2.11. Commercialisation des
PFNL
Au cours de ces dernières années, Le commerce
des PFNL s'est intensifié de plus en plus dans le milieu urbain alors
que naguère, il était réservé au milieu rural et
dans les périmètres de grandes villes. (Biloso 2003). Pour
Kazwawa (2000) l'achat, la vente des PFNL et les transactions commerciales sont
effectuées en majorité (65 %) par les personnes ayant plus de 5
ans dans l'exercice de cette activité. Ces enquêtes ont encore
révélé que parmi les principales motivations
(rentabilité, survie, activité transitoire) qui peuvent pousser
à un commerce, les personnes interrogées y poursuivent la
rentabilité du secteur, tandis que pour Kabuya (2004) la raison majeure
est d'assurer l'autoconsommation. D'autres considèrent cette
activité comme une activité facile à pratiquer et
principale génératrice des recettes suivie par l'agriculture.
Longosso (2002) a trouvé, à l'issue de son
investigation sur le marché des chenilles, que plus de 83 % des
commerçants sont détaillants et a confirmé le fait que les
principales espèces de chenilles vendues sur le marché de
Kinshasa sont de deux types : chenilles de Bangala et celles de Bandundu. Pour
le commerce de champignons comestibles, Labulu (2002) a trouvé 47 % de
demi-grossistes, 20 % de grossistes et 33 % de détaillants. Pour le
commerce de Gnetum les détaillants sont dominants (63%) et les
autres (37 %) sont des grossistes (Munengu, 2002). Les intervenants dans le
commerce de Gnetum à Kinshasa sont : les commerçants et les
prestataires des services tels que les transporteurs, les manutentionnaires,
les agents de l'administration publique (Munengu, 2002).
Il sied de signaler que parmi les modalités de
commerce de PFNL, c'est la vente au comptant qui prédomine (62 % des
enquêtés). Toutefois, la vente à crédit est aussi
fréquente (28 %) selon les enquêtés, étant
donné la périssabilité de la plupart des PFNL. Si les
clients aux marchés terminaux sont essentiellement de vendeurs, des
détaillants, des voyageurs, des restaurateurs et parfois des religieux
et des ONG, les principaux clients aux marchés de détail sont
surtout les individus et les religieux.
Concernant la commercialisation des PFNL, Kazwazwa
(2000) a noté qu'il y a des marchés qui sont
spécialisés pour la commercialisation de tel ou tel produit que
d'autres.
L'offre de différents PFNL est
généralement fonction de la saisonnalité des produits. La
fixation des prix se fait suivant la loi de l'offre et de la demande et
également des autres facteurs notamment du coût de revient, de la
qualité du produit (état de périssabilité), de la
dimension ou grosseur du produit ainsi que du coût de transport.
Les différentes études
réalisées à Kinshasa ont montré que les
bénéfices tirés par chaque intervenant dans une
filière dépendent généralement de la nature du
produit et de la loi de l'offre et de la demande. Traditionnellement, ce sont
surtout des intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs
qui profitaient davantage de la filière et en tiraient de grands
bénéfices. Mais pour Kabongo (2005) 93 % de ses
enquêtés estiment que l'exploitation des PFNL est très
rentable car il leur permet tous de satisfaire leurs besoins primaires.
Conjointement à l'usage commercial des PFNL
comestibles, il se développe, à la suite des coûts
élevés des produits pharmaceutiques, un commerce des plantes
médicinales tant aux villages qu'en milieu urbain.
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