2.1.16 Exploitation
forestière
L'exploitation forestière entraîne l'ouverture du
couvert forestier, la disparition de certains arbres ainsi que des
dégâts dans le peuplement préexistant. L'introduction de
l'aménagement forestier a suscité le contrôle de
l'exploitation forestière. Ainsi, l'intensification et la
systématisation des procédés d'exploitation
forestière ont vu le jour. On est passé d'un système de
coupe de quelques arbres à forte dimension à un
prélèvement systématique des essences commerciales. La
fréquence des passages successifs en exploitation s'est
accélérée ainsi que le volume des
prélèvements réalisés (Dupuy, 1998).
2.1.17 Forêt
Selon l'article 47 de la Loi n° 94/01 du 20
Janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la
pêche, on considère comme forêts, les terrains comportant
une couverture végétale dans laquelle prédominent les
arbres, arbustes et autres espèces susceptibles de fournir des produits
autres qu'agricoles. Principal massif forestier d'Afrique, le bassin du Congo
est constitué des écosystèmes extrêmement utiles et
précieux pour l'humanité, les forêts du bassin du Congo
jouent un rôle capital dans la régulation de l'effet de serre et
dans les grands équilibres climatiques (FAO, 2007). A cette importance,
s'ajoute une diversité biologique exceptionnelle et un niveau
d'endémisme élevé et serait le centre d'origine d'un grand
nombre considérable d'espèces de la flore et de la faune
africaine (Mayet, 2007). Ainsi, de 1992 à 2010, les recettes
forestières sont passées de 4 milliards à 40 milliards
(MINFOF, 2010). En 2004 Le secteur forestier représentait entre 3,1% et
4,6 % (selon que l'on considère ou non le secteur informel) du
PIB (Karsenty, 2006). Par ailleurs ce secteur a
généré des revenus fiscaux de 62.101.631 euro en 2005 et
employé près de 163.000 personnes en 2006 dont 13.000 dans le
secteur industriel et 150.000 dans le secteur informel (de Wasseige et
al., 2009).
2.1.18 Gestion durable des
forêts
La FAO définit la gestion durable des
forêts comme étant "la gestion et l'utilisation des forêts
et des terrains boisés d'une manière et d'une intensité
telles qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur
productivité, leur capacité de régénération,
leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement
et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et
sociales pertinentes aux niveaux local, national et mondial, et qu'elles ne
causent pas de préjudices à d'autres
écosystèmes ». Vers le milieu du
dix-neuvième siècle, il a été reconnu que les
efforts des aménagistes forestiers devaient se concentrer non seulement
sur le flux du bois récolté, mais aussi sur tous les peuplements
jeunes qui devaient subir des opérations d'amélioration. Au lieu
du maintien d'une production continue de bois, c'est le maintien de la
capacité productive de matière ligneuse qui était ainsi
devenu le point focal de la gestion durable pour les forestiers (Foahom, 2001).
Pour mettre en oeuvre cette gestion durable, les forestiers ont établi
pour chaque forêt un plan d'aménagement qui fixe les objectifs
à atteindre (ATIBT, 2007). La première modalité de gestion
durable des forêts au Cameroun est la classification des forêts
(Anonyme, 2009).
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