La gestion des crédits et son impact sur la rentabilité: cas de la Raw Bank( Télécharger le fichier original )par Franck BITANGI Institut supérieur de commerce de Lubumbashi - Licence 2016 |
Chapitre premier : DES GENERALITESDans ce chapitre, il est question pour nous d'aborder trois points principaux repartis en sections ; la première sera consacrée à la définition des concepts, la suivante portera sur une approche théorique sur les crédits bancaires et la dernière portera sur la théorie de la rentabilité. Section 1. : Définitions de conceptsDans cette section, nous allons distinguer deux formes de concepts, entre autre concepts de base et concepts connexes. 1.Concepts de baseEn rapport avec notre recherche, nous subdivisons notre sujet en deux concepts notamment : la gestion des crédits bancaires et la rentabilité. 1.1 La gestion des crédits bancairesUne entreprise ne dispose toujours des capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs, ses résultats commerciaux et financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque. Etymologiquement les mots GESTION et CREDIT1(*) signifient respectivement du latin « gestio » : action ou manière de gérer, d'administrer, d'organiser et « credere » : croire. Et effectivement la manière de gérer une somme en la consentant avec confiance. Celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit en d'autres termes, la banque (créancier) fait confiance en son débiteur (client). Un banquier appelle par conséquent un crédit ; toute opération par laquelle faisant confiance à son client, il accorde à celui-ci le concours de ses capitaux ou de sa garantie. D'une façon générale, le crédit résulte de la combinaison de trois éléments : le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds prêtés ; la confiance faite par le créancier au débiteur ; et la promesse de restitution des fonds prêtés. Le crédit introduit donc une notion de temps c'est-à-dire l'incertitude. Ainsi, est-il possible qu'une société ne révèle aucun risque de défaillance au moment de l'octroi d'un crédit à moyen ou long terme. Mais quand sera-t-il du risque de défaillance dans un avenir proche? La deuxième caractéristique du crédit est la confiance entre créancier et débiteur. Cette notion semble subjective et n'est pas exempté du risque. Un banquier peut ainsi accorder sa confiance et se tromper ; le crédit incorpore des notions subjectives qui sont des risques pour la banque. Enfin, la troisième caractéristique du crédit est la promesse de restitution des fonds prêtés les risques inhérent à ce point découlent de deux points précédents ; si une évolution défavorable se produit dans le temps ou que le débiteur ne respecte pas la confiance du créancier le risque de non remboursement peut se réaliser et ceci peut négativement influencer la rentabilité de la banque. La gestion des crédits et l'analyse du risque ne peuvent pas être appréhendés de manière correcte si l'on ne connait pas préalablement l'environnement autour du crédit, plusieurs facteurs touchant au secteur bancaire peuvent influencer ce risque. Ainsi pour notre part, la gestion du crédit est la manière dont la banque organise la distribution de fonds provenant des dépôts tout en misant sur le taux d'intérêt et pendant un temps déterminé. La gestion du crédit s'assimile à la gestion des actifs et des passifs (G.A.P) ou A.L.M (AssetLiability Management).2(*) La GAP consiste à optimiser le couple rentabilité-risque c'est-à-dire les deux dimensions de toute décision financière. Plus précisément : § Chaque banque possède une fonction d'utilité qui reflète ses préférences en matière de rentabilité et de risque ; § Chaque combinaison d'Actifs et Passifs engendre un certain niveau de rentabilité et de risque ; § Parmi ces combinaisons, la banque choisit celle qui correspond à ses préférences et la G.A.P consiste à atteindre cette structure du bilan conforme aux exigences de la banque en la matière. * 1 Dictionnaire Larousse illustré, Edition petit Larousse ; 2009, p. 267 * 2 SYLVIE de Coussergues et GAUTIER B. ; Gestion de la banque, Edition Dunob, paris 2013, p.211 |
|