MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
CHAPITRE I : INTRODUCTION
GENERALE
I.1 CONTEXTE DE L'ETUDE
Au cours de ces dernières années, le
débat sur la gouvernance d'entreprise et de son effet sur la performance
des entreprises a permis d'attirer une attention particulière sur le
sujet, en partie à cause des scandales financiers comme Enron, Woldcom,
Pamalat et Hollinger, aux États-Unis, en Europe et au Canada
respectivement (Charreaux, 1997). La recherche académique a
également mis en lumière que les pratiques contraires à
l'éthique de l'information financière, telles que le retraitement
des états financiers frauduleux qui sont souvent associées
à la mauvaise gouvernance (Beasley, 1996 ; Cohen et al., 2004; Farber
2005). Pour atténuer ces scandales, diverses réformes et normes
ont été élaborées non seulement au niveau des pays,
mais aussi au niveau international tel que la loi de Sarbanes-Oxley aux
États-Unis, le code combiné au Royaume-Uni, la loi de
sécurité financière en France et l'Organisation pour la
Coopération et le Développement Economique (OCDE).
De même, une autre chose qui explique
l'intérêt récent et croissant des recherches sur les
mécanismes de gouvernance et leurs effets sur la performance est que le
Cameroun connaît depuis un certain temps à une récurrence
des fermetures des entreprises. Selon Kengne D. (2011) les facteurs ayant
entraîné la faillite de COFINEST (Compagnie Financière de
l'Estuaire) sont les suivants : non fonctionnement des organes de gouvernance,
concentration du pouvoir entre les mains du directeur général,
pas de politique de gestion de ressources humaines, un système
d'informations de gestion présentant d'insuffisances significatives, une
croissance non maîtrisée des agences, entretien des
opérations avec l'extérieur, un système de contrôle
interne défaillant, des crédits sans garanties etc. Ce cas n'est
pas spécifique à COFINEST, la vingtaine des EMF ayant
fermé entre 2002 et 2010 ont été confrontés pour la
plupart à ces mêmes maux. Ceci nous amène à nous
interroger sur la réelle efficacité de ces mécanismes dans
nos entreprises camerounaises.
La question de gouvernance demeure plus que jamais un
problème crucial dans l'entreprise au sein de laquelle la superposition
(naturellement existante) des intérêts
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des dirigeants et des actionnaires qui pourrait conduire
à un enracinement des dirigeants dont on ignore la perspective,
notamment en termes de son impact sur la rentabilité (Ndongo, 2013). En
effet, la fraction importante de capital détenue par l'actionnaire
majoritaire (ou par la famille au sens large) peut être un instrument
d'enracinement1 ou de maintien du dirigeant à son niveau de
pouvoir. L'entreprise familiale serait donc le terrain de prédilection
de l'enracinement et la question ambigüe qui peut se poser est de savoir,
si cela se traduira par un effet positif sur la performance (Castanias, Helfat,
1991) ou plutôt, par une incidence négatif (Shleifer, Vishny,
1989).
Le terme « corporate governance» est
relativement nouveau aussi bien dans les débats publics
qu'académiques bien que les problèmes qu'il examine remontent
loin dans l'histoire, et même avant l'époque de Berle et Means
(1932). Ce courant de recherche est l'héritier de nombreuses
études qui portent sur la séparation entre la
propriété et le contrôle au sein de l'entreprise et il se
base sur l'existence de conflits entre dirigeants et actionnaires. En effet,
les managers ont généralement des objectifs et des horizons
temporels différents de ceux des actionnaires et disposent de
l'accès privilégié à l'information qu'ils peuvent
mettre à profit en orientant la gestion de l'entreprise vers la
réalisation de leur objectif personnel (Charreaux, 1991). Selon cette
perspective classique d'agence (la séparation entre
propriété/décision entraîne un conflit), les
mécanismes de contrôle sont des moyens par lesquels les dirigeants
sont disciplinés vers l'agissement dans l'intérêt des
propriétaires. Ces mécanismes peuvent être externes ou
internes. Cependant, il existe une grande variété de
mécanismes internes de la gouvernance d'entreprise. Elle peut être
subdivisée en deux sous mécanismes (Fodilet al., 2007) : la
structure de propriété et le conseil d'administration. La
structure de propriété peut être décomposée
en deux à savoir la concentration de la propriété et la
propriété managériale. Nous supposons que cette structure
de propriété et ces caractéristiques disciplinaires du
conseil d'administration peuvent interagir soit pour créer plus de
valeur pour les actionnaires ou non. C'est dans cette optique que nous donnons
une attention particulière à l'effet des interactions de ces
mécanismes sur la performance de l'entreprise.
Cependant, plusieurs auteurs se sont investis à donner
une définition au concept de gouvernance d'entreprise. Selon Schleifer
et Vishny (1997) la gouvernance d'entreprise peut
1 Pour mieux assoir notre travail il sera question
pour nous de développer à côté des autres
théories, la théorie d'enracinement plus
précisément la version de Castanias et Helfat (1991) ; Charreaux
(1996) et bien autres encore
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être définie comme étant « un
système par lequel le retour sur investissement pour les financiers des
sociétés est protégé ». Cette protection est
nécessaire pour défendre les investisseurs dont les actionnaires
minoritaires contre les risques d'utilisation abusive par les dirigeants
d'entreprise des fonds mis à la disposition de l'entreprise. Pour
Charreaux (1997), la gouvernance d'entreprise peut être définie
comme étant « l'ensemble des mécanismes qui limitent
efficacement les pouvoirs d'influence et les décisions de leadership
qui, autrement, contrôlent leur propre comportement et définissent
leur espace discrétionnaire ». Pour cette raison donc, le concept
de gouvernance d'entreprise, basée sur la volonté de
transparence, permet d'abord une meilleure gestion et la réconciliation
des intérêts éventuellement divergents au sein de
l'entreprise. La performance est entendue dans la majorité de ces
études comme le « return on equity », les ratios de
marge, la croissance des cibles et de leur chiffre d'affaires et la
rentabilité économique. Selon les principes de gouvernement
d'entreprise de l'OCDE mise au point à Paris en 1998, la gouvernance
d'entreprise est le système par lequel les entreprises sont
dirigées et contrôlées, la répartition des droits et
des responsabilités entre les différents membres de l'entreprise,
tels que le conseil d'administration, les gestionnaires, les actionnaires et
les autres parties prenantes. La gouvernance d'entreprise repose sur la
promotion de l'équité, de la transparence et de
l'imputabilité de l'entreprise. La gouvernance d'entreprise
désigne l'ensemble des systèmes de contrôle internes et
externes qui permettent de réduire les conflits d'intérêts
entre les dirigeants et les actionnaires résultant de la
séparation de la propriété et du contrôle. La
gouvernance d'entreprise est également une relation entre les parties
prenantes, qui est utilisée afin de déterminer et de
contrôler l'orientation stratégique et la performance des
organisations.
Comme tout choix, le recours à ces mécanismes de
gouvernance n'est pas sans coût pour l'entreprise. Plusieurs
études ont montré qu'il existe des interactions entre ces
mécanismes de gouvernance. Il est donc intéressant
d'étudier l'effet de leurs interactions sur la performance des
entreprises. Cependant, selon Fodil et al. (2007), compte tenu du fait qu'une
entreprise peut utiliser d'autres mécanismes différents, il
pourrait ne pas exister une relation directe entre certains mécanismes
de gouvernance et la performance de l'entreprise. Dans cette optique, il sera
judicieux d'analyser un système de gouvernance dans une perspective
globale intégrant les différents mécanismes de gouvernance
interne et ne pas se limiter à l'évaluation de
l'efficacité d'un mécanisme isolé. Par conséquent,
la défaillance d'un mécanisme d'équilibrage peut
être substituée par l'action d'un autre mécanisme.
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La plus-value qu'apportera ce travail est que très peu
d'études se sont intéressées à explorer les
interactions entre les mécanismes internes de gouvernance et de leur
effet sur la performance des entreprises (Fodil et al., 2007). Ainsi,
étant donne la grande importance des mécanismes de gouvernance
interne qui existent au sein de l'entreprise, l'objectif de ce travail de
recherche est d'examiner la conséquence des interactions entre ces
mécanismes internes de
gouvernance sur la performance financière de
l'entreprise. Cependant, dans le contexte camerounais, les études
portant sur les mécanismes interne de gouvernance des entreprises, de
leurs effet et leurs interactions sur la performance sont à notre
connaissance peu. De plus, il devient alors intéressant de
vérifier l'existence des effets de substituabilité entre les
mécanismes de gouvernance ce qui permettra aux entreprises
d'éviter la duplication de contrôle et donc d'augmenter la
richesse des actionnaires. Il nous convient donc à partir des constats
fait sur les travaux des auteurs ci-haut, de mener notre recherche sur les
mécanismes de gouvernance interne. Ainsi, notre sujet de recherche
s'intitule : Mécanismes internes de gouvernance : effet et
interactions sur la performance financière des entreprises au
Cameroun.
I.2 PROBLEM4TIQUE DE L4 RECHERCHE
La séparation entre la décision et le
contrôle dans les entreprises génère souvent des conflits
et ces conflits sont la plupart du temps entre actionnaires et dirigeants. En
fait, les gestionnaires bénéficiant en particulier d'une
situation favorable de l'asymétrie de l'information (Charreaux, 1997)
ont toujours des possibilités et de l'imagination pour
révéler dans les états financiers une situation
financière très avantageuse. Pour atténuer ces conflits,
les actionnaires doivent mettre en place des mécanismes de
contrôle. Ces mécanismes de contrôle sont des moyens par
lesquels les actionnaires disciplinent les gestionnaires à se comporter
et de s'aligner derrière leurs intérêts.
Le conseil d'administration2 est institué
par le droit des sociétés. Après le scandale Enron et la
promulgation de la loi Sarbanes-Oxley, plusieurs gouvernement ont
promulgués des lois visant à purifier et à faciliter les
membres indépendance du conseil d'administration, avec l'augmentation de
la responsabilité en ce qui concerne la gestion d'entreprise. La
surveillance de la société traite les mécanismes par
lesquels les parties prenantes d'une entreprise exercent
2Les caractéristiques du conseil
d'administration sont : la taille, le nombre de membres indépendants, la
dualité et la transparence. Pour notre étude, nous avons choisi
les trois premières.
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un contrôle rigoureux sur les gestionnaires, dans le but
de protéger leurs intérêts (Charreaux, 1997). En effet, ces
structures sont mises en place, principalement pour conduire les gestionnaires
à maximiser la valeur de l'entreprise qu'ils gèrent au lieu de
poursuivre des objectifs purement personnels qui profitent seulement à
eux seuls. Elles visent à s'assurer que les créanciers
reçoivent des informations fiables sur la situation réelle de
l'entreprise (O 'Sullivan et Diacon, 1999). Ces structures doivent enfin
garantir que les actionnaires minoritaires reçoivent des informations
fiables sur la valeur de l'entreprise et que les gestionnaires ainsi que les
actionnaires dominants ne les dépouillent pas la valeur de leur
investissement (Bushman et Smith, 2003). En outre, pour compléter les
efforts du conseil d'administration à discipliner les gestionnaires, la
structure de propriété est également définie comme
un mécanisme de gouvernance d'entreprise nécessaire pour
surveiller les activités des actionnaires.
Charreaux (1997) expose que le monde est rempli de faits qui
attestent que les gestionnaires bénéficiant en particulier d'une
situation favorable de l'asymétrie informationnelle ont toujours des
possibilités et de l'imagination pour révéler dans les
états financiers une situation financière très avantageux.
Avec ces traitements comptables malveillants, la divulgation des états
comptables perd sa crédibilité et la fiabilité
nécessaires. Pour donc réduire cette asymétrie
informationnelle, les actionnaires doivent mettre sur pieds des
mécanismes leur permettant de réduire ce fossé. Ces
mécanismes peuvent être internes et/ou externes. En ce qui
concerne les mécanismes de gouvernance interne, le conseil
d'administration et la structure de propriété sont
considérés comme les mécanismes de gouvernance primaires
(Davidson et al., 2005).
Cependant, notre objectif dans cette étude est
d'examiner l'effet des interactions de ces mécanismes internes de
gouvernance sur la performance des entreprises. En d'autres termes, il est
question de voir si ces mécanismes sont substituables ou
complémentaires dans le processus de création de la valeur pour
l'entreprise. Hay et al., (2008); Fodil et al., (2007) ont examiné
l'existence de complémentarité et la substituabilité entre
les mécanismes de gouvernance interne. Dans cette optique, nous visons
à analyser l'intégration des deux mécanismes de
gouvernance (structure de propriété et les
caractéristiques disciplinaires du conseil d'administration) et ne pas
se limiter à l'évaluation de l'efficacité d'un
mécanisme isolé. L'intention est que la défaillance d'un
mécanisme peut être compensée (substitué) par
l'action du mécanisme de rechange (Fodil et al., 2007).
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En ramenant tout ceci dans le contexte camerounais, le
scandale du FEICOM en 2006 ou plus récemment celui de la SODECOTON en
2010 nous amène à nous interroger sur la réelle
efficacité de ces mécanismes dans nos entreprises camerounaises.
Il est à noter que la mise en place et le fonctionnement des outils de
gouvernance entrainent des coûts qui pourraient être réduits
si les entreprises connaissaient les probables relations de substitution entre
ces mécanismes et pourrait ainsi concentrer ses efforts sur l'un des
mécanismes en ne craignant pas une perte en terme d'efficacité de
sa structure de gouvernance. Dès lors, l'objet de notre travail sera de
déterminer l'effet des mécanismes internes de gouvernance et de
leurs interactions sur la performance financière au sein des entreprises
camerounaises. Les interactions de ces mécanismes de gouvernance doivent
avoir des conséquences sur la performance de l'entreprise. Ainsi, on
peut à juste titre se poser la question suivante : Est - ce que
les interactions entre les mécanismes internes de gouvernance ont une
incidence sur la performance de l'entreprise ? Cette question
principale peut être subdivisée en deux sous-questions.
- Est-ce que l'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la
concentration de la propriété a une influence sur la
performance financière des entreprises ?
- Est-ce que l'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la
propriété managériale a une influence sur la
performance financière des entreprises ?
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I.3 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Notre thème qui porte sur la gouvernance d'entreprise
analyse l'effet et l'interaction des différents mécanismes
internes de gouvernance sur la performance de l'entreprise. Ainsi notre
objectif principal est d'analyser les interactions qui existent entre ces
mécanismes et la performance des entreprises. De cet objectif principal
découlent deux (02) objectifs spécifiques ou secondaires. Il sera
question pour nous :
y' De déterminer l'effet de l'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la concentration de la
propriété sur la performance financière des entreprises
camerounaises;
y' Déterminer l'effet de l'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la
propriété managériale sur la performance financière
des entreprises camerounaises ;
Après avoir déterminé les objectifs de
cette recherche, nous situerons l'importance et le bien-fondé de cette
étude en présentant l'intérêt théorique et
managériale de cette dernière.
I.4 INTERETS DE LA RECHERCHE
L'importance de cette recherche est à deux niveaux :
Sur le plan théorique : cette
recherche sera utilisée comme une base pour des études
empiriques, pour les recherches futures. Bien que l'étude des
interactions entre les différents mécanismes de gouvernance ait
été soulevée par différents chercheurs, notre
travail se démarque des autres recherches sur deux plans. La
première contribution de ce travail consiste à tester ces
relations dans le contexte camerounais. En effet, les recherches
antérieures ont été presque exclusivement
réalisées dans le contexte américain et canadien. La
deuxième contribution consiste à vérifier que la
combinaison des mécanismes internes de gouvernance a un effet sur la
performance.
Sur le plan pratique : les résultats
de cette étude nous permettront de proposer des recommandations
pertinentes pour les entreprises. En effet les entreprises sauront
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quelles combinaisons des mécanismes de gouvernance
utilisées de façon à minimiser au maximum les
coûts.
I.5 HYPOTHESES DE RECHERCHE
La littérature empirique sur la gouvernance
d'entreprise assume souvent l'indépendance des différents
mécanismes de contrôle. Cependant, différentes
études constatent que ces mécanismes sont inter-reliés.
Comme la littérature propose plusieurs mécanismes internes de
contrôle, il semble opportun de nous demander si des relations existent
entre ces différents instruments internes de contrôle.
Deux points de vue théoriques nous guident, dans notre
recherche, sur la façon dont les mécanismes internes de
gouvernement agissent les uns sur les autres. Le premier point de vue supporte
la substituabilité des mécanismes de contrôle en
considérant que ces mécanismes sont antagonistes et se relaient
dans le temps. Par contre, le deuxième point de vue affirme leur
complémentarité (ils coexistent et développent une
certaine synergie).
Nous nous contentons donc de prévoir l'existence d'une
interdépendance ou relation réciproque entre les
mécanismes de gouvernance et laissons le sens de cette relation
(négative ou positive) se dégager des données empiriques.
Pour ce faire, nous prévoyons deux hypothèses. La première
s'intéresse à l'effet de la combinaison de la concentration de
propriété et des caractéristiques disciplinaires du
conseil d'administration sur la performance financière. Au
départ, la gouvernance est associée au souci de sécuriser
l'investissement des actionnaires dans les grandes sociétés
cotées, d'éviter que les objectifs personnels des dirigeants ne
conduisent à une moins grande création de valeur actionnariale.
Dans la prolongation de cette version financière de la gouvernance, le
CA apparaît comme un mécanisme particulier contribuant à
atteindre cet objectif. La deuxième permet d'étudier l'effet de
la combinaison de la propriété managériale et des
caractéristiques disciplinaires du conseil d'administration sur la
performance financière.
H1 : L'interaction entre les caractéristiques
du conseil d'administration et la concentration de la propriété a
une influence significative sur la performance des entreprises.
Selon la théorie d'agence, le conseil d'administration
constitue le principal mécanisme interne de contrôle des
dirigeants. Cette théorie suppose que les administrateurs internes ne
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disposent pas de pouvoir suffisant pour s'opposer aux
décisions des dirigeants. En revanche, les administrateurs
indépendants3 sont recrutés pour leurs
compétences. Leur indépendance à l'égard des
dirigeants, leur permet de s'opposer aux décisions les plus contestables
(Weisbach, 1988; Rosenstein et Wyatt, 1997). En outre, cette théorie a
également tenu compte d'une deuxième caractéristique
primordiale du conseil d'administration à savoir la dualité et
suppose que la séparation des fonctions du président de conseil
d'administration et du directeur général permet de réduire
les coûts d'agence et améliorer ainsi la performance de
l'entreprise. De plus Fama et Jensen (1983) pensent que la séparation
entre les fonctions de décision (initiation et mise en oeuvre des
projets d'investissement) et du contrôle des décisions
(ratification et contrôle des investissements) réduit les
coûts d'agence et améliore donc la performance des entreprises. Ce
qui signifie que le niveau le plus élevé dans la structure du
contrôle des décisions (conseil d'administration) ne devrait pas
être occupé en même temps par le niveau le plus
élevé des décisions (le dirigeant). Pour ce qui est de la
taille, Jensen propose donc que, plus le nombre d'administrateurs est faible,
plus le mécanisme de contrôle est efficace et il affirme que la
taille optimale du conseil serait aux environs de sept ou huit.
Dans la structure de propriété
concentrée, les actionnaires dominants exercent leurs droits pour
contrôler facilement et directement le dirigeant. Cette structure permet
de diminuer les coûts d'agence provoqués par l'opportunisme
managérial et d'améliorer la performance de l'entreprise. Dans ce
cadre, Shleifer et Vishny (1986), Agrawal et Mandelker (1990) ainsi qu' Agrawal
et Knoeber (1996) montrent que plus la propriété est
concentrée, plus le contrôle de la gestion des dirigeants par les
actionnaires est rigoureux et efficace et plus l'entreprise est performante.
Cependant, Kraft et al., (2003) montrent que plus la propriété
est dispersée plus l'entreprise est engagée dans des
activités innovatrices. Cependant les études ont testé la
relation entre la concentration de l'actionnariat et performance de
l'entreprise. De même les premiers conduits aux Etats-Unis tendent
à indiquer qu'il n'existe pas de lien entre la concentration du capital
et la performance de l'entreprise (Demsetz et Lehn, 1985). Pour d'autres
travaux, on a observé une relation positive. Ainsi Claessens et al.
(2002) constatent ce lien en Asie mais observent aussi un effet d'enracinement
associé à la détention de droits de vote plus
élevé que la détention du capital. Kirchmaier et Grant
(2005) mettent en évidence une relation négative entre la
concentration du capital et la performance. Thomsen et al. (2006) constatent
que la relation négative entre la
3«Un administrateur est indépendant
lorsqu'il n'entretient aucune relation de quelque nature que ce soit avec
l'entreprise, qui puisse compromettre sa liberté de jugement»
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concentration et la performance est surtout vraie lorsque le
premier actionnaire détient plus de 10% du capital. Le risque d'avoir
une duplication du contrôle étant grand, l'hypothèse de la
complémentarité ou la substituabilité4 de ces
mécanismes pourrait nous permettre de réduire les coûts
engendrés par ces mécanismes. Ainsi, nous formulons les
hypothèses suivantes :
H1a : l'interaction entre la taille du conseil
d'administration et la concentration de propriété a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises.
H1b : l'interaction entre la dualité du
conseil d'administration et la concentration de la
propriété a une influence significative sur la performance
financière des entreprises.
Conformément à la théorie d'agence, la
présence des administrateurs indépendants dans la composition du
conseil d'administration cherche à aligner les décisions
managériales à la création de la valeur actionnariale.
Cette théorie ajoute que les administrateurs externes sont plus
performants que ceux internes en matière de résolution des
conflits et d'atténuation des coûts d'agence et les
problèmes d'aléa moral. De cette acception découle
l'hypothèse suivante :
H1c : l'interaction entre
l'indépendance5 du conseil d'administration et la
concentration de la propriété a une influence significative sur
la performance financière des entreprises.
H2 : L'interaction entre les caractéristiques
du conseil d'administration et la propriété managériale a
une influence significative sur la performance des entreprises.
Selon la théorie de l'agence, en ayant une
participation élevée dans le capital d'une entreprise, les
dirigeants ont tendance à aligner leurs intérêts avec ceux
des actionnaires (Leland et Pyle, 1977)6. C'est l'hypothèse
de la «convergence des intérêts» soutenue par
Jensen et Meckling (1976). En fait, toute tentative par les dirigeants d'une
mauvaise gestion des ressources de l'entreprise risque de nuire à la
performance de l'entreprise et mettre en conséquence en péril la
portion de leur richesse fortement liée à la valeur de
l'entreprise. Ainsi, la concentration de la propriété entre les
mains des
4Cette hypothèse a été
proposée pour première fois par Williamson (1983).
5Ceci renvoi à la présence des
administrateurs indépendants : Administrateurs qui ne
représentent ni les actionnaires importants, ni les salariés, ni
la direction et qui n'entretiennent aucune relation d'affaires avec
l'entreprise dans laquelle ils sont administrateurs.
6Ces auteurs font partir des partisans de la
théorie d'intendance ou le « steward theory »
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dirigeants, va rendre ces derniers plus soucieux des
conséquences de leurs actions sur leur richesse et va les conduire
à privilégier des stratégies qui permettent
d'accroître la performance de l'entreprise à long terme. Les
problèmes de conflits d'intérêts entre actionnaires et
dirigeants reliés à l'horizon temporel et à l'aversion au
risque s'en trouvent ainsi atténués.
Sur le plan empirique, les résultats des études
examinant la relation entre la propriété managériale et la
performance de l'entreprise sont très divergents. C'est ainsi que
Demsetz et Lehn (1985), Holderness et Sheehan (1988) rejettent l'existence de
toute relation entre la structure de propriété et la performance
de l'entreprise. Alors que Morck et al., (1988), Hermalin et Weisbach (1991)
trouvent une relation non linéaire entre la performance de l'entreprise
mesurée par le Q de Tobin et la propriété des dirigeants.
Morck et al., (1988) montrent que la valeur du Q de Tobin augmente si les
dirigeants possèdent entre 0% et 5%, diminue si les dirigeants
possèdent entre 5% et 25%, puis augmente si les dirigeants
possèdent plus que 25%. De même, Hermalin et Weisbach (1991)
trouvent qu'il existe une relation positive entre la valeur de l'entreprise et
la propriété du dirigeant à un niveau compris entre 0% et
1%, puis négative entre 1% et 5%, positive entre 5% et 20% et finalement
négative pour plus de 20%. Ces résultats attestant l'existence
d'une relation non linéaire entre la propriété
managériale et la performance de l'entreprise prouvent bien la
coexistence des deux thèses contradictoires à savoir la
thèse de « la convergence des intérêts » et celle
de « l'enracinement managérial ».
Le rôle central attribué au conseil
d'administration, dans la théorie de l'agence, est celui de
contrôler les dirigeants (Charreaux et Pitol-Belin, 1990). Il s'agit
d'abord, de ratifier les décisions de ces derniers et ensuite, de
contrôler leur mise en oeuvre. Ainsi, cet organe s'assure de la
`conformité' des décisions et actions de l'entreprise avec les
attentes de leurs principaux actionnaires ou parties prenantes. En effet, la
théorie de l'agence préconise la séparation des fonctions
de décision et de contrôle pour régler les conflits
d'agence. Dans la perspective de la théorie de l'agence, les conseils
d'administration agissent comme « des dispositifs de contrôle qui
aident à aligner les intérêts des actionnaires et ceux des
dirigeants»7 (Fama et Jensen, 1983). Jensen (1993)
précise que « le travail du conseil d'administration est
7 «Monitoring devices that help align CEO and
shareholders' interests»
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
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d'embaucher, de licencier et de rémunérer les
D.G. et de fournir un « conseil »8 de haut niveau».
Ce rôle de contrôle s'applique bien dans les entreprises à
capital diffus et sans actionnaire majoritaire pouvant exercer le
contrôle. Alors que pour le cas des entreprises familiales, la
séparation propriété décision est très
atténuée, même si une partie du capital est détenue
par le public (Charreaux et Pitol-Belin, 1990). Au niveau de ces entreprises,
la famille détient une majeure proportion du capital et nomme un de ses
membres pour diriger l'entreprise. Le plus souvent, le dirigeant est un
actionnaire majoritaire.
De ce fait, Jensen (1993) affirme que le rôle
disciplinaire du conseil d'administration devient beaucoup important dans les
sociétés dont le capital est dominé par la famille. Face
aux différents rôles du conseil d'administration et au souci de
détecter des effets de synergie, les hypothèses suivantes peuvent
être formulées :
H2a : l'interaction entre la taille du conseil
d'administration et la propriété managériale
a une influence significative sur la performance financière des
entreprises.
H2b : l'interaction entre la dualité du
conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises.
H2c: l'interaction entre l'indépendance du
conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises.
I.6 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Pour mener à bien notre étude, l'approche qui
nous semble la plus appropriée est la démarche
hypothético-déductive. Il s'agit d'une approche qui va de
l'analyse critique de la littérature à la vérification des
hypothèses, ceci dans le but de nous permettre de mieux
appréhender l'effet des concepts des mécanismes internes de
gouvernance d'entreprise sur la performance. Notre échantillon est
constitué d'un ensemble de 47 sociétés anonymes des villes
de Douala, Yaoundé et de Bafoussam au Cameroun. La démarche
suivie dans notre étude est la démarche
hypothético-déductive. Ainsi, il sera d'une grande importance
pour nous d'assembler les travaux théoriques et empiriques
nécessaires dans notre domaine d'étude pour élaborer des
hypothèses qui seront ensuite testées en utilisant les
différents tests statistiques correspondants. Nos données sont
à la fois de nature qualitative et quantitative,
8 «The job of the board is to hire, fire, and
compensate the CEO, and to provide high-level counsel»
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
l'outil de collecte des données étant le
questionnaire. Pour élaborer notre questionnaire, oeuvres
antérieures, en particulier celles relatives à la performance
(Feudjo, 2009), celles relatives aux mécanismes de gouvernance
(Charreaux, 1997; Ajaoud et al., 2007; Feudjo, 2009) ont été
utilisé comme bases théoriques.
Toutefois, étant donné l'objectif de notre
étude qui est d'évaluer l'effet des interactions des
mécanismes internes de gouvernance de l'entreprise sur la performance
financière des entreprises au Cameroun, nous allons dans la
première étape, procéder à une analyse statistique
des variables indépendantes en utilisant une analyse descriptive. Dans
la deuxième étape, nous allons utiliser un modèle
d'analyse à deux variables pour déceler l'effet de chaque
variables indépendantes sur la variables dépendante (performance)
des sociétés anonymes (SA) au Cameroun et enfin, pour ce qui est
de l'interaction, compte tenu des limites de la précédente
analyse (étape 2), nous procèderons par une régression
logistique pour déterminer laquelle de ces combinaisons de variables
indépendantes a ou n'a pas une influence significative sur la variable
dépendante. Les résultats obtenus nous permettront de confirmer
ou d'infirmer nos hypothèses énoncées
précédemment dans cette étude.
I.7 PLAN DE LA THESE
Après le chapitre introductif (chapitre 1), notre
travail sera organisé comme suit : Le chapitre 2, quant à lui
sera consacré à la revue de la littérature. Ici nous
allons exposer la littérature théorique et empirique liée
à notre question de recherche, formuler nos hypothèses. Le
chapitre 3 présentera la méthodologie de la recherche; il
couvrira les techniques d'échantillonnage, les instruments de collecte
des données, la collecte des données et les outils de traitement
des données. Dans le chapitre 4, nous exposerons les résultats de
l'analyse de données obtenus et le chapitre 5 portera sur la conclusion
et les recommandations.
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
CHAPITRE II : MECANISMES INTERNES DE
GOUVERNANCE ET PERFORMANCE FINANCIERE
DE L'ENTREPRISE : UNE REVUE DE
LA
LITTERATURE ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
Dans le cadre de l'étude de l'effet des
mécanismes internes de gouvernance d'entreprise sur le comportement des
dirigeants, d'une part, et sur la performance de l'entreprise, d'autre part,
nous allons nous intéresser à deux mécanismes internes de
contrôle à savoir : la structure de propriété et le
conseil d'administration. Cette étude sera enrichie en intégrant
les apports de la théorie d'enracinement qui suppose un comportement
actif des dirigeants.
Une revue de la littérature portant sur ce sujet va
nous permettre de formuler nos hypothèses de recherche. Avant de passer
au développement des hypothèses, nous allons essayer dans une
première section de présenter les différents concepts
présents de notre thème, dans une seconde section mettre en place
le cadre d'analyse théorie de la gouvernance d'entreprise et dans une
troisième section mettre en place le cadre d'analyse du rôle
joué par la structure de propriété et du conseil
d'administration en tant que deux mécanismes internes de gouvernement
d'entreprise.
II.1 présentation des concepts
II.1.1 concept de gouvernance
Le terme « gouvernance » provient du verbe grec
« kubernân » qui signifie « piloter un navire ou un char
». Utilisé par Platon, ce terme était employé en
français comme synonyme de «gouvernement » jusqu'à la
fin du XVIIIème siècle pour être repris dans le
sens anglais «governance » dans les années 80.
Depuis, deux nouveaux usages de la notion de gouvernance émergent dans
le monde anglo-saxon où l'on a distingué la gouvernance publique
de la gouvernance d'entreprise.
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Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Le concept de gouvernance est apparu, en premier lieu, dans la
sphère privée comme un standard de comportement des dirigeants ou
des membres du conseil d'administration leur permettant de se prémunir
contre une mise en cause judiciaire de leurs responsabilités par les
actionnaires. Dès lors, le concept de gouvernance n'a cessé
d'envahir plusieurs domaines.
La théorie de la gouvernance trouve son origine dans
les travaux de Berle et Means (1932). Le débat sur la gouvernance repose
sur l'hypothèse selon laquelle, les dirigeants d'entreprises, du fait
qu'ils sont en mesure de s'affranchir des différents mécanismes
mis sur pied pour les contrôler, ils sont capables de s'attribuer des
rentes au détriment des actionnaires et des autres stakeholders.
C'est dans cet ordre d'idée que Charreaux (1999)
propose la définition suivante : « les systèmes de
gouvernance ont pour fonction de réduire les coûts d'agence entre
les apporteurs des capitaux (actionnaires et créanciers financiers) et
les dirigeants. De façon implicite, le facteur déterminant de la
création de valeur, donc de l'efficience, est la sécurisation de
l'investissement des apporteurs des capitaux ».
Charreaux (2000) a essayé de mettre en évidence
deux visions de la gouvernance d'entreprise : la vision actionnariale,
centrée sur la relation actionnaires dirigeants et le contrôle de
ces derniers, et la vision partenariale qui est centrée sur le
dirigeant. La vision actionnariale, axée sur l'apport des ressources
financières, cadre avec la définition proposée par
Shleifer et Vishny (1997) selon laquelle « la gouvernance des entreprises
se préoccupe de la façon dont les apporteurs des capitaux,
permettant de financer les sociétés, garantissent la
rentabilité de leurs investissements ». Charreaux (1997) part de la
limite de cette vision pour proposer l'approche partenariale dont il
définit ainsi : « Le système de gouvernance est l'ensemble
des mécanismes qui définissent et qui délimitent l'espace
discrétionnaire des dirigeants ».
Il ressort de ces différentes définitions, les
éléments centraux de la gouvernance des entreprises à
savoir, la relation entre actionnaire et dirigeant, les autres
stakeholders et le dirigeant, ainsi que le contrôle de ce
dernier.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Par contre, beaucoup d'auteurs ont essayé d'aller plus
loin pour montrer que la gouvernance d'entreprise ne se limite pas seulement
aux conflits pouvant exister entre les dirigeants et les stakeholders.
Elle ne se limite pas seulement au contrôle des dirigeants.
Labelle et Martel (1997) définissent la gouvernance
d'entreprise comme « une procédure et une structure utilisée
pour gérer les affaires tant internes que commerciales de l'entreprise,
dans le but d'en augmenter la valeur pour les actionnaires, ce qui inclut d'en
assurer la viabilité financière ».
? Différents mécanismes de
gouvernance
Les mécanismes de gouvernance d'entreprise sont les
mesures mises en place pour aligner l'intérêt des gestionnaires
avec celui des actionnaires. La littérature sur la « corporate
governance » distingue deux types de mécanismes de
gouvernance: mécanisme externes gouvernance et mécanismes
internes de gouvernance.
- Mécanismes externes de
Gouvernance
Généralement, on trouve les différents
marchés, ces principaux marchés assurant le fonctionnement des
systèmes de gouvernance externes sont:
? Marchés` des capitaux ou au
marché financier qui est un autre mécanisme de suivi des
gestionnaires ;
? Les marchés des biens et services,
où la concurrence, selon Fama (1980) c'est l'une des contraintes
à la performance.
Enfin on a l'audit qui est l'examen des comptes par une
personne indépendante et compétente qui un autre mécanisme
externe.
- Mécanismes internes de
gouvernance
La littérature nous permet d'identifier plusieurs
mécanismes parmi lesquels:
? Les comités d'audit;
? La politique de rémunération des
managers;
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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? Le système de recrutement des managers;
? les droits des actionnaires ;
? La transparence financière et la divulgation de
l'information;
? Les relations et les droits des parties prenantes;
? La structure de propriété;
? Caractéristiques disciplinaires du conseil
d'administration.
Les deux derniers mécanismes sont ceux retenues dans le
cas de notre étude et qu'ils seront brièvement
présentées dans le prochain chapitre.
II.1.1.1. Le conseil d'administration
Williamson (1988) considère que le conseil
d'administration constitue un mécanisme permettant de garantir la
sécurité des transactions, en premier lieu entre l'entreprise et
les actionnaires en tant qu'apporteurs de capitaux et en second lieu entre
l'entreprise et les dirigeants en tant qu'apporteurs de capital humain. Quelles
que soient la composition ou les modalités d'organisation du conseil
d'administration, ce dernier est et doit rester une instance collégiale
représentant l'ensemble des actionnaires et à laquelle s'impose
l'obligation d'agir en toutes circonstances dans l'intérêt social
de l'entreprise. Parmi les missions qui lui sont généralement
reconnues, on peut citer : La définition de la stratégie de
l'entreprise, la désignation des mandataires sociaux chargés de
gérer celle-ci dans le cadre de cette stratégie, le
contrôle de la qualité de l'information fournie aux actionnaires
ainsi qu'aux marchés. Ceci à travers les comptes ou à
l'occasion d'opérations très importantes et le contrôle de
gestion et l'évaluation de la performance de l'entreprise.
II.1.1.2 La structure de propriété
Quand on parle de structure de propriété, on
touche ainsi à la nature des actionnaires dans l'entreprise. L'analyse
de la littérature nous permet de recenser trois types de structure de
propriété, à savoir : la concentration de
propriété, la propriété managériale, et la
propriété institutionnelle. Dans notre étude, on
s'intéressera aux deux premiers types pour la simple raison que la
plupart des entreprises de notre échantillon n'ont pas d'investisseur
institutionnel en leur sein.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
La concentration de propriété est le fait que le
capital soit détenu en majorité par un ou quelque actionnaires.
Dans la littérature elle est généralement mesurée
par la proportion de capital de l'actionnaire majoritaire ou par le
degré de propriété des principaux actionnaires. On
considère généralement comme investisseurs
institutionnels, les institutions financières telles que : les banques,
les compagnies d'assurances, les caisses de retraites, les fonds mutuels et les
fonds de pension et dans notre contexte les entreprises de crédit. Enfin
la propriété managériale, est évaluée par la
part du capital détenue par le dirigeant.
II.1.1.3 Cadre réglementaire de la gouvernance
au Cameroun
La gouvernance au Cameroun comme dans les autres pays, est
régie par un ensemble de lois et normes professionnelles. En effet, le
cadre légal et réglementaire principal en matière de
gouvernance d'entreprise au Cameroun, est constitué pour l'essentiel par
le droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique de l'OHADA du 17 avril 1997. Cet acte
juridique recouvre tous les types de sociétés. Au droit OHADA,
vient s'ajouter un arsenal de textes juridiques important relatif à
l'environnement commercial et financier et aux acteurs de cet environnement.
Les textes ayant un lien direct ou indirect avec la gouvernance d'entreprise au
Cameroun peuvent être regroupés autour de huit axes9
:
· Reformes des entreprises publiques et d'économie
mixte ;
· Marchés publics ;
· Système judiciaire ;
· Secteur privé ;
· Participation de la société civile ;
· Profession comptable ;
· OHADA ;
· Finance.
II.1.2 Concept de performance
Comme le remarque Bourguignon, le terme de performance est
largement utilisé sans que sa définition fasse
l'unanimité. Ce fait reflète la polysémie du mot. En
revenant aux
9 La classification de ces lois est tirée de
Sangué, 2011
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
origines étymologiques, on constate que le terme
français et le terme anglais sont proches et signifient
l'accomplissement pour évoquer par la suite l'exploit et le
succès.
Le mot performance puise ses origines dans le latin «
performare » et a été emprunté à
l'anglais au XVème siècle et signifiait
accomplissement, réalisation et résultats réels. En effet,
to perform signifie accomplir une tâche avec
régularité, méthode et application, l'exécuter et
la mener à son accomplissement d'une manière convenable. Le mot a
été introduit en français dans le domaine des courses de
chevaux à propos des résultats d'un cheval. Il s'est
étendu au sens d'exploit, puis de capacité et enfin d'action.
Selon Ngok Evina (2008) la performance est un construit
support à des jugements c'est-à-dire possède, en tant que
construit social, autant de significations qu'il existe d'individus ou de
groupe qui l'utilisent. Ainsi, pour un dirigeant, la performance peut
être la rentabilité ou la compétitivité de son
entreprise; pour un employé, elle semble correspondre au meilleur climat
de travail au sein de l'entreprise; et pour un client, à la
qualité des services rendus.
Dans le langage courant, la performance renvoie à quatre
(04) significations majeures :
- Les résultats de l'action : la performance
correspond alors à un résultat mesuré par des
indicateurs et se situant par rapport à un
référant qui peut être endogène ou exogène
;
- Le succès : la performance renvoie à un
résultat positif, et par la même aux
représentations de la réussite propres à
chaque individu et à chaque établissement ;
- L'action : la performance désigne
simultanément les résultats et les actions mises en
oeuvre pour les atteindre, c'est-à-dire un processus ;
- La capacité : la performance renvoie alors au
potentiel.
Regardons à présent les principales
définitions de ce mot dans la littérature.
Selon Chandler (1992) la performance est une association
entre l'efficacité fonctionnelle et l'efficacité
stratégique. L'efficacité fonctionnelle consiste à
améliorer les produits, les achats, les processus de production, la
fonction marketing et les relations humaines au sein de l'entreprise.
L'efficacité stratégique consiste à devancer les
concurrents en se positionnant sur un marché en croissance ou en se
retirant d'un marché en phase de déclin.
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
II.1.2.1 les différents types de
performance
La prise en compte des parties prenantes et de
l'environnement, a fait que la perception de la performance ne se limite plus
à la simple vision économique. C'est ce qui explique dans la
littérature, la présence de plusieurs types de performances.
II.1.2.1.1 la performance sociale
La performance sociale est l'égalité de
traitement, de bonnes conditions de travail et le respect des droits de
l'homme. Elle concerne l'état des relations sociales ou humaines dans
l'entreprise et traduit la capacité d'attention de l'entreprise ou du
domaine social. Selon la littérature la performance sociale est
mesurée par plusieurs indicateurs parmi lesquels: le niveau de
satisfaction au travail des employés, le nombre de plaintes ou de
griefs, le taux d'absentéisme et le taux de roulement du personnel.
Au niveau de l'organisation, la performance sociale est
souvent définie comme le rapport entre son effort social et l'attitude
de ses salariés. Cependant cette dimension de la performance est
difficile à mesurer quantitativement. La performance sociale est aussi
définie comme le niveau de satisfaction atteint par l'individu
participant à la vie de l'organisation; ou encore l'intensité
avec laquelle chaque individu adhère et collabore aux propos et aux
moyens de l'organisation.
II.1.2.1.2 La performance Sociétale
La performance Sociétale d'une entreprise peut
être définie comme un ajustement entre les pressions sociales et
les réponses apportées par l'entreprise. Ces pressions sociales
concernent :
- La protection et l'épanouissement du facteur humain au
travail ; - La préservation de l'environnement et des ressources
naturelles ; - La défense et la promotion des intérêts du
consommateur ;
- Le respect de l'éthique des affaires ;
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- La protection des valeurs et des intérêts
particuliers (minorités, groupes ethniques et religieux).
La performance sociétale nous renvoie au concept de
l'entreprise citoyenne : l'obligation de répondre de ses actions, d'en
justifier et d'en supporter les conséquences. Ainsi, une entreprise qui
assume ses responsabilités sociales, est celle qui :
- reconnaît, d'une part, les besoins et les
priorités des intervenants de la société ;
- évalue les conséquences de ses actions sur le
plan social afin d'améliorer le bien-être de la population en
général tout en protégeant les intérêts de
son organisation et de ses actionnaires.
II.1.2.1.3 Ca performance économique et
financière
D'après la littérature, la performance
économique, correspond à un indice composé de la
rentabilité de l'entreprise (rentabilité financière et
rentabilité économique), du niveau de profitabilité ainsi
que du rendement des actions de l'entreprise auxquels on ajoute le niveau
d'endettement de l'entreprise. La rentabilité sert à
apprécier l'importance de ce bénéfice et les moyens
consentis pour son obtention (McConnel et Dillon, 1997). Dans le cadre de notre
étude, nous avons opté pour l'approche traditionnelle de la
performance à savoir la performance financière des entreprises.
Nous avons noté qu'à cause de la pluralité des
définitions associées à la notion de performance, il est
difficile d'avoir une mesure uniforme. C'est ainsi que la littérature
regorge d'indicateurs de performance.
II.1.2.2 Les indicateurs d'évaluation de la
performance
Comme dit précédemment, la notion de
performance est une notion polysémique, ambigüe,
multidimensionnelle, hiératique et opérante, ce qui rend
difficile son appréhension et encore plus sa mesure. Ainsi, il existe
dans la littérature une pléthore d'indicateurs variant aussi bien
de l'approche utilisée pour mesurer la performance, que du contexte ou
même des chercheurs.
En effet, l'étude d'Allouche et al., (2003) fait
apparaitre, la très grande diversité des indicateurs de
performance utilisés dans la littérature. Il s'agit entre autre
du chiffre d'affaires, du coût de production, de la productivité
du travail, de la qualité, de la rentabilité
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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du capital, du taux de profit, de la croissance des ventes,
de la satisfaction client, du niveau d'endettement, etc.
Feudjo (2009), a proposé une série de
critères de performance dans le contexte des entreprises familiales au
Cameroun. Il s'agissait entre autre de l'évolution du chiffre
d'affaires, la progression du bénéfice, l'évolution des
dividendes, le degré d'atteinte des objectifs, la satisfaction des
actionnaires, la satisfaction des salariés, l'évolution de la
rentabilité financière et l'évolution de la
rentabilité économique.
Dans le cadre de notre étude nous focaliserons notre
attention sur La variation du chiffre d'affaires et la variation du
résultat.
II.1.2.3 L'état des lieux de la performance au
Cameroun
Les travaux de Djongoué (2007); Antagana et Yogo
(2012) réalisés sur la performance au Cameroun,
révèlent que dans l'ensemble les entreprises camerounaises sont
performantes. Cependant, de nombreux obstacles contribuent à la
vulnérabilité des entreprises camerounaises et les rendent moins
compétitives. Ainsi, la performance des entreprises camerounaises est
affectée par les facteurs dits « externes », mais aussi des
facteurs dits « internes ».
En ce qui concerne les premiers, selon le recensement
général des entreprises (RGE) réalisé par
l'Institut National de la Statistique en 2009, les facteurs externes qui
entravent le développement des entreprises camerounaises sont par ordre
décroissant, la fiscalité (58%) jugée pesante, la
corruption (50.6%) et l'accès au crédit (37.6%) (Antagana et
Yogo, 2012). On y ajoute l'environnement légal et réglementaire,
l'information, l'état de la concurrence, la formation, l'accès
foncier, la qualité des infrastructures, les règles commerciales,
la douane et l'accès au permis et licences. Outre ces facteurs dits
«externes », qui sont relatifs au mauvais climat des affaires et
à la faiblesse de la compétitivité de l'économie,
d'autres facteurs dits « internes » peuvent influencer sur la
performance des entreprises à l'instar de l'organisation interne et
l'efficacité du personnel. Pour ce qui est de l'organisation interne,
une grande partie des entreprises camerounaises (surtout les entreprises
publiques et parapubliques) se caractérise par une gestion abusive des
biens de l'entreprise. Cette mauvaise gestion a pour conséquence :
l'absence de satisfaction des partenaires de l'entreprise; l'absence d'une
organisation
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
interne fiable, la non disponibilité des informations
financières; le népotisme et le tribalisme car les responsables
ne sont pas nommés sur la base de la compétence, mais des
facteurs subjectifs. Ce dernier facteur est à l'origine de
l'incompétence du personnel d'entreprise. En effet, d'après
Djongoué (2007), de nombreux dirigeants d'entreprises
préfèrent porter à des postes sensibles les membres de la
famille qui n'ont toujours pas de compétences nécessaires; car
les choix sont plus stratégiques qu'objectifs. D'autres chefs
d'entreprises résignent à recruter les hauts cadres car ils ne
sont pas prêts à payer les salaires conséquents et
préfèrent les cadres moins qualifiés. De plus seulement
44.2%10 de ces dirigeants ont au plus le diplôme de
l'enseignement supérieur ce qui peut expliquer le manque de
compétitivité des entreprises nationales.
II.2 : CADRE THEORIQUE DE L'ANALYSE DE LA
GOUVERNANCE D'ENTREPRISE
Les théories fondatrices de la gouvernance
d'entreprise et qui sont considérées comme les théories
contractuelles, sont la théorie des droits de propriété,
la théorie d'agence et celle des coûts de transactions.
Ce sont les failles de l'approche contractuelle qui ont
conduit à proposer de refonder la finance sur les théories
cognitives de la firme. En plus les parties prenantes font de plus en plus
partie de la structure de gouvernance d'entreprise. Dans ce qui suit, nous
allons présenter les théories fondatrices avant de
présenter l'approche partenariale de la gouvernance d'entreprise et nous
finirons par le courant des théories cognitives.
II.2.1 Les théories contractuelles
Dans les théories contractuelles, la firme est vue
comme un centre contractant, un noeud de contrats, regroupant les contrats
établis par le dirigeant entre la firme et les apporteurs de ressources
et les clients. En raison des conflits d'intérêts entre les
différents cocontractants, des asymétries de l'information et de
l'impossibilité d'établir des contrats complets, l'organisation
de l'activité économique est sous-optimale en ce sens qu'elle ne
permet pas d'atteindre le niveau de création de valeur permis par la
coopération. Celui qui aurait été obtenu dans l'«
économie du Nirvana », dans un monde parfait sans conflits
d'intérêts ni
'0Pourcentage extrait De l'article « les
déterminants de la performance des entreprises : un bref aperçu
sur la situation des entreprises camerounaises » du Bulletin du GICAM
N°55(2013)
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
inégalités informationnelles et où les
droits de propriété sur les actifs seraient parfaitement
délimités et protégés. Selon la théorie
considérée (théorie positive de l'agence, théorie
des coûts de transaction, théorie des droits de
propriété), ces pertes de valeur s'analysent comme des
coûts d'agence, de transaction ou comme sous-valorisation des droits de
propriété. Le système de gouvernance, selon la perspective
contractuelle, s'explique par sa capacité à réduire ces
pertes de valeur (Charreaux, 2000).
Dans la représentation dominante et financière
de la gouvernance, la firme se réduit à un noeud de contrats
incluant les dirigeants et les investisseurs financiers. Les conflits opposent
soit les actionnaires aux dirigeants, soit les créanciers financiers
(banques, obligataires...) aux actionnaires et l'efficacité du
système de gouvernance se mesure par sa capacité à
réduire les pertes de richesse pour les actionnaires. Dans cette
perspective, ouverte par Jensen et Meckling (1976) et par Fama (1980), le
système, dans l'objectif de réduire les conséquences des
conflits entre actionnaires et dirigeants, est composé de
mécanismes construits, « intentionnels » - le droit de vote,
le conseil d'administration, les systèmes de rémunération
ou encore les audits comptables -, et de mécanismes «
spontanés », liés au fonctionnement des marchés, par
exemple le marché des dirigeants ou le marché des prises de
contrôle. Les conflits avec les créanciers se règlent par
des mécanismes tels que les garanties contractuelles, les
procédures légales de règlement judiciaire, le
marché de l'information financière (analystes financiers), voire
des mécanismes informels tels que la réputation. Ces
différents mécanismes, non indépendants, ne jouent pas
forcément un rôle équivalent et leur importance est
contingente à la nature de l'organisation et de l'activité.
Ainsi, pour les grandes entreprises cotées, Fama considère que le
mécanisme dominant est le marché des dirigeants - les dirigeants
cherchent à bien gérer pour maximiser leur réputation et
leur valeur sur ce marché - qui s'appuie sur l'évaluation de la
performance par le marché financier. Ce premier mécanisme
externe, imparfait, est complété par des mécanismes
internes tels que la hiérarchie, la surveillance mutuelle entre membres
de l'équipe dirigeante et surtout, le conseil d'administration.
Celui-ci, pour être efficace, doit simultanément inclure, pour des
raisons d'information, des administrateurs internes (membres de l'équipe
dirigeante) et pour garantir son indépendance, des administrateurs
externes indépendants, spécialistes du contrôle.
Préoccupés de leur valeur sur le marché des
administrateurs, ces derniers n'ont pas intérêt à
être soupçonnés de collusion avec le management. Le conseil
d'administration intervient en incitant les dirigeants à être
performants, soit par les systèmes de rémunération (bonus,
stock-options...), soit en menaçant de les évincer.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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II.2.1.1 La Théorie des Droits de
Propriété
Alchian et Demsetz (1972) sont les fondateurs de la
théorie des droits de propriété. Ils définissent la
firme comme un noeud de contrats (« nexus of contracts ») au
sein duquel le dirigeant a pour charge de définir la nature des
tâches et de choisir les personnes qui doivent les exécuter.
Les théories des droits de propriété
fondent la valeur des biens sur l'ensemble des droits de
propriété exclusifs et transférables afférents. Le
droit de propriété est défini comme le droit d'utilisation
d'un actif, d'en changer la forme et la substance et d'en transférer les
droits dans leur globalité. L'approche théorique des droits de
propriété appréhende des problèmes d'optimisation -
en présence de coûts de transaction - des fonctions
d'utilité individuelles, les agents répondant à leur
environnement économique par des ajustements motivés par leurs
intérêts individuels. La théorie des droits de
propriété offre ainsi un cadre d'analyse large des organisations,
prenant en compte différents schémas de droits de
propriété.
Pour Demsetz (1967), la fonction première des droits
de propriété est de constituer un schéma incitatif
à une plus grande internalisation des externalités
économiques. De plus, la structure de propriété
elle-même crée-t-elle des externalités dans la mesure
où les actionnaires ne peuvent participer à toutes les prises de
décision de la firme et ce d'autant plus que l'actionnariat est
dilué. Une répartition des droits de propriété en
faveur des dirigeants permet de surmonter ces coûts élevés
de négociation, les dirigeants devenant de facto des
propriétaires : la propriété effective,
c'est-à-dire le contrôle effectif leur est
délégué, les actionnaires ne possédant en
définitive que le capital. Il s'agit d'un démembrement du droit
de propriété, droit de contrôle et droit de vente
étant séparés. Les droits de propriété
apparaissent comme des dispositifs permettant d'atténuer les effets
pervers de l'éclatement entre propriété et contrôle
favorisant aussi la performance de la firme puisque la prise de risque
assumée par les seuls actionnaires est séparée des
décisions stratégiques prises par les gestionnaires. En exigeant
de percevoir le surplus organisationnel en rémunération du risque
résiduel qu'ils assument, les propriétaires réduisent les
problèmes de
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
holdup au sein de la firme et améliorent donc
sa performance. Dans ce cadre, la relation entre l'actionnaire et le dirigeant
est la clef de l'efficience organisationnelle.
La firme moderne se caractérise par une
atténuation des droits de propriété, les actionnaires
ayant une capacité réduite à réviser ou terminer
leurs relations contractuelles, notamment avec les dirigeants. Cela se traduit
par une diminution du pouvoir de contrôle des actionnaires sur les
décisions des agents, du fait non pas de contraintes légales mais
du coût de détection du comportement des dirigeants ainsi que des
coûts d'incitation à faire converger les intérêts de
ces derniers avec l'objectif de maximisation de la richesse des actionnaires.
Or, plus l'actionnariat est dilué, plus ces coûts de surveillance
sont élevés, donc plus les dirigeants peuvent facilement
poursuivre d'autres buts de maximisation de la richesse. Pour Marris
(1964)11, la réduction de richesse supportée par les
actionnaires est déterminée par les coûts requis pour
inciter les dirigeants au critère de maximisation du profit, ces
derniers ayant alors toute latitude de transfert de richesse des actionnaires
à leur profit dans la limite des coûts de surveillance. Grossman
et Hart (1986) montrent de manière théorique que la structure de
propriété influence de manière à la fois positive
et négative la performance de la firme. La concentration des droits de
propriété est efficiente ex post en termes d'augmentation du
surplus et ex-ante en termes d'incitations à investir en actifs
spécifiques dans une relation contractuelle pour le propriétaire
des droits de propriété, mais inefficiente pour l'individu
dénué de ces droits puisqu'au contraire il est dissuadé
d'investir dans la relation ex ante, ce qui impacte négativement le
surplus ex post. La solution optimale en termes de droits de
propriété réside dans l'arbitrage entre les gains et les
coûts des droits de propriété en termes d'incitation -
contrôle et productivité, par suite entre les gains et les
coûts relatifs de l'investissement des agents. Hart et Moore (1990)
prolongent l'analyse de Grossman et Hart (1986) en analysant les interactions
et incitations d'individus multiples possédants ou non des droits
résiduels sur des actifs multiples. Ils montrent qu'il peut même
être désirable de ne pas octroyer de droits de
propriété dans le cas de surinvestissement des protagonistes,
afin de réduire l'incitation à investir et de se rapprocher du
niveau d'investissement d'efficience.
II.2.1.2 Ca théorie d'enracinement
11 Cite par Jensen etMeckling en 1976 Theory of
the firm, managerial behaviour, agency costs and ownership structure »,
Journal of Financial Economics, 3, October, p. 305-360.
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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Avant toute chose, il faut mentionner avec Daoud Ellili
(2007) qu'un pourcentage de propriété managériale faible
assure l'alignement des intérêts des dirigeants sur ceux des
actionnaires alors qu'un pourcentage de propriété
élevé mène à l'enracinement des dirigeants.
L'hypothèse d'un effet positif de l'enracinement
développée par Castanias et Helfat (1991), a été
reprise notamment par Charreaux (1996), Paquerot (1997) et Pichard-Stamford
(2002). Cette thèse considère que les dirigeants réalisent
des investissements spécifiques qui leurs permettent de
générer des rentes dont les propriétaires de la firme sont
indirectement bénéficiaires (Castanias et Helfat, 1991). Cet
enracinement positif offrirait une latitude au dirigeant lui permettant de
valoriser son capital humain (Charreaux, 2002a). Un « enracinement optimal
» du dirigeant résulterait d'une optimisation entre les coûts
de contrôle et les gains d'une plus grande latitude
discrétionnaire (Charreaux et Desbrières, 1997). Dans ce cadre,
Pichard Stamford (2000) considère que dans le cas d'une influence
positive sur la performance, on parlera d'un enracinement «
légitime » du dirigeant, celui-ci ne confisquant pas de valeur.
À l'inverse, une dépréciation de la performance
indiquerait un enracinement « opportuniste ». L'enracinement «
légitime » permettrait aussi aux dirigeants de se soustraire aux
contraintes à court terme que peuvent exercer, par exemple, le
marché des prises de contrôle ou les actionnaires (Paquerot,
1997). Il offrirait aux dirigeants la sérénité suffisante
pour entreprendre des investissements créateurs de valeur à long
terme, d'autant que dans les entreprises familiales l'enracinement est souvent
intergénérationnel (Pichard-Stamford, 2002).
II.2.1.3 La Théorie de l'Agence
Fondateurs de la théorie de l'agence, Jensen et
Meckling (1976) s'inspirent de la démarche de Coase (1937) et d'Alchian
et Demsetz (1972), pour définir la firme comme « une fiction
légale qui sert de point focal à un processus complexe dans
lequel les conflits entre les objectifs des individus sont résolus par
la mise en place d'un réseau de relations contractuelles ». A
partir de cette nouvelle conception de la firme, Jensen et Meckling (1976) ont
élaboré la théorie de l'agence qui tient compte de la
multiplicité des catégories de participants dans l'organisation
et des divergences d'intérêts qui en découlent. Ils
définissent la relation d'agence comme un contrat dans lequel une (ou
plusieurs) personne(s) a (ont) recours aux services d'une autre personne pour
accomplir en son nom une tâche quelconque.
La théorie de l'agence suppose en premier lieu que,
les parties de la relation d'agence sont supposées agir de façon
à maximiser leurs fonctions d'utilité et en second lieu
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que ces parties soient capables d'anticiper rationnellement
et sans biais l'incidence des relations d'agence sur la valeur de leur
patrimoine. Puisque chaque acteur vise à maximiser sa fonction
d'utilité, les agents ne vont pas toujours agir dans
l'intérêt de leurs mandats. Ils vont probablement adopter un
comportement opportuniste servant à augmenter leur richesse. Ceci va
engendrer des conflits d'intérêts entre les différentes
parties en présence.
Pour expliquer les divergences d'intérêts entre
les dirigeants et les actionnaires, Jensen et Meckling (1976) ont
présenté plusieurs sources de conflits :
? Une première source de conflit provient du fait que
les dirigeants gèrent l'entreprise dans un sens non conforme aux
intérêts des actionnaires, c'est-à-dire en maximisant leur
propre utilité, sans répondre aux attentes des actionnaires, qui
eux aspirent à la maximisation de la valeur de la firme. Les dirigeants
s'octroient ainsi des avantages en nature qui viennent grever d'autant la
performance de l'entreprise. En outre, les dirigeants tentent de maximiser les
investissements dont le caractère spécifique est fonction de leur
présence dans l'entreprise, ce qui leur permet d'optimiser leur
utilité mesurée en termes de richesse, et de
notoriété ( Jensen et Meckling, 1976).
? En deuxième lieu, les managers, contrairement aux
actionnaires qui investissent en capital financier, mettent en jeu leur capital
humain. Ainsi, le comportement du dirigeant vis-à-vis du risque
diffère de celui de l'actionnaire puisque ce dernier est moins sensible
à la variabilité des résultats et au risque de faillite.
Le risque attaché au capital humain des dirigeants n'est pas
diversifiable, alors que le risque des actionnaires peut être
minimisé grâce à des stratégies de diversification
de portefeuille.
? En troisième lieu, les dirigeants disposent d'un
horizon limité à leur présence dans l'entreprise et donc
privilégient les investissements rentables à court terme. Le
contrat entre le principal et l'agent est essentiellement incomplet (car il est
impossible de contractualiser la totalité des évènements
susceptibles de se produire dans le futur). L'incomplétude
découle directement de la délégation du pouvoir de
décision à l'agent par le principal. Comme ils ont des objectifs
divergents et que le
dirigeant(relation d'agence actionnaire-dirigeant) dispose
d'un avantage informationnel par rapport aux propriétaires du fait de
sa position centrale au sein du noeud de contrats, la relation d'agence fait
naître des problèmes de coordination
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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que l'on peut résumer à travers les deux types de
risques supportés par les propriétaires à savoir :
sélection adverse et le hasard moral.
Pour Jensen et Meckling (1976), les problèmes d'agence
engendrent trois types de coûts : les coûts de surveillance; les
coûts de dédouanement; la perte résiduelle. Selon cette
théorie, la situation optimale est celle où la direction et la
propriété sont assurées par une seule et même
personne. Dans le cas contraire, les actionnaires, exposés au hasard
moral et à une sélection adverse résultant de l'autonomie
croissante du manager, n'ont aucune certitude que ce dernier fera un usage
optimal de leurs capitaux. Théoriquement, pour rendre compatible les
intérêts des dirigeants et des actionnaires, et améliorer
de façon durable la performance d'entreprise, un système de
gouvernance doit être mis sur pied.
II.2.1.4 La théorie des coûts de
transaction
L'élargissement du cadre théorique avec
l'intégration d'autres stakeholders, particulièrement
les salariés, a conduit à la fondation de la théorie des
coûts de transaction par Williamson (1975), faisant suite à
l'interrogation de Coase (1937) sur la nature de la firme. Cette théorie
considère que la firme existe pour pallier les failles liées
à la spécificité des actifs et l'opportunisme potentiel
des acteurs. Son point de départ est la théorie de la
rationalité limitée de Simon (1947) et l'incomplétude des
contrats qui favorisent l'opportunisme des agents (ex ante et ex post). La
théorie des coûts de transaction se situe dans la logique des
autres théories contractuelles. Elle montre que les choix
organisationnels peuvent contribuer à éviter le comportement
opportuniste.
La théorie des coûts de
transactions12 considère comme unité d'analyse, la
transaction et la spécificité des actifs, qui sont des supports
de la transaction. L'actif est appréhendé comme concept central,
il est d'autant plus spécifique que son redéploiement vers un
autre usage entraine une perte de valeur importante. La théorie des
coûts de transactions explique l'arbitrage entre dettes et capitaux
propres par la spécificité des actifs financiers. S'appuyant sur
le principe d'efficacité, Williamson (1985) définit les
coûts de transaction comme « les coûts engendrés (ou
pouvant l'être) par les échanges contractuels de biens ou services
entre firme ». Il décrit les coûts de transaction comme la
somme des coûts ex ante de négociation et de rédaction du
contrat reliant deux entités et des coûts ex post
d'exécution, de mise en vigueur et de modification du contrat en cas
d'apparition des conflits,
12 Développée principalement Oliver
Williamson en 1975 et 1985
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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il considère aussi que les coûts de transaction
incluent les coûts d'agence. S'agissant des coûts de transaction ex
post, ils incluent, (1) les coûts d'inadaptation du contrat et de la
transaction, (2) les coûts de marchandage liés à la
renégociation des parties pour corriger l'inadaptation, et (3) les
coûts de mise en place et de fonctionnement associés au
système de gouvernance en charge du règlement des conflits.
Williamson (1985), identifie trois formes de coordination, elles sont
d'après lui les trois idéals type de la coordination ou de
structures de gouvernance. Il s'agit du marché, des formes hybrides (de
type réseau) et la hiérarchie (firme). Ainsi, lorsque les
coûts de transaction sont élevés, la transaction doit
être extraite du marché pour faire l'objet d'un contrat hybride et
enfin internalisée dans la firme. L'efficacité de ces diverses
institutions économiques doit s'apprécier par les coûts de
transaction qu'elles engendrent. Ainsi, les firmes conçues comme des
« structures interne de gouvernance » de transaction auparavant
régies par les mécanismes du marché, existeraient du fait
de leurs avantages en termes de coûts de transaction. La coordination par
la firme est de ce fait préférée à celle par le
marché ; la hiérarchie permettant de limiter le comportement
opportuniste et la plus grande flexibilité de la firme par rapport
à une relation inter firme la rende plus apte à réagir en
cas de mutation environnementale.
II.2.2 La valeur partenariale : prolongement naturel de la
théorie de
l'agence
L'intégration du concept de valeur partenariale dans
le prolongement de la théorie positive de l'agence, a permis un
élargissement de la relation d'agence traditionnelle entre les
dirigeants et les apporteurs de capitaux à l'ensemble des relations
contractuelles au sein de l'entreprise. Le modèle partenarial trouve son
origine dans la représentation de la firme comme équipe de
facteurs de production dont les synergies sont à l'origine de la rente
organisationnelle. L'aménagement du schéma de création de
valeur, se situe au niveau de la répartition, par la remise en cause du
statut de créanciers résiduels exclusifs des actionnaires.
L'abandon de cette hypothèse conduit à s'interroger
sur le partage de la rente, lequel, en raison de non
séparabilité investissement/financement, a également
une influence sur la création de valeur. Les apporteurs de facteurs de
production, autres que les actionnaires, ne seront incités à
contribuer à la création de valeur que s'ils perçoivent
également une partie de la rente, accédant ainsi au statut de
créancier résiduel. Donc, la gouvernance n'influe sur la
création de la rente qu'à travers la répartition : le
système de gouvernance n'est qu'un ensemble de
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
contraintes régissant la négociation ex post
sur le partage de la rente entre les différents partenaires. Cette
nouvelle perception de la firme comme relations entre différents
investisseurs spécifiques remet en cause les développements de
l'approche contractuelle purement financière ainsi que l'idée de
maximisation de la valeur actionnariale. En effet le dirigeant peut agir comme
bon intendant pour les actionnaires en maximisant la valeur boursière
mais spolier d'autres stakeholders, en sacrifiant des indicateurs de
performance de la firme comme le taux d'emploi ou la satisfaction des
clients.
Le besoin de contrôler le dirigeant se justifie donc
pour l'ensemble des parties prenantes de la firme. Cette approche conduit
à étudier le système de gouvernance en vertu de sa
capacité à créer de la valeur sociale, égale
à la différence entre la somme des revenus évalués
aux prix d'opportunité et celle des coûts d'opportunité
pour les différents facteurs de production. Ce ne sont pas les seuls
propriétaires qui devraient exercer le contrôle des dirigeants
mais l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise. Cette approche
idéale débouche sur une conception de l'entreprise citoyenne, les
décisions managériales sont supposées prendre en
considération les intérêts des différents
stakeholders.
Le concept de gouvernance élargie présente
toutefois une double limite. L'appréciation de l'objectif d'alignement
des intérêts d'un système de gouvernance optimal pose le
problème non seulement de l'identification exhaustive des parties
prenantes à l'organisation mais également de leurs interactions.
Quant à la mesure de la maximisation de la valeur de l'entreprise, elle
est d'autant plus complexe que l'on intègre des dimensions non purement
économiques (accomplissement des salariés ou qualité d'un
produit/service pour les consommateurs) auxquelles s'ajoute une part de
subjectivité dans le partage de la création de valeur entre
parties prenantes hétérogènes, pouvant posséder des
intérêts contradictoires. De plus comme les autres théories
contractuelles, elle ne se préoccupe pas du processus de création
de la valeur. Comme le souligne Charreaux (2000), bien qu'élargissant la
vision financière, la vision partenariale reste prisonnière des
limites de la vision contractuelle. Même la vision partenariale
reconnaît l'importance des compétences spécifiques dans la
création de valeur, elle s'attaque plus à la meilleure
exploitation des compétences distinctives existantes qu'à la
découverte de sources de la valeur.
II.2.3 Les théories cognitives
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Les théories cognitives s'opposent aux théories
contractuelles en intégrant de manière plus explicite l'analyse
de la création de valeur, au contraire des théories
contractuelles de la firme dont l'objet principal était la
détermination des mécanismes de gouvernance minimisant les
coûts de gouvernance au sens large. Charreaux (2001) distingue les
théories cognitives qui considèrent la firme comme un
répertoire de connaissances, des théories contractuelles qui
établissent la firme comme mode de résolution de problèmes
de nature informationnelle. Autrement dit, selon lui, les théories
contractuelles font l'hypothèse que l'ensemble des agents partage un
même schéma cognitif (toute information est
interprétée de manière identique par les agents),
l'émergence d'asymétries informationnelles entre les individus
étant source de conflits à résoudre, tandis que les
théories cognitives considèrent que les agents possèdent
des schémas cognitifs différenciés (une même
information peut être interprétée différemment) et
s'intéressent au processus de création et d'appropriation de la
valeur.
Les théories cognitives de la firme, comme leur nom
l'indique, accordent une importance primordiale à la création
interne de connaissance, issue de l'apprentissage organisationnel, ainsi qu'aux
phénomènes de vision et d'attention. Certaines d'entre elles,
notamment Prahalad et Hamel (1990) et Teece, Pisano et Shuen (1997), sont cent
rées sur la construction des compétences, sur la capacité
des firmes à innover, à créer leurs opportunités
d'investissement et à modifier leur environnement. La clé de la
performance se situe davantage dans l'aptitude du management à imaginer,
percevoir, de nouvelles opportunités (Prahalad, 1994) que dans sa
capacité à restructurer les processus actuels ou à
reconfigurer le portefeuille d'activités en réponse aux
évolutions de l'environnement.
II.3 CONSEIL D'ADMINISTRATION, STRUCTURE DE PROPRIETE
ET PERFORMAMNCE D'ENTREPRISE : LES HYPOTHESES
Dans cette section, il sera question pour nous
d'étudier tour à tour l'impact de la combinaison des
caractéristiques de la structure de propriété et les
caractéristiques disciplinaires du conseil d'administration sur la
performance.
II.3.1 Concentration de la propriété,
conseil d'administration et performance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
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Le problème de base de l'agence, formulé en
terme de la séparation entre la propriété et le
contrôle, a fait l'objet de plusieurs recherches dans le domaine de la
gouvernance des entreprises et plus particulièrement dans les
études de l'efficacité des différents mécanismes
capables de résoudre le problème d'agence entre les dirigeants et
les actionnaires de l'entreprise. La littérature financière
présente la structure de propriété comme étant un
mécanisme important de la gouvernance de l'entreprise et l'un des plus
importants déterminants de sa valeur (Berle et Means, 1932 ; Jensen et
Meckling, 1976; Fama et Jensen, 1983 et Shleifer et Vishny, 1997).
Shleifer et Vishny (1986) ainsi que Agrawal et Mandelker
(1990) ; Agrawal et Knoeber (1996) suggèrent que la concentration de la
propriété est un gage d'efficacité du contrôle de la
gestion des dirigeants par les actionnaires. Les actionnaires majoritaires
détenant une part importante du capital ont un intérêt
certain à investir dans le contrôle de la gestion de la firme et
à limiter le risque d'un comportement discrétionnaire du
dirigeant, puisque les gains leur reviendront en grande partie. De ce point de
vue, les détenteurs de blocs de contrôle, en comparaison avec les
petits porteurs de titres, sont plus motivés à contrôler
les dirigeants et à supporter les coûts de contrôle
(Shleifer et Vishny, 1986).
Cependant, les études ont testé la relation
entre la concentration de l'actionnariat et la performance de l'entreprise. Les
premières conduites aux Etats-Unis tendent à indiquer qu'il
n'existe pas de lien entre la concentration du capital et la performance de
l'entreprise (Demsetz et Lehn, 1985). Pour d'autres travaux, on a
observé une relation positive. Ainsi Claessens et al. (2002) constatent
ce lien positif en Asie mais observent aussi un effet d'enracinement
associé à la détention de droits de vote plus
élevé que la détention du capital. Kirchmaier et Grant
(2005) mettent en évidence une relation négative entre la
concentration du capital et la performance. Thomsen et al. (2006) constatent
que le phénomène est surtout vrai lorsque le premier actionnaire
détient plus de 10% du capital.
La théorie d'agence affirme que les entreprises
emploient la structure duale de leadership afin de contrôler les
coûts d'agence. Fama et Jensen (1983) pensent que la séparation
entre les fonctions de décision (initiation et mise en oeuvre des
projets d'investissement) et du contrôle des décisions
(ratification et contrôle des investissements) réduit les
coûts d'agence et améliore donc la performance des entreprises. Ce
qui signifie que le niveau le plus élevé dans la structure du
contrôle des décisions (conseil d'administration) ne devrait pas
être occupé en
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
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même temps par le niveau le plus élevé
des décisions (le dirigeant). S'il est Président du conseil
d'administration, le dirigeant aura une grande influence sur le fonctionnement
du conseil et plus particulièrement sur la conduite des
assemblées et sur la fixation de sa rémunération. La
contribution de Fama et Jensen (1983) affirme que la séparation
effective entre la gestion et le contrôle des décisions
nécessite la séparation entre les deux personnes occupant ces
deux postes. Le dirigeant occupant le poste de Président du conseil
d'administration présente la situation la plus dangereuse pour les
actionnaires. De tels dirigeants sont plus susceptibles d'agir à
l'encontre de la richesse des actionnaires (Fama et Jensen, 1983).
La majorité des études montre qu'une taille
limitée du conseil d'administration améliore la performance des
entreprises. Il est vrai que les administrateurs additionnels peuvent
améliorer le système de contrôle mais, inversement, ils
peuvent ralentir le processus de prise des décisions. Les coûts
associés à ce ralentissement peuvent contrecarrer les
avantages.
Selon la théorie d'agence, le conseil d'administration
constitue le principal mécanisme interne de contrôle des
dirigeants. Cette théorie suppose que les administrateurs internes ne
disposent pas de pouvoir suffisant pour s'opposer aux décisions des
dirigeants. En revanche, les administrateurs indépendants sont
recrutés pour leurs compétences. Leur indépendance
à l'égard des dirigeants, leur permet de s'opposer aux
décisions les plus contestables (Weisbach, 1988 ; Rosenstein et Wyatt,
1997). En outre, cette théorie a également tenu compte d'une
deuxième caractéristique primordiale du conseil d'administration
à savoir la dualité et suppose que la séparation des
fonctions du président de conseil d'administration et du directeur
général permet de réduire les coûts d'agence et
améliorer ainsi la performance de l'entreprise.
En ce qui concerne l'interaction, Fodil et al. (2007) montre
que la relation entre la concentration de propriété et la
dualité (CONC*DUAL) est négative et significative et corrobore
l'hypothèse de substitution qui suggère que le pouvoir
disciplinaire du CA est d'autant plus faible que la concentration du capital
est importante. En effet, les arguments avancés dans le cadre de la
théorie de l'agence montrent bien que la présence d'actionnaires
majoritaires constitue un facteur très important pour une bonne
gouvernance d'entreprise. De même, ils montrent que la relation
(CONC*EXPERT) supporte l'effet de substituabilité entre la concentration
de la propriété et la transparence du Conseil d'administration.
Cette
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hypothèse de substitution était
également validée pour les caractéristiques telles que la
taille et l'indépendance.
Le risque d'avoir une duplication du contrôle
étant grand, la complémentarité ou la
substituabilité de ces mécanismes pourrait nous permettre de
réduire les coûts engendrés par ces mécanismes.
Ainsi, nous formulons les hypothèses suivantes :
H1 : L'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la concentration de la
propriété a une influence significative sur la performance des
entreprises.
H1a : l'interaction entre la taille du conseil
d'administration et la concentration de propriété a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises.
H1b : l'interaction entre la dualité du
conseil d'administration et la concentration de la
propriété a une influence significative sur la performance
financière des entreprises.
L'indépendance des administrateurs est probablement
considérée comme étant la dimension la plus fondamentale
du conseil d'administration et la plus étudiée en
littérature. Les chercheurs en gouvernance et les rapports de
gouvernement d'entreprise (Viénot (1999), Hampel (1998) et Cadbury
(1992)) soutiennent que les administrateurs externes indépendants sont
les mieux placés pour contrôler le dirigeant. Tout d'abord, ces
administrateurs peuvent utiliser leurs compétences particulières
et leur détachement pour apporter une vision critique des
problèmes ou projets soumis par les dirigeants (Charreux et Pitol-Belin,
1990). En outre, ils donnent leurs points de vue indépendant et
impartial leur permettant d'exercer un jugement objectif de la performance des
dirigeants. Enfin, les administrateurs externes sont supposés avoir
intérêt à maximiser la valeur de leur capital humain,
fortement liée à leur réputation d'expert
indépendant sur le marché des administrateurs (Fama ,1980).
Conformément aux enseignements de la théorie
d'agence, la présence des administrateurs indépendants dans la
composition du conseil d'administration cherche à aligner les
décisions managériales à la création de la valeur
actionnariale. Cette théorie ajoute que les administrateurs externes
sont plus performants que ceux internes en matière de résolution
des conflits et d'atténuation des coûts d'agence et les
problèmes d'aléa moral. De cette acceptation découle
l'hypothèse suivante :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
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H1c : l'interaction entre l'indépendance
du conseil d'administration et la concentration de propriété
a une influence significative sur la performance financière des
entreprises.
II.3.2 Propriété managériale, conseil
d'administration et performance
Selon la théorie de l'agence, en ayant une
participation élevée dans le capital d'une entreprise, les
dirigeants ont tendance à aligner leurs intérêts avec ceux
des actionnaires (Leland et Pyle, 1977). C'est l'hypothèse de la
« convergence des intérêts » soutenue par
Jensen et Meckling (1976). En fait, toute tentative par les dirigeants d'une
mauvaise gestion des ressources de l'entreprise risque de nuire à la
performance de l'entreprise et mettre en conséquence en péril la
portion de leur richesse fortement liée à la valeur de
l'entreprise. Ainsi, la concentration de la propriété entre les
mains des dirigeants, va rendre ces derniers plus soucieux des
conséquences de leurs actions sur leur richesse et va les conduire
à privilégier des stratégies qui permettent
d'accroître la performance de l'entreprise à long terme. Les
problèmes de conflits d'intérêts entre actionnaires et
dirigeants reliés à l'horizon temporel et à l'aversion au
risque s'en trouvent ainsi atténués.
Berle et Means (1932) affirment qu'une
propriété managériale faible et une dispersion
élevée des actionnaires conduisent les dirigeants à
employer les actifs de l'entreprise pour leur propre intérêt.
Jensen et Meckling (1976) affirment que les coûts d'écart, par
rapport à l'objectif de la valeur maximale de l'entreprise, baissent si
la propriété du dirigeant augmente. Suite au travail de Jensen et
Meckling (1976), la relation entre la performance et la structure de
propriété a suscité énormément
d'intérêt aussi bien dans les travaux théoriques
qu'empiriques. Dans ce cadre, Demsetz et Lehn (1985) ne trouvent aucune
relation entre la performance et la structure de propriété.
Morck, Shleifer et Vishny (1988) affirment que la relation entre la performance
et la propriété managériale est non linéaire.
Sur le plan empirique, les résultats des études
examinant la relation entre la propriété managériale et la
performance de l'entreprise sont très divergents. C'est ainsi que
Demsetz et Lehn (1985), Holderness et Sheehan (1988) rejettent l'existence de
toute relation entre la structure de propriété et la performance
de l'entreprise. Alors que
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Morck et al (1988), Hermalin et Weisbach (1991) trouvent une
relation non linéaire entre la performance de l'entreprise
mesurée par le Q de Tobin et la propriété des dirigeants.
Morck et al., (1988) montrent que la valeur du Q de Tobin augmente si les
dirigeants possèdent entre 0% et 5%, diminue si les dirigeants
possèdent entre 5% et 25%, puis augmente si les dirigeants
possèdent plus que 25%. De même, Hermalin et Weisbach (1991)
trouvent qu'il existe une relation positive entre la valeur de l'entreprise et
la propriété du dirigeant à un niveau compris entre 0% et
1%, puis négative entre 1% et 5%, positive entre 5% et 20% et finalement
négative pour plus de 20%. Ces résultats attestant l'existence
d'une relation non linéaire entre la propriété
managériale et la performance de l'entreprise prouvent bien la
coexistence des deux thèses contradictoires à savoir la
thèse de « la convergence des intérêts » et celle
de « l'enracinement managérial ».
Pour ce qui est de l'interaction, Daouda Ellili (2007) dans
ces travaux montre qu'il existe des interactions intéressantes entre la
propriété managériale et les caractéristiques du
conseil d'administration. En fait dans ses travaux, la propriété
managériale apparaît substituable à la séparation
des fonctions et à la proportion des administrateurs dans le conseil.
Par contre, la propriété managériale est
complémentaire à la taille du conseil d'administration puisque
une propriété managériale élevée est
associée à une petite taille du conseil d'administration. De
même, il montre que la proportion des administrateurs externes est
substituable à la propriété managériale et aux
autres caractéristiques du conseil. De ce fait, Jensen (1993) affirme
que le rôle disciplinaire du conseil d'administration devient beaucoup
important dans les sociétés dont le capital est dominé par
la famille. Face aux différents rôles du conseil d'administration
et au souci de détection d'une éventuelle synergie entre ces
mécanismes, les hypothèses suivantes peuvent être
formulées :
H2 : L'interaction entre les caractéristiques
du conseil d'administration et la propriété managériale a
une influence significative sur la performance des entreprises.
H2a : l'interaction entre la taille du conseil
d'administration et la propriété managériale a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises.
H2b : l'interaction entre la dualité du
conseil d'administration et la propriété managériale
a une influence significative sur la performance financière des
entreprises.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
H2c: l'interaction entre la taille du conseil
d'administration et la propriété managériale a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises.
Dans ce chapitre, il a était question de
présenter la littérature concernant la relation entre les
mécanismes de gouvernance et la performance financière. Avant,
nous avons présenté les différentes théories
fondatrices de la gouvernance considérées comme contractuelles.
Après nous les avons complétées en prenant en compte la
valeur partenariale et les théories cognitives. La revue de la
littérature nous a permis de s'apercevoir que, même si des
divergences existent en ce qui concerne la nature de leur impact, les
mécanismes de gouvernance ont une influence sur la performance de
l'entreprise et des interactions existent entre mécanismes internes
entre eux. Maintenant, il est crucial de voir la méthodologie du
travail. C'est ainsi que le chapitre suivant présentera la
méthodologie de la recherche.
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE III: CADRE
Après avoir présenté tour à tour
les différents concepts de notre étude ainsi que la revue de la
littérature (chapitre II) sur ce thème, l'objectif de ce chapitre
est de présenter les méthodes d'investigations de notre
recherche. En fait, nous avons collecté nos données dans les
villes suivantes : Douala ; Yaoundé, et Bafoussam au cours de la
période allant de Février (fin du mois) à Avril
(début du mois) soit une durée d'un mois et demi (01,5 mois).
D'abord nous allons présenter le choix de l'échantillon et la
méthode de collecte des données, et ensuite nous allons
présenter le modèle théorique et
économétrique de l'étude et pour enfin nous pencher sur la
méthode de traitement et d'analyse des données.
III.1 Méthode d'échantillonnage
adoptée et collecte des données
Dans cette section, nous allons présenter le cadre
d'application de cette étude. Après avoir défini les
raisons de choix de l'échantillon final et les sources de collecte des
données, nous allons présenter les méthodes de collecte de
données.
III.1.1 Méthode d'échantillonnage
adoptée
Avant toutes choses pour cette section, il est
nécessaire ou du moins important de donner une définition au
concept d'échantillon. Pour cela, on peut définir
l'échantillon comme un sous-ensemble d'éléments
tirés d'un ensemble plus vaste appelé population d'étude.
Selon Thietard13 2007, C'est un ensemble des éléments
sur lesquels des données seront recueillies.
L'échantillon peut être sélectionné
par différentes méthodes à savoir :
- Les méthodes probabilistes : un échantillon
probabiliste repose sur la sélection des éléments de
l'échantillon par une procédure aléatoire,
c'est-à-dire le choix d'un élément est indépendant
du choix des autres éléments.
13Méthodes de Recherche en Management,
3ème édition, paris: édition Dunod
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
- Les méthodes des quotas : elle est l'inverse de la
première, la probabilité n'est pas connue et le choix des
unités ne se fait pas au hasard. Cette méthode permet d'obtenir
un échantillon ayant une certaine représentativité de la
population étudiée. Elle peut être utilisée pour
diverse raisons (absence de base de sondage, coût).
- Les méthodes par convenance. Les échantillons
de convenance sont des échantillons sélectionnés en
fonction des seules opportunités qui se sont présentées au
chercheur, sans qu'aucun critère de choix n'ait été
défini a priori.
- Les méthodes par choix raisonné : Cette
méthode repose fondamentalement sur le jugement.
Compte tenu du fait que nous ne disposons pas de base sondage
sur la gouvernance d'entreprise au Cameroun et de la présence d'une
variable comme le conseil d'administration qui n'est obligé qu'aux SA,
La méthode d'échantillonnage utilisée dans ce travail est
celle par choix raisonné. De même une autre raison est que cette
méthode entraine des coûts financiers très faibles et un
rapide accès à la cible.
III.1.2 Caractéristiques de notre
échantillon final
Notre échantillon final est constitué de 47 SA
de la ville de Douala, Bafoussam et celle de Yaoundé. Les
caractéristiques de ces entreprises sont regroupées dans le
tableau suivant :
Tableau 1 : caractéristiques
générales des SA de notre échantillon
final
Caractéristiques générales de
notre échantillon final
|
Effectifs
|
Pourcentage ( %)
|
Pourcentage Cumules (%)
|
Statut juridique SA avec Conseil
d'Administration
|
TOTAL
|
47
|
100,0
|
100,0
|
Secteur d'activité principale
Industrie 27 57,44 57,44
Service 10 21,27 78,71
Commerciale 10 21,27 100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
|
Effectif du personnel
|
|
|
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Moins de 50
|
15
|
31,91
|
31,91
|
Entre 50 et 100
|
13
|
27,65
|
59,56
|
Entre 100 et 150
|
5
|
10,63
|
70,2
|
Entre 150 et 200
|
4
|
8,5
|
78,7
|
Plus de 200
|
10
|
21,3
|
100,0
|
|
L'âge de l'entreprise Moins de 10 ans
Plus de 10 ans
Total
Total 47 100,0
47
31 66 100,0
16 34 34
100,0
La lecture de ce tableau nous permet de constater que la
totalité des SA de notre échantillon sont dotées d'un
conseil d'administration. Sur les 47 SA de notre échantillon, 57,44%
évoluent principalement dans le secteur industriel, 21,27% dans le
secteur des services et 21,27% ont l'activité commerciale comme
activité principale. En ce qui concerne l'effectif du personnel, 31,91%
des entreprises interrogées emploient moins de 50 salariés,
27,65% ont entre 50 et 100 employés, 10,63% ont entre 100 et 150
salariés, 8,5% ont un effectif du personnel se situant entre 150 et 200,
et 21,3% ont plus de 200 employés. Pour ce qui est de l'âge des SA
de notre échantillon, la majorité soit 66% ont plus de 10
années de fonctionnement contre 44% qui ont moins de 10 années
d'expérience. De tout ce qui précède il convient de
focaliser notre attention sur la méthode de collecte des
données.
III.1.3 Méthode de collecte des données et
Source de collecte des données
Dans ce paragraphe, il s'agit ici de présenter la
collecte des données à travers la méthode, les sources et
les instruments de collecte de données qui nous ont permis de constituer
notre échantillon final.
III.1.3.1 Méthode de collecte de
données
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Pour collecter ses données, le chercheur peut faire
recours à l'observation ou à l'entretien (compte tenu de nos
données pour la plupart qualitatives). Nous allons présenter tour
à tour ces méthodes.
III.1.3.1.1 l'observation
L'observation est un mode de collecte de données, par
lequel le chercheur observe de lui-même le processus ou des comportements
se déroulant dans une organisation pendant une période de temps
délimitée. Deux formes d'observations peuvent être
distinguées.
- L'observation participante : c'est un mode
de collecte de données selon lequel le chercheur participe à
l'activité de l'entreprise ;
- L'observation non participante : c'est
l'inverse de la première, mais l'investigation du chercheur s'effectue
sur un site.
III.1.3.1.2 l'entretien
L'entretien est une technique destinée à
collecter, dans la perspective de leurs analyses des données discursives
reflétant notamment de l'univers mental conscient ou inconscient des
individus.
Il existe deux types d'entretien à savoir.
- L'entretien individuel : c'est une
situation de face à face entre un investigateur et un sujet;
- L'entretien de groupe : il consiste
à réunir différents sujets autour d'un ou de plusieurs
animateurs.
Pour notre étude nous avons retenu l'entretien comme
méthode de collecte des données.
III.1.3.2 Source de collecte des données
Pour notre étude centrée sur la gouvernance, il
était question de rencontrer les responsables chargés et
concernés par les pratiques en matière de gouvernance dans les SA
de notre étude et pouvant nous fournir des informations fiables. C'est
ainsi que nous avons utilisé comme source de collecte des données
les responsables des SA interrogés à
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
savoir les directeurs, les directeurs adjoints les directeurs
administratifs et financiers (DAF) et les chefs comptables. Le tableau 2
suivant nous donne les principales caractéristiques des
répondants de notre échantillon final.
Tableau 2 : caractéristiques des
répondants
Caractéristiques générales SA
de notre échantillon
final
|
Effectif
|
Pourcentage
(%)
|
Pourcentage Cumules (%)
|
|
Fonction du répondant de
l'entreprise
|
|
Directeur
|
7 14,89
|
14,89
|
Directeur adjoint
|
14 29,78
|
44,67
|
DAF
|
14 29,78
|
74,45
|
Autres
|
12 25,53
|
100,0
|
TOTAL
|
|
47
|
100,0
|
|
|
Age du répondant
|
|
Moins de 25 ans
|
6 12,8
|
12,8
|
Entre 25 et 35 ans
|
18 38,3
|
51,1
|
Entre 35 et 45 ans
|
13 27,7
|
78,7
|
Entre 45 et 55 ans
|
7 14,9
|
93,6
|
Entre 55 et 65 ans
|
1 02,1
|
95,7
|
Plus de 65 ans
|
2 04,3
|
100,0
|
TOTAL
|
47 100,0
|
|
Genre du répondant
|
|
|
Féminin
|
10 21,3
|
21,3
|
Masculin
|
37 78,7
|
100,0
|
TOTAL
|
47 100,0
|
|
|
Niveau scolaire du répondant
|
|
Primaire
|
1 02,12
|
02,12
|
Secondaire
|
2 04,25
|
6,37
|
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Supérieur 44 93,61 100,0
TOTAL 47 100,0
En analysant ce tableau on constate premièrement que
les répondants de notre échantillon final, sont majoritairement
les Directeur Adjoints et la DAF soit 29,78% pour chaque type de cadre;
après eux vient les Autres (chef comptable ; directeur commercial ;
etc.) qui ont un pourcentage de 25,53% et enfin le Directeur qui a un
pourcentage de 14,89%. Deuxièmement, en ce qui concerne, la
répartition selon le genre, notre échantillon est
constitué de 19,14% de femmes et de 80,85% d'hommes. Pour ce qui est de
l'âge des répondants, la majorité d'entre eux se situe dans
les intervalles d'âge 25 à 35 ans (31,91%) et 35 à 45 ans
(36,17%). Enfin la majorité des interrogés, soit 93,61% ont fait
des études universitaires. Après avoir présenté les
sources de collecte de données il serait important de se pencher sur
l'instrument ayant permis cette collecte.
III.1.3.3 Instrument de collecte des
données
Il existe plusieurs instruments de collecte de données
primaires qualitatives. On peut citer le guide d'entretien, le questionnaire.
Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous avons retenu comme instrument
de collecte le questionnaire. Ce choix s'explique par le fait qu'il est l'outil
de collecte de données primaires le mieux adapté pour
réaliser des enquêtes et des sondages à partir des
informations quantitatives et/ou qualitatives. Il présente l'avantage
d'offrir la possibilité d'une standardisation et d'une
comparabilité de la mesure. Mais aussi, il permet de préserver
l'anonymat des sources de données. Néanmoins, la collecte de
données par le questionnaire présente quelques limites.
En effet, l'approche de collecte des données par le
questionnaire n'est pas réversible. Lorsque la phase d'administration du
questionnaire est engagée, il n'est pas possible de revenir en
arrière. Le chercheur ne peut plus pallier ou corriger une insuffisance
de la donnée collectée ou une erreur de la mesure. Par ailleurs
la standardisation de la mesure présente un revers, la donnée
recueillie reste sommaire. En outre, la collecte de données par
questionnaire expose le chercheur au biais du déclaratif.
III.1.3.3.1 Nature des questions de l'étude
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Thèse rédigée et soutenue par :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Les questions posées aux responsables des SA de notre
échantillon d'étude s'articulent autour de différents
thèmes allant des caractéristiques de l'entreprise à
l'évaluation de sa performance financière.
III.1.3.3.2 Composition du questionnaire
Notre questionnaire constitué de quinze (15) questions
a été adressé aux sociétés anonymes des
villes de Douala ; Yaoundé et Bafoussam. Il est organisé en cinq
(05) parties :
- Les informations sur le répondant (fonction, genre,
âge, niveau d'étude) ;
- Les informations générales sur l'entreprise
(taille, secteur d'activité, forme
juridique);
- Les informations sur les caractéristiques de la
structure de propriété ;
- Les caractéristiques du fonctionnement du conseil
d'administration ;
- Et enfin la dernière partie porte sur la performance
financière évaluée à
travers la variation du chiffre d'affaires et la variation du
résultat (Feudjo, 2009).
III.1.3.3.3 Administration du questionnaire
En ce qui concerne l'administration du questionnaire, elle
s'est faite auprès des responsables des SA des villes de Douala, de
Yaoundé et de Bafoussam.
L'administration du questionnaire s'est faite de deux
façons :
La première façon était de rencontrer un
responsable (chef comptable, DAF, directeur, etc.). Si ce dernier est d'accord
pour engager son institution, nous procédions à l'interview de
face à face avec l'enquêté. Lors de l'interview nous lui
posions directement les questions oralement et cochions les cases
correspondantes à ses réponses. Lorsque la possibilité
nous était offerte, nous menions une conversation avec le responsable
pour s'assurer de la compréhension des questions et de notre objectif de
recherche. Lorsque le responsable n'était pas disponible nous lui
remettions le questionnaire et nous recevions un rendez-vous afin de retourner
dans l'entreprise pour recueillir les réponses en face à face.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
La deuxième façon était de remettre le
questionnaire au responsable pour qu'il puisse répondre et nous prenions
rendez-vous pour récupérer le questionnaire déjà
rempli. L'administration de ce questionnaire a duré une partie du mois
de Février et tout le mois de Mars 2015 (soit un mois et demi), dans les
villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam. Elle ne s'est pas faite sans
difficultés.
III.1.3.4 Les difficultés rencontrées
sur le terrain
La collecte des données est un véritable chemin
de combattant. En effet, nous avons rencontré plusieurs
difficultés sur le terrain et ces difficultés ont
été nombreuses et dues principalement à la culture du
secret dans les affaires que les entreprises camerounaises ont
développées. Les obstacles rencontrés sur le terrain
étaient principalement :
- Le refus de répondre, en effet certains responsables
d'entreprise ont énergiquement refusé de répondre à
notre enquête bien que nous ayons pris la peine d'en expliquer l'objet et
l'intérêt, certains invoquant comme raison de refus la «
protection d'informations » ;
- la perte de questionnaire, due à la négligence
de certains répondants ;
- la désinvolture de certains enquêtés ;
- la méfiance ou la réticence des
répondants ;
- le manque de temps des responsables des sociétés
;
- des difficultés quant à la localisation et la
définition du statut juridique des entreprises.
En effet, comme notre critère de choix de
l'échantillon était le statut juridique de l'entreprise, nous
avons été souvent confrontés à des situations
où après avoir déposé ou commencé à
administrer le questionnaire nous nous rendions compte que l'entreprise en
question ne correspondait pas à notre critère de choix où
ne remplissait pas tous les indicateurs relatifs à notre étude.
Le tableau ci-dessous présente le récapitulatif des
questionnaires administrés.
Tableau 3 : récapitulatif des
questionnaires
Questionnaires
Nombre
|
46
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
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CAMEROUN.
Questionnaires administrés
|
60
|
Questionnaires non récupérés
|
10
|
Questionnaire rejetés
|
3
|
Total exploité
|
47
|
|
A présent, nous avons déjà
présenté la méthode de collecte des données et
toutes les caractéristiques de l'échantillon final de notre
étude; nous allons passer à la construction de notre
modèle et l'opérationnalisation des variables.
III.2 Construction du modèle testable et
opérationnalisation des variables
L'utilisation du questionnaire va nous permettre de
déterminer les données et les variables d'analyse pour les rendre
manipulables par la méthode de régression logistique. À
cet effet il convient de définir les variables mais avant cela il serait
important de présenter le modèle théorique qui va nous
permettre de tester les hypothèses.
III.2.1 présentation du modèle
théorique
Dans l'un de ses papiers académiques en 2007 sur la
gouvernance d'entreprise, Fodil et al. ont proposé un modèle,
modèle dans lequel la performance financière de l'entreprise
serait fonction des caractéristiques liées aux mécanismes
de la gouvernance.
Performance financière = f
(caractéristiques liées aux mécanismes de
gouvernance)
En d'autres termes notre premier modèle qui nous
permet d'avoir une idée sur les effets des mécanismes de
gouvernances sur la performance financière se présente comme suit
:
LOGIT(PERFORMANCE) = ffo + ff1CONC + ff2PROPMANAG +
ff3TAILCA + ff 4D UAL + ff 5ADMEXT + E
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Cependant comme le but de notre étude est
d'étudier les effets des interactions des mécanismes internes
entre eux sur la performance financière de l'entreprise. Autrement dit,
il est question pour nous de croiser les caractéristiques du CA et la
concentration de la propriété d'une part et les
caractéristiques du CA et la propriété managériale
d'autre part. Nous aurons d'abord un premier modèle puis un second
modèle les deux inspirés des travaux de Fodil et al., (2007).
- Premier modèle : interaction entre
caractéristiques du conseil d'administration et concentration de la
propriété.
LOGIT(PERFORMANCE) = ffo + ff 1(D UAL * CONC) + ff
z (TAIL * CONC) + ff 3 (ADMEXT * CONC) +
E
- Deuxième modèle : interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et propriété
managériale.
LOGIT(PERFORMANCE) = ffo + ff 1(D UAL * PROPMANAG) +
ff z (TAIL * PROPMANAG) + ff 3 (ADMEXT * PROPMANAG) +
E
Avec : PERF : la variable représentant
la performance financière
CONC : la concentration du capital
PROPMANAG : la propriété
managériale
TAILCA : la taille du conseil
d'administration
DUAL : la dualité du conseil
d'administration
ADMEXT : la présence au sein du conseil
d'administration d'administrateurs
externes
ffo : Le terme constant
ff0 z113 : Les coefficients de
régression
E : Le terme d'erreur
III.2.2 Opérationnalisation des variables
La revue de la littérature présentée
dans le chapitre précédent (chapitre 2) nous a permis
d'appréhender la complexité des notions que notre recherche met
en oeuvre et les difficultés
|
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Thèse rédigée et soutenue par :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
posées par leurs mesures notamment du fait de leur
aspect multidimensionnel, à cet effet il est nécessaire de
dégager les variables.
III.2.2.1 Les variables d'analyse de la gouvernance ou
variables indépendantes
Les mécanismes de gouvernance retenus pour notre
étude sont le conseil d'administration et la structure de
propriété.
Pour mesurer le fonctionnement du conseil d'administration
nous avons retenu trois (03) variables qui sont :
- La taille du conseil d'administration (TAILCA) : La taille
du conseil d'administration est mesurée par le nombre d'administrateurs
qui y siègent. Cette mesure a été également
utilisée par Yermack (1996) ;
- La dualité du conseil d'administration (DUAL) :
C'est une variable dichotomique qui prend la valeur 1 dans le
cas où les deux fonctions sont assumées par la même
personne et 0 dans le cas contraire. Cette mesure a
été utilisée par plusieurs recherches antérieures,
nous citons à titre d'exemple Feudjo (2009);
- La présence d'administrateurs externes (ADMEXT) :
est considéré comme indépendant, l'administrateur qui
remplit les critères cités par le rapport Bouton (2002) à
savoir :
y' Ne pas être salarié ou mandataire social de
la société, salarié ou administrateur de la
société mère ou d'une société qu'elle
consolide et ne pas l'avoir été au cours des cinq années
précédentes ;
y' Ne pas être mandataire social d'une
société dans laquelle la société détient
directement ou indirectement un mandat d'administrateur ou dans laquelle un
salarié désigné en tant que tel ou un mandataire social de
la société (actuel ou l'ayant été depuis moins de
cinq ans) détient un mandat d'administrateur ;
y' Ne pas être (ou être lié directement ou
indirectement) client, fournisseur, banquier d'affaire, banquier de financement
; y' Ne pas avoir de lien familial proche avec un mandataire social.
y' Ne pas avoir été auditeur de l'entreprise au
cours des cinq années précédentes.
y' Ne pas être administrateur de l'entreprise depuis plus
de douze ans.
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Pour mieux comprendre la structure de propriété,
nous avons retenu deux
variables :
- La part du capital détenue par le dirigeant et sa
famille (PROPMANAG) :cette variable est mesurée par le pourcentage du
capital détenu par les dirigeants et leurs familles tel qu'adopté
par Klein (2002) et Godard (2005).Pour montrer le caractère
non-linéaire de la relation entre la propriété
managériale et les dépenses de Recherche et Développement,
Ghosh et al (2007) ont adopté la régression par intervalle «
piecewise » en précisant deux seuils critiques 5% et 25%, pour la
mesure de la propriété managériale ;
- La part de capital détenue par l'actionnaire
majoritaire (CONC) : pourcentage du capital détenu par l'actionnaire
majoritaire.
III.2.2.2 la variable à expliquer : La
performance financière
L'objectif de notre étude est d'évaluer
l'impact des variables explicatives sur la performance financière qui
est la variable endogène. Le type d'indicateur d'évaluation de la
performance que nous allons prendre en compte dans notre étude est : la
performance financière mesurée par la variation du chiffre
d'affaires (VARCA) et la par la variation du
résultat (RESULT). VARCA (variation du chiffre
d'affaires) : mesurée par une variable dichotomique qui prend la valeur
1 si le chiffre d'affaires a varié à la hausse,
et 0 si le chiffre d'affaires a varié à la
baisse. RESULT (variation du résultat) : mesurée par une variable
dichotomique qui prend la valeur 1 si le résultat a
varié à la hausse, et 0 si le résultat a
varié à la baisse.
Le choix de ces deux variables s'inspire des travaux de
Feudjo (2009) et s'explique par la difficulté d'accès aux
données financières et comptables des entreprises
camerounaises.
Les variables de notre étude sont
résumées dans le tableau suivant ainsi que d'autres variables:
Tableau 4: Récapitulation des variables
ainsi que leurs mesures respectives
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Mesures retenues
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Code de la
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par Références
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Auteurs de
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
variable
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Définitions
|
aux études antérieures
|
références
|
Variables à expliquer : la performance
financière
|
VARCA
|
|
Variation du
chiffre d'affaires
|
1 s'il a varié à la hausse et 0 s'il a
varié à la baisse.
|
Feudjo (2009)
|
RESULT
|
|
Variation du
résultat
|
1 s'il a varié à la hausse et 0 s'il a
varié à la baisse
|
Feudjo (2009)
|
|
Variable explicative : Le conseil
d'administration
|
TAILCA
|
|
La taille du conseil d'administration
|
le nombre
d'administrateurs
siégeant au conseil.
|
Yernack(1996);
Fodil et al (2007)
|
DUAL
|
|
Dualité du conseil d'administration
|
1 si les postes de directeur général et
de président du
conseil sont
occupés par une seule personne et 0 sinon
|
Fodil et al(2007) ; Godard et Schatt (2004)
|
ADMEXT
|
|
La présence
d'administrateurs externes au conseil d'administration
|
l'effectif
d'administrateurs
externes siégeant
au conseil
d'administration.
|
Godard et Schatt (2004)
|
|
Variables explicative : la structure de
propriété
|
CONC
|
|
Concentration de
la propriété
|
Part du capital
détenu par l'actionnaire majoritaire
|
Godard (2001)
|
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Propriété
|
part du capital
|
Fodil et al., (2007)
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Thèse rédigée et soutenue par :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
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managériale
|
détenu
|
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PROPMANAG
|
|
par le dirigeant et sa
famille
|
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|
Apres avoir dégagé ces variables, il est judicieux
de définir les outils statistiques d'analyse.
III.3 LES OUTILS ET LES TESTS STATISTIQUES
Afin de tester les différentes hypothèses de
recherche formulées dans le chapitre précédent, nous avons
eu recours à des outils statistiques tels que l'analyse bi-variée
et multivariée. Le logiciel utilisé est le SPSS, compte tenue de
la nature de ces outils.
III.3.1 Présentation
Les variables utilisées dans ce travail sont les
variables qualitatives c'est-à-dire non métriques et
effectués sur une échelle de mesure ordinale ou nominale. Il nous
importe donc de recourir aux outils adaptés à l'analyse de ce
type de variable.
Compte tenu du fait que les relations à tester dans
notre étude ne concernent que deux variables au plus, seules les
méthodes uni-variées et multidimensionnelle (tri croisé,
test d'indépendance du khi deux et la régression logistique) ont
été retenu. Le tri à plat permet de voir la distribution
de chaque modalité d'une variable. Les différents outils
d'analyse seront présentés en détail dans les lignes
suivantes.
III.3.1.1 Le tri-à-plat (analyse uni
varié)
C'est une analyse descriptive et systématique des
réponses données à chacune des questions (ou variables)
à l'aide d'indices statistiques. Ce traitement statistique permet de
lire les résultats bruts de la population étudiée, pour
chacune des questions posées.
Le tri - à - plat peut s'effectuer selon deux
méthodes :
- La première, un peu archaïque de nos jours,
consiste à quantifier manuellement les différentes
réponses des interrogés aux questions posées. Bien que son
principe soit simple, cette méthode est de moins en moins
pratiquée par manque de temps d'une
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
part et d'autre part, reste peu fiable si elle n'est pas
renouvelée une fois voir deux pour valider les résultats
obtenus.
- La deuxième méthode, plus actuelle et plus
rapide, s'effectue en deux temps. Les réponses des interrogés
sont modifiées sous formes numériques, elles sont d'abord
recueillies par la saisies informatique pour ensuite être
comptabilisées par le biais d'un logiciel de traitement de
données.
Le tri est donc le calcul des pourcentages question par
question permettant de construire les tableaux de fréquence.
III.3.1.2 Le tri-croisé (l'analyse bi
variée)
C'est une étude descriptive des relations entre deux
variables considérées simultanément. Il consiste à
un croisement de deux modalités ou variables. Ce croisement
génère un tableau à double entrée encore
appelé tableau de contingence. Le choix des croisements ou des tests
à effectuer entre paires de variables dépend des questions
d'étude à traiter ou des hypothèses préalablement
formulées. Il s'agit maintenant de présenter le test statistique
utilisé lors du traitement et de l'analyse. Il s'agit du test de
corrélation.
III.3.1.3 Le test du khi- deux
(indépendance)
Ce test s'applique lorsqu'on souhaite démontrer
l'indépendance ou la dépendance de deux critères dans une
expérience. La méthode consiste à comparer les effectifs
réels des croisements des modalités des deux variables
qualitatives avec les effectifs théoriques qu'on devrait obtenir dans le
cas d'indépendance de ces deux variables.
Pour cela, on construit un indice d mesurant
l'écart constaté entre les effectifs réels et les
effectifs théoriques.
?? = ? (?????? - ??????)??
??????
Où ??????= effectif observé des individus
possédant la modalité i de la 1ere variable
et la modalité j de la 2ieme variable
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
?????? = effectif théorique des individus
possédant la modalité i de la 1ere variable
et la modalité j de la 2ieme variable ; et que
?????? = ????????
n = effectif total observé
??????= probabilité d'obtenir une
observation possédant la modalité i de la 1ere
variable et la modalité j de la 2ieme variable
lorsqu'elles sont indépendantes
Et ?????? = = ????.
??.?? où ni. est l'effectif des individus
possédant la modalité i de la 1ere
variable et n.j celui des individus possédant la
modalité j de la 2ieme variable
Les Hypothèses formulées sont: Ho
= {les deux variables qualitatives sont indépendantes};
contre H1 = {les deux variables qualitatives sont
dépendantes}. La statistique du test à calculé est
D=d. Pour prendre une décision, avec les
valeurs ?????? ayant été observées sur
l'échantillon et les valeurs ?????? calculées, il faut comparer
d avec h (la valeur lue dans la table
statistique du khi deux). La règle de décision est la suivante:
d > h on "rejette" Ho; d < h on
"accepte" Ho.
III.3.2 La régression logistique
Dans le cadre de notre étude nous disposons des
variables de la performance financière (dépendantes) qui sont
qualitatives et des variables des mécanismes de gouvernance
(indépendantes) qui sont qualitatives et quantitatives. Dès lors,
le modèle approprié pour étudier l'effet de plusieurs
variables explicatives sur une variable à expliquer mesurée sur
une échelle dichotomique ou booléenne est le modèle Logit
encore appelée régression logistique. Le modèle
Logit est un modèle binomiale, ici, il s'agit de
modéliser l'effet d'un vecteur de variable aléatoires
(??1, ??2,......????) sur une variable aléatoire
binomiale génériquement notée ??. La régression
logistique est un cas particulier du modèle linéaire
généralisé.
La régression que nous avons utilisée est la
régression logistique centrée, elle nous a permis d'augmenter la
fiabilité de nos résultats. Le choix de ce modèle tient du
fait que notre variable à expliquer est qualitative. De plus cette
méthode a un caractère scientifique beaucoup plus accru.
L'intérêt de ce modèle réside dans la
simplicité du passage de l'estimation d'un coefficient qui mesure la
force de l'association entre la performance financière (Yi) et les
variables explicatives (Xi). Dans le cadre de la régression
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
logistique simple, la variables Yi prend deux
modalités possibles {1,0}. Pour effectuer l'estimation, nous disposons
d'un échantillon ? d'effectif ??. Notons ??1(resp.??0) les
observations correspondantes à la modalité 1 (resp 0) de Y. ??(??
= 1) (resp . ??(?? = 0)) est la probabilité a priori pour que ?? = 1
(resp. ?? = 0). Pour simplifier, nous écrirons p(1) (resp. ??(0)). ??
(??/1) (resp. ??(??/0)) est la distribution conditionnelle des X sachant la
valeur prise par Y. Enfin, la probabilité a posteriori d'obtenir la
modalité 1 de Y (resp. 0) sachant la valeur prise par X est
représentée par ??(1/??) (resp. ??(0/??)).
??(??/??)
????
??(??/??)
|
= ????+ ????????+ ?+ ????????
|
|
La spécification ci-dessus peut être écrite
de manière différente. On désigne par le terme
/ )
LOGIT de ??(1/? ?)
l'expression suivante ???? ??(?? ??
??-??(?? / ? ?) = ???? + ???????? + ? + ????????il
s'agit bien
d'une « régression » car on veut montrer une
relation de dépendance entre une variable à expliquer et une
série de variables explicatives. Il s'agit d'une régression
« logistique » car la loi de probabilité est
modélisée à partir logistique. En effet après
transformation de l'équation ci-dessus, nous obtenons
??(??/??) =
??????+????????+?+????????
?? + ??????+????????+?+????????
De façon générale, dans le cas d'une
variable explicative (équivalent à une régression simple)
le modèle s'écrit :
?? (??????/ )= ??(??) = ?????? (???? +
????????????) ?????? ?? + ?????? (???? + ????????????)
Il s'agit de la probabilité de la performance
financière si la variable X est prise en compte et quand sa valeur est
connue. Le coefficient â de la variable explicative dans
le modèle logistique mesure l'association entre la performance
financière et la variable explicative. Ce qui permet
d'interpréter facilement les résultats obtenus.
L'extension vers un modèle à plusieurs variable
(régression multiple), qui cadre avec notre recherche est la suivante
:
??
(?????? / ) = ??(??) = ?????? (???? +
???????????????????) ????????? ??+ ?????? (???? +
???????????????????)
55
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
J : Représente le nombre de variables explicatives de
notre étude, il varie de 1 à 7 pour les deux modèles.
i : Représente le nombre d'observations (entreprises) il
varie de 1 à 47 t : Représente le temps
A chaque variable X] est associé un coefficient
???????? mesurant l'association entre ?????? et X]. Pour estimer le
modèle LOGIT, nous avons fait recours à la fonction du maximum de
vraisemblance. Elle consiste à trouver la valeur des paramètres
qui maximisent la vraisemblance des données. Parce qu'elle est difficile
à manipuler, on utilise généralement le logarithme de
cette fonction. Après manipulation, la fonction log de
la vraisemblance s'écrit comme suit :
Les estimateurs obtenus en maximisant la fonction du maximum
de vraisemblance ou encore en maximisant le log de la fonction due maximum
vraisemblance sont efficaces.
n
1 ?
( ? , ? ) ? ( ( ? , ? )) ? [ ( ) (1 ( ) ]
y y
L i
Log Log ? ? x ?
? x
0 1 0 1 i i
1
i
?
i
( )?Log(1??(xi))
1??(xi)
n
? ?
y Log
i
i?
1
n
? ?
|
|
?(x i )
(? ?? ? ? ? ? ?
0 1 x ) Log (1
exp( ))
i 0 1 x i
|
|
1
i
?
yi
Si ????, ??, ?? > 0 cela signifie que la
probabilité de réalisation de l'évènement augmente
avec la variable correspondante ;
Si ????, ??, ?? < 0 cela signifie que la
probabilité de réalisation de l'évènement diminue
avec la variable concernée.
En conclusion, dans ce chapitre il était question de
présenter notre démarche méthodologique. Ainsi
après avoir sélectionné notre échantillon de
manière raisonnée, nous avons décidé pour la
collecte des informations sur le terrain de se servir d'un questionnaire.
Après avoir recueilli ces informations nous les avons analysées
par le biais des tests statistiques et de la régression logistique. Les
résultats de ces analyses feront l'objet du chapitre suivant, nous
permettant de vérifier chaque hypothèse (substitution ou
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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RESULTATS ET DISCUSSIONS
57 Thèse rédigée et
soutenue par : Djoufuet Wulli Faustin p
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
complémentarité) ainsi que des croisements y
afférents. On pourra alors mieux se prononcer quant à l'influence
de l'interaction entre les caractéristiques de la structure de
propriété et les caractéristiques du conseil
d'administration sur la performance financière des entreprises
camerounaises.
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Dans le cadre de ce chapitre, nous nous proposons de
présenter les résultats dégagés d'une étude
effectuée sur un échantillon d'entreprises camerounaises. Ce
chapitre est divisé en trois sections. La première
présente les résultats d'analyse descriptive (tri- à
-plat), ensuite la deuxième section présentera les
résultats d'analyse bi-variée et enfin la troisième
section présentera les résultats d'analyse explicative (nous
analyserons les effets et les interactions entre les mécanismes de
gouvernance internes à travers la régression logistique).
IV.1. Résultats de l'analyse descriptive
Dans cette section, il convient pour nous de présenter
les caractéristiques des différents mécanismes internes de
gouvernance ainsi que les caractéristiques de la performance
financière des entreprises. Pour notre étude, nous avons retenu
deux mécanismes de gouvernance à savoir la structure de
propriété et le conseil d'administration.
IV.1.1 Caractéristiques de la structure de
propriété
Le tableau suivant présente la répartition de la
structure de propriété.
Tableau 5 : Caractéristiques de la
structure de propriété
Total pourcentage Pourcentage
cumule
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
|
|
%
|
%
|
PART MAJORITAIRE
|
|
|
|
Moins de 50%
|
7
|
14,9
|
14,9
|
Entre 50 et 75%
|
18
|
38,3
|
53,2
|
Plus de 75%
|
22
|
46,8
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
|
PROPRIETE MANAGERIALE
|
|
|
|
Moins de 25 %
|
19
|
40,4
|
40,4
|
|
|
|
55,3
|
Entre 25 et 50%
|
7
|
14,9
|
|
Entre 50 et 75 %
|
16
|
34,0
|
89,4
|
Plus de 75%
|
5
|
10,6
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
|
|
La lecture de ce tableau nous laisse constater que sur les 47
entreprises qui constituent notre échantillon, 14,9% sont les
entreprises dont l'actionnaire majoritaire détient une proportion du
capital inférieur à 50%. De même, dans 38,3% de ces
entreprises l'actionnaire majoritaire détient entre 50 et 75% et enfin
46,8% de ces entreprises sont concentrées à plus de 75%. En ce
qui concerne la propriété managériale, la lecture de ce
tableau permet de dire que sur les 47 entreprises interrogées, 40,4%
sont des entreprises où le dirigeant détient moins de 25% du
capital et que dans 14,9% de ces entreprises, le dirigeant détient une
proportion comprise entre 25 et 50%. Par la suite on constate que 34,0% de ces
entreprises sont des entreprises où les dirigeants détiennent une
proportion comprise entre 50 et 75% et enfin 10,6% pour les entreprises
où la part managériale est supérieure ou égale
à 75%.
IV.1.2 Caractéristiques du Conseil
d'administration
Parlant du second mécanisme de gouvernance interne,
nous avons le conseil d'administration et le tableau suivant nous
présentera les caractéristiques du CA
.
Tableau 6 : Caractéristiques du Conseil
d'administration
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Total pourcentage
%
|
Pourcentage cumulé %
|
|
Taille de Conseil Administration
entre 4 et 6 25 53,2
53,2
entre 6 et 8 10 21,3
74,5
entre 8 et 10 10 21,3
95,7
entre 10 et 12 2 4,3
100,0
Total 47 100,0
Présence Administrateur
Externe
Sans administrateur externe 16
34,0 34,0
de 1 à 2 administrateurs
25 53,2 87,2
de 3 à 4 administrateurs
3 6,4 93,6
Plus de 4 administrateurs 3 6,4
100,0
Total 47 100,0
Dualité de conseil
Oui 17 36,2 36,2
Non 30 63,8 100,0
Total 47 100,0
En ce qui concerne les caractéristiques du conseil
d'administration, on remarque que le nombre de membres siégeant au
conseil des SA de notre échantillon est relativement variable car 53,2%
d'entre elles ont entre 4 et 6 membres, 21,3% ont entre 6 et 8 administrateurs,
21,3% ont entre 8 et 10 administrateurs et seulement 4,3% ont une taille du
conseil supérieure à 10 administrateurs. Dans la majorité
des cas (63,8%), les entreprises n'ont pas opté pour une structure
duale. Pour ce qui est de la présence d'administrateurs externes au sein
du conseil, 34,0% des entreprises n'ont aucun administrateur externe, 53,2% ont
de 1 à 2 administrateurs externes, 6,4% ont de 3 à 4
administrateurs externes et 6,4% ont plus de 4 administrateurs externes.
IV.1.3 caractéristiques de la performance
financière
|
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Le tableau suivant nous présente les différents
indicateurs de mesure de la performance financière de notre étude
(variable dépendante). En fait, comme indicateur nous avons retenu la
variation du chiffre d'affaires et la variation du
résultat.
Tableau 7 : caractéristiques de la performance
financière
|
Total
|
Pourcentage %
|
Pourcentage cumulé
%
|
Variation Du Chiffre D'affaires
|
|
|
|
A la hausse
|
20
|
42,6
|
42,6
|
A la baisse
|
27
|
57,4
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
|
Variation Du Résultat
|
|
|
|
A la hausse
|
21
|
44,7
|
44,7
|
A la baisse
|
26
|
55,3
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
|
|
La lecture de ce tableau nous permet de dire que sur les 47
entreprises interrogées 42,6% ont eu un chiffre d'affaires qui varie
à la hausse contre 57,4% qui varie à la baisse. De même, on
a 44,7% qui ont eu un résultat qui varie à la hausse contre 55,3%
qui varie la baisse.
IV.2. Résultats de l'analyse bi
variée
Dans cette section, il est question pour nous de faire un tri
croisé entre les mécanismes internes de gouvernance et la
performance financière de l'entreprise. Nous présenterons les
résultats de l'effet de chaque mécanisme de gouvernance sur
chaque indicateur de la performance financière retenu dans notre
étude. Pour mener à bien cette partie, nous commencerons avec les
caractéristiques de la structure de propriété et finirons
par les caractéristiques du Conseil d'administration.
IV.2.1. Structure de propriété et
performance financière
Dans cette section, nous allons présenter la part
majoritaire et la variation du chiffre d'affaires d'une part et la
concentration de propriété d'autre part. Pour notre étude
les caractéristiques de la structure de propriété que nous
avons retenue sont la propriété majoritaire et la
propriété managériale. En ce qui concerne la
première caractéristique, elle est appréhendée par
la proportion détenue par l'actionnaire majoritaire dans le capital
de
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
l'entreprise et la deuxième caractéristique quant
à elle est mesurée par la part du capital détenue par le
dirigeant.
IV.2.1.1 part majoritaire et variation du chiffre
d'affaire
Le tableau ci-dessous présente le lien existant entre la
part détenue par l'actionnaire majoritaire et la variation du chiffre
d'affaire.
Tableau 8 : part majoritaire et variation du
chiffre d'affaires
|
|
|
|
|
Sens de variation du chiffre
d'affaires
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
|
moins de 50%
|
Effectif % Ligne
% Colonne
|
2
28,6%
10,0%
|
5
71,4%
18,5%
|
7
100,0%
14,9%
|
Part détenue
|
par
|
entre 50
|
et
|
Effectif
|
15
|
3
|
18
|
l'actionnaire
|
|
|
|
% Ligne
|
83,3%
|
16,7%
|
100,0%
|
|
|
75%
|
|
|
|
|
|
majoritaire
|
|
|
|
% Colonne
|
75,0%
|
11,1%
|
38,3%
|
|
|
|
|
Effectif
|
3
|
19
|
22
|
|
|
plus de 75%
|
|
% Ligne
|
13,6%
|
86,4%
|
100,0%
|
|
|
|
|
% Colonne
|
15,0%
|
70,4%
|
46,8%
|
|
|
|
|
Effectif
|
20
|
27
|
47
|
Total
|
|
|
|
% Ligne
|
42,6%
|
57,4%
|
100,0%
|
|
|
|
|
% Colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
A la lecture de ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs
conclusions :
? Parmi les 7 entreprises interrogées, on observe que
plus de la moitié des entreprises dont l'actionnaire majoritaire
possède moins de 50% du capital (71,4%) ont connu une variation à
la hausse de leur chiffre d'affaires.
? Parmi les 18 entreprises dont l'actionnaire majoritaire
détient entre 50 et 75% du capital, 83,3% ont connu une baisse de leur
chiffre d'affaires contre 16,7% qui ont plutôt connu une augmentation.
? Parmi les 22 entreprises interrogées dont
l'actionnaire majoritaire détient plus de 75% du capital, on y retrouve
une forte représentativité des entreprises qui ont connu une
progression du chiffre d'affaires.
|
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62
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Une analyse comparative nous montre que la majorité
des entreprises qui détient entre 50 et 75% sont celles qui ont vu
varier leurs chiffres d'affaires à la baisse, tandis que la
majorité des entreprises (70,4%) qui ont eu un chiffre d'affaires
à la hausse sont celles dont la proportion des actions de l'actionnaire
majoritaire se situe au-delà des 75%. Ceci corrobore les
résultats de Shleifer et Vishny (1986) ; Agrawal et Mandelker (1990),
ainsi qu'Agrawal et Knoeber (1996) qui montrent que plus la
propriété est concentrée, plus les dirigeants sont
contrôlés et plus l'entreprise est performante.
Après avoir présenté la relation entre
la part de l'actionnaire majoritaire et la variation du chiffre d'affaires, il
question pour nous de présenter le lien entre la part de l'actionnaire
majoritaire et la variation du résultat. Le tableau suivant nous montre
ce lien entre la part de l'actionnaire majoritaire et la variation du
résultat.
Tableau 9 : Concentration de
propriété et variation du résultat
|
|
|
Sens de Variation du
Résultat
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
moins de
|
Effectif
|
2
|
5
|
7
|
|
|
% Ligne
|
28,6%
|
71,4%
|
100,0%
|
|
50%
|
|
|
|
|
|
|
% Colonne
|
9,5%
|
19,2%
|
14,9%
|
Part détenue
|
par
entre 50 et
|
Effectif
|
14
|
4
|
18
|
l'actionnaire
|
|
% Ligne
|
77,8%
|
22,2%
|
100,0%
|
|
75%
|
|
|
|
|
majoritaire
|
|
% Colonne
|
66,7%
|
15,4%
|
38,3%
|
|
|
Effectif
|
5
|
17
|
22
|
|
plus de 75%
|
% Ligne
|
22,7%
|
77,3%
|
100,0%
|
|
|
% Colonne
|
23,8%
|
65,4%
|
46,8%
|
|
|
Effectif
|
21
|
26
|
47
|
Total
|
|
% Ligne
|
44,7%
|
55,3%
|
100,0%
|
|
|
% Colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
De ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs enseignements :
? Parmi les 7 entreprises qui ont un actionnaire majoritaire
détenant moins de 50% du capital, 71,4% ont eu une augmentation du
résultat et 28,6% ont une baisse de leurs résultats.
|
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63
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? Plus de la moitié des entreprises dont la
concentration de capital se situe dans l'intervalle de 50 et 75% du capital
(77,8%), ont eu une augmentation du résultat.
? Dans la grande majorité des cas 77,3% des
entreprises dont l'actionnaire majoritaire a plus de 75% du capital, ont eu une
progression de leur résultat.
? Une comparaison relative montre que la majorité des
entreprises ayant un résultat en baisse (66,7%), sont celles dont la
part du capital détenue par l'actionnaire majoritaire se situe entre 50
et 75%, alors que la majorité des entreprises dont le résultat a
connu une progression (65,4%) sont celles dont l'actionnaire majoritaire
détient plus de 75% des actions.
IV.2.1.2 la propriété managériale
et performance financière
Le tableau croisé suivant nous montre le lien entre la
part managériale et la variation du chiffre d'affaires.
Tableau 10 : part managériale et variation
du chiffre d'affaires
|
|
Sens de Variation du
chiffre d'affaires
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
Effectif
moins de
|
11
|
8
|
19
|
|
% Ligne
|
57,9%
|
42,1%
|
100,0%
|
|
25%
|
|
|
|
|
% Colonne
|
55,0%
|
29,6%
|
40,4%
|
|
Effectif
entre 25 et
|
5
|
2
|
7
|
|
% Ligne
|
71,4%
|
28,6%
|
100,0%
|
|
50%
|
|
|
|
PART
|
% Colonne
|
25,0%
|
7,4%
|
14,9%
|
MANAGERIALE
|
Effectif
entre 50 et
|
3
|
13
|
16
|
|
% Ligne
|
18,8%
|
81,2%
|
100,0%
|
|
75%
|
|
|
|
|
% Colonne
|
15,0%
|
48,1%
|
34,0%
|
|
Effectif
|
1
|
4
|
5
|
|
plus de 75% % Ligne
|
20,0%
|
80,0%
|
100,0%
|
|
% Colonne
|
5,0%
|
14,8%
|
10,6%
|
|
Effectif
|
20
|
27
|
47
|
Total
|
% Ligne
|
42,6%
|
57,4%
|
100,0%
|
|
% Colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
|
64
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
De ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs enseignements
:
? Parmi les 19 entreprises qui ont un dirigeant
détenant moins de 25% du capital, 57,9% ont eu une baisse du Chiffre
d'affaires et 42,1% ont une augmentation de leurs chiffre d'affaires.
? Plus de la moitié des entreprises dont la
propriété managériale est comprise entre 25% et 50% du
capital (71,4%), ont eu une diminution du chiffre d'affaires contre 28,6% pour
les entreprises qui ont eu un accroissement de leurs chiffres d'affaires.
? Dans la grande majorité des cas, 81,2% des
entreprises dont le dirigeant a entre 50% et 75% du capital, ont eu une
progression de leur chiffre d'affaires. Il en est de même pour les
entreprises dont la part managériale est supérieure ou
égale à 75% où on a 80,0%.
? Une comparaison relative montre que la majorité des
entreprises ayant un chiffre d'affaires en baisse (55%), sont celles dont la
part du capital détenue par le dirigeant est inférieure à
25%, alors que la majorité des entreprises dont le résultat a
connu une progression (48,1%) sont celles dont le dirigeant détient
entre 50 et 75% des actions. En définitive, on constate que plus la part
du dirigeant dans le capital de l'entreprise est élevée, plus le
chiffre d'affaires varie à la hausse.
? Selon la théorie de l'agence, Leland et Pyle en 1977
estiment qu'en ayant une participation élevée dans le capital
d'une entreprise, les dirigeants ont tendance à aligner leurs
intérêts avec ceux des actionnaires et c'est cette
hypothèse de la « convergence des intérêts »
soutenue par Jensen et Meckling (1976) qui se vérifie ici dans
notre travail.
Le tableau croisé suivant nous montre le lien entre la
part managériale et la variation du résultat.
Tableau 11 : Part Managériale et Variation
du Résultat
Sens Variation Résultat
Total
|
|
65
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
|
|
|
A la baisse
|
A la hausse
|
|
|
|
effectif
|
11
|
8
|
19
|
|
moins de25%
|
% ligne
|
57,9%
|
42,1%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
52,4%
|
30,8%
|
40,4%
|
|
entre 25
|
effectif
et
|
5
|
2
|
7
|
|
|
% ligne
|
71,4%
|
28,6%
|
100,0%
|
|
50%
|
|
|
|
|
PART
|
|
% colonne
|
23,8%
|
7,7%
|
14,9%
|
MANAGERIALE
|
entre 50
|
effectif
et
|
4
|
12
|
16
|
|
|
% ligne
|
25,0%
|
75,0%
|
100,0%
|
|
75%
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
19,0%
|
46,2%
|
34,0%
|
|
|
effectif
|
1
|
4
|
5
|
|
plus de 75%
|
% ligne
|
20,0%
|
80,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
4,8%
|
15,4%
|
10,6%
|
|
|
effectif
|
21
|
26
|
47
|
|
|
% ligne
|
44,7%
|
55,3%
|
100,0%
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
De ce tableau, il en ressort que :
? parmi les 19 entreprises qui ont un dirigeant
détenant moins de 25% du capital, 57,9% ont eu une baisse de leurs
résultats et 42,1% ont une augmentation de leurs résultats.
? plus de la moitié des entreprises dont la
propriété managériale se situe entre 25% et 50% du capital
(71,4%), ont eu une diminution du résultat contre 28,6% pour les
entreprises qui ont eu un accroissement de leurs résultats.
? dans la majorité des cas, 75,0% des entreprises dont
le dirigeant a entre 50% et 75% du capital, ont eu une progression de leurs
résultats. Il en est de même pour les entreprises dont la part
managériale est supérieure ou égale à 75%, on a
80,0% des entreprises qui ont une augmentation de leurs résultats.
? en définitive, on constate que plus la part du
dirigeant dans le capital de l'entreprise est élevée, plus le
résultat varie à la hausse ; ceci corrobore les résultats
de Leland et Pyle (1977)
IV.2.2 Caractéristiques du Conseil d'administration
et performance financière
|
|
66
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Pour notre étude les caractéristiques du
conseil d'administration que nous avons retenue sont sa taille, son
indépendance et sa dualité. En ce qui concerne la première
caractéristique, elle est appréhendée par le nombre
d'administrateurs siégeant au conseil. L'indépendance du conseil
quant à elle est le nombre d'administrateurs externes et la
dualité du conseil qui détermine un éventuel cumule de
fonction de direction générale et celle de présidence du
conseil permettent de la mesurer.
IV.2.2.1 Taille du conseil d'administration et
performance
Le tableau ci-dessous présente les statistiques sur le
lien entre la taille du conseil d'administration et la variation du chiffre
d'affaires.
Tableau 12 : Taille Du Conseil D'administration
Et Variation Du Chiffre D'affaires
|
|
|
Sens variation chiffre
d'affaires
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
effectif
|
13
|
12
|
25
|
|
entre 4 et 6
|
% ligne
|
52,0%
|
48,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
65,0%
|
44,4%
|
53,2%
|
|
|
effectif
|
5
|
5
|
10
|
|
entre 6 et 8
|
% ligne
|
50,0%
|
50,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
25,0%
|
18,5%
|
21,3%
|
TAILLE
|
|
|
|
|
|
|
|
effectif
|
2
|
8
|
10
|
|
entre 8 et 10
|
% ligne
|
20,0%
|
80,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
10,0%
|
29,6%
|
21,3%
|
|
|
effectif
|
0
|
2
|
2
|
|
entre 10 et 12
|
% ligne
|
0,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
0,0%
|
7,4%
|
4,3%
|
|
|
effectif
|
20
|
27
|
47
|
|
|
% ligne
|
42,6%
|
57,4%
|
100,0%
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
|
67
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? Sur les 25 entreprises qui ont une taille du conseil
d'administration comprise entre 4 et 6 administrateurs, 52,0% ont un chiffre
d'affaires qui varie à la baisse tandis que 48,0% de ces entreprises ont
un chiffre d'affaires qui varie à la hausse.
? Sur les 10 entreprises qui ont une taille du conseil
d'administration comprise entre 6 et 8 administrateurs, on a 50,0% de ces
entreprises qui ont vu leurs chiffres d'affaires varier à la hausse et
l'autre moitié à la baisse.
? En ce qui concerne les tailles comprises entre 8 et 10
administrateurs, sur les 10 entreprises de ce groupe, 80% ont eu un chiffre
d'affaires qui varie à la hausse contre 20,0% qui varie à la
baisse.
? En ce qui concerne les tailles comprises entre 10 et 12, la
taille est plutôt favorable à 100,0% à l'accroissement du
chiffre d'affaires.
Le tableau ci-dessous montre le lien entre la taille du
conseil et la variation du résultat. Tableau 13 : Taille
du Conseil D'administration et Variation du
Résultat
|
|
|
Sens variation résultat
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
|
effectif
|
12
|
13
|
25
|
|
entre 4 et 6
|
% ligne
|
48,0%
|
52,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
57,1%
|
50,0%
|
53,2%
|
|
|
effectif
|
7
|
3
|
10
|
|
Entre 6 et 8
|
% ligne
|
70,0%
|
30,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
33,3%
|
11,5%
|
21,3%
|
TAILLE
|
|
|
|
|
|
|
|
effectif
|
2
|
8
|
10
|
|
Entre 8 et 10
|
% ligne
|
20,0%
|
80,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
9,5%
|
30,8%
|
21,3%
|
|
|
effectif
|
0
|
2
|
2
|
|
Entre 10 et 12
|
% ligne
|
0,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
0,0%
|
7,7%
|
4,3%
|
|
|
Effectif
|
21
|
26
|
47
|
|
|
% ligne
|
44,7%
|
55,3%
|
100,0%
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
? Sur les 25 entreprises qui ont une taille du conseil
d'administration comprise entre 4 et 6 administrateurs, 48,0% ont un
résultat qui varie à la baisse tandis que 52,0% de ces
entreprises ont un résultat qui varie à la hausse.
|
|
68
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? Sur les 10 entreprises qui ont une taille du conseil
d'administration comprise entre 6 et 8, on a 80,0% de ces entreprises qui ont
vu leurs résultats varier à la hausse et contre 20% à la
baisse.
? En ce qui concerne les tailles comprises entre 8 et 10, sur
les 10 entreprises de ce groupe, 80% ont eu un résultat qui varie
à la hausse contre 20,0% qui varie à la baisse.
? En ce qui concerne les tailles comprises entre 10 et 12
administrateurs, la taille est plutôt favorable à 100,0% à
l'accroissement du résultat.
IV.2.2.2 Indépendance du conseil
d'administration et performance
Le tableau suivant nous montre la relation entre la
présence d'administrateurs externes et la variation du chiffre
d'affaires.
Tableau 14 : Administrateur Indépendant
et Variation Chiffre D'affaires
|
|
|
Sens de variation du chiffre
d'affaires
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
effectif
|
8
|
8
|
16
|
|
Sans Adm.
|
|
|
|
|
|
|
% ligne
|
50,0%
|
50,0%
|
100,0%
|
|
Indépendant
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
40,0%
|
29,6%
|
34,0%
|
|
|
effectif
|
11
|
14
|
25
|
|
1 à 2
|
% ligne
|
44,0%
|
56,0%
|
100,0%
|
ADM.
|
|
% colonne
|
55,0%
|
51,9%
|
53,2%
|
EXTERNE
|
|
effectif
|
0
|
3
|
3
|
|
3 à 4
|
% ligne
|
0,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
0,0%
|
11,1%
|
6,4%
|
|
|
effectif
|
1
|
2
|
3
|
|
Au-delà de 4
|
% ligne
|
33,3%
|
66,7%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
5,0%
|
7,4%
|
6,4%
|
|
|
effectif
|
20
|
27
|
47
|
|
Total
|
% ligne
|
42,6%
|
57,4%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
|
69
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? La lecture de ce tableau nous informe que sur les 16
entreprises qui n'ont pas d'administrateurs externes dans leurs conseils, 50%
ont eu une augmentation du chiffre d'affaires contre 50% qui ont eu une baisse
du chiffre d'affaires.
? Pour les entreprises ayant entre 1 à 2
administrateurs externes, 56,0% ont vu leurs chiffre d'affaires varier à
la hausse contre 44,0% à la baisse.
? On remarque que les entreprises ayant entre 3 à 4
administrateurs externes ont eu à 100,0% un chiffre d'affaires à
la hausse.
? Par contre, à plus de 4 administrateurs externes
33,3% ont eu un chiffre d'affaires à la baisse contre 66,7% à la
hausse.
Le tableau suivant nous montre la relation entre la
présence d'administrateurs externes et la variation du
résultat.
Tableau 15 : Administrateur Indépendant Et
Variation Résultat
|
|
|
Sens de variation du
résultat
|
Total
|
|
A la hausse
|
|
|
effectif
|
10
|
6
|
16
|
|
Sans Adm.
|
|
|
|
|
|
|
% ligne
|
62,5%
|
37,5%
|
100,0%
|
|
Externes
|
|
|
|
|
|
|
% colonne
|
47,6%
|
23,1%
|
34,0%
|
|
|
effectif
|
10
|
15
|
25
|
|
1 à 2
|
% ligne
|
40,0%
|
60,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
47,6%
|
57,7%
|
53,2%
|
ADM. EXTERNES
|
|
|
|
|
|
|
|
effectif
|
0
|
3
|
3
|
|
3 à 4
|
% ligne
|
0,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
0,0%
|
11,5%
|
6,4%
|
|
|
effectif
|
1
|
2
|
3
|
|
au-delà de 4
|
% ligne
|
33,3%
|
66,7%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
4,8%
|
7,7%
|
6,4%
|
|
|
effectif
|
21
|
26
|
47
|
|
Total
|
% ligne
|
44,7%
|
55,3%
|
100,0%
|
|
|
% colonne
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
? La lecture de ce tableau nous informe que sur les 16
entreprises qui n'ont pas d'administrateurs externes dans leurs conseils, 37,5%
ont eu une augmentation du résultat contre 62,5% qui ont eu une baisse
du résultat.
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|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? Pour les entreprises ayant entre 1 à 2
administrateurs externes, 60,0% ont vu leurs résultats varier à
la hausse contre 40,0% à la baisse.
? On remarque que les entreprises ayant entre 3 à 4
administrateurs externes ont à 100,0% eu un résultat à la
hausse.
? Par contre à plus de 4 administrateurs externes
33,3% ont eu un résultat à la baisse contre 66,7% à la
hausse.
IV.2.2.3 Dualité du Conseil D'administration et
Performance
Le tableau ci-dessous nous montre le lien entre la
dualité et la variation du chiffre
d'affaires.
Tableau 16: Dualité Du Conseil et
Variation Chiffre D'affaires
Sens variation chiffre d'affaires
Total
A la baisse A la hausse
Effectif 3 14 17
Oui % Ligne 17,6% 82,4% 100,0%
% Colonne 15,0% 51,9% 36,2%
DUALITE DU
CONSEIL
Non
Effectif 17 13 30
% Ligne 56,7% 43,3% 100,0%
% Colonne 85,0% 48,1% 63,8%
Total
|
Effectif 20 27 47
% Ligne 42,6% 57,4% 100,0%
% Colonne 100,0% 100,0% 100,0%
|
|
De ce tableau, on constate que :
? Parmi les 17 entreprises où le dirigeant cumul les
fonctions de direction et de présidence du conseil, 17,6% ont un chiffre
d'affaires à la baisse contre 82,4% qui ont vu leurs chiffres d'affaires
variés à la hausse.
? La majorité des entreprises qui n'ont pas
opté pour une structure duale de gouvernance (56,7%), ont connu une
diminution de leurs chiffres d'affaires.
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Thèse rédigée et soutenue par :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
? Une analyse comparative montre que dans la majorité
des entreprises où le dirigeant cumul les fonctions de direction et de
présidence, 51,9% ont vu leurs chiffre d'affaires varier à la
hausse, tandis que la majorité des entreprises où le dirigeant ne
cumul pas de poste, 85,0% ont vu varier leurs chiffres d'affaires à la
baisse.
Le tableau ci-dessous nous montre le lien entre la
dualité et la variation du résultat. Tableau 17 :
Dualité et Variation Résultat
Variation résultat Total
14
82,4%
53,8%
3
17,6%
14,3%
12
40,0%
46,2%
18
60,0%
85,7%
17
100,0%
36,2%
30
100,0%
63,8%
Effectif
Oui % Ligne
% Colonne
DUALITE
Effectif
Non % Ligne
% Colonne
A la baisse A la hausse
Total
|
Effectif % Ligne
% Colonne
|
21
44,7%
100,0%
|
26
55,3%
100,0%
|
47
100,0%
100,0%
|
|
En lisant ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs enseignements
:
? Parmi les 17 entreprises où le dirigeant cumul les
fonctions de direction et de présidence du conseil, 17,6% ont un
résultat à la baisse contre 82,4% qui ont vu leurs
résultats varier à la hausse.
? La majorité des entreprises qui n'ont pas
opté pour une structure duale de gouvernance (56,7%) ont connu une
diminution de leurs résultats.
? Une analyse comparative montre que dans la majorité
des entreprises où le dirigeant cumul les fonctions de direction et de
présidence, 53,8% ont vu leurs résultats varier à la
hausse, tandis que la majorité des entreprises où le dirigeant ne
cumul pas de poste, 85,7% ont vu varier leurs résultats à la
baisse. Ceci corrobore les résultats de Jensen (1993) pour qui le cumul
des fonctions permet au dirigeant
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
de défendre aisément les projets qu'ils
préfèrent et qui sont en leur faveur, même si ceux-ci sont
à l'encontre des intérêts des actionnaires.
Ainsi, les différents tableaux croisés
étant présentés, le tableau suivant est un
récapitulatif des tests de khi-deux entre les différents
mécanismes internes de gouvernance et les indicateurs de performance
financière.
Les résultats du test d'indépendance du khi-
deux sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 18: Résultats Du Test
D'indépendance Du Khi- Deux
|
Variation du chiffre d'affaires
|
Variation du Résultat
|
|
Variables
|
Khi deux
|
ddl
|
Sig.
|
Khi deux
|
ddl
|
Sig.
|
|
|
|
|
|
|
|
Caractéristiques du conseil
|
|
|
|
|
|
|
Taille
|
4,702
|
3
|
0,195
|
6,785
|
3
|
0,079*
|
Indépendance
|
2,711
|
3
|
0,438
|
4,856
|
3
|
0,183
|
Dualité
|
6,758
|
1
|
0,009***
|
7,875
|
1
|
0,005***
|
Structure de
Propriété
|
|
|
|
|
|
|
Propriété
Managériale
|
8,966
|
3
|
0,030**
|
7,108
|
3
|
0,069*
|
Concentration
Propriété
|
20,330
|
2
|
0,000***
|
13,002
|
2
|
0,002***
|
|
***: Significatif au seuil de 1% ; **: Significatif au seuil de
5% et * : Significatif a 10%
A la lecture de ce tableau, on remarque que :
? En ce qui concerne la variable « Taille du conseil
», la valeur du khi-deux calculé pour un degré de
liberté égal à trois (03) est de 4,702 et non significatif
lorsque la performance est mesurée par le chiffre d'affaires. De
même on constate que le khi-deux a une valeur de 6,785 et significatif
à 10% lorsque la performance est mesurée à travers le
résultat.
? Par la suite on constate que la variable de
l'indépendance du conseil n'est pas significative que ce soit du
côté du chiffre d'affaires ou du résultat. Autrement dit
l'indépendance du conseil n'a aucune influence sur la performance
qu'elle soit mesurée par le chiffre d'affaires ou par le
résultat. Ceci s'explique clairement dans notre contexte d'étude
par le fait que les administrateurs externes au sein du conseil
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
ne sont pas indépendants. Les administrateurs sont
généralement les membres de la famille du dirigeant.
? Par contre, la dualité est significative aussi bien
du côté du chiffre d'affaires (0,009) que du résultat
(0,005) au seuil de 1%.
? Plus loin, on se rend compte que la concentration de
propriété est aussi significative
tant du côté du chiffre d'affaires (0,000) que du
résultat (0,002) au seuil de 1%.
? Et enfin, la propriété managériale
quant à elle a une influence sur la performance lorsqu'elle est
mesurée par la variation du chiffre d'affaires à un niveau de
significativité de 5% et lorsqu'elle est mesurée
par le résultat au seuil de 10%.
En conclusion, nous pouvons remarquer que la dualité
et la concentration de propriété exercent une influence
excellente sur la performance financière des entreprises pour un niveau
de significativité de 1%.
Pour donc combler les limites d'un test de khi-deux (test de
lien d'indépendance entre une variable X et une variable Y), qui sont
d'une part la non-précision des signes des variables (négatif ou
positif) et la non prise en compte des interactions entre les variables d'autre
part, nous optons pour une régression logistique.
IV.3. Résultats D'analyse Explicative
(Résultats des estimations économétriques)
Compte tenu des analyses des tableaux croisés
ci-dessus et leurs divers tests de khi deux, on se rend compte que le test de
l'indépendance du khi deux n'apporte pas la nature et l'intensité
de l'association entre la variable dépendante et les variables
indépendantes et aussi ne prend pas en compte les interactions entre les
variables. C'est pour cette raison que nous avons décidé
d'élargir nos résultats en ayant recours à une
régression logistique plus valable et plus cohérente pour combler
ces lacunes.
Nous avons développé dans le cas de notre
étude trois modèles économétriques pour
étudier le lien entre la performance financière et les
mécanismes internes de gouvernance des entreprises au Cameroun. Le
premier modèle économétrique met l'accent sur
l'évaluation de l'effet des mécanismes internes de gouvernance
(structure de propriété et du conseil d'administration) sur la
performance financière de l'entreprise, tandis que le deuxième
modèle traite de l'interaction entre les caractéristiques du
conseil d'administration et la concentration de propriété et le
troisième quant à lui traite de l'interaction entre les
caractéristiques du
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
conseil d'administration et la propriété
managériale. Nous allons présenter dans l'ordre les
différents résultats de ces équations
économétriques.
IV.3.1. Influence des mécanismes internes de
gouvernance sur la performance financière
Pour une présentation claire et facilement
compréhensible, nous avons jugé nécessaire de placer
côte-à-côte le modèle 1 (la performance est
mesurée par le chiffre d'affaires) et le modèle 2 (la performance
est mesurée par la variation du résultat).
Le tableau ci-dessous présente la spécification et
la robustesse des modèles économétriques ainsi que les
estimations des paramètres de chaque modèle.
Tableau 19 : Estimation des paramètres
(effet des mécanismes sur la performance)
|
Performance financière
|
|
Sens variation du résultat
|
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
fi
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
PART MAJORITAIRE
|
0,279
|
0,720
|
0,150
|
0,699
|
-0,269
|
0,768
|
0,122
|
0,727
|
PART MANAGERIALE
|
0,298
|
0,592
|
0,254
|
0,614
|
0,688
|
0,650
|
1,121
|
0,290
|
TAILLE
|
0,088
|
0,634
|
0,019
|
0,890
|
-0,301
|
0,651
|
0,214
|
0,644
|
ADMEXT
|
0,322
|
0,496
|
0,421
|
0,517
|
0,823
|
0,549
|
2,246
|
0,134
|
DUALITE
|
-1,433
|
0,790
|
3,293
|
0,070*
|
-1,736
|
0,808
|
4,613
|
0,032**
|
CONSTANTE
|
0,731
|
2,095
|
0,122
|
0,727
|
1,347
|
2,166
|
0,387
|
0,534
|
|
Modèle 1 (Sens variation du chiffre
d'affaires)
|
Modèle 2 (Sens variation du
résultat)
|
|
Valeur Khi-deux : 13,091
|
|
P= 0,023**
|
|
-2log-vraisemblance : 51,531
|
|
R-deux de Cox & Snell : 0,243
|
|
R-deux de Nagelkerke : 0,325
|
|
** : Significatif au seuil de 5% et * ; Significatif au seuil de
10%
A la lecture de ce tableau on peut remarquer que les deux
modèles (modèle 1 lorsque la performance est mesurée par
la variation du CA et modèle 2 lorsqu'elle est évaluée par
la variation du résultat) révèlent des valeurs positives
et non significatives, en ce
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
qui concerne les variables représentants les facteurs
non spécifiés (constante). En ce qui concerne la statistique de
Khi-deux attestant la spécification du modèle, elle est
significative au seuil de10% pour le premier modèle et au seuil de 5%
pour le deuxième modèle. A travers le R2 de
Nagelkerke, on constate que les variables recensées pour
caractériser les mécanismes internes de gouvernance expliquent
respectivement à 27,5% et à 32,5% la performance si celle-ci est
appréhendée respectivement par la variation du chiffre d'affaires
et la variation du résultat.
En ce qui concerne les estimations des paramètres, Il
en découle de ce tableau que, la dualité du conseil a une
influence négative et significative sur la probabilité d'avoir
une bonne performance financière quel que soit l'indicateur de mesure de
cette performance. Ce lien est significatif au seuil de 10% si la performance
est mesurée par la variation du chiffre d'affaires et au seuil de 5% si
elle est mesurée par la variation du résultat. Ce résultat
suggère que la probabilité d'avoir une bonne performance se
détériore lorsque le dirigeant cumule les fonctions de direction
et de présidence du conseil d'administration. Ceci corrobore les
résultats de Jensen (1993) pour qui le cumul des fonctions permet aux
dirigeants de défendre aisément les projets qu'ils
préfèrent et qui sont en leurs faveurs, même si ceux-ci
sont à l'encontre des intérêts des actionnaires.
Par ailleurs les autres variables telles que la part
détenue par l'actionnaire majoritaire et la taille du conseil sont
positive et non significative lorsque la performance est mesurée par le
chiffre d'affaires et négative et non significative lorsque la
performance est mesurée par la variation du résultat.
? Pour ce qui est de la taille du conseil d'administration,
cette relation négative et insignifiante corrobore les travaux de
Zimmermann et al. (2004) pour qui les résultats empiriques ne montrent
aucune relation significative entre les deux variables et contredisent par
conséquent ceux des recherches antérieures. De même,
Yermack (1996) trouve une relation négative entre la taille du conseil
d'administration et la performance des entreprises. Ce résultat
s'explique dans le contexte camerounais par le fait que les administrateurs
qu'on retrouve au sein des différents conseils d'administration sont
pour la plupart les membres de la famille du dirigeant et par conséquent
ne peuvent pas valablement exercer leur pouvoir de contrôleur. Les
coûts d'agence s'augmenteraient donc avec la taille du Conseil
d'administration.
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Thèse rédigée et soutenue par :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
· Pour ce qui est de la propriété
majoritaire, le coefficient est positif et non signifiant lorsque la
performance est mesurée par la variation du chiffre d'affaires, ceci
montre que la présence des actionnaires majoritaires dans la structure
de propriété de l'entreprise n'assure pas nécessairement
une bonne performance de l'entreprise.
· Par ailleurs la présence d'administrateurs
externes est positive et non significative, cela s'explique par le fait qu'au
Cameroun les administrateurs externes ne sont pas indépendants et par
conséquent ces derniers ne peuvent pas valablement jouer leurs
rôles.
Après avoir analysé les effets des outils internes
de gouvernance sur la
performance financière de l'entreprise, nous allons
examiner les effets des interactions de ces mécanismes internes sur la
performance de l'entreprise.
IV.3.2 Effet des interactions entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la concentration de
propriété sur la performance financière
Le tableau suivant nous présente les résultats
relatifs à la spécification et la robustesse des modèles
ainsi les estimations des différents paramètres.
Tableau 20 : Estimation des paramètres
(CONC*CCA)
|
Performance financière
|
Sens de variation du chiffre
d'affaires
|
Sens de variation du
résultat
|
B
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
B
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
DUAL*CONC
|
-0,643
|
0,345
|
3,484
|
0,062*
|
-0,574
|
0,323
|
3,156
|
0,076*
|
TAIL*CONC
|
0,382
|
0,209
|
3,331
|
0,068*
|
0,263
|
0,186
|
1,992
|
0,158
|
ADMEXTER*CONC
|
0,112
|
0,183
|
0,371
|
0,542
|
0,222
|
0,194
|
1,309
|
0,253
|
CONSTANTE
|
0,449
|
0,765
|
0,345
|
0,557
|
0,177
|
0,743
|
0,057
|
0,812
|
|
Modèle 1
|
Modèle 2
|
Valeur Khi-deux : 10,561
|
Valeur Khi-deux : 10,151
|
P= 0,014**
|
P= 0,017**
|
-2log-vraisemblance : 53,548
|
-2log-vraisemblance : 54,472
|
R-deux de Cox & Snell : 0,201
|
R-deux de Cox & Snell : 0,194
|
R-deux de Nagelkerke : 0,270
|
R-deux de Nagelkerke : 0,260
|
** : Significatif au seuil de 5% ;* : Significatif au seuil de
10%
|
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|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
A la lecture de ce tableau, on peut remarquer que ces deux
modèles révèlent en ce qui concerne la variable
représentant les facteurs non spécifiés (constante), une
valeur positive et non significative pour les deux modèles. Bien plus,
la statistique de khi-deux attestant la spécification du modèle
est significative au seuil de 5% pour le premier modèle et au seuil de
5% pour le second modèle. A travers le R2 de Nagelkerke, on
constate que les variables recensées pour caractériser les
interactions entre la concentration de propriété et les
caractéristiques du conseil d'administration expliquent respectivement
à 27% et à 26% la performance si celle-ci est
appréhendée respectivement par la variation du chiffre d'affaires
et la variation du résultat.
En ce qui concerne les estimations des paramètres,
concernant l'effet de la combinaison de la concentration de la
propriété et des caractéristiques disciplinaires du CA sur
la performance, une relation négative et significative apparaît.
Ces associations négatives entre les mécanismes internes de
gouvernance renforcent l'hypothèse de substitution proposée par
Williamson (1983). Il en découle de ce tableau que l'interaction entre
la concentration de propriété et la dualité
(Dual*Conc) a un impact négatif et significatif sur la
performance quel que soit l'indicateur de mesure. Elle est significative au
seuil de 10% pour les deux indicateurs. Ceci corrobore l'hypothèse de
substitution qui suggère que le pouvoir
disciplinaire du CA est d'autant plus faible lorsque la concentration du
capital est importante. Les résultats de Fodil et al. (2007) le
confirme. Ainsi notre hypothèse H1b selon
laquelle l'interaction entre la dualité du conseil d'administration
et la concentration de la propriété a une influence
significative sur la performance financière des entreprises est
confirmée. Ceci s'explique par le fait que les
entreprises camerounaises sont pour la plupart des entreprises familiales
où l'actionnaire majoritaire détient généralement
une part importante du capital et conformément aux enseignements de la
théorie d'agence cet actionnaire majoritaire cherchera à
réduire les effets pervers du dirigeant. La présence
simultanée d'une structure duale et de la concentration de
propriété viendra augmenter les coûts d'agence et par
conséquence diminuer la richesse des actionnaires.
Pour ce qui est de l'interaction entre taille du conseil et la
concentration de propriété (Tail*Conc), on trouve une
relation positive et significative lorsque la performance est mesurée
par la variation du chiffre d'affaires au taux de 10%; lorsque la performance
est mesurée par la variation du résultat, cette variable est
positive et non significatif. Tous ces résultats confirment
l'hypothèse de la complémentarité
selon laquelle une bonne performance passe par la combinaison de
la taille et de la concentration de propriété. De ce fait
notre
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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|
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
hypothèse H1a selon laquelle
l'interaction entre la taille du conseil d'administration et la
concentration de propriété a une influence significative
sur la performance financière des entreprises est
confirmée et Fodil et al. (2007) le confirme aussi.
Pour ce qui est de l'interaction entre l'indépendance
du conseil et la concentration de propriété on a une relation
positive et non significative ce qui veut dire qu'une combinaison de ces
variables n'entraine pas nécessairement une bonne performance, ainsi
nous rejetons notre hypothèse H1c
selon laquelle l'interaction entre l'indépendance du
conseil d'administration et la concentration de la
propriété a une influence significative sur la
performance financière des entreprises. Ce résultat se justifie
par la particularité du contexte camerounais où étant
donné que les entreprises sont essentiellement familiales, les
administrateurs externes ne sont pas indépendants, ils ont
généralement des affinités avec l'actionnaire majoritaire
et par conséquents la combinaison ne peut pas créer
nécessaire une valeur.
Après avoir présenté les résultats
des interactions entre les caractéristiques du conseil d'administration
et la concentration de propriété sur la performance
financière de l'entreprise, nous allons présenter les
résultats des interactions entre les caractéristiques du conseil
et la propriété managériale sur la performance de
l'entreprise.
IV.3.3 Effet des interactions entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la
propriété managériale sur la performance
financière
Le tableau suivant nous présente les résultats
relatifs à la spécification et la robustesse des modèles
ainsi les estimations des différents paramètres.
Tableau 21 : Estimation des paramètres
(PROPMANG*CCA)
|
Performance financière
|
Sens de variation du
chiffre d'affaires
|
Sens de variation du
résultat
|
â
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
B
|
E.S.
|
Wald
|
Sig.
|
Dual*Propmanag
|
0,037
|
0,173
|
0,045
|
0,832
|
0,200
|
0,186
|
1,160
|
0,281
|
Tail*Propmanag
|
-0,548
|
0,290
|
3,578
|
0,059*
|
-0,672
|
0,294
|
5,233
|
0,022**
|
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Admexter*Propmanag
|
0,376
|
0,182
|
4,280
|
0,039**
|
0,251
|
0,164
|
2,352
|
0,125
|
Constante
|
0,619
|
0,948
|
0,427
|
0,514
|
0,813
|
0,948
|
0,735
|
0,391
|
|
Modèle 1
|
Modèle 2
|
Valeur Khi-deux : 10,123
|
Valeur Khi-deux : 11,015
|
P= 0,018**
|
P= 0,012**
|
-2log-vraisemblance : 53,986
|
-2log-vraisemblance : 53,607
|
R-deux de Cox & Snell : 0,194
|
R-deux de Cox & Snell : 0,209
|
R-deux de Nagelkerke : 0,260
|
R-deux de Nagelkerke : 0,280
|
* : Significatif au seuil de 10% et ** : Significatif au seuil de
5%
La lecture de ce tableau nous laisse constater que :
Pour ce qui est de la variable représentant les
facteurs non spécifiés (constante), on a une valeur positive et
non significative pour les deux modèles. Bien plus la statistique de khi
deux attestant la spécification du modèle est significative au
seuil de 5% pour ce qui est des deux modèles. A travers le R2
de Nagelkerke on constate que les variables recensées pour
caractériser les interactions entre la propriété
managériale et les caractéristiques du conseil d'administration
expliquent à 26% la performance financière lorsqu'elle est
mesurée par la variation du chiffre d'affaires et à 28%
lorsqu'elle est mesurée par la variation du résultat.
Pour ce qui est de l'estimation des paramètres de ces
variables, deux relations significatives apparaissent, l'une négative et
l'autre positive. Il en découle de ce tableau que l'interaction entre la
propriété managériale et la dualité du conseil
d'administration (Dual*Propmanag) est positive et non significative quel que
soit l'indicateur expliquant la performance. Ce résultat montre tout
simplement que pour avoir une bonne performance financière il ne faut
pas nécessairement procéder par une combinaison «
Dual*Propmanag ». Les entreprises camerounaises étant des
entreprises familiales, les dirigeants sont plus généralement les
actionnaires majoritaires et donc sont les seuls à pouvoir
contrôler. Dans ce cas d'espèces, les conflits
d'intérêts sont moindre et une telle combinaison n'est pas la
bienvenue au sens des coûts d'agence. Ceci est tout à fait claire
que si on se penche du côté de la théorie de l'agence
développée par Jensen et Meckling (1976) où un dirigeant
qui détient une part du capital aurait tendance à maximiser la
valeur de l'entreprise et il serait donc trivial de combiner ces deux
caractéristiques. Associer à cette propriété
managériale un cumul de fonction ne changera donc pas le comportement du
dirigeant puisqu'il est un bon intendant. Ainsi notre hypothèse
H2b selon laquelle l'interaction entre la
dualité du conseil
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises est
rejetée.
En ce qui concerne l'interaction entre la taille et la
propriété managériale (Tail*Propmanag), nous observons une
valeur négative et significative au seuil de 10% lorsque la performance
est mesurée par la variation du chiffre d'affaires et au seuil de 5%
lorsqu'elle est mesurée par la variation du résultat. Ce
résultat valide l'hypothèse de la substitution, ce
résultat est en contradiction avec ceux des travaux de Daoud Ellili
(2007) montrant l'existence d'une complémentarité entre la taille
et la propriété managériale et corrobore les
résultats de Fodil et al., (2007). Ce résultat prône
l'idée selon laquelle on doit séparer la taille du conseil de la
propriété managériale car en ayant une participation dans
le capital de l'entreprise, le dirigeant aura tendance à mieux
gérer s'il n'existe pas de taille du conseil pouvant faire naitre
davantage des conflits de communication car une taille élevée du
Conseil d'administration faire naitre davantage des conflits de communication.
De même, du moment où nous avons à faire aux entreprises
familiales, les administrateurs sont généralement les membres de
la famille du dirigeant ce qui veut dire qu'ils agiront comme le veut le
dirigeant. Ayant donc une influence sur la performance, notre hypothèse
H2a selon laquelle l'interaction entre la taille
du conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises est confirmée.
Pour ce qui est de la dernière combinaison
(Admexter*Propmanag), on a une valeur positive et significative au seuil de 5%
lorsqu'elle la performance est mesurée par la variation du chiffre
d'affaire et positive et non significative lorsque la performance est
mesurée par la variation du résultat. Ce résultat confirme
l'hypothèse de la complémentarité ce qui est
contradictoire aux travaux de Daoud Ellili (2007). Ainsi, ayant donc une
influence sur la performance financière, nous tout simplement
confirmée notre hypothèse H2c :
l'interaction entre l'indépendance du conseil
d'administration et la propriété managériale
a une influence significative sur la performance financière des
entreprises. Ce résultat explique plus facilement lorsqu'on se trouve
dans un contexte comme le Cameroun. Les administrateurs externes ayant des
affinités avec le dirigeant, agiront dans le même sens que le
dirigeant à savoir la maximisation de la richesse du dirigeant et par
conséquent celle de l'entreprise. A ce stade, il est
considéré comme un bon intendant.
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Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Fort de ce qui précède, il était question
de présenter les résultats de notre travail, de les
interpréter et de confirmer ou d'infirmer les hypothèses que nous
avons formulé au début de notre travail. Ainsi, nous avons
établi que les caractéristiques de la structure de
propriété avaient une influence positive et significative sur la
performance financière des entreprises ce qui nous a amené
à confirmer notre première hypothèse. Quant à ce
qui concerne l'effet des interactions entre les caractéristiques de la
structure de propriété et les caractéristiques du conseil
d'administration sur la performance financière, nous avons trouvé
deux relations de complémentarité et deux relations de
substitution entre ces variables. C'est d'ailleurs ce qui nous a permis
d'accepter les hypothèses H1a et
H2c d'une part et H1b et
H2a d'autre part, ainsi nous pouvons dire que
l'interaction entre les caractéristiques de la structure de
propriété et les caractéristiques du conseil
d'administration a une influence sur la performance financière des
entreprises camerounaises.
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
RECOMMANDATIONS
CHAPITRE V : CONCLUSIONS ET
V.1 Conclusions générale
V.1.1Rappel des objectifs et intérêts de la
recherche
L'ambition de ce travail de recherche était
d'étudier l'effet des mécanismes internes de gouvernance
d'entreprise sur la performance financière de cette dernière,
en
particulier l'interaction entre les caractéristiques
conseil d'administration et les caractéristiques de la structure de
propriété. Nos objectifs généraux (02) ont
été de montrer les interactions entre les caractéristiques
du conseil d'administration et la concentration de propriété
d'une part et les interactions entre les caractéristiques du Conseil
d'administration et la propriété managériale d'autre part.
Ces objectifs généraux pouvaient être subdivisés en
trois sous objectifs chacun à savoir :
ü De déterminer l'effet de l'interaction entre la
dualité et la concentration de la propriété sur
la performance financière;
ü De déterminer l'effet de l'interaction entre la
taille du conseil d'administration et la concentration de la
propriété sur la performance financière;
ü Déterminer l'effet de l'interaction entre
l'indépendance du conseil d'administration et concentration de
la propriété sur la performance financière;
ü De déterminer l'effet de l'interaction entre la
dualité du Conseil d'administration et la
propriété managériale sur la performance
financière;
ü Déterminer l'effet de l'interaction entre la
taille du Conseil d'administration et la propriété
managériale sur la performance financière des entreprises;
ü Déterminer l'effet de l'interaction entre
l'indépendance du conseil d'administration et la
propriété managériale sur la performance
financière.
L'intérêt de cette étude est double :
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
Sur le plan théorique: cette recherche
sera utilisée comme une base pour des études empiriques, pour les
recherches futures. Bien que l'étude des interactions entre les
différents mécanismes de gouvernance ait été
soulevée par différents chercheurs, notre travail se
démarque des autres recherches sur deux plans. La première
contribution de ce travail consiste à tester ces relations dans le
contexte camerounais. En effet, les recherches antérieures ont
été presque exclusivement réalisées dans le
contexte américain et canadien. La deuxième contribution consiste
à vérifier que la combinaison des mécanismes internes de
gouvernance a un effet sur la performance financière des entreprises.
Sur le plan pratique : les résultats
de cette étude nous a permis de proposer des recommandations pertinentes
pour les entreprises. En effet les entreprises sauront désormais quelles
combinaisons des mécanismes de gouvernance utilisées de
façon à minimiser au maximum les coûts.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons formulé les
hypothèses que nous avons par la suite testées. Notre posture
épistémologique est de ce fait positiviste.
V.1.2 Rappel des hypothèses de recherche
La revue de la littérature nous a permis
d'énoncer deux (02) hypothèses, ceci dans le but d'atteindre nos
objectifs spécifiques.
H1 : l'interaction entre les
caractéristiques du conseil d'administration et la
concentration de propriété a une influence
significative sur la performance financière des entreprises;
H1a : l'interaction entre la taille du
conseil d'administration et la concentration de propriété a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises;
H1b: l'interaction entre la dualité
du conseil d'administration et la concentration de la
propriété a une influence significative sur la performance
financière des entreprises;
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
3-(1c : l'interaction entre l'indépendance
du conseil d'administration et la
concentration de la propriété a une
influence significative sur la performance financière des
entreprises;
H2 : l'interaction entre la taille
du conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises;
3-(2a : l'interaction entre la taille du
conseil d'administration et la propriété managériale
a une influence significative sur la performance financière des
entreprises;
3-(2b : l'interaction entre la dualité
du conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises;
3-(2b: l'interaction entre l'indépendance
du conseil d'administration et la propriété
managériale a une influence significative sur la performance
financière des entreprises.
V.1.3 Rappel de la méthodologie de la recherche et
de l'échantillon
Notre démarche méthodologique a consisté
à définir la méthode
d'échantillonnage. Ainsi, nous avons opté pour
le choix raisonné compte tenu du conseil d'administration qui n'est
imposé qu'aux SA. Nous avons préféré la
méthode par choix raisonné pour plusieurs raisons : absence de
base de sondage sur la gouvernance au Cameroun, rapidité et des
coûts financiers très faibles permettant de constituer un
échantillon de la population mère et l'obligation légale
pour les sociétés anonymes d'avoir recours à un Conseil
d'administration . Notre échantillon final est constitué de 47
entreprises (SA). Pour collecter nos données, nous avons utilisé
le questionnaire. L'intérêt de l'administration du questionnaire
est qu'il permet de recueillir des données pertinentes et exploitables
(Thietart, 2007). Comme méthode d'analyse nous avons eu recours à
la régression logistique. Le choix de cette méthode d'analyse
tient compte du fait que nos variables à expliquer sont qualitatives.
Les informations recueillies ont été traitées par le
logiciel SPSS version 17.
V.1.4 Les Principaux résultats
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
A partir de notre échantillon final constitué de
47 sociétés anonymes, Les analyses empiriques ont
été effectuées. La régression logistique nous a
permis de constater dans un premier temps que certaines caractéristiques
des mécanismes internes de gouvernance ont un effet négatif et
significatif sur la performance financière et d'autre positif et non
significatif. Ensuite, dans un deuxième temps nous avons relevé
des interrelations positives et significatif entre certaines combinaisons des
caractéristiques des mécanismes internes de gouvernance
(Tail*Conc ; Admexter*Propmanag) autrement dit des
relations de complémentarités. Par contre, on observe des
relations de substitution (négatif et significatif) entre certaines
combinaisons des caractéristiques des mécanismes internes de
gouvernance (Tail*Propmanag ;
Dual*Conc).
Dès lors, conformément à nos objectifs,
les interrelations entre les caractéristiques du Conseil
d'administration et les caractéristiques de la structure de
propriété ont probablement un effet sur la performance
financière mesurée par la variation du chiffre d'affaires et
celle du résultat des sociétés anonymes. Cependant notre
travail présente quelques limites.
V.1.5 Limites et axes de recherches futures ? Limites
Nous ne prétendons pas avoir épuisé tous
les contours de ce sujet bien complexe et délicat.
- Notre étude porte sur quelques mécanismes
internes de gouvernance par contre il existe dans la littérature
plusieurs mécanismes tant internes qu'externes de la gouvernance tels
que l'audit internes et externes ; la rémunération du dirigeant ;
la dette de l'entreprise ; etc.
- Nous n'avons pas parcouru toutes les alternatives suite
à des contraintes de temps et de moyens ;
- Malgré ces apports, notre étude souffre d'une
limite quant à la taille de l'échantillon ;
- Compte tenu du contexte de l'étude qui est un
contexte nouveau en matière de gouvernance et de la difficulté
d'accès aux informations financières, des entreprises
camerounaises nous avons omis beaucoup d'autres variables aussi bien
expliquées qu'explicatives ;
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
- Les variables retenues pour évaluer la performance
financière semblent insuffisantes pour bien la cerner.
? Pistes de recherches futures
- Compte tenu de la taille de notre échantillon qui est
faible, la première piste de recherche pourrait consister à
élargir la taille de l'échantillon et à étendre la
zone de l'étude à d'autres villes du territoire camerounais ;
- La deuxième pourrait consister à mener des
études sur l'impact de ces interrelations sur les autres types de
performance à savoir la performance sociale, environnementale voire
globale;
- Une étude pourrait servir à déterminer
plutôt l'existence et l'effet des interactions entre mécanismes
internes de gouvernance en intégrant les variables de
rémunération du dirigeant ; la dette de l'entreprise et
l'expérience du dirigeant.
V.1.2 Recommandations
Comme recommandations, nous avons les éléments
suivants :
- Premièrement, nos résultats nous ont permis de
remarquer que les mécanismes internes de gouvernance avaient des effets
sur la performance financière de l'entreprise. Cependant, il se trouve
que certains de ces mécanismes sont biaisés et ne joue pas
pleinement leurs rôles de contrôle. Il se trouve que
l'administrateur externe qui de nature indépendant ne l'est pas, c'est
pourquoi nous recommandons que le législateur vérifie ou se
rassure que les administrateurs externes sont véritablement
indépendants c'est-à-dire qu'ils n'ont aucun lien avec le
dirigeant ou n'a pas été contrôleur dans l'entreprise
quelques années auparavant ;
- Deuxièmement, les actionnaires doivent identifier les
combinaisons des mécanismes internes leur permettant de maximiser la
performance de leurs entreprises ;
- Troisièmement, dans un contexte où le
marché financier est quasi inexistant, il nous a été
impossible d'évaluer la performance financière avec d'autres
variables. De même une telle situation rend difficile l'accès aux
données et réduit donc la compétitivité. Nous
recommandons la mise sur pied d'un marché financier véritable ou
du moins renforcé le fonctionnement de la Douala Stock Exchange ;
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
- Quatrièmement, bien que les entreprises camerounaises
soient des entreprises familiales, les promoteurs doivent recruter le personnel
en fonction de leur qualité professionnelle et non en fonction de leur
affiliation familiale.
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Bibliographie
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INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
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93
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
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94
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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ANNEXES
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
95
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
ANNEXE 1
N°
|
NOMS ENTREPRISES
|
N°
|
NOMS ENTREPRISES
|
1
|
SODICAM
|
34
|
AVILYOS
|
2
|
DELTA PETROLEUM S .A
|
34
|
SCIMPOS
|
3
|
SEMIR
|
35
|
PLASTICAM
|
4
|
COMAR
|
36
|
UNALOR
|
5
|
SAFREL
|
37
|
HYSACAM
|
6
|
SOCAFER
|
38
|
JOANES
|
7
|
ERNO S.A
|
39
|
POLYPHARMA
|
8
|
FOMA S.A
|
40
|
SATM
|
9
|
NTI S.A
|
41
|
TRANSPORT URBAIN
|
10
|
HOTEL SERENA
|
42
|
ECMH
|
11
|
SMAR BTP
|
43
|
FACTORY CONTROLER
|
12
|
FERMACAM
|
44
|
ENELCAM
|
13
|
CIMENCAM
|
45
|
SAD
|
14
|
SOTAR
|
46
|
HALLES DECOS
|
15
|
SOCAPURCEL
|
47
|
CHANTIER NAVAL
|
16
|
FME GAZ
|
|
|
17
|
UTA
|
|
|
18
|
CMC
|
|
|
19
|
ONE WORLD BUSINESS
|
|
|
20
|
PACIFIC HOLDING SA
|
|
|
21
|
CCAC
|
|
|
22
|
LGCCA SA
|
|
|
23
|
CAMI TOYOTA
|
|
|
24
|
MAYA
|
|
|
25
|
OFFICE S.A
|
|
|
26
|
CLACAM
|
|
|
27
|
COMETAL
|
|
|
28
|
UPS
|
|
|
29
|
NOSUCA
|
|
|
30
|
PHARMACAM
|
|
|
31
|
SOCANETS S.A
|
|
|
|
|
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
32
|
SOCIETE AFRILUX S.A
|
|
|
33
|
AMT S.A
|
|
|
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Thèse rédigée et soutenue par : Djoufouet
Wulli Faustin Option : Finance
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
ANNEXE 2
REPUBLIQUE DU
CAMEROUN Paix-Travail-Patrie
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON Peace-Work-Fatherland
|
UNIVERSITE DE DSCHANG ECOLE DOCTORALE
|
|
UNIVERSITY OF DSCHANG POST GRADUATE
|
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
|
FACULTY OF ECONOMICS AND MANAGEMENT SCIENCES
|
DEPARTEMENT DE COMPTABILITE ET AUDIT
|
|
DEPARTMENT OF MANAGEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CARACTERISTIQUES DU REPONDANT
|
Questions
|
CODE
|
1
|
Quelle est votre fonction dans l'entreprise ?
1- directeur 2- directeur adjoint 3-DAF 4- Autres
|
/____/
|
2
|
Indiquez sur quel intervalle se situe votre
âge
1- Moins de 25ans 2- 25ans
à 35ans 3- 35 à 45ans
4- 45 à 55ans 5- 55
à 65 ans 6- plus de 65 ans
|
/____/
|
3
|
Quel est votre genre?
1- Féminin 2- Masculin
|
/____/
|
4
|
Quel est votre niveau d'étude ?
1- Primaire 2- secondaire 3- supérieur
|
/____/
|
II-CARACTERISTIQUES DE L'ENTREPRISE
5
|
Quel est l'âge de votre entreprise ? 1-moins de 10
ans 2- plus de 10 ans
|
/____/
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
6
|
Quel est le statut juridique de votre entreprise
?
1- SA avec conseil d'administration
|
|
|
2- SARL avec conseil d'administration
|
/____/
|
|
3- SA sans conseil d'administration
|
|
|
4- SARL sans conseil d'administration
|
|
|
|
Quel est votre secteur d'activité principale
?
|
|
7
|
1- Industriel 2- Service 3- Commercial
|
/____/
|
|
Quel est l'effectif du personnel exerçant dans
votre entreprise ?
|
|
|
1- Moins de 50 2- Entre 50 et 100
|
|
8
|
|
/____/
|
|
3- Entre 100 et 150 4- Entre 150 et 200 5- Plus de 200
|
|
III- LA STRUCTURE DE PROPRIETE
|
Quelle est la part du capital détenue par
l'actionnaire majoritaire dans votre entreprise ?
|
/____/
|
9
|
1- Moins de 50% 2- entre 50 et 75%
|
|
|
3-plus de 75 %
|
|
|
Quelle est la part du capital détenue par le
dirigeant et sa famille?
|
|
10
|
1-moins de 25% 2-entre 25 et 50%
|
/____/
|
|
3-entre 50 et 75% 4-plus de 75%
|
|
IV-LES CARACTERISTIQUES DU CONSEIL
D'ADMINISTRATION
|
Quel est le nombre de personnes qui siègent dans
le conseil ?
|
|
|
1- Entre 4 et 6 2 - entre 6 et 8
|
/____/
|
11
|
3- entre 8 et 10 4- entre 10 et 12
|
|
|
Quel est le nombre d'administrateur indépendant du
conseil ?
|
|
12
|
1- Sans administrateur 2- 1
à 2
|
/____/
|
|
3- 3 à 4 4-
au-delà de 4
|
|
13
|
Y a-t-il séparation de pouvoir entre la
fonction de directeur et de présidence du conseil d'administration
?
|
/____/
|
|
1- Oui 2- non
|
|
VIII- PERFORMANCE
|
|
99
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
|
|
|
MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
14
|
Durant l'année dernière quel
était le sens de variation de votre chiffre d'affaires?
1-A la hausse 2- A la
baisse
|
/____/
|
15
|
Au cours de l'année dernière quelle a
été le sens de variation de votre résultat ?
1-A la hausse 2- A la baisse
|
/____/
|
Annexe 3
VARIATION Conseil d'administration
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
A LA BAISSE
|
20
|
42,6
|
42,6
|
42,6
|
A LA HAUSSE
|
27
|
57,4
|
57,4
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
100,0
|
|
VARIATION RESULTAT
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
A LA BAISSE
|
21
|
44,7
|
44,7
|
44,7
|
A LA HAUSSE
|
26
|
55,3
|
55,3
|
100,0
|
Total
|
47
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
100
|
Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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MECANISMES INTERNES DE GOUVERNANCE : EFFET ET
INTERACTIONS SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DES ENTREPRISES AU
CAMEROUN.
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101
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Thèse rédigée et soutenue par :
Djoufouet Wulli Faustin Option : Finance
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