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Vers une organisation mondiale pour la reconstruction post-catastrophe ?

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par Laetitia Bornes
ENSAPVS - Architecture 2014
  

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12 CONCLUSION ET LIMITES

L'aide internationale en réponse aux situations d'urgence post-catastrophe se heurte à de nombreuses difficultés, et présente de nombreux points d'obscurités qui sont soumis à la critique. Mais de nombreux efforts sont engagés dans les domaines de la coordination et de la transparence. L'aide internationale, bien que critiquée, est indispensable dans certaines situations. Il ne s'agit pas de condamner l'ensemble du système en place et de ne proposer aucune alternative, mais plutôt de l'orienter, de le faire évoluer pour l'améliorer.

La proposition d'Organisation Mondiale pour la Reconstruction post-catastrophe présente sans doute de nombreuses limites : difficultés de mise en place, possibilités de certaines lenteurs administratives, inévitables frais de fonctionnement, manque de clarté dans les relations d'autorité avec les autres entités, potentielle instrumentalisation sous des enjeux politiques, médiatiques, risques de dérives, d'ingérence... Mais il s'agit-là de difficultés qui concernent l'ensemble des acteurs de l'aide internationale, et qui suscitent déjà l'attention de la communauté internationale et des efforts d'amélioration de la part des acteurs de l'aide internationale.

Cette organisation permettrait néanmoins d'offrir une position reconnue et légitime aux professionnels de la reconstruction (professionnels de la construction spécialisés dans l'urgence et la reconstruction) dans le système d'aide internationale post-catastrophe, et d'imposer les thématiques de l'urbanisme et de la construction dans l'élaboration des stratégies globales de relèvement, dès la phase d'urgence. Elle permettrait de lutter contre la contradiction qui existe actuellement entre urgence et urbanisme.

La difficulté majeure résiderait certainement dans la mise en oeuvre des actions de prévention (mettre en place un système de plans d'urbanisme d'urgence, obtenir des réactions et résultats dans le cas d'une mise en garde sur une situation de risques, s'assurer que les standards minimums définis sont respectés dans la construction, etc.), et dans la mobilisation de financements pour la recherche et la prévention. Il en va de l'engagement et de la volonté de tous les membres.

La mise en place d'une telle organisation pourrait faire évoluer également les métiers de l'architecture et de l'urbanisme, et de les diversifier vers des spécialisations encore peu explorées et reconnues.

Enfin, la généralisation de l'OMR en organisation de référence de la construction (et non seulement de la reconstruction), et la centralisation du patrimoine des connaissances, pratiques et techniques de l'architecture et de l'urbanisme aurait certainement un impact très positif sur ces professions.

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