2.1.6 Certification
forestière
Pour Tadjuidje (2009), la certification
forestière est l'un des nombreux instruments de marché visant
à promouvoir une meilleure gestion forestière. Il pense que
l'objectif de la certification est de prouver qu'il est possible de concilier
le souci de préservation avec la demande accrue de bois du consommateur,
c'est à dire satisfaire nos besoins en matériaux bois actuels et
futurs tout en respectant l'environnement conduisant ainsi au
développement durable. Dans le bassin du Congo, Tadjuidje (2009)
relève huit forêts certifiées FSC dont quatre au
Cameroun, deux en République du Congo et deux au Gabon. Les quatre UFA
du Cameroun appartenant à quatre sociétés camerounaises
dont Wijma avec 97.043 ha, SEFAC avec 320.000 ha, TRC avec 95.000 ha et
Pallisco avec 341.708 ha étaient certifiées FSC en 2009, soit au
total 853.751 ha de forêt.
2.1.7 Concession
forestière
Selon l'article 47 de la loi n° 94/01 du 20
janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la
pêche, la concession forestière est le territoire sur lequel
s'exerce la convention d'exploitation forestière. Elle peut être
constituée d'une ou de plusieurs unités forestières
d'aménagement. Depuis 1995, les concessions forestières sont
devenues les titres d'exploitation les plus importants au Cameroun. Les
concessions forestières sont attribuées par appel d'offres aux
sociétés forestières camerounaises agrées à
l'exploitation forestière et ne doivent pas aller au delà de
200.000 ha par société (SDIAF, 2010).
2.1.8 Débardage
Opération forestière qui consiste à faire
sortir les grumes de la zone d'abattage vers la zone de stockage (Parc à
bois). C'est l'opération qui provoque les dégâts les plus
importants en surface perturbée. Selon la
fréquence de passage de l'engin, tractant ou non une grume, le sol peut
être profondément perturbé et
tassé. La piste de débardage a une envergure de 3,5 à 4 m
environ (largeur de la lame du bouteur) et est ouverte par
simple effleurement du sol par la lame du bouteur. Elle
évite les obstacles importants tels que les arbres d'un certain
diamètre. La partie de piste de débardage
débouchant sur le parc de stockage est la plus large. Si le
débardage induit l'emprise au sol la plus importante, il n'en est pas de
même pour l'importance des dommages causés au peuplement
rémanent, lorsque l'exploitation est de faible intensité comme
c'est plus souvent le cas en Afrique. Les dégâts causés
touchent plus particulièrement les bases des arbres qui sont
écorchées. La piste de débardage occasionne l'ouverture
d'une bande de forêt, mais contrairement à l'ouverture des routes,
les plus grosses tiges sont épargnées. Le couvert n'est que peu
atteint sur la plus grande partie du réseau. Les houppiers se
développent et ferment rapidement d'éventuelles ouvertures. Les
pistes de débardage ne sont plus décelables à partir de
photographies aériennes, quelques temps après exploitation (de
Madron et al., 1998a). Dans les études menées par le
projet A.P.I., toujours pour un prélèvement compris entre 0,5 et
1 tige à l'hectare (5 à 15 m3/ha), 3% de la surface au sol est
couverte par les pistes de débardage, soit la moitié des
dégâts causés par l'exploitation (de Madron et
al., 1998b).
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