UNIVERSITE DE DSCHANG/ UNIVERSITY OF
DSCHANG
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
DEPARTEMENT DE FORESTERIE/ DEPARTMENT OF
FORESTRY
SCTB-SARL/ Direction/ Département Administratif/
BP 695 Yaoundé/ Tél. 22 31 29 32/ Fax 22 31 29 33/ Email
secretariat@sctb-cam.com
Thème :
EVALUATION DES DEGÂTS CAUSES PAR L'EXPLOITATION
FORESTIERE SUR LES TIGES D'AVENIRS : CAS DE L'UFA 10 060, AAC 2-4 DE
LA SCTB, EST CAMEROUN
Protocole de recherche pour mémoire de fin
d'étude d'ingénieur de conception des eaux,
forêtsechasses.
Mémoire rédigé en vue de l'obtention du
diplôme d'Ingénieur de Conception des Eaux, Forêts et
Chasses
Soumis par :
FOSSO LIONEL CONSTANTIN
Matricule CM04-07ASA0102
15e Promotion
Superviseur :
Encadreurs :
Pr. MPOAME MBIDA
Mr NOUTACKDIEWOU/ Mr EMBOLO
Professeur, Faculté des Sciences
Responsables Cellule d'Aménagement SCTB
Co-superviseur
Dr BOBO KADIRI Serge
Chargé de cours au DEPFOR, FASA
Février 2013
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE
Je soussigné, FOSSO Lionel
Constantin, certifie que le présent mémoire est le fruit
de mes propres travaux effectués dans l'Unité Forestière
d'Aménagement 10 060, exploitée par la Société
Camerounaise de Transformation du Bois, précisément dans
l'Assiette Annuelle de Coupe 2-4, située dans le département du
Haut Nyong, Arrondissement d'Abong-Mbang dans la région de
l'Est-Cameroun. Cette étude s'est déroulée sous la
supervision scientifique du Pr. MPOAME MBIDA, sous la
co-supervision du Dr BOBO KADIRI Serge et sous le double
encadrement de Mr NOUTACKDIEWOU Hilaire et de Mr
NTO. Ce mémoire est authentique et n'a été
l'objet d'aucune présentation antérieure pour l'acquisition de
quelque grade universitaire que ce soit.
Visa de l'auteur
Visa du Superviseur
Date :
Date :
Visa du Co-superviseur
Visa du chef de département
Date :
Date :
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
SOUTENANCE
Le présent mémoire a été revu et
corrigé conformément aux observations du jury.
Visa du Président du jury
Visa du Superviseur
Date :
Date :
Visa du Co-superviseur
Visa du chef de
département
Date :
Date :
DEDICACE
A ma famille :
- Mon père M. Kamgan Yarro Michel,
- Ma mère Mme Maténe Géneviève,
- Mes frères, soeurs, oncles et tantes,
Pour leurs efforts louables dont voici le fruit.
REMERCIEMENTS
L'occasion m'est ici donnée de remercier tous ceux qui
de près ou de loin m'ont apporté leur soutien moral et
matériel pour la réalisation du présent mémoire. Je
pense particulièrement :
- Au Seigneur Dieu tout puissant sans qui rien de tout ceci
n'aurait pu exister.
- A Prof. FOMETHE Anaclet, Recteur de l'Université de
Dschang, pour m'avoir inspiré.
- A Prof. MANJELI Yacouba, Doyen de la FASA, pour
l'encadrement et le soutien pendant ces cinq années.
- Aux formateurs de la Faculté d'Agronomie et des
Sciences Agricoles de l'Université de Dschang, en particulier ceux du
Département de Foresterie.
- Au Prof. MPOAME Mbida, Professeur en Faculté des
Sciences, pour ses conseils et la supervision du présent
mémoire ;
- A Pr. TCHAMBA Martin, Chef de Département de
Foresterie, pour avoir innové et apporté un esprit nouveau dans
notre formation.
- A Dr. BOBO Kadiri Serge, Chargé de cours au
département de foresterie, pour avoir co-supervisé les travaux de
ce mémoire et les multiples aides consenties à mon
égard.
- A la Société Camerounaise de Transformation du
Bois qui a accepté de m'accueillir et de m'encadrer dans le cadre de ces
travaux.
- Plus précisément à Monsieur FOKOU
BERNARD, président du groupe FOKOU, pour avoir fondé un empire
économique pourvoyeur de stages et d'emplois à la jeunesse
camerounaise.
- A Madame MOUSSIMA Marie, Directrice
Déléguée de la SCTB.
- A Monsieur KENGNI Jean Marie, pour l'encadrement et le
soutien.
- A Monsieur NOUTACKDIEWOU Hilaire, pour tout le temps que
nous avons passé ensemble, l'encadrement, le soutien, les enseignements
et l'initiation à la professionnalisation dans la gestion
forestière. Il a été un très bon encadreur
professionnel.
- A toute l'équipe du chantier d'exploitation de la
forêt de Bonando qui m'a accueilli, m'a intégré et a pu me
donner, chacun au gré de ses connaissances, les informations dont
j'avais besoin.
- A toute l'équipe de prospection (Anicet,
Mbalé, le Sénateur, l'Ancien, Papa Muchacho, et Augustin) avec
laquelle tous ces travaux ont été menés.
- A tous les étudiants de la FASA, plus
précisément ceux de la 15ième promotion dont
j'ai été le délégué pendant toutes les cinq
années passées ensemble.
TABLE DES
MATIERES
Pages
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE DES TABLEAUX
viiviii
LISTE DES FIGURES
viiiix
LISTE DES ANNEXES
viiiix
LISTE DES ABBREVIATIONS
ixx
RESUME
xixii
ABSTRACT
xiixiii
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1
1.2 Problématique
2
1.3 Objectifs et hypothèses de
l'étude
3
1.3.1 Objectif principal
3
1.3.2 Objectifs
spécifiques
3
1.3.3 Hypothèses
4
1.4 Importance de l'étude
4
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE
DE LA LITTERATURE
6
2.1 Définition de quelques
termes
6
2.1.1 Abattage
contrôlé
6
2.1.2 Aménagement
forestier
6
2.1.3 Aménagement
durable
6
2.1.4 Arbre d'avenir (tige
d'avenir)
6
2.1.5 Assiette annuelle de coupe
(AAC)
6
2.1.6 Certification
forestière
7
2.1.7 Concession
forestière
7
2.1.9 Déforestation
8
2.1.10 Dégâts
d'exploitation
8
2.1.11 Diamètre minimum
d'exploitabilité (DME) :
9
2.1.12 Diamètre Minimum
d'Aménagement (DMA) :
9
2.1.14 Evaluation de la
récolte
9
2.1.15 Exploitation forestière
à faible impact (EFI)
9
2.1.16 Exploitation
forestière
10
2.1.17 Forêt
10
2.1.18 Gestion durable
des forêts
10
2.1.19 Plan d'aménagement d'une
UFA
11
2.1.20 Taux de reconstitution
11
2.1.21 Unité forestière
d'aménagement (UFA)
11
2.2 Revue de la littérature
12
2.2.1 L'enjeu des recherches dans le
domaine de l'impact de l'exploitation
12
2.2.2 Dégâts causés
par l'exploitation forestière
13
2.2.3 Impact de l'exploitation
forestière
15
2.2.3.1 Installation de la base
vie
15
2.2.3.2 Réseau routier
15
2.2.3.3 Abattage
16
2.2.3.4 Débardage
17
2.2.3.5 Parcs à bois en
forêt
17
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
21
3 1. Présentation de la zone
d'étude
21
3.1.1 Localisation administrative et
géographique
21
3.1.2 Caractéristiques
biophysiques de la forêt
22
3.1.2.1 Situation géographique
et limites
22
3.1.2.2 les Droits divers
23
3.2 Les facteurs écologiques
24
3.2.1 La Topographie
24
3.3.2 Le climat
24
3.2.3 Géologie et
pédologie
25
3.2.4 - L'Hydrographie
26
3.2.5 La
végétation
26
3.2.5.1 les formations
forestières sur sol ferme
26
3.2.5.2 : Les autres formations et
terrains non forestiers
27
3.2.6 : La Faune
27
3.3 L'environnement
socio-économique
27
3.3.1 Caractéristiques
démographiques
27
3.3.1.1 Description de la
population
27
3.3.1.2 Mobilité et
migration
28
3.3.2 Activités de la
population
28
3.3.2.1 Activités liées
à la forêt
28
3.3.2.2 Caractéristiques
coutumières
29
3.3.2.3 Activités agricoles
traditionnelles
30
3.3.2.4 Activités agricoles de
rente
31
3.3.2.5 La pêche
31
3.3.2.6 L'élevage
31
3.3.2.7 La chasse
32
3.3.2.8 La cueillette
32
3.3.2.9 Les sociétés de
développement et les GIC
33
3.3.3 Activités
industrielles
34
3.3.3.1 Exploitations et industries
forestières
34
3.4 Méthode
34
3.4.1. Analyse documentaire
34
3.4.2. Collecte des données du
terrain
35
3.4.2.1. Choix du site
d'étude
35
3.4.2.2. Inventaire
pré-exploitation
35
a)- Sur les routes principales et
secondaires
35
b)- Sur le reste de la
placette
36
c)- Calcul du taux
d'échantillonnage
36
3.4.2.3. Inventaire post
exploitation
37
a)- Sur les routes principales et
secondaires
37
b)- Sur les parcs à
bois
37
c)- Sur les places d'abattage
37
d)- Sur les pistes de
débardage
37
3.4.3 Traitement et Analyse des
données
38
3.4.3.1. Traitement des
données
38
3.4.3.1. Analyse des
données
38
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
39
4.1. Description du peuplement
forestier échantillonné
39
4.2 Quantification des
dégâts par opération d'exploitation
forestière.
42
4.2.1 Dégâts sur le
peuplement résiduel dus à l'ouverture des routes
principales
42
4.2.2 Dégâts sur le
peuplement résiduel dus à l'ouverture des routes
secondaires.........
45
4.2.3 Dégâts sur le
peuplement résiduel dus à l'ouverture des parcs à
bois
47
4.2.4 Dégâts sur le
peuplement résiduel dus à l'abattage
48
4.2.5 Dégâts sur le
peuplement résiduel dus au débardage
52
4.3 Estimation du taux des dégâts
causés par l'exploitation
forestière..................................................56
4.4. Pertinence de nos résultats
par rapport aux résultats des études menées
antérieurement
58
4.4.1 Test de comparaison entre les
valeurs observées
61
4.5 Suggestion des mesures de
réduction des dégâts
62
Chapitre 5 : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
64
5.1. Conclusion
64
5.2. Recommandations
64
BIBLIOGRAPHIE
67
ANNEXES
75
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Dégâts d'abattage et
de débardage en fonction du nombre d'arbres abattus par hectare
216
Tableau 2: Récapitulatif des
dégâts en surface
17
Tableau 3 : Impact de l'exploitation de 6,08
m3/ha de bois d'oeuvre sur le peuplement
18
Tableau 4: Impact sur le sol de l'exploitation de
4,738 m3/ha de bois d'oeuvre
19
Tableau 5 : Récapitulatif des zones
perturbées.
20
Tableau 6: Répartition des
précipitations (mm) et températures (°C) mensuelles
moyennes
24
Tableau 7: Répartition mensuelle de
l'Humidité relative (%) et de l'Evaporation (mm)
24
Tableau 8: liste des espèces
végétales les plus utilisées dans la zone
d'étude
33
Tableau 9: les anciennes licences octroyées
dans les UFA 10.046; 10.059 et 10.060
34
Tableau 10: Répartition du peuplement
forestier échantillonné
39
Tableau 11: Répartition des tiges
échantillonnées en fonction du type d'essence et par classe de
diamètre
40
Tableau 12: Répartition des tiges
détruites par l'ouverture de la route
42
Tableau 13: Répartition des tiges
détruites par l'ouverture des routes en fonction de leurs
diamètres
43
Tableau 14: Répartition des arbres
détruits par l'ouverture de la route en fonction des types de
dégâts
44
Tableau 15: Résultats des mesures sur la
route principale
44
Tableau 16: Répartition des arbres en
fonction du degré de dégât subit
45
Tableau 17: Répartition des
dégâts dû à l'ouverture des pistes secondaires
46
Tableau 18: Répartition des arbres
endommagés en fonction des types de dégâts
46
Tableau 19: Répartition des
dégâts causés par l'ouverture des parcs sur le
peuplement
47
Tableau 20: Répartition des tiges
endommagées par l'ouverture des parcs en fonction du type de
dégâts
48
Tableau 21: Répartition des essences
exploitées par effectifs et par parcelle
49
Tableau 22: Répartition des tiges
endommagées dues à l'abattage par parcelles et par classe de
diamètre
50
Tableau 23: Répartition des tiges
endommagées en fonction des diamètres
51
Tableau 24: répartition des tiges
endommagées en fonction des types de dégâts subis
51
Tableau 25:Répartition des tiges
dégradées par l'opération de débardage
53
Tableau 26: Répartition des tiges
dégradées en fonction des types de dégâts et par
classe de diamètre
54
Tableau 27: Classes de diamètre
endommagées à l'issue de toutes les opérations
d'exploitation forestière
55
Tableau 28: Répartition des
dégâts par opération d'exploitation, par type et classe de
dégât
55
Tableau 29: Taux et nombre d'arbres
endommagés par type d'opération
56
Tableau 30: Surfaces dénudées par les
opérations d'exploitation
57
Tableau 31: Comparaison des études
menées sur les dégâts d'exploitation forestière
59
Tableau 32: Récapitulatif des observations
à tester
61
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation de la zone d'étude
dans la répartition des zones forestières du Cameroun
221
Figure 2: localisation géographique de la
concession 1046
22
Figure 3: Calage géographique de l'UFA 10
060 de la SCTB
23
Figure 4: Evolution mensuelle des
précipitations, des températures,
25
Figure 5: Photo des matériaux
utilisés lors de la collecte des données de terrain
35
Figure 6: Photos des arbres marqués et
mesure du DHP
36
Figure 7: Photo des pistes de débardage dans
les parcelles d'étude
52
Figure 8 : Répartition des dommages par
type d'essence
57
Figure 9: courbe de regression linéaire
entre le taux de prélèvement et les dégâts
d'exploitation
62
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1: Fiches de collecte des données
....................................................................................75
ANNEXE 2 : Table de peuplement de toutes les essences
inventoriées dans les deux parcelles.....................81
ANNEXE 3 : Liste des essences inventoriées (Nom
commercial, Scientifique, et Local).............................86
ANNEXE 4 : Distribution des effectifs par classe de
Diamètre de toutes les essences
inventoriées.................91
ANNEXE 5 : Effectif des tiges endommagées par
opération et par classe de diamètre
...............................96
LISTE DES ABBREVIATIONS
Ø AAC : Assiette Annuelle de
Coupe
Ø API : Aménagement
Pilote Intégré
Ø ATIBT : Association Technique
International des Bois Tropicaux
Ø CIRAD : Coopération
internationale de Recherche Agronomique pour le Développement
Ø COMIFAC : Commission des
Forêts d'Afrique Centrale
Ø CPF : Comité Paysans
Forêt
Ø DHP : Diamètre
à Hauteur de Poitrine
Ø DMA : Diamètre Minimum
Aménagement
Ø DME : Diamètre Minimum
d'Exploitabilité
Ø EFI : Exploitation à
Faible Impact
Ø ENSA : Ecole Nationale
Supérieur d'Agriculture
Ø FAO : Food and
Agriculture Organization
Ø FSC : Forest Stewardship
Council
Ø GIC : Groupe d'Initiative
Commune
Ø GPS : Global Positioning
System
Ø GTZ : Gesellschaft
für Technische Zusammenarbeit
Ø INS : Institut National de
Statistique
Ø IUCN : International Union
for the Conservation of Nature
Ø MINADER: Ministère de
l'Agriculture et du Développement Rural
Ø MINATD: Ministère de
l'Administration Territoriale et de la Décentralisation
Ø MINAS: Ministère des Affaires
sociales
Ø MINEPIA: Ministère de
l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales
Ø MINEF : Ministère de
l'Environnement et des Forêts
Ø MINFF : Ministère
de la Femme et de la Famille
Ø MINFOF: Ministère des
Forêts et de la Faune
Ø MINSANTE : Ministère de
la Santé publique
Ø MINSEC : Ministère
des Enseignements Secondaires
Ø OFAC : Observatoire des
Forêts d'Afrique Centrale
Ø OIBT : Organisation
Internationale des Bois Tropicaux
Ø ONG : Organisation Non
Gouvernementale
Ø PFBC : Partenariat pour les
Forêts du Bassin du Congo
Ø PFNL : Produit Forestier Non
Ligneux
Ø PIB : Produit
Intérieur Brut
Ø PNVRA : Programme National
de Vulgarisation et de Recherche Agricole
Ø RCA : République Centre
Africaine
Ø RDC : République
Démocratique du Congo
Ø RIL : Reduced Impact
Logging
Ø SEFAC : Société
d'Exploitation Forestière et Agricole du Cameroun
Ø SDIAF : Sous Direction des
Inventaires et des Aménagements Forestiers
Ø SFIL : Société
Forestière d'Investissement et de Développement de la
Lokoundje
Ø SPIAF : Service Permanent
d'Inventaire et d'Aménagement Forestier
Ø SCTB : Société
Camerounaise de Transformation du Bois
Ø UFA : Unité
Forestière d'Aménagement
Ø WWF : World Wide Fund for
Nature
RESUME
La présente étude menée sur
l'évaluation des dégâts causés par l'exploitation
forestière a été initiée suite à la
disponibilité insuffisante des données scientifiques fiables,
relatives au calcul du taux de reconstitution des forêts de production du
bassin du Congo, et suite aux menaces persistantes sur la lente
régénération du couvert forestier. Cette étude
s'est déroulée de mars à septembre 2012 dans l'Assiette
Annuelle de Coupe 2-4 de l'Unité Forestière d'Aménagement
10 060 exploitée par la Société Camerounaise de
Transformation du Bois (SCTB). Elle vise à contribuer à la
gestion durable des forêts de production, au Cameroun et en Afrique
Centrale, à travers une amélioration des connaissances sur les
dégâts causés par l'exploitation forestière. Un
inventaire en plein a été réalisé dans deux
parcelles de 25 ha chacune, sur toutes les tiges de diamètre
supérieur ou égale à 10 cm avant l'exploitation. Seules
les tiges endommagées ont été inventoriées
après l'exploitation. Avant l'exploitation, 24507 tiges ont
été inventoriées sur pied contre 4715 tiges
inventoriées comme ayant été endommagés
après l'exploitation. Quatre opérations d'exploitation ont
été prises en compte dans l'étude à savoir
l'ouverture des routes, des parcs à bois, l'abattage et le
débardage. Le prélèvement moyen dans les deux parcelles
d'étude a été de 1,72 tiges/ha tandis que l'exploitation a
endommagé 94,3 tiges/ha. Les dommages sont variables d'une
opération à l'autre : le débardage (43,65%) et
l'abattage (27%) ont été les opérations les plus
destructrices du peuplement résiduel en exploitation forestière.
Les arbres de petits diamètres subissent plus de
dégâts : la classe I ([10,20[) subit 38,62% des
dégâts et la classe II ([20,30[) subit 22,95% des
dégâts, contre seulement 1,03% de dégâts pour les
classes X [100,110] et plus. De manière générale, les
dégâts causés par l'exploitation forestière sont
estimés à 19,31% du peuplement résiduel et 19,24% du
peuplement initial. Un test de comparaison réalisé avec le
logiciel SPSS entre nos résultats et ceux des recherches
antérieures a permis de faire ressortir un taux de dispersion de 78,32%.
La valeur des dégâts causés par l'exploitation
trouvée (19,31%) est 2,76 fois supérieure à celle (7%)
utilisée dans le calcul du taux de reconstitution dans l'UFA 10 060,
donc cette forêt ne pourra pas se reconstituer avant la prochaine
rotation. Cette valeur de 7% utilisée pour aménager les
forêts Camerounaises n'est pas bonne, et des mesures correctives doivent
être adoptées avant qu'il ne soit trop tard.
Mots clés :
Dégâts ; Exploitation forestière; Peuplement
résiduel; Taux de reconstitution ; Tiges d'avenir.
ABSTRACT
The present study which focuses on the assessment of forest
exploitation impacts has been initiated because of the lack of reliable
scientific data on the reconstitution rate of Congo Basin's forests and the
persistent threat on the slow regeneration of the forest. This study was
carried from March to September 2012 and was conducted in two different plots
of 25 ha, in the AAC 2-4 of Forest Management Unit 10 060 being exploited
by the Cameroonian Society of Timber Transformation (SCTB). It aimed at
contributing to the sustainable management of timber production forests in
Cameroon and Central Africa through a better understanding of forest
exploitation impacts. Before exploitation, a complete inventory was carried out
to identify all the trees with diameters = 10cm. After exploitation, only the
trees which were damaged were surveyed. After our investigation, we found that
4715 of the 24507 trees were damaged. Four logging operations were considered
in the study: forest roads opening, yarding, felling and skidding operations.
According to the study, a general damage of 94.3 trees/ha with an average of
1.72 trees harvested per hectare were registered. The damages vary from one
operation to another; it has been found that skidding (43.65%) followed by
felling (27%) appears as the most destructive logging operation. Small
diameters trees suffer more destruction than those with larger diameters. It
has been found that class I [10, 20[represent 38.62% and class II [20,
30[represent 22.95% of the recorded damages as against 1.03% for classes X
[100,110[and more. In general, forest exploitation impacts are 19.31% on the
residual tree population and 19.24% on the initial tree population. A
comparative test realized with the SPSS software between our results and the
previous research has permitted to emphasize a Pearson dispersed rate of
78.32%. The value of exploitation damages founded (19.31%) is 2.76 times
greater than the one used in the computation of the reconstruction rate in the
FMU 10 060. So this forest will not be sufficiently reconstructed before
the next rotation. The value of 7% used to manage the Cameroonian forest is
lower than the real value, and corrective measures should be adopted before
reaching a critical level.
Keywords : Damages ;
Forest exploitation ; Reconstitution rate ; Residual population;
Promissing stems.
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1.1
Généralités
Chaque année dans le monde, la
déforestation engloutit 13 millions d'hectares de forêts dont la
disparition a des effets dévastateurs sur la diversité biologique
et le climat (Jennifer, 2007). En 2005, la superficie forestière totale
était estimée à 30% des terres de la planète, soit
un peu moins de 40 millions de km2. Selon la FAO, On estimait
à 0,2% le taux de déforestation annuel dans le Bassin du Congo
dans les années 1980, soit une perte de près de 2 millions
d'hectares par an (Geo, 2010). Ce taux serait monté à 0,9 % dans
la période 1990-2000 et atteint 1 % entre 2000 et 2005 (FAO, 2006).
D'après ce même rapport, le Cameroun apparaît comme le
deuxième pays du Bassin du Congo, après la RDC, ayant le taux de
déforestation le plus élevé (soit un peu plus de 0,2 % des
forêts camerounaises sont détruites par an) (Dkamela, 2011). Le
Cameroun a subit une pression significative sur sa biodiversité et ses
ressources biologiques: 27,5% de forêts sont dégradées ; le
taux de déboisement de 0,9%/an est le plus élevé de
l'Afrique; et la superficie de terres arables par habitant diminue sans
interruption (BAD, 2009).
La forêt camerounaise couvre environ 20 millions
d'hectares, soit 44% du territoire. C'est la deuxième forêt
d'Afrique après celle de la République démocratique du
Congo (en superficie), et la sixième plus riche biodiversité dans
le monde. Le secteur forestier, qui contribue pour environ 6% à la
formation du PIB génère actuellement environ 45 000 emplois dont
près de la moitié dans le secteur informel. Au niveau
sous-régional, le Cameroun possède l'industrie de transformation
la plus développée. Le bois est le deuxième produit
d'exportation après le pétrole. En 2002, il
représentait 15% du total des exportations en valeur, avec 290 millions
d'euros (près de 190 milliards de FCFA). La production du bois d'oeuvre
est actuellement estimée à 2,45 millions de m3/an, dont 1,5
millions de m3/an pour le domaine forestier permanent. A ce jour, 300
espèces sont commercialisables mais une soixantaine seulement fait
l'objet d'une exploitation régulière. Cinq essences (Ayous,
Sapelli, Azobe, Iroko et Frake) représentent près de 70% de la
production totale. Cependant, à l'échelle de l'Afrique tropicale,
le Cameroun est en tête pour les exportations de sciages (Ed Perry et A.
Bidiang, 2009). Ces différentes situations n'ont pas beaucoup
évolué depuis l'an 2000.
Depuis 2002, l'Office National des Forêts de France et
le CIRAD- Forêt se sont engagés dans un vaste programme de
recherche-développement visant à mieux quantifier les pratiques
d'exploitation forestières traditionnelles et leurs impacts afin de
proposer des alternatives aux techniques actuelles en s'inspirant des
expériences d'Exploitation à Faible Impact (Reduced Impact
Logging : RIL) déjà menées dans de nombreux pays tropicaux
(Enters et al., 2002). La préservation de la
biodiversité floristique est l'un des principaux objectifs de
l'aménagement forestier. Cette préservation vise
également la production soutenue et durable de la forêt. C'est
ainsi que les résultats du Programme Tropenbos-Cameroun ont
montré qu'il faut 5 à 14 ans pour que la biodiversité
floristique se reconstitue dans les trouées d'abattage (Jonkers et
Foahom, 2003).
Le taux de reconstitution des forêts permet d'estimer
le potentiel de celle-ci après une période de rotation qui dure
environ 30 ans. Ainsi, si le taux de reconstitution obtenu est de 50%, on
retrouverait en deuxième rotation la moitié du volume qu'on a eu
à exploiter en première rotation, en conservant les mêmes
critères d'exploitabilité (essences, qualités et
dimensions des produits) (Bayol et Borie, 2004). Les valeurs
des paramètres utilisés dans le calcul du taux de reconstitution
ont été fixées par le MINEF suite à des
études menées par le projet Forêts et terroirs
d'Aménagement Pilote Intégré (API) de Dimako (de 1992
à 1994). Il est présumé que ces calculs soient
fondés sur trois paramètres essentiels de dynamique
forestière à savoir : l'accroissement (moyen ou courant) annuel
du diamètre, la mortalité naturelle annuelle et les
dégâts causés par l'exploitation (Bayol et Borie, 2004). Le
taux de dégâts causés par l'exploitation varie en fonction
de la densité du peuplement forestier, du taux de
prélèvement des arbres et du volume des essences
exploitées. Il a été fixé à 7% du peuplement
résiduel par la législation forestière camerounaise de
1994.
1.2 Problématique
La déforestation galopante des forêts tropicales
est un danger pour la survie de l'espèce humaine, et l'enjeu de la
préservation de ces forêts confronte de nombreux chercheurs
à l'étude des paramètres qui pourraient aider à
maîtriser les dégâts causés par l'exploitation
forestière. Telle que l'on voit l'exploitation qui se veut durable se
dérouler actuellement, certains chercheurs sont sceptiques de croire
qu'après une rotation (30 ans), on exploiterait presque les mêmes
espèces pour les mêmes volumes dans les mêmes AAC à
l'instar de Kwopi (2000), De Madron (2004), Bayol et Borie (2004), Domsi (2011)
et Sonkoue (2011). Tous pensent que, la valeur de 7% adoptée comme taux
des dégâts causés par l'exploitation par l'administration
forestière ne peut pas garantir la durabilité des ressources
forestières, et proposent de mener des recherches dans l'optique
d'améliorer cette valeur. Selon ces derniers, cette valeur de 7% est
nettement inferieure à ce qu'elle devrait être, entrainant
l'écrémage génétique de la forêt et la faible
implication des exploitants forestiers dans le reboisement.
Pour contribuer à la résolution de ce
problème, plusieurs études ont été conduites sur
l'évaluation des dégâts causés par l'exploitation
forestière, question de contribuer à sa révision. Une
première étude avait été menée par le projet
API de Dimako entre 1992 et 1996 dans le Sud-est du Cameroun. De cette
étude, il ressort que les dégâts causés par
l'exploitation forestière sur le peuplement résiduel sont
variables par opération forestière, par essence et par classes de
diamètre. Ces dégâts ont été
évalués suivant les études réalisées dans
certains pays de la sous-région Afrique Centrale (RCA, CONGO, GABON,
CAMEROUN) à un taux variant de 7 à 10%. En l'absence des
données de la recherche dans ce domaine, il est appliqué par
défaut un taux de 7% au Cameroun (SDIAF, 2007). Mais cette valeur a
été fixée sans prendre en considération le taux de
prélèvement des arbres, la densité de la forêt
exploitée, ainsi que les techniques utilisées dans chaque
exploitation forestière. D'autres études ont été
menées après celle d'API Dimako, notamment celles de de Madron
et al. (1998) qui trouvent un taux de dégâts de 12,5%
pour un prélèvement de 2 tiges/ha dans la forêt dense du
Sud Cameroun. Kwopi et al. (2000) quant à eux trouvent un taux
de dégâts de 8,63% pour un prélèvement de 0,512
tiges/ha après une étude menée dans la région de
l'Est Cameroun. Domsi (2011) trouve un taux de dégâts de 24,6%
pour un prélèvement de 3,2 tiges/ha après une étude
menée dans les régions du Centre et du littoral du Cameroun.
Sonkoué (2011) trouve un taux de dégâts de 31,4% sur les
tiges d'avenir pour un prélèvement de 1,4 tiges/ha dans la
région du Sud-ouest Cameroun. Toutes ces études trouvent des taux
de dégâts causés par l'exploitation forestière
largement au dessus de ceux appliqués dans les concessions
forestières au Cameroun.
De par l'importance que l'impact de l'exploitation
forestière représente dans le processus de gestion durable des
ressources écologiques, et vu le rythme de dégradation de nos
forêts, il est important que d'autres études soient menées,
dans le but d'améliorer la valeur allouée aux dégâts
dus aux exploitations dans le calcul du taux de reconstitution des forêts
Camerounaises et même de la sous région Afrique Centrale. C'est
dans cette optique que notre thème d'étude a porté sur
l'évaluation des dégâts causés par l'exploitation
forestière sur les tiges d'avenirs dans l'UFA 10 060 de la
Société Camerounaise de Transformation du Bois, engagée
dans le processus de gestion durable des forêts. Au vu de l'importance
desdits dégâts pour la gestion durable des forêts, et de
l'insuffisance des données relatives au calcul du taux de
reconstitution, on peut se poser la question suivante: Est-ce que la
valeur des dégâts causés par l'exploitation utilisée
dans le calcul du taux de reconstitution dans l'UFA 10 060 permet à
cette forêt de se reconstituer suffisamment avant la prochaine
rotation?
1.3 Objectifs et
hypothèses de l'étude
1.3.1 Objectif principal
L'objectif principal de cette étude est de contribuer
à la gestion durable des forêts de production, fondé sur
des bases scientifiques solides au Cameroun et en Afrique Centrale, à
travers une amélioration des connaissances sur les dégâts
causés par l'exploitation forestière.
1.3.2 Objectifs
spécifiques
Plus spécifiquement, il a été question
de :
Ø Décrire le peuplement étudié
selon les résultats de l'inventaire pré-exploitation ;
Ø Quantifier et classer les dégâts en
fonction des différentes opérations d'exploitation
forestière ;
Ø Estimer le taux des dégâts causés
par l'exploitation forestière ;
Ø Apprécier la pertinence des résultats
obtenus par rapport aux études antérieures ;
Ø Suggérer des mesures de réduction des
dégâts causés par l'exploitation forestière.
1.3.3 Hypothèses
Il est présumé que :
Ø Les dégâts occasionnés sur le
peuplement résiduel varient en fonction des différentes
opérations d'exploitation forestière. Cette idée est
soutenu par de Madron et al. (1998) qui affirment que l'abattage
suivi du débardage sont les opérations les plus destructrices en
exploitation forestière. Cette hypothèse a été
confirmée par les études menées par Domsi (2011) qui
trouve que les tiges détruites sont à 92% dues aux
opérations d'abattage et de débardage.
Ø Le taux des dégâts le plus
élevé se trouve dans la classe [10, 20[. En effet Jardin (1995)
affirme que les petits diamètres semblent les plus affectés mais
sont aussi les plus nombreux dans le peuplement forestier. Pour ce dernier, la
classe de diamètre 20-30 cm totalise plus d'un tiers des arbres
touchés pour moins d'un quart des tiges du peuplement et
représente 42% des arbres perdus contre 28% des tiges abimées.
On rejoint ce constat pour les dégâts liés au
débardage en vue d'éviter les gros arbres. Les études
menées par Domsi (2011) montrent que 70,8% des tiges
dégradées appartiennent à la classe [10, 20[.
Ø La valeur de 7% des dégâts causés
par l'exploitation sur le peuplement résiduel utilisé au Cameroun
lors du calcul du taux de reconstitution varie en fonction du taux de
prélèvement, mais reste dans tous les cas supérieur
à 10%. De Madron et al. (1998) estiment que pour un
prélèvement prévisible de deux tiges par hectare (si
l'exploitant exploite toutes les essences proposées dans les plans
d'aménagement des U.F.A.), le taux de dégâts peut
être évalué à 12,5 % du peuplement résiduel.
Kwopi et al. (2000) quant à lui trouve que pour un
taux de prélèvement de 0,52 tiges par hectare, les
dégâts sur le peuplement résiduel s'élèvent
à 8,63%. Domsi trouve que pour un prélèvement de 3,2
tiges/ha, le taux des dégâts s'élève à 24,8%
sur le peuplement résiduel, et Sonkoué trouve que pour un
prélèvement de 1,4 tiges/ha, les dégâts sur la
surface ouverte ont atteint 9,31% et la flore a été
dégradée à hauteur de 31,4%.
1.4 Importance de
l'étude
La présente étude est importante à plus
d'un titre :
v Sur le plan théorique :
Ø Pour la recherche, cette étude contribue
à enrichir la littérature sur le concept d'exploitation durable
des ressources forestières, et met à la disposition des
chercheurs des données supplémentaires pour davantage mieux
comprendre et mieux appliquer ce concept.
v Sur le plan pratique :
Ø Pour la Société Camerounaise de
Transformation du Bois, elle contribue à :
- Améliorer la valeur des dégâts
causés par l'exploitation lors du calcul du taux de reconstitution de
ses UFA ; ce qui est d'ailleurs prescrit par le MINFOF aux
différents exploitants forestiers.
- Prévoir de façon fiable le nombre de tiges
résiduelles intactes après une exploitation forestière
d'une intensité donnée.
- Calculer le renouvellement du potentiel exploitable
précis pour une UFA.
- Limiter le nombre de tiges exploitables par hectare pour
prévenir la dégradation à long terme du peuplement.
- Ajuster avec certitude et fiabilité les DME/AME.
- Mettre en place des stratégies pour une meilleure
planification des activités d'aménagement forestier.
Ø Pour le gouvernement Camerounais, cette étude
permet de fournir des critères objectifs à travers lesquels il
devra se référer lors de la validation des plans
d'aménagement, et de fournir des données nécessaires pour
la définition de certaines dispositions en matière
d'aménagement forestier afin de s'assurer de donner aux forêts
Camerounaises, le temps nécessaire pour leur reconstitution avant la fin
de la période de rotation.
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTERATURE
2.1 Définition de quelques
termes
2.1.1 Abattage
contrôlé
C'est une technique de travail employée pour couper un
arbre sur pied, qui permet de contrôler la chute afin de garantir une
sécurité maximale pour l'opérateur, d'éviter des
dégâts sur les arbres voisins, de récupérer un
maximum de bois d'oeuvre à la base de l'arbre, et de faciliter son
extraction (FAO, 2003a ).
2.1.2 Aménagement
forestier
D'après la SDIAF (2003), l'aménagement
forestier est un processus de planification dans l'espace et dans le temps de
toutes les activités à réaliser à
l'intérieur d'un massif forestier suivant sa vocation prioritaire. C'est
la démarche la plus importante de la gestion forestière ; il
oriente l'évolution de la forêt de façon à ce
qu'elle réponde toujours mieux aux multiples besoins des hommes. La loi
forestière de 1994 quant à elle définit
l'aménagement d'une forêt permanente en son article 23 comme
étant la mise en oeuvre sur la base d'objectifs et d'un plan
arrêtés au préalable, d'un certain nombre
d'activités et d'investissements, en vue de la production soutenue de
produits forestiers et de services, sans porter atteinte à la valeur
intrinsèque, ni compromettre la productivité future de ladite
forêt, et sans susciter d'effets indésirables sur l'environnement
physique et social.
2.1.3 Aménagement
durable
L'aménagement forestier durable est un mode de gestion
des forêts qui permet de répondre aux besoins immédiats
tout en assurant le maintien des ressources pour le futur. Cette gestion repose
principalement sur un plan d'aménagement conçu à partir de
connaissances fauniques et floristiques de la forêt. En plus de la faune
et de la flore, l'aménagement durable des forêts intègre
les gestionnaires de la forêt et ses utilisateurs (ATIBT, 2007).
2.1.4 Arbre d'avenir (tige
d'avenir)
C'est un arbre d'une essence commerciale et de diamètre
inférieur au DMA/DME que l'on préserve lors d'une
opération de récolte, pour qu'il fasse ensuite partie du
peuplement à exploiter au prochain cycle. Ces arbres jouent un
rôle particulièrement important dans les systèmes de
récolte polycyclique (FAO, 2003).
2.1.5 Assiette annuelle de coupe
(AAC)
L'assiette annuelle de coupe est une étendue
précise de la forêt qu'il est prévu de récolter
pendant une année. Selon le critère sur lequel elle doit porter
(surface et volume à exploiter), on distingue l'assiette par contenance,
l'assiette par volume et l'assiette par contenance avec contrôle de
volume (FAO, 2003).
2.1.6 Certification
forestière
Pour Tadjuidje (2009), la certification
forestière est l'un des nombreux instruments de marché visant
à promouvoir une meilleure gestion forestière. Il pense que
l'objectif de la certification est de prouver qu'il est possible de concilier
le souci de préservation avec la demande accrue de bois du consommateur,
c'est à dire satisfaire nos besoins en matériaux bois actuels et
futurs tout en respectant l'environnement conduisant ainsi au
développement durable. Dans le bassin du Congo, Tadjuidje (2009)
relève huit forêts certifiées FSC dont quatre au
Cameroun, deux en République du Congo et deux au Gabon. Les quatre UFA
du Cameroun appartenant à quatre sociétés camerounaises
dont Wijma avec 97.043 ha, SEFAC avec 320.000 ha, TRC avec 95.000 ha et
Pallisco avec 341.708 ha étaient certifiées FSC en 2009, soit au
total 853.751 ha de forêt.
2.1.7 Concession
forestière
Selon l'article 47 de la loi n° 94/01 du 20
janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la
pêche, la concession forestière est le territoire sur lequel
s'exerce la convention d'exploitation forestière. Elle peut être
constituée d'une ou de plusieurs unités forestières
d'aménagement. Depuis 1995, les concessions forestières sont
devenues les titres d'exploitation les plus importants au Cameroun. Les
concessions forestières sont attribuées par appel d'offres aux
sociétés forestières camerounaises agrées à
l'exploitation forestière et ne doivent pas aller au delà de
200.000 ha par société (SDIAF, 2010).
2.1.8 Débardage
Opération forestière qui consiste à faire
sortir les grumes de la zone d'abattage vers la zone de stockage (Parc à
bois). C'est l'opération qui provoque les dégâts les plus
importants en surface perturbée. Selon la
fréquence de passage de l'engin, tractant ou non une grume, le sol peut
être profondément perturbé et
tassé. La piste de débardage a une envergure de 3,5 à 4 m
environ (largeur de la lame du bouteur) et est ouverte par
simple effleurement du sol par la lame du bouteur. Elle
évite les obstacles importants tels que les arbres d'un certain
diamètre. La partie de piste de débardage
débouchant sur le parc de stockage est la plus large. Si le
débardage induit l'emprise au sol la plus importante, il n'en est pas de
même pour l'importance des dommages causés au peuplement
rémanent, lorsque l'exploitation est de faible intensité comme
c'est plus souvent le cas en Afrique. Les dégâts causés
touchent plus particulièrement les bases des arbres qui sont
écorchées. La piste de débardage occasionne l'ouverture
d'une bande de forêt, mais contrairement à l'ouverture des routes,
les plus grosses tiges sont épargnées. Le couvert n'est que peu
atteint sur la plus grande partie du réseau. Les houppiers se
développent et ferment rapidement d'éventuelles ouvertures. Les
pistes de débardage ne sont plus décelables à partir de
photographies aériennes, quelques temps après exploitation (de
Madron et al., 1998a). Dans les études menées par le
projet A.P.I., toujours pour un prélèvement compris entre 0,5 et
1 tige à l'hectare (5 à 15 m3/ha), 3% de la surface au sol est
couverte par les pistes de débardage, soit la moitié des
dégâts causés par l'exploitation (de Madron et
al., 1998b).
2.1.9 Déforestation
C'est la disparition du couvert végétal
forestier avec changement d'utilisation des terres. Elle résulte des
actions de déboisement puis de
défrichement,
liées à l'extension des
terres
agricoles, à
l'exploitation des ressources minières du sous-sol, à l'
urbanisation, voire
à l'
exploitation
excessive ou anarchique de certaines
essences
forestières. La déforestation actuelle
concerne essentiellement les forêts
tropicales. En 2005, elle a
été qualifiée d'«alarmante» par la
FAO.
Les causes principales sont d'origines humaines. La déforestation est
tout d'abord due à la collecte de bois comme source d'énergie.
Dans les forêts tropicales, chacun des deux milliards d'individus
consomment en moyenne un kilo de bois de chauffage par jour. La seconde grande
cause de déforestation est l'expansion des populations à la
recherche de nouvelles terres agricoles, en particulier le développement
de grandes cultures ou d'élevages extensifs, cas des fazendas qui sont
des grandes fermes agricoles au Brésil et les pratiques ancestrales
d'agriculture itinérante sur brûlis, comme dans certains pays
d'Afrique. La déforestation est responsable d'un cinquième des
gaz à effet de serre dans le monde (Geo, 2010). On estime à 0,2%
le taux de déforestation dans le Bassin du Congo.
2.1.10 Dégâts
d'exploitation
C'est la valeur qui représente les destructions
occasionnées sur les tiges d'avenir en forêt pendant les
opérations d'exploitation forestière.
L'évaluation des dégâts causés par
l'exploitation forestière dans une forêt sous aménagement
est un sujet peu traité, bien que très souvent la
dégradation de la forêt soit attribuée à cette
activité. Dans la littérature, certains chercheurs avertis ont un
point de vue basé sur les résultats d'études
appropriées. Il a été procédé à la
détermination de la nature et de l'ampleur des dégâts
directs, consécutifs aux opérations d'exploitation
forestière réalisées dans la zone d'étude, afin de
déterminer un seuil d'impact de l'exploitation qui n'hypothèque
la ressource ni la pérennité de la forêt. On distingue le
plus souvent les dégâts causés au sol et ceux causés
au peuplement forestier. En ce qui concerne le peuplement forestier, les
dégâts sont généralement classés en
gravité de blessures allant jusqu'à la destruction totale des
individus (déracinement ou bris à faible hauteur). On peut aussi
distinguer les dégâts en fonction de la hauteur d'impact sur le
tronc des arbres. Pour le couvert forestier, les dégâts
s'échelonnent de la création d'ouvertures temporaires à
celle d'ouvertures permanentes. Chaque opération de l'exploitation
occasionne des dommages spécifiques. On distinguera ceux
créés par :
- l'installation de la base (campement ou industrie),
- le réseau de routes d'évacuation (principales
et secondaires),
- l'abattage,
- le débardage et son réseau de pistes,
- les emplacements de stockage des grumes.
2.1.11 Diamètre minimum
d'exploitabilité (DME) :
Le DME d'une essence forestière est le diamètre
en dessous duquel elle ne doit pas être exploitée. Ils ont
été fixés par l'administration forestière et
correspondent alors au DME Administratif.
2.1.12 Diamètre Minimum
d'Aménagement (DMA) :
Lors de l'élaboration d'un plan d'aménagement,
de nouveaux DME sont fixés uniquement pour les essences retenues pour le
calcul de la possibilité et correspondent alors au DME
Aménagement. De ce fait, selon l'article f, alinéa j de
l'arrêté 0222 du MINEF, portant régime des plans
d'aménagement au Cameroun, en aucun cas les DME Aménagement ne
peuvent être inférieurs aux DME administratifs. Les essences non
retenues pour le calcul de la possibilité et non interdites de
l'exploitation ou essences complémentaires peuvent être
exploitées librement au DME aménagement lors de la mise en oeuvre
du plan d'aménagement. Selon l'article 6 alinéa k de
l'arrêté 0222 du MINEF, les arbres de diamètre
supérieur ou égale aux DME administratif plus 40 cm ou Arbres
surannés sont retranchés de la table de peuplement initiale qui
sert aux simulations du calcul de la possibilité. Toute fois, tous les
arbres de cette catégorie font l'objet d'un inventaire technologique
pour apprécier la qualité du bois et permettre la
sélection des semenciers qui ne peuvent être abattus par le
concessionnaire. Le mécanisme de fixation du DME/ADM tient compte du
taux de reconstitution du nombre de tiges prélevées pendant la
première rotation pour chaque essence retenue pour le calcul de la
possibilité
2.1.13 Evaluation
C'est une vérification systématique
destinée à déterminer jusqu'à quel point les
opérations de récolte ont respecté le plan de
récolte, et ont atteint les objectifs fixés tout en se conformant
aux normes établies en matière de pratique (Anonyme, 2006). Les
évaluations de l'exploitation forestière permettent d'obtenir des
renseignements sur la qualité des opérations. Elles constituent
un élément essentiel de toute gestion viable des forêts.
2.1.14 Evaluation de
récolte
Les évaluations post-exploitation ont surtout pour
objet de mesurer l'impact de la récolte sur l'environnement et de
vérifier si les pratiques standardisées ont été
appliquées conformément aux normes prédéfinies.
2.1.15 Exploitation
forestière à faible impact (EFI)
L'EFI est l'ensemble des pratiques qui visent à
optimiser l'efficience des opérations, et à minimiser leurs
impacts nocifs sur l'environnement, la main d'oeuvre et les populations locales
afin de maintenir la capacité productive de la forêt et ses
fonctions écologiques et socio-économiques (FAO, 2003b).
2.1.16 Exploitation
forestière
L'exploitation forestière entraîne l'ouverture du
couvert forestier, la disparition de certains arbres ainsi que des
dégâts dans le peuplement préexistant. L'introduction de
l'aménagement forestier a suscité le contrôle de
l'exploitation forestière. Ainsi, l'intensification et la
systématisation des procédés d'exploitation
forestière ont vu le jour. On est passé d'un système de
coupe de quelques arbres à forte dimension à un
prélèvement systématique des essences commerciales. La
fréquence des passages successifs en exploitation s'est
accélérée ainsi que le volume des
prélèvements réalisés (Dupuy, 1998).
2.1.17 Forêt
Selon l'article 47 de la Loi n° 94/01 du 20
Janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la
pêche, on considère comme forêts, les terrains comportant
une couverture végétale dans laquelle prédominent les
arbres, arbustes et autres espèces susceptibles de fournir des produits
autres qu'agricoles. Principal massif forestier d'Afrique, le bassin du Congo
est constitué des écosystèmes extrêmement utiles et
précieux pour l'humanité, les forêts du bassin du Congo
jouent un rôle capital dans la régulation de l'effet de serre et
dans les grands équilibres climatiques (FAO, 2007). A cette importance,
s'ajoute une diversité biologique exceptionnelle et un niveau
d'endémisme élevé et serait le centre d'origine d'un grand
nombre considérable d'espèces de la flore et de la faune
africaine (Mayet, 2007). Ainsi, de 1992 à 2010, les recettes
forestières sont passées de 4 milliards à 40 milliards
(MINFOF, 2010). En 2004 Le secteur forestier représentait entre 3,1% et
4,6 % (selon que l'on considère ou non le secteur informel) du
PIB (Karsenty, 2006). Par ailleurs ce secteur a
généré des revenus fiscaux de 62.101.631 euro en 2005 et
employé près de 163.000 personnes en 2006 dont 13.000 dans le
secteur industriel et 150.000 dans le secteur informel (de Wasseige et
al., 2009).
2.1.18 Gestion durable des
forêts
La FAO définit la gestion durable des
forêts comme étant "la gestion et l'utilisation des forêts
et des terrains boisés d'une manière et d'une intensité
telles qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur
productivité, leur capacité de régénération,
leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement
et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et
sociales pertinentes aux niveaux local, national et mondial, et qu'elles ne
causent pas de préjudices à d'autres
écosystèmes ». Vers le milieu du
dix-neuvième siècle, il a été reconnu que les
efforts des aménagistes forestiers devaient se concentrer non seulement
sur le flux du bois récolté, mais aussi sur tous les peuplements
jeunes qui devaient subir des opérations d'amélioration. Au lieu
du maintien d'une production continue de bois, c'est le maintien de la
capacité productive de matière ligneuse qui était ainsi
devenu le point focal de la gestion durable pour les forestiers (Foahom, 2001).
Pour mettre en oeuvre cette gestion durable, les forestiers ont établi
pour chaque forêt un plan d'aménagement qui fixe les objectifs
à atteindre (ATIBT, 2007). La première modalité de gestion
durable des forêts au Cameroun est la classification des forêts
(Anonyme, 2009).
2.1.19 Plan d'aménagement
d'une UFA
C'est un document technique élaboré par
l'administration en charge des forêts ou toute personne requise et
permettant de définir les objectifs d'aménagement.
D'après la loi de 1994, article 29, alinéa 3, le plan
d'aménagement est révisé périodiquement ou en cas
de besoin.
2.1.20
Taux de reconstitution
Le taux ou indice de reconstitution (%Re) exprime la
proportion en effectif, d'une essence au bout d'une rotation par rapport
à l'effectif de cette même essence avant l'exploitation.
D'après de Madron et al. (1998a), le taux
de reconstitution (%Re) est donné par:
%Re = {N0 (1-?) (1-á)T x
100} / Np, où :
% Re : est le pourcentage de
reconstitution du nombre de tige exploitée.
v No : l'effectif reconstitué
après la rotation, c'est encore l'effectif de quelques classes de
diamètre immédiatement en-dessous du DME, susceptibles de passer
au-dessus du DME après la rotation.
v ? : taux des dégâts
d'exploitation forestière fixés à 7% du peuplement
résiduel (Jahiel et al 1998).
v á: est le taux de mortalité.
Elle représente la mortalité naturelle et normale des essences
forestières et doit varier par classe de diamètre. En effet elle
est plus élevée chez les jeunes tiges que chez les tiges
surannées. Toutefois, elle a été fixé à 1%
tout diamètre confondu.
v T : la durée de rotation
fixée à 30 ans minimum.
v Np : l'effectif total initialement
exploitable par essence.
2.1.21 Unité
forestière d'aménagement (UFA)
L'UFA est une portion du domaine forestier permanent devant
faire l'objet d'un aménagement (MINEF, 2001). Les UFA sont des
forêts affectées à la production de la matière
ligneuse divisées en Unités Forestières d'Exploitation
(blocs de cinq Assiettes Annuelles de Coupe «AAC») de grande
superficie dont l'exploitation est soumise à un plan
d'aménagement approuvé par l'Etat. Les forêts domaniales
peuvent être subdivisées par l'administration chargée des
forêts en unités forestières d'aménagement.
(Anonyme, 1994). Pendant le processus de classement, les limites réelles
de l'
UFA sont
révisées et finalement fixées par un décret
signé par le Premier Ministre (UFA classées). Dans la mesure
où l'exploitation débute avant le classement, les surfaces des
UFA peuvent changer au fil du temps (SDIAF, 2010). En 1995, 103 UFA ont
été proposées dans le premier plan de zonage (UFA
planifiées). D'après la même source, le Cameroun compte en
2011, 114 UFA couvrant 7.079.712 hectares reparties en 74 UFA
aménagées (4.650.261 ha), 21 UFA en convention provisoire
(1.010.114 ha), 5 UFA aménagées et abandonnées (338.239
ha) et 14 UFA inactives (1.081.098 ha). Parmi ces UFA, 59 ont un processus de
classement déjà achevé et 55 UFA sont
déclarées (SDIAF, 2010).
2.2 Revue de la
littérature
2.2.1 L'enjeu des recherches dans
le domaine de l'impact de l'exploitation
Les premières études s'intéressant aux
dégâts d'exploitation ont été menées
essentiellement dans un but sylvicole (Nicholson, 1958 ; 1962 ; Hendrison,
1989). Les principaux objectifs de ces recherches étaient de mieux
connaître les conséquences de l'exploitation et de son
intensité sur la production future de bois d'oeuvre dans le cadre d'une
gestion durable des écosystèmes forestiers tropicaux. Ces
études ont apporté de précieux résultats concernant
les types et l'intensité des dégâts engendrés par
l'exploitation (Vanclay, 1989 ; 1990 ; 1994) et démontrent
que plus l'impact de la récolte sur le peuplement est important, plus le
retour de celui-ci à un niveau de production acceptable est lent.
Parallèlement à ces études d'orientation sylvicole, des
recherches fondamentales, concernant l'impact de l'exploitation sur
l'écologie et le fonctionnement de l'écosystème forestier
(impact sur la faune, le sol, la biodiversité) se sont
multipliées (White, 1994). Ces études interdisciplinaires ont
permis de démontrer que l'exploitation forestière en fonction de
son intensité et des techniques utilisées peut avoir des
conséquences très diverses sur l'ensemble de
l'écosystème dont l'intégrité dépend en
premier lieu du maintien de la complexité des interactions
régissant son fonctionnement. La richesse de la forêt tropicale a
fait croire qu'elle était inépuisable, de même que la
complexité de ses écosystèmes a parfois laissé plus
d'une personne sceptique quant aux possibilités de réussite de
l'aménagement des forêts (Ondoa, 1998).
Les bois tropicaux sont considérés comme une
ressource renouvelable (FAO, 2011). Le bassin du Congo, principal massif
forestier d'Afrique est une vaste étendue forestière d'environ
204 millions d'hectares. Les superficies attribuées à
l'exploitation ont beaucoup augmenté au cours des dernières
décennies. Pour l'ensemble de la région, elles atteignaient
49.400.000 ha en 2004, soit 36% de la superficie totale des forêts de
production et 27% de la superficie totale des forêts denses humides
(PFBC, 2006). La forêt dense humide tropicale joue de multiples
rôles indispensables pour la satisfaction des besoins de l'homme.
L'exploitation forestière représente un secteur économique
très important pour les pays concernés: elle contribue pour 0,7%
(en RDC) et pour 10-13% (en RCA) du produit national brut des pays, fournit
près de 20% de l'emploi et se place en deuxième position
après l'exploitation minière et/ou pétrolière dans
ces pays. Elle génère aussi un nombre important d'emplois et
d'activités économiques indirectes, notamment en rapport avec les
diverses formes de transport, la maintenance des équipements, les
services et les microprojets agricoles ou pastoraux.
Enfin le secteur forestier contribue dans une large mesure au
développement socio économique par la construction et l'entretien
de routes ou la mise en place d'infra structures de santé et
d'éducation directement associées aux concessions
forestières (PFBC, 2006). La sauvegarde de cette forêt dont
l'importance à l'humanité n'est plus à démontrer se
trouve aujourd'hui confronté à de nombreux problèmes,
liés à sa pérennisation, du fait de sa dégradation
croissante au fil du temps (Kwopi, 2000). Selon Tadjuidje (2009), la richesse
faunique et floristique de ce massif le place dans le cadre d'un
écosystème extrêmement fragile. Cette fragilité est
due, surtout aux besoins socio-économiques cruciaux d'une population
croissante dont une part importante de ces besoins est satisfaite par
l'exploitation et la commercialisation des produits forestiers. D'après
Auber (1996), cité par Tadjuidje (2009), plus de 65 millions de
personnes en Afrique central vivent à l'intérieur ou à
proximité des forêts tropicales et dépendent de ces
forêts qui jouent un rôle pluriel : source d'énergie,
d'alimentation, de médicaments, de produits et services divers
(construction, artisanat, etc.). Cette forêt est ainsi soumise à
une pression humaine croissante. Les causes de cette déforestation
poussée du couvert végétal sont attribuées
particulièrement à l'exploitation forestière.
En effet, les opinions publiques nord-américaines et
européennes exigeaient dans les années 80 un boycott total des
bois tropicaux sur le marché afin de sauvegarder l'avenir des
forêts tropicales. Ce boycott n'avait pas produit les effets
escomptés, d'où l'introduction du concept de certification
forestière. Différents systèmes de certification
forestière se sont établis selon la réalité des
différents modes de gestion de la forêt et sont aujourd'hui
reconnus. La plus répandue dans le bassin du Congo est la certification
FSC (Forest Stewardship Council). L'essentiel du travail du FSC
consiste à faire en sorte que les forêts, qu'il s'agisse de
forêts tropicales, tempérées ou boréales, soient
correctement gérées (FSC, 2009). Le label FSC permet au
consommateur final d'identifier les produits du bois et du papier, de
façon à ce que celui-ci puisse avoir la garantie que ces produits
proviennent bel et bien des forêts gérées durablement (FSC,
2009). Les inquiétudes concernant les pratiques de gestion
forestière dans cette région appellent donc l'introduction de
changements dans leur application en vue d'un aménagement durable des
forêts (Tadjuidje, 2009).
2.2.2 Dégâts
causés par l'exploitation forestière
Ce sont les dommages causés aux arbres laissés
sur pied pendant les activités d'exploitation. Au Cameroun, ils sont
fixés à 7% du peuplement résiduel.
Les études initiées par le projet API Dimako (de
Madron et al., 1998a) avaient pour but de mieux
appréhender l'influence de l'exploitation sur les peuplements et de
déterminer un seuil d'impact de l'exploitation qui n'hypothèque
pas la ressource, ni la pérennité de la forêt et
éventuellement les seuils maxima d'exploitation. A l'issu de ces
études, de Madron et al. (1998a) estiment que pour un
prélèvement prévisible de 2 tiges par hectare (si
l'exploitant exploite toutes les essences proposées dans les plans
d'aménagement par UFA), le taux de dégâts peut être
évalué à 12,5% du peuplement résiduel. Ces derniers
estiment le taux de tiges détruites en prenant une marge de
sécurité à 10% du peuplement résiduel. Le
modèle initial de l'API Dimako considère que les
paramètres d'aménagement sont constants pour une essence
donnée alors que les études menées par Bayol et
al. (2004) montrent qu'ils sont variables dans l'espace et avec le temps,
en fonction des classes de diamètre et en fonction du statut
« social » des individus, les dominés poussant moins
vite (Delegue et al., 1998). Bayol et al. (2004) pensent que
la durabilité ne peut être évaluée qu'à
l'échelle de la concession par le plan d'aménagement. Pour ces
derniers, ce n'est que lors de la planification annuelle des travaux sur les
AAC qu'il sera possible d'intervenir localement à l'échelle du
peuplement. Pour le choix du seuil de reconstitution, ces mêmes auteurs
proposent que l'exploitation doive à l'avenir être moins
sélective en qualité comme en nombre d'espèces
prélevés; les coefficients de prélèvement devraient
s'améliorer au cours des années et décennies à
venir. Hendrison (1990) pensait que la plupart des forêts tropicales
faisaient seulement l'objet d'une légère exploitation, de l'ordre
d'un demi à deux arbres à l'hectare et ainsi la forêt
originelle était peu perturbée. Mais durant ces vingt
dernières années, l'exploitation des forêts tropicales
s'est accrue et la durabilité de cette ressource est remise en question.
L'exploitation annuelle de bois (y compris de bois de feu) atteint 3.470
millions de m3. Une estimation raisonnable de la capacité de production
des forêts mondiales est d'environ 1 m3/ha/an. Or, sachant que la
superficie mondiale est estimée à 3.442 millions d'hectares,
l'exploitation a donc désormais atteint la limite de la capacité
de régénération de la forêt sur une base mondiale
moyenne (FAO 1995 cité par Fréquelin, 1998). Au regard de la
disparition croissante du couvert forestier, notamment du à
l'intensification de l'exploitation forestière, la pression
démographique, le développement urbain et rural, le
défrichement, l'agriculture itinérante, l'agro-industrie,
l'industrie minière, le pâturage, les feux de brousse... et sa
lente reconstitution naturelle, on s'est rendu compte heureusement à
temps que l'intervention humaine était nécessaire (Ondoa,
1998).
Le Cameroun est inscrit dans le processus
d'aménagement de son territoire forestier; ainsi donc, les
techniques d'aménagement forestier ont été
définies ; elles se proposent de planifier et organiser la
reconstitution, l'exploitation, l'utilisation et la conservation de
l'écosystème forestier. C'est pour cette raison qu'il est
nécessaire de connaitre le taux de reconstitution, élément
clé de l'aménagement durable des forêts, pour chaque
assiette annuelle de coupe avant son exploitation. Mais l'insuffisance des
données scientifique disponibles amène à faire des
hypothèses ou des simplifications ce qui conduit à des seuils
arbitraires. Par exemple au Cameroun la valeur des dégâts
d'exploitations est de 7% alors qu'elle est de 10% au Gabon et en RCA. Il
existe une étude plus fine, mais, dans une forêt donnée,
avec un type d'exploitation donné (de Madron et al., 2004). Les
indices de reconstitution obtenus ne chiffrent pas la reconstitution
réelle entre la dernière exploitation et la prochaine, mais
donnent une idée du renouvellement de la ressource, entre une
exploitation qui a lieu à la date de l'inventaire d'aménagement,
et une exploitation effectuée une rotation plus tard. Le calcul de
l'indice de reconstitution se base sur les résultats de l'inventaire
d'aménagement (distribution des effectifs par classe de diamètre
et par essence de la série de production de la matière ligneuse)
et sur une modélisation de l'évolution des peuplements forestiers
(SPIAF, 2007).
2.2.3 Impact de l'exploitation
forestière
Chaque opération d'exploitation occasionne des dommages
spécifiques. On distinguera ceux créés par l'installation
de la base (campement ou industrie), le réseau de routes
d'évacuation (principales et secondaires), l'abattage, le
débardage et son réseau de pistes, les parcs à bois.
2.2.3.1 Installation de la base
vie
La base vie comprend un campement pour loger l'ensemble du
personnel, des bureaux, ateliers, magasins et des constructions à
caractère social (infirmerie, école, coopérative). Elle ne
représente qu'un faible pourcentage de dégâts.
Estève (1983) donne le chiffre de 0,03 à 0,06%
ouvert pour l'exploitation d'un massif de 50.000 à 200.000 ha, soit
1500-3000 ha à 6000-12.000 ha.
Les observations du projet A.P.I. au Cameroun concernant les
implantations de la société partenaire du projet (la SFID) sont
du même ordre : 117 ha pour le campement et le site industriel de Dimako
dont près de 100 ha pour les bases des ouvriers. Le massif
exploité avoisinant couvre 250.000 ha, soit 0,05 % ouvert (de Madron
et al., 1998b). A Mbang où la SFID a dû installer une
nouvelle base pour minimiser les transports suite au déplacement des
zones de production lors de ce projet, le campement et l'usine couvraient 25 ha
pour l'exploitation d'un massif de 60.000 ha, soit 0,04 % (de Madron et
al., 1998b). Au Cameroun, Lumet et al. (1993) citent un
chiffre de 0,03 à 0,1 % du couvert forestier défriché pour
la base vie, en fonction des entreprises.
2.2.3.2 Réseau
routier
Il s'agit ici des routes principales internes au chantier et
des routes secondaires ou bretelles qui permettent l'accès à
chaque zone d'exploitation. D'après la FAO (2003a), la construction des
routes entraîne une disparition totale de la végétation et
de la couche d'humus sur toute la route de l'assiette. Pour cela, il faut
plusieurs années après la fermeture de la route pour que la
nature reprenne ses droits et pour réparer les dégâts
occasionnés. Cependant la route se couvre d'abord par la
végétation herbacée, puis arbustive et enfin
arborée. Mbolo (1994) et Jardin (1995) ont mené des études
respectivement en forêt secondaire semi caducifoliée et en
forêt primaire dans le cadre du projet d'aménagement pilote
intégré de Dimako. De ces études, il ressort que
l'importance des routes et des parcs est plus forte en forêt primaire
qu'en forêt secondaire car on relève une longueur de route
supérieure (7,6 m/ha contre 6 m/ha) et surtout l'emprise des routes
atteint 17,45 m en moyenne contre 11,14 m en forêt secondaire, où
le réseau a simplement été ré ouvert par
dégagement des parassoliers. Sur une superficie de 140 ha, Mbolo (1994)
relève pour une exploitation de 0,49 arbre/ha soit 6,08 m3/ha une
longueur totale de 11 759,3 m de route principale contre 841 m de route
secondaire avec respectivement 7,84 m et 6,55 m de largeur moyenne, soit
1,2% de 65% de surface occupée par les routes et les parcs. Kwopi (2000)
enregistre plutôt 1,04% pour un prélèvement de 0,52
arbre/ha.
2.2.3.3 Abattage
L'abattage fait partie des activités qui peuvent causer
des impacts sévères au peuplement restant (FAO, 2003a). Les
dégâts d'abattage dépendent directement du nombre de tiges
prélevées à l'hectare et naturellement de la taille de
l'arbre abattu. De ce fait, les dégâts peuvent être
très variables au sein d'un même massif forestier. Les
études réalisées dans ce domaine démontrent dans
l'ensemble qu'il est difficile de limiter de façon significative
l'impact de l'abattage sur le peuplement restant. L'abattage directionnel
constitue une solution pour éviter ou limiter les dégâts
sur les tiges d'avenir mais cette technique ne peut pas réduire les
dommages dans leur ensemble (Sist, 2000).
Une étude réalisée en RCA par de Madron
et al. (2000) dans une forêt primaire riche en
Méliacées a donné les résultats regroupés
dans le tableau 1. Ici, l'exploitant prélève de 0,4 à 3,3
arbres/ha. Le diamètre moyen des arbres étant de 118 cm.
Tableau 1 :
Dégâts d'abattage et de débardage en fonction du nombre
d'arbres abattus par hectare
Nombre de tiges abattues par hectare
|
0,24
|
0,44
|
0,6
|
0,76
|
0,88
|
1,2
|
1,2
|
1,3
|
1,4
|
1,68
|
1,76
|
1,84
|
2,32
|
3,28
|
Surface affectée par l'abattage et le
débardage
|
3,71
|
3,79
|
7,21
|
4,35
|
6,11
|
9,4
|
9,05
|
7,9
|
9,17
|
12,4
|
14,6
|
10,95
|
15,68
|
19,9
|
Source : de Madron et al.
(2000).
De ces travaux, il ressort que le pourcentage de surface
atteinte par les dégâts d'abattage et de débardage est
lié, selon un modèle à un paramètre (nombre de
tiges abattues). Le modèle s'exprime ainsi :
S (%) = 100 (1 - 1/[1 + 0,186
N]0,465) avec S la surface affectée par les
dégâts et N le nombre de tiges abattues par hectare.
Ainsi, plus le nombre de tiges exploitées est
important, plus le pourcentage de surface au sol perturbée augmente.
L'allure de la courbe montre que lorsque le nombre de tiges abattues par
hectare devient important, les trouées ont tendance à se
recouvrir et la surface d'une trouée ramenée à chaque
arbre diminue avec l'intensité de l'exploitation.
Les études menées par Jardin (1995)
révèlent que pour 187 arbres exploités ayant
provoqués une place d'abattage distincte, 408 autres tiges sont
endommagées, soit un ratio de 2,2 tiges par arbre abattu. L'étude
a dénombré 176 sites d'abattage correspondant à 187 arbres
exploités. La surface moyenne des sites d'abattage est de 523,9
m2 avec une surface globale de 9,2 ha.
2.2.3.4 Débardage
Le débardage constitue la première étape
du transport des bois en grumes de la souche au parc à bois en
forêt. Tchouto et al. (2008) ont réalisé une
étude dans 20 parcelles de 50 m×50 m le long des pistes de
débardage dans deux blocs d'exploitation de l'AAC 1-4 de l'UFA
00 004 de TRC avec un taux de sondage de 4,26 %. Il ressort de cette
étude que pour un taux de prélèvement d'environ un arbre
par hectare, les tiges endommagées représentent 1,1% et la
surface perturbée par le débardage atteint 2,3% de la superficie
exploitée. Sur 1,1% des tiges affectées, 35% représentent
les tiges mortes, 15% les arbres avec un tronc cassé, 10% les arbres
déracinés, 30% les arbres avec les branches cassées et 10%
les arbres écorcés. Kwopi (2000) trouve pour un
prélèvement de 0,52 arbres par hectare que le
débardage est l'opération la plus dangereuse de l'exploitation
représentant à elles seules 40,91% des dégâts en
nombre de tiges et 4,1% de surface perturbée. Ce même constat a
été fait par Mbolo (1994) qui a relevé 50,04% des
dégâts en nombre de tiges.
2.2.3.5 Parcs à bois en
forêt
La construction du parc à bois s'entreprend
habituellement en même temps que celle de la piste de débardage
principale. Afin de réduire la surface dégagée pour
l'infrastructure, il faut veiller à limiter au minimum le nombre de
parcs ouverts (FAO, 2003a). Cette dernière relève une variation
de la superficie moyenne des parcs à bois sur les chantiers entre 600 et
1200 m² et recommande que la superficie des parcs ne dépasse pas
1000 m².
Dans le cadre du projet API Dimako, Mbolo (1994) et Jardin
(1995) ont mené des études en forêt secondaire de type
semi-caducifoliée et en forêt primaire sempervirente
respectivement dans la zone expérimentale du projet API sur le site des
anciens permis de la SFID et dans la licence 1804 de la SFID au Sud de Mbang.
L'étude de Jardin s'est opérée dans une poche
d'exploitation de 586,9 ha. Les dégâts en surface sur la route, le
parc, les pistes de débardage et les places d'abattage sont
présentés dans le tableau 2.
Tableau 2: Récapitulatif des
dégâts en surface
Forêt secondaire
semi-caducifoliée
|
Forêt primaire sempervirente
|
Routes II et parcs
|
1,03
|
1,65
|
Pistes de débardage
|
3,75
|
2,3
|
Sites d'abattage
|
0,89
|
1,57
|
Total
|
5,67
|
5,52
|
Source : Jardin (1995).
De ces études, il ressort que :
· Les dégâts en surface totalisent 32,4 ha
soit 5,52% de la surface étudiée en forêt primaire. Ce
chiffre est similaire à celui obtenu par Mbolo (5,67%) mais pour un
prélèvement à l'hectare un tiers plus faible en nombre de
tiges et 1,2 fois plus fort en volume.
· Le débardage apparait comme la cause de
dégât la plus importante.
· Les places d'abattage sont beaucoup plus grandes en
forêt primaire sempervirente (524 m2 contre 180 m2)
car les arbres exploités sont d'un volume unitaire beaucoup plus fort
(20 m3 au lieu de 12 m3) et sont constitués pour
une bonne part des émergents de la forêt présentant un
large houppier.
Mbolo a évalué les dégâts sur le
peuplement et sur la surface terrière. Les résultats sont
présentés dans le tableau 3.
Tableau 3 : Impact de
l'exploitation de 6,08 m3/ha de bois d'oeuvre sur le peuplement
Opération
|
N
|
N/ha
|
N/pied
|
VR(%)
|
ST(m2)
|
ST/ha
|
ST/pied
|
VR(%)
|
Route secondaire
|
240
|
1,71
|
3,48
|
11,78
|
21,33
|
0,15
|
0,31
|
10,37
|
Parcs
|
141
|
1,01
|
2,04
|
6,92
|
17,8
|
0,13
|
0,26
|
8,66
|
Piste de débardage
|
1020
|
7,29
|
14,78
|
50,04
|
91,25
|
0,65
|
1,32
|
44,38
|
Abattage
|
637
|
4,55
|
9,23
|
31,26
|
75,22
|
0,54
|
1,09
|
36,59
|
Total
|
2038
|
14,6
|
29,54
|
100
|
205,6
|
1,47
|
2,98
|
100
|
Source : Mbolo (1994).
N = Nombre de tiges ; N/ha = Nombre de tiges par
hectare ; VR = Valeur relative ; ST = Surface terrière ;
ST/ha = Surface terrière par hectare.
De cette étude il ressort que :
· Le débardage et l'abattage sont les
opérations les plus dangereuses de l'exploitation, représentant
à elles seule 81,30% de dégâts en nombre de tiges et 80,97%
de dégâts en surface terrière.
· Pour 140 ha, on a au total 16.660 tiges de DHP
supérieur ou égal à 20 cm.
· Dans la parcelle d'étude, il y'a eu 1124 tiges
de plus de 20 cm de DHP abimées et perdues. Ainsi 6,75% de ces tiges ont
été endommagées dont 3,83% d'abimées et 2,92% de
perdues. Ces 1124 tiges représentant une surface terrière de
190,70 m2, soit 1.36 m2 /ha.
· La classe de diamètre 15 cm est la plus
affectée par les dégâts et représente à elle
seule 44,85 % des tiges et 7,25% en surface terrière cela peut
s'expliquer par le fait qu'elle est aussi la classe de diamètre la plus
représentée en nombre de tiges et que les petits arbres sont plus
fragiles à la destruction que les gros.
· La répartition en valeur relative du nombre
total de tiges abimées et perdues est de 5,25% d'essences principales,
7,36% d'essences complémentaires et 87,39% d'autres essences.
Kwopi (2000) a mené une étude sur
l'évaluation des dégâts d'exploitation dans le cadre du
projet So'o Lala. Ce projet d'une superficie de 39.728 ha couvre les
arrondissements d'Akonolinga et de Bengbis dans les régions du Centre et
du Sud-Cameroun. Cette étude s'est effectuée sur une surface de
1688 ha avec un taux de prélèvement de 0,518 arbre/ha et 4,73
m3/ha. L'estimation des dégâts sous forme de surface
détruite et d'arbre endommagés est présentée pour
chaque opération d'exploitation dans le tableau 4.
Tableau 4: Impact sur le sol de
l'exploitation de 4,738 m3/ha de bois d'oeuvre
Opération
|
L /ha
|
S /ha
|
VR
|
SP(%)
|
N
|
N/ha
|
VR(%)
|
Route secondaire
|
7,27
|
104,68
|
14,78
|
1,04
|
1980
|
1,173
|
39,74
|
Parcs
|
|
81,46
|
11,52
|
0,8
|
2305
|
1,366
|
40,06
|
Pistes de débardage
|
65,1
|
401,17
|
56,8
|
4,01
|
8510
|
5,041
|
10,87
|
Abattage
|
|
119,32
|
16,87
|
1,19
|
8442
|
4,88
|
9,32
|
Total
|
72,4
|
706,63
|
99,97
|
7,04
|
21237
|
12,46
|
100
|
Source : Kwopi (2000).
L = longueur S= superficie ; VR= valeur
relative ; SP= superficie perturbée ; N= nombre de tiges
De cette étude, il ressort que :
· Avec une récolte de 4,73 m3/ha, 7,04
% de la surface est perturbée et 8,63% des tiges ont été
endommagées.
· Le débardage et l'abattage sont les
opérations les plus préjudiciables de l'exploitation
représentant à elles seules 79,38% de dégâts en
nombre de tiges et 80,64% de dégâts en surface
terrière.
· Le débardage est l'opération la plus
préjudiciable au sol de l'exploitation avec 56,8% de
responsabilité et que l'abattage et la route secondaire perturbent le
sol avec presque la même ampleur.
· La surface perturbée lors de l'abattage est en
réalité moindre car certaines trouées d'abattage sont
superposées entre elles ou avec les pistes de débardage.
· Les dégâts graves au niveau du peuplement
résiduel affectent essentiellement les petits diamètres. La
classe de diamètre 15 cm représente à elle seule 36,32% de
dégâts en nombre de tiges.
Outouochiwouo (2010) a mené une étude dans l'UFA
10 025 (AAC 1-5) de la SFIL située dans la région de l'Est
du Cameroun. Un récapitulatif des zones perturbées par les
différentes activités d'exploitation forestière et leur
pourcentage par rapport à la superficie exploitée (240 ha) est
présenté dans le tableau 5.
Tableau 5 : Récapitulatif
des zones perturbées.
Site perturbé
|
Surface perturbée (m2)
|
Pourcentage
|
Route principale
|
18 662
|
0,78%
|
Route secondaire
|
28 411,5
|
1,90%
|
Parc à grumes forêt
|
6 037,60
|
0,25%
|
Trouée d'abattage
|
54 293,4
|
2,26%
|
Piste de débardage
|
100 490
|
4,20%
|
Total
|
207 894,50
|
9,39%
|
Source : Outouochiwouo (2010).
De cette étude, il ressort que :
· L'exploitation de l'AAC 1-5 a occasionné une
perturbation de la surface de la forêt de l'ordre de 207 894,5
m2, soit 20,8 ha représentant 9,39 % de la surface
exploitée.
· Les pistes de débardage occupent près de
la moitié (48 %) de la surface perturbée dans l'AAC 1-5 par
l'exploitation forestière. Elles sont suivies par les trouées
d'abattage avec 26%.
· Le sol est décapé et est soumis à
une forte compaction par le passage des engins et véhicules qui assurent
le transport des produits alors qu'au niveau des pistes de débardage et
les trouées d'abattage, le sol n'est pas entièrement mis à
nu.
CHAPITRE 3 : MATERIELS
ET METHODES
3 1. Présentation de la
zone d'étude
3.1.1 Localisation administrative
et géographique
La concession forestière dans son ensemble est
située entre le 3°45' et le 4°20' de la latitude Nord, puis
entre le 13° et le 14°02' de la Longitude Est. Depuis les
années 2000, la Société Camerounaise de Transformation du
Bois est attributaire des concessions forestières 1046 constituée
de l'UFA 10.046, et de la 1059 constituée des UFA 10.059, et 10.060. Ces
forêts lui ont été attribuées sous forme de
convention provisoire suivant (les conventions provisoires d'exploitation
N° 0460/CPE de l'an 2000 pour la concession 1046 et le numéro
0849/CPE/MINEF/CAB du 09 Octobre 2001 pour la concession 1059). La figure 1
présente la localisation géographique de cette forêt dans
la carte forestière du Cameroun.
Figure 1: Localisation de la zone
d'étude dans la répartition des zones forestières du
Cameroun
Source : adaptée de WRI et MINEFOF
(2011).
Ce massif forestier situé dans le département du
haut Nyong, Arrondissement d'Abong Mbang dans la région de l'Est
Cameroun, qui a été le site de notre étude avait
déjà fait l'objet d'une exploitation sous forme de licence
n° 1554 attribué à la société
forestière EFC, puis le n°1486 attribué à la SFID en
1969 et 1971. Cette licence avait expiré en mars 1989 et en 1975
respectivement.
3.1.2 Caractéristiques
biophysiques de la forêt
3.1.2.1 Situation
géographique et limites
a)- Situation géographique
Globalement, le territoire de la concession 1046 est
situé entre les 3°45 et 4°20 latitude Nord et entre le
13° et 14°2 de la longitude Est. La concession forestière 1046
est située d'un seul tenant dans le bloc forestier compris entre la
Forêt communale de Dimako au Nord, l'UFA 10 056 à l'Est, les
UFA 10 043 (Placam), 10 045 abandonnées (J. Prenant) au Sud,
à l'Ouest les villages limitrophes à l'axe Abong-Mbang-Bertoua.
(MEDINOF, 2004). La figure 2 montre la répartition des AAC dans les UFA
de la concession forestière 1046.
Figure 2: localisation
géographique de la concession 1046
La superficie de la concession forestière 1059
constituée des UFA 10 059 et 10 060 et attribuée
à la SCTB en juin 2001 est de 93.174 ha. Celle de la concession 1046
attribuée à la même société en juillet 2000
et constituée de l'UFA 10 046 est de 70 283. Cela renvoie
à un potentiel exploitable en surface de 163.533 ha. La figure 3
présente le calage géographique de l'UFA 10 060 qui a fait
l'objet de nos investigations.
Figure 3: Calage
géographique de l'UFA 10 060 de la SCTB
Cette UFA d'une superficie de 53.606 ha est situé dans
le département du Haut Nyong a été classée par
décret ministériel, et sa surface ne saurait subir des
modifications. La révision du plan d'Aménagement de cette UFA
devrait s'appesantir sur les notions de gestion de la biodiversité.
3.1.2.2 les Droits
divers
A l'intérieur de l'UFA 10 060, les
différentes propriétés des populations ne sont pas encore
connues étant donné que son classement n'est que récent.
La présence signalée de plantations ne justifie pas un point
quelconque des propriétés à l'intérieur de cette
forêt domaniale identifiée dans le plan d'affectation des terres
du Cameroun méridional. Il faut toutefois noter que les populations
riveraines continueront à conserver à l'intérieur de ce
domaine forestier permanent leurs droits d'usage spécifiés dans
les textes en vigueur. Ces droits d'usage portent sur la collecte des produits
forestiers non ligneux, des plantes médicinales, du bois de chauffe et
de service, et la chasse de subsistance. Ils seront une fois de plus
précisés dans le décret de reclassement de ces UFA
(MEDINOF, 2004).
3.2 Les facteurs
écologiques
3.2.1 La Topographie
Le relief de l'ensemble de ces UFA est
légèrement accidenté. On y observe quelques talwegs
encaissés et certaines zones d'effondrement au départ de certains
cours d'eau. L'altitude de la zone varie entre 650 et 927 m point culminant de
la région que constitue le mont Guimbiri à l'Est de l'UFA
10 060.
3.3.2 Le climat
Le climat est de type équatorial guinéen
à quatre saisons dont deux saisons de pluies (une grande et une petite)
et deux saisons sèches. Les données météorologiques
de cette localité obtenues à la station d'Abong-Mbang et pour la
période allant de 1992 à 2002 sont consignées dans le
tableau 6:
Tableau 6:
Répartition des précipitations (mm) et températures
(°C) mensuelles moyennes de la station d'Abong Mbang
Mois
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Précipitation
|
26,4
|
58,9
|
135,0
|
166,8
|
212,5
|
178,0
|
86,9
|
104,1
|
257,1
|
304,7
|
110,6
|
36,2
|
Température
|
22,8
|
23,8
|
24,4
|
24,4
|
23,9
|
23,5
|
22,4
|
22,5
|
23,3
|
23,4
|
23,5
|
22,9
|
Sources : MEDINOF (2004).
On constate donc que selon Aubreville, les mois
écologiquement secs sont ceux de décembre et janvier. Les mois
très pluvieux par contre sont ceux de septembre et octobre,
période culminante de la grande saison des pluies. Les
précipitations annuelles moyennes de cette localité sont de
1677,2 mm avec une précipitation moyenne mensuelle de 139,8 mm.
La température moyenne annuelle est de 23,4°C avec
une amplitude thermique annuelle de 1,6°C entre les mois les plus chauds
(Mars et Avril) et le mois le plus froid (Juillet). Les données
d'humidité et d'évaporation de la même période sont
consignées dans le tableau 7 :
Tableau 7:
Répartition mensuelle de l'Humidité relative (%) et de
l'Evaporation (mm)
Mois
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec.
|
Humidité (%)
|
68
|
65
|
68
|
74
|
77
|
79
|
80
|
80
|
79
|
78
|
76
|
72
|
Evaporation (mm)
|
23,3
|
25,3
|
25,9
|
25,5
|
25,0
|
24,1
|
23,2
|
23,5
|
23,9
|
24,0
|
24,0
|
23,1
|
Sources : MEDINOF (2004).
La figure 4 présente l'évolution
comparée des précipitations, températures, humidité
relative et évaporation.
Figure 4: Evolution
mensuelle des précipitations, des températures, de
l'humidité relative et de l'évaporation de la zone
d'étude
Il est à noter que l'évolution des
évaporations est couplée à celle des températures,
et que l'humidité relative varie en fonction des trois paramètres
associés. On constate aussi que la période propice aux
activités de terrain dans cette forêt est celle qui va de
mi-novembre à mi-mars et elle correspond à la grande saison
sèche. La présente investigation a été
réalisée de mai à juillet, période correspondant
à la petite saison de pluies bien arrosées sur le temps.
3.2.3 Géologie et
pédologie
- La géologie
Le département du Haut Nyong dans lequel se trouvent
les trois UFA de la SCTB est constitué de roches dont les principales
sont les micaschistes, les gneiss, les migmatites et les granites formant le
complexe de base précambrien daté entre 2,5 et 1,8 milliards
d'années (API, 1995). Dans la région de Bertoua, la
géologie se présente sous forme de granites, syénites,
diorites, gabbros syntectoniques associés au complexe de base
précambrien (Nougier, 1979 cité par MEDINOF, 2004).
- La pédologie
Les sols sont rouges, argileux, meubles et perméables
avec un peu d'humus. Dans ces sols ferralitiques de profondeur moyenne, les
minéraux sont généralement hydrolysés avec une
élimination des bases et de la silice. Ils sont pauvres en
éléments nutritifs, acides et très fragiles. Les sols
marécageux des bas fonds sont hydromorphes à Gley. En fonction de
leur niveau de drainage, ils donnent la possibilité de
réalisation de certaines cultures maraîchères telles que le
riz et le mais de contre saison.
3.2.4 - L'Hydrographie
Les forêts de Bayong et de Guimbiri présentent
trois grands sens d'écoulement des eaux imposés par les grands
cours d'eau qui s'y trouvent :
Le Mpouop au Sud ; il coule dans le sens Ouest-Est et
constitue une des limites Sud de l'UFA 10 046 ;
La Doumé au Nord qui coule aussi dans le sens
Ouest-Est ;
Le Nyong au Sud-Est qui coule d'Est en Ouest. (MEDINOF,
2004)
3.2.5 La
végétation
3.2.5.1 les formations
forestières sur sol ferme
Le massif forestier est constitué en majorité de
la forêt dense semi-caducifoliée sur sol ferme. Selon Letouzey
(1985), c'est une forêt dense semi-caducifoliée de type
guinéo-congolais qu'il qualifie de forêt à
Sterculiacées et à Ulmacées. Les espèces les plus
fréquentes dans cette forêt sont :
Dans la famille des Sterculiacées, on retrouve :
l'Ayous (Triplochiton scleroxylon), le Bété
(Mansonia altissima), le Kotibé (Nesogordonia
papaverifera), le Lotofa (Sterculia rhinopelata), le Koto
(Pterygota macrocarpa)...
Dans la famille des Ulmacées, on retrouve deux
genres les plus représentés : le genre Celtis et le
genre Holoptea. De nombreuses espèces arborescentes sont
caractéristiques de ce type de forêt. On y trouve parmi les plus
fréquentes l'Aningre A (Aningeria altissima), le Mukulungu
(Autranella congolensis), le Iatandza (Albizia ferruginea),
le Lati P (Amphimas pterocarpoides), le Tola (Gossweilerodendron
balsamiferum), l'Acajou de Bassam (Khaya anthotheca), le Longhi
(Gambeya lacourtiana), le Padouk Blanc (Pterocarpus
mildbraedii), le Sapelli (Entandrophragma cylindricum), le Landa
(Erythroxylum mannii), le panari (Parinari excelsa)...
Dans ce massif forestier, la taille des chablis est souvent
trop petite pour permettre une régénération importante de
l'Ayous et du Fraké. Ils ne sont favorisés alors que par des
troués dues à l'exploitation forestière sous licence et
aux cultures. Selon Letouzey, il doit encore exister des noyaux de forêt
à affinité sempervirente au sein de la forêt
semi-décidue. C'est ce qui justifie l'existence possible dans ce massif
forestier de certaines espèces telles que le Bodioa ou Noudougou
(Anopyxis klaineana), l'Obolo (Mammea africana). (MEDINOF,
2004)
3.2.5.2 : Les autres
formations et terrains non forestiers
Il existe aussi des formations végétales sur
sols hydromorphes. Elles sont constituées de forêts
marécageuses inondées temporairement que l'on rencontre aux
abords des rivières ainsi qu'à la périphérie des
zones marécageuses. Elles sont inondées durant la saison des
pluies. Mais, l'évacuation des eaux se fait rapidement permettant ainsi
une période d'assèchement prolongée. C'est pour cette
raison qu'elles se prêtent bien à l'exploitation
forestière.
On y retrouve aussi des forêts marécageuses
à raphia le long des berges boueuses de certaines rivières. Elles
sont composées de différents types de raphia dont les plus
rencontrés sont Raphia hookeri et Raphia monbuttorum.
Il y'a aussi certains arbres caractéristiques tels que le Bahia
(Mitragyna ciliata), le Rikio (Uapaca guineensis), l'Odjobi
(Xylopia staudtii) et même le Nsangomo (Allanblackia
floribunda). Ces forêts à raphia forment de fréquents
et vastes peuplements linéaires le long de la vallée et sont
engorgées d'eau en permanence, ce qui les rend impropres aux
activités d'exploitation forestières.
3.2.6 : La Faune
La faune dans ce massif forestier est encore riche et
diversifiée bien que l'intensification du braconnage et le niveau de
perturbation du massif par les activités anthropiques soient de nature
à susciter des inquiétudes pour l'avenir de ces ressources et
justifient la raréfaction de certaines espèces telles que le
Gorille (Gorilla gorilla), le Chimpanzé (Pan
troglodytes), le Bongo (Tragelaphus euryceros), le Sitatunga
(Tragelaphus spekei gratus), l'Eléphant de forêt
(Loxodonta africana cyclotis), le Buffle de forêt ou Buffle nain
(Syncerus caffer nanus).
On y rencontre encore les espèces suivantes qui sont
très caractéristiques des zones forestières et dont
certaines s'y retrouvent en migration à un moment de l'année,
notamment le Potamochère (Potamochoerus porcus), le
Céphalophe bleu (Cephalophus monticola), le Céphalophe
à bande dorsale noire (Cephalophus callipygus), les Pangolins
(Manis tricuspis et Manis gigantea), l'Athérure
(Atherurus africanus), diverses espèces de primates, plusieurs
espèces de reptiles dont la vipère heurtante (Bitis
arietanus), le mamba vert et le mamba noir, le varan..., les oiseaux dont
ceux qui présentent un intérêt cynégétique
(le perroquet gris à queue rouge, le touraco...) (MEDINOF, 2004).
3.3 L'environnement
socio-économique
3.3.1 Caractéristiques
démographiques
3.3.1.1 Description de la
population
Les populations riveraines de ce massif forestier se
rencontrent en grande partie au Nord sur l'axe routier Abong-Mbang
Doumé, puis Doumé-Nguélébok avec une bretelle qui
entre par le carrefour Gounté et qui arrive à Kagnol. Elles se
rencontrent également au Sud sur l'axe routier
Nguélébok-Bimba-Kanyol I et Kouedjima. Au Sud-Est, le massif
forestier bénéficie d'une protection naturelle assurée par
le Nyong et ses vastes étendues marécageuses. Certains villages
sur ces axes routiers sont bien éloignés de ces UFA et n'y ont de
ce fait aucune emprise sur la forêt. Il faut relever qu'il existe
d'autres petits hameaux qui n'ont pas été pris en compte dans ce
groupement. Ils se rencontrent pour la plupart sur l'axe routier reliant Kagnol
à Kouédjima et sur l'axe routier Kagnol-carrefour
Gounté.
Trois grands groupes ethniques y sont
représentés : les Pol qui dépendent de
l'arrondissement de Dimako, les Bakoum et les Kakas qui dépendent de
l'arrondissement de Batouri (MEDINOF, 2004).
3.3.1.2 Mobilité et
migration
Les populations bantous qui peuplent la zone riveraine de ce
massif forestier seraient arrivées dans cette région il y'a de
cela très longtemps. Les Mézimés et dans une moindre
mesure les Boli-Lessous sont secondaires et vivent dans des villages
organisés en chefferies. Seuls les pygmées font exception car ils
sont relativement mobiles.
On observe cependant des déplacements souvent
temporaires et parfois définitifs des bantous pour diverses raisons dont
les plus importantes sont :
- La recherche d'un emploi : les déplacements sont
alors faits des villages riverains vers les scieries et les grandes villes
telles que Abong-Mbang, Bertoua, Yaoundé voire Douala.
- L'éducation des jeunes enfants qui finissent le cycle
primaire dans les écoles des villages riverains, poursuivant leurs
études dans les établissements d'enseignement secondaire,
supérieurs et professionnels dans les grandes villes.
- L'approvisionnement en produits forestiers : cet
approvisionnement se fait par la chasse, la pêche, la collecte des
produits forestiers non ligneux. Dans cette perspective, des campements
saisonniers sont faits à l'intérieur du massif forestier.
- L'agriculture : les travaux agricoles vont de plus en
plus en profondeur et les populations optent de plus en plus pour des
campements de travail dans les lieux d'ouverture de leurs plantations. Les
anciennes pistes d'exploitations sous licence sont pour cela très
sollicitées.
3.3.2 Activités de la
population
3.3.2.1 Activités
liées à la forêt
La forêt est la principale source d'approvisionnement
des populations. La collecte des produits forestiers est une activité
pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes chez les bantous
et constitue même une activité principale chez les Bakas. Les
produits forestiers collectés sont principalement destinés
à l'alimentation, à la pharmacopée, l'artisanat et aux
travaux de construction.
Les différents produits récoltés
sont : le bois mort ramassé le plus souvent dans les
jachères, les produits stimulants, les condiments, les fruits sauvages
comme ceux du Moabi très convoités et ceux de l'andok. La
population locale collecte aussi du miel, du vin de raphia et du vin de palme,
les chenilles, les escargots, les vers blancs...
Tous ces produits sont principalement destinés à
l'autoconsommation. Ce n'est qu'une infime partie qui est vendue aux
Bayam-sallams qui viennent s'approvisionner surplace auprès des
populations. Cette activité de cueillette et de collecte est
pratiquée de manière intense entre les mois de juin et de
septembre.
Pour les travaux de construction des maisons d'habitation et
pour l'artisanat, les villageois utilisent beaucoup plus les perches, rotins,
raphias. Il y'en a très peu qui utilisent les débités
provenant du sciage sauvage effectué avec les scies à
chaîne. Le sciage sauvage est très pratiqué le long de
l'axe routier reliant la scierie de la SEBC au carrefour Goumté. Les
bois de coffrage sciés de l'Ayous ou Autres bois blancs sont
chargés dans les grumiers qui partent pour Yaoundé.
La pharmacopée utilise presque toutes les parties de
l'arbre : écorces, racines, sève, fruits, feuilles... Elle
est très rependue en raison du faible pouvoir d'achat des populations et
de leur éloignement des centres de santé
équipés.
Le développement sans cesse croissant des bananeraies
le long de l'axe routier qui sépare la scierie de la SEBC et le
carrefour Gounté passant par l'UFA 10 059, fait déjà
perdre des superficies élevées à ce massif forestier. Il
faut aussi ajouter à cette liste l'extension du camp de la scierie SEBC
dont une partie dans l'UFA 10 059 et la plus grande partie dans l'UFA
10 058.il devient donc impératif de faire un micro-zonage de ce
massif forestier avant son classement en tenant compte de ces multiples
utilisations. (MEDINOF, 2004).
3.3.2.2 Caractéristiques
coutumières
L'organisation sociale chez les bantous est articulée
autour des groupements, des chefferies et des familles. En effet, les
groupements sont placés sous l'autorité des préfets et
sous-préfets et sont constitués d'un certain nombre de villages.
Ils sont dirigés par des chefs de groupement qui sont des chefs de
second degré.
Le village quant à lui est sous l'autorité d'un
chef de village qui est un chef de troisième degré. Le chef est
assisté par des notables dont le nombre dépend de
l'étendue du village. Chaque famille est gérée par un chef
de famille. Les mariages sont interdits entre les membres d'une même
famille. Par ailleurs il existe des lieux, des animaux et des arbres
sacrés. Les lieux sacrés concernent surtout les anciens
cimetières. (MEDINOF, 2004)
3.3.2.3 Activités
agricoles traditionnelles
L'agriculture constitue la principale activité des
populations. Elle est itinérante sur brûlis. Les sols ne sont pas
enrichis avec les fertilisants tels que les engrais chimiques. La main d'oeuvre
est familiale. Les principales cultures vivrières pratiquées par
ordre d'importance sont : le manioc (Manihot esculenta) qui est
très consommé sous forme de couscous, l'arachide (Arachis
hypogea) et la banane plantain (Musa spp.) plus orientée
vers la vente, ainsi que le macabo (Xanthosoma sagitifolium).
Les autres cultures vivrières pratiquées
sont : le concombre, la canne à sucre, la mais, le piment ; la
patate, le taro, le gombo, l'igname, la tomate... les ¾ de la production
sont destinés à l'autoconsommation. Le reste est
commercialisé sur place.
Le système cultural le plus pratiqué est
l'association de plusieurs cultures sur un même espace (cultures
multiples). Les différentes associations observées sont :
- Arachide, manioc, mais, macabo, banane douce, banane
plantain, ignames, patate, légumes, tomates ;
- Concombre, banane plantain, banane douce, igname,
macabo ;
- Arachide, manioc, macabo, mais, tabac.
Ces associations ne sont pas limitées, l'objectif
étant de mettre autant que possible de cultures compatibles dans
l'espace qu'on a pu dégager.
Deux champs sur trois sont travaillés chaque
année par ménage en zone de jachère où semble-t-il
on produit beaucoup d'arachide, et un champ sur trois en forêt dense,
zone de prédilection du concombre et du plantain. Les superficies des
plantations sont variables par famille et par village. Les cultures
pratiquées en zone de jachère par ménage et par an
occupent une superficie en moyenne évaluée à 0,5 ha. En
forêt vierge, ces superficies sont plus élevées. Les
plantations vont de plus en plus en profondeur (1 à 8 km environ) sur
les anciennes pistes forestières exploitées pour les champs se
rencontrent sur l'axe routier reliant la scierie de la SEBC au carrefour
Gounté qui traverse cette UFA. La jachère dure cinq et dix ans.
L'usage des produits phytosanitaires est de plus en plus adopté. La
construction de la route Abong Mbang-Bertoua a encore favorisé
l'extension des terres agricoles sur le domaine forestier. (MEDINOF, 2004)
3.3.2.4 Activités
agricoles de rente
Les cultures de rentes pratiquées dans cette
localité sont la cacaoculture et la caféiculture. La culture du
cacao connait un regain d'intérêt en raison de la hausse des prix
d'achat alors que celle du café est en recul. Ces deux cultures sont
souvent pratiquées seules (monoculture) ou parfois en association avec
quelques arbres fruitiers tels que l'avocatier, le safoutier, l'oranger, le
manguier... ces associations sont lâches et les arbres fruitiers se
retrouvent en pieds isolés dans les cacaoyères. On y retrouve
aussi parfois quelques fruitiers sauvages laissés sur pieds pendant la
mise en place de la plantation isolés dans les cacaoyères. C'est
le cas du Moabi et de l'Andok ou Manguier sauvage. L'espace occupé par
les cultures de rente avoisine en moyenne 2 ha par ménage.
Les cultures de rente, contrairement aux cultures
vivrières, sont l'affaire des hommes qui cependant sont souvent
assistés par les femmes et les enfants en période de cueillette
ou de traitement phytosanitaire.
3.3.2.5 La pêche
La pêche est pratiquée autant par les hommes, les
femmes que par les enfants. C'est une pêche traditionnelle et
l'activité est plus intense en saison sèche, période
pendant laquelle la chasse est relativement moins fructueuse. Elle est
exercée principalement dans les grandes rivières telles que la
Doumé, Mpouop et le Nyong et même dans tous les petits cours d'eau
de ces concessions forestières. Les méthodes de pêche les
plus pratiquées sont :
- La pêche à la ligne beaucoup plus
pratiquée par les enfants
- La pêche au filet par les hommes ;
- La pêche à la nasse pratiquée tant par
les hommes que par les femmes ;
- La pêche au barrage qui est la
spécialité des femmes.
Les différentes prises effectuées concernent
plus les poissons d'espèces très différentes et
diversifiées. D'autres reptiles comme les crocodiles et les serpents boa
(Python) sont aussi souvent capturés lors de la pêche. Les
poissons et les reptiles capturés sont soit consommés localement,
soit vendus. Ils sont vendus soit en paquets boucanés ou alors en
morceaux et quelques fois en cuvettes pour les crevettes.
3.4.2.6 L'élevage
C'est une activité traditionnelle qui n'est pas
l'affaire des pygmées plus intéressés par la chasse et la
cueillette. Il porte essentiellement sur les caprins (chèvre, moutons),
porcins (porcs) et la volaille. Tous ces animaux sont laissés en
divagation pour leur alimentation. Ils ne bénéficient pas aussi
d'un abri à l'exception de la volaille. En effet, certains poulets
dorment dans les recoins des cuisines ainsi que les canards.
Les produits de cet élevage sont essentiellement
destinés aux cérémonies traditionnelles (mariages, deuils,
funérailles, fêtes religieuses...) et à la réception
des visiteurs de marque. La vente n'intervient qu'occasionnellement.
3.3.2.7 La chasse
Les populations riveraines de l'UFA sont étroitement
impliquées dans les activités de chasse, domaine de
prédilection des pygmées. Ces activités s'exercent partout
dans l'espace environnant les villages (les jachères agricoles, les
forêts vierges et les zones marécageuses). Dans certains villages,
les populations vont déjà à plus de 40 km en forêt
pour chasser. Les activités de chasse sont plus intenses en
période de saison pluvieuse. Les techniques de chasse utilisées
sont multiples : les pièges au câble d'acier, les fusils, la
chasse à courre etc. la plus pratiquée reste les pièges
qui occupent plus de 75% de chasseurs. Les principales espèces
chassées sont : les Céphalophes, les Athérures, les
Pangolins, les Aulacodes, les Singes...
Le gibier attrapé est destiné principalement
à l'autoconsommation. Cependant, il y'a une partie non moins
négligeable qui est vendue aux Bayam-Sallam qui viennent des villes
avoisinantes. La viande est ainsi achetée soit au village, soit
auprès des campements de fortune installés en forêt. Une
autre partie alimente les petits restaurants du camp de la scierie de la
SEBC.
Le gibier est vendu en entier pour les petits animaux et en
morceaux pour les plus gros. Les prix moyens des athérures, aulacodes et
céphalophes bleu communément appelé ici lièvre,
varie entre 1000 et 2500 FCFA. Les morceaux de gros animaux
découpés et plus souvent fumés, coûtent entre 500 et
1500. (MEDINOF, 2004). Mais ces prix sont constamment en hausse à cause
de la forte demande sur le marché local et environnant dû à
l'augmentation de la population, la présence d'un marché routier
sur l'axe Abong-Mbang - Bertoua, et de la rareté du gibier qui fuit les
bruits de l'exploitation.
3.3.2.8 La cueillette
Les activités de cueillette sont
réalisées autour des lieux d'habitation et parfois même en
profondeur dans la forêt. Les écorces, les racines, les feuilles
et même les fruits de certaines essences sont ainsi
récoltés pour satisfaire les besoins des populations. Ces besoins
portent sur l'alimentation, la pharmacopée, la matière
première pour l'artisanat et les matériaux de construction.
Les espèces végétales les plus
utilisées dans l'alimentation des populations sont consignées
dans le tableau 8 :
Tableau 8: Liste des
espèces végétales les plus utilisées dans la zone
d'étude
Nom pilote
|
Nom scientifique
|
Parties utilisées
|
Amvout
|
Trichoscypha arborea
|
La pulpe rouge des fruits est sucrée
|
Andok
|
Irvingia gabonensis
|
La pulpe est sucrée et l'amande utilisée dans la
préparation des sauces gluantes. Elle est aussi vendue sous forme de
pate
|
Bilinga
|
Nauclea diderrichii
|
Les fruits sont consommés crus
|
Ebom
|
Anonidium mannii
|
Le fruit est consommé
|
Essessang
|
Ricinodendron heudelotii
|
Les amandes sont utilisées comme condiment dans la
préparation des sauces
|
Kanda
|
Beilschmeidia obscura
|
Les fruits sont comestibles
|
Colatier
|
Cola acuminata
|
Les amandes sont très consommées par les
hommes
|
Moabi
|
Baillonnella toscisperma
|
La pulpe du fruit est très consommée et l'amande
utilisée dans la préparation de l'huile de Moabi
|
Onié
|
Garcinia cola
|
Les écorces et les racines sont utilisées comme
adjuvants dans la fermentation du vin de palme et de raphia.
|
Onzabili
|
Antrocaryon micraster
|
Les fruits sont comestibles
|
Source : MEDINOF (2004).
Certains de ces fruits sont ramassés. Il s'agit
notamment du Moabi, du Bilinga, de l'Essessang et le Kanda. Les fruits de
colatier sont souvent ramassés. C'est à cet état qu'ils
sont préférés par les consommateurs qui les croient plus
mûrs. Ils sont aussi souvent cueillis avant la maturité. Les
autres fruits cueillis sont ceux de l'Amvout et quelques fois l'Andok.
3.3.2.9 Les
sociétés de développement et les GIC
Il existe des sociétés de développement
qui opèrent dans la zone en dehors des services publics chargés
de l'encadrement des populations locales tels que le MINADER, MINEPIA, MINATD,
MINSANTE, MINSEC, MINFF, MINAS, MINFOF... parmi elles, nous pouvons citer entre
autre :
Le PNVRA du MINADER dont l'objectif principal est
l'amélioration de la production agricole et du pouvoir d'achat des
populations rurales ;
L'APPEC : qui est une organisation non gouvernementale
qui assure l'encadrement des Baka dans trois domaines fondamentaux que
sont : l'enseignement, la santé et l'évangélisation.
Ses actions portent sur la construction des écoles primaires et
l'organisation des séances de formations et de sensibilisation des
pygmées de la zone. On note aussi la création des comités
dans chaque village chargés de gérer la quotte part des
redevances forestières annuelles allouées aux populations. Il
existe aussi dans la plupart des villages, des groupes de tontine et d'entre
aide pour les travaux agricoles. (MEDINOF, 2004)
3.3.3 Activités
industrielles
3.3.3.1 Exploitations et
industries forestières
a)- Exploitations forestières
Le massif forestier de la SCTB a déjà fait
l'objet d'une exploitation sous forme de licence. Les différentes
licences attribuées dans ce massif forestier, leurs superficies
respectives, leurs années d'attribution et d'abandon ainsi que leur
attributaire sont consignés dans le tableau 9 :
Tableau 9: les anciennes
licences octroyées dans les UFA 10.046; 10.059 et 10.060
Licence
|
Superficie (ha)
|
Société attributaire
|
Année d'attribution
|
Année d'abandon
|
Observations
|
1554
|
82 280
|
E.F.C
|
20/12/1969
|
20/12/1989
|
|
1486
|
23 625
|
S.F.I.D.
|
02/09/1971
|
19/08/1975
|
|
1564
1831
|
41 000
|
S.E.B.C.
|
20/12/1969
03/10/1977
05/04/1993
|
19/12/1974
02/10/1982
05/04/1998
|
Licence n°1564 attribuée en 69 et fermée en
74. Puis ré ouverte encore par la même société en 77
pour être de nouveau fermée en 82. Même zone ensuite ouverte
sous licence 1831 en 1993 pour être fermée en 1998.
|
1766
|
24 060
|
S.F.I.D.
|
02/09/1971
|
19/08/1975
|
|
1769
|
63 200
|
S.E.B.C.
|
22/03/1985
|
13/08/1991
|
|
Sources : MEDINOF (2004).
Le tableau 9 montre effectivement que cette zone a
déjà été exploitée de 1969 à 1998.
3.4 Méthode
3.4.1. Analyse documentaire
Elle a consisté à collecter les informations
nécessaires dans les bibliothèques de l'université de
Dschang, plus précisément celle du département de
foresterie, à la GTZ, au Ministère des Forêts et de la
Faune à Yaoundé et à la cellule d'aménagement de la
SCTB pour la revue de la littérature. Nous avons exploité le
rapport d'inventaire d'exploitation de l'AAC 2-4 en cours d'exploitation dans
l'UFA 10 060, la carte forestière de la même UFA, son plan
d'aménagement, la liste des essences les plus exploitées dans
cette UFA et tout autre document sur les études d'impact de
l'exploitation forestière, et sur le suivi d'exploitation dans l'UFA. Le
rapport d'inventaire d'exploitation, le plan d'aménagement, le plan
quinquennal de gestion de la concession forestière 1046 de la SCTB (UFA
10 046, 10 059, et 10 060) ont été
utilisés.
3.4.2. Collecte des
données sur le terrain
3.4.2.1. Choix du site
d'étude
Pour réaliser ce travail, deux parcelles de 25 ha
chacune ont été sélectionnées dans l'AAC 2-4 avant
l'exploitation. Les parcelles ont été choisies en fonction de
leur facilité d'accès et la possibilité d'être
exploitée avant les fortes pluies. Nous nous sommes appuyés sur
la fiche de suivi du chantier qui présentait les parcelles à
exploiter dans les jours avenirs.
3.4.2.2. Inventaire
pré-exploitation
Dans les parcelles choisies, un inventaire en plein a
été réalisé avant l'exploitation et toutes les
essences de diamètre supérieur ou égal à 10 cm ont
été enregistrées. La fiche de collecte des données
est celle utilisée dans les études précédentes qui
portaient sur la thématique de l'évaluation des
dégâts d'exploitation (voir annexe 1). A chaque étape de
cette collecte de données pré-exploitation, nous nous sommes
servis d'un GPS et d'une boussole pour garder une bonne orientation dans la
forêt et mesurer les distances parcourues, d'un clisimètre pour
corriger les erreurs liées à la pente sur les mesures des
distance par chainage rubané, d'un ruban mètre pour mesurer les
diamètres des arbres, d'un pinceau et d'un seau de peinture pour marquer
tous les arbres comptés. L'équipe de prospection et le botaniste
ont permis d'identifier toutes les essences présentes sur le site.
Chacun des prospecteurs était équipé d'une machette pour
dégager son passage et faire des entailles d'identification sur les
troncs des arbres. La figure 5 présente des photos des matériaux
utilisés lors de la collecte des données pré-exploitation.
GPS, boussole Clisimètre Suunto
sceau de peinture, pinceau, décamètre et
mètre
Figure 5: Photo
des matériaux utilisés lors de la collecte des données de
terrain
a)- Sur les routes
principales et secondaires
Afin de quantifier l'impact de la construction des routes
principales et secondaires sur les tiges d'avenirs, un inventaire
systématique a été fait tout au long des routes qui
traversent la parcelle avant leur ouverture. Cet inventaire a été
réalisé sur une largeur de 12 m pour les routes principales et 10
m pour les routes secondaires à l'aide d'un plan du projet
« tracé de route ». Au cours de cet inventaire,
toutes les tiges de diamètre supérieur ou égal à 10
cm ont été identifiées et marquées à la
peinture rouge. L'équipe de prospection (six prospecteurs, un compteur
botaniste, un layonneur et un pointeur) a évolué groupée
sur l'axe afin de relever toutes les essences sur le long de la future route et
de les marquer.
b)- Sur le reste de la
placette
Avant l'exploitation de chaque parcelle, un inventaire en
plein y a été réalisé. Pour cela, une équipe
d'inventaire constituée de six prospecteurs, un compteur botaniste, un
layonneur et un pointeur a été utile. Chaque prospecteur balayait
une largeur de 10 m intercalée par le compteur botaniste qui se
positionnait entre les six. Le pointeur se positionnait sur le layon du
parcellaire ouvert lors du découpage de la parcelle, le layonneur quant
à lui se positionnait après les compteurs pour ouvrir un nouveau
layon qui sera utilisé par le pointeur à la prochaine
virée. Toutes les essences de DHP supérieur ou égal
à 10 cm étaient identifiées et marquées à la
peinture rouge. Sur la fiche de pointage étaient marqués le nom
et le diamètre des essences. Les superficies des parcelles
étaient de 250 m de large sur 1000 m de long, soit 25 ha, et
l'équipe disposée dans le sens de la largeur évoluait dans
le sens de la longueur. L'équipe couvrait donc 60 m dans le sens de la
largeur, et c'est ainsi que l'inventaire a été mené dans
les deux parcelles et en quatre virés pour couvrir chaque parcelle. La
figure 6 montre les photos du marquage des arbres à la peinture rouge et
de la mesure de DHP avec le ruban mètre de menuisiers avant
l'exploitation.
Marquage des arbres à la peinture rouge et
Mesure du DHP d'un arbre
Figure 6: Photos
des arbres marqués et mesure du DHP
c)- Calcul du taux
d'échantillonnage
Le taux d'échantillonnage T(%) est calculé par
la formule suivante :
T = s/S x100
Ø La surface de sondage (s) est de 25 ha x 2 = 50
ha.
Ø La superficie totale de l'assiette annuelle de coupe
(S) est de 3310 ha.
Ce qui donne 50 ha / 3310 ha x 100 = 1,51%.
3.4.2.3. Inventaire post
exploitation
a)- Sur les routes
principales et secondaires
Après le tracé des routes, nous y sommes
retournés pour enregistrer les dégâts. Cette fois les
dégâts ont été enregistrés sur une largeur de
28 m représentant l'emprise moyenne des routes principale et 26 m pour
les routes secondaires. Tous les dommages ont été
enregistrés en fonction des différents types de
dégâts causés sur les essences. Sur les fiches ont
été notés les noms, diamètres, hauteurs, types et
classes de dégâts pour chaque essence (voir annexes 1 et 2). De
cette façon, toutes les tiges détruites ou endommagées de
diamètre supérieur ou égal à 10 cm ont
été enregistrées. L'équipe de diagnostique post
exploitation était la même que celle des inventaires
pré-exploitation, et nous avons évolué de manière
groupée.
b)- Sur les parcs
à bois
Une fois les routes tracées et avec l'aide du chef
d'équipe, nous avons repéré les différents endroits
devant abriter les parcs. Sur chacun de ces endroits, il a été
installé une placette carré de 30 m x 30 m à
l'intérieur de laquelle, un inventaire en plein a été
réalisé sur toutes les essences de diamètre
supérieur ou égal à 10 cm au DHP et enregistrées
dans la fiche de collecte des données pré-exploitation (voir
annexe 1). Tous les parcs contenus dans les parcelles choisies ont
été inventoriés. Après la
création des parcs, nous y sommes revenus pour enregistrer toutes les
tiges perdues ou abimées. De cette façon, les dégâts
causés par l'installation des parcs à bois sur le peuplement
résiduel ont été estimés.
c)- Sur les places
d'abattage
A l'aide de la carte de sortie pieds et des pistes de
débardage, tous les pieds à abattre dans les différentes
parcelles ont été recensés. Nous y sommes retournés
après leur abattage pour relever les tiges détruites par l'impact
de l'abattage. Toutes les tiges abimées et détruites autour de
l'arbre abattu ont été enregistrées selon les
différents types de dégât dans la fiche abattage (voir
annexe 1).
d)- Sur les pistes de
débardage
Après l'ouverture des pistes de débardage, nous
y sommes retournés pour suivre le tracé. Toutes les tiges de
diamètre supérieur ou égal à 10 cm au DHP ont
été comptées le long de toutes les pistes de
débardage et enregistrées dans la fiche débardage (voir
annexe 1). De même, les longueurs des pistes ont été
mesurées afin de faire sortir la surface perturbée par cette
opération. Ainsi les dégâts causés par le
débardage ont été évalués et notés
comme dans les cas précédents.
3.4.3 Traitement et Analyse des
données
3.4.3.1. Traitement des
données
Après la collecte des données dans la
forêt de Bonando dans le Haut Nyong, nous sommes retournés en
entreprise à Yaoundé afin de les traiter et analyser. Les
abréviations suivantes ont été utilisées lors de la
saisie et codification des données dans le logiciel Excel.
- En ce qui concerne les classes de diamètre, les
chiffres I, II, III, IV... ont été utilisés pour
signifier les classes :
I pour la classe [10, 20[ ;
II pour la classe [20, 30[ ; III pour la classe
[30, 40[ainsi de suite.
- Pour ce qui est des dégâts, les classes et les
types ont été distinguées notamment :
Classes de dégât :
(écorcé, ébranché, cassé,
déraciné et renversé). Les codes suivants ont
été attribués aux différentes classes de
dégâts : 1 pour les essences
écorcées, 2 pour les essences
ébranchées, 3 pour les essences
cassées, 4 pour les essences
déracinées, 5 pour les essences
renversées et 6 pour les essences
écrasées.
Types de dégât : les codes
attribués aux différents types de dégât ont
été les suivants :
(i pour minime, ii pour
grave et iii pour très grave) les dégâts
minimes sont de types écorcés et
ébranchés, les dégâts graves sont
de type cassés, et les dégâts très
graves sont de types déracinés renversés et
écrasées. Puis nous avons classé les types de
dégât en fonction de l'état des tiges ayant subit les
dégâts à travers les codes (abi) pour
abimées dans le cas des tiges d'avenir ayant subit des
dégâts minimes, et (per) pour
perdues dans le cas des tiges ayant subit des
dégâts graves et très graves.
3.4.3.1. Analyse des
données
Les données collectées sur le terrain et
enregistrées dans le logiciel Excel ont été
analysées à travers les fonctionnalités statistiques du
logiciel Excel. Nous avons également relevé les paramètres
densité et autres qui nous ont aidé à tirer des
conclusions fiables. Nous avons ensuite fait ressortir, grâce aux
tableaux croisés dynamiques et aux diagrammes croisés dynamiques,
la catégorisation des dégâts sur le peuplement forestier.
Les différentes données portant sur la densité du
peuplement, le taux de prélèvement et les dégâts
d'exploitation ont été introduites dans le logiciel d'analyse
statistique SPSS 17, afin de faire ressortir la nuance statistique à
travers un test de comparaison.
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1. Description du peuplement
forestier échantillonné
La forêt de Bonando est une forêt dense à
Sterculiacées et à Ulmacées selon Letouzey (1968)
cité par Trochain (1980), et nos travaux ont permis de faire ressortir
les caractéristiques du peuplement forestier présentées
dans le tableau 10 suivant :
Tableau 10:
Répartition du peuplement forestier échantillonné en
fonction des classes de diamètre et par parcelle
Classe de diamètre
|
Nombre de tiges par parcelle
B1-218
|
B1-222
|
Total général
|
Pourcentage (%)
|
Pourcentage cumulé croissant (%)
|
I
|
4513
|
3652
|
8165
|
33,31
|
33,31
|
II
|
3240
|
2811
|
6051
|
24,69
|
58
|
III
|
1601
|
1292
|
2893
|
11,81
|
69,81
|
IV
|
1981
|
1500
|
3481
|
14,2
|
84,01
|
V
|
744
|
515
|
1259
|
5,14
|
89,15
|
VI
|
629
|
536
|
1165
|
4,76
|
93,91
|
VII
|
444
|
383
|
827
|
3,38
|
97,29
|
VIII
|
179
|
127
|
306
|
1,26
|
98,55
|
IX
|
69
|
45
|
114
|
0,46
|
99,01
|
X
|
78
|
38
|
116
|
0,47
|
99,48
|
XI
|
15
|
7
|
22
|
0,089
|
99,569
|
XII
|
28
|
21
|
49
|
0,2
|
99,769
|
XIII
|
6
|
7
|
13
|
0,05
|
99,819
|
XIV
|
11
|
13
|
24
|
0,09
|
99,909
|
XV
|
5
|
2
|
7
|
0,028
|
99,937
|
XVI
|
4
|
6
|
10
|
0,04
|
99,977
|
XVII
|
1
|
|
1
|
0,004
|
99,981
|
XVIII
|
3
|
1
|
4
|
0,016
|
100
|
Total général
|
13551
|
10956
|
24507
|
100
|
-
|
Pourcentage (%)
|
55,29
|
44,71
|
100
|
-
|
|
Le tableau 10 montre que sur 24507 tiges inventoriées,
55,29% ont été recensées dans la parcelle B1-218 et
44,71%, dans la parcelle B1-222. Les densités de ces tiges varient en
fonction des diamètres. Il ressort du tableau 10 que 69,81% des tiges de
ce peuplement forestier ont un diamètre compris entre 10 et 30 cm, et
84,01% ont un diamètre compris entre 10 et 40 cm. La forte
densité des tiges d'avenir signifie la constante
régénération de cette forêt, et des
précautions doivent être prises lors de l'exploitation
forestière pour éviter de les détruire. Par contre, 15%
des tiges du peuplement forestier échantillonné ont un
diamètre compris entre 50 et 90 cm, et seulement 1% ont un
diamètre supérieur à 100 cm. Ces données sont
équivalentes à une forte densité de peuplement (490,14
pieds/ha), ce qui correspond à l'intervalle (310-530 pieds/ha)
fixé par Letouzey (1968) pour les forêts denses tropicales. Selon
Letouzey (1968), dans les forêts denses tropicales, 53 à 73% des
tiges inventoriées ont un diamètre compris entre 10 et 30 cm, 16
à 25% entre 40 et 100 cm et 1 à 2% de celles-ci ont un
diamètre supérieur à 100 cm. La classe la plus
représentée dans le tableau 10 est la classe des tiges dont les
diamètres varient entre 10 et 20 cm et les effectifs vont de
manière décroissante. L'effectif de la classe IV (40-50) est plus
élevé que celui de la classe III (30-40) ; ceci peut
s'expliquer par le fait que cette AAC entre en exploitation pour la
deuxième fois et que lors de la première exploitation, les tiges
de 20 à 30 cm ont été largement dégradées et
le reboisement n'a pas pu combler le déficit. La table de peuplement des
essences est présentée en annexe 2.
Le tableau 11 fait ressortir la répartition des
essences présentes dans les parcelles échantillonnées en
fonction du type d'essence (principale, secondaire et autre), et en fonction de
leurs classes de diamètre.
Tableau 11:
Répartition des tiges échantillonnées en fonction du type
d'essence et par classe de diamètre
Classe de diamètre
|
Essences
principale
|
Secondaire
|
Autres
|
Total général
|
I
|
4175
|
2264
|
1726
|
8165
|
II
|
3417
|
1576
|
1058
|
6051
|
III
|
1817
|
708
|
368
|
2893
|
IV
|
2099
|
882
|
500
|
3481
|
V
|
815
|
298
|
146
|
1259
|
VI
|
688
|
335
|
142
|
1165
|
VII
|
465
|
262
|
100
|
827
|
VIII
|
185
|
92
|
29
|
306
|
IX
|
78
|
31
|
5
|
114
|
X
|
69
|
35
|
12
|
116
|
XI
|
13
|
6
|
3
|
22
|
XII
|
27
|
15
|
7
|
49
|
XIII
|
8
|
3
|
2
|
13
|
XIV
|
13
|
9
|
2
|
24
|
XV
|
18
|
3
|
1
|
22
|
Total général
|
13887
|
6519
|
4101
|
24507
|
pourcentage (%)
|
56,66
|
26,6
|
16,74
|
100
|
Il ressort du tableau 11 que 56,66% des tiges
inventoriées sont des essences principales, 26,6% des essences
secondaires, et 16,74% sont des essences d'autres types (médicinales,
protégées, interdites d'exploitation, etc.). Il faut noter qu'une
essence principale pour un concessionnaire peut être secondaire pour un
autre, et que les essences interdites d'exploitation pour les uns peuvent
être autorisées pour les autres selon les prescriptions
mentionnées dans son cahier de charges et surtout dans son plan
d'aménagement. Ceci dépend fortement de la densité de ces
essences dans le peuplement forestier et de leur taux de reconstitution. La
table de peuplement de toutes les essences inventoriées dans les
parcelles échantillonnées est présentée en
annexe 2. Les noms commerciaux, scientifiques et locaux des essences
inventoriées sont répertoriés en annexe 3.
L'arrêté n°0443/A/MINFOF/SG/DF/SDAFF/SAG du
12 juillet 2011 portant modification de la classification des essences
forestières contenues dans les annexes I et II du décret n°
99/781 du 13 octobre 1999 classe les essences forestières selon le mode
de commercialisation, et l'on en distingue trois types :
- Les essences dont l'exportation est interdite sous forme de
grumes ;
- Les essences d'incitation à la promotion ;
- Les essences de promotion dont l'exportation est
autorisée sous forme de grume (première et deuxième
catégories).
Et la SCTB essaie de se conformer à ces
prescriptions.
L'allure générale de distribution des effectifs
des essences inventoriées par classe de diamètre est
représentée dans la figure 7.
Classes de diamètre
Effectifs
Figure 7: Répartition des essences
échantillonnées en fonction des classes de
diamètre
Cette distribution générale se présente
sous la forme d'un « J » renversé ou sous la forme
exponentielle renversée (décroissante) à pente plus ou
moins forte, dénotant d'une régénération constante
dans le temps. C'est la principale caractéristique d'un peuplement
forestier encore en équilibre car il y'a beaucoup de tiges de petit
diamètre et très peu de tiges de gros diamètre. Cette
situation s'observe sur certaines essences principales prises individuellement.
C'est le cas pour les essences dont le pourcentage exploitable est très
faible (voir annexes 2 et 4).
4.2 Quantification des
dégâts par opération d'exploitation forestière
4.2.1 Dégâts sur le peuplement résiduel
dus à l'ouverture des routes principales
Dans les normes d'exploitation forestière, Les routes
sont ouvertes en évitant les fortes pentes et avant toute
opération d'exploitation. Dans les parcelles faisant l'objet de notre
étude, les routes ont été ouvertes au fur et à
mesure que les travaux avançaient. Cela nous a permis d'évaluer
les dégâts dû à l'ouverture des routes comme
présentés dans le tableau 12.
Tableau 12:
Répartition des tiges détruites par l'ouverture de la route en
fonction des types d'essences forestières
Type d'essence
|
B1-218
|
%
|
B1-222
|
%
|
Total général
|
%
|
Autre
|
119
|
13,48
|
32
|
3,62
|
151
|
17,10
|
Principale
|
268
|
30,35
|
229
|
25,93
|
497
|
56,28
|
Secondaire
|
176
|
19,94
|
59
|
6,68
|
235
|
26,62
|
Total général
|
563
|
63,77
|
320
|
36,23
|
883
|
100
|
Il ressort du tableau 12 que 883 tiges ont été
détruites lors de l'ouverture des routes dans les deux parcelles
étudiées, ce qui représente 3,60% des dégâts
subits par le peuplement initial. Les essences détruites sont en
majorité (56,28%) des tiges d'avenir des essences principales, 26,62%
des essences secondaires et 17,10% des essences d'autres types. La route
ouverte dans cette UFA suit le tracé de l'ancienne route ouverte par la
S.E.B.C. qui a exploité ce massif forestier avant la S.C.T.B.,
d'où la différence constatée entre les routes ouvertes
dans les deux parcelles. C'est ainsi que 63,77% de ces dégâts ont
été commis lors de l'ouverture de la parcelle B1-218, contre
36,23% lors de l'ouverture de la route sur la parcelle B1-222, cette
dernière présentant une faible densité de peuplement le
long de sa route. Le tableau 13 présente la répartition des tiges
détruites par l'opération d'ouverture de la route en fonction des
classes de diamètre.
Tableau 13:
Répartition des tiges détruites par l'ouverture des routes en
fonction de leurs diamètres
Classe de diamètre
|
Essences
Autre
|
Principale
|
Secondaire
|
Total général
|
%
|
% cumulé
|
I
|
94
|
92
|
94
|
280
|
31,71
|
31,71
|
II
|
32
|
108
|
58
|
198
|
22,42
|
54,13
|
III
|
8
|
70
|
19
|
97
|
10,98
|
65,11
|
IV
|
7
|
86
|
20
|
113
|
12,80
|
77,91
|
V
|
3
|
45
|
7
|
55
|
6,23
|
84,14
|
VI
|
5
|
44
|
19
|
68
|
7,70
|
91,84
|
VII
|
2
|
32
|
13
|
47
|
5,32
|
97,16
|
VIII
|
0
|
7
|
2
|
9
|
1,01
|
98,17
|
IX
|
0
|
4
|
1
|
5
|
0,57
|
98,74
|
X
|
0
|
3
|
0
|
3
|
0,34
|
99,08
|
XI
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0,12
|
99,20
|
XIII
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0,12
|
99,32
|
XIV
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0,22
|
99,54
|
XV
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0,12
|
99,66
|
XVIII
|
0
|
3
|
0
|
3
|
0,34
|
100,00
|
Total général
|
151
|
497
|
235
|
883
|
100
|
-
|
%
|
17,10
|
56,28
|
26,62
|
100
|
-
|
-
|
Il ressort du tableau 13 que 77,91% des arbres ayant subi des
dégâts ont un diamètre inférieur à 50 cm, et
54,13% de ces arbres ont un diamètre inférieur à 30 cm.
Ceci peut se justifier de part la forte densité des tiges de faible
diamètre. Les tiges de faible diamètre subissent ainsi plus de
dégâts lors de l'ouverture des routes que d'autres arbres. Lors de
l'ouverture de la route aucune précaution n'est prise pour éviter
les essences ceinturées, et les essences détruites sont aussi
bien des essences principales, secondaires ou autres. Le tableau 14
présente la répartition des arbres détruits en fonction
des types de dégâts subis.
Tableau 14:
Répartition des arbres détruits par l'ouverture de la route en
fonction des types de dégâts
Type d'essence
|
Cassé
|
Déraciné
|
Ebranché
|
Ecorcé
|
Ecrasé
|
Total général
|
Autre
|
35
|
37
|
33
|
25
|
21
|
151
|
Principale
|
86
|
189
|
86
|
101
|
35
|
497
|
Secondaire
|
33
|
84
|
37
|
52
|
29
|
235
|
Total général
|
154
|
310
|
156
|
178
|
85
|
883
|
Pourcentage (%)
|
17,44
|
35,11
|
17,67
|
20,16
|
9,62
|
100
|
Il ressort du tableau 14 que 35,11% des arbres ayant subi des
dégâts ont été déracinés et seulement
9,62% de ceux-ci ont été écrasés. Ceci est dû
au fait que les tracteurs à chenille ou à roues qui ouvrent la
route déracinent tout ce qui se trouve sur son passage et font basculer
sur le coté. Les mesures effectuées sur la route principale ont
données les résultats contenus dans le tableau 15.
Tableau 15:
Résultats des mesures sur la route principale
Opération
|
Longueur (m)
|
Largeur (m)
|
Emprise moyenne. (m)
|
Surface perturbée (m2)
|
Route principale
|
572
|
8,5
|
18,5
|
4862
|
L'ouverture de la route s'est faite sur 572 m de long, soit
270 m traversant la parcelle B1-222 et 302 m traversant la parcelle B1-218. La
largeur de 8,5 m a été donnée par le passage de deux lames
des bulls ayant 4 m de largeur, et le terrassement par le tracteur à
roues pour dégager la route de tout débris a contribué
à l'élargir de 0,5 m d'où les 8,5 m de largeur. Compte
tenu des prévisions du cahier des charges, relative à l'ouverture
des routes principales et des procédures de planification et
construction des routes, qui prévoient une largeur de 8 m pour les
routes principales, on constate que la largeur sur le terrain de 8,5 m est
presque conforme à la valeur indicative prévue malgré le
retard dans l'exécution des travaux. La largeur moyenne de l'emprise est
de 28,5 m car elle s'étend sur 10 m de part et d'autre de la route
ouverte. La surface perturbée par la route principale a
été estimée à 4862 m², soit environ 0,4862 ha,
représentant 0,9724% des parcelles d'étude en termes de
superficie. Le tableau 16 présente la répartition des arbres
ayant subi des dégâts en fonction du degré de ceux-ci.
Tableau 16:
Répartition des arbres en fonction du degré de dégât
subit
OBSERVATIONS
|
Type d'essence
|
Total
|
%
|
Abi
|
Autre
|
89
|
10,08
|
|
Principale
|
273
|
30,92
|
|
Secondaire
|
122
|
13,81
|
Total abi
|
|
484
|
54,81
|
Per
|
Autre
|
62
|
7,02
|
|
Principale
|
224
|
25,37
|
|
Secondaire
|
113
|
12,80
|
Total per
|
|
399
|
45,19
|
Total général
|
|
883
|
100
|
N.B. : - abi : abimée pour les tiges
ayant subit les dégâts de type I
- per : perdue pour les tiges ayant subit les
dégâts de type II et III
Du tableau 16, il ressort que 54,81% des tiges
dégradées ont été abimées
(écorcés, ébranchés et/ou cassées).
Certaines tiges cassées sont irrécupérables (0,46% des
tiges endommagées) et 16,98% des tiges endommagées par brisures
pourront se reconstituer. Les tiges endommagées ont été
inventoriées dans un rayon de 10 m de part et d'autre de la route, et
les dégâts subits (écorcées,
ébranchées et cassées) ont été
relevés sur le peuplement installé en bordure, sur l'emprise de
ce rayon. Nous avons relevé 45,19% des tiges perdues, celles-ci ayant
subi des dégâts de type déracinées et
écrasées. C'est le cas pour toutes les tiges qui ont
été délocalisées de leur emplacement d'origine, car
elles se trouvaient sur le tracé de la route. Ces tiges perdues sont
irrécupérables.
4.2.2 Dégâts sur
le peuplement résiduel dus à l'ouverture des routes secondaires
(bretelles)
Le réseau de pistes secondaires est celui qui donne
directement accès à la parcelle mise en exploitation ou facilite
l'évacuation de bois par les véhicules de transport. La largeur
de celles-ci est de 6 m dans les parcelles mises en exploitation dans l'UFA
10 060 de la SCTB, ce qui est conforme à la norme d'exploitation,
malgré le retard de son exécution. Les mesures effectuées
ne nous ont pas permis d'évaluer leur longueur, mais les
dégâts orchestrés sur le peuplement forestier ont
été relevés et présentés dans le tableau
17.
Tableau 17:
Répartition des dégâts dû à l'ouverture des
pistes secondaires
Classe de diamètre
|
Autre
|
Principale
|
Secondaire
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
16
|
17
|
17
|
50
|
42,01
|
II
|
10
|
20
|
7
|
37
|
31,09
|
III
|
3
|
5
|
0
|
8
|
6,72
|
IV
|
0
|
3
|
3
|
6
|
5,04
|
V
|
0
|
3
|
1
|
4
|
3,37
|
VI
|
1
|
10
|
1
|
12
|
10,08
|
VII
|
1
|
0
|
1
|
2
|
1,68
|
Total général
|
31
|
58
|
30
|
119
|
100
|
Pourcentage (%)
|
26,05
|
48,74
|
25,21
|
100
|
|
Il ressort du tableau 17 que 119 arbres d'avenir ont
été détruits lors de l'ouverture des pistes secondaires ce
qui représente un taux de 0,49% de dégâts sur le peuplement
initial. De ces tiges détruites, 42,01% ont moins de 20 cm de
diamètre, et 73,10% ont moins de 30 cm de diamètre; ceci
confirme la vulnérabilité des tiges de faibles diamètres
qui sont complètement détruits sur la surface d'ouverture des
routes. Il ressort également que 48,74% de ces tiges détruites
sont des essences primaires, et 51,26% de celles-ci sont des essences
secondaires et autres. Le tableau 18 présente la situation des dommages
en fonction du type de dégâts.
Tableau 18:
Répartition des arbres endommagés en fonction des types de
dégâts
Classe de diamètre
|
Abi
|
Per
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
13
|
37
|
50
|
42,01
|
II
|
14
|
23
|
37
|
31,09
|
III
|
0
|
8
|
8
|
6,72
|
IV
|
0
|
6
|
6
|
5,04
|
V
|
0
|
4
|
4
|
3,37
|
VI
|
9
|
3
|
12
|
10,08
|
VII
|
0
|
2
|
2
|
1,68
|
Total général
|
36
|
83
|
119
|
100
|
Pourcentage (%)
|
30,25
|
69,75
|
100
|
-
|
N.B. : - abi : abimée pour les tiges
ayant subit les dégâts de type I
- per : perdue pour les tiges ayant subit les
dégâts de type II et III
Il ressort du tableau 18 que les 30,25% des tiges
endommagées sont abimées et 69,75% de celles-ci sont perdues. Ici
aussi, les arbres ayant moins de 30 cm de diamètre subissent plus de
dégâts, et les tiges perdues sont en majorité des arbres de
moins de 30 cm de diamètre. Dès lors que l'évacuation du
bois dans la zone est faite, la route est abandonnée et même
barrée, contrairement à la principale qui est quelques fois
utilisée en permanence pour le transport du bois.
4.2.3 Dégâts sur
le peuplement résiduel dus à l'ouverture des parcs à
bois
Dans les deux parcelles d'étude, nous avons
recensé deux grands parcs et trois parcs sauvages, soit un grand parc
ouvert en bordure de route à l'intersection des zones de fortes
concentrations de bois, de forme rectangulaire de 40 m sur 30 m dans
chaque parcelle, et deux parcs sauvages ouverts à l'intérieur de
la parcelle numéro 218, contre un parc sauvage dans la parcelle
numéro 222, près des fortes concentrations de bois abattus, de
forme carré de 20 m x 20 m en moyenne. La présence de parcs
sauvages est due à la répartition des tiges exploitables dans ces
parcelles qui sont réparties sur des poches déconcentrées.
Le tableau 19 présente les dégâts enregistrés sur
les parcs dans les différentes parcelles.
Tableau 19:
Répartition des dégâts causés par l'ouverture des
parcs sur le peuplement forestier par classe de diamètre et par
parcelle
Classe de diamètre
|
B1-218
|
Pourcentage
(%)
|
B1-222
|
Pourcentage
(%)
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
162
|
42,41
|
53
|
13,87
|
215
|
56,28
|
II
|
64
|
16,75
|
26
|
6,80
|
90
|
23,56
|
III
|
30
|
7,85
|
10
|
2,62
|
40
|
10,47
|
IV
|
11
|
2,89
|
5
|
1,31
|
16
|
4,19
|
IX
|
0
|
0
|
1
|
0,26
|
1
|
0,26
|
V
|
9
|
2,36
|
0
|
0
|
9
|
2,36
|
VI
|
3
|
0,79
|
0
|
0
|
3
|
0,79
|
VII
|
6
|
1,57
|
1
|
0,26
|
7
|
1,83
|
X
|
1
|
0,26
|
0
|
0
|
1
|
0,26
|
Total général
|
286
|
74,87
|
96
|
25,13
|
382
|
100
|
Le tableau 19 montre que 382 tiges ont été
dégradées par l'opération d'ouverture des parcs, ce qui
représente 1,56% des dégâts sur le peuplement initial. Il
ressort que 74,87% des tiges dégradées par l'ouverture des parcs
se trouvent dans la parcelle n°218, et 25,13% des tiges
dégradées dans la parcelle n°222. Trois parcs ont
été ouverts dans la parcelle n°218 contre deux dans la
parcelle n°222. Le ratio pourcentage de tiges dégradées en
fonction du nombre de parcs ouverts est en faveur de la parcelle n°218,
car 24,96% de tiges ont été dégradées en moyenne
par parc dans la parcelle n°218 contre 12,57% de tiges
dégradées par parc dans la parcelle n°222. Ceci
dénote la forte concentration des tiges dans la parcelle n°218 et
la forte densité de celles-ci au niveau des lieux d'ouverture des parcs.
Il ressort également que 56,28% des tiges endommagées ont moins
de 20 cm de diamètre et que 79,84% de celles-ci ont moins de 30 cm de
diamètre, ce qui confirme la vulnérabilité des arbres de
faible diamètre. Le tableau 20 présente la répartition des
dommages en fonction des types de dégâts subits.
Tableau 20:
Répartition des tiges endommagées par l'ouverture des parcs en
fonction du type de dégâts
Classe de diamètre
|
Abi
|
Pourcentage
(%)
|
per
|
Pourcentage
(%)
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
31
|
8,12
|
184
|
48,16
|
215
|
56,28
|
II
|
16
|
4,18
|
74
|
19,37
|
90
|
23,56
|
III
|
5
|
1,31
|
35
|
9,16
|
40
|
10,47
|
IV
|
5
|
1,31
|
11
|
2,88
|
16
|
4,19
|
IX
|
0
|
0
|
1
|
0,26
|
1
|
0,26
|
V
|
0
|
0
|
9
|
2,36
|
9
|
2,36
|
VI
|
0
|
0
|
3
|
0,79
|
3
|
0,79
|
VII
|
0
|
0
|
7
|
1,83
|
7
|
1,83
|
X
|
0
|
0
|
1
|
0,26
|
1
|
0,26
|
Total général
|
57
|
14,92
|
325
|
85,08
|
382
|
100
|
N.B. : - abi : abimée pour les tiges
ayant subit les dégâts de type I
- per : perdue pour les tiges ayant subit les
dégâts de type II et III
Le tableau 20 montre que 85,08% des tiges endommagées
sont perdues contre 14,92% qui sont abimées. Les classes de
diamètres I et II sont les plus affectées par ces dommages,
représentant 79,84% des dégâts. Les essences
endommagées se font sans distinction du type d'essence comme
mentionnées dans l'analyse initiale décrivant les
dégâts dus à l'ouverture de la route.
4.2.4 Dégâts sur
le peuplement résiduel dus à l'abattage
Les travaux d'abattage sont conduits par une équipe
d'abattage formés à cet effet. En fonction de l'état des
tronçonneuses et des performances journalières, un abatteur peut
faire tomber 6 à 10 pieds par jour, soit en moyenne un rendement de 8
pieds/abatteur/jour. Ce rendement pourrait nettement s'améliorer si des
conditions d'entretien des engins d'abattage, ainsi que l'amélioration
des conditions de vie des abatteurs sont prises en considération. Dans
les parcelles d'étude, 86 pieds d'arbre ont été abattus,
soit 44 pieds dans la parcelle B1-218 et 42 pieds dans la parcelle B1-222. Le
taux de prélèvement total s'élève à
1,72 tiges/ha, soit 1,76 tiges/ha dans la parcelle B1-218 et 1,68
tiges/ha dans la parcelle B1-222.
Le tableau 21 présente la répartition des
essences exploitées dans les parcelles par effectif de tiges
exploitées.
Tableau 21:
Répartition des essences exploitées par effectifs et par
parcelle
Parcelle numéro B1-218
|
Noms commerciaux
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
DME/AME
|
Nombre de tiges abattues
|
Frake
|
Terminalia superba
|
Combrétacées
|
60
|
18
|
Framiré
|
Terminalia ivorensis
|
Combrétacées
|
50
|
3
|
Tola
|
Gossweilerodendron balsamiferum
|
Césalpiniacées
|
100
|
6
|
Tali
|
Erythropheum ivorense
|
Césalpiniacées
|
70
|
1
|
Ilomba
|
Pycnanthus angolensis
|
Myristicacées
|
60
|
9
|
Ayous
|
Triplochiton scleroxylon
|
Sterculiacées
|
50
|
2
|
Koto
|
Pterygota macrocarpa
|
Sterculiacées
|
60
|
1
|
Lotofa
|
Sterculia rhinopetala
|
Sterculiacées
|
50
|
1
|
Padouk rouge
|
Pterocarpus soyauxii
|
Fabacées
|
60
|
1
|
Fromager
|
Ceiba pentandra
|
Césalpiniacées
|
80
|
2
|
Total
|
|
|
|
44
|
Parcelle numéro B1-222
|
Frake
|
Terminalia superba
|
Combrétacées
|
60
|
19
|
Tola
|
Gossweilerodendron balsamiferum
|
Césalpiniacées
|
100
|
6
|
Tali
|
Erythrophleum ivorense
|
Césalpiniacées
|
70
|
4
|
Ilomba
|
Pycnanthus angolensis
|
Myristicacées
|
60
|
1
|
Ayous
|
Triplochiton scleroxylum
|
Sterculiacées
|
50
|
8
|
Lotofa
|
Sterculia rhinopetala
|
Sterculiacées
|
50
|
3
|
Padouk blanc
|
Pterocarpus mildbraedii
|
Fabacées
|
60
|
2
|
Kapokier
|
Bombax buonopozense
|
Bombacacées
|
60
|
1
|
Fromager
|
Ceiba pentandra
|
Césalpiniacées
|
80
|
1
|
Tchitola
|
Oxystigma oxyphyllum
|
Césalpiniacées
|
60
|
1
|
Okan
|
Cylicodiscus gabonensis
|
Mimosacées
|
60
|
1
|
Aiélé
|
Canarium schweinfurthii
|
Burséracées
|
80
|
1
|
Total
|
|
|
|
42
|
Il ressort du tableau 21 que seulement dix essences ont
été exploitées dans la parcelle B1-222 pour les 44 pieds
abattus, contre 12 essences pour les 42 pieds de la parcelle B1-218. Il est
à noter qu'un arbre n'est exploité que s'il remplit les
critères d'exploitabilité de l'essence. Le tableau 22
présente les dégâts causés sur le peuplement
résiduel par l'opération d'abattage.
Tableau 22:
Répartition des tiges endommagées dues à l'abattage par
parcelles et par classe de diamètre
Classe de diamètre
|
Parcelle
B1-218
|
B1-222
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
Pourcentage
Cumulé (%)
|
I
|
444
|
123
|
567
|
44,54
|
44,54
|
II
|
226
|
53
|
279
|
21,92
|
66,46
|
III
|
141
|
58
|
199
|
15,63
|
82,09
|
IV
|
107
|
20
|
127
|
9,97
|
92,06
|
V
|
33
|
0
|
33
|
2,59
|
94,65
|
VI
|
31
|
0
|
31
|
2,43
|
97,08
|
VII
|
26
|
2
|
28
|
2,20
|
99,28
|
VIII
|
4
|
0
|
4
|
0,3
|
99,58
|
X
|
1
|
0
|
1
|
0,09
|
99,67
|
XI
|
1
|
0
|
1
|
0,09
|
99,76
|
XII
|
3
|
0
|
3
|
0,23
|
99,99
|
Total général
|
1017
|
256
|
1273
|
100
|
100
|
Pourcentage (%)
|
79,89
|
20,11
|
100
|
-
|
-
|
Il ressort du tableau 22 que 1273 tiges ont été
endommagées par l'opération d'abattage, ce qui représente
5,19% des dégâts orchestrés sur le peuplement initial. Le
tableau 22 montre que 79,89% des tiges ont été
dégradées dans la parcelle B1-218, et seulement 20,11% de
celles-ci ont été dégradées dans la parcelle
B1-222. Cela peut s'expliquer par la forte densité des tiges dans la
parcelle 218, et surtout le fait qu'autour des tiges abattues dans cette
parcelle se trouve de nombreuses tiges d'avenir ; ce qui n'a pas
très souvent été le cas dans la parcelle 222. On peut
aussi relever que les dégâts orchestrés par un arbre abattu
varient en fonction de la taille de l'arbre (de 6 à 24 m pour le Tali,
18 à 25 m pour le Fraké, de 18 à 32 m pour l'Iroko, et
pouvant aller jusqu'à 40 m de hauteur en fonction de la densité
du peuplement), de son diamètre (les DME variant de 50 à 150 cm,
pouvant aller jusqu'à 180 cm lorsqu'on prend en compte le bonus), et de
la direction de chute choisie par l'abatteur. Les techniques d'abattage
orienté et contrôlé permettent de limiter l'impact de la
chute d'un arbre sur le peuplement résiduel. Le tableau 22 montre que
44,54% des tiges endommagées par cette opération sont comprises
dans la classe de diamètre I, et 82,09% des tiges
dégradées sont comprises entre 10 et 40 cm. Ceci dénote de
la fragilité des tiges de faible diamètre qui y sont fortement
représentés. Le tableau 23 présente la répartition
des tiges endommagées en fonction des diamètres
dégradés.
Tableau 23:
Répartition des tiges endommagées en fonction des
diamètres
Classe de diamètre
|
abi
|
Pourcentage
(%)
|
per
|
Pourcentage
(%)
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
92
|
7,23
|
475
|
37,31
|
567
|
44,54
|
II
|
110
|
8,64
|
169
|
13,28
|
279
|
21,92
|
III
|
46
|
3,61
|
153
|
12,02
|
199
|
15,63
|
IV
|
106
|
8,33
|
21
|
1,65
|
127
|
9,98
|
V
|
29
|
2,28
|
4
|
0,32
|
33
|
2,59
|
VI
|
20
|
1,57
|
11
|
0,86
|
31
|
2,43
|
VII
|
21
|
1,65
|
7
|
0,55
|
28
|
2,20
|
VIII
|
3
|
0,24
|
1
|
0,08
|
4
|
0,32
|
X
|
1
|
0,08
|
0
|
0
|
1
|
0,08
|
XI
|
1
|
0,08
|
0
|
0
|
1
|
0,08
|
XII
|
3
|
0,24
|
0
|
0
|
3
|
0,24
|
Total général
|
432
|
33,94
|
841
|
66,06
|
1273
|
100
|
N.B. : - abi : abimée pour les tiges
ayant subit les dégâts de type I
- per : perdue pour les tiges ayant subit les
dégâts de type II et III
L'abattage est l'une des opérations les plus
destructrices sur le peuplement résiduel. Il ressort du tableau 23 que
66,06% des tiges endommagées sont perdues contre 33,94% de celles-ci
sont abimées. Les dégâts d'abattage sont
considérablement élevés par rapport aux
dégâts dus aux opérations précédemment
étudiés. Pour ce qui est des types de dégâts
proprement dits, le tableau 24 présente la répartition des tiges
endommagées en fonction des types de dégâts.
Tableau 24:
répartition des tiges endommagées en fonction des types de
dégâts subis
Classe de diamètre
|
Cassé
|
Déraciné
|
ébranché
|
écorcé
|
Renversé
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
313
|
0
|
23
|
69
|
162
|
567
|
44,54
|
II
|
98
|
47
|
41
|
69
|
24
|
279
|
21,92
|
III
|
103
|
27
|
46
|
0
|
23
|
199
|
15,63
|
IV
|
13
|
0
|
67
|
39
|
8
|
127
|
9,98
|
V
|
0
|
0
|
24
|
5
|
4
|
33
|
2,59
|
VI
|
0
|
11
|
13
|
7
|
0
|
31
|
2,43
|
VII
|
0
|
7
|
5
|
16
|
0
|
28
|
2,20
|
VIII
|
0
|
1
|
2
|
1
|
0
|
4
|
0,32
|
X
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0,08
|
XI
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0,08
|
XII
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
3
|
0,24
|
Total général
|
527
|
93
|
225
|
207
|
221
|
1273
|
100
|
Pourcentage (%)
|
41,40
|
7,31
|
17,67
|
16,26
|
17,36
|
100
|
-
|
Il ressort du tableau 24 que les tiges endommagées sont
à 41,40% cassées, 17,67% ébranchées, 17,36%
renversées, 16,26% écorcées et 7,31%
déracinées. La grande proportion des tiges cassées
découle de la hauteur de chute d'un arbre abattu qui dénote une
forte énergie mécanique, et l'abattage se produit avec un
très grand bruit. Une fois abattus, les arbres font l'objet de
l'opération du débardage.
4.2.5 Dégâts sur
le peuplement résiduel dus au débardage
Le débardage est l'opération qui consiste
à trainer une bille de bois de son lieu d'abattage jusqu'au parc de
stockage. Les pistes de débardage sont tracées par le commis de
débardage et toute l'équipe de débardage en collaboration
avec l'équipe de prospection. Ces pistes sont tracées de sorte
que l'engin qui y passe ne trouve pas d'obstacle à tirer le bois. Il a
été observé que les pistes tracées par ces derniers
ne sont pas toujours empruntées par les conducteurs d'engins, qui se
frayent eux même leur chemin parfois non loin de celles du prospecteur.
Par conséquent on observe des pistes très longues parfois en
forme de V, de X et de Y. On compte dans les deux parcelles
d'étude huit pistes de débardage. Elles ont une longueur de 2,120
km soit en moyenne 265 m par piste. La figure 8 nous montre quelques
photographies des pistes de débardage dans les parcelles
d'étude.
Piste principale
Piste secondaire
Figure 7: Photo
des pistes de débardage dans les parcelles d'étude
Le tableau 25 illustre les dégâts
enregistrés sur les pistes de débardage dans les parcelles
d'étude.
Tableau
25:Répartition des tiges dégradées par l'opération
de débardage en fonction de leurs diamètres et par
parcelle
Classe de diamètre
|
B1-218
|
Pourcentage (%)
|
B1-222
|
Pourcentage
(%)
|
Total général
|
Pourcentage
(%)
|
I
|
614
|
29,83
|
95
|
4,62
|
709
|
34,45
|
II
|
355
|
17,25
|
123
|
5,98
|
478
|
23,23
|
III
|
113
|
5,49
|
47
|
2,38
|
160
|
7,77
|
IV
|
149
|
7,24
|
128
|
6,22
|
277
|
13,46
|
V
|
107
|
5,20
|
34
|
1,65
|
141
|
6,85
|
VI
|
43
|
2,09
|
69
|
3,35
|
112
|
5,44
|
VII
|
66
|
3,21
|
49
|
2,38
|
115
|
5,58
|
VIII
|
23
|
1,12
|
2
|
0,10
|
25
|
1,21
|
IX
|
9
|
0,44
|
1
|
0,05
|
10
|
0,48
|
X
|
13
|
0,63
|
2
|
0,10
|
15
|
0,73
|
XI
|
2
|
0,10
|
2
|
0,10
|
4
|
0,19
|
XII
|
4
|
0,19
|
1
|
0,05
|
5
|
0,24
|
XIII
|
0
|
0
|
1
|
0,05
|
1
|
0,05
|
XIV
|
2
|
0,10
|
2
|
0,1
|
4
|
0,24
|
XVI
|
2
|
0,10
|
0
|
0
|
2
|
0,1
|
Total général
|
1502
|
72,98
|
556
|
27,02
|
2058
|
100
|
Il ressort du tableau 25 que la parcelle B1-218 a subit le
plus de dégâts (72,98%) que la parcelle B1-222 (27,02%). Ceci est
dû à la forte densité des tiges d'avenir dans la parcelle
B1-218 qui, semblerait-il, entre en exploitation pour la première fois
contrairement à la parcelle B1-222 qui aurait déjà
été exploitée plus d'une fois. Les tiges
dégradées sont à 57,68% des tiges de moins de 30 cm de
diamètre, ce qui confirme la fragilité des tiges de faible
diamètre. Nous avons pu recenser 2058 tiges dégradées par
l'opération de débardage, représentant 8,40% des
dégâts totaux sur le peuplement initial. Nous pouvons conclure
à partir de ces chiffres que le débardage est l'opération
la plus destructrice des tiges d'avenir dans l'exploitation forestière.
Les plus gros arbres sont moins atteints car seulement 1,55% des tiges
dégradées appartiennent à la classe de diamètre
supérieur à 100 cm. Les types de dégâts subis par le
peuplement résiduel sont présentés dans le tableau 26.
Tableau 26:
Répartition des tiges dégradées en fonction des types de
dégâts et par classe de diamètre
Classe de diamètre
|
Cassé
|
Déraciné
|
Ebranché
|
Ecorcé
|
Ecrasé
|
Renversé
|
Total général
|
I
|
33
|
92
|
52
|
72
|
132
|
328
|
709
|
II
|
45
|
40
|
82
|
63
|
83
|
165
|
478
|
III
|
0
|
6
|
27
|
63
|
38
|
26
|
160
|
IV
|
7
|
28
|
7
|
0
|
147
|
88
|
277
|
IX
|
0
|
0
|
1
|
9
|
0
|
0
|
10
|
V
|
5
|
26
|
12
|
77
|
10
|
11
|
141
|
VI
|
1
|
55
|
5
|
37
|
5
|
9
|
112
|
VII
|
4
|
60
|
1
|
37
|
5
|
8
|
115
|
VIII
|
1
|
20
|
2
|
2
|
0
|
0
|
25
|
X
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
10
|
15
|
XI
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
1
|
4
|
XII
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
2
|
5
|
XIII
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
XIV
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
4
|
XVI
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
Total général
|
96
|
328
|
189
|
377
|
420
|
648
|
2058
|
Pourcentage (%)
|
4,66
|
15,94
|
9,18
|
18,32
|
20,41
|
31,49
|
100
|
Il ressort du tableau 26 que les tiges dégradées
par l'opération de débardage ont été à
31,49% renversées par le passage des engins, à 20,41%
écrasées par le passage des engins, à 18,32%
écorcées, 15,95% déracinées, 9,18%
ébranchées et seulement 4,66% cassées. Ces données
semblent normales car le débardage se passe dans le sous bois sans
besoin d'ouvrir la canopée. Ainsi l'engin qui se déplace
écrase tout sur son passage et les tiges en bordure de la piste sont
écorcées. Les tiges écorcées,
ébranchées et cassées sont abimées (soit
32,16%) et peuvent se reconstituer par la dynamique
forestière naturelle, tandis que les tiges déracinées,
écrasées et renversée sont perdues (soit 67,84%). On peut
ainsi relever que le débardage a endommagé 41,16
tiges/ha qui sont pour la plupart perdues (67,84%). Le tableau 27 présente les classes de
diamètre endommagées par toutes les opérations
d'exploitation forestières.
Tableau 27: Classes de
diamètre endommagées à l'issue de toutes les
opérations d'exploitation forestière
Classe de diamètre
|
Total
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
I
|
1821
|
38,62
|
38,62
|
II
|
1082
|
22,95
|
61,57
|
III
|
504
|
10,69
|
72,26
|
IV
|
539
|
11,43
|
83,69
|
V
|
242
|
5,13
|
88,82
|
VI
|
226
|
4,79
|
93,61
|
VII
|
199
|
4,22
|
97,83
|
VIII
|
38
|
0,80
|
98,63
|
IX
|
16
|
0,34
|
98,97
|
X
|
20
|
0,42
|
99,39
|
XI
|
6
|
0,13
|
99,52
|
XII
|
8
|
0,17
|
99,69
|
XIII
|
2
|
0,04
|
99,73
|
XIV
|
6
|
0,13
|
99,86
|
XV
|
1
|
0,02
|
99,88
|
XVI
|
2
|
0,04
|
99,92
|
XVII
|
3
|
0,06
|
99,98
|
Total général
|
4715
|
100
|
100
|
Il ressort du tableau 27 que 72,26% des tiges
endommagées par toutes les opérations d'exploitation
forestière ont moins de 40 cm de diamètre, et que seulement 1,03%
de ces arbres endommagés ont un diamètre supérieur
à 100 cm.
4.3 Estimation du taux des dégâts
causés par toutes les opérations d'exploitation
forestière
Le tableau 28 présente la répartition des
dégâts orchestrés par toutes les opérations
d'exploitation forestière sur les tiges d'avenir par type et classe de
dégâts.
Tableau 28:
Répartition des dégâts par opération d'exploitation,
par type et classe de dégât
Classes et types de dégâts
|
Route principale
|
Route secondaire
|
Parc à bois
|
Abattage
|
Piste de débardage
|
Total général
|
Abi
|
484
|
36
|
57
|
432
|
662
|
1671
|
1
|
178
|
0
|
0
|
207
|
377
|
762
|
2
|
156
|
0
|
57
|
225
|
189
|
627
|
3
|
150
|
36
|
0
|
0
|
96
|
282
|
Per
|
399
|
83
|
325
|
841
|
1396
|
3044
|
4
|
310
|
0
|
321
|
527
|
328
|
1486
|
5
|
0
|
0
|
0
|
93
|
648
|
741
|
6
|
89
|
83
|
4
|
221
|
420
|
817
|
Total général
|
883
|
119
|
382
|
1273
|
2058
|
4715
|
(%) /peuplement résiduel (24421)
|
3,62
|
0,49
|
1,56
|
5,21
|
8,43
|
19,31
|
(%) / peuplement initial (24507)
|
3,60
|
0,49
|
1,56
|
5,19
|
8,40
|
19,24
|
N.B. : - abi : abimée pour les tiges
ayant subit les dégâts de type I (1= écorcé, 2=
ébranché, 3= cassé), - per : perdue pour les tiges
ayant subit les dégâts de type II et III (4=
déraciné, 5= renversé, 6= écrasé).
(Voir annexe 5 pour la répartition par parcelle et par classe
de diamètre).
Du tableau 28, il ressort que le débardage est
l'opération la plus destructrice en exploitation forestière. Elle
dégrade à elle seule 8,40% des tiges sur le peuplement initial.
L'abattage est la deuxième opération qui cause le plus de
dégâts sur le peuplement résiduel. Elle compte pour 5, 19%
des dégâts totaux sur le peuplement initial. Les opérations
d'ouverture des routes et des parcs sont moins destructrices que celles de
l'abattage et du débardage.
Le taux des dégâts causés par
l'exploitation total qui ressort de cette étude est de
19,24% sur le peuplement initial et de
19, 31% sur le peuplement résiduel. Il
est largement supérieur au taux des dégâts d'exploitation
fixé par la législation forestière (7%).
Comme présenté dans le tableau 28, le
débardage et l'abattage sont responsables de plus de 70,65% des tiges
endommagées. Pour ce qui est des dégâts d'exploitation sur
le peuplement résiduel, le débardage vient en tête devant
l'abattage et l'ouverture des routes. Le tableau 29 présente la
répartition des dégâts relative aux opérations
forestières.
Tableau 29: Taux et nombre
d'arbres endommagés par type d'opération
Opérations
|
Nombre de tige
|
% par rapport au nombre de tiges
endommagées
|
% par rapport au peuplement
résiduel
|
% par rapport au peuplement initial
|
Route principale
|
883
|
18,73
|
3,62
|
3,60
|
Route secondaire
|
119
|
2,52
|
0,49
|
0,49
|
Parcs à bois
|
382
|
8,10
|
1,56
|
1,56
|
Abattage
|
1273
|
27,00
|
5,21
|
5,19
|
Pistes de débardage
|
2058
|
43,65
|
8,43
|
8,40
|
Total général
dégâts
|
4715
|
100,00
|
19,31
|
19,24
|
Total peuplement résiduel
|
24421
|
-
|
-
|
-
|
Total peuplement initial
|
24507
|
-
|
-
|
-
|
Les dommages causés sur le peuplement résiduel
sont sans distinction du type d'essence. Les tiges de petits diamètres
subissent plus de dégâts que celles de gros diamètres. Ceci
est dû aux précautions accordées par les conducteurs
d'engins aux arbres de gros diamètres qui représentent pour eux
des tiges à exploiter dans les prochaines années. La figure 8
représente la répartition des dommages par type d'essence.
Figure 8 :
Répartition des dommages par type d'essence
La figure 8, montre que 54% des arbres endommagés sont
des essences principales et/ou exploitées. La table des effectifs des
tiges endommagées par classe de diamètre, par opération et
par parcelle, récapitule tous les résultats
présentés plus haut (voir annexe 5). Les surfaces ont
été dénudées sur les parcelles d'étude suite
aux opérations d'exploitation telles que l'ouverture des routes, des
parcs et les pistes de débardage. Il a été possible de
mesurer approximativement les surfaces dénudées, et les
résultats sont contenus dans le tableau 30.
Tableau 30: Surfaces
dénudées par les opérations d'exploitation
Opération
|
Longueur
|
Largeur moyenne
|
Surface (m²)
|
Route principale
|
572
|
8,5
|
4862
|
Route secondaire
|
270
|
6m
|
1620
|
Pistes de débardage
|
2800
|
4
|
11200
|
Parcs à bois sauvages
|
20
|
20
|
400m²*3=1200
|
Parcs à bois bord (2)
|
40
|
30
|
1200m²*2=2400
|
TOTAL
|
21282 m² = 2,1282 ha, soit 4,2564% de la surface
totale
|
Il ressort du tableau 30 que la superficie
dénudée est environ 2,1 ha, ce qui représente 4,26% des
deux parcelles d'étude (50 ha). Cette valeur est non négligeable
quand on considère la régénération difficile sur
ces surfaces. C'est ce qui explique pourquoi dans la plupart des cas, les
sociétés forestières font recourt à la pose des
nattes anti érosives pour faciliter la régénération
naturelle.
4.4. Pertinence de nos résultats par rapport aux
résultats des études menées antérieurement
De tout ce qui précède, il ressort de la
synthèse des résultats que :
Le prélèvement est un paramètre
très important en exploitation forestière. Dans la parcelle 218
où il y a eu un prélèvement de 1,76 tiges/ha, les
dégâts sur le peuplement résiduel sont de 25,50%, tandis
que dans la parcelle 222 où le prélèvement a
été de 1,68 tiges/ha, le taux des dégâts
enregistré est de 11,50% sur le peuplement résiduel. On peut
déduire de ces observations que l'ampleur des dégâts
d'exploitation varie en fonction de l'intensité du
prélèvement et surtout de la densité des pieds dans la
zone de prélèvement. Pour l'ensemble des deux parcelles
d'étude, on a pu relever un taux de dégâts d'exploitation
de 19,24% sur le peuplement initial et de
19,31% sur le peuplement résiduel pour un
prélèvement de 1,72 tiges/ha; cette valeur est
très différente de celle (6,7%) obtenue par
Mbolo et al. (1994) dans le Sud-Est Cameroun avec le projet API de
Dimako. Le prélèvement dans la zone d'étude était
de 0,49 tiges/ha, ce qui peut s'avérer
proportionnellement égale à nos résultats. Kwopi (2000)
quant à lui avait trouvé un taux de 8,63% sur le
peuplement résiduel pour un prélèvement de
0,52 tiges/ha ; il avait effectué ses travaux dans
une forêt du Centre-Sud du Cameroun dans le projet So'o Lala. Domsi
(2011), après avoir menée la même étude dans
l'assiette 2-2 de l'UFA 00 004 de Yingui dans les régions du Centre
et du littoral du Cameroun, et exploitée par la société
Transformation Reef Cameroun, trouve que pour un prélèvement de
3,2 tiges/ha en moyenne, le taux des dégâts
d'exploitation s'élève à 24,8% du
peuplement résiduel. Sonkoué (2011), après avoir
axé son étude sur les surfaces dégradées par les
opérations d'exploitation forestières dans l'AAC 2-2 de l'UFA
11004 de la TRC trouve que pour un prélèvement de
1,42 tiges/ha, le taux des dégâts d'exploitation
sur le peuplement résiduel pourrait être évalué
à 31,4%.
Au regard de ces résultats, on peut conclure que les
dégâts sont plus importants quand le prélèvement est
élevé. Pour apprécier le degré de réalisme
de ces résultats, une comparaison avec les résultats des
études conduites antérieurement a été
nécessaire. Le tableau 31 permet d'apprécier les
différents résultats obtenus par d'autres études.
Tableau 31: Comparaison des
études menées sur les dégâts d'exploitation
forestière
Pays/Région
|
Source
|
Années
|
Prélèvement
|
Dégâts relatifs (%)
|
Dégâts absolus
|
Cameroun
|
Nguele
|
1984
|
|
18,33
|
|
Mbolo (API)
|
1994
|
0,49
|
14,56
|
6,75
|
Kwopi
|
2000
|
0,512
|
12,43
|
8,63
|
Domsi
|
2011
|
3,2
|
24,8
|
24,6
|
Sonkoué
|
2011
|
1,42
|
34,7
|
31,4
|
Fosso
|
2012
|
1,72
|
19,32
|
19,24
|
Afrique
|
FAO
|
2003
|
1-3
|
10-15
|
|
Amérique
|
FAO
|
2003
|
2-5
|
|
25-40
|
Asie
|
FAO
|
2003
|
6-20
|
|
50-60
|
RCA
|
CTFT
|
1986
|
3,7
|
|
|
FAO
|
2003
|
|
|
23,9
|
Suriname
|
Jonkers
|
1987
|
5-8
|
17,8
|
|
Hendrisson
|
1990
|
8-10
|
|
|
Guyane
|
Schmitt et Dariteau
|
1993
|
10
|
|
|
NB : Dégâts
relatifs : C'est le taux représentant les tiges totales
endommagées par rapport au peuplement initial.
Dégâts absolu : C'est le
taux des dégâts d'exploitation par rapport au peuplement
résiduel.
Ø Se référant aux données du
tableau 31, on peut dire sans risque de se tromper que les dégâts
d'exploitation varient en fonction du prélèvement adopté
et du site d'étude. Après avoir exploité les documents de
Mbolo (1994) et Kwopi (2000), une remarque importante a été
faite. Il s'avère que ces deux études ont été
basées sur les données d'inventaire national
réalisé en 1989 par l'ex-CENADEFOR sur les ressources
forestières. Compte tenu du fait que cet inventaire est effectué
à un taux de sondage de 0,1% et que la période
écoulée entre l'inventaire et les études soit grande, des
doutes sont permises sur la fiabilité de ces résultats. Un
inventaire réalisé en 1989 et utilisé en 1994 et en 2000
dans une étude peut induire des biais non négligeables
car :
- Le taux de sondage de l'inventaire national est très
faible pour une pareille étude (0,1%) ;
- Des changements sont peut être intervenus entre ces
trois périodes modifiant la régénération naturelle
et le peuplement forestier existant ;
- Le nombre de pied par hectare considéré dans
ces études peut avoir changé sur le terrain. En somme, les
données utilisées dans ces études ne sont peut être
pas des donnés réelles du terrain. Ce qui remettrait en cause
leurs résultats ;
Ø Les dommages causés sur les arbres sont
variables en fonction des catégories d'essences. Les essences
principales et/ou exploitées représentent 54% des tiges
endommagées, tandis que les essences complémentaires et autres en
représentent 46%. Ces valeurs sont très différentes de
celles observées par Domsi (2011) qui trouvait que les essences
principales et /ou exploitées représentaient 11,57% des tiges
endommagées tandis que celles complémentaires et autres en
représentaient 88,43%. Ces résultats sont presque semblables
à ceux trouvées par Mbolo (1994) (12,63%) pour les essences
principales et secondaires et Kwopi (2000) qui trouve 11,48%. Cette
différence peut être dû au fait que leur inventaire ne
prenait pas en compte la nature des essences, car après une
exploitation, les essences principales sont en constante
régénération, et constituent la majorité des
essences inventoriées dans notre peuplement forestier. Toutes ces
valeurs témoignent de la richesse floristique des forêts du
Cameroun qui se dégrade progressivement.
Ø Les dégâts sur le peuplement
résiduel varient par classe de diamètre. Il ressort des
résultats obtenus que, la classe de diamètre I (10-20) soit la
plus affectée, représentant 38,62% des tiges
dégradées, et 72,26% des tiges endommagées ont moins de 40
cm de diamètre, contre seulement 1,48% de ces tiges qui ont plus de 100
cm de diamètre. Domsi (2011) trouve que La classe de diamètre I
({10,20{) est la plus affectée représentant 70,8% des tiges
endommagées contre 13,45% pour la classe II et 7,97% pour la classe III.
Les classes XII ({120,130{) jusqu'à XIV ({190,200{) sont très peu
représentées avec 0,02%. Cet écart n'est pas conforme
à nos résultats. Mbolo (1994) avait trouvé 44,85% pour les
dégâts sur les tiges de la classe I alors que Kwopi (2000) en
avait trouvé 36,22%. On remarque que les petites tiges sont plus
vulnérables que les grosses.
Ø Les opérations d'exploitation causent
différemment les dégâts sur le peuplement résiduel.
Il ressort de nos résultats que le débardage est
l'opération la plus destructrice en exploitation forestière avec
plus de 44% des dégâts généraux, soit 8,43% de
dégâts sur le peuplement résiduel. En second lieu vient
l'abattage avec 27% des dégâts généraux, soit 5,21%
de dégâts sur le peuplement résiduel. Puis vient
l'ouverture des routes primaires et secondaires qui représentent 21% des
dégâts généraux, soit 4,11% de dégâts
sur le peuplement résiduel, répartis en 3,62% pour les routes
primaires, et 0,49% pour les routes secondaire. Enfin, les opérations
d'ouverture des parcs sont responsables de 8% des dégâts
généraux, soit 1,56% des dégâts sur le peuplement
résiduel. Le taux global de dégâts sur le
peuplement résiduel s'élève alors à 19,34%, ce qui
est 2,76 fois supérieur à 7% adopté comme taux des
dégâts d'exploitation dans les sociétés
forestières. Les travaux de Domsi (2011) révèlent que
l'abattage vient en tête avec 15,32%, suivi du débardage avec
7,54%. L'ouverture des routes (0,62% pour la principale et 0,72% pour la
secondaire) et des parcs (0,6%) est peu destructrice. Mbolo
(1994) et Kwopi (2000) sont arrivés à la même conclusion en
désignant l'abattage et le débardage comme des opérations
à dégâts élevés, mais la différence
dans les résultats pourrait être due à des
paramètres propres à l'exploitation (densité de
peuplement, taux de prélèvement et technique d'exploitation
appliquée) et externes à l'exploitation (niveau d'observation,
taux d'échantillonnage, etc.).
4.4.1 Test de comparaison
entre les valeurs observées
Les différentes données portant sur la
densité du peuplement, le taux de prélèvement et les
dégâts causés par l'exploitation ont été
introduites dans le logiciel d'analyse statistique SPSS 17, afin de faire
ressortir la nuance statistique à travers un test de comparaison. Le
tableau 32 récapitule les observations à tester.
Tableau 32:
Récapitulatif des observations à tester
Densité de peuplement (Pieds/ha)
|
Taux de prélèvement
(Pieds/ha)
|
Dégâts d'exploitation
(%) sur le peuplement résiduel
|
(Sonkoué, 2011) 108
|
1,42
|
31,40
|
(Mbolo, 1994) 119
|
0,49
|
6,70
|
(Kwopi, 2000) 145
|
0,52
|
8,63
|
(Domsi, 2011) 436
|
3,20
|
24,60
|
(Présente etude, 438
parcelle B1-222)
|
1,68
|
11,50
|
(Présente étude, 542
parcelle B1-218)
|
1,76
|
25,50
|
(Présente étude, moyenne des deux
parcelles étudiées) 490
|
1,72
|
19,31
|
(Moyenne) 325
|
1,54
|
18,24
|
Le taux de prélèvement varie en fonction de la
densité spécifique de la forêt dans laquelle l'exploitation
est menée, et des essences retenues pour le calcul de la
possibilité forestière, et accordées dans le Plan Annuel
d'Opération de chaque exploitation. La figure 9 établit la
relation entre les résultats des études menées
jusqu'à ce jour.
Figure 9: courbe de
regression linéaire entre le taux de prélèvement et les
dégâts d'exploitation
Il ressort de la figure 9 que la relation linéaire
entre le taux de prélèvement et les dégâts
d'exploitation est forte (r²= 0,677). La corrélation entre le taux
de prélèvement et les dégâts d'exploitation est
positive et forte, mais non significative (r= 0,82 ; p= 0,087).
NB : r² est le coefficient de
détermination entre les deux variables
r est le coefficient de régression
entre les deux variables
p est le seuil de
significance
4.5 Suggestion des mesures de réduction des
dégâts
Prenant en compte l'importance des dommages causés par
les opérations d'exploitation forestières sur le peuplement
résiduel, il est nécessaire de trouver des mesures alternatives
pour les limiter malgré l'importante place que l'exploitation
forestière occupe dans l'économie nationale. Cependant :
- L'importante ouverture du couvert forestier après
l'abattage et le débardage est d'autant plus grande que l'on abat
plusieurs arbres sur place. Cette règle s'applique aussi au niveau des
routes et parcs favorisant le développement des plantes
héliophiles telles que le parassolier.
- Le sol est perturbé dans sa structure et le
compactage qu'il subit limite l'infiltration de l'eau dans le sol et accentue
le ruissellement, ainsi la régénération naturelle n'est
plus assurée et même les plants qui arrivent à se
développer croissent difficilement d'où la
nécessité de l'intervention humaine. Ce compactage est fortement
observé sur les parcs à bois et les pistes de
débardage.
- La biomasse végétale est
détruite ; le houppier des arbres abattus couvre le sol et peuvent
empêcher le développement des jeunes plants qui, soit meurent soit
sont atteints d'un retard de croissance qui plus tard affectera la forme du
fût et la qualité du bois.
- L'exploitation enlève les meilleures tiges
(écrémage) et parmi celles qui sont endommagés, on compte
des semenciers ; ceci compromet considérablement la
régénération naturelle de certaines essences. Egalement la
distance qui existe désormais entre les semenciers résiduels
entraine une diminution de la variabilité génétique au
sein des populations ; ceci peut entrainer une perturbation et favoriser
l'auto fécondation.
- Les risques de chablis sont plus importants après une
exploitation forestière à cause de l'ouverture de la
canopée.
- Le passage de l'exploitation dans une forêt peut faire
suite à l'installation des agriculteurs et des chasseurs, qui se
serviront des routes ouvertes par l'exploitant pour s'infiltrer dans la
forêt.
- Il y a réduction de la diversité biologique et
spécifique car certaines espèces peuvent devenirs rares ou
disparaitre du fait de leur perturbation, rendant leur potentiel de
reproduction faible.
- Il y'a perturbation de l'équilibre
écosystémique arbre, animaux et insectes, qui met en péril
la régénération naturelle de la forêt.
- Les essences médicinales, traditionnelles et
culturelles sont détruites, ce qui porte atteinte aux
potentialités culturelles de la forêt.
D'une manière générale, on peut dire que
les conséquences de l'exploitation forestière sur le peuplement
résiduel sont d'ordre économique, écologique, social et
culturel, et qu'il faudra beaucoup de temps, plus de deux à trois fois,
voire quatre fois la durée de rotation de 30 ans, pour que les
forêts exploitées au Cameroun se reconstituent en quantité
et en qualité.
Chapitre 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Conclusion
Au terme de la présente étude qui a porté
sur l'évaluation des dégâts causés par
l'exploitation forestière sur les tiges d'avenirs, dans deux parcelles
de 25 ha chacune dans l'UFA 10 060, il a été mis en
évidence que:
v Le peuplement décrit présente une
réduction considérable en qualité et en quantité de
son couvert et de sa biodiversité au fil du temps, à cause de
l'exploitation forestière.
v Le débardage suivi de l'abattage sont les
opérations les plus destructrices et constituent près de 71% des
tiges endommagées. L'ouverture des parcs est l'opération la moins
destructrice avec pratiquement 8% des tiges endommagées ;
v Les dégâts sur le peuplement résiduel
sont chiffrés à 19,31% ;
v Les tiges de petits diamètres sont les plus
affectées parce qu'elles sont les plus denses ;
v Toutes les opérations d'exploitation
forestière ne sont pas bien planifiées, et il arrive que des abus
soient constatés lors de la pratique notamment lors du débardage,
où les pistes prévues par les prospecteurs sont parfois
déviées par les conducteurs ;
v Les tiges endommagées se repartissent en essences
principales 54%, essences secondaire (complémentaires) et autres 46%.
v Les forêts du Cameroun mises en exploitation n'ont pas
le temps de se reconstituer, car il faut 2,76 fois plus de temps pour que les
parcelles B1-218 et B1-222 puissent se reconstituer, soit 82,8 ans au lieu de
30 ans fixée comme période de rotation.
5.1. Recommandations
L'analyse des pratiques de l'exploitation effectuée par
la SCTB nous a permis de déterminer l'utilisation potentielle des
ressources forestières et relever les faiblesses de cette
activité. Compte tenu du rôle inestimable que joue la forêt
dans notre pays et tous les autres pays tropicaux, il convient de trouver des
voies et moyens pour une meilleure gestion de celle-ci et assurer ainsi sa
durabilité. Suite aux problèmes relevés par cette
étude sur le terrain et grâce à la littérature
disponible sur les dégâts d'exploitation forestière, les
recommandations suivantes peuvent être formulées:
Au gouvernement Camerounais à travers le MINFOF
et le MINEPDD, de :
- Adopter un seuil de prélèvement adapté
à chaque forêt, et veiller à son application par les
exploitants forestiers contre amende ; une échèle des taux
des dégâts d'exploitation peut être adoptée en
fonction du taux de prélèvement et de la densité de
peuplement. Pour un prélèvement inférieur à une
tige par hectare, prendre un taux des dégâts d'exploitation de
10%. Pour un prélèvement d'une à deux tiges par hectare,
prendre un taux des dégâts d'exploitation de 20%. Le seuil maximum
de prélèvement doit être fixé à deux tiges
par hectare, et une amende doit être appliquée à tout
exploitant forestier qui déborde le seuil maximum de
prélèvement.
- Réduire la fiscalité imposée aux
exploitants forestiers, ce qui les encouragerait à rester dans les
seuils de prélèvement adéquat prescrits, et par
conséquent une pression moindre sur les produits ligneux ;
- Augmenter les DME/DMA des essences exploitables du
« top 50 », suite à des études
préalablement menées pour déterminer les diamètres
exacts qu'il faudra adopter, ce qui contribuerait à réduire le
prélèvement dans les forêts. Chaque exploitant forestier
devrait calculer la possibilité pour chaque essence afin de
déterminer leur DMA, ce qui contribuerait à préserver la
diversité génétique ;
- Développer un cadre légal qui permettrait de
trouver des mesures alternatives pour désintéresser les
populations riveraines afin de limiter leur entrée dans les forêts
pour y pratiquer les activités telles que l'agriculture, la pêche,
la chasse...
- Mettre en place un processus de suivi des activités
post exploitation des sociétés forestières, à
travers le mandat de l'ANAFOR qui pourrait demander aux exploitants forestiers
de sous traiter avec des cabinets ou bureaux d'études et ONG pour le
reboisement et le suivi des autres activités post exploitation.
Aux institutions de recherche (IRAD, CIFOR, ANAFOR) et
les universités
- Multiplier les études de recherche sur les
dégâts d'exploitation forestière afin de réviser
celle qui est utilisée aujourd'hui dans le calcul du taux de
reconstitution, en se basant sur les données scientifiques
fiables ;
- De mener des recherches sur la détermination des
DME/DMA qu'il faudrait adopter pour maintenir un prélèvement
limité dans les forêts et qui seront appliquées lors de la
mise en place du « top 50 » ;
- Mettre en place une politique de reboisement en mesure de
contrecarrer l'écrémage génétique des essences
forestières et la perte de la biodiversité, en créant de
véritables plantations forestières.
Aux exploitants forestiers en particulier la
Société Camerounaise de Transformation du Bois (SCTB)
- D'éviter l'exploitation pendant la saison des pluies
ou même après une forte pluie occasionnelle, car les
dégâts sur les tiges et sur le sol sont plus importants
après une pluie. Notamment un abattage après une pluie forte
entraine facilement les tiges auxquelles il est lié parce que le sol
mouillé est plus fragile ;
- Multiplier les études sur les dégâts
d'exploitation et même sur d'autres paramètres de
l'aménagement forestier comme les accroissements et la mortalité
naturelle, pour s'assurer de la pratique d'une exploitation effectivement
durables dans ses forêts. Ce qui lui permettrait d'utiliser un taux de
prélèvement adapté pour chacune de ses forêts et
limiter les dégâts dans la forêt ;
- Veiller au respect des procédures sur la construction
des routes en se rapprochant au maximum des largeurs prévues par
celles-ci et aux périodes indiquées, car plus la route est large
plus elle cause des dégâts ; de plus si elle est ouverte
longtemps avant le début de l'exploitation, elle a le temps de
sécher avant d'être utilisée ;
- Mettre sur le chantier des engins en bon état qui
faciliteraient le travail de débardage et permettraient une
avancée rapide du chantier, car il est remarqué que c'est
à cause de l'état piteux des engins que les travaux
n'étaient pas achevés dans les délais
prévus ;
- Mettre un accent sur le reboisement des zones
dénudées notamment les parcs, routes et pistes de
débardage où la régénération naturelle est
difficile ;
- Mettre en place un système de
traçabilité de son bois, et de régénération
de la forêt exploitée, pour être en conformité avec
l'accord FLEG d'ici le 1er Janvier 2013. Une option pourrait
être prise en privatisant les opérations de suivi post
exploitation pour s'assurer d'un meilleur suivi.
Aux populations riveraines
- S'impliquer massivement et activement dans le processus de
gestion durable des forêts entrepris par le gouvernement et l'exploitant
forestier en participant aux Comités Paysans Forêt.
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REPUBLIC OF CAMEROUN
Peace - Work - Fatherland
***********
MINISTRY OF HIGHER
EDUCATION
***********
THE UNIVERSITY OF DSCHANG
***********
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND
AGRICULTURAL SCIENCES
VALUATION DES DEGATS D'EXPLOITATIONFORESTIERE SUR LE SOL
ET LA VEGETATION LIGNEUSE : CAS DE L'UFA 11 001, AAC 2-2 DE TRC AU
SUD-OUEST CAMEROUN
Encadreur :
M. FOBANE Jean-Louis
Botaniste TRC
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ANNEXES
ANNEXE 1: Fiches de collecte des données
Fiches d'inventaire pré exploitation.
Date : Parcelle N°
N°
|
Essences
|
Diamètres
(cm)
|
Observation
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
4
|
|
|
|
5
|
|
|
|
6
|
|
|
|
7
|
|
|
|
8
|
|
|
|
9
|
|
|
|
10
|
|
|
|
11
|
|
|
|
12
|
|
|
|
13
|
|
|
|
14
|
|
|
|
15
|
|
|
|
16
|
|
|
|
17
|
|
|
|
18
|
|
|
|
19
|
|
|
|
20
|
|
|
|
21
|
|
|
|
22
|
|
|
|
23
|
|
|
|
24
|
|
|
|
25
|
|
|
|
26
|
|
|
|
27
|
|
|
|
28
|
|
|
|
29
|
|
|
|
30
|
|
|
|
31
|
|
|
|
32
|
|
|
|
33
|
|
|
|
34
|
|
|
|
35
|
|
|
|
36
|
|
|
|
37
|
|
|
|
38
|
|
|
|
39
|
|
|
|
Fiche d'inventaire post-exploitation
Date
Route principale. L : l : Parcelle
N°
N°
|
Essences
|
DHP (cm)
|
Type de dégâts
|
Observations
|
Classes
|
codes
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
24
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
26
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
31
|
|
|
|
|
|
32
|
|
|
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
34
|
|
|
|
|
|
Fiche d'inventaire post-exploitation
Date
Route secondaire. L : l : Parcelle
N°
N°
|
Essences
|
DHP (cm)
|
Type de dégâts
|
Observations
|
Classes
|
codes
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
24
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
26
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
31
|
|
|
|
|
|
32
|
|
|
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
34
|
|
|
|
|
|
Fiche d'inventaire post-exploitation Date
Parcs à bois N° . L :
l : Parcelle N°
N°
|
Essences
|
DHP (cm)
|
Hauteur (cm)
|
Type de dégâts
|
Observations
|
Classes
|
codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
|
24
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
26
|
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
|
31
|
|
|
|
|
|
|
32
|
|
|
|
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Fiche d'inventaire post-exploitation Date
Pieds abattus N° DF10 N°
Parcelle N°
LG : LH :
HH : Abatteur :
N°
|
Essences
|
DHP (cm)
|
Hauteur (cm)
|
Type de dégâts
|
Observations
|
Classes
|
Codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
|
24
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
26
|
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
|
31
|
|
|
|
|
|
|
32
|
|
|
|
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Fiche d'inventaire post-exploitation Date
Pistes de débardage N° . Parcelle
N°
N°
|
Essences
|
DHP (cm)
|
Hauteur (cm)
|
Type de dégâts
|
Observations
|
Classes
|
Codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
|
24
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
26
|
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
|
31
|
|
|
|
|
|
|
32
|
|
|
|
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
|
34
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2: Table de peuplement
de toutes les essences inventoriées dans les deux parcelles
échantillon
Code
|
Nom commercial
|
DME
|
Tiges/ha
|
Total tiges
|
% tiges total
|
% tiges exploitables
Sup au DME
|
1301
|
Abalé
|
50
|
4,7
|
235
|
0,96
|
9,79
|
1101
|
Acajou à grandes folioles
|
80
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
1102
|
Acajou blanc
|
80
|
0,54
|
27
|
0,11
|
3,7
|
1103
|
Acajou de Bassam
|
80
|
0,3
|
15
|
0,06
|
0
|
1209
|
Adjemo/Avodiré
|
60
|
0,48
|
24
|
0,10
|
0
|
1201
|
Aiélé/Abel
|
60
|
2,14
|
107
|
0,44
|
14,01
|
1503
|
Akak
|
50
|
0,34
|
17
|
0,07
|
41,17
|
1506
|
Akpa
|
50
|
0,88
|
44
|
0,18
|
22,72
|
1202
|
Alep/Omang
|
50
|
28,34
|
1417
|
5,78
|
16,30
|
1310
|
Aloa/Ako A
|
60
|
0,14
|
7
|
0,03
|
14,28
|
1203
|
Alumbi
|
50
|
0,18
|
9
|
0,03
|
22,22
|
1419
|
Amvout/ Ekong
|
50
|
23,4
|
1170
|
4,77
|
13,25
|
1312
|
Andok
|
50
|
27,54
|
1377
|
5,62
|
12,85
|
1313
|
Andok ngoé
|
50
|
1,26
|
63
|
0,26
|
6,35
|
1489
|
Angongui/Onzabili K
|
50
|
1,86
|
93
|
0,38
|
18,28
|
1207
|
Aningré R
|
60
|
0,66
|
33
|
0,13
|
9,09
|
1117
|
Ary/Izombé
|
80
|
2,74
|
137
|
0,56
|
10,95
|
1508
|
Atom
|
50
|
0,02
|
1
|
0
|
0
|
1211
|
Ayous
|
80
|
25,54
|
1277
|
5,21
|
2,66
|
1105
|
Azobé
|
60
|
1,6
|
80
|
0,32
|
7,5
|
1336
|
Nga parallèle/ Belinga
|
60
|
0,04
|
2
|
0
|
0
|
1106
|
Bété
|
60
|
0,92
|
46
|
0,18
|
0,28
|
1111
|
Bibolo/Dibetou
|
80
|
17,14
|
857
|
3,50
|
1,63
|
1110
|
Bibunga rouge
|
80
|
12,18
|
609
|
2,48
|
1,8
|
1318
|
Bilinga
|
80
|
0,84
|
42
|
0,17
|
2,38
|
1212
|
Bodioa
|
50
|
0,34
|
17
|
0,07
|
17,64
|
1213
|
Bongo H
|
60
|
17,06
|
853
|
3,48
|
9,49
|
1107
|
Bossie Clair
|
80
|
12,28
|
614
|
2,50
|
1,46
|
1108
|
Bossié foncé
|
80
|
0,04
|
2
|
0
|
0
|
1405
|
Cérisier jaune/ Abam fruit jaune
|
50
|
0,04
|
2
|
0
|
0
|
|
Cerisier Rouge
|
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
1109
|
Boddé foncé
|
80
|
3,6
|
180
|
0,73
|
16,11
|
1319
|
Cordia d'Afrique/
Mukumari
|
60
|
4,06
|
203
|
0,83
|
33,49
|
|
Corossol sauvage
|
50
|
0,66
|
33
|
0,13
|
0
|
1433
|
Coula/Ewomé
|
50
|
0,2
|
10
|
0,04
|
0
|
1214
|
Dabéma
|
60
|
1,78
|
89
|
0,36
|
8,99
|
1434
|
Dambala
|
50
|
3,42
|
171
|
0,70
|
11,11
|
|
Diana-m
|
|
0,08
|
4
|
0,01
|
0
|
1323
|
Diana-parallèle
|
50
|
0,02
|
1
|
0
|
0
|
1322
|
Diana-T
|
50
|
0,12
|
6
|
0,02
|
16,66
|
1358
|
Diana-Z
|
50
|
1,32
|
66
|
0,27
|
22,72
|
1111
|
Dibetou
|
80
|
1,14
|
57
|
0,23
|
0
|
1324
|
Difou
|
60
|
0,04
|
2
|
0
|
0
|
1449
|
Djancent/ Essessang
|
50
|
0,22
|
11
|
0,04
|
63,63
|
1120
|
Douka/Makoré
|
60
|
0,92
|
46
|
0,19
|
8,7
|
1112
|
Doussié Blanc
|
80
|
0,1
|
5
|
0,02
|
0
|
1113
|
Doussié Rouge
|
80
|
1,3
|
65
|
0,26
|
0
|
1330
|
Ebalé/ Ekop GH
|
50
|
1,48
|
74
|
0,30
|
16,21
|
1331
|
Ebène/ Ekop lélké
|
50
|
0,82
|
41
|
0,17
|
12,19
|
1332
|
Ebénier d'Afrique/ Ekop tani
|
50
|
0,04
|
2
|
0
|
50
|
1215
|
Ebiara
|
50
|
0,3
|
15
|
0,06
|
13,13
|
1439
|
Efok afum
|
50
|
0,06
|
3
|
0,01
|
33,33
|
1440
|
Efok Ayous nkol
|
50
|
1,28
|
64
|
0,26
|
1,56
|
1216
|
Ekaba
|
60
|
11,36
|
568
|
2,32
|
14,08
|
1205
|
Ekop
|
60
|
1,14
|
57
|
0,23
|
10,52
|
1333
|
Ekouné
|
50
|
2
|
100
|
0,40
|
13
|
|
Elagan
|
|
0,04
|
2
|
0
|
0
|
1411
|
Elolom/ Abura
|
60
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
|
Elom
|
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
|
Elom A
|
50
|
2,46
|
123
|
0,50
|
1,62
|
|
Eman
|
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
|
Emang
|
|
0,04
|
2
|
0
|
50
|
1334
|
Emien
|
50
|
9,74
|
487
|
1,99
|
20,32
|
1320
|
Engang/Crabwood A
|
50
|
0,12
|
6
|
0,02
|
16,66
|
1449
|
Essessang
|
50
|
6,42
|
321
|
1,31
|
18,69
|
1109
|
Essingang/ Bibunga rose
|
80
|
0,76
|
38
|
0,15
|
5,26
|
|
Essok
|
50
|
0,6
|
30
|
0,12
|
26,66
|
1217
|
Etimoé
|
50
|
0,2
|
10
|
0,04
|
0
|
|
Eveuss
|
80
|
1,4
|
70
|
0,28
|
5,71
|
1452
|
Evoula/ Evino
|
50
|
0,14
|
7
|
0,03
|
14,28
|
1231
|
Eyek
|
50
|
1,22
|
61
|
0,25
|
22,95
|
1218
|
Eyong
|
50
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
1342
|
Faro
|
60
|
0,18
|
9
|
0,03
|
0
|
|
Faux Tola
|
50
|
0,2
|
10
|
0,04
|
10
|
1220
|
Fraké/Limba
|
60
|
17,56
|
878
|
3,58
|
10,70
|
1115
|
Framiré
|
60
|
11,72
|
286
|
1,16
|
12,93
|
1344
|
Fromager/ Ceiba
|
50
|
6,62
|
331
|
1,35
|
25,68
|
1345
|
Iantandza
|
50
|
2,68
|
134
|
0,54
|
39,55
|
1346
|
Ilomba
|
60
|
21,42
|
1071
|
4,37
|
8,68
|
1116
|
Iroko
|
100
|
0,52
|
26
|
0,10
|
0
|
1104
|
Afrormosia
|
90
|
0,36
|
18
|
0,07
|
11,11
|
1533
|
Kanda grandes feuilles
|
50
|
3,7
|
185
|
0,75
|
22,16
|
1348
|
Kapokier/Bombax
|
60
|
0,7
|
35
|
0,14
|
37,14
|
1424
|
Kioro/ Asila koufani
|
50
|
4,78
|
239
|
0,97
|
12,55
|
1118
|
Kossipo
|
80
|
3,36
|
168
|
0,68
|
5,95
|
1119
|
Kotibé
|
50
|
4,42
|
221
|
0,90
|
14,02
|
1226
|
Koto
|
60
|
0,88
|
44
|
0,17
|
22,72
|
1458
|
Kumbi
|
50
|
1,56
|
78
|
0,32
|
30
|
1350
|
Landa
|
50
|
0,12
|
6
|
0,02
|
16,66
|
1351
|
Lati
|
50
|
1,28
|
64
|
0,26
|
21,87
|
1227
|
Limbali
|
60
|
3,7
|
185
|
0,75
|
12,23
|
1353
|
Lo/ Esseng
|
60
|
0,42
|
21
|
0,08
|
0
|
1229
|
Lotofa/ Nkanang
|
50
|
2,38
|
119
|
0,48
|
22,69
|
1230
|
Mambodé
|
50
|
2,3
|
115
|
0,47
|
17,39
|
1423
|
Mango sauvage/ Andok osoé
|
50
|
0,5
|
25
|
0,10
|
24
|
|
Mebenga
|
50
|
3,74
|
187
|
0,76
|
18,71
|
1354
|
Miama
|
60
|
0,36
|
18
|
0,07
|
5,55
|
1121
|
Moabi
|
100
|
2,06
|
103
|
0,42
|
3,88
|
1467
|
Moambé blanc
|
50
|
11,58
|
579
|
2,36
|
3,80
|
1468
|
Moambé jaune
|
50
|
9,76
|
488
|
1,99
|
4,30
|
|
Mobala
|
50
|
2,6
|
130
|
0,53
|
21,54
|
1540
|
Moka
|
50
|
0,28
|
14
|
0,05
|
7,14
|
1122
|
Mukulungu
|
50
|
0,08
|
4
|
0,02
|
0
|
|
Mombin
|
50
|
0,02
|
1
|
0
|
0
|
1232
|
Movingui
|
60
|
0,72
|
36
|
0,15
|
22,22
|
1213
|
Movipgui/Olon
|
60
|
0,14
|
7
|
0,02
|
0
|
1234
|
Naga
|
50
|
2,8
|
14
|
0,05
|
0
|
|
Ngollon
|
50
|
0,08
|
4
|
0,02
|
0
|
1238
|
Niové
|
50
|
1,63
|
81
|
0,15
|
0
|
|
Nounzou
|
50
|
0,16
|
8
|
0,03
|
0
|
1365
|
Nsas/ Pao rosa
|
50
|
0,26
|
13
|
0,05
|
0
|
1240
|
Oboto
|
60
|
0,90
|
45
|
0,18
|
0
|
|
Ohia
|
50
|
0,10
|
5
|
0,02
|
0
|
1124
|
Okan
|
60
|
16,12
|
806
|
3,29
|
14,14
|
1125
|
Okoumé
|
80
|
0,20
|
10
|
0,04
|
10
|
1868
|
Onzambiti M
|
50
|
0,80
|
40
|
0,16
|
17,5
|
1359
|
Ouochi
|
50
|
0,38
|
19
|
0,07
|
5,26
|
1361
|
Ovoga
|
50
|
0,16
|
8
|
0,03
|
0
|
1492
|
Ovounga/ Kondroti
|
50
|
0,14
|
7
|
0,02
|
0
|
1363
|
Ozigo
|
50
|
0,26
|
13
|
0,05
|
7,69
|
1493
|
Ozouga
|
60
|
0,22
|
11
|
0,04
|
63,63
|
|
Pachiloba
|
60
|
2,44
|
122
|
0,49
|
7,37
|
1127
|
Padouk
|
60
|
10,66
|
533
|
2,17
|
13,32
|
|
Rikio
|
50
|
1,40
|
70
|
0,28
|
0
|
1129
|
Sapelli
|
100
|
0,96
|
48
|
0,19
|
0
|
1242
|
Sikong/Osanga
|
50
|
3,00
|
150
|
0,61
|
14,00
|
1130
|
Sipo
|
80
|
9,84
|
492
|
2,00
|
1,22
|
|
Songo
|
|
0,02
|
1
|
0
|
0
|
1131
|
Tali
|
50
|
26,14
|
1307
|
5,33
|
12,55
|
1133
|
Tchitola/ Dibamba
|
60
|
5,66
|
283
|
1,15
|
16,25
|
1135
|
TIAMA
|
80
|
0,06
|
3
|
0,01
|
0
|
|
Tikong
|
50
|
1,14
|
57
|
0,23
|
17,54
|
|
Timba
|
50
|
1,22
|
61
|
0,25
|
3,27
|
|
Timbo
|
50
|
1,12
|
56
|
0,23
|
1,78
|
1137
|
Tola
|
100
|
27,10
|
1355
|
5,53
|
1,32
|
|
Tombi
|
50
|
9,38
|
469
|
1,91
|
9,17
|
|
Tsany
|
50
|
4,38
|
219
|
0,89
|
25,11
|
|
Voakanga
|
50
|
0,32
|
16
|
0,06
|
6,25
|
1138
|
Wengue
|
50
|
0,76
|
36
|
0,15
|
16,66
|
Total
|
|
|
490,14
|
24507
|
100
|
10,68
|
Annexe 3 : Liste des essences inventoriées
(nom commercial, Scientifique et local)
Code
|
Nom commercial
|
Nom Scientifique
|
Nom local
|
DME
/adm
|
1235
|
Naga parallèle
|
Brachystegia mildbreadi
|
Ekop événé/ Belinga
|
60
|
1206
|
Angueuk
|
Ongokea gore
|
Angueuk/ Cerisier Rouge
|
50
|
|
Boddé foncé
|
|
|
80
|
|
Corossol sauvage
|
|
|
|
|
Diana-m
|
Celtis
|
Odou
|
|
1237
|
Niangon/ Eman
|
Heritiera utilis
|
Niangon
|
50
|
1236
|
Nganga
|
Cynometra hankei
|
Okomlo
|
60
|
|
Essak
|
Albizia glaberrima
|
Essak
|
|
|
Eveuss
|
Klainedoxa gabonensis
|
Eveuss
|
|
1204
|
Andoung
|
Monopetalanthus microphyllus
|
Nounzou/ Ngang
|
70
|
|
Ohia
|
Celtis mildbraedii
|
Odou élias
|
|
|
Onzambili R
|
|
|
|
|
Pachiloba
|
|
|
|
|
Rikio
|
Uapaka guinéensis
|
Rikio
|
|
|
Songo
|
|
|
|
|
Tikong
|
|
|
|
|
Ohia
|
Mitragyna ciliata
|
Timba
|
|
|
Objobi
|
Xylopia staudiii
|
Timbo
|
|
|
Tombi/ Longhi
|
Gambeya africana
|
Abam
|
|
|
Tsany
|
Pausinystalia talbotii
|
Akélé
|
|
|
Voakanga
|
Voakanga africana
|
Voakanga
|
|
1101
|
Acajou à grandes folioles
|
Khaya grandifoliola
|
Ho mangoda/ Dain
|
80
|
1102
|
Acajou blanc
|
Khaya anthotheca
|
Mangona
|
80
|
1103
|
Acajou de Bassam
|
Khaya ivorensis
|
Ngollon
|
80
|
1104
|
Afrormosia
|
Pericopsis elata
|
Assamela
|
90
|
1105
|
Azobé
|
Lophira alata
|
Okoga/ Bongossi
|
60
|
1106
|
Bété
|
Mansonia altissima
|
Nkoul / Nkul
|
60
|
1107
|
Bossie Clair
|
Guarea cedrata
|
Ebegbbemwa
|
80
|
1108
|
Bossié foncé
|
Guarea thompsonnii
|
Mbollon
|
80
|
1109
|
Essingang/ Bibunga rose
|
Guibourtia tessmannii
|
Essingang
|
80
|
1110
|
Bibunga rouge
|
Guibourtia demeusei
|
Oveng ossé
|
80
|
1111
|
Bibolo/Dibetou
|
Lovoa trichilioides
|
Bibolo
|
80
|
1112
|
Doussié Blanc
|
Afzelia pachyloba
|
Mbanga afum
|
80
|
1113
|
Doussié Rouge
|
Afzelia bipindensis
|
Mbanga
|
80
|
1115
|
Framiré
|
Terminalia ivorensis
|
Lidia
|
60
|
1116
|
Iroko
|
Milicia excelsa
|
Abang
|
100
|
1117
|
Ary/Izombé
|
Testulea gabonensis
|
Izombé
|
80
|
1118
|
Kossipo
|
Entandrophragma candollei
|
Atom assié
|
80
|
1119
|
Kotibé
|
Nesogordonia papaverifera
|
Ovoé
|
50
|
1120
|
Douka/Makoré
|
Tieghemella africana
|
Nom adjap élang
|
60
|
1121
|
Moabi
|
Baillonnella toxisperma
|
Adjap
|
100
|
1122
|
Mukulungu
|
Autranella congolensis
|
Adjap élang
|
60
|
1124
|
Okan
|
Cylicodiscus gabonensis
|
Adum
|
60
|
1125
|
Okoumé
|
Aucoumea klaineana
|
Okoumé
|
80
|
1127
|
Padouk
|
Pterocarpus soyauxii
|
Mbel
|
60
|
1129
|
Sapelli
|
Entandrophragma cylindricum
|
Assié
|
100
|
1130
|
Sipo
|
Entandrophragma utile
|
Asseng assié
|
80
|
1131
|
Tali
|
Erythropleum ivorense
|
Elon
|
50
|
1133
|
Tchitola/ Dibamba
|
Oxystigma oxyphyllum
|
Tchitola dibamba
|
60
|
1135
|
TIAMA
|
Entandrophragma angolense
|
Ebéba
|
80
|
1137
|
Tola
|
Gossweillerodendron balsamiferum
|
Sidong
|
100
|
1138
|
Wengue
|
Millettia barteri
|
Kakoa avié
|
50
|
1201
|
Aiélé/Abel
|
Canarium schweinfurthii
|
Abel
|
60
|
1202
|
Alep/Omang
|
Desbordesia glaucescens
|
Omang
|
50
|
1203
|
Alumbi
|
Julbernardia seretii
|
Ekop blanc/ Man ékop
|
50
|
1205
|
Ekop
|
Didelotia africana
|
Ekop ngombé
|
60
|
1207
|
Aningré R
|
Aningeria robusta
|
Abam fusil à poils
|
60
|
1209
|
Adjemo/Avodiré
|
Turreaenthus africanus
|
Assama
|
60
|
1211
|
Ayous
|
Triplochiton Scleroxilon
|
Obeche
|
80
|
1212
|
Bodioa
|
Anopyxis klaineana
|
Noudougou
|
50
|
1213
|
Bongo H
|
Fagara heitzii
|
Olon
|
60
|
1213
|
Movipgui/Olon
|
|
|
60
|
1214
|
Dabéma
|
Piptadeniastrum africanum
|
Atui
|
60
|
1215
|
Ebiara
|
Berlinia grandiflora
|
Abem yoko
|
50
|
1216
|
Ekaba
|
Tetraberlinia bifoliolata
|
Ekop ribi
|
60
|
1217
|
Etimoé
|
Copaifera mildbraedii
|
Nom paka/ Nom Essingan
|
|
1218
|
Eyong
|
Eribroma oblongum
|
Eyong
|
50
|
1220
|
Fraké/Limba
|
Terminalia superba
|
Akom/ limba
|
60
|
1226
|
Koto
|
Pterygota macrocarpa
|
Efok ayous grandes feuilles
|
60
|
1227
|
Limbali
|
Gilbertiodendron dewevrei
|
Ekobem feuilles rouges
|
60
|
1229
|
Lotofa/ Nkanang
|
Sterculia rhinopetala
|
Nkanang
|
50
|
1230
|
Mambodé
|
Detarium macrocarpum
|
Amouk
|
50
|
1231
|
Eyek
|
Pachyelasma tessmannii
|
Eyek
|
50
|
1232
|
Movingui
|
Distemonanthus benthamianus
|
Eyen
|
60
|
1234
|
Naga
|
Brachystegia cynometrioides
|
Ekop naga
|
60
|
1238
|
Niové
|
Staudtia kamerunensis
|
M'bonda
|
50
|
1240
|
Oboto
|
Mammea africana
|
Abotzok
|
60
|
1242
|
Sikong/Osanga
|
Pteleopsis hylodendron
|
Sikong
|
50
|
1301
|
Abalé
|
Petersianthus macrocarpus
|
Abing
|
50
|
1310
|
Aloa/Ako A
|
Antiaris africana
|
Aloa tol
|
60
|
1312
|
Andok
|
Irvingia gabonensis
|
Boubwé/ mbouboui
|
50
|
1313
|
Andok ngoé
|
Irvingia grandifolia
|
Andok ngoé
|
50
|
1318
|
Bilinga
|
Nauclea diderrichii
|
Akondok
|
80
|
1319
|
Cordia d'Afrique/
Mukumari
|
Cordia platythyrsa
|
Ebé / Enée
|
60
|
1320
|
Engang/Crabwood A
|
Carapa procera
|
Engang
|
50
|
1322
|
Diana-T
|
Celtis tessmannii
|
Odou vrai
|
50
|
1323
|
Diana-parallèle
|
Celtis adolfi friderici
|
Nom odou
|
50
|
1324
|
Difou
|
Morus mesozygia
|
Ossel Abang
|
60
|
1330
|
Ebalé/ Ekop GH
|
Talbotiella batesii
|
Ekop GH
|
50
|
1331
|
Ekop léké/ Ebèn
|
Brachystegia zenkeri
|
Ekop léké
|
50
|
1332
|
Ebénier d'Afrique/ Ekop tani
|
Cryptosepalum staudtii
|
Ekop tani
|
50
|
1333
|
Ekouné
|
Coelocaryon preussi
|
Nom éteng
|
50
|
1334
|
Emien
|
Alstonia boonei
|
Ekouk
|
50
|
1342
|
Faro
|
Daniellia ogea
|
N'sou
|
60
|
1344
|
Fromager/ Ceiba
|
Ceiba pentandra
|
Doum
|
50
|
1345
|
Iantandza
|
Albizia ferruginea
|
Evouvous
|
50
|
1346
|
Ilomba
|
Pycnanthus angolensis
|
Eteng
|
60
|
1348
|
Kapokier/Bombax
|
Bombax buonopozense
|
Bombax
|
60
|
1350
|
Landa
|
Erythroxylum mannii
|
Landa
|
50
|
1351
|
Lati
|
Amphimas ferrugineus
|
Edjil
|
50
|
1353
|
Lo/ Esseng
|
Parkia bicolor
|
Lo
|
60
|
1354
|
Miama
|
Calpocalyx heitzii
|
Ekang
|
60
|
1358
|
Diana-Z
|
Celtis zenkeiri
|
Odou parallèle
|
50
|
1359
|
Ouochi
|
Albizia zygia
|
Angoyemé / Ndoya
|
50
|
1361
|
Ovoga
|
Poga oleosa
|
Angalé
|
50
|
1363
|
Ozigo
|
Dacryodes buettneri
|
Assa
|
50
|
1365
|
Nsas/ Pao rosa
|
Swartzia fistuloides
|
Nom nsas
|
50
|
1405
|
Cérisier jaune/ Abam fruit jaune
|
Gambeya gigantea
|
Abam fruit jaune
|
50
|
1411
|
Elolom/ Abura
|
Mitragyna stipulosa
|
Elolom
|
60
|
1419
|
Amvout/ Ekong
|
Trichoscypha acuminata
|
Abut/ Ekong
|
50
|
1423
|
Mango sauvage/ Andok osoé
|
Irvingia excelsa
|
Andok osoé
|
50
|
1424
|
Kioro/ Asila koufani
|
Maranthes chrysophylla
|
Asila koufani
|
50
|
1433
|
Coula/Ewomé
|
Coula edulis
|
Ewomé
|
50
|
1434
|
Dambala
|
Discoglypremna caloneura
|
Dambala
|
50
|
1439
|
Efok afum
|
Sterculia tragacantha
|
Poré poré
|
50
|
1440
|
Efok Ayous nkol
|
Sterculia mildbraedii
|
Efok ayous nkol
|
50
|
1449
|
Djancent/ Essessang
|
Ricinodendron heudelotii
|
Essessang
|
50
|
1449
|
Essessang
|
|
|
50
|
1452
|
Evoula/ Evino
|
Vitex grandifolia
|
Evoula
|
50
|
1458
|
Kumbi
|
Lannea welwitschii
|
Ekoa
|
50
|
1467
|
Moambé blanc
|
|
|
50
|
1468
|
Moambé jaune
|
Enantia chlorantha
|
Mfo
|
50
|
1489
|
Angongui/ Onzabili K
|
Anthrocaryon klaineanum
|
Angongui
|
50
|
1492
|
Ovounga/ Kondroti
|
Rodognaphalon brevicuspe
|
Ovounga
|
50
|
1493
|
Ozouga
|
Sacoglottis gabonensis
|
Bidou
|
60
|
1503
|
Akak
|
Duboscia macrocarpa
|
Akak
|
50
|
1506
|
Akpa
|
Tetrapleura tetraptera
|
Akpa
|
50
|
1508
|
Atom
|
Dacryodes macrophylla
|
Atom
|
50
|
1533
|
Kanda grandes feuilles
|
Beilschmiedia anacardioides
|
Kanda grandes feuilles
|
50
|
1540
|
Moka
|
Ochthocosmus calothyrsus
|
Moka
|
50
|
Annexe 4 : Distribution des effectifs par classe de
diamètre
ESSENCES
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
VI
|
VII
|
VIII
|
IX
|
X
|
XI
|
XII
|
XIII
|
XIV
|
XV
|
XVI
|
XVII
|
XVIII
|
Total
|
Abalé
|
96
|
54
|
28
|
29
|
9
|
9
|
8
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
235
|
Acajou
|
16
|
12
|
2
|
4
|
3
|
1
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
42
|
Acajou blanc
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Acajou de Bassam
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Adjap/Moabi
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Adjemo/Avodiré
|
6
|
11
|
5
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
24
|
Aiélé
|
22
|
25
|
23
|
10
|
12
|
4
|
5
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
107
|
Akak
|
1
|
3
|
2
|
4
|
1
|
3
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Akpa
|
18
|
10
|
3
|
3
|
7
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
44
|
Alep
|
479
|
326
|
187
|
193
|
60
|
61
|
64
|
20
|
9
|
14
|
0
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1417
|
Aloa
|
2
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Alom
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Alumbi
|
6
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Amvout
|
393
|
300
|
158
|
163
|
50
|
57
|
30
|
7
|
4
|
4
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1170
|
Anaigré
|
4
|
13
|
1
|
6
|
6
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Andok
|
507
|
368
|
124
|
200
|
56
|
55
|
38
|
12
|
3
|
9
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1377
|
Andongoue/Andok ngoé
|
18
|
21
|
10
|
9
|
1
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
63
|
Angongui
|
25
|
23
|
10
|
17
|
2
|
8
|
3
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
92
|
Angongui/Onzabili K
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Ary
|
51
|
37
|
14
|
20
|
2
|
7
|
2
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
137
|
Ary/Izombé
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Ayous
|
416
|
342
|
209
|
180
|
48
|
28
|
21
|
14
|
8
|
0
|
1
|
4
|
1
|
1
|
0
|
2
|
0
|
2
|
1277
|
Azobé
|
14
|
23
|
20
|
11
|
6
|
1
|
1
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
80
|
Belinga
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
BETE
|
4
|
9
|
3
|
15
|
1
|
7
|
4
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
45
|
Bété
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Bibolo
|
269
|
191
|
109
|
138
|
60
|
40
|
36
|
10
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
857
|
Bibunga
|
180
|
157
|
68
|
105
|
37
|
28
|
23
|
6
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
609
|
Bilinga
|
14
|
11
|
6
|
5
|
1
|
2
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
42
|
Bodioa
|
9
|
1
|
2
|
2
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Bongo
|
311
|
216
|
88
|
116
|
41
|
37
|
32
|
11
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
853
|
Bossié C.
|
190
|
161
|
71
|
97
|
21
|
39
|
26
|
5
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
614
|
Bossié T.
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Cérisier Rouge
|
3
|
1
|
4
|
2
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
Chata/Dambala
|
33
|
18
|
8
|
5
|
1
|
3
|
3
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
73
|
Cipré
|
65
|
46
|
14
|
26
|
6
|
8
|
7
|
6
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
180
|
Cordia d'Afrique
|
50
|
40
|
17
|
28
|
5
|
14
|
18
|
7
|
0
|
11
|
2
|
6
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
203
|
Corossol sauvage
|
11
|
10
|
4
|
8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Coula/Ewomé
|
4
|
1
|
2
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
Dabema
|
23
|
28
|
6
|
17
|
7
|
2
|
2
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
89
|
Dambala
|
70
|
49
|
13
|
20
|
2
|
8
|
6
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
171
|
Diana-m
|
0
|
1
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Diana-p
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Diana-T
|
3
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Diana-Z
|
15
|
17
|
3
|
16
|
5
|
5
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
66
|
Dibetou
|
14
|
11
|
9
|
7
|
11
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
57
|
Difou
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Djancent
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Douka
|
19
|
5
|
6
|
9
|
3
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
46
|
Doussié Blanc
|
1
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Doussié Rouge
|
12
|
14
|
12
|
9
|
6
|
9
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
65
|
Ebalé
|
14
|
28
|
13
|
7
|
2
|
0
|
6
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
74
|
Ebène
|
19
|
13
|
4
|
0
|
1
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
41
|
Ebénier d'Afrique
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Ebiara
|
4
|
2
|
5
|
2
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Efok Ayous
|
22
|
17
|
15
|
11
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
67
|
Ekaba
|
170
|
143
|
54
|
87
|
34
|
22
|
33
|
9
|
9
|
2
|
0
|
4
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
568
|
Ekop
|
26
|
12
|
9
|
4
|
0
|
3
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
57
|
Ekouné
|
41
|
27
|
10
|
9
|
2
|
7
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
Elagan
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Elom A
|
75
|
34
|
10
|
7
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
129
|
Emang
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Emien
|
151
|
103
|
61
|
73
|
21
|
47
|
17
|
9
|
2
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
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0
|
487
|
Engang
|
3
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1
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0
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1
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0
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
|
0
|
6
|
Essessang
|
102
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|
37
|
55
|
16
|
25
|
8
|
6
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
321
|
Essingang
|
10
|
8
|
4
|
9
|
0
|
1
|
4
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1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
38
|
Essok
|
6
|
9
|
0
|
7
|
7
|
0
|
1
|
0
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0
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0
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0
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0
|
0
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0
|
0
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0
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0
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0
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30
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Etimoé
|
4
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3
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2
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
|
0
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10
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Eveuss
|
15
|
15
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10
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5
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6
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5
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3
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0
|
0
|
0
|
0
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0
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0
|
0
|
0
|
0
|
70
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Evoula
|
2
|
2
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2
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
|
7
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Eyek
|
19
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13
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10
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8
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|
3
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2
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0
|
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0
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0
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0
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0
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Eyong
|
2
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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0
|
0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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3
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Faro
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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9
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Faux Tola
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1
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4
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0
|
4
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0
|
1
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0
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0
|
0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
|
0
|
0
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10
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Fraké
|
243
|
206
|
133
|
146
|
56
|
35
|
12
|
25
|
13
|
2
|
2
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4
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0
|
0
|
0
|
1
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0
|
0
|
878
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Framiré
|
72
|
76
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23
|
43
|
37
|
15
|
12
|
4
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
286
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Fromager
|
84
|
69
|
35
|
58
|
21
|
25
|
16
|
9
|
5
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0
|
0
|
331
|
Iatanza
|
26
|
26
|
7
|
21
|
12
|
12
|
12
|
8
|
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|
4
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
134
|
Ilomba
|
352
|
260
|
156
|
166
|
44
|
49
|
18
|
11
|
7
|
3
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1071
|
Iroko
|
7
|
7
|
2
|
4
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
26
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Kahah
|
4
|
5
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
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Kanda
|
63
|
37
|
13
|
31
|
7
|
6
|
15
|
5
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
185
|
Kapokier
|
2
|
7
|
3
|
4
|
6
|
8
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
35
|
Kossipo
|
44
|
28
|
20
|
29
|
13
|
15
|
9
|
2
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
168
|
Kotibé
|
47
|
65
|
40
|
38
|
9
|
8
|
8
|
0
|
4
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
221
|
Koto
|
6
|
13
|
7
|
7
|
1
|
3
|
4
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
44
|
Koumbi
|
25
|
11
|
7
|
14
|
5
|
9
|
5
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
78
|
Landa
|
2
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Lati
|
13
|
21
|
7
|
9
|
6
|
4
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
64
|
Lo
|
9
|
8
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21
|
Lotofa
|
28
|
32
|
22
|
10
|
12
|
9
|
1
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
119
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Mambodé
|
30
|
23
|
14
|
27
|
3
|
12
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
115
|
Mango sauvage
|
4
|
3
|
2
|
10
|
1
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Mebenga
|
65
|
39
|
16
|
32
|
14
|
8
|
6
|
6
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
187
|
Miama
|
5
|
7
|
4
|
0
|
0
|
1
|
1
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0
|
0
|
0
|
0
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|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
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Moabi
|
34
|
22
|
11
|
13
|
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|
6
|
4
|
1
|
1
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
102
|
Moabi
|
1
|
0
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
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Moambé blanc
|
329
|
141
|
39
|
48
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11
|
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3
|
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|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
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|
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|
0
|
579
|
Moambé jaune
|
283
|
127
|
23
|
34
|
10
|
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|
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|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
488
|
Mobala
|
26
|
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|
11
|
25
|
7
|
12
|
7
|
2
|
0
|
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|
0
|
1
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0
|
0
|
0
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0
|
0
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0
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130
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Moka
|
2
|
4
|
3
|
0
|
2
|
1
|
1
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0
|
1
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0
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0
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0
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0
|
0
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|
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14
|
Mokao
|
0
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0
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1
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|
0
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0
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0
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0
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0
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0
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Mombin
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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1
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Movingui
|
13
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8
|
8
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1
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4
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3
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0
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0
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1
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0
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0
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43
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Naga
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2
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0
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1
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0
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0
|
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|
0
|
0
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0
|
0
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14
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Ngollon
|
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0
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0
|
0
|
1
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0
|
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|
0
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|
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|
0
|
0
|
0
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0
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0
|
4
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Niébé
|
26
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9
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4
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0
|
0
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4
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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45
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Niove
|
18
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0
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0
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|
0
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0
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0
|
0
|
0
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36
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Nounzou
|
4
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
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|
0
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0
|
0
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0
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0
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0
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0
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8
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Nsas
|
6
|
6
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0
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0
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0
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1
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0
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0
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0
|
0
|
0
|
13
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Oboto
|
15
|
16
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5
|
2
|
2
|
2
|
2
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1
|
0
|
0
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
45
|
Ohia
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
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0
|
0
|
0
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0
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0
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0
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Okan
|
240
|
196
|
92
|
113
|
51
|
43
|
44
|
6
|
3
|
11
|
1
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
806
|
Okoumé
|
2
|
4
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
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Omang
|
55
|
46
|
26
|
22
|
10
|
11
|
9
|
4
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
185
|
Onzambili
|
14
|
5
|
4
|
10
|
3
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40
|
Orikio
|
29
|
15
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7
|
13
|
3
|
1
|
1
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
69
|
Orikio/Rikio
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Ouochi
|
11
|
6
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
19
|
Ovoga
|
5
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Ovounga
|
3
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Ozigo
|
8
|
2
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
Ozouga
|
0
|
0
|
2
|
1
|
1
|
2
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Pachiloba
|
36
|
33
|
22
|
15
|
7
|
3
|
5
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
122
|
Padouk
|
1205
|
126
|
76
|
81
|
53
|
38
|
23
|
5
|
3
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
533
|
Sapeli
|
9
|
18
|
10
|
5
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
Shoro
|
87
|
60
|
35
|
26
|
6
|
13
|
8
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
239
|
Sikong
|
46
|
43
|
16
|
25
|
3
|
8
|
5
|
0
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
150
|
Sippo
|
158
|
127
|
59
|
73
|
27
|
23
|
19
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
492
|
Songo
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Tali
|
421
|
341
|
176
|
205
|
84
|
41
|
16
|
12
|
1
|
2
|
1
|
4
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1307
|
Tchitola
|
80
|
66
|
40
|
36
|
15
|
25
|
9
|
4
|
3
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
283
|
TIAMA
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Tikong
|
17
|
13
|
9
|
8
|
2
|
3
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
57
|
Timba
|
36
|
17
|
1
|
3
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
59
|
Timba
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Timbo
|
35
|
11
|
4
|
5
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
56
|
Tola
|
444
|
339
|
126
|
191
|
77
|
84
|
48
|
23
|
5
|
9
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1355
|
Tombi
|
238
|
112
|
33
|
43
|
13
|
14
|
11
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
469
|
Tsany
|
67
|
53
|
20
|
24
|
23
|
15
|
11
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
219
|
Voakanga
|
5
|
3
|
6
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
Wengue
|
19
|
3
|
2
|
6
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
36
|
Total
|
8165
|
6051
|
2893
|
3481
|
1259
|
1165
|
827
|
306
|
114
|
116
|
22
|
49
|
13
|
24
|
7
|
10
|
1
|
4
|
24507
|
Annexe 5: Effectif des tiges
endommagées par opération et par classe de
diamètre
|
|
Route principale
|
Bretelle
|
Parc à bois
|
Abattage
|
Piste de débardage
|
Ó
|
P(%)
|
218
|
I
|
210
|
44
|
162
|
444
|
614
|
1474
|
31,26%
|
II
|
125
|
16
|
64
|
226
|
355
|
786
|
16,67%
|
III
|
69
|
5
|
30
|
141
|
113
|
358
|
7,59%
|
IV
|
57
|
3
|
11
|
107
|
149
|
327
|
6,94%
|
V
|
25
|
3
|
0
|
33
|
107
|
168
|
3,56%
|
VI
|
38
|
7
|
9
|
31
|
43
|
128
|
2,71%
|
VII
|
22
|
1
|
3
|
26
|
66
|
118
|
2,50%
|
VIII
|
7
|
0
|
6
|
4
|
23
|
40
|
0,84%
|
IX
|
4
|
0
|
0
|
0
|
9
|
13
|
0,27%
|
X
|
3
|
0
|
1
|
1
|
13
|
18
|
0,38%
|
XI
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
4
|
0,08%
|
XII
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
7
|
0,15%
|
XIII
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
XIV
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
0,06%
|
XV
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
0,06%
|
Ó
|
563
|
79
|
286
|
1017
|
1502
|
3447
|
73,10%
|
222
|
I
|
70
|
6
|
53
|
123
|
95
|
347
|
7,36%
|
II
|
73
|
21
|
26
|
53
|
123
|
296
|
6,28%
|
III
|
28
|
3
|
10
|
58
|
47
|
146
|
3,10%
|
IV
|
56
|
3
|
5
|
20
|
128
|
212
|
4,50%
|
V
|
1
|
1
|
1
|
0
|
34
|
37
|
0,78%
|
VI
|
30
|
5
|
0
|
0
|
69
|
104
|
2,21%
|
VII
|
30
|
1
|
0
|
2
|
49
|
82
|
1,74%
|
VIII
|
25
|
0
|
1
|
0
|
2
|
28
|
0,59%
|
XI
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
0,06%
|
X
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0,04%
|
XI
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0,04%
|
XII
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0,04%
|
XIII
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
0,06%
|
XIV
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0,04%
|
XV
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0,04%
|
Ó
|
320
|
40
|
96
|
256
|
556
|
1268
|
26,89%
|
ÓÓ
|
883
|
119
|
382
|
1273
|
2058
|
4715
|
100,00%
|
P(%)
|
18,73%
|
2,52%
|
8,10%
|
27,00%
|
43,65%
|
100,00%
|
-
|
|
|