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Incidences foncières du développement de l'irrigation sur les espaces pastoraux dans les vallées des Dallols Maouri, Fogha et du fleuve(région de Dosso)

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par Maman Abass AMADI
Université Abdou Moumouni de Niamey  - Master2 2013
  

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2.3.2 : Les activités socio économiques

Le développement de toute région s'effectue grâce à une amélioration remarquable des conditions de vie de sa population et une croissance soutenue de son économie. Il est donc impératif d'analyser les activités économiques qu'exercent ces populations afin de se rendre à l'évidence et de cerner les contraintes et les atouts internes et externes pouvant servir de base de réflexion sur les stratégies de développement de la zone d'étude.

Ainsi, l'économie de la population repose sur l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat et le transport. Malgré son caractère traditionnel, l'agriculture et l'élevage constituent les principales activités de la population.

2.3.2.1 : l'agriculture

L'agriculture reste la principale activité économique de la population. Elle est pratiquée par plus de 94% de la population dans les quatre départements qui couvrent la zone d'étude. Les principales cultures se répartissent comme suit : les cultures pluviales, les cultures irriguées et de décrue, l'arboriculture.

? Les cultures pluviales

Dans l'ensemble, les principales spéculations sont : le mil, le sorgho, le niébé, l'arachide, le voandzou, le fonio surtout dans la zone de Gaya. Il faut noter que les plus grandes superficies sont occupées par ces cultures sous pluies. Le système pluvial est de type extensif, avec des rendements de productions essentiellement variables du Nord au Sud en fonction de la pluviométrie et de la fertilité des sols. A l'échelle de Gaya, les rendements moyens du mil, du sorgho et du niébé de la période 1983-2002 sont respectivement de 600kg/ha, 600kg/ha et de 100kg/ha selon le service de l'Agriculture de Gaya en 2003. Pour le mil, il est passé de 771 en 2007 à 825kg/ha en 2008.

Au Nord dans le département Dogondoutchi, les productions moyennes par tonne des ces même céréales de 1997 à 2007, donne 284968 tonnes pour le mil, 18342 tonnes pour le sorgho et 226668 tonnes pour le niébé.

Les superficies cultivées des ces différentes spéculations ne font qu'augmenter chaque année. Cependant, les déficits céréaliers enregistrés ces dernières années consécutifs aux sécheresses, à la dégradation des ressources naturelles combinées à une forte pression démographique font

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que la population s'intéresse de plus en plus aux cultures irriguées. Dans le cadre de cette étude, c'est les cultures irriguées qui nous intéressent.

? Les cultures irriguées et de décrues

Les cultures irriguées se font dans les aménagements hydro agricoles, dans les périmètres irrigués des sites communautaires de Soukoucoutane au Nord jusqu'à Gaya au Sud sur la vallée du fleuve. Les aménagements hydro agricoles encadrés par le service régional de Dosso en 2012 sont au nombre de onze (11) et se repartissent comme suit :

V' Cinq ABA à vocation rizicole dans la zone du fleuve, dont trois fonctionnels tous à Gaya à savoir Gaya-amont (172 ha), Tara (142 ha), Sokondji (58 ha) et deux autres inexploités à Kessa. Le dernier se trouve hors de la zone d'étude à Boumba dans le Boboye.

V' Six(6) ABA à vocation polycultures dans la zone du Dallol Maouri à savoir Yélou, Sormo, Dioundiou, Angoual Madé, Kizamou et Léguéré dont deux inexploités, un par manque de forage(Dioudiou) et un autre à Sormo dont la digue a cédé il y'a trois ans de cela. Ces derniers sont généralement exploités en canne à sucre, manioc, patate douce, arboriculture, maraîchage...etc.

Les cultures de contre saison et de décrue se réalisent le long de la vallée du fleuve, des dallols, de certains points d'eaux, et forages artésiens.

? L'arboriculture est pratiquée aussi le long de la vallée du fleuve et dans les dallols à

travers les productions des mangues, goyaves, citrons, tangelos

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus