IV.1.5 Interprétations des enclenchements et
enchaînements des tâches
Pour mieux illustrer les enclenchements et les
enchaînements des tâches dans le temps et dans l'espace, j'ai
établi le tableau cf. page précédente. Ce tableau permet
de visualiser en effet, à quel moment l'enclenchement d'une tâche
d'un lot donné a lieu, en prenant en compte ses
prédécesseurs et son chemin critique selon les pièces
graphiques. Le mot prédécesseur signifie par-là, les
tâches qu'il faut impérativement avoir terminées avant
d'entamer la tâche concernée. Il est à noter que ce
modèle d'enclenchement de tâches n'est pas forcément
idéal. Je l'ai établi suivant les informations et les souhaits
des entreprises recueillis pendant la réunion de démarrage de
chantier. À titre d'exemple, le peintre m'a demandé s'il peut
éventuellement démarrer les impressions sur les voiles
béton, et projeter la gouttelette aux plafonds avant l'intervention du
carreleur. Ce qui est plutôt pratique pour lui, parce qu'il n'aura pas
besoin de protéger le sol pendant ces opérations. Cependant,
chaque conducteur de travaux peut appréhender le même projet sous
des angles différents.
Les aspects liés à la définition des
durées des tâches ne sont pas abordés dans ce chapitre. Les
durées sont en effet, fortement variables suivant les lots, et peuvent
être définies forfaitairement hormis le lot Gros Oeuvre (voir
planning en annexe 12). En revanche, on aboutit tous aux
mêmes résultats :
V' Résultats 1 : Le délai
total d'exécution obtenu ne dépasse pas le délai objectif
de production.
Le délai objectif de production = délai
d'exécution de travaux + 2 mois de levée des réserves
suites aux OPR avant la livraison. Dans ce cas de figure, si les entreprises
sont d'accords sur les délais impartis à leurs tâches, et
bien, on les convoque pour la signature du planning. Ainsi sont fixés,
les délais contractuels de chaque entreprise intervenant sur le
projet.
V' Résultats 2 : Le délai
total d'exécution obtenu dépasse le délai objectif de
production. Dans ce cas de figure embarrassant, plusieurs solutions
peuvent être envisagées.
Solution 1 : Faire en
parallèle, le maximum de tâches possibles.
Au vu de la coactivité et risque d'accidents que cela
peut occasionner, cette solution ne semble pas la plus pertinente.
Solution 2 : Réduire les
durées de tâches pour certains lots.
Cette solution est plutôt raisonnable à condition
de le faire intelligemment. En outre, il faut cibler les lots en fonction de
leurs contraintes respectives. De manière générale, on ne
cherchera pas à jouer sur le délai gros oeuvre, car celui-ci est
conditionné par la charge de grue. La charge de grue représente
en effet, les tâches maximales qu'une grue ne peut pas dépasser
par jour. Par conséquent, le planning gros oeuvre est établi en
fonction de ces considérations.
Dans la réduction des délais d'exécution,
on ciblera plutôt les lots qui présentent moins de contraintes
notamment la plâtrerie, peinture, carrelage, faïence, parquet,
menuiseries intérieures, appareillages électricité et
plomberie, etc. Pour mieux comprendre ce ciblage, je vous donne un
exemple : le lot plâtrerie peut envisager 10 plâtriers au lieu
de 5 initialement prévus pour réduire à moitié, son
délai d'exécution. En parallèle, un peintre peut
également envoyer une équipe pour sortir un bâtiment dans
deux semaines, au lieu de 4 initialement prévues. Ainsi, en jouant de
cette façon, on arrive à se caler dans le délai objectif
de production. Dans tous les cas, un accord avec les entreprises
concernées doit être trouvé enfin de s'assurer de la
disponibilité de la main d'oeuvre ; matériaux et matériels
en temps et en heure.
Une fois les accords trouvés, la signature du planning
a lieu pour marquer le point de départ et de fin d'engagement
contractuel pour chaque entreprise.
SINZI DUHIRWE Didier Master 2 Ingénierie de Travaux Page
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TFE 2016 Maîtrise d'Oeuvre d'Exécution
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