REPUBLIQUE DU BENIN
**********
UNIVERSITÉ DE PARAKOU
FACULTÉ D'AGRONOMIE
DEPARTEMENT: Sciences et Techniques de Production
Animale et Halieutique(STPAH)
OPTION : Production Animale et
Halieutique
MEMOIRE DE LICENCE
1ÈRE PROMOTION LMD
THEME
Caractérisation phénotypique et
zootechnique de la chèvre naine dans la Commune de Parakou
Présenté et soutenu le 28 juin 2012
par
BASSOSSA BAGUIMA Abdou-Mafissou
Sous la direction de :
Co-superviseur
Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU
KARIM
Maître de conférences des
Universités Enseignant-Chercheur
à l'EPAC/UAC
Dr Ir. André Jonas DJENONTIN
Enseignant-chercheur à UP/FA
Membres du jury
Dr. TOKO Ibrahim (Président)
Dr. ATTAKPA Eloi (Examinateur)
Dr. DJENONTIN André Jonas
(Rapporteur)
REPUBLIC OF BENIN
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UNIVERSITY OF PARAKOU
**********
Faculty of Agronomy
**********
DEPARTMENT: Science and Technology of Animal Production
and Fisheries (STAPF)
MEMORY OF LICENSE
1ST PROMOTION LMD
**********
THEME
Phenotypic characterization and husbandry for the dwarf
goat in the Commune of Parakou
Presented and supported by
BASSOSSA BAGUIMA Abdou-Mafissou
Supervisor
Co-supervisor
Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU
KARIM
Lecturer of University Lecturer at the EPAC /
UAC
Dr Ir. André Jonas DJENONTIN
Lecturer at UP / FA
CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été
réellement réalisé par BASSOSSA BAGUIMA. Abdou-Mafissou
sous ma supervision, à la Faculté Agronomiques de
l'Université de Parakou dans l'option production animale et
halieutique.
Le superviseur
Dr Ir. André Jonas DJENONTIN
Enseignant-chercheur à UP/FA
DEDICACE
Par la grâce de Dieu le miséricordieux,
Je dédie ce travail :
v A mes parents, Baguima BASSOSSA et
Rabiatou DEMBA DIALO, pour toute leur tendresse, tous les
efforts et sacrifices consentis pour permettre notre épanouissement et
notre parfaite éducation, trouvez ici l'expression de ma profonde
gratitude et le témoignage de mon affection.
REMERCIEMENTS
Il me serait impossible de désigner nommément et
de remercier ici toutes les personnes physiques ou morales qui ont
contribué à la réalisation de ce travail. Je me limiterai
à quelques unes, mais que toutes soient remerciées car je sais
que, quel que soit leur niveau d'intervention, elles ont participé de
façon évidente à l'aboutissement de cette entreprise.
v A notre cher Maître, Professeur Issaka YOUSSAO
ABDOU KARIM, Maître de Conférences des
Universités, Enseignant-Chercheur au Département de Production et
Santé Animales de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi, pour n'avoir
ménagé aucun effort dans la supervision de ce travail. Votre
simplicité incomparable, votre disponibilité permanente
malgré vos nombreuses occupations, vos grandes capacités
d'écoute et d'interprétation qui vous pousse toujours vers la
perfection scientifique, constituent pour nous une référence.
Nous vous rendons en plus hommage pour l'intérêt et la confiance
que vous nous avez concédée, et croyez nous, nous ne serons
jamais assez reconnaissants.
v Au Dr. Ir. Jonas André DJENONTIN
Enseignant-Chercheur au Département de Science et Techniques de
Production Animale et Halieutique de l'Université de Parakou, pour avoir
accepté d'être le co-superviseur. Nous garderons exacte votre
esprit scientifique, l'enthousiasme que vous avez toujours
généré en nous transmettant vos connaissances, ainsi que
la rigueur que vous avez appliquée durant toute cette étude.
Recevez ici nos hommages et l'expression de notre profonde gratitude
v A Monsieur Nourou Dine IDRISSOU, pour avoir
accepté de nous guider dans l'accomplissement de ce travail. La
disponibilité sans condition et la collaboration dont vous avez fait
preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur. Recevez tous nos
sincères remerciements.
v A tous les enseignants du Département des Sciences et
Techniques de Production Animale et Halieutique : leur
disponibilité à l'égard de nous, étudiants et leur
méthode pragmatique nous ont toujours émerveillés.
Sincères remerciements.
v Au président et aux membres de jury, d'avoir
accepté de juger ce travail malgré leurs multiples
occupations.
v Ma reconnaissance particulière et mes sincères
remerciements à tout le personnel du CeCPA Parakou, à la RCPA
Marceline LOBOTOE AGODOKPESSI, à la TSPA
Roukayath CHABI TOKO au CPA Ghislaine AKPO et
à l'ACCPH Chams-Dine DONKO pour m'avoir soutenu tant
scientifiquement que moralement tout au long de cet stage. C'est grâce
à leurs concours que nous avions pu réussir notre stage.
v A mes oncles et tantes pour tous les conseils et pour leur
salut quotidien qui m'ont permis d'aller en avant.
v Nos remerciements vont également à l'endroit
de Théodule TEKODJONAN et Assouma MAMA
pour leur appui dans la collecte des données et dans la
réalisation de ce document.
Il serait ingrat pour nous si nous ne remercions pas les
Assistants du Professeur YOUSSAO, notamment, Serge AHOUNOU,
Kévin KASSA, Davide DJIMENOU et Ignace DOCHE pour leur
contribution à la réalisation de ce document.
TABLE DES MATIERES
CERTIFICATION
I
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iv
TABLE DES MATIERES
vi
LISTE DES TABLEAUX
x
LISTE DES SIGLES
xi
Résumé
xii
Abstract
xiii
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Introduction générale
1
1-Présentation du CeCPA Parakou
4
1-1-Introduction partielle
4
1-2-Méthode d'étude
4
1-4- Les missions du CeCPA
5
1-5-Organigramme du CeCPA Parakou
6
1-6- Relations et partenariats
7
1-7-Les attributions des agents du secteur élevage
8
1-7-1- Attributions du CPA
8
1-7-2-1-Normes de vulgarisation
9
1-7-3- Attributions de l'ACCPA
9
1-7-4-Agents de contrôle et agents de
post-contrôle
10
1-7-4-1-Normes de contrôle
10
2- Menaces, Opportunités, Forces et Faiblesses de
l'élevage des caprins
11
2-1- les Menaces et Faiblesses de l'élevage des caprins
11
2-1-1- l'organisation du secteur de l'élevage des
caprins.
11
2-1-2-Mode de conduite des animaux
11
Contraintes liées au mode de conduite des animaux
11
2-1-3-Les problèmes de reproduction
12
2-1-4- Problèmes d'alimentation
12
2-1-5- LES PROBLÈMES SANITAIRES
12
2-2- les Opportunités, Forces de l'élevage des
caprins
13
2-3-Sélection des facteurs clés et construction
de la matrice
14
2-4- les stratégies et plan d'action
14
Conclusion
15
3-CARACTERISATION PHENOTYPIQUE ET ZOOTECHNIQUE DE LA CHEVRE
NAINE DANS LA COMMUNE DE PARAKOU
17
3-1-Introduction
17
3-2-Problématique et justification
18
3-3-cadre théorique et méthodologique
18
3-3-1-Description des chèvres
18
3-3-1-1-Les races caprines
19
3-3-1-1-1-Chèvre naine ou chèvre
Djallonké
19
3-3-1-1-2-Chèvre du sahel
20
3-3-1-1-3- Chèvre rousse de Maradi
20
3-3-2-Spécificité de l'élevage caprin
21
3-3-2-1-Adaptation aux climats aride et semi-aride
21
3-3-2-2-Importance sociale
21
3-3-2-3-Exploitation
21
3-3-3-Facteurs déterminants de la reproduction
22
3-3-3-1-La puberté
22
3-3-3-2-Cycle oestral et manifestations de chaleurs
22
3-3-3-3-La gestation
23
3-3-3-4-Mise bas et avortement
23
4-MATERIEL ET METHODES
24
4.1. Phase documentaire
24
4.2. Animaux
24
4.3. Matériels
24
4.4. Méthodologie
26
5-Résultats et Discussion
28
5.1. Résultats
28
5.1.1. Couleurs de la robe de la chèvre naine
28
5.1.2. Présence et forme des cornes de la chèvre
naine
28
5.1.3. Barbiche et pendeloque chez la chèvre naine
29
5.1.4. Performances pondérales
30
5.1.5. Mesures corporelles de la chèvre naine
32
5.1.6. Productivité numérique
35
5.1.7. Poids de la portée
39
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
41
ANNEXES
46
LISTE DES FIGURES
Figure1: Organigramme du CeCPA Parakou
3
Figure 2: Diagramme de venn
8
Figure3:
Mâle de chèvre naine
20
Figure4:
Femelle de chèvre naine
20
Figure
6: Femelle de chèvre du sahel
21
Figure
5 : Mâle de la chèvre du Sahel
21
Figure7 :
femelle de chèvre de Maradi
21
Figure 8: Mâle de chèvre de
Maradi...........................................................................21
Figure
9: Peson de portée 2.5 kg
26
Figure
10: Peson de portée 12.5
26
Figure
11: Pesée d'une chèvre
27
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Fréquence des différentes
couleurs de la robe chez la chèvre naine
3
Tableau II: Fréquence de présence et
forme des cornes de la chèvre naine
30
Tableau III: Fréquence de barbiche et de
pendeloque chez la chèvre naine
30
Tableau IV: Moyennes des poids à la
naissance et à âges types et en fonction des sexes
32
Tableau V:Moyennes des mesures corporelles
(longueurs corne, scapulo-ischiale et bassin, hauteur au garrot,
périmètre thoracique en fonction et du sexe
34
Tableau VI : Fréquence des rangs de mise
bas
35
Tableau VII: Age à la mise bas, taille des
portés, nombre de morts nés et nombre de nés vivants selon
les rangs de mise bas
37
Tableau VIII: Fréquence de la taille des
portées
38
Tableau IX: Fréquence du nombre de morts
nés
38
Tableau X: Fréquence du nombre de nés
vivants
39
Tableau XI: Moyennes des poids de la portée
selon les rangs de mise bas
39
LISTE DES SIGLES
ACCPA=Agent Communal de Contrôle des
Produits d'Origine Animale,
ACCPH=Agent Communal de Contrôle des
Produits d'Origine Halieutique,
ACPA=Agent de Contrôle des Produits
d'Origine Animale,
ACQCPV= Agent de Contrôle de la
Qualité et du Conditionnement des Produits d'Origine
Végétale,
APCPA=Agent de Poste Contrôle Produit
d'Origine Animale,
APCPH=Agent de Poste de Contrôle de
Produit d'Origine Halieutique
CAGRN=Conseiller en Aménagement et
Gestion des Ressources Naturelles,
CeCPA=Centre Communal pour la promotion
Agricole.
CeRPA= Centre Régionale pour la
Promotion Agricole,
CGEA=Conseiller en Gestion des Exploitations
Agricoles,
CPA= Conseillé en Production Animale,
CPV=Conseillé en Production
Végétale,
CPQCPV=Conseiller pour le Contrôle de
Qualité de la Commercialisation des Produits d'Origine
Végétale,
FA=Faculté d'Agronomie
INRAB= Institut National des Recherches
Agricoles du Bénin
LDPDR= Lettre de Déclaration da la
Politique de Développement Rural,
RCPA: Responsable Communale pour la Promotion
Agricole
TSPA= Technicien Spécialisé en
Production Animale,
TSIEC= Technicien Spécialisé en
Inspection et Education Coopérative,
TSPV=Technicien Spécialisé en
Production Végétale,
TSSSE= Technicien Spécialisé en
Statistique et Suivi Evaluation,
Résumé
L'élevage des caprins a été peu
abordé dans les études et expérimentations de recherche au
Bénin. Cet élevage a reçu peu d'attention
particulière dans le cadre de l'amélioration de sa production
dans le Borgou. Néanmoins, selon les rapports du CeCPA Parakou, c'est
l'un des rares sous-secteurs où les effectifs sont en constante
augmentation. La nécessité de procéder à une
sélection des chèvres naines en vue de l'amélioration de
leur performance nous amène à une étude de leurs
caractères phénotypiques et de leurs performances zootechniques.
Le but de cette étude est de caractériser la
chèvre naine de la Commune de Parakou sur la base du phénotype et
des paramètres zootechniques. Des données ont été
ainsi collectées au départ par une fiche d'enquête. Les
comparaisons entre les moyennes ont été faites deux à deux
par le test de t. Les fréquences ont été calculées
et comparées par le test de Chi-carré et par le test
bilatéral de Z. A l'issue de cette étude, les enquêtes
effectuées ont révélé qu'il existe une grande
diversité de couleur de la robe chez la chèvre naine, parmi
celles-ci, la pie noire et la noire sont les couleurs dominantes avec des
fréquences respectives de 24,6% et 21,3%. La quasi-totalité des
caprins possède des cornes (95,22%) et seule une minorité n'en
possède pas (4,07%). Parmi les chèvres naines recensées
dans le cadre de cette étude, la quasi-totalité ne possède
ni barbiches ni pendeloques. À la naissance ces caprins
rencontrés ont en moyenne un poids de 2,09 kg pour les femelles et 2,05
pour les mâles. Le poids des mâles a été de 8,81 kg
et celui des femelles, 8,90 kg à 225 jours. Les chèvres
étaient en majorité de 1ière et
2ème rang de mise bas avec des fréquences respectives
de 28,1% et 25,8%. La taille de la portée augmente en fonction du rang
de mise bas (P?0,001). Le nombre de mort-nés a augmenté en
fonction du rang de mise bas (P?0,001). Dans les troupeaux de chèvres
enquêtés, les fréquences de chèvres dont la
portée est double ont été les plus rencontrées
(56,2%), viennent ensuite les portées simples (32,6%).
Mots clés : Chèvre,
phénotype, mensuration, poids, performances de reproduction,
Bénin
Abstract
Raising goats has been little addressed in research studies
and experiments in Benin. This breeding has not received any attention in the
context of improving its production in Borgou. Nevertheless it is one of the
few sectors where the workforce is rising steadily, despite the traditional
lines that remain. So we must think of a selection of dwarf goats through an
understanding of phenotypic characteristics and animal performance. The purpose
of this study is to characterize the dwarf goat in the town of Parakou on the
basis of the phenotype and production parameters. Data were collected at the
start of a survey form. Comparisons between means were made in pairs by the t
test. Following this study, investigations have revealed a variety of coat
color in goats. Among these colors, the pie-black and black are the most
dominant with respective frequencies of 24.6% and 21.3%. Almost all goats have
horns (95.22%) and only a minority does not have one (4.07%). Among the goats
identified in this study, almost all have neither beards nor pendants.
Encountered goats have an average birth weight of 2.09 kg for females and 2.05
for males. The weight of males was 8.81 kg and that of females, 8.90 kg at 225
days. The goats were mostly rank calving 1 and 2 with respective frequencies of
28.1 and 25.8%. The litter size increases with the rank of calving (P ? 0.001).
The number of stillbirths increased with the rank of calving (P ? 0.001). In
herds of goats surveyed the frequencies of goats whose scope is twofold were
the most encountered (56.2%), followed by simple litters (32.6%).
Keywords: Goat, phenotype, measurement, weight,
reproductive performance, Benin
Introduction
générale
Introduction générale
L'insuffisance en protéines d'origine animale dans
l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique. Au cours de ces
dernières décennies, l'écart entre l'offre en produits
d'origine animale et la demande des populations ne cesse de s'accroître.
Cette situation est imputable à la croissance démographique qui y
est enregistrée. Les prévisions d'évolution
démographique et de l'augmentation de la consommation individuelle des
produits animaux montrent que, d'ici 2020, il va falloir produire plus de 100
milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de développement
(Faye et Alary, 2001). Face à ce défit, une prise de conscience
en matière de production animale s'impose dans tous les pays du sud.
Le Bénin n'est pas en marge de cette situation,
malgré les efforts substantiels fournis par l'Etat Béninois pour
accroître la production animale à travers les bovins et les petits
ruminants. Au cours de ces dernières décennies, le Bénin
fait parti des premiers importateurs en produits carnés de l'Afrique de
l'Ouest. Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et d'assurer
la sécurité alimentaire des populations rurales, les nouveaux
programmes de développement de l'élevage s'orientent vers la
promotion des espèces à cycle court en générale,
les petits ruminants en particulier (LDPDR, 1991).
Ce travail entre dans le cadre de l'une des quatre grandes
orientations définies pour le sous-secteur de l'élevage à
la lumière de la Lettre de Déclaration de la Politique de
Développement Rural (LDPDR, 1991) qui stipule :
« Augmenter la productivité du cheptel national en
améliorant l'élevage traditionnel, en diversifiant et en
modernisant les systèmes de production et en privilégiant le
développement accéléré des élevages à
cycle court ».
L'objectif général de la présente
étude est d'étudier le CeCPA Parakou comme une entreprise
intervenant dans l'élevage des caprins et de caractériser la
chèvre naine sur la base du phénotype et des paramètres
zootechniques ce qui permettra de déboucher sur un programme
d'amélioration de sa productivité.
Le présent travail sera axé autour des grands
points à savoir :
1. Présentation du CeCPA Parakou ;
1.1. Méthodologie ;
1.2. Historique ;
1.3. Mission et attribution ;
2. Caractérisation phénotypique et zootechnique
de la chèvre naine ;
2.1. Le matériel et la méthodologie de
travail utilisés ;
2.2. Résultats obtenus et discussions ;
2.3. Conclusion et suggestions.
PREMIERE PARTIE :
Présentation du CeCPA Parakou
1-Présentation du
CeCPA Parakou
1-1-Introduction
partielle
« Faire du Bénin la première puissance
agricole en Afrique à l'horizon 2025 », c'est la nouvelle
vision du gouvernement Béninois (LDPDR, 2004).C'est sans doute dans cet
ordre d'idées que depuis l'avènement du renouveau
démocratique, renouant avec la croissance économique et dans le
contexte de la décentralisation, le gouvernement béninois a
décidé de faire du secteur agricole un moteur du
développement économique en créant des structures dans le
secteur primaire. Parmi ces structures nous avons le CeRPA Borgou-Alibori et
ses quatorze Centres Communaux pour la Production Agricole(CeCPA).
1-2-Méthode
d'étude
La collecte des données s'est faite au travers de
divers outils tels que la revue de littérature, les différents
types d'entretiens, l'observation participante, une enquête auprès
des acteurs du CeCPA et des éleveurs.
La revue de littérature nous a permis de situer le
cadre théorique et contextuel dans lequel se distingue l'objet de notre
étude. Grâce à cet outil, la littérature disponible
et relative au CeRPA et au CeCPA a été consultée. Ce qui
nous a permis de faire le point des rapports d'activités du CeCPA sur
les réalisations antérieures de l'office et sur les études
réalisées dans le domaine de l'élevage de la chèvre
naine.
Pour l'administration des questionnaires au personnel, on a
utilisé:
· Les interviews semi structurées. C'est une
technique de collecte d'information qui se base sur un guide d'entretien
comportant les principaux thèmes à aborder avec
l'enquêté. Ce type d'entretien a surtout été
utilisé dans les discussions avec le personnel sur des questions de tout
genre. Les interviews sont complétées par des observations. A cet
effet nous avons suivi et participé aux activités de chaque
acteur (inspection vétérinaire, vaccination et soins
vétérinaires, suivi et conseil aux éleveurs de
chèvre naine).
· Concomitamment avec la phase précédente
nous avons été conduits vers des éleveurs par les
Conseillers en Production Animale(CPA) pour une phase exploratoire et
grâce au concours de ces différents acteurs (éleveurs, CPA,
TSPA, RCPA) nous, avions détecté les problèmes de
l'élevage des chèvres naines et nous avions pu identifier une
problématique majeure.
1-3-Historique
Le Centre d'Action Régionale pour le
Développement Rural CARDER est une structure gouvernementale qui
intervient dans le développement rurale depuis 1991. Cette structure a
entre temps eu des insuffisances qui méritaient des corrections. C'est
en 2004 que des réformes ont été opérées. Le
Ministre du Développement Rural a entrepris en conformité avec le
plan stratégique opérationnel de développement du secteur
agricole, la réforme de ces Centres d'Action Régional pour le
Développement Rural. Cette démarche a abouti à la mise en
place de nouvelles structures que sont les Centres Régionaux pour la
Promotion Agricole (CeRPA) dont la création a été
effective par le décret N°2004-301 de Mai 2004. Chacun de ces
centres a fait l'objet d'un arrêté portant organisation et
fonctionnement des directions techniques qui les composent. Pour faciliter
l'exécution de la mission qui lui est assignée, le Centre
Régional pour la Promotion Agricole est représenté au
niveau communal par quatorze (14) centres communaux pour la promotion agricole
qui constituent des structures déconcentrées jusque dans les
villages, en vue de l'encadrement des producteurs dans les départements
du Borgou et de l'Alibori. C'est ainsi que le Centre Communale pour la
Promotion Agricole (CeCPA) Parakou est crée.
1-4- Les missions du
CeCPA
Le CeCPA Parakou a pour mission de :
· mettre en oeuvre la politique agricole permettant
d'améliorer l'environnement social des exploitations de la Commune de
Parakou ;
· coordonner les interventions des acteurs publics et
privés du secteur agricole au niveau communal ;
· appuyer les organisations professionnelles agricoles,
les entreprises privées et les collectivités locales ;
· assurer la mise en place, le suivi et le contrôle
des normes techniques des infrastructures d'aménagement et
d'équipements agricoles ;
· veiller à la gestion rationnelle des sols et
des eaux ;
· veiller à la prise en compte de la dimension
genre dans toutes les activités de promotion agricole rurale.
1-5-Organigramme du CeCPA
Parakou
APCPH
CPQCPV
APCPA
CGEA
CAGRN
CPA
CPV
ACPA
Agent d'entretien
Gardien de nuit
Secrétaires
RCPA
TSPA
TSIEC
TSSSE
ACCPA
ACCPH
ACQCPV
TSPV
Source : Stage CeCPA Parakou
TSPV=Technicien Spécialisé en Production
Végétale, TSPA= Technicien Spécialisé en Production
Animale, TSIEC= Technicien Spécialisé en Inspection et Education
Coopérative, TSSSE= Technicien Spécialisé en Statistique
et Suivi Evaluation, ACCPA=Agent de Contrôle des Produits d'Origine
Animale, ACCPH=Agent Communal de Contrôle des Produits d'Origine
Halieutique, ACQCPV= Agent de Contrôle de la Qualité et du
Conditionnement des Produits d'Origine Végétale,
CPV=Conseillé en Production Végétale, CPA=
Conseillé en Production Animale, CAGRN=Conseiller en Aménagement
et Gestion des Ressources Naturelles, CGEA=Conseiller en Gestion des
Exploitations Agricoles, APCPA=Agent de Poste Contrôle Produit d'Origine
Animale, CPQCPV=Conseiller pour le Contrôle de Qualité de la
Commercialisation des Produits d'Origine Végétale, APCPH=Agent de
Poste de Contrôle de Produit d'Origine Halieutique, ACPA=Agent de
Contrôle des Produits d'Origine Animale.
Figure1: Organigramme du
CeCPA Parakou
1-6- Relations et
partenariats
Le CeCPA est une structure gouvernementale
décentralisée du Centre Régionale pour la Promotion
Agricole (CeRPA), pour l'accomplissement des missions qui leur sont
assignées. Pour atteindre ses objectifs, le CeCPA mène des
relations de partenariat avec différentes structures à savoir la
mairie, et les ONG (figure2)
ONG
Producteur
MAEP
CeRPA
CeCPA
Mairie
Légende
Relations faibles de partenariat en sens
unique
Relations faibles de partenariat réciproque
Fortes relations réciproques
Figure 2: Diagramme de
venn
SOURCE : CeCPA
Parakou.
1-7-Les attributions des
agents du secteur élevage
1-7-1- Attributions du
CPA
Les Conseillers en Production Animale (CPA), sous
l'autorité du Technicien Supérieur en Production Animal (TSPA),
ont pour tâches d'identifier les besoins /contraintes des
éleveurs, de les analyser, de proposer des solutions les plus
adaptées et d'aider ces derniers par des conseils techniques et
pratiques pour améliorer la productivité de leurs troupeaux. A ce
titre, ils sont chargés de :
§ conduire avec les éleveurs le diagnostic global
à travers les assemblées générales en début
de campagne, en vue d'élaborer un conseil annuel ;
§ apporter un appui technique aux éleveurs
à la base dans le domaine de la conduite des troupeaux, de
l'alimentation et de l'amélioration génétique, de
l'intégration agriculture-élevage ;
§ identifier avec les éleveurs les besoins en
vulgarisation et en intrants zootechniques ;
§ assister les éleveurs dans l'installation des
unités de démonstration sur les technologies performantes
(élevage sédentaire) ;
§ conduire des visites dans les élevages
encadrés pour évaluer l'application des formations
dispensées et prodiguer des conseils ;
§ conduire des séances d'autoévaluation des
programmes établis ;
§ installer des troupeaux témoins en vue
d'identifier les paramètres zootechniques des élevages en
général et de les comparer avec ceux des élevages
suivis ;
§ assister les éleveurs dans la recherche de
financement de leurs activités ;
§ rendre compte de leurs activités au TSPA
à travers des rapports périodiques.
1-7-2-Attributions du TSPA
Sous l'encadrement et la coordination du RCPA, le Technicien
Spécialisé en Production Animale est chargé d'appuyer les
équipes pluridisciplinaires de zone dans la recherche et le choix des
solutions techniques aux problèmes identifiés dans les
élevages et aux attentes des éleveurs. A ce titre il est
chargé de :
§ appuyer les CPA des équipes pluridisciplinaires
de zone dans la conduite du diagnostic à travers les assemblées
d'éleveurs ;
§ former les conseillers en production animale sur les
technologies en vulgarisation dans le domaine de la production
animale ;
§ appuyer les CPA dans la mise en place du programme de
formation des éleveurs ;
§ recueillir, analyser et de synthétiser les
informations obtenues auprès des CPA ;
§ susciter et appuyer en collaboration avec le TSIEC,
l'émergence des organisations professionnelles
d'éleveurs ;
§ organiser la collecte des données à
partir de troupeaux témoins, en vue de la détermination des
principaux paramètres zootechniques du milieu (taux de naissance, taux
de mortalité, taux d'exploitation, taux de croit ...) ;
§ rendre compte de ses activités au RCPA à
travers des rapports périodiques avec ampliation à la D.R.C.
1-7-2-1-Normes de
vulgarisation
L'unité de vulgarisation est le campement et les autres
agros-éleveurs. Les normes d'encadrement des éleveurs varient
selon les catégories d'agents (TSPA, CPA) et les
spécificités des régions. Ainsi :
§ Les Conseillers en Production Animale assurent
l'encadrement de 120 éleveurs de bovins dont 20 gros éleveurs, 5
à 10 propriétaires d'animaux de trait. Par ailleurs, dans le
cadre de la diversification des productions animales, chaque CPA devra encadrer
10 éleveurs de petits ruminants et 5 éleveurs de volailles.
§ Le TSPA appuie les ACPA de sa zone d'intervention. Il a
en charge 1 à 3 CPA par jour. Outre ce rôle d'appui technique aux
CPA, il assure l'encadrement rapproché de 10 gros éleveurs de
bovin, 2 éleveurs de petits ruminants et 1 éleveur de
volaille.
1-7-3- Attributions de
l'ACCPA
L'Agent Communal de Contrôle des Produits d'origine
Animale (ACCPA), sous l'autorité du RCPA et de la coordination
opérationnelle directe du Chef du Service des Produits Animaux et
Halieutique (C/SCPAH) de la Direction Générale du CeRPA, a pour
mission de :
§ assurer la protection sanitaire des cheptels, le
contrôle des denrées d'origine animale ;
§ garantir la qualité des produits d'origine
animale ;
§ organiser l'épidémio-surveillance et la
lutte contre les épizooties ;
§ assurer le contrôle de la transhumance de concert
avec les autres acteurs concernés (comité de transhumance, ONG,
associations d'éleveurs ...)
§ organiser l'inspection des denrées d'origine
animale dans les magasins marchés et supermarchés ;
§ organiser le suivi des professionnels installés
en clientèle privée ;
§ assurer la diffusion et le respect des textes
législatifs et réglementaires en matière de l'exercice en
clientèle privée de la profession vétérinaire
(traitement des animaux vente et détention des produits
vétérinaires par non les professionnels ou les professionnels non
autorisés) et rendre compte de ces activités au RCPA à
travers les rapports périodiques avec ampliation de la DRC.
1-7-4-Agents de
contrôle et agents de post-contrôle
Ils sont chargés d'assurer le relais des agents
communaux dans leurs zones d'activité et rendent compte aux ACCPA.
1-7-4-1-Normes de
contrôle
Taux de couverture vaccinale :(source CeCPA Parakou)
§ 70 à 80% du cheptel bovin ;
§ 20 à 30% des petits ruminants ;
§ 20 à 30% de la volaille dans la zone
d'intervention de l'agent (poste, zone commune).
§ inspection de la viande : 100% des animaux
abattus ont suivis l'inspection sur pied ;
§ suivis professionnels privés
installés : une sortie par mois.
§ inspection des denrées dans les magasins,
marchés et supermarchés : une sortie par mois.
§ organisation de la lutte contre les
vétérinaires clandestins (traitement des animaux, vente et
détention illégales de produits vétérinaire par non
professionnels ou professionnel non autorisés) : deux sorties par
mois.
2- Menaces,
Opportunités, Forces et Faiblesses de l'élevage des caprins
Les contraintes et les opportunités ont
été collectées chez chaque éleveur et
complétées par les observations dans l'exploitation et aussi par
l'aide des Conseillers en Production Animale qui les encadrent.
L'analyse MOFF (Menaces, Opportunités, Forces,
Faiblesses), permet d'évaluer une situation afin de prendre de bonnes
décisions pour l'améliorer. Cette évaluation suit les
étapes suivantes :
· l'inventaire des MOFF ;
· l'analyse des MOFF représenter par une matrice
découpée en cadrant afin d'obtenir une vue synthétique de
la situation ;
· une fois cette matrice remplie, l'analyse offre quatre
différentes alternatives stratégiques servant à
remédier aux problèmes.
2-1- les Menaces et
Faiblesses de l'élevage des caprins
Les contraintes rencontrées sont liées à
l'organisation de l'élevage des caprins, au mode de conduite des
animaux, à la reproduction, à l'alimentation et au suivi
sanitaire.
2-1-1- l'organisation du
secteur de l'élevage des caprins.
L'élevage des caprins est un sous-secteur peu ou mal
connu. Peu de travaux ont été faits sur la chèvre naine
dans la commune de Parakou. L'absence d'une banque de données en
matière de production des caprins dans la Commune de Parakou constitue
un frein à l'amélioration de ses performances de production.
De plus il n'existe pas de structure de renommée ni
d'association d'éleveurs de caprins. Cela ralenti les actions des ONG
en matière de production de caprins.
2-1-2-Mode de conduite des
animaux
Contraintes liées au mode
de conduite des animaux
§ la divagation des animaux est un mode de conduite qui
est à l'origine des vols, des accidents et de l'intoxication alimentaire
entrainant ainsi des pertes considérables ;
§ les faibles performances du troupeau et les pertes
économiques liées à la mauvaise gestion du troupeau du
fait que les animaux soient vendus précocement ou à l'âge
à la réforme trop élevé (l'animal perd sa valeur
marchande) ;
§ les pertes liées à l'alimentation des
animaux improductifs.
2-1-3-Les problèmes
de reproduction
Tous les éleveurs pratiquent la lutte libre et
naturelle. La proximité permanente des mâles et des femelles
entraine des problèmes de reproduction tels que :
· la mauvaise gestion de la reproduction dans un troupeau
mixte, surtout pour un grand troupeau. (l'éleveur ignore la date de
saillie des femelles, le géniteur ayant assuré la saillie) ;
§ la consanguinité qui a comme répercussion
une régression des performances de croissance, de reproduction et une
augmentation du taux de mortalité dans le troupeau.
2-1-4- Problèmes
d'alimentation
Dans l'élevage traditionnel de chèvre naine, les
contraintes d'alimentation identifiées sont les suivantes :
§ le non stockage des aliments ou la non maîtrise
des techniques de conservation des aliments conduisant aux maladies
nutritionnelles grâce au déficit nutritionnel ou grâce au
développement des mycotoxines dans les aliments ;
§ la non maîtrise des techniques de rationnement
entraine la baisse des performances de croissance et de reproduction de la
chèvre, de même que des troubles digestifs notamment la
météorisation et la diarrhée ;
§ les carences en minéraux entrainant des maladies
nutritionnelles et des avortements ;
§ les intoxications alimentaires liées à
l'ingestion des matières plastiques
2-1-5- Les problèmes
sanitaires
Plusieurs maladies sévissent dans les élevages
de caprins dans les départements du Borgou et de l'Atacora. Il s'agit de
: la peste des petits ruminants (PPR), l'ecthyma contagieux, la fièvre
aphteuse, la météorisation, la diarrhée et la
pleuropneumonie caprine contagieuse. La réticence des éleveurs
aux vaccinations des animaux contre ces maladies empire l'état sanitaire
du cheptel.
2-2- les
Opportunités, Forces de l'élevage des caprins
La Commune de Parakou présente de nombreuses
opportunités au nombre desquelles on peut citer :
§ l'abondance des sous-produits agricoles pendant la
saison sèche pour l'alimentation des caprins;
§ l'augmentation des établissements de
restauration dans la Commune de Parakou est un atout pour l'écoulement
des produits animaux notamment les caprins ;
§ l'appui technique des producteurs en matière de
production animale est un atout permettant de booster l'élevage en
général et l'élevage des caprins en particulier ;
§ Le faible coût des chèvres et leur
rôle social dans la commune de Parakou favorisent son adoption.
2-3-Sélection des facteurs clés et construction
de la matrice
Forces
|
Faiblesses
|
ï Les chèvres disposent de Sous-produits
agricoles pendant la saison sèche
ï l'appui technique aux
producteurs
ï Adaptation aux conditions du milieu
ï L'un des rares sous-secteurs où
l'effectif est en constante augmentation
|
ï L'absence d'une banque de données en
matière de production des caprins dans la Commune de Parakou
ï L'inexistence de structure de renom ni
d'association d'éleveurs de caprins ;
ï Absence des ONG en matière de production
de caprins.
|
Opportunités
|
Menaces
|
ï Le faible coût des chèvres et leur
rôle social dans le Borgou
ï l'augmentation des établissements de
restauration dans la Commune de Parakou
|
ï les problèmes liés au mode de
conduite
ï Les problèmes d'alimentation des
chèvres
ï Les problèmes de reproduction des
chèvres
ï Les problèmes sanitaires des
chèvres
|
2-4- les stratégies
et plan d'action
· Profiter de la disponibilité des sous-produits
agricoles, de l'adaptation aux conditions du milieu pour conseiller les
producteurs à accroitre beaucoup plus la production des chèvres
afin de satisfaire la clientèle.
· Profiter de l'augmentation des établissements de
restauration pour améliorer la croissance de la production des
chèvres naines
· Utiliser le faible coût des chèvres et
leur rôle social pour convaincre les éleveurs et
agro-éleveurs à adopter la chèvre naine dans la commune de
Parakou ce qui permettra non seulement la création des associations
d'éleveurs de caprins mais aussi l'intervention des ONG dans la
production des caprins.
· Profiter de l'augmentation constante du nombre de
chèvre par an pour éveiller la curiosité des chercheurs
à y porter leur attention.
· Profiter de l'augmentation de la demande des
chèvres par les restaurants pour accroitre la production tout en
impliquant les ONG.
· Procéder au renforcement de l'appui technique
porté aux éleveurs par le CeCPA pour la résolution des
problèmes liés au mode de conduite de l'élevage des
chèvres naines dans la commune de Parakou.
Conclusion
Le CeCPA Parakou est une structure crée pour
l'encadrement d'un plus grand nombre de producteurs afin d'accroitre la
production animale et pour faciliter les actions de la mairie et des ONG.
Grâce à sa nouvelle politique d'intervention, le CeCPA
résout d'énormes problèmes liés à la
production animale mais « quant il reste à faire rien n'est
fait ». Vu les problèmes qui minent les élevages de la
chèvre naine malgré l'intervention des Conseillers en Production
Animale (CPA) il est nécessaire de se lancer sur les thématiques
qui permettront une maîtrise de cet élevage afin de tracer les
voies de son amélioration.
DEUXIEME PARTIE
Caractérisation phénotypique et
zootechnique de la chèvre naine dans la commune de Parakou
3-CARACTERISATION PHENOTYPIQUE ET ZOOTECHNIQUE DE LA CHEVRE
NAINE DANS LA COMMUNE DE PARAKOU
3-1-Introduction
Les races locales de bovins, d'ovins, de caprins et de
volailles sont les principales sources de protéines animales qui sont
à la portée de la population en Afrique Subsaharienne. Au
Bénin, les petits ruminants (ovin et caprins) sont très
répandus et jouent un rôle socio-économique important. Ils
sont élevés dans différentes zones agro-écologiques
et selon différents systèmes de production. Ces animaux,
très appréciés par la population, sont
particulièrement intéressants pour augmenter la production
animale en raison de leur adaptation au milieu. Par rapport aux ovins, les
caprins possèdent les avantages supplémentaires pour mieux
résister aux stress caloriques et aux périodes de
sécheresse (Delgadillo et al, 1997). Dans les
conditions traditionnelles de l'élevage de ces caprins, le sevrage est
naturel et n'intervient qu'à l'assèchement du lait maternel et
lorsque le chevreau est déjà capable de ruminer (4-5 mois
d'âge). L'adaptation de la chèvre à un milieu aride date de
plusieurs millénaires. Elle se contente de peu de ressources
alimentaires et tire profit de toute sorte de végétation :
herbe, buissons, branchages même épineux. De plus, elle donne,
outre sa viande, son lait, son fumier et son cuir, une prolificité qui
permet de reconstituer les troupeaux après des épisodes de forte
mortalité liée au climat sec (CIPEA, 2011). L'élevage de
la chèvre en général, et celui de la chèvre naine
en particulier, est une spéculation animale à la portée de
toutes les couches sociales particulièrement les femmes, les jeunes et
les vieillards. En Afrique subsaharienne, l'espèce caprine la plus
représentative dans les exploitations est la chèvre naine. Elle
est principalement utilisée pour la production de viande.
Considérée comme source d'épargne facilement mobilisable
pour le petit paysan, cette chèvre a été longtemps
négligée par les pouvoirs publics et les chercheurs. Une
augmentation de sa productivité passe par l'amélioration de ses
performances zootechniques.
Au Bénin, l'élevage de la chèvre naine
est pratiqué dans presque toutes les concessions tant en milieu rural
que périurbaine. En effet, selon les statistiques de la Direction de
l'Elevage (Onibon et Sodégla, 2005), les ovins/caprins constituent la
troisième source de viande avec 13%, après celle des bovins
(58%), celle de la volaille (21%). Mais très peu d'études
scientifiques ont été conduites sur cette espèce animale
afin de mieux la caractériser et envisager son amélioration. Il
s'agira alors en prélude à l'amélioration de cette
espèce animale de réaliser une caractérisation
phénotypique et zootechnique de la chèvre naine. L'objectif
général de la présente étude est de
caractériser la chèvre naine sur la base du phénotype et
des paramètres zootechniques de la chèvre naine avant
l'amélioration de sa productivité.
Le présent travail s'articule autour des quatre grands
points à savoir :
3. la synthèse bibliographique ;
4. le matériel et la méthodologie de travail ;
5. la présentation des résultats et la
discussion ;
6. la conclusion et les suggestions.
3-2-Problématique et
justification
Dans la Commune de Parakou, l'élevage des
chèvres naines est relativement délaissé, dans le contexte
de l'amélioration de sa production. Pourtant les rapports
antérieurs des TSPA du CeCPA sur les principaux paramètres
zootechniques (taux de mise-bas, taux de mortalité, taux d'exploitation,
taux de croit ...) de la chèvre naine dans la commune de Parakou montre
que l'élevage de cette race est l'un des rares sous-secteurs où
le cheptel est en constante augmentation, ceci sans avoir
bénéficié du soutien direct à l'amélioration
de sa production, malgré les problèmes liés au mode de
conduite traditionnel et à la mauvaise gestion
technico-économique des troupeaux par les éleveurs. Cela donne
matière à réfléchir et à se questionner sur
les résultats qu'on obtiendrait si une attention particulière
était portée sur cet élevage. C'est la raison pour
laquelle nous avions porté notre attention sur la chèvre
naine.
Après l'analyse des contraintes recensées avec
les TSPA et RCPA, il en ressort la nécessité de réaliser
une étude qui permettra non seulement de maîtriser cette
espèce mais aussi celle qui permettra d'opérer une
sélection au sein de cette race. Ainsi, nous avons décidé
de faire une caractérisation phénotypique et zootechnique de la
chèvre naine.
3-3-cadre théorique et méthodologique
3-3-1-Description des
chèvres
La chèvre est un mammifère herbivore et
ruminant, appartenant à la famille des bovidés, sous-famille des
caprinés ou caprins. Elle a été domestiquée depuis
très longtemps, surtout pour sa viande, sa peau et, plus
spécialement dans la région méditerranéenne et
sahélienne, pour son lait.
La chèvre est un animal de petite taille, à
cornes arquées ou sans cornes (motte), très agile,
particulièrement adapté au saut. On la trouve dans toutes les
régions du globe, particulièrement en montagne. Les mâles
sont appelés boucs, les petits sont des chevreaux. Le mâle
castré peut être appelé menon dans certaines
régions et cabri dans d'autres. Les boucs dégagent toujours une
odeur puissante, accrue au moment du rut.
Sur le plan de son comportement, la chèvre est un
animal relativement intelligent, s'attachant volontiers au soigneur. C'est une
grimpeuse adaptée aux escarpements rocheux, aux murailles ou aux arbres
si leur feuillage est convoité.
3-3-1-1-Les races caprines
3-3-1-1-1-Chèvre naine ou chèvre
Djallonké
Elle se rencontre dans les zones humides où la
pluviométrie est supérieure ou égale à 1000 mm.
Elle pèse environ 18 à 20 kg et est d'une petite taille d'environ
35 à 50 cm. La tête est forte à profil rectiligne,
légèrement concave. Très rustique, elle résiste
parfaitement dans les zones infestées par les glossines. Le rendement
à l'abattage varie de 55 à 60%.
Figure3: Mâle de chèvre naine
Figure4: Femelle de
chèvre naine
3-3-1-1-2-Chèvre du
sahel
Ce sont des animaux de grande taille (80 à 95 cm au
garrot chez le mâle et 70 à 75 cm chez la femelle). Le poids varie
de 25 à 30 kg, la tête est petite et le chanfrein est rectiligne.
Les cornes sont longues, les oreilles sont courtes, horizontalement ou
tombantes, barbiches et pendeloques sont fréquentes. La croupe est
inclinée, la couleur de la robe varie avec les ethnies et les
régions. Le poil est ras, le bouc a une crinière qui
s'étend jusqu'à la croupe. Très prolifique, elle donne
souvent des jumeaux. La production laitière est de 70 kg pour des
lactations de 120 jours. La viande est sans odeur, sauf chez les vieux boucs.
Le rendement est de 40 à 45 %.
Figure 6: Femelle de
chèvre du sahel
Figure 5 : Mâle
de la chèvre du Sahel
3-3-1-1-3- Chèvre rousse de Maradi
Elle se rencontre de chaque côté de la
frontière du Niger et du Nigeria, puis de Maradi à Zinder et de
Zaria à Sokoto. de taille moyenne (65 cm au garrot), le dimorphisme
sexuel est peu accusé. La robe est de coloration châtain avec des
reflets acajou uniformes. Très prolifique (2, 3, 4 chevreaux), bonne
laitière et bonne bouchère.
Figure 8: mâle de la
chèvre de Maradi
Figure7 : la
chèvre de Maradi
3-3-2-Spécificité de l'élevage caprin
3-3-2-1-Adaptation aux climats aride et semi-aride
En saison sèche, avec la raréfaction des
ressources fourragères herbacées, les chèvres parviennent
à maintenir leurs fonctions de reproduction grâce à
l'exploitation des fourrages ligneux, alors que les ovins éprouvent du
mal à survivre (Caron et Lancelot, 2000). L'élevage des caprins
pour ces auteurs ci-dessus cités, est un élevage par
défaut. Il se développe dans les espaces résiduels
où, pour des raisons écologiques (aridité,
végétation arbustive), structurelles (disparition de l'espace
pastoral et des ressources fourragères, distance des marchés),
économiques (faible capital), les bovins voire les ovins ne
représentent pas une option intéressante. Egalement, par rapport
à l'élevage de porcins, l'élevage des caprins est souvent
préféré à cause du faible coût de production
de ce sous-secteur Missohou et al.,( 2000).
3-3-2-2-Importance sociale
Au sein des communautés pastorales, les caprins sont
abattus pour recevoir un visiteur dans la famille Missohou et al.,
(2000). Dans certaines localités du Bénin, la chèvre reste
l'animal le plus utilisé dans les cérémonies pour des
sacrifices (funérailles, sacrifices aux ancêtres et aux "dieux").
Même s'il est vrai que le sacrifice du mouton est important dans des pays
comme le Bénin, il se fait surtout dans le cadre de la tabaski
qui est une fête musulmane qui n'a lieu qu'une seule fois dans
l'année.
3-3-2-3-Exploitation
La chèvre est utilisée à des fins
multiples dont la plus importante est la vente sur pied Missohou et
al., (2000). Elle joue un rôle prépondérant dans la
consolidation de l'épargne des éleveurs leur permettant
d'accéder à d'autres types d'animaux tels que les bovins
Niaré, (1995). Missohou et al., (2000) citent un taux
d'échange de sept chèvres pour une génisse.
Wilson et al., (1992) montrent qu'au Mali, les
caprins donnent environ la moitié de la quantité totale de viande
vendue aux consommateurs urbains, la majeure partie de cette viande
étant commercialisée vers la fin de la saison sèche,
période où la viande bovine devient rare et de mauvaise
qualité sur le marché. Les mêmes auteurs renseignent que
dans de nombreuses régions du Kenya, les caprins couvrent environ 75 %
de la consommation totale de viande des ménages pastoraux.
3-3-3-Facteurs déterminants de la reproduction
L'efficacité de la reproduction dans un troupeau a une
forte incidence sur la productivité de celui-ci et donc sur sa
rentabilité économique. La principale fonction de la reproduction
est d'assurer le renouvellement et l'accroissement du troupeau par la
production de jeunes animaux. Cependant, le stress et d'autres facteurs
limitant liés au milieu tropical perturbent fréquemment le
déroulement normal des événements de la reproduction.
3-3-3-1-La puberté
La puberté correspond au moment auquel les animaux sont
capables de se reproduire pour la première fois : dans le cas des
mâles, lorsqu'ils sont capables de féconder une femelle
après saillie (puberté mâle) et dans le cas des femelles,
lorsqu'elles sont fécondées lors de l'oestrus et capables de
conduire une gestation jusqu'à son terme (puberté femelle) (Baril
et al., 1993). Chez les agneaux et chevreaux, la puberté
comportementale avec accouplement commence vers 40-50 % du poids adulte (Meyer,
1998). Un âge moyen de puberté de 228#177;46 jours (environ 7,5
mois) a été rapporté pour les chevrettes de race locale
Mossi (Tamboura et al, 1998). Toutefois, à la mise à la
reproduction, les femelles devraient avoir un poids et un développement
suffisants pour assurer une gestation en plus de leur propre croissance.
3-3-3-2-Cycle oestral et manifestations de chaleurs
La manifestation des chaleurs chez les animaux ou oestrus,
correspond à la période où les mâles sont
attirés (oestrus au sens large) et à celle où les
accouplements sont acceptés par les femelles (oestrus au sens strict)
(Martinat-Botté et al., 1998). L'oestrus est suivi de
l'ovulation qui se produit donc au début du cycle. Le cycle oestral est
l'ensemble des phénomènes qui se déroulent entre deux
oestrus consécutifs. La durée des chaleurs a été
évaluée à 22 #177; 9 heures chez des chèvres Mossi
de 18 à 36 mois d'âge (Tamboura et al., 2000).
3-3-3-3-La gestation
L'installation d'une gestation est en partie
préparée dès la phase folliculaire qui
précède l'ovulation et au cours de la phase lutéale.
L'embryon, puis le foetus permet d'assurer : d'abord son attachement en
modifiant localement l'utérus (aux alentours des jours 14 à 16
chez la chèvre et la brebis) ; ensuite le maintien de la gestation ; le
développement de l'utérus indispensable à sa propre
croissance ; la préparation de la future lactation ; enfin l'arrêt
de la gestation et son expulsion. L'embryon ou le foetus
bénéficie dans ce rôle de "chef d'orchestre" de la
contribution de la mère marquée par la sécrétion de
progestérone du corps jaune (maintien de la gestation) et celle de
prostaglandine F2á de l'utérus (lyse du corps jaune). La
concentration de progestérone dans le sang maternel reste
élevée pendant toute la gestation (Martinat-Botté et
al., 1998). La sécrétion de cette hormone est
essentiellement assurée pendant la gestation par le corps jaune et le
placenta (chez la brebis et la vache) et uniquement par le corps jaune chez la
chèvre.
3-3-3-4-Mise bas et avortement
La mise-bas (ou parturition, part, accouchement, vêlage,
agnelage) est précédée de modifications physiologiques et
anatomiques. Quelques heures ou jours avant la parturition, des changements
importants se produisent à tous les niveaux de concentration des
hormones: celle de la progestérone diminue alors que les concentrations
de la prolactine, de la prostaglandine F2á et des oestrogènes
s'élèvent brusquement (Baril et al., 1993). Sous
l'action de ces hormones, notamment la prostaglandine F2á,
lutéolytique, il se produit un déclenchement du travail chez
l'animal gravide. La mise-bas proprement dite est suivie quelques heures plus
tard de l'expulsion des enveloppes foetales. On parle d'avortement lorsqu'il y
a expulsion avant terme complet d'une conception incapable de vie
indépendante (Meyer, 1998).
4-MATERIEL ET METHODES
4.1. Phase documentaire
La recherche documentaire s'est déroulée sur
toute la durée de l'étude. Elle a consisté à faire
une revue des travaux de recherches (thèses, mémoires, articles,
etc.) et des ouvrages qui ont traité des thématiques ayant
rapport avec ce travail afin d'en tirer des informations utiles. Les centres de
documentation parcourus sont entre autres : la bibliothèque virtuel
de l'UAC, l'internet, la bibliothèque de la Faculté d'Agronomie
de l'Université de Parakou, la Bibliothèque de l'Ecole
Polytechnique d'Abomey-Calavi et la Bibliothèque de la Faculté
des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi.
4.2.
Animaux
L'étude a concerné des caprins de race naine de
la commune de Parakou. Les mensurations et les observations ont porté
sur 716 animaux. Les données de production et de
reproduction ont, quant à elles, porté sur 89
animaux.
4.3. Matériels
Le matériel utilisé dans le cadre de cette
étude est composé d'un mètre ruban, d'une canne toise, de
pesons portatifs de portées 2,5 kg et 12,5 kg, de fiche de collecte de
données individuelles (chèvre, chevreaux).
§ Le peson de 2,5 kg (figure3) a été
utilisé pour peser les animaux de la naissance à 15 jours
d'âge et celui de 12,5 kg (figure 4), pour les animaux âgés
de plus d'un mois d'âge.
§ Le mètre ruban a été
utilisé pour les différentes mensurations corporelles, notamment,
les oreilles, les cornes, les longueurs scapulo-ischiale, le bassin et le
périmètre thoracique.
§ La canne toise a été utilisée pour
mesurer la hauteur au garrot des animaux adultes.
La fiche a permis de collecter les informations suivantes :
· Age des mères (détermination par
table dentaire) ;
· Date de naissance de chaque animal ;
§ Type de naissance : simple, double, triple,
etc. ;
§ Sexe ;
§ Poids à la naissance et à âges
types ;
§ Périmètre thoracique ;
§ Hauteur au garrot ;
§ Longueur scapulo-ischiale ;
§ Forme et longueur des cornes ;
§ Longueur des oreilles ;
§ Longueur du bassin ;
§ Date et poids au sevrage des chevreaux ;
§ Figure 10: Peson de
portée 12.5 kg
Figure 9: Peson de
portée 2.5 kg
Observation de la couleur de la robe.
4.4. Méthodologie
Une identification des éleveurs de caprins a
été effectuée avec l'aide des Conseillers en Production
Animale (CPA) du Centres Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA) de
Parakou. Des critères d'identification avaient été
préalablement définis dans le but d'avoir de données
fiables. Il s'agit entre autres de l'accessibilité de l'exploitation de
l'éleveur en toutes saisons, l'ouverture aux innovations, l'implication
voire l'appui pour la collecte de données. Ainsi, au total vingt huit
(28) exploitations d'éleveurs de caprins ayant chacune un effectif
supérieur ou égal à trois (03) répondent aux
critères.
L'étude au niveau de ces exploitations a
consisté dans un premier temps en l'observation de chaque animal et
à la compléter avec des mensurations systématiques de tous
les animaux adultes. Dans un second temps, des pesées (figure 3)
à âges types (de la naissance, An à
An+15) des chevreaux ont été effectuées
à chaque quinze (15) jours.
Les descriptions et/ou les observations des caractères
visibles faites ont porté sur la couleur des robes des animaux, la
présence ou non de pendeloque, de cornes et de barbiches. La forme des
cornes a été également décrite. En ce qui concerne
les mensurations, il faut noter la prise de la longueur et du volume des
diamètres à la base des cornes. Elles ont également
concerné les longueurs du bassin et scapulo-ischiale, la hauteur au
garrot et le périmètre thoracique.
La table dentaire a été utilisée pour
déterminer l'âge des géniteurs. Des interventions sur
chaque animal sont également prises en compte.
Les données relatives à la production et
à la reproduction ont permis d'étudier les paramètres
suivants :
§ la fréquence du rang de mise bas ;
§ la taille de la portée aux âges types,
calculée en additionnant le nombre de chevreaux nés d'une
même chèvre et vivants à la naissance et à
âge-type d'intervalle de 15 jours ;
§ le poids de la portée aux âges types qui,
pour une chèvre donnée, représente la somme des poids
individuels des agneaux issus d'une même mise bas aux âges
correspondants après la mise bas.
Figure 11: Pesée d'une
chèvre
5-Résultats et
Discussion
5.1. Résultats
5.1.1. Couleurs de la robe de la
chèvre naine
Les enquêtes effectuées ont
révélé qu'il existe une grande diversité de couleur
de la robe chez la chèvre. Parmi ces couleurs, la pie noire et la noire
sont les plus dominantes avec des fréquences respectives de 24,6% et
21,3%. Ces deux fréquences ont été plus importantes que
celle de la couleur fauve 15,36% (P<0,05). Les couleurs grise, rouge-pie,
pie-rouge et blanche ont été peu fréquentes (tableau I).
Tableau I:
Fréquence des différentes couleurs de la robe chez la
chèvre naine
Couleur
|
Effectif
|
Nombre de cas
|
Fréquence
(%)
|
Blanche
|
716
|
29
|
4,06e
|
Fauve
|
716
|
110
|
15,36b
|
Noire
|
716
|
152
|
21,23a
|
Grise
|
716
|
9
|
1,26f
|
Pie-rouge
|
716
|
27
|
3,77e
|
Pie noire
|
716
|
173
|
24,16a
|
Autres couleurs
|
716
|
80
|
11,17d
|
Les pourcentages suivis de la même lettre ne
différent pas significativement au seuil de 5%
5.1.2. Présence et forme
des cornes de la chèvre naine
La quasi-totalité des caprins possède des cornes
(95,22%) et seule une minorité n'en possède pas (4,07%). Les
cornes les plus rencontrées chez la chèvre dans la commune de
Parakou sont les cornes pointues, les cornes en couronne, les cornes en crochet
et les cornes en arc. Les chèvres à cornes pointues sont
significativement (p?0,05) plus importantes (38,19%) que celles de toutes les
autres formes.
Tableau II:
Fréquence de présence et forme des cornes de la chèvre
naine
Variables
|
Effectif
|
Nombre de cas
|
Fréquence (%)
|
Présence de cornes
|
416
|
398
|
95,22a
|
Absence de cornes
|
416
|
18
|
4,07b
|
Cornes pointues
|
416
|
160
|
38,19a
|
Cornes en couronne
|
416
|
25
|
1,43d
|
Cornes en crochet
|
416
|
129
|
30,79b
|
Cornes en roue
|
416
|
0
|
0,0e
|
Cornes en arc
|
416
|
102
|
24,34c
|
Les pourcentages suivis de la même lettre ne
différent pas significativement au seuil de 5%
5.1.3. Barbiche et pendeloque chez la chèvre naine
Parmi les chèvres recensées dans le cadre de
cette étude, la quasi-totalité ne possède ni barbiches ni
pendeloques. Très peu par contre en possèdent (présence de
barbiche 7,16% et de pendeloque 2,93%).
Tableau III:
Fréquence de barbiche et de pendeloque chez la chèvre
naine
Paramètre
|
Effectif
|
Nombre de cas
|
Fréquence
(%)
|
Présence de barbiche
|
419
|
30
|
7,16a
|
Absence de barbiche
|
419
|
389
|
92,12b
|
Présence de pendeloque
|
716
|
26
|
2,93a
|
Absence de pendeloque
|
716
|
690
|
96,37b
|
Les pourcentages suivis de la même colonne ne
différent pas significativement au seuil de 5%
5.1.4. Performances pondérales
Les chèvres rencontrées ont en moyenne un poids
à la naissance de 2,09 kg pour les femelles et 2,05 pour les
mâles. Le poids des mâles a été de 8,81 kg et celui
des femelles, 8,90 Kg à 225 jours. De la naissance à l'âge
de 7,5 mois, aucune différence significative n'a été
observée entre les poids à âge type des mâles et des
femelles. Le tableau IV présente les moyennes des poids à la
naissance et à âges types en fonction des sexes chez la
chèvre naine.
Tableau IV: Moyennes des
poids à la naissance et à âges types et en fonction des
sexes
Poids
|
Femelle
|
Mâle
|
Test de signification
|
Moyenne
|
DS
|
Moyenne
|
DS
|
P0
|
2,09
|
0,51
|
2,05
|
0,52
|
NS
|
P15
|
3,33
|
1,89
|
2,20
|
1,42
|
NS
|
P30
|
3,00
|
0,88
|
3,26
|
1,14
|
NS
|
P45
|
3,77
|
1,53
|
4,08
|
0,80
|
NS
|
P60
|
4,31
|
2,29
|
4,85
|
1,47
|
NS
|
P75
|
5,35
|
1,63
|
5,05
|
1,15
|
NS
|
P90
|
4,60
|
1,58
|
5,36
|
2,09
|
NS
|
P105
|
4,85
|
1,68
|
5,45
|
2,03
|
NS
|
P120
|
5,44
|
1,73
|
5,99
|
1,39
|
NS
|
P135
|
4,81
|
0,98
|
6,77
|
1,25
|
NS
|
P150
|
5,20
|
1,39
|
7,58
|
2,04
|
NS
|
P165
|
7,58
|
14
|
7,98
|
1,77
|
NS
|
P180
|
6,69
|
1,71
|
6,74
|
1,89
|
NS
|
P195
|
7,07
|
1,59
|
6,78
|
1,10
|
NS
|
P210
|
7,40
|
2,76
|
7,65
|
1,33
|
NS
|
P225
|
8,90
|
4,67
|
8,81
|
1,89
|
NS
|
Total
|
85
|
P0 : Poids à la naissance ; P15 :
Poids à 15 jours ; etc. DS : Déviation Standard ;
NS : Non Significatif (P>0,05)
5.1.5. Mesures corporelles de la
chèvre naine
Aucune différence significative n'a été
observée entre la longueur des cormes des mâles et celle des
femelles. Par contre, le diamètre des cornes des mâles a
été plus important (P<0,001) que celui des femelles (6,88
vs 5,87 cm).
La longueur du bassin, la hauteur au garrot le
périmètre thoracique et la longueur scapulo-ischiale des
chèvres naines du Borgou ont été respectivement de
(15,48#177;0,27 ; 43,16#177;0,54 ; 55,35#177;0,75 ;
47,82#177;0,58 cm). Les femelles de la chèvre naine ont un bassin plus
long (15,74 vs 14,32 cm), une hauteur au garrot plus
élevée (45,92 vs 42,73 cm), un périmètre
thoracique plus important (55,51 vs 48,05 cm) et une longueur
scapulo-ischiale plus grande (46,44 vs 42,25 cm) que les mâles.
Les différences entre les mesures corporelles des mâles et celles
des femelles ont été hautement significatives (P<0,001). Le
tableau V présente les moyennes des mesures corporelles en fonction du
sexe.
Tableau V:Moyennes des
mesures corporelles (longueurs corne, scapulo-ischiale et bassin, hauteur au
garrot, périmètre thoracique en fonction et du sexe
Variables
|
Moyenne
|
Sexe
|
Signification
|
Parakou
|
Femelle
|
Mâle
|
|
Sexe
|
Longueur des cornes
|
5,93a#177;0,26
|
5,79#177;0,14a
|
5,76#177;0,36a
|
|
NS
|
Diamètre des cornes
|
6,25#177;0,16
|
5,87#177;0,09a
|
6,88#177;0,22b
|
|
***
|
Longueur du bassin
|
15,48#177;0,27
|
15,74#177;0,15a
|
14,32#177;0,37b
|
|
***
|
Hauteur au garrot
|
43,16#177;0,54
|
45,92#177;0,30a
|
42,73#177;0,74b
|
|
***
|
Périmètre thoracique
|
55,35#177;0,75
|
55,51#177;0,41a
|
48,05#177;1,01b
|
|
***
|
Longueur Scapilo-Ischiale
|
47,82#177;0,58
|
46,44#177;0,32a
|
42,25#177;0,79b
|
|
***
|
NS : Non Significatif (P>0,05); ***
Significatif au seuil de 1%o ; Les moyennes suivies de la même
lettre ne différent pas significativement au seuil de 5%
5.1.6. Productivité
numérique
Il existe une grande diversité entre les rangs de mise
bas des chèvres au sein des troupeaux enquêtés dans la
commune de Parakou. Les classes de rang de mise bas dénombrées
ont varié de 1 à 9 avec des fréquences qui varient d'une
classe à l'autre. Au cours de ce dénombrement, les chèvres
étaient en majorité de rang de mise bas 1 et 2 avec des
fréquences respectives de 28,1 et 25,8%. Les chèvres de rang de
mise bas supérieur à 4 étaient minoritaires et les
fréquences observées étaient de 13,48 % pour les classes
de rangs de mise bas 4 et 5 et de 11,24% pour les rangs de mise bas
supérieurs à 6. La différence entre les fréquences
de classes de rangs de mise bas 1 et 2 n'a pas été significative,
il en est de même pour celle entre les classes de rangs de mise bas 4 et
5 et plus de 6. Toutefois, les fréquences des classes de rangs de mise
bas 1 et 2 ont été significativement plus élevées
que celles des classes de rangs de mise bas supérieurs à 4.
Enfin, aucune différence significative n'a été
observée entre les fréquences de rang de mise bas 3 et celles des
autres classes de rangs de mise bas (tableau VI).
Tableau VI :
Fréquence des rangs de mise bas
Rang de mise bas
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative
(%)
|
1
|
25
|
28,09a
|
2
|
23
|
25,84a
|
3
|
19
|
21,35ab
|
Entre 4 et 5
|
12
|
13,48b
|
Plus de 6
|
10
|
11,24b
|
Total
|
89
|
100
|
Les pourcentages de la même colonne suivis d'au
moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil
de 5%
L'âge à la mise bas a varié en fonction du
rang de mise bas (P?0,01). Plus le rang de mise bas augmente,
mieux l'âge de la chèvre est élevé. De même,
la taille de la portée augmente en fonction du rang de mise bas
(P?0,001). Chez les primipares, la taille moyenne de la portée a
été de 1,20 chevreau. Du 2e au 5e rang de
mise bas, la taille de la portée a augmenté progressivement de
1,83 à 2, sans toutefois présenter de différences
significatives entre les moyennes de ces rangs de mise bas. La taille de la
portée la plus élevée (P?0,001) a été
enregistrée chez les chèvres de rang de mise bas
supérieure à 6 avec une moyenne de 2,80 chevreaux par
portée.
Le nombre de mort-nés a augmenté en fonction du
rang de mise bas (P?0,001). Pendant les trois premiers rangs de mise bas,
très peu de mortalités ont été enregistrées
(0 à 0,11 de chevreaux morts). Par contre, au-delà du
6e rang de mise bas, le nombre de mort-nés enregistrés
a significativement augmenté (P?0,001) par rapport aux trois premiers
rangs de mise-bas (0,40 chevreaux morts). Au total, le taux de mortalité
des chevreaux issus des mères de rangs de portée de 4 à 5
a été de 17% et ne diffèrent pas significativement des
autres.
Plus le nombre de la mise bas a augmenté mieux a
été le nombre de nés vivants (P?0,001). Le nombre de
nés-vivants par portée le plus faible a été obtenu
chez les primipares (1,20) et le plus élevé, chez les
chèvres de rang de mise bas supérieur à 6 (2,40). Entre
les rangs de mise bas 2 et 5, le nombre de chevreaux né-vivants a
augmenté sans toutefois présenter de différences
significatives.
Tableau VII: Age à
la mise bas, taille des portées, nombre de morts nés et nombre de
nés vivants en fonction des rangs de mise bas
RMB
|
Age à la mise bas
|
Taille de la portée
|
Morts nés
|
Nés vivants
|
|
Moyenne
|
ES
|
Moyenne
|
ES
|
Moyenne
|
ES
|
Moyenne
|
ES
|
1
|
1,00a
|
0,27
|
1,20a
|
0,13
|
0,00a
|
0,07
|
1,20a
|
0,11
|
2
|
1,95b
|
0,28
|
1,83b
|
0,13
|
0,09a
|
0,07
|
1,74b
|
0,11
|
3
|
2,60b
|
0,30
|
2,05b
|
0,15
|
0,11a
|
0,08
|
1,95b
|
0,12
|
4 et 5
|
2,72b
|
0,39
|
2,00b
|
0,18
|
0,17ab
|
0,10
|
1,83b
|
0,15
|
>6
|
3,67c
|
0,43
|
2,80c
|
0,20
|
0,40b
|
0,11
|
2,40c
|
0,17
|
ES : Erreur Standard ; Les moyennes de la
même colonne suivies d'au moins une lettre différente,
diffèrent significativement au seuil de 5%
Dans les troupeaux de chèvres enquêtées,
les fréquences de chèvres dont la taille de portée est
double ont été les plus élevées (56,2%), viennent
ensuite les tailles de portées simples (32,6%). Enfin, 9 chèvres
sur 100 ont une portée de trois chevreaux pendant que les chèvres
dont les portées sont supérieures à 4 sont peu
fréquents (1,12%).
Le nombre de morts nés a été de 10% dont
9 % de mort-nés simple et 1% de mort-nés double (Tableau
VIII).
Tableau VIII:
Fréquence de la taille des portées
Taille de la portée
|
Nombre de cas
|
Fréquence
(%)
|
1
|
29
|
32,58b
|
2
|
50
|
56,18a
|
3
|
8
|
8,99c
|
4
|
1
|
1,12d
|
6
|
1
|
1,12d
|
Total
|
89
|
100
|
Les pourcentages de la même colonne suivis d'au
moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil
de 5%
Tableau IX:
Fréquence des morts nés
Morts nés
|
Nombre de cas
|
Fréquence
(%)
|
0
|
80
|
89,89a
|
1
|
8
|
8,99b
|
2
|
1
|
1,12c
|
Total
|
89
|
100
|
Les pourcentages de la même colonne suivis d'au
moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil
de 5%
Sur les 100% de chevreaux nés vivants, 55% ont
été obtenus de naissances doubles, 37% des portées
simples, 7% de portées triples et 1% des portées quadruples. Le
tableau X présente les fréquences des nés vivants ainsi
que le seuil de signification entre ces fréquences
Tableau X:
Fréquence des nés vivants
Nés vivants
|
Nombre de cas
|
Fréquence
(%)
|
1
|
33
|
37,08b
|
2
|
49
|
55,06a
|
3
|
6
|
6,74c
|
4
|
1
|
1,12d
|
Total
|
89
|
100
|
Les pourcentages de la même colonne suivis d'au
moins une lettre différente, diffèrent significativement au seuil
de 5%
5.1.7. Poids de la
portée
Le poids de la portée a varié de 3,1 à
3,8 kg et n'a pas présenté de différence significative en
fonction du rang de mise bas. Le tableau XI présente les moyennes de
poids de la portée en fonction du rang de mise-bas.
Tableau XI: Moyennes des
poids de la portée selon les rangs de mise bas
Rang de mise bas
|
Poids de la portée
|
Erreur Standard
|
1
|
3,29a
|
0,63
|
2
|
3,09a
|
0,68
|
3
|
3,82a
|
1,53
|
4 et 5
|
3,15a
|
1,08
|
Les moyennes de la même colonne suivies d'au moins
une lettre différente, diffèrent significativement au seuil de
5%.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L'étude réalisée sur quelques
paramètres phénotypiques étudiés montre de grandes
diversités. Ainsi, la couleur de robes observée au cours de
l'enquête chez la chèvre naine varie de noire à grise en
passant par fauve et de mélange de couleur d'au moins deux couleurs.
Toutefois les couleurs pie-noire et noire sont les plus dominantes. En ce qui
concerne les cornes, la presque totalité des chèvres
enquêtées possède des cornes avec une dominance de la forme
pointue. On ne note cependant presque pas de la présence de barbiches et
de pendeloques chez la plupart des chèvres.
Sur le plan zootechnique, l'étude a
révélé que les chèvres rencontrées ont un
poids moyen à la naissance des femelles légèrement plus
élevé que celui des mâles. La longueur et le
diamètre des cornes sont identiques dans les deux zones d'études.
Signalons cependant que le diamètre des cornes des mâles est plus
important que celui des femelles. L'étude révèle aussi une
grande diversité entre les rangs de mise bas des chèvres au sein
des troupeaux enquêtés dans la zone d'étude. Les classes de
rang de mise bas dénombrées ont varié de 1 à 9 avec
des fréquences qui varient d'une classe à l'autre. Les
chèvres de rang de mise bas 1 et 2 sont majoritaires. Dans cette
dynamique, le nombre de mort-nés augmente en fonction du rang de mise
bas. Mais, pendant les trois premiers rangs de mise bas, très peu de
mortalités sont enregistrées. La taille de portée des
chèvres et leur poids présentent de grande variation. Ainsi, les
chèvres dont la portée est double sont les plus
rencontrées puis viennent ensuite les tailles de portées simples.
Au vu de cette grande diversité et variation que
présente la chèvre naine, elle offre de bonne possibilité
d'amélioration phénotypique et zootechnique. Il s`agira alors de
veiller à :
§ Une sélection au sein de la race afin de
disposer de couleur unique ;
§ Une amélioration de la qualité
nutritionnelle afin d'apprécier le gain de poids qui pourra être
observé ;
§ Une amélioration du mode d'élevage de
chèvre ;
§ Une identification de différentes causes de
mort-nées.
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ANNEXES
Fiche de collecte des données
Département
de...................................................................................................
Commune de
......................................................................................................
Exploitation de
................................................................................................
A
|
Alimentation
|
Stockage d'aliments
oui non
cause de
stockage.........................................................................
Cause de non
stockage....................................................................
Type d'aliments
stocké.....................................................................
Nombre de distribution une deux
trois ad libitum
Distribution de l'eau oui
non
Une fois Deux fois Aucun
Problème rencontrés sur
l'alimentation
Rupture de stocke
Problème de stockage oui
non
Si oui
pourquoi...........................................................................
Alimentation spécifique oui
non
si oui
explication..............................................................................
Structure d'aide en cas de problèmes
alimentaire.......................................
|
B
|
Soin / animal
|
Maladies rencontrées
Maladie1..............................................................................
Maladie2..............................................................................
Maladie
3...........................................................................
Qui fait les traitements
Vétérinaire
Eleveur
Autres..............................................................................
Type de produits utilisés
Pharmacopée produit
vétérinaire autre ...
Prophylaxie sanitaire
Est-ce que vous nettoyez l'habitat ? OUI
non
Si oui quelle est la
fréquence......................................................
Prévention et traitement
Vaccin
lequel......................................................
Vermifuge
lequel...................................................
pharmacopée
problèmes de
santé...............................................................
|
C
|
Encadrement technique
|
êtes-vous encadré ? oui
nom
si oui sur
quoi?.......................................................................
agents
intervenant.....................................................................
appui par un projet oui
non
si oui
lequel...........................................................................
si non
pourquoi.....................................................................
|
La reproduction est t'elle contrôlée ?
Oui non
Si oui
comment ?................................................................................................
Si non
pourquoi ?..............................................................................................................................
Autres problèmes liés a l'élevage
des
caprins....................................................................
.....................................................................................................................
Fiche de collecte de données par
animal
D
|
Phénotype de la population
|
............................................................................
|
D1
|
Couleur de la robe
|
...........................................................................
|
|
|
Blanche
Fauve
Noire
Gris
Pie-noire
Noire-pie
Rouge-pie
Autre à préciser
|
|
Présence de pendeloque
|
Oui ........................
Non ..........................
|
Mâle
|
Femelle
|
|
Présence de corne
|
Mâle
Femelle
|
|
Type /formes de cornes
|
En couronne..............
En crochet.................
En roue......................
En arc ou en croissant........
|
Mâle
|
Femelle
|
|
Présence de barbiche
|
Oui
Non
|
Mâle
|
femelle
|
D3
|
Tronc
|
Longueur du tronc
Longueur du
bassin.............................
Hauteur au garrot........................
Périmètre
thoracique.....................
|
Mâle
|
Femelle
|
Fiche individuelle de la chèvre
Département......................................................................................................
Commune
de......................................................................................................
Exploitation
de...................................................................................................
Robe...............................................................................................................
Age
(dentition)...................................................................................................
Date de mise bas
|
Rang de mise bas
|
Taille Portée à la mise bas
|
Nombre de nés vivants
|
Nombre de sevrés
|
Nombre de morts de la naissance au sevrage
|
Poids de la portée au sevrage
|
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Fiche des chevreaux en croissance
Robe .......................
Poids à la naissance ...............
Age................................................ Date
de ..........................
Naissance...................................
Date de pesées
|
Poids à 15
|
Poids à 1 mois
|
Poids à 1,5 mois
|
Poids à 2 mois
|
Poids à 2,5 mois
|
Poids à 3 mois
|
Poids à 3,5 mois
|
Poids à 4 mois
|
Poids à 4,5 mois
|
Observations
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Intervention sanitaire
Date
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Nature interventions
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Produits utilisés
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Observations
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Autres renseignements
Vente
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Date
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Destination :
|
Embouche
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Période
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Destination :
|
Reproduction
|
Date
|
Destination
|
Observations :.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Fiche de la chevrelle en croissance
Date de naissance
..................................
N°/Nom Local Mère ..................
Robe............. Poids à la naissance ...............
Date de pesées
|
Poids à 15 jours
|
Poids à 1 mois
|
Poids à 1 ,5 mois
|
Poids à 2 mois
|
Poids à 2,5 mois
|
Poids à 3 mois
|
Poids à 3,5 mois
|
Poids à 4 mois
|
Poids à 4,5 mois
|
Observations
|
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Intervention sanitaire
Date
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Nature interventions
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Produits utilisés
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Observations
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Autres renseignements
Femelle apte à la reproduction
|
Mise à saillie
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Date
|
Première Mise bas
|
Date
|
Observations :
.....................................................................................................
........................................................................................................................
........................................................................................................................
|
|