3.3.2.2 Caractéristiques
coutumières
L'organisation sociale chez les bantous est articulée
autour des groupements, des chefferies et des familles. En effet, les
groupements sont placés sous l'autorité des préfets et
sous-préfets et sont constitués d'un certain nombre de villages.
Ils sont dirigés par des chefs de groupement qui sont des chefs de
second degré.
Le village quant à lui est sous l'autorité d'un
chef de village qui est un chef de troisième degré. Le chef est
assisté par des notables dont le nombre dépend de
l'étendue du village. Chaque famille est gérée par un chef
de famille. Les mariages sont interdits entre les membres d'une même
famille. Par ailleurs il existe des lieux, des animaux et des arbres
sacrés. Les lieux sacrés concernent surtout les anciens
cimetières. (MEDINOF, 2004)
3.3.2.3 Activités
agricoles traditionnelles
L'agriculture constitue la principale activité des
populations. Elle est itinérante sur brûlis. Les sols ne sont pas
enrichis avec les fertilisants tels que les engrais chimiques. La main d'oeuvre
est familiale. Les principales cultures vivrières pratiquées par
ordre d'importance sont : le manioc (Manihot esculenta) qui est
très consommé sous forme de couscous, l'arachide (Arachis
hypogea) et la banane plantain (Musa spp.) plus orientée
vers la vente, ainsi que le macabo (Xanthosoma sagitifolium).
Les autres cultures vivrières pratiquées
sont : le concombre, la canne à sucre, la mais, le piment ; la
patate, le taro, le gombo, l'igname, la tomate... les ¾ de la production
sont destinés à l'autoconsommation. Le reste est
commercialisé sur place.
Le système cultural le plus pratiqué est
l'association de plusieurs cultures sur un même espace (cultures
multiples). Les différentes associations observées sont :
- Arachide, manioc, mais, macabo, banane douce, banane
plantain, ignames, patate, légumes, tomates ;
- Concombre, banane plantain, banane douce, igname,
macabo ;
- Arachide, manioc, macabo, mais, tabac.
Ces associations ne sont pas limitées, l'objectif
étant de mettre autant que possible de cultures compatibles dans
l'espace qu'on a pu dégager.
Deux champs sur trois sont travaillés chaque
année par ménage en zone de jachère où semble-t-il
on produit beaucoup d'arachide, et un champ sur trois en forêt dense,
zone de prédilection du concombre et du plantain. Les superficies des
plantations sont variables par famille et par village. Les cultures
pratiquées en zone de jachère par ménage et par an
occupent une superficie en moyenne évaluée à 0,5 ha. En
forêt vierge, ces superficies sont plus élevées. Les
plantations vont de plus en plus en profondeur (1 à 8 km environ) sur
les anciennes pistes forestières exploitées pour les champs se
rencontrent sur l'axe routier reliant la scierie de la SEBC au carrefour
Gounté qui traverse cette UFA. La jachère dure cinq et dix ans.
L'usage des produits phytosanitaires est de plus en plus adopté. La
construction de la route Abong Mbang-Bertoua a encore favorisé
l'extension des terres agricoles sur le domaine forestier. (MEDINOF, 2004)
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