2. Les principes des Relations
Internationales
Sous l'influence de plusieurs facteurs et enjeux, les
acteurs des R.I posent des actions qui parfois provoquent la guerre. Etant
donné les conséquences désastreuses qu'entraine la guerre,
ils élaborent des principes qu'ils s'imposent à respecter dans
les actions qu'ils posent et dans les interactions qu'ils développent.
Ceci, dans la perspective de consolider la paix dans les relations
internationales, en évitant grâce à ces principes, que
n'importe qui, ne fasse n'importe quoi, n'importe quand et de n'importe quelle
manière.
De ce fait, les relations internationales sont
commandées par plusieurs principes que nous pouvons regrouper en
principes à caractère universel, régional ou à
caractère national.
1. Les principes à caractère
universel
Nous pouvons les regrouper en trois
catégories :
- Les principes issus de la Charte des Nations Unies;
- Les résolutions du Conseil de sécurité
des Nations Unies ;
- Les traités ou accords multilatéraux conclus
au sein ou hors de l'ONU
1.1 Des principes issus de la Charte des Nations
Unies
Les plus importants sont :
- L'égalité souveraine des Etats ;
- La non-ingérence dans les affaires exclusives
d'autres Etats ;
- L'interdiction de recours à la force dans le
règlement des différends entre Etats ;
- Le règlement pacifique des conflits ;
- La réciprocité.
1.2 Des Résolutions du Conseil de
sécurité de l'ONU
Le Conseil qui a la responsabilité principale
du maintien de la paix et de la sécurité internationales prend
des résolutions dont certaines ont un caractère obligatoire
tandis que d'autres sont de simples recommandations.
1.3 Des traités et accords multilatéraux
A leur égard, les Etats signataires sont, dans
l'aménagement de leurs interactions, tenus de se conformer aux clauses
de ces traités ou accords. (Ex. Accord de Lusaka, de Kampala,
Accord-cadre d'Addis-Abeba)
2. Les principes à caractère
régional
Il s'agit des principes issus des chartes des
organisations régionales (charte de l'U.A, Traité de Maastricht,
...). Les résolutions que ces organisations prennent dans leur
fonctionnement.
3. Les principes à caractère
national
Pour autant qu'un Etat croit à
l'intérêt national, il élabore des principes devant
régir sa politique étrangère, auxquels ses
différents représentants internationaux posent des actions et
développent des interactions politiques internationales
conformément à ces principes.
4. Quelques grands courants de
pensée en Relations Internationales
Ils constituent la clef de compréhension du
système international et du comportement des Etas sur la scène
internationale, sans laquelle la complexité des questions
internationales demeure une boite noire aux yeux du grand public.
Ces théories constituent la science faite et
celle qui se fait dans le domaine des R.I. Elles sont nombreuses, dont les plus
importantes sont les suivantes : la théorie réaliste,
la théorie idéaliste, la théorie traditionnaliste ;
la théorie déterministe, la théorie globale, la
théorie néo-réaliste, la théorie prédictive,
la théorie scientifique, la théorie systémique, la
théorie du système-monde, la théorie de
l'interdépendance complexe, la théorie d'intégration
politique mondiale, la théorie de l'interdépendance complexe, la
théorie soulignant l'importance des facteurs internes sur la politique
internationale, la théorie soulignant le poids sur la politique
internationale des facteurs internes à l'Etat, la théorie
soulignant l'importance de l'économie sur la politique internationale,
la théorie Marxiste de R.I, la théorie des communications.
Nous allons essentiellement tenter de fournir quelques
éléments explicatifs des théories réaliste et
idéaliste.
a) Le courant réaliste
Pour les réalistes, les relations
internationales sont fondées sur une dimension conflictuelle. Selon Hans
Morgenthau, les R.I en tant que lutte pour le pouvoir et la puissance, sont
déterminées par le territoire, la population, les ressources
économiques et militaires. Cette lutte s'exprime par et à
travers les confrontations des politiques étrangères. Le jeu de
forces qui en résulte, tend à imposer sur les Etats faibles les
intérêts nationaux des Etats puissants qui, du fait qu'ils se
menacent mutuellement, réalisent un certain équilibre entre eux.
Et pour préserver cet équilibre, ils mettent en place chacun, une
force dissuasive considérable.
Ainsi, selon les tenants de ce courant, la force
dissuasive est l'unique garantie à la sécurité, la paix et
la souveraineté de l'Etat. Il faut répondre à la force par
la force pour tenir l'adversaire au respect, et il faut la domestication de la
force par la menace de la force.
b) Le courant idéaliste
Celle-ci projette de réaliser la paix par la
« sécurité collective ». La
sécurité collective est réalisable par la renonciation
à la guerre comme instrument de la politique nationale, le
désarmement, l'application du droit international et la promotion de la
culture de paix comme valeur universellement admise.
Cette théorie est à la fois
téléologique, volontariste, rationnelle et utopique.
Téléologique, dans la mesure où
elle se préoccupe de la paix comme objectif majeur à atteindre.
Volontariste dans la mesure où elle propose pour promouvoir la paix, le
consentement volontaire des Etats pour accepter ses recommandations.
Rationnelle, parce qu'elle fonde son idéal sur l'instrument du droit
international ; et utopique parce qu'elle n'accorde que peu d'attention
aux faits sociaux qui se produisent dans l'environnement national et
international et qui ont un impact sur la paix qu'elle se propose
d'atteindre.
Sous l'influence des intérêts nationaux,
les faits sociaux créent dans l'environnement, des
inégalités, des tensions et des nervosités que les moyens
mobilisés pour promouvoir la paix s'avèrent inopérants.
Ainsi, la paix comme objectif à atteindre est souvent
irréalisable.
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