III.4.1.2. La GIZ
La GIZ travaille conjointement avec l'ICCN dans le
développement et la promotion du tourisme dans les aires
protégées. Elle intervient dans quatre composantes :
ï Politique forestière et développement
institutionnel
ï Appui institutionnel à l'ICCN
La GIZ s'implique principalement dans le développement
du tourisme et notamment la mise en place d'un cadre favorable de partenariat
entre le secteur public et le secteur prive. L'exemple le plus concret est
l'agrément signe entre l'ICCN et Volcanoes Safaris qui s'engage à
participer a hauteur de moitie aux couts de réhabilitation des
infrastructures dans le PN de Kahuzi-Biega.
ï Mise en oeuvre de la politique nationale de
conservation de la nature dans les aires protégées
sélectionnées. La GIZ met à la disposition de l'ICCN un
expert tourisme au PN de Kahuzi-Biega pour le développement et la
gestion du tourisme.
ï Conseil technique en certification
forestière.
III.4.2. OBSERVATION DES
GORILLES DE PLAINE
Mais le Parc de Kahuzi-Biega est surtout mondialement connu et
prisé pour son attraction-phare : le gorille de Grauer (Gorilla beringei
graueri), aussi appelé gorille de plaines orientales (pour le distinguer
du gorille de montagne que l'on trouve dans le parc des Virunga ainsi qu'au
Rwanda et en Ouganda), le plus grand de toutes les espèces de primates
et que l'on ne trouve qu'à l'est du Congo, principalement dans le PNKB.
Celui-ci abrite en effet neuf familles rescapées de cette
sous-espèce unique de gorilles que l'on ne peut observer dans son
habitat naturel que dans cet écosystème particulier et
limité, et dont la survie a été grandement menacée
lors de la guerre au Kivu. Une visite typique à ces hôtes
particuliers commence par une marche d'une à deux heures dans la
forêt avec des guides expérimentés qui vous
amèneront à l'emplacement où aura été
localisée l'une des rares familles habituée à la
présence humaine, le plus souvent celle du mâle silverback (dos
argenté) Chimanuka. Et pendant l'heure suivante, on les observe vaquer
à leurs occupations de la vie quotidienne : se nourrir, jouer, se
reposer... C'est sans conteste très impressionnant et magique comme
moment. En plus de permettre la visite du parc et de contempler sa
végétation exceptionnelle par la marche d'approche jusqu'aux
gorilles.
III.4.3. AUTRES
ACTIVITÉS TOURISTIQUES AU SUD-KIVU
L'ICCN, qui gère le parc, entend bien développer
davantage le tourisme et les autres attraits du parc, complémentaires
à l'observation des gorilles. En favorisant la randonnée, le
camping, l'ascension des Monts Kahuzi et Biega, visites de chutes... Mais
également via le projet de réhabilitation des primates de Lwiro
dont le Centre est localisé sur le site du parc, et qui recueille et
revalide des chimpanzés orphelins provenant du parc, ainsi que d'autres
espèces de singes victimes du trafic illégal d'animaux. Et ce, en
attente de leur réintroduction probable dans le Parc et d'autres
réserves naturelles du pays propices à les accueillir. Un centre
d'accueil éducatif et pédagogique (le CIEL) devrait
également voir le jour sous peu à Lwiro afin de participer aux
efforts de conservation des chimpanzés et autres animaux sauvages du
PNKB. Mais un autre volet social concerne les populations pygmées vivant
aux alentours du parc, qui vise à améliorer leurs conditions de
vie (scolarisation...) et à les impliquer dans le projet de conservation
du parc. Depuis 1985, l'ICCN a en effet mis sur pied au PNKB, un projet pilote
de conservation intégrée au développement, qui prend en
compte dans le plan de gestion du parc les intérêts des
populations riveraines afin d'assurer la durabilité du parc.
L'expérience est réussie et le modèle de «
stratégie de conservation communautaire » initié au PNKB
devrait s'appliquer sous peu dans toutes les aires protégées sous
la gestion de l'ICCN en RD Congo.
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