EPIGRAPHE
« Si vous devez cent dollars à la banque,
c'est votre problème. Si vous devez cent millions de dollars à la
banque, c'est le problème de la banque. »
THOMAS Jefferson.
IN MEMORIUM
A mes regrettés parents MUGANZA BITANGI Paul et
NYAMO MUZINGA Beatrice, pour d'énormes sacrifices sans
récompense.
A mon défunt oncle NYAMO KILUNGA Bienvenu, que la
nature a repris si vite, pour la considération n'était
moindre.
DEDICACE
A vous chers oncles et tantes respectivement ; BUBITEMBO
Alexis, NYAMO Alphonse, MWANVUA Christine, MACHOZI Jeanne pour le soutien moral
et matériel.
Aux couples : BITANGI Valéry - KONGE JULIE ET
MANDE JOSPIN - BITANGI JULIE, qu'ils trouvent dans ce travail, l'approbation de
gratitude.
A vous frères et soeurs ; BITANGI JUNIOR, CHANYEMA
Joseph, KIYANA Paulin, BITANGI Michel, MUGANZA Savio, BITANGI Ruth ET NYOTA
Cynthia.
AVANT-PROPOS
Au seuil de ce travail de mémoire, qu'il nous soit
permis d'exprimer notre gratitude à tous ceux qui, de près ou de
loin, ont contribué à façonner notre personnalité,
faisant de nous ce que nous n'étions pas hier.
C'est ainsi que nous présentons nos remerciements
à monsieur le professeur ordinaire MUTOMBO KYAMAKOSA et monsieur le chef
des travaux AMISSI KALUMBA, respectivement Directeur et Co- directeur qui,
nonobstant leurs multiples préoccupations ont accepté de diriger
le présenttravail.
Nous présentons également nos remerciements au
corps scientifique, académique et administratif de l'Institut
Supérieur de commerce de Lubumbashi, pour la formation.
Nos remerciements s'adressent aux agents de la RAW BANK/
Agence de Lubumbashi, qui ont fait montre de beaucoup de compréhension
et nous facilitant la tache dans la collecte des données.
Nous remercions enfin nos compagnons de lutte et amis sans
lesquels nous ne saurions vivre pleinement ; MUKADI Eliezer, MAKANTA
Joël, FALASHI Ernest, MBAYO Charles, MUTOMBO Rex, MUTOMBO Bienvenu,
MUTOMBO Dieu merci, MPIANA Rachel, KAFISWE Dédié, LULA Norbert,
NATSHIMBOTO Lucien, KENOMBE Michel et tous ceux de près ou de loin, nous
ont assisté moralement, financièrement et spirituellement,
trouvent ici notre sentiment de gratitude.
BITANGI MUTUPEKE Franck
INTRODUCTION
Depuis la nuit de temps, la banque joue un rôle
prépondérant dans une économie par le truchement de
son activité principale qui est l'intermédiation
financière ; dans ce sens que la banque reste au centre des
activités économiques.
En effet, les banques ont pour mission fondamentale de
collecter des fonds aux agents économiques en capacité de
financement et en octroyant des crédits aux moyens de
dépôts aux autres agents économiques en besoin de
financement. En outre, les banques offrent des conseils pour diversification de
placement et d'investissement.
En sa qualité d'entreprise, une banque court
derrière le bénéfice qu'elle tire des opérations
financières liées au crédit qu'elle accorde à sa
clientèle. C'est de la gestion intéressée de ce
crédit que la banque tire son profit.
Voilà pourquoi la présente réflexion qui
consacre la fin de notre cycle de licence en sciences commerciale et
financière, s'intéresse à savoir comment, par une bonne
politique de gestion du crédit la banque commerciale « RAW
BANK » parvient à réaliser ses objectifs, le choix
étant motivé, l'intérêt sera
présenté.
Notre intérêt se veut à trois niveaux dans
le présent travail ; entre autre sur le plan scientifique ; la
présente recherche n'est autre chose qu'une modeste contribution
à l'édifice scientifique ; sur le plan social, un
éclaircissement sur la gestion du crédit bancaire en tenant
compte des objectifs d'une banque et sur la plan professionnel, une aide aux
gestionnaires des banques sur la rentabilité des capitaux prêtes,
l'intérêt étant présenté, ce qui nous
amené à poser notre problème.
Dans le même ordre d'idée, étant
donné que toute recherche répond toujours à un quelconque
problème.
C'est pour cela pour notre part, définissons la
problématique en disant qu'elle constitue un ensemble des questions
qu'on peut poser se poser en tant que chercheur dans une étude bien
déterminée.
Ainsi ; nous nous sommes interrogés sur deux
points respectivement à savoir quels sont les crédits qu'une
banque commerciale accorde et comment en tire-t-elle de la rentabilité.
Comment la gestion du crédit a de l'impact sur la rentabilité
d'une banque. Le problème étant posé, nous proposons de
solution même provisoire.
Un auteur anonyme dit qu'un problème sans solution, est
un problème mal posé. Tout problème a besoin d'une
solution ou remède, raison pour laquelle nous tenterons de
répondre aux deux questions ci-haut posées.
La banque accorderait plusieurs formes de crédits selon
les besoins de la clientèle de manière qu'elle parviendrait
à tirer profit, les rentabilités qu'elle pourrait
générer sont semblables à celles des entreprises
commerciales vu qu'elle serait une entreprise à caractère
commercial.
La gestion du crédit au sein d'une banque aurait un
impact significatif sur la rentabilité de celle-ci dans le sens que si
elle gèrerait rationnellement les crédits accordés, les
profits seraient conséquents. Ces réponses ne pourrons être
vérifiées et/ou infirmées qu'à l'aide des
dispositifs et outils de recherches appelles méthodes et techniques.
Pour mener à bien notre étude nous aurons
recourt à un arsenal d'outils et dispositifs. Ainsi les méthodes
suivantes nous serons utiles, avec la méthode
structuro-fonctionnelle : considérant la banque comme un univers
où les sous-ensembles interagissent dans le système et ont des
liaisons. La méthode historique nous sera utile pour faire un suivi
chronologique des indicateurs de la gestion de crédits et de la
rentabilité et démontrer les liens qui les rattachent. Les
méthodes seules sont nécessaires mais ne suffisent pas ainsi
s'ajoute un arsenal d'outils.
De ce fait, nous ferons recours aux techniques qui nous
permettront de scruter minutieusement ; la technique d'interview, nous est
d'une importance capitale sans laquelle, on ne pourrait pas avoir de
précisions probantes sur les données de la recherche dont nous
sommes appelés à traiter et à interpréter ; la
technique documentaire nous a permis de confronter les informations
reçues de l'interview pour la véracité, la
conformité et la bonne compréhension des données ;
les méthodes et techniques étant précises, nous allons
circonscrire notre travail.
Dans l'espace comme tout travail scientifique, la
présente recherche a comme champ d'investigation la banque commerciale
« RAW BANK S.A.R.L» et pour la période allant de
2010 à 2014. Le travail étant délimité dans
l'espace et dans le temps ; nous présentons enfin le plan sommaire
.
La présente étude comporte une introduction dans
laquelle la méthodologie du travail est à préciser avant
qu'un premier chapitre ne vienne nous éclaircir sur les aspects
théoriques du thème en général et du sujet en
particulier ;
Ensuite, le deuxième viendra pour présenter le
champ d'investigation et enfin le troisième chapitre sera
consacré à la présentation des états financiers
avant et après retraitement, puis suivra l'interprétation et les
critiques et suggestions ; le travail prendre fin après une
conclusion générale.
Chapitre premier : DES
GENERALITES
Dans ce chapitre, il est question pour nous d'aborder trois
points principaux repartis en sections ; la première sera
consacrée à la définition des concepts, la suivante
portera sur une approche théorique sur les crédits bancaires et
la dernière portera sur la théorie de la rentabilité.
Section 1. :
Définitions de concepts
Dans cette section, nous allons distinguer deux formes de
concepts, entre autre concepts de base et concepts connexes.
1.Concepts de base
En rapport avec notre recherche, nous subdivisons notre sujet
en deux concepts notamment : la gestion des crédits bancaires et la
rentabilité.
1.1 La gestion des crédits bancaires
Une entreprise ne dispose toujours des capitaux suffisants
pour atteindre ses objectifs, ses résultats commerciaux et financiers
ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes
peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.
Etymologiquement les mots GESTION et CREDIT1(*) signifient respectivement du
latin
« gestio » : action
ou manière de gérer, d'administrer, d'organiser et
« credere » : croire. Et
effectivement la manière de gérer une somme en la consentant avec
confiance.
Celui qui consent un crédit
« croit » en celui qui le reçoit en d'autres termes,
la banque (créancier) fait confiance en son débiteur (client).
Un banquier appelle par conséquent un
crédit ; toute opération par laquelle faisant confiance
à son client, il accorde à celui-ci le concours de ses capitaux
ou de sa garantie.
D'une façon générale, le crédit
résulte de la combinaison de trois éléments : le
temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose
des fonds prêtés ; la confiance faite par le créancier
au débiteur ; et la promesse de restitution des fonds
prêtés.
Le crédit introduit donc une notion de temps
c'est-à-dire l'incertitude. Ainsi, est-il possible qu'une
société ne révèle aucun risque de
défaillance au moment de l'octroi d'un crédit à moyen ou
long terme. Mais quand sera-t-il du risque de défaillance dans un avenir
proche?
La deuxième caractéristique du crédit est
la confiance entre créancier et débiteur. Cette notion semble
subjective et n'est pas exempté du risque. Un banquier peut ainsi
accorder sa confiance et se tromper ; le crédit incorpore des
notions subjectives qui sont des risques pour la banque.
Enfin, la troisième caractéristique du
crédit est la promesse de restitution des fonds prêtés les
risques inhérent à ce point découlent de deux points
précédents ; si une évolution défavorable se
produit dans le temps ou que le débiteur ne respecte pas la confiance du
créancier le risque de non remboursement peut se réaliser et ceci
peut négativement influencer la rentabilité de la banque.
La gestion des crédits et l'analyse du risque ne
peuvent pas être appréhendés de manière correcte si
l'on ne connait pas préalablement l'environnement autour du
crédit, plusieurs facteurs touchant au secteur bancaire peuvent
influencer ce risque.
Ainsi pour notre part, la gestion du crédit est la
manière dont la banque organise la distribution de fonds provenant des
dépôts tout en misant sur le taux d'intérêt et
pendant un temps déterminé.
La gestion du crédit s'assimile à la gestion des
actifs et des passifs (G.A.P) ou A.L.M (AssetLiability Management).2(*)
La GAP consiste à optimiser le couple
rentabilité-risque c'est-à-dire les deux dimensions de toute
décision financière. Plus précisément :
§ Chaque banque possède une fonction
d'utilité qui reflète ses préférences en
matière de rentabilité et de risque ;
§ Chaque combinaison d'Actifs et Passifs engendre un
certain niveau de rentabilité et de risque ;
§ Parmi ces combinaisons, la banque choisit celle qui
correspond à ses préférences et la G.A.P consiste à
atteindre cette structure du bilan conforme aux exigences de la banque en la
matière.
1.2 La rentabilité
La rentabilité n'est pas à confondre avec la
productivité, elle est la capacité qu'a un capital (entreprise)
à obtenir un revenu ou un résultat
bénéficiaire.3(*)
La rentabilité d'une entreprise ou d'un investissement
peut être abordée de deux manières
différentes : la rentabilité du futur et la
rentabilité du passé.
La rentabilité du futur ; si l'on raisonne sur la
durée de vie totale d'un investissement ou d'une entreprise, elle
s'appréhende par la simple comparaison des entrées et des sorties
d'argent, l'investissement ou l'entreprise sont rentables dès lors que
le solde entrées-sorties est positif, compte tenu du cout
attribué au temps par l'investisseur et de l'ensemble des charges
financières supportées par l'entreprise. Elle est très
utilisée en matière d'analyse prévisionnelle, cette
approche de la rentabilité, fondée sur le principe
d'actualisation convient mal à l'analyse de la rentabilité
passée de l'entreprise.
La rentabilité du passé, si l'on raisonne sur
une période écoulée, la rentabilité doit être
appréhendée selon les principes comptables, c'est-à-dire
par le rapport de la variation de la richesse(ou de la valeur) au cours de la
période, à la richesse (valeur) initiale du bien ou de
l'entreprise.
Pour notre part, nous définissons la rentabilité
comme l'aptitude qu'a un bien ou un service à générer un
résultat positif ; une banque étant une entreprise à
caractère commercial sa rentabilité se mesure comme celle des
entreprises commerciales sauf une petite légère
différence.
2. Concepts connexes
Pour ce qui est des concepts connexes, nous nous limiterons
à en compter trois, à savoir : la monnaie, l'entreprise
bancaire, ainsi que l'intermédiation financière.
2.1 La monnaie4(*)
La monnaie a des usages variés mais il a un sens
précis pour les économistes. Pour éviter toute confusion,
nous devons préciser en quoi ce sens diffère de l'usage
courant.
Les économistes définissent la monnaie
(également appelée l'offre de la monnaie) comme tout ce qui est
généralement accepté en paiement de biens ou des services
ou pour le remboursement de dettes. Le numéraire (ce qu'on appelle
communément l'argent liquide) consiste en pièce et billets est
correspond à cette définition (même si pour éviter
la fraude fiscale, les règlements supérieurs à certains
montants ne peuvent pas légalement être effectués en
numéraire dans certains pays).
Mais les économistes, le numéraire ne
représente qu'une petite partie de la monnaie. Comme les chèques
sont généralement acceptés en paiement, les
dépôts en comptes courants bancaires ou postaux sont
également considérés comme de la monnaie.
Une définition encore plus large est aussi
employée car les dépôts sur des comptes d'épargne
peuvent aussi servir de monnaie s'ils peuvent être transformés
rapidement et facilement en numéraire ou virés sur des comptes
courants.
La définition pratique de l'offre de la monnaie n'est
donc pas simple mêmes pour les économistes.
La monnaie est donc plus large que le numéraire mais
plus restreinte que la fortune ou le patrimoine, et différente du
revenu, alors même que les expressions courantes les mélangent
parfois. Ainsi « il a beaucoup d'argent » vise le
patrimoine et non le seul compte en banque ; le patrimoine comprend la
monnaie possédée mais aussi tous les autres actifs que sont les
biens mobiliers (voitures, meubles, oeuvres d'arts, titre comme les obligations
ou les actions) et les biens immobiliers (terres et immeubles,
c'est-à-dire maisons ou appartements). Quant à l'expression
« elle gagne beaucoup d'argent », vise le revenu, soit un
flux de gain monétaires par unité de temps.
Parler d'un revenu de 500 000 Francs n'a pas de sens si
l'on ne connait pas l'unité de temps (la journée, la semaine, le
mois, l'année) alors que détenir 500 000 Francs a un sens
précis.
En résumé, la monnaie comprend tout ce qui est
généralement accepté en paiement de biens et services ou
en remboursement de dettes, et se distingue du patrimoine comme du revenu.
2.2 La banque
La banque ou l'entreprise bancaire, terme désignant
l'appellation génétique habituellement utilisée pour
designer des entreprises à fonctions, statuts ou activités fort
différents. Il convient donc de définir plus
précisément ce que ce terme recouvre en adoptant successivement
trois approches, une approche théorique où la fonction
d'intermédiaire financier est privilégiée, une approche
institutionnelle liée à la notion d'établissement de
crédit et une approche plus professionnelle qui reconnait la
diversité du métier de banquier.5(*)
Les banques sont également définies comme des
entreprises commerciales qui utilisent les dépôts reçus
à la distribution de crédits, à des placements (achats
d'actions et d'obligations) et à d'autres investissements rentables
comme par exemple immeuble de rapport.6(*)
Le banquier fait le commerce de l'argent. Il reçoit en
dépôts l'argent de personnes qui en ont momentanément de
trop et le prête à d'autres qui en ont momentanément trop
peu.
2.3 L'intermédiation financière7(*)
Elle se définit comme l'activité principale
d'une banque, c'est-à-dire le fait pour une banque de mettre en contact
les préteurs et les emprunteurs au moyen de son activité. Elle
est compréhensible par la distinction de la finance directe et de la
finance indirecte car l'une est intermédiée et l'autre non.
Cette distinction fondamentale renvoie aux modes de
financement d'une économie, c'est-à-dire à l'allocation
des ressources financières à des multiples emplois.
Intermédiaire financier
|
Actif
|
Passif
|
Crédits
|
Monnaie
|
Emprunteur
|
Actif
|
passif
|
Titres
|
CAPACITE DE FINANCEMENT
|
Monnaie
|
Préteurs
|
Actif
|
passif
|
BESOIN DE FINANCEMENT
|
Titres
|
Crédits
|
251658752Finance directe
Finance indirecte
Certains agents économiques, ainsi les ménages
ne consomment pas l'intégralité de leur revenu et dégagent
une épargne qu'ils cherchent à placer. Ils ont une
capacité de financement, ils sont préteurs.
D'autres agents au contraire, dépensent davantage que
leur revenu parce qu'ils ont des projets d'investissement à
réaliser comme par exemple les entreprises ou l'Etat. Ils ont un besoin
de financement, ils sont emprunteurs.
Ainsi les deux processus du schéma ci-haut de
financement d'une économie ; les agents à besoin de
financement s'adressent aux agents à capacité de financement afin
de leur emprunter leur excèdent de revenu selon deux
modalités :
· La finance directe appelée
également finance désintermédiée ou économie
des marchés de capitaux ; avec la finance directe, les agents
à besoin et à capacité de financement entrent en relation
en se présentant sur les marchés dits marchés de
capitaux.
Les agents à besoin de financement émettent des
titres (actions, obligations...) qui sont souscrits (achetés) par les
agents à capacité de financement. Ceci revient pour les agents
à capacité à prêter et pour les agents à
besoin à emprunter.
Les deux parties concluent un contrat sur le marché des
capitaux, ce qui signifie qu'ils se sont mis d'accord sur le montant, la date
de remboursement et un prix, le taux d'intérêt.
Il y a donc un face à face entre préteurs et
emprunteurs sur des marchés de capitaux qui assurent l'allocation des
ressources financières au financement des projets d'investissements, ce
qui explique que l'on parle de l'économie de marchés de
capitaux.
Les pays où la finance directe est très
développée sont les pays anglo-saxons, Les U.S.A,
Grande-Bretagne, où de longue date, des marchés de capitaux
efficients et diversifiés assurent l'allocation de ressources
financières.
Notons également que le développement de la
firme directe ne signifie pas pour autant absence ou atrophie du système
bancaire. Dans les économies de marchés de capitaux, les deux
processus coexistent et les systèmes bancaires sont également
très développés.
· La finance indirecte dite finance
intermédiée ou économie d'endettement, avec la
finance indirecte, un intermédiaire financier vient s'intercaler entre
les agents à capacité et à besoin de financement.
Cet intermédiaire financier emprunte aux agents
à capacité de financement, leur épargne en leur proposant
de contrats de type contrat de dépôts, se faisant
intermédiaire collecte de capitaux puis il va prêter les capitaux
ainsi collectés aux agents à besoin de financement en leur
proposant de contrat de crédits.
Il n'y a plus de face à face entre préteurs et
emprunteurs. L'allocation des ressources financières transite par des
organisations que l'on appelle intermédiaires financiers, d'où
l'appellation économie d'endettement, les projets d'investissement
étant financés par les crédits bancaires.
Les pays où la finance indirecte est peu
développée sont les pays en voie de développement ou en
transition. Dans les économies d'endettement, les marchés de
capitaux, s'ils existent, sont étroits et peu efficients.
L'opposition entre finance directe et finance indirecte tend
depuis les années 80, à se brouiller, notamment parce qu'est
apparu aux Etats unis « un nouveau modèle
bancaire ». Les banques qui traditionnellement consentaient des
crédits et les conservaient dans leur bilan (modèle dit
originate to hold) ont cherché à
céder ces crédits à des investisseurs.
A ainsi été développé un
modèle d'octroi-cession de crédit qualifié
originate to distribute s'appuyant sur la
technique de la titrisation.
Si la distinction tend à être plus complexe, il
n'en demeure pas moins que l'on est conduit à se demander pourquoi la
finance directe n'a pas supplanté la finance indirecte puisque des
intermédiaires financiers, en s'intercalant entre préteurs et
emprunteurs renchérissent l'allocation des ressources en
prélevant une marge nécessaire à l'équilibre de
leur exploitation.
SECTION 2 : Approche
théorique sur la monnaie et le crédit
Dans cette section, nous allons traiter deux points principaux
notamment la monnaie et le crédit.
1. La monnaie
Pour ce qui est de la théorie sur la monnaie, nous nous
contenterons de la définir, de la situer dans le temps et de donner ses
fonctions.
1.1 Définitions
La monnaie peut se définir de deux
manières : fonctionnelle et institutionnelle.8(*)
§ Fonctionnelle : elle se définit de par les
fonctions qu'elle assure. Elle remplit quatre fonctions essentielles,
c'est-à-dire à la fois unité de compte, un moyen de
paiement, une réserve de valeur et un instrument de politique
économique.
§ Institutionnelle : elle n'apparait, en tant que
moyen de paiement, comme nécessité impérieuse que dans le
cadre d'une économie fondée sur l'échange. L'état
actuel des choses où la monnaie n'a pas de valeur intrinsèque,
fait que la stabilité de sa valeur, dans le sens de conservation de son
pouvoir d'achat entre deux transactions, n'est possible que si les agents
économiques ont confiance en cette monnaie. C'est l'Etat qui assure
cette garantie en lui conférant un cours légal.
L'acceptation et l'utilisation d'une monnaie repose ainsi sur
une convention implicite, les agents économiques l'acceptent parce
qu'ils font confiance en l'autorité qui l'émet. Et c'est
là qu'elle prend une dimension institutionnelle, elle peut être
considérée au même titre que les institutions sociales qui
servent l'intérêt public.
1.2 Evolution du système de paiement9(*)
On comprend mieux les différentes fonctions de la
monnaie et les formes qu'elle a prise dans l'histoire en examinant
l'évolution du système de paiement, c'est-à-dire de
l'ensemble de moyens permettant de réaliser des transactions dans une
économie. Le système de paiement a évolué durant de
siècles et avec lui les formes de la monnaie.
Longtemps, les métaux précieux tels que l'or
servirent des moyens de paiements principaux et constituèrent la forme
majeure de la monnaie sous forme de lettre de change, de chèques, de
billets de banques fut utilisé pour les paiements et regardé
comme de la monnaie. L'évolution du système de paiement est un
important indicateur de ce que devient la monnaie.
1.1.1. La monnaie marchandise
Pour qu'un objet serve de monnaie, il faut qu'il soit
universellement acceptable c'est-à-dire que tout le monde soit
prêt à accepter en paiement de biens et services. Des biens qui
ont une valeur évidente pour tout un chacun, comme le blé, sont
donc de bons candidats pour servir de la monnaie. C'est également le cas
des métaux précieux dont l'utilisation fréquente comme
monnaie tient spécialement à leur divisibilité, à
leur bonne conservation et à leur facile standardisation.
Une monnaie constituée de marchandise. De
l'antiquité jusqu'au début des temps modernes, des monnaies
marchandises ont servi d'intermédiaires des échanges dans toutes
les sociétés, sauf les plus primitives.
L'inconvénient d'un système de paiement
fondé exclusivement sur des marchandises, y compris des métaux
précieux est que cette forme de monnaie est lourde et difficile à
transporter, spécialement à grande distance.
1.1.2. La monnaie fiduciaire
Le développement suivant dans le paiement en
numéraire fut constitué par le papier-monnaie,
c'est-à-dire des morceaux de papier servant de moyen d'échange.
Initialement, la conversion du papier-monnaie en métal précieux
était garantie par son émetteur une banque dite
d'émission, de manière à ce que d'autres l'acceptent en
paiement : les billets étaient des sortes de certificats de
dépôts d'or ou d'argent, convertibles à tout moment.
Néanmoins le numéraire, pièces comme
billets, a évolué vers un statut de monétaire,
c'est-à-dire de monnaie qui tire sa valeur de la confiance qu'inspire
son émetteur. Ce fut le cas dès l'antiquité pour les
pièces dans les régimes de monnaie marchandise, car la majeure
partie de la population n'était pas en mesure de vérifier le
poids et la teneur métallique des pièces et devait se reposer sur
la promesse faite par une autorité monétaire(en
général, un Etat) de produire des pièces de
qualité. En outre, l'Etat imposait généralement
l'acceptation de ses pièces en paiement, c'est-à-dire le cours
légal, et s'engageait en contrepartie à les accepter en paiement
des impôts.
Ce pouvoir régalien « de battre
monnaie » et de faire accepter sa monnaie ne suffit pas toujours
à inspirer confiance, mais conféra à la monnaie une
dimension politique. C'est au nom de ce pouvoir régalien que plus tard,
les Etats limitèrent le droit d'émission de billets à une
ou quelques banques sur lesquelles ils exerçaient une surveillance(les
ancêtres de nos banques centrales), puis imposèrent le cours
légal des billets de banque des lors que leur circulation augmenta. Cela
ne peut toutefois se produire que lorsque les techniques d'imprimerie devinrent
suffisamment sophistiquées pour rendre la contrefaçon très
difficile.
Il convient de distinguer le cours légal, qui consiste
en l'obligation légale d'accepter un instrument monétaire en
paiement ou en remboursement de dettes, de l'inconvertibilité qui
signifie impossibilité d'obtenir la conversion à prix fixe d'une
monnaie en une marchandise ayant une utilité intrinsèque et un
usage monétaire, c'est-à-dire en pratique un métal
précieux ou en devise étrangère.
En l'absence d'inconvertibilité, le cours légal
des billets facilite les échanges mais n'empêche pas les
détenteurs de billets de les convertir au siège de la banque
émettrice. Le cours forcé consiste en l'imposition
simultanée par l'Etat de l'inconvertibilité et du cours
légal (marque la fin de la convertibilité du dollar
américain en or parce que les Etats-Unis ont commencé à
dépenser plus qu'ils n'encaissaient).
1.1.3. La monnaie scripturale
Les inconvénients majeurs du papier-monnaie et des
pièces sont qu'ils peuvent être volés et que leur transport
en grande quantité est couteux à cause de leur encombrement.
D'autres instruments permettent de remédié
à ces inconvénients et correspondant à une autre
étape dans l'évolution des systèmes de paiement: il s'agit
de ce qui constitue la monnaie scripturale développé par les
banques, en première lieu le chèque.
Depuis l'antiquité, les virements entre comptes par
simple jeux d'écriture d'où le (terme monnaie scripturale) furent
pratiquées même s'ils restent longtemps restreints à petit
nombre de marchands importants.
Au XIV siècle, l'invention de la lettre de change
facilita les échanges à grande distance. Dans une lettre de
change, un marchand (dit preneur) demandait à un autre son correspondant
à l'étranger (dit payeur), de payer un montant donné
à un tiers (c'est-à-dire par ajout d'une signature au dos)
permettait de les utiliser comme monnaie, même si leur acceptation
était limitée aux gens connaissant le débiteur ou les
signataires successifs qui étaient tous responsables du paiement en cas
de défaut du payeur).
L'introduction de la lettre de change fut une innovation
majeure qui améliora beaucoup l'efficacité des systèmes de
paiement. En effet, il arrivait fréquemment que les paiements dans
diverses directions se compensent. Mais avant la lettre de change tous ces
paiement devaient être effectués un à un, ce qui exigeait
des quantités important de numéraire. De lors que les lettres de
change furent reçues par des banquiers qui purent les échanger
entre eux, beaucoup de créances s'annulèrent les unes les autres,
et très peu de numéraire dut être déplacé, ce
qui diminue les coûts de transport et augmenta l'efficacité
économique. Cette compensation entre de nombreuses lettres fut
organisée de manière de plus en plus sophistiquée par des
banquiers capables d'évaluer la qualité des débiteurs.
Elle facilita la multi latérisation du commerce en permettant
d'éviter une grande part des transports de numéraire.
Forme simplifiée et démocratisée de la
lettre de change, le chèque est une instruction qu'un client donne
à sa banque de payer un montant à une autre personne en
échange du chèque. Aujourd'hui, les chèques ne peuvent
plus circuler par endossement et conduisent simplement les banques à
transférer le montant spécifié du compte de leur client
à celui du bénéficiaire du chèque. Le chèque
permet ainsi à tout un chacun et non plus aux seuls marchands de
réaliser des transactions sans numéraire et de
bénéficier des avantages de la compensation un autre atout des
chèques est que les pertes par vol sont réduites car le
bénéficiaire est clairement désigné.
Un système de paiement essentiellement scriptural est
un progrès considérable, mais présente cependant deux
inconvénients. Tout d'abord, il faut du temps pour envoyer un
chèque d'un endroit à un autre, ce qui peut être un
inconvénient sérieux si un paiement lointain doit être
réalisé rapidement. Ensuite, une banque a besoin de temps pour
encaisser un chèque, de sorte que l'on ne peut pas disposer
immédiatement du montant d'un chèque que l'on a reçu.
Enfin, le maniement de milliards représente un processus complexe et
couteux (en France 5 milliards de chèques sont émis chaque
année).
1.1.4. Le paiement électronique
Le développement d'ordinateurs bon marché et
d'internet fait qu'il est désormais peu coûteux de payer
électroniquement. Au lieu d'envoyer un chèque, on peut se
connecter sur le site internet de sa banque et en quelques clics, transmettre
un ordre de paiement pour régler une facture. Les systèmes de
paiement électronique mis au point par les banques peuvent même
éviter de payer manuellement des factures : les paiements
récurrents peuvent être effectués par virement automatiques
déduits automatiquement du compte du débiteur. L'économie
de coût réalisée quand un paiement est fait
électroniquement plutôt que par chèque est importante. Le
paiement électronique devient donc de plus en plus répandu, et
dans ce domaine l'Europe, spécialement l'Europe scandinave, est en
avance sur les Etats-Unis.
1.1.5. La monnaie électronique
Le paiement électronique peut non seulement se
substituer au chèque, mais peut remplacer aussi le numéraire,
sous la forme de monnaie électronique, qui n'existe sous forme
électronique. La première forme de la monnaie électronique
est la carte de débit, courant appelée la carte de crédit
en France, alors même qu'elle ne donne pas accès à un
crédit (comme le cas aux États-Unis) mais permet seulement un
paiement, éventuellement différé. Les cartes de
débit permettent aux clients d'acheter des biens ou des services en
transférant directement des fonds de leurs comptes bancaires à
ceux des commerçants concernés. Leur usage est souvent plus
rapide encore que celui du numéraire. Car il suffit de passer une carte
dans un lecteur et de taper un code pour le transfert ait lieu.
En ce domaine la France bénéficie d'ailleurs
d'une avance technologique grâce à la carte à pièce
qui garantit une meilleure sécurité des transactions en
permettant de vérifier l'identité du payeur grâce à
un code, alors que nombre de pays se contentent encore de la signature d'une
facturette.
Une solution plus sophistiquée et plus récente
est celle des cartes prépayées ou porte-monnaie
électronique. En les achetant pour un montant donné, un
consommateur pet réaliser des paiements, souvent de petits montants, des
tous le commerçants équipes d'un terminal. Les plus
sophistiquées sont dotées d'une puce qui permet de les recharger
à un terminal en transférant de l'argent du compte bancaire de
leur détenteur. Elles peuvent être utilisées pour payer en
ligne sur des ordinateurs ou de téléphones spécialement
équipés.
Une troisième forme de monnaie électronique
permet d'acheter des biens ou de service internet. On peut l'obtenir en ouvrant
un compte dans une banque et en lui faisant transférer un montant sur
ordinateur personnel. On peut ensuite surfer sur internet et utiliser la
monnaie électronique pour payer en transférant directement le
montant nécessaire de son ordinateur à celui du vendeur. Celui-ci
peut ainsi recevoir le paiement avant d'expédier les achats.
Etant les avantages de la monnaie électronique ;
on pourrait penser que la société sans argent
(c'est-à-dire sans numéraire voir sans cheque) est proche et que
tous les paiements seront bientôt réalisés
électroniquement.
1.2 LES FONCTIONS DE LA MONNAIE
La monnaie remplit plusieurs fonctions, quatre pour certains
et trois pour d'autres. Dans le cadre du présent travail, nous tenterons
d'exploiter les trois fonctions principales de la monnaie. La monnaie sert
d'intermédiaire des échanges, d'unité de compte, et de
réserve de valeur.10(*)
1.1.6. Intermédiaire des échanges
La monnaie répond à cette fonction dans presque
toutes les transactions de marché dans les économies
modernes : sous forme de numéraire ou de cheque, elle sert à
payer les biens et services que l'on acheté. L'utilisation de la monnaie
comme intermédiaire des échanges améliore
l'efficacité économique et permet de minimiser le temps
dépensé à échanger des biens ou de services. On
s'en rend compte si l'on examine le cas d'une économie de troc, une
économie sans monnaie dans laquelle les biens et services sont
échangés directement les uns contre les autres.
Dans une économie de troc, un médecin ne peut
manger que s'il trouve des boulangers, des bouchers ou restaurateurs qui ont
besoin de soins. Au mieux, il doit trouver des intermédiaires
prêts à échanger une partie contre ses soins. Ces
recherches risquent fort d'être longues et couteuses. Si elles le sont
trop, il risque de devoir cultiver lui-même son potager, ce qu'il fera
sans doute moins bien qu'un maraicher et en tout cas moins bien que soigner.
Le temps passé à ces recherches s'appelle un
cout de transaction. Dans une économie de troc, les couts de transaction
sont élevés car les individus doivent parvenir à une
« double coïncidence des besoins » : ils doivent
trouver quelqu'un qui possède un bien ou un service qu'ils
désirent et qui souhaitent acquérir les biens ou les services
qu'ils ont à offrir.
Que se passe-t-il si l'on introduit la monnaie dans un tel
monde ? Le médecin peut soigner tout malade prêt à
payer, et peut ensuite faire des courses variées avec l'argent qu'il a
reçu ; le problème de la double coïncidence des besoins
est évité, chacun épargne du temps et le médecin
peut se consacrer à ce qu'il fait le mieux : soigner.
Comme cet exemple le montre, la monnaie augmente
l'efficacité économique en économisant une grande partie
du temps passé à échanger. Elle l'augmente aussi en
permettant à chacune de se spécialiser dans ce qu'il fait le
mieux. La monnaie joue donc dans l'économie un rôle essentiel de
lubrifiant qui diminue les couts de transactions et facilite la
spécialisation et la division du travail.
Le besoin de la monnaie est si fort que pratiquement toutes
les sociétés sauf les plus primitives l'ont
inventée ; pour qu'un bien puisse fonctionner effectivement comme
monnaie, il doit cependant réunir plusieurs qualités :
§ Il doit être aisément standardisé,
de manière que l'on puisse facilement évaluer sa valeur ;
§ Il doit être largement accepté ;
§ Il doit être divisible pour que l'on puisse
facilement « rendre la monnaie » ;
§ Il doit être aisément
transporté ;
§ Il ne doit pas se détériorer
rapidement.
L'histoire montre que de nombreux biens parfois surprenants,
ont réuni ces qualités depuis les WAMPUMS (chapelets) des indiens
d'Amérique jusqu'aux cigarettes dans les camps de prisonniers de la
seconde guerre mondiale, en passant par des coquillages ou des bouteilles de
WHISKY. L'inventivité humaine en matière monétaire est
aussi vaste qu'en matière d'outils ou de langages.
1.1.7. Unité de compte
La deuxième fonction de la monnaie est de fournir une
unité de compte c'est-à-dire servir d'unité de mesure de
la valeur dans l'économie. On mesure habituellement la valeur des biens
et services en termes de monnaie, de même que l'on mesure le poids en
grammes et la distance en mètres. Pour comprendre l'importance de cette
fonction, imaginons de nouveau une économie de troc. S'il n y a que
trois biens, disons pomme, soins médicaux et cassette vidéo, on
doit connaitre trois prix relatifs pour échanger : le prix des
pommes en soins médicaux (combien des pommes pour une visite
médicale), les prix des pommes en cassettes vidéo et le prix de
soins médicaux en cassettes. S'il y a 10 biens, on doit connaitre 45
prix relatifs pour échanger les biens les uns contre les autres, avec
100 biens, 4950 prix et avec 1000 biens, 499500 prix.11(*)
On imagine combien il serait difficile dans une
économie de troc de faire des courses : un super marché
disposant 1000 produits devraient mettre à chacun d'eux une
étiquette contenant 999 prix pour que l'on puisse avoir les prix des
différents produits les uns par rapport aux autres. Le temps
passé à lire les étiquettes constituerait à lui
seul un cout de transaction prohibitif.
En introduisant la monnaie, on résout le
problème en indiquant tous les prix en monnaie. Avec trois biens dans
l'économie, cela ne change rien car il faut toujours trois prix(en
monnaie). Mais pour 10 biens, on a plus besoin que de 10 prix, pour 100 biens,
de 100 prix etc. pour 1000 biens, on n'a que besoin de 1000 prix au lieu de
499500 prix relatifs, près de 500 fois moins.
On constate que l'utilisation de la monnaie comme unité
de compte permet de réduire les couts de transactions en diminuant le
nombre de prix qu'il faut afficher et examiner. Les gains de cette
réduction sont d'autant plus grands que la société est
plus complexe et le nombre de biens et service plus élevé.
1.1.8. Reserve de valeur
La monnaie sert également de réserve de
valeur : c'est un pouvoir d'achat mis en réserve et
transférable dans le temps. Une réserve de valeur sert à
épargner du pouvoir d'achat entre le moment où un revenu est
reçu et celui où il est dépensé. Cette fonction de
la monnaie est utile, car en général on ne souhaite pas
dépensé son revenu immédiatement quand on le
reçoit et on préfère le garder jusqu' au moment où
on a le temps et le désir d'acheter.
La monnaie n'est pas la seule réserve de valeur. En
fait, n'importe quel actif (de la monnaie, des obligations, des actions, des
terres, des maisons, des bijoux...) peut être utilisé pour
conserver de la valeur.
Beaucoup de ces actifs ont même, comme réserve de
valeur, des avantages sur la monnaie : ils rapportent souvent à
leurs détenteurs un intérêt, s'apprécient avec le
temps (leur prix augmente), ou fournissent de services tels qu'un toit à
dormir. Si ces actifs sont de meilleures réserves de valeur que la
monnaie, pourquoi détient-on de la monnaie ?
La réponse à cette question tient largement au
concept économique important de liquidité, que l'on peut
définir comme la facilité et la vitesse relative à
laquelle un actif peut être converti en instrument
d'échange ; la liquidité est très importante.
Or la monnaie est l'actif le plus liquide puisqu'elle est
elle-même l'intermédiaire des échanges : on n'a pas
besoin de la convertir en autre chose pour faire des achats. Au contraire, les
autres actifs doivent être convertis en monnaie pour réaliser les
échanges, ce qui comporte de couts de transactions. Par exemple, vendre
une maison implique de payer des commissions aux intermédiaires,
commissions qui peuvent dépasser 5% du prix de vente, et si le vendeur
a besoin d'argent très rapidement, il peut être contraint
d'accepter un prix plus bas pour parvenir à vendre plus vite.
Comme la monnaie est un actif parfaitement liquide, les gens
sont prêts à en détenir, même si ce n'est pas la
réserve de valeur la plus rentable. Par ailleurs, la qualité d'un
actif comme réserve de valeur dépend des avantages qu'il procure
(intérêt, utilité d'usage) mais aussi l'évolution de
son prix par rapport au niveau général des prix, car sa valeur
est mesurée par la moyenne de prix des biens qu'i permet
d'acquérir.
Le prix de la monnaie exprimée en monnaie est par
définition stable : sa valeur nominale est constante. Si tous les
prix de biens doublent, et donc le niveau général de prix, la
valeur de la monnaie est divisée par deux. Inversement, une division par
deux de tous les prix signifie que la valeur de la monnaie double.
En période d'inflation, le niveau des prix augmente et
la valeur de la monnaie diminue, de sorte que les gens sont plus
réticents à détenir leur patrimoine sous cette forme.
C'est particulièrement le cas dans les périodes d'inflation
extrême, nommées hyperinflations définies comme les
périodes où les taux d'inflation excèdent 50% par mois.
L'Allemagne connut, au lendemain de la première guerre
mondiale, une hyperinflation durant laquelle les taux d'inflation
dépassèrent 1000% par mois. à la fin de cette
hyperinflation, en 1923, le niveau des prix atteignit 30 milliards de fois ce
qu'il était à peine deux ans plus tôt. La quantité
de monnaie nécessaire pour les biens les plus ordinaires devint
énorme. La monnaie perdit sa valeur si rapidement que les travailleurs
étaient payés plusieurs fois par jour et obtinrent le droit de
sortir dépenser leur saleur immédiatement, avant qu'il n'ait
perdu sa valeur. Personne ne voulut plus détenir de monnaie, si bas
qu'elle fut de moins en moins utilisée pour les transactions et que le
troc devint de plus en plus fréquent. Les couts de transactions
augmentèrent rapidement, et comme on pouvait s'y attendre, la production
déclina fortement.
2. LE CREDIT
Le crédit est défini en se
référant de son étymologie «CREDERE » qui
veut dire croire, faire confiance, et donc la base de toute opération de
crédit, qui est la confiance que met le préteur en l'emprunteur
en contrepartie de la promesse de ce dernier de rembourser dans les
délais convenus avec le préteur ; ce remboursement est
souvent avec rémunération du service rendu, qui est l'octroi du
crédit et du danger couru sur la perte partielle ou totale que comporte
la nature même de ce service. Le danger de ce service diffère
d'une opération à une autre selon plusieurs
éléments que nous nous intéressons à définir
et cette partie, l'objet sera de déterminer les instruments de
crédits, les formes de crédits et les risques de crédits
bancaires.
2.1 Les instruments de crédit12(*)
Le développement du commerce et de l'industrie, des
services et des échanges a engendré une évolution
importante des instruments de base aux différentes transactions. Parmi
ces instruments nous avons : la lettre de change (L de C), le billet
à ordre (B à O), le warrant et la carte de crédit.
1.1.9. La lettre de change (L de C)
Lorsqu'on parle de « crédit à court
terme » nous pensons tous aux avances, aux découverts
bancaires, aux autres prêts à court terme. Mais cette liste est
exhaustive et la lettre de change en fait intégralement partie.
La lettre de change est utilisée depuis le
Moyen-âge pour faciliter les échanges commerciaux et elle est
à la fois un instrument de paiement et d'octroi de crédit
utilisé par les entreprises. Egalement appelé
« traite », la lettre de change se définit comme
étant un écrit par lequel un créancier appelé
« tireur » donne l'ordre à une personne, le
débiteur « tiré » de payer une certaine
somme à une certaine date à une tierce personne appelé
« bénéficiaire ».
Elle permet à l'entreprise de consentir des
crédits à ses clients (cette opération est connue sous le
terme de « crédit fournisseur » et d'obtenir en cas
de besoin, des crédits bancaires par la technique de l'escompte ou
« la mobilisation du crédit »).
1.1.10. Le billet à ordre (B
à O)
Le billet à ordre est un effet de commerce par lequel
une personne nommée souscripteur, s'engage à verser, à une
certaine date, une somme déterminée à une autre personne
nommée bénéficiaire ou à l'ordre de celle-ci. Il
est couramment utilisé par les banques.
1.1.11. Le
warrant
Il s'agit d'un instrument spéculatif émis par
des établissements de crédits qui permet d'acheter (call warrant)
ou de vendre (put warrant) une valeur (action, obligations...) à un prix
et une échéance donné.
Les warrants sont des instruments financiers à haut
risque, les investisseurs sont en conséquence informés que leurs
warrants peuvent perdre toutes leurs valeurs et doivent donc envisager la perte
totale.
2.2 Les formes de crédits
Il existe plusieurs variétés de crédits,
on les regroupe généralement selon deux critères : la
durée et la nature de l'opération. En fait, la durée du
crédit est toujours liée à la nature de l'opération
qu'il finance, conformément à une règle stricte de gestion
financière.13(*)
Le délai d'exigibilité d'une dette doit
correspondre au degré de liquidité de l'actif qu'elle a servi
à acquérir. Ainsi, il ne peut pas être question d'utiliser
un crédit remboursable sur un an, pour installer une usine qui commence
à fonctionner qu'au bout de trois ans.
Nous serons amenés à distinguer trois types de
crédits :14(*)
Le crédit à court terme ou crédit de
fonctionnement, le crédit à moyen terme et le crédit
à long terme ou crédit d'investissement.
1.1.12. Le
crédit à court terme
Une entreprise ou un particulier quel que soit sa santé
financière est parfois confronté à des besoins de
trésorerie. Ce sont ces besoins à court terme qui permettent aux
clients de la banque de faire face à ses engagements auprès des
fabricants, des fournisseurs, de son personnel pour les entreprises ou encore
une liquidité monétaire pour ces besoins personnels pour le
particulier.
C'est un crédit dont la durée ne dépasse
pas un an et il porte essentiellement sur les besoins liés
à :
§ L'approvisionnement en petit matériel, en petits
équipements ;
§ La fabrication des produits finis ;
§ La commercialisation des produits ;
§ La consommation, etc.
On peut également distinguer plusieurs types de
concours :
ü Ceux accordés en anticipation de rentrées
certaines et qui selon le montant la durée, feront l'objet d'un contrat
de prêt ;
ü Ceux accordés en anticipation d'épargne
qui feront l'objet dans le cas d'une offre préalable et d'un contrat de
prêt ;
ü Ceux enfin, qui permettent d'éviter un
décaissement immédiat.
Le crédit à court terme comprend plusieurs
catégories dont entre autre :
a) Le découvert en compte
C'est un financement à court terme sous forme de
trésorerie donnée au titulaire du compte par le banquier. Le
découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser,
il est remboursé sur une période fixée à l'avance
en accord avec le banquier, il est assujetti à un taux
d'intérêt débiteur fixé par la banque. Ce
découvert peut être renouvelé par tacite reconduction et
fait l'objet d'une convention passée entre la banque et le client.
b) Le prêt personnel
Un prêt personnel est une forme de crédit
destiné au particulier non affecté à un usage
déterminé pour lui permettre de financer ses besoins
personnels.15(*) Le
prêt personnel permet de disposer de la somme d'argent empruntée,
librement.
Le prêt personnel est un crédit non
affecté à un achat déterminé. Pour demander un
prêt personnel, il n'est pas nécessaire d'en préciser la
raison.
Le prêt personnel est un crédit amortissable,
remboursable par mensualité fixée ; la somme
prêtée est versée intégralement, en une seule fois,
pour un montant, une durée de remboursement et un taux
d'intérêt déterminé au départ. Le prêt
personnel est adapté, pour financer des projets : (voyages,
vacances, mariage...), une grosse dépense (réparation de voiture,
remplacement de climatisation, aménagement de jardin...) ou toute autre
utilisation personnelle.16(*)
c) Le crédit scolaire
C'est un crédit que la banque accorde à sa
clientèle afin de le permettre à résoudre certain
problème ayant trait aux études. Pour le cas de la RAW BANK, ce
crédit s'octroie chaque année du début du mois de juillet
jusqu'à fin octobre. Il est remboursable sur neuf mois au maximum et le
taux d'endettement ne doit pas excéder les 45% du salaire net du
client ; ce crédit porte des intérêts au taux de
21,25% l'an.
1.1.1. Le crédit à moyen terme
Crédit par nature d'une durée d'un à cinq
ans, accordé soit par une seule banque, soit par une banque en concours
avec un établissement spécialisé (crédit
national ; crédit d'équipement des P.M.E, etc.).
Il faut éviter dans tous les cas, que la durée
du financement soit longue que la durée d'utilisation du bien que le
crédit à moyen terme finance.
Celui-ci s'applique donc à des investissements de
durée moyenne telle que les véhicules et les machines et de
façon plus générale, à la plupart des biens
d'équipements et moyens de production de l'entreprise.
La durée du prêt doit cependant tenir compte de
la possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci en effet,
pendant cette période doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore dégagé un
autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use( l'amortissement)
par le crédit à moyen terme, le banquier distingue ceux qui sont
réescomptables de ceux qui ne les sont pas. Si dans les deux cas, la
banque prend le risque de l'opération, elle a la possibilité dans
le premier cas de mobiliser sa créance.
1.1.2. Le crédit à long terme
Crédit par nature d'une durée supérieure
à cinq ans, accordé par les institutions financières
spécialisées. Pour ce type de financement, la banque ne joue pas
dans la plupart de temps qu'un rôle d'un intermédiaire avec,
toutefois dans certains cas, une participation en risque avec
l'établissement préteur.
Ces institutions spécialisées assurent le
financement de ces crédits sur les sources provenant principalement
d'emprunt obligataire. En guise d'exemple de crédit à long terme
nous distinguons :
a) Le crédit d'investissement
C'est un crédit qui peut être à moyen ou
long terme mais le plus souvent utilisé pour le long terme. Par
définition, crédit d'investissement est un crédit à
moyen ou long terme dont le taux d'intérêt, les modalités
d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés par un contrat.
Ce crédit a pour but de servir à financer des
investissements en actifs immobilisés comme construction des
bâtiments, l'acquisition des machines, d'équipements, etc.
Le crédit d'investissement peut aussi financer la
reprise ou la création d'un commerce et sert également à
reconstituer le fonds de roulement afin de conférer à
l'entreprise une structure financière saine.
b) Le crédit-bail
Il s'agit dans ce crédit, toute immobilisation dont
l'entreprise a besoin pour son activité courante. Ces sommes de
financement utilisées par le système bancaire ne sont pas
nombreuses la banque joue toujours le rôle d'intermédiaire entre
le client et l'institution du crédit-bail.
Ces immobilisations peuvent être des équipements,
matériels ou bâtiments. Ce qui nous permet de définir le
crédit-bail comme une technique de financement d'une immobilisation ou
d'un mobilier par laquelle une banque ou une société
financière acquiert un bien meuble ou immeuble pour louer et pour une
valeur résiduelle généralement faible en fin de contrat.
En ce qui concerne les techniques du crédit-bail, le principe est simple
et porte souvent sur des biens (meubles ou immeubles) à usage
professionnel.
C'est une opération qui fait intervenir trois parties
notamment :
v L'entreprise qui veut disposer du bien ;
v Le fournisseur vendeur du bien généralement
une autre entreprise industrielle et commerciale ;
v L'établissement de crédit-bail.
SECTION 3 APPROCHE THEORIQUE SUR LA RENTABILITE
Comme tout commerçant, le banquier cherche à
tirer un certain bénéfice des différents services
qu'elle rend à sa clientèle. L'objet de cette section sera de
parler des éléments qui entrent dans l'approche
théorique de la rentabilité bancaire dont on cite le bilan
bancaire, la détermination de la rentabilité bancaire et ratio
de rentabilité et ratios prudentiels d'une banque, en ce sens que tous
ceci influent sensiblement la rentabilité.
I. REPRESENTATION DU BILAN BANCAIRE
Le bilan est considéré comme étant
l'image de la situation économique de la banque. En effet, le bilan
bancaire présente tous les comptes du bilan et du hors bilan
décrivant d'une manière concise et précise toutes les
opérations de l'activité bancaire, qui sont au nombre de
cinq : les opérations interbancaires, les opérations avec
la clientèle, les opérations sur titres, les valeurs
immobilisées et les opérations extra bilancielles.
I.1. Les opérations interbancaires
Elles font partie des comptes de la classe 1, ce sont les
opérations réalisées entre la banque et les autres
institutions financières dans le cadre de sa stratégie de
trésorerie. En effet, l'excédent de la trésorerie
permet à la banque de jouer le rôle d'un prêteur net
sur le marché interbancaire dans la sens inverse la banque fait
recours au marché pour se refinancer.
Les opérations interbancaires intègrent
également en comptes de liaison. Les dépôts d'une banque
dans d'autres établissements et ceux que ces derniers
détiennent chez elle.
I.2. Les opérations avec la clientèle
Elles sont enregistrées par les comptes de la classe
2. Dans l'actif on retrace les crédits accordés à la
clientèle, dans le passif, on inclut les dépôts
collectés qu'ils ventilent selon leur degré
d'exigibilité, leur forme et leur nature au regard de la
règlementation bancaire (compte d'épargne à
régime spécial, compte ordinaire).
Ces comptes traduisent l'intensité de
l'activité de financement de la banque.
I.3. Les opérations sur titres
La 3ième classe des comptes comprend les
opérations sur titre, ces opérations retracent l'intervention
de la banque sur le marché des capitaux pour son propre compte.
L'actif fait donc état de son portefeuille de titres classés
selon l'ordre croissant de leur durée de conservation :
Titre de transaction, titre de placement, titre
d'investissement.
Au passif, on retrouve les titres que la banque émet
pour se refinancer qui sont soit fixes, soit variables. Les titres
effectués pour le compte de la clientèle n'y apparaissent
pas.
I.4. Les valeurs immobilisées
Elles sont enregistrés dans les classes 4 et 5,
toutes les valeurs immobilisées toutes les valeurs
immobilisées qui correspondent aux biens et valeurs censés
durables dans le patrimoine de la banque. Le bilan bancaire ne
présente donc, de ce point de vue, aucune originalité face
à celui de l'entreprise industrielle et commerciale.
I.5. les opérations extra-bilancielles
Ces opérations sont prises en compte pour
caractériser la position de la banque elles sont retracées dans
les comptes du hors de bilan (classe 9). Ce sont toutes les
opérations qui ne sont pas neutres en termes de risque et non encore
survenue en date de situation mais pour lesquels des engagements
contractuels ont été données ou reçus. Il
s'agit :
- Des engagements de financement et des avals et
garanties données ou reçus des établissements de
crédit et de la clientèle non financière ;
- Des opérations en devises à la suite de
prêts, d'emprunts libellés en devises ou de swaps17(*) de devises
- Les engagements sur titres : montants à
livrer ou à recevoir entre la date de négociation de la
transaction et celle de livraison des titres. Ils résultent des
interventions à l'émission (pouvant être
réalisée au profit de la clientèle) et des
opérations « techniques » entre différents
placeurs, lors d'une émission de titres,
- Des engagements sur instrument financier à terme
réalisé à des fins de couvertures, de spéculation
ou d'arbitrage.
II. DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITE18(*)
Avec le diagnostic de la rentabilité, l'analyste
apprécie les résultats réalisés par les banques
qui sont le gage de la qualité de sa gestion. Ce diagnostic s'appuie
sur des outils qui permettent de mieux cerner la formation du
résultat. Il s'attache également à la création
de valeur comme mesure de la performance de la firme bancaire.
II.1. Les outils du
diagnostic de rentabilité
Ces outils découlent des informations figurant dans
le compte de résultat et donne lieu à des calculs de soldes,
marges et ratios.
II.1.1. Les soldes intermédiaires de
gestion
Avec les soldes intermédiaires de gestion,
l'objectif est de procéder à une décomposition
analytique du compte de résultat et cette décomposition
est effective dans les modèles individuels et consolidé.
Produit d'exploitation bancaire
Charges d'exploitation bancaire issus des
· Intérêts
· Commissions
· Plus ou moins-values
Produit net bancaire (PNB)
- Frais généraux
Résultat brut d'exploitation (RBE)
- Coût du risque
Résultat d'exploitation (RE)
+/- Autres produits et charges
Résultat net (RN)
a) Le PNB
C'est le point de départ de tout diagnostic de
rentabilité puisqu'il indique la marge dégagée par la
banque sur l'ensemble de ses activités avec ces trois composantes,
les intérêts, les commissions et les plus ou moins valeurs.
D'un métier à l'autre, la structure du PNB ne
sera pas identique : prépondérance de la marge
d'intérêts, pour la banque de détail,
prépondérance des commissions pour la banque de financement
et d'investissement et pour la gestion d'actifs.
Avec la généralisation des évaluations
en juste valeur, l'analyste doit veiller à bien distinguer la part
de PNB découlant des opérations accomplies par la banque
et celle issue de la variation de valeur des actifs.
Assimilable au chiffre d'affaires, le PNB correspond plus
précisément à la valeur ajoutée de
l'établissement de crédit et il a vocation à financer
les frais généraux et les risques. Son montant et son
évolution sont à considérer avec attention en tant que
solde clé de la décomposition du résultat.
b) Le résultat brut d'exploitation (R.B.E)
ce solde indique la marge qui se dégage de
l'activité courante de la banque après avoir pris en
compte des coûts de fonctionnement. Les coûts de
fonctionnement appelés souvent frais généraux sont
majoritairement constitués des charges de personnel.
Assimilable à l'excédent brut d'exploitation
(E.B.E) ou E.B.I.TA des entreprises industrielles et commerciales, le RBE
est l'indicateur à utiliser pour les comparaisons entre banques
à condition d'exploitation différentes (banques avec ou sans
réseau).
c) Le résultat d'exploitation (RE)
Le résultat d'exploitation prend en compte le
risque de contrepartie avec les dotations aux provisions pour
dépréciation de créances alors que les risques de
marché ont été pris en compte en amont avec le produit
net bancaire (PNB).
L'impact du risque de contrepartie est bien mis en
évidence et le RE constitue un solde tout à fait significatif
de la performance d'une banque avec la marge réalisée sur
l'ensemble des activités courantes, compte tenu des moyens qu'elle
y consacre et de son aptitude à maitriser les risques.
d) Le résultat courant avant impôt
Avec ce solde, les plus ou moins-values sur cessions
d'éléments d'actif comme les immobilisations financières
sont pris en compte. Ces opérations sont fréquentes dans
le secteur bancaire et peuvent avoir des incidences considérables sur
le résultat net. C'est pourquoi la commission bancaire a
proposé le concept de produit global d'exploitation qui ajoute au
PNB le résultat de ces opérations.
e) Le résultat net
Le résultat ne tient compte du résultat
exceptionnel ainsi que des dotations ou reprise de fonds pour risques
bancaires généraux (F.R.B.G) et de l'impôt sur les
bénéfices.
L'examen du résultat exceptionnel permet à
l'analyste de déceler la part due à des opérations
non récurrentes. Rappelons que les fonds pour risques bancaires
généraux n'étant pas admis par le
référentiel I.F.R.S, les dotations et reprises ne figurent
pas dans le compte de résultat consolidé. Les soldes
intermédiaires de gestion sont devenus les supports primordiaux de
diagnostic financier d'une banque.
II.1.2. Les marges
Le calcul de marges prolonge celui des soldes
intermédiaires de gestion par la mise en évidence
d'effets-prix ou d'effets-volume.
Une augmentation du PNB peut s'expliquer soit par :
- Une augmentation des taux d'intérêts
(effet-prix)
- Une augmentation des encours (effet-volume)
II.1.3. Les ratios de la rentabilité
Avec le calcul de ratios, la notion de rentabilité
prend toute sa signification puisqu'il va s'agir de comparer des
résultats à des moyens.
1. Les ratios de rentabilité d'exploitation
- Le coefficient d'exploitation indique la part du PNB
absorbée par des frais généraux :
Frais généraux / PNB
C'est un ratio très significatif de la rigueur de
la gestion de la banque et il est toujours calculé, notamment dans une
optique comparative. Il diffère d'un métier à l'autre
et dans la banque à réseau, un coefficient d'exploitation
supérieur à 70 % est jugé élevé et
inférieur à 65 % convenable. Un ratio élevé
signifie soit des frais généraux excessif compte tenu du
volume des opérations réalisées, d'où une
mauvaise productivité, soit comme étant la conséquence
d'une contraction du PNB à moyens inchangés.
- Les ratios de productivité pour agent : la
banque étant une activité de prestation de service, donc avec
de la main d'oeuvre comme principal facteur de production, des ratios
calculés par agent sont utiles par mieux cerner la
productivité du personnel :
- Les ratios productivité par agence : afin
de juger de l'efficacité d'un réseau, on calcule des ratios
comme
Les ratios de productivité par agent ou par agence
sont instructifs pour les comparaisons entre banques
2. Les ratios de rentabilité globale
Deux ratios, qui d'ailleurs entretiennent des
interrelations sont systématiquement calculés par les
analystes et font l'objet de comparaisons.
· Le ratio de rendement (ROA, return on assets) :
Ce ratio indique le rendement net de l'ensemble des actifs
constitués par la banque on peut écrire
ROA = Marge bénéficiaire X rotation des actifs
= x
Mais son interprétation doit être prudente
car :
- Le ROA est très influencé par la politique
de provision de l'établissement de crédit puisque le
résultat net incorpore le coût du risque et que les actifs
figurent nets de provisions dans le bilan bancaire ;
- Les actifs sont tous placés sur un même plan
alors qu'ils ne sont pas homogènes en terme du risque ;
- Les activités de hors bilan et les prestations de
service qui contribuent à la formation du résultat net sont pas
prises en compte.
C'est toutefois le ratio le plus utilisé pour
évaluer les performances d'un établissement de crédit
· Le ratio de rentabilité financière
(ROE, Return on Equity)
Avec le ratio de rentabilité financière, Le
point de vue de l'actionnaire est privilégié en indiquant
la rentabilité qu'il obtient de l'investissement de capitaux
dans les actions d'une banque. Toutefois, il convient de vérifier
si un ratio élevé n'est pas lié à une
sous-capitalisation et inversement, et ce en observant le poids des fonds
propres dans le total des ressources. Enfin, en raison de la plus grande
volatilité du résultat net et des fonds propres induites
par la norme IAS 39, l'interprétation de ce ratio peut être
rendue plus délicate.
Avant la crise de 2007-2008, un ratio de 15 % était
souvent considéré comme répondant aux exigences de
grands investisseurs. Les exigences prudentielles imposant des fonds
propres supplémentaires font que ces ratios sont aujourd'hui moins
élevés (entre 5 et 8 % en 2011).
- Les inter-rélations entre les deux ratios de
rentabilité
ROE = x = ROA x levier de fonds propres
Le ROE est égal au ROA multiplié par le
levier de fonds propres, levier qui est l'inverse du ratio de
solvabilité. Ainsi si le ROA est de 1 % et le levier de 10 car les
fonds propres représentent 10% du total du passif de bilan, le
ROE est de 10%.
Ratios clés du diagnostic financiers
· Ratio de rentabilité financière = > 12%
· Ratio de rendement = > 1%
· Ratio de surface financière = > 2 %
· Ratios de solvabilité = > 10%
· Ratios de maitrise du risque = < 5 %
· Coefficient d'exploitation = < 65 %
II.2. la formation du
résultat
Après avoir repéré les nombreux facteurs
susceptibles d'influencer le résultat, il convient de les
apprécier et il est commode de distinguer quatres effets.
1. L'effet-prix
L'effet-prix consiste à mettre en relation le
résultat et le prix facturé à la clientèle, qu'il
s'agisse d'intérêts ou de commissions, ainsi que les
rémunérations réservées aux apporteurs de capitaux.
Il concerne donc deux composante du P.N.B.
a) La marge d'intérêts
Elle s'analyse en tenant compte :
- De la situation concurrentielle des marchés sur
lesquels la banque se présente et qui conditionne les
intérêts débiteurs et créditeurs, mais en tout
état de cause, la banque doit veiller à ce que les
intérêts débiteurs facturés à un emprunteur
soient suffisants pour couvrir les couts de ressources, les frais de gestion,
le cout du risque et la rémunération de fonds propres.
- Du ou de métiers exercés par la banque,
sachant que les opérations de la clientèle engendrent des marges
plus larges que les opérations de trésorerie ou de
marché ;
- De la structure des emplois et ressources de
l'établissement de crédit selon le critère taux fixe ou
taux variable qui répercute sur la marge d'intérêts le
risque de taux. A cet égard, tant la part des dépôts
à vue que celles des dépôts d'épargne à
régime spécial influence cette marge.
En effet, la rémunération des
dépôts d'épargne à régime spécial
est déterminée par les pouvoirs publics mais répercute
toujours avec un retard les variations de taux.
Le poids de ces dépôts joue donc le
rôle d'un amortisseur et confère au PNB des banques
collectant beaucoup des ressources de cette nature, une certaine inertie
par rapport aux variations de taux.
Il ressort de ces considérations que la marge
d'intérêt est sensible aux variations de taux. En
période de hausse, la marge a tendance à s'élargir et
à se resserrer en période de baisse.
b) Les commissions
Rémunérant des prestations de services, les
commissions sont indépendantes des mouvements de taux
d'intérêt. Plus le PNB inclut des commissions, plus il est
déconnecté des variations de taux. En revanche, le montant des
commissions et plus instable que la marge d'intérêt, surtout
lorsqu'il s'agit de commissions rémunérant des
opérations de marché (émissions de titres) ou
d'ingénierie financière (des fusions-acquisitions) qui
dépendent directement de la conjoncture économique.
Néanmoins, une composante
« commission » substantielle au sein du PNB est
considérée comme un facteur favorable, s'interprétant
alors comme l'aptitude d'une banque à facturer des services
à la clientèle. Service de qualité, puisque cette
dernière accepte d'en payer le prix.
2. L'effet volume
La croissance ou à l'inverse la diminution de
l'activité exerce un effet mécanique sur le PNB par le jeu
d'effets-volume. On a vu précédemment que en calculs de
marges permettent de mettre ces phénomènes en
évidence.
En revanche, à plus long terme, on peut s'interroger
sur l'existence d'économie d'échelle dans la banque. Les
nombreuses études menées tant aux Etats unis qu'en France
ont abouti à des résultats contrastés : les
synergies de coût ne sont pas démontrées pour les
années quatre-vingt-dix .Alors qu'elles semblent beaucoup plus
évidente pour les années quatre-vingt-dix.
Cette opinion est partagée par les dirigeants de
banque tout à fait convaincus des effets favorables de la taille
sur la rentabilité comme en témoignent les innombrables
opérations de restructurations que les systèmes bancaires de
tous les pays ont connues ces dernières années. Aussi,
à l'issue d'une restructuration, l'analyste s'efforce
d'apprécier l'influence du changement de dimension sur le
résultat.
3. Effet ciseau
Comme on l'a déjà indiqué, les frais
généraux absorbent près de 2/3 du PNB. De ce fait,
toute progression de frais généraux plus rapide que celle de PNB
lamine le résultat brut d'exploitation qui diminue d'un exercice
à un autre et inversement. le PNB étant sensible aux effets
prix et volume, cette situation se rencontre fréquemment dans les
établissements de crédit et les conduit à agir sur les
frais généraux, parfois brutalement par l'intermédiaire
de réductions d'effectifs. En tout état de cause, plus le
coefficient d'exploitation est bas moins cet effet ciseau se manifeste.
4. Effet risque
Les risques de marché se répercutent sur le
résultat au travers des plus ou moins-values latentes ou
réalisées sur les titres détenus par la banque.
En période de grande volatilité des
marchés des capitaux, ces plus ou moins-values peuvent entrainer de
fluctuations importantes d'un exercice à l'autre des
résultats, et on sait qu'il s'agit de la principale critique
adressée à la norme IAS 39. Mais puisque ces variations des
valeurs sont clairement mise en évidence dans les états
financiers, l'analyste peut apprécier l'impact et les éliminer
des performances au titre d'élément non récurrents.
Quant au risque de contrepartie, il importe le
résultat par la constitution de provisions diverses :
provisions pour dépréciation des créances provisions
pour risques et charges, fonds pour risques bancaires
généraux. Ces nombreuses occasions de provisionnement et tout
particulièrement les provisions générales ont longtemps
favorisé les politiques de lissage des résultat, rendant
difficile l'interprétation de performance d'une banque.
II.3. ANALYSE FINANCIERE
La particularité de l'analyse financière
provient de l'information des établissements bancaires. Si les
grandes lignes restent les mêmes que les entreprises
traditionnelles. Il sied d'adapter par rapport à ce contexte.
Analyse d'exploitation
Elle repose principalement sur l'analyse du produit net
bancaire (PNB), des frais généraux et du coût du risque.
Ces trois notions forment le résultat brut d'exploitation (RBE).
RBE = PNB-frais généraux- coût du risque
PNB = Marge d'intérêts (intérêts
reçus-intérêts versés+commissions+gains ou pertes
sur opérations financières.
Coefficient d'exploitation 19(*) =
Il est l'indicateur de performance d'une banque. Ce
ratio-clé pour l'analyse sert même de base à un
classement au niveau européen. Il mesure la consommation du PNB par
les frais génér aux et se situe, pour les établissements
la plus performant entre 50 et 55 %
Autres ratios
Marge brute =
Productivité par argent =
Productivité des capitaux =
III. RATIOS PRUDENTIELS20(*)
On compte six exigences principales pour gérer les
risques financiers au niveau du bilan
- Ratio de solvabilité
- Coefficient de fonds propres et ressources permanentes,
- Ratio de liquidité
- Ratio de positions de change
- Coefficient de participation industrielle
- Ratio de contrôle des grands risques
1. Ratio de solvabilité
Le ratio de solvabilité (ratio de COOKE) est le
premier ratio visant à la couverture du risque de contrepartie mais
aussi de liquidité : il repose sur l'idée que les pertes
potentielles encourues doivent être supportées par du fonds
propres suffisants.
C'est donc une exigence de fonds propres, à
intégrer dans le calcul des coûts financiers, qui
représente 8 % des crédits risqués consentis. Les
risques associés à un crédit sont évalués
à partir d'une pondération définie en fonction de clients
par la commission bancaire.
Engagements
|
Quotité
|
Au bilan
- Etat ou assimilé
- Etablissement de crédit
- Prêts hypothécaire
- Crédits à la clientèle
Hors bilan
- Accords de financement durée mois 1 an
- Garantie de remboursement de crédit
|
10 %
20 %
50 %
100%
0%
100%
|
Exemples de pondération appliquée
aux engagements
L'application de cette pondération au moment des
crédits consentis produit le dénominateur du ratio.
Ratio de solvabilité = = 8 %
- Prise en compte en particulier des emprunts
subordonnés d'une durée supérieure à deux ans
- Capital ;
- Prime d'émission ;
- Réserves ;
- Ecart de réévaluation ;
- Provisions réglementées ;
- Résultat de l'exercice ;
- Fonds pour risques bancaires généraux
(F.R.B.G.).
- Prise en compte des titres et emprunts
subordonnés en particulier ;
- Plafonnés à 100 % du fonds proprement de
base et certains éléments pris en compte à 50 %
seulement.
Fonds propres complémentaires
Tiers 2
Fonds propres surcomplémentaires
Tiers 3
Fonds propres de base = capitaux propres comptables
Tiers 1
Parmi ces éléments, le FRBG constitue une
véritable spécificité de la banque. Il est
constitué par les montants que les dirigeants décident
d'affecter à la couverture de certains risques, lorsque des raisons
de prudence s'imposent.
Ce fonds, doté à la discrétion de
dirigeant, ne doit pas avoir été constitué en vue de
faire face à des charges diverses ou à des risques dont le
caractère probable a permis de les identifier clairement. Il s'agit
donc pas d'une provision pour risque : une fois constitué il
n'a pas vocation à être repris sur la moyenne
période.
On doit respecter : =100 %
2. Le coefficient des ressources permanentes
Il s'agit du niveau de couverture minimal des emplois
longs par des ressources permanentes, afin de limiter le risque de
transformation d'échéances des banques en plafonnant leur
capacité à financer des prêts à long terme :
c'est un ratio de couverture du risque de liquidité.
Le numérateur est principalement constitué des
fonds propres, emprunts obligatoires, certificats de dépôts et
dépôt de la clientèle à plus de cinq ans.
Le dénominateur concerne les immobilisations les
titres de participations et filiale, les prêts participatifs, les
crédits à la clientèle et les opérations de
crédit-bail à plus de cinq d'échéance.
Coefficient de fonds propres et ressources permanentes
= = 60 %
Ratio de liquidité
Ce ratio permet de préserver du risque
d'illiquidité en obligeant les banques à détenir un
minimum de trésorerie pour limiter la création
monétaire. En effet, un établissement qui ne dispose pas de
liquidités suffisantes ne peut pas développer son
activité de crédit.
Ratio de liquidité = = 150 %
3. Ratio de surveillance de la position de change
Calculé trimestriellement il comporte une double
obligation
Ratio de position de change = =15%.
Les positions de change longues ou courtes sont
calculées à partir des données suivantes :
- Eléments d'actif et de passif libellés en
devise,
- Opération de change au comptant et à
terme ;
- Opération d'achat et de vente d'instruments
financiers à terme libellés en devise et d'option de change
=40 %
4. Coefficient de participation industrielle
Il vise à limiter les prises de participation dans
le capital des sociétés privées :
- Aucune participation ne peut dépasser 15 % des
fonds propres de l'établissement,
- Le montant total des participations ne peut
dépasser 60 % du total des fonds propres.
- Le calcul se fait sur une base consolidée.
5. Ratios de contrôle de grands risques
Il mesure l'étendue de relation des banques avec les
plus grands emprunteurs par rapport à la surface financières
et comporte une double contrainte :
- L'ensemble des engagements d'une banque avec un
même emprunteur ne doit pas dépasser 25 % de ses fonds
propres.
- Déclaration de tout engagement supérieur
à 10 % du fonds propres (niveau à partir duquel est
considéré comme un grand risque). La somme de l'ensemble de
grands risques ne doit pas être supérieure à huit fois
les fonds propres nets de la banque.
Ce ratio destiné là encore à limiter le
risque de contrepartie, permet d'assurer une division de risque entre les
banques sur le gros emprunteur.
Deuxième chapitre : PRESENTATION DE LA RAWBANK
Ce chapitre, présente la Rawbank qui est l'univers de
notre recherche. Sa présentation portera sur 5 points essentielle
à savoir sa situation géographique, son historique, ses
activités, son organisation et son fonctionnement.
II.1.
Situation géographique
La Rawbank est situé sur le Boulevard du 30 juin, dans
la commune de la Gombe, district de la Lukunga, ville de Kinshasa.
La Rawbank (S.A), est une banque de droit Congolais
fondée en mai 2001 avec autorisation de la banque Centrale du Congo
(BCC), et autorisée à exercer l'activité de banque
commerciale par le décret présidentiel n°040/2001 du 08
août 2001. Les premiers guichets ont ouvert leurs portes en mai 2002.
II.2. Historique
Miral Rawji, grand père de Mazhar Rawji, le
président du conseil d'administration de la Rawbank, vient s'installer
à l'est du Congo en 1922 avec sa famille, et lance une petite
activité commerciale à Kindu. Il étend ses affaires vers
Kisangani et c'était le début d'une action entrepreneuriale
passionnante.
La famille Rawji investit au Congo depuis quatre
générations, et les membres de la famille ont fait fi des
troubles qui ont parsemé l'histoire économique, sociale et
politique du pays.
La Rawbank bénéficie du dynamisme du groupe
familial Rawji qui depuis des décennies a investi en RDC dans plusieurs
activités, notamment dans le commerce, l'industrie et la finance en RDC
à savoir :
Ø BELTEXCO S.A.R.L, RDC: Distribution
Ø BELTEXCO General Trading LLC, Dubai: Administration
Ø MARSAVCO S.A.R.L, RDC : Industrie
Ø PRODIMPEX S.A.R.L, RDC : Industrie
Ø SOGALKIN S.P.R.L, RDC : Industrie
Ø RAFI S.P.R.L, Kinshasa RDC : Ports / immobilier
Ø PARKLAND S.P.R.L, Kinshasa RDC : Conseil en
électricité
Ø PROTON S.P.R.L : Services financiers
Ø RAWHOLDING, Angola: Distribution
Ø HEXAGON GMBH China, India, S.Africa: Trading /
immobilier
Ø MAT IMPEX, Bruxelles, Belgium: Bureau central
Ø MATIMPEX, Dubaï General Trading, Dubaï :
Bureau centra
Grace à cette connaissance du marché et des
multiples besoins des opérateurs économiques, le groupe a
été incité à investir dans le secteur bancaire.
C'est ainsi la que Rawbank née en 2001, au terme d'une réflexion
menée dès 1989 mais dont l'aboutissement fut retardé par
les rescousses dont a souffert pays dans les années 90.
Le 31 décembre 2011, le capital de la Rawbank
s'élève à CDF 10.066.009.000 équivalant à
USD 11,31 millions. La Rawbank fonctionne comme une société
anonyme (S.A), dont les actions sont reparties entre la RAWHOLDING une
société de droit luxembourgeoise et les 6 membres de la RAWJI.
La Rawbank entant qu'établissement commercial de
finances, permet à ses clients d'avoir de compte courant avec
chèque, carte et de comptes épargne, ainsi que des produits
financiers personnels.
La banque s'impose comme un des acteurs de premier plan dans
le secteur bancaire Congolais à avoir intégrer le réseau
international SWIFT (société privée dont l'objet est
d'assurer le fonctionnement d'un réseau international de communication
électronique entre acteur de marché financier).
La banque est également pionnière en
matière de monétique et dans la distribution de cartes de
crédits master Card en RDC.
Parmi les divers produits et services en monétique, il
y a lieu de citer :
Ø Masters Card;
Ø Cartes prépayées (maestro);
Ø Raw banking;
Ø Web surfer;
Ø SMS'S alerts;
Ø Traveller;
Ø Rapidos Card;
Ø Cartes de crédit (Classic, Gold et Platinum).
II.2.1. Valeurs
Les valeurs de la banque sont dédiées à
ses clients, avec le souci de la qualité de leurs produits et services.
La Rawbank est un entrepreneur financier qui respecte des valeurs
sociétales, toutes attentes, de toutes les composantes de ses
marchés cibles.
Elle veille, à l'épanouissement de chacun de
ses clients et employés pour partager sa passion d'entreprendre et de
relever avec succès les défis du marché, dans le respect
bien compris et sans compromis de l'intégrité intellectuelle de
la transparence, de l'éthique des affaires et de la déontologie
bancaire. La Rawbank reste attentive à la création des valeurs
à long terme nécessaire à la connaissance de cette
dernière à la pérennité de ses investissements au
développement de ses coeurs de métier ainsi qu'à la
satisfaction de ses actionnaires.
II.2.2. Vision
La Rawbank se veut être un acteur bancaire de
référence, global et innovant, créateur et distributeur de
produits bancaires, financiers et monétiques performant et profitable
à l'ensemble de sa clientèle congolaise et internationale
:
Entreprise privées et publiques, organismes nationaux
et internationaux, ambassades, ONG et particuliers.
II.2.3. Mission
Forts d'une expertise de terrain acquise depuis 1922, dans le
commerce et l'industrie au Congo, la Rawbank focalise ses efforts sur les
atouts qui font sa différence aux services du succès de ses
clients : Savoir-faire dans le métier et connaissances du tissu
économique congolais, qualité de l'accueil et rapidité
des opérations, recherche et développement dans les TIC bancaires
le plus récents.
II.2.4. La stratégie de la RAWBANK
Dans la perspective du renouveau économique
congolaise, la Rawbank est une référence bancaire de premier plan
en RD Congo, en termes de solvabilité, de flexibilité et de
rapidité mais aussi de qualité et de sécurité. Pour
renforcer en permanence le niveau d'excellence, la banque met à la
disposition de ses clients des équipes aux compétences
professionnelle régulièrement actualisées ainsi qu'un
savoir-faire de haut niveau dans le NTIC.
Pour ce faire, elle met en oeuvre les moyens financiers
utiles et nécessaires en adéquation avec ses ambitions. Dans le
déploiement de sa stratégie, la Rawbank veut être une
entreprise cohérente et appréciée comme telle,
gérée avec rigueur, ambition et professionnalisme dans le respect
de ses actionnaires. Certes, la Rawbank, étant une banque de
proximité, mise sur la qualité et la sécurité.
II.2.5. Objectif et ambition
Doter des moyens utiles et nécessaires à son
développement à fin d'accompagner avec efficience les
opérations économiques de l'ensemble du pays. Depuis sa
création et son implantation en RDC, la direction de la banque focalise
son énergie sur le déploiement d'une offre de services
adaptés aux besoins des grandes entreprises et des organismes
internationaux.
La banque veux être une entreprise cohérente et
appréciée dans le respect des standards de conformité en
vigueur dans les métiers de la banque et de la finance et ce faisant,
dans le respect de toutes parties prenantes.
II.3. Activités
Les activités de la Rawbank se répartissent en
trois catégories :
· Commercial banking
Dans cette catégorie, nous retrouvons :
Ø Les transferts nationaux et internationaux ;
Ø Les avances sur produits et aval d'effets ;
Ø Le ramassage de fonds ;
Ø Les dépôts à vue et à
terme ;
Ø Les opérations de change et d'arbitrage au
comptant et à terme ;
Ø L'émission de cautionnement de marché
et de garantie ;
Ø L'ouverture de crédits documentaires ;
Ø La négociation des remises documentaires ;
Ø Le financement des importations et exportations ;
Ø La mise à disposition des devises cash et
franc congolais.
· Private banking
Il y a dans cette catégorie :
Ø Le conseil en placement ;
Ø L'émission des cartes de crédits
(master card) ;
Ø L'émission des cartes de débits rapidos
(Classic, gold, Platinum) ;
Ø L'émission des cartes de débits
prépayées (maestro) ;
Ø L'émission des cartes websurfer (pour l'achat
sur net) ;
Ø La banque à domicile (rawbanking) ;
Ø La vente et achat de traveller.
· Investissement banking
On retrouve:
Ø Le conseil aux entreprises ;
Ø La création d'entreprise ;
Ø La fusion et acquisitions ;
Ø La recherche de financement à moyen terme ;
Ø L'analyse de projets d'investissement.
II.3.1. Autres services à la clientèle
La Rawbank, offre un paquet complet de divers produits et
services financiers pour les entreprise et les particulier en matière de
:
· Gestion des capitaux
La banque met à la disposition de sa clientèle
un éventail d'investissements englobant les cinq classes et capitaux et
leur garantie des intérêts prospères avec un portefeuille
à risques équilibrés.
· Trésor
Pour une bonne gestion des ressources à sa
clientèle, la Rawbank donne accès à ses clients pour leur
permettre de visualiser et d'anticiper le cours des devises ainsi que
l'échange de celle-ci avec plusieurs options.
· Finance commercial
La Rawbank met à la disposition de
ses clients divers produits de finance commerciale, à savoir :
Ø Des lettres de collections ;
Ø Des lettres de crédits ;
Ø Des billets d'échanges et d'industries,...
II.4. Partenaires et correspondants
La Rawbank travaille en partenariat avec certaines
entreprises dans l'échange ou la sous-traitance en matière de
divers services. Elle travaille en partenariat avec:
· Money gram
Pour le transfert d'argent et la
messagerie financière tant sur le plans national qu'international.
· Celplay
Dans l'offre des services de banque sur mobile pour les
transactions bancaires sur téléphone portable
Outre ces partenaires, la Rawbank dispose d'un réseau
performant de banquiers correspondants aux quatre coins du monde :
a. USA
City bank NA, New York City
Habib American bank, New York City
b. Europe
ING Belgium SA / NV, Bruxelles
City bank NA, Londres
Commerz bank, Franck fort
c. Afrique
Standard bank of South Africa, Johannesburg
Absa bank, Johannesburg
d. Moyen orient
Habib Bank AG Zurich, Dubai
e. Australie
National Australian Bank, New South Wales
Depuis sa création jusqu' à ce jour, la Rawbank
n'a cessé d'élargir son rayon d'action, ces agences couvrent
actuellement la province de Kinshasa, du Katanga, du Bas Congo, de Goma, de
Bunia, de Kisangani et de Bukavu
II.5. Organisation
Comme toute autre organisation, la Rawbank est
gérée par un comité de gestion appelé conseil
d'administration. Il est l'organe collégial qui dispose des pouvoirs le
plus étendus pour la gestion de la banque, l'élaboration de sa
stratégie financière, organisationnelle et commerciale, et la
réalisation de son objet social.
Le conseil d'administration est
composé :
· Du Président ;
· Du Vice-Président ;
· D'un Administrateur ;
· Des Administrateurs indépendants.
Il a pour objectifs prioritaires :
· Le développement de la valeur de la banque ;
· L'adoption des grandes orientations qui en
détermine la gestion ;
· La vérification de la fiabilité et de la
sincérité des informations qui la concernent ;
· La protection de son patrimoine.
Le conseil d'administration a 8 attributions principales qui
sont ceux de :
· veiller au respect de l'intérêt social de
la banque et d'en protéger Le patrimoine
· choisir le mode d'organisation de la direction de la
banque ;
· De désigner le président du conseil
d'administration et de L'administrateur délégué de la
banque ;
· contrôler la gestion de la banque ;
· arrêter les compte annuels et semestriels de la
banque ;
· vérifier la qualité de l'information
fournie aux actionnaires sur la Banque ;
· diffuser, en adoptant une charte éthique, les
valeurs collectives qui animent la banque et ses employés qui
régissent les relations avec les clients ainsi que les rapports avec les
partenaires et les fournisseurs de la banque ;
· De promouvoir la cohérence du
développement économique de la banque avec une politique sociale
et une démarche citoyenne fondée notamment sur le respect de la
personne humaine et la préservation de l'environnement dans lequel elle
agit.
Il faut préciser que le conseil d'administration a une
charte qui a été publiée en décembre 2009 et
signée par chaque administrateur.
II.6. Fonctionnement
Le conseil d'administration se réunit au moins trois
fois dans l'année sans préjudice de ses missions légales.
Il a pour rôle de veiller à la pérennité de
l'organisation en fournissant l'essor d'un leadership entrepreneurial tout en
s'assurant de la qualité de la gestion journalière, de la mesure
et du contrôle des risques liés aux métiers de la banque,
ainsi que du respect des principes de bonne gouvernance opérationnelle
tels qu'ils ont été communiqués aux membres du personnel
et aux cadres de direction.
Cette structure fonctionne suivant la charte du conseil
d'administration, cette dernière met en exergue les principes
déontologiques qui le gouvernent, tels que : compétence et
responsabilité de ses membres, clarté et loyauté des
décisions, efficacité et sécurité des
contrôles.
II.6.1. Le comité de direction
Est l'organe exécutif placé sous la
responsabilité de l'administrateur délégué et le
président du comité de direction, entouré d'un
vice-président et de six membres.
Il est composé:
· D'un Président ;
· D'un Vice-président ;
· Des membres.
II.6.1.1. Attribution du comité de direction
Le rôle du comité de direction porte
essentiellement sur les tâches suivantes :
· Proposer au conseil d'administration les grandes lignes
de la stratégie de la banque ;
· Exécuter cette stratégie
conformément aux options prises par le conseil d'administration ;
· Assurer l'organisation de toutes les tâches de la
gestion journalière, commerciale et administrative tout en mettant en
place les processus qui permettent d'identifier, de mesurer, de suivre et de
contrôler les risques en cours ;
· En faire rapport régulier au conseil
d'administration.
II.7. Les comités spécifiques
Ils sont rattachés au comité de direction qui,
en accord avec le conseil d'administration, en définit l'organisation,
les objectifs et les modalités de fonctionnement. Les comités
spécifiques du siège sont au nombre de quinze. Ils ont pour
objectifs d'assurer un fonctionnement optimal de tous les services et
département de la banque, dans une démarche de qualité et
de sécurité au profit de toutes les parties prenantes. Ces
comités se réunissent régulièrement, chacun selon
un rythme préétabli.
· Le comité commercial, présidé par
le directeur commercial compte 6 membres. Il se réunit 2 fois par mois.
· Le comité de pilotage du développement
réseau, présidé par le directeur des moyens et compte 10
membres. Il se réunit 1fois par semaine.
· Le comité qualité, est
présidé par le secrétaire général adjoint ce
dernier compte 5membres. Il se réunit 2 fois mois.
· Le comité de ressources humaines,
présidé quant à lui par le directeur commercial et compte
7 membres. Il se réunit 1fois mois.
· Le comité crédits présidé
par le secrétaire général adjoint et compte 6 membres. Il
se réunit 1fois par semaine.
· Le comité budgétaire,
présidé par l'administrateur délégué, compte
5 membres. Il se réunit 2 fois par mois.
· Le comité conformité et contentieux,
présidé par le conseiller juridique et compte 7 membres. Il se
réunit 1fois par mois
· Le comité trésorière
présidé par l'administrateur délégué et
compte 5 membres. Il se réunit chaque matin.
· Le comité informatique présidé par
le responsable informatique, il compte 7 membres. Il se réunit 1fois par
mois.
· Le comité sécurité de
l'information, présidé par le secrétaire
général, compte 8 membres. Il se réunit 1fois par mois.
· Le comité de sécurité des biens et
des personnes, il est présidé par le directeur des moyens compte
5 membres. Il se réunit 1fois par mois.
· Le comité risques opérationnels,
présidé par l'administrateur délégué compte
10 membres. Il se réunit 1fois par mois.
· Le comité marketing & communication, il est
présidé par le secrétaire général adjoint et
compte 8 membres. Il se réunit 2 fois par mois.
· Le comité réseau d'agences, il est
présidé par le responsable du réseau, compte 7 membres. Il
se réunit 2 fois par mois. 12
· Le comité optimisation du réseau GAB et
TPE, présidé par le responsable du réseau monétique
et compte 8 membres. Il se réunit 2 fois par mois.
II.7.1. Les comités des ressources humaines
La priorité du département de ressources
humaines porte sur le renforcement des compétences techniques et
humaines, sur la notion de personnel, ainsi que sur la gestion
prévisionnelle des besoins de la banque en matière d'emplois.
Au sein de la Rawbank, la gestion de ressources humaines est
responsable de la formation professionnelle est également d'une
préoccupation constante de la direction de la banque. Outre les
formations internes aux quelles sont conviées
régulièrement, voir quotidiennement, les membres du personnel,
plusieurs formations de haut niveau sont externalisées dans le cadre de
programme organisés par des grandes écoles internationales en
Afrique Central et de l'ouest. Elle entend ainsi attirer, statiques en
matière de fidélité du personnel et des managers en
particulier, ainsi que la motivation de l'ensemble du personnel.
Une charte de la qualité a été
signée par tous les membres du personnel, elle vise à
sensibiliser chacun sur sa propre contribution au succès de la banque
par une attitude positive dans tous les actes de son travail.
II.7.2. Gestion de risque
La prise de risque est essentielle pour permettre à une
banque de gérer des revenus. Les objectifs de profit sont fixés
après avoir conclus tous les risques conservables et après avoir
pris les précautions nécessaires pour gérer les risques.
La Rawbank, dispose d'un comité de gestion des risques,
constitué dans le but de contrôler le cadre des risques de la
banque, promouvoir une gestion efficace de toutes les catégories de
risques et favoriser l'établissement et le maintien d'une culture du
risque efficace. Les principaux risquent aux quels la banque est exposée
sont le risque de crédit, le risque de marché et de
liquidité.
II.7.3. La banque des grandes
entreprises opérationnelles et des grands organismes nationaux et
internationales
La segmentation du département «corporate» a
été affinée pour mieux appréhender les besoins et
les attentes des entreprises par une écoute attentive des clients et une
meilleure connaissance de leurs secteurs d'activités. Le porte client
est reparti de façon la plus équilibrée possible entre le
corporate managé et son équipe de 4 corporate officers, tenant
compte de l'expérience, des connaissances et des compétences de
chacun.
Sur ce, plusieurs secteurs ont été clairement
identifié, chaque membre de l'équipe corporate se croyant
attribuer 3 à 4 secteurs. L'identification des secteurs cibles est
clairement établie:
· Construction, bâtiments et travaux publics.
· Agroalimentaire et bancaire.
· Sociétés étatiques.
· Energie et hydrocarbure.
Mines dont le secteur diamantaire géré depuis
Kinshasa et les autres secteurs miniers à partir de Lubumbashi.
· Institutions et organismes publics.
· Programmes nationaux.
II.7.4. La banque au service des particuliers
Pour pénétrer le marché des particuliers
via son réseau d'agence, la Rawbank a mis en place
allégée et les équipes commerciales dédiés
à cette cible de clients ont amorcé une démarche
d'accueil proactive. Des séances de sensibilisation à
l'utilisation des services bancaire ont été organisées au
sein de plusieurs entreprises clientes de la banque.
Ainsi de faciliter les démarches administratives et de
ne pas engager les guichets des agences, l'ouverture du compte bancaire, la
demande de carte de banque et de chéquier ainsi que les demandes de
crédit sont les plus souvent gérées sur le lieu de
travail, en collaboration avec l'employeur. Cette
gestion décentralisée bénéficie de plusieurs
atouts : la proximité avec les clients, la souplesse et le gain de temps
pour tous.
II.7.5. Environnement commercial et industriel en RDC
Lors de sa création la Rawbank était une banque
à vocation essentiellement « corporate » mais aujourd'hui
elle a élargie sa clientèle aux cibles « private » et
« retail ».
1.
L'activité « corporate »
Reste la plus importante en termes d'apports bruts. Le
portefeuille « Corporate » de la banque est reparti en
différents secteurs : mines, diamant, pétrole, distribution,
bâtiments, ONG, ambassades, organismes publics et autres.
Les « corporate officers » se
spécialisent par secteur. Ainsi, grâce à une offre bien
adaptée, la Rawbank compte plusieurs clients dans chaque secteur.
2.
L'activité « private »
Cible une clientèle privée « high standing
» qui génère d'importants mouvements en compte,
attirée par la qualité de l'accueil et du service aux bureaux
VIP de la banque et par des produits haut de gamme.
3.
L'activité « retail »
La clientèle « retail » est une
clientèle de particuliers salariés d'entreprise en compte
à la banque de commerçant de bonne notoriété ayant
l'opinion sur rue. Cette clientèle prend de plus en plus le chemin de la
Rawbank ou elle bénéficie de services monétiques à
la pointe du progrès technologique. C'est une démarche qui
anticipe l'évolution de la société congolaise qui, avec le
retour de la normalisation politique et de la relance économique, voit
progressivement renaitre une classe moyenne épargnante et consommatrice.
La Rawbank a orienté progressivement son offre vers les
marchés en croissances, des petites et moyennes entreprises (PME), cette
démarche vers les PME a été couronnée par la SFI
(société financière internationale), qui est un groupe de
la banque mondiale, qui après un audit approfondi de Rawbank, lui a
accordé une ligne de crédit de 7 millions de dollars
destinée à financer le développement des PME.
La banque est membre principal de visa, ce qui lui permet
souvent de proposer à ses clients un service de paiement par carte de
niveau international.
II.8 Organigramme de la
rawbank
Conseil d'administration
Administrateur délégué
Comité de direction
Comité d'audit
Secrétariat général
Audit
Ressources Humaines & académie
Marketing-Communication-Qualité
Secrétariat de direction
Direction de maitrise des risques opérationnels
Direction commerciale
Direction des moyens
Direction financière
Direction du crédit
Direction des opérations
Direction de l'informatique
Marché corporate
Marché Retail
Marché private
Réseau d'agences
Canaux alternatifs et moneygraim
Responsables régionaux
Organisation
Développement réseau
Services généraux
Sécurité Banque
Correspondent banking
Comptabilité
Trésorerie
Contrôle de gestion
Gestion crédits
Back office et contrôles
Recouvrement
Reporting et monutoring
ALM
Back office national
Applications
Back office monétique
Infrastructures
Développ et reporting
Adm. etcoord des projets
Production et support
Sécurité information
Contentieux et conformité
251657728
II.8 Evolution actuelle de la RAWBANK
La Rawbank développe régulièrement des
produits et des services innovants au bénéfice du marché
naissant du retail banking. Elle ouvre des nouvelles agences à Kinshasa
et à l'intérieure du pays pour promouvoir un service bancaire de
proximité et travaille avec la société financière
internationale (Groupe
Banque Mondiale), dans le cadre d'une ligne de crédit
de USD 7 millions mises à la disposition de la banque au profit du
marché des PME. Dans ce contexte peu favorable au développement
des activités bancaire Rawbank a redoublé des efforts pour non
seulement conforter ses parts de marchés, mais également
développer une stratégie commerciale proactive appuyée par
une politique marketing et une communication tant institutionnelle fortes.
Rawbank continu donc à se performer sur tous les
segments du marché : grandes entreprises nationales et internationales,
PME, professionnels et particuliers. La société du groupe Rawji,
Rawbank contribue à divers projets liés au développement
social et culturel en RDC et aux quels la fondation Rawji attache une
importance particulière.
Dans ce chapitre nous avons présenté
l'entreprise bancaire Rawbank, cette présentation nous a permis de
comprendre la manière dont cette institution bancaire est
organisée, ses différents produits offerts au public ainsi que
les différentes activités organisées dans la banque.
Au terme de celui-ci, il est apparu que cette entreprise
bancaire créée en 2001, n'a cessé depuis le début
de ses activités, d'élargir son rayon d'action ainsi que la gamme
des biens et services au point de s'imposer aujourd'hui dans le secteur
bancaire en R.D.Congo.
Chapitre
troisième : GESTION DES CREDITS ET SON IMPACT SUR LARENTABILITE
La rentabilité est l'objectif visé par toute
entreprise, les banques ne dérogent pas à cette
règle ; c'est la capacité de celle-ci à créer
la richesse.
Les banques ont comme fonction principale
l'intermédiationfinancière, c'est dans ce contexte que nous avons
abordé la présenteétude. Ce chapitre se subdivise en deux
sections ; la première sera consacrée à la
présentation des données et la seconde s'intitule et porte sur le
traitement et l'interprétation des données.
Section 1 :
PRESENTATION DES DONNEES
Dans cette section, nous allons présenter des bilans
successifs, des comptes des profits et pertes successifs ainsi que des
donnéescomplémentaires.
1. LES BILANS
Eu égard à la délimitation temporelle de
la présenteétude, nous avons jugé bon de présenter
des bilans successifs pour cinq exercices, soit de 2010 à 2014.
Notons aussi que les valeurs des bilans ci-dessous seront
exprimées en unité monétaire : (francs congolais) et
les masses des bilans n'ont pas subi un retraitement du fait de la
simplicité des indicateurs financiers à déterminer.
TABLEAU N0 1 : BILAN COMPTABLE
EXERCICE 2010 (en milliers de francs congolais)
ACTIF
|
|
PASSIF
|
|
Trésorerieet opération
interbancaire
Caisse et BCC
Correspondant bancaire à vue
Portefeuille de placement
Operations avec la clientèle
Portefeuille effets commerciaux
Crédit à la clientèle
Compte de tiers et de régularisation
d'actif
Compte de régularisation d'actif
Divers actifs
Valeurs immobilisées
Immo. corporelles nettes
Garanties et cautions
|
75.091.727
117.591.132
36.405.035
3.594.098 84.856.567
8.548.934
3.084.272
20.106.350
--------------
|
Trésorerie et opération
interbancaire
B.C.C.
Compte à vue de correspondants
Operations avec la clientèle
Dépôts et compte à vue
Dépôts à terme
Compte de tiers et de régularisation
Compte de régularisation du passif
Divers passifs
Capitaux permanents
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Autres ressources permanentes
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
2.341.378
741.601
259.540.954
12.525.519
10.841.768
17.782.423
14.536.093
801.680
2.535.983
5.182.810
5.174.087
1.818.056
9.050.445
-------------
6.335.312
|
TOTAL ACTIF
|
349.278.115
|
TOTAL PASSIF
|
349.278.115
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2010.
TABLEAU N0 2 : BILAN COMPTABLE
EXERCICE 2011 (en milliers de francs congolais)
ACTIF
|
|
PASSIF
|
|
Trésorerie et opération
interbancaire
Caisse et BCC
Correspondant bancaire à vue
Portefeuille de placement
Operations avec la clientèle
Portefeuille effets commerciaux
Crédit à la clientèle
Compte de tiers et de régularisation
d'actif
Compte de régularisation d'actif
Divers actifs
Valeurs immobilisées
Immo. corporelles nettes
Garanties et cautions
|
83.368.934
171.700.873
33.813.545
3.011.159
138.132.632
20.321.368
3.489.715
26.788.678
--------------
|
Trésorerie et opération
interbancaire
B.C.C.
Compte à vue de correspondants
Operations avec la clientèle
Dépôts et compte à vue
Dépôts à terme
Compte de tiers et de régularisation
Compte de régularisation du passif
Divers passifs
Capitaux permanents
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Autres ressources permanentes
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
1.791.564
10.180.298
347.368.151
19.604.688
18.194.870
23.977.706
19.111.917
1.304.729
7.087.484
6.253.394
7.848.053
2.954.951
9.050.975
------------- 5.673.134
|
TOTAL ACTIF
|
480.626.904
|
TOTAL PASSIF
|
480.626.904
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2011.
TABLEAU N0 3 : BILAN COMPTABLE EXERCICE
2012 (en milliers de francs congolais)
ACTIF
|
|
PASSIF
|
|
Trésorerie et opération
interbancaire
Caisse et BCC
Correspondant bancaire à vue
Portefeuille de placement
Operations avec la clientèle
Portefeuille effets commerciaux
Crédit à la clientèle
Compte de tiers et de régularisation
d'actif
Compte de régularisation d'actif
Divers actifs
Valeurs immobilisées
Immo. corporelles nettes
Garanties et cautions
|
110.925.597
206.305.494
11.606.331
7.309.324
200.600.084
25.748.991
4.051.362
38.969.075
--------------
|
Trésorerie et opération
interbancaire
B.C.C.
Compte à vue de correspondants
Operations avec la clientèle
Dépôts et compte à vue
Dépôts à terme
Compte de tiers et de régularisation
Compte de régularisation du passif
Divers passifs
Capitaux permanents
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Autres ressources permanentes
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
------------
5.018.222
421.925.374
26.646.453
31.260.363
29.268.533
46.515.068
1.929.472
-------------
7.391.700
8.108.679
4.917.876
9.050.000
9.200.000
4.434.500
|
TOTAL ACTIF
|
605.516.240
|
TOTAL PASSIF
|
605.516.240
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2012.
TABLEAU N0 4 : BILAN COMPTABLE
EXERCICE 2013 (en milliers de francs congolais)
ACTIF
|
|
PASSIF
|
|
Trésorerie et opération
interbancaire
Caisse et BCC
Correspondant bancaire à vue
Portefeuille de placement
Operations avec la clientèle
Portefeuille effets commerciaux
Crédit à la clientèle
Compte de tiers et de régularisation
d'actif
Compte de régularisation d'actif
Divers actifs
Valeurs immobilisées
Immo. corporelles nettes
Garanties et cautions
|
136.442.032
153.183.931
38.056.000
27.550.947
238.590.988
20.747.519
7.506.713
44.399.847
849.145
|
Trésorerie et opération
interbancaire
B.C.C.
Compte à vue de correspondants
Operations avec la clientèle
Dépôts et compte à vue
Dépôts à terme
Compte de tiers et de régularisation
Compte de régularisation du passif
Divers passifs
Capitaux permanents
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Autres ressources permanentes
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
1.799.873
2.184.488
464.266.800
47.287.934
23.227.391
28.906.433
53.167.598
2.700.622
-------------
5.164.384
8.251.501
8.750.148
9.200.000
9.200.000
3.220.000
|
TOTAL ACTIF
|
667.327.172
|
TOTAL PASSIF
|
667.327.172
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2013.
TABLEAU N0 5 : BILAN COMPTABLE
EXERCICE 2014 (en milliers de francs congolais)
ACTIF
|
|
PASSIF
|
|
Trésorerie et opération
interbancaire
Caisse et BCC
Correspondant bancaire à vue
Portefeuille de placement
Operations avec la clientèle
Portefeuille effets commerciaux
Crédit à la clientèle
Compte de tiers et de régularisation
d'actif
Compte de régularisation d'actif
Divers actifs
Valeurs immobilisées
Immo. corporelles nettes
Garanties et cautions
|
198.431.724
277.458.406
15.465.000
20.458.816
289.774.128
21.782.786
3.345.934
44.489.656
786.597
|
Trésorerie et opération
interbancaire
B.C.C.
Compte à vue de correspondants
Operations avec la clientèle
Dépôts et compte à vue
Dépôts à terme
Compte de tiers et de régularisation
Compte de régularisation du passif
Divers passifs
Capitaux permanents
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Autres ressources permanentes
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
12.966.039
688.277
556.524.563
78.109.960
77.157.006
22.539.420
70.143.495
3.217.060
-------------
5.381.916
8.251.501
7.481.810
9.200.000
9.200.000
11.132.000
|
TOTAL ACTIF
|
871.993.043
|
TOTAL PASSIF
|
871.993.043
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2014.
2. LES COMPTES DES PROFITS ET
PERTES OU COMPTE DU RESULTAT
Le compte du résultat est un état financier qui
représente le résultat par le truchement des soldes
intermédiaires. Il montre comment se forme le résultat net de
l'exercice.
En ce qui est de la présente étude, ce tableau
présentera les différentes charges et des produits
escomptés ; le compte du résultat d'une banque
diffère de celui d'une entreprise industrielle et/ou commerciale et
cette différence réside au niveau de soldes
intermédiaires.
Ainsi, présentera-t-on les comptes des profits et
pertes successifs pour les 5 années sous étude, soit de 2010
à 2014.
TABLEAU N°6 : COMPTE DES PROFITS ET PERTES
POUR L'EXERCICE 2010 (exprimé en milliers de francs
congolais).
DESIGNATION
|
MONTANTS
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Produits sur opérations avec la clientèle
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Charges sur opérations avec la clientèle
|
4.248.623 15.978.402
(978.163) (1.663.409)
|
MARGE D'INTERMEDIATION
|
7.585.453
|
Produits sur opérations bancaires diverses
Charges sur opérations bancaires diverses
|
10.480.349
(453.726)
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
27.612.076
|
Autres produits bancaires
Produits accessoires
Charges générales d'exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Autres charges bancaires
|
2.799.186
1.435.516
(15.902.242)
(4.857.648)
(206.673)
(1.522.613)
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
9.357.602
|
Dotations aux amortissements sur immobilisations
Reprises sur amortissements et provisions
|
(2.177.220)
3.061.193
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT ET EXCEPTIONNEL
|
10.241.575
|
Dotations aux provisions et pertes sur créances
Résultat exceptionnel
|
(2.177.220)
(880.310)
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
|
6.534.810
|
Impôt sur le bénéfice et profit
|
(1.352.000)
|
BENEFICE DE L'EXERCICE
|
5.182.810
|
Source : rapport annuel de la RAW
BANK ; 2010.
TABLEAU N°7 : COMPTE DE PROFITS ET PERTES
POUR L'EXERCICE 2011(Exprimé en milliers de francs
congolais)
DESIGNATION
|
MONTANTS
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Produits sur opérations avec la clientèle
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Charges sur opérations avec la clientèle
|
5.172.691
23.565.729
(1.005.122)
(2.407.490)
|
MARGE D'INTERMEDIATION
|
25.325.808
|
Produits sur opérations bancaires diverses
Charges sur opérations bancaires diverses
|
15.458.150
(993.548)
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
39.790.410
|
Autres produits bancaires
Produits accessoires
Charges générales d'exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Autres charges bancaires
|
-------------
2.848.801
(20.309.525)
(5.741.216)
(267.722)
(1.345.049)
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
14.978.699
|
Dotations aux amortissements sur immobilisations
Reprises sur amortissements et provisions
|
(2.593.175)
5.507.508
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT ET
EXCEPTIONNEL
|
17.893.032
|
Dotations aux provisions et pertes sur créances
Résultat exceptionnel
|
(6.209.369)
(3.174.079)
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
|
8.509.584
|
Impôt sur le bénéfice et profit
|
(2.256.190)
|
BENEFICE DE L'EXERCICE
|
6.253.394
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2011.
TABLEAU N°8 : COMPTE DE PROFITS ET PERTES
POUR L'EXERCICE 2012 (exprimé en milliers de francs
congolais)
DESIGNATION
|
MONTANTS
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Produits sur opérations avec la clientèle
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Charges sur opérations avec la clientèle
|
2.544.141 30.814.536
(885.183)
(2.965.688)
|
MARGE D'INTERMEDIATION
|
29.507.806
|
Produits sur opérations bancaires diverses
Charges sur opérations bancaires diverses
|
25.211.919 (1.129.362)
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
53.590.363
|
Autres produits bancaires
Produits accessoires
Charges générales d'exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Autres charges bancaires
|
-------------
3.361.697
(24.823.219)
(6.782.366)
(1.124.283)
(1.457.137)
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
22.765.055
|
Dotations aux amortissements sur immobilisations
Reprises sur amortissements et provisions
|
(4.467.025)
9.403.298
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT ET
EXCEPTIONNEL
|
27.701.328
|
Dotations aux provisions et pertes sur créances
Résultat exceptionnel
|
(13.664.256)
(3.148.959)
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
|
10.888.113
|
Impôt sur le bénéfice et profit
|
(3.496.413)
|
BENEFICE DE L'EXERCICE
|
7.391.700
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2012.
TABLEAU N° 9 : COMPTE DE PROFITS ET PERTES
POUR L'EXERCICE 2013 (exprimé en milliers de francs
congolais)
DESIGNATION
|
MONTANTS
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Produits sur opérations avec la clientèle
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Charges sur opérations avec la clientèle
|
1.097.526
36.686.776
(1.109.735)
(4.316.145)
|
MARGE D'INTERMEDIATION
|
32.358.422
|
Produits sur opérations bancaires diverses
Charges sur opérations bancaires diverses
|
27.428.220
(1.505.429)
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
58.281.213
|
Autres produits bancaires
Produits accessoires
Charges générales d'exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Autres charges bancaires
|
-------------
6.175.547 (29.304.797) (8.553.001)
(1.139.841) (1.810.615)
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
23.648.506
|
Dotations aux amortissements sur immobilisations
Reprises sur amortissements et provisions
|
(5.529.569) 10.514.088
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT ET
EXCEPTIONNEL
|
28.633.025
|
Dotations aux provisions et pertes sur créances
Résultat exceptionnel
|
(15.165.749) (4.188.423)
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
|
9.278.853
|
Impôt sur le bénéfice et profit
|
(4.114.469)
|
BENEFICE DE L'EXERCICE
|
5.164.384
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2013.
TABLEAU N° 10 : COMPTES DES PROFITS ET
PERTES POUR L'EXERCICE 2014 (exprimé en milliers de francs
congolais)
DESIGNATION
|
MONTANTS
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Produits sur opérations avec la clientèle
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
Charges sur opérations avec la clientèle
|
1.048.480 49.572.171
(981.330) (7.046.125)
|
MARGE D'INTERMEDIATION
|
42.593.196
|
Produits sur opérations bancaires diverses
Charges sur opérations bancaires diverses
Autres charges bancaires
|
33.317.902 (1.465.652) (1.112.850)
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
73.332.596
|
Autres produits bancaires
Produits accessoires
Charges générales d'exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements sur immobilisation
|
------------------ 4.342.850
(41.865.652)
(10.190.119)
(1.986.663)
(6.205.757)
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
17.427.553
|
Dotations aux provisions et reprise sur amortissements
Résultat exceptionnel
|
(3.799.024)
(4.213.849)
|
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
|
9.414.680
|
Impôt sur le bénéfice et profit
|
(4.032.764)
|
BENEFICE DE L'EXERCICE
|
5.381.916
|
Source : rapport annuel de la RAW BANK,
2014.
3. DONNEES COMPLEMENTAIRES
Ces données complètent celles de patrimoine et
celles de gestion pour nous permettre de faire une bonne analyse
financière de la situation de la RAW BANK en termes de la
rentabilité et du crédit.
Elles sont des statistiques sur le nombre d'agences de la RAW
BANK et celles liées au nombre d'employés, tous ceci durant la
période sous examen. Elles seront utiles pour la détermination de
la productivité par agence et par employé.
Tableau n° 11 : évolution du nombre
d'agence et de l'effectif d'employé de la RAW BANK
(De 2010 à 2014)
EXERCICES
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Nombre d'agence
|
28
|
31
|
34
|
36
|
38
|
Effectif d'employé
|
515
|
627
|
743
|
897
|
1108
|
Source : nous même sur base, des
rapports annuels de la RAW BANK, 2010 à 2014.
Section 2. :
TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES DONNEES
Apres avoir présenté les données dans la
première section, cette section est consacrée au traitement et
à l'interprétation des données. Avant ça, il est
capital de signaler les éléments cités à la
première section n'ont subi aucun retraitement du fait qu'elles
étaient plus ou moins retraitées. Ceci nous amène de ce
fait :
1. à la détermination et interprétation
de quelques ratios notamment :
o le ratio de la rentabilité
financière(R.O.E) ;
o le ratio de rendement(R.OA) ;
o le ratio de la marge bénéficiaire ;
o le ratio de la surface financière ;
o le coefficient d'exploitation(C.I.R) ;
o les ratios de la productivité ;
o les autres indicateurs du risque.
2. Et à la présentation des graphiques.
1. DETERMINATION DES
RATIOS
La liste de ratios que nous allons déterminer n'est pas
exhaustive ; nous avons jugés mieux d'utiliser les quelques ratios
énumérés ci-haut. Par répétition,
citons :
§ le ratio de la rentabilité
financière(R.O.E) ;
§ le ratio de rendement(R.OA) ;
§ le ratio de la marge
bénéficiaire ;
§ le ratio de la surface financière ;
§ le coefficient d'exploitation(C.I.R) ;
§ les ratios de la productivité ;
§ les autres indicateurs du risque.
Tableau n° 13 : détermination du
ratio de la rentabilité financière(R.O.E)
Le ratio de la rentabilité financière, un des
ratios significatifs de la gestion bancaire, il se calcule en faisant le
rapport entre le bénéfice de l'exercice et le fonds propres.
Formule :
Ce ratio est idéal en gestion bancaire lorsqu'il
dépasse 12%. Cette norme de gestion bancaire est acceptable tous les
établissements de crédits.
Le ratio de la rentabilité financière permet aux
propriétaires de fonds propres d'apprécier la
profitabilité de fonds qu'ils ont investis dans une banque. Ce ratio
attire les investisseurs vers une banque du fait qu'il montre comment les
propriétaires des fonds (actionnaires ou associés) sont
rémunérés.
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Capital
Réserves légales
Report à nouveau
Bénéfice de l'exercice
Plus-value de réévaluation
Provision générales
Emprunt subordonné
Emprunt PROPARCO
Emprunt S.F.I
|
14.536.093
801.680
2.535.983
5.182.810
5.174.087
1.818.056
9.050.445
-------------
6.335.312
|
19.111.917
1.304.729
7.087.484
6.253.394
7.848.053
2.954.951
9.050.975
-------------
5.673.134
|
46.515.068
1.929.472
-------------
7.391.700
8.108.679
4.917.876
9.050.000
9.200.000
4.434.500
|
53.167.598
2.700.622
-------------
5.164.384
8.251.501
8.750.148
9.200.000
9.200.000
3.220.000
|
70.143.495
3.217.060
-------------
5.381.916
8.251.501
7.481.810
9.200.000
9.200.000
11.132.000
|
FONDS PROPRES
|
45.434.466
|
59.238.627
|
91.397.295
|
99.654.253
|
124.007.782
|
Ratio de rentabilité financière
|
11,41%
|
10,46%
|
8,09%
|
5,92%
|
5,19 %
|
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n°1, 2,3, 4 et 5
Commentaires :
Ce ratio est très significatif en analyse
financière comme en gestion bancaire, il montre la capacité de
profits en faveur des actionnaires et/ou associés.
En rapport avec la présence étude, nos constats
sont que ce ratio est en décroissance durant la période sous
étude et cette décroissance est estimée globalement
à 54,5 % soit de 2010 à 2014.
Vu qu'il se chiffrait en 2010 à 11,41 % et en 2014
à 5,19. Ce ratio est dégressif alors que le résultat
forme un arc et que les capitaux propres sont en croissante
évolution.
Ce ratio mesure l'aptitude d'une banque à
rentabiliser les fonds propres.
Eu égard, à ses normes en gestion bancaire,
nous disons que le ratio de rentabilité présente une
insuffisance, les normes de la gestion bancaire suppose que l'idéal
s'atteint quand ce ratio est supérieur à 12 %21(*).
En vérifiant par rapport à ce critère,
nous trouvons par la période sous étude les ratios de
rentabilité financière respectifs en 2010, 2011,2012, 2013 et
2014 de 11,41 % ; 8,09 % ; 5,92 % et 5,19%
En outre, en analyse financière, la rentabilité
s'analyse positivement en suivant les 4 conditions suivantes :
- Les bénéficies doivent exister ;
- Les bénéfices doivent être
réels ;
- Les bénéfices doivent être
suffisants ;
- Et ils doivent être sagement utilisés.
Parmi les 4 conditions, la troisième nous permet de
renforcer nos critiques sur la rentabilité de la RAW BANK, parce que
la rentabilité est suffisante lorsqu'elle peut
rémunérer les capitaux mis en oeuvre d'une manière
suffisante.
Ainsi, indique-t-il ce ratio que la RAWBANK conserve une
bonne partie de son bénéfice au lieu de le distribuer ceci
en réponse à cette insuffisance de la rentabilité.
Tandis que la décroissance peut se justifier suite
à la conjoncture économique après la crise
financière de 2008.
Cependant, les capitaux propres ne font qu'augmenter il y a
donc prolongement du capital.
Tableau n°14 détermination du ratio de
rendement (ROA)
Le ratio de rendement, en anglais Return on Assets (R.O.A)
après le ratio de rentabilité financière nous avons
jugés utiles de calculer également celui-ci les deux ratios
sont différents par leur dénominateur. Le ratio de rendement
est très influencé par la politique de provision de la banque
puisque le résultat net incorpore le coût du risque et les
actifs figurent nets de provisions dans le bilans bancaire. Les actifs
sont tous placés sur un même plan alors qu'ils ne sont pas
homogènes en termes de risque.
En gestion bancaire, ce ratio est plus utilisé pour
évaluer les performances d'une banque est ce chiffre
souhaité est qu'il soit supérieur à 1 %.22(*)
Ratio de rendement (ROA) =
= marge bénéficiaire x rotation des actifs
=
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
résultat net(1)
total bilan(2)
|
5182810
349278115
|
6253394
480626904
|
7391700
605516240
|
5164384
667327172
|
5381916
871993043
|
Ratio de rendement(3) = (1)/(2)
|
1,48 %
|
1,30%
|
1,22%
|
0,77%
|
0,62%
|
Source : nous même sur base des
tableaux : n° 1,2,3,4 et 5
Commentaire
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
rentabiliser ses actifs, il se calcule en comparaison avec le ratio de
rentabilité financière. L'idéal en gestion bancaire veut
qu'il soit supérieur à 1 %. C'est un ratio dont
l'interprétation semble complexe et doit être
interprété avec prudence.
ce ratio veut que chaque actif génère un
profit alors que tous les actifs n'ont pas le même risque et
qu'également en activités dehors de bilan qui concourent
à la formation du résultat ne sont pas prise en compte.
Cette optique reste opposée du fait qu'il y a des
actifs qui bouffe la rentabilité au lieu de l'augmenter.
Nos constats sont que ce ratio se présente comme
suite de 2010 à 2014 et respectivement : 1,48 % en 2010, 1,30 % en
2011, 1,22 % en 2012, 0,77 % en 2012 et en 2014 0,67 %.
Ce ratio comme le précédent est en
décroissance, s'expliquant suite à la conjoncture
économique d'après la crise financière de 2008, le
secteur bancaire s'est relancée fortement en 2009 et 2013. Mais
peut après la chute des métaux (cuivre, cobalt...) influence
forcement la rentabilité de la RAWBANK. En outre l'augmentation de
la concurrence avec comme conséquence le partage de la part du
marché.
L'idéal en gestion bancaire s'est
réalisée pendant les trois premières années 2010,
2011 et 2012 avec un ratio supérieur comme souhaitable donc
supérieur à 1 % ce qui profitable pour la RAWBANK mais les
deux dernières années étudiées soit 2013 et 2014
la banque a réalisé une réalité une
rentabilité mais insuffisante.
TABLEAU N°15 1.3. DETERMINATION DU RATIO DE LA
MARGE BENEFICIAIRE
De la marge bénéficiaire est le rapport entre
ce résultat net et le produit net bancaire (PNB).
Le PNB est le point de départ de tout diagnostic de
rentabilité puisqu'il indique la marge dégagée par la
banque sur l'ensemble de ses activités avec ses trois
composantes : les intérêts, les commissions et les plus ou
moins-values.
Le PNB correspond plus précisément à
la valeur ajoutée de l'entreprise bancaire. C'est pour cela ce
ratio indique la part qu'on les associés ou actionnaires sur la
richesse générée par l'activité bancaire au
cours de la période considérée.
Ratio de la marge bénéficiaire = x 100
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
RESULTAT NET D'EXERCICE(1)
PRODUIT NET BANCAIRE(2)
|
5 182810
28888649
|
6 253394
38838533
|
7 391700
53590363
|
5 164384
58 281213
|
5 381916
73332596
|
Ratio de rendement(3) = (1)/(2)
|
17,94%
|
16,10%
|
13,79%
|
8,86%
|
7,34%
|
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 6, 7, 8, 9 et 10
Commentaire :
Etant donné que ce ratio indique la part de la
propriété de fonds sur l'ensemble de la richesse
créée par l'activité bancaire. Le constat est qu'au fil
des années, la part de la richesse revenant aux propriétaires
de fonds est sensiblement en baisse.
Cette situation s'explique par la croissance du PNB le
taux de cette croissance sur les 5 années sous étude est
globalement d'environ 153,85 % soit de 28888649 milliers de francs
congolais à 73 332596 milliers de francs congolais en 2014.
Ainsi donc, en décroissance de ce ratio peut
s'expliquer par le prolongement du capital c'est-à-dire le capital
de la RAWBANK connait sur chaque exercice une augmentation et cette
augmentation influe sur le résultat à distribuer
actionnaires de ce fait, le ratio de la marge bénéficiaire
est en diminution.
Tableau N°16 1.4. DETERMINATION DE RATIO DE LA
SURFACE FINANCIERE
La surface financière indique le part des
actionnaires sur l'ensemble du patrimoine sociale. Il est aussi parmi
les indicateurs de l'équilibre financière. Il se calcule en
faisant le rapport entre les fonds propres comptables et le total de
bilan.
En gestion bancaire, l'idéal veut que ce ratio soit
supérieur à 2 % à ce stade la banque à
l'autonomie financière23(*).
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Fonds propres(1)
TOTAL DE BILAN (2)
|
45343466
349278115
|
59238627
480626904
|
91397295
605516240
|
99654253
66732172
|
124007782
871993043
|
Ratio de surface financière (3) =1/2
|
13,01 %
|
12,33 %
|
15,09%
|
14,93 %
|
14,22%
|
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10
Commentaire
De nous jours plusieurs entreprises peuvent évoluer
en déséquilibre financière mais elles émergent
à la rentabilité, la rentabilité reste un objectif
primordial pour toute les entreprises, l'équilibre financier est par
contre une nécessité.
C'est à partir de ce qui précède, nous
donnons un sens à notre constat, en effet comme durant toute la
période étudiée le ratio de la surface
financière varie dans l'intervalle 12 à 15 %. Ceci est de loin
supérieur au chiffre idéal en rapport avec ce ratio en
gestion bancaire.
D'où nous pouvons tenter de dire que la banque est de
plus en plus autonome sur le plan financier.
A noter également que l'autonomie financière
n'est pas une suffisance de la gestion bancaire mais plutôt une
nécessité.
Nous trouvons également que le RAWBANK a de fonds
propres qui peuvent lui permettre d'être autonome pendant un temps
plus ou moins significatif. Cette situation se justifie par le prolongement
de son capital (les réserves, les reports à nouveau et les
bénéficies, etc.).
TABLEAU N°17 1.5. DETERMINATION DU COEFFICIENT
D'EXPLOITATION
Le coefficient d'exploitation est l'un des ratios
très significatifs de la gestion des banques sans lequel un bon
diagnostic de l'activité bancaire n'est pas concevable.
Ce ratio se calcule à l'aide de soldes
intermédiaires de gestion entre autre : le produit net bancaire
(PNB) et les frais généraux (charges d'exploitation bancaire).
Le coefficient d'exploitation est le rapport entre les frais
généraux et le produit net bancaire. Ce ratio doit
être inférieur à 65 % pour sa convenance ou sa
suffisance24(*)
Coefficient d'exploitation =
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Frais généraux(1)
Produit net bancaire(2)
|
20759890
28888649
|
26050741
38838533
|
31605585
53590363
|
37857796
58281213
|
52055473
73332596
|
Coefficient d'exploitation(3) = (1)/(2)
|
71,86%
|
67,07%
|
58,98%
|
64,96%
|
70,99%
|
Source : nous-même sur base des
tableaux n°6 à 10
Commentaire
Le coefficient d'exploitation est la mesure ou le rapport
entre les frais généraux ou les charges d'exploitation bancaire
et le résultat de l'activité bancaire ou le produit net
bancaire (PNB) qui est l'indicateur par excellence et de
référence de la performance bancaire.
Ce ratio est très important en gestion bancaire car
sans celui-ci la banque n'est pas en mesure de savoir si l'activité
bancaire bouffe d'importantes charges. Ce ratio est
généralement corrigé par celui de la productivité
pour prévaloir la productivité soit d'agence ou soit
d'employés.
Comme les souhaitent, les normes de la gestion bancaire est
que ce ratio soit inférieur à 65 % eu égard, à
cette norme, nous constats sont qu'il n'y a qu'en 2013 que le coefficient
d'exploitation était jugé convenable et suffisant pour ce qui
est des 4 autres exercices il lui est supérieur, ce qui pourrait
traduire le manque de productivité. D'où dans les lignes qui
suivent, nous serons obligés de calculer la productivité
afin de compléter.
L'importance de ce ratio
Le coefficient d'exploitation mesure aussi le poids des
charges d'exploitation bancaires pour rapport les richesses de la même
activité. Ceci pour permettre de saisir ce que l'activité
bancaire engage comme charge en rapport avec la création de la
richesse.
Par cette grandeur, les décideurs peuvent prendre de
mesure pouvant permettre à agrandir ou à diminuer
l'effectif, à créer de nouvelles agences afin que l'entreprise
bancaire parvienne à la collecte de dépôts
importants, à l'octroi de crédits d'une manière
rationnelle et prudentielle et à en tirer profit de toute son
activité.
TABLEAU N° 18 : 1.6. DETERMINATION DE LA
PRODUCTIVITE
La productivité est l'aptitude de l'entreprise
à réaliser une production grâce l'ensemble des facteurs
économiques qu'elle met en oeuvre (productivité globale)
grâce à l'un des facteurs (productivité).
C'est donc la production mise en rapport avec un facteur de
production ou avec toute l'entreprise. Elle mesure, durant une
période d'année, l'efficacité d'un facteur de
production par rapport à une période antérieure ou
par rapport à un autre facteur.
Le développement productif, se présente
sous la forme de la spécialisation et de la division du travail.
Ainsi, la productivité augmente lorsque la main d'oeuvre se
spécialise et que la machine accomplit les tâches en plus
ardues.
Le mot efficacité s'emploie surtout pour la
productivité au jour le jour, l'efficacité tient compte de
la qualité, en plus de la quantité.
En gestion bancaire, la productivité peut
s'exprimer soit par ce genre ou par employé. Ceux-ci soit en termes
de crédits soit de dépôts ou soit du PNB. C'est pour
cela nous allons déterminer.
1. La productivité en termes de crédits par
agence
2. La productivité en termes de crédits par
employés,
3. La productivité en termes de dépôts
par agence,
4. La productivité en termes de dépôts
par employés,
5. La productivité en termes de PNB par agence,
6. La productivité en termes de PNB par
employé
A. LA PRODUCTIVITE EN TERMES DE CREDIT PAR AGENCE
Elle se calcule en faisant en rapport entre les
crédits octroyés sur le nombre d'agence correspondant. Ceci
pour savoir en moyenne une agence octroie au tant de crédit d'une
année à une autre en comparant une année à
une autre et déterminer la croissance de la productivité.
Productivité par agence = crédit/nombre
d'agence
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
CREDITS (1)
|
88450665
|
141143791
|
209909408
|
266141935
|
310233944
|
NOMBRE D'AGENCE (2)
|
25
|
31
|
34
|
36
|
38
|
PRODUCTIVITE PAR AGENCE(3) = (1)/(2)
|
3538026,6
|
4553993,26
|
6173806,12
|
7392831,53
|
8164051,16
|
Source : nous même sur base du
tableau n°1 à 5 et N°11
Commentaire
La productivité en termes de crédit par
agence renseigne sur le volume de crédits enregistrés ou
octroyés par agence pendant la période
étudiée. Celle-ci se voit justifié pendant que les
crédits augmentent comme le nombre d'agence varie ainsi.
Le constat est que cette productivité est en
croissante évolution durant la période étudiée
soit 2010 à 2014 respectivement : 3538026,6 ; 4553993,26
6173806,12 ; 7392831,51 et 8164051,16 milliers de francs par agence.
Elle présente une croissance globale d'environ 130,57 % cette
productivité est jugée convenable.
B. LA PRODUCTIVITE DE CREDIT PAR EMPLOYE
Elle se calcule en faisant le rapport entre les
crédits octroyés sur l'effectif du personnel, ceci pour
savoir en moyenne e employé participe, à l'octroi de
crédit d'une année à une autre et déterminer
la croissance ou la décroissance.
Productivité par employé =Crédit/nombre
d'employé
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
CREDITS (1)
EFFECTIF (2)
|
88450665
515
|
14173791
627
|
209909408
743
|
266141935
897
|
310233944
1108
|
Productivité par agent ou employé
|
171748,86
|
225157,56
|
282516
|
296702,27
|
279994,53
|
Source : nous même sur base
des tableaux n°1 à 5 et N°11.
Commentaire
La productivité en termes de crédit par
employé montre combien de crédit un employé peut
octroyer au cours d'une année. Elle se présente au cours
de ces 5 années de la manière suivante en 2010 :
171748,86, en 2011 : 225157,56, en 2012 : 282516,03, en 2013 :
276702,27 et 279994,53 milliers de franc de franc congolais par
employé en 2014. Ainsi la productivité connait une croissance
entre 2010 et 2011 de 31 % entre 2011 et 2012 environ 24,4 %, entre 2012 et
2013 de 3 % et entre2013 et 2014 elle est d'environ une décroissance
de 6 %. La productivité a évolué en fonction de
l'effectif du personnel de 2010 à 2013 et 2014 elle est d'environ
une décroissance de 6 % la productivité a évolué
en fonction de l'effectif du personnel de 2010 à 2013 par contre en
2014, elle a chuté. D'une manière, la productivité de la
RAW BANK en termes de crédit semble bonne.
C. PRODUCTIVITE EN TERMES DE DEPOTS PAR AGENCE
Elle se calcule en faisant le rapport entre les
dépôts enregistrés sur le nombre d'agences. Ceci pour
savoir en moyenne une agence registre autant de dépôts au
cours d'une année et en comparant la productivité d'une
année à une autre.
Productivité = Dépôt/Nombre
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
CREDITS (1)
NOMBRE D'AGENCE(2)
|
272136473
25
|
367242839
31
|
448571827
34
|
511554734
36
|
634634523
38
|
Productivité
|
10885458,92
|
11846543,19
|
13193289,03
|
14209853,72
|
16700908,5
|
Source : tableau n° 1 à 5
et 11
Commentaire
Cette productivité évolue au fil des
années d'autant plus que les dépôts s'accroissent et
le nombre d'agence augmente.
Elle évolue avec une croissance globale
estimée à 53,4 % soit de 10885458,92 milliers de franc
congolais à 16700908,5 milliers de franc congolais par agence.
Plus le nombre d'agence augmente plus le RAW BANK amasse
beaucoup de dépôts ainsi, disons-nous que la
productivité en terme de dépôt par agence est aussi
évolutive de 2010 à 2014.
La productivité est en moyen de 13367250,672
milliers de franc congolais.
D. PRODUCTIVITE EN TERMES DE DEPOS PAR EMPLOYE
Elle se calcule en faisant le rapport entre les
dépôts enregistrés sur le nombre d'employé. Elle
permet également en moyenne de savoir ce q'un agent ou
employé peut enregistrer comme dépôts.
Cette productivité aussi se compare d'une
année à une autre en raison soit de la croissance ou de la
décroissance
Productivité : Dépôt/Nombre
d'employés
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
DEPOTS (1)
NOMBRE EMPLOYES(2)
|
27213473
515
|
367242839
627
|
448571827
743
|
511594734
897
|
634634523
1108
|
Productivité(3) =(1)/(2)
|
528480,34
|
585714,26
|
603780,59
|
570295,13
|
572774,84
|
Source : nous même sur base des
tableaux n°1 à 5 et N°11
Commentaire
La productivité mesure le rapport entre le volume de
dépôt et le facteur utilisé en rapport avec la
présence recherche, la productivité en terme de
dépôts par employé st changeante du fait qu'elle a
atteint un sommet en 2012 comparativement aux autres années
étudiées voyant bien que es dépôts sont en
croissante évolution ainsi que le nombre d'employés. On peut
dire que l'augmentation de l'effectif n'a pas puis suivre
l'évolution du volume de dépôt, il ne se fait que le
nombre d'employé a les plus augmenté que le volume de
dépôts.
Pour ce qui est de cette productivité, le RAW BANK
doit suivre cette situation de très près pour pouvoir se
rassurer de la productivité de son personnel en amassant les
dépôts.
E. PRODUCTIVITE EN TERME DEPNB PAR AGENCE
Comme déjà expliqué
précédent que le PNB représente la richesse
crée par l'activité bancaire au cours d'un exercice. La
productivité en terme de PNB mesure d'abord le PNB en moyenne par
agence ou par employé. Elle non permettra de savoir la
productivité en terme de PNB par agence et d'en déterminer
la croissance d'une année à une autre bien sur pendant la
période sous étude.
Productivité = produit net bancaire (RNP/Nombre
d'agences
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
PRODUIT NET BANCAIRE(1)
NOMBRE D'AGENCE (2)
|
2888649
25
|
38838533
31
|
53590363
34
|
58281293
36
|
73332596
38
|
Productivité en terme de PNB/AGENCE (3) =(1)/(2)
|
115545,96
|
1252855,90
|
1576187,15
|
1618922,58
|
1929805,16
|
Source : nous même sur base du
tableau n°6 à 11
Commentaire
La productivité en terme du PNB par agence nous
donne une idée claire sur la richesse crée au cours de la
période pour agence, ceci avec pour objectif de savoir combien de
richesse qu'une agence du réseaux de RAW BANK peut engendrer.
Nos constats sont qu'au cours de 5 ans
étudiés, cette productivité est aussi évolutive
de 2010 à 2014 respectivement 1155545,96 1252855,90 ;
1576187,15 ; 1618922,58 et 1929805,16 milliers de franc congolais.
Et cette productivité connait une croissance globale
d'environ 67 % soit 1155545,96 par agence en 2010 à 1929805,16
milliers de franc congolais juin agence en 2014.
F. PRODUCTIVITE EN TERMES DE PNB PAR EMPLOYE
Cette productivité se détermine en faisant
le rapport entre le produit net bancaire (PNB) et le nombre
d'employé. Elle nous permet aussi comme les autres ratios de
productivité de détermine l croissance
Productivité =
GRANDEURS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
PRODUIT NET BANCAIRE(1)
EFFECTIF OU NOMBRE D'EMPLOYE (2)
|
2888649
515
|
38838533
627
|
53590363
743
|
58281213
897
|
73332596
1108
|
PRODUCTIVITE(3) =(1)/(2)
|
56094,46
|
61943,43
|
72927
|
64973,48
|
66184,65
|
Source : nous même sur base des
tableaux N°6 à 11
Commentaire
Le PNB reste le résultat de l'activité
bancaire. Il nous permet également de déterminer la
productivité en ce terme : productivité en terme de PNB
par employé. Elle mesure la richesse générée par
employé. Elle a atteint son sommet en 2012 suite à la bonne
condition du marché et la hausse du taux d'intérêt
moins d'ouvriers (employés) pouvaient travailler comme s'ils
étaient plus nombreux.
La productivité reste encore un indicateur à
surveiller avec prudence sous cette prudence. Elle peut amener à
des conclusions biaisées.
I.8 DETERMINATION DES AUTRES INDICATEURS DU
RISQUE
Dans cette partie nous allons présenter et
interpréter certains ratios utilisés à la gestion du
risque, notamment les ratios prêts/dépôts, ratio de
solvabilité, le risque de change, la liquidité, le ratio de
levieretc.Comme voici dans le tableau ci-dessous :
Indicateurs
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
- Ratio prêts/dépôts
- Ration de solvabilité du noyau dur
- (capital adequacy ratio)
- ratio de la solvabilité (Total capital adequacy
ratio)
- Ratio du risqué de change
- Ratio actifs liquides sur actifs tus
- Fonds propres/total bilan
- liquidité à court terme en monnaie nationale
- liquidité à court terme en demi
- liquidité à court terme en toutes devises
confondues
|
32,50
12,24
22,44
8,98
65,5
11,19
104,16
156,76
135,56
|
38,78
18,40
29,20
0,62
59,24
11,15
157,25
134,40
159,74
|
46,40
16,74
24,26
9,82
43,0
11,30
111,10
162,66
106,66
|
52,02
19,6
27,1
10,65
46,0
13,1
182,9
119,6
125,9
|
48,8
18,8
25,6
7,85
46,7
12,4
154,3
147,1
147,9
|
Source : Rapports annuels de la RAW
BANK
1. Ratio prêts/dépôts
En analysant le ratio prêts/dépôts de
2010 à 2014 nous constatons que la RAW BANK a réalisé
32,50 %, 38,73%, 48,40 % ; 52,02 et 48,88. Ce ratio nous renseigne que
les dépôts enregistrés par le banque chaque année
sont deux fois supérieur aux prêts octroyés par la
banque au courant de ces mêmes années.
Ce ratio est le rapport entre les engagements de
crédits y compris les crédits inutilisés par rapport
au total des dépôts, il doit être inférieur ou
égal à 50 % parlant de notre analyse, la RAW BANK a une
créance forment élevé capable à offrir à
sa clientèle le minimum de crédit possible à des
années avenirs.
2. Ratio du risque de change
C'est un ratio qui indique la probabilité d'un
change de valeur de la banque suite à une modification des taux de
change, il est mesuré en terme de position nette entre ses
ressources et ses emplois par devise, partant de l'instruction
n'°14 de la banque centrale du Congo, la RAW BANK doit respecter le
rapport minimum de 5 % entre le montant de ces positions longues ou
courtes et le montant de ses fonds propres réglementaires. Pour le
dollar américain, le maximum est de15 %.
Pour la période étudiée, la RAW BANK
est en même de respecter les sommes de cet ratio 8,98 % en 2010, 062
% en 2011, 9,829 en 2012 10,65 % en 2013 et 7,85 % en 2014.
Ceci s'explique à cause de la stabilité de
change pendant la période néanmoins en 2011 où ce
ratio en dessous du minimum cela est due à la
dépréciation de certains devises.
3. Ratio actifs liquides sur actifs locaux
Les normes de ce ratio veut à ce que l'actif liquide
ait une échéance supérieur à 3 mis et que ce
ratio soit supérieur ou égal à 35 %.
La RAW BANK présente un ratio de 65,5 % en 2010,
59,24 % en 2011 ; 43,00 % en 2012 ; 46,10 % en 2013 et 47,7 % en
2014.
Eu égard à ce ratio et pour la période
sous examen, le RAW BANK à la capacité de faire face
à toute demande de liquidité de a part des clients.
Aller en deçà de ce ratio, la banque
souffrirait de l'insuffisance de liquidité.
4. Ratio fonds propres/total bilan
Ce ratio permet d'évaluer la rentabilité des
fonds propres par rapport au total des actifs, la banque utilise de
levier dit levier de fonds propres qui se calcul en faisant les fonds
propres/total de l'actif.
Le comité de Bâle a donc décidé
de limiter l'effet de levier dans le secteur bancaire afin
d'atténuer le risque que son inversion fait peser sur la
stabilité du système financier. L'exigence minimale de la
banque centrale du Congo axe de levier à 3 % ce qui n'est pas le
cas en gestion bancaire.
Le risque est un effet de dilution (puisse l'augmentation du
nombre d'actions émise entraine mécaniquement une baisse
du bénéfice par action).
En cela, la RAW BANK présente comme
résulte : 11,19 % en 2010, 11,5 % en 2011, 11,30 % en 2012, 13,1
% en 2013 et 12,4 % en 2014 ces évaluations montrent que les
fonds propres sont rentables pendant les exercices
étudiées.
5. Liquidité à court terme en
monnaie nationale, étrangère et toutes devises confondues
Cette norme a été établie dans ce but
de s'assurer que la banque dispose d'un niveau adéquat d'actifs
liquides de haute qualité non grevés pouvant être
convertis en liquidité pour ouvrier ses besoins sur une
période de 30 jours calendriers en cas de graves difficultés
de financement.
Cette liquidité doit être supérieure ou
égale à 100 % la liquidité à court terme en
monnaie nationale est de104,16 % en 2010 ; 157,25 % en 2011, 111,10 % en
2012, 182,9 % en 2013 et 154,3 % en 2014.
La liquidité en devises étrangères est
de 156,72 % en 2010 ; 134,4 % en 2011 ; 162,66 % EN 2012. 119,66 %
en 2012 ; 125,9% en 2014.
En rapport avec les normes de ce risque dont être
supérieur ou égale à 100. Les pourcentages
trouvés peuvent que la banque dispose d'un niveau d'actifs liquides
adéquats pouvant être convertis en liquidité afin de
couvrir ses besoins.
L'analyse de tous ces ratios nous renseignent que la RAW
BANK suit de près l'évolution de sa situation financière
afin d'éviter pire ou catastrophe.
Ces ratios respectent également les normes sur le
plan national édité, par la Banque centrale du Congo et sur
le plan international par le comité de Bâle.
6. Ratio de solvabilité
Ce ratio permet de déterminer la capacité
pour une banque à faire face aux risques éventuels
liés à ses activités.
Exemples : non remboursement de crédits
distribués ou autour pertes de valeurs de ses actifs.
L'analyse de ce ratio permet à la banque de savoir
si elle est en bonne posture soit position. Cette solidité
financière est mesurée par le montant du fonds propres de la
banque.
Selon le comité du Bâle, pour qu'une banque
soit capable de préteur 100 millions de francs, la banque doit
disposer au moins 8 millions de francs de fonds propre pour être
considéré comme solvable.
C'est qui représente 8% entre le fonds propres de
base et le total des risques prudentiels. Le 8 % est constitué de
4 % du capital estimé vrai et sans risque et 4 % lequel les
contraintes moins fortes.
La Banque centrale du Congo par son instruction
N°14, stipulant que les banques sont tenues, dans la gestion de leurs
ressources de respecter un rapport de 10 % minimum entre les fonds propres
prudentiels et le total des risques bancaires, parlant de la RAW BANK, le
ratio de solvabilité est de deux volets :
- Ratio de solvabilité du noyau dur (Tier I) :
12,24 %, en 2010, 18,40 % en 2011, 16,74 % en 2012, 19,6 % en 2013 et 18,8 %
en 2014.
- Ratio de solvabilité (Tier II) de 22,44 % en
2010 ; 29,20 % en 2011 ; 24,26 % en 2012 ; 27,1 % en 2013et
25,6% en 2014.
Ceci montre que la RAW BANK est à mesure de
prêter plus de 150 millions de francs par an. Et la banque nous
montre qu'elle a la capacité encore d'accroitre la
solvabilité chaque année.25(*)
1. GRAPHIQUES
1.1. Graphique n°1: Evolution du
résultat net et du crédit à décaissement de 2010
à 2014
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 1 à 5
1.2. Graphique n° 2 : Evolution du
ratio de rentabilité financière par rapport à celui de
rendement de 2010 à 2014
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 12 et 13
1.3. Graphique n° 3 : Evolution du
coefficient d'exploitation de 2010 à 2014
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 6 à 10
1.4. Graphique n° 4 : Evolution du
produit net bancaire et du crédit à décaissement de 2010
à 2014
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 1 à 10
1.5. Graphique n° 5 :
évolution du crédit à décaissement face
auxdépôts de 2010 à 2014
Source : nous-mêmes sur base des
tableaux n° 1 à 5
CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
La banque joue un rôle prépondérant dans
une économie en se préoccupant de son rôle principal mais
son objectif reste celui de réaliser également un profit
à travers la bonne politique de gestion de ses actifs et passifs.
En rapport avec notre étude, les indicateurs
clés de la gestion bancaire se voient en décroissance en de
2014 par rapport à d'autres années.
Le compte à vue des correspondants va fortement en
décroissance en 2014. Les activités de financement de la banque
mise en place pour les émissions d'actions et obligations permettant
à la banque de construire son tableau de trésorerie n'ont
jamais le niveau attendu par la banque.
L'incertitude des revenus futurs découlant des
changements dans les taux d'intérêts , le taux de change , le
prix du marché et la volatilité dont risque le marché se
réfère est bien géré par la banque dans le
secteur d'octroi des prêts à la consommation et des
prêts aux entreprises en effectuant également des
opérations de change et d'investissement afin de faire face au risque
du marché .
Face aux résultats que la banque présente
en matière de la gestion des crédits et de la
rentabilité , nous suggérons à celle-ci de veiller
à la régulation de ses activités d'investissement , car
partant de notre étude , nous avons constaté que dans plus
d'années la banque RAWBANK n'a pas pu régulariser les
activités d'investissement.
Elle doit chercher à élargir également
son portefeuille de crédit et s'impliquer davantage dans les secteurs
qu'elle enregistre au sein de son portefeuille entre -autre dans le secteur
agricole, restauration, de l'habitat, etc.
Parce que tout investissement doit avoir une part de
rentabilité , la banque ayant insérée ces
activités dans l'ensemble de l'économie se verra
réalisé son objectif avec le maximum de satisfaction.
CONCLUSION
In fine, dans ce travail, nous avons essayé de montrer
comment une bonne politique de gestion du crédit amènerait une
banque à réaliser ces objectifs.
Nous avons posé notre recherche à deux niveaux
notamment au premier niveau celui de savoir les formes de crédit qu'une
institution de crédits peut accorder à sa clientèle et au
second niveau on a montré comment la gestion intéressée du
crédit est profitable à la banque.
Ainsi, nous sommes arrivé à une
vérification de nos réponses provisoires le premier
questionnement trouve ses réponses dans notre premier chapitre et le
second dans notre troisième chapitre.
Notons qu'une mauvaise gestion ducrédit accordé
à la clientèle peut exposer la banque aux multiples risques
qu'elle ne saura pas facilement résorber.
Reconnaissant l'importance croissante de ces risques dans les
opérations de la Banque, la direction de créditdoit revoir et
renforcer régulièrement les processus et les procédures
pour mesurer et gérer ces risques, tout en assurant des contrôles
internes et des ressources en capital adéquats pour faire face à
ces risques bien en satisfaisant sa clientèle sans se détourner
de ses objectifs(la rentabilité).
Nous pensons tant soit peu avoir répondu au
problèmeinhérent a notre recherche ; comme toute oeuvre humaine ne manque pas d'imperfection, la
présenteétude est soumise à votre appréciation.
BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages
1. SYLVIE de Coussergues et GAUTIER B. ; Gestion de la
banque, Edition Dunob, paris 2013 ;
2. Fréderic MISHKIN, Monnaie, Banque et Marchés
financiers, 9ieme Edition Nouveaux Horizons, 2007 ;
3. Ch. VAN LIERDE, Economie financière, C.R.P,
Kinshasa 2011 ;
4. ERIC Lamarque, gestion bancaire, Édition DAREIS
et PEARSON 2008,
5. PRUCHAUD J. ; Evolution des techniques bancaires,
Édition Riber, Paris 1982 ;
6. Petit-DUTALLIS, le risque de crédits bancaires, Paris
1967
B. Dictionnaires et lexiques
1. Dictionnaire Larousse illustré, Edition petit
Larousse ; 2009
2. A.SILEM et J. M ALBERTINI, Lexique
d'économie, Dalloz, Paris, 1989.
C. Notes de cours
1. J., LWANDU, notes de cours d'analyse des états
financiers, inédit- ISC/Lubumbashi, 2014-2015,
2. MONGI SMAILI, notes de cours d'économie
monétaire, Deuxième Maitrise, I.S.G - Tunis 2008,
3. J. BANZA TSHIBUMBU, notes de cours de T.O.C.F,
Inédit-ISC-Lubumbashi,
2013-2014,
D. Mémoires
1. FALASHI FALASHI, étude des risques de crédits
bancaires, mémoire, ISC - Lubumbashi, 2014-2015
2. Ousmane BAH, La gestion de risque de crédit : un
enjeu majeur pour les banques, mémoire, Dakar, 2008
E. Revues, rapports et webographie
1. B.R.I, Comité de Bâle sur le contrôle
bancaire, Bâle III, 2013 ;
2. Rawbank, Rapport annuel, 2010.
3. Rawbank, Rapport annuel, 2011.
4. Rawbank, Rapport annuel, 2012.
5. Rawbank, Rapport annuel, 2013,
6. Rawbank, Rapport annuel, 2014.
7. www.wikipedia.com.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIUM
II
DEDICACE
III
AVANT-PROPOS
IV
INTRODUCTION
1
Chapitre premier : DES GENERALITES
4
Section 1. : Définitions de
concepts
4
1. Concepts de base
4
2. Concepts connexes
7
SECTION 2 : Approche théorique sur la
monnaie et le crédit
11
1. La monnaie
11
2. LE CREDIT
21
II.1. Les outils du diagnostic de
rentabilité
30
II.2. la formation du résultat
35
II.3. ANALYSE FINANCIERE
38
Deuxième chapitre : PRESENTATION DE LA RAWBANK
43
II.1. Situation géographique
43
II.2. Historique
43
II.2.1. Valeurs
45
II.2.2. Vision
45
II.2.3. Mission
45
II.2.4. La stratégie de la RAWBANK
45
II.2.5. Objectif et ambition
46
II.3. Activités
46
II.3.1. Autres services à la clientèle
47
II.4. Partenaires et correspondants
48
II.5. Organisation
49
II.6. Fonctionnement
50
II.6.1. Le comité de direction
50
II.7. Les comités spécifiques
51
II.7.1. Les comités des ressources humaines
52
II.7.2. Gestion de risque
53
II.7.3. La banque des grandes entreprises
opérationnelles et des grands organismes nationaux et
internationales
53
II.7.4. La banque au service des particuliers
54
II.7.5. Environnement commercial et industriel en RDC
54
II.8 Organigramme de la rawbank
56
Chapitre troisième : GESTION DES
CREDITS ET SON IMPACT SUR LARENTABILITE
58
Section 1 : PRESENTATION DES DONNEES
58
1. LES BILANS
58
2. LES COMPTES DES PROFITS ET PERTES OU
COMPTE DU RESULTAT
64
3. DONNEES COMPLEMENTAIRES
70
Section 2. : TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES
DONNEES
71
1. DETERMINATION DES RATIOS
71
2. GRAPHIQUES
91
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
94
CONCLUSION
95
BIBLIOGRAPHIE
96
* 1 Dictionnaire Larousse
illustré, Edition petit Larousse ; 2009, p. 267
* 2 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER B. ; Gestion de la banque, Edition Dunob, paris 2013,
p.211
* 3 J., LWANDU, notes de cours
d'analyse des états financiers, inédit- ISC/Lubumbashi,
2014-2015, p.153
* 4 Fréderic MISHKIN,
Monnaie, Banque et Marchés financiers, 9ieme Edition
Nouveaux Horizons, 2007, p.66
* 5 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER B, Op. Cit. p.4
* 6 Ch. VAN LIERDE, Economie
financière, C.R.P, Kinshasa 2011, p. 5
* 7 ERIC Lamarque, gestion
bancaire, Édition DAREIS et PEARSON 2008, p. 8
* 8Mongi SMAILI, notes de cours
d'économie monétaire, Deuxième Maitrise, I.S.G - Tunis
2008, p. 9
* 9 Frederic Mishkin, op. cit.,
p.69
* 10 Frederic Mishkin, Op.
cit., p. 66
* 11 Formule
générale de prix entre N biens ; soit n (n-1) /2. Pour
10 biens on a 10(10-1)/2=45.
* 12 J. BANZA TSHIBUMBU, notes
de cours de T.O.C.F, Inédit-ISC-Lubumbashi, 2013-2014, p.
* 13 Petit-DUTALLIS, le risque
de crédits bancaires, Paris 1967, p.78
* 14 JOHN STUART, Cité
par FALASHI FALASHI, mémoire ; ISC-Lubumbashi, 2014-2015, p.8
* 15
www.wikipedia.com/
le 25/03/2016 à 20h 45'.
* 16 PRUCHAUD J. ;
Evolution des techniques bancaires, Édition Riber, Paris 1982,
p.32
* 17 SWAP, qui signifie
crédit croisé.
* 18 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER Bourdeaux, op cit ;p. 136-148
* 19 CABY J. et Köehl J.,
cité par Eric Lamarque, p 125.
* 20 ERIC Lamarque, Op. cit. p.
90
* 21 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER Bourdeaux, Op. cit., p. 135
* 22 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER Bourdeaux, Op. cit. p. 135
* 23 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER Bourdeaux, Op. cit. p. 135
* 24 SYLVIE de Coussergues et
GAUTIER Bourdeaux, Op. cit. p. 135
* 25 Rapport annuel de la RAW
BANK 2014, p.4.
|