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La forêt de la RDC et la problématique du réchauffement climatique: enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Olivier MULAMBA ZINDE Université de Lubumbashi - Diplôme de Licence en Relations Internationales 2012 |
Tableau N° 02 : Répartition des superficies forestières par province
Source : microsoft encarta, 2008 Ces différentes formations forestières constituent le principal habitat de nombreuses espèces animales. Elles représentent 54,59 % du territoire national. La province de l'équateur est le poumon forestier de la RDC, elle regorge en elle-même 99,7% de formation forestière, sur 403.292 km2 de l'espace totale de la province, 402.000 km2 n'est que forestiers. Elle est suivi par la province orientale (73,5%), du Kasai orientale (59,4%), Bandundu (40,6%), kasai occidental dont 25,5%, et les autres suivent. Section 3. ETAT DE LIEU DE GESTION ET EXPLOITATION DE LA FORET CONGOLAISEDans cette section, il est question de l'impact des activités humaines, de la gestion forestière en RDC et l'exploitation forestière. §1. IMPACT DES ACTIVITES HUMAINESLes activités anthropiques ayant un impact sur l'écosystème congolais concernent la récolte du combustible ligneux, l'agriculture, l'exploitation forestière, la récolte des produits forestiers non ligneux, l'exploitation minière, la chasse et la pêche. 3.1.a. Impacts de la récolte des combustibles ligneux L'énergie-bois représente environ 88 % de la consommation totale d'énergie dans les secteurs domestiques, industriels et de transport face aux autres formes d'énergie (pétrole, électricité et charbon). Au regard des potentialités forestières énormes du Congo, on serait porté à croire qu'il ne peut y avoir une pénurie d'énergie-bois. La réalité est toute autre. Seules les régions relativement peu peuplées ou très boisées de la Cuvette Centrale semblent n'avoir que peu de problèmes d'approvisionnement en combustibles ligneux, hormis quelques périmètres autour des grandes agglomérations et des villes32(*). 3.1.b. Impacts de l'agriculturePrès de 60 % de la population congolaise seraient constitués des ruraux. Ces derniers pratiquent essentiellement une agriculture de subsistance. Pour ce faire, le milieu forestier leur procure un meilleur rendement que les conditions de savane. Par ailleurs, plusieurs cultures destinées à l'exportation ou au marché intérieur (café, cacao, palmier, etc.) s'accommodent mieux d'un type forestier climacique. L'agriculture extensive est préjudiciable au maintien des forêts, surtout en zones de forte densité où le raccourcissement de la période de jachère ne permet plus à la forêt de se reconstituer. En République Démocratique du Congo, l'accroissement des surfaces cultivées entraîne une destruction massive des écosystèmes forestiers et savanicoles et donc de leur biodiversité. L'agriculture traditionnelle, qui utilise une technologie rustique à faible production, favorise la reconstitution forestière par le système de jachère. Cette pratique appauvrit les sols et oblige les agriculteurs à chercher de nouvelles terres en forêt. Les pratiques agricoles modernes s'imposent de plus en plus en faisant appel à des variétés cultivées mises au point par la biotechnologie, au détriment des variétés locales mieux adaptées. L'usage de plus en plus répandu d'engrais biologiques et chimiques pour accroître les rendements des cultures ainsi que l'utilisation des pesticides peuvent entraîner la contamination des sols, des cours d'eau et des nappes phréatiques et provoquer des problèmes de santé chez les populations. Par ailleurs, le surpâturage et la transhumance des troupeaux provoquent une dégradation rapide des sols spécialement sur les terrains accidentés. Cette situation est particulièrement grave dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Bas-Congo, la province orientale et le Katanga. * 32RAUTIAINEN, A., National and International Analysis of Changing Forest Density, in www.wikipedia.org |
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