceutiques expirés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une décharge est mal protégée88

De tous ce qui précède ; nous pensons que la conscience de notre population n'est pas avertie des éminents dangers des produits pharmaceutiques expirés ; car même en terme de déclaration des expirés auprès du service attitré ; les statistiques sont maigres, les peut des produits collectés et détruits ; sont encore chiffonnés !!

La question n09 qui cherchait à savoir si les gens étaient d'accord avec l'idée qui stipule que la destruction des produits pharmaceutiques doit se passer dans une décharge publique, visait à évaluer si les enquêtés connaissent une décharge publique et son utilité.

Au vu des résultats à cette préoccupation; il ressort que 118 sur 242 enquêtés soit 49%, ont répondu Oui et se sont arrachés la première place, 74 sur 242 enquêtés soit 31%, ont répondu par Non et ont occupé la deuxième position, 35 autre sur 242

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enquêtés soit 14% avaient répondu par Je ne sais pas et ont pris la troisième place et au finish, 15 sur 242 répondants, représentants 6% n'avaient rien répondu et sont venus en dernière position.

L'environnementaliste Congolais Kiyombo Mbela confirme que le dépôt des déchets dans une décharge sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains déchets, il précise disant que cette situation mérite d'être corrigée en dotant les grandes Villes du pays des décharges contrôlées.89

Si nous faisons la sommation des résultats par rapport à cette question; le constant est que la majorité de nos enquêtés ne connaissent pas qu'est-ce qu'une décharge publique et son utilité, il est alors impérieux que ceci soit mise en place et être vulgariser auprès de toutes les couches usagères en particulier et de toute la population en général.

A la question n010 qui consistait à savoir si une décharge aménagée et contrôlée doit se situer à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe phréatique, éloignée des habitations, protégée contre tout accès des personnes étrangères et des animaux, et être structurée selon les normes de l'OMS ; le résultat renseigne que la première place est occupée par 205 sur 242 enquêtés soit 85% qui ont dit Oui et que 15% restant, regroupant 37 personnes sur 242 sont ignorantes de ces normes.

Pour l'environnementaliste Kiyombo dans sa proposition du plan national de gestion des déchets biomédicaux en RDC; le choix d'un site de décharge devrait répondre aux critères suivants pour la protection de l'environnement: être à une distance d'au moins 100m d' un cours d'eau navigable, à distance de 300m par rapport au lac, et 3000 m par rapport à l'aéroport, avoir un sol (base de la décharge) argileux, être en dehors d'un habitat critique pour certaines espèces d'animaux à protéger, que les premières habitations à proximité soit au moins à 100 mètres.90

De tous cela; il est nettement observable que même les périphéries de la ville de Goma tomberaient au bas de l'échelle, y égard aux critères évoqués ci - haut par l'environnementaliste Kiyombo. Il est alors impérieux que l'institution des décharges publiques soit prise par l'Etat Congolais comme une mesure sanitaire et par conséquent, une obligation étatique.

Pour répondre à la question n011 qui cherchait à savoir si la DPS Nord-Kivu

possède-t-elle sa propre décharge publique pour la destruction des déchets
pharmaceutiques, le résultat renseigne que 103 sur 242 enquêtés, soit 43% ont occupé la première place et avaient confirmé que la DPS Nord-Kivu ne possède pas sa propre

89 Kiyombo mbela, Op Cite P.xx

90 Kiyombo mbela, Op Cite P.xx

91 OMS, Op. Cit. Pxi

70

décharge publique, la deuxième place était occupée par 101 sur 242 enquêtés, soit 42% qui avaient avoué ne rien savoir sur cette préoccupation, la troisième place quant à elle, était occupé par 32 personnes sur 242, soit 13% des enquêtés qui avaient soutenues que la DPS Nord-Kivu possède sa propre décharge publique pour la destruction des déchets pharmaceutiques, 2% des enquêtés soit 6 personnes sur 242, n' avaient pas répondues à cette préoccupation.

L'OMS soutien que le dépôt de déchet dans des décharges correctement construites et exploitées est une méthode d'élimination relativement sûre pour les déchets solides urbains ainsi que pour les médicaments inutilisés. La première condition à laquelle doit satisfaire une telle décharge est la protection des nappes aquifères.

La décharge doit être constituée par une fosse creusée dans le sol, située à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une couche de terre assurant la protection sanitaire.

La désignation «décharge contrôlée aménagée » s'applique à une installation répondant aux conditions en ce qui concerne la situation, la construction et l'exploitation. La solution consistant à transformer une décharge non contrôlée en décharge contrôlée répondant à des normes plus satisfaisantes devrait être envisagée ; des conseils à ce sujet sont donnés dans la publication de l'OMS « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence de 1999.»91

En comparant les avis de nos enquêtés en rapport avec cette question ; les « oui » priment sur les « Non » et une majeure partie des gens qui ignore ce qui se passe. Mais aussi, la DPS elle-même est consciente de ne rien avoir comme décharge, elle précise dans notre entretien qu'elle utilise des sites occasionnels qu'elle loue auprès des tiers. Cet état des choses reste un facteur potentiel entravant une bonne destruction des déchets et surtout des produits pharmaceutiques expirés.

A la suite de la question n012 qui demandait aux enquêtés s'ils savent que la DPS Nord-Kivu loue occasionnellement les sites auprès des particuliers pour la destruction de ses produits pharmaceutiques expirés ; il ressort que 46% de nos enquêtés soit 112 sur 242 ont occupé la première place en répondant par Oui, 45% soit 109 personnes sur 242 avaient un avis contraire et ont occupé ensemble la deuxième place, et enfin 21 personnes sur 242 soit 9% des enquêtés n'avaient rien répondus à cette question et se sont placés en dernière position.

La CICR estime que l'élimination des déchets de soins médicaux déposés dans une décharge non contrôlée n'est pas recommandée et ne doit être utilisée que comme option de dernier recours. Il est à noter que, l'enfouissement et la mise en décharge « sauvage » dans des sites non contrôlés peuvent avoir, en plus des risques cités

92 CICR, Op Cite, P34

93 OMS, op cite p xi

71

précédemment, des effets environnementaux directs néfastes en termes de pollution du sol et des eaux92

Comme nos enquêtes le précisent, nous nous demandons alors ce que pense ou prévoit la DPS Nord-Kivu au travers de son 3e bureau, face à cette situation d'utilisation de champ des populations comme site de destruction des déchets aux méfis des dangers que cela présente face à la santé de l'homme et de l'environnement, car étant une action non sécurisante dans le cadre de traitement des déchets.

Pour la question n°13, on voulut confirmer la procédure utilisée par la DPS Nord Kivu pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés, qui consiste jadis ; au tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des produits dans des fûts métalliques suivi d'enfouissement dans le sol, à la dilution avec rejet dans un trou, et parfois, du brûlage à ciel ouvert.

Comme résultat de nos enquêtes, il ressort que 108 sur 242 enquêtés soit 45% ont pris la première place et ont répondu par Oui, par contre la deuxième place est occupée par 107 enquêtés sur 242 soit 44%, qui n'ont rien répondu, et enfin 11 enquêtés sur 242, soit 27% avaient dit Oui et ont occupé la dernière place.

L'OMS dans son manuel « Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d'urgence »93 conseille la procédure correspondante aux principes suivants : après le tri ; 1er Principe : Renvoi au donateur ou fabricant, 2e Principe : mise en Décharges, 3e Principe : Solidification ou encapsulation, 4e Principe : Neutralisation, 5e Principe : Rejet à l'égout, 6e Principe : Brûlage en enceinte ouverte des emballages en carton ou papier, 7e Principe : Incinération à moyenne température(solution provisoire), 8e Principe : Incinération à haute température dans des installations industrielles existantes, et 9e Principe : Décomposition chimique.

En regard de nos résultats d'enquête ; la majeure partie de nos enquêtés précise que la procédure qu'utilise la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés consiste au : tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des produits dans des fûts métalliques suivi d'enfouissement dans le sol, à la dilution avec rejet dans un trou, et parfois, du brûlage à ciel ouvert.

En comparaison de la pratique de la DPS Nord-Kivu à ce que prévoit l'OMS; il s'avère que la DPS Nord Kivu applique une procédure incomplète et incohérente. Et cela exposerait certes, la sante de l'homme et l'environnement ; aux risques innombrables.

En ce qui concerne la question n°14 qui voulait savoir si la DPS Nord-Kivu possède un personnel compétent et formé, qui comprend et applique les procédures de destruction des produits pharmaceutiques expirés comme il se doit, on voulait vérifier

94 CICR, Op. Cit. P34

95 OMS, Op Cit, P.33

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les compétences des agents de la DPS Nord-Kivu en matière de destruction des produits pharmaceutiques expirés.

A en croire ; les résultats montrent que 46% soit 111 sur 242 enquêtés ont répondu par Non et ont occupé la première place, et 42% soit 101 sur 242 enquêtés ont dit Oui et sont venus à la deuxième position, et 30 sur 242 enquêtés, soit 12%, n'avaient pas répondu à cette question et se sont rangés en dernière position.

Pour CICR, une gestion appropriée des déchets biomédicaux repose sur une bonne organisation, un financement adéquat et la participation active d'un personnel informé et formé. Ce sont là, en effet, les conditions pour que les mesures soient appliquées d'une manière constante tout au long de la filière du déchet (du point de production jusqu'à l'élimination finale)94.

On peut dire de notre part que la DPS Nord-Kivu possède un personnel qui connait ce qu'il est appelé à faire, et que peut-être il n'a pas des moyens appropriés et de supervision ou alors des mesures d'application qui le régît pour mener à bon terme la tache leur confiée.

La question n015 voulait vérifier s'il est vrai que plus souvent, la destruction des produits pharmaceutiques expirés réalisée par la DPS Nord-Kivu se solde par le déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques jours après l'opération.

Les résultats à propos ressort que la première place était occupée par 119 enquêtés sur 242 soit 49 %, et qui semble ignorer ce qui se passe après la destruction de ces produits par la DPS Nord-Kivu, et 108 enquêtés sur 242, soit 45% occupent la deuxième place et confirme le fait que quelques jours seulement après destruction par la DPS Nord Kivu, des produits pharmaceutiques expirés ; ils sont déterrés du sol et c'est seulement 6%, soit 15 enquêtés sur 242 qui nient cette affirmation.

Pour vérifier ces résultats, nous avons procédé au test de KHI-Carré et avons obtenu 14,04, nous avons constaté qu'il était supérieur à celui de la table qui est de 1,96, nous avons alors rejeté l'hypothèse nulle «Les produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouveraient encore déterrés par les malfrats pour des raisons économiques» et accepté l'hypothèse alternative.

Même l'OMS confirme que les médicaments périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une décharge est mal protégée, et qu'en cas de vol de médicaments dans des décharges, ces médicaments périmés risquent d'être remis en vente et utilisés de manière impropre.95

Le rapport du 26 Juin 2014 de l'Agence Nationale de renseignements de Goma, ANR, publié sur le site de la radio Kivu one ; précise que cette agence avait accusé dans la foulée la faiblesse de l'OCC, de l'Inspection provinciale de la santé ou DPS, de

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la division de l'environnement, qui selon elle, laissent passer et vendre les

médicaments nuisibles à la vie de la population96.

A en croire ; si les produits pharmaceutiques expirés se retrouvent dans le circuit de commercialisation ; ils viendraient des sites de destruction car même les rapports de la DPS Nord-Kivu confirment que leurs sites sont souvent envahies et chiffonnés chaque après destruction, et les produits enfouis sont déterrés et déportés.

En ce qui concerne la question n016 on voulait évaluer si la DPS Nord-Kivu possède de moyen financier et matériel adéquats pouvant le faciliter la réalisation des

opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés.

Les résultats de nos enquêtes démontrent à propos que 40% des enquêtés, soit 97 personnes sur 242 occupant la première place avait confirmé que la DPS Nord-Kivu ne possède d'aucun moyen financier ni matériel adéquats pouvant le faciliter la réalisation des opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés, et la deuxième place était occupée par 89 personnes sur 242, représentant 37%, qui prouvent l'ignorance sur cette question, et enfin, la troisième place est occupée par 56 répondants sur 242, soit 23% qui pense que la DPS Nord Kivu possède des moyens suffisants pour mener une opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés.

Nous avons alors soumis ces résultats au test de KHI-Carré, et avons trouvé le X2 calculé de 8,6, nous avons constaté qu'il était supérieur à celui de la table qui est de 1,96, nous avons alors rejeté l'hypothèse nulle «La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens financiers et matériels et non par les hommes formés» et accepté l'hypothèse alternative.

Pour être précis ; l'OMS renseigne dans sa revue « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence », publiée au Genève en 1999, qu'un système de gestion des déchets médicaux est un dispositif comprenant ; matériel, incluant des équipements tels que des récipients à déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles, des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent et une procédure qui systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage97

Au vu de ce qui précède ; qui dit réussite, doit voir les moyens misent en disponibilité pour l'exécution de la tâche planifiée. Ce résultat s'avère vrai car dans toute destruction que la DPS Nord-Kivu procède en faveur des bénéficiaires ; il exige que le bénéficiaire de service paie tous les frais sans exception et supporte le coût de tout matériel à utiliser, cela prouve en suffisance qu'il a rien à sa possession en terme de support matériel, ni de moyen financier.

96 www.radiokivu1.org, rapport sur les médicaments périmés à Goma, 2014

97 OMS, Op. Cit p xi

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En ce qui concerne la question n°17, qui consistait à relever les causes qui poussent les gens à déterrer les produits pharmaceutiques expirés enfouis dans le sol par la DPS Nord Kivu ; les résultants de l'enquête ont prouvé que c'est parce qu'ils ont accès facile au site de destruction qui n'est pas bien aménagé ni sécurisé.

Il ressort de cette enquête que 70% des enquêtés, soit 170 personnes sur 242, ont occupé la première place, et ont répondu par Oui, la deuxième place était occupée par 40 personnes sur 242, soit 17% des enquêtées qui disent ne rien savoir à propos et se sont arraché la deuxième place, contrairement à 30 autres sur 242 personnes, soit 12% des enquêtés qui ont répondu par Non et se sont placé à la troisième place. Et enfin 2 personnes sur 242 soit 1%, n'avait pas répondu à la question et ont occupé la dernière place.

Pour l'environnementaliste KIYOMBO, le dépôt des déchets dans une décharge sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains déchets98.

Cette situation est très fréquente en ville de Goma car même déplorée par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu. Elle mérite d'être corrigée en dotant en générale les grandes Villes du pays et en particulier, la ville de Goma ; des décharges contrôlées.

La question n°18 de notre enquête cherchait à savoir il est vrai que pour éviter le chiffonnage et le déterrement des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié, enfin l'incinération à haute température dotée du système d'épuration de gaz de combustion.

A cette préoccupation, les résultats de nos enquêtes démontre que la première place est occupée par 183 personnes sur 242, soit 76% des enquêtés, qui ont accepté que pour éviter le chiffonnage et le déterrement des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié, enfin l'incinération à haute température dotée du système d'épuration de gaz de combustion, et la deuxième place était occupée par 59 personnes sur 242, soit 24% qui avait dit ne pas connaitre ces principes.

Ceci est la proposition même de l'OMS dans son manuel « Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d'urgence »99

Il est à noter que pour éviter le déterrement des produits pharmaceutiques expirés nul des enquêtés n'avait nié les conseils de l'OMS à matière de destruction des

98 KIYOMBO MBELA, Op. Cit. P.xx

99 OMS, op cit p.xi

100 OMS, Op. Cit P.xi

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produits pharmaceutiques expirés, car, le 76% de oui à cette préoccupation n'avait nullement rencontré de contre sauf le 24% d'ignorance.

Cela prouve alors que les acteurs dans ce domaine ont tout intérêt à adapter leur pratique à ce qui est vrai et envisageable.

En ce qui concerne la question n°19, il était question de voir si les gens admettent que la consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences graves sur la santé de l'homme et l'environnement.

Eu égard au résultat de l'enquête ; il ressort que la première place est occupée par 171 personnes sur 242, soit 71% de nos enquêtés, qui admettent que la consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences graves sur la santé de l'homme et l'environnement, la deuxième place est occupée par 51 enquêtés sur 242, soit 21% qui réfutent cette assertion et enfin la troisième place revient à 20 personnes représentants 8% de 242 enquêtés, qui disent ne rien savoir à propos.

L'OMS soutient qu'en particulier, les produits pharmaceutiques expirés, une fois consommés ou manipulés ; peuvent avoir des conséquences sur la santé de l'homme et l'environnement, chez l'homme on peut parler des infections et cancers soit du col, de l'utérus ou de foie, causés par les produits remis en vente dans le public ayant dépassé la date de péremption, sur l'environnement, elle parle de la contamination de l'eau potable, l'Intoxication de la vie aquatique et enfin, les pollutions toxiques de l'atmosphère et de l'écosystème100

Nous pensons qu'il est claire que ; les déchets des produits pharmaceutiques expirés ne doivent pas être exposé ni aux hommes ni dans l'environnement, car ; ils comportent aussi des substances ou matières dangereux et à la santé de l'homme et à l'environnement.

Pour ce qui concerne la question n°20, il a était demander aux enquêtés de confirmer ou non qu'un mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ; des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie.

Le résultat de l'enquête à cette préoccupation renseigne que 162 sur 242 enquêtés soit 67% était d'accord qu'un mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ; des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie, 68 sur 242 enquêtés avaient dit Non et ont occupé la seconde

101 OMS, Op. Cit. P.xi

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position et enfin, 12 sur 242 soit 5% des enquêtés ont dit Je ne sais pas et se sont placés à la dernière position.

Pour vérifier ces résultats, nous les sommes soumis au test Khi-carrée où le X2 calculé qui était de 5,19 qui est supérieur au X2 de la table soit 1,96, pour cela ; nous avons rejeté l'hypothèse nulle et accepté l'hypothèse alternative.

Concernant la question n021, il consistait d'évaluer si les enquêtés pouvaient confirmer qu'un système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme : l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone.

Au regard du résultat à cette préoccupation; il ressort que 90,5% de nos
enquêtés occupe la première place, soit 219 personnes sur 242, ont dit c'est vrai qu'un système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme : l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone et c'est seulement 5% d'eux, soit 12 personnes sur 242, occupants la deuxième place, qui avaient dit que c'est faux et 11 sur 242 restant, soit 4,5% avaient répondu par Je ne sais pas et ont occupé le dernier rang.

Pour confirmer ce résultat ; nous l'avons soumis au test de KHI-Carré et avons obtenu un X2 calculé de 17,12 ; cela s'avère supérieur au X2 de la table qui est de 1,96, pour cela ; nous avons rejeté l'hypothèse nulle et accepté l'hypothèse alternative.

En faisant la moyenne de ces deux résultats au compte de la troisième hypothèse ; nous avons trouvé 11,15, qui est supérieur à celui de la table qui est de 1,96, ce qui nous a conduit à rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle «Les produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences néfastes sur la santé de l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques» et de considérer l'hypothèse alternative.

Selon l'OMS, en général, les médicaments périmés en soit ne posent pas de menace sérieuse sur la santé publique ou sur l'environnement. Seule une méthode d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause la contamination des ressources d'eau auxquelles viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages.

On voit ici la contamination de l'eau potable, tuerie des bactéries nécessaires pour le traitement des effluents par les antibiotiques, antinéoplasiques et désinfectants non biodégradables, les pollutions toxiques de l'atmosphère.101

Certes que l'application d'une pratique inadéquate dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés présentent des problèmes sérieux à l'égard de

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l'environnement, mais l'autorité municipale en sourd oreilles! Alors que la vie de la communauté en dépanade. Je pense que, comme les gens sont conscients des dangers auxquels cela les expose ; il est temps maintenant que l'état en prenne aussi conscience et agisse conséquemment.

S'agissant de la question n°22, il était question de vérifier s'il est vrai que depuis 2011, en dépit de déterrement répétitifs des produits enfouis dans le sol ; la DPS Nord-Kivu poursuit qu'à même sa procédure de destruction des produits pharmaceutiques expirés tout en louant à l'occasion les sites pouvant leur faciliter cette tâche

Le résultat de l'enquête à cette question révèle que la première place est occupée par 140 personnes sur 242 soit 58% des enquêtés, qui disent que c'est vrai qu'en dépit de déterrement répétitifs des produits pharmaceutiques expirés enfouies dans le sol par la DPS Nord-Kivu; cette institution poursuit qu'à même sa procédure de destruction, tout en louant à l'occasion les sites pouvant le faciliter cette tâche, la deuxième place par contre est occupée par 82 personnes sur 242, soit 34% qui dit ne rien savoir à propos. La dernière place est occupée par 8% des enquêtés, soit 20 personnes sur 242, qui disent que c'est faux.

Les études démontrent que le grand public peut être infecté par des déchets de soins médicaux soit directement soit indirectement par plusieurs voies de contamination. Déposer des déchets de soins médicaux dans des espaces ouverts peut avoir de graves effets négatifs sur les populations102

Cela étant, le silence de la DPS Nord-Kivu face aux déterrements répétitifs des produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol nous tique et nous pousse à leur dire qu'il est temps de présenter à l'état un rapport Claire pour que cette question de manque de décharge publique et des moyens y afférant soit prise en charge.

Enfin, la question n°23 cherchait à évaluer la connaissance des enquêtés sur la notion de la pratique d'une bonne opération de destruction des produits pharmaceutiques expirés, qui nécessite qu'on suive les principes recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri, à la neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ; l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une décharge bien aménagée et contrôlée.

Le résultat de l'enquête à cette préoccupation démontre que 74% des enquêtés occupant la première place, soit 180 répondants sur 242, ont accepté que pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés, il faut suivre les principes recommandés par l'OMS, 17% par contre, occupe la deuxième place, soit 40 personnes sur 242, disent de ne rien savoir à propos et 22 personnes sur 242 soit 9% des enquêtés ont dit que cela n'est pas vrai et ont occupé la dernière position.

En soumettant ce résultat au test de KHI - Carré pour vérification de la quatrième hypothèse; nous avons trouvé le X2 calculé de 11,16 ce qui était supérieur à

102 OMS, Plan National de Gestion de Déchets de Soins Médicaux
· Manuel Guide, Genève 2004, P.8

78

celui de la table qui est de 1,96. Cela nous a poussé à rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle «Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le système préconisé par l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en 1999» et d'accepter l'hypothèse alternative.

L'OMS renseigne dans sa revue « principes d'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence », publiée au Genève en 1999, qu'un système de gestion des déchets médicaux est un dispositif comprenant des matériels et équipements appropriés, des gestionnaires qualifiés qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent les opérations; et une procédure qui systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, dans le strict respect des neuf principes y afférant103

Ceci devrait être un vade-mecum des intervenants dans ce secteur. Si par conséquent les chiffonnages de leurs sites se répètent d'année en année ; il faudra alors bien suivre la prestation et des agents chargés de cette opération et des observateurs y affecté et enfin appliquer un système de renforcement qui respect les principes et au final, avoir une décharge officielle et protégée.

103 OMS, Op. Cit P.xi

79

CHAP. VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS VI.1. CONCLUSION

Notre étude a porté sur l'analyse du système utilisé par la DPS Nord-Kivu, dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés, cas du 3e Bureau du 01er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014, la problématique consistait à savoir : Pourquoi des malfrats déterrent les produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis, alors qu'ils savent que ces produits présentent des risques à la santé de l'homme et à l'environnement.

De ce problème, nous avons posé la question principale de savoir quel est le système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés?

De cette question principale en ont découlé quatre autres spécifiques qui sont :

1. Pourquoi certains produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouvent parfois déterrés par des inconnues?

2. La DPS Nord-Kivu a-t-elle des moyens appropriés pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés ?

3. Quelles sont les conséquences de produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'Homme et l'environnement?

4. Que peut faire le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu pour rendre son système de destruction plus efficace?

En répondant à ces questions, nous avons avancé les hypothèses suivantes :

Hypothèses principale

« Le Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés serait constitué des étapes suivantes : Tri, enfouissement après encapsulation, versement des liquides des produits dilués dans un trou de la roche volcanique, et enfin; brûlage des emballages et des pâtes alimentaires à ciel ouvert sans autres précautions»

A cette hypothèse principale, quatre autres spécifiques ont étaient formulées : Hypothèses spécifiques

1. Ces produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis par le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu se retrouveraient parfois déterrés par des malfrats pour des raisons économiques.

2. La DPS Nord-Kivu serait limité par les moyens financiers et matériels et non par les hommes formés.

80

3. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des conséquences néfastes sur la santé
de l'homme comme ; l'intoxication et certains cancers et sur l'environnement telles que ; la pollution des écosystèmes terrestres, aquatiques et atmosphériques.

4. Le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu utiliserait le système préconisé par l'OMS dans son manuel intitulé : Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les situations d'urgence, publié en Paris en 1999.

L'objectif principal était d'Analyser le système de destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la DPS Nord-Kivu.

A cet objectif principal, quatre autres spécifiques étaient ajoutes à savoir:

1. Identifier les différentes causes de déterrement de ces produits.

2. Analyser les ressources humaines et matérielles mis en place par la DPS Nord-Kivu

3. Attirer l'attention des acteurs de santé en particulier et celle de la population en générale, sur les conséquences engendrées par la consommation des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement.

4. Vulgariser les étapes pour une bonne destruction des produits pharmaceutiques

Comme méthodologie, nous avons utilisé la méthode Analytique pour construire le cadre conceptuel, représenter les données, discuter les résultats et décider sur les hypothèses et aussi la méthode Statistique pour vérifier les résultants des données collectées dans des tableaux à doubles entrées et à tirer des conclusions par rapport aux hypothèses.

Nous avons utilisé aussi la technique d'observation directe pour nous rendre compte des phénomènes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits et collecter certaines photos et la technique documentaire pour consulter des documents administratifs et des rapports de la DPS Nord Kivu et aussi différents autres manuels traitants de la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

A l'issu de cette recherche, nous avons trouvé les Khi carre calculés légèrement supérieurs à celui de la table; Pour cela, l'étude demande qu'on élargisse notre champs d'enquête en contactant plus des répondants que ceux qui font objet dans la présente étude et de considérer plusieurs paramètres à analyser.

Cela étant ; nous avons formulé certaines recommandations à l'égard et du Gouvernement de la RDC, des acteurs du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, des responsables des officines, de la Population et enfin, à d'autres chercheurs qui aborderont ce sujet après nous.

81

- D'éviter le déterrement des produits pharmaceutiques expirés et de dénoncer tout malfrat.

VI.2. RECOMMANDATION

Au vu de cette réalité, nous avons formulé les recommandations suivantes : AU GOUVERNEMENT DE LA RDC

- De mettre en place un programme national de gestion des déchets et plus spécifiquement celui de produits pharmaceutiques expirés.

- De promouvoir les décharges publiques dans toutes les provinces du Pays.

- De renforcer les Lois et règlements relatifs aux déchets, repris par l'Arrêté n° 014/DECNT/CCE/81 du 17 février 1981.

- D'activer le mécanisme de suivi et de contrôle des acteurs des services publics et des activités exécutées et d'allouer les moyens financiers et matériels pour leurs réalisations

AU 3e BUREAU DE LA DPS NORD-KIVU

- D'avoir une décharge aménagée et contrôlée.

- D'appliquer la procédure de destruction des produits pharmaceutiques expirés tel que recommander par l'OMS.

- De chercher des partenaires pour lui faciliter une bonne destruction.

- De former une brigade de contrôle et suivi de destructions des déchets biomédicaux.

- De mettre en place une équipe chargée de la sensibilisation communautaire sur les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement

- De punir les récalcitrants, le cas échéant, à leurs infligeant des peines exemplaires

AU RESPONSABLES DES OFFICINES

- D'éviter d'acheter les produits pharmaceutiques auprès des revendeurs ambulants

- De toujours déclarer leurs produits expirés à la DPS Goma

A LA POPULATION

82

- De n'acheter si possible, que des produits pharmaceutiques ayant une étiquette d'origine et une date d'expiration authentique.

AUX AUTRES CHERCHEURS

- De poursuivre la recherche sur cette étude et d'analyser la déformation de la formule chimique des produits pharmaceutiques expirés et de réévaluer les conséquences que ces produits peuvent avoir sur la santé de l'homme et l'environnement.

83

BIBLIOGRAPHIE

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2. CICR, Manuel de gestion des déchets médicaux, Genève, mai 2011

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5. FSU, MSF-OCA, Guide d'approvisionnement, version 1.0. Manuel inédit. Plantage 2008

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10. Ministère de la Santee Publique-Madagascar, Guide de destruction des médicaments périmes ou avaries, Sept.2011.

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13. OMS, Gestion du traitement des déchets médicaux-Directives, Février 2005, Washington.

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18. Pharmaciens Sans Frontières, médicaments essentiels génériques, Avril 2004

19. Pr Jamal TAOUFIK, les produits pharmaceutiques non médicamenteux : nouvelle opportunité Pour le pharmacien, Agadir , Nov. 2007

20. Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes Minimales, 2004

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2. COURS

1. BUHENDWA, S., Méthodologies de Recherches Scientifiques Cours inédit, G3, ISLG, Goma 2013 - 2014

84

3. SITE WEB ET RAPPORTS

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4. Jean-Marc Lehu, L'encyclopédie du marketing, consulté sur internet en Juillet 2014

5. Journal pratique, http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-
comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html, consulté en Juillet 2014

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11. UNESCO, Participation de la Femme dans la vie publique, Module 5, Paris, 2002

12. Wikimedia, Récupération informelle de déchets, visité en Août 2014

13. Wikkipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction

14. www.radiokivu1.org/index.php?tokena

85

86

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Tableau récapitulatif des méthodes d'élimination applicables

pendant et après les situations d'urgence P18

Tableau 2. Cadre conceptuel P29

Tableau 3. Cadre opérationnel P30

Tableau 4. Détermination du Quotas par catégorie des enquêtés P39

Tableau 5. Répartition des répondants par rapport à l' âge P42

Tableau 6. Répartition des enquêtés selon leur sexe P42

Tableau 7. Participation des répondants selon leur appartenance socio -

professionnelle P43

Tableau 8. Répartition des répondants selon leur niveau d'étude P43

Tableau 9. Connaissance des enquêtés sur les produits pharmaceutiques P44

Tableau 10. Connaissance des enquêtés sur l'expiration des produits

pharmaceutiques P44

Tableau 11. Ce qu'on doit faire des produits pharmaceutiques expirés P45

Tableau 12. Causes de destruction des produits pharmaceutiques expirés P45

Tableau 13. Notion sur l'usage d'une décharge publique P46

Tableau 14. Connaissance sur les normes d'une décharge publique P46

Tableau 15. Vérification de l'existence d'une décharge publique en ville de

Goma P47

Tableau 16. Situation des sites de destruction de la DPS Nord Kivu P47

Tableau 17. Procédure utilisée par la DPS Nord Kivu pour la destruction des

produits pharmaceutiques expirés P48
Tableau 18. Vérification des compétences des agents de la DPS Nord Kivu en

matière de destruction des produits pharmaceutiques expirés P48
Tableau 19. Vérification des démolitions des sites de destruction des produits

pharmaceutiques expirés de la DPS Nord Kivu P49
Tableau 20. Evaluation des moyens financiers et matériels de la DPS Nord Kivu mis en oeuvre pour les destructions des produits pharmaceutiques expirés....P52 Tableau 21. Causes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés

enfouis dans le sol P54
Tableau 22. Stratégies pour éviter le déterrement des produits pharmaceutiques

expirés P55
Tableau 23. Effet des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme

et l'environnement P55
Tableau 24. Ce que peut causer la consommation par l'homme des produits

pharmaceutiques expirés P56
Tableau 25. Les conséquences sur l'environnement, de la mauvaise gestion des

produits pharmaceutiques expirés P59

87

Tableau 26. Silence de la DPS Nord Kivu face au déterrement des produits

pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol P61
Tableau 27. Bonne pratique de destruction des produits pharmaceutiques

expirés P62

88

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Nous répondons au nom de MBUSA BAKWAYE Danton, étudiant en Licence à l'Institut Supérieur de Logistique et de Gestion, ISLG - Goma, nous sommes entrain de mener une étude sur l'analyse du système utilisé pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés « cas du 3e bureau de la DPS Nord Kivu » du 1e Janvier 2011 au 31 Décembre 2013 en vue d'obtenir un Diplôme de licence en Logistique Générale.

C'est pour cette raison que nous venons auprès de vous, avec ce questionnaire, pour comprendre les défis auxquels font face les agents du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu, lors de la destruction des produits pharmaceutiques expirés.

Nous vous serons très reconnaissant pour toute réponse que vous nous donnerez et vous garantis la discrétion et l'anonymat, d'avance merci pour votre bonne compréhension.

I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

M

Consigne : Cochez la case qui correspond à votre identification par V ou X

Question n01 : sexe et âge de l'enquêté Sexe : F

Age : -[20 - 30ans]

-[31 - 40ans]

-[41 - 50ans]

-[51 - 65ans]

Question n02 : Etat - civil de l'enquêté

- Marie(e)

- Célibataire

- Divorcé(e)

- Veuf (ve)

Oui

89

Question n03 : fonction de l'enquêté

- précisez ici svp :

Question n04 : Niveau d'étude de l'enquêté

- Licence

- Graduat

- Diplôme d'état

- Brevet/Certificat

- Sans

II. Questions en rapport avec les thèmes.

Consigne : Cochez par VRAI ou FAUX, OUI ou NON, ou alors JE NE SAIS PAS ou PAS DU TOUT à l'assertion qui convient à votre choix

II.1. Questions d'ordre général

Question n05 : est - il vrai qu'on appelle « Produit pharmaceutique », l'ensemble des médicaments, des supplétifs médicaux et des matériels médicaux ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

Question n06 : Peut - on dire qu'un produit pharmaceutique est jugé non utilisable quand il est détérioré, c.à.d. expiré ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n07 : Il est dit que tout Produit Pharmaceutique expiré doit être détruit systématiquement, partagez-vous cette affirmation ?

90

Non

Je ne sais pas

Question n08 : Est- il vrai qu'on détruit les produits pharmaceutiques expirés pour éviter de contaminer l'environnement ou d'être réutilisés par la communauté ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

II.2. Questions en rapport avec le Thème 1 qui parle des causes de déterrement des produits pharmaceutiques expirés détruits et enfouis dans le sol

Question n09 : corroborez-vous l'idée qui stipule que la destruction des produits pharmaceutiques doit se passer dans une décharge publique ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n010 : Savez-vous qu'une décharge aménagée et contrôlée doit se situer à l'écart des cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe phréatique, éloignée des habitations, protégée contre tout accès des personnes étrangères et des animaux, et doit être structurée selon les normes de l'OMS

Oui

Non

Pas obligatoirement

Question n011 : La DPS Nord Kivu possède-t-elle sa propre décharge publique pour la destruction des déchets pharmaceutiques ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n012 : Savez-vous que la DPS Nord Kivu loue occasionnellement les sites auprès des particuliers pour la destruction de ses produits pharmaceutiques expirés ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

Oui Non

91

Question n013 : Est-il que pour la destruction des produits pharmaceutiques expirés, la DPS Nord Kivu procède au tri suivi de la catégorisation et l'encapsulation des produits dans des fûts métalliques avec enfouissement, à la dilution avec rejet dans un trou, et parfois brûlage à ciel ouvert ; confirmez-vous ces étapes suivies par la DPS ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n014 : La DPS Nord Kivu possède-t-elle un personnel compétent et formé, qui comprend et applique les procédures de destruction des produits pharmaceutiques expirés comme il se doit ?

Oui

Non

Pas du tout

Question n015 : Savez-vous que la DPS Nord Kivu ne possède d'aucun moyen financier ni matériel adéquats pouvant le faciliter la réalisation des opérations de destruction de produits pharmaceutiques expirés ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n016 : Il est vrai que plus souvent, la destruction des produits pharmaceutiques expirés réalisée par la DPS Nord Kivu se solde parfois par le déterrement de ces mêmes produits enfouis dans le sol quelques jours après ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

IV.3. Questions en rapport avec le Thème 2 qui évoque les conséquences des produits pharmaceutiques expirés sur la santé de l'homme et l'environnement

Question n017 : Savez - vous que les gens déterrent les produits pharmaceutiques expirés parce qu'ils ont accès facile au site de destruction car n'étant pas bien aménagé ni sécurisé ?

92

Je ne sais pas

Question n018 : Est - il vrai que pour éviter le chiffonnage et le déterrement des produits pharmaceutiques expirés, il faut avoir une décharge contrôlée et bien aménagée, respectant les normes de l'OMS telles que : le Tri, la Neutralisation, l'encapsulation suivi d'enfouissement, la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié, enfin l'incinération à haute température dotée du système d'épuration de gaz de combustion.

Vrai

Faux

Je ne sais pas

Question n019 : Peut-on admettre que la consommation par l'homme des produits pharmaceutiques expirés ou sa dispersion dans la nature, ont de part et d'autres des conséquences graves sur la santé de l'homme et l'environnement ?

Oui

Non

Je ne sais pas

IV.4. Questions en rapport avec le Thème 3 qui parle de la réalisation d'une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés pour éviter les désagréments

Question n020 : confirmez - vous qu'un mauvais système de destruction de produits pharmaceutiques expirés peut avoir comme conséquence sur la sante de l'homme ; des blessures, après revente de ces produits pharmaceutiques expirés dans la communauté : l'intoxication de la population par les Infections, les cancers soit du col, de l'utérus ou du foie ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Question n021 : Peut-on confirmer qu'un système inadéquat de destruction de produits pharmaceutiques expirés a aussi de conséquences sur l'environnement comme : l'Intoxication de la vie aquatique ou la contamination de l'eau potable, la pollution toxique de l'atmosphère et la destruction de la couche d'ozone ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

93

Question n022 : Il est vrai que depuis 2011, en dépit de déterrement répétitifs des produits enfouies dans le sol ; la DPS Nord Kivu poursuit qu'à même sa procédure de destruction des produits pharmaceutiques expirés tout en louant à l'occasion les sites pouvant leur faciliter cette tâche ?

Vrai

Faux

Je ne sais pas

Question n023 : Dit - on que pour assurer une bonne destruction des produits pharmaceutiques expirés, il faut suivre les principes recommandés par l'OMS qui consistent ; au tri, à la neutralisation, l'encapsulation suivi de l'enfouissement, à la dilution suivi du rejet dans l'égout approprié et enfin ; l'incinération à la température moyenne ou haute, dans une décharge bien aménagée et contrôlée ?

Oui

Non

Je ne sais pas

Je vous remercie pour votre disponibilité

Fait à Goma, le

94

95

MERCI A TOUS CEUX QUI MURIRONS LES IDEES CONTENUENT DANS CE TRAVAIL.

Mbusa Bakwaye Danton






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery