La forêt de la RDC et la problématique du réchauffement climatique: enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Olivier MULAMBA ZINDE Université de Lubumbashi - Diplôme de Licence en Relations Internationales 2012 |
§3. DIFFICULTES SPECIFIQUE A LA CERTIFICATION DANS LE BASSIN DU CONGO3.I. DES CONTRAINTES PROPRE AU PAYSLa rénovation de code forestier en 2002 a instauré l'obligation de procéder à des plans d'aménagement durable des forêts avant leur exploitation134(*). Cette prescription d'aménagement forestier détaillé constitué le préalable à toute certification puisque celle-ci doit se plier aux réglementations nationales, or, si ces réglementations forestières sont relativement, générant ainsi peu de discrétion, elles diffèrent largement de celles appliquées dans d'autres bassin comme le Brésil (exemple de la R.D.C sur la gestion forestière). Ces difficultés s'expriment clairement quant il s'agit de déterminer des référentiels nationaux sur la base des systèmes internationaux de certification. A ce jour, aucun référentiel national n'a été établi au Congo. Les audits ne sont possibles que sur la base de référentiels développés spécifiquement par les bureaux accrédités à partir de référentiels internationaux ou sous-régionaux135(*). 3. II. LA DIFFICULTE DE PRISE EN COMPTE DES ASPECTS SOCIAUXL'attention portée aux exploitants dans les systèmes actuels de certification se constante avant tout par la place restreinte accordée aux considérations socio-économiques locales. Ainsi, comme on peut notamment le voir, dans l'application des cahiers des charges, il suffit à l'explication de justifier d'une faible production de bois d'oeuvre pour qu'il soit libéré de toute obligation socio-économique vis-à-vis des populations rurales, or ; c'est précisément la réalisation de lettres « oeuvre sociales » qui constitue aux yeux des communautés un élément essentiel d'une gestion durable de la forêt. La faible implication des communautés locales dans la définition et application des règles de gestion durable explique sans doute partiellement le nombre limité de forêts certifiées en RDC136(*). 3. III. DE L'EVOLUTION PROBABLEEn simplifiant quelque uns, on pourrait attribuer les difficultés d'implantation de la certification d'une part, aux caractéristiques particulières des plans d'aménagement, d'autre part à la stratégie d'implication locales des principaux systèmes de certification. Sur le plan large il serait indispensable de mieux préciser les rôles respectifs de l'Etat et des concessions forestières dans le développement de communautés locales. Pour mémoire, les redevances forestières ont été sensiblement relevées depuis quelques années et une partie de cette manne financière est en principe destiné à l'enjeu forestier pour le développement local. En pratique, relativement peu arrive au niveau des collectivités villageoises et celles-ci attendent des exploitations forestières. Le développement d'un pays n'est simplement dans le siècle présent l'affaire de la croissance économique, il est devenu le concours de plusieurs facteurs. * 134 Eadem, p44 * 135 POKORNY et ADAM, L'Afrique environnementale, Bruxelles, Ed. Perrin, 2009, p103 * 136LESCUYER, A., Le Congo prospère et vert, Kinshasa, PUK, 2006, p65 |
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