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Caractérisation zootechnique de la chèvre naine dans la commune de Parakou

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par Abdou-Mafissou BASSOSSA BAGUIMA
Université de Parakou  - Licence Professionnelle 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

**********

UNIVERSITÉ DE PARAKOU

FACULTÉ D'AGRONOMIE

DEPARTEMENT: Sciences et Techniques de Production Animale et Halieutique(STPAH)

OPTION : Production Animale et Halieutique

MEMOIRE DE LICENCE

1ÈRE PROMOTION LMD

THEME

Caractérisation phénotypique et zootechnique de la chèvre naine dans la Commune de Parakou

Présenté et soutenu le 28 juin 2012 par

BASSOSSA BAGUIMA Abdou-Mafissou

Sous la direction de : Co-superviseur

Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM

Maître de conférences des Universités Enseignant-Chercheur à l'EPAC/UAC

Dr Ir. André Jonas DJENONTIN

Enseignant-chercheur à UP/FA

Membres du jury

Dr. TOKO Ibrahim (Président)

Dr. ATTAKPA Eloi (Examinateur)

Dr. DJENONTIN André Jonas (Rapporteur)

REPUBLIC OF BENIN

**********

UNIVERSITY OF PARAKOU

**********

Faculty of Agronomy

**********

DEPARTMENT: Science and Technology of Animal Production and Fisheries (STAPF)

MEMORY OF LICENSE

1ST PROMOTION LMD

**********

THEME

Phenotypic characterization and husbandry for the dwarf goat in the Commune of Parakou

Presented and supported by

BASSOSSA BAGUIMA Abdou-Mafissou

Supervisor Co-supervisor

Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM

Lecturer of University Lecturer at the EPAC / UAC

Dr Ir. André Jonas DJENONTIN

Lecturer at UP / FA

CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réellement réalisé par BASSOSSA BAGUIMA. Abdou-Mafissou sous ma supervision, à la Faculté Agronomiques de l'Université de Parakou dans l'option production animale et halieutique.

Le superviseur

Dr Ir. André Jonas DJENONTIN

Enseignant-chercheur à UP/FA

DEDICACE

Par la grâce de Dieu le miséricordieux,

Je dédie ce travail :

v A mes parents, Baguima BASSOSSA et Rabiatou DEMBA DIALO, pour toute leur tendresse, tous les efforts et sacrifices consentis pour permettre notre épanouissement et notre parfaite éducation, trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude et le témoignage de mon affection.

REMERCIEMENTS

Il me serait impossible de désigner nommément et de remercier ici toutes les personnes physiques ou morales qui ont contribué à la réalisation de ce travail. Je me limiterai à quelques unes, mais que toutes soient remerciées car je sais que, quel que soit leur niveau d'intervention, elles ont participé de façon évidente à l'aboutissement de cette entreprise.

v A notre cher Maître, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Maître de Conférences des Universités, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi, pour n'avoir ménagé aucun effort dans la supervision de ce travail. Votre simplicité incomparable, votre disponibilité permanente malgré vos nombreuses occupations, vos grandes capacités d'écoute et d'interprétation qui vous pousse toujours vers la perfection scientifique, constituent pour nous une référence. Nous vous rendons en plus hommage pour l'intérêt et la confiance que vous nous avez concédée, et croyez nous, nous ne serons jamais assez reconnaissants.

v Au Dr. Ir. Jonas André DJENONTIN Enseignant-Chercheur au Département de Science et Techniques de Production Animale et Halieutique de l'Université de Parakou, pour avoir accepté d'être le co-superviseur. Nous garderons exacte votre esprit scientifique, l'enthousiasme que vous avez toujours généré en nous transmettant vos connaissances, ainsi que la rigueur que vous avez appliquée durant toute cette étude. Recevez ici nos hommages et l'expression de notre profonde gratitude

v A Monsieur Nourou Dine IDRISSOU, pour avoir accepté de nous guider dans l'accomplissement de ce travail. La disponibilité sans condition et la collaboration dont vous avez fait preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur. Recevez tous nos sincères remerciements.

v A tous les enseignants du Département des Sciences et Techniques de Production Animale et Halieutique : leur disponibilité à l'égard de nous, étudiants et leur méthode pragmatique nous ont toujours émerveillés. Sincères remerciements.

v Au président et aux membres de jury, d'avoir accepté de juger ce travail malgré leurs multiples occupations.

v Ma reconnaissance particulière et mes sincères remerciements à tout le personnel du CeCPA Parakou, à la RCPA Marceline LOBOTOE AGODOKPESSI, à la TSPA Roukayath CHABI TOKO au CPA Ghislaine AKPO et à l'ACCPH Chams-Dine DONKO pour m'avoir soutenu tant scientifiquement que moralement tout au long de cet stage. C'est grâce à leurs concours que nous avions pu réussir notre stage.

v A mes oncles et tantes pour tous les conseils et pour leur salut quotidien qui m'ont permis d'aller en avant.

v Nos remerciements vont également à l'endroit de Théodule TEKODJONAN et Assouma MAMA pour leur appui dans la collecte des données et dans la réalisation de ce document.

Il serait ingrat pour nous si nous ne remercions pas les Assistants du Professeur YOUSSAO, notamment, Serge AHOUNOU, Kévin KASSA, Davide DJIMENOU et Ignace DOCHE pour leur contribution à la réalisation de ce document.

TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION I

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iv

TABLE DES MATIERES vi

LISTE DES TABLEAUX x

LISTE DES SIGLES xi

Résumé xii

Abstract xiii

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

Introduction générale 1

1-Présentation du CeCPA Parakou 4

1-1-Introduction partielle 4

1-2-Méthode d'étude 4

1-4- Les missions du CeCPA 5

1-5-Organigramme du CeCPA Parakou 6

1-6- Relations et partenariats 7

1-7-Les attributions des agents du secteur élevage 8

1-7-1- Attributions du CPA 8

1-7-2-1-Normes de vulgarisation 9

1-7-3- Attributions de l'ACCPA 9

1-7-4-Agents de contrôle et agents de post-contrôle 10

1-7-4-1-Normes de contrôle 10

2- Menaces, Opportunités, Forces et Faiblesses de l'élevage des caprins 11

2-1- les Menaces et Faiblesses de l'élevage des caprins 11

2-1-1- l'organisation du secteur de l'élevage des caprins. 11

2-1-2-Mode de conduite des animaux 11

Contraintes liées au mode de conduite des animaux 11

2-1-3-Les problèmes de reproduction 12

2-1-4- Problèmes d'alimentation 12

2-1-5- LES PROBLÈMES SANITAIRES 12

2-2- les Opportunités, Forces de l'élevage des caprins 13

2-3-Sélection des facteurs clés et construction de la matrice 14

2-4- les stratégies et plan d'action 14

Conclusion 15

3-CARACTERISATION PHENOTYPIQUE ET ZOOTECHNIQUE DE LA CHEVRE NAINE DANS LA COMMUNE DE PARAKOU 17

3-1-Introduction 17

3-2-Problématique et justification 18

3-3-cadre théorique et méthodologique 18

3-3-1-Description des chèvres 18

3-3-1-1-Les races caprines 19

3-3-1-1-1-Chèvre naine ou chèvre Djallonké 19

3-3-1-1-2-Chèvre du sahel 20

3-3-1-1-3- Chèvre rousse de Maradi 20

3-3-2-Spécificité de l'élevage caprin 21

3-3-2-1-Adaptation aux climats aride et semi-aride 21

3-3-2-2-Importance sociale 21

3-3-2-3-Exploitation 21

3-3-3-Facteurs déterminants de la reproduction 22

3-3-3-1-La puberté 22

3-3-3-2-Cycle oestral et manifestations de chaleurs 22

3-3-3-3-La gestation 23

3-3-3-4-Mise bas et avortement 23

4-MATERIEL ET METHODES 24

4.1. Phase documentaire 24

4.2. Animaux 24

4.3. Matériels 24

4.4. Méthodologie 26

5-Résultats et Discussion 28

5.1. Résultats 28

5.1.1. Couleurs de la robe de la chèvre naine 28

5.1.2. Présence et forme des cornes de la chèvre naine 28

5.1.3. Barbiche et pendeloque chez la chèvre naine 29

5.1.4. Performances pondérales 30

5.1.5. Mesures corporelles de la chèvre naine 32

5.1.6. Productivité numérique 35

5.1.7. Poids de la portée 39

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 40

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 41

ANNEXES 46

LISTE DES FIGURES

Figure1: Organigramme du CeCPA Parakou 3

Figure 2: Diagramme de venn 8

Figure3: Mâle de chèvre naine 20

Figure4: Femelle de chèvre naine 20

Figure 6: Femelle de chèvre du sahel 21

Figure 5 : Mâle de la chèvre du Sahel 21

Figure7 : femelle de chèvre de Maradi 21

Figure 8: Mâle de chèvre de Maradi...........................................................................21

Figure 9: Peson de portée 2.5 kg 26

Figure 10: Peson de portée 12.5 26

Figure 11: Pesée d'une chèvre 27

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Fréquence des différentes couleurs de la robe chez la chèvre naine 3

Tableau II: Fréquence de présence et forme des cornes de la chèvre naine 30

Tableau III: Fréquence de barbiche et de pendeloque chez la chèvre naine 30

Tableau IV: Moyennes des poids à la naissance et à âges types et en fonction des sexes 32

Tableau V:Moyennes des mesures corporelles (longueurs corne, scapulo-ischiale et bassin, hauteur au garrot, périmètre thoracique en fonction et du sexe 34

Tableau VI : Fréquence des rangs de mise bas 35

Tableau VII: Age à la mise bas, taille des portés, nombre de morts nés et nombre de nés vivants selon les rangs de mise bas 37

Tableau VIII: Fréquence de la taille des portées 38

Tableau IX: Fréquence du nombre de morts nés 38

Tableau X: Fréquence du nombre de nés vivants 39

Tableau XI: Moyennes des poids de la portée selon les rangs de mise bas 39

LISTE DES SIGLES

ACCPA=Agent Communal de Contrôle des Produits d'Origine Animale,

ACCPH=Agent Communal de Contrôle des Produits d'Origine Halieutique,

ACPA=Agent de Contrôle des Produits d'Origine Animale,

ACQCPV= Agent de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des Produits d'Origine Végétale,

APCPA=Agent de Poste Contrôle Produit d'Origine Animale,

APCPH=Agent de Poste de Contrôle de Produit d'Origine Halieutique

CAGRN=Conseiller en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles,

CeCPA=Centre Communal pour la promotion Agricole.

CeRPA= Centre Régionale pour la Promotion Agricole,

CGEA=Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles,

CPA= Conseillé en Production Animale,

CPV=Conseillé en Production Végétale,

CPQCPV=Conseiller pour le Contrôle de Qualité de la Commercialisation des Produits d'Origine Végétale,

FA=Faculté d'Agronomie

INRAB= Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

LDPDR= Lettre de Déclaration da la Politique de Développement Rural,

RCPA: Responsable Communale pour la Promotion Agricole

TSPA= Technicien Spécialisé en Production Animale,

TSIEC= Technicien Spécialisé en Inspection et Education Coopérative,

TSPV=Technicien Spécialisé en Production Végétale,

TSSSE= Technicien Spécialisé en Statistique et Suivi Evaluation,

Résumé

L'élevage des caprins a été peu abordé dans les études et expérimentations de recherche au Bénin. Cet élevage a reçu peu d'attention particulière dans le cadre de l'amélioration de sa production dans le Borgou. Néanmoins, selon les rapports du CeCPA Parakou, c'est l'un des rares sous-secteurs où les effectifs sont en constante augmentation. La nécessité de procéder à une sélection des chèvres naines en vue de l'amélioration de leur performance nous amène à une étude de leurs caractères phénotypiques et de leurs performances zootechniques.

Le but de cette étude est de caractériser la chèvre naine de la Commune de Parakou sur la base du phénotype et des paramètres zootechniques. Des données ont été ainsi collectées au départ par une fiche d'enquête. Les comparaisons entre les moyennes ont été faites deux à deux par le test de t. Les fréquences ont été calculées et comparées par le test de Chi-carré et par le test bilatéral de Z. A l'issue de cette étude, les enquêtes effectuées ont révélé qu'il existe une grande diversité de couleur de la robe chez la chèvre naine, parmi celles-ci, la pie noire et la noire sont les couleurs dominantes avec des fréquences respectives de 24,6% et 21,3%. La quasi-totalité des caprins possède des cornes (95,22%) et seule une minorité n'en possède pas (4,07%). Parmi les chèvres naines recensées dans le cadre de cette étude, la quasi-totalité ne possède ni barbiches ni pendeloques. À la naissance ces caprins rencontrés ont en moyenne un poids de 2,09 kg pour les femelles et 2,05 pour les mâles. Le poids des mâles a été de 8,81 kg et celui des femelles, 8,90 kg à 225 jours. Les chèvres étaient en majorité de 1ière et 2ème rang de mise bas avec des fréquences respectives de 28,1% et 25,8%. La taille de la portée augmente en fonction du rang de mise bas (P?0,001). Le nombre de mort-nés a augmenté en fonction du rang de mise bas (P?0,001). Dans les troupeaux de chèvres enquêtés, les fréquences de chèvres dont la portée est double ont été les plus rencontrées (56,2%), viennent ensuite les portées simples (32,6%).

Mots clés : Chèvre, phénotype, mensuration, poids, performances de reproduction, Bénin

Abstract

Raising goats has been little addressed in research studies and experiments in Benin. This breeding has not received any attention in the context of improving its production in Borgou. Nevertheless it is one of the few sectors where the workforce is rising steadily, despite the traditional lines that remain. So we must think of a selection of dwarf goats through an understanding of phenotypic characteristics and animal performance. The purpose of this study is to characterize the dwarf goat in the town of Parakou on the basis of the phenotype and production parameters. Data were collected at the start of a survey form. Comparisons between means were made in pairs by the t test. Following this study, investigations have revealed a variety of coat color in goats. Among these colors, the pie-black and black are the most dominant with respective frequencies of 24.6% and 21.3%. Almost all goats have horns (95.22%) and only a minority does not have one (4.07%). Among the goats identified in this study, almost all have neither beards nor pendants. Encountered goats have an average birth weight of 2.09 kg for females and 2.05 for males. The weight of males was 8.81 kg and that of females, 8.90 kg at 225 days. The goats were mostly rank calving 1 and 2 with respective frequencies of 28.1 and 25.8%. The litter size increases with the rank of calving (P ? 0.001). The number of stillbirths increased with the rank of calving (P ? 0.001). In herds of goats surveyed the frequencies of goats whose scope is twofold were the most encountered (56.2%), followed by simple litters (32.6%).

Keywords: Goat, phenotype, measurement, weight, reproductive performance, Benin

Introduction générale

Introduction générale

L'insuffisance en protéines d'origine animale dans l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique. Au cours de ces dernières décennies, l'écart entre l'offre en produits d'origine animale et la demande des populations ne cesse de s'accroître. Cette situation est imputable à la croissance démographique qui y est enregistrée. Les prévisions d'évolution démographique et de l'augmentation de la consommation individuelle des produits animaux montrent que, d'ici 2020, il va falloir produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de développement (Faye et Alary, 2001). Face à ce défit, une prise de conscience en matière de production animale s'impose dans tous les pays du sud.

Le Bénin n'est pas en marge de cette situation, malgré les efforts substantiels fournis par l'Etat Béninois pour accroître la production animale à travers les bovins et les petits ruminants. Au cours de ces dernières décennies, le Bénin fait parti des premiers importateurs en produits carnés de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et d'assurer la sécurité alimentaire des populations rurales, les nouveaux programmes de développement de l'élevage s'orientent vers la promotion des espèces à cycle court en générale, les petits ruminants en particulier (LDPDR, 1991).

Ce travail entre dans le cadre de l'une des quatre grandes orientations définies pour le sous-secteur de l'élevage à la lumière de la Lettre de Déclaration de la Politique de Développement Rural (LDPDR, 1991) qui stipule : « Augmenter la productivité du cheptel national en améliorant l'élevage traditionnel, en diversifiant et en modernisant les systèmes de production et en privilégiant le développement accéléré des élevages à cycle court ».

L'objectif général de la présente étude est d'étudier le CeCPA Parakou comme une entreprise intervenant dans l'élevage des caprins et de caractériser la chèvre naine sur la base du phénotype et des paramètres zootechniques ce qui permettra de déboucher sur un programme d'amélioration de sa productivité.

Le présent travail sera axé autour des grands points à savoir :

1. Présentation du CeCPA Parakou ;

1.1. Méthodologie ;

1.2. Historique ;

1.3. Mission et attribution ;

2. Caractérisation phénotypique et zootechnique de la chèvre naine ;

2.1. Le matériel et la méthodologie de travail utilisés ;

2.2. Résultats obtenus et discussions ;

2.3. Conclusion et suggestions.

PREMIERE PARTIE :

Présentation du CeCPA Parakou

1-Présentation du CeCPA Parakou

1-1-Introduction partielle

« Faire du Bénin la première puissance agricole en Afrique à l'horizon 2025 », c'est la nouvelle vision du gouvernement Béninois (LDPDR, 2004).C'est sans doute dans cet ordre d'idées que depuis l'avènement du renouveau démocratique, renouant avec la croissance économique et dans le contexte de la décentralisation, le gouvernement béninois a décidé de faire du secteur agricole un moteur du développement économique en créant des structures dans le secteur primaire. Parmi ces structures nous avons le CeRPA Borgou-Alibori et ses quatorze Centres Communaux pour la Production Agricole(CeCPA).

1-2-Méthode d'étude

La collecte des données s'est faite au travers de divers outils tels que la revue de littérature, les différents types d'entretiens, l'observation participante, une enquête auprès des acteurs du CeCPA et des éleveurs.

La revue de littérature nous a permis de situer le cadre théorique et contextuel dans lequel se distingue l'objet de notre étude. Grâce à cet outil, la littérature disponible et relative au CeRPA et au CeCPA a été consultée. Ce qui nous a permis de faire le point des rapports d'activités du CeCPA sur les réalisations antérieures de l'office et sur les études réalisées dans le domaine de l'élevage de la chèvre naine.

Pour l'administration des questionnaires au personnel, on a utilisé:

· Les interviews semi structurées. C'est une technique de collecte d'information qui se base sur un guide d'entretien comportant les principaux thèmes à aborder avec l'enquêté. Ce type d'entretien a surtout été utilisé dans les discussions avec le personnel sur des questions de tout genre. Les interviews sont complétées par des observations. A cet effet nous avons suivi et participé aux activités de chaque acteur (inspection vétérinaire, vaccination et soins vétérinaires, suivi et conseil aux éleveurs de chèvre naine).

· Concomitamment avec la phase précédente nous avons été conduits vers des éleveurs par les Conseillers en Production Animale(CPA) pour une phase exploratoire et grâce au concours de ces différents acteurs (éleveurs, CPA, TSPA, RCPA) nous, avions détecté les problèmes de l'élevage des chèvres naines et nous avions pu identifier une problématique majeure.

1-3-Historique

Le Centre d'Action Régionale pour le Développement Rural CARDER est une structure gouvernementale qui intervient dans le développement rurale depuis 1991. Cette structure a entre temps eu des insuffisances qui méritaient des corrections. C'est en 2004 que des réformes ont été opérées. Le Ministre du Développement Rural a entrepris en conformité avec le plan stratégique opérationnel de développement du secteur agricole, la réforme de ces Centres d'Action Régional pour le Développement Rural. Cette démarche a abouti à la mise en place de nouvelles structures que sont les Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA) dont la création a été effective par le décret N°2004-301 de Mai 2004. Chacun de ces centres a fait l'objet d'un arrêté portant organisation et fonctionnement des directions techniques qui les composent. Pour faciliter l'exécution de la mission qui lui est assignée, le Centre Régional pour la Promotion Agricole est représenté au niveau communal par quatorze (14) centres communaux pour la promotion agricole qui constituent des structures déconcentrées jusque dans les villages, en vue de l'encadrement des producteurs dans les départements du Borgou et de l'Alibori. C'est ainsi que le Centre Communale pour la Promotion Agricole (CeCPA) Parakou est crée.

1-4- Les missions du CeCPA

Le CeCPA Parakou a pour mission de :

· mettre en oeuvre la politique agricole permettant d'améliorer l'environnement social des exploitations de la Commune de Parakou ;

· coordonner les interventions des acteurs publics et privés du secteur agricole au niveau communal ;

· appuyer les organisations professionnelles agricoles, les entreprises privées et les collectivités locales ;

· assurer la mise en place, le suivi et le contrôle des normes techniques des infrastructures d'aménagement et d'équipements agricoles ;

· veiller à la gestion rationnelle des sols et des eaux ;

· veiller à la prise en compte de la dimension genre dans toutes les activités de promotion agricole rurale.

1-5-Organigramme du CeCPA Parakou

APCPH

CPQCPV

APCPA

CGEA

CAGRN

CPA

CPV

ACPA

Agent d'entretien

Gardien de nuit

Secrétaires

RCPA

TSPA

TSIEC

TSSSE

ACCPA

ACCPH

ACQCPV

TSPV

Source : Stage CeCPA Parakou

TSPV=Technicien Spécialisé en Production Végétale, TSPA= Technicien Spécialisé en Production Animale, TSIEC= Technicien Spécialisé en Inspection et Education Coopérative, TSSSE= Technicien Spécialisé en Statistique et Suivi Evaluation, ACCPA=Agent de Contrôle des Produits d'Origine Animale, ACCPH=Agent Communal de Contrôle des Produits d'Origine Halieutique, ACQCPV= Agent de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des Produits d'Origine Végétale, CPV=Conseillé en Production Végétale, CPA= Conseillé en Production Animale, CAGRN=Conseiller en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, CGEA=Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles, APCPA=Agent de Poste Contrôle Produit d'Origine Animale, CPQCPV=Conseiller pour le Contrôle de Qualité de la Commercialisation des Produits d'Origine Végétale, APCPH=Agent de Poste de Contrôle de Produit d'Origine Halieutique, ACPA=Agent de Contrôle des Produits d'Origine Animale.

Figure1: Organigramme du CeCPA Parakou

1-6- Relations et partenariats

Le CeCPA est une structure gouvernementale décentralisée du Centre Régionale pour la Promotion Agricole (CeRPA), pour l'accomplissement des missions qui leur sont assignées. Pour atteindre ses objectifs, le CeCPA mène des relations de partenariat avec différentes structures à savoir la mairie, et les ONG (figure2)

ONG

Producteur

MAEP

CeRPA

CeCPA

Mairie

Légende

Relations faibles de partenariat en sens unique

Relations faibles de partenariat réciproque

Fortes relations réciproques

Figure 2: Diagramme de venn

SOURCE : CeCPA Parakou.

1-7-Les attributions des agents du secteur élevage

1-7-1- Attributions du CPA

Les Conseillers en Production Animale (CPA), sous l'autorité du Technicien Supérieur en Production Animal (TSPA), ont pour tâches d'identifier les besoins /contraintes des éleveurs, de les analyser, de proposer des solutions les plus adaptées et d'aider ces derniers par des conseils techniques et pratiques pour améliorer la productivité de leurs troupeaux. A ce titre, ils sont chargés de :

§ conduire avec les éleveurs le diagnostic global à travers les assemblées générales en début de campagne, en vue d'élaborer un conseil annuel ;

§ apporter un appui technique aux éleveurs à la base dans le domaine de la conduite des troupeaux, de l'alimentation et de l'amélioration génétique, de l'intégration agriculture-élevage ;

§ identifier avec les éleveurs les besoins en vulgarisation et en intrants zootechniques ;

§ assister les éleveurs dans l'installation des unités de démonstration sur les technologies performantes (élevage sédentaire) ;

§ conduire des visites dans les élevages encadrés pour évaluer l'application des formations dispensées et prodiguer des conseils ;

§ conduire des séances d'autoévaluation des programmes établis ;

§ installer des troupeaux témoins en vue d'identifier les paramètres zootechniques des élevages en général et de les comparer avec ceux des élevages suivis ;

§ assister les éleveurs dans la recherche de financement de leurs activités ;

§ rendre compte de leurs activités au TSPA à travers des rapports périodiques.

1-7-2-Attributions du TSPA

Sous l'encadrement et la coordination du RCPA, le Technicien Spécialisé en Production Animale est chargé d'appuyer les équipes pluridisciplinaires de zone dans la recherche et le choix des solutions techniques aux problèmes identifiés dans les élevages et aux attentes des éleveurs. A ce titre il est chargé de :

§ appuyer les CPA des équipes pluridisciplinaires de zone dans la conduite du diagnostic à travers les assemblées d'éleveurs ;

§ former les conseillers en production animale sur les technologies en vulgarisation dans le domaine de la production animale ;

§ appuyer les CPA dans la mise en place du programme de formation des éleveurs ;

§ recueillir, analyser et de synthétiser les informations obtenues auprès des CPA ;

§ susciter et appuyer en collaboration avec le TSIEC, l'émergence des organisations professionnelles d'éleveurs ;

§ organiser la collecte des données à partir de troupeaux témoins, en vue de la détermination des principaux paramètres zootechniques du milieu (taux de naissance, taux de mortalité, taux d'exploitation, taux de croit ...) ;

§ rendre compte de ses activités au RCPA à travers des rapports périodiques avec ampliation à la D.R.C.

1-7-2-1-Normes de vulgarisation

L'unité de vulgarisation est le campement et les autres agros-éleveurs. Les normes d'encadrement des éleveurs varient selon les catégories d'agents (TSPA, CPA) et les spécificités des régions. Ainsi :

§ Les Conseillers en Production Animale assurent l'encadrement de 120 éleveurs de bovins dont 20 gros éleveurs, 5 à 10 propriétaires d'animaux de trait. Par ailleurs, dans le cadre de la diversification des productions animales, chaque CPA devra encadrer 10 éleveurs de petits ruminants et 5 éleveurs de volailles.

§ Le TSPA appuie les ACPA de sa zone d'intervention. Il a en charge 1 à 3 CPA par jour. Outre ce rôle d'appui technique aux CPA, il assure l'encadrement rapproché de 10 gros éleveurs de bovin, 2 éleveurs de petits ruminants et 1 éleveur de volaille.

1-7-3- Attributions de l'ACCPA

L'Agent Communal de Contrôle des Produits d'origine Animale (ACCPA), sous l'autorité du RCPA et de la coordination opérationnelle directe du Chef du Service des Produits Animaux et Halieutique (C/SCPAH) de la Direction Générale du CeRPA, a pour mission de :

§ assurer la protection sanitaire des cheptels, le contrôle des denrées d'origine animale ;

§ garantir la qualité des produits d'origine animale ;

§ organiser l'épidémio-surveillance et la lutte contre les épizooties ;

§ assurer le contrôle de la transhumance de concert avec les autres acteurs concernés (comité de transhumance, ONG, associations d'éleveurs ...)

§ organiser l'inspection des denrées d'origine animale dans les magasins marchés et supermarchés ;

§ organiser le suivi des professionnels installés en clientèle privée ;

§ assurer la diffusion et le respect des textes législatifs et réglementaires en matière de l'exercice en clientèle privée de la profession vétérinaire (traitement des animaux vente et détention des produits vétérinaires par non les professionnels ou les professionnels non autorisés) et rendre compte de ces activités au RCPA à travers les rapports périodiques avec ampliation de la DRC.

1-7-4-Agents de contrôle et agents de post-contrôle

Ils sont chargés d'assurer le relais des agents communaux dans leurs zones d'activité et rendent compte aux ACCPA.

1-7-4-1-Normes de contrôle

Taux de couverture vaccinale :(source CeCPA Parakou)

§ 70 à 80% du cheptel bovin ;

§ 20 à 30% des petits ruminants ;

§ 20 à 30% de la volaille dans la zone d'intervention de l'agent (poste, zone commune).

§  inspection de la viande : 100% des animaux abattus ont suivis l'inspection sur pied ;

§ suivis professionnels privés installés : une sortie par mois.

§ inspection des denrées dans les magasins, marchés et supermarchés : une sortie par mois.

§ organisation de la lutte contre les vétérinaires clandestins (traitement des animaux, vente et détention illégales de produits vétérinaire par non professionnels ou professionnel non autorisés) : deux sorties par mois.

2- Menaces, Opportunités, Forces et Faiblesses de l'élevage des caprins

Les contraintes et les opportunités ont été collectées chez chaque éleveur et complétées par les observations dans l'exploitation et aussi par l'aide des Conseillers en Production Animale qui les encadrent.

L'analyse MOFF (Menaces, Opportunités, Forces, Faiblesses), permet d'évaluer une situation afin de prendre de bonnes décisions pour l'améliorer. Cette évaluation suit les étapes suivantes :

· l'inventaire des MOFF ;

· l'analyse des MOFF représenter par une matrice découpée en cadrant afin d'obtenir une vue synthétique de la situation ;

· une fois cette matrice remplie, l'analyse offre quatre différentes alternatives stratégiques servant à remédier aux problèmes.

2-1- les Menaces et Faiblesses de l'élevage des caprins

Les contraintes rencontrées sont liées à l'organisation de l'élevage des caprins, au mode de conduite des animaux, à la reproduction, à l'alimentation et au suivi sanitaire.

2-1-1- l'organisation du secteur de l'élevage des caprins.

L'élevage des caprins est un sous-secteur peu ou mal connu. Peu de travaux ont été faits sur la chèvre naine dans la commune de Parakou. L'absence d'une banque de données en matière de production des caprins dans la Commune de Parakou constitue un frein à l'amélioration de ses performances de production.

De plus il n'existe pas de structure de renommée ni d'association d'éleveurs de caprins. Cela ralenti les actions des ONG en matière de production de caprins.

2-1-2-Mode de conduite des animaux

Contraintes liées au mode de conduite des animaux

§ la divagation des animaux est un mode de conduite qui est à l'origine des vols, des accidents et de l'intoxication alimentaire entrainant ainsi des pertes considérables ;

§ les faibles performances du troupeau et les pertes économiques liées à la mauvaise gestion du troupeau du fait que les animaux soient vendus précocement ou à l'âge à la réforme trop élevé (l'animal perd sa valeur marchande) ;

§ les pertes liées à l'alimentation des animaux improductifs.

2-1-3-Les problèmes de reproduction

Tous les éleveurs pratiquent la lutte libre et naturelle. La proximité permanente des mâles et des femelles entraine des problèmes de reproduction tels que :

· la mauvaise gestion de la reproduction dans un troupeau mixte, surtout pour un grand troupeau. (l'éleveur ignore la date de saillie des femelles, le géniteur ayant assuré la saillie) ;

§ la consanguinité qui a comme répercussion une régression des performances de croissance, de reproduction et une augmentation du taux de mortalité dans le troupeau.

2-1-4- Problèmes d'alimentation

Dans l'élevage traditionnel de chèvre naine, les contraintes d'alimentation identifiées sont les suivantes :

§ le non stockage des aliments ou la non maîtrise des techniques de conservation des aliments  conduisant aux maladies nutritionnelles grâce au déficit nutritionnel ou grâce au développement des mycotoxines dans les aliments ;

§ la non maîtrise des techniques de rationnement entraine la baisse des performances de croissance et de reproduction de la chèvre, de même que des troubles digestifs notamment la météorisation et la diarrhée ;

§ les carences en minéraux entrainant des maladies nutritionnelles et des avortements ;

§ les intoxications alimentaires liées à l'ingestion des matières plastiques

2-1-5- Les problèmes sanitaires

Plusieurs maladies sévissent dans les élevages de caprins dans les départements du Borgou et de l'Atacora. Il s'agit de : la peste des petits ruminants (PPR), l'ecthyma contagieux, la fièvre aphteuse, la météorisation, la diarrhée et la pleuropneumonie caprine contagieuse. La réticence des éleveurs aux vaccinations des animaux contre ces maladies empire l'état sanitaire du cheptel.

2-2- les Opportunités, Forces de l'élevage des caprins

La Commune de Parakou présente de nombreuses opportunités au nombre desquelles on peut citer :

§ l'abondance des sous-produits agricoles pendant la saison sèche pour l'alimentation des caprins;

§ l'augmentation des établissements de restauration dans la Commune de Parakou est un atout pour l'écoulement des produits animaux notamment les caprins ;

§ l'appui technique des producteurs en matière de production animale est un atout permettant de booster l'élevage en général et l'élevage des caprins en particulier ;

§ Le faible coût des chèvres et leur rôle social dans la commune de Parakou favorisent son adoption.

2-3-Sélection des facteurs clés et construction de la matrice

Forces

Faiblesses

ï Les chèvres disposent de Sous-produits agricoles pendant la saison sèche 

ï l'appui technique aux producteurs 

ï Adaptation aux conditions du milieu

ï L'un des rares sous-secteurs où l'effectif est en constante augmentation

ï L'absence d'une banque de données en matière de production des caprins dans la Commune de Parakou

ï L'inexistence de structure de renom ni d'association d'éleveurs de caprins ;

ï Absence des ONG en matière de production de caprins.

Opportunités

Menaces

ï Le faible coût des chèvres et leur rôle social dans le Borgou

ï l'augmentation des établissements de restauration dans la Commune de Parakou

ï les problèmes liés au mode de conduite

ï Les problèmes d'alimentation des chèvres

ï Les problèmes de reproduction des chèvres

ï Les problèmes sanitaires des chèvres

2-4- les stratégies et plan d'action

· Profiter de la disponibilité des sous-produits agricoles, de l'adaptation aux conditions du milieu pour conseiller les producteurs à accroitre beaucoup plus la production des chèvres afin de satisfaire la clientèle.

· Profiter de l'augmentation des établissements de restauration pour améliorer la croissance de la production des chèvres naines

· Utiliser le faible coût des chèvres et leur rôle social pour convaincre les éleveurs et agro-éleveurs à adopter la chèvre naine dans la commune de Parakou ce qui permettra non seulement la création des associations d'éleveurs de caprins mais aussi l'intervention des ONG dans la production des caprins.

· Profiter de l'augmentation constante du nombre de chèvre par an pour éveiller la curiosité des chercheurs à y porter leur attention.

· Profiter de l'augmentation de la demande des chèvres par les restaurants pour accroitre la production tout en impliquant les ONG.

· Procéder au renforcement de l'appui technique porté aux éleveurs par le CeCPA pour la résolution des problèmes liés au mode de conduite de l'élevage des chèvres naines dans la commune de Parakou.

Conclusion

Le CeCPA Parakou est une structure crée pour l'encadrement d'un plus grand nombre de producteurs afin d'accroitre la production animale et pour faciliter les actions de la mairie et des ONG. Grâce à sa nouvelle politique d'intervention, le CeCPA résout d'énormes problèmes liés à la production animale mais « quant il reste à faire rien n'est fait ». Vu les problèmes qui minent les élevages de la chèvre naine malgré l'intervention des Conseillers en Production Animale (CPA) il est nécessaire de se lancer sur les thématiques qui permettront une maîtrise de cet élevage afin de tracer les voies de son amélioration.

DEUXIEME PARTIE

Caractérisation phénotypique et zootechnique de la chèvre naine dans la commune de Parakou

3-CARACTERISATION PHENOTYPIQUE ET ZOOTECHNIQUE DE LA CHEVRE NAINE DANS LA COMMUNE DE PARAKOU

3-1-Introduction

Les races locales de bovins, d'ovins, de caprins et de volailles sont les principales sources de protéines animales qui sont à la portée de la population en Afrique Subsaharienne. Au Bénin, les petits ruminants (ovin et caprins) sont très répandus et jouent un rôle socio-économique important. Ils sont élevés dans différentes zones agro-écologiques et selon différents systèmes de production. Ces animaux, très appréciés par la population, sont particulièrement intéressants pour augmenter la production animale en raison de leur adaptation au milieu. Par rapport aux ovins, les caprins possèdent les avantages supplémentaires pour mieux résister aux stress caloriques et aux périodes de sécheresse (Delgadillo et al, 1997). Dans les conditions traditionnelles de l'élevage de ces caprins, le sevrage est naturel et n'intervient qu'à l'assèchement du lait maternel et lorsque le chevreau est déjà capable de ruminer (4-5 mois d'âge). L'adaptation de la chèvre à un milieu aride date de plusieurs millénaires. Elle se contente de peu de ressources alimentaires et tire profit de toute sorte de végétation : herbe, buissons, branchages même épineux. De plus, elle donne, outre sa viande, son lait, son fumier et son cuir, une prolificité qui permet de reconstituer les troupeaux après des épisodes de forte mortalité liée au climat sec (CIPEA, 2011). L'élevage de la chèvre en général, et celui de la chèvre naine en particulier, est une spéculation animale à la portée de toutes les couches sociales particulièrement les femmes, les jeunes et les vieillards. En Afrique subsaharienne, l'espèce caprine la plus représentative dans les exploitations est la chèvre naine. Elle est principalement utilisée pour la production de viande. Considérée comme source d'épargne facilement mobilisable pour le petit paysan, cette chèvre a été longtemps négligée par les pouvoirs publics et les chercheurs. Une augmentation de sa productivité passe par l'amélioration de ses performances zootechniques.

Au Bénin, l'élevage de la chèvre naine est pratiqué dans presque toutes les concessions tant en milieu rural que périurbaine. En effet, selon les statistiques de la Direction de l'Elevage (Onibon et Sodégla, 2005), les ovins/caprins constituent la troisième source de viande avec 13%, après celle des bovins (58%), celle de la volaille (21%). Mais très peu d'études scientifiques ont été conduites sur cette espèce animale afin de mieux la caractériser et envisager son amélioration. Il s'agira alors en prélude à l'amélioration de cette espèce animale de réaliser une caractérisation phénotypique et zootechnique de la chèvre naine. L'objectif général de la présente étude est de caractériser la chèvre naine sur la base du phénotype et des paramètres zootechniques de la chèvre naine avant l'amélioration de sa productivité.

Le présent travail s'articule autour des quatre grands points à savoir :

3. la synthèse bibliographique ;

4. le matériel et la méthodologie de travail ;

5. la présentation des résultats et la discussion ;

6. la conclusion et les suggestions.

3-2-Problématique et justification

Dans la Commune de Parakou, l'élevage des chèvres naines est relativement délaissé, dans le contexte de l'amélioration de sa production. Pourtant les rapports antérieurs des TSPA du CeCPA sur les principaux paramètres zootechniques (taux de mise-bas, taux de mortalité, taux d'exploitation, taux de croit ...) de la chèvre naine dans la commune de Parakou montre que l'élevage de cette race est l'un des rares sous-secteurs où le cheptel est en constante augmentation, ceci sans avoir bénéficié du soutien direct à l'amélioration de sa production, malgré les problèmes liés au mode de conduite traditionnel et à la mauvaise gestion technico-économique des troupeaux par les éleveurs. Cela donne matière à réfléchir et à se questionner sur les résultats qu'on obtiendrait si une attention particulière était portée sur cet élevage. C'est la raison pour laquelle nous avions porté notre attention sur la chèvre naine.

Après l'analyse des contraintes recensées avec les TSPA et RCPA, il en ressort la nécessité de réaliser une étude qui permettra non seulement de maîtriser cette espèce mais aussi celle qui permettra d'opérer une sélection au sein de cette race. Ainsi, nous avons décidé de faire une caractérisation phénotypique et zootechnique de la chèvre naine.

3-3-cadre théorique et méthodologique

3-3-1-Description des chèvres

La chèvre est un mammifère herbivore et ruminant, appartenant à la famille des bovidés, sous-famille des caprinés ou caprins. Elle a été domestiquée depuis très longtemps, surtout pour sa viande, sa peau et, plus spécialement dans la région méditerranéenne et sahélienne, pour son lait.

La chèvre est un animal de petite taille, à cornes arquées ou sans cornes (motte), très agile, particulièrement adapté au saut. On la trouve dans toutes les régions du globe, particulièrement en montagne. Les mâles sont appelés boucs, les petits sont des chevreaux. Le mâle castré peut être appelé menon dans certaines régions et cabri dans d'autres. Les boucs dégagent toujours une odeur puissante, accrue au moment du rut.

Sur le plan de son comportement, la chèvre est un animal relativement intelligent, s'attachant volontiers au soigneur. C'est une grimpeuse adaptée aux escarpements rocheux, aux murailles ou aux arbres si leur feuillage est convoité.

3-3-1-1-Les races caprines

3-3-1-1-1-Chèvre naine ou chèvre Djallonké

Elle se rencontre dans les zones humides où la pluviométrie est supérieure ou égale à 1000 mm. Elle pèse environ 18 à 20 kg et est d'une petite taille d'environ 35 à 50 cm. La tête est forte à profil rectiligne, légèrement concave. Très rustique, elle résiste parfaitement dans les zones infestées par les glossines. Le rendement à l'abattage varie de 55 à 60%.

Figure3: Mâle de chèvre naine

Figure4: Femelle de chèvre naine

3-3-1-1-2-Chèvre du sahel

Ce sont des animaux de grande taille (80 à 95 cm au garrot chez le mâle et 70 à 75 cm chez la femelle). Le poids varie de 25 à 30 kg, la tête est petite et le chanfrein est rectiligne. Les cornes sont longues, les oreilles sont courtes, horizontalement ou tombantes, barbiches et pendeloques sont fréquentes. La croupe est inclinée, la couleur de la robe varie avec les ethnies et les régions. Le poil est ras, le bouc a une crinière qui s'étend jusqu'à la croupe. Très prolifique, elle donne souvent des jumeaux. La production laitière est de 70 kg pour des lactations de 120 jours. La viande est sans odeur, sauf chez les vieux boucs. Le rendement est de 40 à 45 %.

Figure 6: Femelle de chèvre du sahel

Figure 5 : Mâle de la chèvre du Sahel

3-3-1-1-3- Chèvre rousse de Maradi

Elle se rencontre de chaque côté de la frontière du Niger et du Nigeria, puis de Maradi à Zinder et de Zaria à Sokoto. de taille moyenne (65 cm au garrot), le dimorphisme sexuel est peu accusé. La robe est de coloration châtain avec des reflets acajou uniformes. Très prolifique (2, 3, 4 chevreaux), bonne laitière et bonne bouchère.

Figure 8: mâle de la chèvre de Maradi

Figure7 : la chèvre de Maradi

3-3-2-Spécificité de l'élevage caprin

3-3-2-1-Adaptation aux climats aride et semi-aride

En saison sèche, avec la raréfaction des ressources fourragères herbacées, les chèvres parviennent à maintenir leurs fonctions de reproduction grâce à l'exploitation des fourrages ligneux, alors que les ovins éprouvent du mal à survivre (Caron et Lancelot, 2000). L'élevage des caprins pour ces auteurs ci-dessus cités, est un élevage par défaut. Il se développe dans les espaces résiduels où, pour des raisons écologiques (aridité, végétation arbustive), structurelles (disparition de l'espace pastoral et des ressources fourragères, distance des marchés), économiques (faible capital), les bovins voire les ovins ne représentent pas une option intéressante. Egalement, par rapport à l'élevage de porcins, l'élevage des caprins est souvent préféré à cause du faible coût de production de ce sous-secteur Missohou et al.,( 2000).

3-3-2-2-Importance sociale

Au sein des communautés pastorales, les caprins sont abattus pour recevoir un visiteur dans la famille Missohou et al., (2000). Dans certaines localités du Bénin, la chèvre reste l'animal le plus utilisé dans les cérémonies pour des sacrifices (funérailles, sacrifices aux ancêtres et aux "dieux"). Même s'il est vrai que le sacrifice du mouton est important dans des pays comme le Bénin, il se fait surtout dans le cadre de la tabaski qui est une fête musulmane qui n'a lieu qu'une seule fois dans l'année.

3-3-2-3-Exploitation

La chèvre est utilisée à des fins multiples dont la plus importante est la vente sur pied Missohou et al., (2000). Elle joue un rôle prépondérant dans la consolidation de l'épargne des éleveurs leur permettant d'accéder à d'autres types d'animaux tels que les bovins Niaré, (1995). Missohou et al., (2000) citent un taux d'échange de sept chèvres pour une génisse.

Wilson et al., (1992) montrent qu'au Mali, les caprins donnent environ la moitié de la quantité totale de viande vendue aux consommateurs urbains, la majeure partie de cette viande étant commercialisée vers la fin de la saison sèche, période où la viande bovine devient rare et de mauvaise qualité sur le marché. Les mêmes auteurs renseignent que dans de nombreuses régions du Kenya, les caprins couvrent environ 75 % de la consommation totale de viande des ménages pastoraux.

3-3-3-Facteurs déterminants de la reproduction

L'efficacité de la reproduction dans un troupeau a une forte incidence sur la productivité de celui-ci et donc sur sa rentabilité économique. La principale fonction de la reproduction est d'assurer le renouvellement et l'accroissement du troupeau par la production de jeunes animaux. Cependant, le stress et d'autres facteurs limitant liés au milieu tropical perturbent fréquemment le déroulement normal des événements de la reproduction.

3-3-3-1-La puberté

La puberté correspond au moment auquel les animaux sont capables de se reproduire pour la première fois : dans le cas des mâles, lorsqu'ils sont capables de féconder une femelle après saillie (puberté mâle) et dans le cas des femelles, lorsqu'elles sont fécondées lors de l'oestrus et capables de conduire une gestation jusqu'à son terme (puberté femelle) (Baril et al., 1993). Chez les agneaux et chevreaux, la puberté comportementale avec accouplement commence vers 40-50 % du poids adulte (Meyer, 1998). Un âge moyen de puberté de 228#177;46 jours (environ 7,5 mois) a été rapporté pour les chevrettes de race locale Mossi (Tamboura et al, 1998). Toutefois, à la mise à la reproduction, les femelles devraient avoir un poids et un développement suffisants pour assurer une gestation en plus de leur propre croissance.

3-3-3-2-Cycle oestral et manifestations de chaleurs

La manifestation des chaleurs chez les animaux ou oestrus, correspond à la période où les mâles sont attirés (oestrus au sens large) et à celle où les accouplements sont acceptés par les femelles (oestrus au sens strict) (Martinat-Botté et al., 1998). L'oestrus est suivi de l'ovulation qui se produit donc au début du cycle. Le cycle oestral est l'ensemble des phénomènes qui se déroulent entre deux oestrus consécutifs. La durée des chaleurs a été évaluée à 22 #177; 9 heures chez des chèvres Mossi de 18 à 36 mois d'âge (Tamboura et al., 2000).

3-3-3-3-La gestation

L'installation d'une gestation est en partie préparée dès la phase folliculaire qui précède l'ovulation et au cours de la phase lutéale. L'embryon, puis le foetus permet d'assurer : d'abord son attachement en modifiant localement l'utérus (aux alentours des jours 14 à 16 chez la chèvre et la brebis) ; ensuite le maintien de la gestation ; le développement de l'utérus indispensable à sa propre croissance ; la préparation de la future lactation ; enfin l'arrêt de la gestation et son expulsion. L'embryon ou le foetus bénéficie dans ce rôle de "chef d'orchestre" de la contribution de la mère marquée par la sécrétion de progestérone du corps jaune (maintien de la gestation) et celle de prostaglandine F2á de l'utérus (lyse du corps jaune). La concentration de progestérone dans le sang maternel reste élevée pendant toute la gestation (Martinat-Botté et al., 1998). La sécrétion de cette hormone est essentiellement assurée pendant la gestation par le corps jaune et le placenta (chez la brebis et la vache) et uniquement par le corps jaune chez la chèvre.

3-3-3-4-Mise bas et avortement

La mise-bas (ou parturition, part, accouchement, vêlage, agnelage) est précédée de modifications physiologiques et anatomiques. Quelques heures ou jours avant la parturition, des changements importants se produisent à tous les niveaux de concentration des hormones: celle de la progestérone diminue alors que les concentrations de la prolactine, de la prostaglandine F2á et des oestrogènes s'élèvent brusquement (Baril et al., 1993). Sous l'action de ces hormones, notamment la prostaglandine F2á, lutéolytique, il se produit un déclenchement du travail chez l'animal gravide. La mise-bas proprement dite est suivie quelques heures plus tard de l'expulsion des enveloppes foetales. On parle d'avortement lorsqu'il y a expulsion avant terme complet d'une conception incapable de vie indépendante (Meyer, 1998).

4-MATERIEL ET METHODES

4.1. Phase documentaire

La recherche documentaire s'est déroulée sur toute la durée de l'étude. Elle a consisté à faire une revue des travaux de recherches (thèses, mémoires, articles, etc.) et des ouvrages qui ont traité des thématiques ayant rapport avec ce travail afin d'en tirer des informations utiles. Les centres de documentation parcourus sont entre autres : la bibliothèque virtuel de l'UAC, l'internet, la bibliothèque de la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou, la Bibliothèque de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi et la Bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi.

4.2. Animaux

L'étude a concerné des caprins de race naine de la commune de Parakou. Les mensurations et les observations ont porté sur 716 animaux. Les données de production et de reproduction ont, quant à elles, porté sur 89 animaux.

4.3. Matériels

Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude est composé d'un mètre ruban, d'une canne toise, de pesons portatifs de portées 2,5 kg et 12,5 kg, de fiche de collecte de données individuelles (chèvre, chevreaux).

§ Le peson de 2,5 kg (figure3) a été utilisé pour peser les animaux de la naissance à 15 jours d'âge et celui de 12,5 kg (figure 4), pour les animaux âgés de plus d'un mois d'âge.

§ Le mètre ruban a été utilisé pour les différentes mensurations corporelles, notamment, les oreilles, les cornes, les longueurs scapulo-ischiale, le bassin et le périmètre thoracique.

§ La canne toise a été utilisée pour mesurer la hauteur au garrot des animaux adultes.

La fiche a permis de collecter les informations suivantes :

· Age des mères (détermination par table dentaire) ;

· Date de naissance de chaque animal ;

§ Type de naissance : simple, double, triple, etc. ;

§ Sexe ;

§ Poids à la naissance et à âges types ;

§ Périmètre thoracique ;

§ Hauteur au garrot ;

§ Longueur scapulo-ischiale ;

§ Forme et longueur des cornes ;

§ Longueur des oreilles ;

§ Longueur du bassin ;

§ Date et poids au sevrage des chevreaux ;

§ Figure 10: Peson de portée 12.5 kg

Figure 9: Peson de portée 2.5 kg

Observation de la couleur de la robe.

4.4. Méthodologie

Une identification des éleveurs de caprins a été effectuée avec l'aide des Conseillers en Production Animale (CPA) du Centres Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA) de Parakou. Des critères d'identification avaient été préalablement définis dans le but d'avoir de données fiables. Il s'agit entre autres de l'accessibilité de l'exploitation de l'éleveur en toutes saisons, l'ouverture aux innovations, l'implication voire l'appui pour la collecte de données. Ainsi, au total vingt huit (28) exploitations d'éleveurs de caprins ayant chacune un effectif supérieur ou égal à trois (03) répondent aux critères.

L'étude au niveau de ces exploitations a consisté dans un premier temps en l'observation de chaque animal et à la compléter avec des mensurations systématiques de tous les animaux adultes. Dans un second temps, des pesées (figure 3) à âges types (de la naissance, An à An+15) des chevreaux ont été effectuées à chaque quinze (15) jours.

Les descriptions et/ou les observations des caractères visibles faites ont porté sur la couleur des robes des animaux, la présence ou non de pendeloque, de cornes et de barbiches. La forme des cornes a été également décrite. En ce qui concerne les mensurations, il faut noter la prise de la longueur et du volume des diamètres à la base des cornes. Elles ont également concerné les longueurs du bassin et scapulo-ischiale, la hauteur au garrot et le périmètre thoracique.

La table dentaire a été utilisée pour déterminer l'âge des géniteurs. Des interventions sur chaque animal sont également prises en compte.

Les données relatives à la production et à la reproduction ont permis d'étudier les paramètres suivants :

§ la fréquence du rang de mise bas ;

§ la taille de la portée aux âges types, calculée en additionnant le nombre de chevreaux nés d'une même chèvre et vivants à la naissance et à âge-type d'intervalle de 15 jours ;

§ le poids de la portée aux âges types qui, pour une chèvre donnée, représente la somme des poids individuels des agneaux issus d'une même mise bas aux âges correspondants après la mise bas.

Figure 11: Pesée d'une chèvre

5-Résultats et Discussion

5.1. Résultats

5.1.1. Couleurs de la robe de la chèvre naine

Les enquêtes effectuées ont révélé qu'il existe une grande diversité de couleur de la robe chez la chèvre. Parmi ces couleurs, la pie noire et la noire sont les plus dominantes avec des fréquences respectives de 24,6% et 21,3%. Ces deux fréquences ont été plus importantes que celle de la couleur fauve 15,36% (P<0,05). Les couleurs grise, rouge-pie, pie-rouge et blanche ont été peu fréquentes (tableau I).

Tableau I: Fréquence des différentes couleurs de la robe chez la chèvre naine

Couleur

Effectif

Nombre de cas

Fréquence

(%)

Blanche

716

29

4,06e

Fauve

716

110

15,36b

Noire

716

152

21,23a

Grise

716

9

1,26f

Pie-rouge

716

27

3,77e

Pie noire

716

173

24,16a

Autres couleurs

716

80

11,17d

Les pourcentages suivis de la même lettre ne différent pas significativement au seuil de 5%

5.1.2. Présence et forme des cornes de la chèvre naine

La quasi-totalité des caprins possède des cornes (95,22%) et seule une minorité n'en possède pas (4,07%). Les cornes les plus rencontrées chez la chèvre dans la commune de Parakou sont les cornes pointues, les cornes en couronne, les cornes en crochet et les cornes en arc. Les chèvres à cornes pointues sont significativement (p?0,05) plus importantes (38,19%) que celles de toutes les autres formes.

Tableau II: Fréquence de présence et forme des cornes de la chèvre naine

Variables

Effectif

Nombre de cas

Fréquence (%)

Présence de cornes

416

398

95,22a

Absence de cornes

416

18

4,07b

Cornes pointues

416

160

38,19a

Cornes en couronne

416

25

1,43d

Cornes en crochet

416

129

30,79b

Cornes en roue

416

0

0,0e

Cornes en arc

416

102

24,34c

Les pourcentages suivis de la même lettre ne différent pas significativement au seuil de 5%

5.1.3. Barbiche et pendeloque chez la chèvre naine

Parmi les chèvres recensées dans le cadre de cette étude, la quasi-totalité ne possède ni barbiches ni pendeloques. Très peu par contre en possèdent (présence de barbiche 7,16% et de pendeloque 2,93%).

Tableau III: Fréquence de barbiche et de pendeloque chez la chèvre naine

Paramètre

Effectif

Nombre de cas

Fréquence

(%)

Présence de barbiche

419

30

7,16a

Absence de barbiche

419

389

92,12b

Présence de pendeloque

716

26

2,93a

Absence de pendeloque

716

690

96,37b

Les pourcentages suivis de la même colonne ne différent pas significativement au seuil de 5%

5.1.4. Performances pondérales

Les chèvres rencontrées ont en moyenne un poids à la naissance de 2,09 kg pour les femelles et 2,05 pour les mâles. Le poids des mâles a été de 8,81 kg et celui des femelles, 8,90 Kg à 225 jours. De la naissance à l'âge de 7,5 mois, aucune différence significative n'a été observée entre les poids à âge type des mâles et des femelles. Le tableau IV présente les moyennes des poids à la naissance et à âges types en fonction des sexes chez la chèvre naine.

Tableau IV: Moyennes des poids à la naissance et à âges types et en fonction des sexes

Poids

Femelle

Mâle

Test de signification

Moyenne

DS

Moyenne

DS

P0

2,09

0,51

2,05

0,52

NS

P15

3,33

1,89

2,20

1,42

NS

P30

3,00

0,88

3,26

1,14

NS

P45

3,77

1,53

4,08

0,80

NS

P60

4,31

2,29

4,85

1,47

NS

P75

5,35

1,63

5,05

1,15

NS

P90

4,60

1,58

5,36

2,09

NS

P105

4,85

1,68

5,45

2,03

NS

P120

5,44

1,73

5,99

1,39

NS

P135

4,81

0,98

6,77

1,25

NS

P150

5,20

1,39

7,58

2,04

NS

P165

7,58

14

7,98

1,77

NS

P180

6,69

1,71

6,74

1,89

NS

P195

7,07

1,59

6,78

1,10

NS

P210

7,40

2,76

7,65

1,33

NS

P225

8,90

4,67

8,81

1,89

NS

Total

85

P0 : Poids à la naissance ; P15 : Poids à 15 jours ; etc. DS : Déviation Standard ; NS : Non Significatif (P>0,05)

5.1.5. Mesures corporelles de la chèvre naine

Aucune différence significative n'a été observée entre la longueur des cormes des mâles et celle des femelles. Par contre, le diamètre des cornes des mâles a été plus important (P<0,001) que celui des femelles (6,88 vs 5,87 cm).

La longueur du bassin, la hauteur au garrot le périmètre thoracique et la longueur scapulo-ischiale des chèvres naines du Borgou ont été respectivement de (15,48#177;0,27 ; 43,16#177;0,54 ; 55,35#177;0,75 ; 47,82#177;0,58 cm). Les femelles de la chèvre naine ont un bassin plus long (15,74 vs 14,32 cm), une hauteur au garrot plus élevée (45,92 vs 42,73 cm), un périmètre thoracique plus important (55,51 vs 48,05 cm) et une longueur scapulo-ischiale plus grande (46,44 vs 42,25 cm) que les mâles. Les différences entre les mesures corporelles des mâles et celles des femelles ont été hautement significatives (P<0,001). Le tableau V présente les moyennes des mesures corporelles en fonction du sexe.

Tableau V:Moyennes des mesures corporelles (longueurs corne, scapulo-ischiale et bassin, hauteur au garrot, périmètre thoracique en fonction et du sexe

Variables

Moyenne

Sexe

Signification

Parakou

Femelle

Mâle

 

Sexe

Longueur des cornes

5,93a#177;0,26

5,79#177;0,14a

5,76#177;0,36a

 

NS

Diamètre des cornes

6,25#177;0,16

5,87#177;0,09a

6,88#177;0,22b

 

***

Longueur du bassin

15,48#177;0,27

15,74#177;0,15a

14,32#177;0,37b

 

***

Hauteur au garrot

43,16#177;0,54

45,92#177;0,30a

42,73#177;0,74b

 

***

Périmètre thoracique

55,35#177;0,75

55,51#177;0,41a

48,05#177;1,01b

 

***

Longueur Scapilo-Ischiale

47,82#177;0,58

46,44#177;0,32a

42,25#177;0,79b

 

***

NS : Non Significatif (P>0,05); *** Significatif au seuil de 1%o ; Les moyennes suivies de la même lettre ne différent pas significativement au seuil de 5%

5.1.6. Productivité numérique

Il existe une grande diversité entre les rangs de mise bas des chèvres au sein des troupeaux enquêtés dans la commune de Parakou. Les classes de rang de mise bas dénombrées ont varié de 1 à 9 avec des fréquences qui varient d'une classe à l'autre. Au cours de ce dénombrement, les chèvres étaient en majorité de rang de mise bas 1 et 2 avec des fréquences respectives de 28,1 et 25,8%. Les chèvres de rang de mise bas supérieur à 4 étaient minoritaires et les fréquences observées étaient de 13,48 % pour les classes de rangs de mise bas 4 et 5 et de 11,24% pour les rangs de mise bas supérieurs à 6. La différence entre les fréquences de classes de rangs de mise bas 1 et 2 n'a pas été significative, il en est de même pour celle entre les classes de rangs de mise bas 4 et 5 et plus de 6. Toutefois, les fréquences des classes de rangs de mise bas 1 et 2 ont été significativement plus élevées que celles des classes de rangs de mise bas supérieurs à 4. Enfin, aucune différence significative n'a été observée entre les fréquences de rang de mise bas 3 et celles des autres classes de rangs de mise bas (tableau VI).

Tableau VI : Fréquence des rangs de mise bas

Rang de mise bas

Fréquence

absolue

Fréquence relative

(%)

1

25

28,09a

2

23

25,84a

3

19

21,35ab

Entre 4 et 5

12

13,48b

Plus de 6

10

11,24b

Total

89

100

Les pourcentages de la même colonne suivis d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%

L'âge à la mise bas a varié en fonction du rang de mise bas (P?0,01). Plus le rang de mise bas augmente, mieux l'âge de la chèvre est élevé. De même, la taille de la portée augmente en fonction du rang de mise bas (P?0,001). Chez les primipares, la taille moyenne de la portée a été de 1,20 chevreau. Du 2e au 5e rang de mise bas, la taille de la portée a augmenté progressivement de 1,83 à 2, sans toutefois présenter de différences significatives entre les moyennes de ces rangs de mise bas. La taille de la portée la plus élevée (P?0,001) a été enregistrée chez les chèvres de rang de mise bas supérieure à 6 avec une moyenne de 2,80 chevreaux par portée.

Le nombre de mort-nés a augmenté en fonction du rang de mise bas (P?0,001). Pendant les trois premiers rangs de mise bas, très peu de mortalités ont été enregistrées (0 à 0,11 de chevreaux morts). Par contre, au-delà du 6e rang de mise bas, le nombre de mort-nés enregistrés a significativement augmenté (P?0,001) par rapport aux trois premiers rangs de mise-bas (0,40 chevreaux morts). Au total, le taux de mortalité des chevreaux issus des mères de rangs de portée de 4 à 5 a été de 17% et ne diffèrent pas significativement des autres.

Plus le nombre de la mise bas a augmenté mieux a été le nombre de nés vivants (P?0,001). Le nombre de nés-vivants par portée le plus faible a été obtenu chez les primipares (1,20) et le plus élevé, chez les chèvres de rang de mise bas supérieur à 6 (2,40). Entre les rangs de mise bas 2 et 5, le nombre de chevreaux né-vivants a augmenté sans toutefois présenter de différences significatives.

Tableau VII: Age à la mise bas, taille des portées, nombre de morts nés et nombre de nés vivants en fonction des rangs de mise bas

RMB

Age à la mise bas

Taille de la portée

Morts nés

Nés vivants

 

Moyenne

ES

Moyenne

ES

Moyenne

ES

Moyenne

ES

1

1,00a

0,27

1,20a

0,13

0,00a

0,07

1,20a

0,11

2

1,95b

0,28

1,83b

0,13

0,09a

0,07

1,74b

0,11

3

2,60b

0,30

2,05b

0,15

0,11a

0,08

1,95b

0,12

4 et 5

2,72b

0,39

2,00b

0,18

0,17ab

0,10

1,83b

0,15

>6

3,67c

0,43

2,80c

0,20

0,40b

0,11

2,40c

0,17

ES : Erreur Standard ; Les moyennes de la même colonne suivies d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%

Dans les troupeaux de chèvres enquêtées, les fréquences de chèvres dont la taille de portée est double ont été les plus élevées (56,2%), viennent ensuite les tailles de portées simples (32,6%). Enfin, 9 chèvres sur 100 ont une portée de trois chevreaux pendant que les chèvres dont les portées sont supérieures à 4 sont peu fréquents (1,12%).

Le nombre de morts nés a été de 10% dont 9 % de mort-nés simple et 1% de mort-nés double (Tableau VIII).

Tableau VIII: Fréquence de la taille des portées

Taille de la portée

Nombre de cas

Fréquence

(%)

1

29

32,58b

2

50

56,18a

3

8

8,99c

4

1

1,12d

6

1

1,12d

Total

89

100

Les pourcentages de la même colonne suivis d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%

Tableau IX: Fréquence des morts nés

Morts nés

Nombre de cas

Fréquence

(%)

0

80

89,89a

1

8

8,99b

2

1

1,12c

Total

89

100

Les pourcentages de la même colonne suivis d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%

Sur les 100% de chevreaux nés vivants, 55% ont été obtenus de naissances doubles, 37% des portées simples, 7% de portées triples et 1% des portées quadruples. Le tableau X présente les fréquences des nés vivants ainsi que le seuil de signification entre ces fréquences

Tableau X: Fréquence des nés vivants

Nés vivants

Nombre de cas

Fréquence

(%)

1

33

37,08b

2

49

55,06a

3

6

6,74c

4

1

1,12d

Total

89

100

Les pourcentages de la même colonne suivis d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%

5.1.7. Poids de la portée

Le poids de la portée a varié de 3,1 à 3,8 kg et n'a pas présenté de différence significative en fonction du rang de mise bas. Le tableau XI présente les moyennes de poids de la portée en fonction du rang de mise-bas.

Tableau XI: Moyennes des poids de la portée selon les rangs de mise bas

Rang de mise bas

Poids de la portée

Erreur Standard

1

3,29a

0,63

2

3,09a

0,68

3

3,82a

1,53

4 et 5

3,15a

1,08

Les moyennes de la même colonne suivies d'au moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de 5%.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

L'étude réalisée sur quelques paramètres phénotypiques étudiés montre de grandes diversités. Ainsi, la couleur de robes observée au cours de l'enquête chez la chèvre naine varie de noire à grise en passant par fauve et de mélange de couleur d'au moins deux couleurs. Toutefois les couleurs pie-noire et noire sont les plus dominantes. En ce qui concerne les cornes, la presque totalité des chèvres enquêtées possède des cornes avec une dominance de la forme pointue. On ne note cependant presque pas de la présence de barbiches et de pendeloques chez la plupart des chèvres.

Sur le plan zootechnique, l'étude a révélé que les chèvres rencontrées ont un poids moyen à la naissance des femelles légèrement plus élevé que celui des mâles. La longueur et le diamètre des cornes sont identiques dans les deux zones d'études. Signalons cependant que le diamètre des cornes des mâles est plus important que celui des femelles. L'étude révèle aussi une grande diversité entre les rangs de mise bas des chèvres au sein des troupeaux enquêtés dans la zone d'étude. Les classes de rang de mise bas dénombrées ont varié de 1 à 9 avec des fréquences qui varient d'une classe à l'autre. Les chèvres de rang de mise bas 1 et 2 sont majoritaires. Dans cette dynamique, le nombre de mort-nés augmente en fonction du rang de mise bas. Mais, pendant les trois premiers rangs de mise bas, très peu de mortalités sont enregistrées. La taille de portée des chèvres et leur poids présentent de grande variation. Ainsi, les chèvres dont la portée est double sont les plus rencontrées puis viennent ensuite les tailles de portées simples.

Au vu de cette grande diversité et variation que présente la chèvre naine, elle offre de bonne possibilité d'amélioration phénotypique et zootechnique. Il s`agira alors de veiller à :

§ Une sélection au sein de la race afin de disposer de couleur unique ;

§ Une amélioration de la qualité nutritionnelle afin d'apprécier le gain de poids qui pourra être observé ;

§ Une amélioration du mode d'élevage de chèvre ;

§ Une identification de différentes causes de mort-nées.

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ANNEXES

Fiche de collecte des données

Département de...................................................................................................

Commune de ......................................................................................................

Exploitation de ................................................................................................

A

Alimentation

Stockage d'aliments

oui non

cause de stockage.........................................................................

Cause de non stockage....................................................................

Type d'aliments stocké.....................................................................

Nombre de distribution une deux trois ad libitum

Distribution de l'eau oui non

Une fois Deux fois Aucun

Problème rencontrés sur l'alimentation

Rupture de stocke

Problème de stockage oui non

Si oui pourquoi...........................................................................

Alimentation spécifique oui non

si oui explication..............................................................................

Structure d'aide en cas de problèmes alimentaire.......................................

B

Soin / animal

Maladies rencontrées

Maladie1..............................................................................

Maladie2..............................................................................

Maladie 3...........................................................................

Qui fait les traitements

Vétérinaire

Eleveur

Autres..............................................................................

Type de produits utilisés

Pharmacopée produit vétérinaire autre ...

Prophylaxie sanitaire

Est-ce que vous nettoyez l'habitat ? OUI non

Si oui quelle est la fréquence......................................................

Prévention et traitement

Vaccin lequel......................................................

Vermifuge lequel...................................................

pharmacopée

problèmes de santé...............................................................

C

Encadrement technique

êtes-vous encadré ? oui nom

si oui sur quoi?.......................................................................

agents intervenant.....................................................................

appui par un projet oui non

si oui lequel...........................................................................

si non pourquoi.....................................................................

La reproduction est t'elle contrôlée ? Oui non

Si oui comment ?................................................................................................

Si non pourquoi ?..............................................................................................................................

Autres problèmes liés a l'élevage des caprins....................................................................

.....................................................................................................................

Fiche de collecte de données par animal

D

Phénotype de la population

............................................................................

D1

Couleur de la robe

...........................................................................

 
 

Blanche

Fauve

Noire

Gris

Pie-noire

Noire-pie

Rouge-pie

Autre à préciser

 

Présence de pendeloque

Oui ........................

Non ..........................

Mâle

Femelle

 

Présence de corne

Mâle

Femelle

 

Type /formes de cornes

En couronne..............

En crochet.................

En roue......................

En arc ou en croissant........

Mâle

Femelle

 

Présence de barbiche

Oui

Non

Mâle

femelle

D3

Tronc

Longueur du tronc

Longueur du bassin.............................

Hauteur au garrot........................

Périmètre thoracique.....................

Mâle

Femelle

Fiche individuelle de la chèvre

Département......................................................................................................

Commune de......................................................................................................

Exploitation de...................................................................................................

Robe...............................................................................................................

Age (dentition)...................................................................................................

Date de mise bas

Rang de mise bas

Taille Portée à la mise bas

Nombre de nés vivants

Nombre de sevrés

Nombre de morts de la naissance au sevrage

Poids de la portée au sevrage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche des chevreaux en croissance

Robe ....................... Poids à la naissance ...............

Age................................................ Date de ..........................

Naissance...................................

Date de pesées

Poids à 15

Poids à 1 mois

Poids à 1,5 mois

Poids à 2 mois

Poids à 2,5 mois

Poids à 3 mois

Poids à 3,5 mois

Poids à 4 mois

Poids à 4,5 mois

Observations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intervention sanitaire

Date

Nature interventions

Produits utilisés

Observations

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres renseignements

Vente

Date

Destination :

Embouche

Période

Destination :

Reproduction

Date

Destination

Observations :.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Fiche de la chevrelle en croissance

Date de naissance ..................................

N°/Nom Local Mère .................. Robe............. Poids à la naissance ...............

Date de pesées

Poids à 15 jours

Poids à 1 mois

Poids à 1 ,5 mois

Poids à 2 mois

Poids à 2,5 mois

Poids à 3 mois

Poids à 3,5 mois

Poids à 4 mois

Poids à 4,5 mois

Observations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intervention sanitaire

Date

Nature interventions

Produits utilisés

Observations

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres renseignements

Femelle apte à la reproduction

Mise à saillie

Date

Première Mise bas

Date

Observations : .....................................................................................................

........................................................................................................................

........................................................................................................................






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote