Abstract
In this paper, we analyzed the trading strategies used by HBI
in order to make a return on the funds committed. This study allowed us to
obtain results that we have analyzed. These results were mainly referring to
the trading account of HBI and making a comparison between the theory and
methods advocated trading at HBI. From this study, it appears that the
fundamentals of trading namely macroeconomic study, the study of correlations,
and technical analysis are relevant at HBI. This allows it not only secure its
portfolio, but also to make returns on its funds committed. However, we could
detect some shortcomings that have been the subject of criticism and
recommendations were made in order to improve trading technics already used.
These are the learning of new indicators in the trading, and the set-up of a
trade paper.
Keywords: Trading, macroeconomic
study, Technical Analysis, Profitability; Portfolio
01 mai 2013
[ETUDE FONCTIONNELLE DU TRADING SUR LE FOREX : CAS DE
HBI]
Introduction générale
La littérature économique, après avoir
opposé le financement des entreprises par le crédit bancaire
(économie d'endettement) et le financement par l'émission de
titres (économie de marché), tend désormais à
attribuer un rôle complémentaire aux deux notions. Les
études tendent à prouver que pour se développer, une
économie a besoin d'un marché financier actif et organisé
autour d'un système bancaire fiable.
En effet, les banques sont les seuls agents qui
possèdent le pouvoir de transformer des ressources à très
court terme (dépôt a vue) en emplois à moyen ou long terme
: le crédit bancaire. On parle alors de système de réserve
fractionnaire. Les banques établissent donc le pont nécessaire
entre les ménages et les entreprises. Historiquement elles ont
joué et jouent toujours un rôle essentiel dans le financement de
l'économie. Cependant, leur capacité à financer
l'économie n'est pas infini. Elle est limitée d'abord par
l'incapacité à financer certains types d'investissements qui
nécessite des montants colossaux (construction d'autoroute, financement
de gros projets). Ensuite, une règlementation prudentielle des banques
(bales) limites la quantité de crédit distribuable par ces
dernières. Enfin, pour garantir leur capacité à faire face
aux retraits, la banque centrale leur impose de bloquer un pourcentage de leurs
dépôts sous forme de réserves obligatoires, et non
utilisables. Ce taux de réserves obligatoires est un des instruments de
contrôle et de régulation par les banques centrales de la
quantité de monnaie en circulation.
Ainsi, le financement des entreprises au travers
essentiellement du crédit bancaire se heurte aux constats ci-dessus
cités. Les entreprises doivent donc trouver des moyens de financement
à plus long terme, des financements qui en fait ne deviennent exigibles
qu'en cas de dissolution de la société (des capitaux), ou
à très longue échéance (des emprunts obligataires
par exemple). Pour satisfaire leurs besoins compte tenu des nombreuses limites
de la banque, les investisseurs se tournent vers la finance de marché
qui elle-même connait plusieurs composantes.
Pour les uns, les marchés financiers sont un
concentré de capitalisme. Il n'est donc pas étonnant qu'ils
fascinent autant qu'ils attirent la critique. Ils sont efficaces, pour peu que
l'on maitrise les différentes notions et techniques qui
caractérisent ce marché. Pour d'autres, ils sont le terrain de
jeu d'une spéculation immorale et parasite.
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HBI]
Anton Brender dans son ouvrage
consacré au marché financier tente de pallier à ces
positions extrêmes. Il aborde le rôle de la finance qui consiste
à mettre en relation prêteurs et emprunteurs afin d'aider à
supporter le risque inévitable dans une économie dominée
par l'incertitude. L'auteur explique de façon simple et convaincante
l'utilité des marchés à terme souvent
présentés comme purement spéculatifs, mais qui facilitent
les investissements productifs, car ils permettent de réduire les
risques. Cette démonstration détruit l'opposition commode souvent
faite entre capitaux productifs et spéculatifs. Toutefois, comme le
souligne Hamon (1997), tester la théorie
financière nécessite la définition de notions complexes
telles que l'information disponible sur le marché, les motivations des
investisseurs à réaliser des échanges ou la valeur
fondamentale des actifs financiers.
Dans le présent travail, nous nous intéresserons
à l'une des composantes de la finance de marché à savoir
le marché de change de l'anglais foreign exchange (le Forex).
Le principe de l'échange des devises existait depuis
des siècles pour permettre la réalisation du commerce mondial,
mais il avait une autre forme. Ainsi, avant d'échanger les devises des
différents pays comme aujourd'hui au sein du Forex, les
commerçants ont tout d'abord échangé directement des biens
contre d'autres biens. Plus tard, les biens avaient une contre-valeur en
métal comme l'or, l'argent ou le bronze pour simplifier les
négociations et les unités de mesure. Au Moyen Âge, le
métal est peu à peu remplacé par du papier, des
reconnaissances de dettes ou des reçus ; ce sont les premières
devises dans chaque Etat. Les échanges de devises telles qu'on les
connait aujourd'hui ont commencé dans les années 1930 avec la
livre sterling comme monnaie de base pour les échanges.
De nos jours, avec un volume de 3.2 trillions de dollars
échangé par jour, le marché de change demeure le plus
liquide au monde et croit à un rythme effréné
(Lhermie ,2008). Ce trépident et dynamique
environnement présente de fantastiques opportunités pour ceux qui
peuvent investir du temps, des efforts et un peu d'argent pour prendre avantage
des fluctuations des devises. Il peut aussi être impitoyable pour ceux
qui ne sauront respecter les règles fondamentales et complexes qui
conditionnent la valorisation des devises.
Face aux nombreux avantages que présente le FOREX
(possibilité élevée de gains, facilité
d'accès), mais aussi aux différentes contraintes que peut
rencontrer un trader (risques élevés, complexité du
marché, pertes), nous nous sommes proposés d'étudier le
fonctionnement du trading sur le FOREX à HBI.
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[ETUDE FONCTIONNELLE DU TRADING SUR LE FOREX : CAS DE
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Du fait de l'instabilité entre les paires de devise,
les crises que connaissent les différents pays ayant leurs devises au
Forex (cas de l'EURO en Europe), la fluidité des produits
dérivés et l'analyse du marché souvent difficile,
plusieurs traders ont perdu des sommes importantes du fait de leurs
stratégies inappropriées.
HBI est une entreprise qui a au nombre de ses activités
la gestion des fonds au travers du marché de change. De ce fait, il
n'est pas à l'abri de perte considérable de capitaux si toutefois
les fondamentaux du trading n'y sont pas d'actualité. Ceci nous
amène à nous poser une question centrale de recherche :
Les stratégies de trading d'HBI lui assurent-il
une pérennité sur le marché de change ?
En matière de trading, un certain nombre d'outils sont
indispensables au choix d'une bonne stratégie. Il s'agit entre autres
:
D'une analyse fondamentale au travers d'un calendrier
économique (nouvelle économique) et de la situation
économique des nations. Cette analyse a pour principal rôle
d'informer le trader sur les actualités des marchés financiers
car, les informations constituent la pierre angulaire d'un investissement
rentable. Il est particulièrement conseillé aux investisseurs
voulant suivre de près le cours d'un cross qui les intéressent
sur ce marché. Grâce aux nombreuses informations disponibles, le
trader dispose de l'essentiel de tous les outils de prévision. En effet,
le calendrier économique permet de faire l'analyse de certaines
données économiques et autres indicateurs du marché des
devises, d'aider le trader à anticiper les mouvements de hausse ou de
baisse des valeurs et à se lancer avec certitude dans une
opération de spéculation.
Après le calendrier, vient le choix des paires de
devises sur lesquels les traders doivent miser. Cela passe
nécessairement par l'étude de la corrélation entre les
paires. Il est donc essentiel de repérer, non seulement les valeurs qui
sont en corrélation, mais également celles qui sont en
anti-corrélation. Il s'agit des produits qui connaissent une
évolution contraire. Lorsque la valeur des unes est à la hausse,
la valeur des autres est à la baisse. Pour obtenir un trade optimal, il
faut repérer ces types de liaison.
Le dernier élément est l'analyse technique. Elle
est une méthode de prévision des tendances futures des
marchés financiers. Elle est basée sur l'analyse des
données historiques, notamment les prix, les volumes
échangés et les intérêts ouverts. Les analystes et
traders utilisent les indicateurs techniques et mathématiques pour
prendre
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[ETUDE FONCTIONNELLE DU TRADING SUR LE FOREX : CAS DE
HBI]
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leurs décisions d'investissements. Ces indicateurs sont
visualisés en temps réel sur des graphiques qui sont
interprétés afin d'identifier les opportunités d'achat ou
de vente. Charles DOW (1851- 1902), le père fondateur,
dans ses articles consacrés au comportement de la bourse, a posé
deux principes de base de l'analyse technique. Sa théorie repose sur les
principes suivants : Le marché prend tout en compte, le marché se
décompose en trois tendances.
La diversité d'outils indispensables au choix d'une
bonne stratégie permettant de s'assurer un succès des ordres nous
amène à nous poser les questions spécifiques suivantes
:
? le calendrier économique d'HBI permet-il la
prise de décision fiable sur le Forex ? ? le choix des paires tient- il
compte de la corrélation entre les titres ?
? les outils d'analyse technique usitée par HBI
permettent-ils de prévoir les tendances futures du marché
?
Le présent document se fixe comme objectif principal
d'étudier les stratégies de trading d'HBI afin de comprendre leur
impact sur sa pérennité. Plus spécifiquement, il s'agit de
:
? analyser et de critiquer le calendrier économique
d'HBI. Cela permettra de comprendre sa fiabilité et sa pertinence au
choix d'une décision ;
? étudier la corrélation qui existe entre les
paires de devises pour lesquelles HBI prend positions. L'intérêt
de cette étude est de comprendre l'influence que peut jouer la
fluctuation d'une devise sur une autre ;
? évaluer les outils d'analyses techniques d'HBI afin
de comprendre le succès ou l'échec des stratégies
adoptées.
Pour mieux cerner notre étude dans le but d'apporter
des éléments de réponses à nos différentes
questions, nous avons émis les hypothèses suivantes :
? le calendrier économique d'HBI ne permet pas
une prise de décision fiable ;
? la corrélation entre les titres est un
facteur justificatif du choix des paires à HBI ;
? les outils d'analyse technique à HBI
permettent de prévoir les tendances du marché. Ce
document s'articule autour de cinq chapitres. Le premier aborde le cadre
théorique et vise à comprendre les théories de trading, le
vocabulaire utilisé sur ce marché, les différents types de
trading ainsi que la gestion de portefeuille. Dans le deuxième, nous
nous attelons à l'analyse fondamentale qui se résume en une
étude macroéconomique. Cette étude cherche à
détecter les indicateur macroéconomique pouvant impacter le
marché des devises. Le
troisième chapitre consacré à l'analyse
technique est une analyse complémentaire à la première
(Analyse fondamentale). Celle-ci est fondée sur l'usage de graphique et
d'indicateur pour anticiper les fluctuations futures du marché. Dans le
quatrième chapitre, nous illustrons la démarche
méthodologique usitée pour la rédaction du mémoire,
puis nous terminons par la présentation et la discussion de nos
résultats en cinquième chapitre.
Daouda Lawa tan TOE
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Chapitre I : Cadre théorique de
l'étude
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Ce chapitre a un double objectif. Il s'agit dans un premier
temps de comprendre les avis des auteurs sur le monde de la bourse à
travers la revue de littérature. Dans un second temps, nous cherchons
à appréhender les divers concepts qui sont
développés sur le marché de change.
I. Revue critique de littérature
Aucun travail de recherche ne peut être conçu
sans une base bibliographique et toutes autres ressources pouvant fournir des
informations utiles. C'est fort de ce principe que nous avons tenté de
faire le tour de quelques ouvrages et documents qui traitent de la bourse.
L'introduction en bourse qui a commencé vers la fin des
années 80 a longtemps été considérée comme
une simple étape de la vie de l'entreprise, du fait de la non
formalisation d'une théorie explicative a une telle
décision. Ritter (1987), Pagano et
Roel (1998) se sont penchés comme la plupart d'autres
chercheurs sur les avantages et les contraintes d'une telle opération.
Ils concluent que l'introduction en Bourse offre de nombreuses perspectives
aussi bien aux entreprises qu'à leurs dirigeants et investisseurs. Elle
permet d'une part d'améliorer la crédibilité de
l'entreprise tout en lui facilitant un accès au marché des
capitaux et un financement de croissance externe.
Pour Jacquillat (1994), Jobard
(1996), Grinblatt et Titman (1998),
l'actualité consacrée à l'entreprise candidate à
l'introduction en bourse aura pour effet de lui conférer un important
standing, d'accroître sa notoriété, renforcer son image et
son pouvoir de négociation auprès de ses partenaires d'affaires.
Chemmanur et Yan (2004) ont montré que
le marketing de l'introduction en Bourse constitue l'un des leviers d'une
stratégie globale de divulgation d'informations sur la qualité
des produits et sur la valeur de l'entreprise. Des études empiriques
montrent que l'opération d'introduction pourrait signaler la bonne
qualité des produits de l'entreprise (Stoughton, Wong
et Zechner, 2001), voire augmenter considérablement les
visites des sites web des entreprises (Demers et
Lewellen, 2003) et même susciter un plus grand
intérêt de la presse (Reese, 2003).
L'introduction en bourse ne présente pas seulement des
effets bénéfiques pour l'entreprise. Les actionnaires d'origine
profitent en effet de l'introduction en bourse pour assurer la liquidité
de leur patrimoine, la pérennisation de leur entreprise et la
possibilité de réaliser des plus-values.
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Une fois l'entreprise cotée, il est plus facile pour
des actionnaires de se désengager de toute ou d'une partie de leur
propriété, sans recherche formelle de nouveaux acquéreurs,
ni formalités administratives et juridiques contraignantes
(Grinblatt et Titman ,1998). Comme l'avait
précisé Zingales (1995), en plus d'obtenir un
prix supérieur, les actionnaires cédants font l'économie
d'une négociation avec un éventuel acheteur de gré
à gré. L'introduction en bourse constitue dans ce sens une sortie
privilégiée pour les capital-risqueurs. De plus, ils pourraient
bien profiter des périodes haussières pour tirer profit de leurs
cessions de titres.
Pour Grinblatt et Titman
(1998), les propriétaires initiaux obtiennent par
l'entrée au marché boursier une diversification de leur risque
d'entreprise, qu'ils ne seront plus seuls à supporter. En rendant
l'entreprise ouverte, les entrepreneurs initiaux, même s'ils diluent
leurs pouvoirs, permettent à l'entreprise de rester pérenne,
même en cas de problèmes de succession au sujet d'un des
propriétaires (Jacquillat. 1994; et
Jobard, 1996).
La présence en bourse ne va pas sans son lot de
contraintes. C'est en effet une phase très importante dans le cycle de
vie d'une entreprise, une étape qui engendre une restructuration
juridique et organisationnelle afin de se conformer à certaines
dispositions du marché d'une part, mais surtout pour affronter les
exigences de sa vie boursière. Des entreprises pourraient ainsi modifier
leur capital, l'ouvrir ou encore changer de forme juridique. Certaines clauses
statutaires se verraient révisées ou abrogées
(Pilverdie ; Latreyte, 1997).
La marche vers la cotation ne se fait
généralement pas sans heurts. Outre les autorités de
marché qu'il faut convaincre, l'entreprise candidate à la cote,
lors de son appel public à l'épargne, doit surtout convaincre les
investisseurs quant à la rentabilité et les risques liés
à ses titres, sans quoi leur faible souscription pourrait
hypothéquer les chances de réussite de l'opération
d'introduction. D'autres contraintes sont liées à la
communication financière accrue à laquelle la nouvelle entreprise
ouverte devra s'astreindre pour se conformer aux exigences
réglementaires de la présence à la cote, et surtout pour
réduire par des divulgations, l'écart entre sa performance
boursière et sa performance économique ou organisationnelle.
Depuis la plaidoirie de McKinnon et
Shaw (1973) en faveur de la libéralisation
financière comme politique devant contribuer à accroître
les possibilités de diversification des risques par les institutions
financières, des auteurs ont utilisé l'approche
multifonctionnelle des marchés pour relier les marchés boursiers
à l'efficacité des investissements (Senbet et
Otchere, 2005 ; Blair, 2000;
Irving, 2000 ; Levine et
Zervos, 1996 ; Demirgüç-Kunt et
Maksimovic, 1996 ; Obstfeld, 1994 ;
Stiglitz, 1985). Selon ces auteurs, les marchés
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boursiers facilitent d'abord la découverte des prix,
lesquels revêtent un contenu informationnel et transmettent des signaux
à différents titulaires de titres sur le marché. Ce qui
facilite la prise de décision, permettant l'affectation des ressources
et leur utilisation optimale. Ensuite, les marchés boursiers promeuvent
une gouvernance efficiente et des mécanismes de contrôle en
exerçant des pressions et en instituant de la discipline dans leur
fonctionnement. Dans un environnement d'incertitude, les parties au contrat ne
peuvent pas facilement observer ou se contrôler les unes les autres, et
les mécanismes de contrôle sont coûteux. Les marchés
boursiers fournissent alors des mécanismes de contrôle conduisant
à un comportement optimal de gestion et partant, mettent de la pression
sur la direction en vue de la prise de mesures correctives.
D'autres auteurs sont cependant en désaccord avec ces
arguments, soutenant qu'en raison de la dispersion de l'actionnariat, les
investisseurs individuels sont relativement réduits dans leur pouvoir et
ils n'ont ni la capacité, ni l'incitation d'acquérir les
informations nécessaires pour réaliser une allocation efficace de
leurs ressources (Stiglitz, 1985, 2000;
Singh, 1993, 1997). En outre, alors que les marchés boursiers
peuvent faciliter la collecte d'informations sur les possibilités
d'investissement, ils peuvent aussi rendre ces informations accessibles
à tous les participants au marché. Cela crée le
problème d'une zone de libre cours qui pourrait décourager les
investisseurs de dépenser des ressources pour recueillir de
l'information (Stiglitz, 1985). Ainsi, selon ces auteurs, les
liens positifs entre les marchés boursiers et l'efficacité des
investissements par le biais d'avantages informationnels peuvent ne pas
s'avérer.
Érigés comme le symbole de la finance directe,
les marchés financiers ont pour vocation première de mettre en
rapport les agents à capacité de financement avec ceux qui
éprouvent des besoins de financement. C'est donc tout naturellement que
des entreprises se tournent vers les marchés pour lever des fonds, afin
de financer leurs investissements et soutenir la croissance.
Pagano, Panetta et Zingales (1998)
l'illustrent assez bien dans le cadre d'une étude réalisée
sur le marché italien, où le recours au marché financier
permettrait non seulement d'accroître la capacité d'endettement de
l'entreprise, mais aussi son pouvoir de négociation à
l'égard des établissements bancaires.
La plupart des entreprises publiques qui font le choix d'un
appel public à l'épargne concluent par une cotation de leurs
actions à la bourse. Compte-tenu des avantages inhérents à
une société publique, un nombre croissant d'entreprises à
travers le monde considèrent les introductions en bourse comme un moyen
important d'augmenter le financement pour de
nouveaux investissements. Au cours de la période
2002-2007, les introductions en bourse ont connu un niveau sans
précédent, avec un record de $ 246 milliards en 2006, de capitaux
levés dans le monde entier par des entreprises introduites
(Ernst et Young, 2007). Cependant, depuis
l'introduction des entreprises à la bourse, les marchés
financiers internationaux ont connu ces dernières décennies des
changements que Madhavan (2000) qualifie de
«structurels», rapides et importants. En particulier, les innovations
technologiques, l'essor d'Internet et la globalisation ont conduit à la
prolifération des carnets d'ordres électroniques, soit comme
marché principal, soit comme système d'échange alternatif.
Une étude de O'hara (2003), réalisée sur
la base d'un questionnaire rempli par les membres de 42 bourses en 2002 et
début 2003, révèle que 76% des bourses auditionnées
se considèrent comme des marchés purement dirigés par les
ordres, à comparer avec 19% qui se considèrent comme des
marchés hybrides, et 5% comme des marchés hybrides et
dirigés par les ordres. Ce développement, d'un
intérêt considérable, a soulevé de nombreuses
questions concernant ce type de marchés dits « dirigés par
les ordres ». Par exemple, pourquoi le Nasdaq a-t-il mis en place la
plate-forme d'échange Super Montage en 2002 ? Pourquoi le New York Stock
Exchange (NYSE) a-t-il d'décidé de fusionner avec le
système Archipel go en 2006, puis avec Euronext en 2007 ? Pourquoi le
London Stock Exchange (LSE) a-t-il introduit un carnet d'ordres
électroniques, SETS, pour remplacer le SEAQ progressivement à
compter de 1997 ? La réponse à ces questions est importante
à la fois pour les autorités de marché, qui cherchent
à organiser le marché de manière optimale, pour les
praticiens et les investisseurs, qui recherchent des stratégies
d'investissement à moindre coût, comme pour les entreprises
cotées qui souhaitent réduire le coût de leur capital.
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