1.1.3. La monnaie scripturale
Les inconvénients majeurs du papier-monnaie et des
pièces sont qu'ils peuvent être volés et que leur transport
en grande quantité est couteux à cause de leur encombrement.
D'autres instruments permettent de remédié
à ces inconvénients et correspondant à une autre
étape dans l'évolution des systèmes de paiement: il s'agit
de ce qui constitue la monnaie scripturale développé par les
banques, en première lieu le chèque.
Depuis l'antiquité, les virements entre comptes par
simple jeux d'écriture d'où le (terme monnaie scripturale) furent
pratiquées même s'ils restent longtemps restreints à petit
nombre de marchands importants.
Au XIV siècle, l'invention de la lettre de change
facilita les échanges à grande distance. Dans une lettre de
change, un marchand (dit preneur) demandait à un autre son correspondant
à l'étranger (dit payeur), de payer un montant donné
à un tiers (c'est-à-dire par ajout d'une signature au dos)
permettait de les utiliser comme monnaie, même si leur acceptation
était limitée aux gens connaissant le débiteur ou les
signataires successifs qui étaient tous responsables du paiement en cas
de défaut du payeur).
L'introduction de la lettre de change fut une innovation
majeure qui améliora beaucoup l'efficacité des systèmes de
paiement. En effet, il arrivait fréquemment que les paiements dans
diverses directions se compensent. Mais avant la lettre de change tous ces
paiement devaient être effectués un à un, ce qui exigeait
des quantités important de numéraire. De lors que les lettres de
change furent reçues par des banquiers qui purent les échanger
entre eux, beaucoup de créances s'annulèrent les unes les autres,
et très peu de numéraire dut être déplacé, ce
qui diminue les coûts de transport et augmenta l'efficacité
économique. Cette compensation entre de nombreuses lettres fut
organisée de manière de plus en plus sophistiquée par des
banquiers capables d'évaluer la qualité des débiteurs.
Elle facilita la multi latérisation du commerce en permettant
d'éviter une grande part des transports de numéraire.
Forme simplifiée et démocratisée de la
lettre de change, le chèque est une instruction qu'un client donne
à sa banque de payer un montant à une autre personne en
échange du chèque. Aujourd'hui, les chèques ne peuvent
plus circuler par endossement et conduisent simplement les banques à
transférer le montant spécifié du compte de leur client
à celui du bénéficiaire du chèque. Le chèque
permet ainsi à tout un chacun et non plus aux seuls marchands de
réaliser des transactions sans numéraire et de
bénéficier des avantages de la compensation un autre atout des
chèques est que les pertes par vol sont réduites car le
bénéficiaire est clairement désigné.
Un système de paiement essentiellement scriptural est
un progrès considérable, mais présente cependant deux
inconvénients. Tout d'abord, il faut du temps pour envoyer un
chèque d'un endroit à un autre, ce qui peut être un
inconvénient sérieux si un paiement lointain doit être
réalisé rapidement. Ensuite, une banque a besoin de temps pour
encaisser un chèque, de sorte que l'on ne peut pas disposer
immédiatement du montant d'un chèque que l'on a reçu.
Enfin, le maniement de milliards représente un processus complexe et
couteux (en France 5 milliards de chèques sont émis chaque
année).
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