UNIVERSITE GASTON BERGER DE
SAINT-LOUIS
UFR : LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
SECTION : GEOGRAPHIE////// OPTION : ECOSYSTEMES ET
ENVIRONNEMENT
MEMOIRE DE MASTER I
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A
KAFFRINE : LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE
ET INFERTILITE DES TERRES ARABLES
Présenté par : MOUHAMADOU MOUSTAPHA
SYLLA Sous la Direction de : Dr ANDRE D'ALMEIDA
ANNEE ACADEMIQUE : 2014/2015
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Dédicace
louanges à allah, seigneur de l'univers, pour toute la
grâce et la miséricorde qu'il nous accorde.
Paix salut et bénédiction au meilleur des hommes
le prophète MOUHAMMAD (PSL)
Dieuredieuf Cheikh AHMADOU BAMBA KHADIMUL RASSOUL Dieuredieuf
SERIGNE MBACKE ABDOULAHI kuselki et à tous mes frères
d'âme.
A la mémoire de mon père BAYE OMAR SYLLA (Que la
terre lui soit légère...amen!) a ma courageuse mère FATOU
MBOW.
A mes frères Babacar, Cheikh, Baye cheikh, abdoulaye et
khadim. a mes soeurs coura, ndéye Coumba, Amy, Rokhaya, Ndéye et
Marème
Aux dahiras Mafatihul Bichri angle Serigne Fallou
(Mbacké) et Mafatihul Bichri de l'université. a tous les
résidents du G6D .A la Promotion 22 Géographie
a eux et à tous j'exprime ma grande reconnaissance et
je dédie ce travail.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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REMERCIEMENTS
Ce travail de mémoire de master I parachève
notre première année de formation de 2éme cycle
en section de géographie. Il a été rendu possible
grâce à un certain nombre de personne qui nous ont
accompagnés durant les différentes étapes de la
recherche.
Nous tenons en premier lieu à remercier Dr. ANDRE
D'ALMEIDA qui a accepté d'encadrer ce travail. Le vocabulaire me parait
peu pour lui témoigner ma profonde reconnaissance. Sa
disponibilité, son ouverture, sa rigueur, sa vision prospectives de
l'oeuvre scientifique, ont été pour nous une source de
motivation. Il n'a ménagé aucun effort pour la réussite de
ce travail. Nous associons à ces remerciements l'ensemble des
professeurs de la section de Géographie, pour avoir largement
contribué à notre formation : Adrien COLY, Mouhamadou Maouloud
DIAKHATE, Dah DIENG, Sérigne Modou FALL, Fatou Maria DRAME, Boubou
Aldiouma SY ,Sidy Mohamed SECK ,Oumar DIOP, Cheikh SARR, Cheikh Samba WADE,
Boubakar BA et Ansoumana Bodian. A la secrétaire Madame Ndiaye.
Qu'il nous soit permis de remercier des gens humbles, modestes
et disponibles qui ont apporté chacun selon ses compétences, une
pierre à la construction de l'édifice. Nous pensons à M.
Omar Mbengue (DRDR Kaffrine), M. Diouf (ABSD SRDR Kaffrine) pour nous avoir
facilité un accès à leurs services de documentation. A la
famille d'accueil à Kaffrine, je veux dire la famille Diop
particulièrement à Badara qui a été un guide et un
conseiller.
Nous remercions tous ceux qui de près ou de loin, ont
participé à l'élaboration du travail.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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SOMMAIRE
DEDICACE 1
REMERCIEMENTS 2
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ..6
LISTE DES ILLUSTRATIONS .8
AVANT-PROPOS 10
INTRODUCTION GENERALE 11
I. La région administrative de Kaffrine 11
1. La région de Kaffrine : une histoire de longue
durée .13
2. Présentation de la zone d'étude et de ses
atouts .14
II. La riziculture au Sénégal .15
1. Historique du riz au Sénégal ...15
2. Riz et économie .16
3. La riziculture pluviale 17 PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE, OPERATOIRE ET
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET OPERATOIRE
I. Problématique et éléments de
problématiques
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19
19
.20
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1. Problème de recherche
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20
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2. Questions de recherche
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21
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3. Intérêt et justification de sujet
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.21
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4. Délimitation du champ de l'étude
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21
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5. Objectifs de recherche
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.22
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6. Hypothèses de recherche
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.22
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II. Cadre opératoire
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23
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1. Définition conceptuelle
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23
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2. Définition opérationnelle
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.24
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CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
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.25
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I. Méthodes de collectes de données
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.26
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1. La phase documentaire
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26
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2. La phase de terrain
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.26
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CHAPITRE 3 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX DE LA BAISSE DE LA PLUVIOMETRIE ET DE L'INFERTILITE DES
TERRES
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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a) Protocole d'enquêtes 27
b) Le choix du modèle du questionnaire .27
c) Les principes de base de l'élaboration du
questionnaire 27
d) La structuration du questionnaire 27
e) Questionnaire testée auprès des riziculteurs
28
II. Méthodes de traitement des données 30
1. Traitement statistique .30
2. Traitement graphique 31
3. Traitement cartographique .31
DEUXIEME PARTIE : SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE
PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE : LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE
BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES ARABLES
.32
CHAPITRE 1 : LE RIZ : UNE CEREALE PARTICULIERE
32
I. Historique, physiologie et variétés de riz
.34
1. Historique .34
2. Physiologie 35
3. Variétés 39
II. La culture du riz à Kaffrine 41
1. Les variétés cultivées .42
2. Les acteurs .48 CHAPITRE 2 : LES
CONTRAINTES DE LA RIZICULTURE PLUVIALE A KAFFRINE
I. Les contraintes physiques de la riziculture pluviale 53
1. La baisse de la pluviométrie 53
2. L'érosion 56
II. Les contraintes liées à l'infertilité
des terres 58
1. L'acidification .59
2. L'appauvrissement des sols en éléments
nutritifs 59
3. La dégradation biologique 59
4. Les systèmes à faibles intrants .59
5. Les systèmes intensifs 60
6. Les mauvaises habitudes 61
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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I. Les impacts socio-économiques 64
II. Les impacts environnementaux 66 CHAPITRE 4 :
LES SOLUTIONS PRECONISEES POUR UNE MEILLEUR GESTION DES TERRES AFIN DE
RELANCER ET D'ACCELERER LA CADENCE DE LA PRODUCTION RIZICOLE A KAFFRINE
CONCLUSION GENERALE 72
BIBLIOGRAPHIE 74
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
L.M.D : Licence Master Doctorat
TER : Travail d'Etude et de Recherche
UFR : Unité de Formation et de
recherche
LSH : Lettres et sciences Humaines
UGB : Université Gaston Berger
UCAD : Université Cheikh Anta DIOP
DRDR : Division Régionale de
Développement Rurale
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie
IREFC : Inspection Régionale des Eaux et
Forêts et de la Chasse
ANAMS : Agence Nationale de la
Météorologie du Sénégal
LOASP : Loi d'Orientation
Agro-Sylvo-Pastorale
DSRP2 : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
SCA : Stratégie de Croissance
Accélérée
PNAR : Programme Nationale d'Autosuffisance en
Riz
PRACAS : Programme de Relancement et
d'Accélération à Cadence
de l'Agriculture du Sénégal
FAO: Organisation des Nations Unies pour
l'agriculture et
l'alimentation
RGPHAE : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat, de
l'Agriculture et de l'Elevage
ADRAO : Association pour le Développement
de la Riziculture en Afrique de l'Ouest (Centre du Riz en Afrique de
l'Ouest)
ISRA : Institut National de Recherche
Agricole
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE : LA
RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES
ARABLES
FNRAA : Fonds National pour la Recherche
Agricole et Agro-alimentaire
DSRP : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté ONCAD : Office National
de Coopération et d'Assistance au Développement
PAFA : Programme d'Appui aux Filières
Agricoles
PASA : Programme d'Appui à la
Sécurité Alimentaire
SRSD : Service Régional de la Statistique
et de la Démographie PPAAO : Programme de
Productivité Agricole de l'Afrique de l'Ouest
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE : LA
RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES
ARABLES
LISTE DES ILLUSTRATIONS
GRAPHIQUES
GRAPHIQUE N°1 : Localisation de la région de
Kaffrine
GRAPHIQUE N°2 : carte administrative de la
région de Kaffrine
GRAHIQUE N°3 : Schéma conceptuel de
l'étude
GRAPHIQUE N°4 : Un type moderne de plant de riz
pluvial GRAPHIQUE N°5 : Phases de croissance d'un plant
de riz pluvial GRAPHIQUE N°6 : Evolution
départementale de la pluviométrie GRAHIQUE N°7
: Evolution départementale du nombre jour de pluie
GRAPHIQUE N°8 : Evolution régionale de la
pluviométrie GRAPHIQUE N°9 : Evolution de la
production du riz de 2009 à 2014
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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TABLEAUX
TABLEAU N°1 : classification du riz
TABLEAU N°2 : Sahel 108 description
générale
TABLEAU N°3 : NERICA description
générale
TABLEAU N°4 : Répartition des
équipements agricoles selon le département en 2013
TABLEAU N°5 : Cumul (en mm) et nombre de jour de
pluie par département entre
2009 et 2013
TABLEAU N°6 : Production régionale du riz
de 2099 à 2014
PHOTOS
PHOTO N°1 : UN PLANT DE RIZ
PHOTO N°2 : Sol dénudé, exposé
à l'érosion hydrique
PHOTO 3 : un champ pâturé par des
boeufs
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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AVANT-PROPOS
Dans le cadre du LMD, la partie recherche de la mission
Enseignement -Formation - Recherche a pris une place importante. La
réorganisation du travail est faite au sein de laboratoires et
d'équipes de recherches.
Le laboratoire de la section de géographie (LEIDI) est
structuré autour de trois équipes de recherches :
Ecosystèmes et environnement, Espaces et sociétés rurales,
Espaces et sociétés urbaines. Ce travail s'inscrit dans les
travaux de l'équipe de recherche Ecosystème et environnement.
Il est essentiellement méthodologique. Ainsi il retrace
en grande partie les différentes techniques de collectes et de
traitement des informations.
Cette étape préliminaire permettra d'aboutir
à quelques résultats. Ces résultats seront
complétés et approfondis en master II.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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INTRODUCTION GENERALE
LOI n° 2008-14 du 18 mars 2008 modifiant la loi n°
72-02 du 1er février 1972 portant sur organisation de l'Administration
territoriale.
EXPOSE DES MOTIFS
Le découpage du territoire national en espaces offrant
des potentialités relativement différentes s'accompagne souvent
de disparités régionales plus ou moins importantes qu'il convient
de corriger progressivement. C'est ce qui explique que, de 7 en 1960, le nombre
de régions a progressivement évolué en passant à 8
en 1976, puis à 10 en 1984 et enfin à 11 en 2002. La
région joue dans l'architecture administrative du Sénégal
des fonctions d'impulsion, de programmation et de coordination des actions de
l'Etat et des Collectivités locales. De ce fait elle a pour mission
d'oeuvrer à l'accélération du développement
économique du pays tout en rapprochant les pouvoirs de décision
de la base. Il est établi aujourd'hui que les régions de Kolda,
de Kaolack et de Tambacounda, dans leur configuration actuelle, ne remplissent
pas correctement ces fonctions de proximité en raison principalement de
l'étendue de leur territoire. En effet, avec leur 95.995 km2 elles
couvrent à elles seules plus de 48 % du territoire national, soit 15.436
km2 pour Kaolack, 21.089 km2 pour Kolda et 59.468 km2 pour Tambacounda. Cette
forte dispersion territoriale a comme conséquence :
l'inefficacité de l'action administrative, une insuffisante mise en
valeur des ressources locales, l'effritement de la cohésion sociale, de
développement d'un sentiment de non appartenance à la même
communauté, etc. Aussi, pour y remédier est-il proposé de
redécouper chacune des régions de Kolda, de Kaolack et de
Tambacounda en deux pôles régionaux distincts en érigeant
les actuels départements de Sédhiou, de Kaffrine et de
Kédougou en régions.
I. La région administrative de Kaffrine
Ancien Département de la région de Kaolack, la
région de Kaffrine est née des réformes administratives de
2008. Elle appartient à la zone sahélienne du sud et à la
zone soudanienne du nord. D'une superficie de 11181 km2, soit près de
trois fois la superficie de l'actuelle région de Kaolack, elle est l'une
des cinq régions les plus vastes du Sénégal. Sa population
est estimée à 566 332 habitants en 2013 (ANSD. RGPHAE 2013). La
région de Kaffrine est limitée, au nord, par les régions
de Matam, Louga, Diourbel et Fatick, au sud, par la
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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République de Gambie, à l'est, par la région
de Tambacounda, à l'ouest, par la région de Kaolack.
SOURCE : SYLLA M.M 2015
GRAPHIQUE N°1 : LOCALISATION DE LA REGION DE KAFFRINE
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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SOURCE : ANSD/SRSD Kaffrine 2013
GRAPHIQUE N°2 : carte administrative de la région de
Kaffrine
1. La région de Kaffrine : une histoire de longue
durée
La ville de Kaffrine a été fondée vers
1602 par des populations venues de Namandirou (ville historique qui n'existe
plus, elle se trouvait entre le Sénégal et le Mali. Auparavant
elle portait le nom de Ndukumane et s'était une vaste région qui
s'étendait de Kaffrine (ville actuelle) jusqu'aux limites actuelles de
la localité de Koussanar (Région de Tamba). Le Ndukumane
était constitué de Nguer, Birkelane, Pakala, Bambouck, de Mandakh
et Hoddar. La première capitale du Ndukumane était Mbelbouck.
Kaffrine dépendait de Kahone qui était à l'époque
la capitale du Saloum. Les rois qui régnaient au trône portaient
le titre de Beuleup Ndukumane
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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ou roi du Ndukumane. Le nom de Kaffrine qui signifie "non
croyant en langue arabe et socé"
lui a été donné du fait de leur refus
d'embrasser surtout à la religion musulmane.
2. Présentation de la zone d'étude et de ses
atouts
a)Géographie
Kaffrine est une localité située au coeur du
Sénégal, sur l'axe Dakar-Tambacounda, à 250 Km de la
capitale. Elle est limitée au Nord/Ouest par Gossas et Mbacké, au
Sud par la Gambie, à l'Est par Tamba; Matam-Linguère. Le climat
est de type Sahélien avec une longue saison sèche et une saison
des pluies de 3 mois. Il est pratiquement chaud et sec avec une forte influence
de l'harmattan. Les sols sont de type Dior. Les populations de la ville
s'adonnent principalement à l'agriculture, l'élevage et le
commerce. Les principales productions agricoles sont le mil et l'arachide (DRDR
KAFFRINE).
La région a un relief plat. Sur le plan du
réseau hydrographique, elle comprend deux cours d'eau : le Baobolong
affluent du fleuve Gambie et le prolongement du nord du Saloum, couvrant le
département de Birkelane. Il existe aussi des nappes superficielles, des
nappes semi profondes (100 à 200 m) et des nappes profondes (200
à 300 m). De type soudano-sahélien, le climat se
caractérise par des températures moyennes élevées,
d'avril à juillet (entre des minima de 15 à 18°et des maxima
de 35 à 40°). L'année est subdivisée en deux
principales saisons : une saison sèche allant de novembre à mai
et une saison des pluies allant de juin à octobre. Se situant entre les
isohyètes 800 et 900 mm, la région est ainsi assez bien
arrosée. La végétation de type soudano sahélien est
constituée de savanes arbustives et arborées, de pseudo steppes
arbustives, d'îlots de forêts claires. Il convient de signaler que
la végétation est marquée par une dégradation
continuelle.
b)ECONOMIE
Les Grandes activités économiques tournent
autour de l'agriculture, de l'élevage et du commerce. Ville du centre
des terres neuves "KAFFRINE" joue un rôle important dans
l'économie de la région. Les activités agropastorales
occupent 75% de la population.
La région de Kaffrine n'est pas bien dotée sur
le plan socioéconomique. L'incidence de la pauvreté se situe
à 63,8 % tandis qu'elle est de 46,7% au niveau national.
L'activité économique régionale est principalement
dominée par l'agriculture, l'élevage et l'exploitation
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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forestière. Toutefois, l'artisanat, le commerce et le
transport sont des secteurs assez dynamiques.
L'agriculture occupe 75% de la population régionale.
Les principales cultures vivrières sont les mil sounas, le sorgho, le
maïs, etc. Des cultures de rente (l'arachide) et des cultures
maraîchères (tomate, gombo, aubergine, bissap, courge, oignons,
chou, pomme de terre, haricot vert, etc.) sont également
pratiquées dans la région (DRDR KAFFRINE).
II. La riziculture au Sénégal
Face à l'accroissement démographique et à
l'urbanisation croissante, le Gouvernement du Sénégal a fait de
l'augmentation de la production agricole nationale, une préoccupation
majeure.
Dans ce cadre, en référence à la Loi
d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) et aux choix formulés dans le
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP2)
et à ceux contenus dans la Stratégie de Croissance
Accélérée (SCA), l'option politique stratégique a
été prise d'assurer l'autonomie alimentaire du pays en riz
à l'horizon 2012, par la production agricole locale.
Ainsi, la promotion de la riziculture locale pour satisfaire
la demande nationale relève d'une option stratégique de l'Etat,
confortée par les incertitudes du marché international du riz et
les potentialités exceptionnelles dont dispose le Sénégal
en ressources naturelles (eau abondante, terres aptes à la riziculture,
climat favorable autorisant deux cultures par an).
1. Historique du riz au Sénégal
Durant la période coloniale, la filière
arachidière s'est développée de façon soutenue du
fait de l'existence de débouchés et d'infrastructures
appropriées. Ceci s'est fait au détriment des cultures
vivrières nécessitant, notamment entre les deux guerres
mondiales, le recours à des importations de riz d'Asie, de plus en plus
importantes.
Traditionnellement, le riz est cultivé en Basse
Casamance. Durant la période coloniale, il était utilisé
pour payer l'impôt et pour participer à l'effort de guerre. Plus
tard, Il est devenu dans certains milieux Diola un des critères de
richesse. Cependant, du fait de la baisse de la pluviométrie et de
l'abandon des rizières suite à l'apparition des
phénomènes d'acidification et
Si le Sénégal avait produit tout le riz qu'il a
consommé en 2007, le taux de croissance du PIB réel serait
passé de 5,5 % à 8 % et le déficit de sa balance
commerciale serait réduit de 16 %.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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de salinisation des terres, on a noté une
régression de la riziculture pluviale pratiquée dans les zones de
bas-fond au profit des zones de plateau.
Mais au fil du temps, les populations
sénégalaises se sont accommodées à la consommation
du riz à tel point que le Sénégal est devenu un des plus
gros importateurs de brisures de riz en Afrique de l'Ouest après le
Nigéria.
La libéralisation du prix du riz, intervenue en juin
1994, va entraîner la disparition du circuit officiel. La
réorganisation du secteur rizicole s'est traduite par la mise en place
d'un nouveau schéma de commercialisation depuis 2003,
caractérisé par la responsabilisation du producteur. En effet,
les différents acteurs qui interviennent dans le processus de
commercialisation sont les producteurs, les transformateurs, les transporteurs,
les intermédiaires et les commerçants (PNAR, 2009).
2. Riz et économie
La création d'un environnement attractif pour susciter
l'intérêt du secteur privé dans le développement de
la filière riz, la production d'un riz de qualité, l'augmentation
de la productivité et de la production rizicole en vue de parvenir
à l'autosuffisance constituent des défis majeurs à relever
par l'Etat du Sénégal et les acteurs de la filière.
Le climat favorable à la double riziculture, le retour
progressif des Bailleurs de Fonds qui investissent de plus en plus dans la
riziculture et le contexte actuel du marché international du riz
constituent de grandes opportunités à saisir (PNAR, 2009).
Au Sénégal, 33 % de l'apport en calories de la
population dépendent du riz, alors qu'à l'échelle
mondiale, ce ratio ne dépasse pas les 20 %. Aussi, le
Sénégalais consacre- t- il 10 % de ses ressources
financières à l'achat de cette denrée.
En 2007, la consommation apparente en riz au
Sénégal était de 800 000 tonnes, avec 106 milliards de F
CFA pour les importations nettes. Le riz, à lui seul, est responsable
pour 16 % du déficit de la balance commerciale et ce
phénomène a tendance à s'amplifier dans le temps car la
production nationale progresse moins vite que la consommation qu'elle ne
couvrait qu'à hauteur de 20% seulement.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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En outre, 200 000 emplois directs auraient été
créés en zone irriguée (République du
Sénégal-FAO (2006).
De plus, la production de 1,2 million de tonnes de paddy
serait réalisée, soit 250 000 tonnes de son et 1 million de
tonnes de paille pouvant alimenter plus de 600 mille têtes de bovins
pendant 6 mois, compte non tenu de l'utilisation faite actuellement de la balle
pour la production d'agglomérés comme combustibles en
substitution au charbon de bois.
3. La riziculture pluviale
Pendant la campagne d'hivernage 2008, la riziculture pluviale
a occupé 78 000 ha et contribué pour 150 000 tonnes de riz-paddy,
soit 30% de la production nationale ; la production
annuelle moyenne était de l'ordre de 40 000 tonnes avant
la GOANA.
Elle est pratiquée dans la région naturelle de la
Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda),
les régions de Tambacounda, de Kédougou, de Fatick,
de Kaffrine et de Kaolack.
La riziculture pluviale se caractérise par : (i) les
opérations culturales et de post-récolte qui se font manuellement
; (ii) la faible utilisation d'intrants ; (iii) les faibles rendements ; (iv)
sa pratique par les femmes essentiellement.
Ses principales contraintes sont :
- la salinisation et l'acidification des terres ;
- l'ensablement des bas - fonds ;
- un déficit de mécanisation ;
- un déficit, voire une absence de financement et
d'encadrement ;
- des pluies de plus en plus erratiques ;
- un manque de semences de qualité et de
variétés adaptées.
Dans ces régions, ce sont les producteurs,
constitués en majorité de femmes qui, en plus des
activités de production du paddy, font le décorticage et le
conditionnement pour l'autoconsommation essentiellement. Les activités
de prestations de service comme la vente des intrants, la transformation et la
commercialisation sont presque inexistantes en tant que
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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segments bien distincts (.Ministère de l'Agriculture de
l'Hydraulique Rurale et de la Sécurité Alimentaire, DAPS/JICA,
(2006)
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RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES
ARABLES
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE, OPERATOIRE ET
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 :
CADRE THEORIQUE ET OPERATOIRE
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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I. Problématique et éléments de
problématiques
1. Problème de recherche
Le Sénégal couvre une superficie de 196.722
km2 et se situe en grande partie dans la zone sahelo-soudanienne au
climat de type semi-aride tropical. Le pays est subdivisé sur la base
des caractéristiques climatiques, édaphiques et floristiques en
six grandes zones agro-géographiques. On distingue : la zone du fleuve
Sénégal, la zone des Niayes, la zone du Bassin arachidier, la
zone sylvo-pastorale, la zone de la Casamance et la zone du Centre-Est et
Sud-est. Ainsi, les terres arables représentent 3,8 millions d'hectares,
soit environ 20% de la superficie du pays. Selon le Réseau des
Organisations Paysannes et de Producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA), ces
terres sont inégalement réparties dans les zones
agro-géographiques : 57% dans le Bassin arachidier, 20% en Casamance,
10% au Sénégal Oriental, 8% au Fleuve Sénégal, 4%
dans la zone sylvo-pastorale (Ferlo) et 1% dans les Niayes. La superficie
annuelle cultivée est de l'ordre de 2,5 millions d'hectares. Seulement
2% des superficies sont consacrés aux cultures irriguées,
développées principalement dans la vallée du Fleuve
Sénégal. Tous systèmes de production confondus, les quatre
grandes cultures céréalières pratiquées sont, par
ordre d'importance des superficies cultivées, le mil/sorgho (environ 1
million d'ha avec un rendement moyen de 0,6 t/ha), le riz (96000 ha à
2,3 tonnes/ha) et le maïs (70 000 ha à 0,9 tonne/ha). Les
importations de riz s'élèvent à environ 700000 à
800000 tonnes/an (moyenne annuelle des cinq dernières années). La
production de paddy, pour la même période, est passée de
193 000 tonnes à 270 000 tonnes. Le Sénégal est
actuellement, avec une consommation de riz de 90 kg par habitant, l'un des plus
gros consommateurs de riz de l'Afrique de l'Ouest. C'est fort de ce constat que
les autorités étatiques appuient et soutiennent la riziculture
dans tout le territoire national notamment à Kaffrine. Ancien
Département de la région de Kaolack, la région de Kaffrine
est née des réformes administratives de 2008. Elle appartient
à la zone sahélienne du sud et à la zone soudanienne du
nord. D'une superficie de 11181 km2, soit près de trois fois la
superficie de l'actuelle région de Kaolack, elle est l'une des cinq
régions les plus vastes du Sénégal. Sa population est
estimée à 558 041 habitants en 2010.
L'évolution climatique récente au
Sénégal se traduit par : (i) une diminution de l'ordre de 30% de
la pluviométrie ; (ii) une augmentation des températures de
l'ordre 0,9°C ; (iii) une aridification de plus en plus importante de la
partie nord ; (iv) une tendance forte vers l'aridité des régions
centrales et (v) une tendance plus ou moins forte vers la semi aridité
des régions
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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méridionales (Sagna, Pascal. 2008). Etant entendu ces
projections obtenues à la base de recherche scientifique, la riziculture
à Kaffrine est donc extirpée par les paramètres
météorologiques qui occupent une place
prépondérante dans la floraison des cultures et donc d'assurer
« une autosuffisance alimentaire en riz à l'horizon 2017 ».
L'étude de la pluviométrie ainsi qu'aux autres modalités
météorologiques justifie la baisse ou l'échec des
campagnes agricoles à Kaffrine.
2. Questions de recherche
Comment la baisse de la pluviométrie constitue-t-elle
un handicap au développement rizicole à Kaffrine ?
Qu'est ce qui justifie l'infertilité des terres à
Kaffrine ?
3. Intérêt et justification de sujet
Etant donné la rareté des études sur le
riz et les paramètres météorologiques à Kaffrine,
ce sujet constitue une participation au développement scientifique. Il
relate d'une part les répercussions de la diminution des pluies sur la
riziculture et d'autre part des facteurs d'infertilité des terres
rizicoles. Le riz est la première céréale la plus
consommée au Sénégal où l'essentiel est
importé. Vu ce poids sur les besoins sociaux et sur l'économie,
les autorités étatiques tentent des campagnes rizicoles dans
toutes les terres disponibles et où la culture du riz sera mieux
adaptée. De là, une étude de faisabilité et de
réussite s'impose et dévient pour un chercheur une chance
à saisir pour participer à la décision. Ce mémoire
est donc une aide à la décision aux autorités publiques
pour savoir quelles peuvent être les perturbations de la riziculture
à Kaffrine.
4. Délimitation du champ de l'étude
Le champ de l'étude peut être
délimité dans le temps et dans l'espace. Elle intègre les
différents paramètres qui régissent le fonctionnement de
l'espace étudié.
Dans le temps, ce travail s'inscrit dans le cadre des
politiques de restructuration de la riziculture pluviale. Cette dernière
occupe une place importante dans le nouvelle politique agricole en l'occurrence
le PRACAS.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Dans l'espace, ce mémoire s'intègre dans le
fonctionnement naturel de la région de Kaffrine et du bassin arachidier
en général. Le Bassin arachidier (avec ses parties septentrionale
et méridionale), constitué des départements de
Thiès, Fatick et Kaffrine, a un grand poids démographique et ses
exploitations agricoles et ses communautés villageoises ont
été sévèrement affectées par la crise
arachidière. La zone a été marquée par une
sécheresse persistante au cours des dernières
décennies.
Les conditions climatiques ont accéléré
la dégradation des écosystèmes, accentué
l'épuisement du patrimoine foncier (fertilité des sols et
ressources ligneuses) et la faible régénération des sols,
avec l'acidification des sols des hautes terres (tannes) et la salinisation des
bas-fonds, comme aussi, dans la partie côtière, l'invasion marine
dans le fleuve Saloum, la dégradation des mangroves et la pollution
marine (Bonfiglioli A, janvier 2010).
5. Objectifs de recherche
Notre TER se fixe comme objectif général de
contribuer à la prise en compte des réalités naturelles
avant toute politique agricole dans le bassin arachidier plus
précisément dans la région de Kaffrine.
· Objectifs spécifiques :
Cet objectif général est subdivisé en
objectifs spécifiques :
- Voir l'évolution de la pluviométrie dans la
région
- Etudier l'impact des paramètres
météorologiques sur la riziculture, sur la vie sociale et
sur l'économie
6. Hypothèses de recherche
La baisse de la pluviométrie, constatée depuis
la décennie 1973-1983 marquée par des sécheresses
successives, est un frein à la bonne culture du riz à
Kaffrine.
Les paramètres météorologiques (vent,
humidité relative, température) accélèrent le
processus d'infertilité des terres destinées à
l'agriculture en général et à la riziculture en
particulier.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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II. Cadre opératoire
Le cadre opératoire correspond à l'analyse et
l'opérationnalisation des concepts. D'après YAO (2003), en
science sociale, le symbole le plus usuel du langage est le concept. Il permet
d'exprimer un point de vue sur une réalité, sert de pierre
angulaire sur laquelle se monte la théorie. Les définitions
servent à clarifier et à préciser un concept. En
général, deux genres de définitions existent : une
définition conceptuelle et une définition opérationnelle.
Une définition conceptuelle est celle qui a recours à d'autres
concepts pour clarifier ce qui doit être défini.
1. Définition conceptuelle
Notre thématique dégage trois concepts
fondamentaux : riziculture pluviale, pluviométrie et aridification, qui
méritent des définitions précises.
Riziculture pluviale :
Il existe deux types de riziculture pluviale :
La riziculture pluviale stricte dans laquelle l'alimentation
hydrique du riz se fait exclusivement à partir de l'eau des pluies, sans
intervention aucune d'une nappe d'eau phréatique. Elle est
pratiquée sur trois groupes de sol (BERTRAND, 1973) :
i)
« sols rouges » profonds au centre du plateau ;
ii) « sols beiges »
iii) « sols ocres »
Ces sols sont acides, pauvres en matière organique,
avec une faible capacité de rétention de l'eau due à une
texture grossière, une sensibilité à l'érosion, une
capacité d'échange cationique défavorable, de fortes
carences en éléments nutritifs (N, P, K).
La riziculture pluviale avec nappe où l'alimentation
hydrique se fait en plus à partir d'une nappe phréatique peu
profonde qui devient sub-affleurante dès le début du mois de
septembre, c'est à dire au moment des besoins maxima en eau des
variétés, qui doivent avoir des cycles végétatifs
de 110 jours au maximum. Elle est pratiquée sur des « sols gris
hydro morphes exondés », qui sont acides, possédant une
stabilité structurale moyennement bonne (SYLLA, 1985).
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Pluviométrie :
La pluviométrie est l'étude des
précipitations, de leur nature (pluie neige grésil brouillard) et
distribution, et des techniques utilisées pour leur mesure. Plusieurs
instruments sont utilisées à cette fin, dont le
pluviomètre et le pluviographe est le plus
connu.la mesure peut s'effectuer sous
diverses unités, selon que le type de précipitations est solides
ou liquides, mais elle est ramenée en mm d'équivalence en eau par
m2 de surface pour fin de comparaison. Toutes précipitations de moins de
0,1 est qualifiées de trace (Pinot Jean-Pierre, vocabulaire
géomorphologique).
Aridification
L'aridité est un phénomène climatique
impliquant une pluviométrie faible. Etant une notion spatiale, une
région peut être qualifiée d'aride et non une
période. Elle est d'ailleurs marquée sur près de 30% de
terres continentales bien que réparties sur diverses latitudes.
L'aridification est le changement de climat graduel ou brutal conduisant
à une situation d'aridité (Pinot Jean-Pierre, vocabulaire
géomorphologique).
2. Définition opérationnelle
NIVEAUX
D'HYPOTHESES
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VARIABLES
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INDICATEURS
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Hypothèse 1 : Baisse de la pluie
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Précipitations
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Quantité en mm
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Hypothèse 2 : facteurs
d'infertilité des terres
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vent, températures, humidité relative,
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Direction, temps
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Ce tableau propose une traduction des concepts et
définitions théoriques en variables mesurables. Les variables
permettent de préciser les hypothèses à travers
l'identification précise des facteurs de la dynamique. Les indicateurs
constituent des unités de mesure des variables.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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CHAPITRE 2 :
METHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs fixés par la présente
étude, une méthodologie qui combine aussi bien les approches
quantitatives que qualitatives s'impose.
Chaque activité a suscité la réalisation
d'un protocole de terrain qui a permis de définir les techniques
utilisées dans les enquêtes, dans l'échantillonnage.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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I. Méthodes de collecte de données
Cette phase s'est effectuée à l'aide des outils
suivant : la revue documentaire, les enquêtes, l'échantillonnage
par prélèvement, les stations météorologiques. Ces
outils ont été utilisés dans deux principales phases de la
recherche : La phase documentaire et la phase de terrain.
1. La phase documentaire
La phase documentaire s'est déroulée durant
toute la durée de la recherche. En effet les sources documentaires ont
aidé à circonscrire le champ de l'étude. Elle nous a
permis de de construire les grandes lignes de la problématique, de
préciser les objectifs et les hypothèses de recherche afin de
déterminer les méthodes de collectes et d'analyse des
données. Elle s'est essentiellement tenue dans la bibliothèque
universitaire de l'université de Gaston Berger de Saint-Louis, à
l'inspection régionale des eaux et forêts et de la chasse,
à l'hôtel de ville de la commune de Kaffrine, à l'agence de
la météorologie du Sénégal, à la direction
régionale du développement rural et à l'agence nationale
de la statistique et de la démographie.
En substance, l'état de la littérature a
montré quelques insuffisances. On note l'absence de document qui aborde
à la fois de la baisse de la pluviométrie et de
l'infertilité des terres rizicoles exclusivement de la région de
Kaffrine. La plupart des auteurs se focalise dans l'étude du bassin
arachidier en général.
Ce modeste travail est donc une contribution sinon la
première à s'occuper à la riziculture pluviale à
Kaffrine suivant l'impact de la baisse des pluies et du phénomène
d'aridité des sols.
De surcroit, les publications sur riziculture à
Kaffrine s'intéressent de la production ou de la consommation
c'est-à-dire les réalités dans la culture ou de
l'organisation des marchés d'évacuation.
2. La phase de terrain
Elle s'est effectuée sur la base d'un calendrier des
activités de terrain. L'objet des visites tourne autour des
enquêtes, d'échantillonnage.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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a) Protocole d'enquêtes
Nous avons effectué des enquêtes sur la base
d'un questionnaire testé auprès des riziculteurs de la
région. Pour élaborer ce questionnaire nous sommes passés
par les étapes suivantes :
? choix du modèle du questionnaire
? les principes de base de l'élaboration du
questionnaire,
? la structuration du questionnaire.
b) Le choix du modèle du
questionnaire
Le questionnaire est un instrument privilégié
pour la collecte des données de premières mains. Il peut se
présenter sous plusieurs formes (questionnaire par correspondance, guide
d'entretien par interview direct, etc.) Nous avons choisi le questionnaire que
rempli l'enquêté sous la supervision d'un enquêteur.
Le questionnaire a été élaboré
suivant des principes.
c) Les principes de base de l'élaboration du
questionnaire
Il est élaboré sur la base des
hypothèses posées et permet de recueillir le maximum
d'information pour leur vérification. Le questionnaire
élaboré cible la seconde hypothèse du travail.
d) La structuration du questionnaire
Il est caractérisé par trois grands types de
questions :
- des questions ouvertes où on laisse la liberté
à l'interviewé de s'étendre sur la question et d'aborder
des aspects que la recherche n'avait pas prévus,
- des questions fermées qui obligent le
répondant à confiner ses réponses dans un cadre
précis,
- des questions semi-ouvertes qui combinent les besoins de
structurer les réponses de l'enquêté avec des informations
plus libres.
De manière générale notre questionnaire
est présenté sous forme d'entonnoir, c'est-à-dire qu'on
part des questions simples aux questions difficiles. Les grands thèmes
qui le composent sont les suivants : Identification de l'enquêter et des
questions se portant sur les éléments de
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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contraintes sur les espaces rizicoles. Il s'agit entre autres
de la mise en valeur des parcelles, de l'ampleur du phénomène
d'aridification, du rapport d'infertilité et baisse de la production,
ensablement et risques environnementaux et enfin infertilité et
solutions.
e) Questionnaire testée auprès des
riziculteurs
1
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I. Identification de la Population
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Heure d'entretien :
8h-12h : 12h-15h : 15h-18h :
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Ethnie :
Wolof : sérère : Peulh
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3:Sexe :
Masculin : féminin :
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Situation matrimoniale :
Célibataire : Marié (e) :
Divorcé (e) : Veuf (ve) :
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Activité principale : Foyer :
Agriculture :
Elevage : pêche :
Cueillette : artisanat :
Fonctionnaire : autres :
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Quelle est la taille de vos parcelles ?
<1ha : 1ha : >1ha :
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Combien de parcelles avez-vous mis en valeur ?
Une : deux : trois :
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Ampleur du phénomène
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Etes-vous confronter au problème d'ensablement ?
Oui : non
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Quelles sont les zones touchées par ce
phénomène ?
Parcelle : pistes de production :
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Comment jugez l'ampleur de ce phénomène ?
Très fort : fort : moyen :
faible très faible :
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infertilité et baisse de la production
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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A combien estimez-vous votre production moyenne annuelle ?
<1t : 1t : >1t :
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Combien évaluez-vous vos pertes en superficie ?
<1ha : 1ha : >1ha :
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Enregistrer vous une baisse progressive de votre production ?
Oui : non :
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Si oui quelles sont les causes de cette baisse ?
Ensablement : salinisation : manque d'eau :
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A combien estimez-vous vos pertes en termes d'argent ?
Beaucoup : peu :
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infertilité et risques environnementaux
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Quel changement écologique avez-vous constaté
depuis le début de l'infertilité ?
Majeur : mineur :
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Y'a-t-il des espèces végétales qui ont
disparu ?
Oui : non :
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infertilité et solutions
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Selon vous quelle est la cause de l'ensablement ?
Baisse des pluies autres :
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L'infertilité vous contraint-il à choisir d'autres
cultures?
Oui : non :
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Quelles solutions apportez-vous ? Utilisation massive d'intrants
: recours à d'autres activités :
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Est-ce que ces mesures sont efficaces ?
Oui : non :
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Qu'est que l'Etat fait pour vous ? Distribution d'intrants :
subventions : mesures de protections :
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Comment jugez-vous l'intervention de l'Etat ?
Très efficace : efficace :
moyen : faible :
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Que suggérez-vous aux décideurs ?
+ d'intrants : + d'argent : + de protection :
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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En résumé, ce mémoire s'est appesantit sur
une démarche agro-climatique et à une démarche
socio-anthropologique.
GRAHIQUE N°3 : Schéma conceptuel de
l'étude
II. Méthodes de traitement des données
Nous avons utilisée trois types de traitements :
Traitement statistique, graphique et cartographique.
1. Traitement statistique
Il commence par le rassemblement des données
statistiques issues de nos différents outils de collecte d'informations.
Il s'agit des données collectées au DRDR Kaffrine, à
l'ANSD SRDR Kaffrine qui concerne particulièrement la
pluviométrie et l'évolution de la culture du riz (superficie,
rendement et production). Mais également les résultats de nos
enquêtes auprès des riziculteurs.
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2.Traitement graphique
Il correspond à l'utilisation des méthodes
parascientifiques (Classement, critique, choix des formules statistiques et des
graphiques).
L'exploitation des données est entièrement faite
à l'aide du logiciel EXCEL.
3.Le traitement cartographique
La carte de situation de la zone d'étude et de
localisation des sites de travail à l'aide du
logiciel ARCVIEW.
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DEUXIEME PARTIE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE DANS LA
REGION DE KAFFRINE : ENTRE BAISSE
PLUVIOMETRIQUE ET ARIDIFIATION
DES TERRES
CHAPITRE 1 :
LE RIZ : UNE CEREALE PARTICULIERE
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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PHOTO : UN PLANT DE RIZ Source : Wikipédia
Le riz est une céréale de la famille des
poacées (anciennement graminées), cultivée dans les
régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes
pour son fruit, ou caryopse, riche en amidon. Il désigne l'ensemble des
plantes du genre Oryza, parmi lesquelles les deux seules espèces
cultigènes, qui sont cultivées le plus souvent dans des champs
plus ou moins inondés appelés rizière : Oryza sativa
(appelé couramment « riz asiatique ») et Oryza glaberrima
(appelé couramment « riz ouest-africain » ou « riz de
Casamance »).
Dans le langage courant, le terme de riz désigne le
plus souvent ses grains, qui sont un élément fondamental de
l'alimentation de nombreuses populations du monde, notamment en Amérique
du Sud, en Afrique et en Asie. C'est la première céréale
mondiale pour l'alimentation humaine, la deuxième après le
maïs pour le tonnage récolté.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Le riz est l'aliment de base de la cuisine asiatique,
chinoise, indienne et japonaise notamment, mais également des
régions d'Afrique occidentale (Clément et al 1997).
La terminologie reflète l'histoire du riz. Le mot
désignant le riz est initié dans une langue orientale, le chinois
ou le sanskrit. En passant par le grec, il est devenu oruza. Le latin le
transforme en oryza, l'arabe en eruz, puis l'espagnol et le portugais en arroz
et l'italien en riso. Au XIIIe siècle, il prend la forme de ris en
français, avant de se fixer en riz. En Afrique de l'Ouest, là
où préexistait une riziculture indigène, le riz est
souvent désigné à partir d'une racine mandingue Malo/Maro
; ailleurs, les racines arabes ou portugaises eruz / arroz prédominent
((Jeanguyot & Ahmadi, 2005).
I. Historique, physiologie et variétés de
riz
1. Historique
Les traces archéologiques de la domestication du riz
remontent à 8000 av JC, dans la partie médiane de la
vallée du fleuve Yangzi. Au moins deux domestications
indépendantes auraient eu lieu, au sud de l'Himalaya (Est de l'Inde,
Myanmar ou Thaïlande), d'une part, au sud de la Chine, d'autre part
(Sweeney & McCouch, 2007). Confucius (ca. 551 - 479 av. J.-C.) porte le riz
en grande considération « Un bol de riz avec de l'eau et le coude
pour oreiller, voilà un état qui a sa satisfaction ». Il se
répand en Extrême-Orient puis vers le Moyen Orient. Sa culture en
Iran et en Syrie remonte à 400 av. J.-C. Il est ramené de Perse
en Grèce par Alexandre le Grand (Jeanguyot & Ahmadi, 2005). Pline
l'Ancien le décrit en reprenant Sophocle et Théophraste «
les Indiens ... leur nourriture favorite est le riz, avec lequel ils
préparent la ptisane que les autres nations préparent avec
l'orge. Les feuilles du riz sont charnues, semblables à celles du
poireau, mais plus larges ; la tige est haute d'une coudée, la fleur
pourpre, la racine ronde comme une perle ».
La riziculture est introduite en Espagne par les Maures au
VIIIe siècle. Puis, à partir des rizières des deltas
espagnols du Guadiana et du Guadalquivir, des essais d'acclimatation sont faits
en Italie, dans la plaine du Pô (XVe s.). En France, les premières
tentatives de cultures du riz sont réalisées en Camargue et dans
les marais de l'Ouest à la fin du XVIe siècle, sous l'impulsion
d'Henri IV, de Sully et d'Olivier de Serres. Cependant ce n'est qu'avec
l'endiguement du delta du Rhône contre les crues en 1864
qu'Étienne Noël Godefoy aménage la première
rizière, dans le but de dessaler le sol pour le préparer à
d'autres cultures. Il faudra
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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attendre la deuxième guerre mondiale et l'occupation de
l'Indochine française par le Japon pour que la production de riz
irrigué se développe en France métropolitaine, en Camargue
alors qu'elle avait été initiée dès les
années 20 dans les colonies françaises d'Afrique de l'ouest qui
connaissaient déjà d'autres formes de riziculture.
En effet, indépendamment de la diffusion asiatique puis
européenne d'Oryza Sativa, l'espèce Oryza glaberrima a
été domestiquée très tôt en Afrique de
l'Ouest. Les traces archéologiques de la domestication trouvées
autour du Lac Tchad remontent à 1800 av J.-C (Klee et al, 2000).
Portères (1950) distingue un centre de domestication primaire dans le
Delta Central du Niger (au Mali), et un centre secondaire en
Sénégambie. A partir du XVIe siècle, les
variétés asiatiques d'Oryza sativa amenées par les
Portugais se sont ajoutées aux variétés locales.
2. Physiologie
a) Phase végétative
Pendant cette phase, la plante de riz passe par trois
étapes:
? le stade de plantule : allant de l'émergence
jusqu'à l'apparition de la première talle;
? le stade du tallage: il coïncide avec l'apparition du
premier talle (après que cinq
feuilles environ ont poussé sur la tige principale) et
dure jusqu'au tallage maximum;
? le stade de l'élongation de la tige: il est notable
avant l'initiation paniculaire chez les
variétés à cycle long; ou après
celle-ci, chez les variétés à cycle court.
Pour obtenir un bon rendement, il est important de
sélectionner des cultivars de riz pluvial appropriés. Ils doivent
avoir les caractéristiques suivantes:
· un rendement potentiel élevé et stable;
· des plants de taille semi-naine à
intermédiaire (80 à 130 cm);
· 10 à 15 talles productives;
· un nombre moyen de grains par panicule;
· un cycle de croissance court à moyen allant de 100
à 130 jours, selon les pluies;
· de la paille forte et résistance à la
verse;
· une plantule vigoureuse;
· des racines profondes, épaisses et denses;
· une tolérance à la sécheresse;
·
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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36
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? une capacité de concurrencer les adventices;
? une résistance aux attaques de: - pyriculariose -
helminthosporiose - pourriture à sclérotes de la gaine -
glumes tachetées - mineurs de tige - cicadelles - delphacides - insectes
granivores
? tolérance à un taux faible de phosphore,
à la toxicité de l'aluminium et du manganèse.
Les cultivars doivent également:
? être bien adaptés aux différents
systèmes et milieux culturaux; et répondre à des niveaux
modérés d'application d'azote (30 à 60 kg N/ha), de
phosphore (15 kg P/ha) et de potassium (15 kg K/ha).
La majorité des cultivateurs de riz pluvial utilisent
des variétés traditionnelles, notamment dans la culture
itinérante; cependant, de nombreux cultivars améliorés ont
également été employés.
GRAPHIQUE N°4 : Un type moderne de plant de riz pluvial
SOURCE : IRRI, 1985
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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b) Phase reproductive
Pendant la phase reproductive, la plante de riz réalise
les étapes suivantes :
o l'initiation paniculaire (ou formation de l'ébauche
de la panicule), approximativement 70 jours avant la maturité ;
o la montaison, qui intervient environ deux semaines
après l'initiation paniculaire: la gaine de la feuille paniculaire
commence à gonfler sous l'effet du développement de la
panicule;
o l'épiaison, qui est la sortie de la panicule de la
gaine de la feuille paniculaire;
o la floraison (ou anthèse) : ouverture des
épillets en partant du haut vers le bas de la panicule. Elle intervient,
pour toutes les variétés, 25 jours environ après
l'initiation paniculaire ; elle se termine par la pollinisation et la
fécondation (ADRAO, 1986)
o Le nombre de talles, le nombre de feuilles et la surface
foliaire augmentent au cours de la phase végétative.
o Des températures basses, des jours longs et des
périodes sèches peuvent allonger la phase
végétative.
c) Phase de maturation
Cette phase rassemble les différentes étapes
suivantes (ADRAO, 1986):
o le stade laiteux, caractérisé par un
état à consistance laiteuse du caryopse; stade où les
dégâts d'oiseaux et de piqueurs-suceurs sont à craindre;
o le stade pâteux mou et dur, quand le contenu du grain
se solidifie;
o le stade de maturité enfin, lorsque le grain a
atteint ses dimensions définitives et perdu toute coloration verte.
GRAPHIQUE N°5 : Phases de croissance d'un plant de riz
pluvial SOURCE : IRRI,
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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TERRES ARABLES
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3. Variétés
CLASSIFICATION
|
REGNE
|
PLANTAE
|
SOUS-REGNE
|
TRACHEOBIONTA
|
DIVISION
|
MAGNOLIOPHYTA
|
CLASSE
|
LILIOPSIDA
|
SOUS-CLASSE
|
COMMELINIDAE
|
ORDRE
|
CYPERALES
|
FAMILLE
|
POACEAE
|
TABLEAU N°1 : CLASSIFICATION DU RIZ
Le genre Oryza1 comprend une vingtaine
d'espèces différentes. De nombreuses classifications de ces
espèces en complexes, en tribus, en séries, etc. ont
été proposées, et se recoupent plus ou moins les unes les
autres. La classification proposée ici présente l'avantage
d'être simple, et reprend les travaux les plus récents. La base de
ces classifications est l'organisation du génome (ploïdie, niveau
d'homologie des génomes, etc.), mais est cohérente avec les
caractéristiques morphologiques observées chez ces
différentes espèces.
a) Complexe sativa.
Dans ce groupe se retrouvent les deux espèces de riz
cultivées, leurs parents sauvages, et des espèces proches.
? Oryza sativa Linn., le riz cultivé asiatique, une
espèce cultigène. ? Oryza sativa
1 La classification proposée ici s'appuie sur
une synthèse : Vaughan, D. A., Morishima, H. & Kadowaki, K. (2003)
Diversity in the Oryza genus. Current Opinion in Plant Biology, 6 : 139-146
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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40
|
|
· Oryza rufipogon, est le parent supposé de
l'espèce cultivée Oryza sativa, le riz asiatique. Certains
individus de cette espèce sont des plantes annuelles, d'autres sont
pérennes. Traditionnellement, la forme annuelle d'Oryza rufipogon
était nommée Oryza nivara. Ce nom d'espèce ne doit plus
être utilisées aujourd'hui, car les formes annuelles et
pérennes sont tout à fait interfertiles, et ne forment pas deux
populations distinctes. Afin d'ôter toute ambiguïté, on
écrit parfois Oryza rufipogon sensu lato pour désigner cette
espèce dans sa nouvelle acception sur la forme pérenne, sur la
forme annuelle (ex-Oryza nivara)
· Oryza meridionalis
· Oryza glumaepatula provient d'Amérique du Sud.
Cette espèce ne peut pas être distinguée d'Oryza rufipogon
sur une base morphologique. Cependant, il s'agit bien d'une espèce
différente car les plantes d'Oryza glumaepatula et d'Oryza rufipogon ne
sont pas interfertiles.
· Oryza glaberrima, le riz de Casamance. Espèce
cultigène[1], il fut vraisemblablement domestiqué en Afrique de
l'Ouest à partir de l'espèce sauvage annuelle Oryza barthii.
Oryza glaberrima n'est cultivée qu'en Afrique de l'Ouest (du
Sénégal jusqu'au lac Tchad) alors qu'Oryza barthii est
présent en Afrique de l'Est (Tanzanie) et australe (Zambie).
· Oryza barthii, probable parent sauvage du riz de
Casamance (Oryza glaberrima). Cette espèce existe également sous
la forme d'adventices dont certaines ont été historiquement
nommées Oryza stapfii A. Chev. On trouve aussi dans la
littérature le nom Oryza breviligulata qui est synonyme d'Oryza
barthii.
· Oryza longistaminata
b) Complexe officinalis
Cet autre grand groupe regroupe des espèces à
l`écologie plus diversifiée : on retrouve des espèces
poussant au soleil dans des zones inondées de façon permanente ou
temporaire, mais aussi des espèces poussant en sous-bois, ou dans des
zones non inondées.
· Oryza officinalis
· Oryza minuta
· Oryza rhizomatis
· Oryza eichingeri
·
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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|
|
· Oryza punctata
· Oryza latifolia
· Oryza alta
· Oryza australiensis
· Oryza grandiglumis
Deux autres groupes plus petits en nombre d'espèces sont
décrits dans la littérature :
c) Complexe ridleyi
· Oryza ridleyi Hook.
· Oryza longiglumis
d) Complexe granulata
· Oryza granulata .
· Oryza neocaledonica Morat, une espèce proche de
Oryza granulata qui ne pousse qu'en Nouvelle-Calédonie (espèce
endémique).
· Oryza meyeriana
Enfin, les deux espèces suivantes ne sont
regroupées avec aucune autre :
· Oryza schlechteri Pilqer - Cette espèce est proche
du complexe ridleyi, mais n'en ferait pas partie.
· Oryza brachyantha est totalement indépendante.
II. La culture du riz à Kaffrine
Depuis son érection en région administrative,
Kaffrine est devenu une zone ciblée par les politiques rizicoles. Bien
que faible par rapport aux autres céréales (mil, sorgho,
mais...), la riziculture commence à occuper une place de choix dans les
politiques agricoles de l'Etat puis que la région en tant que telle est
à vocation rizicole. Le souci des autorités étatiques
d'assurer une autosuffisance en riz à l'horizon 2017, offre une aide
considérable à la filière du riz.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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|
|
1.Les variétés cultivées
Les variétés de riz cultivées à
Kaffrine sont :
? Sahel 108
? 4 espèces de Nerica : Nerica 1, Nerica 4, Nerica 6 et
Nerica L19
? 2 espèces d'Arica : Arica 4 et Arica 5
? Wita 9
? Une espèce locale nommée « EKC » qui
aurait une origine gambienne
a) Le SAHEL 108
DESCRIPTION GENERALE
|
DATE D'HOMOLOGATION
|
1994
|
ESPECE
|
ORYZA SATIVA L.
|
GROUPE VARIETAL
|
INDICA
|
NATURE GENETIQUE
|
LIGNEE PURE
|
OBTENTEUR
|
ISRA-AFRICA RICE
|
LIEU DE SELECTION
|
IRRI, PHILIPPINES
|
|
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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43
|
|
CARACTERISTIQUES D'IDENTIFICATION Caractéristiques de
la plante
|
Pigmentation anthocyanique des oreillettes de la feuille
:
|
? Port limbe paniculaire (obs.
précoce)
:
? Port limbe paniculaire (obs. tardive) :
Erigé
|
Cycle 50% d'épiaison
|
Hiv 76 jours / CSC 86jours
|
Hauteur tige (panicule non comprise)
|
90cm
|
Panicule :
|
Port : Pendant Exsertion : Bien saillante Longueur : 21,5
cm Aristation : Absente
|
Caractéristiques du grain
|
Poids de 1 000 grains
|
24 gr
|
Caryopse
|
Longueur : 7 mm Forme (de profil) : très
Fusiforme Couleur : Blanchâtre Arôme : Non parfumé
|
CARACTERISTIQUES AGRONOMIQUES et TECHNOLOGIQUES
|
Vocation culturale
|
culture irriguée (Vallée du fleuve
Sénégal)
|
Cycle maturité
|
Hiv 105 jours / CSC 117 jours
|
Résistance à la verse
|
Présente
|
|
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TERRES ARABLES
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|
|
Résistance à la salinité
|
Absente
|
Sensibilité à l'Egrenage
|
Faible
|
Rendement potentiel en grains
|
10 t/ha
|
Rendement au décorticage
|
82,3%
|
Rendement à l'usinage
|
66,80%
|
Teneur en amylose
|
27%
|
Tenue à la cuisson
|
Bonne
|
TABLEAU N°2 : Sahel 108 description
générale
b) Le NERICA
Nérica ou NERICA (Nez Rice for Africa)
littéralement nouveau riz pour l'Afrique est un cultivar du riz
développé par Monty Jones du West Africa Rice Development
Association (WARDA) pour améliorer la riziculture en Afrique.
|
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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45
|
|
DESCRIPTION GENERALE
|
Date d'obtention
|
1994
|
Date d'homologation
|
3 Mars 2009
|
Espèce
|
Oryza sativa x Oryza glaberrima
|
Groupe variétal
|
Hybride Nerica
|
Nature génétique
|
Lignée pure
|
Obtenteur
|
ISRA-Africa Rice
|
Lieu de sélection
|
Bouaké, Côte d'Ivoire
|
CARACTERISTIQUES D'IDENTIFICATION Caractéristiques de
la plante
|
Pigmentation anthocyanique des oreillettes de la feuille
|
? Port limbe paniculaire (obs.
précoce)
:
? Port limbe paniculaire (obs. tardive) :
Erigé
|
Cycle 50% d'épiaison
|
70 - 75 jours
|
Hauteur tige (panicule non comprise)
|
100 cm
|
Panicule
|
· Exsertion : Bien saillante
· Aristation : Absente
|
Caractéristiques du grain
|
Poids de 1 000 grains
|
29grs
|
|
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TERRES ARABLES
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|
|
|
Caryopse
|
· Forme (de profil) : Fusiforme
· Couleur : Blanche
· Arôme : Parfumé
|
CARACTERISTIQUES AGRONOMIQUES et TECHNOLOGIQUES
|
Vocation culturale
|
culture pluviale (Centre et sud Sénégal)
|
Cycle maturité
|
95 - 100 jours
|
Résistance aux maladies
|
Pyriculariose
|
Résistance à la verse
|
Présente
|
Résistance aux insectes
|
Borers
|
Rendement potentiel en grains
|
4,5 t/ha
|
Rendement à l'usinage
|
63%
|
Teneur en amylose
|
26,6%
|
Tenue à la cuisson
|
Bonne
|
TABLEAU N°3 : NERICA description générale
c) L'ARICA
Une nouvelle génération très performante
de variétés de riz a été lancée par le
Groupe d'action Sélection et amélioration variétale du riz
en Afrique sous la nouvelle marque « ARICA » - qui signifie «
Variétés de riz avancées pour l'Afrique ».
Cinq variétés de riz ont, en mai 2013,
été déclarées particulièrement
appropriées pour le continent africain et ont été
classées comme « ARICA - Advanced Rice Varieties for Africa »
- qui signifie « Variétés de riz avancées pour
l'Afrique ». Les variétés ARICA ont récemment
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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47
|
|
été mises au point par des scientifiques du
Centre international de recherche sur le riz (AfricaRice) et viennent tout
juste d'être identifiées par le Groupe d'action Sélection
et amélioration variétale du riz en Afrique. Les
variétés ARICA sont considérées comme la prochaine
génération de variétés de riz pour l'Afrique,
succédant aux variétés NERICA (New Rice for Africa -
Nouvelles variétés de riz pour l'Afrique) auxquelles elles seront
directement comparées.
Pour être nommée ARICA, une lignée de
sélection doit comporter un avantage significatif comparé aux
meilleures variétés témoins dans une région pendant
trois campagnes, les résultats de l'essai devant mettre en exergue au
moins un caractère fort particulier qui fait que cette lignée a
une meilleure performance que les variétés existantes. L'avantage
des cinq variétés de riz ARICA qui ont été
sélectionnées est qu'elles ont des rendements supérieurs
aux variétés témoins populaires cultivées dans des
écologies de plateaux ou de bas-fonds pluviaux en Afrique :
? Variétés ARICA adaptées à
l'écologie de bas-fond pluvial
ARICA 1 a un rendement supérieur
d'environ 30 pour cent à celui du NERICA-L19 (en cours d'homologation au
Mali).
ARICA 2 a un rendement supérieur
d'environ 50 pour cent à celui du NERICA-L19 (en cours d'homologation au
Mali et au Nigeria).
ARICA 3 a un rendement supérieur
d'environ 30 pour cent à celui du NERICA-L19, avec une bonne
qualité de grain, un rendement à l'usinage élevé,
un faible aspect crayeux et un temps de cuisson réduit (en cours
d'homologation au Mali et au Nigeria).
? Les variétés ARICA adaptées
à l'écologie de plateau (utilisées à
Kaffrine) :
ARICA 4 a un rendement supérieur
d'environ 15 pour cent à celui du NERICA 4 (vient d'être
homologuée en Ouganda).
ARICA 5 a un rendement supérieur
d'environ 15 pour cent à celui du NERICA 4 (vient d'être
homologuée en Ouganda).
MAIRIE
ONG
SYNERGIE
ETAT
PRODUCTEURS
PROJETS
|
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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|
|
d) Le WITA 9
Pour un meilleur rendement et une meilleure augmentation de la
capacité de production des rizicoles, le Programme de
productivité agricole de l'Afrique de l'Ouest (PPAAO) a mis à la
disposition des paysans, une nouvelle variété de riz
dénommée Wita 9.
Le Wita 9 est une semence certifiée qui respecte toutes
les normes de l'Ista en termes de germination, de pureté
spécifique, variétale, de test d'humidité (12% pour les
pré-bases et bases certifiées), de test d'essai sanitaire et de
Tétra sodium.
2. Les acteurs
La filière rizicole se développe grâce
à une interconnexion entre les institutions, les autorités
locales et les producteurs.
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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49
|
|
a) L'Etat
L'Etat du Sénégal, dans sa volonté
d'améliorer les conditions de vie du monde rural, a mis en oeuvre un
ambitieux programme. Ce dit programme vise à équiper le monde
rural en matériels agricoles et à leur faciliter l'accès
aux intrants agricoles. De ce fait, l'Etat met à leur disposition des
matériels agricoles, des semences et des engrais à des prix
subventionnés. Ceux-ci à travers la Direction Régionale du
Développement Rural (DRDR).
? Pour ce qui concerne les équipements
La région de Kaffrine occupe une place de choix dans le
programme national d'équipement du monde rural. Sur les 7000 semoirs
prévus au niveau national, Kaffrine en a reçu 1260 soit 18% ce
qui fait de la région, la première en terme d'équipement
de ce type de matériel agricole. Dans le même sillage, 18% des
houes sine et des presses à huile sont destinés à la
région. Pour les houes occidentales, la région se place
troisième derrière Louga et Diourbel avec 1125 houes chacun
contre 675 pour Kaffrine. La répartition départementale est
marquée par une certaine domination de Kaffrine puisque celle-ci est
faite suivant le nombre de ménage agricole de chaque département.
Ainsi, 33% des semoirs sont pour ce département contre 30% pour
Koungheul. Pour tous les autres types d'instrument, c'est le département
de Kaffrine qui a reçu le plus grand lot.
Type matériel
|
Répartition par département
|
Région
|
Sénégal
|
Poids régional
|
Birkelane
|
Kaffrine
|
Koungheul
|
Malem Hodar
|
Semoirs
|
229
|
416
|
380
|
235
|
1260
|
7000
|
18,0%
|
Houe sine
|
131
|
238
|
217
|
134
|
720
|
4000
|
18,0%
|
Houe occidentale
|
122
|
223
|
204
|
126
|
675
|
5000
|
13,5%
|
Charrue
|
9
|
17
|
15
|
9
|
50
|
800
|
6,3%
|
Presses à huile
|
5
|
8
|
6
|
5
|
24
|
133
|
18,0%
|
Source : Direction Régionale du Développement Rural
de Kaffrine, 2013 TABLEAU N°4 : Répartition des équipements
agricoles selon le département en 2013
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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50
|
|
? Pour ce qui concerne la mise en place des intrants
En plus de l'équipement du monde rural en
matériels agricoles, l'Etat a mis à la disposition des
producteurs des intrants subventionnés. Pour les engrais, le niveau de
subvention varie entre 39% et 53%. Ainsi, pour l'urée, grâce
à une subvention de 44,51%, les producteurs achetaient le sac de 50 kg
à 6000 FCFA alors celui-ci devait coûter 16200 FCFA.
A l'instar des engrais, les semences mises à la
disposition des producteurs ont été subventionnées. De ce
fait, le riz pluvial est subventionné de 66,7% (DRDR Kaffrine 2013).
b) La Mairie
La collectivité locale s'intègre dans le cadre de
la riziculture pluviale selon trois niveaux :
- Elle supervise les relations entre les différents
acteurs pour le maintien des droits et devoirs de chacun
- Elle contrôle les matériels, les
équipements et les infrastructures qui participent à la
culture
- Elle suit la campagne de l'obtention des engrais à la
récolte.
c) Les Projets
Dans la même lancée que l'Etat, les projets tels
que le PAFA, le PASA, l'ONCAD, le FNRAA distribuent :
- Des terres (jusqu'à 0,5ha par producteur)
- Des intrants (50 tonnes pour le PAFA cette année) -
Des tracteurs et autres équipements agricoles
d) Les ONG
Au-delà l'Etat et les Projets, les ONG sont aussi une
source d'équipements, de semences et de fond pour les producteurs.
Celles présentent à Kaffrine sont :
- Le World-Vision - L'ONG Symbiose
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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51
|
|
e) Les Producteurs
Réunis en des Associations, des Groupements, des GIE,
les producteurs sont le plus souvent composés de femmes. Elles
obtiennent des terres, des matériels agricoles, des semences, des
intrants à travers l'Etat, les Projets ou les ONG et assurent
exclusivement la production du paddy. Elles reçoivent des formations
pré-hivernales et ne s'occupent guère de la vente. Le PAFA par
exemple a octroyé 50ha à 100 femmes, soit 0,5ha par femme avec un
rendement de 1,5tonnes/demi-hectare.
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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52
|
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CHAPITRE 2 :
LES CONTAINTES DE LA RIZICULTURE
PLUVIALE A KAFFRINE
Ce chapitre traitera des incommodités de la culture du riz
tout en s'appesantissant sur la baisse de la pluviométrie et sur
l'infertilité des terres arables.
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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53
|
|
I. LES CONTRAINTES PHYSIQUES DE LA RIZICULTURE PLUVIALE
1. La baisse de la pluviométrie
En Kaffrine aussi bien dans le territoire national, on
constate une évolution pluviométrique en dents de scie. Cette
année-ci la saison des pluies est excédentaire dans d'autre elle
est déficitaire. Puisque Kaffrine est érigé en
région administrative en 2008, les données pluviométriques
ne sont disponibles qu'à partir de 2009.
Départements
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
Jour
|
Hauteur
|
Jour
|
Hauteur
|
Jour
|
Hauteur
|
Jour
|
Hauteur
|
Jour
|
Hauteur
|
Birkelane
|
46
|
626
|
57
|
1060
|
39
|
650
|
51
|
1027
|
21
|
507
|
Kaffrine
|
47
|
722
|
58
|
997
|
38
|
621
|
51
|
780
|
26
|
572
|
Koungheul
|
45
|
724
|
53
|
1024
|
31
|
694
|
44
|
845
|
21
|
418
|
Malem Hodar
|
46
|
741
|
46
|
888
|
34
|
500
|
42
|
633
|
20
|
374
|
Région
|
47
|
706
|
53
|
990
|
36
|
616
|
47
|
795
|
22
|
468
|
SOURCE : Direction Régionale du Développement Rural
de Kaffrine, 2013 TABLEAU N°5 : Cumul (en mm) et nombre de jour de pluie
par département entre 2009 et 2013
|
SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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54
|
|
GRAPHIQUE N°6 : Evolution départementale de la
pluviométrie
40
70
60
50
30
20
10
0
2009 2010 2011 2012 2013
Birkelane Kaffrine Koungheul Malem Hodar
GRAHIQUE N°7 : Evolution départementale du nombre
jour de pluie
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE : LA
RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES
ARABLES
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55
|
|
précipitations
Kaffrine
1200
1000
400
800
600
200
0
2099
706
2010
990
2011
616
2012
795
2013
468
GRAPHIQUE N°8 : Evolution régionale de la
pluviométrie
|
KAFFRINE
|
année
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Production du riz en tonne
|
2051
|
361
|
618
|
174
|
274
|
141
|
TABLEAU N°6 : Production régionale du riz de 2099
à 2014
production du riz en (t)
production du riz en (t)
2500
2000
1500
1000
500
0
2009
2051
2010
361
2011
618
2012
174
2013
274
2014
141
GRAPHIQUE N°9 : Evolution de la production du riz de 2009
à 2014
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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2. L'érosion
La principale cause de la dégradation des terres est
l'érosion. L'érosion c'est le détachement de fragment ou
de particules de sol ou de roches de leur emplacement initial par l'eau ou par
d'autres agents géologiques tels que le vent, les vagues et la glace.
L'érosion peut être soit d'origine géologique
(érosion géologique), soit d'origine humaine (érosion
accélérée ou érosion des sols). L'érosion
géologique est un phénomène naturel qui a
façonnée la surface de la terre au cours des âges ou
ères géologiques. L'érosion accélérée
ou érosion des sols due aux diverses sortes d'activités humaines
: pratiques agricoles, exploitations forestières, pâturages,
constructions de routes et de bâtiments, exploitations minières,
etc... tendent à modifier les phénomènes d'érosion,
en accélérant souvent de façon considérable le
rythme. Dans la plupart des régions habitées du monde, les
phénomènes d'érosion et de sédimentation sont
fortement influencés par l'homme. En beaucoup de lieux, l'érosion
due à l'homme est prédominante alors que l'érosion
géologique naturelle est seulement d'importance secondaire. Mais
l'érosion qu'elle soit géologique naturelle ou due à
l'homme est provoquée par l'eau (érosion hydrique) ou par le vent
(érosion éolienne) dans un environnement rural ou urbain et
industriel.
Les pressions directes sur les ressources naturelles et les
écosystèmes dues aux activités humaines telles que le
surpâturage, la surexploitation des terres et le déboisement vont
conduire à une réduction du couvert végétal,
exposant les sols vulnérables à l'érosion. Le faible
teneur en matières organiques et la faible stabilité structurelle
des sols va entraîner un déficit en éléments
nutritifs et une capacité insuffisante de rétention d'eau,
d'où une réduction de la croissance des plantes. On sait que les
terres sèches sont particulièrement sensibles à
l'érosion. La raréfaction de la végétation risque
d'étendre davantage encore la dégradation des sols par
rétroaction entre la surface du sol et l'atmosphère. Cela se
produit lorsqu'une diminution de la végétation amoindrit
l'évaporation et accroît le rayonnement qui se
réfléchit vers l'atmosphère (albédo).
La réduction de la formation des nuages et des
précipitations qui en résulte provoque une rétroaction qui
réduit encore la végétation.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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a) Erosion hydrique
Le décapage des sols entrainé par des fortes
précipitations a été noté dans la région de
Kaffrine. Sous l'effet du battance des gouttes d'eau des pluies et du
ruissellement l'horizon superficiel des sols disparaissent tandis que se
forment des rigoles qui s'élargissent et donnent naissance à des
Bad lands impropres à l'agriculture.
Pendant la pluie, les gouttes d'eau sont dotées d'une
énergie capable de déloger les particules solides
dépourvues de protection, cela est appelé l'effet splash.
PHOTO N°2 : Sol dénudé, exposé
à l'érosion hydrique
b) L'érosion éolienne
L'érosion éolienne est un des mécanismes
les plus traumatisants de la dégradation environnementale, notamment par
l'appauvrissement textural des sols et par le déplacement de volumes
élevés de sable. Les mécanismes éoliens deviennent
ainsi, dans cette zone, le principal facteur de vulnérabilité des
terres agricoles qui aboutissent à la désertification.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Le seuil d'amorce de l'érosion éolienne ou la
rupture d'équilibre entre les ressources naturelles et la pression
anthropique exacerbée par les crises climatiques est essentiel à
définir, puisqu'il permet d'identifier rapidement dans le temps et dans
l'espace les prémices de la dégradation environnementale, avant
le stade de dégradation et le stade ultime de désertification.
II. LES CONTRAINTES LIEES A L'INFERTILITE
DES TERRES
Les sols constituent la base du système productif en
Afrique subsaharienne. Au Sénégal, il est difficile d'envisager
une amélioration de la productivité agricole sans une
restauration de la fertilité des sols, naturellement faible et qui s'est
dégradée après plusieurs décennies d'exploitation
minière. Les premières recherches avaient donc pour objectif de
mieux connaître les propriétés des sols. La cartographie
alliait le double souci de délimiter l'extension spatiale des types de
sol et de déterminer leurs propriétés. Deux tendances se
dégageaient : celle de l'ORSTOM (Institut français de recherche
scientifique pour le développement en coopération), axée
sur la cartographie systématique et la compréhension des
mécanismes de pédogenèse, celle de l'IRAT (Institut de
recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières) et de
l'IRHO (Institut de recherches pour les huiles et oléagineux),
orientée vers la résolution de problèmes de production
agricole identifiés sur le terrain. Conscients de la difficulté
de promouvoir des systèmes de production artificialisés, à
forts intrants, dans un contexte éco-climatique
caractérisé par le risque, les scientifiques ont cherché
à comprendre les équilibres agro-écologiques suivant le
principe « bien connaître pour bien agir ».
Le sol constitue la base de la production
végétale. Que le sol vienne à se dégrader ou
même parfois à disparaître, il en résulte
immédiatement de profondes modifications de toutes les autres
composantes de l'écosystème, pouvant même aller
jusqu'à leur disparition. La dégradation est un processus graduel
dont les conséquences sont rarement subies par leurs auteurs. Elle
touche surtout les générations à venir, d'où la
moindre importance accordée à cet aspect par les paysans
confrontés à des problèmes de survie.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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1.L'acidification
L'acidification résulte pour une bonne part de la
décalcification du complexe absorbant. Elle peut induire dans les sols
exondés une toxicité aluminique. Un inventaire mené en
1974 donnait une estimation des superficies atteintes par l'acidité
(Piéri, 1974, in Bèye, 1977) :
- 25 % de la surface cultivée dans les régions de
Thiès et Diourbel ;
- 15 % de la surface cultivée dans le Sine-Saloum ;
- 50 % de la surface cultivée en Casamance continentale
;
- 6 % de la surface cultivée dans le
Sénégal-Oriental.
Soit environ 430 000 ha ou 21,50 % du total des terres
cultivées.
2.L'appauvrissement des sols en éléments
nutritifs
L'appauvrissement des sols en éléments nutritifs
est dû au lessivage en profondeur des éléments solubles de
la couche humique. La pratique qui consiste à brûler tous les
résidus et végétaux présents dans les champs avant
le semis est une source de perte importante de carbone et d'azote. Le blocage
du phosphore par les oxydes de fer peut entraîner une
non-disponibilité des nutriments dans les sols ferralitiques faiblement
désaturés et dans les sols dont la fertilité est
épuisée à la suite d'une exploitation traditionnelle
excessive. L'exportation par les récoltes non compensée (grains,
paille, racines) contribue à la baisse inéluctable de
fertilité des sols cultivés, surtout si les fanes d'arachide sont
exportées vers les élevages urbains et périurbains, comme
c'est souvent le cas.
3.La dégradation biologique
La dégradation biologique des sols se traduit par une
diminution de la matière organique, et corrélativement par une
diminution de la faune et de la microflore. En général plus la
culture est intensive, plus elle utilise d'intrants (fertilisants et surtout
pesticides) et plus la vie du sol est pauvre. Or dans le sol, l'activité
biologique contrôle les processus importants qui déterminent sa
fertilité : taux ou vitesse de décomposition, de
minéralisation, de dénitrification et de lixiviation. En fait, il
y a une étroite relation entre l'activité microbienne et la
teneur en eau du sol. Ainsi, il existe un seuil critique de la teneur en eau en
dessous
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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duquel les processus biologiques tels que les taux de
diffusion de l'oxygène et des éléments nutritifs sont
inhibés (Scholes et al. in Woomer et Swift, 1994). La faiblesse de la
fixation symbiotique est souvent due à une forte acidité ou
à une forte basicité.
4. Les systèmes à faibles intrants
Les systèmes à faibles intrants englobent les
systèmes traditionnels et les systèmes semi-intensifs avec apport
d'une fumure minérale légère sans travail du sol. La
culture traditionnelle après défrichement affecte
profondément les sols : le taux de matière organique baisse
considérablement, de 30 % en douze ans et de près de 66 % au bout
de quarante-six ans. On constate également une chute de la plupart des
indices de richesse chimique des sols (pH, N, Ca, Mg, K, P). Cette
évolution chimique s'accompagne d'une compaction et d'une
réduction de la porosité due notamment à la baisse de la
teneur en matière organique. En effet, il existe des niveaux critiques
de matière organique pour le maintien des propriétés
physiques des sols (Piéri, 1989). L'évolution des sols en culture
traditionnelle après défriche herbacée est voisine de
celle relevée après déforestation. Les systèmes
traditionnels et semi-intensifs n'assurent le maintien des composantes
physiques de la productivité des terres qu'au prix d'une très
faible intensité culturale (peu d'années de culture continue
suivies de longues années de jachère). Mais les jachères
ont tendance soit à disparaître, soit à voir leur
durée fortement réduite. L'étude menée dans la
région de Kaffrine sur l'évolution des propriétés
des sols cultivés sur quarante années fait ressortir une
évolution contrastée des sols, liée à leur mode de
gestion (Badiane et al. 2000). Les sols cultivés près des
habitations, communément appelés champs de case, ou toll keur,
qui bénéficient d'un apport régulier de fumure organique
sous forme de déjections animales et de déchets ménagers,
conservent ou améliorent leur potentiel de production sur les trente
à quarante dernières années. Les sols cultivés loin
des habitations, les champs de brousse, ou toll diati, sont affectés par
une baisse graduelle de leur teneur en matière organique.
On note cependant une plus grande intégration
agriculture-élevage, qui est un moyen de compenser la baisse de
fertilité des sols par le biais du fumier produit par les animaux. Des
contrats de parcage entre agriculteurs et éleveurs sont conclus dans
certaines zones. Ils permettent aux agriculteurs de bénéficier de
la fumure organique et aux éleveurs d'être rétribués
en céréales ou en prêt de terre. La stabulation
fumière diffusée par la SODEFITEX (Société
nationale de développement des fibres textiles) depuis 1985 repose sur
l'amélioration de l'alimentation et de la santé des animaux de
trait, qui sont abrités dans un habitat amélioré
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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favorisant la production d'un fumier de bonne qualité.
La vulgarisation de ces étables fumières participe à la
transformation d'une agriculture dans laquelle les animaux sont de plus en plus
intégrés à l'exploitation et non ajoutés.
5.Les systèmes intensifs
Les systèmes intensifs se caractérisent par des
apports de doses relativement importantes d'engrais minéral, de
matière organique ou de fumure organo-minérale, en
présence de travail du sol. L'évolution des
caractéristiques des sols de tels systèmes concerne surtout le
pH, le taux de matière organique et les propriétés du sol
qui en dépendent, comme la capacité d'échange cationique
(Piéri, 1982 ; Cissé, 1986 ; Badiane, 1993). On note une baisse
du pH et du taux de calcium et de magnésium échangeables ainsi
que l'accumulation d'aluminium échangeable dans les sols. Cette
acidification est d'autant plus accentuée que les sols sont plus sableux
et les doses d'engrais azoté plus élevées. En effet, le
rôle de l'azote minéral dans les sols est central. Il commande
notamment les pertes en éléments alcalins. A chaque kilo d'azote
déficitaire dans le bilan correspond une perte équivalente de 3
kg de CAO et MgO, ce qui contribue très largement à
l'acidification des terres (Piéri, 1991). Il apparaît
également que le bilan minéral et le bilan hydrique doivent
être couplés pour parvenir à une meilleure estimation
quantitative. En effet, le report d'eau d'une saison des pluies à une
autre est nettement amélioré par le labour d'enfouissement de fin
de cycle (Chopart, 1975). Par ailleurs, un apport de compost, enfoui par un
labour, à la dose de 10 t/ha sur le mil entraîne une forte
réduction du ruissellement (Pérez et al. 1996).
6.Les mauvaises habitudes
Ce sont les interventions de l'homme qui ont davantage
fragilisés et appauvris par des pratiques peu appropriés telles
que la mécanisation sur les sols squelettiques, l'abandon de la pratique
de la jachère par manque d'espace et surtout la monoculture
arachidière qui valut jadis la région de Kaffrine de faire partie
du bassin arachidier appelé le Sénégal utile.
a) l'agriculture commerciale :
Dans beaucoup de régions du monde, le
développement du capitalisme a été associé, sur le
plan agricole, à la production de cultures de rente qui ont
été introduites dans les terroirs par le biais de la colonisation
.Sur ce, la zone de Kaffrine n'est épargné par ce
phénomène.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Ces cultures ont par la suite été maintenues
pour permettre aux pays qui les avaient accueillies de participer aux
échanges du marché mondial.
Cette forme de mise en valeur repose sur la pratique extensive
des cultures (engrais, produits phytosanitaires). Les méthodes
extensives ont entrainé une dynamique de défriche très
intense et l'abandon le plus souvent de la jachère.
Les sols cultivés sont très exposés
à la déflation après les récoltes. Les produits
chimiques utilisés de façon répétitive sur de
longues années déstructurent les sols, entrainant la salinisation
et l'alcalisation .Dans cette région de Kaffrine, les sols Dior se sont
progressivement appauvris avec la monoculture de l'arachide.
L'agriculture, est donc rangée dans les
activités anthropiques qui s'attaquent aux tapis herbacés et aux
ligneux, supprimant progressivement la protection des formations superficielles
.Cette activité joue un rôle majeur de la
désertification.
b) L'exploitation forestière :
Elle apparait pour le bois et le charbon comme un moyen de
survie pour les populations de cette zone rurale dans la mesure où
l'agriculture s'est détériorée mais de la succession des
mauvaises récoltes et les paysans font recours à d'autres
activités qui n'épargnent aucun espace boisé (bas-fonds,
bordures des routes, collines de sable, galeries forestières, pourtours
des mares etc.). En outre, on assiste dans cette communauté rurale
à des défrichements abusifs qui conduisent à une
érosion hydrique qui détruit également les sols, à
des débordements périodiques des eaux après chaque grosse
pluie.
En général, le charbon est vendu à des
prix dérisoires, ce qui fait qu'une grande surface boisée doit
donc être exploitée pour pouvoir subvenir à ces besoins
personnels et familiaux. Sur ce, on assiste à une grande perte de la
végétation et de ce fait, accentue les facteurs qui s'attaquent
au sol.
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE : LA
RIZICULTURE
PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES TERRES
ARABLES
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CHAPITRE 3 :
LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX DE LA BAISSE DE LA
PLUVIOMETRIE ET DE L'INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
Les ressources financières issues de cette
activité n'ont jusque-là pas permis la genèse d'autres
activités génératrices de revenus. Au niveau du conseil
rural, les issus de cette
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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La sécheresse de la région de Kaffrine depuis
les années 70, par exemple, a été liée à une
tendance positive de la température équatoriale de surface de la
mer dans l'Océan Indien (SST), tandis qu'ENSO a une influence
significative sur les précipitations interannuelles. On note de nos
jours en moyenne une baisse de 20% entre la période 1951 - 1970
(période humide) et la dernière période de
référence 1971 - 2000 entraînant un déplacement des
isohyètes vers le Sud (ANSD, 2013). Les températures maximales
varient peu pendant l'année à un endroit donné, le
coefficient de variation étant inférieur à 10% dans
presque tous les cas. Le maximum absolu est de 40° ou 41°, et les
moyennes maximales oscillent entre 35 et 38° tandis que le coefficient de
variation des températures minimales se situe entre 18 et 23% durant
l'année. De fortes valeurs de l'évapotranspiration potentielle
(ETP) en raison des températures élevées, des
humidités relatives faibles et des vents forts. La persistance des
sécheresses à partir des années 1970 entraînant des
déficits pluviométriques assez importants et une évolution
des isohyètes vers le sud, ce qui fait que la migration est devenue de
plus en plus une stratégie face à ces nouvelles conditions
climatiques et environnementales précaires. L'analyse de la
pluviométrie mensuelle fait également apparaître une
répartition aléatoire de la pluviosité en début de
la saison des pluies (DRDR, Kaffrine)
Les différentes problématiques climatiques à
Kaffrine peu se résumé en :
? Une décroissance régulière de la
quantité de pluie, et une grande variation spatio-temporelle,
? Des lignes de grain caractéristiques du Sahel
axées du Nord au Sud sur une distance de 500 à 750 Km
s'accompagnant souvent de vents forts et de pluies abondantes parfois
catastrophiques.
I. Les impacts socio-économiques
L'exploitation forestière est une source importante
d'argent, cette importance est perçue par les populations des zones
d'exploitation dans la mesure où les rendements de l'agriculture ont
baissé.
L'agriculture Sénégalaise est fortement
tributaire des conditions pluviométriques qui ne cessent de se
dégrader ainsi que des disponibilités en terres productives.
L'essentiel de la
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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activité ne permettent pas la prise en compte de
certains cas sociaux, ni la réalisation de certaines politiques
forestières (reboisement, recrutement des gardes forestières).
Donc cette activité ne contribue pas à la lutte contre la
pauvreté.
Les visions différentes de l'exploitation
forestière sont à l'origine des différends entre
autochtones et exploitants. Diverses modifications du milieu physique sont en
cours et ces modifications sont dues en grande partie à l'exploitation
forestière, à la dégradation végétale et
érosive, l'appauvrissement des sols, assèchement des points
d'eau, disparition de la faune. Par exemple dans les zones d'exploitation
forestière, sur 50 personnes enquêtées, 45 estiment que le
déficit de la production de céréales a pris de l'ampleur
depuis l'ouverture des chantiers de coupe. Et tout ceci est lié à
la dégradation continue des terres.
Les conséquences de la dégradation des terres
sont une diminution de la productivité, des problèmes sociaux
économiques y compris des incertitudes relatives à la
sécurité alimentaire, un développement limité ainsi
que des dommages aux écosystèmes impliquant ainsi une diminution
des biens et des bénéfices environnementaux, sociaux,
économiques et non matériels pourtant essentiel à la
société et au développement.
En effet la migration massive des jeunes est accentuée
par la sous production due à la récurrence de la
médiocrité des rendements, surtout de l'arachide. Les jeunes font
l'exode rural vers Dakar où une fois l'occasion se présente vont
braver la mer pour partir vers l'El dorado. Nombreux, sont ceux qui partent
dans la vallée du fleuve Sénégal pour pratiquer la culture
irriguée du riz ou de l'ognon.
D'autres vont partir en Gambie pour importer des marchandises
frauduleuses, une activité beaucoup plus rentable que le fait de
cultiver la terre. Même ceux qui ne partent pas durant la saison des
pluies vont rejoindre lors de la saison sèche. Aujourd'hui, dans cette
zone, vu la baisse des rendements, la migration constitue le seul recours pour
pouvoir subvenir à ces besoins et juguler la pauvreté qui guette
cette communauté rurale.
Plus grave est l'urbanisation galopante et anarchique, avec
une hypertrophie de la ville de Dakar. Ainsi, le Sénégal
n'échappe au phénomène de macrocéphalie
caractéristique de l'urbanisation de plus en plus accrue, fortement
influencée par un exode rural massif en direction de la capitale.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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production agricole est à l'actif des cultures
pluviales. L'insécurité climatique qui pèse sur cette
partie du pays n'est pas seulement le fait de la faiblesse des
précipitations et de la brièveté de la saison pluvieuse ;
elle est surtout le résultat de l'irrégularité inter et
intra annuelle des pluies. La baisse de la production agricole notée au
cours de ces 4 dernières années est liée à la celle
de la pluviométrie (RNDHS, 2009)
Le GIEC (2007) précise que d'après les
projections, les expositions liées aux changements climatiques
affecteront probablement la santé de milliers de personnes et, en
particulier, celles qui ont une faible capacité d'adaptation, par le
biais :
- de malnutrition aggravée et des
dérèglements qui s'ensuivent, avec des implications sur la
croissance et le développement des enfants ;
- de l'augmentation du nombre de décès, de
maladies et d'accidents dus aux canicules, inondations, tempêtes,
incendies et sécheresses ;
- de maladies diarrhéiques chroniques plus
fréquentes ;
- de la modification de la répartition spatiale de
certains vecteurs de maladies infectieuses.
D'après les projections toujours (GIEC, 2007), la
baisse de la pluviométrie aura des conséquences mixtes, comme la
croissance ou la décroissance de l'extension et du potentiel de
transmission du paludisme en Kaffrine.
Les maladies suivantes sont les plus prévalentes
à Kaffrine : les maladies à transmission vectorielle (paludisme,
qui est une maladie endémo épidémique, est la
première cause de mortalité et de morbidité d'une part et
d'autre part la fièvre jaune, maladie virale à potentiel
hautement épidémique), les maladies liées à l'eau
(choléra), les maladies respiratoires (IRA, infections respiratoires
aigües) et la méningite cérébro-spinale (Fall,
2009).
II. Les impacts environnementaux
La dégradation des terres est un
phénomène qui compromet la durabilité des ressources
naturelles si importante pour les conditions de vie des populations. Aussi,
après des études dans cette zone, le projet LADA et VISION
MONDIALE de Kaffrine ont pu développer et tester des approches et outils
d'évaluation de l'état des terres. La dégradation des
terres dans cette zone constitue une menace à la production agricole et
à la sauvegarde de l'environnement.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Les formations naturelles ont subi de profondes modifications,
dues essentiellement à l'aridité du climat, aux
sécheresses successives et surtout aux activités humaines. Leur
dégradation s'est accentuée avec l'accroissement de la population
urbaine qui engendre une demande plus élevée des villes en bois
énergie.
Les sécheresses fréquentes, plus que tout autre
facteur, ont contribué à fragiliser davantage les
écosystèmes, les rendant plus vulnérables à la
moindre perturbation et accélèrent le rythme de
dégradation des ressources biologiques. Les déficits hydriques
qui en ont résulté, ont entraîné une
réduction de la production primaire, une modification de la structure du
couvert végétal et une réduction massive de la faune
sauvage et du cheptel.
La réduction de la jachère a raccourci la
période nécessaire aux processus de
régénération et a accru la fragmentation des îlots
de végétation naturelle qui constituent les « banques de
semences ». Le prélèvement de bois à des fins
énergétiques estimé à plus de 7 millions de tonnes
/an amplifie davantage la perte de la diversité biologique.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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CHAPITRE 4 :
LES SOLUTIONS PRECONISEES POUR UNE MEILLEUR GESTION
DES TERRES AFIN DE RELANCER ET D'ACCELERER LA CADENCE DE LA PRODUCTION
RIZICOLE A KAFFRINE
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Face à l'ampleur des impacts de la dégradation
des terres cultivables de la région de Kaffrine, les acteurs qui
s'active dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage ont pris des
mesures pour éradiquer ce fléau. Ces mesures visent
l'amélioration de la qualité des terres agricoles et de la
production agricole dans cette localité. La fertilisation des terres
avec des engrais naturels. Autrement dit les engrais qui proviennent soit des
animaux soit de la végétation.
Le système de compostage est une méthode de
fertilisation des terres. Le compost est pour la plupart fait à partir
d'engrais verts. La nature du substrat organique est rattachée à
sa forme primitive de déchets : déchets végétaux
(feuilles, branches, pailles, papiers, pulpes, écorces), déchets
animaux (fumiers). Pendant le compostage, la décomposition des
matières organiques s'effectue suivant des chaînes de
transformations naturelles. Les principaux paramètres du compostage sont
ceux qui influencent les conditions de vie des microorganismes. Il s'agit du
taux d'oxygène lacunaire, de l'humidité, de la température
et des caractères physico-chimiques des matières mis en
compostage.
Aussi on assiste à une utilisation de fumures d'animaux
qui Chez la plupart des paysans, l'emploi de la fumure animale est
généralisé. Ils ne se contentent plus de balayer en
direction des champs. Les paysans utilisent les détritus du
ménage, les excréments des petits ruminants qui sont
attachés dans des enclos. Ils utilisent aussi le fumer du gros
bétail. En milieu sérère, les bêtes stationnent sur
les jachères encloses pendant la saison des pluies tandis qu'en saison
sèche, le terroir est abandonné à la vaine pâture.
Les bergers attachent le bétail, la nuit, à des piquets qui sont
déplacés chaque semaine.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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Photo 3 : un champ pâturé par des boeufs Source :
BANNE, 2010
En outre, le système de restauration permet une
fertilité des terres agricoles. Il nécessite des méthodes
très diversifiées parmi lesquelles on a la conservation et la
régénération des sols et le reboisement.
La conservation et la régénération des
sols consistent à diviser les terres en différentes zones selon
leur usage. Les sols les plus stables sont ainsi destinés à des
cultures annuelles, alors que sur les autres sont cultivées des plantes
vivaces comme l'herbe et les légumineuses, ou encore laissées aux
pâturages ou aux forêts. Il existe une autre méthode de
conservation, qui consiste à faire alterner différents types de
plantes au cours de la rotation des cultures (terres arables). Ce type de
culture retient et protège le sol pendant la croissance de la plante, et
fournit au sol des matières organiques très utiles lors du
labourage. De plus, les méthodes de culture qui laissent des
résidus à la surface du sol constituent un progrès
déterminant dans l'exploitation des terres. La conservation et la
régénération ont été de bonnes
méthodes pour la fertilité des terres agricoles de cette
localité.
En outre, Le reboisement joue un rôle significatif pour
la protection et l'amélioration de la qualité des terres
cultivables. Dans certains villages, les populations procèdent au
reboisement mais aussi elles interdisent les coupes d'arbres. Ceci est à
l'origine de la régénération d'importants
périmètres d'arbres tels que les rôniers.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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Au total, ces différentes méthodes artisanales
entrainent la fertilité des terres agricoles. Le reboisement ou la
conservation d'arbres permettent la régénération du sol et
notamment la constitution des réserves d'humus qui participe à la
fertilisation des terres. Ces dernières deviennent productrices et
participent à l'amélioration de la production agricole qui se
manifeste par l'augmentation des rendements et ce qui permet de favoriser
l'élevage dans cette zone.
Des recherches devront être entreprises, en liaison avec
les politiques agricoles, sur la qualité, sur les nouveaux types de riz
(Nerica, riz parfumé) et sur les variétés
tolérantes aux conditions
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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CONCLUSION GENERALE
La recherche sur le riz a permis d'élaborer des
référentiels techniques pour la conduite de la culture, qui
devraient permettre de couvrir les besoins nationaux en riz. Cependant, les
performances de la riziculture sont en deçà de ses
potentialités du point de vue des rendements, de l'intensité
culturale et de la qualité de produit transformé.
L'amélioration de la qualité du paddy à la production
requiert l'emploi de semences sélectionnées et l'application des
techniques culturales appropriées, mais également le suivi d'un
calendrier cultural strict pour obtenir un paddy par cuve à une
humidité voisine de 14 %. Le riz produit au Sénégal
connaît des difficultés liées à sa faible
compétitivité, à sa mévente et à la
libéralisation de la filière. Cette mévente est
généralement liée à la qualité du riz
transformé et au riz importé. En conséquence, il est
impératif que la filière locale du riz mette l'accent sur la
qualité et améliore ses performances, du point de vue tant de la
production que de la transformation
Ainsi, la dégradation des terres de cette
localité est liée aux changements des facteurs naturels et
anthropiques. Ces facteurs naturels et anthropiques de dégradation des
terres ont eu des impacts sur l'environnement et sur les populations de cette
localité. En effet la dégradation des terres agricoles est
à l'origine de la faiblesse de la fertilité des sols conduisant
à une baisse significative des productions agricoles. Cela a
entraîné une paupérisation grandissante de certaines
populations qui ont préféré soit de se déplacer
vers d'autres localités, soit de se reconvertir et de pratiquer des
activités comme la maçonnerie, la menuiserie etc... Pour pallier
à ce fléau, les populations ont adopté des
stratégies parmi lesquelles on peut citer : l'amélioration de la
qualité des terres agricole, la restauration des sols et
l'intensification des cultures de contre saison. En effet pour la fertilisation
des terres, les paysans utilisent de la fumure animale provenant des boeufs,
des chevaux, des ânes, des chèvres, des moutons et la volaille et
aussi du compost. En outre les sols ont été restaurés par
les systèmes de reboisement, de conservation et de
régénération des sols.
Pour que les acquis de la recherche soient réellement
utilisés, un appui devra être apporté aux producteurs afin
qu'ils s'approprient les innovations et maîtrisent les itinéraires
techniques. Il est également indispensable de leur fournir l'information
et la formation qui leur permettront de relever leur niveau de
technicité dans la conduite de la culture.
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TERRES ARABLES
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du milieu (salinité, froid, toxicité ferreuse,
etc.), ainsi que sur les nouveaux modes de consommation du riz (galettes ou
neem, dempeting, riz paddy frais grillé, écrasé et
vanné, snacks salés ou sucrés, lait de riz).
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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