INTRODUCTION
Très largement rependues à travers le
monde, les parasitoses intestinales constituent un réel problème
de santé publique. Elles présentent une prévalence
élevée dans de nombreuses régions. L'amibiase,
l'ascaridiase, l'ankylostomiase et la trichocéphalose comptent parmi les
dix infections les plus rependues au monde(1).
En effet, elles sont particulièrement
sévères chez les enfants chez qui elles peuvent engendrer une
malnutrition, déshydratation, anémie et baisse de la
résistance aux infections pour ainsi conduire à une
mortalité.
Réel problème de santé publique
surtout en Afrique où la promiscuité, le manque d'eau potable et
d'installations sanitaires se font sentir.
A Lubumbashi, les parasitoses intestinales sont
responsables d'une mortalité et d'une morbidité importante au
sein de la population infantile. Nous avons jugés important de mener une
étude sur les enfants de 0 à 10ans qui consultent l'HGR KISANGA
car cette partie de la ville présente des facteurs favorables au
développement de ces parasitoses intestinales.
Notre étude concerne les enfants âgés
de 0-10 ans qui viennent en consultation dans le service de pédiatrie et
de laboratoire de l'HGR KISANGA de la commune Annexe.
I.1 ETAT DE LA QUESTION
Selon l'OMS, rependues pratiquement dans le monde entier, les
parasitoses intestinales présentent une prévalence
élevée dans de nombreuses régions, l'amibiase,
l'ascaridiose, l'ankylostomiase et la trichocéphaloses comptent parmi
les dix infections les plus fréquentes au monde. Si elles ne
s'accompagnent d'une mortalité relativement faible, les complications ne
sont pas rares et de nombreux cas exigent une hospitalisation (2).
Dans de nombreux pays, ces parasitoses soulèvent de
sérieux problème sur le plan sanitaire et social en entrainant
une malabsorption, des diarrhées, une spoliation sanguine, une
altération de la capacité de travail et un ralentissement de la
croissance. En outre, d'autres parasitoses telles que l'angiostranguloidose
abdominale, la capillariose intestinale et l'anguillulose sont importantes en
santé publique sur le plan local ou régional.342 enfants ont fait
l'objet de l'étude ; la prévalence globale étant de
54,4% donc plus de la moitié des enfants sont parasitée. Le taux
de distribution en fonction du temps est très élevé au
mois de mai avec un % de 63,1% et très bas au mois de mars 29,7%.
L'infestation notée pour le sexe masculin semble plus
élevée que celle notée pour le sexe féminin avec de
taux respectifs de 57,5% et 51,2%. Les enfants âgés de 4 à
6 ans ont l'indice d'infestation le plus élevé. (1)
Selon les estimations pour l'année 2002, on
évalue à 3,5 milliards le nombre des sujets infectés par
des parasites digestifs 450 millions le nombre de malade chaque année,
les ascaris, les ankylostomes et l'amibe dysentérique occasionneraient
à eux seuls 195000 décès dans le monde. (2) Les
parasitoses intestinales sont pour la plupart d'entre eux, un reflet direct du
niveau d'hygiène individuelle et collective. L'explosion
démographique et la tendance à l'urbanisation des populations des
pays défavorisés engendrent la multiplication des bidonvilles ce
qui fait redouter, dans l'avenir, un accroissement supplémentaire de cas
de parasitoses intestinales. Une étude coprologique et
sérologique a été menée à l'hôpital de
MAHAJANGA (Madagascar) afin d'appréhender la situation des parasitoses
digestives de cette région. Le deux tiers des selles examinées
contiennent un ou plusieurs parasites intestinaux. Les protozoaires sont
particulièrement fréquents 47,7% ainsi que les nématodes
23,4% ; les cestodes 3,2% et trématodes 3,7% sont des parasites
plus rares. La sérologie amibienne (positive chez 31,2% des sujets)
ainsi que les examens microscopiques (positifs dans 12,5% de cas)
démontrent une circulation de l'amibiase dysentérique qui doit
être envisagée comme une des étiologies possible des
syndromes dysentériques chez les habitants de cette région.
(3)
Les parasitoses intestinales constituent un véritable
fléau dans les pays en voie de développement où la plupart
des malades présentent également des nématodoses.
L'oxyurose qui en fait partie, et l'helminthiase la plus fréquente dans
le monde. Le manque d'hygiène, la promiscuité sont des facteurs
favorisants. (4)
Elle touche préférentiellement les enfants mais
tous les âges peuvent être concernés. L'helminthe entraine,
grâce à son cycle strictement infraliminal intestinal des
symptômes digestifs, mais il peut être responsable des signes extra
digestifs chez certains, agitation et insomnie qui sont associes à
l'oxyurose, peuvent entrainés une chute du rendement scolaire et de la
capacité d'apprentissage. (4)
Elles sont un phénomène classique chez l'enfant
et occupe une place importante dans l'ensemble de la pathologie infantile
notamment dans les pays du tiers monde du fait des conditions climatiques et
hygiéniques trop souvent précaires, les parasitoses
intestinales occupent trop souvent une place non moins importante en
matière de la prévalence des différentes espèces
des parasites varie d'une région à une autre.
Affections graves, car souvent associées entre elles ou
avec une autre maladie parasitaire telle que le paludisme. En RDC, les
parasitoses intestinales sont responsables d'une mortalité et d'une
morbidité importante surtout au sein de la population infantile. Une
étude d'oxyurose a été réalisée au service
de pédiatrie de l'hôpital MOULAY ABDELLAH DE SALE (Maroc). Pour
une enquête à l'aide de scotch test, 80 enfants parmi 120 ayant
subit des examens parasitologiques (direct+Ritchie et Willis) ;
l'âge se situe entre 1 ans et 15 ans. La recherche d'oeufs d'E
vermicularis à été positive de 5,8% ; seule
l'hygiène individuelle influe significativement sur l'oxyurose, le sexe,
l'âge et la fratrie restent sans effet globale. Le degré de
parasitisme 45% de notre population traduit une dégradation
d'hygiène individuelle. (5)
Les parasitoses intestinales ont un retentissement
sanitaire et social, la plupart du temps inconnu ou minimisé. Même
si la symptomatologie est souvent bruyante, elles constituent un
problème de santé parce que favorisant la malnutrition. Le
retentissement social est lié au poids de la consommation
médicaux-sanitaire due aux parasites ou à ce qui leur sont
attribué. En raison de la difficulté d'assurer une hygiène
efficace, les enfants constituent un groupe à risque. 400 enfants de
moins de 5 ans ont pu faire l'objet de notre étude dans 3 villages du
district rural de KHOMBOLE.
La prévalence de la parasitose intestinale est de
31 ,3%. Dés le premier mois de la vie, les enfants peuvent
être parasités, l'importance de l'infestation augmentant avec
l'âge. Plus de la moitié (68,7%) des enfants parasités sont
âgés de plus de 24 mois. Giardia lamblia et ascaris
lumbricoïdes sont observés chez les enfants parasités dans
des proportions respectives de 45,3% et 31,4%. Les deux protozoaires que sont
la giardiase et l'amibiase représentent 59,2% des parasitoses
intestinales. (6)
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